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 what do we say to the god of death? not today. | rosalie

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John Constantine


John Constantine

independent soul

Messages : 2801
Date d'inscription : 29/07/2018
Face Identity : Matt Ryan
Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa)
what do we say to the god of death? not today. | rosalie 4yJkA2m
Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : what do we say to the god of death? not today. | rosalie 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: what do we say to the god of death? not today. | rosalie   what do we say to the god of death? not today. | rosalie EmptySam 28 Sep - 23:01


what do we say to the god of death? not today.


« Où est-ce que je mets ça, John ? » « Dans ses vêtements. On sait jamais, des fois qu’il lui prenne l’envie de revenir sous la forme d’un Draugr… » Cette seule perspective suffit à convaincre Gary, qui s’y connaissait un peu quand même en magie malgré son air ahuri de camé en pleine redescente, de se plier aux instructions qui lui étaient données, et de fourrer des brindilles dans les poches des vêtements de la jeune femme étendue sur le lit. Et il se pliait à l’exercice avec enthousiasme, Gary Lester, heureux de se rappeler le bon vieux temps en prêtant main-forte à son ami et modèle de toujours, parce que le bon vieux temps, malgré ses tragédies, valait toujours un peu mieux que le désert sans fin qu’était devenue sa vie depuis Newcastle. De l’autre côté du lit, l’ami et modèle de toujours, en revanche, avait la mine sombre – une mine que Gary avait mise sur le compte des risques qu’ils s’apprêtaient à prendre, et du taux non-négligeable de possibilité d’échec de ce rituel. Mais Gary ne savait pas. Oh non, Gary ne savait rien encore. Et c’était bien ça qui nouait les entrailles de John, qui s’efforçait de ne pas penser tout de suite à la résolution et de se concentrer sur les préparatifs. Chaque chose en son temps. Penché sur le plancher de la Maison du Mystère, savamment dissimulée aux yeux de tous, et surtout de ces foutus Amazones  et Atlantes, par un sortilège d’invisibilité, John dessina avec application les dernières runes nécessaires au cercle rituel. Quelle chance monstrueuse ils avaient eu que la Maison refuse de les lâcher au moment où ce fichu ‘Collectionneur’ avait décidé de les arracher à leur Terre d’origine ; malheureusement, elle avait l’air aussi coincée qu’eux dans ce monde en plein délire apocalyptique, mais au moins, elle offrait une protection quasi-absolue contre les deux armées d’abrutis qui avaient décidé de transformer Londres en champ de bataille. Ca leur faisait un problème de moins dont se soucier. Même s’il aurait préféré tenter de ramener Rosalie à la vie ailleurs qu’en pleine fin de guerre mondiale – beggars can’t be choosers, comme on disait chez lui.

« C’est bon, Johnny. Et maintenant ? » Il était pâle, Gary, et John pouvait voir la sueur perler sur son front. Il était en manque – et officiellement, Chas était parti explorer le reste de la Maison à la recherche d’une dose qu’ils auraient miraculeusement en rab. Mais bizarrement, la Maison n’avait pas l’air de l’aider dans sa chasse à l’héroïne. Il fallait que John en profite. « Maintenant, tu t’allonges par terre, en restant bien dans le cercle. C’est toi qui va nous servir d’émissaire à Helheim. Ton job, c’est de trouver Rosalie, et la ramener dans son corps. » « Ok. » répondit Gary en obtempérant. Sagement, allongée par terre, il attendit que John dessine sur la peau de son poignet et celle de Rosalie une ligne unique – un lien qui leur permettrait de se retrouver une fois dans Helheim. Mais Gary avait le souffle court, et des sueurs froides – il ne pouvait quand même pas aller remplir une mission aussi cruciale en pleine crise, si ? « John, quand est-ce que Chas revient ? » « Il reviendra s’il trouve du matos, Gary. Mais j’ai peur qu’on ne doive commencer sans lui. » « M-mais… » « T’inquiète pas, s’il en trouve il te piquera pendant que t’es là-bas. » « Et… et John ? Comment est-ce que… comment est-ce que je reviens ? » Un instant de flottement. C’était tout ce qu’il fallait, parfois ; un bête instant de flottement.

John aurait dû mentir, il le savait. Il aurait dû se retourner, lui adresser un de ces sourires confiants dont il a le secret, et le laisser dans l’ignorance la plus complète jusqu’à ce qu’il n’ait pas d’autre choix. Mais cette fois, pour une fois dans sa vie, John Constantine fut incapable d’afficher le mensonge qu’il voulait afficher. Et Gary Lester, même dans sa confusion, même à travers la fièvre du manque, fut parfaitement capable de déchiffrer toute l’horreur que ce silence ne disait pas. Comment je reviens, John ? T’as bien prévu que je revienne, pas vrai ? Première règle de la magie, on se lance dans rien qu’on ne puisse maîtriser, et… et Gary se souvint que c’était là la deuxième règle de la magie. La première, quelle était la première déjà ? Ah oui. Toute magie a un coût. L’équilibre doit être maintenu. Toute magie a un coût. Et le voile de la réalisation passa dans les yeux de Gary Lester, et le regard qu’il dédia à John était chargé de l’horreur, de la trahison la plus absolue. « You bastard… » « Gary… » « You absolute bastard ! Tu savais qu’un seul d’entre nous reviendrait de Helheim ! Une vie pour une vie, c’est bien ça la règle, non ? » « OUI JE LE SAVAIS, mais je ne savais pas lequel de vous deux reviendrait ! » aboya John, acculé, en attrapant les épaules de son ami. « Qu’est-ce que tu racontes encore ? » John déglutit. « Une vie pour une vie… mais cette cérémonie, ce rituel, c’est pas un sacrifice comme les autres. Tu ne mourras pas : sauf si toi, tu décides, volontairement, une fois à Helheim, de céder ta place dans le monde des vivants à l’âme qu’on essaye de ramener. » Gary fronça les sourcils. Qu’il décide de céder sa place à Rosalie ? Ses yeux quittèrent brièvement John pour se porter sur la silhouette étendue sur le lit. Et Chas, toujours pas revenu… Gary ferma les yeux. « Enfoiré. C’est pour ça que Chas ne revient pas ? Pour que je sois en manque, pour que la – la douleur soit tellement insupportable que je préfère restée là-bas ? »

John ne répondit pas, ses mains toujours accrochées aux épaules de Gary comme les serres d’un vautour, et Gary soupira. Evidemment, que c’était ça, le grand plan du grand John Constantine. Il ne se salissait jamais les mains, lui, jamais il ne tuait personne, et pourtant les cadavres s’amoncelaient autour de lui et formaient un trône de chair et de sang dans un royaume de mort dont il allait bien finir par être le seul survivant. Toujours au bon endroit au bon moment – et sa malchance, et sa poisse, et ses conséquences, retombaient inévitablement sur le dos des autres. Les deux vieux amis s’affrontèrent du regard, et l’espace d’un instant, John crut la bataille perdue. Crut que Gary Lester allait trouver un dernier regain de rébellion, une dernière trace de volonté de vivre dans son système, et que Rosalie, elle, resterait pour toujours statue de cire dans la Maison du Mystère. Mais finalement, une lueur s’éteignit dans les yeux de Gary Lester, et un éclat acéré passa dans son regard, et le cœur de John chuta très bas dans sa poitrine, parce qu’il sut qu’il avait gagné. « T’aurais pu me demander, John. » souffla Gary – et John en resta pantois. « Ca t’est même pas venu à l’esprit, que tout ce que t’avais à faire, c’était de me demander. » Les paroles de Gary résonnèrent dans la pièce, s’imprimèrent dans les murs de bois de la Maison du Mystère, et les bras de John retombèrent à ses côtés. Et bientôt, ne régna plus que le silence d’une morte, d’un mort en sursis, et d’un escroc qui se prenait pour Dieu.

**

Tout d’abord, ne résonnèrent que ses pas, qui se répercutaient contre la pierre de parois tellement distantes qu’il était bien incapable de les distinguer à travers l’épaisse brume qui recouvrait tout à perte de vue. Puis Gary s’avança un peu plus, et il distingua le son distinct et presque élégant d’eau qui tombe goutte à goutte, comme glissant petit à petit d’une stalactite pour aller s’écraser dans une flaque formée par des millénaires d’humidité. Et enfin, il entendit le froid – parce que le froid, ici, avait un son distinct, comme du cristal à travers lequel tout le reste se réverbérait. Il frissonna, avant de réaliser que le froid ne le dérangeait même pas ; pas dans ce royaume où la réalité physique n’existait plus telle qu’il pouvait la comprendre. Retenant presque son souffle dans ces lieux chargés de solennité, il avança en hésitant, et arriva devant un pont, un unique pont, traversant une rivière d’un bleu si sombre qu’elle en devenait noire. Il déglutit – et traversa le pont, et continua sa route. Helheim était bien moins menaçant qu’il ne l’avait imaginé ; mais Helheim était tout aussi glaçant et terrifiant qu’il se l’était figuré. Il ignorait combien de temps il avait marché, avant d’apercevoir une première silhouette, sans savoir s’il devait être soulagé ou non. Puis il se souvint qu’il était, en quelque sorte, déjà mort, donc qu’est-ce qui pouvait lui arriver de pire, hein ? « Euh… bonjour ? Je cherche une Rosalie R-Rosewood, vous ne sauriez pas où… » Mais la silhouette fantomatique ne fit que passer en l’ignorant. Gary déglutit à nouveau, et reprit son chemin, déambulant jusqu’à ce que deux autres silhouettes n’émergent du brouillard. « Excusez-moi, je dois trouver Rosalie Rosewood. Son âme – je viens lui proposer d’échanger son âme, vous voyez… » Et les mots moururent sur ses lèvres, alors que les deux silhouettes passèrent en l’ignorant à leur tour, avant de disparaître à nouveau dans la brume. Bon. Peut-être qu’il s’y prenait mal. « Rosalie Rosewood ? » appela-t-il, sans trop oser élever la voix d’abord – puis, de plus en plus fort : « Rosalie Rosewood ? Mon nom est Gary Lester ! Vous êtes là ? Miss Rosewood ? » Toujours rien ? Bloody hell. Mais en parlant d’enfer, peut-être que le passeport habituel fonctionnerait mieux ? « Je suis un ami de John Constantine ! C’est lui qui m’envoie ! Je suis venu vous chercher ! » Bon, peut-être qu’au final, mentionner John ne ferait que la faire fuir dans l’autre chance, mais au point où il en était… sur un malentendu, ça pouvait marcher.


 
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MessageSujet: Re: what do we say to the god of death? not today. | rosalie   what do we say to the god of death? not today. | rosalie EmptyLun 30 Sep - 21:49

what do we say to the god of death? not today
john & rosalie

Thor éclate d'un rire tonitruant et Rosie se surprend à rire, elle aussi. Même si c'est au moins la dixième fois que le dieu leur raconte sa partie de pêche impliquant Hymir et Jörmungandr, tout le monde rit. Les dieux, les Valkyries, les Einherjar, les Völur, tous rient aux éclats. Comme s'ils ne s'étaient pas déchirés au Ragnarök, comme s'ils n'étaient pas morts depuis des millénaires et prisonniers d'un cage dorée. Comme si Rosie ne les avait pas sciemment privés de leur dernière opportunité de fouler la Terre. Le palais d'Odin est immense, les tables du banquets sont toujours garnies et les verres ne sont jamais vides. Tout le monde semble être heureux ici, au Valhalla. Ces dieux que Rosie trouvaient si impressionnants sont plus humains qu'elle ne l'aurait jamais cru possible. Thor est toujours souriant, il a toujours le mot pour rire, il distribue les étreintes généreusement et n'oublie jamais de déposer un baiser sur la chevelure dorée de son épouse, Sif, lorsqu'il passe près d'elle. On peut suivre Loki à la trace, il suffit de tendre l'oreille pour entendre les uns et les autres hurler après lui et se plaindre d'une énième mauvaise plaisanterie. Tyr est le plus taciturne des fils d'Odin, ses sourcils sont toujours froncés et son air renfrogné n'est guère avenant, mais il suffit de lui adresser la parole pour qu'il s'adoucisse et raconte ses exploits sur les champs de bataille. Freyja est toujours aux côtés de ses Valkyries, déesse parmi les déesses, nulle ne surpasse sa beauté et rares sont ceux qui osent se frotter au fer de son épée, même morts. La reine Frigga est la douceur incarnée, elle continue à tisser les nuages et à réconforter ceux qui auraient besoin de l'être comme elle l'aurait fait avec ses propres enfants. Ils sont tellement nombreux, tellement... Vivants. Balder, Frey, Heimdall, Nótt, Rán, Aegir, Máni, Sól, Skadi, Vidar, Jörd, Idunn, Bragi... Et puis il y a Odin, le si impressionnant Odin. Assis sur son trône, flanqué de ses deux loups, Geri et Freki, un corbeau sur chaque épaule. Huginn et Muninn murmurent sans cesse à ses oreilles, et où qu'elle aille, Rosie a l'impression de sentir sur elle le regard perçant de son unique œil. Odin ne festoie que rarement, il observe et il attend, imperturbable. Quand il s'exprime, aussi rarement que ce soit, tous l'écoutent et s'inclinent après qu'il ait terminé. Effrayée, Rosie n'a pas encore osé lui adresser la parole. Elle reste dans l'ombre de Thor, dans le sillage de Freyja ou dans le giron de Frigga. Parfois pendant ce qui doit être de longues heures, elle pose la tête sur les genoux de la reine, qui caresse ses cheveux tendrement et lui murmure des paroles rassurantes. Quand les larmes coulent c'est Nanna, l'épouse de Balder, qui vient lui apporter un peu de joie et de baume au cœur.

✸✸✸

Un éternel recommencement : voilà ce qu'est le Valhalla. Une fête qui ne se termine un jamais, un banquet dont on ne voit pas la fin. Les feux ne s'éteignent pas, les coupes ne désemplissent pas. On rit, on crie, on pleure... Encore et encore et encore, jusqu'à la fin des temps. Pour l'éternité. C'est un paradis et pourtant, Rosie ne parvient pas à en profiter. Quand elle rit, quand elle sourit, elle a l'impression d'être hypocrite et les dieux ne sont pas dupes, ils voient clair dans son jeu. Les déesses, surtout. Peut-être parce que ce sont des femmes, ou peut-être parce qu'elles ont la main un peu moins lourde sur l'hydromel et la bière. Rosie se sent devenir minuscule quand Freyja lui fait signe de s'approcher. Elle trouve la Déesse de l'Amour peut-être plus impressionnante qu'Odin lui-même, sans doute parce qu'elle a peur d'avoir failli à la rendre fière. Leurs conversations ont toujours été rares et courtes, mais Freyja a toujours été de bon conseil. C'est une certitude, elle est la plus belle des déesses, elle est même la plus belle femme que Rosie ait jamais vue. Mais ce n'est pas sa beauté qui impressionne, c'est l'assurance qui se dégage d'elle. Son charisme est si écrasant que Rosie se sent minuscule à côté d'elle. Minuscule et vulnérable. Freyja est toujours entourée de ses Valkyries, qui elles aussi transpirent la fierté. Rosie reste silencieuse quand la déesse s'approche et prend son menton entre ses doigts pour relever son visage. Freyja est une femme aussi splendide qu'elle est grande, elle domine Rosie d'au moins une tête. Autrefois, Freyja portait un manteau de plumes qui lui permettait de se transformer en faucon, est-ce la raison pour laquelle son regard est-il aussi perçant ? « Tu nous as tous sacrifiés pour l'amour d'un mortelle, petite Völva. Tu nous as condamnés à rester dans notre prison dorée pour l'éternité. Tu n'as pas honte ? » Des flammes dansent dans les yeux de Freyja. Mais son expression demeure de marbre. Une seconde, rien qu'une seconde, Rosie soutient son regard. « Non. » Un sourire presque imperceptible étire les lèvres de la déesse, qui relâche doucement son emprise sur Rosie. « Bien. »

✸✸✸

Les Völur sont bien moins nombreuses que Rosie l'avait cru. Elle avait l'impression d'avoir des centaines et des centaines de voix dans son esprit, mais elles ne sont en réalité que quelques dizaines. Toutes de magnifiques jeunes femmes dans la fleur de l'âge, car nul n'est âgé au Valhalla sinon Odin. Longtemps, Rosie hésite à se rapprocher d'elles, plus effrayée par elles qu'elle ne l'a été par les dieux. Puis, presque au hasard, elle reconnaît le visage juvénile de sa mère, Brynhild. Quand elle lui tombe dans les bras, Rosie ne se demande pas pourquoi elle ne l'a pas approchée plus tôt. Des larmes de bonheur roulent sur ses joues et pour la première fois en presque vingt-deux ans, elle étreint sa mère. Puis sa grand-mère, son arrière grand-mère et toutes les autres, jusqu'à la première Völva de leur lignée. Elles forment leur propre sororité, à l'instar de Freyja et ses valkyries. Pendant des jours et des jours, elles ne font que parler. Elles parlent de leurs vies respectives, écoutent les récits des unes et des autres, partagent leur savoir... Rares sont celles à juger Rosie pour son choix. D'autres vont jusqu'à la féliciter, heureuses que l'une d'entre elles soit parvenue à s'émanciper des dieux pour faire ses propres choix. Rosie en prend peu à peu conscience, si elle avait vécu mille ans plus tôt, elle n'aurait jamais osé provoquer le courroux des dieux. Mais elle, elle l'a fait. Par amour pour Lucian, elle a tout renié. Et puisque Freyja en est fière, alors elle aussi. Gonflée d’orgueil, Rosie ne réalise pas tout de suite que Brynhild est anormalement silencieuse. C'est un silence coupable, c'est une culpabilité profonde qui l'empêche de s'exprimer. Jusqu'à ce qu'elle prononce ces quelques mots, qui ni au Valhalla ni sur Terre, ne suggèrent quoi que ce soit de bon. « Il faut que nous parlions. » « De quoi, maman ? » Brynhild l'entraîne un peu à l'écart, et elles s'assoient sur un banc loin de la clameur principale de la grande salle. « Commençons par le début. Commençons par ton prénom. » Rosie ouvre la bouche pour lui répondre, mais les mots restent bloqués au fond de sa gorge. « Ton prénom, ton vrai prénom... Est Sigrid. » Par un triste hasard, à ce moment précis, Rosie croise le regard de Sigyn.

✸✸✸

Un gent glacial souffle dans le palais du Valhalla quand Hela apparaît dans le hall d'Odin. Après des siècles et des siècles, rares sont ceux qui s'étonnent encore des arrivées dramatiques de la reine d'Helheim. Mais Rosie, elle, repose la coupe qu'elle avait à la main. À côté d'elle, Rán la tempétueuse fait de même et appuie son menton sur ses mains jointes, observatrice. Pas le moins du monde bouleversé par cette apparition, Thor donne une grande claque dans le dos de Loki – qui en recrache sa bouchée de rôti – va enlacer Hela. Du moins il essaie, difficile de serrer dans ses bras une seule moitié d'un corps. « Hela, ma chère nièce ! Que nous vaut l'honneur de ta lugubre présence ? » « Un mortel a pénétré dans mon royaume sans y avoir été invité. Son âme, plus précisément. » « Et alors ? C'est loin d'être la première fois ! N'est-ce pas là une simple excuse pour nous rendre visite ? » Tant bien que mal, Hela se dégage de l'étreinte un brin trop affectueuse de Thor. « Pas cette fois, mon oncle. Le mortel est porteur d'un message. Il vient de la part de John Constantine. » Par les Nornes, heureusement que Rosie a déjà posé sa coupe, sans quoi elle l'aurait lâchée. Les dieux ne pipent pas mot, mais plusieurs Völur lâchent une série de jurons, interrompue uniquement lorsque Frey s'éclaircit la gorge pour leur signifier de se taire. « Il souhaite parler à Rosalie Rosewood. » Naturellement, tous les regards convergent vers l'intéressée, qui reste muette de stupéfaction. Elle n'ose pas prononcer le moindre mot ni esquisser le moindre mouvement. Les corbeaux d'Odin se mettent à croasser bruyamment et d'un geste qui ne laisse aucune place au refus, le roi des dieux lui fait signe de s'avancer. Rosie se lève et s'avance vers lui à pas lents, ses mains tremblent. Elle monte les marches d'Hlidskjalf et se penche pour entendre ce qu'Odin a à lui dire. Personne n'entend rien de ce qu'il lui murmure, personne ne sait ce qu'il glisse dans la main de la jeune Völva, qui redescend du trône plus pâle qu'elle ne l'était à sa mort. Hela lui tend la main et avant de la prendre, Rosie lance un regard à sa mère, aux Völur, à Freyja. Ce n'est peut-être qu'une impression, mais il lui semble qu'elles hochent toutes la tête en même temps. Une profonde inspiration plus tard, elle saisit la main de la déesse – de son amie.

✸✸✸

Helheim est beaucoup plus accueillant quand on est mort. Le royaume n'a plus cet aspect froid et terne, il est contraire chaleureux et lumineux. À présent, Rosie comprend pourquoi ceux qui habitent Helheim ne se plaignent ni de leur condition, ni de leur souveraine. Mais ce n'est pas pour admirer le paysage que Rosie a quitté le Valhalla. Dans l'ombre, elle aperçoit la silhouette à présent rassurante et familière de Fenrir. Le loup est couché, son énorme tête repose sur ses pattes mais ce serait commettre une grossière erreur que de croire qu'il est assoupi. Ses paupières sont closes mais ses oreilles sont à l'affût du moindre son. Il surveille sans le regarder l'individu qui est entré dans le royaume de sa sœur sans y avoir été invité. Cet homme menu, à peine plus grand qu'elle et visiblement éreinté, elle ne le connaît pas. Une chose est sûre cependant, personne ne prononce le nom de John Constantine sans raison. Hela derrière elle, Rosie s'avance à pas incertains vers l'étranger. « Je suis Rosalie Rosewood. » Menteuse, menteuse, menteuse. « Qu'est-ce que John me veut ? » Elle affiche un sourire triste. « S'il a besoin de mon aide, j'ai peur d'être dans l'incapacité de la lui offrir. Je lui ai déjà donné ce qu'il voulait. » Son grimoire, c'est bien ce qu'il voulait, non ? Dans son poing fermé, Rosie tient fermement l'objet qu'Odin lui a remis. Elle s'approche encore, la tête légèrement inclinée sur le côté. « Vous avez l'air fatigué. Et triste. » C'est à cet instant que Fenrir émerge de l'ombre, sa silhouette sombre et massive se déplace jusqu'à Hela et s'assoit à côté d'elle, fixant de ses yeux incandescents l'âme de Gary Lester et celle de Rosalie Rosewood. De sa main squelettique, Hela caresse la fourrure de son frère. De cet échange, ils ne seront que les spectateurs.
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John Constantine


John Constantine

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MessageSujet: Re: what do we say to the god of death? not today. | rosalie   what do we say to the god of death? not today. | rosalie EmptyMer 2 Oct - 22:44


what do we say to the god of death? not today.


Maison du Mystère.

Toute la pièce était chargée d’une énergie mystique – ancestrale, aussi froide que les steppes norvégiennes sont elle était originaire, traînant avec elle un parfum de neige et de conifère. Pour les gens comme Rosalie, ou même Zatanna elle devait avoir quelque chose de réconfortant, mais elle était tellement aux antipodes de ce que John avait l’habitude de manipuler, et surtout, elle était tellement décidée à lui résister, que le froid lui en mordait la peau, et la magie, agressive, méfiante, lui imposait de concentrer toute son attention sur le rituel pour ne pas en perdre le fil lors d’un moment fatal d’inattention. Les ancêtres avaient finalement décidé de collaborer et de le laisser lire le grimoire, mais ça n’effaçait visiblement en rien toute l’animosité qu’elles pouvaient nourrir à son égard. Fichues grand-mères. Assis en tailleur entre les deux corps en sursis, le grimoire des Völur ouvert devant lui, il sentait les gouttes de sueur perler à son front alors qu’il s’efforçait de tisser et maintenir le lien entre ce plan de l’existence, Helheim, Gary et Rosalie – un travail de tisserand particulièrement minutieux et difficile, qu’il effectuait avec un matériau qui n’avait de cesse d’essayer de le saigner à blanc. Il en avait perdu toute conscience de la Maison tout autour de lui, qui gardait un œil attentif sur la procédure – et de Chas, qui gardait un œil attentif sur John, quand bien même il n’avait aucune idée de quoi faire si toute l’entreprise partait en cacahuète. Et John, lui, s’efforçait de ne se concentrer que sur son travail, et pas sur l’étau qui se resserrait dans sa poitrine sitôt qu’il se rappelait le destin qui attendait Gary si le rituel allait jusqu’au bout. Sur son travail, et pas sur les voix chargées de venin et d’animosité des ancêtres dont il ressentait la haine et le mépris comme mille aiguilles qui s’enfonçaient dans sa peau alors même qu’il cherchait à ramener leur héritière à la vie. Sur son travail, et pas sur ce qu’il se passerait, s’il échouait et condamnait non pas une, mais deux âmes à errer sans fin dans les dédales de l’enfer nordique.

Helheim.

Holy bollocks. Gary n’avait eu à peu près aucune idée de ce dans quoi il s’embarquait, outre les explications sommaires de John qui s’était déjà baladé dans Helheim, mais lorsqu’il avait appelé Rosalie Rosewood à tue-tête dans l’espoir un peu naïf qu’elle apparaisse de nulle part, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle se matérialise littéralement sous son nez. Et encore moins escorté d’une silhouette longiligne et squelettique dont l’aura l’enveloppa aussitôt d’un manteau sombre et solennel. Il déglutit. Hela. Il ne savait pas comment il le savait, mais il le savait – blooooody hell, la déesse Hela en personne. Heureusement, Rosalie décida de s’enquérir de sa présence, arrachant Gary à sa contemplation hébétée. « Oh, euh – je, je… » Smooth, Gaz, pouvait-il entendre John marmonner d’ici. Il cligna des yeux, et se força à se concentrer sur celle qu’il était venu chercher – et s’il resta un instant incrédule à ses paroles, son regard finit par s’adoucir. « Ah ça, c’est… j’appelle ça l’effet Constantine. » s’aventura-t-il même à plaisanter, pitoyablement, avant que son regard ne se perde dans un brouillard indéfinissable. « Ou l’effet Newcastle. Ou héroïne. J’hésite encore. » marmonna-t-il – juste avant qu’une énorme silhouette à quatre pattes n’émerge de l’ombre. Gary fit un bond de côté en reconnaissant Fenrir. Depuis combien de temps les regardait-il, celui-là ? Eberlué, il l’observa aller se poster aux côtés de sa sœur – ok Gary, focus Gary, c’est Helheim, c’est normal. Il prit une profonde inspiration. C’était maintenant que tout allait se jouer, pas vrai ? Et John comptait sur lui.

« Non, non non John n’a pas – il n’a pas besoin de votre aide. C’est plutôt moi qui suis venu vous aider – enfin, essayer, en tout cas. Et c’est lui qui m’envoie. » Peut-être pourrait-il commencer par ne pas raconter l’histoire à l’envers, mais qu’elle lui pardonne, il n’avait pas exactement l’habitude de jouer les héros, ni les voyageurs inter-dimensionnels. A peine la veille au soir, il était en train de se piquer le bras sous l’œil circonspect de l’esprit incarné de la Maison du Mystère. « Vous aussi, vous avez l’air triste. » Baby steps. « Excusez-moi. J’ai pas l’habitude. Donc. C’est hum… je m’appelle Gary Lester. Je suis un vieux pote de John. De Londres, ça remonte à loin, et… et il m’a demandé de l’aider. Il a reçu votre grimoire, celui des Völur, que vous lui avez envoyé, et il m’a dit de vous dire qu’il avait réussi à le lire. Et à trouver un rituel. Un très vieux rituel, que personne n’a tenté depuis l’âge des Vikings, d’après les esprits des Völva… » Il était soigneux, Gary, ou bien il faisait de son mieux pour l’être. Il savait bien qu’il ne payait pas de mine, et que si cette jeune femme avait un tant soit peu de jugeote, elle ne l’écouterait probablement même pas. Qui écoutait ce qu’un pauvre camé avait à dire, de toute façon ? Mais elle était toujours là, Hela et Fenrir attentifs à leur échange, alors Gary poursuivit courageusement sur sa lancée. Elle avait l’air gentille, cette fille. Trop gentille pour faire partie du cercle de John Constantine – mais lui, ça le chagrinait de constater qu’une fois de plus, il semblait bien que ce soient les meilleurs qui partent en premier. « Je ne suis pas sûr d’avoir le temps de vous donner la version longue, donc je vous la fais courte : John essaye de vous ramener à la vie. Et les Völva essayent de l’aider, et moi aussi, mais on ne peut pas y arriver sans faire un échange. C’est la magie – conserver l’équilibre… une âme contre une autre. La mienne contre la vôtre. » Gary se frotta le bras, nerveux. « Voilà voilà… » Dans Helheim, on aurait presque pu entendre une mouche voler. Si tant était que les mouches finissaient à Helheim. Il devrait peut-être demander à Hela, tiens. « Alors… vous en dites quoi ? »



 
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MessageSujet: Re: what do we say to the god of death? not today. | rosalie   what do we say to the god of death? not today. | rosalie EmptyDim 6 Oct - 21:21

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John Constantine. C'est un nom que Rosie ne s'attendait plus à entendre. Leurs adieux n'ont pas été déchirants, tout simplement parce que Rosie ne l'a pas permis. Mais le sortilège d'oubli qu'elle lui a lancé est mort en même temps qu'elle et toute leur conversation a dû lui revenir. Et avec elle, la promesse qu'il lui a faite. D'un coup, Rosie s'inquiète à ce propos et a la drôle d'impression que son cœur mort vient de louper un battement. Helheim est différent du Valhalla, ici ne se sent pas vivante, bien au contraire elle a plus que jamais conscience de son état d'âme – au sens propre du terme. John Constantine, que peut-il bien lui vouloir à présent ? Elle n'a plus rien à lui offrir, elle lui a légué la plus précieuse de ses possessions et apparemment l'unique chose qui l'intéressait d'avoir. À présent, Rosie est morte et libérée du poids des affaires mortelles. Elle s'est occupée de ses propres maux, elle ne peut rien pour ce lointain cousin. Une question prend forme dans son esprit, elle ouvre la bouche pour la poser mais elle se ravise. Combien de temps ? Depuis combien de temps suis-je morte ? Le temps n'existe pas au Valhalla et à Helheim non plus. Seul Niflheim, le purgatoire scandinave, y est soumis. Rosie secoue doucement la tête pour chasser cette question de ses pensées. Elle fronce les sourcils et lance un regard interrogateur à Hela et Fenrir quand l'étranger prétend être là pour l'aider. L'aider ? Et de quelle façon ? Le frère et la sœur se contentent de soutenir son regard sans que leurs expressions ne changent. Quoi qu'ils pensent, ils ne laissent rien paraître. Rosie serre les poings et se retient de soupirer de frustration. Elle éclate de rire quand l'homme lui dit qu'elle a l'air triste, elle aussi. Elle hausse les épaules avec une désinvolture tout sauf sincère. Si il savait...

Gary Lester, un vieil ami de John, voilà donc qui elle a en face d'elle. Évidemment, Rosie ignore de qui il s'agit. Mais très vite, il lui révèle ce que John a fait et elle ne peut dissimuler sa surprise. Quand elle a pris la décision de lui laisser son précieux grimoire, Rosie pensait qu'il s'en servirait uniquement pour régler ses propres problèmes. Avec Nicolas Nolan, par exemple. Ou encore, avec Nergal et tous les autres démons. À dire vrai, elle ignore encore combien d'ennemis John est parvenu à se faire en trente-sept ans. « Vous êtes en train de me dire que John... Essaie de me sauver ? » Oh, elle est touchée, Rosie. Touchée mais lucide. Son sacrifice était mûrement réfléchi et même John ne saurait le défaire. À moins que... Oh non. Elle secoue la tête et recule, elle recule jusqu'à sentir le souffle chaud de Fenrir sur sa peau froide. Oh non, John, qu'as-tu encore fait ? Rosie dévisage ce pauvre Gary Lester avec compassion. « Alors c'est ça... » John Constantine un jour, John Constantine toujours. « C'est vous qu'il a envoyé ici. C'est vous qu'il a envoyé à l'abattoir. » Elle déglutit, difficilement. Sa gorge est serrée, elle n'a plus besoin d'air mais a pourtant l'impression d'étouffer. Un étau se resserre autour de sa poitrine et encore une fois, elle secoue la tête. « Si je suis morte... Si je me suis sacrifiée, c'est justement pour que personne n'ait à mourir à ma place ! » Elle est en colère, Rosie. Furieuse, même. « Je me fiche de ce que les Völur veulent, qu'elles aillent toutes au Diable que John connaît si bien, ces vieilles pies ! » Elle a craché à la figure des dieux pour sauver Lucian. Alors que certaines de ses ancêtres ne soient pas d'accord avec sa décision et refusent de la respecter, elle s'en contrefiche, elles n'ont toujours pas leur mot à dire sur le sujet. « Si John pense qu'elles veulent l'aider, qu'elles veulent m'aider, il se fourvoie. Tout ce qu'elles veulent, c'est retrouver leur fenêtre sur le monde. Celles qui se sont manifestées sont celles qui estiment que j'ai fait honte à notre lignée en sacrifiant tout par amour pour un homme. Les autres pensent que j'aurais mieux fait de détruire le grimoire plutôt que de le lui laisser. » Soudain Rosie réalise quelque chose. Et sa colère redouble d'intensité. « Pourquoi n'est-ce pas avec moi qu'il a voulu parler ? Pourquoi elles et pas moi? » Parce que c'est un piège. Parce que John est et restera un sacré manipulateur et ce quoi qu'il arrive. Et ce pauvre Gary Lester n'est qu'un énième dommage collatéral... Bon sang, si elle avait eu encore un corps pour gifler John, elle lui aurait une paire de claques dont il se serait souvenu pour l'éternité.

« Je ne sais pas ce que John a bien pu vous baratiner pour que vous acceptiez d'échanger votre place contre la mienne. Nous ne nous connaissons même pas. Je suis désolée, mais je ne peux pas... Je ne peux toujours pas accepter que quelqu'un perde la vie par ma faute. Je refuse que vous mouriez pour moi. » Elle non plus ne changera pas. Si John est capable de choisir des gens pour manger les pissenlits par la racine à sa place, ce n'est pas le cas de Rosie. « Et puis de toute façon, quand bien même John aurait réussi à accomplir le rituel, cela ne suffit pas forcément. Il faut que les âmes soient d'égale importance pour celui qui invoque cette vieille magie, il faut que les deux âmes soient parfaitement d'accord pour que l'échange puisse avoir lieu et il faut que les dieux donnent leur bénédiction. » Rosie lance un regard à Hela pour s'assurer de ne pas dire de sottises, et le déesse acquiesce d'un mouvement de tête à peine perceptible. « Et quand bien même John n'aurait commis aucun impair et au cas où nous serions tous les deux d'accord, ça ne fonctionnera pas. Pour ça, il faudrait que John ait... » Une morte peut-elle pâlir ? À ce moment précis, Rosie en est intimement persuadée. Elle reste muette pendant de très longues secondes, le temps qu'il lui faut pour digérer ce qu'elle sait être la réalité. « Mon corps. Il faudrait que John ait mon corps. Et il l'a, n'est-ce pas ? » Sa voix se brise et ses grands yeux verts s'emplissent de larmes. C'est vrai, les morts peuvent pleurer eux aussi. « Lucian... Mon fiancé... Il ne m'a jamais retrouvée. Il n'a pas pu me dire au revoir. Parce que John m'a... » Enlevée ? Une lettre. Une pauvre, pathétique, petite lettre. C'est tout ce que Lucian a eu en guise d'adieux. Un morceau de papier. « Vous devriez retourner d'où vous venez, Gary... Vous devriez dire à John que s'il me ramène à la vie, je vais le tuer de mes propres mains. Il n'avait pas le droit ! Il n'avait pas le droit de faire ça ! » Mais John Constantine n'obéit qu'à John Constantine, pas vrai ?
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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Face Identity : Matt Ryan
Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa)
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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : what do we say to the god of death? not today. | rosalie 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: what do we say to the god of death? not today. | rosalie   what do we say to the god of death? not today. | rosalie EmptySam 12 Oct - 23:39


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John Constantine essayait de sauver quelqu’un. Maintenant qu’elle le formulait comme ça, évidemment que ça sonnait comme une aberration complète, Gary s’en rendait bien compte. John ne sauvais jamais personne, sinon sa propre peau, le type le plus égocentrique à jamais avoir foulé le sol de cette pauvre planète, et les dieux savaient qu’il était bien placé pour le savoir. Et pourtant, Gary était aussi bien placé pour savoir qu’à l’occasion, quand tout paraissait perdu, et au moment où l’on s’y attendait le moins, John pouvait tout aussi facilement basculer à l’autre extrême, et appliquer la même déraison et sens du risque au sauvetage d’une autre personne. Neuf fois sur dix, ça finissait mal, mais est-ce que ça l’empêchait d’essayer ? La petite Astra n’était-elle pas la personnification même des catastrophes que la bonne volonté de Constantine pouvait provoquer ? Parce que l’égoïsme, quand il se mêlait d’abnégation, devenait un poison mortel ou une bombe à retardement. Parce qu’il la sauvait pour quoi, au fond ? Par générosité ? Par remords de n’avoir pas su la protéger ? Gary aurait presque été tenté de le croire. Mais il l’avait bien vu, dans l’attitude et le regard de son plus vieil ami, que ses raisons étaient bien moins altruistes et nobles que ça. C’était pas l’héroïsme, qui avait guidé son choix. Ca n’était, au fond, rien de plus qu’un refus entêté et viscéral de perdre quelqu’un d’autre – quelqu’un auquel il s’était attaché, quelqu’un qu’il pouvait appeler famille, lui qui en avait toujours manqué, malgré tout ce qu’il avait pu dire par le passé. Ce rituel, cette détermination, n’étaient rien d’autre qu’un caprice d’un enfant devenu assez grand pour cracher à la face de l’univers et des dieux plutôt que de son père. Et lui, Gary Lester, était le maillon manquant à la chaîne. Ce que Rosalie avait l’air de réaliser – et de ne pas vraiment prendre comme une bonne nouvelle.

« Je… » balbutia-t-il, incapable de savoir comment réagir, parce qu’il n’avait pas vraiment anticipé qu’elle refuserait de revenir, la petite Rosalie, ça ne lui était même pas passé par l’esprit, et Gary se maudit encore une fois de son manque de discernement et sentit la panique le gagner doucement à l’idée d’échouer dans sa tâche. Elle était furieuse contre John, furieuse contre ses ancêtres – et franchement, à l’écouter parler, il pouvait concevoir pourquoi. Alors Gary ouvrit la bouche pour protester, puis a referma, bec cloué par ce flot de paroles dans lesquelles il devinait toute la colère sourde et la lassitude du monde. Et puis elle mentionna son corps, et une lueur de réalisation passa dans ses yeux verts, et Gary baissa les siens au sol comme s’il était aussi coupable que John, alors qu’il n’avait rien fait. « C’est lui qui a votre… corps. Oui. La Maison du Mystère s’occupe de le préserver. » répondit-il sans en mener large. Est-ce qu’il devait lui obéir et quitter Helheim ? Sa gorge se noua en se remémorant la longue histoire que John lui avait contée avant qu’ils ne s’attèlent au rituel. Et ses doigts se recourbèrent dans ses paumes, poings serrés – non, hors de question qu’il abandonne maintenant. You have one job, Gary fucking Lester, and you’re gonna do it. « Mais je suis désolé, je peux pas repartir comme ça. » Gary Lester ? Courageux ? Depuis quand ? Sentant sur lui les regards de Hela et Fenrir, il prit une grande inspiration, et ignora sa voix étranglée sitôt qu’il ouvrit la bouche. S’il s’arrêtait maintenant, c’était fini. « C’est vrai, John a essayé de me baratiner. Mais j’ai découvert le pot-aux-roses avant qu’il ne m’envoie ici. Je suis venu en connaissance de cause, miss Rosewood. Parce que… » Les mots trébuchaient sur ses lèvres, syndrome de l’homme qui avait tant à dire, et jamais eu personne pour l’écouter. Et là, aujourd’hui, à Helheim, était peut-être sa dernière chance.

« … je suis condamné, miss Rosewood. » avoua-t-il dans un souffle. S’approchant de quelques pas, il releva la manche de son pull et montra à Rosalie l’intérieur de son bras, dont le creux était strié de cicatrices, laissées par de trop régulières piqûres et infections diverses. Honte, regret, remords passèrent sur son visage avant qu’il ne relève les yeux sur elle. « Si c’est pas maintenant, ce sera dans deux semaines, ou deux mois, ou deux ans, sans doute d’une overdose, ou planté par un autre camé. » Et ça se lisait sur sa figure, qu’il n’était rien d’autre qu’un mort en sursis. En bout de course. Epuisé par une vie qui n’en était plus une, où les fantômes et l’héroïne étaient devenus rois. « J’ai personne qui m’attend, là haut. Mes parents sont morts. J’ai plus de famille. Mes amis sont morts aussi, ou pas loin. A part John et Chas… Je manquerai à personne, vous savez. Vraiment. » Gary déroula la manche de son pull pour en cacher l’aveu honteux, et se planta devant son interlocutrice, avec plus de détermination fiévreuse dans le regard qu’il n’en avait eu depuis des années. « Mais vous, vous avez laissé des gens là-haut, non ? Même sans parler de John. Vous avez votre fiancé ? Lucius – Lucian, c’est ça ? Lucian ? Et cette petite fille ? Eux aussi, vous les avez laissés derrière. Avec les meilleures intentions du monde, je le sais bien… John m’a tout raconté, mais… vous n’êtes pas toute seule, vous, miss Rosewood. » Il la défiait presque du regard, maintenant, avec pourtant toujours cet air de chien battu sur la figure. Cabot cabossé et laissé sur le bas côté qui cherchait son dernier souffle. Et puis surtout, il connaissait le deuil. Il avait perdu trop de gens pour ne pas, un petit peu, comprendre ce qui pouvait animer John, et ce Lucian, et les proches que Rosalie avait laissés derrière. « Quand on meurt, c’est toujours les morts, qu’on pleure. Mais en réalité, ceux qui souffrent le plus dans l’histoire, c’est les gens abandonnés derrière, qui doivent apprendre à vivre malgré tout. Vous vouliez empêcher une mort, mais finalement, vous êtes aussi responsable de ce qui a suivi. Vous dites que John n’a pas le droit de vous ramener à la vie, mais vous, vous… vous aviez le droit, de faire ce que vous avez fait ? » demanda-t-il. Sincèrement. « Et de refuser de revenir réparer les dégâts ? Ou au moins essayer ? » Alors que personne, jamais, n’avait cette chance, d’habitude. Pourtant, l’enfer était pavé de bonnes intentions ; et le monde, de fantômes chargés de regrets une fois qu’ils réalisaient leurs erreurs. A bout de souffle, Gary laissa échapper un soupir vacillant. Peut-être qu’il venait de ruiner toutes ses chances d’accomplir sa mission. Mais il ne pouvait pas mentir, Gary. Il ne pouvait pas cacher ce qu’il ressentait à fleur de peau. Et il ne pouvait pas abandonner alors qu’il était au fond du gouffre du désespoir. « C’est une chance pour nous deux, miss Rosewood. » reprit-il, la voix plus assurée. « Vous pouvez retourner chez vous. Retrouver les vôtres. Les gens qui vous aiment et qui souffrent depuis que vous n’êtes plus là. Et moi… moi je peux enfin donner un sens à cette putain de vie, et avoir une chance d’expier mes péchés. » A nouveau, Gary reporta les yeux sur Rosalie ; cette fois, ses iris claires chargées d’une indescriptible tristesse, et d’une indiscutable paix, alors qu’il parlait de sa probable mort. « Je suis pas un homme bien, vous savez. J’ai déçu… blessé… trop de gens. Mais pour une fois, j’ai la possibilité de faire quelque chose de bien. Et de mourir en héros. En vrai mage. Je ne souhaite rien d’autre. Une belle mort, et savoir qu’une famille sera réunie un peu grâce à moi. »


 
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MessageSujet: Re: what do we say to the god of death? not today. | rosalie   what do we say to the god of death? not today. | rosalie EmptyLun 14 Oct - 20:54

what do we say to the god of death? not today
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Maudit John. Foutu John. Enfoiré de première catégorie. Même pas fichu de se contenter de tenir sa promesse. Non, il faut qu'il joue au héros, John Constantine, alors qu'il est toujours le premier à dire ne rien à voir avec ceux qui portent capes et collants. Oh non, John c'est le genre de personne qui ne pense qu'à sauver sa peau, qui n'en a rien à faire des autres, qui... Rosie lui en veut tellement. Elle lui en veut de l'avoir prise en otage, elle lui veut d'avoir privé Lucian de son deuil, elle lui en veut de lui avoir envoyé Gary Lester en guise de messager et de sacrifice. Même morte, il faut encore qu'il lui impose des choix cornéliens ? Même morte, il parvient à lui briser le cœur. Les poings serrés, Rosie lutte contre les larmes qui font leur apparition aux coins de ses yeux. De toute évidence, la laisser "reposer en paix" ne fait pas partie de ses plans et elle n'a pas son mot à dire sur la question. Le contrôle de sa destinée lui échappe alors qu'elle était certaine d'être parvenue à se la réapproprier. Elle maudit John, elle maudit celui qui a accepté d'être un pantin et qui lui met un couteau sous la gorge. Les lèvres déformées par une grimace, elle écoute ce que Gary Lester a à lui dire, et elle parvient difficilement à rester impassible face à lui. La souffrance, elle connaît. La solitude aussi. C'est un homme aussi fragile que John a choisi ? Un agneau sacrificiel ? Rosie déglutit avec toutes les peines du monde et détourne le regard. La vie est cruelle, et la mort est douce. Pour certains, elle peut être une délivrance. Et c'est bien ce que Rosie craint, que John ait choisi Gary Lester avec le plus grand soin pour qu'il accepte d'échanger sa place avec la sienne. Quand on a si peu d'estime de soi, comment ne pas céder à une si belle tentation, à une échappatoire si douce ? Ce discours défaitiste et cet apitoiement, elle ne les connaît que trop bien. Pendant de longues, très longues années, elle a été à sa place. Et si on lui avait proposé le même marché elle l'aurait sans doute accepté. Parce qu'elle était dans un état de tristesse et de faiblesse infinies.

Lucian. La simple mention de son nom transforme la grimace de Rosie en expression de mise en garde. John lui a tout raconté ? Oh non, certainement pas. John ne lui a raconté que ce qu'elle a bien voulu lui dire et elle n'est même pas certaines qu'il n'ait pas détourné ses propos. Rosie serre les poings et le grognement rauque de Fenrir résonne dans le grand hall de Helheim. « Vous ne me connaissez pas. Vous n'avez pas le droit de me juger. Qui êtes vous pour me donner une leçon de morale ? » Personne. Un étranger qui ne sait que ce qu'on lui a rapporté, ni plus ni moins. Un étranger qui n'a pas la moindre idée de ce qu'elle a traversé et de ce que ça lui a coûté de se sacrifier. « Je ne suis pas John Constantine. Je ne sacrifie personne à ma place. Vous parlez comme si j'avais eu une myriade de choix à ma portée, comme si je n'avais pas agi en parfaite connaissance de cause. » Un rire nerveux la secoue. « Vous avez déjà demandé à John d'expier ses fautes ? De réparer les dégâts, comme vous dites ? » Comment peut-il se permettre de la juger, de l'accuser ? Il ne sait pas, personne ne sait réellement ce qu'elle a enduré. Elle a vu Lucian mourir des centaines et des centaines de fois, elle s'est vue dépérir et le suivre encore et encore... S'il avait été à sa place, il ne se serait pas permis de tels commentaires. « Vous pensez que je voulais les faire souffrir ? Vous pensez que je n'ai pas réfléchi des centaines, des milliers de fois avant de prendre ma décision ? » Rosie se rapproche de Gary Lester, les poings serrés, ses yeux brillants d'une lueur écarlate glaçante. L'air de Helheim semble s'électrifier. « J'ai toujours été celle qui reste derrière. Celle qui était abandonnée. J'ai pleuré mes parents deux fois et j'ai dû faire le deuil d'une sœur qui n'a jamais existé. J'ai traversé les Enfers avec Zatanna parce que je refusais de perdre John. Ça aussi, il vous l'a dit ? D'aussi longtemps que je m'en souvienne, la mort m'a accompagnée où que j'aille et je n'ai été que le témoin impuissant de son courroux. » Et ce n'est pas de Hela qu'elle parle. Non, c'est de la Mort avec un grand M qu'elle parle, celle qui abat sa faux parfois au hasard et emporte ceux qui méritent le moins de mourir. Hela, Hadès, Anubis... Des dieux et des déesses de la mort, oui, mais pas de la Mort. De simples gardiens. « Vous voulez la vérité, Gary ? Celle que John a oublié de mentionner ? Je serais morte de toute façon. Parce que si j'étais restée derrière encore une fois, j'en serais morte. Alors si vous voulez me juger pour avoir voulu donner un sens à ma mort, je vous en prie, allez-y. »

Rosie recule et reprend ses esprits lorsque la main squelettique de Hela se pose sur son épaule. Elle l'attrape et serre ses doigts entre les siens, aussi curieuse que soit la sensation. « Tu n'es pas obligée de partir, Rosalie. Mais tu n'as pas à rester non plus. Peu importe ce que cet homme dit... Imagine simplement qu'il s'agit d'un échange de bons procédés. Tu lui offres une belle mort et lui évite la damnation éternelle. Et lui, il te rend cette vie que tu n'aurais jamais dû perdre. » Les larmes roulent sur ses joues pâles. C'est si étrange, de se sentir vivante au point que c'en est douloureux alors qu'elle est morte. Retrouver Lucian et Sasha, elle ne rêve que de cela. Ils lui manquent tant, elle donnerait n'importe quoi pour que son fiancé l'enlace à nouveau, pour entendre les éclats de rire de la petite fille. N'importe quoi... Même la vie de quelqu'un d'autre ? Non, non, elle ne peut pas... « Je ne... Je ne veux tuer personne... » C'est bien de cela dont il s'agit, non ? John lui a mis l'arme entre les mains, mais c'est à elle de presser la détente. Elle se retourne brusquement vers Hela et se jette dans les bras de la déesse. « J'ai peur, Hela, j'ai peur... Le monde... Ce monde n'est pas fait pour moi. Je suis trop... » Fragile ? Faible ? Douce ? Trop brisée par la vie pour ne pas avoir peur de la retourner. Mais par amour, par amour... « Tu ne seras pas seule. Je t'accompagnerai où que tu ailles si tel est ton souhait. » « Tu n'es pas seule, Rosalie. Tu ne le seras jamais. » Rosie n'est pas sûre d'être capable de réapprendre à vivre. Que dira-t-elle à Lucian, à Sasha ? À Zatanna ? Que fera-t-elle si plus personne ne veut d'elle. Elle préfère être morte et ne se souvenir que de leur amour... Mais cela ferait d'elle une lâche, n'est-ce pas ? « Et lui, alors ? » Elle s'écarte de la déesse et pointe Gary Lester d'un doigt tremblant. Hela semble réfléchir une minute avant de soupirer. Rosie grimace ne peut s'empêcher de grimacer en voyant sa cage thoracique squelettique exposer des organes à moitié décomposés. « N'aie crainte, je ne le laisserai pas seul dans un coin sombre de mes royaumes... Je l'accompagnerai au Valhalla. Je suis sûre que Thor sera ravi de pouvoir conter ses exploits à un nouveau compagnon. » Hela sourit. Son sourire, pourtant terrifiant, rassure Rosie. D'une drôle de façon, la déesse est sa meilleure amie. La seule en qui elle ait une confiance aveugle. « Va-t-en, maintenant. Va vivre. Fais nous honneur. Et si tu le peux, fais en sorte de ne pas condamner ta lignée et notre histoire à l'oubli. » Tout en subtilité. À pas lents, talonnée de près par la silhouette massive de Fenrir, Rosie revient près de Gary Lester. « Très bien. John et vous avez gagné. J'accepte votre offre. Échangeons nos places. À vous l'éternité auprès des dieux. » Il lui tend la main. elle hésite encore un instant, mais Hela l'encourage d'un hochement de tête. Alors Rosie prend une profonde inspiration et saisit la main tendue.

✸✸✸

Rosie ouvre les yeux en même temps que son cœur se remet à battre douloureusement dans sa poitrine et sa silhouette allongée tremble et s'arque, à la recherche de l'oxygène qui lui brûle poumons dès qu'elle l'inspire à fond. Et elle hurle.
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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : what do we say to the god of death? not today. | rosalie 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: what do we say to the god of death? not today. | rosalie   what do we say to the god of death? not today. | rosalie EmptySam 19 Oct - 12:21


what do we say to the god of death? not today.


Est-ce qu’il se sentait coupable, d’avoir eu recours au chantage émotionnel pour la convaincre d’accepter ce drôle de marché ? Un peu – parce que ce genre de tactique, c’était des tactiques à la Constantine, et s’il y avait beaucoup de choses que John était et que Gary avait rêvé d’émuler, être un pauvre type manipulateur et cruel n’en faisait clairement pas partie. Mais il fallait bien lui reconnaître ça, l’approche était radicale et efficace. Il vit instantanément dans ses yeux qu’il avait touché le point sensible, et il endura ses reproches et sa colère sans broncher. Peut-être qu’elle avait raison, peut-être qu’elle avait tort. Peut-être qu’ils avaient tous un peu tort. Ca ne faisait pas de différence. Personne n’avait jamais complètement raison dans ces situations où le désespoir régnait en maître, mais si il avait réussi à lui rappeler ce qui l’attendait dans le monde des vivants, et à tirer sur cette corde si fragile de volonté de vivre, alors il n’en demandait pas plus. Parfois, il fallait faire de grands sacrifices pour arracher l’impossible des gens et du destin. Un précepte auquel John adhérait à la lettre, et que Gary, en cet instant, venait seulement de mesurer à sa juste valeur. Et coup de chance, il n’était visiblement pas le seul à chercher à la convaincre, et fut le premier surpris de voir Hela intercéder en sa faveur – enfin, en faveur du libre arbitre de sa protégée. Le cœur de Gary ne battait plus dans sa poitrine, en métastase depuis le début du rituel, mais s’il le pouvait, il savait qu’il le sentirait tambouriner contre ses côtes dans un rush d’adrénaline pire encore que s’il s’était injecté deux doses d’héroïne à la suite dans le système. Les lèvres closes, le regard anxieux et attentif, Gary Lester attendait le verdict de la déesse de la Mort.

Et le verdict, s’il fut celui qu’il espérait, n’était pas exactement celui qu’il attendait ; et il fut le premier à arquer un sourcil surpris alors que la terrifiante déesse laissa échapper la possibilité d’éviter la damnation éternelle. « Attendez, quoi ? » balbutia-t-il, se rendant compte qu’il n’avait pas du tout songé à la suite. Il était parti du principe qu’une fois leurs places échangées, Hela se contentera de le bouter en enfer, en pâture aux démons qui réclamaient son âme depuis si longtemps. C’était pas le cas ? Mais ni l’une ni l’autre ne lui prêtaient la moindre attention, alors Gary ravala ses innombrables questions, suspendues à leur lèvres dans l’attente d’un verdict. Et il la sentit, la balance qui penchait en leur faveur – Rosalie ne l’acceptait peut-être pas encore, mais Gary avait l’intime conviction qu’elle avait déjà fait son choix. Il avait accompli sa mission. Et il se retint de soupirer de soulagement, de peur que la moindre erreur de sa part ne lui fasse faire machine arrière – mais non, elle acceptait de revenir, ça y était, il n’y avait que quelques détails à régler, et il se fit tout petit pour ne pas interrompre ce moment, jusqu’à ce qu’elles ne se tournent vers lui. Et lui ? Son regard alla de Rosalie à Hela, et les mots de cette dernière le frappèrent de stupeur. Lui ? Rester ici ? Aller au Valhalla ? Foudroyé sur place, il fixa Hela du regard, incapable d’y croire. Pas de damnation pour lui. Pas de tortures jusqu’à la fin des temps et au-delà encore. Un pardon. Une nouvelle chance. S’il s’était écouté, Gary Lester se serait tout bonnement écroulé à genoux en éclatant en sanglots. Mais sous le regard lourd de sens de Fenrir et Hela, il fit un effort surhumain pour ne pas céder au soulagement d’une vie entière de souffrance qui glissait, lentement, de ses épaules, pour n’être plus que de l’histoire ancienne. Lorsque Rosalie s’approcha, il avait des larmes plein les yeux – et pour la première fois, l’air d’un homme, jamais plus vivant qu’à l’heure de sa mort. « Alors marché conclu. Et dites à John que ça ne m’empêchera pas de revenir le hanter si j’apprends qu’il déconne encore. Ayez une belle vie, miss Rosewood. » Et leurs deux mains se scellèrent, et Helheim lui-même se courba face à la force du rituel et des deux âmes échangeant enfin leurs places. Une vie pour une vie. Toute magie a un coût. Et cette dette-là, était payée de plein pot.

**

Le hurlement de Rosalie doublé de son soubresaut sur son lit de morte-plus-si-morte-que-ça fit si bien bondir John hors du cercle rituel qu’il s’en cogna brutalement contre une commode, et que Chas blêmit si bien qu’il aurait pu passer pour Deadman à Halloween. « John, pourquoi elle hurle comme ça ? » « Mais qu’est-ce que j’en sais, tête de pioche, tu crois que je ressuscite quelqu’un tous les quatre matins ? » « Tu veux dire que tu sais pas ce qui se passe ? » « Honnêtement je pensais pas qu’on irait si loin. » « Putain, John… » « Reste pas planté là, idiot, va chercher de quoi la calmer ! » Et Chas sortit en trombe de la chambre, bien avant de réaliser qu’il n’avait aucune idée de ce qui pouvait calmer une jeune femme fraîchement revenue d’entre les morts et visiblement traumatisée par l’expérience. Mais ça, John s’en fichait, trop heureux de s’être sorti son meilleur ami d’entre les pattes et de pouvoir se concentrer sur la malheureuse complètement perdue après ce long séjour chez les asgardiens. Maladroitement, et un peu pitoyablement, John se remit sur pattes et approcha du lit, les deux mains levées en signe d’apaisement. « Rosie ! Rosie, c’est moi, c’est John. John Constantine. » articulait-il du ton qui se voulait le moins paniqué possible – bien placé pour savoir qu’une résurrection avait de quoi faire perdre tous ses repères, et drôlement secouer le cerveau. Tout autour de lui, il sentit les murs de bois de la Maison du Mystère craquer, comme si elle cherchait, elle aussi, à rassurer son hôte désorientée – et très vite, John perçut les effluves de magie qui se mirent à émaner dans la pièce, une magie blanche et ancienne aussi légère qu’une plume. Un calmant fait Maison, littéralement, par cette bicoque plus vivante et réactive que tous ceux qui pouvaient l’occuper à ce jour. Au loin, quelque part dans un autre couloir ou une autre pièce, il entendit la voix d’ours de Chas lâcher un « holy shit ! » sonore. Pas le temps de s’inquiéter de ce qu’il avait bien pu trouver. Les yeux rivés sur Rosalie, croyant à peine à son succès, John tenta, en s’approchant pour s’asseoir juste sur le rebord du lit, tant bien que mal de contrôler la fêlure dans sa voix. « T’es revenue, Rosie. Tout va bien. T’es dans la Maison du Mystère, t’es en sécurité ici. Tu m'entends ? » Putain, il avait vraiment réussi ? Elle était vraiment là ? En un seul morceau ? Il retint son souffle, incapable d’oser y croire vraiment. Guettant la moindre réaction de sa part, qui ne soit pas un hurlement dément. Et ignorant, tant bien que mal, le corps à jamais sans vie de Gary Lester reposant à portée de bras.

 
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MessageSujet: Re: what do we say to the god of death? not today. | rosalie   what do we say to the god of death? not today. | rosalie EmptyVen 1 Nov - 20:53

what do we say to the god of death? not today
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Revenir à la vie... Revenir à la vie, c'est loin d'être une expérience plaisante. C'est douloureux. Chaque bouffée d'air lui brûle les poumons, chaque battement de cœur lui donne l'impression que quelqu'un s'amuse à lui presser le palpitant pour le faire battre. Elle a froid, si froid qu'elle claquerait des dents si elle ne hurlait pas à s'en arracher les cordes vocales. Revenir à la vie, c'est aussi terriblement effrayant. Ce n'est pas dans l'ordre des choses, personne n'est censé échapper aux griffes de la mort. Rosie est une privilégiée, mais une privilégiée désarmée qui n'a pas la moindre idée de ce qu'elle est censée faire lors de sa propre résurrection. C'est une expérience traumatisante à laquelle elle n'était pas préparée, et tout ce qu'elle implique est terrifiant. Si bien que pendant d'interminables minutes, Rosie oublie tout ce qu'il vient de se produire à Helheim, son échange avec Gary Lester et l'implication de John dans ce rituel risqué. Aussi, lorsqu'elle le voit penché au dessus d'elle, elle ne se souvient pas immédiatement de qui il est et ses hurlements redoublent de plus belle avant de retrouver un brin de lucidité. Elle doit se forcer à prendre de profondes – et toujours aussi douloureuses – inspirations pour se calmer. Elle n'a pas conscience d'être aidée par la magie blanche que dégage la maison, et qui l'aide peu à peu à s'apaiser. L'effet n'est cependant pas instantané, Rosie a toutes les peines du monde à cesser de trembler et sous le choc, elle sent les larmes lui monter aux yeux. Petit à petit, elle la mémoire lui revient et avec elle une multitude d'émotions qu'elle n'est hélas pas prête à affronter dans l'immédiat. Mais elle n'a pas le choix et elle se sent si mal qu'elle croirait presque être sur le point de mourir une seconde fois. Quand son regard parvient à se focaliser sur quelque chose, c'est le regard de John qu'il accroche. John Constantine dans toute son étrange splendeur. Elle est revenue d'entre les morts. Tout va bien. Elle est dans la Maison des Mystères. Elle est en sécurité. Vraiment... ?

Rosie se redresse lentement, sans dire un mot, et porte une main à sa poitrine. Ses vêtements sont déchirés là où les coups qui lui ont coûté la vie ont été portés. Ses doigts tremblants se glissent sous le tissu et elle sent les reliefs épais de cicatrices là où sa peau était autrefois lisse. Bien sûr... Toute magie a un coup, et ce qui est défait ne l'est jamais complètement. Ces cicatrices qui défigurent son corps ne sont pas des souvenirs, mais des leçons. Et son cœur qui bat portera à jamais les traces du couteau qui l'a transpercé. « John. » Sa voix est rauque, cassée. Cela fait si longtemps qu'elle n'a pas réellement parlé... Combien de temps ? Elle a tellement de questions, tellement de craintes... Mais avant même qu'elle ne puisse se rendre compte de ce qu'elle fait, elle tombe dans les bras de John et le serre aussi fort que possible dans ses bras encore faibles. Comparé au sien, il lui semble que le corps de son cousin est brûlant et ce n'est que grâce à la chaleur qu'il dégage qu'elle arrête de grelotter. Elle reste longtemps ainsi sans bouger, la tête posée contre l'épaule de John, les yeux fermés. Comme une enfant qui aurait besoin d'être rassurée après un cauchemar. Sauf que Rosie n'a pas fait un simple cauchemar, Rosie est morte et a été ressuscitée. Ressuscitée parce que... Elle rouvre les yeux et elle voit immédiatement le corps inerte de Gary Lester, blanc comme... Blanc comme un mort, parce qu'il a échangé son âme contre la sienne. Pour qu'elle ait le droit à une seconde chance et pour qu'il échappe à la damnation éternelle. De ce point de vue, tout est simple. Mais en réalité, c'est bien loin de l'être. Rosie repousse John plus brusquement qu'elle se serait crue capable de le faire dans son état. « Qu'est-ce que tu as fait ? Qu'est-ce que tu as fait, John ?! » Et qu'il n'ose surtout pas lui retourner la question, faute de quoi elle risque fort de se laisser aller à cette colère qui l'envahit un peu plus à chaque seconde qui passe. « QU'EST-CE QUE TU AS FAIT ?! » Si elle est vivante, se pourrait-il que Lucian...? Non, non, non. John n'aurait jamais osé faire une chose pareille... Oh, mais essaie-t-elle donc de convaincre sinon elle-même ? Le corps encore chaud de l'un de ses plus vieux amis est à leurs pieds, alors un quasi étranger...

Comme une idiote, Rosie essaie de se lever sans avoir conscience de la faiblesse de ses jambes. À peine a-t-elle posé les pieds par terre qu'elle s'écroule, ses jambes cédant sous son poids. Elle lâche un juron avant de se redresser péniblement. Elle est tombée juste à côté du corps de Gary Lester, un face à face dont elle se serait volontiers passée. « Tu l'as tué, John... Tu l'as tué et tu m'as rendue complice de son meurtre. » Complice et coupable. Mise devant le fait accompli et la détermination inébranlable de ce pauvre homme, elle avait été forcée d'accepter le marché. Ou plutôt, elle avait été incapable de le refuser. Aurait-elle vraiment pu le faire ? Renoncer à revoir Lucian, renoncer une seconde fois à leur futur ? Non, bien évidemment que non. Et c'est justement pour cette raison que Rosie en veut à John. Parce qu'elle était bien trop faible pour abandonner son rêve une seconde fois. « Tu as intérêt à avoir une excellente excuse, John... Parce que tu... Tu n'avais pas le droit de faire ça ! Tu n'avais pas le droit, tu entends ? C'était ma décision... Ma décision ! »
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Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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MessageSujet: Re: what do we say to the god of death? not today. | rosalie   what do we say to the god of death? not today. | rosalie EmptyJeu 7 Nov - 23:23


what do we say to the god of death? not today.


Les mains tremblantes malgré lui, John Constantine contemplait son œuvre, incapable de tout à fait y croire, et pas convaincu d’en avoir envie non plus. Il avait réussi. Rosalie Rosewood était là, devant lui, poupée de cire pâle et traumatisée et en état de choc mais bien vivante, le cœur battant, pas un de ces zombies dont Papa Midnite était si fier, non non – une vivante parmi les vivantes, un vrai succès pour lequel certains mages de sa connaissance tueraient, très littéralement. Plus littéralement que lui, même. Un palpitant en état de marche, du sang dans les veines, une conscience bien humaine – enfin, il espérait, en tout cas. Il en avait le vertige. Combien de fois n’avait-il pas rêvé d’accomplir l’impossible, après avoir laissé tant de morts dans son sillage ? Combien de fois ne s’était-il pas imaginé cet instant où il remporterait la bataille ultime contre l’adversaire qui, par définition, ne perdait jamais ? Depuis qu’il était gosse, depuis ses premiers grimoires, il s’imaginait plus grand que Merlin et Mordru combinés, à dicter sa loi à la vie et à la mort, avec à l’époque un seul but : ramener une mère qu’il n’avait jamais connue, et qui lui avait été arrachée bien trop tôt. Il était trop tard pour Mary Anne Constantine, mais grâce à Rosalie, il s’était un peu rattrapé. Enfin une qu’il avait pu sauver. Enfin une qu’il avait pu arracher aux griffes de sa plus grande adversaire. Enfin une qu’il pouvait pointer du doigt, et dont il pouvait dire regardez ! Une réussite qui ne finit pas en bain de sang. Une femme liée aux Constantine qui ne finit pas défenestrée, sacrifiée à une secte, ou dévorée par un démon. Et, tellement stupéfait et ivre de son succès monstrueux, il en oubliait presque la victime silencieuse et consentante de ses machinations, dont le cadavre gisait encore à côté d’eux.

C’était surréaliste, de sentir les bras de Rosalie s’abattre autour de son cou, et d’entendre sa voix faible et brisée prononcer son nom ailleurs que dans ses cauchemars. Pris de court, John resta une seconde parfaitement immobile, stupide d’hébétement, avant d’enfin refermer les bras sur elle, cette cousine tellement lointaine que ça en devenait insignifiant, mais à laquelle il s’accrochait, il le réalisait à cet instant, comme il s’accrochait à Cheryl quand elle avait le malheur d’être dans les parages. Comme une sangsue qui n’en avait jamais assez, qui n’en avait tellement jamais assez qu’il avait été incapable de la laisser reposer en paix. Faisait-on plus profondément égoïste ? Et elle allait s’en rendre compte, forcément, le temps qu’elle recouvre ses esprits, le temps qu’elle réalise, alors John s’accrocha un peu plus fort aux pans de son haut et serra les dents, pour mieux encaisser le choc lorsque soudain, naturellement, évidemment, elle le repoussa d’une ruade. Voilà. Fin de l’interlude. La tragicomédie peut reprendre son cours. Qu’est-ce que tu as fait, John ? Et John de garder les yeux baissés un moment, avant de les relever vers Rosalie, coupable, perdu, défiant, fier. Parce que dans la voix de Rosalie, il entendait la voix de dizaines d’autres qui étaient passées par là avant elle. Et qu’à toutes, il n’avait jamais eu d’autre réponse à offrir qu’un haussement d’épaules nonchalant. Et Rosalie tenta de se lever du lit, et s’écroula par terre, parce que forcément trois mois dans un coma magique avait tendance à atrophier les muscles même avec les bons soins de la Maison ; mais elle se redressa farouchement, avant même qu’il n’ait le temps de se lever pour l’aider. Les accusations pleuvaient, sans merci, sans pitié. Toutes justifiées. Et toutes, il les rejeta en bloc, comme d’habitude.

« I’m a nasty piece of work, love. Ask anybody. » Lâcha-t-il sombrement – le sarcasme comme ultime barrière, comme dernière ligne de défense alors que le corps sans vie de Gary Lester assistait à la scène sans pouvoir y réagir. Et Chas qui devait encore courir comme un dératé dans les couloirs. Quelle belle assemblée de bras cassés ils formaient là, pour des gens qui venaient d’accomplir l’impossible. Pour se donner contenance alors que son cœur battait la chamade dans sa poitrine et que ses mains recommençaient à trembler – arrête de me regarder comme ça, Gary, putain, je sais que tu voulais en finir – il fouilla dans la poche de son pantalon pour en extraire Silk Cuts et briquet. Voilà, une clope, pour retrouver le contrôle, sauf que clope au bec, il s’avéra infoutu de l’allumer. Merde. Et comme si une soupape sautait, il jeta rageusement son briquet contre un mur en se redressant d’un bond. Ah oui. Elle était belle, l’équipe du succès. « J’ai fait ce que j’ai cru devoir faire, d’accord ?! » aboya-t-il, entièrement sur la défensive, comme à chaque fois qu’il savait que les reproches étaient juste et qu’il refusait de les accepter gracieusement. Il n'avait jamais su faire. Et si Rosalie pensait pouvoir le lui apprendre aujourd’hui, elle avait hélas bien mal calculé son coup. « Toi non plus t’avais pas le droit de foutre le camp comme tu l’as fait ! Viens pas me donner des leçons alors que t’as comploté ce petit tour de passe-passe dans ton coin sans en parler à personne, pas même au premier concerné. » Il parlait trop vite, il crachait son fuel, des mois de deuil et d’angoisse qui explosaient d’un coup à la surface, injustement, mais rien n’était juste avec lui, de toute manière, jamais. « Ah, et n’oublions pas le coup de Munnin et son copain… au milieu de tout ça, y a de quoi se dire qu’il n’y a pas tellement de différence entre les Rosewood et les Constantine, tu trouves pas ? » Dans la chambre, John faisait les cent pas, ignorant sciemment Gary Lester, et la Maison, et tout le reste. Comme il aurait voulu que Zatanna soit là, pour ramasser les pots qu’il cassait si bien sur son passage. Au lieu de quoi, Rosalie devrait encaisser sa maladresse et son égoïsme. « J’ai fait ça parce que les conditions étaient réunies pour. J’ai fait ça parce que… parce que je pouvais pas accepter l’alternative. » Sa voix se brisait-elle à cause de ses habitudes de fumeur, ou à cause de l’émotion ? Elle pourrait en être juge – John, lui, était en proie à trop d’émotions contradictoires pour s’épuiser à le déterminer, et il se laissa retomber sur le lit, la tête entre les mains, avant de soupirer. Accepter l’alternative, c’était perdre encore le peu de famille qu’il lui restait. Accepter l’alternative, c’était un nouveau deuil, alors qu’il n’y était pas préparé. Alors il avait réagi comme un gamin, comme Chas et Zee le lui reprochaient si souvent : en se débattant comme un beau diable jusqu’à obtenir ce qu’il voulait, et tant pis pour les autres. Et tant pis pour Rosalie et son libre-arbitre. « Si ça te plaît pas, la Maison est blindée d’artefacts mortels en tout genre. Ou il te suffit de sortir de la Maison. J’aurai plus personne à envoyer au casse-pipe pour te ramener. C’est toi qui vois, ma belle. » soupira-t-il, vaincu. Prêt, cette fois, à jeter l’éponge pour de bon.


 
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MessageSujet: Re: what do we say to the god of death? not today. | rosalie   what do we say to the god of death? not today. | rosalie EmptyLun 25 Nov - 21:58

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Les yeux morts de Gary Lester semblent la fixer. Pendant ce qui lui paraît durer une éternité, Rosie est incapable de détourner les siens. Cet homme encore vivant quelques minutes plus tôt ne l'est plus et pourtant, elle a l'impression qu'il la juge de son regard sans vie. Alors qu'il a pourtant tout fait pour la convaincre d'accepter le marché, alors que c'est John qui a mis ce plan presque machiavélique en marche... Rosie secoue la tête et détourne le regard. « A nasty asshole is what you are, love. » Le sarcasme n'ayant jusque là pas été son point fort, il semble que la mort ait – de façon bien peu étonnante – des conséquences sur un individus. Il suffit de regarder John pour le constater, après tout. Et d'ailleurs, quand il porte une de ces cigarettes que Rosie déteste tant à ses lèvres, elle claque des doigts et la chose s'embrase et se consume instantanément avant que le briquet n'ait eu le temps de cogner contre le mur. Pour être tout à fait honnête, Rosie ne s'attendait pas à être capable de lancer un sort, aussi petit soit-il, aussi efficace à peine revenue d'entre les morts. Ce qui aurait pu et dû être une bonne nouvelle ne fait qu'aggraver son angoisse. John n'a pas la moindre idée de ce qu'il vient de faire, et elle non plus ! On ne peut pas jouer avec la mort sans que cela n'ait des conséquences, elle le sait, elle le sait mieux que personne ! Mais non, oh non, John Constantine n'en a rien à faire, John Constantine fait ce qu'il veut quand il le veut et tant pis pour les dommages collatéraux ! « Bon sang, John, quand est-ce que tu comprendras que quand tu fais ce que tu dois devoir faire, tu laisses toujours une montagne de cadavres derrière toi ?! Qui doit mourir pour que tu ouvres enfin les yeux ?! » Les jambes de Rosie tremblent encore, mais pas sa voix. John refuse d'entendre la vérité, très bien, elle la lui répétera autant de fois qu'il le faudra pour admettre ses erreurs. Pour qu'une fois, rien qu'une fois, il cesse de jouer l'innocent.

« Je t'interdis de me juger, tu entends ? Tu es la dernière personne sur cette Terre à avoir le droit de me donner des leçons ! Tu crois que ça ne m'a pas fendu le cœur de mentir à Lucian tous les jours ? Tu crois que je ne me suis pas épuisée à chercher une autre solution ?! Même Fate n'en avait pas, alors tu m'excuseras d'avoir fait de mon mieux ! C'était ma décision, John, MA décision, la seule vraie décision que j'aie pu prendre en trente ans ! » Rosie parle de plus en plus fort, suivant la montée de ton de John sans même s'en rendre compte. C'est tout juste si elle ne frappe pas du poing la table sur laquelle elle était encore allongée un instant avant. « Oh que si les Rosewood et les Constantine sont différents ! Moi, je ne sacrifice personne à ma place ! »  Rosie pointe le corps de Gary d'un doigt accusateur. « Personne ne devait mourir à ma place, PERSONNE ! » Même pas quelqu'un qui cherchait à échapper à la damnation éternelle. Et de toute façon même si elle avait tué quelqu'un, cela n'aurait pas sauvé Lucian. La seule solution était la sienne, et que John retourne au diable s'il ne veut pas l'admettre. Que s'imagine-t-il, cet espèce d'imbécile ? Que mourir a été une partie de plaisir ? Ses vêtements déchirés témoignent de la violence des coups qui lui ont été portés et la douleur est encore là, comme un fantôme qui refuserait de la quitter. Aussi furieuse que bouleversée, Rosie essuie les larmes qui ont coulé sur ses joues d'un geste rageur. Et il y a cette maudite pensée qui tourne en boucle dans son esprit, des paroles d'un autre temps, prononcées par d'autres femmes avant elle. Les choses les plus terrible que nous faisons, c'est par amour. Cette fois, Rosie frappe du poing.  Les choses les plus terrible que nous faisons, c'est par amour. Et la voilà la merveilleuse, la foutue raison pour laquelle John a fait ce qu'il a fait ! Parce que cet imbécile, ce magicien de pacotille, cet embobineur de première... Il l'aime. Rosie frappe du poing plusieurs fois avec acharnement, en hurlant de frustration. Puis aussi vite qu'elle s'est emportée, elle se calme, les doigts crispés sur le bord de la table. « God damn it, John... GOD DAMN IT ! » Elle renifle de façon bien peu élégante avant de se hisser sur la table, n'étant de toute évidence par encore en état de s'élancer où que ce soit.

« Tu n'as pas la moindre idée de ce que ça m'a coûté de faire ça, John. De savoir que j'allais briser le cœur de Lucian comme ça. Mais tous les jours, pendant quatre ans, je l'ai vu mourir. Tous les jours j'ai cherché une solution et crois-moi, il n'y en avait qu'une. De toute façon, je serais morte, alors autant que ma mort serve à quelque chose ! » Elle baisse la tête et ses cheveux tombent comme un rideau devant son visage, dissimulant les larmes qui coulent encore. « Est-ce que tu as au moins fait ce que je t'ai demandé ? Est-ce que tu as veillé sur Lucian et Sasha ? » Son cœur se serre, rompre le lien qui l'unissait à Lucian avait été la partie la plus difficile du rituel. Maintenant, elle est incapable de le localiser et si elle essaie de se rassurant en songeant que la magie de la Maison interfère sans doute avec la sienne, elle n'y croira pas bien longtemps. « Tu n'aurais pas dû me ramener, John. Tu n'aurais vraiment pas dû faire ça. C'était une erreur. » Sur la table, Rosie remarque ce qu'elle tenait entre ses doigts avant de traverser les mondes, ce qu'elle a lâché sans s'en rendre compte en revenant à elle. Elle récupère la petite pointe de métal et se met à la faire tourner machinalement entre ses doigts. « À cause de toi, je vais devoir retrouver un fiancé qui doit probablement me haïr. À cause de toi, je vais devoir réapprendre à contrôler ma magie, je la sens vibrer en moi comme si elle cherchait à tout prix à s'échapper. » Elle relève la tête, ferme les yeux et prend une profonde inspiration. « Je ne sais pas comment je suis censée faire tout ça alors que je ne sais même pas qui je suis. Parce que c'est ça la chute finale de la blague, John. Toute ma vie est un mensonge, je n'ai jamais été Rosalie Rosewood.  Tout n'a toujours été qu'un putain de mensonge ! » Qu'il ne s'en fasse pas pour elle, le destin lui a déjà fait payer ses écarts et ses desseins d'amante désespérée. « Il paraît que je suis censée être une certaine Sigrid Eiriksdóttir Jorensen. Tu sais qui c'est toi ? Parce que moi, je n'en sais rien. »
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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: what do we say to the god of death? not today. | rosalie   what do we say to the god of death? not today. | rosalie EmptyJeu 5 Déc - 0:24


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« Exactement, chérie. » gronda John, extirpant chaque mot de sa gorge au prix d’un effort incommensurable. « Moi je sacrifie les autres pour échapper à l’enfer. Toi, ta solution de facilité, c’était la mort. Tu peux te mentir tant que tu veux, on est taillé dans le même matériau, il a juste une gueule différente selon lequel de nous deux tu regardes. » La lâcheté et la cruauté pour l’un, l’attitude moralisatrice pour l’autre, mais la finalité était la même : ils choisissaient l’option qui les arrangeait eux, et tant pis pour les autres. La magie avait toujours un prix, mais la vérité, c’était qu’il était rarement celui auquel on s’attendait. En se sacrifiant, Rosalie avait cru payer le prix de la vie de Lucian avec la sienne, mais la magie prenait toujours plus, bien plus qu’elle ne donnait. Il n’était pas là, le vrai prix de sa décision. Le vrai prix, c’était maintenant, qu’elle allait commencer à le payer. En étant forcée de confronter les conséquences de ses actes, de ses choix, toute cette part de ténèbres qui suivait nécessairement toute action, aussi juste et nécessaire qu’elle paraisse sur l’instant. En étant forcée d’être en première ligne pour se prendre le retour de bâton, au lieu de se contenter de disparaître dans l’oubli et l’au-delà, dans la tranquille félicité du Valhalla. Et c’était lui, John Constantine, qui l’avait finalement forcée à payer son dû. Arbitre injuste et cruel dans un conflit qui n’était même pas censé être le sien, mais comme toujours, tout ce qu’il touchait se transformait en poison, et Rosalie, enfin, faisait l’amère expérience de cette réalisation. Parce qu’il y avait un monde, entre savoir qu’il était dangereux, et faire elle-même l’expérience, d’à quel point il était toxique pour les malheureux qui gravitaient autour de lui. Une leçon au prix d’une mort repoussée jusqu’à la prochaine fois, et d’une montagne de questions sans réponses.

Le poing de Rosalie sur la table le fit tressaillir malgré lui, comme son père des années auparavant, et il ne savait pas pourquoi il pensait à ça alors il chassa très vite ce fantôme de sa mémoire alors que les mots de sa chère cousine s’écrasaient comme autant de bouteilles de verre autour de lui dont les éclats tranchants laissaient des entailles partout sur leur passage. Le coût, le coût, on en revenait toujours à ça, au final. Bien sûr, qu’il le connaissait, le coût. Il l’avait payé un million de fois avant, à chaque fois il s’était dit que c’était la dernière, mais ça ne l’était jamais, parce qu’il était malade à ce point-là, alors il se tut, las, et renifla en fixant un regard dur dans le vide droit devant lui alors qu’il restait assis sur ce lit aux cotés de Gary-dead-Lester. A quoi bon se disputer avec elle. Elle le détestait, elle allait renouer avec sa vie, et peut-être qu’elle réussirait, peut-être pas, dans tous les cas le mal était fait. Elle allait devoir tout réapprendre, et tout assumer. Mais ce à quoi il ne s’attendait pas, c’était cette dernière révélation, qui lui fit relever la tête d’un air proprement interloqué. « Plaît-il ? » Sigrid-who ? C’était quoi encore, cette blague ? Pendant un instant, il la regarda sans obtenir de réponse, et il soupira en passant une main dans sa tignasse blonde, avant de s’arracher au lit pour faire quelques pas jusqu’à la fenêtre, les traits tirés, défaitisme et amertume si bien gravés dans ses traits qu’il semblait avoir pris dix ans de plus. « Alors accroche-toi à tes baskets, cousine. Je crois que d’ici cinq minutes, ta crise identitaire sera le dernier de tes soucis. » annonça-t-il d’un ton sombre. Boy oh boy. Elle n’était pas au bout de ses surprises, elle non plus.

« Une chose à la fois. » soupira-t-il, plus pour lui-même que pour Rosalie – ou Sigrid. « D’abord, j’ai fait ce que j’ai pu pour ‘veiller’ sur ton mec et la petite. Mais d’une part, difficile de veiller sur quelqu’un qui ne veut pas de ta protection, et d’autre part, on sait très bien toi et moi que si je m’étais trop approchés, ils t’auraient sûrement déjà rejointe au Valhalla. Ou pire. » Sans la regarder, il avait repris ses cent pas, en jouant avec son paquet de cigarettes auquel il n’était visiblement pas autorisé l’accès. Fuck’s sake. « Mais par égards pour toi, je les ai surveillés de loin. Un peu de divination, depuis la Maison, rien de sorcier. » Haha. « Ca va pas te plaire. Après ta mort, ta psychopathe de boss a renvoyé Thorne dans l’armée. Expédié en Afghanistan. Aux dernières nouvelles il y était encore – j’ai demandé à Blood d’utiliser ses talents de précognition pour confirmer qu’aucune mort certaine ne l’attendait là-bas, mais en dehors de ça, à part le kidnapper… » Avec un soupir, John jeta son paquet de Silk Cuts sur une commode. Thorne était un soldat. La guerre, le champ de bataille, il connaissait. Qui sait, ç’avait peut-être même été cathartique, pour lui, de se défouler avec une mitraillette au bras. L’esprit militaire lui échappait tellement que John ne cherchait même pas à trouver une réponse à cette question. « Quant à la petite, elle est restée avec sa nourrice. Elle va aussi bien qu’une gamine de cinq ans qui a perdu sa famille peut aller. » Cette petite, en revanche, il avait été tenté d’aller la chercher. De la mettre à l’abri dans la Maison du Mystère, jusqu’à ce que son oncle ne revienne, mais les risques de sa compagnie, comme toujours, étaient trop élevés. Alors tant pis. « Et c’est pas tout. » Le grand reveal – le clou du spectacle. Avec un dernier regard résigné pour sa cousine, il alla jusqu’à la fenêtre, et repoussa le rideau qui leur obscurcissait encore la vue.

De l’autre côté de la vitre, Londres gisait à leurs pieds, dans toute la gloire de sa destruction. Et John s’écarta, pour laisser Rosalie contempler le désastre de ses propres yeux. « On est plus sur Terre. Pas la nôtre, en tout cas. » commença-t-il en enfonçant les mains dans ses poches, sa nonchalance un violent contraste avec le spectacle apocalyptique qui s’offrait à eux. « Je sais pas comment ni pourquoi, mais la Maison, et tous ses occupants, et visiblement quelques autres gugusses de chez nous, avons été kidnappés et largués sur une autre Terre du multivers. Bienvenue à New Themyscira, chérie. » John marqua une pause, le temps de la laisser digérer la nouvelle. Enfin, si une telle nouvelle pouvait être digérée. « Ca fait trois mois que t’es partie, Rosie. Ou Sigrid, comme tu préfères. Il s’en est passé, des choses. Mais j’avoue que ça, je l’avais pas anticipé, quand même. » Et il y avait encore tant de choses qu’il ne lui avait pas encore dites – mais voudrait-elle seulement l’entendre, ou allait-elle atteindre sa limite et partir dans la seconde, et tant pis pour le reste ?


 
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MessageSujet: Re: what do we say to the god of death? not today. | rosalie   what do we say to the god of death? not today. | rosalie EmptyVen 3 Jan - 22:28

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Rosie aimerait pouvoir hurler pendant des heures, exorciser toute la rage qui bouillonne en elle et ne demande qu'à s'exprimer. C'est un cauchemar dont elle ne se réveillera pas, un cauchemar qui va perdurer jusqu'à la fin de ses jours. Les formules de contes de fées ne sont que cela, des formules de pacotille destinées à faire croire aux enfants que le monde peut être beau et qu'ils peuvent être heureux. La vérité, c'est que tout est laid et que le bonheur disparaît aussi vite qu'il apparaît. Rien n'est juste, rien n'est injuste, tout n'est qu'une vaste plaisanterie sans queue ni tête. Rosie a envie de baisser les bras, envie d'abandonner comme on abandonnerait une compétition sportive. Déclarer forfait, déclarer que tout bien réfléchi, elle n'est fait pas faite pour la vie. Elle aurait mieux fait de mourir vingt-trois ans plus tôt dans l'incendie qui avait coûté la vie à ses parents, cela aurait épargné d'odieuses souffrances à plus d'une personne. C'est tout juste si elle manque d'éclater de rire – un rire nerveux – quand John lui annonce qu'elle n'a pas encore tout entendu. Le pire peut-il empirer ? Il semblerait en effet que rien ne soit impossible. Les poings serrés, Rosie s'efforce de garder le contrôle de sa magie, mais elle a l'impression que cette dernière suinte par tous les pores de sa peau, qu'elle lui échappe comme du sable entre les doigts. John ne la regarde plus, mais elle ne le perd pas des yeux, elle le regarde faire les cent pas dans la pièce comme un animal qui chercherait désespérément une échappatoire. La première grenade est lancée et elle lui explose à la figure. Lucian renvoyé au front, en Afghanistan. Rosie doit se mordre l'intérieur de la joue jusqu'au cent pour ne pas se mettre à crier comme une folle furieuse. Son cœur se serre douloureusement dans sa poitrine et de grosses larmes roulent sur ses joues. La guerre, c'était son pire cauchemar, ses souvenirs peuplaient ses cauchemars et l'empêchaient parfois de dormir pendant des jours et des jours. Sasha, déracinée avant même d'avoir eu le temps de pousser. Elle avait voulu les protéger, au lieu de cela elle n'avait fait que briser leur famille un peu plus.

« Comment ça, nous ne sommes plus sur notre Terre ? » Rosie observe John avec de grands yeux, espérant avoir mal entendu ou mal compris. Mais quand elle regarde par la fenêtre, elle est bien forcée de constater que John lui a dit la vérité : ils ne sont plus chez eux. Rosie est incapable de reconnaître les ruines de la ville dans laquelle ils se trouvent à présent et au fond, elle s'en moque bien. « New Themyscira... Comme Themyscira, l'île des Amazones ? L'île de Wonder Woman ? » Plus doucement cette fois-ci, elle remet les pieds par terre et avance maladroitement jusqu'à la fenêtre. Le paysage qui s'étend sous ses yeux est apocalyptique. « Cet endroit n'a rien de paradisiaque... » Rosie secoue la tête avant de l'enfouir dans ses mains. Elle prend une profonde inspiration. Une fois, deux fois, trois fois. Elle ne doit surtout pas céder au sentiment de panique qui menace de l'envahir. Mais John, loin de l'aider, remue le couteau dans la plaie. « Trois... Trois mois ? Je suis restée morte, allongée sur ici pendant trois mois ? » Ce n'est plus un simple cauchemar, c'est comme un nouveau voyage en enfer. « D'accord... D'accord... Tout ira bien. J'ai fait plusieurs voyages en enfer, je suis littéralement morte avant d'être ressuscitée et ce n'est pas la première fois que je me réveille dans un monde étranger... Tout ira bien. » Il faut qu'elle parvienne à s'en convaincre, pour sortir de la Maison préparée non complètement hystérique. « Ton sens du timing est inégalable, John... Tu as vu un monde en ruines, et tu t'es dit que c'était le moment parfait pour me ressusciter. » Rosie soupire et s'éloigne de la fenêtre. Ses jambes sont encore faiblardes, mais petit à petit elle retrouve le contrôle. « J'aurais préféré me réveiller à Hawaï ou aux Bahamas, mais... Merci quand même. » Elle n'est pas encore certaine d'apprécier son cadeau, mais elle ne peut pas non plus se jeter par la fenêtre et retourner à la case Valhalla. « Il faut que je retrouve Lucian et Sasha au plus vite. Je peux les protéger. Je dois les protéger. » C'est la seule chose qui ait encore de l'importance. Elle se fiche bien de savoir ce qu'est cette New Themyscira et quel genre de monstres l'habitent, tout ce qui lui importe c'est de retrouver sa famille. Ou plutôt, le reste de sa famille. « Et John... Je suis Rosalie et personne d'autre. Pour le moment, au moins. »

Aussi vite qu'elle le peut, Rosie quitte la pièce et descend les escaliers en restant accrochée à la rampe. Arrivée dans la pièce principale, elle lâche un cri de surprise. Pour l'amour du ciel et de tous les dieux de la création, pourquoi est-ce que Fenrir se trouve tranquillement couché dans le salon de la Maison des Mystères ?! La bouche grande ouverte, Rosie observe l'animal avec incrédulité. Et puis elle se souvient avoir accepté sa compagnie et sa protection à Hellheim. Une proposition acceptée aussitôt faite, Rosie n'avait pas pris la peine de songer aux conséquences. Elle ne sait pas si elle a été bernée par le loup ou si sa proposition était sincère ; y réfléchir ne peut pas être sa priorité. Quand elle entend John dévaler les escaliers derrière elle, elle déglutit lentement. « Tu te souviens de ce vieux cliché selon lequel toutes les sorcières ont un familier... ? Il est probable que j'aie malencontreusement fait de Fenrir le mien... Pour ma défense, je ne pense pas avoir eu le choix et je n'avais pas toute ma tête. Je ne l'ai toujours pas d'ailleurs. » Prise de vertiges, elle se laisse glisser sur une marche. « Mais peut-être que je vais avoir besoin de lui, dans ce nouveau monde. » Fenrir est un atout qu'elle doit utiliser, comme en Islande. « Dis-moi tout ce que j'ai à savoir sur New Themyscira, John. Et après, je m'en irai. Je ne peux pas rester ici, s'ils sont dans ce monde, je dois retrouver Lucian et Sasha au plus vite. » Avant que le destin ne trouve un autre moyen de les torturer.
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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : what do we say to the god of death? not today. | rosalie 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: what do we say to the god of death? not today. | rosalie   what do we say to the god of death? not today. | rosalie EmptySam 11 Jan - 23:04


what do we say to the god of death? not today.


Certes, encaisser qu’il s’était passé trois mois depuis sa mort et qu’en plus ils n’étaient plus sur la bonne Terre, c’était peut-être beaucoup pour une première résurrection – mais comme baptême du feu, on faisait difficilement plus complet, donc… yay, eux ? Dire que Rosalie prenait bien la nouvelle aurait été un mensonge. D’accord, elle avait arrêté de lui crier dessus et d’avoir l’air de vouloir lui sauter à la gorge, mais quelque part, il se demandait si ça ne faisait pas partie d’une version accélérée des cinq étapes du deuil. Deuil de la normalité, deuil de la vie telle qu’elle l’avait connue, parce que finalement, une fois qu’on avait connu la mort, même en étant un grand habitué de toutes les bizarreries de ce monde, plus rien n’était jamais pareil. Le monde prenait des couleurs différentes, l’air laissait un goût nouveau sur le palais. Attentif, et vaguement inquiet et perplexe, John suivit sa cousine du regard alors qu’elle s’éloignait à nouveau, pâle, mais brave petit soldat déterminé à retrouver ses moyens, visiblement, maintenant qu’elle savait que sa famille était là-dehors. Merci quand même. John releva les yeux vers elle, la mine assombrie à l’idée qu’elle aille s’aventurer si vite dans New Themyscira, mais il avait dans l’idée qu’elle le pulvériserait sur place s’il essayait de l’en empêcher. Il pourrait toujours demander à la Maison de la retenir, mais… non, ça suffit les mauvaises idées, John Constantine. Lentement, il hocha la tête. « Rosalie. Bien reçu. Mais – hé, attends ! » Bordel de nom de Dieu – étouffant une bordée de jurons, John s’élança à sa suite dans les couloirs de la Maison, exhortant cette dernière à ne pas, par réflexe, tenter d’égarer cette drôle de présence à moitié inconnue qui s’y aventurait sans faire attention à où elle allait. Il ne manquerait plus qu’il la perde dans le labyrinthe sans fin de la Maison du Mystère, tiens.

Louée soit la barbe de Merlin, la Maison se plia à ses prières et les mena sans rechigner à l’escalier principal, qu’il dévala à la suite de sa cousine avant de débouler comme une furie dans la pièce principale, et… « Bloody fucking hell. » lâcha-t-il fort élégamment en reculant de quelques pas face la vision aberrante et stupéfiante du gigantesque canidé allongé sur le plancher de la Maison. Et à côté de lui, la silhouette imposante mais curieusement petite à côté, de Chas, visiblement tout aussi frappé de stupeur que lui. « Chas, triple buse, écarte-toi ! » « John, pourquoi y a un loup géant dans la Maison ? » « Ecarte-toi, je te dis ! » s’agaça-t-il, et Rosalie choisit ce moment pour intervenir et leur donner une actualisation bien nécessaire de la situation, et John et Chas la dévisagèrent d’un même regard proprement hébété. « Fenrir ? No offense, mais le fils de Loki qui accepte de jouer les animaux de compagnie, ça casse un peu le mythe. » « … je suis content que ma mère se soit contentée de ce stupide singe, tout d’un coup. » « Shut up Chas. » « D’ailleurs, t’as pas de familier, toi, John. » « Chas, j’ai dit tais-toi. » Formidable. John détestait les chiens, détestait les dieux, et maintenant, il avait les deux dans son salon. Pas franchement à l’aise, il adressa à Fenrir un regard mauvais, alors que Chas, bless his dumb heart, avait de plus en plus l’air d’avoir envie de se faire arracher un bras en s’aventurant à caresser son pelage. Oh et puis zut. John venait de ramener quelqu’un à la vie, il ne pouvait pas accomplir deux miracles en une journée en trouvant un remède à l’idiotie. A son tour, il se laissa glisser sur une marche en soupirant. Oh boy. What a day.

Qu’est-ce qu’elle devait savoir sur New Themyscira avant d’aller s’y aventurer comme une inconsciente ? En voilà une question qu’elle était bonne. Un bref instant, John envisagea de lui mentir, et de lui dire qu’il avait été trop occupé à travailler sur le rituel pour se soucier de ce qui se passait dehors, mais il croisa le regard de Chas, qui eut l’air de lire dans ses pensées, abominablement perceptif qu’il pouvait être, et lui adressa un regard désapprobateur. Ou peut-être que Chas n’avait rien perçu du tout, et que c’était lui qui interprétait de travers. « Très bien… » soupira-t-il en passant une main dans sa tignasse blonde. Par où commencer ? « On a atterri, d’une manière ou d’une autre, sur une autre Terre du multivers. Terre-4, paraît-il. Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi, à part qu’une espèce de psychopathe cosmique qui se fait appeler le Collectionneur a décidé de rejouer sa propre version des Hunger Games, avec nous comme dindons de la farce. » D’un geste de la tête, il indiqua une fenêtre par laquelle, dans toute sa splendeur, rayonnait la ville dévastée. « Cet endroit, c’était apparemment Londres, avant. Parce que ce ne serait évidemment pas drôle, si, sur cette planète, les Amazones et les Atlantes n’étaient pas en train de s’entretuer, en exterminant l’humanité au passage. » Le pourquoi du comment, il n’en savait rien, et il s’en fichait encore comme de sa première paire de chaussettes. Qu’ils se débrouillent sans lui, cette fois. Ils avaient des superhéros pour une raison : qu’ils fassent leur boulot, ceux-là. « Je sais pas qui d’autre s’est fait téléporter ici, je sais pas ce qui est arrivé à ceux qui ne l’ont pas été. » Sous-entendu, il n’avait aucune idée de quoi que ce soit, pour le moment. « Rosie, y a une chance pour que ni ton surfeur californien, ni la petite ne soient là. C’est de la folie de partir comme ça, reste au moins le temps de reprendre du poil de la bête et élaborer un plan au lieu de te lancer la tête la première. » l’implora-t-il, sans se soucier de Fenrir et son regard austère – s’il était pas content, qu’il retourne au Valhalla, celui-là. Il avait déjà perdu un ami, aujourd’hui. Il ne tenait pas à perdre en plus ce qui lui restait de famille.

 
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