Les banques étaient comme des femmes, une foie que t'avais pris ce qu'il te plaisais y avait qu'une seule chose à faire, prendre le large. J'avais foutu un sacré bordel à Central City et j'avais décidé de mettre au vert à New-York le temps que les choses se calment un peu. Il était clairement hors de question que je finisse en taule une nouvelle fois. Chaque journée passées loin des autres tarés de la task force était une putain de bénédiction. Faut dire que l'expérience avec les sept pêchés capitaux m'avaient pas mal secoué. Tu peux me croire mon pote, magie et boomerang ça ne fait pas bon ménage. J'avais besoin d'un retour à l'ancienne. Une banque, une cavale et une planque. Malgré tout, après trois semaines à errer de rade en rade j'avais de nouveau besoin d'action et les bagarres avec les petites frappes pouvaient vite devenir lassante. Surtout quand on était aussi balèze que moi. Bon il était vrais que j'avais aussi perdu une bonne partie de mon butin dans une partie de poker malchanceuse. J'étais donc à la recherche d'un petit coup peinard à faire dans la grosse pomme. Pas désireux pour un sous d'attirer de nouveau l'attention sur moi, j'avais fait une croix sur tous ce qui étaient banques, bijouteries ou grand magasin. Heureusement l'inspiration me vint en me baladant dans le quartier chicos de l'Upper Est Side.
C'est vrais que les braquages c'étaient ma spécialité, mais comme pour les boomerangs les gens oublient vite que je suis un être complexe et plein de subtilité. Ma carrière criminel ne se limitait pas uniquement aux attaques de banque ou de bijouterie, j'ai aussi une bonne trentaines de cambriolage à mon actif. Du coup quoi de mieux pour se refaire que de soulager les gros bourges de New-York du surplus de dollars qu'ils pouvaient laisser et il ne fallut pas longtemps pour que je trouve la cible idéal, le Plaza hôtel. Mon pote cet hôtel donnait l'air d'une poule de luxe qui demandait qu'à se faire courtiser et j'allais pas me prier pour lui faire un peu de rentre dedans. Le bon vieux Boomerang allait s'offrir une petite tournée des chambres et s'en mettre plein les poches.
Qu'il soit l'établissement le plus huppé ou le dernier des motels crasseux y avait toujours une façon super simple de se faire un hôtel. Vous graissez la patte d'un petit gars du personnel et ce dernier vous préviens quand vous avez le champ libre pour visiter les piaules tranquillement. En général y pas un seul mort ou blessé dans ce genre d'escapade, du moins si le gars reviens pas plutôt que prévu dans sa chambre. Je dis ça par ce qu'il met déjà arrivé des surprises... Bref, là, mon complice s'appelait Bod. Un chic type ce Bob, la trentaine, célibataire, courant après l'argent facile et aussi honnête que moi. Il m'a fallut que quatre tournées pour le convaincre d'embarquer avec moi dans ce coup. Je pouvais pas mieux tomber, mon pote Bod était portier et avait une assez bonne mémoire en ce qui concerne les allés et venues dans l'hôtel. Pour couronner le tout ce petit salaud se tapait deux des femmes de ménage. Et voilà qu'en échange d'une petite part du gâteau j'avais accès à toutes les informations que je désirai. Après quels jours de préparations j'entrai donc en scène déguisé en simple groom. Ça avait beau être un coup simple, j'avais quand même pris soins d'embarquer ma panoplie de boomerang. L'expérience m'avait apprit qu'on était jamais trop prudent. Bob m'ouvrit une des portes de services et m'indiqua le numéro des chambres vide. C'était le début de soirée et un gala de charité était organisé dans l'hôtel. La plupart des clients c'étaient rendu dans le hall pour assister à la cérémonie d'ouverture.
La ballade commença et s'en était risible tellement c'était simple. En trois chambre j'avais déjà de quoi vivre plusieurs mois sans soucis. Un bijou par ici, un portefeuille oublié par là sans parler de ce que renfermaient les coffres des chambres. Faut dire que les serrures high-tech de ses derniers ne faisaient pas long feu contre une décharge de plusieurs centaines de volts que procureraient mes boomerang-taser. Une heure plus tard et deux sac remplis à ras-bord de trucs de valeurs je m'arrêtai devant la porte d'une nouvelle chambre. J'avais complétement oublié les numéros de chambre vide que m'avait donné mon pote Bod, mais poussé par l'appât du gain je décidai quand même d'entrer. Je sorti un boomerang aux bords aussi tranchant qu'un rasoir et forçai silencieusement la serrure. Ouais je savais faire un paquet de truc avec mes petites beautés.
J'ouvris la porte avec précaution. La lumière était coupée et l'endroit semblait désert à première vu. Je finis par rentrer complétement dans la pièce. Au fil de mes visites j'avais développer un petit rituel, à savoir toujours me diriger vers le mini bar pour boire un verre avant de dévaliser l'endroit. C'est justement en allant m'en jeter un petit que j'ai commencé à me rendre compte qu'un truc clochait. Y avait une forte odeur de bougie qui flottait dans toute la piaule et j'étais sûr de pouvoir entendre "Paint it Black" des Stones. Intrigué je me suis approché à pas de loup de la source de bruit. Je te raconte pas ma surprise quand j'ai fini par me rendre compte que le gus était toujours dans sa chambre sans doute entrain de ce faire un brin de toilette dans la salle de bain. Du coup le plan était simple. Faire sortir le gars, lui faire cracher tout ce qu'il possédait, l’assommer un bon coup et se tirer vite fait bien fait de l'hôtel. C'était d'autant plus rapide si c'était lui qui me file ses objets de valeurs, et ça réduisait le risque qu'il me grille entrain de retourner sa piaule.
Un boomerang tranchant à moitié dissimulé dans ma manche, je suis allé frapper à la porte de la salle de bain " Room service, la musique est trop forte et y'a des clients qui se sont pleins, donc si vous voulez bien sortir monsieu..... . J'ai ouvert la porte en même temps histoire de surprendre le gars et là mon pote je te jure que c'est la vérité ce que je vais te dire. C'était pas du tout un gus dans cette salle de bain. C'était une putain de bombe atomique entrain de barboter dans un océans de mousse ! Tu vois j'ai beau avoir vu de nombreuses, très nombreuses femmes à poil j'ai pas pu m'empêcher de réagir comme un petit puceau du lycée. A savoir je suis resté au moins trois bonne seconde l'air agar à cligner des yeux tellement j'en revenais pas. Faut dire qu'on est jamais vraiment prêt pour ce genre de surprise. Bref j'ai fini par retrouver toute ma tête et c'est avec un grand sourire que je lui ai sorti " Désolé de te déranger ma jolie mais c'est un braquage..." C'est à ce moment que j'ai fais glisser mon boomerang hors de ma manche, histoire de lui montrer que c'était pas une blague ".... on sort ses jolies petites fesses, on me donne ses bijoux et on vient m'ouvrir le coffre sans faire de scène. " J'aurais aimé avoir à buter personne, mais si il faut en arriver là pour pas me faire griller, c'est pas un joli minois qui allait retenir mon boomerang. Je jetai un rapide coup d'oeil à la bouteille de vin entamé pausé à côté de la baignoire. " Si tout se passe bien tu pourras retourner faire trempette très vite" dis-je en piquant la bouteille et en buvant une gorgée non sans grimacer. Faut dire que j'étais plus habitué à la bière première prix et aux whisky bon marché qu'au jus de raisin des bourges. En plus, y avais beau avoir une fille à poil dans la pièce, j'avais l'attention braqué sur les éventuels richesses qu'il pouvait y avoir, faut dire que ce genre de greluche était souvent blindée de bijoux. Et puis pas besoin de la surveiller, c'était qu'une pétasse friqué d'une cinquantaine de kilo, qu'es qui pouvait bien m'arriver ?