MAKE A WISH ✸ (seven sins, groupe 3)

seven sins

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Participants : Arthur Curry, Joshua Leroy, Lazare Hefner, Kory Anders.

Casino de Star City :

La folie peut prendre plusieurs formes, et ce soir, c'est celle d'une machine à sous. Ou d'une main de poker. Les esprits sont échauffés par l'appât du gain, et les As qui se cachent dans leur jeu. Les victoires s'enchainent, l'argent coule à flot... mais pas pour tout le monde. Le bonheur des uns fait le malheur des autres, et l'ombre de la jalousie plane dangereusement dans les salles. Les heures défilent, il est tard dans la nuit, et le casino de Star City ne désemplit pas. Tous restent assis à leurs machines, à leurs tables, consommant toujours plus. Plus d'argent, plus d'alcool, plus d'envie pour les gains d'autrui. Et puis, soudain, tout éclate. La première bagarre, peut-être anodine dans ce genre d'endroit, mais qui n'a rien d'innocente aujourd'hui. Envie et Paresse ne sont pas loin, et elles exercent leur sournoise influence sur les pantins de leur soirée. Ici, ils veulent tous être riches, tous être reconnus, sortir du lot et attirer les regards. Le lieu idéal pour étendre leur pouvoir, et rire, dans un coin, de la folie des hommes. Les costards se déchirent, les robes se fendent, bientôt, le casino va se transformer en arène de convoitise, et seul le gagnant remportera le jackpot. Sont-ils prêt à tuer pour parvenir à leur fin ? Bien sûr, là est le clou du spectacle. D'autant que leur frustration est amplifiée par Envie, qui se plait à leur faire miroiter ce qu'ils désirent tous : l'argent, la gloire et l'amour. Une vie rêvée qui n'est qu'une cruelle illusion.

précisions :

→ Avec les péchés qui frappent partout en même temps, les équipes de héros sont débordées. La Ligue de Justice envoie Arthur sur place, NIGHSHADE envoie Joshua et quelques hommes, et Kory se rend d'elle-même là-bas. Quant à Lazare, c'est un milieu qu'il connait bien, et ce que l'on appelle simplement être au mauvais endroit au mauvais moment. Vous devez donc vous occuper d'Envie et de Paresse ! Vous l'avez compris, les deux péchés se sont planqués dans un casino de Star City, où l'argent commence à semer la zizanie MAKE A WISH ✸ (seven sins, groupe 3) 1797981216

→ Sachez qu'Envie a le pouvoir particulier de créer des illusions ! MAKE A WISH ✸ (seven sins, groupe 3) 284882949

Libre à vous donc d'exploiter cette possibilité, en laissant vos personnages se perdre dans un mirage de leur vie rêvée. En plus de ce petit tour de magie sournois, ils devront empêcher les gens de s'entretuer, et trouver ensemble une solution pour contenir les péchés.
→ Sachez également que Captain Marvel fera parfois quelques apparitions, puisqu'il essaye lui aussi d'enfermer les péchés. Cependant sa présence est ponctuelle, il se partage entre chaque endroit où les péchés ont été signalés.
→ N'oubliez pas qu'en plus de la forte influence d'Envie et Paresse, vous êtes toujours affectés par votre péché respectif MAKE A WISH ✸ (seven sins, groupe 3) 1968573457

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→ Chaque post fera, idéalement, entre 500 et 800 mots. Si vous dépassez (ça arrive à tout le monde quand y a beaucoup de choses à dire) ce n'est pas très grave, mais n'oubliez pas que les sujets d'intrigue doivent aller vite, alors soyez le plus concis possible !
→ Merci de résumer vos actions à la fin de chaque post pour plus de clarté. N'oubliez pas de passer régulièrement dans le flood approprié pour coordonner vos actions avec les autres joueurs.

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Il y avait un con avec un chapeau de cow-boy aux machines à sous. Cela faisait trois heures que ce type jouait sur la même machine. Enfin, jouait, c’est vite dit. Pour Lazare, qui fréquentait avidement les casinos, les machines à sous étaient la lie des jeux de hasards. Il fallait vraiment être demeuré pour s’asseoir et enfourner tous ses jetons dans une fente. Le poker, au moins, il fallait en avoir dans le sac pour s’asseoir à une table.

Depuis le bar, Lazare fixait le cow-boy d’un œil torve. Il avait l’alcool sombre ce soir. Sans qu’il puisse expliquer pourquoi, il avait regardé le manège obscène de l’autre, comme s’il attendait quelque chose. Peut-être ce moment précis.

Les rouages s’affairèrent à une vitesse infernale dans le ventre de la machine, faisant défiler les bandes imagées jusqu’à ce qu’elles s’arrêtent abruptement avec un hoquet. Tout un flot de jetons s’écoula soudainement. Les tintements du bandit manchot ne s’arrêtèrent plus. Tout cela résonnait comme les cloches annonçant l’apocalypse. Mega-jackpot.

« Eh regarde, Elvis. L’autre il les a enfin gagnés, tous ses jetons. T’as-vu ? » « Oo-oh yeah. » Le King était assis à côté de lui. Jumpsuit blanc ouvert jusqu’à l’abdomen, chaînes d’or, sideburns, l’ère Vegas. « A s’asseoir comme ça sans rien faire, il les mérite pas. Tu penses à ce que je pense? » « One for the money, two for the show. » « C’est bien ça. »

Lazare s’envoya d’une traite le fond de son vingtième martini et quitta son siège, manquant de s’écrouler. Il tituba jusqu’au parterre des machines à sous, bousculant plusieurs clients sur son passage, et remonta l’allée où se trouvait l’autre type. Une petite foule s’était amassée autour de lui. Lazare se perça un chemin avec de grands gestes et en poussant de la voix. Il trouva l’autre agenouillé par terre, gloussant comme une poule, euphorique d’avoir remporté le jackpot. « eh. » Pas de réponse, l’autre était trop obnubilé par ses jetons. Lazare l’empoigna par le col « EH ! » Les yeux de l’autre s’écarquillèrent. Il ouvrit la bouche mais n’eut pas le temps de dire un mot, le poing de Lazare s’écrasa sur son nez et l’envoya au tapis.

Il y eut un silence soudain dans l’assemblée. Des regards se croisèrent. Des murmures se firent. Une main commença à se tendre vers le sol et, en un instant, comme des requins rendus fou par le sang, tous se jetèrent pour ramasser les jetons. « If you’re looking for trouble, you came in the right place. »

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GROUPE 3

La Tour des Titans était équipée d'un système qui permettait aux alertes les plus importantes de la police de Star City d'être transmises sur tous les écrans du bâtiment. Koriand' ne savait pas trop qui avait décidé qu'il en serait ainsi, et elle n'en savait pas plus sur le fonctionnement précis, mais elle était bien aise de la situation. Voir le programme télévisé qu'elle regardait être soudainement coupé ne la dérangeait pas, et comme elle ne passait pas non plus son temps à jouer aux jeux-vidéos, elle n'avait pas à vivre dans l'angoisse perpétuelle d'être interrompue en pleine partie. Pour ainsi dire, face à la situation précédente, elle ignorait qui d'autre, exactement, avait pu être informé du pugilat collectif qui se déroulait visiblement actuellement dans le quartier des Glades. Tout comme elle ignorait exactement où elle allait bien pouvoir mettre les pieds. Mais ce qui devait être fait devait être fait, non ? Et puis personne ne viendrait sans doute lui reprocher de vouloir contribuer à la pacification et au calme dans la ville, n'est-ce pas ? Sans parler du fait qu'elle avait laissé un mot sur un post-it qu'elle avait collé sur la télécommande et qu'elle avait aussi pris la peine d'écrire au marqueur effaçable sur la porte du frigo. Que tous les joueurs de console et dévaliseurs de nourritures soient mis au parfum qu'elle était partie vers les Glades, et qu'ils ne devaient normalement pas s'inquiéter pour elle, la connaissant et sachant ce dont elle était capable. Mais entre ce qu'il faut déduire et ce qui se passe vraiment, il y a parfois de grosses différences. L'imprévu est comme ça, il se pointe, frappe à votre porte et vous laisse gérer la misère qu'il est venu vous mettre. Et tant pis si, flûte, cela ne vous plait pas et que cela ne vous convient pas. En tout cas, les Glades, la jeune femme connaissait bien. Le plus souvent, c'était là que les sales coups fourrés et foireux des petites et grandes frappes de la ville avaient lieu. C'était aussi dans le coin que se trouvait le repère d'Oliver. Elle n'y avait personnellement jamais mis les pieds, mais elle connaissait l'adresse. En cas de besoin, et parce qu'elle était la Leader des Titans. Si jamais quelque chose de tragique devait arriver, et que la situation, non résolue, la dépassait, et qu'elle devait mettre ses coéquipiers à l'abri, et bien ... Et bien ce n'était présentement pas la question.

Elle s'était rendue dans la zone que l'alerte policière avait visiblement désigné comme étant le lieu de convergence de plusieurs appels paniqués, évoquant des violences et des combats à mains nus, des cris, et quelques coups de feu, aussi. Pour quelqu'un qui savait y faire sans avoir besoin d'être réellement armée, la possibilité pour tout un chacun ou presque de pouvoir posséder une arme à feu tout en étant civil était une lubie très très étrange, et un fait très très dangereux. Surtout que les gens ont tendance à tirer n'importe où, n'importe quand, et pour n'importe quelle raison. Heureusement qu'elle était quelque peu à l'épreuve des balles, et qu'elle n'était pas non plus une débutante dans la gestion des crises et déraillements terriens ! En tout cas, elle eut tôt fait de se pointer dans le bon bâtiment, et, à vrai dire, personne n'était là pour lui en empêcher l'accès. Sans doute parce qu'il y avait fort à faire ailleurs qu'au niveau de l'entrée pour les hommes de main dédiés à la sécurité. Et l'impression lui fut confirmée quand personne ne sembla lui accorder la moindre attention. Rien qui la vexe ni ne l'offense, mais en règle générale, on attirait et attisait directement regards et curiosité quand on était une alienne comme elle, qui dépassait un peu tout le monde d'une bonne tête, voire même de deux. Sans parler de la coloration si particulière de sa peau, de ses iris vertes et sans pupille, et de sa tenue quelque peu indécente selon certains. Donc, oui, elle sentit bien vite que quelque chose clochait, sans pour autant tout de suite mesurer et prendre pleinement conscience de l'ampleur de la situation. Mais elle n'avait pas trop le temps de tout analyser, car devant elle, une femme tentait d'en étrangler une autre, avec ce qui ressemblait à ... un morceau de sa robe déchirée. « Mais voyons, arrêtez ça tout de suite ! » Son injonction, pourtant ferme et déterminée, sembla tomber dans l'oreille d'une sourde, de quoi la pousser à agir. Attrapant sans mal, tel un poids plume, la vociférante étrangleuse, elle l'amena plus loin, pour voir, du coin de l'oeil, la victime d'alors partir en courant. Mais pas en direction de la sortie, comme la raison aurait pu le laisser entendre, mais bel et bien vers une table renversée, où les cartes de jeu étaient en tout sens. Et voilà que la femme qu'elle tenait, une fois posée à terre plus loin, s'en allait elle aussi en direction d'un autre attroupement. On aurait dit des enfants, et Kory n'étant pas institutrice de maternelle ... Entendant du bruit derrière elle, en provenance de l'entrée, elle se tourna, quelque peu déboussolée par ce qu'il fallait comprendre et faire. « C'est le bazar total ! Ils sont tous fous ! » Une observation sincère et un peu enfantine, sans doute, lancée à la volée, en direction du nouvel arrivant. Non sans recommencer à observer le remue-ménage, comme en cherchant par quel bout le prendre, et qui en est la source principale.

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Event Seven Sins

Arthur Curry était présent dans l'enceinte du casino un peu plus tôt avant que ne débute les échauffourées. La Justice League avait repérée une présence de l'anomalie à Star City et soupçonnait qu'un ou plusieurs pêchés se tapissaient dans cet endroit précis. Arthur avait pénétré dans l'endroit avec une de ses tenues désobligeantes qui évoquait plus un biker, qu'un flambeur. Les agents de sécurités du casinos avaient froncés les sourcils. On était loin du smoking classieux exigé en modèle de tenue correcte. Mais ils n'avaient pas barré l'entrée à celui qu'ils avaient reconnu comme Aquaman. D'une part parce qu'ils n'avaient pas envie de se mettre à dos le groupe de méta-humains le plus notable de la planète en s'attaquant à l'un d'entre eux. Mais surtout, les capacités surhumaines d'Aquaman étaient connus et personne parmi les agents ordinaires de la sécu, n'avait envie de se frotter à lui…

L'ambiance était déjà survolté à l'arrivée de Curry. A peine avait-il posé un pied sur les luxueuses moquettes du casino, qu'il vit passer devant lui un tricheur qui s'était fait alpaguer par la sécurité. Solidement encadré par deux gorilles, le tricheur, qui pissait le sang par le nez, était traîné manu militari hors du casino. Une prothèse distri-carte dépassait de la manche du type qui s'était fait prendre en flagrant délit. Elle avait des ratés et ne cessait de balancer des as sur le sol. Arthur manqua de s'esclaffer et porta son attention sur le reste. Jolie les néons. Un groupe de touriste japonais prenait en photo des joueurs professionnels en costard Valentino qui s'affrontaient à une table de poker. L'un d'eux reconnu Aquaman et se mit à le mitrailler avec son appareil. Arthur continua son tour en éclaireur, à fouler les moquettes épaisses. Le casino n'était que lumières tamisées et call-girls qui rôdent. Arthur alla au bar pour se poster au comptoir, un perchoir idéal pour observer plus attentivement l'endroit et essayer de repérer les créatures. L'effervescence régnait dans le casino, en particulier aux tables de jeux, où tout n'était que frénésie. Un barman reconnue son visage et lui raconta ses malheurs pendant qu'Arthur balayait la foule du regard. Le barman se plaignit qu'il n'y avait pas la moindre « nana à sauter ». Arthur se concentra sur la clientèle : là, un type grimé en Elvis. Ici, un quidam avec un chapeau de cow-boy en train de s'acharner sur un bandit manchot. Là un flambeur avec le look Versace. Arthur ignorait qui était Lazare Hefner, mais il eut l'impression de voir un flambeur qu visage astucieux du type qui est à mi-chemin entre l'outrance du pognon et l'espièglerie du criminel désobligeant. Il semblait planer dans une sorte d'arnaque permanente.

Alors que les choses continuaient à s'agiter, un vieux crabe vint casser les pieds à Arthur. L'ancêtre lui raconta sa vie. Papy recrutait des danseuses et des escort girls. Il leur indiquait les mecs louches à éviter : les maquereaux, les « découvreurs de talents », les rigolos qui se disaient producteurs. Arthur essaya de s'esquiver. L'ancêtre se vantait. Papy revivait son âge d'or : « J'ai déjà gagné une partie de craps ici, à 5000 dollars la main. » Un pugilat éclata deux tables de Black Jack plus loin, juste aux machines à sous. Lazare Hefner dont Arthur ignorait le nom, mais avait déjà aperçu l'allure, se faisait un jeux de poing avec le cow-boy. S'ensuivit une scène confuse dans laquelle les gens s'attaquèrent les uns les autres avec maladresse pour mettre la main sur le résultat d'un jackpot. Dans la foulée l'atlante aperçut une autre méta-humain comme lui qui venait d'intervenir pour essayer de ramener l'ordre dans le chaos ambiant. Curry se dirigea vers elle en se frayant un passage entre les furieux qui s'agglutinaient à coup de poing vers les jetons. Il avait cru reconnaître en elle la membre d'une de ces équipes de jeunes justiciers (Arthur n'était pas familier avec ces équipes juvéniles). C'est dans l'encadrement de l'entrée du casino qu'Arthur tomba nez à nez avec Starfire (il se remémorait son surnom héroïque tout à coup). Il saisit en passant le constat de la jeune femme. Il lui répondit sur un ton plein de fatalisme :

« Ouais et on ne pourra rien n'y changer tant qu'on aura pas déniché la ou les créatures qui ont généré tout ce foutoir. »

Aquaman qui fait craquer les phalanges de ses poings une par une. Comme un sportif qui s'échauffe avant un match. Les yeux toujours à l'affût, à guetter une possible apparition des péchés. Il demanda à Kory :

« Au fait ? Teen Titans ou Young Justice ? Désolé, je passe la plupart de mon temps sous la mer. J'ai du mal à suivre qui est qui dans notre petite communauté. »

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make a wish • sujet commun

« Et vous pensez vraiment que c’est une bonne idée de m’envoyer moi sur le terrain ? Je suis infecté aussi, après tout. » arguais-je à une Amanda Waller submergée par les coups de téléphone. Apparemment, la crise des Péchés Capitaux avait pris une tournure un peu plus dramatique encore : après m’être aperçu que j’étais en proie à une gourmandise excessive – que mon cerveau n’avait pas trop tardé à mettre sur le compte de cette menace surnaturelle – j’avais vite réalisé que ma prise de poids express était loin d’être un problème majeur face à tout ce qui pouvait remuer le pays en ce moment. Face à l’intransigeance de la directrice d’ARGUS, je fus contraint d’accepter cette mission en mettant de côté ma peur d’être trop accaparé par l’exagération de mon propre péché pour pouvoir porter secours dans les meilleures conditions. Nous fîmes donc un vol express, avec une escouade d’une quinzaine d’hommes, en direction d’un casino de Star City. « Et il n’est pas là, l’Archer en culottes courtes ? » ironisais-je en relisant les instructions données par la directrice. Je n’avais rien contre les justiciers, bien au contraire. Il aurait été fort utile dans un moment comme celui-ci.
A peine le pied posé au sol, j’avançais avec les hommes soigneusement en rang derrière moi, droit vers le casino où des bruits de heurts et de verre brisé résonnaient déjà, mêlés aux mouvements de foule à l’intérieur de l’établissement. Je me tournais alors vers les agents, armés jusqu’aux dents, pour donner mes premières consignes. « Vous n’utilisez vos armes qu’en cas d’extrême nécessité. Nous ne sommes pas là pour faire un carnage, ces gens sont comme vous et moi : des citoyens plus ou moins honnêtes victimes d’un phénomène surnaturel. Et s’il y a des justiciers, vous rangez aussi vos idées reçues à la Waller, car toute aide sera la bienvenue ! » Nous nous apprêtions à rentrer quand, une dernière fois, je pris la peine de me tourner avec un visage on ne peut plus sérieux. « Et personne ne va jouer sa paie aux machines à sous. C’est surtout valable pour toi, Jack. » lançais-je en pointant l’un des hommes du doigt qui, dans son casque, baissa la tête avec un soupir déçu.

En faisant irruption dans ce casino, je m’attendais à bien des choses, mais pas à une telle cohue. On aurait dit un bassin de piranhas dans lequel on aurait lancé une pauvre petite escalope de dinde… un bouillonnement de violence et de sang. J’en restais bouche bée l’espace de quelques secondes, avant de reprendre mes esprits pour regarder le plafond. En levant la main en l’air, je fis naître une flamme mince qui alla lécher le système d’alarme à incendie : un son strident résonna alors dans tout le casino, déployant en même temps le système pour asperger un éventuel départ de feu. Tout le monde se retrouva mouillé par cette pluie artificielle… et mon sourire en coin disparut aussitôt : l’effet était totalement nul. Pas une seconde les civils ne s’étaient arrêtés de se taper dessus. « Bon… visiblement, ça n’aura servi à rien. Dites, mon petit Jack… le grand gars là-bas, ce ne serait pas un justicier aussi ? – Si, c’est Aquaman. – Ah, je me disais, aussi… Bon, alors dispersez-vous en restant par équipe de trois et essayez de maîtriser le plus de monde possible, mais sans arme à feu. Je me charge d’aller voir les justiciers pour trouver une solution à ce bazar ! » criai-je aux agents, pour essayer de couvrir le bruit du tapage.
Les agents investirent donc le casino, tentant de séparer et maîtriser un maximum de personnes, mais bien souvent en vain, vu l’infériorité numérique dans laquelle nous étions. J’accourais alors auprès d’Aquaman, et haussais les sourcils en voyant la jeune femme à côté. « Kory, quelle bonne surprise ! Je suis Joshua, nous nous sommes rencontrés au cours de la soirée de… » Soirée au cours de laquelle je m’étais allègrement goinfré, tout en ayant de multiples gestes inappropriés envers cette jeune femme… mes joues prirent automatiquement une teinte rosée. Je décidais donc de me tourner vers Aquaman, tout en m’adressant aux deux justiciers. « Bonsoir Monsieur, Joshua Leroy, de l’équipe d’intervention Nightshade, pour le compte d’Amanda Waller. Avant que vous ne m’envoyiez balader… » lâchais-je en levant une main en l’air pour interrompre toute tentative, « … sachez que je n’ai absolument rien contre les justiciers, et je pense qu’il serait dans l’intérêt collectif de trouver une solution ensemble. Je n’ai que quinze hommes avec moi, et les pauvres vont se faire submerger… c’est qui, ce gars ? » demandais-je en fronçant les sourcils, le regard porté vers un homme blond d’une quarantaine d’années, aux prises avec un autre client du casino. « A votre avis, ça ressemble à quoi, un péché… ? » demandais-je, en parfait néophyte.

code by exordium.

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De grosses gouttes d’eau s’écoulaient le long des tempes de Lazare. Le système anti-incendie du casino s’était déclenché. Peu lui importait. Il ne l’avait même pas remarqué, tout comme il n’avait pas remarqué l’agitation qui avait saisi la clientèle du casino. Dans l’œil du cyclone, Lazare ne s’intéressait qu’au flot de jetons que ses yeux voyaient s’écouler à terre.

Il accordait beaucoup trop d’importance à ces jetons en aluminium. Du toc qui sonne creux. Pourtant tout cela résonnait et pesait comme de l’or à ses yeux et ses oreilles. Mais il ne se posait même pas la question, tout ce qui lui importait était de ramasser le plus de jetons qu’il pouvait. Il y donnait tous ses tripes, c’était pour lui comme ramasser des boyards.

Une voix se glissa dans son oreille, suave comme un baiser langoureux ou une douce étreinte. « Donne-moi. » Disait la voix. Elle s’était manifestée derrière lui, par-dessus le brouhaha environnant et s’était posée là, instinctivement. Lazare s’était relevé et avait regardé de part et d’autre avant de voir une femme dans la foule. Ses cheveux étaient des rivières d’or. Ses yeux, des diamants, blancs et cristallins, aux reflets bleus et mauves. Une aura vibrait autour d’elle. Quelque chose de flous et de volatile. Elle avait un corps que toutes femmes envieraient d’avoir et que tous hommes rêveraient de posséder. Mais ce qu'elle avait surtout, c'était l'odeur de l'argent. Sa main pâle et frêle était tendue vers Lazare. « Donne-moi. » répéta-telle. Mais quelque chose dans les tréfonds de Lazare l’empêchait de lui délivrer le butin de sa soirée auquel il s’attachait corps et âme. « Non. » lui répondu-t-il, ferme.

Le visage de la femme se transforma en un instant. Elle arborait un air hargneux. « Prenez-le ! » cracha-t-elle. Comme sous les ordres d’un maître, plusieurs personnes se redressèrent sur le champ, hypnotisés, et regardèrent Lazare avec des yeux vides de toute réflexion. D’un élan, ils se ruèrent vers lui comme ils s’étaient rués vers les jetons disséminés au sol auparavant.

Orgueil, imbécilité ou courage, nul ne le sait, mais toujours était-il que Lazare resta campé sur sa position et commença à se batailler, bec et ongles, poings et coudes, contre la horde qui l’assaillait, défendant son précieux butin de jetons.

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GROUPE 3

Lorsque son regard s'était posé sur Aquaman, Kory l'avait tout de suite reconnu. C'était un Atlante, ou plutôt, un mix entre un Terrien et une Atlante. Mais elle n'était pas là pour dérouler dans son esprit toutes les informations qu'elle connaissait à son sujet. Car il n'y avait aucun concours de savoir à la clef, et l'action présente était toute autre. Mais rien qui ne l'empêche, cependant, de quelque peu prendre mimétisme sur lui. Elle avait déjà vu Dick faire de même, se craquer les doigts, étirer ses bras et ses jambes, bouger la tête de droite à gauche, des choses comme ça. Et si elle ne fit pas exactement la même chose, cela ne l'empêcha pas de légèrement faire crépiter ses si longs cheveux. Quoi, ce n'était pas ça qu'il fallait faire ? Cela ne sembla pas alarmer son interlocuteur plus que ça, alors, bon ... Secouant la tête comme pour se remettre les idées en place, elle finit par lui répondre.« Teen Titans. Je suis Koriand'r, leur Leader. » Elle aurait sans doute pu lui tendre la main, comme pour se présenter, mais, sans pour autant craindre qu'il ne la lui broie, étant elle-même dotée d'une force surhumaine, elle comprit qu'il n'était sans doute pas dans ces conventions là. Il était très attirant, comme homme, Arthur Curry. Il avait des formes musculeuses bien formées, sans que cela ne le fasse pour autant ressembler à un bodybuilder, et en plus, elle croyait savoir qu'il aimait bien les rousses. Sans parler que le sang qui coulait dans les veines de l'Atlante n'était pas exclusivement issu de la roture, pour peu que cela signifie encore réellement quelque chose de fondamental aux yeux de Koriand'r, alors, si elle et lui, ils ... Ils quoi ?

Voilà donc que la Luxure reprenait le dessus sur elle, mais à un point où elle sentait bien que le Péché n'était pas dans les lieux. Sinon, tout le monde serait déjà dénudé, non ? Et puis, de toute façon, ses pensées furent quelque peu rafraîchies par ce système d'arrosage plafonnier anti-incendie. Elle ignorait le pourquoi du comment, mais elle n'apprécia pas forcément beaucoup. Comme en représailles, elle avait serré les poings, décollant de quelques centimètres du sol et laissant sa chevelure s'enflammer suffisamment pour se sécher les cheveux en moins de deux. Mais alors qu'elle s'apprêtait à vouloir mieux tout comprendre en se renseignant auprès d'Arthur, voilà qu'ils étaient tous deux rejoints. Là où, effectivement, la jeune femme connaissait déjà le nouvel arrivant. Même si connaître était sans doute un bien grand mot. Dans le fond, elle savait peu de choses sur lui, ou plutôt était-elle à même de connaître ce qu'il lui avait dit sur lui. Mais en même temps, ils avaient vécu une expérience qui vous rapproche en moins de deux, et ... Et, toujours égale à elle-même, elle ne réfléchit même pas à la suite de ses paroles. « Oui, vous portiez un pagne, et Selina était là aussi, et quelqu'un d'autre dont j'ai oublié le prénom. » Elle lui sourit, avant de le voir rougir. Et bonne samaritaine, elle se dit qu'il ne valait alors mieux pas lui enfoncer le clou. Enfin, ça devait être comme ça qu'on dit. Se détournant quelque peu de ce qu'il pouvait bien raconter, son regard se fronça face à une sensation qui l'effleurait. C'était comme si ... Comme si on la frôlait. Quelque chose n'allait pas, décidément, et cela dépassait la simple constatation de la pagaille ambiante. Ce qui la sortit un peu de son focus, ce furent les dernières paroles de Joshua, la poussant alors à regarder dans le même direction que lui. « J'ai vu des tas de choses et d'espèces différentes dans ma vie, mais un Péché, en vrai, jamais. Même si certains disent souvent que je suis un péché sur patte, et que je n'y comprends pas tout ... » Elle leur parlait autant qu'elle se parlait à elle-même. « Woo, il se fait taper fort ! » Et n'attendant pas leur réponse, elle décolla en direction du petit attroupement, un peu plus loin, profitant de sa force autant que de sa vitesse pour faire ce qui s'apparentait sans doute le plus à un strike.

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Event Seven Sins

Comme si le chaos ambiant ne suffisait pas, des agents gouvernementaux vinrent se joindre à la fête. Les douches à incendie se déclenchèrent en passant. Arthur leva les yeux au ciel. Les autorités avaient aussi décelés qu'un ou plusieurs pêchés rôdaient dans l'endroit et ils avaient envoyés leurs sbires. Ça risquait de compliquer sa tâche. Un nouveau venu vint se joindre aux méta-humains, pour engager la conversation avec Starfire. Visiblement ils se connaissaient bien, tant mieux, ça faciliterait les choses. L'impromptu se présenta comme un agent d'Amanda Waller, alias la garce ultime. Mais vu que Joshua Leroy comme il se désignait, ne semblait pas méfiant ou hostile aux méta-humains comme lui, Curry posa une lourde main sur son épaule, tout en lui saisissant le poignet pour lui serrer la main.

« C'est parfait. Si t'as rien contre la Justice League, on va pouvoir travailler en bonne intelligence. »

Arthur qui sert la main à Joshua : à vous broyer les phalanges (salut typique d'Aquaman)

Les deux acolytes d'Arthur s'interrogèrent sur l'aspect des fameux pêchés. Arthur quand à lui les imaginait sous forme de bestioles pleines de griffes et de dents. C'était toujours la même chose dès que sa ligue se confrontait à des créatures : démons, paradémons, etc. Les pêchés devaient avoir la même tronche selon lui, pour pas changer. Starfire les laissa planté sur place et se dirigea vivement vers la mêlée pour aider le dur à cuir flambeur : Lazare. Arthur lui emboîta le pas tout en confiant à Leroy :

« Vu qu'on est dans un casino, je suis prêt à parier que le pêché qu'on recherche, se planque dans la salle des coffres. »

L'atlante marcha sur les moquettes épaisses noyées d'eau à cause des douches à incendie et se fraya un chemin au milieu de la confusion de types en train de se frapper et de cartes de poker en berne dans les flaques d'eau. Il saisit par le cou un des assaillants d'Hefner et le propulsa en l'air. L'ahuris retomba avec fracas sur une table de Black Jack qui s'écroula sous son poids. Maintenant que le quatuor était au milieu de cette salle de jeu irréaliste plongée sous l'humidité, Arthur dévisagea tout le monde. Son regard allait de Lazare à Kory et de Kory à Joshua.

« Puisque le hasard ou le destin a voulut qu'on soit au même endroit au mauvais moment, autant y aller franchement. On fouille ce tripot, on déniche la ou les créatures et on... »

Il ne finit pas sa phrase. Arthur jeta un regard halluciné. L'envie s'était insinuée dans son esprit, lui faisant croire qu'une 5ème personne s'était jointe à leur petit groupe. Aquaman aperçut son frère. Orm lui fit un laaaaarge sourire. Il lui exhiba ses bras. Il avait les mêmes tatouages que lui. Il lui dit :

« Regarde, je me suis fait faire les mêmes que toi. Tu sais pourquoi ? Parce que nous sommes frères. Parce que mère, n'est plus là et qu'il faut se soutenir l'un l'autre pour avancer. Au delà d'Atlantis, au-delà de toutes les routes, de toutes les limites. Ensemble. »

L'illusion se dissipa. Curry cessa d'écarquiller les yeux. Il essaya de reprendre où il en était avant d'être interrompu par ce songe illusoire, mais ne trouva pas ses mots. Il se contenta de poser sa main sur l'épaule de Joshua et de lui dire :

« Euh… fait ce qui faut. »

Fiche codée par NyxBanana

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Vous savez, il y a toujours des choses que l’on rêverait de pouvoir effacer de sa mémoire ? Eh bien Kory, c’était visiblement la boîte noire qui vous permettait de ne rien oublier. Encore trop poli, je me contentais de sourire avec une gêne on ne peut plus ostensible, visionnant sans trop de difficulté cette toge de fortune que j’avais pu former lors de ce repas au parc, où des mots salaces avaient été échangés, entre deux gestes plus ou moins compromettants pour l’intégrité morale de chacun. Si cela ne semblait pas mettre Kory dans tous ses états, les rougeurs que j’avais aux joues n’étaient pourtant pas dues au broyage de phalanges en bonne et due forme offert par Aquaman. « M… merci… » soufflais-je en regardant ce qui restait de mes doigts meurtris, l’air désolé pour ces ongles innocents qui venaient de subir la légendaire force atlante. Et si mon épaule n’était pas déboîtée, c’était mon jour de chance. Et ce n’était même pas Superman. Une vie en salle de muscu ne suffirait pas à rivaliser avec un type pareil.
Je m’arrachais à ces pensées pour regarder Kory s’envoler vers la mêlée, et le fameux grand blond qui se retrouvait au beau milieu de la bagarre, avant de suivre également le mouvement en regardant autour de moi pour surveiller les hommes qui étaient censés aider à un retour au calme afin que les civils ne se blessent pas les uns les autres. « Bien vu. » me contentais-je de répondre à Aquaman, tout en esquivant un poing qui volait en direction de ma mâchoire. Bientôt, le justicier atlante proposa de fouiller le casino, non sans marquer une pause assez conséquente. Malgré sa main lourdement posée sur mon épaule, je ne pus m’empêcher de percevoir sur son visage l’expression d’un homme profondément troublé… Alors, j’attrapais sa main pour la serrer assez fortement pour lui faire regarder dans ma direction. « Et surtout, on ne se laisse pas submerger par les péchés, ok ? » Je gardais mon regard ancré dans le sien, pour le faire réagir. « Il y a des illusions partout, alors tout le monde reste concentré sur l’objectif, et rien d’autre ! On se communique tout ce qu’on trouve, je charge mes hommes d’évacuer un maximum de personnes, afin que nous ayons le champ libre. » lançais-je à Kory également, pour que l’on soit tous sur la même longueur d’ondes.

Je pris alors la direction des machines à sous, pour me retrouver nez à nez avec Lazare. « Monsieur, venez avec moi, ce n’est pas bon de rester ici ! » lançais-je suffisamment fort, en repoussant des mèches brunes dégoulinantes de mon front. Vraiment pas la meilleure idée de l’année, le coup de l’alarme incendie. Soudain, un groupe surgit pour attaquer ce type… mais que pouvait-il bien avoir pour faire venir sur lui des vagues d’assaillants comme c’était le cas actuellement. « Reculez ! » Un instant de concentration plus tard, et je levais le poing fermé du sol au plafond : un mur de feu assécha soudainement l’air et se souleva pour créer un barrage. Les assaillants s’arrêtèrent net dans des cris de terreur, avant de se disperser pour prendre la fuite. Je me mis alors à tourner la tête pour trouver une issue, et fit signe à Lazare de me suivre. Mais c’était sans compter sur les hommes d’ARGUS qui étaient tous en train de… s’asseoir par terre, avachis pour jouer une partie de cartes. Halluciné, je restais interdit quelques instants, avant d’avancer vers eux d’un pas agacé. « Mais… mais enfin qu’est-ce que c’est que ce cirque ?! Vous allez vous remuer, oui ?! – On voudrait bien, doc’… mais en même temps, la flemme, quoi. » lâcha l’un des agents, en jetant nonchalamment une carte sur la pile de ses collègues. Dépassé par les évènements, je me mis à regarder autour de moi, pour finalement revenir à Lazare. « Vous n’auriez pas une idée pour remuer ces hommes, non ? » J’avais pourtant prévenu Waller : gérer des hommes, ce n’était absolument pas mon point fort. Je n’avais d’ailleurs pas la moindre expérience en la matière…

code by exordium.

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Une aide inattendue s’approcha, grande et orange. Bien qu’alcoolisé et harassé par des clients en furie, Lazare n’eut pas de mal à reconnaitre Starfire. Il fallait dire qu’elle n’avait pas une allure discrète. Une alien au corps de super modèle fluo, ça marque. Une alien au corps de super modèle fluo dont les courbes swing lorsqu’elle tabasse des gens, ça plait.

Lazare se prit un gnon, tout occupé qu’il était à reluquer l’héroïne, distrait du combat pour une fraction de seconde. Une douleur vive lui zébra le visage. Par chance, il n’y eut pas de coups qui suivirent, cela lui laissa le temps de se remettre d’aplomb. Il s’ébroua pour chasser l’engourdissement de la douleur et reporta son attention sur la nouvelle venue. Un doute persistait. Friend or foe ? Au rythme où la soirée se passait, Lazare n’était pas à l’abri que Starfire se tourne contre lui pour lui voler ses jetons.

Merde. Voilà qu’il voyait double. Une forme sombre se dessina à côté de l’alien. Presqu’aussi grande qu’elle et … barbue. C’était le type tatoué, celui qui était au bar. Lazare s’était bien dit, plus tôt, que sa tête lui disait quelque chose, mais il n’avait pas vraiment fait attention. Et maintenant qu’il faisait son entrée, Lazare eut une révélation, l’une de ces certitudes adamantiques d’ivrogne. Ce type, il le connaissait, mais oui, c’était Dwayne Johnson Le Caillou. Parfait, un catcheur dans la mêlé était un atout. Qui plus est, les deux arrivants semblaient bel et bien être dans son camp.

Dans la cohue, les clients du casino commençaient à se disperser. L’établissement vomissait des hordes de quidams effrayés dans la rue. Un type s’approcha de Lazare. Armé, tenue de black ops. Certainement pas la simple sécurité du casino. Un voleur peut-être. Tout ceci était un casse ? Lazare se tint sur ses gardes. On lui demandait d’évacuer la zone. Il refusa, resta sur sa position, entêté. C’était le bravado du bourré. Mais le mur de flammes qui s’échappa des poings de l’autre lui firent changer d’avis.

Ça sentait le roussie. Des métas-humains qui se déplacent ici, un bordel sans nom, tous ses gens qui veulent lui voler ses jetons … Lazare commençait à se faire trop vieux pour tout ça, ça le dépassait. C’était le moment de se coucher. Il ramassa un tas de jetons à terre, s’en enfourna les poches et, d’un signe de tête, il indiqua à l’autre qu’il était prêt à partir. Ils se frayèrent un chemin parmi les chaises et les tables renversées jusqu’à rejoindre un groupe d’autres black ops, visiblement plus préoccupé par leur bataille anglaise que par le chaos ambiant. Lazare se tourna vers l’homme le plus proche et lui mit une gifle. « Du nerf, Billy ! »

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GROUPE 3

Mieux valait procéder avec tact, bien que d'un œil extérieur, sans doute la jeune Tamaraneanne ne poussait pas à ce qu'on la perçoive présentement comme y allant doucement après avoir mis des gants. Mais il fallait la croire, en décollant ainsi pour directement foncer dans ceux qui mettaient le bazar, elle n'était pas au maximum de son potentiel d'attaque, sans parler du fait qu'elle était loin d'y avoir mis toute sa force. Et puis, elle ne faisait pas usage de ses starbolts, consciente qu'en étant dans un espace de taille aussi réduite, elle risquait les dommages collatéraux. De plus, il s'agirait sans doute là d'une option un peu trop disproportionnée compte tenu de la situation. Après, certes, ils étaient tous déchaînés, ici, mais dans le même temps, s'ils se battaient, ils ne représentaient pas une réelle menace d'assassinat massif, n'est-ce pas ? De toute façon, la jeune femme avait encore quelques difficultés à employer ses capacités à leur maximal, ayant encore à l'esprit ce qui s'était passé pour elle dans cette autre réalité. Mais, visiblement, personne ne semblait la regarder en se demandant bien ce qu'elle faisait et en s'interrogeant sur sa façon actuelle de procéder. Remarquant tout de même qu'elle était observée, tout en mettant au sol un convive bien excité qui venait de décocher un gnon au blond, elle décocha un grand sourire à Lazare. La politesse, c'est bien, non ? « Bonjour ! Je suis Starfire ! » Gardant le « Et vous ? » sur le bout de sa langue, elle se dit qu'on n'était quand même pas à l'un de ces rendez-vous censés vous faire rencontrer votre âme soeur, et ce bien qu'elle n'avait jamais compris un tel concept, elle se retint. Mais, dans le même temps, chasser le naturel, il revient au galop, et ce fut instinctif pour elle que de s'interroger face aux paroles de Joshua. « Il y a des personnes qui disent que je suis un péché capital sur pattes. Du coup, ça compte ? » Observant l'étrange figure d'Arthur, qui semblait vraiment troublé, elle ne put s'empêcher de se dire que, décidément, il était vraiment vraiment canon, et que ... Percutée dans l'arrière-train par un belliqueux parieur, elle se retourna, quelque peu fâchée, avant de lui décocher un coup dans le plexus l'envoyant voler plus loin. « Non mais, pas touche ! » Ce n'est pas qu'il fallait payer, non, c'était juste que, selon Dick, tripoter les gens, ça ne se fait pas ! Il paraît ...

Et alors que leur petit quatuor se scindait en deux, après que Joshua semble vouloir embarquer le blond avec lui dans une direction, la jeune femme se tourna vers Aquaman. Il allait donc falloir fouiller les lieux avec lui, mais ce n'était pas si facile que ça. Elle avait cogné et repousser du monde, mais les gens ne semblaient pas prêts à retrouver leurs esprits et à arrêter de se comporter comme des enfants. Kory regardait beaucoup la télévision, et surtout des émissions pour enfants, histoire de se rapprocher de Mar'i autant que pour apprendre à être mère, à savoir comment faire, à comprendre les références de la petite puce, aussi. Et dans les dessins animés pour enfants, il y avait souvent des références à des bagarres et des disputes, comme dans les cours de récréation, pour le dernier jeu à la mode. Ou pour se piquer des billes, des choses comme ça. Là, c'était un peu pareil, sauf qu'il n'y avait que des petits ronds de plastique. « On va faire comment ? Ils n'ont pas du tout l'air d'avoir envie de faire ce qu'on leur dit ! » Croiser les bras n'était pas une option envisageable, pas plus que de se résigner, alors la jeune femme cherchait une solution, tout en demandant son avis à Aquaman. « Le plus simple serait de tous les faire griller sur place, mais on m'en voudrait, et puis ... On pourrait faire comme avec ma fille Mar'i, comme quand elle ne veut pas laisser la console aux garçons, mais les coins de la pièce ne sont pas assez grands pour y mettre tout le monde et ... » Et là, elle se mit à songer à ce à quoi pourrait bien ressembler un enfant qui aurait autant de son patrimoine génétique à lui que du propre sien. Mar'i était très réussie, l'une des plus belles petites filles que Kory ait jamais vu, mais là ... Un bébé semi-atlante, semi-tamaranean, ça donnerait quoi ? Elle hésitait à lui poser la question, bien que l'envie le lui en brûlait les lèvres.

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Event Seven Sins

Curry avait reprit ses esprits grâce à Leroy et songea au moyen de dénicher l'un des péchés qui se tapissait dans l'établissement, alors que la confusion battait son plein dans la salle de jeu. Un chien s'ébrouait dans une table de craps pleine d'eau à cause de la douche à incendie provoquée par Leroy. Et visez moi le clou du spectacle près des machines à sous : un airedale et un chihuahua en train de s'accoupler. C'est comme si la clientèle entière était sous l'emprise des péchés. Même les agents de l'ARGUS se laissaient aller. Quand à la méta-humaine membre de la Young Justice, elle lui jetait des regards qui laissaient deviner à Arthur qu'elle était elle aussi fortement influencé par un péché. La luxure visiblement. L'atlante lui répondit :

« Ce qu'on va faire ? Déjà on ne va pas griller ces gens. Ils sont sous l'emprise de ces créatures. Faut les débusquer et les tuer. Quand ça sera fait, ils retrouveront tous leur état normal. Et puis arrête de papillonner des prunelles sur moi. T'es influencé par Luxure. Tu sais très bien que t'as pas vraiment envie d'échanger des pelles bien brûlantes avec moi. Si ça se peut t'es déjà en couple et tu va le regretter. Bon maintenant on part en chasse. »

Arthur se prit en douce quelques billets sur une table de poker en berne. Il lança à la volée :

« Quelqu'un sait où est la salle des coffres ? »

3 croupiers en livrée aux couleurs du casino tendirent leur main, possédé par l'envie. Arthur leur graissa la patte avec les billets dérobés. 3 biftons de 10 disparurent. 3 main leur indiquèrent un ascenseur du doigt. Arthur y entraîna Kory et attrapa l'agent d'ARGUS par le bras en passant. Il dit à Leroy :

« Laisse tomber tes hommes assis, ils sont hors courses, ils reprendront leurs esprits quand l'endroit sera libéré de l'emprise de ces créatures. »

Aquaman poussa ses deux alliés de circonstance dans l’ascenseur. Ils descendirent vers le sous-sol. Arthur leur glissa :

« C'est un casino, si y'a des monstres, y'en a forcément un tapis dans la salle des coffres. »

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, un agent de sécu possédé par l'envie les attendait derrière, arme en avant. Des dollars dégoulinaient des ses poches. Aquaman y ajouta un bifton de 10. L'arme pointée sur eux disparut aussitôt. Voix suave de la part du possédé à l'attention des 3 méta-humains :

« Souhaitez vous pénétrer dans la nouvelle zone VIP du casino ? Le tarif est de 500 dollars.»

Regard méfiant d'Arthur qui allait de Kory à Joshua. L'atlante hasarda :

« Et ça comprend quoi ? »

« De toutes nouvelles activités insolites. On a ouvert la nouvelle zone VIP il y a 3 heures. »

Arthur lui donna tous le reste de billets qu'il avait chapardé à cette table de poker. Ils s'engagèrent dans le couloir gris en béton du sous-sol, qui avait été nouvellement aménagé par les esprits victimes des péchés. Curry se crut le jouet d'une hallucination. Dans le couloir s'alignait des plateaux à cloche pour repas chaud. Les grooms services du casino poussaient leurs chariots. Le chien d'une cliente (sans doutes une douairière à caniche) errait dans le couloir. De gros chats engnôlés traînaient là aussi et zigzaguaient. En avançant dans le couloir du sous-sol, le trio pouvait regarder à travers chacune des portes ouvertes l'activité en cours.

La pièce n°14 offrait une partie de poker entre femme uniquement. La pièce 19 offrait craps, roulette et baccarat pour tous les enfants du personnel. La pièce 29 stockait des machines à sous que les clients qui avaient tout perdu pouvaient matraquer à coup de planches cloutés et de battes de baseball. La pièce 33 offrait un peep-show entre chippendale en live. Des clientes rugissantes acclamaient les beau-gosses en string qui se trémoussaient en tortillant du croupion de façon salace. La pièce 41 offrait un cochon de lait cuit à la broche. Des gens faisaient la queue devant en tenant des assiettes en carton et en salivant. Les pièces 50 à 90 offraient un parcours de départ de golf, taille réelle. Un caddie serra Joshua en passant, en le heurtant avec sa cargaison de clubs de golf. Le trio atteignit le bout du couloir. Devant la porte en acier massive de la salle des coffres, Arthur fit craquer ses phalanges une par une. Il demanda aux deux autres :

« Ok, on y est. Je suis sûr que l'une des mochetés se planque à l'intérieur. Bon maintenant on la joue comment ? »

Des balles de golf ricochèrent dans le couloir et heurtèrent les jambes de Kory.

Fiche codée par NyxBanana

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troisième groupe ✸ star city

Un casino. Encore un de ces endroits dans lesquels Billy Batson n’avait normalement pas le droit de mettre les pieds, en raison de son prétendu jeune âge – mais ça tombait bien, Billy Batson n’était pas tout à fait Billy Batson ce jour-là, et de toute façon, le personnel de l’établissement avait sans doute des préoccupations bien plus importantes à l’esprit que vérifier l’âge du superhéros baraqué au sourire éclatant qui venait de franchir leurs portes. « N’ayez crainte, messieurs-dames, Captain Marvel est là et… euh, monsieur, vous allez bien ? » demanda-t-il en fronçant les sourcils à un malheureux croupier visiblement si dénué d’entrain pour la vie qu’il se laissait glisser de son tabouret et s’écroula par terre. Oh-oh. Soudainement moins d’humeur à rire, le champion de la magie déglutit et laissa le pouvoir de Zeus parcourir son corps, s’ancrer dans le sol, et courir le long du bâtiment, à la recherche de – ah, les voilà ! Paresse et Envie étaient bien entre ces murs. Plus de temps à perdre : le champion en appela à la vitesse de Mercure, et en un claquement de doigts, se retrouva à son tour face au coffre-fort, se matérialisant presque comme par magie aux côtés de ses camarades, Kory et Arthur, et du nouveau venu d’ARGUS. « Salut les gars. » lança-t-il avec entrain, alors que les étincelles de la foudre de Zeus crépitaient encore sur son passage. « Désolé du retard. Le temps que Salomon m’explique comment faire pour renfermer les péchés, tout ça – enfin bref. Pour répondre à ta question, Aquaman, easy peasy : on les immobilise, et je ramène tout ce beau monde au Roc de l’Eternité. » Marvel pointa un doigt décida en direction de la porte du coffre-fort. « L’Envie et la Paresse sont planqués là-dedans. Occupez-vous d’Envie, pendant que je me charge de Paresse – c’est lui le plus dangereux, il pourrait vous rendre complètement apathiques en moins de trois secondes. Wow, apathique, cool comme mot – bref, je m’occupe de Paresse, vous, mettez Envie hors d’état de nuire… mais faites gaffe à ce qu’il ne vous retourne pas les uns contre les autres. » Le pouvoir de l’amitié, tout ça. Petit à petit, Billy laissa la foudre de Zeus et la force d’Hercule s’accumuler dans ses poings. « Vous êtes prêts ? » Inspiration. Expiration. Il s’agissait de sauver le monde, là. « C’est parti ! »

Et boum – Captain Marvel fit voler la porte du coffre-fort en éclats, et d’une pointe de vitesse fulgurante piqua sur Paresse, vautrée dans un coin de l’immense salle aux trésors. Immunisé à son influence, il n’eut aucun mal à prendre le dessus, supérieur en vitesse, en force, en pouvoir, et surtout, en volonté – le défaitisme de la Paresse était pour une fois la raison de sa défaite. Après une courte bataille, Billy en appela à la sagesse de Salomon, et parvint à subjuguer Paresse d’un sortilège qui le laissa parfaitement immobile et impuissant. Soulagé de cette réussite, il se tourna vers Envie et ses camarades, une pointe d’inquiétude sourde dans la voix. Il espérait avoir pris la bonne décision. « Les gars ? » appela-t-il, sous-entendant : ‘vous êtes encore tous en vie ?’.

précisions utiles :

→ Comme promis, voilà Billy Batson/Captain Marvel/la cavalerie à la rescousse MAKE A WISH ✸ (seven sins, groupe 3) 1933588154

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la MAJ approchant, il vient vous aider en finir avec ces maudits péchés, et les collecter pour les ré-enfermer dans leurs statues MAKE A WISH ✸ (seven sins, groupe 3) 21141223

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→ Il se charge lui-même de Paresse, soupçonnant qu'il utiliserait son influence pour rendre vos personnages complètement impuissants, et réussit à le vaincre. Il ne vous reste donc qu'à vous charger d'Envie !
→ On touche à la fin de cette intrigue, donc n'hésitez pas à vous lâcher pour ces derniers tours, Envie ne se laissera sans doute pas faire, la suite est entre vos mains MAKE A WISH ✸ (seven sins, groupe 3) 1933588154

→ Billy fera une dernière apparition une fois que vous aurez vaincu Envie pour ramener les péchés au Roc, à vous d'assurer le show MAKE A WISH ✸ (seven sins, groupe 3) 21141223

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GROUPE 3

Peut-être que c'était plus facile pour Arthur de capter que quelque chose clochait dans l'attitude de Kory, parce qu'il ne la fréquentait ni ne la pratiquait au quotidien, là où, alors, il aurait pu se laisser piéger par le fait que la jeune femme n'avait pas vraiment la même attitude que les autres femmes de son âge, et pour cause. Elle était Tamaraneanne, et même si désormais, elle vivait sur Terre, cela n'enlevait en rien le fait qu'elle avait été éduquée et avait grandi au milieu de mœurs bien différentes de celles que l'on tolérait et considérait comme socialement acceptables, ici, sur cette planète là. Alors, oui, elle avait tout de même l'esprit bien plus embué, troublé et perturbé que d'habitude, et peut-être que l'Atlante parvenait directement à capter ça rien qu'en se basant sur le fait que, hé ho, normalement, à ce qu'elle en savait et à ce qu'on lui avait répété et expliqué, maintes et maintes fois, ça ne se fait pas trop de regarder les gens comme si on voulait qu'ils se mettent tous nus et acceptent de faire des folies de leur corps avec vous. Mais loin de se sentir prise en faute ou à défaut, la jeune femme secoua la tête. Avoir honte et rougir n'étaient pas vraiment deux traits de son caractère, et elle ne comprenait d'ailleurs pas trop, même aujourd'hui, ce que cela pouvait vous faire ressentir. Quoi qu'il en était, visiblement, Arthur semblait bien avoir la même vision, ou du moins, suffisamment, que des êtres comme Kal-El, qui prônaient le fait qu'on ne pouvait pas mettre tout le monde dans le même panier, ni même être à la fois, juge, juré et exécuteur de la sentence décidée. Il fallait aussi prendre soin des humains, ils étaient bien plus faibles et fragiles qu'elle, et bien plus faibles et fragiles qu'eux-même pensaient l'être. L’orgueil et le déni, ça, ça les connaissait, et même quand on leur mettait le nez dans leur propre bêtise ... « Sur Tamaran, seul le couple royal est monogame, comme vous dîtes ici sur Terre ... » Pourquoi elle lui disait et lui expliquait ça, soudainement ? Cela n'avait sans doute pas lieu d'être, et d'une certaine façon, la Luxure s'instiguait sans doute bien dans ses veines, la faisant parler sans réfléchir, à moins que l'Envie elle aussi n'y mette son grain de sel. De toute façon, elle ne s'attarda pas là dessus, préférant hocher la tête face à sa proposition de ne pas rester là et de se mettre au travail actif et efficace.

Et elle réfléchissait encore à combien bien gérer la situation alors qu'ils étaient à présent à trois, dans l'ascenseur. Car sur Tamaran, les émotions sont un peu comme l'essence. Et les Tamarans sont alors un peu comme des véhicules. Les émotions les faisaient avancer, agir et réagir, c'était leur force, leur matière première brute, celle qui leur permettait d'être si particuliers, d'être ceux qu'ils étaient. Ce qui était sans doute une bonne chose, dans le sens où ils n'en manquaient jamais. Mais cela représentait également une faiblesse, dès lors qu'on ne parvenait pas à les contrôler, qu'elles nous dépassaient ou se montraient trop fortes et trop nombreuses pour parvenir à les canaliser et à les gérer. Et bien que cela n'avait jamais techniquement eu d'impact dans leur vie actuelle, la jeune femme ne pouvait que se souvenir de ce qui s'était passé, pour elle, dans cette réalité parallèle, suite à la mort de Dick, quand elle avait ... Bref. Mieux valait ne pas songer à tout ceci maintenant, et mieux valait également se réjouir du fait que Dick n'était pas là, et qu'elle n'avait donc pas à s'en faire pour lui, présentement. En tout cas, Arthur semblait prendre les choses en main, ce dont elle ne s'offusqua pas. Il avait l'air de savoir ce qu'il faisait, et puis, il ne lui donnait pas d'ordre. Sans parler du fait que si, comme tout le monde, Kory avait sa propre fierté et son amour propre, elle n'en était pas aussi orgueilleuse et mesquine que certains, parfaitement consciente de ses propres limites. Et comprenant parfaitement que, si comme elle pensait le savoir, en dépit de son sang atlante, Arthur avait grandi parmi les humains, alors cela signifiait que, depuis toujours, il savait comment agir avec eux, et quelles étaient les limites à ne pas franchir. D'une certaine façon, il apportait une certaine caution sécuritaire, à elle comme à tous ceux qu'ils pouvaient bien croiser, avec Joshua. Alors, face à cette porte, la jeune femme réfléchissait. La solution naturelle qui lui venait était de foncer dans le tas, comme disait Garfield, mais elle doutait fort que c'était la chose primordiale à faire. Attrapant au passage ces balles de golf qui lui heurtèrent les jambes, elle en serra deux dans les paumes de sa main, les enveloppant au cœur de ces starbolts dont elle seule avait le secret. Peut-être que si elle les lançait, tels des projectiles perforant, cela fonctionnerait tout en offrant une bonne alternative à ses instincts de base ? Elle n'eut cependant pas le temps d'explorer la question, car ils furent rejoint par un troisième homme. Il lui faisait un peu penser à Garfield quand il parlait très vite et rebondissait d'un sujet à l'autre, alors, cela ne la déboussola pas plus que ça. De toute façon, pas de temps pour ça, car à peine la porte du coffre-fort envoyée en l'air, Envie se dressait face à elle, souriant avec supériorité et mesquinerie, comme persuadée qu'elle allait les faire manger dans sa main comme des oiseaux qui y picorent des graines après une longue période de disette. Et si, alors, Kory était bien incapable d'empêcher le Péché de l'accaparer, elle se dit qu'elle devait donc plutôt s'en servir en prenant le piégeur à son propre piège. De quoi la laisser puiser dans ce regain d'émotions fortes pour lui foncer dessus, non sans lui avoir balancé les balles de golf starboltisés, poings fermés et coup directement appliqué dans le plexus, de quoi sonner et projeter Envie à l'autre bout de la pièce, dans une lueur vert fluo des plus caractéristiques, et au son d'un heurt violent qui se conjuguait aux crépitements de la longue chevelure de la jeune femme, qui venait de s'enflammer. Se tournant alors vers Arthur et Joshua, un peu nauséeuse, tout de même, de par cette si grande proximité avec Envie elle-même, elle reprit son souffle. « Un coup de main ne serait pas de refus ! » Rien, cependant, qui ne l'empêche de nouveau d'asséner des coups au Péché, loin d'en être lassée et fatiguée !

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