De la musique et des bières (Dutch)

Je ne me rappelle plus avec exactitude du soir de ma rencontre avec Dutch. Ce que je sais c'est que je m'étais réfugiée dans un bar après une dispute avec le Général ; je ne vis jamais bien mes engueulades avec mon père ; et qu'après quelques bières, je me suis retrouvée debout sur une table de bar à massacrer un morceau de je ne sais plus quel groupe de hard rock. Je le sais, parce qu'on a bien voulu me raconter cette anecdote, parce que pour être franche, je ne me souviens de rien. Je ne me souviens pas être rentrer chez moi, et pourtant, lorsque j'ai immergé le lendemain matin, avec une gueule de bois épouvantable, j'étais dans mon lit. Certes, j'étais toute habillée, chaussures comprises,mais j'étais dans mon lit. J'avais donc trouvé le moyen de rentré, sans doute par mes propres moyens. Du moins, c'est ce que je croyais. Je me suis dirigée comme une automate vers ma cuisine, je me suis préparer un café bien serré, avant de me laisser choir dans mon canapé. C'est là que j'ai entendu un grognement et la bouille de Dutch est sorti de sous les coussins. A partir de là, je me souviens de tout. Je me souviens avoir pousser un grand cris indigne de ma nature profonde, mais comme il était habillé, j'ai présumé ; sans pourtant oser poser la question ; qu'il ne s'était rien passer. Je suppose que j'étais tellement éméché qu'il a cru bon de me raccompagner. Il n'avait pas l'air d'avoir la gueule de bois, mais j'imagine qu'il tient mieux l'alcool que moi. Quoiqu'il en soit, il m'a expliqué qu'après avoir mit le feu sur le comptoir du bar ; littéralement ; j'étais tombée comme une masse le nez dans mon verre. Avant de me réveiller comme une furie à chercher ma voiture partout. C'est là qu'il avait pris la décision de me ramener. Il ne m'a pas dit comment il avait trouvé mon adresse vu qu’apparemment, je ronflais comme une bien-heureuse. Je n'ai d'abord pas cru à son histoire, c'était impossible que j'ai pu me conduire de la sorte, mais, nous avons sympathisé et depuis,très régulièrement, on se fait des soirées bière et karaoké. Je vais au concert avec Jimmy, mais je me saoule avec Dutch. Et on rigole bien. Là plus part du temps, on ne se rappelle de rien, mais on rigole. La première fois ou je me suis retrouvée à boire de la sorte et à ne plus savoir ou j'étais c'était à l'université. parce que même si je suis entrée au Daily Planet à quine ans à peine et une bonne dose de culot, j'ai quand même du passer mon baccalauréat et obtenir un diplôme universitaire en journalisme. Et ce soir-là, justement, on s'est prévu une petite soirée pour décompresser. Je ne dors pas beaucoup la nuit, alors me vider la tête en faisant des choses idiotes ne peut me faire que du bien.

Quand je repense à cette drôle de rencontre, je me dis que je ne sais même pas pourquoi je me suis mise minable ce soir-là. Ou alors, peut-être que je le sais, mais que je ne m'en souviens tout simplement pas. Peut-être que c'est à cause de cette fille là, cette Lana. Oui, peut-être. Ou peut-être que c'est à cause du Général. Ça aussi c'est possible et c'est même plus que probable. En tout cas, j'étais complètement minable et s'il n'y avait pas eut Dutch, je ne sais vraiment pas comment tout ça ce serait terminé. En attendant, nous sommes devenus de très bons amis. Ce soir-là, on s'est prévu une sortie déconnade. Pour l'occasion, j'ai troqué mes jupes et autres pantalons de tailleurs, pour un jean basique et une paire de converses. Je me sens petite et un peut maladroite dans ce genre de chaussures, mais au moins, je ne risque pas de bousiller une autre paire d'escarpins en me tordant les pieds parce que je ne suis plus capable de marcher droit à cause de la bière. Je me fais également une queue de cheval et alors que je met un point final à ma tenue, j'entends un grand coup de klaxon. Je jette un rapide coup d’œil à la fenêtre, même si je sais qu'il s'agit de mon ami,puis, j'attrape mon sac à main, mes clés et je file ! En guise de bonjour, il me cri qu'il à soif, ce qui ne manque pas de me faire rire. "Ça vas, ça vas !" mentis-je, comme il me demande comment je me porte. En réalité, ce n'est pas que je vais pas, mais j'ai toujours en travers de la gorge le fait que Jimmy ne m'est pas donner les bonnes photographies, fichant en l'air mon article. Perry à gueuler tellement fort quand je me suis pointé avec un article sans photos, que j'ai encore des bourdonnements dans les oreilles. "Du sauciflard !" répétais-je en levant le point en l'air dans un signe de victoire. "Ils ont aussi ajouté des donuts à la confiture ?" demandais-je ensuite. Il fait rugir l'autoradio et aussitôt, je me met à battre la mesure en tapant sur ma cuisse. "J'adore cette chanson !" que je dis en criant, car je ne m'entend pas parler. Puis, j'ai droit à un quadruple tour de manège autour du rond-point. Je sens les livres de café que j'ai avalé aujourd'hui faire une danse d'enfer à l'intérieur de mon estomac, mais je tiendrais le coup. Il serait dommage que je gerbe avant que la soirée n'est vraiment le temps de commencer. Enfin, nous arrivons au Golden. je sort du véhicule un peu chancelante et j'ai enfin de loisir de regardé la voiture, chose que je n'avais pas fais en arrivant. Je siffle un "joli" entre mes dents, juste avant que Dutch ne lance la clé à un type. Je ne sais jamais comment appelle ces mecs qui gare les voitures des autres. Ah oui, je sais, un voiturier, je crois que c'est quelque chose comme ça. Nous entrons. On nous apporte deux première choppes et nous trinquons.

Il me parle de réussite et j'avoue ne pas comprendre. Peut-être qu'il parle d'un article. Je suis surexcitée alors je ne pose pas de questions. Oh et puis, finalement, si, je vais demander parce que ça m'intrigue. "J'ai réussis quoi ?" que je demande. J'ai peut-être dit quelque chose qui lui à faire croire que j'avais réussit un exploit. Ou peut-être se paye-t-il ma tête en me taquinant sur le fait que je vais, peut-être bien, ce soir, ne pas vomir dans le caniveau. Et en soit, oui, il faut le dire, ça serait ce qu'on appelle une réussite. Je lorgne sur ces cigares. Je n'aime pas ça, je trouve que ça sent mauvais, mais, là, je m'en grillerais bien un. Je ne dois pas fumé, je m'en suis fait la promesse et grâce à mes chewing-gums que je mâche en permanence, je m'en suis plutôt bien sortie jusque là. Autant continuer sur cette belle lancée. Je pouffe de rire lorsque la serveuse revient lui faire une bise. "Pas besoin de te justifier !" lui dis-je, hilare. Puis,il me parle de mon boulot. "Oh, Perry est égal à lui même. Il cri beaucoup, mais on finit par s'y faire ! Et puis, le Daily Planet sans les cris de Perry, ça ne serait plus pareil !" dis-je en avalant une gorgée de bière. "Une très bonne idée ! Je ne sais pas s'il tient l'alcool, même si on à déjà descendu quelques bières tout les deux après un article réussis !" Et sans me vanter, il y a en déjà eut quelques uns. On a pas vécut tant qu'on a pas prit une cuite mémorable. "Ça me fait pensé que je n'ai jamais vu mon collègue. tu sais, Clark ? Et bien, je ne l'ai jamais vu bourré !" dis-je, soudain. Et ça m'étonne. D'accord, il est plutôt athlétique, du moins, c'est l'impression qu'il donne, mais, même un athlète ne peut pas se vanter de savoir rester sobre au cours d'une soirée. Ou alors, il ne boit pas. C'est une possibilité et elle semble logique. Clark est bien trop propre sur lui pour se mettre minable dans une soirée. J'attrape un donut à la confiture, que j’avale tout rond. "C'est quoi, ça ?" je demande, en tapotant sur la bague,à son doigt et que je n'avais encore jamais remarqué. Il faut dire que je ne suis pas du tout bijoux. Je n'en porte jamais. Il faut dire aussi qu'avec ma manie à me mettre sans cesse dans des situations abracadabrantesques, je risquerais de les perdre. Alors autant ne pas en mettre. ma touche de coquetterie, c'est mes talons, que j'ai laissé au placard pour ce soir.

Mes articles. Il parlait de mes articles. Tout simplement. Non mais quelle sotte je suis ! Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais cru qu'il parlait de tout autre chose, comme l'obtention de mon diplôme ou de mon permis de conduire. Voilà pourquoi je ne comprenais pas, puisque,ça fat déjà des années que je suis en possession des deux. Le fait qu'il parle de mes articles était bien plus logique. Mais, parfois, la logique et moi, et bien ça fait deux. Bref, je n'ai bu qu'un seul verre ; et encore je ne l'ai pas terminé ; et je suis déjà à côté des mes godasses. C'est un fait, je ne vais sans doute pas faire long feu ce soir. J'ai beau avoir vieillit depuis mes années d'études, je tiens toujours aussi mal l'alcool. A coup sûr, je vais encore gerber tripes et boyaux dans le caniveau. Vraiment répugnant. "Vu sous cet angle, en effet, j'ai réussis !" pouffais-je de rire à mon tour. Il évoque Perry et je hausse les épaules. Je présume que moi aussi, je gueulerais tout le temps si je devais diriger le Daily Planet. Enfin, je n'en suis pas là, mais, c'est beau de rêver, n'est-ce pas ? J'évoque ensuite Jimmy et Clark et surtout le fait que je n'ai jamais vu Clark bourré. D'après Dutch, il ne boit sans doute pas, ce qui, dans le fond, serait logique. "Oui, tu dois avoir raison. Je ne sais pas à quoi je pensais !" répondis-je dans un souffle. Oui, à quoi pouvais-je bien penser ? Que Clark est un super-héro ? Si tel était le cas, il ne serait pas en retard tout les jours. Non, c'est juste un type normal. Aussi normal que moi, et que Dutch. Ou peut-être pas Dutch. Car, alors que je lui demande ce que représente la bague qu'il porte, je m'attends à un bijou de famille, qu'il tient de son arrière grand-père, certainement pas à ce qu'il m'explique. Sur le moment, je crois simplement à une blague. "Tu te paye ma tête ?" que je lui dis en abandonnant ma bière à moitié pleine pour avaler cul sec le verre de whisky qu'il à commander avant de me faire des confidences. Mais, à peine ai-je dit ça qu'il fait un truc avec sa bague et une petite flamme apparait. "J'ai besoin de fumer !" dis-je, soudain. Je sais que je ne le ferais pas, même s'il venait à me tendre l'un de ses cigares, car, je ne dois surtout pas retourner dans cette spirale infernale. Si je recommence, je ne m'arrêterais plus. Mais, là, tout de suite, c'est la première chose qui me vienne après une telle révélation. "Je comprends mieux pourquoi tu n'es jamais saoul !" dis-je avec un sourire.