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 and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie

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MessageSujet: and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie   and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie EmptyDim 20 Oct - 13:26


and a hurry of brightness overran the shadows


Not all those who wander are lost. Pourquoi ce célèbre dicton de l’estimé Tolkien jaillit dans son esprit sitôt qu’il reprit conscience, Jason n’en avait aucune idée, et la question disparut sitôt qu’elle passa, fugace, remplacée par une migraine autrement plus désagréable que le chef-d’œuvre littéraire de ce jeune génie qu’il avait rencontré toutes ces années auparavant. Petit à petit ses sens lui revinrent, et il comprit qu’il était allongé sans autre forme de cérémonie sur ce qui devait être un sol de dalles en pierre ; le chant des oiseaux au-dehors et un murmure de foule lointain parvint à ses tympans, et enfin, il ouvrit les yeux, péniblement, les paupières encore lourdes de son étourdissement. Que s’était-il donc passé ? Il se souvenait bien être revenu au Starford’s Arms après une longue journée de recherches, prêt à se préparer pour une expédition au Pays de Galles qu’il projetait depuis un moment, et puis… et puis plus rien. Le néant, et l’impression bien distincte de distinguer sur sa personne une magie résiduelle qui n’annonçait rien de bon. Petit à petit, sa vision s’éclaircit, et il distingua un plafond aux charpentes de bois dont la fraîcheur se ressentait jusqu’à l’odeur, et il se redressa en grimaçant, pour observer son nouvel environnement. Une pièce circulaire, toute de pierres faite, comme s’il était dans une tour – un château ? Puis son regard s’égara sur le mobilier, et sur un épais registre enluminé, ouvert sur un pupitre. Jason se releva et approcha prudemment, déchiffra l’écriture à la plume qui lui semblait bien familière ; et un étau lui resserra soudainement la poitrine. Cette écriture. Bien sûr qu’il la reconnaissait sans peine. C’était la sienne. Hagard, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, Jason s’approcha de la fenêtre donnant sur l’extérieur. « Oh Seigneur… » souffla-t-il. Oh, il connaissait ces murs et des murailles, et ces fanions qui volaient fièrement au vent, clamant la gloire d’un roi entré dans la légende. « Camelot. » « Il ne manquait plus que ça. » grogna finalement Etrigan, visiblement lui aussi réveillé. « Est-ce toi qui a fait ça, démon ? » « Et quelles raisons aurais-je de nous ramener à Camelot, imbécile ? De plus, tu sais très bien que les voyages dans le temps ne sont pas dans mes attributs. En revanche, j’en connais un autre, bien capable de ce genre d’exploit… »

Merlin. Ils pensèrent tous les deux au même nom, au même moment, et Jason eut l’intime conviction qu’ils avaient raison. Cette magie, et ce genre de stratagème, empestait l’influence de Merlin à plein nez. Mais pourquoi aurait-il voulu les ramener à Camelot ? Avant sa chute ? Quel jour était-ce, d’ailleurs ? Combien de temps, avant que Camelot ne tombe aux mains de Morgaine et son armée ? Et surtout, si lui était là – qu’avait fait Merlin du Jason du passé, encore libre des tourments de l’immortalité ? Décidant qu’il n’allait pas jeter la lumière sur ce mystère en restant enfermé dans ce qui fut un jour sa chambre, Jason poussa le rideau qui la séparait du reste de ses appartements privés non loin du laboratoire de Merlin, et descendit les escaliers de bois vers la pièce principale. Sa main glissait sur les murs de pierre, réalité matérielle et presque oppressante de ce qui, jusqu’à aujourd’hui, avait passé des siècles à n’être qu’un très lointain souvenir. Camelot. Merlin. Morgaine. La Table Ronde. Le commencement de tout. Et une émotion indescriptible vint lui serrer le cœur, alors qu’il redécouvrait avec un regard vieux de plusieurs siècles, ce château dont il avait fait le deuil il y a si longtemps.

Hélas, point de temps pour la nostalgie ou les regrets, car sitôt que Jason atteignit la pièce principale de ses appartements, juste sous sa chambre, ses yeux se posèrent sur une silhouette étendue sur l’épais tapis en son centre, et la stupeur le cloua sur place, avant qu’il ne s’en extirpe et ne dévale les dernières marches pour se hâter de rejoindre sa compagne d’infortune. « Miss Rosewood ? » appela-t-il, incrédule, en s’agenouillant auprès d’elle encore inconsciente. Elle respirait encore, elle aussi – mais que cela signifiait-il ? De toutes les personnes qu’il s’attendait à voir à Camelot, elle faisait bien partie des dernières… sans doute uniquement précédée par Batman. « Miss Rosewood ? Rosalie, réveillez-vous, je vous en conjure. » reprit-il en la secouant doucement par l’épaule. Il laissa échapper un soupir de soulagement en la voyant ouvrir les yeux, et s’écarta pour lui laisser de l’espace. Si lui était stupéfait de se retrouver aussi sauvagement téléporté à Camelot, il n’osait imaginer quel serait son état d’esprit à elle, sitôt qu’elle le réaliserait. Et il n’avait nullement l’intention de la laisser dans l’ignorance à ce sujet. « Je vous en prie, ne paniquez pas – pas tout de suite, du moins. Vous êtes en sécurité – je pense. Il semblerait que vous et moi ayons effectué un petit voyage en arrière et de l’autre côté de l’océan… » Il se releva, et lui tendit la main pour l’aider à son tour, avant de s’approcher d’une nouvelle fenêtre, pour l’inviter à contempler d’elle-même la réalité de ses dires. Jason prit une inspiration, bien conscient de l’invraisemblable vérité qu’il s’apprêtait à lui conter. « Rosalie, je suppose que je me dois de vous souhaiter la bienvenue à Camelot. » lâcha-t-il, imperturbable comme à son habitude. Et pourtant, il n’en menait guère large, l’ancien chevalier. « En revanche j’ignore ce que diable nous pouvons faire ici, ou pourquoi on nous a amenés là. Vous souvenez-vous de quoi que ce soit avant votre… réveil ? » demanda-t-il, soucieux. Sans douter un instant que Merlin lui-même ne tarderait pas à venir les malmener d’un instant à l’autre, si ses souvenirs du vieil homme n’étaient pas trop éloignés de la réalité.


 
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MessageSujet: Re: and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie   and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie EmptyVen 25 Oct - 22:30

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La première chose que l'on apprend en travaillant pour Amanda Waller, c'est que rien n'est impossible. La seconde, c'est qu'il faut être prêt à affronter absolument tout, plus la situation semble incroyable, plus ils ont de chances d'y être confrontés. Mais il existe malgré tout des choses que l'esprit humain n'est pas prêt à affronter, même dans un monde où la science-fiction est depuis bien longtemps devenue réalité. Rosie est une sorcière tout ce qu'il y a de plus authentique. Elle communique avec les esprits. Les pouvoirs des dieux l'habitent. Le passé, le présent et l'avenir ne forment qu'une seule et même entité pour elle. Rien ne devrait encore pouvoir l'étonner. Et pourtant... Pourtant, elle écarquille les yeux quand elle se réveille brusquement, sans souvenir de s'être endormie ou d'avoir perdu connaissance, et reconnaît Jason Blood penché au dessus d'elle. Son air inquiet n'a rien de rassurant, aussi Rosie se redresse-t-elle rapidement, son cœur tambourinant furieusement dans sa poitrine. Stupéfaite, elle regarde autour d'elle et réalise très vite qu'elle n'a pas la moindre idée de l'endroit où elle se trouve. Plus perturbant encore, c'est cette étrange énergie qu'elle ressent, si différente de celle à laquelle elle est habituée... Et puisque Jason lui demande de ne pas paniquer, cela veut sans doute dire qu'elle a en réalité toutes les raisons du monde de paniquer. « Un voyage en arrière ? » Rosie hausse les sourcils. « De l'autre côté de l'océan ? » Elle écarquille les yeux. « UN VOYAGE DANS LE TEMPS ?! » Ne pas paniquer ? Oh que si, elle va paniquer et pas qu'un peu ! Malgré une envie folle de hurler comme une hystérique, Rosie attrape la main que Jason lui tend et reste muette, presque pétrifiée au milieu d'une pièce qui ne possède pas une once de modernité. « Camelot. Le Camelot du Roi Arthur. Le Camelot des Chevaliers de la Table Ronde. Ce Camelot là. » Rosie parle à voix haute, les mains jointes devant son visage. Prononcer les mots tout haut ne l'aide pas le moins du monde à se convaincre de la réalité de la chose. Un petit rire nerveux la secoue. « J'imagine que cela aurait pu être pire. La Seconde Guerre Mondiale, les Nazis... C'est toujours le pire. N'est-ce pas ? » Question purement rhétorique – personne ne veut revivre cette ignoble période de l'histoire. Rosie ferme les yeux quelques secondes et prend une profonde inspiration pour calmer les battements de son cœur. « Je, euh... Je crois que j'étais tout simplement en train de lire un roman sur le canapé du salon en attendant que mon fiancé et sa nièce rentrent... Et puis, le trou noir. Je n'ai rien ressenti, d'ordinaire je ressens la moindre particule de magie qui m'entoure... Mais cette fois, je n'ai absolument rien ressenti. Je suppose que c'est mauvais signe ? »

Rosie a beau être inquiète, elle est aussi piquée par une immense curiosité. Qui n'a pas entendu parler de la légende du Roi Arthur ? Qui n'a jamais rêvé de voyager dans le temps ? Évidemment, cela relevait pour elle de l'improbable – à défaut d'être totalement impossible – et elle ne pensait pas se retrouver au cœur de la légende arthurienne alors qu'elle s'apprêtait à passer une soirée des plus ordinaires. Rosie ose faire quelques pas dans la pièce et promène son regard partout ; elle a l'impression de s'être perdue sur le plateau de tournage d'un film ou d'une série d'époque. Elle effleure un meuble en bois noir du bout des doigts, mais retire sa main aussitôt que des images se mettent à défiler dans son esprit. Elle fronce les sourcils : sa protection magique a disparu, alors elle prononce rapidement la formule qu'elle maîtrise parfaitement et lui permet de s'épargner des visions inopportunes. Elle semble être enveloppée d'un voile de lumière, qui disparaît après quelques secondes. « Ma magie... ! » Rosie semble sursauter, elle vient de réaliser quelque chose qui risque de s'avérer capital pour la suite. « Elle est différente ici. Elle a l'air plus... Plus libre. » Elle fronce les sourcils et réfléchit pendant quelques secondes, avant que quelqu'un ne lui murmure la réponse à la question qu'elle se pose. « Mes dieux sont encore largement vénérés. Ils sont morts, mais plus puissants qu'à notre époque. Mon époque ? » Elle secoue la tête, et croise nerveusement les bras. « Ma magie est plus puissante. Et pour être tout à fait honnête avec vous, je doute que ce soit une bonne chose. »[/color] La voilà redevenue comme une grenade dégoupillée qui peut exploser à n'importe quel moment. Bien sûr, les Völur et les dieux sont exaltés. Ce qui est loin, très loin de la rassurer. S'ils se retrouvent dans leur élément, Rosie est elle comme un poisson hors de l'eau. « Si j'avais su que je risquais de rencontrer un roi et ses chevaliers, j'aurais attendu avant de me mettre en pyjama. » Détail mineur. Détail gênant. « J'ai beau ne pas connaître les légendes arthuriennes sur le bout des doigts, j'imagine que Merlin n'est pas étranger à notre excursion temporelle. À moins qu'il ne s'agisse de Morgaine ? Viviane ? » Rosie hausse les épaules et lâche un grognement agacé en songeant à Lucian, qui va très certainement paniquer en constatant sa disparition aussi soudaine qu'inexpliquée.

Toujours soucieuse, Rosie se dirige vers une fenêtre et écarte le rideau qui masque la vue. Incapable de résister à la tentation, elle l'ouvre et s'avance sur le balcon. Un frisson la traverse, mais elle n'y prêt pas attention, fascinée par la vue. « C'est certain, ce n'est pas Washington... » Elle se trouve dans le château du célèbre Roi Arthur, oh, rien de bien important ! Des collines vertes, une forêt épaisse, des nuages gris et une odeur de pluie si caractéristique... Pour beaucoup, cet endroit aurait tout d'un paradis. Rosie se retourne vers Jason, un sourire un peu triste sur les lèvres. « C'est magnifique. Cette époque doit tellement vous manquer... » Tout était-il plus simple ? Rien n'est moins sûr, mais ici Rosie a étrangement l'impression d'avoir sa place, de ne pas être une bête de foire ou un simple pion sur l'échiquier de quelqu'un d'autre. La magie flotte dans l'air, naturelle, pure, elle n'est pas souillée. « J'aurais préféré me réveiller chez Harald de Norvège, mais je suppose que je devrai me contenter d'Arthur de Camelot. » Le sourire de Rosie s'agrandit, sa bonne humeur risque de ne pas durer mais elle ne peut dissimuler ce sentiment d'euphorie qui la gagne... Et qui retombe comme un soufflé quand elle entend une porte grincer en s'ouvrant. Comme une enfant, elle se cache derrière l'imposante silhouette de Jason – Sire Jason, ici ? – et sa tête dépasse tout juste pour regarder ce qu'il se passe. « J'espère que la réalité est à la hauteur de la légende », murmure-t-elle pour elle-même, attendant impatiemment de découvrir qui elle s'apprête à rencontrer. Qui que ce soit, ce ne sera pas une personnalité lambda, c'est une certitude.
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MessageSujet: Re: and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie   and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie EmptySam 2 Nov - 13:54


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« Ce Camelot-là exactement, je le crains. » confirma Jason, soulagé, quelque part, de constater qu’une pointe d’émerveillement venait contrebalancer l’instinct de pure panique qui semblait s’être tout d’abord emparé de son acolyte inattendue. Etait-ce mauvais signe ? Aussi mauvais signe que le fait que, comme lui, elle n’ait détecté aucune magie préemptive ? Quelqu’un capable de dissimuler sa signature magique même aux dieux du panthéon nordique – un frisson remonta le long de l’échine de Jason. Oui, décidément, la liste des suspects, déjà courte, se resserrait de minute en minute. Qui d’autre que son vieil ami et mentor, que d’aucuns qualifiaient parfois de véritable père de la magie moderne, serait capable d’un tel fait d’armes ? Morgaine ne s’était jamais embarrassée de telles subtilités – quant à Viviane, Jason ne voyait réellement pas quelles raisons l’auraient poussé à les catapulter tous les deux à une époque qui n’était pas – ou plus – la leur. Songeur, Jason observa Rosalie qui se laissait aller à une curiosité bien naturelle pour ce nouveau décor, et surtout, l’atmosphère particulière qui dominait encore ce monde, à une époque où magie, dieux, monstres et humanité marchaient main dans la main sans que personne ne songe à hausser un sourcil de surprise. « Si Camelot est encore debout, nous sommes au sixième siècle de notre ère. Les Vikings n’ont encore guère posé les pieds sur les côtes britanniques, mais ils sont nos voisins, et à ma connaissance, une civilisation plutôt prospère. » commenta-t-il, confirmant les soupçons de la jeune femme. La magie n’avait de pouvoir que si l’on y croyait – un précepte plus vrai encore sitôt que l’on touchait à de la magie de nature divine. Sans croyants, les dieux et leurs prêtres étaient finalement aussi insignifiants que l’homme. Le trait d’humour de Rosalie – effectivement vêtue d’un pyjama pour cette drôle d’excursion – lui arracha un sourire, et il la suivit sans mot dire sur le balcon. Il n’avait pas les réponses à ses questions. Se perdre en conjectures ne servirait à rien, s’ils espéraient rentrer au vingt-et-unième siècle.

Les mains dans les poches de son pantalon de costume, Jason contempla à son tour le paysage qui s’étendait devant eux, vallonné, revigorant, majestueux de forêts chargées de secrets et de mystères, et de lacs enchantés. Elle avait raison. C’était absolument magnifique. « Peut-être me manquerait-elle plus si mes souvenirs n’étaient pas si… fragmentés. » se contenta-t-il de répondre, avec sa réserve habituelle – mais dans ses yeux gris passa un reflet teinté de nostalgie. Etrigan, au fil des siècles, avait si bien torturé son esprit que sa mémoire n’était plus qu’un immense labyrinthe auquel il essayait encore de trouver un sens. Mais Camelot… Camelot faisait partie de ces constantes, des morceaux de miroir peut-être pas tout à fait connectés les uns aux autres, mais au moins déchiffrables. « Je doute que Morgaine et Viviane soient responsable de notre sort. » reprit-il, pour répondre enfin à sa question de tout à l’heure. « J’ai bien peur qu’il ne s’agisse là de… » Mais, alors qu’il s’apprêtait à lâcher le nom fatidique, la lourde porte de chêne grinça sur ses gonds, et Jason se retourna à l’instant même où Rosalie bondissait derrière lui, et instinctivement son bras vint se placer entre elle et l’intrus qui s’apprêtait à faire son entrée. Oh, une légende, le mot était faible encore. Ils ne l’avaient pas senti venir, mais sitôt la porte ouverte, son énergie magique irradia comme un formidable brasier. Un brasier qui consumait Jason et Etrigan depuis quinze siècles – un brasier qui, pour eux, s’était fait chaînes et entraves, pour l’éternité. « Oh dear. » souffla Jason ; et dans l’encadrement de la porte, enfin, se dessina la silhouette qu’il redoutait depuis qu’il avait rouvert les yeux ici.

Jason aurait dû être habitué. Et pourtant, c’était le même émerveillement intimidé, fasciné, et consterné qui le saisissait à chaque fois qu’il se retrouvait en présence du responsable de tous ses maux. Merlin n’était guère haut de taille, mais son allure et son charisme magnétique écrasait sans effort ceux qui se trouvaient en sa présence ; et Jason s’étonna de le trouver tellement similaire aux souvenirs pourtant souvent flous qu’il en avait conservé. Ce regard d’acier, chargé de sagesse et pourtant impitoyable ; la même barbe d’argent, le même habit violet brodé d’or, ses couleurs qu’il portait en étendard – et surtout cette énergie palpable qui prenait à la gorge et poussait princes, rois et dieux à courber l’échine devant lui. « Merlin. » lâcha Jason, au même instant où Etrigan, du fond de son enfer, laissait échapper un grognement furieux, dont l’ancien chevalier se demanda si Merlin et Rosalie l’entendirent. La mâchoire serrée, Jason garda les yeux fixés sur le nouvel arrivant, tous deux se défiant du regard, alors que sa main vint se poser sur le bras de Rosalie pour lui intimer de rester en retrait. Merlin était un ami de Camelot – mais le vieux sorcier pouvait aussi se montrer imprévisible. « Jason, mon garçon. Ta surprise est compréhensible. Je suis navré d’avoir dû avoir recours à ce procédé, mais il n’y avait guère d’autre choix. » La voix de Merlin, claire et profonde, résonnait dans les murs de la pièce comme clairon ; et lentement, Jason relâcha Rosalie, non sans lui accorder un regard inquiet. « Que signifie ce cirque, Merlin ? Pourquoi m’avoir fait revenir du futur ? Vous savez très bien que la chute de Camelot est inévitable – et pourquoi l’avoir fait venir, elle ? » « Je vous expliquerai tout en temps et en heure. Rosalie, chère enfant, je m’excuse également pour ces désagréments – comprenez bien que je n’aurais pas agi de la sorte si j’avais eu le choix. » « J’ai déjà entendu ça quelque part. » marmotta Etrigan, quelque part à l’arrière de l’esprit de son hôte. Et, comme s’il avait entendu la remarque de son cher demi-frère, Merlin soupira, avant de les inviter, tous les deux, à le suivre d’un geste de la main, pour disparaître à nouveau dans le couloir. Abasourdi, et vaguement appréhensif, Jason adressa un regard entendu à Rosalie. Avaient-ils vraiment d’autre choix que de le suivre ? Quelles magouilles le plus grand sorcier de son ère pouvait bien avoir à fomenter pour avoir recours à pareil stratagème ? Et surtout, quel rôle réservait-il à Rosalie dans toute cette sombre affaire ? Qu’il l’utilise, lui, comme pion, il en avait l’habitude – mais qu’il lui arrive quelque chose à elle, par sa faute, peut-être, l’idée lui serrait la poitrine comme un étau. Avec un demi-sourire désolé, il se déroba à ses yeux verts remplis de questions et lui enjoignit de le suivre. Bien sûr qu’elle avait les dieux à ses côtés – mais à Camelot, la surprise existait à tous les détours de couloirs, sous chaque pierre, derrière chaque buisson. Lui vivant, il ne laisserait rien lui arriver à cause de Merlin, ou de qui que ce soit d’autre qu’il ait traîné avec lui dans son sillon infernal.

Tous deux suivirent la silhouette décharnée mais noble de Merlin dans les couloirs de Camelot, et Jason ne pouvait s’empêcher de jeter des regards à droite et à gauche, un peu perdu dans toute cette familiarité qui lui revenait soudain en peine figure. « Je n’aurais jamais cru remettre les pieds en ces murs un jour. » souffla-t-il à l’intention de sa compagne, plus que de Merlin. Puis il baissa les yeux, songeur, et ajouta : « Je suis sincèrement navré que vous vous retrouviez embarquée dans cette histoire. Merlin n’est pas un mauvais homme – mais il a… sa façon bien à lui de procéder. J’espérais simplement rester l’unique pion sur son échiquier. Quoiqu’il ait en tête, je vous en prie, surtout ne le laissez pas vous forcer la main. Pour quoi que ce soit. »


 
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MessageSujet: Re: and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie   and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie EmptyVen 8 Nov - 20:35

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Le sixième siècle. Rosie est prise de vertiges, elle chancelle quelques secondes avant de se reprendre. Se n'est pas en faisant un malaise sur un tapis du sixième siècle qui arrangera quoi que ce soit. Aussi plaisante que soit la vue, aussi curieuse qu'elle puisse être de se retrouver au milieu d'une légende, Rosie sait qu'elle ne peut pas rester à Camelot – peu importe la raison pour laquelle elle y a été transportée. Elle ne peut pas se permettre de disparaître ainsi, il y a des gens au vingt-et-unième siècle qui vont s'inquiéter de son absence et sans doute qu'Amanda Waller mènera elle aussi son enquête et ses conclusions risquent de la mettre dans de sales draps. Aussi charmant que soit le paysage, Rosie ne peut se permettre de s'attarder. Mais elle le comprend très vite, le choix ne lui appartient sans doute pas. Si elle a été amenée à Camelot à cette époque, ce n'est pas pour faire un voyage original. Encore une fois, elle devient la marionnette d'un parfait inconnu et à cette simple idée son sang ne fait qu'un tour. Ses poings se serrent un instant, mais elle se force à prendre une profonde inspiration pour ne pas perdre le contrôle de sa magie – pas déjà, du moins – déjà relatif depuis son second séjour en enfer. Cachée derrière la silhouette imposante de Jason, Rosie penche la tête pour découvrir l'identité du nouvel arrivant et avant même qu'il ne se soit présenté, elle devine de qui il s'agit : Merlin en personne. Le magicien le plus célèbre de l'histoire, précédé par sa réputation dans le monde entier et avant tout dans la sphère magique. Pourquoi diable un tel être aurait besoin d'elle, petite sorcière en grand manque d'expérience ? Elle fronce légèrement les sourcils, soupçonneuse. Rosie est prête à mettre sa main à couper qu'une fois de plus, ce sont ses dons de Völva qui sont requis et pas sa personne directement. Mais même ça n'a aucun sens ! Jason l'a dit, ils sont au sixième siècle et la civilisation de ses ancêtres est prospère. Ce ne sont donc pas les Völur qui manquent et ces contemporaines de Merlin sont sans le moindre doute bien plus compétentes qu'elle. Mais peut-être ne veulent-elles rien avoir à faire avec lui ? Mystère.

Rosie ne pipe pas mot, elle reste dans l'ombre du chevalier, incapable de détacher son regard de Merlin. C'est drôle, au premier abord, il ne ressemble qu'à un vieillard un peu excentrique et rien de plus... Par les dieux, que les apparences sont trompeuses ! Rosie recule d'un pas quand Jason pose sa main sur son bras. De toute évidence, il se méfie du magicien comme de la peste et si elle ignore pourquoi, elle décide de lui faire aveuglément confiance. Peut-être parce que aïeule, Eira, lui souffle discrètement qu'elle peut le faire sans risque. Cependant, elle ne peut s'empêcher d'éclater d'un petit rire nerveux lorsque Merlin leur annonce qu'il leur expliquera tout en temps et en heure. Elle se mord la lèvre pour ne pas lui cracher son venin au visage, pour ne pas lui dire qu'elle n'est pas un pantin qu'il peut diriger à sa guise et sans lui demander son avis. Mais forte des mises en garde des dieux et de ses ancêtres, elle se contente de lui lancer un regard noir. Sans plus de précisions, Merlin les invite à le suivre et Rosie emboîte le pas à Jason, ridicule dans son pyjama. Les couloirs du château sont faiblement éclairés par quelques chandeliers, chargés d'Histoire avec un grand H, et à chaque fois que Rosie croise quelque servant ou autre, elle ne peut s'empêcher d'avoir un léger sursaut. Elle ne se sent pas à sa place, elle a l'impression d'être comme un pissenlit au milieu d'un parterre de roses. « Et moi, je n'aurais jamais imaginé mettre les pieds en ces murs tout court. » Parfois, pour ne pas dire souvent, Rosie aimerait mener une vie plus ordinaire. Sans magie, sans créatures infernales, sans crimes odieux et maintenant, sans voyages temporels. « Vous savez... Je ne aussi fragile que j'en ai l'air. J'ai survécu deux fois à l'enfer, j'ai affronté Wotan et depuis je me suis jurée que je ne m'agenouillerai plus jamais devant qui que ce soit. J'en ai assez d'être traitée comme une poupée de chiffon sans volonté. Si Merlin veut un nouveau pion sur son échiquier, il devra se trouver quelqu'un d'autre. » Marionnette, pantin, poupée, pion... Non, non et encore non, elle en a assez. Si Merlin voulait une Völva, c'est une Völva qu'il aura.

Un long couloir, des escaliers en colimaçon, un autre couloir, un dédale de tournants et des dizaines de portes... Et Rosie s'arrête, elle plante les talons dans la pierre et fronce les sourcils. « Ça suffit. » Elle est presque étonnée par le ton impérieux de sa voix. Mais elle ne laisse pas sa surprise transparaître, elle croise les bras sous sa poitrine et se tient aussi droite et fière qu'elle le peut. « J'apprécie de découvrir la merveille qu'est Camelot, mais pardonnez-moi... Pour quelle raison suis-je ici ? Je ne suis pas une plante que vous pouvez déraciner comme et quand bon vous semble ! Je sais, je ne suis pas la plus impressionnante des sorcières, mais si vous m'avez fait venir ici, c'est que vous avez besoin de moi, d'une façon ou d'une autre. Croyez-moi, Gandalf est le seul magicien qui puisse se permettre de faire durer le suspense ! » Elle croit voir une ombre d'incompréhension passer sur le visage de Merlin, mais son expression impassible est difficile à déchiffrer. Non pas que ça la rende plus impressionnante, mais Rosie pose ses mains sur ses hanches et sa mine se durcit encore un peu. « Vous m'avez arrachée à ma vie et aux miens sans prendre la peine de me demander mon avis alors de grâce, dites-moi ce que je fais à Camelot au sixième siècle. J'imagine que ce n'est pas pour cirer les bottes du Roi Arthur. »
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MessageSujet: Re: and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie   and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie EmptyVen 15 Nov - 1:03


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Qu’est-ce que c’était drôle, de voir Merlin se faire rabrouer, pour une fois. Lui, ça lui avait pris quelques centaines d’années avant de se décider à dire ses quatre vérités au sorcier qu’il estimait le plus au monde, mais Rosalie n’avait pas l’air de vouloir s’embarrasser de patience, et elle avait sans doute bien raison. Aussi Jason réprima-t-il non sans mal un sourire amusé, en regardant ses pieds, alors qu’elle apostrophait celui qui fut un jour son guide, son mentor, et malgré lui son plus grand bourreau. Et Merlin, surpris de se voir ainsi apostrophé, stoppa net sa foulée dans les couloirs de Camelot, pour se retourner, dardant sur eux son regard perçant et inquisiteur. Son œillade s’attarda d’ailleurs brièvement sur Jason, comme pour sonder son opinion, mais ce dernier se contenta de hausser les épaules. Hé, c’était Merlin, qui les avait fait venir ici. Lui, il était autant dans l’obscurité que Rosalie, malgré la familiarité des lieux. Alors Merlin, bon seigneur, soupira et hocha doucement la tête, son expression sévère quelque peu adoucie. « Vous avez raison. J’ai bien peur que l’urgence de la situation ne m’ait poussé à des mesures dramatiques. Je vous conjure seulement de me croire lorsque je vous dis que ce qui se trame ne saurait être conté dans un corridor. Mais j’ai besoin de votre aide, à tous les deux. Suivez-moi. » leur intima-t-il, avant de pousser une lourde porte en bois, et cette fois, Jason se permit de poser une main sur l’épaule de Rosalie. « J’ai bien peur que nous ne pouvions retourner chez nous sans son aide. Ecoutons au moins ce qu’il a à nous dire. » Ses relations avec Merlin avaient beau être pour le moins complexes, son respect pour lui n’avait d’égal que son inquiétude sitôt que le sorcier affirmait que quelque chose n’allait pas. Car dans la bouche de Merlin, quelque chose qui n’allait pas, était souvent synonyme de véritable cataclysme.

Jason emboîta le pas à Merlin, et ne put retenir le sentiment d’émerveillement qui l’envahit sitôt qu’ils passèrent le pas de la porte du laboratoire du magicien. La magie qui emplissait ces lieux était palpable, noble, vivante et chargée d’un mystère qui, depuis toujours, était sans doute ce qui l’avait si bien placé sous l’emprise du plus célèbre magus de l’histoire. Epais grimoires, artefacts magiques en tout genre, et bien sûr, l’énergie même de Merlin imprégnaient la pièce, véritable centre névralgique et cabinet de curiosité de Camelot. « J’avais presque oublié cet endroit… » « Après plus d’un millénaire, le contraire eut été étonnant, mon cher Jason. » s’amusa Merlin, avant de claquer des doigts – et un grimoire se matérialisa sur un pupitre, et bientôt, des volutes argentées s’envolèrent de ses pages pour dessiner dans l’air d’étranges arabesques, qui bientôt se transformèrent en formes presque reconnaissables. Merlin, drapé dans son air de connaisseur, s’en approcha en faisant signe à ses deux comparses d’imiter son exemple. « Le temps est une chose bien curieuse. Même les plus grands magiciens évitent de déranger son cours, mais cette fois, il s’agit d’un cas d’urgence. Tout comme vous deux, je ne suis pas de ce temps – mais j’ai senti, de notre époque contemporaine, une perturbation dans notre passé. Des nouveaux souvenirs, comme si quelqu’un interférait avec le passé de Camelot – et le mien. » Devant les yeux attentifs de Jason et Rosalie, Merlin passa la main dans le nuage argenté, et le laissa prendre une nouvelle forme. « Un bijou ? » demanda Jason en fronçant les sourcils. « Une broche, me semble-t-il. » répondit Merlin. « Dont j’ignore encore le nom, mais chargée d’une magie particulièrement puissante. Et surtout, une magie qui n’a nullement sa place dans cette ère. D’après mes recherches, elle n’a été fabriquée que bien des siècles plus tard. »

Jason, perplexe, laissa sa main approcher de l’image de la broche. « Un artefact magique que quelqu’un aurait déposée à la mauvaise époque ? Mais qui ? Et pourquoi ? » « C’est exactement ce que j’ignore encore, mon garçon – mais il est urgent, ce me semble, de lui faire quitter ce château et cette époque. C’est à ce titre que j’ai enfermé mon moi de cette époque et ton propre toi du passé dans une cage temporaire, le temps que toi et mademoiselle Rosewood puissiez faire le nécessaire. Nous savons tous trois le destin qui attend Camelot – inutile de le précipiter. Et la raison de votre présence, mademoiselle… » S’interrompant dans son récit, Merlin esquissa de nouveaux gestes des mains, et la fumée argentée gonfla, s’étendit, et devant leurs yeux se formèrent des silhouettes intangibles à taille humaine. Leurs habits ne correspondaient pas aux vêtements anglo-saxons, Jason en mettrait sa main au feu. Et soudain, il comprit – et son regard glissa vers Rosalie, stupéfait. « C’est impossible. Au sixième siècle, c’est encore trop tôt… » « Non, mon cher Jason. Ils n’étaient qu’une poignée, mais ils étaient déjà là. Une colonie Völur, détachée du reste du peuple Viking. » Attentif à la réaction de Rosalie, Merlin s’approcha d’elle, une lueur inquisitrice dans son regard d’acier. « Comme moi, ils ignorent la nature exacte de cet artefact – mais la Völva de cette époque a elle aussi reconnu la magie de son peuple. Hélas, les Völur sont encore trop méfiants de Camelot pour m’accorder leur confiance. Ils refusent de m’aider dans mon entreprise. Mais si une autre des leurs, leur dernière héritière, se portait garante de l’intégrité de cette quête, et acceptait de retrouver cet artefact et le mettre en sûreté, alors peut-être accepteraient-ils de nous aider… » Une lueur de compréhension passa dans les yeux gris de Jason, qui se tourna vers Rosalie. Elle était envoyée comme émissaire, mais aussi comme solution. Et lui, et bien… « Où est l’artefact, en ce moment ? » « C’est là que l’entreprise se corse, j’en ai peur. » soupira Merlin, avant de demander, sans l’once d’une étincelle de joie. « Mes enfants, j’ai bien peur que cette broche ne soit présentement farouchement gardée par un dragon. »

Ah, c’était donc pour ça qu’il avait besoin de lui. Et Jason de retenir un soupir contrit. Pourquoi, à Camelot, tout finissait-il toujours par un dragon ?

 
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MessageSujet: Re: and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie   and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie EmptyDim 17 Nov - 21:39

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Qui aurait cru que Rosalie tiendrait un jour tête à Merlin l'Enchanteur ? Certainement pas elle, en tout cas. Mais après deux séjours en enfer, elle a gagné en courage et en assurance, alors hors de question de laisser un vieillard en robe la déraciner de son époque sans lui offrir la moindre explication ! C'est tout juste si elle se retient de lever les yeux au ciel quand Merlin lui répond. Rosie pourrait se croire dans un mauvais épisode de série médiévale. Il y a toujours quelque chose de trop urgent pour qu'on s'embarrasse de politesse, il y a toujours des secrets qu'on ne peut pas avouer dans un couloir pourtant plus désert qu'un cimetière... Elle peste intérieurement mais emboîte le pas à Jason et à Merlin, déterminée à obtenir des réponses à ses questions quoi qu'il arrive et peu importe si elle doit elle aussi abandonner les bonnes manières. Malgré elle, Rosie retient sa respiration quand il pénètrent dans l'antre du magicien. L'endroit est digne d'émerveillement mais la magie qui y est omniprésente lui est si étrangère qu'elle la met mal à l'aise ; c'est comme si quelque chose lui collait à la peau et la démangeait. Méfie-toi, lui murmurent plusieurs voix. Méfie-toi. Rosie prend une profonde inspiration et se rapproche du pupitre de Merlin. « Dites-moi... Vous n'auriez pas un hibou qui s'appelle Archimède, par hasard ? » Question absolument ridicule. Voilà qui lui apprendra à ne pas passer des heures devant des dessins animés avec Sasha. Elle sera sans doute la seule à saisir la référence de sa propre plaisanterie et c'est fort dommage. Veillant toujours à rester plus ou moins dans l'ombre de Jason, elle reste silencieuse, attentive aux paroles du magicien, faisant attention à ne passer à côté d'aucun détail. Plus qu'il ne le pense, elle sait à quel point il est dangereux de modifier le cours du temps. Elle se rappelle encore de cette réalité qui n'était pas la leur, de ce carrefour des enfers en Islande, des sacrifices, du sang versé... Un frisson la traverse et elle se fait violence pour chasser les souvenirs qui remontent à la surface de son esprit. Ce n'est pas le moment de laisser ses angoisses prendre le dessus.

Rosie sort de l'ombre du chevalier lorsque Merlin fait apparaître l'image d'un bijou et elle fronce les sourcils ; elle est certaine d'avoir déjà vu ce bijou quelque part, mais sa mémoire lui fait défaut... Mais sa fabrication est scandinave, les motifs qui l'ornementent ne laissent place à aucun doute. Rosie se détache de son observation pour regarder Merlin lorsqu'il s'adresse à elle, de plus en plus impatiente de savoir le rôle qu'elle a à jouer dans cette entreprise intertemporelle. Elle ne peut s'empêcher d'afficher un petit sourire quand elle entend l'enchanteur exprimer avec assurances des affirmations erronées sur les vikings et les Völur. Elle se mord la langue pour le laisser terminer, mais ne peut s'empêcher d'étouffer un éclat de rire quand il est fait mention d'un dragon. Ni plus ni moins qu'un dragon. « Excusez-moi, mais est-ce que vous m'auriez confondue avec Daenerys Targaryen ? » Rire nerveux. Sourire nerveux. Silence gênant. Rosie se pince l'arête du nez et ferme les yeux quelques secondes, juste le temps d'analyser toutes les informations – et accessoirement de se convaincre que tout ceci n'est pas un rêve dont elle va se réveiller brusquement. « Pardonnez-moi, mais je me dois de vous corriger sur quelques points... Si des Völur ont accosté sur vos côtes, c'est que l'histoire a déjà commencé à changer. Où il y a des Völur, il y a toujours des vikings. Vous ne devriez pas tarder à apercevoir les voiles de leurs drakkars. » Rosie se tait. Pendant une minute ou deux, ses iris prennent une teinte écarlate et elle semble fixer un point invisible derrière les deux hommes, sans cligner des yeux. « Ils seront là dans moins d'une semaine. Principalement des berserkers et des ulfarks. Je ne conseille pas à vos chevaliers de les provoquer au combat. » Où sont-ils, d'ailleurs ? Arthur, Lancelot, Tristan, Gauvain, Perceval et tous les autres ? Quitte à être coincée au sixième siècle, Rosie tient à rencontrer ces figures légendaires. Sans parler de Morgaine, Guenièvre, Viviane et Nimue.

Rosie tend l'oreille. Pas pour écouter une quelconque réaction de Merlin ou Arthur, non. Et si elle semble se répondre à elle-même, les deux hommes sauront qu'il n'en est rien. « J'ai bien peur que le problème dépasse de loin mes capacités... Mais soit, je peux au moins vous éclairer. Le bijou farouchement gardé par le dragon n'est pas une broche, c'est le collier des Brísingamen. Il appartenait à la déesse Freyja. Il est fait d'or et d'ambre, mais c'est loin d'être ce qui fait sa puissance. Lorsqu'elle le portait, nul ne pouvait résister à son charme, mais ce n'est pas non plus ce qui en fait sa dangerosité. Quiconque possède le collier des Brísingamen peut favoriser la victoire d'une armée ou d'une autre sur un champ de bataille. Voilà ce qui en fait une possession redoutable. Entre de mauvaises mains, le collier est aussi dangereux que la Lance du Destin. » La fameuse arme qu'Hitler avait eu en sa possession, qui permet non seulement d'altérer la réalité en plus de priver les non-humains de leurs pouvoirs. De quoi expliquer, du moins pour un temps, sa montée au pouvoir. Une chance, la Lance se trouve à présent entre les mains sûres de la Ligue de Justice. Aux dernières nouvelles, d'après Amanda Waller, qui ne se trompe jamais.

« Quant au dragon... » Rosie hausse les sourcils et secoue la tête. Elle n'est définitivement pas dans son domaine de compétences, loin de là. « Ce n'est pas un dragon, c'est le dragon. Il se nomme Níðhöggr, le grand serpent des légendes, le père de presque tous les autres dragons... Pendant des millénaires, il est resté aux racines d'Yggdrasil, à les ronger pour se défaire de la prison qu'elles étaient pour lui... Il a rongé, rongé, rongé et rongé... Jusqu'à ce que le Ragnarök le libère. Si Níðhöggr garde le collier des Brísingamen, c'est que quelqu'un lui a ordonné. Pas n'importe qui, mais... Les Asgardiens sont morts. Alors qui... » Rosie ne saurait le dire, mais cela n'a rien de rassurant. Peut-être devrait-elle faire une liste de toutes les créatures mythologiques dont elle pourrait croiser la route. Après Fenrir, Níðhöggr... Inutile de dire qu'elle n'a pas la moindre envie de rencontrer Jörmungandr. Ratatosk l'écureuil, pourquoi pas, Veðrfölnir l'aigle, admettons... Elle se fait violence pour se concentrer sur le problème du moment. C'est à dire, ni plus ni moins que Níðhöggr. « Je suppose que vous avez sacrifié plus d'un homme pour tenter de récupérer le collier. Mais aucun d'entre eux n'est revenu. Parce que Níðhöggr est aussi haut et large qu'une montagne, ses écailles plus dures que le plus solides des aciers, ses dents longues comme des épées et son feu plus chaud que de la lave en fusion... Bla bla bla. En conclusion, je ne vous serai d'aucune utilité, vous n'avez pas choisi la bonne Völva pour cette tâche. » Et elle n'a définitivement rien en commun avec Daenerys Targaryen.
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Dernière édition par Rosalie Rosewood le Lun 2 Déc - 22:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie   and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie EmptyLun 25 Nov - 17:13


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« Brísingamen… » répéta Merlin dans un accent impeccable, l’air songeur – mais dans ses yeux perçants, Jason reconnaissait sans mal cette lueur qui, il était une fois, avait provoqué chez les élans d’admiration qu’aujourd’hui encore il ne parvenait à étouffer tout à fait. Merlin était le plus grand magicien de tous les temps ; et pourtant, plutôt que se consumer d’orgueil et d’arrogance, il n’en oubliait pas de garder l’esprit ouvert, et de se réjouir de chaque possibilité que sa vie d’immortel lui donnait d’apprendre. Malgré lui, Jason esquissa un sourire. Bon, la définition que Rosie leur donna du fameux collier n’avait à peu près rien de réjouissant, et le sorcier croisa le regard de son chevalier le plus fidèle. Favoriser la victoire d’une armée sur une autre, hein ? Voilà qui semblait porter la signature tout indiquée de leur plus terrible ennemie – celle-là même qui, d’ici quelques semaines, ou quelques mois, Jason n’en était pas sûre, signerait la perte et la chute de Camelot. Mais pourquoi se donner autant de peine ? Et surtout, pourquoi le passé décidait-il soudainement de changer de cours ? « Peut-être que Morgaine s’est découvert un nouvel objectif dans sa croisade contre Camelot. » suggéra Merlin comme s’il avait lu dans les pensées de Jason. « Ou qu’elle prévoit d’autres conquêtes, plus destructrices encore. Dans tous les cas, nous ne pouvons nous permettre de la laisser mettre la main sur cet artefact. » Et pour cette fois, Jason voulait bien admettre qu’il était d’accord avec son ancien mentor. Qu’importe le prix à payer : le sort de Camelot était fixé d’avance, mais ils ne pouvaient pas laisser la terrible Morgaine repartir avec un tel artefact, un tel pouvoir entre les mains. Sinon, ce ne serait pas Camelot seule, qui tomberait : ce serait possiblement toute la civilisation humaine qui suivrait dans ses traces.

Jason haussa un sourcil plus que perplexe – et vaguement pas rassuré – face aux explications de Rosalie concernant leur fameux dragon, pendant que Merlin, lui, hochait la tête d’un air pas surpris du tout, comme si un dragon de la taille d’une montagne était parfaitement normal et attendu, postulat que Jason, qui avait connu son lot de dragons dans son temps, avait quand même un peu envie de contester. « Les dragons ne sont pas rares autour de Camelot – et contrairement aux légendes qu’on retenues nos contemporains, nous ne cherchions pas à les exterminer à tout bout de champ, bien au contraire. » expliqua Jason à Rosalie, pendant que Merlin faisait disparaître les visions de fumée. « Même si Arthur ou d’autres chevaliers l’avaient voulu, Merlin ne l’aurait pas permis. Ce sont des créatures de magie – et quelque part, un peu un symbole de Camelot. » « C’est pourquoi j’ai cherché à convaincre les Völur de m’aider dans cette tâche. Les troupes de Morgaine, elles, n’auront aucun scrupule à terrasser tout ce qui se trouvera sur leur route ! » s’emporta Merlin comme à chaque fois qu’il mentionnait l’ennemie jurée de Camelot. Un pincement serra le cœur de Jason à la pensée de ce qui attendait ce château et ses habitants, mais il le chassa bien vite, et au lieu de répondre directement à son mentor, il choisit d’entraîner doucement Rosalie à l’écart, afin de pouvoir converser seul à seul. Enfin, aussi seul qu’on pouvait l’être en présence de Merlin en personne, lequel faisait admirablement semblant de ne pas remarquer leur petit manège en appelant à lui sa chouette fétiche : 'Archimède !' pour porter un message au roi. Mais ils n’avaient pas eu une seconde à eux depuis leur arrivée – et le moment était venu pour un bref tête à tête afin de tirer tout cela au clair.

« Rosalie, je sais que cette situation est difficile, et que vous n’avez pas plus demandé à être ici que moi. Mais je vous conjure d’écouter la demande de Merlin. Malgré la rancœur que je peux lui tenir, il reste le plus grand magicien que ce monde ait jamais connu, et il ne nous demanderait pas notre aide si elle n’était pas absolument cruciale. » argua-t-il à voix basse, le regard soucieux, en posant une main sur l’épaule de Rosalie. Comme toutes les figures historiques du monde, surtout celles restées dans les mémoires par les légendes, Merlin avait souffert de sa réputation posthume – le récent de ses exploits et échecs largement déformés par rapport la réalité. Oui, il avait ses défauts. Mais s’il y avait bien un homme en ce monde en lequel Jason avait foi pour le défendre becs et ongles, c’était Merlin, fils de Belial, protecteur de Camelot. « Merlin a raison. Si la présence de cet artefact ici est une anomalie temporelle, ce n’est pas quelque chose que les Völur de cette époque, Arthur, ou les chevaliers de la Table-Ronde pourront régler facilement. Et si la responsable est bien, comme je le soupçonne, cette chère Morgaine Le Fey, il faut absolument l’empêcher de mettre la main dessus. Camelot ne serait pas la seule cité à tomber face à ses armées. C’est possiblement tout notre avenir qui s’en trouverait changé. » Et voilà, retour à la case départ. Jason Blood qui mettait ses rancunes de côté, pour encore une fois prêter main forte à Merlin. Décidément, l’Histoire n’était qu’une longue suite de recommencements. Le chevalier poussa un long soupir, et laissa retomber sa main le long de son flanc, avant d’adresser à Rosalie un regard adouci. « Je comprendrais que vous refusiez malgré tout. Si tel était le cas, je partirai moi-même à la recherche d’une solution, pendant que Merlin s’affairera à vous renvoyer à notre époque. J’ignore comment les Völur m’accueilleront, mais hé, mieux vaut moi qu’Etrigan, n’est-ce pas ? » plaisanta-t-il pourtant sans la moindre joie. Il ne pouvait pas la forcer à l’accompagner. S’il le fallait, il trouverait un moyen d’arracher le collier aux mains de Morgaine seul – ou avec son infernal compagnon, comme toujours. Mais il était hors de question de la mettre en danger, elle, si elle ne se sentait pas concernée.

 
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MessageSujet: Re: and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie   and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie EmptyLun 2 Déc - 22:30

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Un dragon. Non, le dragon. Níðhöggr le Grand, Níðhöggr le seul et l'unique. Et on lui demande... On lui demande tout simplement de se confronter à lui pour lui reprendre le collier de Freyja, qu'il garde farouchement depuis... Rosie n'ose même pas y penser. Elle a beau essayer de se détendre en plaisantant, il n'est plus question de fiction. Níðhöggr n'est ni un Smaug ni un Drogon, elle ignore quel genre de bête il est réellement et comment il l'accueillera. Fenrir a reconnu ses dieux à travers elle, mais qu'en sera-t-il de ce dragon ? Elle n'en sait fichtre rien et à en juger par les échanges murmurés et agités des dieux, pour une fois ils n'en savent pas plus qu'elle. Et comme si Níðhöggr n'était pas assez, voilà qu'on lui parle de la quête de pouvoir de la diabolique Morgaine, qui apparemment ne reculera devant rien pour arriver à ses fins. Mais même elle ne saurait terrasser un tel animal... Aussi puissante qu'elle soit, comment parviendrait-elle à terrasser un survivant du Ragnarök ? Elle ne le pourrait pas, personne ne le pourrait... Mais Rosie est bien obligée de considérer les craintes de Merlin. Tuer Níðhöggr, peut-être pas, mais le tromper et s'emparer du collier des Brísingamen, c'est une tout autre histoire. Cinq minutes plus tôt, Rosie aurait éclaté de rire en entendant Merlin appeler sa chouette – et non pas un hibou – "Archimède". Elle n'en a plus la moindre envie, son expression sérieuse semble figée sur son visage. C'est tout juste si elle parvient à regarder Jason quand le magicien leur accorde un instant, noyée dans un flot d'informations et d'émotions impossibles à démêler les unes des autres. « J'apprécie que vous preniez des pincettes avec moi, Jason, mais nous savons tous les deux que je n'ai pas vraiment le choix. » Rosie soupire doucement et relève les yeux vers le chevalier. Elle se retient de lui demander si Merlin savait qu'il suffirait de la prendre par les sentiments pour qu'elle accepte de les aider. S'il savait que même si elle le voulait, elle ne pourrait pas refuser de les aider. « Si c'est effectivement une anomalie temporelle, alors je suppose que je suis la seule à pouvoir faire quelque chose... Notez que cela me paraît parfaitement incongru, à cette époque où les Völur sont encore des dizaines. Et c'est moi, la moins douée d'entre toutes, qui suis censée convaincre Níðhöggr de nous remettre le Brísingamen. Pardonnez mon pessimisme, mais cette bataille est loin d'être gagnée. » Rosie secoue la tête en levant les yeux au ciel. « Je déteste les anomalies temporelles, les réalités alternatives et toutes ces histoires de dimensions parallèles, je n'y comprends rien ou presque... Mais si Morgaine menace aussi bien le passé que le futur et que je peux changer cela, de quel droit pourrais-je refuser ? » En faisant appel à son libre arbitre ? Quelle vaste plaisanterie. Les fils ont changé de main, mais Rosie se retrouve encore une fois marionnette du destin. « Si vous pensez que Merlin va accepter de me renvoyer chez moi sans discuter et que les Völur vous accueilleront à bras grands ouverts, vous êtes encore plus naïf que moi... » Quoique ce ne sont pas les Völur elles-mêmes qui l'inquiètent. Plutôt leur escorte qui ne tardera pas à accoster. Si les comptes de Rosie sont bons, trois camps sont susceptibles de s'affronter : l'armée de Morgaine Le Fey, l'armée du Roi Arthur et l'armée venue du Nord. Sans doute faudra-t-il compter parmi elle des vikings venus des quatre coins de la Scandinavie, aucun Jarl digne de ce nom n'enverrait pas au moins quelques uns de ses hommes protéger sur les Völur ; et c'est sans compter sur ceux qui auraient pour dessein de s'emparer du collier. L'un dans l'autre, le seul choix qui se présente à Rosie est le suivant : taper des poings et des pieds en hurlant avant de de se résoudre à accepter son sort, ou le faire la tête haute en imposant ses conditions. La seconde option lui semble être la meilleure. Doucement, elle prend les mains de Jason entre les siennes et hoche doucement la tête. Elle n'ose pas lui dire que tout ira bien, ce serait s'avancer un peu trop. Elle prend une profonde inspiration, se redresse du mieux qu'elle le peut, croise les bras fièrement sur sa poitrine et s'adresse à Merlin d'une voix qu'elle espère assurée. « J'accepte de vous aider, mais à mes conditions. Tout d'abord, aucun mal ne doit être fait à Níðhöggr. Je ne suis pas certaine que ce soit possible, mais au cas où... Et puisque le collier des Brísingamen appartient à mes dieux, c'est mon peuple qui jugera ce qui devra en être fait. » Son peuple. Pour la première fois de sa vie, Rosie n'est pas seule. Même si ce n'est pas son époque, cette idée est si... Exaltante. « Une dernière chose... » Elle se pince l'arête du nez en soupirant, dépitée. « Je vais avoir besoin d'autres vêtements. J'aimerais ne pas avoir à affronter un dragon en pyjama. En vêtements de nuit, je veux dire. S'il vous plaît. »
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MessageSujet: Re: and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie   and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie EmptySam 7 Déc - 17:08


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Le soulagement de Jason était palpable, alors que Rosalie acceptait enfin la proposition de Merlin. Bien sûr qu’il ne lui plaisait pas de l’entraîner dans toute cette histoire, mais par tous les dieux, il ne connaissait que trop bien la cruauté de Morgaine et ce dont elle serait capable pour venir à bout de son plan. Dragon ou pas dragon, un tel artefact, entre ses mains, reviendrait à lui remettre les clés de la domination du monde entier. Jason n’avait pas voulu revenir à Camelot, et s’inquiétait déjà des répercussions, mais quel autre choix avait-il ? Dans son antre, il sentit Etrigan gronder et grogner comme un loup en cage, réticent lui aussi à l’idée de prêter main forte à son demi-frère, et cette réalisation suffit à achever de convaincre son hôte, qui n’aimait rien tant que les actes héroïques qui mettaient son démon de compagnie en rogne. Les mains de Rosalie dans les siennes l’arrachèrent à ses pensées, et il darda sur elle son regard gris et mélancolique. Allons, regardez-les donc, les improbables héros malgré eux. Pour deux êtres un peu trop familiers avec la notion de fatalité, et qui ne souhaitaient rien tant qu’on les laisse tranquille et qu’on les oublie, ils se retrouvaient un peu trop souvent sur le devant de la scène à leur goût. « Merci Rosalie. » se contenta-t-il de répondre, alors qu’elle se tournait vers Merlin pour lui confirmer son plan. Et Merlin de hocher la tête. « Jason vous l’a dit, les dragons ne sont pas les ennemis de Camelot. Ils sont notre symbole, notre image. Níðhöggr n’est pas un ennemi – seulement un gardien que nous devrons contourner. Quant à l’artefact, tant qu’il quitte Camelot et cette époque qui n’est pas la sienne, votre peuple est libre d’en faire ce qu’il souhaite. Suivez-moi. »

**

Merlin était resté volontairement flou sur ce qu’il avait bien pu faire de son ‘lui’ de cette époque, ainsi que du Jason Blood qui aurait dû déambuler dans ce château, plus jeune, plus fringuant, plus optimiste, aussi, mais Jason décida de ne pas trop se poser la question. Tout ce qu’il savait, c’était que Merlin avait savamment enchanté le reste de la cour d’un sortilège d’illusion afin qu’ils ne remarquent guère la différence. Un mal pour un bien, songea-t-il en adressant un regard circonspect au miroir. Rosalie avait été conduite dans la dépendance des appartements de la reine Guenièvre, cette dernière ayant insisté, en apprenant que la jeune sorcière avait accepté de les aider, de lui offrir une de ses tenues de cavalerie personnelles avant qu’ils ne soient conduits devant le couple royal. Jason, lui, avait une drôle d’impression de retour aux racines, alors qu’il avait tiré de sa penderie ses propres vêtements, comme neufs, et qu’il n’avait pourtant pas vus depuis des siècles. Sa tunique pourpre et bordeaux, aux couleurs en écho à celles de Merlin, lui allait toujours comme un gant – pantalon, bottes et manteau pour affronter le froid vinrent compléter sa panoplie. La mine grave, il attacha à sa taille sa ceinture, dague, et bien sûr, sa fidèle épée. Et il releva les yeux pour se contempler dans le miroir, la gorge serrée par un étrange sentiment de nostalgie. Sir Jason. Il avait oublié quel nom de famille il avait pu avoir, un jour. Jason o’ the Blood, bientôt, une fois qu’il serait uni à Etrigan. Puis Jason Blood, pour les siècles à venir. Jason prit une grande inspiration, puis soupira, et quitta ses appartements pour gagner la salle du trône.

**

Merlin et Rosalie étaient déjà là, face à la lourde double-porte de bois encore fermée, et Jason adressa à Rosalie un sourire qui se voulait rassurant. Les suivantes de la reine avaient visiblement trouvé tenue à sa taille – elle se fondrait parfaitement dans le décor. « Ne vous inquiétez pas. Il est coutume à Camelot que le roi et la reine bénissent toute quête entreprise par un chevalier… et je suppose que le temps de régler notre petit problème, j’en suis à nouveau un. » soupira-t-il en se postant à ses côtés, le dos droit, la main reposant sur le pommeau de son épée. D’un hochement de tête, il fit signe à Merlin – lequel leva la main, et sans effort, les portes s’ouvrirent devant eux, leur livrant le passage sur une salle du trône dont s’échappait un joyeux brouhaha alors qu’ils s’avançaient dans cette assemblée de légende. Servants et servantes allaient et venaient pour s’assurer que les convives ne manquent de rien, et chacun était affairé à sa discussion, les seigneurs entre seigneurs, les chevaliers entre chevaliers. Alors qu’ils avançaient pour présenter leurs hommages aux souverains du royaume, pour l’heure encore occupés à échanger avec un conseiller, Jason se pencha à l’oreille de Rosalie pour faire quelques présentations. « Sur le trône, devant nous, Arthur et Guenièvre. Les deux plus grands souverains que j’aie connu en quinze siècles d’existence… » Puis il pointa discrètement du doigt un groupe de chevaliers, tout en armure, tenant leurs casques sous le bras. « A droite, c’est Yvain, celui que l’on a surnommé chevalier au lion… un titre dont il est fier comme un paon. Avec lui, le chevalier Perceval. Et celui qui regarde parfois vers Arthur et Guenièvre, évidemment… Lancelot. » Devant eux, Arthur releva la tête de ses parchemins, et son royal visage s’illumina, avant qu’il ne se lève avec enthousiasme de son trône pour avancer vers eux, s'arrêtant au passage pour saluer tel ou tel convive. Cordial, mais noble, martial, et royal. Incapable de réprimer un sourire malgré tout, Jason glissa un regard complice, et fier, vers Rosalie. « Miss Rosewood, je vous présente Arthur Pendragon et ses chevaliers de la Table-Ronde. »


 
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MessageSujet: Re: and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie   and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie EmptyMar 17 Déc - 21:58

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Reprenons tout depuis le début. Merlin l'Enchanteur, Arthur et les chevaliers de la Table Ronde, Morgaine Le Fey et ses armées, des Völur, une poignée de vikings et dragon. Même en étant habituée à l'inhabituel, Rosie est pour le moins stupéfaite. Qu'elle le veuille ou non elle est concernée par cette histoire, elle ne peut donc pas tourner les talons. Sans doute est-ce prématuré, mais elle se demande déjà ce qu'elle va bien pouvoir du collier de Freyja, puisque de toute évidence c'est entre ses mains qu'il va se retrouver. Le mettre à l'abri dans l'un des coffres forts d'A.R.G.U.S ? La question ne se pose même pas, l'artefact n'approchera Amanda Waller ni de près, ni de loin. Un peu déboussolée, Rosie suit Merlin et Jason dans les couloir du palais, et sa mâchoire manque de se décrocher quand elle se retrouve dans les appartements privés de la reine Guenièvre. La reine Guenièvre en personne, qui accepte de lui prêter l'une de ses tenues, rien que cela. Les dieux soient loués, la reine ne se trouve pas dans la pièce et n'est pas là pour la voir balbutier bêtement. En revanche, Rosie est à peu près certaine de se ridiculiser devant ses suivantes, qui s'étonnent de la voir avoir toutes les peines du monde à enfiler sa tenue. Rosie se le promet, elle ne se plaindra plus jamais de sa garde-robe moderne. Elle a pourtant l'impression d'avoir enfilé une armure plutôt qu'une robe, et c'est avec une détermination nouvelle qu'elle retrouve Merlin devant les portes de la salle du trône. Seule avec le magicien, Rosie n'ose rien dire malgré les dizaines de questions qui se bousculent dans son esprit. Les mains jointes, elle attend patiemment que Jason réapparaisse à son tour. Son changement de tenue est lui aussi tout à fait radical, à présent ils se fondent tous les deux parfaitement dans le paysage moyenâgeux. Enfin, presque : contrairement à lui, Rosie n'a pas la moindre idée du comportement qu'elle est censée adopter. Et elle n'a pas le temps de lui poser la question, les énormes battants de la porte s'ouvrent et elle se sent pâlir. Il y a beaucoup trop de personnes dans la salle, si bien que Rosie s'enveloppe instinctivement d'un sort protecteur – détail qui n'échappe certainement pas à Merlin, dont elle sent le regard peser sur elle. Impossible de manquer Arthur et Guenièvre, les souverains de Camelot sont au centre de toutes les attentions. Sans dire un mot, Rosie les observe pendant de longues secondes avant de se tourner vers le groupe de chevaliers que Jason lui pointe. Les chevaliers de la Table Ronde, évidemment. Son regard s'attarde sur Lancelot, mais elle baisse les yeux aussitôt que le chevalier tourne la tête. Pour les relever et découvrir le roi Arthur devant eux. Jason la sauve du ridicule en faisant les présentations, Rosie s'incline respectueusement face au souverain de Camelot, consciente de devenir bien malgré elle un objet d'attention. Une étrangère se remarque vite, et son anglais à l'accent scandinave ne l'aidera pas à se fondre dans la masse. Sa confiance et sa détermination se sont évaporées bien plus vite qu'elle le n'aurait voulu. « Votre Altesse. » Comment est-elle censée s'adresser à lui ? Elle n'en a pas la moindre idée, la question de comment parler à un roi ne s'est jamais posée jusque là. « Je vous remercie, vous et votre épouse, pour votre hospitalité. J'espère être en mesure de vous aider. » Rosie n'en dit pas plus, elle ignore à quelle point leur quête est secrète – ou si elle l'est tout court – mais elle préfère éviter de commettre un impair devant Arthur en personne. « Vos exploits sont mythiques, Votre Majesté. J'espère ne pas entacher votre légende de ma maladresse. » Rosie sourit au souverain, qui lui rend un sourire plein de bienveillance. Elle doit se mordre l'intérieur de la joue pour ne pas le prendre par les épaules, le secouer et lui avouer tout ce qui l'attend. Camelot, Lancelot, Guenièvre, Mordred, Avalon... Elle doit se taire, parce que tout a déjà écrit, tout est déjà arrivé. Maudit destin. Foutu destin. Rosie serre les poings quelques secondes, profondément frustrée. Serait-ce si terrible que cela de réécrire l'histoire ? Les répercussions seraient-elles si désastreuses que cela ? Personne n'a jamais la réponse à cette question. Ou alors, personne ne veut la partager. Loin derrière Arthur, elle aperçoit un jeune chevalier à l'air renfrogné, mais aussitôt que son regard croise le sien, Rosie tourne la tête. Elle n'a pas l'occasion de demander à Jason de qui il s'agit, son attention est soudain détournée par l'apparition d'une signature magique qu'elle reconnaîtrait entre mille. « Oh, faen i helvete ! »

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MessageSujet: Re: and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie   and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie EmptyDim 22 Déc - 17:03


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Pouvait-on le blâmer d’avoir envie d’oublier un instant la possible fin du monde vers laquelle ils se dirigeaient tous si Morgaine parvenait à mettre la main sur le collier de Freyja ? Merlin connaissait trop bien son plus vieux protégé, et n’avait pas eu tort d’estimer qu’il ne lui faudrait pas longtemps avant de céder à la nostalgie irrépressible que Camelot exercerait sur lui. Voilà plus de mille cinq cent ans qu’il n’avait pas mis les pieds dans cet endroit, et même si sa mémoire n’était plus ce qu’elle était, Jason était parfaitement incapable de lutter contre ce sentiment plaisant d’être, quelque part, enfin rentré chez lui, après un très long exil. Ca n’était que temporaire. Ca ne durerait que le temps d’accomplir leur mission. Mais quelle sensation étrange, de sentir ses bribes de souvenirs s’imbriquer dans les décors, les voix, les odeurs qu’il avait crues perdues pour toujours. Même Etrigan se tenait à carreau, sans doute parti bouder dans un recoin du royaume de Lucifer parce que vexé comme un pou d’à nouveau devoir faire le sale travail de son cher demi-frère. Attentif, Jason observait Rosalie présenter ses hommages au couple royal, et gratifia ses efforts d’une brève pression encourageante de son bras. Puis, sentant un regard insistant peser sur eux, il leva les yeux à la recherche de sa provenance – et laissa échapper un soupir contrit. « Mordred. Dire qu’il n’était encore qu’un gamin à l’époque… » murmura Jason, répondant sans le savoir à la question muette de sa compagne. Voilà bien un personnage qu’il vaudrait mieux éviter, s’ils le pouvaient.

L’exclamation de Rosalie arracha un regard étonné à Jason, qui fut fort soulagé de constater que le sort de Merlin pour leur permettre de se fondre dans le décor ne traduisait pas le norvégien moderne – voilà qui aurait sans nul doute fait une drôle d’impression sur Arthur. « Que se passe-t-il ? » demanda-t-il, soucieux, alors que Merlin, toujours aussi attentif, fit cogner son bâton contre le sol de la salle du trône. « Je pense que notre jeune amie a détecté notre troisième invité avant toi, Jason. » Et sans prendre la peine de s’expliquer, parce que les mages de ce monde n’étaient apparemment pas des vrais mages s’ils ne s’enveloppaient pas d’une épaisse couche de mystère, il fit signe à Arthur, qui ordonna à ses hommes de leur amener le prisonnier : « Et assurez-vous qu’il ne tente pas de s’échapper. Encore. » Jason arqua un sourcil plus que perplexe, et de concert avec Rosalie, se retourna pour voir la porte d’ouvrir à nouveau, et la foule s’écarter pour laisser place à quatre gardes escortant un prisonnier enchaîné aux mains et aux pieds, vêtu d’un pardessus bien familier et… « Oh dear. » souffla-t-il, alors que le malheureux prisonnier était poussé sans ménagement et forcé de tomber à genoux devant eux, sous le regard sévère d’Arthur et Merlin – mais le malheureux refusa de céder sans se débattre comme un beau diable. « ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE, BANDE DE BRANLEURS. » « Bonjour, John. » soupira Jason. Décidément, cette entreprise prenait des proportions de plus en plus absurdes.

Avec l’air d’un homme prêt à se battre avec les dents s’il le fallait, John Constantine releva la tête, prêt à l’abreuver d’insultes, et Jason mentirait s’il n’avouait pas que l’air de parfaite stupéfaction qui passa sur les traits de son cher collègue ne lui procurait pas un peu de satisfaction. Stupéfaction qui atteignit de nouveaux sommets lorsque John posa le regard sur Rosalie. « C’est une blague, n’est-ce pas ? » De concert, Jason et Merlin secouèrent négativement la tête. « Non. Non non non, je vous l’ai dit, je n’irai pas jouer à la chasse au dragon, carrez-vous vos prophéties là où je pense ! Vous ne me ferez pas changer d’avis en me mettant Mr Balais-dans-le-train et ma cousine au 35000ème degré sous le nez ! » s’exclama-t-il, avec l’air d’un homme qui s’entête alors qu’il sait très bien son sort déjà décidé à sa place. L’entêtement et la mauvaise foi personnifiés. « J’avoue ne guère comprendre non plus en quoi un magicien de rue nous sera utile dans notre entreprise. » reprit Jason, alors qu’Arthur faisait signe aux gardes de libérer John de ses entraves. « J’ai pensé qu’un troisième compagnon ne serait pas de trop dans votre aventure. Constantine est lié à miss Rosewood envers et contre tout par le sang, quoi qu’il en dise – et les mages de sa lignée ont toujours prouvé leur mérite face aux menaces divines et prétendument immuables. »

Vexé de se voir ainsi maltraité et trimballé d’époque en époque sans qu’on ne prenne la peine de lui demander son avis, John se releva en fusillant du regard les gardes qui l’avaient libéré de ses chaînes. Enfonçant les mains dans les poches de son manteau, il alla, par réflexe, se réfugier au côté de Rosalie, pendant que les grands décidaient apparemment de son sort sans lui, et lui glissa d’un air pas franchement jovial : « Dis-moi que ni toi ni Jason n’avez proposé ma participation à cette mascarade, parce que si c’est le cas, je te renie, et lui, je le renvoie en enfer. Tu peux pas appeler Heimdall pour qu’il nous ramène chez nous, à tout hasard ? » Quoi, ça valait le coup d’essayer, non ?


 
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MessageSujet: Re: and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie   and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie EmptyVen 3 Jan - 22:32

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Un problème n'est pas vraiment un problème si John Constantine n'est pas là pour le régler ou l'empirer. Comment Merlin a-t-il pu leur dissimuler la présence de John à Camelot ? Il ne faut pas être devin pour savoir qu'il n'a pas dû être aussi conciliant que Rosie à son arrivée. Comme une enfant boudeuse, la jeune sorcière croise les bras et marmonne. « Si vous m'aviez dit qu'il était là, j'aurais sans doute pu nous épargner le drame shakespearien qui nous attend... » Pourquoi diable faut-il que tous les grands mages fassent tant de mystères ? Est-ce à ce point difficile pour eux d'être complètement sincères, ou cherchent-ils simplement à entretenir leur aura ? Quoi qu'il en soit, c'est parfaitement ridicule et Rosie ne doute pas que Merlin regrette très vite son approche. Épuisée d'avance par la joute verbale qui les attend à l'autre bout du château, elle se résigne à suivre Merlin et Jason. C'est plus fort qu'elle, elle enfouit son visage entre ses mains quand quatre gardes apparaissent et John avec eux, pieds et poings liés. Elle lance un regard navré au chevalier quand John fait entendre sa somptueuse voix au beau milieu de la réception. « Je crains que Morgaine et son armée ne soient bientôt plus que le cadet de vos soucis. » John ayant la fâcheuse habitude de résoudre les problèmes en en créant de nouveaux, Camelot n'est pas encore sortie de l'auberge... Ah ! Qui sait, il sera peut-être celui qui précipitera sa chute... Non ? Rosie affiche une mine déconfite quand John l'aperçoit auprès de Merlin et Jason, déjà vêtue comme si elle avait vécu toute sa vie dans l'Angleterre du sixième siècle. Les mains sur les hanches, elle hausse un sourcil. « Tu sais ce qu'elle te dit, la cousine au 3500ème degré ? » Rien du tout malheureusement, puisque Merlin prend la parole. Si elle parvient à se retient d'éclater de rire, elle ne peut en revanche s'empêcher de pouffer. « John et moi sommes liés par le sang, oui, mais surtout par notre capacité inégalée à nous attirer des ennuis plus gros que nous. » Bien qu'elle ait accepté de les aider à subtiliser le collier de Freyja à Níðhöggr, Rosie n'apprécie pas plus que John d'avoir été arrachée à son époque pour endosser de gré ou de force le rôle de Daenerys Targaryen de Camelot parce qu'elle a la chance – ou le malheur, selon les points de vue – d'être la dernière héritière des Völur et surtout la seule à ne pas avoir envoyé paître Merlin. Elle lève les yeux au ciel avant de les relever vers John. « Premièrement, Heimdall est mort. Deuxièmement, le Bifröst a été détruit. Et troisièmement, Heimdall te dit d'aller te faire voir. » Voilà qui est fait. « Pour ta gouverne, on ne m'a pas non plus demandé mon avis avant de me faire venir ici. J'étais encore en pyjama il y a une heure, sans la moindre idée d'où j'avais atterri. Et je n'ai demandé à personne de te faire venir ici, je n'ai senti ta présence qu'il y a une minute. » Si elle avait su qu'il était là, elle aurait sans doute été un peu moins accommodante avec Merlin. Elle ne voit pas en quoi cette histoire concerne John, ni même ce qu'il pourrait faire de plus que le vieux mage. « Mais j'ai accepté de les aider, oui. Plus par obligation que par envie, je l'avoue. Mais ce dragon et ce qu'il protège... Figure-toi qu'il s'agit du dragon d'Yggdrasil, et d'un bijou magique ayant appartenu à Freyja. Les Völur de cette époque refusent d'aider Merlin. » D'ailleurs, elle se demande bien pourquoi ? Elle lance un drôle de regard au mage avant de reprendre. « Si le Brísingamen tombe entre les mains de Morgaine, elle sera invincible. À cette époque comme à la notre, car je doute qu'elle s'arrête à la conquête de Camelot. Je me trompe ? » Question purement rhétorique, elle n'attend pas que quiconque lui réponde. « Et puis franchement, tu crois que je vais laisser passer ma chance de rencontrer un dragon légendaire ? » Pour une fois qu'elle se force à voir le bon côté des choses... Rosie hésite un instant, incapable de savoir si Merlin l'entendra, mais elle prend son courage à deux mains et ose s'adresser à John par télépathie. « J'aurai certainement besoin d'un coup de main, cousin au 3500ème degré. Et réfléchis une minute : le Brísingamen est peut-être la solution au problème Nicolas Nolan. Si tu acceptes de rester pour m'aider, je te donnerai l'une des ambres du collier. Le reste, je le dissimulerai ou je m'en débarrasserai, je n'ai pas encore décidé. Une arme divine en échange d'un coup de main. Il me semble que c'est un marché plutôt équitable, non ? » Offrir à John de nouveaux moyens de créer des catastrophes n'est pas une brillante idée, c'est indéniable. Mais si l'une des pierres du collier la débarrasse de la menace que Nicolas Nolan représente pour sa famille, c'est un moindre mal. Ou un mal tout court, mais peu lui importe. John avait raison, lui et elle ne sont pas si différents que cela, au fond.
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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie   and a hurry of brightness overran the shadows | rosalie EmptyJeu 16 Jan - 0:27


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« Grmmm. » Modèle de sagesse et de pertinence, comme toujours lorsqu’il était contrarié, John se contenta de grogner de façon inintelligible dans sa barbe en réponse à la possible menace de Morgaine dévastant Camelot et possiblement le reste du monde. Encore une fichue histoire de fin du monde, exactement du genre de celles auxquelles il avait renoncé après l’Islande, parce qu’il en avait franchement assez d’être le dindon de la farce, et il s’étonnait que Rosalie ait accepté de se laisser embarquer dans cette histoire. Enfin, non, il comprenait très bien : sans doute que Merlin et Jason avaient été très convaincants, avaient joué sur toutes les cordes sensibles possibles et imaginables, et que Rosie avait un peu trop de conscience pour dire non à un sauvetage de l’humanité. Sauf que lui, il n’avait plus de cordes sensibles à faire jouer, encore moins si on essayait d’en appeler à son bon cœur et son amour de l’humanité. Pour le coup, son plan d’embarquer Zee et se planquer avec la Maison du Mystère dans un recoin perdu entre les dimensions pour échapper à la fin du monde et laisser le reste se démerder seul, lui semblait totalement valable, et fort tentant. Surtout quand, d’un seul coup, on se mettait aussi à lui parler de dragons. « T’aurais dû, c’est des saloperies, ces bestioles. » rétorqua-t-il en grommelant, avec toute la mauvaise foi du monde, puisqu’il n’avait jamais croisé de dragon de sa vie, et ne tenait pas franchement à vivre l’expérience.

Puis la voix de Rosalie se mit à résonner à l’intérieur de sa boîte crânienne déjà malmenée par une gueule de bois qui se traînait un peu trop, et John grimaça – seigneur qu’il détestait la télépathie. Mais rapidement, sa chère cousine capta son attention et son intérêt, parce qu’elle aussi, finalement, connaissait bien ses cordes sensibles. En l’occurrence, plutôt que son altruisme inexistant, faire appel à son instinct de survie au sujet de Nicolas Nolan était pratiquement une garantie de succès. « Tu sais, je meurs d’envie de dire non rien que pour le plaisir d’envoyer Merlin et ce cher Jason dans les roses. » bougonna-t-il mentalement sans se soucier de savoir si ce fouineur de Merlin pouvait les entendre. Sans doute, mais hé, ça lui ferait les pieds, à celui-là. Et quelque part, John soupçonnait qu’il se fichait pas mal du prix à payer, du moment que Morgaine était stoppée avant d’arriver à ses fins. « Mais tu m’as eu à Nolan. Marché conclus, cousine. » Et John de dédier un regard de travers et un sourire en coin à Rosalie, narquois et volontairement provocateur. « C’est marrant, tu commences à raisonner comme une vraie Constantine. » remarqua-t-il à voix haute sans se soucier d’expliciter son commentaire au reste de l’assemblée. Comprenne qui pourra. En attendant, il acceptait de rejoindre cette mission suicide dans une époque qui n’était pas sienne – chacun ses petits plaisirs pour trouver consolation dans ce merdier.

En revanche, il y avait bien un point sur lequel John avait refusé de céder, et c’était l’accoutrement local – hors de question pour lui de se pavaner comme à une stupide Renaissance Fair, et les insistances de Jason à cet égard n’avaient su ébranler sa volonté de faire. Ce serait chemise et trenchcoat, comme d’habitude ; ne serait-ce que parce qu’hélas, c’était sa seule consolation face au constat effarant qu’il allait devoir, qu’il le veuille ou non, monter à cheval. Ah oui, il avait l’air fier, Constantine, sous le regard aiguisé de Merlin le putain d’enchanteur et un Jason Blood qui avait bien du mal à dissimuler son hilarité en aidant son camarade à grimper sur son canasson. « Efface ce rictus de ta tronche, Blood, ou je te flanque mon poing dans la figure ! » « J’aimerais te voir essayer, Constantine, mais remettons les courtoisies à plus tard, veux-tu ? » répliqua Jason en donnant une dernière poussée, qui faillit faire basculer John de l’autre côté de la selle – mais non, il était bien perché sur sa monture, et Jason, impeccable modèle de chevalerie, alla aider Rosalie à faire de même. En attendant, John jeta un œil à leur escorte : Merlin resterait au château avec le couple royal, venus les saluer et bénir leur départ, et leur joyeux trio serait accompagné de trois chevaliers : Yvain, Perceval, et ce boudeur de Mordred. Rosie perchée sur sa monture, John se pencha vers elle et lui glissa : « On est d’accord qu’on a l’air d’une assemblée d’abrutis, et qu’une fois revenus à notre époque – si on y revient – on ne reparlera jamais de ce bordel à personne ? ». Ca, ça foutrait un sacré coup à sa réputation, quand même. Et si John était soulagé d’avoir Rosalie à ses côtés pour cette improbable aventure, ça ne voulait pas dire qu’il n’allait pas passer tout le trajet à râler. Rien que pour le plaisir. « Islande, enfer, et maintenant, Camelot. Si on insiste pour se faire des road trips impromptus comme ça, la prochaine fois, on choisira une destination moins mortelle, tu veux bien ? » « Cesse donc tes jérémiades, il est l’heure de se mettre en route. » intervint Jason en donnant une claque sur la croupe du cheval de John, ce qui eut pour effet de le faire hennir et brusquement avancer sans que son cavalier ne maîtrise quoi que ce soit, laissant à la place échapper une bordée de jurons que ni Guenièvre, ni Arthur ne comprirent. Ce dernier, en revanche, s’approcha de Rosalie et Jason pendant que John se débattait avec son canasson, et leur adressa à tous deux un sourire confiant et bienveillant. « Camelot vous est à jamais reconnaissant des risques que vous prenez. Des risques attendus d’un chevalier de la Table Ronde, mais pas d’une étrangère, nous en avons conscience. Merci, et que votre route soit sûre, et votre quête couronnée de succès. Godspeed, mes amis. » « Quête, quête, on a des gueules de hobbit ? » marmonna John en reprenant peu à peu le contrôle de sa monture. Mais bon dieu, qu’il avait hâte que tout ça soit terminé.


 
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