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 Shadows of the Past [Feat. Cain]

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MessageSujet: Shadows of the Past [Feat. Cain]   Shadows of the Past [Feat. Cain] EmptyVen 10 Avr - 20:45

Shadows Of The Past
Seule devant le miroir de cette simple et modeste salle de bain qui était devenue la tienne depuis ces dernières semaines, tu fixais consciencieusement ton reflet. Cela devait bien faire une demi-heure, peut être même plus, que tu étais là à scruter le moindre centimètre de ta peau, le moindre détail qui avait changé. Cinq années de ton existence avaient littéralement disparu de ta mémoire. Le dernier souvenir avant ton réveil dans cette foret austère et glaciale du Canada, datait de 2014. Tu venais de fuir un fiancé trop brutal pour retrouver une famille qui ne voulait pas de toi. Des souvenirs bien désagréables qui t'avaient poussé à finalement tout oublier pour redémarrer ta vie à zéro. Depuis, tu vivais une vie paisible et incroyablement sereine dans cette petite bourgade perdue à l'autre bout de chez toi. Ici, personne ne savait qui tu étais ni d'où tu venais. Personne ne te jugeait, personne ne te rejetait. Pour la première fois de ta vie, aussi loin que tu t'en souvenais, tu étais appréciée telle que tu étais. Tu n'avais jamais été si heureuse. Jamais. Dès lors que tu avais ressenti cela, ce sentiment indescriptible de bien être et de sûreté, tu avais immédiatement craint de le perdre à tout jamais. Car tu le savais Siobhan, toutes les bonnes choses avaient une fin et ton bonheur ne pouvait pas durer. Tu avais toujours pensé ainsi, rodée et abimée par les affres et les déceptions de la vie. A chaque fois que tu avais été un tant soit peu heureuse, à chaque fois on t'avait volé ou brisé ce bonheur, sans exception. Tu attendais donc, le cœur serré que cela ne se vérifie une fois encore. Tu avais bien tenté de chasser ces idées, de te convaincre que cette fois-ci c'était la bonne, mais tes craintes et tes angoisses avaient continué de te dévorer jusqu'à ce qu'elles se concrétisent malheureusement. Coupée dans ton élan, Slade Wilson avait brisé tous tes espoirs et tous tes rêves. Il prétendait que tu avais été un être diabolique, une abomination, une créature du Diable, toute droit sortie de l'Enfer. Il prétendait que tu avais pris bien des vies avec une cruauté et un plaisir sans égale. Cela t'avait achevé, détruite, au plus profond de ton être. Mais tu ne pouvais le croire, tu ne voulais le croire. Tu avais renoncé à ton passé, tu avais renoncé à connaître la vérité pour ton bien être, pour réussir à te construire enfin un avenir. Malheureusement, tu n'avais plus le choix. Pour pouvoir continuer, tu devais d'abord accepter de reculer. Tu devais t'assurer que ce Slade Wilson ne t'avait dit qu'un flot de mensonges éhontés. Tu devais revenir sur tes pas, enquêter sur ton propre passé. Tu étais terrifiée à l'idée de découvrir qu'il avait dit vrai, terrifiée à l'idée de déterrer tous ces cadavres dont il t’avait parlé. Mais tu ne pouvais plus rester dans le doute, tu ne saurais vivre avec l'idée que tu avais pu être un monstre. Les doutes te rongeraient et te tueraient à petit feu. Tu t'imaginerais les pires scénarios et tu laisserais un passé incertain te détruire. Alors... tu n'avais plus rien à perdre à finalement découvrir la vérité. Tu devais savoir, tu devais être sûre, peu importe ce que tu trouverais.

Cette nuit là, tu étais partie, laissant simplement un petit mot à Molly pour qu'elle ne s'inquiète pas, pour qu'elle ne parte pas à ta recherche. C'était elle qui t'avait tendu la main, elle qui t'avait sauvé. Tu lui devais ta nouvelle vie mais tu ne pouvais pourtant pas la mêler à l'ancienne. Tu avais simplement précisé, car elle savait ton passé difficile, que tu devais résoudre un dernier problème et que tu espérais revenir au plus vite. Tu avais juste pris un peu d'argent dans la cagnotte où elle t'avait déjà proposé à plusieurs reprises de te servir. Juste de quoi voyager et te nourrir. Et tu étais partie, comme ça, juste avec un petit sac de voyage et quelques affaires de rechange. Partie pour un périple dont tu ne reviendrais jamais. Adieu la petite bourgade, adieu la petite vie tranquille et le bonheur à portée de main. Le pire dans tout cela, c'était que tu ne savais pas qu'il s'agissait d'un adieu. Partie comme une voleuse en pleine nuit, tu ne lui avais même pas dit au revoir. Tu le regretterais toute ta vie. Le bus, l'avion, la marche, tu en avais fait des kilomètres pour revenir chez toi, enfin ce que Slade prétendait être chez toi. Métropolis. Cette ville, jusqu'ici, tu n'avais aucun souvenir d'y avoir mis les pieds. Pour toi, c'était la première fois que tu t'y rendais. Sur un bout de papier déchiré, une adresse, la tienne, enfin la sienne, celle de ton ancienne toi. Queue de cheval, lunettes de soleil et casquette vissée sur la tête, tu étais restée un moment devant cet immense immeuble. Immeuble qui se révélait être en réalité un grand hôtel de luxe où tu résidais. Ton sac de voyage sur l'épaule, telle une vraie vagabonde, tu te demandais comment faire, comment y pénétrer sans te faire remarquer. Impossible. Un tel immeuble, il devait y avoir un système de sécurité incroyable, tu te ferais repérer à une vitesse folle. Nan... encore une fois, tu n'avais pas le choix, tu allais devoir redevenir Siobhan McDougal. Tu soupirais. Ce que tu avais tant craint, ce que tu avais tant redouté, était tout simplement entrain d'arriver. Tu craignais de ne plus pouvoir faire marche arrière, de ne plus pouvoir être Kiara Doyle. Mais ce risque tu devais le prendre, alors, tu retirais les lunettes et la casquette et tu t'engouffrais dans cet immeuble. Le gardien à l'accueil semblait sincèrement heureux de te revoir. Cela te donnait l'espoir, l'espoir que Slade n'avait dit que des mensonges. Qui pourrait être sincèrement heureux de revoir un monstre? Tu essayais de te convaincre, de te conforter. Il t'expliquait alors que beaucoup de gens te recherchaient depuis la fin de New Themyscira. Il te disait qu'il était heureux de te savoir en vie. Mais tu n'avais pas le temps, tu ne pouvais pas t'éterniser. Tu le remerciais simplement et lui disais de ne pas s'inquiéter, que tout était réglé. Mensonge encore... Décidément, tu les cumulais. Il te donnait alors tout ton courrier, qui s'était massivement accumulé au cours de ces dernières semaines. Puis il te donnait le double de ton pass électronique et tu pouvais enfin pénétrer dans l'antre de ton passé.

L'ascenseur principal menait directement à ta gigantesque suite. Tu n'avais jamais vu cela que dans les films et tu étais impressionnée. Slade n'avait pas menti à ce sujet, tu étais une femme pleine de ressources. Une femme foutrement fortunée. Et cela te faisait peur car le mercenaire n'avait pas menti sur ce point là... Avait-il menti sur d'autres? Il était vrai que ta famille avait toujours été riche mais toi tu avais toujours été la laissée pour compte. Tu n'avais jamais bénéficié de l'argent de ton père, ce que tu ne regrettais d'ailleurs pas, tu le détestais. Tu découvrais donc un nouveau monde, celui du luxe et de l’opulence. Visiblement, tu aimais montrer tes richesses et tu avais bon goût. Tu devais le reconnaître, cette suite était absolument divine. Timidement, comme si tu étais chez quelqu'un d'autre, tu faisais le tour des lieux, tu posais ton courrier sur la table de la cuisine et tu poursuivais ton exploration. Tu découvrais un goût prononcé pour l'art ancien et les reliques, mais aussi un dressing digne des plus grandes reines. C'était à couper le souffle. Tu n'avais pu t'en empêcher, tu avais caressé du bout des doigts toutes ces robes hautes coutures dont tu avais toujours rêvé mais que tu n'avais jamais pu te payer. Tu devais l'admettre, cette partie de ton ancienne vie donnait envie. Ce qui te choquait en revanche c'était l'absence totale de souvenirs, de photos... Comme si ta vie avait été vide de sens. Pas d'attache, pas d'émotions. C'était étrange et ça te donnait froid dans le dos. Mais à part cela, tu ne trouvais rien pour t'aiguiller, pas même l'ombre d'une petite piste. L'ordinateur... bloqué par un mot de passe que tu ne connaissais pas. Tu avais essayé la date d'anniversaire de ta mère, le mot de passe que tu utilisais le plus souvent mais rien. Tu en avais essayé bien d'autres, mais en vain. L'appareil s'était finalement bloqué. Maudite technologie. Peut être que tout tes secrets s'y trouvaient et tu n'y avais pas accès. Il te faudrait trouver un hacker ou un truc dans le genre pour le débloquer. Avec ton argent, tu pourrais très certainement te le payer. Mais pour le moment, tu en avais plein la tête, trop d'émotions. Tu n'avais qu'une envie, manger un bon repas et prendre un bain. Tu commandais alors au room service, dégustais un succulent hamburger frites et prenais un bon bain chaud. Dans ton peignoir, tu t'avançais vers la grande baie vitrée pour admirer la vue. Tu avais l'impression d'être, au choix, dans un cauchemar ou dans un rêve. Tu soupirais encore. Puis tu te souvenais... le courrier. Oui! Cette satané pile de courrier, tu y trouverais peut être quelque chose d'intéressant. Quoi que... maintenant tout passait par les mails, mais tu ne perdais pas espoir et tu ouvrais consciencieusement chacune des enveloppes. Le néant, des factures, des lettres protocolaires, des notaires, des affaires... Rien, rien qui pouvait t'aiguiller sur une quelconque piste. Rien, jusqu'à cette enveloppe, cette mystérieuse enveloppe.

Différente de toutes les autres. Une invitation, peu ordinaire, qui avait su attirer toute ton attention. Si le début était plutôt protocolaire, annonçant une soirée mondaine peu captivante... la fin, la petite annotation à la main... était beaucoup plus intéressante... Tu étais invitée personnellement par Cain Turnbull à une soirée de débauche... Est-ce qu'en plus d'être un monstre tu étais aussi une véritable trainée? Slade Wilson n'avait rien mentionné à ce sujet. Mais tu avais du mal à imaginer que ça ait pu être le cas. Toi qui n'avait connu que deux hommes dans ta vie. Ton premier petit ami à l'université et ton fiancé ensuite... celui là même que tu avais fuit. Jamais tu n'avais été une croqueuse d'hommes, tu méprisais ces femmes qui se laissaient aller à leurs pulsions et à leurs envies. Ce n'était tellement pas approprié. Bien qu'au fond... tu devais admettre qu'à bien des reprises tu les avais envié. Mais tu n'avais pas été élevée ainsi, tu ne pouvais pas agir de la sorte. C'était une question de morale et de dignité. Non... Ce Cain Turnbull devait être un ami qui avait fait une blague de mauvais goût dans son invitation, ça ne pouvait être que la seule explication. C'était d'ailleurs sur cette idée que tu t'endormais dans le vaste lit dont les draps avaient été changés pour toi tandis que tu prenais ton bain. La fête de Cain Turnbull n'était que dans trois jours, tu avais donc le temps de t'y préparer. Mais quelque chose te disait que ça pourrait être l'occasion d'en découvrir plus sur l'ancienne toi. Tu en étais persuadée, tu devais y aller. Trois jours plus tard, tu te rendais donc en Louisiane, à la Nouvelle Orléans. Encore une fois, tu voyais du pays, tu n'étais jamais venue ici. Toujours dans tes souvenirs bien sûr. Et l'on sait bien à quel point on ne peut plus s'y fier. Tu avais pris une suite dans un grand hôtel. C'était que tu y prenais goût au luxe et puis surtout, tu ne voulais pas attirer les soupçons sur toi en diminuant soudainement ton train de vie. Tu avais compris une chose, les apparences comptaient beaucoup pour l'ancienne Siobhan McDougal et le monde qui l'entourait. Seule dans ta grande suite, tu trépignais d'impatience mais tu étais également quelque peu angoissée. Et si cette invitation était finalement à prendre au pied de la lettre. Et si ce qui t'attendait ce soir était une vraie soirée de débauche. Tu en avais un frisson qui te parcourait de la tête aux pieds. Si c'était cela, tu prendrais assurément tes jambes à ton cou.

Le soir venue, tu avais enfilé une robe tout à fait convenable et ennuyeuse, loin, très loin de ce que la vraie Siobhan McDougal aurait porté... En réalité, tu ne savais pas du tout quelle robe il convenait de porter à ce genre de soirée. Et avec le doute qui persistait dans ton esprit sur la véracité de cette annotation à la main... Tu étais perdue. Pas de risque, tu exprimerais clairement au travers de cette robe qu'il était hors de question pour toi de te livrer à une quelconque débauche avec ce Cain Turnbull. Même si en cherchant sur le net tu avais découvert qu'il était un homme, il était vrai, absolument charmant. Exactement le genre d'homme qui ne t'aurait même pas regardé en temps normal... comme quoi l'argent ouvrait toutes les portes. Bien sûr tu ne pensais pas une seule seconde que lui et l'ancienne toi aient pu avoir une aventure, c'était impensable. Mais tu te rendais compte que grâce à ta fortune tu avais pu fréquenter des sphères qui t'étaient jusque là interdites. Tu ne savais vraiment pas dans quoi tu mettais les pieds. Jamais tu n'avais été à une soirée mondaine. C'était excitant et effrayant à la fois. Dans quoi t'embarquais tu Siobhan... Tu n'en avais vraiment aucune idée mais lorsque ton chauffeur était arrivé, tu n'avais pas pu faire marche arrière, tu devais y aller. Peut être que la clé de ton passé et de ton avenir se trouverait là bas. Tu n'avais absolument rien trouvé ces trois derniers jours, la moindre information, même la plus mince, serait donc la bienvenue. Une bonne vingtaine de minutes plus tard, tu arrivais enfin à la résidence de Cain Turnbull. Le domaine était absolument somptueux et époustouflant. Tu étais restée bouche bée un long moment dans la voiture avant d'enfin te décider à en descendre. Tu avais alors réajusté ta robe et soufflais un bon coup. Du courage, tu allais en avoir besoin. Tu allais devoir prétendre être une femme que tu n'étais plus, une femme qu'en réalité tu n'avais jamais été, et cela s'annonçait périlleux à bien des niveaux, mais tu devais tout essayer. A ton arrivée, on te conduisait dans un loft où la fête semblait déjà avoir bien été entamée. Pas d'orgie ou de fête libertine à l'horizon, tu te sentais déjà largement soulagé. De jeunes adultes qui voulaient simplement faire la fête, il n'y avait rien de méchant dans tout cela mais tu n'étais pas pour autant vraiment à l'aise. Les fêtes, l'alcool, la danse, tout ça... c'était pas ton truc. Pour faire illusion et te fondre dans la masse, tu t'approchais du bar sur la terrasse, près de la piscine. Tu essayais de faire comme si de rien était, comme si tout était normal. Tu cherchais alors désespérément Cain du regard. Tu avais vu sa photo sur le net mais saurais-tu réellement le repérer dans cette foule? Et puis surtout, qu'allais-tu lui dire? Peut être qu'au fond cette invitation personnalisée il l'avait envoyé à tous ses invités... Peut être même que ce n'était pas lui qui avait griffonné ces quelques mots à ton attention. Lui et ton ancienne toi n'étaient peut être que des connaissances. Trop de "peut être" et de "si", ça te rendait folle. Il te fallait des réponses claires, il fallait que tu avances. Malheureusement, tu ne trouvais pas Cain mais un autre t'avait trouvé. Un homme, tout juste la trentaine, légèrement éméché. Il avait déjà du descendre quelques verres. Il s'approchait d'abord de manière plutôt courtoise laissant néanmoins son regard te parcourir de la tête aux pieds. Tu étais mal à l'aise. Tu faisais alors mine de commander un verre pour qu'il t'oublie et passe à une autre mais il semblait ne plus vouloir te décoller.

« Alors ma belle, ça te dit qu'on trinque ensemble? »

« Euh... Bonsoir... C'est très gentil de votre part mais j'attends un ami.  »


Tu lui tournais le dos, espérant que ta réponse polie, mais claire, le fasse partir. Il posait alors sa main sur ta hanche pour te forcer à te tourner vers lui. Il ne semblait pas vouloir capituler aussi vite. Tu te sentais agressée et ton souffle était coupé. Pourtant, son geste était presque anodin, d'ailleurs il avait déjà retiré sa main. Il était clair qu'il n'avait en aucun cas essayé de t'agresser, c'était juste un type un peu ivre qui ne savait plus ce qu'il faisait. Mais pour toi, c'était encore hier que ton fiancé te maltraitait, qu'il te rouait de coups et te couvrait d'injures avant d'abuser de toi malgré tes nombreux "non je ne veux pas"... Ce contact masculin forcé, sans ton consentement, te rappelait alors ces terribles instants où tu n'avais été qu'une victime sous l'emprise de son bourreau. Une femme qui se croyait amoureuse. Une femme aveuglée, soumise et bafouée. L'angoisse et la peur émanaient de ton regard. Tu étais désemparée.

« Allez, fais pas ta timide, c'est juste un verre. »

Il attrapait ta main, ton cœur tressaillait, ta respiration s'accélérait. Tu retirais aussitôt ta main de la sienne.

« Je vous ai dit non, laissez moi s'il vous plait. »

Il attrapait malgré tout une nouvelle fois ta main, un peu plus vigoureusement...

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MessageSujet: Re: Shadows of the Past [Feat. Cain]   Shadows of the Past [Feat. Cain] EmptyLun 13 Avr - 14:57


shadows of the past


Allongé sur un transat près de la piscine, tu observes tes invités secouer leurs têtes au son qui raisonne jusqu'à des kilomètres alentour, et profiter de quelques cocktails les pieds dans l'eau – ou même carrément dedans. Tel un chef d'orchestre, tu ne rates pas une miette de la partition créé par tes soins et qui se jouent maintenant devant toi, pour un plaisir plus ou moins négligeable. C'est ton divertissement nocturne hebdomadaire. Ces gens, tu ne les connais pas tant que ça, ce sont tous des visages familiers, certes, mais que sais-tu réellement d'eux ? Pas grand chose. Sans doute parce que tu ne t'y intéresses pas assez, ne voyant en eux que des instruments pour ta perturbée symphonie. Ou parce que ça les arrange de limiter leurs fréquentations à la superficialité des soirées du samedi soir. Tu te sens un peu comme Gatsby le magnifique, hôte exemplaire mais dont les intentions vont bien au-delà d'une simple envie de divertir les autres. Ce spectacle, t'en as besoin pour te sentir un peu moins pathétique. Pour te sentir un peu plus normal. Pour apaiser des tourments toujours un peu plus présents, renforçant leur étreinte sur ta gorge chaque fois que tu te rapproches du firmament. Le prix à payer pour atteindre les sommets ne t'a jamais semblé aussi élevé. Il y a bien longtemps que tu le règles en mensualité, pourtant, mais tu crains d'avoir épuisé tout ce que tu possédais. Non, pas tes millions de billets, mais ce drainage d'âme intensif, nécrosant ton cœur de maladies que tu ne supportes plus. Cigarette entre tes lèvres, tu tires son tube à cancer sans te soucier de ce qu'il adviendra de toi d'ici quelques décennies, puisque de toute façon, demain est déjà effrayant. N'est-ce pas triste d'être aussi jeune et de redouter ainsi l'avenir ? Tu t'es engagé sur un chemin duquel il t'est désormais impossible de dévier, et c'est tel un automate sans vie que tu poursuis ce qu'il te reste à parcourir. Au bout de la route, ce que tu trouveras scellera pour toujours ta piètre existence. Et dans ton dos, tu sens leurs mains te pousser chaque fois plus fort, pour t'obliger à aller plus vite, alors que tes pieds n'ont de cesse trainer, freinant leur course folle dans la poussière. Finalement, la chute serait une douce libération, lassé par ce marche ou crève.

La fumée recrachée par tes lèvres se dissipe au-dessus de ta tête, alors qu'un peu plus loin, tu remarques l'arrivée de Siobhan. Tiens, t'as presque pensé qu'elle ne viendrait pas, alors que tu lui avais pourtant réservé une place au premier rang. Que va t-elle te réserver cette fois ? Depuis votre dernière escapade, tu ressens une impatience plus prononcée à la retrouver, comme si elle était devenue la seule à pouvoir susciter en toi un réel intérêt. Ou presque. Mais l'autre image qui trouve sa place dans ta tête tu la chasses aussitôt, préférant te focaliser sur la douce certitude que sur la cause de ton fardeau. Toujours aussi belle, la banshee, mais dans une tenue beaucoup moins tape à l'oeil qu'à ses habitudes. Et cette démarche, assez étrange pour attirer toute ton attention sur elle, qui ressemble plus à une biche apeurée en milieu inconnu qu'à un félin prêt à fondre sur ses proies. Est-ce elle la fausse note de la soirée de ce soir ? Le concert pourrait prendre un tournant indéterminé, si ton instinct ne se méprend pas sur ce qui se joue sous tes yeux. Pour l'instant, tu préfères rester simple spectateur, guettant dans l'ombre pour mieux trouver des réponses à tes soudaines questions. Elle n'est pas à l'aise parmi toute cette foule. Les regards que l'on pose sur ses courbes harmonieuses hérissent ses poils. Qui est cette femme, et que fait-elle chez toi si elle n'est pas Siobhan ? Est-ce qu'il s'est passé quelque chose à New Themyscira que tu ignores complètement ? En y réfléchissant, il est vrai que depuis vos six mois d'enfer, tu n'as eu aucun signe de vie d'elle. Et sans doute es-tu tout aussi responsable de ce silence radio, n'ayant fait aucun premier pas avant l'envoie de ton invitation personnalisée pour ce soir – mais qu'elle te pardonne, tu avais tant à régler avant de pouvoir librement t'adonner aux vrais plaisirs. Tu tires sur ta cigarette, attentif à l'entrée en jeu d'un nouveau pion sur le plateau. Ce type, elle va n'en faire qu'une seule bouchée. Il est lourd, insistant, tout ce qu'elle exècre. Il suffirait d'une fraction de seconde pour que la soirée bascule dans l'horreur, tous inconscients de qui vient tout de juste de faire son entrée en scène. Mais tu ne bouges pas pour autant. Non, tu observes, tu attends, et rien ne se passe. Absolument rien. Pas d'os brisés, pas de plongeon forcé dans la piscine, pas de mots acerbes pour couper net ses envies peu subtiles.

Vraiment, Siobhan ? Va t-elle te laisser jouer le rôle du preux chevalier qui vient sauver la demoiselle en détresse ? Il semblerait bien. Confirmant définitivement tes suspicions à son égard. Tu te lèves de ton transat, écrases ton mégot de cigarette avec ta chaussure, puis de ton armure scintillante, tu interviens avant que les choses ne dérapent complètement. Et tu ne parles pas du sort qu'aurait dû lui réserver Siobhan, mais bien d'empêcher le goujat à poser ses sales mains sur elle une seconde de plus. C'est par le poignet que tu l'attrapes, tordant ensuite son bras dans son dos pour lui passer définitivement l'envie d'être insistant. « T'as entendu ce qu'elle vient de te dire ? Elle a dit non, sale enfoiré. » Il grogne de douleur et de frustration, le gros balourd, mais qu'il s'estime heureux, car en temps normal, ce n'est pas qu'avec quelques articulations malmenées qu'il s'en serait tiré. « Tu dégages, je veux pas de ça ici. » Tu le relâches tout en le poussant violemment vers la sortie, assez pour qu'il manque presque de perdre l'équilibre, rajoutant une couche à son humiliation. C'est toi le roi de cette fichue soirée, et il est hors de question que tu tolères ce genre de débordement. Bien sûr, vous êtes tous là pour vous amuser, mais il y a des règles à respecter, à commencer par le respect de chacun. Tous les sales cons qui se passeront du consentement de leurs flirts se verront directement foutus dehors, et par la violence s'il le faut. Ce n'est quand même pas tant demandé que ça, si ? Ce n'est pas la première fois malheureusement que tu dois mettre un terme à ce genre de triste scène, mais le faire pour Siobhan McDougal, ça, c'est plutôt inattendu. Et c'est désormais vers elle que tu te tournes, toujours aussi intrigué et sceptique. « Alors, c'est quoi le délire ? T'es branchée roleplay maintenant ? » Ce qui aurait pu être une possibilité connaissant son goût invétéré pour le jeu et tout ce qui sort de l'ordinaire, mais à en juger par son regard teinté d'angoisse, tu doutes être sur la bonne voie. Et après l'incompréhension, voilà maintenant l’inquiétude. « Siobhan, est-ce que tout va bien ? » Comment la banshee a pu se transformer en demoiselle en détresse ? T'as besoin de savoir ce qui se passe, et t'as besoin de le savoir vite.


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MessageSujet: Re: Shadows of the Past [Feat. Cain]   Shadows of the Past [Feat. Cain] EmptyJeu 16 Avr - 12:12

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L'homme saisissait violemment ta main, tu étais complètement perdue, jamais tu n'avais appris à te défendre, tu ne savais que subir. Faible et vulnérable que tu étais. Tu n'avais jamais été une battante ou une femme forte. Du moins... c'était ce que tu pensais. Si seulement tu savais... Si seulement tu savais ce que tu aurais fait subir à ce goujat en temps normal. Il aurait déjà été privé de ses parties intimes que tu lui aurais enfoncé derrière la glotte dans un hurlement de Banshee qui aurait déchiré la nuit et lui aurait littéralement fait exploser le crâne. L'ancienne toi était intransigeante avec les hommes qui ne comprenaient pas que non voulait simplement dire non. Il s'en sortait donc vraiment plutôt bien l'enfoiré lorsque Cain intervenait en lui tordant le bras. Tu soufflais enfin. Une véritable demoiselle en détresse sauvée par un preux chevalier. C'était d'un cliché... Quoi de plus normal donc qu'il ait pris cela pour un vulgaire jeu de rôles. Pourtant ce n'était pas ton genre, faire semblant, prétendre être une autre, te livrer à ces petits jeux d'une banalité affligeante... Non... Siobhan McDougal ne voulait plus jamais avoir à faire cela, les hommes devaient la prendre comme elle était et si elle voulait vivre une aventure, elle la provoquait, elle ne l'inventait pas. Mais au final, Cain ne la connaissait pas tant que cela, le doute était donc permis, surtout avec la nouvelle Siobhan qui se révélait devant lui. Il y avait vraiment de quoi être perdu et destabilisé. Tes grands yeux de biches effarouchée se posaient alors sur Cain, tu le reconnaissais. Pas d'après tes souvenirs bien sûr mais d'après les photos que tu avais vu de lui sur internet. Mais même sans cela... quelque chose te disait que tu aurais su. Car à peine avais-tu posé ton regard sur lui que tu étais submergée par une vague de chaleur indescriptible. Il était très séduisant et il venait de jouer les héros pour sauver ton honneur... mais ce n'était pourtant pas cela qui te provoquait cette sensation. Tu en étais certaine. Non, c'était autre chose que tu ne pouvais malheureusement pas encore expliquer.

Entendre un homme prendre ta défense ainsi... tu étais toute chamboulée, tu n'en avais pas l'habitude. C'était même la première fois d'ailleurs. Cain devenait subitement à tes yeux un de ces héros de cinéma que tu admirais tant comme Marlon Brando ou encore Clint Eastwood. Des classiques que tu ne te lassais jamais de regarder en rêvant un jour de tomber sur un homme de cette trempe qui saurait t'aimer et te protéger comme il se devait. Et pas un putain de lâche qui se servirait de sa force pour te soumettre et faire de toi sa pute. Tu n'avais pas le coup de foudre pour ce Cain et tu sentais qu'il n'était absolument pas un homme pour toi mais... tu ne pouvais tout de même pas t'empêcher de ressentir ce petit frisson. Celui d'une femme reconnaissante envers un homme qui lui avait montré le plus digne des intérêts. Tu l'observais donc, avec admiration, virer ce sale type de sa soirée. Les regards étaient posés sur vous et tu les fuyais. Tu avais horreur de cela, être le monstre de foire. Cain poussait alors violemment le goujat qui avait osé posé les mains sur toi et tu sursautais, tu ne supportais pas la brutalité, quelle qu'elle soit. Tu n'osais d'ailleurs même plus le regarder, tu étais très mal à l'aise et intimidée. Mais tu savais que tu allais devoir te faire violence pour le coup, si tu voulais avoir des réponses. Et tu les voulais ces satanés réponses, mais à quel prix? Tout cela commençait sérieusement à t'inquiéter et tu te demandais si tu ne t'étais pas surestimée. C'était très probablement le cas et tu te retrouvais maintenant bien dans le pétrin. Un pétrin que tu n'étais pas de taille à assumer. Qu'est-ce qui t'avait pris de prendre la fuite, de laisser derrière toi cette vie parfaite que tu avais eu en perspective? Maudite conscience! Tu ne pouvais te résoudre à construire quoi que ce soit sur des bases souillées et corrompues. Il te fallait savoir la vérité, tu en avais besoin. Mais... il était peut être encore trop tôt pour que tu joues à te glisser dans ton ancienne peau. Tu n'en avais visiblement pas la carrure. Le riche PDG te demandait alors si tu t'essayais au jeu de rôles, le fameux... Tu osais à peine le regarder, encore sous le choc de la scène qui venait de se dérouler.

« Non, je... je... »

Tu bafouillais, tu ne trouvais plus tes mots. Tu ne savais pas mentir et puis Cain te destabilisait d'une puissance. C'était incroyable. Le voir en photo et en vrai, ce n'était vraiment pas la même chose. Tu ne savais plus ni quoi dire, ni quoi faire. Tu étais sur le point de te faire démasquer. Vite, tu devais trouver quelque chose. Puis c'est là qu'il prononçait ton prénom. Siobhan. A ce moment précis, ta mémoire était envahie d'images rapides et intenses. Lui et toi, dans une étreinte torride et sensuelle, loin, très loin de tout ce que tu avais pu vivre jusque là. Ta tête te tournait, tes jambes semblaient se dérober... Mais était-ce vrai tout cela? Etait-ce la vérité ou le simple fantasme d'une ménagère insatisfaite? Tu n'aurais pu y répondre, mais au vu des sensations que ce souvenir t'avait procuré, tu aurais pu parier que tout cela était bel et bien vrai. Cain aurait donc été ton amant? Si c'était le cas, il devait forcément te connaître mieux que quiconque? Il devait savoir si oui ou non Slade avait dit la vérité. Il devait savoir si oui ou non tu avais bien été une créature impitoyable, sanguinaire et avide de pouvoir. Oui c'était une piste plus que sérieuse mais une piste que tu n'avais plus d'envie d'explorer cette nuit. Tu ne te sentais pas bien, et ce n'était pas qu'une façon de parler, tu ne te sentais vraiment pas bien.

« En fait je ne me sens pas très bien. »

Tu n'osais même plus le regarder dans les yeux après ce que tu avais vu, gênée qu'il te connaisse aussi bien, aussi intimement, alors que toi, tu le connaissais à peine.

« Je crois que je n'aurais pas dû venir. Je suis désolée. »

Tu t’éclipsais alors comme une voleuse, sans demander ton reste. Tu te frayais un chemin parmi la foule qui s'ambiançait un peu plus à chaque minute. Mais à peine avais-tu parcouru quelques mètres que tu te sentais déjà défaillir. Ta vue devenait trouble et tu t'écroulais au milieu de la piste de danse, rattrapée au vol par un pauvre type qui ne comprenait visiblement pas ce qui était entrain de se passer.

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MessageSujet: Re: Shadows of the Past [Feat. Cain]   Shadows of the Past [Feat. Cain] EmptyDim 19 Avr - 1:02


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Oh, wow, qui est cette personne qui ressemble trait pour trait à Siobhan mais n'est définitivement pas elle ? Sourcils froncés, tu attends une réponse à ce gigantesque point d'interrogation qui vient d'apparaitre au-dessus de cette tête pourtant si familière. Bon, réfléchis, il n'existe pas non plus un tas d'hypothèses quant à cet état second. Soit elle est tombée sur la tête et sa mémoire a foutu le camp, soit quelqu'un lui a jeté un sort. Dans les deux cas, celle qui se trouve devant toi est bien celle que tu as jadis connue, mais qui n'a désormais plus rien à voir avec ce qu'elle était. La femme forte est devenue une biche apeurée devant une voiture aux phares lumineux, et plutôt que de régler ses problèmes par elle-même, elle a attendu que toi tu le fasses, faisant de toi un chevalier servant que tu n'es pas et que tu ne seras jamais. Elle ne se sent pas à sa place, Siobhan, alors qu'elle se trouve pourtant au milieu d'un monde qu'elle connait si bien. L'alcool, la fête, la perspective d'une soirée endiablée, tout ça, tout ce qu'elle chérissait et appréciait avec avidité, n'est désormais plus que source d'angoisse. Tu peux le lire dans son regard, il manque très peu pour qu'elle prenne la fuite, pour qu'elle ne se dérobe à tes questionnements et laisse le mystère entier. Maintenant que le constat est tiré, c'est à toi de faire en sorte de la mettre un peu plus à l'aise. Et quelque chose te dit qu'avoir malmené l'un de tes invités sous ses yeux n'était peut-être pas la meilleure approche possible. Alors mains levées, comme si quelqu'un te visait avec un revolver, tu veux lui prouver qu'elle n'a absolument rien à craindre de toi. Tu ne lui feras aucun mal. Et qu'importe la raison de sa venue ici, que ce soit en quête de réponses ou simplement pour trouver une présence réconfortante, tu seras exactement ce dont elle aura besoin que tu sois. Vous vous connaissez peu, elle et toi, mais c'est suffisant pour que tu veuilles être là pour une période de sa vie qui semble on ne peut plus ardue. « Siobhan, tout va bien. » Tu vois la panique la gagner, et la tienne monte crescendo elle aussi. La musique est trop forte, les gens sont trop nombreux, tu la sens déjà te filer entre les doigts, et il est hors de question que tu la laisses repartir seule vers l'inconnu. T'es loin d'être parfait, loin d'être l'ami exemplaire, mais quand tu vois quelqu'un en pleine détresse, d'autant plus quand c'est quelqu'un pour qui tu as de l'estime, tu ne peux te résoudre à rester les bras croisés.

Ça y est, elle se dérobe, et tu n'oses pas la toucher pour la retenir. Déjà parce que sous ce nouveau jour tu n'as plus aucun droit à son égard, mais aussi parce que tu as bien senti le malaise qui s'est installé quand le lourdeau a tenté de l'attraper. Et c'est là que ça te frappe. Le passé de Siobhan, quel est-il ? Elle n'a pas toujours été une redoutable banshee, c'est une évidence, mais jamais tu ne t'étais demandé ce qu'elle avait bien pu être avant tout ça. Et surtout, quelle a été la raison de ce basculement. Quel paradoxe que d'avoir une relation aussi intense avec une femme tout en ne sachant pratiquement rien de son passé. « Siobhan... » Désolée de quoi ? D'être venu chercher quelque chose ici ? Si seulement elle te disait de quoi il s'agissait, peut-être que tu pourrais l'y aider. Mais il est déjà trop tard, elle prend la fuite, Siobhan, mais seulement pour s'écrouler quelques mètres plus loin. Bordel de merde. Tu t'attendais à un tournant décisif après son apparition, mais clairement pas à celui-ci. Rapidement, tu la récupères des bras de ton invité, puis tu hurles à l'attention de tout le monde : « La fête est terminée ! Tout le monde rentre chez soi ! Allez, on dégage ! » Brutalement, la musique s'arrête, presque comme dans un cartoon, quand le disque s'enraye, et tu entends dans ton dos les contestations des fêtards frustrés de voir la nuit s'achever aussi tôt. Ils s'en remettront, ils auront qu'à revenir la semaine prochaine, quand t'auras pas une affaire urgente à régler. Et tandis que les plus obéissants commencent à s'en aller, toi tu portes ton amie dans les bras pour aller l'allonger sur ton lit, au calme, loin de toute cette agitation. Elle a pas fait tout ce chemin pour finalement repartir sans obtenir ce qu'elle est venue chercher, tu vas t'en assurer.

Après avoir vérifié que tout le monde est reparti chez soi, tu vas dans la cuisine remplir un verre d'eau pour ton amie. Toujours dans les vapes, tu la rejoins en t'assaillant près d'elle au bord du lit. Désormais, tout est calme dans le loft et dans le jardin, la fête est officiellement terminée, il ne reste plus que vous deux, exclusivement vous deux. Et si tu as toujours été à l'aise avec elle, ce soir, tu ressens pour la première de la nervosité. C'est plus simple finalement de gérer ses tendances sanglantes que ses incertitudes... terriblement humaines. T'as toujours été ainsi, plus prompt à régler les énormes problèmes que les petits tracas du quotidien. Pas doué pour ça, écouter les gens, essayer de les conseiller, car toi-même tu ne sais pas bien ce que tu fais de ta vie, ou de la direction que tu veux lui faire prendre. Doucement, elle commence à rouvrir les yeux, et aussitôt, tu cherches à la rassurer. « Tout va bien, t'es sur mon lit, dans ma chambre, et tout le monde est parti. T'es en sécurité, promis. » Tu lui donnes le verre d'eau pour qu'elle puisse se rafraichir un peu. « C'est la première fois que je fais un tel effet à une fille. » Tu lui souris, un peu joueur, pour essayer de détendre une atmosphère que tu sens un peu tendue. Minimiser ce qui s'est passé pourrait l'aider à aller par-dessus ça. Tu veux pas qu'elle se sente gênée ou mal à l'aise en ta présence. Siobhan est en détresse, une détresse dont tu ignores encore tout, mais tu prendras le temps qu'il faudra pour mieux la mesurer et l'apaiser.


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MessageSujet: Re: Shadows of the Past [Feat. Cain]   Shadows of the Past [Feat. Cain] EmptyDim 19 Avr - 19:09

Shadows of the past
Cain Turnbull & Siobhan McDougal
Lorsque tu rouvrais enfin les yeux, tu te sentais confortablement installée, comme lorsque tu t'étais réveillée pour la première fois après l'épisode de la forêt. Tu avais repris connaissance dans une clinique où l'on t'avait soigné, la clinique où tu avais rencontré Molly, où tu avais décidé de redémarrer une nouvelle vie. Pendant quelques secondes, un léger flottement, tu avais cru y être encore et n'avoir finalement fait que rêver ces dernières semaines. Puis tu avais entendu sa voix et tu étais retournée immédiatement à la réalité. La dure et sinistre réalité à laquelle ton esprit avait cru bon de vouloir s'échapper. Il avait été assailli de toutes parts, il avait tout simplement eu besoin d'un peu de repos et il ne t'avait pas laissé le choix. Toujours écouter son corps, toujours. La voix de Cain te ramenait donc à la réalité. Non, tu n'avais rien rêvé. Tu avais bien vécu chez Molly, tu étais bien devenue Kiara Doyle, bonne samaritaine et voisine exemplaire. Tu avais bien croisé la route de Slade Wilson et tu étais bien venue à la rencontre de Cain Turnbull. Tout était vrai. Tu te sentais soudainement de nouveau oppressée mais très vite, très vite Cain te rassurait. Tu n'étais plus au milieu de la foule, il n'y avait plus cette musique tonitruante, cette odeur d'alcool et tous ces rires autour de toi. Tu pouvais enfin faire le tri dans tes pensées et t'apaiser. Tu te concentrais alors sur sa voix à lui, parce que tu la sentais sincèrement bienveillante et inquiète pour toi. Il te promettait que tu étais en sécurité et, tu ignorais pourquoi, mais tu savais que tu pouvais lui faire confiance. Tu avais envie, besoin, de lui faire confiance. Lentement tu te redressais assise contre la tête du lit. Tu étais encore un peu sonnée, tu n'avais même pas la force de t'offusquer d'être dans sa chambre, dans son lit. Puis tu sentais qu'il n'attendait rien d'autre de ta part que de savoir que tu te sentais mieux. Il ne t'avait pas amener ici dans l'espoir de finir la soirée en tête à tête. Non. Il s’inquiétait réellement pour toi et tu trouvais cela très touchant. Tu étais émue. Tu acceptais donc volontiers le verre d'eau qu'il te tendait et buvais quelques gorgées. Il te disait alors que c'était la première fois qu'il faisait cet effet là à une femme. Tu cessais de boire pour esquisser un sourire amusé. Cette petite plaisanterie sans aucune méchanceté était vraiment la bienvenue pour détendre l'atmosphère. Tu te sentais tellement idiote. Tu t'étais laissée submerger par tes émotions, tes craintes et ton passé. Mais tu te rendais compte désormais que Cain n'était pas l'ennemi, il n'était pas comme les autres hommes que tu avais connu. Il te tendait le plus sincèrement du monde la main. Tu aurais été folle de la refuser.

« Merci... »

Lui disais-tu calmement en lui rendant le verre. Puis tu prenais une profonde inspiration et tu observais la chambre autour de toi. Quel luxe... C'était d'un goût à la fois raffiné et sobre. C'était absolument sublime. De ta vie, jamais tu n'avais séjourné dans un si bel endroit. Puis tu jetais un œil vers la baie vitrée, le jardin était désormais vide, Cain disait vrai. Il n'y avait plus un bruit, le silence régnait. Avait-il réellement annulé sa soirée pour toi? Pour prendre soin de toi? Tu peinais à y croire. Ce n'était pas le genre d'attentions auxquelles tu étais habituée. Oh tu n'étais pas la plus à plaindre au monde bien sûr mais... tu n'avais pas eu une vie facile non plus. Tu te demandais alors si Cain était au courant de tout ça, de toutes les épreuves que tu avais dû endurer, de toutes les difficultés que tu avais dû surmonter. Et toi? Etais-tu supposée tout savoir de lui? Étiez vous des amants passagers? Des amoureux transis? Non... Ça ça ne collait pas. L'invitation, les retrouvailles sans effusion d'émotions. Ton absence durant ces dernières semaines ne semblaient pas l'avoir affecté ou peiné. Il ne t'avait même pas cherché. Alors, soit il était le pire petit-ami du monde, soit votre histoire n'était qu'une histoire sans lendemain. Vous ne deviez donc être que des amants de passage. Ça ne te ressemblait pas du tout, tu avais toujours été réfractaire à ce genre de libertinage. Toi, pour partager l'intimité d'un homme, pour t'offrir à lui, tu avais besoin de l'aimer et d'être aimée en retour. Sans cela, sans ce sentiment fort et indicible, tu en étais incapable. Mais visiblement, l'ancienne toi n'avait pas eu de soucis avec cela. Cela t'inquiétait, beaucoup, car si l'autre Siobhan avait été capable de s'adonner à la luxure de la sorte, de quoi d'autre avait-elle été encore capable? Tu étais très inquiète de le découvrir. Cain pourrait peut être te rassurer? Ou pas... Il pouvait en une fraction de secondes bouleverser littéralement ta vie. Te renvoyer dans ta petite bourgade où tu étais si heureuse, là où tu fonderais assurément une famille en coulant des jours simples mais heureux. Ou briser tous tes espoirs et te renvoyer à une obscurité dont tu ne soupçonnais même pas l'étendue. Et encore Siobhan... Tu ne savais pas à quel point le dilemme allait être difficile pour lui. Car si toi tu oscillais encore dans le délicieux monde de l'ignorance et du doute... Lui, il savait. Il détenait la vérité.

« Je suis désolée, j'ai gâché ta soirée. »

Disais-tu alors pour gagner un peu de temps. Tu ne savais pas comment mettre les pieds dans le plat. Devais-tu prétendre être l'ancienne Siobhan? Non... il avait déjà très probablement compris que tu ne l'étais plus. Tu devais alors foncer dans le tas? Peut être bien... Peut être était-ce la seule solution finalement? Jouer la carte de la vérité pour recevoir la même en retour. Oui. C'était décidé, tu n'allais pas essayer de l'entourlouper ou de prêcher le faux pour savoir le vrai. En plongeant ton regard dans le sien, tu savais qu'il méritait ton honnêteté.

« J'ai tout oublié Cain... »

Ta voix se brisait et tu fondais en larmes. Tout ce que tu avais gardé au fond de toi depuis ta rencontre avec Slade Wilson. Toutes tes angoisses, toute cette pression... Tu craquais.

« Ces cinq dernières années, j'ai tout oublié. Je ne sais plus qui je suis ou qui je suis censée être. Aide moi Cain, je t'en supplie. Aide moi. »

Lui demandais-tu, ton regard empli d'une profonde détresse. Tu avais terriblement besoin de lui. Besoin de son aide, de son soutien, de son réconfort. Tu avais besoin qu'il t'ouvre les yeux, qu'il te permette de comprendre pour pouvoir avancer, qu'elle que ce soit la vérité. Il était la seule lumière que tu voyais dans les ténèbres de ton passé. Tu avais besoin qu'il devienne ton point de repère, ton pilier pour pouvoir te relever.

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MessageSujet: Re: Shadows of the Past [Feat. Cain]   Shadows of the Past [Feat. Cain] EmptyMer 29 Avr - 17:23


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Si la dernière fois tu te fichais bien de mettre des mots sur votre relation, aujourd'hui, tu dois admettre que ça aurait été finalement bien utile. Parce que la femme qui se trouve sur ton lit, dans un état de détresse émotionnelle fort, tu ignores qui elle est. Bien sûr, tu connais son nom, tu connais quelques bribes de sa vie, mais rien de suffisant pour lui ôter le poids qui écrase sa poitrine. Vous n'étiez que des amants, en plein rapprochement, certes, mais pas encore assez pour vous considérer comme des amis. En vérité, c'est son corps qui n'a presque plus de secrets pour toi. Le reste est un gros point d’interrogation. Mais comment lui dire, à Siobhan, qu'elle a probablement fait tout ce chemin pour rien ? Car si elle t'a trouvé ce soir, c'est pour obtenir des réponses que tu n'es pas certain de posséder, pas vrai ? Situation délicate de laquelle tu ne pourras pas te téléporter pour essayer de l'éviter. De toute façon, tu n'en pas l'envie. Tu refuses de fuir face à quelqu'un qui a besoin de ton aide. Encore moins elle, pour qui tu éprouves de l'estime, et un peu d'affection, aussi. C'est maintenant que tu t'en rends compte, que votre relation compte réellement dans ta vie un peu foutraque, et pas uniquement sous son aspect charnelle. Tout est compliqué entre vous, vous n'appartenez pas au même monde, et vous ne portez pas les mêmes valeurs, mais malgré ces différences qui en auraient séparé plus d'un, jamais vous n'avez envisagé de mette un terme au lien qui vous unissez. C'est bien là la preuve que vous comptiez l'un pour l'autre, à votre façon. Une façon qui reflète la barque bancale du long fleuve de votre existence, mais qui pour l'instant, résiste à toutes les tempêtes. Et voilà la raison pour laquelle tu feras tout ce qui est en ton pouvoir pour soulager un peu sa peine. Tant que tu seras là, tu ne la laisseras pas se noyer. « Oh non, t'inquiète pas, j'en ferai une autre la semaine prochaine. » Qu'est-ce qu'une soirée banale en comparaison de ce qui est en train de chambouler toute sa vie ? C'est vrai que t'es un salaud, mais t'as tes limites.

Et puis, elle craque, la jolie brune, sous l'assaut des incertitudes et de la confusion. Elle a oublié qui elle était ces cinq dernières années, ce qui signifie que l'existence de la banshee a complètement disparue de sa mémoire. Voilà qui est fort cocasse, car toi, c'est ainsi que tu l'as toujours connue. Une créature de l'enfer au goût prononcé pour le sang, quelqu'un dont tu aurais dû te méfier, mais qui d'une façon que tu ignores encore, est parvenu à t'atteindre en plein cœur. Tu ne vois pas en elle qu'une meurtrière. Encore moins un monstre. Mais ce serait mentir que de prétendre ne pas t'en préoccuper. De ne pas la redouter, parfois. Tu sais de quoi elle est capable, et c'est en toute conscience que tu es venu lui demander de l'aide pour maitriser ton don, mais ça n'enlève en rien à toutes les horreurs perpétrées par ses mains. Des actes que tu refuses de tolérer et que tu ne te sens pas capable de lui avouer. Pas encore. Pas maintenant. Elle pleure, et ça fait mal. T'es un peu perdu, confus de la voir ainsi aussi démunie. T'as pas vraiment d'amis, alors tu sais pas vraiment ce que t'es censé faire pour la rassurer. D'autant plus cette version là d'elle-même, plus fragile, et visiblement beaucoup moins enclin au rapprochement physique. T'aimerais pouvoir la prendre dans tes bras, ouais, t'aimerais pouvoir t'y essayer, mais t'as l'impression que c'est encore trop tôt. Alors pour l'instant, tu te contentes de te rapprocher, toujours assis sur le lit, tout en prenant sa main dans la tienne pour doucement la serrer. Rien de trop exagérer, mais qui reste une présence concrète. Un petit réconfort, en attendant de t'autoriser plus. « Siobhan, ça va aller. J'ose pas imaginer à quel point ça doit être effrayant, mais ça va aller, tu verras. » T'en es pas certain, mais tu feras en tout cas tout ce que tu pourras pour qu'elle puisse retrouver une vie normale. C'est peut-être une chance que de ne pas se rappeler de ce sombre passé, et une occasion de tout recommencer à zéro.

Bon, profonde inspiration. Ne pas pouvoir lui dire tout de suite la vérité ne va pas dire lui mentir pour autant. Tu vas tenter de l'aider, tout en restant le plus honnête possible. « Tu sais, toi et moi, on s'entendait bien. Même très bien. Mais notre relation commençait seulement à dépasser le stade de... enfin, tu vois. On passait du bon temps, mais discuter réellement, ça nous arrivait rarement. » T'es désolé pour ce que cet aveu – dont elle se doute probablement déjà – risque de provoquer en elle, mais tu sais pas trop comment t'y prendre. Est-ce que t'es le mieux placé pour répondre à ses questions ? Non. Est-ce que tu vas faire de ton mieux pour calmer sa peine ? Bien sûr. Et ce n'est pas en lui contant ses méfaits passés que tu y parviendras. « T'as perdu la mémoire sur plusieurs années, d'accord, mais t'as quand même une vie, non ? Où tu étais avant de me rejoindre ? Avec qui ? Tu as encore des amis ? De la famille ? » Voilà maintenant plusieurs jours que vous êtes rentrés de Terre-4, et tu te doutes qu'elle ne les pas passés en solitaire dans son coin. Elle a probablement rencontré des gens, ou même retrouvé ceux qu'elle aimait. Pourquoi partir en quête du passé si le présent lui convient ? Il y a beaucoup de choses que t'as besoin de savoir avant de prendre des décisions plus concrètes. T'as horreur de cette sensation, d'avoir comme sa vie entre les mains, mais maintenant qu'elle est là, quels autres choix que de celui de porter un peu de son fardeau. Une responsabilité que tu n'as pas demandée, mais qui t'incombe désormais, et que tu ne prends pas à la légère. « T'as besoin de n'être rien d'autre que toi même. Alors qui tu es, là maintenant, Siobhan ? » Une question que tu aurais probablement dû lui poser il y a bien longtemps. Car si la banshee commençait à t'être familière, en revanche, celle qu'elle était avant, tu n'en as jamais eu la moindre idée. Bien que le portrait se dessine doucement sous tes yeux.

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MessageSujet: Re: Shadows of the Past [Feat. Cain]   Shadows of the Past [Feat. Cain] EmptySam 2 Mai - 13:27

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Cain Turnbull & Siobhan McDougal
Celle que tu étais avant, celle que tu étais maintenant... Ce n'était pas la femme que Cain avait connu. Tu étais faible, vulnérable, perdue. Bien loin de la Siobhan que tu avais été ces cinq dernières années. Bien sûr, toi tu n'en avais pas conscience, enfin pas réellement. Seulement à travers ce que Slade avait bien voulu te dire. Bon sang, tout ce qu'il t'avait dit. Si seulement il s'y était pris autrement... Ça te revenait en mémoire et ça t'accablait d'avantage. L'idée que tu aies pu réellement être le monstre qu'il t'avait décrit... Cette idée t'était insupportable. Tu n'avais jamais vraiment été heureuse avant ton réveil dans cette petite bourgade du Canada. Tu avais perdu ta mère très jeune, privée à tout jamais de sa protection, de son réconfort et de son modèle. Quant à ton père. Il ne t'avait tout simplement jamais accepté, jamais aimé. Il t'avait méprisé et rabaissé toute ta vie. Il t'avait détruite avant même que tu n'aies eu le temps de commencer à essayer de te construire. Il avait fait de toi cette chose vulnérable et fragile qui ne se battrait jamais pour rien dans la vie. Bien sûr, tu avais toi aussi ta part de responsabilité. Tu aurais pu choisir d'être une autre mais tu n'en avais pas eu le courage. Tu avais alors trouvé un homme, qui par bien des aspects, te rappelait ton père et tu avais accepté de subir encore. Parce que subir, te soumettre et être faible était tout ce que tu connaissais. C'était tout ce que tu savais faire, ou en tout cas, tout ce que tu pensais savoir faire. Non Siobhan McDougal, en tant qu'humaine, tu n'avais pas été heureuse. C'était d'ailleurs pour cela que tu avais décidé de tourner le dos à ta vie pour en recommencer une autre. Néanmoins, cette vie, aussi horrible fut-elle, tu la préférais bien plus à l'idée d'avoir été un monstre sanguinaire et sans pitié. Une créature de l'Enfer, une garce dépravée. Mais, malheureusement ou non, ce que tu ne savais pas, c'était que choix, tu avais déjà été amenée à le faire. Car lorsque tu avais été habitée par la Banshee la première fois, tu avais dû l'accepter, tu avais dû ne faire plus qu'une avec elle. A l'époque tu avais voulu mourir, tu avais été au bord de cette falaise et elle t'avait parlé. Elle t'avait montré ce que tu pouvais être et surtout ce que tu pouvais ne plus être. Cette vie, celle d'être une Banshee, tu l'avais finalement choisi... Mais cela, tu étais la seule à le savoir, au plus profond des méandres de ton esprit. Malheureusement tu n'y avais plus accès, et sans la Banshee, sans ses murmures, sans sa vérité, tu ne pouvais plus suivre le même chemin. La destruction était au bout de ta route Siobhan et ce quoi qu'il arrive. La mort était ton destin.

Cain se rapprochait de toi, tu le sentais. Tu ne savais pas pourquoi mais tu avais envie de te blottir dans ses bras. Ce n'était pas ton genre, mais c'était au fond comme une évidence. Comme si ses bras à lui étaient les seuls à pouvoir t'apaiser, les seuls à pouvoir t'aider. Bien sûr tu ne le faisais pas, celle que tu étais aujourd'hui était bien trop timide et réservée. Tu espérais alors qu'il le ferait, qu'il ferait le premier pas. Et c'était en quelque sorte ce qu'il avait fait, de la manière la plus respectueuse qui soit. Il avait juste pris ta main dans la sienne. Un contact simple, pure et innocent. C'était exactement ce qui te convenait. Cela n'aurait dû d'ailleurs pas aller plus loin mais au moment même où sa peau était entrée en contact avec la tienne, tu avais été submergée par votre passé commun. Comme avec Slade dans cette maudite cabane. Mais en plus fort, en beaucoup plus fort. Les images étaient de plus en plus claires, les souvenirs de plus en plus réels. Tu voyais une robe de soirée, une piscine, du whisky, des lèvres qui se frôlaient, des corps qui se désiraient. Tu ressentais le désir comme s'il était le tien, ardent, dévorant, envoutant. Puis tu voyais des flammes, tu entendais une mélodie. Il y avait un manoir, une table, des caresses, des baisers et deux corps qui ne faisaient plus qu'un. Et dans ces souvenirs, tu apercevais une ombre, glacée et terrifiante. Un spectre qui vous observait sans cesse, un spectre qui jubilait. Elle te murmurait qu'elle était toujours là et tu revenais brutalement à la réalité. Le souffle court, tu avais la chair de poule. La voix de Cain t'avait ramené à lui, il te rassurait comme il pouvait mais les mots ne suffisaient à rien. Seules sa voix et sa peau t'apportaient du réconfort. Comme si au fond tu savais qu'il ne pouvait pas t'aider, pas vraiment.

Il te révélait alors ce que tu craignais d'avoir compris. Votre relation était juste charnelle, vous ne vous connaissiez pas vraiment. Pourtant, tu sentais qu'il avait une place à part, il était spéciale. Il n'osait te le dire qu'à demi-mots mais il n'en savait pas assez lui même pour t'aider à trouver des réponses. Tu étais déçue bien sûre mais tu appréciais son honnêteté, c'était tout ce dont tu avais besoin en ce moment. De l'honnêteté et du tact, tout ce dont Slade Wilson avait cruellement manqué. Cain prononçait à nouveau ton nom... Nouvelle vision... L'obscurité, les ténèbres, le froid et ce spectre, toujours là, plus présent mais invisible. Des murmures incompréhensibles, une langue que tu ne connaissais pas et soudain un cri, terrible. Tu avais mal, tellement mal. Tu repoussais alors violemment Cain et tu te tordais de douleur en hurlant. Cette douleur terrible, ta tête, ton corps, tu avais l'impression que tout ton être voulait en sortir et déchirait ta chair pour se libérer. Tu essayais de te relever mais tu t'effondrais au sol et tout s'arrêtait. Tu respirais vite et intensément, tu avais besoin d'air. Tu commençais à comprendre ce qui provoquait ces visions. Le contact, la voix, les sensations. Ça s'était produit avec Slade mais de manière beaucoup moins intense. Des visions plus brèves et moins réalistes. Des choses plus floues, totalement incompréhensibles. Mais ton lien avec Cain était si fort que le pont entre ton présent et ton passé se solidifiait. Il pensait ne pas pouvoir t'aider, tu étais désormais convaincue du contraire.

« Je n'en sais rien! Je ne sais pas qui je suis! Ma vie n'est qu'un mensonge! »

Affirmais-tu en haussant le ton sous le coup de la colère et de la peur, la voix toujours sanglotante. Tu ne le regardais même pas, tu restais recroquevillée sur le sol.

« Toute ma vie n'est en réalité qu'un mensonge. »

Poursuivais-tu en murmurant. Totalement abattue. Tu serrais les poings.

« J'ai besoin de la vérité Cain. »

Disais-tu en relevant doucement la tête vers lui.

« Suis-je un monstre? Ai-je vraiment tué tous ces gens?... Est-ce que je suis... une Banshee? »

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MessageSujet: Re: Shadows of the Past [Feat. Cain]   Shadows of the Past [Feat. Cain] EmptySam 9 Mai - 17:09


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Après une tentative de réconfort, c'est la panique qui te gagne, face à la douleur invisible qui semble terrasser violemment ton amie. Oui, ton amie, car tant pis si vous n'avez jamais osé prononcer ce mot, bien trop peu certains de la nature de votre relation, toi tu viens de décider qu'elle était la tienne. N'est-ce pas ce que ce sont censés faire les amis, alors ? S'aider, se soutenir, être présent chaque fois que l'autre en a besoin, exactement ce que tu es en train de faire présentement. Maladroitement, certes, mais avec toute la bonne volonté du monde. Elle crie, Siobhan, elle souffre d'un mal que tu ne peux pas voir, mais que tu devines cependant aisément. C'est sa nature profonde qui tente de reprendre le dessus et de s'imposer à cette nouvelle vie. Comme si son passé creusait de ses ongles crochus sa propre chair pour essayer d'en sortir. La banshee est emprisonnée dans quelque chose qui ne lui convient plus, et qu'inconsciemment, tu as peut-être provoqué. C'est à ton toucher que la douleur s'est déclenchée, brutale, incontrôlable, sans que tu ne puisses l'arrêter. Il ne suffira pas d'une étreinte pour calmer ce qui la consume de l'intérieur, et c'est démuni et complètement impuissant que tu t'écartes pour la laisser essayer de reprendre le contrôle sur ce qui se déchaine sous tes yeux. Un combat qui te déchire le cœur. Tu n'auras sans doute jamais plus l'occasion de découvrir cette autre facette d'elle-même, qu'elle méprisait assez pour vouloir la faire disparaître définitivement. Mais à toi, elle te plaisait. Peu importe qui elle était, elle te plaisait. Tout autant que la dangerosité de la banshee, ou que cette union étrange entre vous qui ne s'explique pas mais qui se constate chaque fois que vous chemins se croisent. Tout ça, tout ce que vous partagez, se concrétise ce soir, alors même qu'elle lutte encore et encore contre sa véritable nature. Finalement, elle n'a plus rien d'humaine, Siobhan, et vouloir lui imposer de le redevenir n'est plus une possibilité envisageable. Elle ne pourra jamais retrouver une vie normale, pas tant que ce qui l'habite demeurera – et dans l'optique où cela puisse être éradiqué. Ce n'est pas un choix qui t'appartient, tu n'es personne pour décider à la place des autres ce qui est bon ou mauvais pour eux. Alors tout ce qu'il te reste à faire, c'est remettre les morceaux à leur place, et espérer que la tempête se calme.

Un mensonge ? Oui, probablement pour ces cinq dernières années, sans être certain de ce que tu avances, incapable de combler tout seul ce qui fait défaut à sa mémoire. Et le mensonge, elle n'arrive plus à le supporter, il prend une forme bien trop concrète pour être simplement ignoré. Désemparé, tu passes tes mains en arrière dans tes cheveux, avant de prendre la décision de t'assoir par terre, dos contre le lit, tout en amenant Siobhan à poser sa tête sur tes jambes allongées. Tu ne peux pas supporter de la voir ainsi souffrir et se recroqueviller sous l'assaut d'un mal que tu ne peux combattre à sa place. Alors tu vas l'aider à lutter. Tu ne pourras pas le faire pour elle, mais tu vas l'aider. Si c'est la vérité dont elle a besoin pour avoir une chance de s'en sortir, tu la lui donneras. Parce que tu ne veux pas renforcer le mensonge, quand bien même il aurait été bien moins difficile à supporter. « Oui, tu es une banshee. » Voilà ce qu'elle attendait de toi. Que tu lui confirmes ce qu'elle semblait déjà savoir. Oui, elle a tué tous ces gens, mais non, elle n'est pas un monstre. Tout est tellement plus compliqué, plus ambigu, plus complexe. Enfin, dans ta tête, du moins, sans doute pleine de non objectivité, car à toi, elle n'a jamais fait le moindre mal. C'est insensé, mais c'est ta vérité personnelle, et tu ne parleras pas au nom des autres. « Je suis désolé, Siobhan. » Tu aurais préféré une tournure différente à ces retrouvailles étranges, pouvoir lui enlever un fardeau et la laisser repartir un peu plus légère qu'à son arrivée. Mais non. Tu es désolé, parce que la banshee doit revenir. Elle doit reprendre sa place, ou la douleur ne cessera pas. Peut-être parviendra t-elle à la maitriser ce soir, mais pour combien de temps ? Un jour ou l'autre, elle n'aura plus la moindre force pour lutter, et elle aura sacrifié trop d'énergie en vain. Tu ne la laisseras pas souffrir en restant les bras croisés, attendant bêtement que le combat prenne fin. Tu ne seras pas un spectateur silencieux au bord de l'arène. Il est là, ton choix, mettre un terme, maintenant, à la souffrance qui l'anime.

Une main dans ses cheveux, tu tentes du mieux que tu peux de l'apaiser, tout en évitant d'être le catalyseur d'un nouvel assaut intérieur. L'équilibre est minutieux, dangereux, mais tu te dois d'essayer. « Je crois qu'elle veut reprendre le dessus. Qu'elle cherche à revenir. » Et pour ça aussi, tu es désolé. Ça signifie que ce qu'elle avait depuis son retour de New Themyscira n'existera plus. Que les gens qu'elle a rencontré, ou retrouvé, ne seront plus là une fois la banshee revenue. Elle voulait la vérité, mais toute vérité a un prix, et c'est celui qu'elle va devoir payer pour redonner du sens à sa vie. Une vie qu'elle ne veut peut-être pas, mais qui est devenue la sienne depuis cinq ans. Il n'en existera plus d'autre désormais. « Tu dois la laisser, Siobhan, elle sera de plus en plus forte, et tu souffriras de plus en plus. » Une théorie que tu déduis de tout ce que tu as pu voir ce soir, et qui semble trouver son aboutissement maintenant, sur le sol même de ta chambre, alors que l'ancienne Siobhan se doit de disparaître pour de bon. Tu ne la connaissais pas, cette femme douce et si différente de celle que tu as fréquenté, mais tu vas rester avec elle jusqu'au bout. Que cela prenne quelques minutes, une heure, ou même des jours. Tu ne l'abandonneras pas, et elle ne sera pas seule pour affronter ce qui pourrait s'apparenter à sa destinée. T'aurais aimé lui offrir quelque chose de plus beau, de meilleur, mais tu crains qu'il soit déjà trop tard pour ça. Son âme a été vendue, et elle ne pourra jamais la récupérer. « Je suis là, d'accord ? Je reste avec toi jusqu'au bout. » Quand elle sera prête, tu lui tiendras la main, aussi longtemps qu'il le faudra. En attendant, tu lui diras tout ce qu'elle a besoin d'entendre, et tâcheras d'atténuer ses peurs.

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MessageSujet: Re: Shadows of the Past [Feat. Cain]   Shadows of the Past [Feat. Cain] EmptyMar 12 Mai - 13:01

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Cain Turnbull & Siobhan McDougal
Tu avais peur de la réponse Siobhan McDougal, terriblement peur... Et pourtant, tu sentais au plus profond de ton être que c'était vitale. Tu aurais pu continuer à vivre ta petite vie insouciante dans cette petite bourgade du Canada. Tu aurais pu continuer à vivre dans l'ignorance. Mais à quel prix? Celui de ne jamais connaître la vérité? Celui de construire ta vie sur une montagne de mensonges qui serait comme une épée de Damoclès au dessus de ta tête jusqu'à la fin de tes jours? Celui de ne jamais pouvoir être complètement honnête et entière? Non... tu n'aurais pas pu vivre ainsi, tu n'aurais de toute manière jamais été heureuse. Le croire avait été une douce illusion que tu avais caressais du bout de tes doigts avant qu'elle ne s'étiole et ne disparaisse. Tu ne retournerais jamais là bas, tu ne reverrais jamais Molly, tu le savais déjà. Parce que même si tu avais posé la question à Cain, même si une infime partie de toi continuait à espérer qu'il réponde non... tu savais. Tu savais déjà la réponse. Pour la première fois, tu l'avais aperçu, tu l'avais ressenti. Ton autre. Elle était toujours là, tapie dans l'ombre. Quelque chose ou quelqu'un l'avait réveillé. Etait-ce ta détermination à découvrir la vérité, ton espoir qu'elle n'ait jamais existé? Où était-ce son lien, visiblement très puissant, avec Cain qui lui avait permis de refaire surface? Car tu le sentais, tu étais désormais attirée vers lui comme un aimant. Tu ne ressentais plus aucune méfiance, plus aucune crainte à son égard. Plus aucune gêne. Comment aurais-tu pu après tout ce que vous aviez partagé? Maintenant tu en avais conscience. Un voile de mystère était encore posé sur votre passé commun mais c'était une évidence, cet homme là, il était de ton côté Siobhan et tu pouvais lui faire confiance. Il connaissait chaque parcelle de ton corps comme tu connaissais chaque parcelle du sien. Tu te souvenais de cela, elle avait voulu le partager avec toi. Tu sentais que tous ses espoirs à elle reposaient sur lui maintenant. C'était incroyable, tu le connaissais à peine et pourtant, pourtant c'était vers lui et lui seul que tu voulais te tourner. Tu pouvais encore sentir ses mains sur ta peau, ses lèvres contre les tiennes, son corps blottie contre le tien. Tous ces souvenirs, tout ce plaisir, étaient à présent devenus les tiens. Cain était désormais une source de réconfort et de soutien à tes yeux. Et cela bien au delà de votre relation charnelle passée. Car le lien qui vous unissait, le lien qui vous avait uni, allait au delà de cela. Elle, l'autre, elle tenait à lui, peut être même plus qu'il ne pouvait l'imaginer... Peut être même plus qu'elle ne voulait se l'avouer. Elle ne l'aimait pas comme une femme pouvait aimer un homme, elle ne voulait pas de son coeur, elle ne voulait pas lui offrir le sien. Ce qu'elle ressentait pour lui était beaucoup plus complexe mais c'était fort, très fort. Si fort que ça passait au delà de la vérité et du savoir, au delà du temps et de la mémoire. Car même toi, pauvre rouage abimé, tu le ressentais.

Il passait sa main dans tes cheveux, tu frémissais. Pour la première fois depuis que tu étais revenue, la chaleur t'envahissait enfin. Pour la première fois, tu te sentais vraiment vivante. Quel paradoxe... Tu étais complètement perdue. Tu ne savais plus ni quoi croire ni quoi penser. La seule chose que tu savais, c'était que tu voulais être avec lui à cet instant précis, tu avais besoin de lui. Sa seule présence t'apaisait et te rassurait. Tu ne voulais pas chercher plus loin. Il s'asseyait alors par terre pour être à ta hauteur et à tes côtés. Il amenait ta tête sur ses jambes. Tu fermais les yeux. Son geste était simple mais d'une générosité et d'une bienveillance sans faille, tu pouvais le ressentir. Une larme coulait le long de ta joue tandis que tu trouvais le réconfort dont tu avais besoin contre sa cuisse. Il te disait alors ce que tu avais tant craint mais que tu savais inéluctable. Tu l'avais d'ailleurs déjà su quand Slade te l'avait l'annoncé. Mais le choc avait été si fort, si intense, que tu t'étais réfugiée dans le déni. Tu avais remué ciel et terre pour te persuader qu'il y avait une infime chance que tout cela soit faux mais au fond tu avais toujours su. Et quand Cain te le confirmait, c'était en réalité une délivrance car désormais tu savais... tu savais ce qu'il te restait à faire. Tu y avais longuement déjà songé. Bientôt, tout ce vacarme et toute cette souffrance cesseraient à tout jamais... Tu serais enfin délivrée. Il était désolé. Tu sentais qu'il était sincère, une sincérité qui t'enserrait le cœur et réchauffait toutes ces pensées glaciales qui t'envahissaient. Il te caressait encore les cheveux, tu esquissais un sourire, heureuse de pouvoir affirmer que tu aurais au moins connu cela une fois dans ta vie. Car pour la première fois, en tout cas d'après tes souvenirs, tu étais dans les bras d'un homme qui ne te voulait aucun mal et qui n'attendait rien de toi à part te savoir soulagée et apaisée. Que c'était doux de ressentir cela, de ne plus se sentir seule et abandonnée, de ne plus se sentir mal aimée. Il avait raison, elle voulait revenir, elle voulait reprendre le dessus mais toi tu ne voulais pas. Tu ne voulais pas être elle, tu ne voulais pas être une banshee. Tu ne voulais pas redevenir le monstre. Il avait également raison lorsqu'il disait qu'elle serait de plus en plus forte. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne reprenne sa place, tu allais donc devoir faire vite. Plus vite que tu ne l'avais pensé. Il te restait une dernière chance d'être libre, une dernière chance de contrôler ta vie. C'était ta chance Siobhan, celle que tu avais tant attendu. Bien sûr, tu ne l'avais pas espéré sous cette forme, bien que l'idée funeste t'avait déjà traversé l'esprit plus d'une fois dans ta vie. Mais si autrefois cela t'avait trop effrayé pour que tu n'oses franchir le pas, tout était différent désormais. Tu savais qu'il s'agissait là de ton cadeau, de la seule issue qui ferait de toi une femme forte et libre. Le choix n'était pas aisé, c'était dur et ça faisait peur. Pourtant tu étais étrangement sereine et soulagée, impatiente presque de mettre un terme à tout cela, à tous ces tourments. Peut être était-elle là, ta véritable rédemption? Le salue de ton âme. Alors non Cain... Siobhan ne la laisserait pas faire. Il te disait alors qu'il était là pour toi, et qu'il le serait jusqu'au bout. Tu essuyais ta larme et tu te redressais à ses côtés. Délicatement, tu caressais sa joue en plongeant ton regard dans le sien. Tu n'étais plus la Siobhan du passé, tu n'étais plus la Siobhan du présent, tu étais simplement un mélange des deux, en attendant que l'une de vous prenne le dessus. Tu ne savais plus réellement qui tu étais et tu en avais assez de chercher. Il ne te restait plus beaucoup de temps Siobhan, tu vivais tes derniers instant sur cette Terre et tu avais envie d'en profiter une toute dernière fois. Et si cela pouvait être dans les bras de Cain, alors tu te laisserais porter. S'il ne partageait pas ce désir, alors de son chaste réconfort tu te contenterais.

« Merci... merci de m'avoir dit la vérité. Maintenant je sais, je me souviens de toi, je me souviens de nous... Je n'ai plus mal... »

Tu te rapprochais alors doucement de lui, laissant ta main glisser sur son torse, sans aucune provocation ou geste déplacé. Il s'agissait simplement là d'un signe de tendresse et d'affection. Comme lui, passant délicatement sa main dans tes cheveux. Tu n'exigeais, tu ne réclamais rien de lui, tu te laissais juste aller, pour une fois dans ta vie. Il pouvait te repousser, te dire non, tu ne lui en voudrais absolument pas. Mais tu sentais que c'était l'instant à saisir, la dernière occasion de te sentir vraiment en vie, de garder un vrai et authentique bon souvenir de ton existence sur cette Terre. Un souvenir qui n'appartiendrait qu'à toi, que personne ne pourrait remettre en doute ou te voler.

« Au contraire, j'y vois plus clair désormais. »

Tu te blottissais un peu plus contre lui, rapprochant doucement ton visage du sien. Tu ne voulais pas être brusque, tu ne voulais rien lui voler. Tu voulais lui laisser le choix. Le choix d'accepter ton baiser et plus encore. Ou celui de t'écarter et de tout arrêter.

« Je n'ai plus envie de penser à tout ça. Je veux l'oublier un instant et être simplement moi. Je veux me sentir en vie Cain, je veux me sentir libre, même si c'est pour la dernière fois. Surtout si c'est pour la dernière fois. »

Murmurais-tu, ton regard plongé dans le sien, tes lèvres se rapprochant des siennes. Tu sous-entendais bien évidemment que la Banshee allait reprendre le contrôle et pas que tu allais... Cain ne devait pas savoir ce qui te traversait réellement l'esprit. Tu ne lui en parlais pas, il n'avait pas à subir cela. Il avait déjà bien trop subi. Tu lui offrais alors simplement la possibilité de vous unir une dernière fois pour garder le plus beau et le meilleur des souvenirs l'un de l'autre.

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MessageSujet: Re: Shadows of the Past [Feat. Cain]   Shadows of the Past [Feat. Cain] EmptyVen 22 Mai - 13:09


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Tu te retiens de lui demander de quoi elle s'est souvenue, Siobhan. Qu'est-ce que ce vous, de quelle façon il s'est retranscrit dans son esprit. Car avant ce soir, jamais vous n'aviez partagé quelque chose d'aussi grave et profond. Relation non pas superficielle, mais avec d'autres intérêts et priorités que vos états d'âme réciproque. Alors t'es curieux, comment elle te voyait, la banshee ? Etais-tu un simple amant, une distraction ou son ami ? Est-ce que ce sont vos instants charnelles ou vos brèves discussion qui lui sont revenues en premier ? A en juger par cette main qui glisse sur ton torse, et ses lèvres qui se rapprochent, t'as bien une petite idée. Mais tu ne t'en offusques pas, pas le moins du monde. Après tout, comment pourrais-tu la blâmer de rechercher du réconfort dans ce que vous saviez faire de mieux ? Elle ne souffre plus, et c'est une satisfaction qui fait déjà du bien, tout en cherchant comment soulager encore un peu plus ses tourments. Elle était effectivement là, la clé, tourner la serrure du coffre de votre passé commun, et laisser vos trésors s'éparpiller. Vous n'en avez peut-être pas beaucoup, mais ils auront quand même suffit à atténuer sa crise de douleur. Finalement, elle aura bien fait de venir te trouver. Tu n'es pas celui qui aura toutes les réponses à ses questions, mais ce n'est plus ce qu'elle semble chercher désormais. Elle se rapproche toujours plus de toi, et parfois, ton regard se perd dans le sien. Difficile d'oublier que ce n'est pas la Siobhan que tu as connu quand son visage est identique à celui que tu as mainte et mainte fois embrassé. Une exception, d'ailleurs, car rares sont les femmes que tu acceptes de revoir plusieurs fois. T'aimes le changement, mais surtout, t'as peur de t'attacher. Alors tu fuis, parce qu'ainsi tu ne cours aucun risque de tomber dans le piège de l'amour. C'est pour ça que tout a été aussi facile avec elle, tout comme toi, elle n'a jamais eu l'intention de construire quoi que ce soit avec toi. Et elle comprenait pourquoi tu partais avant que la nuit ne se termine. Tu ne dors pas avec tes conquêtes, et quoi qu'il arrive ce soir, tu ne dormiras pas avec elle non plus. Est-ce réellement ça qu'elle veut ?

Ce qu'elle te demande, ordinairement, tu l'aurais accordé à n'importe quelle fille sans te poser la moindre question. Car depuis quand tu te fais réticent quand il s'agit de partager le lit d'une autre femme ? T'as toujours été comme ça, depuis que tu en âge assez mature pour t'adonner au plaisir avec autrui, à butiner les cœurs sans te soucier du reste. Tes relations les plus intimes ne passent que par la chair, il n'y a que de cette façon que tu parviens à leur apporter un peu de profondeur. Est-ce que c'est triste ? Est-ce que c'est pitoyable ? Peut-être. Mais tu n'envisages pas de changer quoi que ce soit à ce mode de vie qui t'apporte à la fois évasion et contentement. C'est simple, le sexe, ça n'engage à rien. Quelques heures dans des draps froissés et chacun repart chez soi. Pas de complications, pas de sentiments pour venir tout parasiter. Ça, tu t'en assures à chaque fois. Une règle d'or qui n'est d'ailleurs parfois qu'approuvée que par toi, et qu'aucune n'est parvenue à te faire changer. Mais malgré ta désinvolture légendaire dans la façon de traiter tes relations avec les autres, avec tout ce qui vient de se passer, avec Siobhan, le choix n'a plus rien d'aisé. Ce n'est pas facile de lui céder. Pas facile d'attraper ses lèvres pour l'embrasser. Parce que tu n'arrives pas à la considérer comme toutes les autres, ou à ne pas différencier votre ancienne relation à celle qui vient tout juste de naitre ce soir. Elle est ébranlée par une vérité qui vient tout juste de se confirmer, est-elle vraiment certain de vouloir se donner à quelqu'un dont elle vient à peine de se souvenir ? Tu comprends l'acheminement de ses pensées, et la conclusion qu'elle veut y apporter, mais est-ce que cela ferait de toi un profiteur ? Un sale type ? Et est-ce que se sentir en vie est forcément synonyme de sexe, pour elle ? Il est là le problème, tu ne sais toujours pas qui elle est. Pas la banshee, la femme qui est avec toi là maintenant. T'es prêt à lui donner ce qu'elle espère, mais pas sans savoir qui elle est vraiment. Bien sûr que t'as envie de la retrouver comme avant. Bien sûr que t'as beaucoup de mal à résister à la tentation. Mais pour cette, ce ne sera pas suffisant.

T'as l'impression de refuser un peu trop brutalement sa dernière volonté parce qu'incapable de trouver le moyen de faire taire ton cas de conscience. Même si ce n'est pas ton genre de te poser trop de questions, t'as pas envie de devenir un homme qui abuserait de sa faiblesse. T'es connu pour être le dernier des salauds, mais même toi t'as des limites que tu refuseras toujours de franchir. A commencer par celle-ci, céder à une femme qui pourrait être en véritable détresse émotionnelle. Elle a peut-être conscience de tout ce qui se passe ce soir, mais toi tu peux pas te laisser aller sans avoir eu avant quelques réponses. T'espères qu'elle le comprendra. Ce n'est pas pour lui faire mal, bien au contraire. « Tu m'as pas répondu, tout à l'heure. Qui es-tu ? » L'humaine avant qu'elle ne devienne la banshee. Car c'est avec elle que tu pourrais t'unir ce soir. C'est sur elle que t'as envie d'en savoir plus. « T'as retrouvé tes souvenirs avec moi, mais je ne peux pas encore en dire autant. Je connais la Siobhan de ces cinq dernières années, mais pas celle qui se trouve devant moi aujourd'hui. Alors j'aimerais savoir à qui je dois laisser ce dernier souvenir. » T'espères qu'elle comprendra ce que tu essayes de lui dire. La faire se sentir bien une dernière fois, bien sûr que tu peux le faire, mais pas sans cette condition.

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MessageSujet: Re: Shadows of the Past [Feat. Cain]   Shadows of the Past [Feat. Cain] EmptySam 23 Mai - 17:37


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Tu étais prête à t'offrir à Cain cette nuit, pour des raisons plus ou moins égoïstes, des raisons plus ou moins obscures et floues. Mais ces raisons, il y avait encore quelques secondes, te paraissaient suffisantes pour franchir le pas. Pourtant, Dieu seul savait à quel point ce n'était pas ton genre. C'était la première fois que tu faisais cela, la première fois que tu t'autorisais cela. Et même si tu devais admettre que tu ne te reconnaissais pas dans cette attitude, tu avais eu envie de t'y abandonner. C'était si séduisant et enivrant, pour une fois, de se laisser aller. Mais ce n'était pas ce que ressentait Cain et tu respectais totalement son choix, tu le comprenais. Tu ne prenais absolument pas mal son rejet, tu esquissais même un petit sourire compréhensif en plongeant ton regard dans le sien. Tu voulais qu'il n'y est aucune ambiguïté, tu ne lui en voulais pas. Il voulait savoir qui tu étais. Il connaissait uniquement cette femme tumultueuse et dangereuse que tu avais apparemment été ces cinq dernières années. Et ça ne lui suffisait pas, pas ce soir. Tu tapotais alors délicatement son torse avant de t'écarter de lui pour t'adosser à ton tour au lit. « Je comprends. Au fond t'es un vrai gentleman. T'es un type bien Cain. » Combien d'hommes auraient fait ce qu'il venait de faire? Combien d'hommes auraient sauté sur l'occasion de s'envoyer en l'air sans se soucier une seule seconde de savoir si oui ou non ils profitaient de la faiblesse d'une jeune femme désespérément perdue? Cain était assurément un type bien, il n'y avait plus aucune place pour le doute possible. Alors que faisait-il à fricoter avec une Banshee? Que faisait-il à fricoter avec le monstre que tu étais? Cela t'en apprenait un peu plus sur lui. Lui aussi était peut être finalement perdu? Lui aussi avait-il peut être besoin d'une main tendue? Malheureusement, les griffes acérées de celle qui avait damné ton âme s'étaient sournoisement agrippées à la sienne. Tu en étais malade, cela te faisait sincèrement de la peine de te dire que tu avais pu être une part des ténèbres qui troublaient son existence. Disparaitre de sa vie ne pourrait lui être que bénéfique, c'était une évidence. Bien que tu aurais été très tentée d'y rester pour justement l'aider à y voir plus clair, l'aider à s'éloigner de l'obscurité. Oui Siobhan, tu aurais voulu lui tendre la main comme il t'avait tendu la sienne. Mais ce que tu avais de mieux à faire pour lui, c'était justement de ne pas le faire. Car la Banshee en profiterait pour se glisser jusqu'à lui et poursuivre son œuvre malsaine. Tu ne pouvais la laisser faire, ni avec Cain, ni avec tous les autres.

Tu replaçais alors tes cheveux légèrement bouclés derrières tes oreilles et tu réfléchissais. Au loin, au plus profond des méandres de ton esprit, tu percevais une présence. La sienne. « Tu veux tout savoir de moi, de nous...  mais elle, elle ne veut pas. Elle ne veut pas que je te dévoile nos secrets. Elle ne veut pas que je te laisse entrer. » Tu te levais alors pour t'éloigner un peu plus de Cain. Tu t'avançais, pieds nus, vers la fenêtre de sa chambre et tu laissais ton regard se poser sur le ciel étoilé. C'était de toute beauté. « Et c'est exactement pour ça que je vais te donner ce que tu attends. » Tu esquissais alors un léger sourire tout en restant dos à Cain. Ce que tu t'apprêtais à lui révéler, tu n'en avais jamais parler à qui que ce soit. Il s'agissait là de ton intimité la plus profonde, de tes sentiments les plus inavoués. Tu allais lui livrer ton histoire, la vraie. C'était d'ailleurs, sans nul doute, ta dernière occasion finalement de montrer qui tu étais vraiment, de donner ta version de l'histoire. Tu préférais donc laisser ton regard vagabonder à l'extérieur plutôt que d'affronter le sien. Ce serait moins difficile. Même si tu savais qu'il ne te jugerait pas, tu préférais ne pas te retourner, pas encore. « Ma mère est morte quand j'étais très jeune. Quant à mon père, il n'avait tout simplement jamais voulu de moi. Et il me l'a bien fait comprendre. Il s'est occupé de mon frère, le seul vrai digne héritier à ses yeux, et il m'a écarté de la famille comme on écarte un vulgaire insecte qui s'approche d'un peu trop près. Si seulement il avait pu se contenter de cela. Mais non... Je suppose que ma simple existence le révulsait au plus profond de son être. Refuser de m'aimer ou tout simplement m'ignorer n'était donc pas assez fort pour lui. Il m'a toujours rabaissé et humilié. Il a toujours fait en sorte que je sache à quel point je n'étais rien... Il s'y est appliqué avec ardeur durant les vingt premières années de ma vie. Il ne m'a jamais maltraité, du moins pas comme on l'entend, pas physiquement. C'est marrant d'ailleurs parce qu'il n'a jamais levé la main sur moi. J'ai toujours cru qu'il le ferait, parfois même, j'aurais préféré. C'est horrible de dire ça je le sais... mais ce qu'il m'a fait, ce qu'il m'a fait c'était tellement pire que les coups. Il m'a détruite Cain. Il m'a détruite de l'intérieur. Il a brisé des choses qui ne pourront jamais être réparées. Je l'ai compris trop tard mais j'ai essayé de m'en sortir. J'ai voulu sauver ce qu'il restait à sauver. J'ai fuit. J'ai fuit Dublin et je suis partie à Chicago. Je croyais alors qu'en m'éloignant de lui, j'aurais enfin une chance mais les dégâts étaient trop importants. Je l'ai compris bien trop tard encore une fois. A Chicago, j'étais seule et perdue dans une ville, un pays, que je ne connaissais pas. J'avais plus que jamais besoin de repères, de piliers. J'avais peur. Puis, je suis tombée sur ce type, il était charmant et séduisant, il était prêt à m'aimer. Prêt à m'offrir tout ce dont on m'avait privé toute ma vie. Alors je l'ai laissé faire parce qu'au fond, c'était ça que j'avais toujours cherché. Que quelqu'un, au moins une personne sur cette Terre, m'aime vraiment pour ce que j'étais. Et il m'a aimé, oui, je crois bien qu'il m'a vraiment aimé, à sa manière. Jusqu'à ce que son amour pour moi ne le dévore et ne le pousse à me détruire à son tour. On dit souvent que les femmes sont attirées par les hommes qui leur rappellent leur père. Je crois que j'en suis l'exemple parfait. Est-ce que j'en avais conscience ou pas? Honnêtement je ne saurais pas le dire. Tout ce que je sais, c'est que j'avais voulu m'accrocher à cet amour même si je le savais destructeur. Au fil des années, il m'a isolé, il m'a dévalorisé, il m'a emprisonné. Moi j'étais persuadée que je ne méritais pas mieux. Je n'étais alors plus qu'un objet pour lui, un objet dont il usait et abusait à sa guise. Même quand je disais non, même quand je le suppliais d'arrêter. Et contrairement à mon père, lui il ne retenait pas ses coups. Il disait que c'était ce dont j'avais besoin... et j'ai fini par le croire. Je le laissais faire parce que je ne voulais pas qu'on m'abandonne encore. Parce que j'étais prête à subir ça en échange d'un peu d'amour... Je crois vraiment que pour lui c'était ça, de l'amour. Mais avec le temps, j'ai compris qu'au fond de moi je n'en avais plus. Ni pour les autres, ni pour moi même. Je voulais disparaitre, je voulais que tout ça s'arrête. J'ai même pas été fichue de faire ça. J'ai même pas été fichue de réussir. Il m'a trouvé, il m'a empêché de lui échapper et je suis restée. Parce que j'étais persuadée que de toute manière je méritais pas mieux... Mon père avait raison. »

Tu te retournais alors enfin vers Cain, le cœur serré mais plus léger. « Tu veux savoir qui je suis Cain? Je ne suis personne, je suis une ratée, une minable, une faible. Je suis tout ce qu'elle n'était pas. Et elle était tout ce que je ne serai jamais. Tout ce qui t'attirait en elle, je ne l'ai pas. » Tu esquissais un sourire, non pas parce que tu appréciais cette idée mais pour te donner la force, pour une fois, de ne pas craquer. Voilà... tu avais tout dit. Personne sur cette Terre ne te connaissait mieux que Cain Turbull désormais. Tu n'emporterais pas tous tes secrets dans la tombe. « Tu sais quoi? C'était une mauvaise idée. Je n'aurais jamais dû te demander ça. Je sais pas ce qui m'a pris, c'est tellement pas moi. J'ai pas l'habitude de faire ce genre de choses. D'ailleurs t'as pu le constater, je suis pas très douée. Je suppose que je me lui laissée emporter par ses souvenirs à elle et par votre relation à vous. J'ai tout mélangé, pardonne moi. Je... » Tu revenais t'asseoir sur le lit pour enfiler tes chaussures. « Je vais retourner à mon hôtel c'est mieux. Je quitterai la ville demain matin et tu n'entendras plus jamais parler de moi. » Une fois tes chaussures enfilées, tu attrapais ta pochette et cherchais ton téléphone à l'intérieur pour rappeler ton chauffeur. Tu n'osais pas regarder Cain.

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MessageSujet: Re: Shadows of the Past [Feat. Cain]   Shadows of the Past [Feat. Cain] EmptyLun 1 Juin - 15:18


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Un type bien, ça, faut le dire vite, mais touché par ce qu'elle a l'air de véritablement penser, tu ne peux t'empêcher d'esquisser un fin sourire timide. Avoir des principes ne fait pas de toi un gentleman, et jamais tu ne te considéreras comme tel, bien trop conscient que certains de tes défauts ne pourront être gommés suffisamment pour prétendre à une telle droiture. Mais qu'importe, ce n'est pas toi le sujet de cette discussion, c'est elle. Exclusivement elle. Lors de votre dernière soirée ensemble, à son manoir, tu t'es confié sur plusieurs facettes de ta vie pour essayer de justifier tes actes présents. Maintenant, c'est à son tour, et tu estimes être dans ton droit le plus absolu en faisant une telle demande. Si elle est venu jusqu'à toi pour trouver des réponses, c'est qu'au fond, elle t'estime assez important dans son existence pour te faire confiance. Et bien, c'est le moment de le prouver. Tu te fiches que la banshee refuse qu'elle te parle, la banshee n'est pas encore là, et pour l'heure, c'est avec Siobhan et toute son humanité que t'as envie de partager ta soirée. Tu veux savoir qui elle est, ce qui l'a amenée à faire des choix aussi extrêmes et pourquoi il lui est désormais impossible de rester qui elle est aujourd'hui. Tu ne la rattrapes pas quand elle se lève, lui laissant tout l'espace nécessaire dont elle aura besoin pour s'exprimer sans honte et sans retenue. Tu sais à quel point le passé peut prendre de la place, et tu sais aussi qu'il est très difficile de s'ouvrir aux autres. Toi-même, tu ne peux pas vraiment dire que t'as des amis, alors pour ce qui est des confessions, c'est au prêtre que tu les confies. Tous les dimanches, dans l'espoir d'être pardonné, tout en ne croyant pas réellement en ce que tu dis et en ce que le faire pourrait t'apporter. C'est juste une piètre tentative d'alléger les peines que tu te traines depuis des années. Tentative futile, car chaque jour, tu t'en rajoutes de nouvelles. Cercle sans fin dont aucun dieu ne pourrait t'en libérer. C'est à toi seul de te battre contre tes démons, tout comme Siobhan est sur le point de le faire maintenant. Il faut du courage pour y arriver, et de toute évidence, elle n'en manque pas.

Toujours adossé contre le lit, tu la laisses commencer son récit, dans un silence religieux que tu refuses catégoriquement de briser. C'est vrai, tu te doutais que pour en arriver là, l'histoire n'avait sûrement rien de plaisante, mais pas autant. Tu n'as pas anticipé la colère qui te prend soudainement à la gorge, ni l’empathique douleur qui te serre le cœur. Le dysfonctionnement familial, tu le connais, mais à ce point ? Elle a traversé l'enfer, Siobhan, pas une, mais deux fois. D'abord avec un père psychologiquement abusif, qui a tenté de la détruire intérieurement, jusqu'à ce qu'elle tombe dans les bras de celui qui aurait pu l'aider. Qui aurait dû l'aider. Mais ce monde ne tourne pas rond, et les gens qui le peuple ne sont parfois que d'horribles destructeurs qui trouvent satisfaction qu'en faisant du mal aux autres. T'es désolé pour elle, sincèrement désolé. T'aimerais pouvoir attraper toute sa souffrance et la balancer par la fenêtre. La faire disparaître, d'un claquement de doigts, pour qu'elle soit enfin libérée de cette prison qui l'enferme depuis sa naissance. Elle méritait mieux, tellement mieux. Et tu ne parles pas de la banshee, tu parles d'une vie où elle remonterait la pente, où les séquelles du passé auraient réussi à se refermer. T'as envie de les anéantir ces deux hommes qui ont tout gâché, mais à quoi bon ? Il est déjà trop tard. Cette histoire est terminée, et elle en a écrite une autre avec le sang de ses victimes. Peut-être que t'as trop l'âme d'un sauveur, finalement. Que c'est pour cette raison précise que tu t’acharnes dans le travail, pour offrir quelque chose de meilleur à cette planète malade. Et sans doute est-ce pour ça aussi, que t'aimerais pouvoir l'aider, tout en sentant la frustration de ta propre impuissance t'arracher les entrailles. Qu'est-ce que tu peux lui dire après ça ? Quels mots pourraient changer quoi que ce soit à ses traumatismes ? Rien. Mais maintenant, tu comprends. Tu comprends ce qu'elle a cherché, ce qu'elle attendait de toi. Un peu d'amour, un peu d'affection, pour essayer de combler le vide immense qui a été creusé pendant des années, et dans lequel elle n'a de cesse de se noyer.

Evidemment qu'elle cherche à fuir, elle vient de se mettre à nue devant toi, et d'une façon bien plus impudique que ce qu'elle t'avait précédemment demandé. La vérité dénude, et elle peut mettre mal à l'aise aussi, mais si elle s'imagine que tu vas la laisser partir après tout ça, elle se trompe sur toute la ligne. Tu te lèves pour freiner sa course effrénée vers la sortie en lui attrapant doucement la main pour ne pas la brusquer, avant de trouver ce regard qu'elle voulait te refuser : « Je ne suis pas avec la banshee ce soir, je suis avec toi. Toi, Siobhan. Ton père n'avait en rien raison, ce que tu méritais n'est pas ce que t'as trouvé. Il est peut-être trop tard pour changer le passé, mais laisse-moi au moins te prouver que tu peux avoir quelque chose de bien, de bon, et que l'on aurait dû te donner bien avant. » Elle comme toi, vous n'avez pas d'autres choix que d'accepter les ratures de son existence. En revanche, il est hors de question que tu la laisses imaginer des idées qui ne t'ont même pas traversées l'esprit. Peut-être que c'est vrai, que le côté dangereux et imprévisible de la banshee t'a séduit et t'a poussé à rester malgré tout ce que tu appris sur elle par la suite. Mais ça n'empêche pas ce que tu ressens aussi ce soir, pour elle. Une admiration sans faille pour s'être battue aussi longtemps. Et c'est pas grave de baisser les armes. Il n'y a rien de honteux à ça. Qui es-tu de toute façon pour juger ? « Tu n'es ni une minable, ni une ratée, ni une faible. T'es courageuse et bien plus forte que tu ne l'imagines. Ne laisse personne te faire croire le contraire. Et ne décide pas à ma place ce qui m'attire ou ce qui ne m'attire pas. » C'est une femme différente qui se trouve devant toi ce soir, mais une femme avec qui tu as quand même envie de partager un bref instant hors du temps. Si elle le veut bien. C'est hésitant que tu te rapproches de son visage, avant de glisser ta main sur sa nuque pour attraper ses lèvres. Si elle l'accepte, tu vas lui prouver qu'elle aussi a le droit d'être aimée quelques heures. Une véritable affection, comme elle l'aurait méritée depuis longtemps. Et en espérant qu'elle garde se souvenir pour les jours où tout lui semblera s'écrouler.  

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MessageSujet: Re: Shadows of the Past [Feat. Cain]   Shadows of the Past [Feat. Cain] EmptyMar 2 Juin - 0:28


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Tu venais de te livrer comme jamais Siobhan. C'était indéniablement la première fois que tu en disais autant. En réalité, c'était tout simplement la première fois que tu osais mettre des mots sur ce que tu ressentais et sur ce que tu avais vécu. Toutes ces souffrances et ce mal être que tu avais gardé pour toi toutes ces années. Cela faisait un bien fou de t'en délester. Même si le constat en restait terriblement amer et douloureux. Tu avais laissé ces hommes, l'un après l'autre, te détruire sans même sourciller. Par faiblesse ou par lâcheté, tu les avais laissé faire, parce que c'était plus simple que de te battre, plus simple que d'affronter les difficultés. Ton père avait fait du bon travail, il pouvait en être fier. Grâce à lui tu n'étais plus qu'une épave à l'intérieur, une épave prête à s'engouffrer dans les pires souffrances et humiliations pour avoir ne serait-ce que le sentiment d'être aimée. Mais tout cela serait bientôt terminé. Tu allais enfin prendre le contrôle de ta vie et faire ce que toi et toi seule avait envie de faire. C'était d'ailleurs pour cela que tu avais eu envie de t'abandonner dans les bras de Cain. Parce que tu en avais envie, tout simplement. Tu avais envie qu'il te regarde comme aucun autre homme ne t'avait regardé, qu'il te touche comme aucun autre homme ne t'avait touché. Il avait refusé poliment ton offre et tu ne t'en étais pas offusquée. Il avait dans son regard une telle bienveillance, une telle sincérité, que finalement cela t'avait suffi à comprendre que tu avais au moins compté aux yeux d'une personne sur cette Terre. Cain avait réussi à te faire ressentir cela et tu lui en étais profondément reconnaissante. Mais voilà, maintenant il savait, et tu n'osais plus affronter son regard qui t'avait pourtant tant réconforté quelques minutes plus tôt. Maintenant il savait et tu avais peur de ne plus percevoir que de la pitié dans ses yeux. Tu retrouvais alors tes réflexes d'avant, fuir... Une fois ton téléphone en main, tu te dirigeais vers la porte de la chambre, comme si tu voulais disparaitre au plus vite, sans même lui laisser le temps de te parler, de dire quoi que ce soit sur ce que tu lui avais confié.

Mais dans ta lancée, tu sentais sa main s'emparer de la tienne mais d'une autre manière que celle que tu avais toujours connu. Il n'était pas brusque ou violent, il ne t'imposait rien, il ne voulait pas que tu sois sa prisonnière. Non. Sa main sur la tienne était semblable à une caresse, une caresse qui ne voulait pas te voir disparaitre, une caresse qui te laissait le choix. Tu étais surprise, vraiment, tu ne pensais absolument pas que tes révélations auraient pu avoir cet effet là, l'effet de vouloir te garder auprès de lui. Tu étais alors aussi décontenancée qu’irrésistiblement attirée par sa peau contre la tienne. Ce simple contact t'avait procuré un tel effet... Tu n'osais alors même pas imaginé ce que le reste pourrait te faire ressentir. Cain plongeait alors son regard dans le tien, ton cœur s'emballait, ton souffle s'accélérait. C'était une chose d'y penser, c'en était une autre de le concrétiser. Et tu voyais bien dans ses yeux qu'il était désormais prêt à te donner ce que tu lui avais demandé quelques instants plus tôt. Tu avais été presque soulagée qu'il te refuse, parce qu'au fond, tu avais peur de ne pas être à la hauteur. Tu n'avais connu qu'un seul homme dans ta vie alors que lui... Cain... Il avait visiblement beaucoup plus d'expérience. Puis surtout, il t'avait connu à travers elle, elle qui savait y faire, elle qui dominait la situation. Toi... Toi tu étais l'exacte opposé et si ça ne lui plaisait pas? Toutes ces angoisses, toutes ces hésitations qui te submergeaient à nouveau et t'embrouillaient l'esprit, disparaissaient dès lors que Cain ouvrait la bouche pour te dire qu'il était avec toi ce soir et pas avec elle.

Il avait su trouver les mots pour te calmer, t'apaiser, te rassurer. Et finalement, tu avais toi aussi plongé ton regard dans le sien. Il voulait te donner ce que personne ne t'avait donné jusque là, tu frissonnais. Il affirmait ensuite que tu étais bien plus courageuse et forte que tu ne l'imaginais. Ses paroles te touchaient sincèrement, au plus profond de ton être. Tu baissais légèrement la tête, gênée, émue. Bon sang, pourquoi tu ne l'avais pas rencontré plus tôt? C'était un homme comme lui qu'il aurait fallu dans ta vie pour tout changer. Mais maintenant, il était trop tard, les dégâts étaient irréversibles. Cependant, il était prêt à t'offrir une nuit, quelques instants de bonheur et de plaisir, comme tu n'en avais jamais connu, du moins pas dans tes souvenirs. Alors tu avais envie de les prendre ces instants, même si ça ne changerait plus rien. Même si ta décision était déjà prise et ton destin déjà scellé. Cette nuit serait ta dernière, tu le savais. Et l'idée de la passer dans les bras de Cain, dans les bras d'un amant qui te ferait tout oublier pour te combler de bonheur et te remplir d'affection... Cette idée était bien trop séduisante pour que tu y renonces, pour que tu lui échappes. Tu n'avais plus du tout envie de fuir, tu avais simplement envie de t'abandonner à lui comme jamais tu ne t'étais abandonnée à un autre homme. Il te disait alors de ne pas décider à sa place ce qui l'attirait ou non, tu relevais lentement la tête vers lui. Tu ne voyais aucune pitié dans son regard mais simplement du désir, le même que le tien. Depuis combien de temps un homme ne t'avait pas regardé comme cela? Il glissait sa main sur ta nuque. Depuis combien de temps un homme ne t'avait-il pas touché comme cela? Tu étais soufflée, chamboulée, charmée. Cain approchait alors cette fois son visage du tien, tu laissais tomber ta pochette et ton téléphone sur le sol. Tu glissais tes mains sur son torse et tu te hissais sur la pointe des pieds pour le rejoindre dans son mouvement. Le temps était comme suspendu. Vos lèvres s'effleuraient, timidement, il s'agissait après tout de votre premier baiser rien qu'à vous. Tu n'étais pas folle, il n'y avait pas d'amour entre vous, juste du désir, de l'admiration, de l'affection et un profond respect mutuel. Et c'était bien assez, c'était bien plus que tout ce que l'on avait bien voulu te donner jusque là. Et ce baiser, ce baiser il était incroyable. Doux, tendre et agréable. Tu te laissais transporter par toutes ces sensations enivrantes.

Cette nuit là, tu avais laissé Cain prendre les rennes parce que c'était ainsi que toi tu concevais l'amour charnel. Bien loin de la dominatrice et sulfureuse Siobhan qu'il avait connu, toi tu avais été timide, douce et passionnée. Pour toi, c'était à l'homme de mener la danse dans l'intimité et Cain s'était montré être un excellent cavalier. Tu l'avais laissé te guider, te réapprendre à aimer. Jamais tu n'avais connu un tel plaisir, une telle puissance, une telle fusion. Par deux fois tu avais goûté au délice ultime dans ses bras et tu en avais savouré chaque instant, chaque seconde, chaque soupire, chaque gémissement de plaisir. Cain avait été plus qu'à la hauteur de ce que tu lui avais demandé, il t'avait tout simplement offert la plus belle nuit de toute ta vie. Il t'avait offert un souvenir qui apaisait désormais ton âme et ton cœur. Une fois votre étreinte terminée, tu commençais à te blottir dans ses bras, plus heureuse que jamais, mais tu te souvenais qu'il n'appréciait guerre passer la nuit dans les bras de ses conquêtes. Tu ne voulais donc pas lui imposer cela, il t'avait déjà offert bien plus que tout ce dont tu avais pu rêver. Tu t'étais alors contentée d'un dernier baiser, tendre et passionné, sincère et affectueux. Puis, tu avais prétexté avoir soif pour quitter la chambre et te rendre à la cuisine. Mais en réalité tu ne reviendrais jamais. Tu avais alors laissé quelques mots griffonnés sur un bout de papier, posé sur le comptoir de la cuisine. "Merci Cain de m'avoir aimé comme personne ne m'a jamais aimé. Tu es un homme bon, tu es un homme bien, n'en doute jamais. Moi je n'en ai pas douté une seule seconde. Prends bien soin de toi autant que tu prends soin des autres. Je ne t'oublierai plus jamais. Siobhan."


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