shippin' up to london | keyvan

shippin' up to london

La guerre était de retour. Elle pensait s’en être enfin débarrassée, et voilà qu’elle faisait une nouvelle entrée fracassante dans sa vie morcelée, réduisant à néant ses débuts d’efforts pour se sortir d’un cycle sans fin dont elle avait enfin cru apercevoir la sortie. Et aussitôt, les vieux réflexes avaient bondi des méandres de sa mémoire pour retrouver le chemin de son corps : courir, sauter par-dessus les obstacles, éviter les fenêtres et rester baissée le plus possible alors que tout près, beaucoup trop près, retentissaient les cris de guerre de deux peuples déterminés à se pousser à une extinction mutuelle. Le miracle, c’était qu’ils étaient trop occupés à s’entre-tuer pour la voir, et qu’elle ait réussi à se faufiler entre deux bus retournés pour détaler dans une rue adjacente visiblement abandonnée. Les rayons plasma des Atlantes firent exploser le toit d’un bâtiment adjacent, et elle n’eut que le temps de se jeter derrière un camion couché sur le bas-côté, maigre rempart contre les projectiles de béton qui pleuvaient dans toute la rue. Les poumons brûlant de poussière et le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, elle rouvrit les yeux, jeta un œil sur la route, et se releva précipitamment pour reprendre sa course. Ses jambes qui savaient exactement quoi faire. Son cerveau qui passait en pilote automatique en même temps que son corps. Mémoire musculaire qui n’avait jamais complètement oublié. Enfin, elle aperçut ce qui ressemblait à une bouche de métro – le nom ‘Aldgate Station’ subsistait, à moitié effacé par la poussière dans cette entrée pratiquement écroulée, et elle s’engouffra dans l’ouverture à la hâte, sauta par-dessus les portiques de sécurité obsolètes et dévala les escaliers, avant qu’une nouvelle explosion ne fasse trembler tout l’édifice. La secousse la fit trébucher sur les dernières marches, et la collision sèche avec le sol de la station lui arracha une grimace. Et enfin, le calme. Enfin. Peut-être qu’elle ne pouvait simplement plus rien entendre parce que l’entrée, ainsi qu’elle s’en aperçut en levant les yeux, étaient désormais bouchée. « Merde. » soufla-t-elle.

Elle se releva péniblement, et, ne voyant aucune issue de secours, considéra les rails qui disparaissaient dans la gueule ouverte du métro londonien désaffecté. Layla hésita un instant, puis, se résignant à son sort, se résolut à s’aventurer dans le dédale souterrain. Ne serait-ce que pour sortir d’ici. Ne serait-ce que pour se donner un objectif, et ne pas tourner en rond et couler à pic. Elle n’avait pas de montre, son portable n’avait pas l’air d’indiquer la bonne heure, aussi elle n’avait aucune idée de combien de temps elle déambula dans ces dédales de rails et de couloirs, avant de décider de s’arrêter dans un renfoncement faiblement éclairé par une ampoule incrustée dans le mur. Lentement, la tension de la surface retombait. Lentement, elle se laissa glisser, le dos au mur, jusqu’à se retrouver assise par terre, avec pour seule compagnie le son énigmatique de gouttes d’eau percutant les rails du métro dans le leur chute. Mais qu’est-ce qu’il s’était passé ? Elle frissonna alors que l’écho de la déclaration de ce… Collectionneur, résonnait dans son esprit, et sa gorge se noua alors qu’elle se remémorait le moment qui avait précédé cette téléportation sauvage. Encore une fois séparés. De force, au moment crucial, au moment où elle aurait voulu, aurait dû être avec lui – et Floyd, où était-il, lui ? Est-ce qu’il avait été téléporté sur ce champ de bataille, lui aussi ? Comment était-ce arrivé ? Ils étaient là, tous les deux, sur la plage à côté du bar à Morro Bay, à s’aboyer des vérités trop longtemps enfouies à la figure, et à l’instant même où elle avait eu l’impression de reprendre le contrôle, à l’instant même où elle avait tendu la main et où elle avait pensé qu’ils voyaient le bout du tunnel, qu’ils allaient s’en sortir… il avait disparu. Et Morro Bay aussi. Et elle avait été jetée au milieu d’une guerre qui n’était pas la sienne.

Elle n’avait même pas eu le temps de crier son nom, avant d’être forcée à la fuite, mais dans sa tête, il n’avait jamais résonné aussi fort.

Layla soupira, et, poussée par un étrange besoin, fouilla la poche de sa veste pour en tirer une pièce. Juste une pièce, une pièce sans valeur, autre que sentimentale, mais c’était son seul réconfort à cet instant précis alors elle n’allait pas faire la fine bouche. Juste avant de partir dans le Blue avec Tefé, elle avait demandé à ses parents de la lui envoyer, cette pièce qui appartenait aux reliques du passé, un trésor d’enfants dont la sensation entre ses doigts ramenait tellement de souvenirs à la surface qu’elle sentit son cœur se serrer, encore. La pièce qui porte chance. Le trésor inestimable de deux gamines qui n’avaient de cesse de se forger des mondes et des aventures délirantes, dont un leprechaun parce qu’Amy avait un jour lu un livre sur le folklore irlandais et s’était entichée de ces lutins farceurs et serviables. Elles s’en étaient carrément fait un ami imaginaire, du leprechaun. Ses doigts se refermèrent sur la pièce, bien serrée dans la paume de sa main, et elle pressa son poing contre son front. Là où l’âme d’Amy s’était accrochée à elle, il ne restait plus qu’un trou béant et glacé qu’elle n’avait pas encore eu le temps de reboucher, et la personne dont elle avait cru qu’il pourrait l’y aider était porté disparu. Elle était seule, encore. Parfaitement et complètement seule ; et quelque chose craqua en elle, et si l’obscurité l’avait avalée, là tout de suite, ça n’aurait fait aucune espèce de différence. Mais seule, elle ne l’était pas, finalement, et un craquement non loin la fit sursauter, et sa dernière heure était peut-être arrivée, pensa-t-elle, en relevant les yeux sur la silhouette qui se dressait maintenant à côté d’elle, et… « … toi ?! » lâcha-t-elle, stupéfaite. Impossible. Parfaitement et complètement impossible. Sans cesser de serrer sa pièce dans sa main, elle se releva maladroitement et faillit trébucher et tomber en arrière en fixant le nouveau venu. « Non. » décida-t-elle fermement, en le pointant du doigt de sa main libre. « Non non non. Tu n’existes pas. Tu n’es pas réel. T’étais juste un ami imaginaire quand on était gosses – pourquoi est-ce que tu décides de réapparaître maintenant, hein ? » Ca y est, elle perdait la tête ? C’était la montagne russe des émotions, et de la surprise au déni, elle passa à la confrontation. « Et puis qu’est-ce que tu fous là, d’abord ? D’où tu sors ? Pourquoi t’apparais dans un putain de métro abandonné ? » Bon d’accord, ça faisait peut-être pourquoi de questions, et beaucoup d’agressivité injustifiée, mais c’était ça, ou se convaincre qu’elle débloquait complètement.

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Alors, Layla Cook, Layla..Comment vous expliqué, l’histoire de deux gosses qui se sont retrouver a chercher une créature fantastique de mon calibre ? Leprechaun, c’est agréable d’en être un, tu peux faire ce que tu veux, tu peux disparaître ou encore faire des farces ce qui est très très drôle. Comme un pétard a la ceinture a l’officier de la compagnie.. M’enfin bref.

Layla c’était a la fois une histoire d’amour et de tragédie. Quand elle était gamine, elle mon filé un peux de nourriture parce que je crevé la dalle. Du coup en remerciement.. Je leur ai donné une pièce. Une seule pièce qui était enduite de ma magie de chance. Si elle l’avait proche d’elle, sa chance se verrait considérablement augmentée.

Peut-il y a eux ce qu’il y a eux… Tous se qui a déclenché la vie de Layla. La mort.. Je vais pas m’étendre sur ce sujet-là. Je l’ai surveillé de prêt, au point que j’ai augmenté ma chance pour qu’elle ne me voie pas et que je la vois uniquement. C’est p’être l’une des personnes a là quel je me le suis le plus attaché ses dernières années. J’avoue, je ne suis pas quelqu’un de bien dans le bon sens.. Je dis que je ne suis pas mauvais. Mais ce que je fais, l’est. J’ai un grand respect pour elle, elle a survécu grace a ma pièce avant de faire l’armée puis Sea Shepherds.. J’aime bien, c’est écoterroriste, ils sont complétement taré, j’ai jamais trouvé un moyen de les contacter pour les aider un peut.. En volant quelques millions de dollars ce qui peux être possible, bon, je n'avoue pas forcement légalement… Quoi ?! Me faite pas les gros yeux, j’essaye juste d’aider ma protégée hein.

Bon, plus sérieusement, avant que je me retrouve dans cette merde métro.. Parçeque, je parle, mais je ne raconte pas une histoire.

Encore une journée a vagabondé, encore et encore. Je m’étais posé dans un motel dégeulasse au Mexique, je fessai mon affaire avec une fille de joie.C’est un business dégeulasse, si je me sens charitable, je les aiderais.. Mais pour le moment, j’ai juste besoin de me vider. Du moins, je fus interrompue part quelque chose, je m’étais arrêté dans mon élan. Quelque chose, c’était éveiller, la peur. La peur de quelqu’un.. Cette personne avait activé cette pièce, Layla ! Ni une ni deux, je me fais un rail de coke avant de m’habiller pour venir payer la demoiselle. Qui semble terrifié, désolé meuf c’est pas aujourd’hui que je vais t’aider.

Je me téléporte dans ma dimension, me refusant une beauté, prenant une douche mettant un peux de parfun volé.. Oui, j’ai volé une maison complète et je vous emmerde.. Je fais ce que je veux compris ?!

Je viens me balader un peu, faisant ma prière devant la botte que j’ai volé à Hitler. J’en suis fière putain, c’est le meilleur truc que j’ai pu voler de toute ma longue vie. Ouais, j’étais là quand on a découvert le corps, du coup je me suis servi.. J’ai pas eux le temps de lui piquer plus, on m'a coursé parçeque j’pillais tout ce que je trouver, j’ai volé des tanks aux différentes armées.. J’ai piqué plein de truc enfaite.. C’est bien de voler, sa donne un peux de piquant dans ta vie hahaha ! Ah ouais, merde Layla… Je l’avais déjà oublié la p’tite. Faut que j’me face bien beau, ça fait quoi… Trop longtemps que je ne l'ai pas vu ? Du moins, que je ne lui ai pas parlé.

J’ouvre ma porte, et je passe à travers pour rattérire dans un métro délabrée, elle traîne dans ce genre d’endroit ? Bordel je vois rien, je m’allume mon pétard. J’avance supposément tout droit, me pétant la gueule sur une brique. Fait chier, brique a la con. Dans l’obscurité, Layla peut voir le rouge de mon pétard, et des injures en gaélique. J’arrive enfin vers la blondeur qu’est Layla, j’ai un sourire aux lévres en la voyant paniquer.

‘’ Coucou. ‘’

Dis-je dans un premier temps, je m’approche doucement la voyant paniquer. Je m’appuie sur une vieille carcasse de fer , tirant sur mon pétard. Mon sourire s’élargit en la voyant paniquer, limite manqué d’air. Une fois qu’elle c’est ‘’calmé’’, je viens m’approcher d’elle et venir lui mettre un pichenette puis lui posé mon index sur le front. M’abaissant un peux pour que mon visage soit a ça hauteur, mes yeux verts se plantant dans les siens, bleus comme la mer. Elle a bien grandis depuis la dernière fois que je l’est vu. Mon sourire s’illumine.

‘’ Un leprechaun vie de trois choses : La bouffe, le fait que les gens y crois et ses trésors.
Je ne suis pas qu’un ami imaginaire, je t’est vu grandir ma p’tite Layla. Bien plus que tu ne le crois. Pourquoi j’apparait ici ? Parçeque ta eux assez peur ou autre chose a pousser la pièce à m’appeler. Ce qui est assez rare. ‘’

Je lui tends mon pétard pour qu’elle se calme.

‘’ Je t’est connu, t’était haute comme trois bites à genoux. Bon, ouais, tu vas te demander comme ça se fait que je n'ai pas veillit hein ? C’est simple, comme bonjour.. Faut juste croire en la magie. Sinon tu ne vas pas comprendre. J’suis une créature magique, Leprechaun.. m’enfin bref ça on s’en branle royalement, j’t offre un verre ? T’es majeur maintenant, j’ai le droit ! ‘’

Je me relève, riant au éclat. Venant craché un coup au sol, je rigole… Avant de me retourner vers Layla

‘’ Je sors du même orifice que t’es sorti Blondinette, sinon.. ? J’étais à Mexico, j’étais entrain de me tapé un rail de coke sur le cul d’une pute. J’ai tout arrêté pour venir voir ta trogne, et j’pensais que t’étais en danger en plus. J’me suis inquiété pour rien. ‘’

Je viens disparaître, rentrant dans ma dimension.. Avant de me retrouver derrière elle. Lui embrassant le haut du crâne. Lui tapotant les épaules tous content.

‘’ Tu sais que ça m’fait plaisir d’te revoir ? ‘’

Spoiler:

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S’il y avait bien deux choses à laquelle Layla ne s’était pas attendue ce jour-là, c’était d’être sauvagement téléportée dans un autre monde, et de voir un fantôme de son passé faire un comeback en fanfare. Mais comme toutes les bizarreries du monde avaient encore l’air déterminées à lui tomber au coin du nez, elle avait visiblement eu droit aux deux : une planète étrangère en pleine guerre Atlantes-Amazones, et le retour inattendu de ce qu’elle pensait n’être qu’un ami imaginaire de son enfance. Stupéfaite, elle fixait Keyvan, incapable de trouver quoi dire en dehors de ‘je suis en train de rêver et je vais me réveiller d’un instant à l’autre, c’est ça’. Impensable. Elle qui pensait s’être débarrassée une bonne fois pour toutes des fantômes qu’elle traînait dans son placard à peine quelques jours plus tôt ; elle avait accepté une expédition-suicide au fin fond de l’océan, au-delà des limites connues de l’Homme, rien que pour réussir à exorciser l’esprit tourmenté de la petite fille qui s’était accrochée à elle pendant dix-huit ans. Et à peine revenue, c’était le Leprechaun qu’elles pensaient avoir inventé qui apparaissait de nulle part, prétendument parce qu’elle l’avait appelé ? Avec cette pièce d’argent qui demeurait principal artefact des souvenirs de l’enfance ? Mais bon sang. La mine déconfite, elle jeta les mains en l’air dans un geste d’impuissance et d’abandon complet. Elle souffrait encore des effets secondaires de son voyage au Parlement des Vagues. Floyd était porté disparu. Elle avait failli se faire tuer par des Atlantes. Et maintenant elle voyait des Leprechauns, ou elle hallucinait, et elle aurait été infoutue de dire laquelle des deux hypothèses était la plus rassurante.

Autant dire que sa résolution de reprendre le contrôle sur sa vie et les divers désastres qu’elle avait semés sur son passage semblait passer à la trappe en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire multivers.

Et les paroles de Keyvan, elles, n’avaient strictement rien pour la rassurer. La perspective d’un Leprechaun pas si imaginaire l’observant grandir avait quelque chose de vaguement terrifiant – surtout quand elle repensait à son parcours, et toutes les fois où elle aurait bien eu besoin d’un être magique pour la sortir d’une situation ou d’une autre. Tétanisée, elle le fixait comme une apparition diabolique, ou fascinante, et fronça du nez alors qu’il lui dédiait une pichenette et rivait ses yeux verts dans les siens. N’importe qui d’autre se serait déjà pris un coup de tête dans le nez – mais elle n’était pas tout à fait sûre de la pertinence de cette approche avec un être magique. Dans le doute, elle s’abstint. Instinct de survie, quand tu nous tiens. « L’expression, c’est ‘haute comme trois pommes’. » se contenta-t-elle de grommeler, incapable de penser à une réplique plus percutante. Après un instant d’hésitation, elle s’empara de son herbe roulée, sans même savoir quoi en faire – elle ne fumait même pas, en plus ! Par contre, en danger, ça, elle l’était, contrairement à ce qu’il avait l’air de penser, son Leprechaun sniffeur de coke. « Pour rien ? T’as pas remarqué que j’ai failli me faire atomiser par des Atlantes en furie, là-haut ? » s’indigna-t-elle, en sentant sa patience diminuer de seconde en seconde, mais avant même qu’elle ne puisse ajouter quoi que ce soit, il se volatilisa dans les airs. « … Keyvan ? » appela-t-elle. C’était bien ça, le nom par lequel elles l’avaient appelé, avec Amy, toutes ces années auparavant, non ? Est-ce qu’il était reparti au Mexique ? En lui laissant son pétard ? C’était en tout cas la conclusion à laquelle elle allait arriver, quand il se matérialisa à nouveau derrière elle et lui arracha un sursaut et un glapissement de surprise. « Mais arrête avec ça ! » Ca quoi ? Les apparitions surprises ? La bizarrerie inénarrable de toute cette situation ?

Et pourtant, alors qu’il se penchait pour l’embrasser affectueusement sur le haut du crâne, alors qu’elle se préparait à le repousser en l’abreuvant d’insultes, quelque chose l’en empêcha – un très lointain instinct, une bouffée inattendue de nostalgie qui la prit à la gorge et y bloqua tous les reproches qu’elle aurait pu lui faire sur l’impulsion du moment. Amy n’était plus là ; mais cet ami imaginaire, qui n’en était pas un, l’était toujours, lui. Apparu au moment où elle désespérait le plus, où elle avait perdu tous ses repères, comme une bouée à la mer alors qu’elle se noyait dans la tempête. Keyvan le leprechaun. Le réconfort inattendu et inavoué. Elle avait vraiment touché le fond, pas vrai ? « … d’accord. Moi aussi. Un peu. » admit-elle à sa propre surprise. Le pétard toujours coincé entre les doigts, elle hésita un bref instant, puis le lui rendit. « Par contre, je veux bien ce verre, si t’en as un dans ton chapeau magique. » A chacun son vice, après tout. Elle enfonça les mains dans les poches de son jean et fit quelques pas sur la voie de métro désaffectée, se laissant imprégner de l’ambiance désolée et désolante de l’endroit. « … tu sais où on est, toi ? » demanda-t-elle à son compagnon improbable. Enfin, où ils étaient, la voix dans le ciel l’avait dit. New Themyscira, Terre-4, guerre mondiale entre Atlantes et Amazones. Mais présentement, ils étaient coincés dans ce qui ressemblait à un métro désaffecté, et elle n’avait aucune idée d’où aller, ni comment éviter les troupes qui grouillaient au-dessus de leurs têtes. « Faut qu’on trouve de la bouffe. Et de quoi se défendre. Et comment sortir d’ici. » réfléchit-elle à voix haute. Mais si New Themyscira correspondait à l’ancienne Londres, allaient-ils seulement trouver de quoi s’armer ? Le port d’armes avait-il été légal en Angleterre de Terre-4 ? Est-ce que le pays s’était seulement appelé Angleterre ? Elle reporta son regard sur la haute silhouette de Keyvan, qui lui, n’avait pas l’air inquiet le moins du monde. « Tu euh… tu restes dans le coin, ou faut que tu repartes à Mexico par ton trou de lapin ? » Qu’elle se prépare psychologiquement, si elle devait à nouveau se retrouver toute seule dans ce monde hostile. Ce que, quelque part, elle n’espérait pas. Que cette fois, le porte-bonheur resterait, et qu’elle pourrait un peu souffler, malgré l’apocalypse pendue au-dessus de leurs têtes.

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Mon sourire s’illumine en sentent la petite Layla contre moi, j’ai l’impression de sentir mon cœur battre de nouveau, lui qui n’avait pas battu depuis longtemps a force.. Tous étaient devenus froids, pas cette chaleur qui m’envahit sur l’instant présent, je la garde un peut contre moi. Je souris au fait qu’elle me reprenne sur toutes mes phrases. Je viens la lâcher passant devant elle, lui embrassant le front avant de lui ébouriffer ces longs cheveux blonds. Je lui dois bien quelque explication tout de même, sinon elle va tourner folle avec moi. Je reprends mon pétard avant de le rallumer et tiré deux latte. Fixant l’endroit dans le quel on est, délabrée un vieux métros abandonnée.. Bordel, on est ou en fait ?

‘’ Je sais pour l’expression, je sais Layla… La pièce ma appelle parçeque c’était là ou tu as eux ton pique de stress ou angoisse. Faudrait que je t’apprenne a m’appelle sur commande, ça serrait bien. Et ça t’aidera pas mal, vraiment pas mal. Ouais.. Ta entendu le message aussi ? On est télé porté sur une autre terre. M’enfin, la, j’peux m’éclater vu que c’est la terre où je ne vis pas. ''

On pourrait tout faire sauté, ou baiser tous s’qui bouge au choix. On m’a dit que les Amazones sont bonnes, je voudrais bien tester.. héhééhéhahahahahaha ! Bon, plus sérieusement. Je peux trouver des choses facilement, j’ai beaucoup d’arme dans ma planque, certes les plus veilles pétoires date de la Première Guerre mondiale, j’en ai des plus récentes.

Pour la bouffe, c’est un autre défi, je bouffe tellement que je n'ai pas de réserve. Souvent, je vole dans les étalages. ‘’

Je tends ma main, et d’un revers, je sors de bières Budweiser décapsulé , je lui en tends une. Écoutant, un peux les bruits de l’environnement. Mais vu qu’on est sous la profondeur de la terre, on entend rien du coup, sa aide pas grandement. Je me frotte la barbe, me tournant vers elle. Enquillant la bière vite fait avant de la jeté contre un mur ce qui l’éclate. Réfléchissons, un grand auteur a dit un jour : toujours aller tout droit.

Si on prend en considération que le vents il n’y en a pas, qu’il n’y a pas d’odeur et qu’il fait noir comme dans l’trou du fion d’un black, sa veux dire qu’on est paumé et vu que j’ai aucun instinct de survie, je ne sais pas part ou aller et encore moins ou on est. J’ai pas d’instinct de survie, du coup je propose que je laisse faire la Blondasse, qui saura sûrement mieux se démerder que moi. Après tout, c’est elle l’ex-millitaire et combattante des mer, j’suis autant une bite que se sois dans les airs la terre ou encore la mer. J’hausse les épaules vers elle, avec de rire avec ce rire de hyène qui me caractérise autant.

‘’ Ou on est ? Ça, j’en sais rien. J’vais bien te dire qu’il faut qu’on avance hein, qu’on aille pilier deux trois magasin.. Je retournerais à Mexico plus tard, sa peux attendre les cartels et les putes. Et la drogue aussi.. Très important la drogue.

Si tu es sage, j’t y emmènerait,y’a des mexicains bien canons là bas. Bon bref, on est pas là pour parler de déboire sexuel ! ‘’

Je tends mes bras pour venir fouiller dans ma dimension, avant de sortir un gilet pare-balles et une veille pétoire le vieux bosh : stg44 avec un harnais pour le laisser autour du cou.

Je continue fouiller, sortant un bon vieux 1911. Je continue de fouiller, lui sortant des chargeurs pleins et des pochettes.

‘’ Sa t’ira ou ta besoin d’autre chose ma p’tite guerrière ? ‘’

Je viens lui enlevé une saleté de sa joue doucement, je retire ma main avant qu’elle puisse faire quelque chose. Ce visage d’ange putain de merde ! Je ne pourrais pas la tirer, je peux pas. C’est ma petite protégée. D’un coup, je sens mon cœur avoir mal. Mais cette douleur autant, je suis masochiste pur et dur.. Je ne l’apprécie pas, Amy bordel.. Pourquoi, pourquoi ! Pourquoi je n'ai pas pu être là. Pourquoi ! POURQUOI ! Pourquoi je dois revivre se même sentiments d’impuissance ! Je ne suis pas capable de protéger celles qui mon donnée l’aumône… Tous ceux que j’aime meurent peux a peux, je suis condamné à vivre encore longtemps avec le poids de leurs âmes qui me hante.

Pendent un instant, mes yeux verts reflète ma tristesse. J’espère qu’elle ne les a pas vu, ce qui m’arrangerait, mais je le sais très bien.. Elle me posera la question, de savoir pourquoi elle n’a pas survécu, la question est inévitable.. Je sais, je le sais. Elle le sait, la question est taboue et elle arrivera au bout d’un moment.

Je fronce les sourcilles en me demandant si je vais rester, oui, je vais resté effectivement. On va faire plein de cochonnerie ma petite Layla, tu vas voir que je suis le rouquin générateur de chaos que tu espère ! Je vais te faire sourire même dans ce monde de merde qui n’est pas le nôtre.

‘’ Putain, tu crois quoi ? Je vais rester avec toi bordel de chiotte, ça fait combien d’année que je ne t’est pas parlé et qu’on n’a pas passé du temps ensemble ?! Faut pas louper ça ! Sans savoir quand on va se revoir, tu crois quoi ? Tant que je t’est pas appris à m’appeler, je vais te coller au fion pire qu’un mec en chien pendent une soirée en boîte. ‘’

Je rigole comme un fou avant de la prendre contre moi et lui passer mon bras dans son dos pour commencer a marcher en sifflotant, comme un couple comique ce qui m’arrache des rires de hyène. On avance, sans savoir ou aller. Vers la lumière sûrement, parçequ’elle pointe le bout de son nez.

‘’ Bah putain,c’est bien l’seul trou où j’veux pas m’y fourrer, avec la prison bien sûre. ‘’

Je rigole encore une fois avant d’arrivée de dessous la terre. Montrant un tableau chaotique à cause des affrontement et d’une destruction sans pareil. Je siffle, avant de regarder Layla.

‘’ Ok, on n'est pas dans la merde non ? ''

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Est-ce qu’il était vraiment raisonnable de boire une Budweiser sortie d’une dimension parallèle et offerte par un Leprechaun qui parlait du Mexique comme d’une superbe destination de tourisme sexuel et autres commerces peu ragoûtants ? Probablement pas, mais à ce stade des événements, Layla décida arbitrairement que la raison n’avait plus rien à voir avec tout ça, et que si elle n’avait pas le droit d’essayer de digérer ce qui leur arrivait avec une lampée d’alcool, le monde avait vraiment perdu tout sens de l’équilibre. Sans compter que quitte à se retrouver flanquée d’une créature mythologique capable de sortir tout et n’importe quoi de son chapeau (figuratif) magique, elle serait franchement idiote de ne pas en profiter. Elle laissa glisser quelques gorgées de bière dans sa gorge tout en observant attentivement le petit manège de son étrange compagnon, qui passa quelques instants à farfouiller son curieux coffre aux trésors immatériel pour en sortir tout un équipement que son œil entraîné identifia presque aussitôt. Un gilet pare-balles qui ne correspondait à aucun modèle récent, mais qui avait l’air en bon état, un fusil d’assaut qu’elle n’avait jamais vu ailleurs que dans des films sur la seconde guerre mondiale, et un Colt 1911 – reconnaissable entre mille, celui-là. « Ca fera l’affaire. Merci. » répondit-elle sobrement, peu encline aux grandes démonstrations de gratitude, et surtout ravie de noyer la multitude d’émotions contradictoires que suscitait Keyvan par sa simple présence dans l’inspection de ces armes d’un autre temps. Hop, gilet enfilé, fusil autour du cou, pistolet à la ceinture. Autant de poids qu’elle n’avait pas vraiment sentis sur sa personne depuis des années ; mais qui lui donnaient l’impression de retrouver leur place avec un tel naturel qu’elle aurait presque cru avoir quitté l’Afghanistan la veille.

Keyvan l’arracha à ses pensées d’une embrassade bourrue, et jurant de se révéler aussi collant qu’un chewing gum à sa semelle – formidable, dans quoi s’était-elle encore embarquée, se demanda-t-elle alors qu’ils avançaient ensemble dans le dédale souterrain de ce qui avait un jour été Londres. Et s’il l’avait prise par surprise tant et si bien qu’elle avait été incapable de savoir comment réagir, cette exubérance fracassante et cette manie qu’il semblait avoir de se coller à elle commençait doucement à titiller ses réflexes sévèrement anti-sociaux. « Hé, j’ai plus onze ans, je te rappelle. » protesta-t-elle, d’un ton qui démontrait superbement que parfois, et contrairement à ce qu’elle affirmait, il suffisait d’une personne ou d’une attitude pour régresser de vingt ans, tout en se dégageant de son emprise la mine boudeuse. Et puis, il s’était passé trop de temps, et trop de bosses sur la route, pour qu’elle se comporte comme si de rien n’était. Elle n’était pas dupe. Elle avait vu l’expression de son leprechaun, et si elle en soupçonnait la cause, elle n’était pas certaine de vouloir tout de suite déterrer un squelette qu’elle n’avait réussi à enfin enterrer que deux jours plus tôt. Amy était morte, et son âme enfin au repos. Un poids qu’ils avaient désormais tous les deux sur la conscience.

Lorsqu’ils sortirent enfin du labyrinthe souterrain, nulle trace des Atlantes ni de leurs adversaires. En revanche, le paysage était aussi désolé et désolant que celui qu’elle avait laissé derrière elle en plongeant dans cette bouche de métro abandonnée. Elle en resta brièvement sans voix. Le trait d’humour de Keyvan lui passa complètement au-dessus de la tête – en revanche, elle consentit à la hocher lorsqu’il émit un sifflement admiratif. « Et encore, j’ai l’impression qu’on n’est pas au bout de nos surprises. Attache ta ceinture. » marmonna-t-elle, avant de choisir arbitrairement une direction dans laquelle avancer. Ils n’avaient pas de plan de la ville, ils ne savaient pas où ils étaient exactement, et ils n’étaient même pas sur la bonne planète. Autant dire qu’ils avançaient complètement à l’aveuglette ; mais Keyvan avait suggérer d’aller piller deux-trois magasins, et ça ne lui semblait pas si idiot, comme idée. A la guerre comme à la guerre – et de toute façon, ils n’avaient aucune autre option pour le moment. Elle ouvrit la marche et les guida tous les deux à travers le quartier en choisissant les ruelles plus sinueuses, leur offrant un maximum de couverture et sûrement moins empruntées par les larges troupes atlantes, ou par les Amazones, espérait-elle. Le regard attentif et les mains sur son fusil, prête à mettre en joue à la moindre alerte, elle resta impassible face aux voitures méconnaissables, aux bâtiments dévastés, mais ne put retenir une unique grimace lorsqu’ils tombèrent, affalé contre un ancien distributeur de banque, leur premier cadavre. Il avait l’air d’être là depuis longtemps, celui-là – et à en juger par son état, il n’était pas exactement mort de causes naturelles. « Donc, on est pas sur notre planète, et Atlantis et les Amazones se font vraiment la guerre, hein. Tu l’as dit, on est pas dans la merde. » lâcha-t-elle sobrement, avant de continuer sa route, Keyvan sur ses talons. Enfin, ils arrivèrent devant la devanture orange et délavée d’un établissement qui ressemblait à un supermarché, dont les vitrines n’avaient pas l’air complètement fracassées, estampillé ‘Sainsburys’. « Je pense que d’autres pilleurs sont déjà passés par là, mais s’ils ont été dérangés, ça vaut le coup de jeter un œil. » proposa-t-elle à Keyvan, avant de tirer son Colt de sa ceinture. « Mieux vaut être prudents. J’entrerais pas les mains vides, si j’étais toi. » Puis elle lui jeta un regard en coin, et se ravisa. « Enfin. A moins que les leprechauns aient d’autres pouvoirs bizarres dont tu m’aies pas encore parlé. Prêt ? »

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‘’ T’aurra toujours onze ans pour moi, t’reste la p’tite fillette que j’ai connu. La toute mignonne qui s’était paumé dans la forêt et qui a donné l’aumône a un vieux monsieur en l’échange d’une pièce.‘’

Je dis ça, sur un ton enjouée suivant du rire de hyène dont j’ai l’habitude, je rallume mon pétard avant de la sentir se décoller de moi, ce qui me fend un peux le cœur.. C’est ma faute. J’aurai dû être présent dans sa vie. J’aurai aimé putain, mais je suis un coq générateur de chaos. Je pense avec mes poings et ma bite, comme les 90 % des mecs de notre époque.. Y a que les vierges qui ne sont pas comme ça. Le trajet est long et froid, rien de bien coquet. Fait chier..C’est ce moment douloureux au quel tu penses

J’aurais préféré là voir dans d’autres conditions, pouvoir m’expliquer sur ce que je suis délicatement, lui demander pardon pour Aimy, lui demander pardon pour ne pas avoir était là pour son premier chagrin amoureux ou encore lui expliqué, c’était quoi l’utilité d’avoir une capote.
Je regrette de pas avoir était sont meilleur ami imaginaire quand elle était gosse.. Je regrette de pas avoir étais là quand elle s’est fait embêter et quand elle était seule, je regrette… Je regrette tout ce que je n’ai pas fait. Tout ce que je n’ai pas osé faire, tout ce que je suis finalement. J’avais beau être riche comme un roi, violent comme un barbare et libre comme un vagabond, j’ai merdé sur toute la ligne bordel…

J’avais ralenti le pas pour la laisser passer devant, l’observant de dos pendant que mes regrets s’étalent dans mon esprit et viennent serrer mon cœur. J’ai plus la force de tirer une latte sur mon pétard, mes pensées viennent de m’abattre peux a peux.. Ma gorge se noue, mon cœur se serre encore. Sa fait mal, vraiment mal.. D’habitude j’y prends du plaisir a la douleur en temps que bon masochiste, mais là… J’ai limite envie de vomir. Je contrôle rien pour le coup, je sens quelque chose de froid descendre de mon œil et couler sur ma joue.. Une larme ? Sa fait combien de temps que je n'ai pas pleuré…

Pardonne moi Layla.. Pardonne-moi, excuse moi. J’ai merdé, je n'aurai pas du.. J’ai tant de remords, désolé, Layla… Je sais pas si j’arriverais à te le dire en face, ou de vive voix. Peut-être te l’écrire.. Je ne sais pas. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, je crois que tu es la seule a qui j’ai su m’attacher, même si je sais qu’il y a de forte chance que je te survive.. Parçeque que tu es une humaine et moi une créature magique qui existera jusqu’à ce qu’on me tue ou que les gens arrêtent de penser a moi…

Hélas, je ne saurais pas te le dire, mais crois moi, je te pleurerais bien plus que quiconque sur cette terre de dieux, Humains et monstres. Quel-que, je chose que je tairai également envers toi, j’ai pleuré quand Aimy est morte, parçeque je l’aimais bien cette gosse aussi… Bordel de merde, mes larmes coulent tombant sur le sol. Je me suis même arrêté de marcher, te laissant avancer. Je vais pas me mettre à chialer comme une madeleine maintenant ?!

Alors qu’on vie l’apocaslipe ?! Bordel de merde, ça se vie qu’une fois normalement !!! Je vais vous dire… Je vais pouvoir la vivre sûrement deux fois HAHAHHAHAH !!!!!!
J’essuie mes larmes avant de me remettre a marcher rapidement pour revenir à côté de la Blondasse, on arrive enfin au bout du tunnel. Je rigole a ce qu’elle dis, je regarde ma ceinture qui n’est qu’une simple corde épaisse qui maintient mon futal complètement déchirée et crade, je viens refaire un nœud bien plus serrer.

‘’ Je n'ai pas d’ceinture, j’ai qu’une corde.. Sa marche ou pas ? Sinon faut que j’en pique une sur un cadavre, je voudrais bien… ‘’

Je m’arrête, en train de m’imaginer a enchanté une lame faite de métal atlante.. Qui ont la réputation d’être meurtrière. Voir le sang couler, la ça me parle la ça m’excite !

‘’ Chopper une lame du peuple des poissons, c’est… Pour ma collection. ‘’

Oui oui, je mens, encore. Mais bon, on change pas du jour au lendemain un pariât hein. Depuis que j’ai commencer à vivre comme un sans domicile, j’ai rajouté du ricard dans l’eau fraîche. Et je vis de sexe pas d’amour, bien sûr. Je la suis, en galopant comme une jolie biche tout excitée de découvrir le monde, me frottant les mains en lâchant des ‘’ Chic chic ! On va aller pillé, mon activité préféré ! ‘’

Ouais, je suis complètement taré, je le sais. Pas besoin de me le dire, j’ai besoin d’aller a Arkham pour me faire soigner. Mais.. La vie est tellement mieux avec un grain de folie, le Joker a raison. J’adore ça philosophie de vie : rire dans n’importe quelle situation. Je vois un cadavre et m’approche de lui pour lui faire les poches, posant un genou à terre avant de sortir un porte feuille et prendre les dollars présent, et sortir un couteau de sa poche.. Un couteau à cran d’arrêt. Je le donne un Layla.

‘’ Sa serra mieux que rien, une fois qu’on aurait des armes en métal atlantes ou amazoniens, sa serra déjà ça.. On va être un peux plus meurtrier. En plus, je vais pas hésiter a leurs en piquer.. Je vais me faire une collection ! ‘’

Toujours sur un ton joyeux, elle revient sur la situation géopolitique de cette fameuse terre-4. Ce qui me fait rire. Mais vraiment, qu’est ce qu’on en a branlé ?

‘’ Tu sais.. On pense d’abord a notre gueule avant celle des autres grosses connes et des poissons qui marche sur deux pattes hein, je ne sais pas ce que tu en penses. Et ouais, c’est une bonne idée.. Il nous faut de la bouffe, de quoi dormir, des vêtements de rechange, et accessoirement tout ce qui nous faut pour de la survie.’’

On arrive part la porte de derrière, mohw qu’elle est mignonne, elle s’inquiéter pour son tonton irlandais.. Elle est trop chouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuteeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuh ! Elle est trop mignonne, j’ai envie de lui faire un câlin et a la papouiller.. Ah merde, désolée, je déraille. Je ne suis pas net y a des moments.

‘’ T’inquiètes poulette, tu vas voir ce que ç’est… La magie’’

J’ouvre doucement la porte me mettant accroupis, lui faisant signe de me suivre avec la tête. Je me colle contre les murs, les longeant avant d’entendre des voix, des gens qui aurait tuer.. Hm. Je passe ma tête pour observer, ils sont trois. Armée avec des armes un peux plus moderne, parfait pour ma petite Blondasse. Je lui fais signe de rester ici. Et de regarder la scène.

Je me téléporte d’un coup, avant d’apparaître derrière une personne avant de l’assommer d’un coup de matraque j’ai pré-halablement pris dans ma dimension. Un me vise, je fais dérailler sont arme grâce a ma chance avant de lui mettre une patate de forain dans le nez pour l’assommer avant de tendre ma main ouverte vers le dernier qui ne sait plus ou se mettre et incanté un sort qui lui met une bonne projection magique dans les chicos qui le font s’écraser contre le mur.

‘’ C’est bon, ils vont mettre, un peut de temps à se relever. ‘’

Je prends leurs armes que je pose sur le comptoir avant de les attacher avec ce que j’ai et donner les armes a Layla, piquant les dollars qu’ils ont sur eux et fouiller dans leurs sacs, ils sont bien équipés.. Pas mal de Médoc’, je pique deux sacs en lançant un à ma protégée.

‘’ Prends le sac, on pique ce qu’il y a ici. Et on taille. ‘’

Je prends pas mal de bouffe, un réchaud de camping, des vêtements, une brosse a dents et pleins d’autre choses qui faut pour la vie. Je trouve une grande tente avec matelas en expositions. Je stock des choses que je ne peux pas prendre dans ma dimension. Je continue de farfouillais, avant d’adresser à Layla quelques mots.

‘’ Si tu trouves des trucs trop lourds a porté ou trop encombrant, je peux les prendre t’inquiète pas pour ça. Pour te la faire courte, j’ai une dimension à espace de stockage infini, si tu veux, je peux te sortir une voiture comme un char.. Ouais, je sais, c’est chelou dis comme ça, mais faut me faire confiance, je peux même faire des rituels d’un ancien temps pour invoquer l’orage ! M’enfin, ça, tu dois t’en battre les ovaires royal. ‘’

Je continue mes fouilles, avant de piquer dans les caisses enregistreuses. Je m’avance pour aller dans la partie boucherie du bousin, et de voir des chambres froides. Je me frotte la barbe.

‘’ J’ai une idée.. Prends plein de légumes pour toi, je sais que tu bouffes que de la verdure… Au moins, ça va être au frais. Va juste falloir que tu touches de la viande pour m’aider a la ranger dans la chambre froide… ‘'

shippin' up to london

Au moins, ils étaient un sur deux à se réjouir de la situation, songea-t-elle en arquant un sourcil à l’adresse de son drôle de compagnon – mais si la gravité de la situation ne lui donnait, à elle, guère envie de rire, elle pouvait au moins le rejoindre sur un point : à partir de maintenant, c’était pour leur pomme, et rien d’autre. Des guerres, elle en avait suffisamment traversé pour les autres, que ce soit en plongeant à des dizaines de mètres de profondeur pour se débarrasser de bombes abandonnées dans le sillon des conflits humains, ou en se voyant propulsée dans le désert d’Afghanistan. Et lui, d’après ce qu’elle comprenait, en avait eu sa part aussi – au nom de quelles lois devraient-ils songer d’abord aux Amazones ou aux Atlantes qui avaient ravagé ce monde, ou à qui que ce soit d’autre, quand c’était eux, les dindons de la farce à qui on n’avait pas demandé leur avis ? Entre les Trenchers de Morro Bay et le reste, elle sentait qu’elle avait atteint un point de ras-le-bol généralisé. Marre de se faire trimballer de droite à gauche. Marre de n’être que de la chair à canon anonyme dans les conflits des autres. Marre qu’on attende d’elle et d’autres qu’ils se sacrifient pour le bien commun. Au diable le bien commun. Elle n’avait jamais prétendu être une héroïne, elle – et si, pour retrouver Floyd, elle devait piller, cogner, ou tirer à vue, qu’importait les couleurs arborées sur les étendards. Amazones, Atlantes, humains, aucun d’entre eux ne comptait autant que l’objectif qu’elle s’érigea en véritable boussole : déterminer si son partenaire était là, et s’il était là, le retrouver, et trouver un moyen de rentrer chez eux. Le reste, la voix dans le ciel, les conflits qui pouvaient régir cette Terre qui n’était pas la sienne, elle décida, sciemment, de le reléguer au second plan. Et même s’il ignorait ses motivations, et elle les siennes, elle était confortée de constater que Keyvan suivait le même raisonnement.

Son Colt au poing, elle hocha la tête et le suivit en silence, partagée entre appréhension à l’idée de le voir les jeter la tête la première dans les ennuis, cet imprévisible leprechaun, et la curiosité qu’il avait malgré tout réussi à instiller dans son esprit. Plus discrets que des ombres, ils longèrent les murs, et comme lui, elle entendit les voix des occupants des lieux. Trois hommes, tous armés, visiblement – elle pouvait entendre le métal des mitraillettes qui s’entrechoquait avec le reste de leur équipement à chaque geste. Ses yeux se portèrent à nouveau sur Keyvan, et elle lui adressa un bref signe d’assentiment. Elle ignorait ce qu’il avait en tête, mais, mue par un instinct presque infantile, ancré dans les souvenirs d’une enfance enterrée trop tôt, et qui pourtant s’accrochait à ses basques comme des racines inépuisable, elle avait décidé de lui faire confiance. Il était encore un mystère complet, pour elle, le Leprechaun ; inconsciente qu’elle était de son épisode d’émotion de tout à l’heure, quand ils étaient encore dans les souterrains du métro, et qu’il s’était lui aussi retrouvé confronté au poids des souvenirs. Elle n’avait jamais lu bien su lire les gens. Qu’il lui pardonne, si elle se montrait trop revêche ; elle n’avait jamais été douée, pour appréhender ceux qui, au fond, ne voulaient visiblement que son bien. Et tout à coup, Keyvan disparut de son champ de vision, et elle eut à peine le temps d’écarquiller les yeux de surprise, que le raffut dans la pièce d’à côté la poussa à jeter un œil prudent, dévorée de curiosité. Et il était là, son Leprechaun, à faire démonstration d’une force et d’une agilité qu’elle ne lui aurait jamais soupçonné au premier regard. Stupéfaite – et un peu impressionnée – elle ne perdit pas une miette de ce spectacle, et le dernier balourd étalé par terre, elle sortit prudemment de sa cachette. « Pas mal. C’est pratique finalement la magie, de temps en temps. » commenta-t-elle en rangeant son Colt dans sa ceinture afin d’avoir les deux mains libres. Après tout, ils s’étaient bien arrêtés pour faire du shopping, à leur façon.

Sans scrupules, elle s’appropria le sac à dos d’un des pileurs assommés, et à son tour, passa en revue leur précieux butin et tout ce qui pouvait bien traîner d’utile dans les parages. Si elle voulait rester mobile, il allait falloir qu’elle voyage léger. Mais la proposition de Keyvan ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde. « T’es un peu comme Mary Poppins mais en irlandais et alcoolique, c’est ça ? » Après tout, elle avait vu sa dose de trucs bizarres, depuis quelques mois ; on ne pourrait pas lui reprocher de ne pas essayer de s’y habituer. Et alors qu’elle remplissait son sac de boîtes de conserves, munitions, et autres indispensables de survie en milieu hostile, la remarque de son compagnon lui arracha presque un rire amusé. « Hé, je suis végétarienne, pas suicidaire. Et comme je doute de pouvoir trouver un potager facilement dans ce trou, on va faire avec les moyens du bord. » déclara-t-elle en soupesant une boîte de thon en conserve qu’elle fourra avec le reste de son butin dans son sac. Malgré tout, elle écouta la requête de son acolyte, et partit à la recherche de tous les légumes encore comestibles qu’il restait dans ce magasin, c’est-à-dire pas grand-chose, puis s’attela à déplacer viandes et charcuteries qui n’avaient pas encore tourné dans la chambre froide. Elle répéta ce drôle de manège autant de fois que nécessaire, puis, ne trouvant plus rien à balancer dans ce drôle de coffre-fort, elle souffla pour dégager une mèche blonde de ses yeux et sauta par-dessus une étagère effondrée pour rejoindre l’improbable rouquin-Poppins. « Et maintenant ? » demanda-t-elle – avant qu’un grognement derrière elle n’attire son attention. Elle fit volte-face, et d’un coup de basket dans la tronche, coupa toute velléité de fuite au pilleur qui venait de tenter de ramper vers la sortie. Pfiou. Peut-être que c’était mal, mais fallait bien avouer que ça défoulait, quand même. « Si on m’avait dit quand on t’a rencontré que je me retrouverais à piller des magasins sur une autre planète avec toi, je l’aurais pas cru. » remarqua-t-elle, avec peut-être une toute petite trace d’amusement dans la voix. Layla contempla un instant leur œuvre, puis, poussée par quelque chose qui ressemblait à de la gratitude, ou de la nostalgie, ou les deux tout à la fois, elle avoua : « Désolée de m’être emportée tout à l’heure. C’est juste que… je m’attendais pas à te voir. A te revoir. Et encore moins aujourd’hui. » Elle avait perdu un partenaire, et elle avait retrouvé un fantôme. Une chimère, qui avait longtemps peuplé ses rêves d’enfant, si distants aujourd’hui, et qui avait pris la forme d’une sorte de monstre du placard qui pourtant avait toujours été plus fascinant qu’effrayant. Pendant un instant, elle observa son profil, perturbée par l’étrange décalage entre le Leprechaun de ses souvenirs, et celui qu’elle voyait à travers le filtre de son regard d’adulte. Il y avait tellement de questions qu’elle aurait voulu lui poser. Tellement de choses qu’elle aurait voulu lui demander, et lui dire. Mais après. Peut-être. S’ils décidaient que ça en valait la peine. « Et maintenant ? Tu vas nous sortir un rituel de ton chapeau pour… faire tomber l’orage dans la chambre froide ? » demanda-t-elle, curieuse de voir où tout cela allait mener.

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‘’ C’est con que tu sais pas la maîtriser , mais sa t’aurai bien était utile ma p’tite ! ‘’

Je cherche un peux partout, fessant volé les différentes boîtes de conserve et autre aliments que je peux prendre dans mon sac, que des trucs dégueulasse a priori.. La semaine va être dur pour mon pauvre estomac qui attend d’être chouchouté, bordel… J’aurai du ramené la pute sur là quelle je me fessai un rail pour qu’elle nous face à bouffer.. Ou qu’on la bouffe dans le pire des cas. Quoi ?! Me regarder pas avec de gros yeux, je suis trash as fuck !

Bon, plus sérieusement, j’entasse tout ce que je peux avant de tomber sur le rayon alcool. Je regarde à droite… Pas de Layla. Je regarde à gauche… Pas de Layla. Ça veux dire open bar !!! Je rafle tous le rayons alcool.

‘’ Oh putain, ils ont de la chartreuse !!!! ‘’’

Putain, je me suis griller. Tant pis désolé Layla, ne m'engueule pas, mais ma gorge réclame de quoi l’abreuvé, je débouche la bouteille avant de boire quelques gorgées de cette goutte du démon qui te nettoyé les conduits comme un ramoneurs pour une cheminé ou encore rocco siffredis dans une scène porno. Je secoue la tête, mes joues virant au rouge. Je me sens touuuuuuuuuuuuuuuuuut léger.. C’est d’la bonne frééééééééére.

Je bois encore quelque ranger, continuant de piquer se que je peux. Avant d’éclater de rire a ce que dis la p’tite Blonde qui me compare a Mary Poppins.. Putain, on me l’avait jamais faite celle la , je viens m’écrouler de rire sur le sol tellement que j’en peux plus. Je ris de bon cœur en plus, rien n’est exagéré.

‘’ C’est a peux prêt ça, tu rajoutes le côté complètement décalé du Joker et ta a peux prêt moi avec une dose de magie a pas oublier hein ma p’tite ! ‘’

Je me relève, t’en fais une bonne Mary toi. M’enfin, passons à la suite du programme, je pose ma bouteille à moiter dégommé sur une caisse enregistreuse. Bœuf Bourrignon en boîte ? Trop cool, je viens l’ouvrire, la faim se fessant sentir.. Comprennais, j’ai pris que le premier petit deujené a 6heure, a 9 heure j’ai pas pu prendre le deuxieme petit deujeuné, j’ai pas mangé a midi mon premier repas ni a 14 heure pour le deuxième repas. Je commence à avoir la dalle… Pardonnez moi.

J’ouvre la boîte avant de la mettre au-dessus de ma gueule ouvrir grand et déversé la bouffe froide, d’un seul coup. Avalant tous avant de lancé la boîte contre un mur. De mâcher, pour finir elle ne sont pas si dégelasse que ça...

‘’ Mais que ché chon ! ‘’

Ma maman ma pas appris a parler la bouche pleine, je sais, c’est dégueulasse, mais osef ! C’est l’apocaslipe , pourquoi s’emmerder avec les bonnes manières ? J’attrape une autre conserve, j’avale ce qui reste du bœuf avant de taper un risotto de poulet. Que j’avale aussi goulûment que la précédente avant de regarder Layla, et de commencer a lui parler avec la bouche pleine.. Mais elle doit sûrement rien comprendre. Faut qu’elle face un peut d’effort merde, je ne peux pas être politiquement correcte à chaque fois. J’avale le tout dans un bruit de gorge obscéne avant de passer le revers de ma manche sur ma bouche pour m’essuyer la gueule, y’avais plein de blanc du a la sauce.. Sa peux porter à confusion. Non mesdames messieurs, pas de cul part ici. Du moins.. Pas tout de suite.

‘’ J’connais pas les différences entre les bouffeurs et bouffeuse de plante, désolé, j’ai un régime purement basé sur : Si j’ai mangé une pizza à midi, je mets de la béchamel sur les frites au soir.
Au moins j’me fais pas chier a comment je réfléchis.. J’suis un peu bouffe-tout de ghostbuster en fait. ‘’

J’hausse les épaules croisant les bras et prenant un air réfléchis. Me tenant le menton pendent que je fais une longue introspection de moi-même. En sois.. Je suis Irlandais.. J’aime le vert, et je mange de tout.. Et en grosse quantité.. Donc part logique, je suis le gros bouffe-tout. Ça me semble logique tous ça.. Je re regarde Layla mettre une bonne dérouiller a coup de baskets a un gugus qui voulait se faire la malle.. Je suis si fière de mon bébé !

‘’ Beau coup de baskette, t’aurrai du faire du foot tu aurai mis des coups surpuissant ! Ouais.. C’est drôle comment tout peux partir en yeucou quand je suis la hein ? ‘’

J’étais amusé de la scène. Je vais être un peux plus présent pour elle, je pense.. J’ai merdé une fois, pas de deux. Y’a la chance qui ma donnée un deuxième essai je peux pas l’foiré maintenant. Ma gorge se serre, je vais parler.. Lui dire ce que j’ai sur le coeur, mais.. C’est elle qui dégaine la première pour le coup. Heureusement qu’elle avait pas une fourche sinon j’étais dans la merde. Je m’approche doucement d’elle avant de poser un genou à terre, et prendre délicatement ça main pour venir poser la mienne, regardant le sol. Mi-entrain de chercher mes mots et mi-déprimé.

‘’ Layla.. Layla...Ta pas a t’excuser Bichette.. C’est moi qui dois m’excuser. ‘’

Je m’arrête, j’ai mal à la gorge tellement quel se serre. Une chose que je ne peux pas contrôler mes larmes. Elles viennent s’écraser au sol. Bordel… Deux fois sur le même jour. Ça le fait pas. Faut que je me reprenne, mais je crois que j’ai trouvé quelqu’un a qui je ne peux pas me cacher comme j’ai l’habitude de faire.

‘’ C’est moi qui est merdé.. J’ai 123 ans. Sa remonte y a combien de temps qu’on, c’était vu ? T’étais haute comme trois pommes avec Emy.. Je vais te dire ce qui sais réellement passé pour toi. La pièce.. Tu l’avais sur toi à ce moment-là. Elle ta soigné, elle a augmenté suffisamment ta chance pour te sauver. J’aurai dû vous en donnez deux…

Je suis désolé pour ça.. Je suis désolé de pas avoir était la pendent ta vie. Ton premier chagrin d’amour et tout ce merdier infâme qu’est la vie. Mais.. D'une, je suis quelqu’un de pas mal détesté, deux, je ne voulais pas que tu sois victime des personne qui m’en voudrait.

Mais sache que je t’est observé.. J’ai regretté de n’avoir pas agi.. Je comprends si tu m’en veux. ‘’

Je me relève séchant mes larmes, je n'arrive pas a la regarder dans les yeux ce coup si , je viens poser mon front contre un mur en serrant mon poing. Bordel… Pourquoi ça me touche autant ?! Je tape mon poing contre le mur, ce dernier commencent à ce brisé peux a peux sous la force que je déploie. Ma main, se mettant, a saigné.

‘’ Je suis désolé pour tout… Je suis vraiment désolé, j’ai mal agis. On trouve le moyen de te faire sortir d’ici, et si tu le souhaites, je te laisse tranquille pour le restant de ta vie.’’

Il se dirige vers le frigo avant de poser sa main ensanglantée dessus, et de venir l’envoyer dans ça dimension.

‘’ La bouffe est à l’abri. Maintenant.. Direction, je sais pas où. ‘’

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Bon ok. Ca, elle ne s’y attendait pas, la soudaine séquence émotion, et Layla faillit prendre ses jambes à son cou en voyant le Leprechaun de son enfance se mettre à genoux devant elle en lui prenant la main – d’une part parce que c’était quand même une manie à laquelle elle n’adhérait pas trop, tout ce contact, d’autre part parce qu’elle ne s’attendait pas, et ne s’était pas préparée, à ce que cette expédition pillage se transforme en session d’aveux. C’était justement pour éviter de remuer le passé, qu’elle avait voulu se mettre en mouvement, au lieu de continuer de régler leurs comptes dans les souterrains de la ville. C’était justement pour enfin laisser Amy derrière elle une bonne fois pour toutes, qu’elle avait préféré se concentrer sur leur survie, et cette nouvelle planète qui lui donnait le vertige, et l’absence de Floyd. Ils avaient trop de soucis à l’heure actuelle pour se focaliser sur le passé ; ou alors, c’est ce dont elle essayait de se convaincre, parce qu’il y avait quelque chose de désespérant, et de franchement décourageant, à voir cet épisode de sa vie, qu’elle pensait enfin avoir mis derrière elle juste deux jours plus tôt, revenir sur le devant de la scène au grand galop. Et tout lui revenait dans la gueule, à pleine vitesse, au moment où elle avait fait l’erreur de baisser la garde. Elle n’en avait pas fini avec Sitka, ni avec Amy. Peut-être même qu’elle n’en finirait jamais avec ça, et que Keyvan, à sa façon, n’était que le dernier chapitre en date de ce désastre vieux de presque vingt ans.

Elle ne savait pas comment réagir face à la détresse de Keyvan. Face à lui, elle ne savait pas comment réagir tout court – l’ami imaginaire qui s’était révélé bien réel, le grand absent de ces dernières années, l’un des derniers bons souvenirs qu’il lui restait de son enfance, à n’avoir pas été entaché par le drame, et elle était infoutue de trouver quoi lui dire, partagée entre inconfort et sentiment de culpabilité confus à l’idée que ce soit sa faute, qu’il soit en train de pleurer, ce grand gaillard. Puis le couperet qui tombe, sec et implacable. « Quoi ? » balbutia-t-elle, pas sûre d’avoir bien entendu. Sa pièce ? C’était elle qui l’avait à l’hôpital ? Dans son esprit, elle revit sa chambre de malade, les murs trop blancs, l’odeur de désinfectant qui lui donnait toujours la nausée, les draps toujours trop froids quand elle se débattait avec sa fièvre – et dans sa main de gamine au bord du trépas, une forme ronde et plate et froide. Layla blêmit, alors que Keyvan se relevait, et elle tressaillit alors qu’il assénait un coup d’une puissance redoutable au mur. C’était elle qui avait la pièce. C’était elle qui avait vu ses probabilités changer, littéralement. Un concentré de chance au creux de la main. Qu’elle avait gardé pour elle, sans le savoir. Pendant qu’Amy, dans la chambre d’à côté, luttait pour produire ses derniers soupirs.

Elle avait triché, et Amy n’avait pas eu cette chance.

Et Keyvan, qui admettait qu’il aurait pu tout empêcher, mais qui n’avait pas pu le faire, qui ne l’avait pas fait, parce qu’il était déjà parti et que malgré tous ses pouvoirs apparents, il n’était pas devin.

Le silence retomba dans le magasin ravagé, et les yeux de Layla suivirent la main ensanglantée de Keyvan, sans qu’elle ne soit capable de sortir un son, alors qu’il changeait savamment de sujet. Et elle, elle ne put répondre que d’un hochement de tête, avant de sortir à grands pas – sans savoir où elle allait non plus, mais ils ne pouvaient de toute façon pas rester ici, et elle ne voulait pas rester ici, pas après cette bombe qui venait de détonner dans son esprit. Rapidement, ils se retrouvèrent à nouveau dans la rue, et avancèrent en silence en déambulant au hasard, sans but, incapables de déterminer où ils allaient, autre que quelque part. Et elle avait beau essayer de se concentrer sur leurs ennuis actuels, elle ne pouvait empêcher les paroles de Keyvan se tourner en boucle dans sa tête cassée. Désolé de pas avoir été là, désolé de pas avoir agi. Il partirait si elle le lui demandait. « On faisait la garde alternée, pour ta pièce. » reprit-elle sans le moindre avertissement, en gardant les yeux rivés droit devant elle. « Une semaine c’était elle qui l’avait, une semaine c’était moi. Quand on est entrées à l’hôpital, c’était mon tour, et mon père l’a amenée avec mes affaires. Et on y a plus pensé. » Et la pièce était restée là, avec elle, pendant qu’elles se débattaient contre le poison qui bouillonnait dans leurs veines. « … c’aurait dû être sa semaine, peut-être, quand elle est morte. » Layla ne s’en souvenait pas, pour être honnête, mais du coup, y avait une chance sur deux, pas vrai ? Elle avait la mâchoire serrée, et le regard dur ; alors que dans sa poitrine, le trou béant laissé par son petit fantôme se remettait à saigner. « Peut-être que c’est pas toi qui as merdé, Keyvan. Peut-être que c’est ma faute, si elle y est restée. » Ses yeux restaient obstinément secs, mais elle renifla, avec une envie furieuse d’elle aussi enfoncer son poing dans un mur. La rechute était sévère. Elle allait mieux, et tout lui revenait dans la tronche. C’était la faute à Keyvan, et en même temps, il n’y pouvait rien, le pauvre. Ils avaient merdé tous les deux, finalement. « Si ça peut te rassurer, je pense que même avec toi dans les parages, j’aurais enchaîné les conneries et les mésaventures. Trop têtue. Puis désolée hein, mais t’as pas exactement une dégaine de bonne influence. » Ca marchait, sa tentative d’humour ? Pourtant elle ne riait pas, elle n’avait pas particulièrement envie de rire, mais pour la première fois depuis longtemps, elle n’avait pas non plus envie de se mettre en colère. Pas contre lui. Pas contre le dernier lien qu’il lui restait avec cette époque-là, pas contre la seule personne du monde qui s’était excusé pour ce qui leur était arrivé, alors qu’au fond, il n’y était pour rien. Et pourtant, ça comptait. « Si tu veux vraiment te faire pardonner, tu peux m’expliquer ce que c’est exactement, un Leprechaun. C’est quoi ces histoire de 123 ans ? T’es vraiment immortel ? T’as rien de mieux à faire que de glander à Mexico ou t'occuper de gamines en Alaska, avec des pouvoirs pareils ? » Oui, la provocation était délibérée, et alors. C’était ça ou la fin du monde, alors en attendant de trouver mieux, elle pouvait bien chercher à comprendre ce qu’était le drôle de lascar qui avait l’air bien déterminé à lui tenir compagnie.

AVENGEDINCHAINS

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‘’ Tu as bien entendu.. La pièce est un concentré de ma magie, la magie de la chance. Elle a augmenté tes chances de survivre. Cette pièce… C’est peut-être le plus puissant artefact de ma collection… Elle n’a pas seulement ma magie, elle a aussi un bout de mon âme, ou de mon esprit, ma présence.. Appelle ça comme tu veux. Mais si un jour les gens arrêtent de croire au Leprechaun, je mourrais.. Mais j’aurais laisser quelque chose pour toi, sa serra un bon trade. Tant que toi, tu ne n’oublie pas, j’aurrait tout gagner malgré le fait que j’ai triché toute ma putain de vie.‘’

Ma voix tremblait, mais mes yeux s’étaient séchés. J’ai craqué devant la gamine que je dois protéger.. Je suis vraiment un putain de gros trou du cul. J’ai merdé sur toute la ligne, pour finir… Est-ce que je suis ce fameux lutin farceur qui donne des vœux si je me fais attraper ? Du moins.. Si on arrive a m’attraper. Je me souviens d’ce mec qui m'a attrapé.. J’lui avais dit ou était mon magot, sous une jolie fleure, et l’temps qu’il est partie cherché une pelle… J’ai rempli l’endroit entier de fleur et j’me suis cassé avec le trésor. M’enfin, la n’est pas la question.

Je suis si désolé, Layla, tu ne peux pas imaginer comme ça me fend le cœur. On avance.. Si on arrive a m’attraper. Même pas a Siobhan avec qui je suis lié part çe putain de sortilège, osef de ça gueule… On se retrouvera bien assez tôt, et on brisera la malédiction. J’ai p être abusé sur l’alcool… Bordel de chiotte. J’avance, en entendant la respiration saccadée de la Blonde, je suis un mauvais ange gardien. Normalement, j’suis pas censée la rendre heureuse ? Mais qu’elle con que je fais, c’est moi qui est lancé le sujet, c’est moi qui est commencé. J’avais besoin de crever l’abscé et tout ce que je pensais, j’avais besoin de sortir ça dans ce monde apocalyptique, j’avais besoin d’avoir la conscience tranquille.. Que ça me bouffe pas de l’intérieur tout les jours.

Les mots me peser comme la loi du silence qui c’était imposé. Ce fut de longues minutes qui me semblait être une éternité, comme si on s’amuser à vous planter la pointe d’un couteau dans le bras.. Ou la torture de la goutte sur le front qui tombe de façon régulière s’p être pour ça que j’ai plusieurs branches en moins ? Vous ne pensiez pas ? Saloperie d’Allemand qui m'a torturé !

Layla brise le silence, elles se partagé la pièce ? Qu’elles sont mignonnes.. Ça me renvoie à mes pensées de merde, j’aurai leurs en donné une chaqu’un. Elles aurraient survécue toutes les deux, et je ne saurais pas la aujourd’hui a ruminé. Mon sang bouillonne… Le poison. L’eau intoxiquée.. Je comprends mieux pourquoi elle a rejoint Sea Sepherd. Elle mène un beau combat.. Un combat dont j’ai rien à foutre personnellement.

‘’ Non Bichette, tu n’y est pour rien. Tous est ma faute.. J’aurai du vous donné une pièce chaqu’un, sa aurais changé vos destinées. C’est sur même, a deux ? Vous auriez sûrement changé le monde d’une façon ou d’une autre.. Mais je dis ça, cette incident a fait de toi ce que tu es aujourd’hui.

Une militante.. Mais je suis sur que vous auriez changer le monde à deux quand même. Rare sont les marmaux qui outre-passe l’aspect d’un sdf qui pue la pisse et l’alcool. Vous étiez fondamentalement bonnes, alors… S’il te plaît Layla.

Ne dis pas que c’était ta faute. Je ne peux pas l’entendre, je vais me répéter, mais.. Tu n’y es pour rien. Ceux qui y sont pour quelque chose, c’est moi pour la pièce et ceux qui vous ont intoxiqué. Ça… C’est mon affaire. ‘’

Ma voix, c’était durcis a, c’est mon affaire. Ce qui n’annoncé rien de bon pour la gueule des gros patrons. Les mots qu’elle sort me font sourire un peut, je suis l’pote toxique.. J’avoue. Maiiiiis, tu peux t’amuser sans faire attention parçeque je veille au grain. Mais ça, c’est quelque chose que les gens réfutent, je suis juste une menace a éliminé.

‘’ J’sais.. J’suis pas la bonne dégaine. Quand ton premier amour ta plaqué, j’aurai du être là pour te prendre dans mes bras et te réconforter. Quand tu revenais après une mission difficile, ou tu avais perdu quelqu’un, j’aurai dû être là pour que tu te reposes sur mon épaule. Les conneries que tu as faites, j’aurai dû les couvrir pour que tu te faces pas niquer.

Tous ça.. Ou même d’autre chose, j’aurai dû être là. C’est encore de ma faute ça, c’est encore moi qui a merdé sur ça. J’ai était un mauvais ami pas si imaginaire que ça, j’ai étais un mauvais ange gardien, un mauvais ange-olivier pour les roux…

Ouais, j’en suis peu fier de cette vanne de merde. ‘’

En espérant qu’elle rigole un peut. La part contre ç’est plus complexe que ça, comment lui expliquer… Je suis pas un bon gars, je pense qu’elle l'a deviné parçequ’elle est pas conne, mais.. De la a lui expliquer tout ce que j’ai fait.

‘’ Les Leprechauns, on est des saloperies de lutin qui aimons nos pièces d’or et les trésors. On passe notre temps a picolé, dansé, faire des farces et fabriquer des chaussures.. Et sans déc’, j’aurai dû faire cordonnier. Si on nous capture.. On a le droit d’exaucer trois vœux pour notre libération. Mais vu qu’on n'est pas honnête et malin, on trouve toujours un moyen de rouler celui qui demande les vœux.
On nous connaît plus sous la forme d’un petit vieillard roux à longue barbe à chapeau, vêtu de vert. C’est comme ça qu’on nous a transformé au fil du temps, y a beaucoup d’chose vrai comme de chose fausses. Surtout la taille, on n’est pas tout petit. Part contre beaucoup sont roux. ‘’

Je me plante sur place, sortant des feuilles a rouler, et de la weed déjà grindé. Je fais mon assemblage de mon pétard avant de me l’allumer avec un zippo gravé d’un trèfle a quatre feuilles entouré d’un fer à cheval.

‘’ Pourquoi 123 ans ? C’est mon âge, immortel est une façon de dire pour faire peur.. Tant que les gens croient en l’existence des Leprechauns, on vie. Puis si tous s’arrêtent… On meurt. J’m’en fait pas, y’aurra toujours du monde pour nous, et nous invoquer également…

Les gens nous déposent des ‘’ offrandes ‘’, un peux de bouffe et de quoi boire. Même si ce n’est qu’un peux, cette attention nous touche. Et on donne notre bénédiction, ont veilles sur nos protégés. Et un jour si un de nos protégés se perd ou est dans la merde, il n’a qu’a laisser un peu de bouffe.. Dormir, et sans peur, nous allons l’aider. D’une façon ou d’une autre, on te sort de la merde.

C’est ce qu’il s’est passé avec Amy et toi. Vous étiez mes protégés, et j’ai failli pour Amy. Si elle avait laissé un peux de bouffe, j’aurai pu faire quelque chose parçeque j’aurait était au courant. Mais le signal n’a pas était déclenché d’coup… J’ne pouvais pas être au courant. Toi, la pièce
ta aidé. Donc ne n’aurait pas pu être au courant non plus. La magie est quelque chose de très complexe a utilisé et encore plus a invoquer.

Pour ce qui est de mon temps libre.. C’est la partie où tu ne me verra pas comme un good guy. Ma vie se résume à jouer des farces, volé, collectionné les objets de valeurs ou magique quitte à faire du mal ou a tuer, parçe-que mon avidité me pousse a le faire. Parçeque tout ce qui tombe dans mes bras.. Ou tout ce que je voie ou touche est a moi. Et seulement a moi.

Je sais même plus pourquoi j’ai étais en Alaska, je devais être pas mal bourré et dans la merde. Mais vous m’avez sauvé et je vous en saurait éternellement reconnaissant. Pour ce qui est de Mexico.. C’est une autre histoire. On a besoin aussi, même si on est des créatures.

Mes pouvoirs, c’est la chance, tu sais.. J’connais pas mal de chose en terme de magie. Moins que Zatanna ou Constantine qui sont des maîtres a mon sens, mais j’me démerde assez. C’est déjà ça non ? Mais.. Trêve de bla-bla.. Je dois t’apprendre un truc. ‘’

Je fait volte-face vers elle, profitant du fait pour lui embrasser le front et posé mon genou à terre, prenant la pièce dans ça poche et prenant ça main. Je mets le dos de sa main vers la terre pour laisser la paume de la main ouverte. Je dépose doucement la pièce d’or frappé d’un trèfle sur une face et de l’autre.. D’un vieux mot en gaélique. Je lui referme les doigts lentement.

‘’ Quand tu auras besoin de me voir, ou de mon aide. Tu fermeras les yeux, tu penseras fort à moi. Plus tu y croiras, plus le signal serra fort. Plus je te localiserait vite. Je sais, c’est chelou dis comme ça, mais faut me faire confiance pour ça. Parçeque n’oublie pas. ‘’

Je viens poser mon index sur le front.

‘’ Le pouvoir de ça… ‘’

Puis je bouge mon index pour le poser au niveau du cœur.

‘’ N’égale pas ça. ‘’

Je me relève, mon sourire s’agrandis en la voyant. Et la, je peux rien contrôler. J’ai une larme qui coule le long de ma joue, je renifle bruyamment.

‘’ Tu peux pas savoir comment je m’en veux terriblement, si tu l’acceptes… Je ne te force à rien, laisse moi me rattraper pour tous ce que j’ai pas fait pour toi dans le passé… ‘’

shippin' up to london

Deux désaxés avec un peu trop de culpabilité dans le système – quelle fine équipe ils faisaient le Leprechaun et la hippie de l’extrême. Chacun à vouloir s’accaparer la responsabilité d’une gamine que tout le monde avait oubliée, sauf eux, et chacun à mariner dans sa rancœur envers les silhouettes sans visages qui avaient réellement causé la mort de cette gosse – au moins une chose sur laquelle ils tombaient d’accord, et Layla se sentit confortée d’entendre enfin quelqu’un d’autre affirmer à voix haute qu’elle avait le droit de demander justice et même vengeance. Peut-être qu’en essayant un peu plus, en formulant ses griefs auprès d’Orm, ou de Tefé, elle trouverait encore plus de soutien, mais c’est vrai qu’elle n’avait jamais essayé. Trop renfermée, trop lasse après une vie à ne se voir opposer que des haussements d’épaules et des ‘qu’est-ce que tu veux y faire ?’ et autres ‘la vengeance n’est pas une solution’. Des solutions, de toute façon, il n’y en avait plus, pour Amy. Mais la vengeance, elle était à peu près sûre qu’au moins, ça la défoulerait elle. Et peut-être même que ça en dissuaderait d’autres de commettre les mêmes impairs. Un doux rêve, une fantaisie de l’esprit qu’elle n’avait encore jamais mise en application, mais après presque vingt ans, peut-être que l’heure approchait de soit franchir le pas, soit y renoncer tout à fait et accepter de ne laisser derrière elle qu’une histoire inachevée. Enfin, ce n’était de toute façon pas le moment d’y réfléchir : pour le moment, ils ne savaient même pas encore comment rentrer chez eux, ni même si ils le pourraient un jour, alors plutôt que de ressasser ces vieilles histoires, elle se contenta d’écouter attentivement le récit de Keyvan, en ignorant les multiples pincements au cœur que tout ce passé remué lui avait gentiment laissé dans son sillon.

Oui, elle la fit marrer, sa vanne, parce qu’à ce moment-là, mieux valait rire que pleurer de leur improbable situation. Layla n’aurait jamais imaginé se voir offrir une leçon en mythologie irlandaise au beau milieu d’une planète qui n’était pas la sienne, mais hé, l’absurdité était devenue le thème prédominant dans sa vie ces derniers temps, donc autant surfer sur la vague sans trop se poser de questions. Et puis, c’était quand même fascinant, de découvrir ce qu’il y avait de vrai dans les légendes qu’Amy lui avait racontées avec tant d’enthousiasme, et ce qu’il y avait de faux et démolissait un peu le mythe. « Un leprechaun kleptomane qui picole et joue au poker, c’est quand même beaucoup plus drôle que les contes pour enfants. » commenta-t-elle en haussant les épaules, et elle avait tellement de questions qui lui sautaient dans la tête qu’elle n’aurait pas su où commencer, mais Keyvan la devança en faisant volte-face et en s’agenouillant devant elle – encore ? – pour lui glisser la pièce dans la main avant qu’elle n’ait le temps de protester, râler, grogner, ou toute autre réaction qui lui venait spontanément quand elle était vaguement mal à l’aise. Mais elle oublia bien vite de râler pour observer attentivement son petit manège, incapable de traduire son baragouin en gaélique – c’était donc à ça que ça ressemblait, la magie ? Elle releva les yeux vers lui, circonspecte. « Chelou, c’est le cas de le dire. » remarqua-t-elle alors qu’il se relevait – mais ses consignes, elles, étaient bien imprimées dans sa mémoire, désormais. Elle pouvait vraiment l’appeler aussi facilement que ça ? Et il apparaîtrait de nulle part ? Elle ne savait même plus quoi en penser. Elle si solitaire et farouchement indépendante, n’arrivait pas à croire qu’aussi simplement que ça, elle avait gagné un véritable ange-gardien, aussi cabossé soit-il.

… et flûte, voilà qu’il se remettait à pleurer, et Layla n’était vraiment pas équipée pour savoir comment réagir à de telles démonstrations d’émotion, donc elle paniqua intérieurement et ne trouva rien de mieux à faire que lui asséner un coup de poing amical dans l’épaule, petite bourrade qui se voulait fraternelle mais qui devait probablement paraître assez lamentable. « Hé, arrête, j’ai dit. Ce qui est arrivé est arrivé, point barre. » Et ça ne servait plus à rien de remuer tout ça, ni de s’en vouloir, parce que ça ne résoudrait rien. « On doit vivre avec ce qui s’est passé, et c’est tout. » Et ça ira très bien comme ça, pas vrai ? « Je suis déjà contente de t’avoir croisé après toutes ces années. Qu’on ait pu s’expliquer. Je suis pas sûre qu’il y ait besoin de plus… » Mais c’était la fin du monde, apparemment, et la fin du monde n’attendait personne pour frapper. Est-ce qu’ils avaient joué de chance ? Est-ce que c’était cette pièce dans sa main, qui lui avait sauvé la vie et laissé la balle la manquer de quelques centimètres plutôt que de lui exploser le crâne ? Elle n’en avait aucune idée – mais la détonation qui l’avait accompagnée, et cette sensation familière d’une balle fusant bien trop près de sa tête, l’arracha aussitôt à ces retrouvailles improbables. BANG, sonne le glas. « Merde ! » s’exclama-t-elle en attrapant Keyvan par le bras pour l’entraîner avec elle et se jeter derrière une carcasse de voiture. Quelqu’un les avait repérés. Quelqu’un les attaquait. « Tireur. Quelque part au nord. » énonça-t-elle rapidement, en fouillant les environs des yeux. Là, rétroviseur : d’un coup de pied bien placé, elle le décrocha de la voiture, et, prudemment, leva le miroir au-dessus d’elle pour essayer de repérer leur adversaire sans sortir de leur planque. BANG, la vitre du magasin abandonné à côté d’eux vola en éclats, et elle grimaça, mais en relevant les yeux, elle attrapa la silhouette du tireur. Et sentit son cœur chuter de plusieurs étages en reconnaissant cet uniforme. « … Deadshot ? » Floyd était là ? Il était vraiment là ? Est-ce qu’il ne l’avait pas reconnue ? Sourcils froncés, elle jeta un regard à Keyvan, qui n’avait sans doute pas plus de réponses qu’elle. Puis elle décida de tenter le diable et, prudemment, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, en se cramponnant à la pièce porte-bonheur dans sa main, se risqua à quitter sa cachette de quelques centimètres. Juste assez pour qu’à travers son viseur, le tireur puisse voir son visage. BANG. La détonation résonnait encore dans ses oreilles, et elle ne savait pas s’il avait loupé volontairement ou s’il avait peut-être trébuché depuis son perchoir, mais la balle ne l’avait miraculeusement pas atteinte, et elle s’était jetée en arrière sans plus attendre. Deadshot lui avait tiré dessus. Et en regardant de plus près, elle avait remarqué que son uniforme était bleu, pas rouge. « C’est pas Deadshot. » grogna-t-elle à l’adresse de Keyvan, sans savoir s’il comprenait seulement de quoi elle parlait. Mais ce Deadshot là, ce type qui les canardait de loin, c’était pas Floyd. « Faut qu’on se barre d’ici, le plus vite et le plus loin possible. Je sais pas qui c’était, mais s’il est aussi bon que le Deadshot de chez nous, il ne nous ratera pas, la prochaine fois. » Mais ils étaient deux, assez énervés, et Keyvan avait des pouvoirs magiques, pour l’amour du ciel. Ils allaient forcément s’en sortir, non ?

AVENGEDINCHAINS

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Ce que j’ai dit à la petite.. Ça l’a touché, le droit de vengeance. Elle a le droit de se venger,mais je les tuerais tous avant qu’elle ne puisse faire quelque chose. Je serre les dents, je veux la protégée, mais je veux lui donné se droit de se venger… Je serre mon poing avant d’avaler difficilement ma salive. Ouais, je vais lui dire quelque chose.. Mais quoi ? Haahaha ! Je sais, je sais… Laissez moi réfléchir a ça ! Je sais.. Non, oui ! Si non ! Nan ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Je commence a m’arracher les cheveux façon de parler. Mais elle le saura tôt ou tard que je suis un leprechaun tueur de gens, elle le saura…

‘’ Donne-moi des noms. J’irai les tuer si c’est ce que tu veux, j’aurai aucune honte. J’y prendrais plaisir, je peux t’en apporté un pour que tu lui pose des question. Juste, dis le moi et je m’exécuterai. Je veux te protéger, mais je peux pas te retirer de cette envie de te venger.. De mon point de vue de drama-king hystérique et complètement dé-axé, c’est normal de vouloir se venger après des coups de putes.. AHAHA ! Si tu veux, on les donnera en pâture aux chiens, ça peux être drôle. Ou les noyé, m’enfin.. Ce que tu veux, mais demande le moi. ‘’

Fallait que je sois cash, même si elle pourrai prendre peur. Je suis désolé Bichette, mais fallait que tu sache. Pour ton bien, savoir si tu veux me côtoyer encore après ça.. J’en suis sincèrement désolé, m’enfin… Un blanc. Plus rien, parle vie ! Je sais pas , fou, toi a poile et roule toi dans la boue ! Dis quelque chose, je me sens mal, A l’aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiide ! AAAAAH ! OUI ELLE VIE ELLE PARLE, ELLE ME FAIS PAS LA GUEULE ! Ça choque quand je démonte un mythe hein ma petite.. Ouais, on est pas tous comme dans les légendes et ça vaux pour beaucoup de créatures surnaturelles et fantastiques. Les minotaures part exemple sont pas tous teubé et veulent se battre.. J’en connais un très intelligent qui sais compté jusque quatre avec trois doigts.. Ouais non, y’en a certain qui sont tout juste con quoi..

‘’ Pourtant, je suis sûr que j’pourrai faire une bonne nounou non ? J’apprendrais au gosse à rouler mes pétards, c’est pas l’bon plan ça ? Et après, j’l’est ferrai se battre dans la douche s'ils sont plusieurs.. Ouais, nan.. J’deviens glauque là, j’sais pas ce que t’en pense.. Ou c’est p’être moi qui reproduit mon passé ? Ça, je sais pas… ‘’

Je me souviens pas, je me souviens jusque je fut le roi des voleur puis un barbare et pour finir un putain de sdf de merde ! Hahaha.. Est-ce moi qui fessait se battre mes sujets ? J’en sais rien rien.. Rien, vraiment rien. Tous est confus… Peut-être non ? Je sais pas, dite le moi si vous êtes vraiment intelligent ?

La démonstration de la magie, ça a fait mouche. En réalité, c’est bien plus complexe, mais je ne montre pas le côté complexe. Comme ça.. Je lui donne pas envie d’apprendre la magie ou c’est l’inverse ? AHAHAH !! Je déconne, elle ne saura pas apprendre toute façon, ça demande trop et je ne serrai pas un bon prof du tous. Ou si, un bon prof de déconnade. Je lui apprendrais le sortilège pour faire apparaître des bières a l’infinie, ça demande un peux de boulot, mais c’est ultra facile.

‘’ La magie, c’est pas rationel de base. C’est un peu de savoir faire, et beaucoup de chatte quand tu débutes. J’me brûler les mains quand je fessais apparaître du feu pour les premières fois, parce que j’prononcé pas bien l’enchantement.. C’est comme dans Harry pottcole,

C’est pas léviosa, c’est léviosaaaaaa… Tu vois l’délire Bichette ? C’est complexe, y’a plein de truc à apprendre, et encore on peut invoquer des démons sans le vouloir et la c’est bien la merde.. Même si les incubes et succubes.. C’est bien cool..

Bon,ok ! J’suis pas venu pour souffrir ici okay ! J’étais jeune, et en manque.. J’ai fait ce que j’ai pu pour me satisfaire hein ! J’ai jamais étais réputé pour être l’tranche de pain la plus fine de la baguette hein ! ‘’

Je lui fais un clin d’œil, je cherche a la faire rigoler ou est-ce mon tempérament normal ? Dans le pire des cas, je m’en bas la race. Elle n'a pas fui, c’est déjà ça. Je me relève avant quelle me mette un petit coup de poing dans l’épaule. Se qui me fait sourire, Bébé a tapé pour la première fois.. HJZAOGNZNGLK/ZLPGLJZNO Squishi.. Elle est toute mignonne.

‘’ Je sais.. Ça fais 123 ans que je vis, j’ai oublié les choses. Ou elles se brisent et se reconstruisent dans l’mauvais sens dans ma tête et c’est l’delbor… Ou bordel ? Je sais pas.. Hahahaha !!! J’suis contente de t’avoir retrouvé Bichette, a l’ocaz’ j’passerais boire un coup chez toi ! Du moins.. Sur ton rafiot, j’t’inquiéte j’dormirais dans la cale avec les rats,j’ai l’habitude j’commence à savoir les dresser ‘’

Et la, j’entends une balle sifflé elle me tire à terre. On se planque derrière une voiture, je la regarde. Elle hésite avant de se faire tirer dessus une deuxième fois…. Bordel de merde, je vais casser la gueule à ce fils de pute !

‘’ Deadshot ?! C’est qui ? Ton petit ami jaloux ?! Je vais lui niquer ses grands morts a se bâtard ! ‘’
Je craque ma nuque. La priorité, c’est qu’elle parte, elle doit survivre. Mais d’abord, je plonge ma main dans les airs devant moi. Une mini porte s’ouvre dans un bruit de piéce d’or qui tombe au sol et dans une lumière dorée comme de l’or. Je viens fouiller avant de sortir une botte, non pas cette botte. Je la regarde avec un air tous fière.

‘’ Eh regarde ! Je voulais te montrer ça toute a l’heure ! C’est la botte que j’ai piquée sur le cadavre d’Hitler quand on a attaqué sont bunker ! Mais bref ! C’est pas ça que je voulais te montrer ! ‘’

Je remets la botte dans la porte, et j’attrape un petit paquet. Je prend la main de Layla et je lui pose. Lui faisant serré les doigts autour.

‘’ Je sais, on se fait canarder ! Ce n'est pas l’bon moment, mais bon… C’est quelque chose que je voulais te donner, et je n'ai pas eux le temps !

On n’a qu’une fois vingt et un an dans notre vie.. C’est, un jour, particulier ! Et je devais te faire un cadeau..J’ai pas eux le temps ! Dans ma famille, on fait ça a chaque vingt et un an.. M’enfin ! Tu va l’ouvrir quand tu serras à l’abri’ d’accord ?

Se qui va se passer… Je vais claquer des fumigènes et tu va courir tous droit, tu ne t'arrêtes pas. Fais moi confiance ! ‘’

Je lui fais un clin d’œil, je sors les fumigènes et c’est partit.. Elle court. Y’a rien d’autre pour se planquer, et se qui va se passer ça va être très très douloureux pour moi… Il vise. J’utilise ma magie, et je viens me téléporté pour encaisser les balles. Il en tire trois, je pisse le sang. Elles sont non mortelles, elle a pu entendre des os craquer. Et le sang couler, mes grognements de douleur. Mais elle n’est plus la, plus le coin… Je suis à genoux, je crache du sang. Je relève mon regard, un sourire aux lèvres. Je me lève, je tends mes deux bras, dans mes mains.. Deux boules de feu. Comme les Allemands disent…

‘’ Feuer Frei bang bang ! ‘’

Je lance mes deux boules de feu qui produisent des explosions. Je balance plusieurs charges de TNT pour faire'écrouler le bulding, dans le quel il étais.. Je le vois au loin, il est au-dessus des débris. Il me regarde, il arme sont sniper. Il pense que je suis à bout de force, mais.. Leprechaun a toujours un tour dans son putain de sac.

Je viens lui tendre mes deux majeurs, un sourire mauvais aux lèvres. Ha ha ha, c’est moi qui rigole toujours le dernier. Je saute dans une porte créé part mes soins, qui se ferme une fois passé, et je m’écrase, je sais trop ou dans ce monde parallèle.. Je vais me soigner. Mon objectif ? Aller baiser des amazones ! Hahahah… Mais vous allez gueuler.. Y'a quoi dans ce putain de sachet ?!

En gros.. C'est une belle chevalière, avec gravé dessus un trèfle à quatre-feuilles, deux phrases en gaélique qui disent '' Je suis chanceuse, j'ai un Irlandais qui veille sur moi'' et l'autre '' Chance, douce chance donne moi tes faveurs. '' sur une bague en or pur qui viens d'une de mes pièces en or. Qui vaut plusieurs millions de dollars. Accompagné d'un gentil mots fait sur une feuille d'or ou il y'a écris '' On a qu'une seule fois vingt et un an, c'est quelque chose d'important.. Et pour ça, je voulais te faire un cadeau qui a une grande importance pour moi.. Je te prie de t'amuser dans ta vie et de vivre comme tu l'entends. Ton ami imaginaire a qui tu manques, Keyvan. ''

Voilà.. Maintenant, j'en étais où ? Ah oui.. Eeh madame l'amazone ! J'peux vous demander un service ?!

shippin' up to london

« La botte de – tu réalises qu’on va peut-être mourir, là ? » Si Layla n’était guère du genre patiente avec les autre, il restait rare qu’elle le montre – et pour une fois, son irritation pointait le bout de son nez, bien plus préoccupée par l’apparition de ce second Deadshot qu’autre chose. Mais tout de même, cette distraction impromptue eut au moins le mérite de l’arracher à sa stupéfaction et à l’angoisse profonde qui lui avait retourné l’estomac lorsque ce costume était apparu dans son champ de vision. Une boule dans la gorge, elle se força à chasser cette pensée loin de son esprit – qui était sous ce masque, s’il s’agissait vraiment de Floyd, parce que ça ne pouvait pas être Floyd, évidemment, pas vrai ? Tout ce qui comptait, c’était l’urgence. Le reste, elle s’en occuperait plus tard. L’urgence, il était là, son élément – rien d’autre ne comptait, et ça lui convenait parfaitement. Layla prit une longue inspiration, et regarda la botte d’Hitler (bon d’accord, elle admettait que c’était un peu impressionnant quand même) disparaître à nouveau dans cette poche sortie de nulle part, avant de tressaillir lorsque Keyvan s’empara d’autorité de sa main pour y fourrer quelque chose. Fronçant les sourcils, elle releva les yeux sur son ange gardien de l’absurde, et articula : « Keyvan, qu’est-ce que tu racontes ? Tu ne vas pas… » Le crépitement des fumigènes interrompit sa pensées, et pendant un instant, elle hésita. Le laisser affronter Deadshot seul, c’était impensable. Mais en même temps, avait-elle, elle, la moindre chance de survie, face à lui ? Alors que Keyvan…

Layla serra les poings, serra les dents, et rangea le cadeau de Keyvan dans la poche de sa veste, qu’elle ferma soigneusement avant de glisser son pistolet dans sa ceinture et de passer son fusil sur son épaule. « T’as intérêt à être prudent, ok ? » marmonna-t-elle entre ses dents, avant de pivoter pour balayer le paysage du regard. Il fallait qu’elle coure, certes, mais pour ça, il lui fallait une échappatoire… Et ses yeux se posèrent sur la Tamise. « Sinon c’est moi qui viendrai te botter le cul au Mexique. » C’était complètement dingue comme plan, mais quelle autre solution avaient-ils ? Si ce Deadshot était un tant soit peu similaire à celui qu’elle connaissait si bien, il ne ratait jamais son tir. C’était tout ou rien. Layla déglutit, et lança un dernier regard à son étrange et surprenant compagnon. Avec, au fond de l’estomac, la crainte indicible d’un énième adieu dont elle n’était pas sûre de vouloir. « Merci pour tout, Keyvan. Montre-lui qui est le chef. » Et sur ces mots, elle se lança à toutes jambes droit en direction du fleuve londonien, aussi vite que ses jambes voulaient bien la porter, cherchant à se protéger en passant derrière les voitures pendant que Keyvan se transformait en véritable bouclier humain. Elle entendit les détonations, et son cœur chuta dans sa poitrine – mais elle ne pouvait pas se retourner. C’était trop tard pour ça.

Et, arrivant au bout du quai, elle en appela à ses meilleurs réflexes, et plongea droit dans l’eau glacée. Immédiatement, elle comprit que là aussi, quelque chose n’allait pas. Elle n’était jamais allée à Londres, mais elle était à peu près sûre que l’eau de la Tamise n’était pas censée être salée. Prise de court, elle faillit en boire la tasse ; mais, se rappelant du possible sacrifice de Keyvan et du danger qui rôdait encore, elle se força à reprendre ses esprits, et nagea, une brasse, deux brasses, trois… elle se figea, soudainement, alors que dans la pénombre de l’eau, ses yeux discernaient une silhouette. Une silhouette qui approchait à toute allure, armée de pied en cap, et dont l’armure lui était curieusement familière. Un Atlante ? Mais bon sang, c’était quoi ce délire ? Le premier tir de plasma la loupa de peu, et elle n’échappa au second que par un courant du fleuve qui, miraculeusement, la déporta de côté au bon moment. Non, c’était pas possible, elle n’allait quand même pas mourir comme ça, dans l’eau, impuissante, trop lente, trop humaine… Layla ferma les yeux. Bien trop humaine. Plus… maintenant… Sous l’eau, ses paupières se levèrent à nouveau. Il y avait quelque chose dans l’eau avec elle. Quelque chose de familier, quelque chose de connu, quelque chose de sûr. Peut-être. Trouve… nous… L’Atlante n’était plus qu’à quelques mètres. Sa nage rapide provoquait des remous dans l’eau, un véritable siphon qui dérangeait tout le fleuve. Entraînée par un instinct inexplicable, Layla poussa une dernière brasse, s’inséra sans s’en rendre compte dans un courant qui n’avait pourtant aucune raison d’être là.

Et soudain, le calme complet. Stupéfaite, Layla scruta la pénombre autour d’elle – sans trouver la moindre trace de présence hostile. L’Atlante s’était volatilisé. Et ses poumons commençaient à crier au supplice, alors elle remonta à l’air libre, creva la surface, et s’agrippa à la première échelle qu’elle put attraper sans se laisser emporter plus loin. Usant de ses dernières forces, elle se hissa sur la digue, et se laissa tomber à genoux à même le sol, épuisée, confuse, désemparée. Autour d’elle, le paysage ne ressemblait plus du tout à celui du quartier où elle et Keyvan s’étaient retrouvés. Où avait-elle atterri ? Et surtout, comment ? Et c’était quoi cette voix qu’elle avait entendue ? Et Keyvan, il était encore en vie ? Frénétiquement, elle fouilla la poche de sa veste et en extrait son présent d’adieu, pour enfin l’ouvrir. Et resta sans voix devant cette vague, sur laquelle étaient gravées des inscriptions qu’elle ne comprenait pas, accompagnée d’un message détrempé dont elle déchiffrait à peine l’écriture. Dans sa poitrine, son cœur déjà bien bas acheva sa course folle pour s’écraser au fond du trou. Se mordant l’intérieur de la joue, elle serra très fort la bague entre ses doigts, puis la rangea bien à l’abri à l’intérieur de sa veste. Elle avait la gorge nouée, mal partout, elle était éreintée, mais pas le temps de s’arrêter. Il fallait qu’elle trouve… qu’elle retrouve, plutôt… sans se soucier de ses vêtements trempés, elle ramassa un morceau de bois brûlé dans les décombres d’une maison, et sur un pan de mur encore debout, dessina un sigle dont seule elle et une autre personne connaissaient la signification. Keyvan allait forcément bien. Maintenant, elle n’avait plus qu’à se concentrer sur une chose : retrouver son partenaire. Coûte que coûte. Le reste, aussi dingue soit-il n’était et ne serait jamais que secondaire.

FIN.

AVENGEDINCHAINS

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