Messages : 8494 Date d'inscription : 11/09/2018 Face Identity : Alex Daddario Crédits : jae.d-nguyen.ajay Age du personnage : 35 ans Ville : Gotham et le monde Profession : Mago, coleader flippée de la JLD Affiliation : Justice League Dark Compétences/Capacités :
Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.
Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.
Une petite fille aux longs cheveux noirs courait dans les herbes hautes, presque plus hautes qu’elle. Les stèles étaient noires, plates et penchées, au point qu’elles paraissaient être prêtes à tomber. On aurait pu croire que c’était l’air venu du large qui les malmenait ainsi mais leurs angles différents démontaient cette hypothèse. C’était un très vieux cimetière, et une très vieille église. Non loin de là, la pente douce de la falaise menait à un à-pic qui plongeait dans la mer grise et glaciale. Les nuages étaient lourds et noirs et le vent ne cessait de rabattre ses mèches de jais dans la figure. Elle jeta un coup d’œil à son père pour vérifier qu’elle avait bien son aval, et comme il ne réagissait pas, elle grimpa un monticule de pierre sous une énorme arche gothique, laquelle faisait partie des ruines de la gigantesque abbaye de Whitby. Oui, elle se souvenait. Son père l’avait amené ici pour rencontrer un ami. Comme il l’emmenait partout, sans même lui expliquer pourquoi. Elle ne savait pas alors la raison de sa présence ici. Et dans ses souvenirs, cela ne se traduisait que par des images sans aucun sens. Une petit fille courant entre les herbes et au milieu du transept d’une abbaye millénaire, le vent sifflant à ses oreilles et qui portait parfois des bribes des paroles de son père et de l’homme avec qui il parlait, et non loin de là, tout au bord de la falaise, les stèles noires, plates et penchées dont elle avait lu chaque nom quand ils n’étaient pas trop effacés, en attendant que son père ait fini de discuter avec…
Qui ? D’un geste rageur, elle dissipa la vision comme de la fumée de cigarette et pendant une seconde, d’autres ruines apparurent derrière, d’une autre terre anglaise, Londres, sa prison, et le Collectionneur, la personnification du piège dans lequel elle était tombée. Elle convoqua une autre image qui se format dans son petit théâtre du souvenir. Une porte, une simple porte, puis autour apparurent des murs, et c’était tout ce dont elle se souvenait. La petite fille regardait par le trou de la serrure. Il y avait le piano de sa mère, couvert de poussière, désormais, et un jeune homme assis devant, immobile comme une statue, les mains sur les touches, un chat sur les épaules. « J’ai besoin de cette pierre. » C’était son père, encore, qui apparaissait dans le cadre, et le jeune homme éclatait de rire, et même si elle était petite, elle savait que ce n’était pas un rire gentil, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de l’espionner, lui qui jouait du piano exactement comme sa mère. Cette pierre, disait-il, était à lui. « Vous savez quel est son pouvoir. Vous savez qu’elle… » Mais le souvenir s’arrêtait là, un fantôme de la maison l’avait dérangée et de nouveau, elle fit disparaître l’illusion, cette fois avec un cri de colère. Il n’y avait donc rien dans la tête de cette idiote qui pourrait lui être utile ? À quoi bon s’arroger les pouvoirs de la plus puissante magicienne du monde si ça ne lui servait à rien ? Ce n’était pas un hasard si ses souvenirs tendaient toujours vers le père. Aurait-il était vivant que cela aurait été lui, le gros lot. Mais il brûlait en enfer depuis des années, ce qui était déjà une petite victoire.
Elle tenta d’autres approches, d’autres magiciens, d’autres moments de pure puissance. Les scénettes s’enchaînaient, inintéressantes pour le démon sauf lorsque la magie entrait en jeu. Quand, alors qu’elle marchait à peine, elle avait titubé jusqu’aux jambes d’un très grand et très vieil homme et s’était agrippée à son genou. Le démon ne le reconnut que lorsque la vision floue de l’enfant distingua un visage lisse et une mèche blanche dans les cheveux et rua depuis ses enfers, ses griffes déchirant l’âme qu’il pressait comme un citron pour en retirer tout ce qu’il pouvait. Pas ça ! Pas lui ! Elle était sur une scène, désormais, jeune, mais plus assez pour prétendre ne pas être responsable de ses actes, et tout en haut des gradins, un magicien aux yeux et aux cheveux noirs la regardait avec un sourire qu’elle adora instantanément. Oui, lui était puissant. Lui, le démon le connaissait. Ce qui ne voulait pas dire qu’il l’appréciait, mais il reconnaissait sa valeur. Il avait, avant tout le monde, su manipuler la magicienne pour obtenir ce qu’il voulait – son cœur, son corps, ses pouvoirs. Puis entrait un autre homme en scène, ou n’était-ce pas l’inverse ? C’était elle qui se tenait sur une scène, des feux d’artifice au bout des doigts qu’elle avait vus se refléter dans le regard de John Constantine quand il l’avait vue, elle – l’histoire, implacable, qui se répétait. D’autres scènes encore ; une cérémonie interdite, une magie noire et sensuelle pour unifier les corps et les esprits d’un triumvirat destiné à s’effondrer. Une petite fille aux longs cheveux noirs qui couraient dans les herbes hautes. Un homme qui brûlait vif. Un corbeau posé sur un portail en fer forgé. Des extraterrestres qui déchiraient le temps et l’espace pour se déverser dans les rues. Les toits d’une ville italienne qu’elle regardait par la petite fenêtre de la chambre de bonne où elle avait retrouvé John – était-ce Milan ? le démon chassa cette idée, cela ne l’intéressait pas –, ses mains à elle qui s’égaraient sur sa peau à lui, le sexe et la magie entremêlés, l’union des corps comme si cela suffisait à garder ensemble leurs esprits, et puis un casque doré… Le démon, sans pitié, pillait la mémoire de son hôte, éventrait les souvenirs, les réduisait en pièces, fouaillait à la recherche de ce qu’il désirait… Un casque d’or, et un magicien puissant, dieu sur Terre, lui saurait, lui pourrait lui donner la clé…
Une petite fille aux longs cheveux noirs courait dans les herbes hautes, presque plus hautes qu’elle. Les stèles étaient noires, plates et penchées…
Non. Il avait déjà vu ça. Il chassa l’illusion, mais elle persista, comme un signal parasite.
… la pente douce de la falaise menait à un à-pic qui plongeait dans la mer grise…
Avec un cri de rage, elle se leva.
…et glaciale. Les nuages étaient lourds et noirs et le vent ne cessait de rabattre ses mèches de jais dans la figure. Elle jeta un coup d’œil à son père pour vérifier qu’elle avait bien son aval…
Mais dans cette vision-là, il n’y avait pas de père, il n’y en avait jamais eu, juste un trou noir, une figure de monstre comme ceux qui se cachaient sous le lit, comme ceux dont toutes les petites filles ne pouvaient pas se passer, le monstre dont on voulait l’aval, le monstre qui même mort continuait de définir leurs vies… Zatanna se retourna, faisant éclater sa bulle de magie. Retour dans ce dépotoir dont elle n’avait pas encore trouvé la sortie. Elle sentait pleinement une magie qui n’était pas la sienne et avisa une petite fille aux longs cheveux noirs femme qui se tenait là. De nouveau, Zee dut faire appel à des souvenirs qui appartenaient à celle qu’elle était avant, puis enfin, reconnut l’inconnue. « Silver Banshee, c’est ça ? » Le démon, tapi dans les replis de l’enfer, était intéressé. Elle sentait la mort. Et un peu le soufre. Comme à la maison. La magicienne croisa les bras, agacée. Peut-être la banshee avait-elle des réponses qu’elle-même ne possédait pas. « Dis-moi, ma sœur. Es-tu née ici, ou bien as-tu toi aussi eu le malheur de te retrouver dans cette décharge à ciel ouvert ? » Ce n’était pas un hasard si le mot « sœur », même moqueur, avait franchi ses lèvres, évidemment. Quant au reste de cette conversation, elle dépendrait grandement de la réponse de la nouvelle venue.
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Elle scrutait la banshee des pieds à la tête. Son apparence, sa posture. Ce qu’elle était et ce qu’elle voulait renvoyer comme image. Si elle était hostile ou si sa présence ici n’était qu’un hasard. Le démon l’observait avec elle. Goûtait sur sa langue la mort dont la nouvelle venue était drapée, comme d’un manteau douillet. Il reconnaissant en elle la marque d’un frère – et donc d’un ennemi, forcément. Il n’y avait pas d’alliance qui subsistait au temps, en enfer, simplement des opportunités. Comme lui aujourd’hui, un autre un jour avec posé sa main glaciale sur la gorge de cette femme et aujourd’hui, la magicienne et la banshee se faisaient face. Zee dut fouiller ses souvenirs, mais elle décida, à tort ou à raison, que la nouvelle venue ne représentait pas une menace. Parce que l’ego du démon la poussait à penser qu’elle était la plus forte, et parce que le passé public de criminelle de la banshee était notoire. Il était loin, le moment où cette femme enfilerait un collant et se battrait contre le mal. Finalement, un sourire affleura sur ses lèvres. Elle n’était pas surprise que la banshee connaisse son prénom. Cela l’amusait toujours, car tous les gens qu’elle croisait se jetaient dans ses bras en criant son nom, en pensant qu’elle était toujours elle alors qu’elle n’était plus que ça. Et ça goûtait toujours le moment où la réalisation se faisait dans leurs yeux. Elle était gentille. Elle était douce. Elle était sensible. Elle adorait jouer les martyres. Et tout le monde l’aimait pour ça. Mais elle n’existait plus, cette femme-là, du moins elle n’était pas aux commandes. Elle balaya d’un geste à la fois gracieux et orgueilleux le compliment de la nouvelle venue. « Je ne sais pas… Ce n’était pas tout à fait ce que j’attendais, surtout sur la fin, mais j’imagine que c’est à toi que je le dois. » Elle esquissa un autre geste, et de derrière un monticule de pierre surgit la petite fille aux cheveux noirs en train de courir. Sans visage réellement, ses longues mèches de jais le dissimulant, et Zee la suivit du regard alors qu’elle disparaissait dans le dos de la banshee. Elle était curieuse de connaître cette histoire-là.
Quand la vision lui avait échappée, elle avait senti des émotions qui ne lui appartenaient pas plus que cette petite fille. Enfant, elle, elle avait couru en riant dans les herbes hautes, elle n’avait rien d’autre à faire que de sentir le temps passer avec la certitude, accrochée au cœur, que son père allait l’appeler, lui dire qu’ils rentraient, et que la journée se finirait devant le feu, Zatara un livre sur elle ne savait quel peuple mythique, elle ne savait quel monde disparu ou magie chimérique, qu’il lui lirait de sa voix grave pendant qu’elle buvait un chocolat chaud, à plat ventre sur le tapis à ses pieds. Mais cette petite fille-là ne riait pas. Et elle avait senti le vide abyssal vers lequel elle courait – rien d’autre que la fin, autrement dit la mort, pour les humains. D’une façon ou d’une autre, la mort avait été présence ce jour-là pour cette petite fille, quand pour l’autre, tout n’avait été que vie. Mais déjà, l’étincelle que l’arrivée de la banshee avait allumée en elle disparaissait peu à peu. Comme Zatanna, elle s’était retrouvée ici contre son gré et comme elle, elle voulait se libérer de cette prison à ciel ouvert. Mais visiblement, elle n’avait pas la clé. La magicienne soupira doucement. « S’il existe un moyen de partir d’ici, je ne le connais pas. Tous les mondes me sont inaccessibles, des autres dimensions jusqu’à l’enfer. Cela me peine d’apprendre que tu n’as pas non plus de solution… » Parce qu’alors, quel intérêt y avait-il à ce qu’elles discutent ainsi au milieu des ruines ? Elle leva les yeux vers le ciel, avec la certitude que même là-haut, il y avait des barreaux invisibles.
Puis elle reporta son attention sur la banshee à nouveau. « Tu connais mon prénom, mais je ne connais pas le tien. Et pourtant, je sais l’importance des noms, et je sais que toi aussi… » Elle eut un sourire en coin. Elle avait entendu des choses, lu des choses… Oh, le mythe, la légende, et puis, la réalité, souvent décevante… Elle huma l’air légèrement, toujours curieuse de cette souillure délicieuse qui tachait l’âme de celle qui fut un jour une humaine et qui ne l’était plus… Si elle voulait s’emparer de son âme, quel effet cela aurait ? Elle doutait que le démon apprécie cette petite chose rabougrie teintée depuis longtemps par la marque infernale. « Quelles sont tes intentions ? Je sens la mort vibrer autour de toi. Est-ce que tu erres dans les ruines en tuant tous ceux que tu croises ? » Même elle, elle avait fait une pause, après le départ d’Etrigan. Tout simplement parce qu’elle s’était rapidement rendu compte de l’obstacle que ce monde réduit représentait pour ses plans. Mais elle le sentait chez la banshee, elle avait tué, d’ailleurs n’était-ce pas là sa nature inhérente ? Respirer, ciller, tuer…
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Un sourire étira les lèvres de Zatanna quand elle vit la réaction de la banshee alors qu’elle faisait renaître l’illusion de l’enfant. Elle savait sans connaître les détails que c’était un mauvais souvenir pour la nouvelle venue, elle avait ressenti sa présence et sa mémoire parasiter son esprit. C’était en quelque sorte une punition, et un petit plaisir qu’elle s’octroyait, pour des raisons triviales : le démon se nourrissait de ce genre de petite souffrance. Et ils étaient faciles à faire souffrir, les humains. Fragiles, plein de rêves et d’espoir. Ceux qui un jour avaient eu tout avaient le plus à perdre et étaient les plus faciles à atteindre. Mais ceux qui avaient raté des opportunités l’étaient également. Elle ne savait pas dans quelle catégorie se classait la banshee, mais elle savait très simplement que cette vision la faisait souffrir, de la même façon qu’elle-même était écœurée quand elle songeait à qui elle était avant qu’elle ait permis au démon de prendre totalement ses marques en elle. Quand elle se souvenait d’elle-même, niaise, pleine de bons sentiments, amoureuse, attachée aux autres, ceux qu’elle connaissait et ceux qu’elle ne connaissait pas, si prompte au sacrifice, si prompte aux leçons et aux bons sentiments, et pourtant si faible… Les gens en avaient-ils seulement conscience, d’à quel point elle avait été faible, d’à quel point elle avait si souvent manqué de volonté, la volonté d’agir pour sauver les autres au lieu de rester paralyser par l’éthique, la morale, ce qui était bien, ce qui était mal… Elle avait la nausée en pensant à cette Zatanna-là, qui était hélas une partie d’elle et le resterait, sous forme de souvenir. Alors oui, elle pouvait un peu interpréter ce qui se jouait dans la tête de la banshee en cette seconde, alors que l’enfant se cachait derrière elle. Et oui, l’idée qu’elle se sente un peu comme elle, et donc qu’elle souffre, était délectable pour le démon. Et appréciable pour la magicienne. Oui, la banshee était un peu comme elle…
Et c’était cet ego nouveau dont elle était emplie qui l’empêchait de voir qu’autre chose agitait la jeune femme face à elle : la colère. Une colère si intense, si vibrante, que l’illusion de l’enfant s’évapora dans l’air. Zee releva le visage vers la banshee, qui s’approchait d’elle, et elle la laissa faire, sans se départir de son sourire, sans imaginer une seconde que la femme puisse avoir des intentions hostiles puisque bien sûr, elles étaient liées par tant de choses désormais, sans prêter attention à sa rage, sans chercher à comprendre à quel point la banshee était indépendante. Le démon accueillait avec joie celle qui pouvait être non pas une alliée mais un outil dans sa quête car évidemment, il n’appréhendait pas les autres autrement qu’inférieurs à lui, et quand à Zee elle-même, passive, livrée aux émotions de son maître, elle se contentait de la laisser faire, de la laisser effleurer ses cheveux. Un geste qu’elle comprenait, qui échappait au démon mais peu important, lui et son vaisseau rêvaient déjà à tout ce que la banshee allait pouvoir faire pour eux, pour leur cause. Elle vit les lèvres de la jeune femme s’ouvrir, les vit articuler son nom, son nom complet, avant même de l’entendre, et enfin, une infime partie d’elle se rebella, parce qu’elle comprit ce que la banshee était en train de faire, mais trop tard, bien trop tard.
Aussi familiers du concept soient-ils, chacun à sa façon, ce que cela faisait de mourir, ni Zatanna ni le démon ne le savaient. Elle eut l’impression que quelque chose s’agrippait à elle à l’intérieur de son être et tirait violemment, eut l’impression de chuter sans bouger, eut l’impression qu’un vortex tentait de l’aspirer, et cela lui fit l’effet d’un coup de poing à l’estomac, et sa vision s’obscurcit et les sons furent, pendant quelques secondes, réduits à une bouillie étouffée de bruits. Ces quelques secondes-là furent terrifiantes pour le démon. Car pendant ce laps de temps, il douta. Il savait que cela ne fonctionnerait pas sur lui, mais… Et si cela suffisait ? Plus que l'attaque de la banshee elle-même, ce fut ce doute qui l’anéantit pendant ce bref instant, avant que la magicienne ne retrouve son souffle, que son champ de vision s’éclaircit et qu’elle ne recule d’un pas en titubant. La douleur s’évanouit petit à petit, et elle se redressa pour poser un regard aux yeux écarquillés sur la banshee. Et alors, la colère s’empara elle, aussi glaciale que celle de la banshee avait été brûlante. « Comment as-tu osé ? » L’aurait-elle voulu qu’elle n’aurait pas trouvé les mots pour traduire la rage qu’elle ressentait. Alors elle décida de se passer de paroles, et sa magie bouillonna et explosa dans l’air qui devint aussi épais que de la boue, emprisonnant la femme, compressant ses bras, ses jambes, tout son corps, arrachant l’oxygène de sa poitrine. Un œil averti aurait distingué les filaments de la magie homo magi souillés par la magie noire engluer la banshee sur place.
Zee leva les mains et les posa sur le visage de celle-ci, et ancra son regard quasi translucide dans le sien. « Sais-tu seulement qui je suis ? Je pourrais te renvoyer là d’où tu viens… » Son esprit se rua dans celui de la banshee et l’assaillit de flashes de la petite fille aux cheveux longs, et de tous ces moments dans la vie de cette enfant, devenue adulte, qui avaient été mort, gâchis, pertes, solitude. Mais même elle ne supportait pas de décalage entre ces instants pathétiques d’une existence et la banshee qui lui faisait face – celle qui avait tenté de la tuer ! Elle lâcha doucement le visage de la femme, son attaque mentale s’achevant comme une caresse, puis elle libéra la banshee de sa gangue d’air et ravala difficilement sa colère. « Apprends que tu n’es pas immortelle. Celui qui t’a créée peut prétendre à cela, mais pas toi. » Et dans ses paroles, le message était double, car elle non plus n’était pas immortelle : c’était parce que le démon la possédait qu’elle avait survécu au cri de la banshee, voilà à quoi cela s’était joué. Et déjà, le démon considérait la femme sous un œil à nouveau intéressé. « Qui donc est l’auteur de tes jours, aes sídhe ? » La curiosité dévorante, la convoitise, le désir de possession, l’objectivation des êtres, autant de sentiments dont elle ne se cachait pas et qui étaient bel et bien la marque des démons.
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Le problème du démon qui tirait les ficelles en Zee, c’était qu’il avait beaucoup trop d’ego. La petite tentative de la banshee l’avait mis hors de lui et avait égratigné son orgueil, tout simplement parce qu’il avait bien cru que ça allait fonctionner. Et plus qu’une blessure physique, cette plaie à l’âme lui avait momentanément faire perdre les pédales. Et ainsi, il ne contrôlait plus ses mots ni ses gestes ni la magie de sa poupée magique. Et ainsi, il était claire pour quiconque était un peu sensible à la magie, aux démons ou qui connaissait Zatanna Zatara que ce n’était pas elle qui était aux commandes. Car elle, elle n’avait aucun ego, car elle ne répondait pas à la violence contre la violence sauf quand c’était nécessaire et parce que sa magie ne ressemblait en rien à ce débordement de puissance sombre, à cette matière poisseuse avec laquelle elle retenait la banshee prisonnière. En faisant tout cela, le démon se révélait plus que jamais, mais sa fierté l’aveugla pendant quelques minutes, et quand il lui demanda si elle savait à qui elle avait affaire, bien sûr qu’il parlait de lui-même, et qu’il ne se dissimulait plus derrière les traits et les manières de la magicienne.
Mais cela lui importait-il, désormais ? Il s’était caché pendant des semaines, lové sur lui-même comme un serpent au cœur de l’esprit de Zatanna, et si celle-ci savait très bien ce qui l’attendait, cela avait suffit pour que tous les autres ne remarquent rien, si ce n’était les deux humains qui partageaient son âme. Mais à présent, peu importait au démon de se révéler. D’autant plus que la magicienne était coincée ici, sur cette Terre stupide. Lui-même n’était pas à proprement parler coincé puisqu’il était encore en enfer. Mais pas question de relâcher sa victime pour retourner à ses affaires souterraines, l’occasion était trop belle. Il allait devoir trouver une solution pour la libérer de cet endroit, de ce Collectionneur, pour pouvoir ensuite se libérer lui-même. Pas question bien sûr d’allier ses forces à l’équipe de super-héros qui ne comprenaient de toute façon rien à la magie. Mais cette banshee, c’était une autre histoire. La colère du démon retombait et il se rendait compte qu’il pouvait faire ce que tous les êtres de sa nature faisaient au fil de la grande histoire : s’allier avec un frère démon. Quand bien même il était acté dès le départ que l’alliance se finirait par une trahison. C’est pour cela qu’il influa sans douceur sur l’esprit de la magicienne pour lui faire lâcher la banshee. Elle peut nous être utile. Et Zee, mentalement, haussa les épaules. Elle existait désormais pour son maître. En ce qui la concernait, ça lui était égal. Tout comme elle n’appréciait ni de détestait ce moment, la banshee à genoux à ses pieds… Mais elle sentait que le démon s’en délectait et sentait sa satisfaction teintait son âme comme un virus. Quand tout cela serait fini, elle le savait, le démon aurait totalement effacé celle qu’elle était, et quand il se libérerait, il libèrerait aussi son âme et son corps, mais il ne resterait d’elle qu’une coquille vide et bien nettoyée – un cadavre. Et de cela aussi, elle s’en fichait, grâce à lui.
Le Crone. Elle articula en silence ce nom, sachant très bien à quel point les noms étaient importants, particulièrement chez les démons, et qu’il ne fallait pas les prononcer à voix haute à la légère. Elle goûta les syllabes et aussitôt, une sensation glaciale, abyssale, se déposa sur sa langue. Le vide. La mort qui prend tout. Il y avait beaucoup de dimensions infernales et celui-ci ne venait pas de la même que le démon qui soufflait à l’oreille de Zatanna, mais ils étaient plus proches malgré tout que les humains entre eux. Et cela faisait de la banshee et de la magicienne deux êtres plus proches que ce qu’elles auraient dû, au moins pour le moment. Zee recula d’un pas et s’assit sur un rocher, pour laisser à la banshee le temps de recouvrer ses esprits. « Tu te doutes bien qu’il ne désire pas que tu saches son nom. C’est grâce à lui que je ne suis pas morte après ton petit tour. Tu lui as foutu la trouille, tu sais ? » Cela lui faisait plaisir, mais elle sentit une douleur lui déchirer le crâne alors que le démon la rappelait à l’ordre, ne supportant pas qu’elle se moque de lui. Elle soupira. Elle savait que si elle se rebellait trop, il la recadrerait, voire prendrait complètement le contrôle. Mais c’était sa faute à lui si désormais elle appréciait des choses aussi triviales que se moquer méchamment des autres. C’était lui qui l’avait dépouillée de son éthique, de sa morale, de ses sentiments, tout ce qui la rendait faible et idiote avant. « Nos maître ne sont pas issus du même monde, mais ils ont le même objectif. Jusqu’à présent, je n’ai croisé que des ennemis, mais toi et moi, nous pourrions nous allier pour tenter de partir de cet endroit ennuyeux. Qu’en dis-tu ? » Oh, la proposition semblait alléchante. Mais même formulée ainsi, il transparaissait derrière les mots que ce ne pourrait être qu’une alliance de circonstance. Qu’à la première occasion, il y aurait trahison. Voire pire. Le démon n’oublierait jamais, jamais ce que la banshee avait tenté de lui faire. Et il comptait bien un jour lui faire payer.
Oui pardon j'ai édité ! Et j'ai trouvé un truc qui pourrait servir de raison à ce dont on a parlé, un truc aussi simple qu'un ego démoniaque blessé et une envie de vengeance, et en attendant si tu veux on peut partir sur une alliance... ou pas c'est comme tu veux !
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Tout chez la Banshee éveillait l’intérêt du démon en Zatanna, et donc de Zatanna elle-même. Elle était, malgré elle, victime des réactions et des émotions de son encombrant voyageur. Parce qu’elle avait encore les souvenirs de sa vie d’avant, elle savait que l’ancienne Zee ne serait pas tranquillement assise pour papoter avec la criminelle, puisque c’était ce qu’elle était, Silver Banshee. Mais cela lui apparaissait désormais comme une marque de faiblesse et de naïveté. Tout ce qu’avant, avant, elle aurait qualifié, avec un mot d’enfant, de mal. Rien que ce mot n’avait pas de sens pour qui avait un peu de jugeote. Elle observait la banshee et, si elle comprenait un millième de la personne qu’elle était, se disait que ses mots devaient lui faire plaisir. Lui dire qu’elle avait effrayé le démon. Pauvre idiote ! Mais c’était vrai non ? Non ! Mais si, c’était vrai. Zee sourit intérieurement malgré les remontrances brûlantes du démon qui la traitait de tous les noms. Elle savait ce que cette sensation faisait : croire qu’on avait eu le dessus, et en tirer des conclusions. Si la banshee tentait encore de la tuer en prononçant son nom, cela échouerait à nouveau. Mais quel formidable pouvoir c’était là ! Portée par un être tout aussi formidable, mais si plein de lacunes… Zee les voyait, voyait les courants magiques qui ondulaient n’importe comment autour de la banshee, du pouvoir à l’état brut, à l’état pur, mais peu ou mal utilisé… Quel gâchis. Le Crone, hein ? Un bien piètre maître, dans tous les sens du terme. Car, n’en déplaise à la banshee, c’était bien de cela qu’il s’agissait, et sa repartie arracha un rire clair à la magicienne. « Oh, je t’en prie. Il ne te donne peut-être pas d’ordres, ou bien tu peux peut-être te permettre de ne pas lui obéir, mais il est bel et bien ton maître, celui qui peut te reprendre le pouvoir qu’il ta donné. » Et elle était bien placée pour le savoir. Si le démon quittait son esprit ici et maintenant, redeviendrait-elle la pathétique loque gémissante qu’elle était avant ? Il y avait aussi de fortes chances qu’elle meure dans la seconde d’après, tout simplement. Les possessions se terminaient souvent comme ça. Oh, bon, peu importait.
Au moins toutes les deux semblaient-elles sur la même longueur d’ondes. Le démon, lui, pensait que la banshee n’avait pas les clés de leur liberté, mais il s’entichait peu à peu, à sa manière tordue, brutale et létale. Il voulait, tout comme il l’avait fait avec Etrigan, se servir d’elle pour ses plans. Et pourquoi pas, après tout ? Zee était sûre que la banshee ne dirait pas non à quelques massacres, à défaut de partir d’ici. Elle considéra la femme des pieds à la tête. « Eh bien, pour commencer, il serait bon que tu apprennes à te servir réellement des dons que tu as gagné par je ne sais quel fruit du hasard. Tu es magique, banshee, tu le sais n’est-ce pas ? La magie noire est en toi, est-ce qu’au moins tu t’en sers ? Un tel cadeau… » Oh, oui, il y avait tant à lui apprendre. Comme, pour commencer, le fait que les démons avaient un rapport tout particulier et très spécifique à leur espèce, avec les noms véritables. La magicienne se leva et s’approcha de la banshee. « Toi, moi, le Crone, mon passager indésirable… Nous sommes des portes, tous les quatre. Entre ce monde et les dimensions infernales, déjà, mais, dans l’absolu, entre ce monde et toutes les dimensions. Moi, je n’ai pas réussi à m’en aller. Qui sait si tu ne détiens pas quelque clé en toi dont tu n’aurais pas conscience ? Est-ce que tu sens le flux de magie, qui coule, qui roule, entre toi et lui ? » Elle était si proche de la femme qu’elle aurait pu déposer un baiser sur ses lèvres si elle l’avait voulu. Mais elle ne bougea pas d’un millimètre quand, d’une poussée métaphorique, elle s’empara d’un fil de magie poisseuse de la banshee pour le tirer à elle, pour s’en emparer, le manipuler, l’effleurer de sa propre magie. Un contact qui pouvait se sentir à plusieurs niveaux, psychique, magique, physique également. Pour Zee, c’était comme approcher la main d’une plaque brûlante et gluante, physiquement. Psychiquement, c’était comme nourrir son esprit de quelque chose se rapprochant du démon, qui gloussa de plaisir. Quant à sa magie elle-même…
La magie de Zee, souillée par celle du démon, n’en restait pas moins la sienne. La pure, la lumineuse magie homo magi qu’elle avait appris à maîtriser mais qui se trouvait dans ses gènes, dans son sang, dans chaque molécule de son corps. Elle la sentit se rebeller à ce contact contrenature. Elle songea que cela devait faire une tout aussi sale impression à la banshee. Elle recula d’un pas, retirant la pression qu’elle faisait peser sur la femme, déliant leurs énergies respectives et aussi faites pour se mélanger que l’huile et l’eau. Eh bien, peu importait, c’était une sensation appréciable. Elle se tapota la joue avec une gourmandise que ressentait le démon seul. « Si tu savais t’emparer de ta magie et la façonner à ton image, si tu savais la dominer et lui faire faire ce que tu veux, quelle être formidable tu ferais… » Il y avait presque de la nostalgie dans sa voix. Car le démon avait pris sa décision à la seconde où la banshee avait essayé de les tuer tous les deux. Oui, elle avait poqué sa curiosité, et oui, il avait tout intérêt à se servir d’elle, mais malgré tout ça… Malgré tout ça, elle allait devoir payer. Les démons étaient rancuniers, même les enfants le savaient. Mais hors des contes pour enfants, le mot « rancune » prenait une tout autre dimension.
Oh non mais je ne veux pas te survendre du rêve, je me disais juste que le démon voudra se venger pour ce qu'elle lui a fait et justifier ainsi que Zee finisse par lui faire... la chose.
Messages : 8494 Date d'inscription : 11/09/2018 Face Identity : Alex Daddario Crédits : jae.d-nguyen.ajay Age du personnage : 35 ans Ville : Gotham et le monde Profession : Mago, coleader flippée de la JLD Affiliation : Justice League Dark Compétences/Capacités :
Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.
Rules of magic to Misty Kilgore
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C’était humain de nier l’évidence, surtout quand elle n’allait pas dans le sens de ses rêves ou même de ses convictions, de sorte que Zatanna se s’offusqua pas de la réaction quasi épidermique de la banshee. Elle aussi avait réagi comme ça, pendant de longues, très longues années. Elle s’était voilée la face, sur tout ce qui constituait sa vie. Enfermée dans le mensonge et l’hypocrisie, refusant la vérité pour se cacher derrière de grands principes de moralité inutiles et vains, refusant sa propre puissance, refusant d’embrasser le pouvoir, celui-là même qu’elle possédait depuis toujours mais que son père s’était appliqué à étouffer en elle, et pire encore, il lui avait appris à le faire elle-même, à se diminuer elle-même, tout ça parce qu’il avait peur d’elle, elle le savait maintenant. Et toutes ces fois où elle avait refusé l’évidence – on ne tue pas, on ne peut pas, c’est mal – et où des innocents avaient perdu la vie, et toutes ces choses que par défaut, elle reportait sur les autres, sur ceux qui comme John, endossait les pires actes à sa place puisque c’était normal, puisque eux n’avaient pas ses soi-disant valeurs… Oui, elle aussi s’était menti, encore et encore. Mais c’était fini à présent. En laissant son ego et ses espoirs de côté, elle s’était allégée d’un vrai poids. E peu lui importait à elle d’avoir un maître. Elle savait, froidement, que c’était justement ce que le démon l’avait forcée à croire, en écrasant tout ce qui faisait son ancienne personnalité, mais ça fonctionnait : elle s’en fichait. Le démon aussi riait à part lui, qui reconnaissait également ce trait commun si propre aux humains. C’était d’ailleurs ainsi que tous les démons de la création torturaient les hommes. Un business bien rôdé. Il suffisait d’appuyer sur ce qui faisait mal et de leur faire croire que c’étaient eux qui avaient le contrôle, jusqu’à leur proposer le deal qu’ils ne pouvaient pas refuser, et quelques années plus tard, une âme de plus agonisait en enfer.
L’autre méthode, plus suave, mais tout aussi destructive, c’était évidemment de leur agiter ce qu’ils désiraient le plus sous le nez. Zatanna sentait la magie qui envahissait la banshee, la sentait sauvage, rétive, absolument pas maîtrisée, et elle connaissait cette sensation, psychique, physique et, plus difficile à expliquer avec des mots, magique. C’était une sensation à un niveau impossible à appréhender pour quiconque ne possédait pas de magie, mais elle savait que la banshee le ressentait tandis que la magicienne jouait négligemment avec son pouvoir comme s’il s’était agi d’une de ses mèches de cheveux. Elle savait aussi ce que cela faisait, d’avoir le pouvoir mais de ne pas savoir s’en servir, surtout pour quelqu’un qui avait soif de pouvoir et d’indépendance : la frustration, intense, brûlante, étouffante. Et puis, n’était-ce pas du gâchis qu’un être pareil ne se serve pas de toutes les armes à sa disposition ? Alors bien sûr, elle proposa sa partie du contrat. Et bien sûr, la banshee répondit comme Zee s’y attendait. Apprendre la magie. Vaste sujet. L’ancienne Zatanna lui aurait dit ce que cela coûtait : de longues, très longues années de lectures, d’exercices, de petits tours basiques, de méditation, de préparation… Et cela, pour toute sa vie, en vérité. Elle lui aurait dit aussi les risques qu’elle courait à pratiquer cet art : la magie avait toujours un coût, et toujours, il était bien plus élevé que ce qu’on était prêt à payer. Elle-même en était la preuve vivante. Les magiciens, sorciers, occultistes de tout poil avaient une espérance de vie plutôt courte. Mais tout ça, bien sûr, elle ne le lui dit pas. Cela n’avait plus d’importance.
Non, aujourd’hui, elle sentait la magie de la banshee, la goûtait sur sa langue, sur sa peau, sur le bout de ses doigts, et tout ce qu’elle voulait, c’était voir la banshee s’en emparer par la force, la soumettre et la rejeter sur ce monde pour faire le plus de dégâts possible. Et probablement se consumer au passage, mais ce n’était pas les affaires de Zatanna. « Je peux t’apprendre. Je peux te montrer, du moins. Ce que tu pourras faire ou pas, cela dépendra de toi. Pour commencer, tu dois simplement faire connaissance avec ta magie, parce qu’elle est là, mais que tu la bâillonnes. » Elle s’approcha de nouveau de la banshee et leva les mains, frôlant ses bras, comme caressant son aura, initiant de nouveau un contact ni physique ni psychique, mais à un tout autre degré. « Il te faudra te laisser faire, cependant. Et accepter que je te guide. » « Guider » n’était pas le bon mot car ce qu’elle envisageait tenait plus de la coercition. « Je sais que tu la ressens, ta magie. Elle est là, à ta portée. Tu dois accepter de lâcher prise. Peut-être que tu te brûleras au passage, mais ce n’est qu’un petit prix à payer. Laisse-la s’exprimer. N’essaye pas de l’emprisonner d’une formule. Laisse-la monter en toi comme une vague, laisse-la t’envahir. Accepte la perte de contrôle, et accepte son toucher. » Un contact démoniaque, sans aucun doute. Comme une main glaciale et brûlante à la fois, poisseuse, violente, mortelle, étouffante, hideuse – la magie noire. Il fallait bien la regarder à un moment ou à un autre, comme on plonge le regard dans un abîme qui nous regarde en retour. Mais il fallait toujours payer un prix. Tout en parlant, elle-même mêlait de nouveau son aura à celle de la banshee et entraînait cette dernière hors de la réalité, là où son corps pesait de tout son poids, pour un plan psychique plus propice à la magie pure. Dans cette opération, tout pouvait mal tourner – pour la banshee, évidemment. Elle pouvait se consumer, elle pouvait éclater, elle pouvait ne jamais revenir à son état originel. Eh bien, Zatanna était curieuse de voir ça, désormais.
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Ce n’était pas un hasard si le fil des pensées de Zatanna les avait toutes les deux amenées dans cette illusion-là. Car c’était une illusion, bien sûr, mais une illusion magique, ce qui voulait dire que tout ici pouvait aussi bien être réel… Vision de l’enfer, bien sûr, là où le démon qui la possédait se sentait le mieux, tout en s’y sentant à l’étroit, tout en désirant se frayer un passage jusqu’à la surface à coups de griffe et de croc. Vision de l’enfer aussi duquel était né le Crone, qui l’avait vomi dans ce monde, façonné puis libéré pour qu’à son tour il devienne une force créatrice, une force du mal, mais créatrice malgré tout, au même titre que le chaos originel, jusqu’à ce que naisse la banshee à son tour, tout comme Zatanna elle-même avait connu une seconde naissance en acceptant le marché que le démon lui avait proposé. Il n’avait suffit que d’un mot, un tout petit mot. Ici, c’était un royaume infernal parmi d’autres, tel que l’esprit de la magicienne l’avait bâti, spécifiquement pour la banshee. Le ciel si bas qu’il en devenait étouffant, le sol noir et poudreux des résidus des âmes qui n’avaient nullement mérité d’être ailleurs à ses yeux, et puis les flammes, qui léchaient les jambes, une image, rien d’autre, mais pourtant elles brûlaient, elles dévoraient, et on ne savait plus alors si c’était la réalité ou un tour de passe-passe, Zatanna elle-même se laissait prendre, parce que cela lui convenait, parce que cela la rendait heureuse, et elle se mordilla doucement la lèvre en voyant que la banshee, sous les assauts de leurs magies mélangées, était envahie petit à petit par une puissance qu’elle ne contrôlait pas. Le genre de force qui était comme un monstre que l’on gardait en soi, que l’on se gardait de déranger, mais si le monstre s’éveillait alors, il s’agitait, il voulait sortir, et le corps de la banshee pouvait tout aussi bien éclater au passage. Peut-être. Peut-être pas.
Voilà le monde des hommes tel que le démon le rêvait. Et dans ce nouvel ordre, il serait, lui, un être supérieur, au même titre que ses frères en enfer. Mais lui serait le seul assis sur son trône. Pas ses rivaux des souterrains. Pas le Crone, si tant est qu’un jour il en ait l’envie, ce dont le démon doutait. Et certainement pas une banshee. Zatanna esquissa un sourire et s’empara des mains de sa comparse alors que celle-ci devait sentir pleinement la lame de fond qui se soulevait en elle comme pour la renverser, l’aspirer, la noyer. La prendre corps et âme. Les mains qui jaillirent du sol pour s’emparer d’elle n’étaient pas du fait de Zatanna. Non, à partir de là, elle n’était que la spectatrice du petit théâtre de l’horreur que la banshee se faisait subir à elle-même, comme une épreuve à surmonter, la sommes de toutes les limites que le monde lui avait imposées – son père, les hommes en général, jusqu’au Crone qui lui avait donné un don sans lui permettre de l’utiliser. Qu’elle brise ces chaînes enchantait Zatanna. Et le démon était curieux, quant à lui. Un véritable alignement des planètes. Elle lâcha les mains de la banshee, la laissant se faire entraîner dans la terre qui dévore, la terre qui étouffe, qui écrase et qui fait disparaître, comme les humains s’en servaient pour faire disparaître leurs cadavres. Les banshees réclamaient leur dû. Elles la réclamaient, elle. Zatanna la regarda de haut sans esquisser un geste pour l’aider. « Libère-toi du passé. Elles ne sont pas tes ancêtres. Tu ne leur dois rien. Tu ne dois rien à ceux qui t’ont donné la vie. Tu ne dois rien à ceux qui t’ont enchaînée comme une bête de foire. Tu ne dois rien à ton père… » De qui parlait-elle, finalement ? De la banshee, ou bien d’elle-même ? Eh bien elle, elle s’était libérée…
Alors que la femme avait presque disparu entre les doigts décharnés des morts et des suppliciés, Zatanna leva la main et la posa doucement sur l’épaule frêle d’une petite fille au teint de porcelaine et aux longs cheveux noirs qui était apparue à ses côtés. « Libère-toi de toi-même, banshee. C’est la dernière chose qui t’empêche de clamer ce qui t’appartient. » En acceptant la marque du démon, elle s’était libérée d’elle-même. Plus rien au monde ne comptait si ce n’était elle-même – et lui, évidemment. Mais la banshee ne serait jamais libérée du Crone… Sauf si bien sûr elle échappait assez longtemps aux entraves que lui et tous les autres l’avaient forcée à supporter pour s’en prendre à lui. Même ainsi, serait-elle assez forte, assez puissante ? Ou bien se laisserait-elle dévorée par sa propre puissance ? Le démon connaissait déjà la réponse à cette question, parce qu’il avait un plan pour elle. Mais en attendant, il était délectable de la regarder se noyer dans ses propres peurs. Si ça ne fonctionnait pas, tant pis.
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Elle savait, Zatanna, qu’en aidant la banshee à libérer son potentiel, elle pouvait causer sa perte, et alors la magicienne aurait simplement perdu un peu de son temps. Mais elle pouvait également être en train de libérer un fléau de plus sur cette terre, et c’était là une idée qui suffisait à la réjouir immensément. Peu importaient les conséquences de ses actes, elle se fichait des responsabilités et ne projetait pas dans le futur tant que ça ne la concernait pas. C’était là trois changements majeurs dans son fonctionnement de pensée, elle qui par le passé avait été si prudente, si entravée par sa morale, si précautionneuse dans ses actes de peur de faire du mal aux autres… Avec le recul que lui avait offert Nebiros, elle se demandait comment il était possible de vivre ainsi. Et pour rien au monde elle n’aurait voulu revenir à cet état d’esprit. C’était insupportable pour le démon d’imaginer vivre avec de telles entraves, et c’était aussi pour ça, et pour bien d’autres choses, qu’il détestait les humains, tout comme ses congénères. Si faibles, si fragiles, si pleins de bonne volonté, si propices à faire le mal et portant, si attachés à leurs émotions, à leur bonheur, à leurs rêves, qui les empêchaient de sortir des chemins qu’ils s’imposaient à eux-mêmes… Pourquoi ces petits êtres étaient-ils si nombreux et si maîtres en leur royaume, de quel droit se pavanaient-ils sur leur monde comme s’ils en avaient gagné le droit par la force ? Quand eux, démons, pourrissaient entre quatre murs étriqués d’une dimension minuscules où les prétendants à la couronne se marchaient dessus… Les humains n’avaient pas mérité ce qu’ils possédaient, ils n’étaient rien. Ce monde était fait pour les êtres d’exception – pour le démon qu’il était, pour une magicienne débarrassée de ses valeurs étroites et, à présent, pour la banshee, si elle survivait à son éclosion.
Elle baissa les yeux sur la petite fille, ce dernier boulet attaché à la cheville de la banshee, et vit avec satisfaction qu’elle disparaissait peu à peu. Elle se débattit, ouvrit la bouche en un cri silencieux, mais son destin était inaltérable. Elle était le passé. Elle n’avait aucun pouvoir, à présent. Zee balaya ce qu’il restait d’elle d’un geste, comme pour chasser de la fumée, et observa la banshee se faire engloutir par la terre, le sang et les hurlements de ses sœurs. Presque aussitôt, l’enfer qui l’entourait commença à se déliter. Cet endroit ne lui appartenait pas, et elle se laissa porter par le courant magique qui émanait de la banshee, même si celle-ci n’était plus visible, se laissa transporter d’un décor à un autre de cette pièce de théâtre fantastique. Elle aurait pu, à tout moment, retourner dan la réalité, mais qu’est-ce qu’il l’attendait là-bas, dans cette terre ravagée aux horizons comme des barreaux de prison ? Non, elle s’amusait bien plus à observer le papillon sortir de sa mue. Et de fait, un paysage ténébreux, un ciel noir, pesant et agité, une vaste plaine d’herbe sombre et secouée par le vent et au loin se dressait la silhouette massive d’un manoir dont elle percevait les contours à chaque éclair qui déchirait les nuages. Le tonnerre roulait sous les amas gris qui semblaient à tout moment vouloir vomir des torrents d’une pluie glaciale dont elle pouvait sentir le goût métallique sur sa langue. À ses pieds, une tombe solitaire. Le genre que personne ne venait visiter, le genre qui abritait, menée à sa sépulture à reculons et enterrée à l’envers par des petits êtres faibles, apeurés et superstitieux, une sorcière. « Allez, banshee. Ce monde n’attend plus que toi. »
Puis une main perça le tas de terre fraîche amoncelé au pied de la pierre tombale, et Zatanna esquissa un sourire. Elle recula d’un pas, ne tendit pas la main, n’offrit pas son aide, profitant simplement de ce spectacle. En s’arrachant à son ancienne vie, en laissant celle-ci six pieds sous terre, la banshee renaissait d’une terre sale et souillée, une terre pourrie, pleine des vers et des insectes fidèles compagnon infernaux. C’était une purification démoniaque, inversée. Quelque part sous les tréfonds, Zatanna entendit la clameur qui agita les enfers, et le démon en elle approuva avec satisfaction. Bienvenue, sœur ! Bienvenue ! Oui, bienvenue dans ce monde où rien n’avait changé, si ce n’était elle, la banshee. « J’espère que tu apprécies ce cadeau que tu t’es offert à toi-même. Te voilà meilleure que tu l’as jamais été. » Et cela la faisait d’autant plus sourire qu’elle connaissait déjà la fin de cette histoire. Toute l’ironie de cette situation était la cerise bouffée par les vers sur ce gâteau pourrissant. « Méfie-toi, cependant. Même si ce monde est étroit, ils sont nombreux, les êtres de notre acabit, à s’en disputer les restes… » Elle songeait avec ironie à tous les adversaires qui erraient çà et là, tous avec la même idée en tête : le massacre, et le pouvoir que cela leur conférait. La banshee, si différente soit-elle, venait simplement d’entrer dans une arène beaucoup plus vaste que celle d’où elle s’était hissée.
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« Redevable. » La magicienne sourit d’une oreille à l’autre tant ce mot était doux à ses oreilles. La dette, la contrepartie, le prix à payer – autant de concepts propres au système de fonctionnement de tous les démons de ce monde et d’ailleurs. Bien sûr, aucune promesse ne se tenait puisqu’elles n’engageaient que ceux qui les croyaient, aucune dette n’était à payer si l’on était capable de massacrer son créditeur, et il y avait toujours un moyen de repousser le moment de passer à la caisse… Cela aussi constituait les fondements de l’enfer. Mais à la toute fin, quand le moment était venu de rendre son dernier souffle, la dette était payée. Pour les humains, c’était inévitable. Le jeu était de s’amuser le plus possible avant de les faire cracher au bassinet. Oui, la banshee lui était redevable, mais en vérité la magicienne comme son démon n’attendaient rien d’elle. Peut-être, peut-être pourrait-elle aider Zatanna dans sa collecte d’âmes, tout comme elle avait mis Etrigan au boulot pour éviter de se fatiguer. Mais dans l’absolu, les certitudes et les serments de la toute nouvelle créature qui se tenait devant elle ne l’intéressaient pas. Elle connaissait déjà la fin de cette histoire. Et d’ici là, savoir que sa création allait se balader sur cette terre à l’agonie pour en pulvériser les ruines de vie qui y restaient la ravissait. C’était un héritage plutôt agréable à offrir à l’humanité. Cadeau, de sa part. « Va, et fais ton œuvre. Ne laisse jamais ta magie se brider. » Après tout, si la banshee elle-même se consumait au contact d’une magie qu’elle ne maîtrisait pas, qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Dans un cas comme dans l’autre, le chaos triompherait, et Zee était désormais un être de chaos, dont le démon se nourrissait.
Elles étaient de retour dans le petit terrain de jeu de celui qui se faisait appeler le Collectionneur, désormais. La magicienne était presque dépitée, elle avait appris à honnir cet endroit, mais elle avait eu la preuve que d’autres créatures d’exception s’y baladaient, alors, en attendant de trouver une porte de sortie à cette boîte croulante… Elle détourna les yeux quand la banshee, tout à ses propres projets, appelait de ses vœux les adversaires qui allaient désormais devenir les siens à présent qu’elle s’était transformée. Oh, elle ne savait pas, elle ne connaissait pas l’arène dans laquelle elle venait de pénétrer. Zatanna faillit vendre la mèche, en elle le démon se débattait, tout à l’anticipation de la joie qu’il aurait à se venger. Il n’avait pas oublié que la banshee avait tenté de le tuer. Enfin, de tuer le sac de viande qui lui servait de vaisseau. Il n’avait pas oublié la fraction de seconde d’incertitude totale qu’il avait ressenti alors qu’il s’était demandé s’il allait mourir ainsi. Et il trouvait délectable l’idée d’avoir donné à la banshee ce qu’elle appelait le plus de tous ses vœux, pour ensuite le lui arracher, lui couper les ailes, trancher son existence en deux. Oui, il s’y voyait déjà, et elle, elle ne voyait pas que son plus grand ennemi était également celui dont elle se sentait débiteur… Une telle ironie avait le goût de la victoire sur sa langue.
« Tu auras l’occasion de payer ta dette. Je te retrouverai. » Ce qui pouvait être entendu comme une menace, ou une promesse – celle-là, que la magicienne comptait bien tenir. Alors, avec un dernier regard moqueur sur sa création, elle lança un sort de téléportation et disparut, ne laissant derrière elle que de la poussière et l’illusion d’une dernière bourrasque de vent battant une falaise lointaine désormais vide, où plus aucune enfant aux longs cheveux noirs ne courrait jamais.