Come with me {Zatanna}

Le destin va souvent à l'encontre de la volonté d'une personne aussi puissante peut-elle être et ce en affirmant sa position. Les souvenirs sont synonyme d'héritage, une part de nous qui nous définit dans les bons comme les mauvais moments et si il y a bien une chose à laquelle il tient, ce sont bien ses souvenirs. Qui était-il avant tout ça ? Avant que ce fardeau ne lui pèse sur les épaules et détruisent bien des sentiments. Kent se rappelle encore de cette journée lui ayant permit de faire la rencontre de Nabu, cet immortel ayant causé la mort de son paternel avant de le prendre en pitié pour le former à la magie et le façonner à son image. Au final n'est-ce pas une manipulation mentale de la part de cet être ? Nombreuses questions bousculent son esprit torturé par diverses réponses se voulant contradictoires les unes aux autres. C'est un peu comme si Nabu voulait effacer volontairement certains souvenirs pour en garder les plus primordiaux. Très ingénieux. Qui aurait pensé qu'un jour l'archéologue Kent Nelson devienne la marionnette d'un casque habité par l'esprit d'un immortel ? Personne. Le pire est qu'il est conscient de sa situation, mais se retrouve impuissant face à cette dualité se répercutant en lui. Doit-il lutter contre l'esprit possessif de Nabu ou succomber une bonne fois pour toute à ce dernier pour ne demeurer qu'un avec lui ? Un dilemme impossible.

Il fut un temps, lorsqu'il a commencé à vivre avec ce fardeau, on prenait l'homme pour un fou, un sociopathe parlant à "personne" selon les propos qu'il a pu entendre. Ça ne le touchait pas, ça ne le touchera jamais car Nabu a fait en sorte d'atténuer son sentiment de tristesse, il ne ressent que très peu de choses à ce stade-ci et c'est en soi un cadeau....empoisonné qu'il lui a fait. Vous n'avez pas la moindre idée de ce que ça fait de ne "plus" ressentir un tel sentiment qui nous fait sentir humain, vivant. Il donnerait tout pour pouvoir ressentir une telle chose d'une façon aussi intense qu'il le voudrait.

La grande horloge à carillon situé contre le mur Est du grand salon indiquait 17H30, l'ancien musée reconvertit en une résidence demeure silencieuse, l'atmosphère dégageait une certaine sérénité dont le seul bruit était la crépitement des flammes dansantes au beau milieu de la cheminée intérieure. Kent était assis sur le canapé à quelques mètres face à celle-ci, la table basse en verre le séparant d'elle. Son regard scrutait attentivement la danse des flammes. Il était seul....en apparence.

*Ne te détourne pas de ton objectif Kent. Tu es encore loin d'accomplir ton destin, tu as des épreuves à passer. Viens à moi.*

La voix de Nabu retentissait dans l'esprit de Kent via le casque doré situé dans un coffre non loin du canapé. Kent tenta de rester de marbre avant de reprendre la parole avec une certaine appréhension. « Non !!! Non !!! Non !!! » Kent luttait pour ne pas céder à la tentation, mais Nabu ne semblait pas enclin à reculer face à la résistance de l'archéologue, de son protégé, son champion.

*Tu ne peux pas reculer. Obéis et je te mènerai à ta femme.*

Inza. Le simple fait de mentionner sa femme peut le faire flancher. Il éprouve quelque chose de vraiment fort pour elle et il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour la retrouver. C'est suite à la demande de cette dernière qu'il est venu ici pour restaurer l'ancien musée appartenant à ses ancêtres en un lieu habitable. Pour quoi au final ? Seul l'avenir le révélera, elle a été vague, mais si Nabu a décidé de son côté de prendre au premier degrés les propos d'Inza c'est pour une bonne raison. Kent est le mieux placé pour trouver des défauts à l'immortel, mais il ne peut pas nier qu'il a des qualités indéniables faisant de lui un atout majeur, son instinct ne se trompe jamais. Kent l'a apprit à ses dépends.

Sans un mot, la mâchoire crispée, Kent se leva du canapé et entreprit une ascension jusqu'au coffre où se trouvait le casque dorée, un coffre cadenassé.  « Très bien. Qu'il en soit ainsi. » Attrapant une clé assez grosse, plus que la moyenne, Kent s'apprêtait à ouvrir le coffre avant qu'un bruit ne se fasse entendre. Qui est-ce ? Il va vraiment falloir qu'il trouve un endroit plus sûr pour le casque, une cachette magique pourquoi pas afin d'éviter qu'on vienne fourrer son nez dans ses affaires personnelles. Il freina tout naturellement son geste avant de s'aventurer plus loin dans la demeure. Celle-ci comportait de nombreuses pièces, la décoration reflétait les goûts d'antan constitué principalement de bois que ça soit les murs ou même le parquet sans oublier le mobilier. En tant qu'archéologue il a un goût prononcé pour tout ce qui touche à l'antiquité.


 

AVENGEDINCHAINS

come with me

Après le Bartpoint

Bien sûr, elle avait pensé à lui. Elle avait pensé d’abord à son père, mais son père ne pouvait plus l’aider depuis longtemps. Alors elle avait pensé à lui, qui était, après Zatara, ce qui s’approchait le plus pour elle de la figure du mentor, même si elle estimait ne plus en avoir besoin depuis longtemps. Et pourtant, il n’était pas rare qu’elle aille trouver Kent pour lui demander des conseils, ou tout simplement parce qu’il faisait partie de son cercle social. Elle n’était pas sûre qu’elle puisse le qualifier d’ami, pas parce qu’elle ne le considérait pas ainsi mais parce qu’il avait toujours été un peu bizarre, on n’allait pas se mentir. Elle avait souvent du mal à savoir ce qu’il pensait vraiment, et le peu qu’elle en captait, elle n’était pas toujours d’accord avec lui. Malgré tout, elle savait qu’il était un puissant sorcier, l’un des plus puissants, même, et qu’il était un allié quand il voulait bien entrer dans la danse de la lutte pour la sauvegarde de l’humanité, ou de la planète, même s’il ne voulait pas toujours. Et elle, de toute façon, elle était désespérée. Elle avait passé des semaines à étriller la bibliothèque de son père, puis celle de la Maison du mystère, elle avait tout lu, tout tenté par elle-même, mais n’avait pas trouvé de réponse satisfaisante à son problème, la souffrance lancinante qu’elle portait partout où elle allait : savoir que John brûlait en enfer pour avoir sauvé le monde. Quand bien même il serait mort en se prenant un bus parce qu’il aurait été trop soûl pour regarder avant de traverser la rue, le résultat était le même. Et oui, elle savait qu’elle cherchait une magie horrible, interdite, et qu’elle bravait les règles de la nature et tout ce que son père lui avait enseigné, mais elle n’était pas prête à abandonner.

Voilà pourquoi elle s’était téléportée à Metropolis, et plus précisément dans un ancien musée reconverti en immense lieu d’habitation. Elle n’avait pas revu Kent depuis l’Islande et depuis qu’ils avaient vaincu Wotan. Avec le recul, elle savait pourquoi : quelque part, elle lui en voulait. D’être mort. Même si ce n’était passa faute, évidemment, et même s’il n’avait rien demandé quand Zee avait remonté le temps pour lui sauver la vie. Ça avait été son choix à elle, mais elle l’avait regretté quand, privée de magie après une telle dépense d’énergie, elle n’avait pu que regarder John brûler à l’exacte image de son père, parce que la vie était drôle comme ça. Sauf que c’était horrible de s’en vouloir d’avoir sauvé Kent aux dépens de John. Alors elle était restée coincée dans cet entre-deux, ce no-man’s-land d’émotions, jusqu’à être assez désespérée pour aller trouver Kent, en espérant qu’il ait une réponse pour elle. Une réponse différente de celle à laquelle elle s’attendait déjà, évidemment – des fois elle se disait qu’il ne serait pas assez cruel pour lui dire que c’était le destin de John de mourir, et ensuite elle se rappelait qu’il était tout à fait capable de lui dire une chose pareille et qu’en plus, ce ne serait pas de la cruauté. S’il y avait bien une chose que Kent Nelson n’était pas, c’était cruel.

Elle apparut dans une pièce vide, un genre de grand hall aux murs lambrissés, et frissonna. Elle était déjà venue ici – et sans se désintégrer, merci, parce que Kent lui avait en quelque sorte donné un droit de passage. La demeure de Kent lui rappelait toutes les demeures des sorciers du monde, pleines d’objets appartenant au passé, immenses, de vraies armureries magiques. Elle entendit des exclamations étouffées émanant d’une pièce non loin, et se tendit. Kent avait-il des ennuis ? Il n’était pas le plus sociable des hommes, alors elle doutait qu’il ait organisé une fête chez lui. Elle se précipita dans un grand salon au plafond élevé et le vit qui lévitait face à un coffre, une clé à la main, et le regard posé sur elle. Bon, il l’avait entendue ou sentie venir, pas de doute. Le regard de Zee passa de la clé au coffre, puis du coffre à Kent, avant de revenir sur la clé qu’il tenait. « Qu’est-ce que tu fabriques ? » Pas de « bonjour », pas de « hey, on s’est pas vus depuis le moment où nos vies sont revenues dans leurs rails, comment ça va ? », juste la certitude qu’il avait un problème, là, tout de suite. Qu’y avait-il dans ce coffre ? Oh, ce n’était pas difficile à deviner. Ce n’était pas là qu’il gardait ses factures, et ce n’était pas avec cette tête d’enterrement qu’il s’apprêtait à mettre la main sur son service en porcelaine. Elle croisa les bras, les pieds ancrés dans le sol. « Kent… Il faut qu’on parle, toi et moi. Et quand je dis “toi”, je veux bien parler de Kent Nelson. » Elle parlait avec douceur, comme s’il tenait une grenade dégoupillée dans la main. Mais c’était un peu de ça qu’il s’agissait. Et elle savait qu’elle pesait peu face à l’appel qui résonnait en permanence dans sa tête.

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Sa vie n'est que tourmente dû à la dualité spirituelle face à l'esprit de Nabu ne cessant de vouloir prendre complètement possession se son subconscient, de sa personne via le casque et les nombreuses manipulations mentales dont il est capable. Certes, Kent est rattaché à son destin qui est d'être le champion et membre des Lords Of Order, il continue de se battre pour sa liberté, mais l'épreuve devient de plus en plus dur au point où il est devenu victime d'une sociopathie de plus en plus importante. Quelle vie merdique. Alors oui, il s'apprêtait à remettre ce casque dans le but de pouvoir retrouver Inza, la rejoindre une bonne fois pour toute, mais encore une fois quelque chose vient contrecarrer ce qui semblait être à portée de main. Qu'est-ce donc ? En pleine lévitation, Kent dû freiner son geste lorsqu'il tourna la tête pour apercevoir Zatanna, la magicienne que Fate a prit sous son aile. Mais que faisait-elle ici ?

Il n'a pas revu cette dernière depuis l'histoire avec Wotan en Islande. En réalité, il n'avait envie de voir personne depuis que tout est revenu à la normale car il se rappelle de tout ce qui s'est passé, il se rappelle de l'affrontement avec Wotan. Et dire qu'à une époque ses souvenirs en tant que Fate n'existaient plus lorsqu'il retirait son casque, encore un tour de magie de Nabu ne voulant pas que son champion souffre de tout ça. Mais depuis peu, c'est différent, c'est bizarre. Kent se souvient de tout. Dissimulant la clé faisant l'objet de l'attention de la magicienne, il dissimula la clé avant de venir déposer les pieds au sol. « Ce qui doit être fait. Je n'ai pas le choix si je veux la retrouver. » A t'elle la moindre idée de qui il parle ? Connaissant Zatanna, elle peut très bien se faire une idée concrète surtout en entendant le ton quelque peu brouillé par un semblant de tristesse. La solitude lui pèse. Son regard ne semblait pas se détacher du coffre alors que la voix de Nabu continue à vouloir l’entraîner sur le chemin qu'il a choisi pour lui.

*Les émotions sont un sentiment désagréable menant à une perturbation de la vision. Ne te laisse pas entraîner par cette faiblesse.*

Kent secoua brièvement la tête comme pour tenter de chasser cette voix résonnant en lui...en vain. Il se mit à parler dans sa barbe, bien trop discrètement pour que Zatanna puisse comprendre ce qu'il disait, mais lui il savait très bien ce qu'il formulait. Non. Il ne se fera pas avoir...par lui. L'archéologue tenta de revenir à lui lorsque Zee évoqua le fait qu'elle voulait parler de quelque chose qui semblait plutôt important au vu de la formulation de sa requête. « Je....Qui y'a t'il ? » Elle a besoin de lui et comme à son habitude il fera de son mieux pour l'aider même si il ne s'en sent plus autant capable qu'à une époque. Vous n'avez pas la moindre idée de ce que procure la solitude et les critiques de nombreuses personnes qu'il a pu croiser durant sa vie. Le fou. Le sociopathe. Le psychopathe. Et bien d'autres surnoms lui sont attribués contre son gré. Kent lâcha du regard le coffre pour le poser sur Zatanna.

*Les remords. La peine. John Constantine.*

John ? Qu'entendait-il par là ? On aurait dit une charade comme si Nabu voulait le tester sur sa compréhension, sa capacité à capter les signaux afin d'appréhender au mieux la suite sans perturber le cours des choses. « John Constantine ?! » Demanda t'il en interrogeant la magicienne. Ce dernier est mort après avoir vaincu Wotan grâce au casque, ce fardeau lui a coûté la vie. Quelques pas pour réduire l'écart entre lui et Zee avant de reprendre la parole. « Tu t'en veux de ce qui s'est passé ? D'avoir remonté le temps pour me sauver et ne pas avoir pu faire la même pour John. Tu n'es pas venu ici pour prendre de mes nouvelles. » Regrettait-elle son acte ? Qui se soucierait d'un type comme lui après tout ? Personne ne porte aucun réel intérêt pour l'archéologue en dehors d'Inza et si la venue de Zee avait pour but de faire part de son "regret" ? Cela blesserait vraiment Kent qui porte la magicienne dans son cœur, il l'avait prit sous son aile après tout avec Nabu. Il se racla la gorge avant de baisser le regard au sol. « Mais pour que je t'aide à trouver un moyen de ramener John à la vie. » Impossible. Il ne peut pas et il doute fortement que Nabu soit enclin à le ramener.


 

AVENGEDINCHAINS

come with me

Elle ne s’attendait pas à une réponse claire de la part de Kent, alors elle ne fut pas vraiment déçue de ne pas en avoir une. Il faisait ce qui devait être fait. Autant dire que ça sonnait comme le pire des augures. Tout était typique de lui. Oui, le destin ne laissait pas le choix aux gens, c’était bien pour ça que Zee n’y croyait pas, partisane qu’elle était des actions et des conséquences qu’elles entraînaient, et aussi de la responsabilité de chacun face à ses erreurs et à ses succès. C’était bien cela qui des fois la rendait dingue avec lui, il pouvait se montrer si attentiste, si passif face à l’existence. Et quant à ce « la » qu’il devait retrouver… Oh, elle ne savait pas de qui il parlait. Zatanna était sensible, empathique à l’extrême et particulièrement à fleur de peau ces derniers temps. Bien sûr, sans même les comprendre, les paroles de Kent la touchèrent, parce qu’elle voyait bien qu’il souffrait. Il fallait qu’il souffre pour qu’il cesse ainsi de se battre contre Nabu, non ? Elle le regarda se poser face à elle avec soulagement, parce que pendant un instant, elle s’était demandé si elle était venue juste pour le voir disparaître, là, sous ses yeux, sans qu’elle pisse rien y faire, encore, comme cette fois dans la caverne quand elle avait dû le regarder mourir, cette sensation insupportable de perte, de vide et d’irrémédiabilité – aussitôt contrebalancée par la magie, sort égoïste qu’elle avait lancé sans réfléchir parce que la petite fille qu’elle était encore parfois refusait tout simplement de voir les gens à qui elle tenait mourir. Si elle avait été capable de faire une chose pareille à la mort de son père, elle l’aurait fait. Mais elle avait pu le faire pour Kent. Et le voir dans cet état lui faisait plus peur qu’elle n’aurait voulu se l’avouer. C’était elle qui était censée être la nulle et lui qui avait toujours réponse à tout, même si ce n’était pas la réponse qu’elle voulait.

Elle le regarda grommeler dans sa barbe et frissonna. Elle avait envie d’étrangler Nabu. Elle avait pu le croiser à Thèbes quelque trois mille ans auparavant et elle avait déjà voulu l’étrangler à cette époque. Pour ce qu’elle en savait, il n’avait fait que du mal autour de lui, cet arrogant vieillard. C’était un vrai fardeau que de porter ce casque, et c’était à Kent de porter ce fardeau. Et puis soudain, il balança le nom de John comme s’il avait lu dans ses pensées, et Zee leva les bras au ciel. Apparemment, Nabu avait déjà déroulé tout le fil d’une histoire qui n’était pas la sienne. « Oh, si j’avais voulu discuter avec ton parasite, je t’aurais laissé enfiler ce foutu casque et je lui aurais dit ma façon de penser ! Je ne suis pas… » Elle ne savait même pas par où commencer pour répondre à tout ce que Kent avait lâché sans contexte ni contours, quand bien même elle devait avouer qu’il avait tapé assez près du mille. Vu l’état de Kent, elle préférait écarter le sujet John Constantine de la conversation pour le moment et reprit, plus doucement, essayant de mettre en ordre des émotions qu’elle avait elle-même du mal à définir. « Je ne regrette pas de t’avoir sauvé. C’est simplement, peut-être ce que je me dis pour éviter de regarder la réalité en face, à savoir que si j’avais été plus forte, j’aurais peut-être pu vous sauver tous les deux, mais… » Sa voix mourut de nouveau alors que les images défilaient devant ses yeux. En vérité, y aurait-elle pu vraiment quelque chose ? Ou bien était-ce le destin ? « Il a pris sa décision. Toi tu n’as pas eu le choix. Tu ne l’as jamais eu, hein ? » Et elle parlait là de façon générale.

Elle le regarda avec compassion de nouveau. Il était tellement complexe, cet homme… « Kent, que se passera-t-il si tu cédais l’appel de Nabu ici et maintenant ? Quelles promesses est-ce qu’il te fait miroiter ? » Voilà où se plaçait son sens des priorités. Les vivants d’abord, et Kent l’était, vivant, pour le moment. Et encore un peu lui-même. Peut-être que si elle arrivait à le faire parler, elle pourrait le comprendre, même un peu. Est-ce que la magie pouvait l’aider ? Zee avait bien trop peu confiance en sa magie psychique pour oser ne serait-ce qu’effleurer la conscience de Kent, de peur de lui faire du mal, et même de leur en faire à tous les deux. Alors, il restait les mots, mais à ce jeu-là, elle savait qu’elle s’attaquait à un mur. Elle aurait tellement voulu faire fermer son clapet à Nabu pour que Kent n’entende que sa voix, mais ça devait être une sacrée cacophonie pour lui. Elle agita doucement la main comme pour attirer son attention. « J’ai bien fait de venir, on dirait. Ici et maintenant. Le destin, hein ? » Elle ne fit pas mine de cacher son amusement, qui lui cachait son stress. Si Kent perdait les pédales maintenant, qui savait où il disparaîtrait, ce qu’il ferait, pour quelles raisons obscures ?

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Si il y a bien une personne qu'il ne pensait pas voir à cette heure-ci c'est bien Zatanna pour des raisons qui lui sont personnelles. Son dernier face-à-face avec la magicienne remonte à l'affrontement qu'ils ont menés avec d'autres semblables contre le sorcier Wotan, ce même sorcier qui est devenu un ennemi récurent de Fate, des Lords Of Order. Ce dernier a causé bien des dommages durant son existence et malgré la défaite qu'il a subit, Kent ne doute pas un seul instant qu'il reviendra tôt ou tard pour accomplir sa vengeance qui sera bien plus terrible. Nabu a cette même vision de la chose et c'est d'ailleurs ce qui inquiète l'archéologue. Est-ce qu'il commençait à penser comme l'immortel ? L'influence de ce dernier est bien plus importante qu'on pourrait le croire. Sa magie a permit à Kent de revenir à la vie après avoir trouvé la mort et ce après quelques minutes seulement contrairement à John qui est décédé sans que personne ne puisse rien y faire. Était-ce le destin de Constantine de mourir à sa place ? Le casque a trouvé John, il lui a ôté la vie peut-être car son destin n'était pas de l'avoir en réalité, peut-être que la magie a été inversé par Wotan à la mort de Kent pour attirer la malédiction sur celui qui le porterait. Cela ne l'étonnerait même pas venant du sorcier. Il s'en veut d'être revenu à la vie au dépend de John malgré les quelques mésententes qu'ils ont pu avoir par le passé comme elle s'en veut de ne pas avoir été à la hauteur pour les sauver tout les deux.


Personne ne peut comprendre à quel point la torture psychologique qu'il subit est insoutenable, personne ne peut visualiser la souffrance qui l'habite avec cette voix que lui seul entend, la voix de Nabu qui n'a pas tord au fond et c'est bien ça le pire. Kent peut trouver de nombreux défauts à ce dernier, mais il dégage une certaine sagesse et une morale d'une logique pointilleuse mettant à mal les plus grands visionnaires de ce monde. « Je.... » C'est tout ? N'était-il pas capable de fournir une explication rationnelle ? Il n'a jamais parlé de tout ça, personne n'a réellement besoin de savoir, mais ne serait-ce pas une énième épreuve de la part de Nabu ? Est-ce que Kent ne devrait pas dévoiler la vérité pour pouvoir entrer en phase avec lui et ainsi pouvoir expier son mal-être ? Ne faire plus qu'un avec Nabu est la priorité de l'immortel lui jurant que ce sera que bénéfique pour lui et même si Zatanna semble quelque peu attristée par cette situation qu'elle n'a pas su gérer selon elle, Kent éprouve à la fois de la compassion et de la perplexité. Pourquoi doute t'il ? Alors oui, Dr.Fate n'est pas toujours apprécié par les autres héros pour son côté assez introverti et mystérieux agissant seulement lorsque le destin est en jeu quitte à devoir fermer les yeux sur certaines choses même si il a prouver à quelques reprises qu'une certaine conscience est bien présente, la conscience de Kent luttant contre l'esprit de Nabu. Mais c'est de plus en plus dur, il en garde des séquelles psychologiques. Zatanna compte bien garder les idées claires et avoir une conversation avec lui, mais d'un autre côté Nabu continue d'insister. Que se passerait-il si il cédait complètement à Nabu ? Kent détourna le regard et les talons pour se diriger vers ce coffre encore verrouillé.

« Ma femme. » Dit-il sur un ton tremblotant, sa voix se déchirant petit-à-petit à la simple pensée se dirigeant vers Inza. Un sujet sensible. Mais il a besoin de ça, après tout ce temps où personne ne chercher vraiment à le comprendre. « Il a promis que je retrouverai ma femme. » C'est simple. Mais ce n'était pas tout. Se raclant la gorge nerveusement, Kent serra les poings en pensant au passé. « Des jugements. Des insultes. Des regards accusateurs et un mépris total de ce que je suis. » Victime de sa sociopathie. Il daigne enfin se retourner à nouveau, les yeux rouges, la colère se mélangeant à un semblant de tristesse. Il était abattu alors qu'il levait la voix comme pour laisser sortir cette rage enfoui au fond de lui. « Qui se soucierait une seule seconde de l'archéologue n'étant plus que l'ombre de lui-même depuis des années ? Depuis que....cette voix. Elle me hante jours et nuits, elle résonne dans ma tête comme un avertissement, elle me met en garde face à cette société injuste et corrompue. » Il serra les dents. « TOUT CE QUI VOUS INTÉRESSE C'EST CE CASQUE ET LES CONNAISSANCES QU'IL RENFERME. LE CÉLÈBRE DR.FATE A RÉPONSE A TOUT. »


Encore une fois il secoua brièvement la tête même si il sait que Nabu a raison. Kent est à bout, il craque et baissa le ton pour reprendre la parole d'une voix plus faible, signe que la torture psychologique qu'il subit le détruit à petit feu. « J'ai beau tout essayer pour l'oublier, mais c'est impossible....il est là.... » D'un geste colérique, il vient tapoter sa tempe droite. « ...je ne peux pas fuir la réalité et au fond j'en suis conscient. Nabu a toujours été là quand j'avais besoin, il m'a toujours conseillé et aider dans mes choix. Comment crois-tu que vous avez tous été réunis pour vaincre Wotan ? C'est une de ses idées, je ne suis que l'émissaire.  Fut un temps j'arrivais à contrôler la chose, mais je n'y arrive plus, c'est....trop dur. » Il en souffrait clairement et personne ne pouvait rien changer à ça. « Je ne me souvenais plus de rien lorsque je retirai le casque comme si mes souvenirs en tant que Fate s'effaçaient, mais depuis peu c'est différent, je me souviens de certaines chose et pourtant c'était toujours moi. Pourquoi ? » Il n'osait plus adresser le moindre regard à Zatanna, un certain déni de lui-même semblait l'habiter à cet instant. « Je ne peux pas mourir. Je dois vivre avec ça parce qu'une foutue malédiction s'est abattu sur moi à l'époque où j'ai fais sa rencontre. Je n'ai rien voulu de tout ça. » Des larmes commençaient à faire leurs apparitions sous les yeux de Kent malgré qu'il tentait de rester stoïque au niveau de la voie, mais c'est plus facile à dire qu'à faire.

« Si je cède une bonne fois pour toute à son appel, je ne ferai plus qu'un avec lui, je ne ressentirai plus toutes ces émotions me torturant intérieurement depuis bien trop longtemps. Je ne souffrirai plus et je pourrais enfin accomplir ma destinée aux côtés d'Inza. » Sa chère et tendre femme. C'était trop pour lui. Afin d'apporter plus de précisions à tout ça, Kent n'a rien de personnel contre Zatanna, au contraire il l'apprécie malgré quelques jugements à son égard que ça soit par des paroles ou des regards, mais jamais elle en lui ferait de mal et il apprécie.  Mais peut-il continuer à souffrir ? N'est-il pas à bout ?! La preuve en est qu'il s'est quand même confier en partie sur son état d'esprit à Zatanna, une initiative qui est un choc autant pour lui que pour elle. Mais n'était-ce pas calculé de la part de Nabu ? N'a t'il pas fait tout ça pour le pousser à se dévoiler ? Une autre étape de son plan ?

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR Chrysalis & ROGERS

come with me

L’explication était claire et limpide, deux mots, en vérité. Sa femme. Et cela aurait dû suffire à tout expliquer, à tout justifier, et peut-être même à tout pardonner. Parce qu’à sa place, qui aurait hésité ? Qui aurait résisté ? Elle-même n’était-elle pas venue avec en tête le projet de commettre une folie pour sauver l’homme qu’elle aimait ? Mais elle savait aussi qu’elle agissait en dépit du bon sens. Que les années, la maturité et l’expérience lui avaient appris à quel point la magie exigeait parfois un coût qu’elle n’était pas prête à payer, ou à faire payer à d’autres, ce qui était pire encore. Comme souvent, comme tout le monde, elle avait moins de mal à écouter sa raison quand il s’agissait de quelqu’un d’autre qu’elle-même et ce qu’elle savait concernant Kent Nelson, c’était qu’il n’aurait pas ce qu’il pensait obtenir en cédant à l’appel de Nabu, parce que ce n’était jamais le cas. Les promesses étaient toujours belles, et le résultat horrible dès lors qu’on décidait de se jouer des lois de la nature. Ou bien on pouvait obtenir ce qu’on désirait, mais à un prix bien trop élevé. Elle-même se répétait qu’elle était prête à payer ce prix, tout en ayant conscience qu’elle avait tort, qu’elle se montrait égoïste et même dangereuse. Et Kent ? S’il avait eu droit à quelques minutes de paix, de calme et de silence, aurait-il vu la situation autrement ? Se serait-il interdit de céder à de telles sirènes ? Elle essaya de se rappeler comment il était avant, quand elle l’avait connu enfant. Différent ? Pas vraiment, à ses yeux. Elle l’avait toujours vu calme, ombrageux parfois, avare en paroles, même si son père semblait toujours le comprendre. Mais est-ce qu’il était plus, ou moins habité par Nabu ? Est-ce qu’on cas s’aggravait, et est-ce que tous, tous ceux qui le connaissaient et tenaient à lui, au moins un peu, même par devoir, même par obligation, ils avaient détourné les yeux et refusé d’entendre son appel à l’aide ? Mais avait-il seulement appelé, et voulait-il seulement de l’aide ?

Elle recula d’un pas quand il éleva la voix, même si elle sentait confusément que ce n’était pas vraiment sur elle qu’il criait. Et puis, il avait tort, pour une fois. « Non, Kent, c’est toi que je suis venue voir, pas lui. C’est de toi dont j’ai besoin, pas de ce casque de malheur. » Mais il ne l’entendait pas. Il semblait mener une lutte contre lui-même. Et alors qu’il se laissait enfin aller et lui parlait, lui disait ce qu’il avait sur le cœur et dans la tête, elle prenait conscience de tout ce qu’elle avait raté, avec lui. Avant, elle avait l’excuse de la jeunesse, celle d’être entourée de magiciens et de sorciers fantastiques, dont les pouvoirs et les connaissances dépassaient l’entendement. Des personnes comme John Zatara, Jason Blood, Mme Xanadu et Kent Nelson : dans son regard d’adolescente puis de jeune femme, comment aurait-il pu être possible qu’ils mènent ainsi des combats aussi âpres ? Pourtant, elle le savait bien qu’ils avaient tous leurs démons, certains littéralement. Et aujourd’hui, elle ne pouvait plus se réfugier derrière sa jeunesse pour ignorer que même les plus doués d'entre eux n'avaient pas des faiblesses. D’ailleurs, elle ne le souhaitait pas, et même, elle se sentait capable de faire face à ce nouveau défi. « Je ne peux pas imaginer ce que tu vis mais crois-moi, je sais ce que c’est que de vouloir disparaître pour ne plus rien ressentir. C’est tentant, ce genre de fuite. Mais tu ne peux pas faire ça. Tu n’es pas lui. Tu existais avant de croiser sa route. Tu as existé pour tes parents, et pour ta femme, et pour moi, et pour d’autres. Tu n’as pas le droit de… de le laisser t'effacer du monde. » Ah, le fameux appel à la responsabilité d’exister… Pour les gens comme eux, les prétendus super-héros, c’était un argument récurrent. Peu importaient leur souffrance, leur épuisement, leur besoin de prendre du recul. Ils n’avaient pas le droit, eux, de faire ça. Trop de gens comptaient sur eux. La planète, des fois, comptait sur eux. Alors, pas de vacances pour les braves.

Elle se rapprochait de lui lentement. « Nabu a besoin de toi. Ne le laisse pas oublier ça. Tu as un levier contre lui. » Bon, c’était un peu exagéré car ce vieux filou aurait pu choisir un autre vaisseau s’il l’avait voulu… encore que. Le pouvait-il, ou devait-il attendre que Kent meure pour se choisir un nouveau champion ? Oh, comme elle aurait souhaité que Teth Adam soit là, lui qui savait, trois mille ans plus tôt, faire fermer son claper au vieux sorcier ! « Il doit exister un moyen de te faciliter les choses. Je peux t’aider, si tu le veux bien. On peut trouver une solution ensemble. Rétablir un semblant d’équilibre. Je suis sûre que tu sauras trouver comment. Mais ne le laisse pas gagner cette bataille. Peut-être bien que tu retrouveras Inza, mais ce ne sera pas vraiment elle, et pas vraiment toi. Et nous, tu nous abandonnerais, alors qu’on a besoin de toi – de toi, Kent. » Oui, ils avaient besoin de l’homme, de l’ami, l’archéologue. Mais ils avaient aussi besoin de Nabu, du Dr Fate. C’était bien pour ça que cela s’appelait une malédiction. Parce qu’il n’avait pas le droit d’y échapper. « Reprends-toi, ou je te promets que je prends ce casque moi-même et que je l’enfile sur ma tête pour avoir une conversation directement avec Nabu ! » Et sa voix, qui avait claqué dans l’air avec un peu de magie, fit trembler le coffre là-haut qui semblait les narguer.

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Autant dire que même un psychologue de grande renommée ne pourrait comprendre la complexité que représente la personne de Kent Nelson, il se pousserait sans hésiter vers une retraite anticipé tout en se remettant soi-même en question. Comment aider un homme qui ne cherche pas vraiment a être aidé ? Zatanna a beau essayée de lui faire entendre raison grâce à certaines explications se voulant rationnelles sur le papier, mais dans le fond, Kent ne peut se résoudre à demander explicitement de l'aide. Cette situation le prouve lorsqu'il évoque la torture qu'il subit, la promesse que Nabu lui a faite ou encore son propre ressentit sur la situation, mais jamais il n'a évoqué qu'il a besoin d'aide. Peut-être qu'il ne se voit pas comme une priorité ou du moins pas celle des autres et se laisse passer au second plan en allant se morfondre dans un coin sombre de son esprit. Se laisser appâter à ce point relève bien au stade critique où il se trouve surtout depuis un moment. Besoin de lui ? C'est bien ce qu'elle disait et pourtant il avait du mal à croire à ses propos, il ne peut rien faire pour elle, il n'est pas en état pour l'aider à trouver un sort assez puissant pour faire revenir John. Kente tenta de se calmer, il reprit un peu ses esprits malgré le sentiment de tristesse continuant de faire son chemin à l'intérieur de sa caboche. « Mes parents sont morts et Inza....elle....elle a été mise à l'abri par Nabu le temps qu'on règle certaines affaires. » Les Lords Of Order et cette guerre avec les Lords Of Chaos continue d'occuper l'esprit de Nabu qui avec l'aide de son protégée s'acharne à rétablir ce qui doit être rétablit. Kent était d'accord avec ça après tout.

« Un levier contre lui ? Tu veux que je te rappelle ce qui s'est passé en Islande ? Qui d'autres doit mourir à cause de moi ? De ce fardeau que je dois porter. J'entends ce que tu dis Zatanna.... » Il respira un bon coup tout en allant chercher le courage au fond de lui, le courage de lutter contre l'esprit de Nabu. Les yeux fermés, la tête baissée....encore. « Peut-être que c'est egoiste de ma part, mais je ne laisserai plus personne mourir quitte à devoir céder à Nabu une bonne fois pour toute. Je ne supporterai pas qu'il arrive quelque chose à des innocents. » Et il a beau ne pas être en total accord avec John ou même à ne pas avoir de grandes affinités avec certains, Kent a encore un cœur contrairement à Nabu qui renie tout sentiments pouvant nuire à sa vision de l'ordre. Zatanna est surement l'une des personnes qui arrive le mieux à lui ouvrir les yeux, à le comprendre malgré ses paroles crues, mais c'est ça dont il a besoin. L'aider est impossible, personne ne peut l'écarter de cette malédiction et ce n'est pas faute d'avoir essayé, Nabu est un immortel, un être presque divin qui a toujours un coup d'avance et ce peu importe l'adversaire en face. Pour preuve, il savait que son hôte ne pourrait pas mourir définitivement et qu'il reviendrait coûte que coûte à la vie d'une façon ou d'une autre en acceptant de le laisser entrer dans sa vie il y a de nombreuses années.

La magicienne ne voulait rien entendre, elle était campée sur ses positions et comptait bien avoir le dernier mot quitte à lancer des menaces futiles à l'encontre de Nabu. Enfiler le casque ne sera pas une mince affaire, il faut un sortilège que lui seul connait pour ouvrir le coffre, une sorte de protection au cas où une personne mal intentionnée voudrait s'approprier le casque. La clé n'est qu'une des deux étapes pour l'ouvrir. Mais Kent ouvrit grands les yeux comme, subjugué par cet élan de courage. Zee a toujours été courageuse...et téméraire. « Je suis désolé de te décevoir, mais je ne suis pas en mesure de t'aider à ramener John, je n'ai pas accès à une tel niveau de magie. » Il faut l'avouer, seul Nabu aurait la réponse à ça, mais encore faudrait-il qu'il la révèle. « Je suis désolé de te décevoir, mais je ne suis pas en mesure de t'aider à ramener John, je n'ai pas accès à un tel niveau de magie. » Il releva la tête tout en se dirigeant vers une vitrine où trônait de nombreux objets mystiques. « Tu as réussis à remonter le temps de quelques minutes, n'as-tu pas un autre tour pour faire revenir John des Enfers ? Et je ne parle pas de la nécromancie, c'est une très mauvaise idée. » Très mauvais oui et ce pour plusieurs raisons.

John est mort et elle doit s'y faire, ils ne pourront pas le sortir de là sans une magie presque divine. Kent lâcha un soupir tout en posant sa main contre la grande vitrine comme pour tenter de capter l'essence de la moindre idée, d'une illumination. Il ferma à nouveau les yeux pour réfléchir. Zatanna est venue à lui pour tenter de trouver l'aide nécessaire afin d'aller sauver John, un acte qui prouve qu'elle a confiance en lui et elle sait qu'il est apte à l'aider. Peut-il la décevoir ? Hors de question. Il a peut-être enfin trouver une utilité, un but. Comment le faire revenir ? Allez....allez...... Plusieurs minutes s'écoulèrent sans un mot de la part de l'archéologue qui finit par ouvrir les yeux d'un coup, le regard figé droit devant lui. « Mais oui.....j'aurai dû m'en douter. » Pourquoi n'y avait-il pas pensé avant ? C'était une évidence. Il se redressa vivement pour faire face à Zee une nouvelle fois, mais cette fois avec une illumination dans le regard, dans son attitude. « John est vivant. !!! »

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« Parce que tu crois que lui se soucie des innocents ? » C’était trop pour elle d’entendre Kent se dénigrer par rapport à Nabu. Elle reconnaissait au vieux sorcier sa puissance absolue, ses vastes connaissances, et puis il lui avait sauvé la vie plus d’une fois. Mais s’il fallait en venir à parler de qualités humaines alors Kent était bien meilleur que lui. Nabu n’avait rien d’humain, et elle l’avait déjà entendu évoquer froidement la mort d’innocents, justement, au prétexte de son destin adoré contre lequel il n’y aurait rien à faire, à l’écouter. Il était d’une froideur, d’un pragmatisme odieux et était partisan du sacrifice de quelques-uns pour sauver le plus grand monde, un parti pris digne des plus grands tyrans. Ces modes de pensée n’avaient rien d’humains, et n’étaient pas à envier. « C’est trop facile de se réfugier derrière les autres. Ne pas être un fardeau, ne pas leur causer d’ennuis, ne pas les voir mourir à cause de ses décisions… Oh, vous êtes tous les mêmes ! » Elle avait tapé du pied, en rage contre cet accès d’apathie de la part de Kent. Et oui, elle refusait d’accepter son épuisement mental, refusait de croire qu’il se sente si seul qu’il était prêt à se laisser mourir sans plus se préoccuper de ceux qu’il laisserait derrière lui, refusait d’essayer de comprendre tout le mal que Nabu lui faisait. C’était juste la goutte d’eau qui faisait déborder le vase, pour elle, d’imaginer qu’après avoir dû enterrer – et encore, c’était un bien grand mot car il n’y avait jamais eu de corps – son père, puis John, elle allait aussi devoir faire le deuil de Kent Nelson. Elle aurait voulu le saisir par le col et le secouer jusqu’à ce qu’une parole censée sorte de sa bouche.

Mais elle n’en eut pas l’occasion, alors qu’il changeait de sujet de conversation. Son premier réflexe fut de protester, puis elle songea qu’au moins, pendant qu’il lui parlait de ça, il ne parlait pas de Nabu et du casque. Elle recula d’un pas comme s’il lui avait donné un coup, cependant. Elle n’avait même pas pu poser sa question qu’il lui répondait déjà qu’il ne pouvait pas l’aider. Mais bien sûr, il savait pourquoi elle était venue… Et il prenait même les devants, anticipant ses protestations. Parce qu’elle était déterminée à utiliser la magie de manière drastique, mais elle savait déjà qu’il refuserait. Et peut-être qu’elle avait espéré que Dr Fate ait pour elle une réponse différente, mais maintenant qu’elle avait trouvé Kent dans cet état, elle refusait d’en appeler à lui. Encore, elle choisissait Kent, aux dépens de John, ce qui aurait pu être drôles, dans d’autres circonstances. Elle baissa le nez comme une mauvaise élève face à son professeur. « Ce que j’ai fait en Islande… C’était dangereux. Tu sais comme c’est dangereux de jouer avec le temps. Et ça s’est passé dans une timeline différente de la nôtre, tu imagines le résultat si j’essayais de remonter le temps depuis ici et maintenant jusqu’à une ligne de temps parallèle ? » D’abord, elle n’était pas du tout sûre d’en être capable, et puis surtout, elle était quasi certaine de faire fondre leur dimension ou quelque chose comme ça. Elle ne pouvait pas risquer le temps lui-même pour John. Elle était simplement prête à risquer sa propre existence.

Elle le suivait du regard, comme s’il allait lui donner la solution à son problème, comme si son problème en était un et pas seulement le fil naturel et normal de la vie, tout simplement. Les gens mouraient. C’était comme ça. Sauf que les gens comme Kent et elle pouvaient parfois y faire quelque chose, aussi injuste que ce soit vis-à-vis du reste de l’humanité. Et c’était mal, aussi, probablement. Elle redressa le nez en l’entendant s’exclamer que John était vivant. « Il l’est ? J’ai vu son corps réduit en cendres. Et je sais qui a clamé son âme depuis longtemps. Mais s’il reste un peu de lui enfer alors je veux le ramener. Même si je dois utiliser une magie interdite. » Elle écarta les mains. « Je sais de quoi j’ai l’air. Je te dis de ne pas faire ce que je fais. Mais c’est toi que j’ai sauvé, ce jour-là, pas Nabu. Et si le monde a besoin de Nabu, il a aussi besoin de toi. » Alors, c’était violent, mais il n’avait pas le droit de laisser Nabu prendre les commandes. Qui savait ce que le vieux sorcier ferait subir au monde ? Le seul rempart entre lui et l’humanité, c’était Kent. Alors non, il n’avait pas le droit de tirer sa révérence.

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Peu importe les échanges, Kent ne peut se résoudre à approuver complètement les propos délibéré de la part e son interlocutrice concernant l'immortel. Nabu est un être bien trop complexe pour qu'on puisse le comprendre, mais le lien entre lui et ce dernier joue en faveur de l'archéologue, il sait bien plus de choses qu'elle à l'égard de ce dernier. Alors est-ce que Nabu se soucie des innocents ? Pas vraiment. La règle d'Or est de maintenir l'ordre dans ce monde régit par le chaos et si pour ça il doit laisser certaines personnes se sacrifier alors il n'ira pas contre le destin. La preuve vivante avec John Constantine lorsqu'il a enfilé le casque pour vaincre Wotan, tout était prévu pour l'immortel, il savait qu'en dirigeant son attention vers John, Wotan serait vaincu et renvoyer là d'où il vient. Un mal pour un bien comme on dit et Zatanna ne pourra changer ça même si elle a déjà entreprit ce changement en remontant le temps de quelques minutes ou en venant voir Kent pour trouver une solution. Mais même si il le voulait, Kent ne pourrait rien faire étant donné l'influence qu'à l'esprit de Nabu sur lui. Le silence dont faisait preuve Kent en disait long, il ne pouvait pas à la fois contredire les propos de Zee ni d'approuver, c'était bien trop le bordel dans sa tête pour qu'il se lance dans un débat le concernant, il y a plus important selon lui.

Zatanna est attachée à John, ça se voit et ça se ressent, Kent a presque l'impression de se voir à ses débuts lorsqu'il fréquentait Inza, c'est touchant et ça le pousse à réfléchir à ce qu'il doit faire. Mais pour l'heure, c'est à la magicienne de bien réfléchir à ce qu'elle fait. « Les répercussions seraient désastreuses. » Selon les propos de Barry suite à ses quelques voyages dans le temps. Si il aurait été en vie à cet instant et qu'une autre personne serait morte, Fate aurait tout fait pour éviter qu'elle ne remonte le temps et perturbe la timeline malgré qu'elle n'était en rien l'originelle. Mais après quelques minutes à se triturer les méninges, une illumination frappa de plein fouet l'esprit de Kent qui se rappelait de ses morts contrairement à d'autres choses en tant que Fate. Le porteur du casque ne meurt jamais complètement. « Lorsque le porteur du casque meurt, son esprit est transféré dans une poche dimensionnelle au sein de l'amulette. Il suffirait d'aller le chercher et le ramener  dans une enveloppe charnelle grâce à une incantation. » Et ce ne serait pas un problème pour Zatanna. Mais quelque chose lui dit qu'elle n'a pas finit de le surprendre avec certaines révélations.

« Je te serai éternellement reconnaissant de m'avoir sauvé en Islande, mais je t'interdis d'utiliser cette forme de magie. Je t'aiderai pour ramener John, mais tu dois me faire confiance et tout me dire en ce qui le concerne. Qui est venu clamé son âme et comment tu comptes t'y prendre pour aller en enfer. » L'archéologue commençait à faire les cents pas 'une façon assez précipité tout en agitant son index comme pour signaler qu'il touchait du doigt une idée. Il retourna près du bureau à droite de la cheminée, son bureau de travail pour y faire le tour et formuler dans une langue morte un sort lui ouvrant le tiroir d'où il sortit un livre. «  Il est possible d'aller en enfer sans que tu n'aies besoin d'utiliser une magie interdite. Enfin, une telle magie est interdite, mais ce "Livre des morts" pourrait te permettre d'aller chercher John grâce à un sort à formuler dans un dialecte très ancien. » Il se stoppa dans son explication alors qu'il feuilletait rapidement le livre sans adresser le moindre regard à Zatanna. « Ah voilà.... » Il posa ses deux mains de chaque côtés du livre. « Il est dit qu'il est possible de faire revenir un mort sur terre le jour avant qu'il ne revienne dans sa tombe...ou en enfer ce qui nous laisserait que très peu de temps pour faire réintégrer son esprit dans une enveloppe charnelle. Mais pour ça on devrait affronter toutes sortes d'être nuisibles. L'un de nous devra rester ici pour veiller à ouvrir les portes au bon moment et assurer que le transfert se passe correctement et l'autre ira en enfer à sa recherche. » Son regard s'attarda sur un autre paragraphe écrit en Arabe-Egyptien, un ancien dialecte qu'il arrive parfaitement à comprendre. « Mais si vous ne sortez pas à temps.....vous serez à la merci des pires créatures qui existe. » C'était à double tranchant. Kent releva la tête vers Zatanna. « Tu es sûre de ce que tu veux faire ? » C'était risqué, très risqué.

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Elle ne pouvait pas prétendre que les propos de Kent ne l’agaçaient pas. Il lui interdisait ? Mais elle n’était plus une enfant ! Elle n’avait pas à obtenir l’aval de quiconque pour mener à bien les objectifs qu’elle se fixait. Et en même temps, cela l’apaisa, pour la première fois depuis que l’humanité s’était réveillée de cette étrange double-vie avec une terrible gueule de bois. Toutes les autres personnes, sorciers ou autres créatures, qu’elle était allée trouver pour les supplier de l’aider l’avaient fichue dehors, parfois même en riant, sans même écouter ses doléances, simplement parce que personne n’était intéressé par le sort de l’homme qui les avait pourtant tous sauvés. Au moins, Kent prenait le temps de l’écouter, même si elle racontait des folies. Car elle avait bien conscience de ce qu’elle disait. Et peut-être qu’involontairement, elle cherchait aussi quelqu’un pour lui dire d’arrêter. De laisser tomber. De commencer à faire son deuil, en d’enfin trouver le repos. C’était ce que son père aurait fait, mais le savoir ne l’aidait pas à le faire elle-même. Et l’interdiction de Kent, même si elle l’énerva, la soulagea également, pendant quelques secondes au moins. Oui, il avait raison. Elle ne pouvait pas recommencer. Ne pouvait pas se livrer à une folie du même genre. Si c’était lui qui le disait, alors c’est que c’était vrai, non ? Il était plus sage qu’elle, il savait de quoi il parlait, elle aussi bien sûr, mais elle avait besoin qu’on lui ouvre les yeux, qu’on lui force la main…

Et puis le moment passa, parce qu’elle ne pouvait simplement pas abandonner. Et Kent, peut-être pour lui-même échapper quelques minutes au mal qui le rongeait, semblait s’intéresser à son cas, faisant les cent pas comme un cinglé jusqu’à se figer pour s’emparer d’un livre, et les dieux savaient qu’il en avait, des livres ! Tous les vieux sorciers en avaient des tonnes, et elle était sûre que sa bibliothèque contenait des dizaines et des dizaines d’ouvrages dont elle n’avait même pas idée, de savoirs oubliés, de magies primordiales, de sortilèges interdits… Si seulement elle pouvait rester seule dans cette pièce, avec ces livres, pour quelques heures seulement… Et voilà que Kent lui offrait enfin une solution sur un plateau, du moins en apparence. Car elle savait bien que d’autres forces étaient en jeu, qui échappaient à leur contrôle. Nabu aurait-il eu, lui, la force de s’opposer à l’enfer lui-même ? Peut-être, mais il n’en aurait sûrement pas envie, du moins n’en verrait-il pas l’intérêt puisqu’avec lui, rien n’était question d’envie ou de volonté. Elle s’approcha de Kent et se pencha pour lire par-dessus son épaule. Elle connaissait une dizaine de langues, donc plusieurs langues mortes, mais si elle reconnut l’arabo-égyptien, elle sut tout de suite qu’elle ne pourrait pas le déchiffrer ici et maintenant. Elle tendit les doigts et effleura la page, et posa son autre main sur le bras de l’archéologue. « Merci. Tu me redonnes de l’espoir. Et pour répondre à ta question, non, je ne suis pas sûre de moi. Chaque cellule de mon corps me hurle que c’est une mauvaise idée de vouloir le ramener. Et le fantôme de mon père vient me rendre visite toutes les nuits pour me faire la morale. Ne t’étonne pas si cette nuit, c’est sur toi qu’il vient râler. »

Tout en parlant, elle effleurait doucement la page du livre, et usait de magie. Les caractères arabes se dupliquaient studieusement et couraient sous sa peau, invisibles, du moins durant les quelques secondes durant lesquelles elle osa se servir de ce petit tour. Plus tard, une fois seule, elle relâcherait les mots sur une feuille blanche et passerait des heures et des heures à les traduire, en espérant avoir récupéré quelque chose d’intéressant. Mais elle ne pouvait simplement pas entraîner Kent Nelson dans cette histoire. Le faire jouer avec des forces telles qu’à eux deux ils risquaient tout simplement de déchirer l’espace et les dimensions, rien que ça, pour que se déversent tous les démons des enfers sur la Terre. Surtout alors que Kent luttait déjà contre ses propres démons. Et puis, elle ne mentait pas : elle ne savait pas encore ce qu’elle allait faire. Elle avait déjà écarté bien des possibilités qui lui avaient parues prometteuses. Elle recula de quelques pas finalement et considéra l’archéologue d’un œil nouveau. « Je dois y réfléchir. Et toi, tu dois faire attention à ne pas te lancer dans des luttes qui ne feraient qu’alimenter la pression que Nabu fait peser sur toi. Tu es déjà mort… je ne sais pas combien de fois. Et si Nabu décidait de prendre le relais, si tu décidais de lui donner ce qu’il attend de toi, il faudrait aussi que je fasse n’importe quoi pour te faire revenir à coups de pied aux fesses. Nabu ou pas Nabu, Kent Nelson ou pas Kent Nelson, je te jure que je le ferai. » Oui, parce qu’elle en avait marre des héros, des martyres et des sacrifiés, à la fin. Et elle n'était plus la petite fille qui les regardait, ces vieux sorciers du fond des âges, avec des étoiles dans les yeux.

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Absolument personne ne peut fermer les yeux sur le respect mutuel que les deux protagonistes se portent malgré les quelques divergences d'opinions sur certains sujets. Depuis que Kent a apprit à connaitre un peu plus la magicienne, il n'a pas pu s'empêcher de penser qu'un jour elle réaliserait de grandes choses et il n'était pas le seul à le penser visiblement, Nabu partage le même avis que lui pour une fois. Notons-le sur un calendrier car c'est aussi rare que de retrouver une aiguille dans une botte de foin. Elle a vécue de nombreuses choses pouvant être néfaste pour sa psychologie et pourtant elle continue de lutter pour faire le bien autour d'elle et ce malgré les échecs qu'elle a subit, comme tout le monde. Il ne peut que s'incliner face à cette détermination lui rappelant ses débuts en tant que Fate. Mais là, aller en enfer pour récupérer l'âme de John Constantine, c'est de la pure folie pouvant faire basculer le destin vers un chemin bien trop sombre et dangereux. Si Nabu serait contre cette idée quitte à devoir revendiquer le sacrifice de John comme étant une infime partie de son destin, Kent ne peut laisser Zatanna se morfondre sur ce qui s'est passé en Islande. Il risque de le payer cher, mais pour l'heure il compte bien venir en aide à la magicienne notamment en sortant le "Livre des morts", un ouvrage ancien provenant de l'Egypte ancienne et exposa son idée.

Une entreprise dangereuse, les probabilités que tout se passe bien sont minces car personne ne peut savoir ce qui se cache dans l'ombre, des créatures hargneuses et prêtes à tout pour assouvir ce besoin de violence, sadisme et tout ce qui va avec pour compléter un tableau néfaste. Même Kent n'est pas sûr de son coup et à priori Zatanna non plus. L'archéologue continua de déchiffrer le langage tout en sentant la main de son interlocutrice sur son bras, un geste affectueux qu'il n'a plus ressentit depuis qu'il est séparé de son épouse. « C'est grâce à cet espoir que nous sommes toujours en vie non ? » Annonça t'il tout en voyant ça comme une suite logique des choses, redonner espoir à Zee est la seule chose qu'il puisse faire à l'heure actuelle comme pour lui rendre la pareille lorsqu'elle vient le voir pour tenter de le raisonner, l'aider à combattre la voix dans sa tête. Et puis de toute façon c'est pas du défunt père de Zatanna dont il appréhende la venue, mais bien de Nabu. Tout naturellement, Kent laissa de la place à la magicienne pour lire plus attentivement les pages du livre, il se positionna à un ou deux mètres à côté tout en croisant les bras, pensif.

Elle le met en garde concernant sa potentielle envie de céder à Nabu et précise bien qu'elle n'hésitera pas à faire ce qu'il faut pour le ramener. Une très mauvaise idée, ce n'est pas vraiment conseillé de se mettre à dos l'immortel et ce pour plusieurs raisons. Intérieurement, Kent apprécie toujours autant le soutien que lui procure Zee. « Tu est venue ici pour me demander de l'aide, tu as toujours été là lorsque ça n'allait pas. C'est tout à fait logique que je te rende la pareille et ce même si je ne suis pas en excellent terme avec John. Il fait partie de notre "monde", il n'a pas à pourrir en enfer. » Un éclair de lucidité ? Kent referma le livre avant de reprendre avec un sourire hésitant au coin. « Et ne t'inquiète pas pour moi, ça ira. » Ou pas. Il n'y croit pas trop pour le coup. Il rangea le livre avant de se demander si il va réussit à gérer la suite des événements.

« Je ne pourrais pas te suivre dans cette entreprise, mais tu devrais aller voir Rosalie. Elle a une certaine proximité avec les sorcières si j'ai bien compris non ? Et avec John en enfer, le choix est restreint. » C'est à l'heure actuelle la seule solution qui s'offre à elle. « Je ne te retiens pas plus longtemps. John t'attends. » C'était bien pour ça qu'elle était venue ici ? Trouver une solution. Peut-être en avait-elle déjà une, Kent n'a fait qu'exposer sa propre idée malgré son combat intérieur et si il a pu l'aider d'une quelconque manière alors ça lui suffit. Il a besoin de souffler, se reposer. En tout cas il reste torturé et ça continue de se voir sur son visage. D'une démarche lente et fatiguée, il se dirigea vers la cheminée, déposant un bras sur le support juste au-dessus, son regard se figeant sur les flammes dansantes. « Tu passeras mes amitiés à Rosalie et à John quand tu le retrouveras et dis-lui que j'aurai aimé que notre relation soit différente et que je suis désolé de cette situation. » Bizarrement et involontairement, cette phrase ressemblait fortement sous certains angles à un discours d'adieu tout comme pouvait l'être son attitude.

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C’est étrange d’entendre Kent parler d’espoir. Ou plutôt non, c’est normal. Cela aurait été étrange de la part du Dr Fate, et ça prouvait à quel point même elle, à présent, avait tendance naturellement à associer l’un à l’autre, comme si la frontière qui séparait Nabu et Kent s’amenuisait non seulement concrètement, mais aussi dans son esprit à elle, et probablement dans celui des autres. Était-ce de la paresse intellectuelle, ou bien était-ce réellement l’impression ce que Kent dégageait désormais ? Est-ce que, bientôt, il ne serait plus possible aux gens, vu de l’extérieur, de les différencier ? Viendrait-il un moment où elle ne saurait plus si elle s’adressait à l’homme ou au sorcier ? Cette idée était dérangeante et effrayante, et malheureusement elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire pour l’aider. Ce casque, qui avait tout d’une malédiction, elle l’aurait bien détruit, mais ce n’était pas comme si ça aurait été utile – ni même si d’autres n’avaient pas essayé avant elle. Alors eux, qui n’avaient pas la chance d’être mort, eux qui avaient la lourde chance de rester là et de vivre, devaient donc se débattre avec ces problèmes qui semblaient sans solution et sans fin, c’était ainsi. Pas le destin, elle détestait ce mot, mais simplement les circonstances. Et sa sortie sur John lui arracha un sourire, le premier depuis longtemps. Là encore, finalement, elle ne savait pas si c’était Kent ou Nabu qui n’appréciait pas l’exorciste. Probablement les deux, en vérité. Pour ce que ça valait, John non plus ne les portait pas dans son corps, mais à quoi est-ce que cela servait, au final ? Malgré tout, ça la consolait toujours un peu d’entendre des gens émettre d’autres opinions à son propos de le mépris et la méfiance qu’il générait d’habitude chez les autres. Même si lui n’en avait rien à faire et que c’était elle que ça désolait.

Ah, Rosalie. Qu’il prononce le nom de la jeune sorcière renvoya la magicienne dans le présent bien réel, bien tangible. Elle ne savait pas où était Rosie, mais elle savait que Kent avait raison et qu’elle allait devoir, à un moment, la contacter. Elle n’en avait simplement pas eu le courage pour le moment. Elle associait encore trop sa magie, et l’incarnation de Hela, à ce qu’il s’était passé en Islande. À tout le moins, cette visite à l’archéologue, aussi étrange soit-elle, avait permis à Zatanna de se changer les idées. Elle l’écouta parler d’un air un peu circonspect. Elle ne pouvait pas s’empêcher de l’imaginer, à peine aurait-elle claqué la porte de chez lui, s’emparer du casque et ouvrir la porte à Nabu, ce qu’il s’apprêtait à faire quand elle était arrivée. Comme si pour lui aussi, elle avait été une parenthèse, qu’il s’apprêtait à refermer pour retourner à son projet fou. « Ne sois pas désolé, je ne pense pas qu'il le soit, lui. Et je crois que tu as d’autres problèmes. » Elle hésitait à aborder de nouveau la question de front. Mais l’idée que, dès qu’elle lui aurait tourné le dos, il fasse une grosse bêtise, la hantait. Quelle étrange visite elle vivait là ! « J’aimerais bien te dire de ne pas faire ce que tu veux faire, mais tu feras ce que tu voudras, hein ? » On avait fait plus clair, comme au revoir.

Elle leva les yeux vers le coffre, puis les baissa de nouveau vers Kent. Il n’y avait rien qu’elle puisse faire pour l’en empêcher. Cela allait bien sûr à l’encontre de tout ce en quoi elle croyait, de sorte qu’elle ne supportait pas le genre de maxime qui clamait qu’on ne pouvait pas aider les gens contre leur gré. Et pourtant, elle se retrouvait dans cette situation. Si elle avait compris un peu mieux ce qu’il était, s’ils avaient été plus proches, peut-être aurait-elle eu des idées lumineuses pour tenter de le retenir sur cette Terre. Mais il était pour elle un gigantesque point d’interrogation, la plupart du temps, et pour tous les autres également – c’était comme ça que l’on se retrouvait seul, en général. Elle laissa échapper un soupir. « T'as intérêt à être toujours là quand je reviendrai pour te demander un autre immense service. » Elle n’avait même pas la force de mettre de la menace dans sa voix. Elle avait l’impression de lutter contre le courant, comme si tout était déjà joué – blablabla le destin !

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La complexité qui règne autour de sa personne est un mystère absolu pour quiconque se permettrait d'entrer au sein de son espace vital. Et pourtant nombreux sont ceux qui ont essayé de déchiffrer l'énigme qu'il représente sans y trouver une réponse logique et allant en équation avec la vie qu'il a vécue. Orphelin à la mort de son père, une seule personne l'a sauvée de la perdition et cette personne n'est autre que Nabu, l'immortel. Est-ce si fou que ça ? La magie existe. Les super-héros. Les extraterrestres. L'enfer. Tout ça n'est plus aussi surprenant que ça aurait pu l'être à une époque. Que ça soit Zatanna ou encore Clark, ils se placent comme étant les candidats parfaits à la compréhension, mais il y a encore des zones d'ombres à explorer et pour l'heure ce n'est pas d'actualité. Enfin, faudrait-il que Kent veuille en parler même si il sait ouvert un minimum il y a quelques minutes, à sa plus grande surprise. La conversation a vite tournée vers le sujet ayant mené la magicienne chez lui, John Constantine. Mort au combat face à Wotan après avoir enfilé le casque de Nabu, il s'est offert un séjour prolongé en enfer. Peut-être venait-il d'apporter sa pierre à l'édifice en exposant son idée tout droit sortit du livre des morts. En tout cas c'est ce qu'il avait envie de croire.

Chacun son rôle. Zatanna semblait également peu convaincue de la détermination de Kent à combattre Nabu et le lui fait savoir. Que dire de plus ? Elle est loin d’être bête et sur ça, elle venait de le percer à jour. Qui n'y arriverait pas après tout ? C'est pas comme si il était du genre "faible d'esprit" depuis sa transformation en Fate. L'histoire de sa vie. La magicienne lui adressa une dernière fois la parole pour lui exposer son souhait de le retrouver ici la prochaine avant de tourner le talon et prendre le chemin de la sortie. Kent l'observa avant de ressentir quelque chose perturbant. Qu'est-ce que cela signifiait ? L'archéologue détourna son regard pour observer rapidement les alentours, ses sens en alertes comme si il ressentait le danger. Il s'avança machinalement pour avoir une vue sur la porte d'entrée et le départ de Zatanna. « ZEE !!! ATTENDS !!! » Hurla t'il à l'intention de sa collègue alors qu'il s'avançait prudemment vers la porte, dépassant même de quelques mètres la magicienne. « C'est étrange. » C'est tout ? Kent n'apporta aucune autre précision, il se contenta d'ouvrir la porte et....

Dans un bruit assourdissant, une énorme explosion envoya Kent voler plusieurs mètres derrière lui jusqu'à taper son dos contre la cheminée. Du sang coula le long de ses lèvres, une légère flaque se forma au sol alors qu'il tentait de se relever, essayant de capter du regard la magicienne. Mais seconde silhouette fit irruption dans son champ de vision, lévitant tout en écartant les bras, le ton de sa voix tout droit sortit des abysses résonnait de façon totalement maléfique au sein de la demeure de Kent. « Après des années à vouloir me venger de ces pathétiques êtres, je me trouve enfin à l'endroit où tu vas mourir et accomplir ce qui doit être fait. » La détermination était aussi imposante que l'aura maléfique et le charisme qui se dégageait de l'homme annonçait un mauvais présage. Ce dernier tourna d'ailleurs son regard vers Zatanna. « Qu'y a t'il Zatanna ? On ne reconnait pas sa famille ? » Sa famille ? Kent fronça les sourcils face à cette incompréhension. De quoi parlait-il ? Cet homme était-il de la même famille que la magicienne ? Bizarrement, Kent en doutait et la voix de Nabu résonnant dans sa tête était en accord avec lui.


Mordru est à la base une entité maléfique devenu le membre le plus redouté des Lords Of Chaos ayant pour but d'obtenir les pouvoirs de Fate quitte à devoir tuer quiconque se trouve sur son chemin. Héros comme vilains. Il ne fait aucune préférence et ça lui a réussit plutôt bien durant des millénaires. Mais que faisait-il ici alors que personne n'avait eu de ses nouvelles depuis des années ? Vient-il réclamer ce qu'il pense être à lui ? Kent finit par revenir sur ses deux jambes, mais une certaine douleur au niveau du dos semblait l'atteindre. « Je ne suis pas ici pour vous tuer, du moins pas tout de suite, tout ce que je veux c'est faire souffrir tout les être œuvrant à travers la magie. Vous n'êtes pas digne de ce monde et qui de mieux pour en témoigner....» Mordru sous l'apparence d'Ahri'ahn écarta sa main droite en direction de la porte d'entrée détruite pour accueillir une énième silhouette, silencieuse, immobile et familière. « C'est impossible ! » La silhouette de John Constantine se dessinait dans l'ombre, on pouvait y apercevoir les traits de son visage grâce à l'apparition d'un tonnerre tonitruant à l'extérieur apportant un semblant de lumière au sein de l’obscurité ayant envahi petit-à-petit la demeure depuis l'arrivée de Mordru.  « Tu ne peux pas les sauver Zatanna, tu en es incapable et quant à toi Kent...... » S'arrêtant soudainement, plus aucun bruit ne faisait écho au discours de Mordru, comme si le temps venait de s'arrêter, comme si plus rien n'existait autour d'eux. Kent fronça les sourcils, il s'avança de quelques pas alors que le sorcier ne bougeait plus, il était immobile dans les airs, pas même un seul de ses cheveux se démarquait du reste. Du moins jusqu'à ce qu'un sourire diabolique s'affiche sur son visage avant de se ruer vers lui pour l'attraper par le coup. Kent essaya tant bien que mal de se débattre, mais rien n'y faisait. « Tu vas payer pour ce qui s'est passé. Nabu a beau te faire confiance, tu n'es rien d'autre qu'un vulgaire insecte que je n'hésiterai pas à écraser. Je me demande d'ailleurs ce que tu trouves à cette magicienne ? Que se passerait-il si.... » D'un geste de la main, Mordru récita une formule magique dans une langue morte dans le but de faire souffrir Zatanna. La formule. Il la reconnaissait et la puissance de Mordru était quasi infini dans ses souvenirs, Zatanna allait en ressentir le coût. Quelques secondes de répits avant qu'elle ne commence à ressentir les effets de la formule mettant à mal ses organes internes commençant à chauffer lentement, très lentement.

« VOUS ETES A MOI !!!!! » Et dans un cri de rage, Mordru disparut à l'image du décor qui commençait à s'effondrer, à se mouvoir pour y former un ciel rouge envahissant un large terrain ressemblant de près au désert Égyptien, plusieurs pyramides se dessinaient à plusieurs mètres tout comme des masses difformes rappelant de l'antiquité. Kent reprenait au mieux son souffle alors qu'un peu plus loin la silhouette de Constantine continuait de les observer silencieusement. C'était une illusion et pourtant tout semblait si réel. Comment sortir d'ici ? Le temps presse et l'un comme l'autre sont en danger de mort si ils ne sortent pas de cet enfer au plus vite.

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Zee se figea à l’appel de Kent, plus parce qu’elle ne l’avait jamais entendu hurler ainsi qu’à cause de ses mots. Elle n’eut même pas le temps de se retourner qu’il était à ses côtés. Elle allait lui demander ce qu’il lui prenait quand elle sentit elle-même une étrange vibration, les prémisses d’une présence magique néfaste, avant qu’une explosion n’envoie valdinguer Kent à l’intérieur de la maison. Elle-même fut violemment plaquée contre le mur de l’entrée par le souffle et, en se redressant, elle vit planer dans le salon un être à la silhouette familière. Oh, elle ne l’avait jamais rencontré en personne, mais sa mère lui avait bien assez souvent montré des images de lui dans ses livres, quand elle lui racontait des histoires le soir pour l’endormir, l’histoire d’Atlantis et des formidable sorciers Homo magi qui la peuplait. Et de leur roi Arion. Elle esquissa une grimace. Même pas en rêve ce type était Arion. Il était bien trop ressemblant à ses propres gravures et peintures pour être honnête. Et puis, il se dégageait de lui une telle énergie négative qu’elle y vit là une simple et grotesque illusion, faite pour la déstabiliser, l’énerver, et passer à côté de ce qui comptait vraiment : ils étaient attaqués. Elle resta entre la porte et l’ennemi, avisant Kent d’un œil inquiet, qui semblait se relever difficilement. « On est bien mieux éduqués que ça dans ma famille, on apprend à frapper avant d'entrer ! » cracha-t-elle, plus pour gagner du temps qu’autre chose. D’abord, identifier la menace, et ensuite, agir en conséquence. Mais le fait qu’il fait réussi à attaquer aussi facilement Kent lui disait qu’ils n’avaient pas affaire à un adversaire ordinaire. Puis elle se figea alors qu’il faisait un geste dans sa direction… Non, derrière elle… Devant la porte, John venait d’apparaître, et bien sûr, elle lui fit face, tournant imprudemment le dos à Mordru. Oh, comme c’était douloureux de le revoir enfin, mais c’était aussi… si bon de le revoir… Et pendant quelques secondes, elle perdit la notion de ce qui les entourait.

Puis elle sentit une douleur aiguë l’envahir, si forte qu’elle lui coupa le souffle, l’empêchant de crier, de vocaliser la moindre formule. Elle vacilla sur ses jambes puis s’écroula, le visage tourné vers Mordru et Kent. Qu’est-ce qu’il se racontait ses deux-là exactement ? Ah vraiment, elle avait choisi son jour pour venir rendre visite à Kent ! Autour d’eux, le décor changeait, remplacé par du sable à perte de vue, et des pyramides. Le feu qui brûlait en elle rendit sa vision floue, ou alors c’étaient les larmes qui roulaient sur ses joues, alors qu’elle tournait le visage vers John, comme si, malgré tout ça, elle préférait encore se repaître de sa vision… Puis la colère l’envahit. Comment ce sorcier osait-il jouer ainsi avec les morts ? De quel droit se permettait-il de manipuler ce qui ne lui appartenait pas ? Elle ferma les yeux, et cessa d’essayer de retrouver son souffle pour lancer un sort. Au lieu de quoi, elle se mordit violemment la lèvre inférieures, et sentit le sang chaud dégouliner dans sa bouche. Elle passa sa langue ensanglantée sur ses lèvres puis articula un sort, sans qu’aucun on ne sorte de sa bouche. Au lieu de quoi, des lettres de sang se détachèrent de ses lèvres et flottèrent dans l’air au-dessus de son visage. eL uef eifirup. Et elle vit avec satisfaction l’illusion de John prendre feu, en un reflet cynique de la réalité et de ce qu’il s’était passé, mais elle savait bien qu’elle ne le tuait pas, elle l’avait vu mourir, déjà. Elle tourna de nouveau le visage vers Kent et Mordru et d’autres lettres s’évaporèrent de ses lèvres sanglantes. eL uef eifirup !

Des flammes jaillirent du vide au-dessus d’elle pour se lancer sur l’ennemi, mais elles semblèrent se heurter à un bouclier invisible, ou bien c’était elle qui n’avait plus de force, qui n’était plus assez consciente pour tenter de s’opposer à la magie infernale de ce foutu crétin qui avait décidé de venir les importuner. Tant qu’elle serait ainsi mise hors d’état de nuire, elle aurait du mal à venir en aide à Kent, et elle voyait d’ici ce qui allait se produire. La frustration et la rage l’envahir à nouveau, mais la souffrance était tellement également qu’elle ne trouva pas la force de lancer un autre sort de magie du sang. Tout ce qu’elle put faire, c’est user de télépathie avec Kent. Qui est ce type, et qu’est-ce qu’il te veut ? Ne fais pas n’importe quoi, d’accord ? Mais elle avait bien conscience, du fond de son brouillard, que c’était un choix impossible pour lui. Il fallait bien qu’il utilise les pouvoirs de Nabu s’il voulait se battre…

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La puissante magie dont faisait preuve Mordru dépassait de loin l'entendement, elle allait bien au-delà de ce que pouvait faire Kent. Et Nabu dans toute cette histoire ? Quel rôle pouvait-il jouer dans cette lutte ? En ayant connaissance du dernier affrontement entre les deux, l'immortel n'a pas réussi à en venir à bout seul, la coopération était le seul moyen d'en venir à bout, mais pour l'heure c'est un énorme point d'interrogation qui se profilait à l'horizon. L'ancien musée de Métropolis n'était plus, le ciel était d'un rouge presque apocalyptique, le désert s'étendait sur des kilomètres, la fin n'était pas visible à l’œil nue, seulement trois pyramides sortaient du lot et faisait relief à ce décor linéaire. Le purgatoire de Kent Nelson, l'archéologue et orphelin. Il se remettait à peine sur ses pieds alors que Zatanna était quant à elle en mauvaise posture suite à un sort de Mordru, la douleur devait-être intense, assez pour mettre à mal cette dernière. Si il prenait quelques secondes pour observer l'environnement d'un air complètement surpris, abasourdi. Impossible. Il lui fallait à tout prix sortir de cet enfer, mais le chemin risque d'être dangereux. La voix de Zatanna résonnait intérieurement à l'intérieur de sa tête, elle utilisait la télépathie pour communiquer avec lui suite à l'incapacité de placer une seule phrase correctement dû à la douleur à l'abdomen. Sans attendre plus longtemps et avec précipitation, Kent se précipita vers Zee.

Il pouvait ressentir cette douleur, le visage de la magicienne en disait long et c'est de façon automatique qu'il l'aida à se relever, mais cela n'allait faire qu'accentuer la douleur. Le casque ? Il lui fallait le casque. Mais alors qu'il laissa son regard détailler rapidement le sable tout autour de lui, rien ne semblait se démarquer pour son plus grand malheur. « Non !!! Non !!! Non !!! » La panique commençait à s'emparer de son être, l'absence du casque n'allait pas l'aider à sortir de ce merdier. Kent, grâce à ses connaissances lança un sort dans une langue morte pour guérir provisoirement Zee et retarder ainsi la douleur. Le seul inconvénient est que le temps presse avant que ça recommence, mais au moins ça lui laisse du répits pour pouvoir se lever et marcher sans craindre de s'effondrer au sol. « Celui qui a prit possession du corps de ton ancêtre n'est autre que Mordru, un être énergétique qui a besoin d'une enveloppe corporelle pour exister. Le tuer est impossible à ce jour, aucune magie ne peut venir à bout de ce dernier ou du moins pas une connue. Il fait partie des Lord Of Chaos et autant dire qu'il se fiche complètement de l'ordre, il est prêt à tout pour me tuer et voler les artefacts de Nabu. Criminels comme héros, ça lui importe peu.   » Cet être est un monstre, un tyran. Kent se racla discrètement la gorge tout en effectuant quelque pas pour faire passer la pilule, celle qui le met en ligne du mire du membre des Lords Of Chaos. « Aux dernières nouvelles il était enfermé dans l'amulette d'Anubis. Comment a t'il pu s'échapper ? C'est impossible.  »

Kent marqua une pause, observant la pyramide se dressant fièrement devant lui. « Il a dû se libérer lorsque John a revêtu le casque ou alors Wotan l'a libéré avant de tomber. Je ne vois pas ce que ça peut être d'autre. Il faut le renfermer dans l'amulette, nous n'avons pas le choix ou alors c'est le monde entier qui est en danger et pas une monde parallèle cette fois, mais celui-ci. » La crainte pouvait se lire clairement dans la voix de l'archéologue. « On doit rejoindre cette pyramide. Viens. Suis-moi. Mais essayes de restreindre l'utilisation de la magie pour le moment, cela pourrait t'être fatal. » Et il faisait bien entendu allusion au sort qu'il avait lui-même lancé qui disparaîtrait bien plus vite que prévu. Sans plus attendre, il entama la marche dans le désert.

L'atmosphère demeurait de plus en plus lourde, il était dans l'incapacité d'utiliser complètement ses compétences sans le casque, il n'avait pas le choix que de continuer sans pour le moment. Mais alors que l'écart entre lui et la pyramide se réduisait considérablement, plusieurs points noirs se dessinèrent sur le sable, des points se déplaçant vers eux. Qu'est-ce que.... Des scarabées. Ils étaient assez près pour qu'il les reconnaisse. Un insecte fort dangereux et symbolique qui plus est dans la mythologie égyptienne. A la tête de cette armée, un hybride mi-homme mi-scarabé levait les bras comme si elle guidait les insectes, la maîtresse des scarabées. En première ligne, Kent usa de sa magie qui commençait à s'amenuisait dans ce "monde", Mordru devait drainer les pouvoirs. Mais il n'avait pas le choix. Un bouclier transparent se forma pour ralentir l'ascension des scarabées vers eux commençant à s'agglutiner de plus en plus, cognant le bouclier avec les pinces. « Je.... Mes forces...... Je ne vais pas tenir longtemps.... » Ses bras commençaient à trembler, ses genoux flanchèrent petit-à-petit, mais il devait tenir bon. Quand soudain.....

Les scarabées finirent par disparaître, mais bien trop affaibli, Kent eut seulement le temps d'apercevoir une autre silhouette encapuchonnée s'approchant d'eux en lévitant avant de tomber au sol, inconscient.

A son réveil, Kent ressentit un mal de crâne assez intense, ses muscles étaient lourds, mais lutta tout de même pour ouvrir les yeux. « Zee !!! Zee !!!» Interpella t'il, paniqué à l'idée qu'elle se retrouve en position de danger imminent sans se rendre compte qu'elle était à ses côtés. « Vous êtes en sécurité pour le moment. » Une voix masculine assez grave et imposante se démarquait du silence presque reposant qui régnait autour d'eux. Les gravures. Le sol sableux. L'architecture. Ils sont dans la pyramide. « Nous manquons de temps. Tu dois retrouver le casque de Nabu, Kent. Mais pour ça tu vas devoir aller à la source. » Il le connaissait ? Comment ? C'est impossible. Encore un mauvais tour de Mordru ? Mais alors pourquoi cet inconnu bouge et parle ? Quelque chose lui échappe. Encore quelque peu affaibli, il se mit debout tout en prenant appui sur le mur à sa droite tout en s'adressant à l'inconnu. « Qui êtes-vous ?! » Les paroles résonnaient au sein de la pyramide, la lumière était faible, quelques rayons semblaient trouver un chemin libre pour venir éclairer quelques parties seulement. L'inconnu fit tomber la capuche et révéla son visage à la lumière, un visage d'homme d'âge mur, une moustache apparente et un regard se voulant presque sentimental malgré qu'il tentait de se donner une contenance en observant Zatanna. Connaissait-il également la magicienne. « Bonjour Zee ! » Le visage de l'inconnu lui disait quelque chose, mais il n'arrivait pas à se remémorer exactement de qui il s'agissait. Mais c'était différent, cet homme semblait bien plus réel que l'apparition de John Constantine par Mordru. C'est Zatanna qui risque d'être sous le choc car face à elle se trouvait son père, Giovanni Zatara.

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C’était charmant, ici. Si Zee n’avait pas été aussi occupée à se tordre de douleur par terre, elle aurait pu apprécier le paysage aride dans lequel ils se trouvaient désormais tous les trois. Elle appréciait particulièrement ce ciel rouge menaçant qui semblait vouloir leur tomber sur le coin de la figure à tout moment. Elle se doutait qu’ils étaient là dan un des cauchemars de Kent, ou même de Nabu pour ce qu’elle en savait. Elle savait aussi que Mordru était un ennemi du sorcier immortel. Elle aurait pu se sentir soulagée que, pour une fois, la menace n’était pas due à une erreur de sa part, que l’ennemi n’était pas le sien propre : pour une fois, ce n’était pas sa faute ! Bon, ce n’était pas celle de Kent non plus. Elle se releva avec son aide, et sentit la douleur reculer à la suite d’un sort qu’il avait lancé. Il avait l’air paniqué et elle se demanda pourquoi il n’avait pas encore cédé aux sirènes de Nabu, avant de se rendre compte que oui, en fait, il n’avait pas le casque, que tout, Metropolis, l’appartement et le coffre, avait disparu. Elle aussi, elle pouvait paniquer. Sans Nabu, elle doutait qu’ils puissent se sortir de cette situation. En écoutant les explications de Kent, il était clair que Mordru allait leur marcher dessus. Et la question désespérée de l’archéologue amena un pauvre sourire sur son visage. Elle lui tapota l’épaule, profitant d’avoir le bras passé autour de son cou pour se tenir debout. « Tu sais bien comment. Ces types-là s’échappent toujours. Enferme-les dans une amulette, une dimension fantôme ou le recoin le plus glacial et le plus lointain de l’Univers, et ils finissent toujours par revenir. Ce n’est pas ta faute. » Bon, il n’avait pas dit que c’était sa faute à lui, mais elle prenait les devants.

Les Lords of Chaos, elle aurait eu beaucoup à en dire. Elle ne les portait pas dans son cœur, mais cela dit, elle n’aimait pas leur contrepartie, les Lords of Order, dont faisait partie Nabu, pour des tas de raisons qu’elle avait déjà exprimées tout haut au magicien immortel des tas de fois, sans que ça ne fasse bouger un seul poil de ses sourcils, pour ce que ça valait, mais bref. Et donc, voilà qu’ils étaient confrontés à nouveau à une menace d’envergure mondiale, et que c’était à eux, Kent-Nelson-sans-son-casque, et Zatanna-Zatara-sans-aucune-motivation pour-se-battre-en-ce-moment, de sauver le monde. « Enfermer le sorcier dans son amulette, rejoindre la pyramide, ça marche. » Elle marchait au radar. Et elle essayait très fort de ne pas remarquer l’angoisse qui se lisait sur le visage de Kent. Il était censé avoir réponse à tout, même si c’étaient des réponses qui ne plaisaient pas à la magicienne. Elle lui emboîta le pas, frustrée de ne pas pouvoir s’envoler pour aller plus vite, mais elle sentait encore les ondes de douleur la traverser, seulement maintenue à distance par le sort de Kent. Ils durent cependant se figer quand des scarabées menés par un être difficile à regarder pour quiconque avait la phobie des insectes les attaquèrent. En entendant l’avertissement de Kent, elle leva le bras à son tour, prête à lancer un sort pour repousser les bestioles, mais celles-ci disparurent soudain sous l’effet d’une magie extérieure qu’elle reconnut aussitôt. Elle regarda l’homme encapuchonné approcher, les bras ballants, alors que Kent s’était écroulé inconscient à ses pieds. Elle savait qui c’était, elle en était sûre. Ce n’était pas la première fois qu’il faisait ce genre d’apparition, mais pour elle c’était toujours source d’une grande émotion. « Papa… » Il tendit un doigt devant ses lèvres, et d’un geste, fit léviter le corps de Kent, puis lui fit signe de le suivre, direction la pyramide. Respectant son souhait de rester discret, elle le suivit sans un mot.

Une fois à l’abri dans la pyramide, elle attendit que l’inconnu confirme ses soupçons, mais Kent se réveilla à ce moment-là, paniqué. L’inconnu repoussa alors sa capuche, et Zee, même si elle s’y attendait, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Comment il faisait cela, comment il échappait, pour quelques minutes ou quelques heures, à l’enfer où son âme avait été envoyée à sa mort pour être torturée éternellement, elle n’en savait rien. Mais soudain elle aurait voulu se précipiter dans ses bras et lui raconter tous ses malheurs de ces dernières semaines, comme quand elle était petite. Mais ils ne pouvaient pas se permettre ce luxe, et puis, était-il vraiment là ? Apparition réelle, mais apparition tout de même. « Qu’est-ce que ça veut dire, à la source ? » Est-ce qu’il allait leur falloir mettre la main sur le casque tel qu’il était et où il se trouvait à l’époque où Nabu lui-même le portait ? Elle avait déjà rencontré Nabu en personne au gré d’un voyage dans le temps impromptu, mais à l’époque il n’avait pas encore de casque magique et tyrannique. Elle n'avait aucune idée d'où trouver ce truc.

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Jamais, ô grand jamais il ne pensait revoir Mordru, cet être dont la puissance dépasse l'entendement, ce même être qui cherche depuis des millénaires à s'approprier le pouvoir de Nabu tout en détruisant tout les magiciens peuplant la terre. La rancune tenace et l'esprit aussi vif que l'éclair. L'attente devait sembler interminable alors qu'il était enfermé au sein de l'amulette, dans son propre enfer...ou paradis. Mais au vu de la situation et de la haine qui semblait se refléter dans son regard, il ne fait aucun doute que son séjour devait être pénible. Et comme lui rendre la monnaie de sa pièce, Mordru a décidé de jouer avec lui et sa psychologie bien trop instable actuellement en l'envoyant dans son propre enfer, là où tout a commencé. Oui, le moment est bien choisi et risque d'éveiller en Kent certains souvenirs douloureux et possiblement mortels.

Les dunes de sables se dessinent à l'horizon, des pyramides se comptant au nombre de trois se dressaient fièrement devant eux, mais une seule avait un intérêt. L'archéologue ressentait une certaine vibration provenant de l'une d'elles, mais sa récente altercation avec Mordru l'a affaiblit sans compter l'utilisation de sa magie au sein de cet enfer. Il lui draine ses pouvoirs à chaque fois qu'il en utilisera. « Alors nous sommes tous en danger. Et ça n'a rien a voir avec Wotan ou un quelconque autre sorcier. » Non. Mordru est à un niveau bien au-dessus. L'anticipation du sorcier était impressionnante, il cherchait à affaiblir les deux magiciens en faisant apparaître une nuée de scarabées voulant les dévorer, les enterrer sous le sable chaud, une sensation bien réelle malgré la situation sortant de l'imagination de Mordru. Il a fallut attendre l'apparition d'une silhouette se voulant masculine à en juger la carrure de l'inconnu venant les aider. Mais ce fut le trou noir total qui accueillit l'archéologue.

Son réveil fut brutal. La pyramide. Ils se trouvaient à l'intérieur à en juger l'obscurité qui y régnait et les quelques hiéroglyphes inscrits sur les briques murales. L'homme qui venait de les secourir se dévoila et contrairement à ce qu'il pensait, il n'arrivait pas à donner un nom à ce type. Zatanna de son côté semblait observé avec une attention impressionnante l'inconnu. Ils se connaissaient pas, il mettrait sa main à coupée. « La source ?! » A quoi faisait-il allusion ? Les vibrations étaient de plus en plus intenses. Kent se redressa et tourna son regard vers Zee, interloqué. « Cette pyramide ne m'est pas inconnu. La source. Là où tout a commencé. Le tombeau de Nabu. Il est ici. Le casque. » Mais tout semblait trop facile, trop beau pour être vrai. L'inconnu, lui, afficha un sourire en coin tout en regardant Zee et Kent à tour de rôle. Aucun mot ne sortit de sa bouche, il décide de tourner le dos et de s'engouffrer plus loin dans le labyrinthe. Un léger signe de la tête à Zee, il ouvrit à son tour la marche tout en gardant un œil sur son amie.

« Qui est ce type ? Tu sembles le connaitre ?! » Demanda t'il à voix basse, le regard intrigué dirigeait vers l'inconnu. Il n'était pas un grand friand des mauvaises surprises et ayant connaissance de l'étendu des pouvoirs de Mordru, il demeure sur la défensive. « Écoutes. Je suis vraiment désolé de t'avoir entraîné là-dedans, je..... si Mordru nous as trouvé, alors tout les magiciens du monde réel sont en danger. Tu as beau être l'une des meilleures, tu n'as pas la moindre idée de ce dont il est capable. Même Nabu n'a pas réussi à le vaincre. » C'est pour dire. Nabu est considéré comme une véritable légende, un être cosmique aux pouvoirs incomparables et pourtant.... il a échoué face au sorcier. Une chose est sûre, il considère Zatanna comme une amie, l'une des seules qu'il a et il n'hésiterait pas à se sacrifier pour elle. La simplicité ? Non. Mais Zee est la meilleure d'entre eux, elle doit vivre et non périr à cause de lui.

Kent semblait obnubilé par la présence de l'inconnu, sa silhouette fut engloutie par une lumière aveuglante obligeant l'archéologue à mettre une main devant ses yeux. Qu'est-ce que... Il s'avança. Il le sentait. Il était là. Au fur et à mesure, il s'engouffra à son tour dans la lumière qu'il traversa pour se retrouver...face au tombeau de Nabu. Comment le sait-il ? Ses souvenirs lui revenaient-ils ? Où est-ce simplement dû au fait que le tombeau est ouvert et laissant apparaître le casque lévitant à l'intérieur. Il le fixait. Bordel. La bouche entrouverte, il déglutis discrètement. Machinalement, Kent s'avança vers le tombeau alors que derrière lui, l'inconnu se trouvait aux côtés de Zee.

« Je suis fier de toi et de tout ce que tu as accomplis. Tu ne dois pas te sentir coupable de tes actions. Parfois, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités et certains sacrifices sont nécessaires pour faire le bien. » L'homme détourna le regard vers sa fille cette fois-ci. « J'ai toujours gardé un œil sur toi. Ma mort était nécessaire pour que tu devienne l’héroïne que tu es aujourd'hui. » A n'en pas douter. « Kent est ton ami n'est-ce pas ? Sais-tu ce qu'il serait prêt à faire pour toi ? Et je ne parle pas de céder à l'appel de Nabu.  » Surement pas, Kent est bien trop en retrait et mystérieux, mais le père de Zatanna comptait bien lui ouvrir les yeux sur son amitié avec l'archéologue. « Depuis votre affrontement contre Wotan, il a arpenté bien des manuscrits et d'anciens ouvrages pour faire revenir John Constantine à la vie. Il a même été jusqu'à vouloir passer un accord avec des démons pour échanger sa vie contre la sienne. Pour toi. » Le résultat fut un échec. « Tu es la seule qui puisse le comprendre, il n'a personne d'autre que toi. Ses actions. Ses choix. Si il finit par céder à l'appel de Nabu c'est parce qu'il sait que c'est le mieux à faire. Tu dois lui faire confiance comme je te fais confiance depuis le début.  » C'est plus facile à dire qu'à faire vu le côté un peu "bordeline" de l'immortel, mais le père de Zee semblait sûr de lui, de ses propos. « Et pour répondre à ton interrogation, je suis bien réel, mais Mordru a décidé de me piéger dans cet enfer, son terrain de jeu comme tout les magiciens qu'il rencontrera. C'est une chance inespéré pour moi d'être tombé sur vous. » Il y a une vie après la mort après tout n'est-ce pas. Si John Constantine a été envoyé en enfer, Mordru lui, a décidé d'envoyer le célèbre Giovanni dans cet enfer, son propre terrain de jeu. Peut-être a t'il des plans bien précis ? Mais une chose est sûre, le sorcier n'éprouve aucune pitié pour les magiciens. Sa priorité est de les anéantir et s'approprier les pouvoirs de Nabu.

De son côté, Kent venait d'attraper le casque de Nabu entre les mains, il sentait ce regard vide l'observait, comme si Nabu en personne le guettait. L'image en est presque inquiétant alors qu'il se retourna vers Zatanna et celui qui est définit comme son père. Mais au même moment, un tremblement de terre inattendue et menaçant de les enterrer sous la pyramide se faisait ressentir. Le danger est imminent. Mordru n'est pas loin. « Zee ! On doit y aller. » Dit-il brusquement tout en attrapant la magicienne par le poignée et en gardant le casque sous le bras. Ne nous mentons pas, il hésitait à la mettre, Zatanna l'avait convaincu que ce n'était pas la meilleure solution. Mais au fond avait-il le choix avec tout ce qui se produisait ? Le temps presse, mais jamais ils seront sortit à temps de la pyramide si il n’enfile pas ce casque. « ALLEZ !!! ZATANNA ! » Hurla t'il en espérant la faire avancer.

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AVATARS PAR Chrysalis & ROGERS

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« Qui était ce type ? » Vaste question. Zatanna était assez étonnée que Kent n’en ait aucune idée compte tenu de l’aura qui entourait Giovanni Zatara de son vivant. Elle était sûre que Nabu et son père se connaissaient en tout cas. Mais de toute façon, elle le savait, ce type-là n’était pas réellement son père, c’était une image, un reflet, une projection… L’homme qu’il avait été était mort depuis des années. « C’est le souvenir de mon père… » Ici, et ailleurs, et partout à la fois, mais surtout en enfer, quelle que soit la dimension infernale dans laquelle il allait et venait. Zatara avait toujours été un expert pour se faufiler où il le voulait. Elle remarqua du coin de l’œil que Kent avait mis la main sur le casque de Nabu, le casque originel, donc. Elle savait déjà comment tout cela allait se terminer. Et les mots de l’illusion de son père, elle aurait aimé les entendre dans un autre contexte, mais ce genre de situation tombait toujours au pire moment. Heureusement que malgré leurs difficultés, Giovanni et Zatanna n’avaient jamais été avares de paroles d’affection et d’amour entre eux. Elle avait la chance d’avoir dit à son père qu’elle l’aimait à de multiples reprises avant sa mort, et vice-versa. Et quant à ses augures, cela aussi elle y était habituée. Et de nouveau elle observa Kent. Elle savait bien qu’il allait le mettre, ce foutu casque, et qu’alors elle aurait affaire à son jumeau maléfique, enfin, façon de parler. Pour Nabu, elle n’avait que peu de patience, et depuis toujours, mais cela dit, le sorcier immortel n’avait que faire de Zatanna Zatara, alors après tout…

« De toute façon, Kent fera ce qu’il devra faire, peu importe ce que ça coûtera. C’est ce qu’on est censés faire, nous les héros. » Et oui il y avait de l’amertume dans sa voix. Il était fier de ce qu’elle était devenue, et elle aurait voulu se laisser réchauffer par cette pensée, mais être bon, agir bien, se battre pour les autres, ça avait un prix et le dernier qu’ils avaient eu à payer, tous, lui paraissait trop insurmontable. Quoi qu’il en soit, elle était sûre que si le casque s’était trouvé entre ses mains à elle, son père ne l’aurait pas encouragée à le mettre du tout, mais il était comme ça, John Zatara, un peu fourbe sur les bords, tout de même, et prêts à tout pour la protéger elle – dont brûler vif, ce qu’il avait fait en beauté.

Soudain, le sol fut agité d’un tremblement et du sable tomba du plafond. Une sensation fort désagréable, la dernière chose dont elle avait envie était de se retrouver enterrée vivante sous une pyramide paumée dans une dimension infernale encore plus paumée. Et puis, il fallait bien qu’ils sortent d’ici. Il fallait bien qu’ils affrontent Mordru, que Kent s’en inquiète ou pas. En ce qui la concernait, elle avait plus qu’envie de lui défoncer la face, c’était une distraction bienvenue, même si le fait qu’apparemment, il soit plus puissant que Nabu lui-même ne lui avait pas échappé. C’était une info qu’elle ignorait délibérément, tout simplement. Elle se mit à courir à la suite de Kent, la claustrophobie lui donnant des ailes. Derrière eux, le plafond s’effondrait, le couloir se remplissait de sable, et ce ne fut que de justesse qu’ils s’exfiltrèrent de la pyramide, pour retrouver non sans déplaisir le ciel pourpre et la présence oppressante de Mordru, quelque part, tout près. Elle épousseta ses vêtements et se tourna vers Kent. « Vas-y, je ne dirai plus rien. De toute façon, je suis hypocrite : à ta place, si je savais que je pouvais sauver des gens en enfilant ce casque, même aux dépens de ma propre existence, je le ferais. Alors je vais arrêter de te faire la leçon pour aujourd’hui. » Elle avisa la silhouette de Mordru sur l’horizon et sentit les échos de son sort la traverser en une nouvelle vague de douleur. « Fais venir le vieux grincheux et tabasse l’autre débile. Moi, je te promets que je t’arracherai ce casque de la figure à la seconde où on se sera sortis de cette situation, même si je dois y aller au marteau et au pilon. » Oui, voilà, elle pouvait au moins faire ça, dans son grand optimisme, faire en sorte que pour cette fois encore, l’archéologue ne se fasse pas dévorer pour toujours par Nabu, jusqu’à ce qu’un jour ça arrive pour de bon – but not today, dude !

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L'enfer existe bien comme peut en témoigner le décor lugubre qui abritait les deux âmes perdues naviguant au sein d'une pyramide, un lieu tout droit sortit de l'imagination de Mordru. Mais pourquoi ? Pourquoi un endroit si familier ? Est-ce un stratagème ayant pour but de torturer psychologiquement Kent ? Lui rappeler la mort de son père est un fardeau qu'il a dû porter pendant un court instant, mais encore à ce jour il ressent ce manque. Nabu lui a tout prit à cette époque, c'est ici que tout a commencé, c'est ici qu'est né Dr.Fate, le champion de l'ordre. Le monde de la magie est en danger, les sorciers et magiciens ne sont plus en sécurité ou les probabilités concernant la survie se réduit chaque minute qui passe. Il s'est libéré. Il va tous les prendre en chasse et Kent sait pertinemment qu'il compte bien le garder pour la fin, le faire souffrir en tuant tout ses pairs. Le casque doré était entre ses mains, il a été transporté dans le tombeau de Nabu et attendait sagement que Kent arrive. Trop facile. Une nuée de scarabées, un sorcier inconnu tentant de leur barrer la route et un accès assez simple à la pyramide. Encore un mauvais tour de Mordru. Et si tout cela était calculé ? Et si cet être maléfique était le marionnettiste depuis le début ? Il y a quelques, Kent hésitait à enfiler à nouveau le casque, l'apparition de Mordru et son petit tour le pousse à le remettre surtout en mettant en danger Zatanna. Ce n'est pas seulement un fardeau. C'est un cauchemar.

La force de Mordru se fit ressentir dans un tremblement explicite, la menace de l'effondrement de la pyramide planait au-dessus d'eux, le sol ainsi que la structure étaient proies à cette force quasi-infinie. Le temps est compté et sans plus attendre, les deux protagonistes se dirigèrent vers la sortie, affrontant au passage l’obscurité de plus en plus agressive. C'est le ciel rouge/orangé qui permit à Kent de reprendre son souffle non sans jeter un regard par-dessus son épaule pour voir la pyramide disparaître, du sable venant brouiller son champ de vision.

C'est son destin. Kent ne doit faire qu'un avec Nabu pour pouvoir sauver Zatanna et tout ses pairs. Personne n'a la moindre idée de la menace que représente Mordru. Mais lui le sait. Il en tremble presque. Il hésita malgré tout quelques instants, son regard se voulant accusateur envers l'immortel se dirigea vers le casque entre ses mains. « Je..... » Sa résistance fut courte. La présence de Mordru se faisait ressentir, le sable sous ses pieds commençaient à léviter, signe précurseur d'une puissance incommensurable. « Merci. Merci pour tout. » Dit-il avant d'enfiler le casque, contre son gré. Une explosion de lumière apporta un contraste indéniable avec l’atmosphère et le décor assez sombre alors que la tenue de Kent se transforma pour y afficher les couleurs du Dr.Fate. Sa cape virevoltait derrière lui face au souffle produit par cette transformation, cette puissance magique. Il accueillait tout simplement l'esprit de Nabu en lui, les bras écartaient tel un messie.

L'être maléfique était là. Non loin de leur position. Fate leva la main en direction de Zatanna pour y ouvrir un portail derrière elle. « Si tu veux survivre, tu dois sortit d'ici. Ta mort ne serait qu'un échec pour l'ordre. Les seigneurs prédisent un grand avenir ton tu seras la pièce maîtresse. » Mais derrière eux, la silhouette de Mordru apparut enfin, sourire à la fois amusé et sournois. « Enfin. J’espère que tu aimé cette très courte aventure. Mais tout s'achève ici, dans ce désert ou personne ne pourra pleurer ta mort. Tu seras seul comme toute ton existence. Mais avant ça, j'ai un petit cadeau pour toi.» Fate tournait le dos à Mordru, il avait seulement détournait un peu sa tête vers le côté pour y apercevoir sa silhouette. « Trouve Rosalie ! » Les dernières paroles d'un allié n'ayant aucune certitude concernant sa survie face à l'affrontement qui l'attend. Mordru comptait s'en prendre à elle en premier et elle est bien trop affaiblit dans ce "monde" pour pouvoir se défendre et en venir à bout. C'était impossible à ce jour. Le regard perçant de Fate en guise d'adieu, il fit un geste de la main et envoya grâce à une projection énergétique Zatanna à travers le portail. Elle ne sentira rien, mais au moins il venait probablement de lui sauver la vie. Ce dernier se referma, Fate était désormais seul face à son propre destin. Un affrontement dantesque et violent l'attends.

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AVATARS PAR Chrysalis & ROGERS

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C’était vraiment horrible, cette sensation d’impuissance. Zee détestait ce casque et n’avait aucune affection pour Nabu. Elle n’aimait pas Dr Fate pour ce qu’il était – la prison de chair et de magie d’une homme qui n’avait rien demandé et qui subissait son sort et son destin, quoi que ce mot débile veuille dire. Elle ne voulait pas que Kent enfile ce casque, n’avait pas envie d’être sauvée ou de voir le monde être sauvé par ce casque, aurait voulu que quelqu’un d’autre s’occupe de tout ce bazar. Mais en même temps, et c’était là toute l’hypocrisie de la chose, elle savait que Kent n’avait pas le choix, et elle-même ne put pas faire un geste ou l’empêcher de le faire. Parce que seule la puissance de Nabu pouvait venir à bout de Mordru, elle le savait bien. Et elle se retrouvait de nouveau plantée là, incapable de faire quoi que ce soit, après avoir servi ses grandes leçons à Kent sur ce foutu casque, à le regarder désormais faire ce qu’il devait faire parce que c’était la chose juste –pour tout le monde sauf pour lui –, la chose bien, la chose à faire. Ils étaient des foutus héros. Et peu importait le prix à payer pour sauver les fesses de l’humanité. Et tous les John Constantine et les Kent Nelson du monde se consumaient dans les faux choix qu’ils faisaient, pendant qu’elle, elle restait là à faire semblant de ne pas être d’accord, quand bien même elle avait conscience qu’il n’existait pas d’autre solution. D’ailleurs, en toute honnêteté, si elle avait été à la place de Kent, elle aurait fait comme lui. Elle aurait enfilé ce casque et se serait laissé dévorer par Nabu. Eux tous et leur foutu sens du sacrifice…

Alors, elle ne détourna pas les yeux quand Kent posa le casque sur sa tête, la main devant le visage quand Dr Fate apparut dans toute sa splendeur. Et voilà, c’était fait. Qui savait dans combien de temps Kent serait libéré de cette malédiction, s’il s’en libérait un jour cette fois, vu qu’à chaque fois, rien n’était sûr. Elle adressa un regard mauvais à Dr Fate – un mal nécessaire. Voilà ce qu’il était. Elle aurait été bien stupide de ne pas accepter cette réalité. Elle aurait voulu lui adresser des paroles d’encouragement, lui dire de revenir bientôt – mais ces paroles-là, en vérité, c’était à Kent qu’elle les destinait, et lui n’était plus là. Si elle adressait la parole à Fate, elle allait dire des choses qu’elle regretterait.

Soudain dans son dos, elle sentit la force d’un portail et comprit ce qu’il allait faire. « Laisse-moi t’aider, au moins, foutu sorcier ! » Aider l’homme, du moins, car la créature magique n’avait pas vraiment besoin d’elle. Mais bien sûr il n’en avait rien à faire, de ce qu’elle voulait. Elle avait un destin, des gens à trouver, ses propres quêtes à mener… Une telle injustice… La dernière chose qu’elle vit fut les deux sorciers face à face qui se découpaient sur le ciel rouge de cette dimension oppressante, et la certitude qu’un combat gigantesque allait être mené… Eh bien, elle en connaîtrait l’issue quoi qu’il arrive. Si le monde était encore là demain, c’est que Fate aurait triomphé. Elle tenta de résister malgré tout à la force du portail, quand bien même l’utilisation de sa magie la faisait souffrir le martyre, mais Dr Fate, d’un simple geste, la poussa dans la faille dimensionnelle, et soudain elle se retrouva par terre sur le sol froid du musée de Metropolis. Seule, dans un silence de mort. Difficile de croire que quelque part entre les plans, une bataille magie était menée en ce moment même. Elle se releva, libérée du sort de Mordru. D’un geste et d’un sort raseur, elle grava sur le sol les mots « Kent Nelson, abruti ! », quelque chose de trivial, idiot, qui l’aurait fait rire en d’autres circonstances. Elle espérait simplement qu’un truc aussi débile saurait attirer son regard et son attention et lui rappeler qui il était – un homme, juste un homme.

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