La destruction partout. Des combats au quotidien. Pour moi, c'est un terrain de jeu parce que la seule chose que je sais faire, c'est détruire. Bien contre mon gré mais voilà, ce sont les faits. On ne m'a pas appris à être bonne cuisinière, à prendre soin de refuges animaux ou encore à faire du bénévolat chez les personnes âgées. On m'a appris à tuer et je ne me gêne pas de le faire depuis que j'ai atterri dans cet univers. Entre Atlantes et Amazones qui s'entretuent et tout le reste qui se retrouve comme dommage collatéral... faut bien se défendre. Je n'ai pas l'intention de rester ici toute ma vie cependant. Je veux retrouver le monde normal... mais comment ? Ça fait des jours que j'ai trouvé refuge dans un vieille usine abandonnée et à moitié détruite. Que je marque les murs avec toutes mes calculations et mon esprit qui est incapable de s'arrêter. Impossible d'éteindre ce super ordinateur dans mon cerveau. J'ai quelques idées. Il faudrait un porte venant perturber l'espace-temps pour ouvrir un chemin. Sauf que je n'ai pas les ressources. Il me faut plus de données. Je sais que peu d'esprits peuvent performer au même niveau que le mien. Il y en a peut-être un et ça fait quelques jours que je suis sur sa piste. Entendre parler d'un homme de la taille d'un verre, ça attire mon attention. Parce que c'est exactement lui qui pourrait aider. Une petite voix dans ma tête me répète qu'il ne s'alliera jamais à moi. Pas quand la dernière fois qu'on s'est croisé, il a tenté de m'arrêter. Pas quand il me voit comme l'ennemi. Pourtant, je n'ai pas le choix. Je refuse de rester ici. Je refuse d'être le jouet d'une nouvelle expérience. Un rat de laboratoire coincée dans cette cage qu'est New Themyscira.
Aujourd'hui, je quitte mon repère temporaire pour tenter de trouver à nouveau Atom. Avec nos deux esprits, peut-être qu'on arrivera à quelque chose. Si seulement il accepte de m'écouter. Je parcoure pendant plusieurs heures le secteur où on croit l'avoir vu lorsque mon oeil capte soudain une trace sur le sol poussiéreux. Une toute petite trace à peine visible à l'oeil. Enfin ! Je me lance sur la piste juste qu'à arriver dans une ruelle décrépite. Sa piste arrête ici alors je sais qu'il ne doit pas être bien loin. Je crois même entendre un imperceptible bruit à quelques mètres devant moi. Il est ici, je le sais. Je scrutte les alentours sans arriver à le voir. Il reste prudent c'est clair. Surtout dans cette ville, avec tous les dangers qui rôdent, c'est la chose logique à faire. Alors j'inspire et lance dans le vide ;
- Montre-toi Atom, je sais que tu es là.
Je sais qu'il n'a aucune raison de me faire confiance. De retour sur notre Terre, je suis une fugitive et son ennemi. Il est un héros. Cette vieille histoire de héros contre les vilains. Ici, on est des survivants. Lui et moi. Je ne sais pas s'il sera capable de mettre de côté ses idées préconçues sur moi. Peut-être qu'il a besoin d'une preuve de paix. Je viens donc chercher mes deux pistolets accrochées à mes hanches, les soulèvent devant moi et les jettent à quelques pieds devant moi. Même désarmée je suis tout de même une menace mais c'est un premier pas pour tenter de montrer ma neutralié. Je ne suis pas là pour me débarrasser d'un héros. Je suis là pour trouver quelqu'un qui pourrait aider à échapper à cette nouvelle version de la Terre. C'est un monde fascinant. Un monde dans lequel Luana n'a jamais survécu à sa naissance. Tant de choses sont différentes et ça m'intrigue. Sauf que c'est une Terre ravagée par la guerre et j'en ai assez de me battre. J'espère que Atom ne va pas ouvrir les hostilités mais il ne se montre toujours pas. Alors je vais m'asseoir sur un petit tas de ruines du bâtiment à mes côtés et je croise les bras sur ma poitrine. Patiente et le regard fixé devant moi.
(c) AMIANTE
Ray Palmer
hero of earth
Messages : 191 Date d'inscription : 22/11/2019 Face Identity : Colin o'donoghue Crédits : Alehandra Age du personnage : 35 ans Ville : Ivy Town Profession : Professeur de physique et de nanotechnologie Affiliation : Justice League Compétences/Capacités :
- Connaissance presque inégalé en nanotechnologie ainsi qu'en physique
- Capacité à se rétrécir et grandir à volonté
- Garde sa force lors d'un changement de taille
- Ultra mini badass
- Quelques connaissances en combat, mais assez rudimentaire
- Commence à ne plus avoir besoin de sa ceinture (très récent, fluctuant)
- S'adonne à la pratique de la guitare ainsi que le chant
- à venir
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Situation Maritale : Cherche à rejoindre une certaine blonde qui bidouille les ordinateurs
I don't know you, what do you want from me ? Tell me ? @Shade Alvarez.
Cela faisait du temps que je courais, que je me cachais que je ne mangeais presque rien. Cet enfer géant était un cauchemar plus tenace que ce que je pensais. Et personne pour m’aider. J’étais seul, petit Ray contre le monde. Ces derniers temps, je n’avais fait que me cacher des chasseurs. Des choses qui ne faisaient pas peur lorsqu’on mesurait plus d’un mètre. Les rats, tout rapace volant. N’importe quoi voulait ma mort. Je n’en pouvais plus, je voulais arrêter, m’arrêter de courir quelques minutes. Reprendre mon souffle. Repartir dans mon monde. Ne plus être aussi faible que ça, j’étais une proie ambulante sans défense. Et rien que de penser à cette idée, j’en avais des nausées. Ma seule nourriture depuis mon arrivée était quelques miettes de champignon. J’avais sur le chemin trouvé une espèce semblable et comestible. J’en avais profité pour en prendre quelques grains que je stockais dans un petit sac que j’avais confectionné avec deux trois brindilles d’herbes. Pas la folie, mais c’était de la survie. Si je voulais être toujours debout à la fin de cette histoire, il fallait que je serre les dents et que je prenne sur moi. Pas question de faire la fine bouche, je n’aurais peut-être plus la chance de recroiser quelque chose de viable dans les jours qui suivaient. En parlant du futur…
Je faisais quelques pas avant de m’asseoir sur le bord d’une fenêtre, une assez grosse du genre, comme celle qui ornait les bâtiments industriels. Le verre brisé me permettait d’accéder dedans, mais je restais assis sur le bord, le vide qui ne devait pas faire plus d’un mètre ou deux maximum. Mais qui semblait être un gouffre de ma perspective. J’étais optimiste, toujours et contre tout, mais je commençais à perdre ma vision, la fin de ce tunnel qui ne semblait pas se finir. J’avais de plus en plus de mal à imaginer que je retrouverais mes amis, ma vie, ma taille, mon lit. Ces choses banales qui me semblent si loin. Et qui me semblait si futile depuis que j’étais bloqué ici. Même l’idée de prendre un bain chaud me donnait envie de presque pleurer. j’étais à bout, ces jours et jours à être tout le temps, 24h sur 24h sur le qui-vive, à guetter tous les mouvements de peur de se faire manger, tout ça m’avait ronger le moral. Lorsqu’un bruit venait me tirer de mes pensées.
Instinctivement, je faisais le tour de la vitre, histoire d’être caché par celle-ci. Pour pouvoir observer sans être trouvé, ni même découvert. Des bruits de pas se faisait entendre, je ne savais pas qui se trouvait là, mais je ne pouvais pas prendre le risque de regarder. Une voix qui m’électrisait l’échine parcourait le trajet jusqu’à mes oreilles. Shade. C’était une vilaine que j’avais déjà rencontrée par le passé. J’avais déjà eu à faire à son ingénieux savoir faire. Que faisait-elle ici ? Comment savait-elle que j’étais présent. Et que me voulait-elle ? N’entendant plus aucun bruit de pas, je sortais ma tête pour la voir, droite dans la ruelle. Quelques secondes suffisait pour l’observer déposer les armes, sûrement un piège. Mais j’étais de nature curieuse, je voulais savoir ce qu’elle me voulait. La voyant attendre, toujours désarmé mais tout aussi dangereuse, je posais une lampe torche que j’allumais. De mon petit bord, elle ne pouvait pas voir, ou du moins pas dans la seconde que je me trouvais ici. Mais l’ombre était de taille humaine sur l’autre mur, me permettant de simuler que j’étais là-bas. Je me raclais tout bas la voix avant d’hurler, ce qui se faisait entendre comme une parole normale pour elle. « Comment sais-tu que j’étais là ? » Avant de bouger la tête et de reprendre. « Qu’est-ce que tu me veux ? Me tuer ? » demandais-je, intrigué. Je me pensais en sécurité, mais je ne savais pas toute ses capacités. Et puis, à part mon meurtre, je ne voyais pas ce qui pouvais motiver la jolie brune de sa venue.
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR ECRIRE CHAMPAGNE Blindness & Doom day
D'abord le silence. Juste le bruit du vent faible dans l'allée. Puis, je vois apparaître une silhouette sur le mur un peu plus loin et mon regard se met aussitôt à suivre la direction logique de l'endroit où il se tient vraiment. Je n'arrive pas à le voir mais je sais qu'il est là. Je regarde droit vers lui sans le repérer, mes scanners arrivant à détecter sa présence cependant. Sauf que s'il ne veut pas se montrer, je ne vais pas m'imposer. Je reste donc assise, droite et immobile. Impassible, même. Enfin, sa voix s'élève et je peux percevoir la méfiance dans chacun de ses mots. Dans cette Nouvelle Terre, c'est un bon réflexe à avoir alors je ne lui en veux pas.
- Il n'y a que toi qui peut avoir une empreinte aussi petite. J'ai seulement eu besoin de suivre tes traces.
Je me redresse et lui tourne le dos, joignant mes mains derrière moi. Toujours aussi calme. N'ayant pas d'émotions, je peux paraître froide mais je ne lui veux vraiment aucun mal. Je ne sais juste pas comment lui dire avec empathie. Alors c'est avec indifférence que je lui explique que non, je n'ai pas l'intention de l'éliminer.
- Si j'avais voulu te tuer, je ne me serais pas montrée ainsi.
Dans un mouvement fluide, je reporte mon attention vers sa position. Debout au milieu de cette ruelle délabrée, je fixe le vide. Ne sachant pas vraiment comment me faire comprendre. Je n'ai pas l'habitude d'interagir avec d'autres personnes. Je sais que j'ai souvent tendance à dire les mauvaises choses mais je ne sais pas quoi. Ça me frustre et je ne sais pas comment gérer cela. Peut-être que je suis mieux comme je suis... à ne rien ressentir. Comme ça, je ne serai jamais blessée. Mais je ne veux plus être cette machine à tuer. Je veux...
- Je veux la même chose que toi, j'imagine. Retourner à la maison.
Je n'ai pas de maison, pour tout dire, n'ayant ma place nul part mais c'est justement pour cette raison que je veux retourner dans notre réalité. Pour avoir une chance à une vie normale. Ici, nous sommes forcés d'être des survivants. On ne peut pas vivre. Juste survivre. Peu importe que je sois une vilaine, lui un héros. Nous sommes coincés dans le même bateau.
- Avec ton esprit et le mien, on a plus de chances. Selon mes calculations uniquement 1.9259442 plus de chances mais c'est mieux que 0.
Je sais qu'il ne me fera pas confiance, peu importe ce que je peux lui dire. Je commence même à penser que c'est une perte de temps. J'arrive à tout calculer et contrôler autour de moi mais comment les autres humains réagissent, c'est une donnée que je ne peux pas planifier. Et je déteste l'inconnu. Ou devoir compter sur quelqu'un d'autre. Sauf que voilà, je suis coincée ici, dans cette situation. Il faut que je m'adapte autrement, je ne suis rien de mieux que morte. J'ai à peine eu le temps de vivre... alors je n'ai pas l'intention de crever sans avoir vraiment vécu.
(c) AMIANTE
Ray Palmer
hero of earth
Messages : 191 Date d'inscription : 22/11/2019 Face Identity : Colin o'donoghue Crédits : Alehandra Age du personnage : 35 ans Ville : Ivy Town Profession : Professeur de physique et de nanotechnologie Affiliation : Justice League Compétences/Capacités :
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J’étais peu surpris quand je voyais que mon tour ne marchait pas totalement. De mon expérience, je savais qu’elle était intelligente. Ce n’était pas à prouver et tenter de me persuader du contraire serait une très grosse erreur. Je ne pouvais pas me permettre au hasard. Toujours sur mes gardes, je l’écoutais commencer. Elle avait détecté mes traces de pas. Impressionné, mais aussi une pointe d’inquiétude montait en moi. Etait-elle aussi puissante ? Mes pas étaient presque invisibles pour tout le monde, elle avait réussi à les trouver, et les suivre. Mon dos venait se plaquer au bout de brique, je cherchais toujours à me cacher. Qui savait de ce qu’elle était capable ? Sa voix semblait un peu plus lointaine, intrigué, je me tournais et voyais qu’elle me tournait le dos. Probablement pour appuyer une nouvelle fois sa bonne foi. Le dos était vu comme un endroit sensible, un point faible. Me laisser ouvertement son point faible me donnait un argument pour elle. De croire le peu qu’elle avait dit. Additionné avec ses paroles, je ne pouvais que dire sur le fait qu’elle avait capté mon attention. Toujours muet, je manquais un battement de cœur quand je la voyais se tourner et fixer un endroit très proche d’où je me tenais. À nouveau dans ma position peu confortable, j’écoutais quelque chose qui me déstabilisait. Elle voulait rentrer chez elle. Elle possédait donc un chez elle. Je m’aventurais. « Moi aussi je veux repartir, mais j’ai aucune garantie qu’à la fin, tu me plantes un couteau dans le dos. ». Enfin, elle annonçait une probabilité, très peu convaincante, mais c’était toujours mieux que rien. Je soufflais. Je savais que j’allais prendre une mauvaise décision. Je savais que si Nate était ici, j’allais prendre un savon, mais je n’avais aucun allié ici depuis l’arrivée. J’étais seul, et la vie était beaucoup trop éprouvante. Je ne mangeais presque rien, sans parler de boire… Peut-être que cette alliance rafistolée était mon salut ?
Je prenais une grande inspiration, avant de me tourner et de me montrer sur le bord de la fenêtre, je ne voulais pas révéler tout de suite que j’étais coincé dans cette petite forme, je voulais tout d’abord prendre contact avec elle face à face. « Mon espoir et ma compassion finiront par me perdre... » J’étais à une hauteur similaire à la ses yeux, en tenue d’Atom. Je la fixais quelques secondes. Avant de reprendre. « Le deal serait donc, que toi et moi formions une équipe pour se tirer d’ici... » Je marquais une petite pause. Avant de continuer. « Ce qui veut dire, pas de trahison, pas de tout ça. Je sais qu’on est pas du même bord, mais ça n’a pas l’air d’être important ici. Disons juste que je ne ferais pas attention à ça. » Je passais ma langue sur mes lèvres. « Je vais avoir besoin de te faire confiance pour ce coup. C’est quelque chose de grand. Qu’est-ce qui peut me faire croire que je peux te l’a donner ? » demandais-je, à la dame qui se trouvait dans la rue. Il devait bien y avoir quelque chose, une raison pour laquelle elle me cherchait. Peut-être pourrais-je utiliser cette raison comme corde de vie, en cas de dernier recours. « Pourquoi moi ? » annonçais-je, finalement avant de froncer le sourcil, impatient d’entendre sa raison. Pourquoi Atom et pas un autre héros, un autre membre de la Justice League. Après tout, je n’étais pas le plus fort ni le plus charismatique de la bande, loin de là. Je n’étais que moi, le petit homme au grand cœur.
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Dès qu'il se montre, je l'observe, arquant un sourcil devant sa taille minuscule. C'est sûrement une précaution que je me dis. Sans mes scanners, il serait difficile à détecter. Je devine cependant avoir touché un point sensible s'il accepte de se présenter à moi. Comme je me doutais, nous avons le même but ; s'évader de cette réalité. Il craint que je ne finisse par le trahir au final, ce qui est compréhensif mais m'agaçe un peu. J'essaie de ne pas le montrer cependant. Lui planter un couteau dans le dos ne m'apporterait rien. Je ne suis pas un de ces criminels sadiques et cruels, qui aiment mentir et manipuler. Je reste silencieuse un moment pour absorber ses paroles pour finalement lui répondre.
- En effet, faire équipe en quelque sorte. Et si on est pas du même bord... disons simplement que ce n'est pas mon choix. Je n'ai rien contre toi, ni la Ligue. Je veux juste qu'on me laisse tranquille. J'en ai assez de me battre.
Oui il y a des mandats d'arrêt contre moi pour assassinat et meurtres. Parmi les victimes ; des innocents comme des criminels. Des visages qui ne veulent rien dire pour moi. Et aux yeux des héros, je dois payer pour mes crimes. Je voudrais avoir des regrets mais c'est un sentiment que je ne comprends pas. C'est sûrement pour ça qu'ils me voient comme une vilaine qu'il faut emprisonner. Je ne sais pas comment être autrement, comment me détacher de ma condition. Comment être plus... humaine. Depuis que j'ai fui Lexcorp, j'essaie mais ils me verront toujours comme une vilaine. Ce n'est donc pas étonnant qu'il me demande pourquoi je viens chercher son aide à lui. Pourquoi il devrait me faire confiance. En toute honnêteté, je ne sais même pas si je peux lui faire confiance. Rien ne me dit qu'il cherche un moyen de m'arrêter une fois que toute cela sera terminé. Si ça se termine... Alors je soupire marchant quelques pas dans sa direction avant de m'arrêter.
- Parce que tu es brillant et que je le suis aussi. Si on a pu être transportés ici, il y a certainement un moyen d'en repartir. Ton expertise peut être utile jumelée à mes capacités d'analyse.
Je reste toujours immobile, fixant sa petite silhouette du regard. Lui laissant tout l'espace dont il a besoin. J'espère juste qu'il ne va pas décider de fuir et d'arrêter de m'écouter. J'espère que j'arrive à montrer à quel point je ne peux pas faire ça toute seule.
- Écoute... je sais que peu importe ce que je dise, tu vas continuer à te méfier mais il paraît que s'ouvrir l'un à l'autre permet de bâtir la confiance entre humains. Alors demande-moi ce que tu veux et je vais te répondre.
Je n'ai rien à cacher de toute façon...
(c) AMIANTE
Ray Palmer
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C’était à son tour de faire la parole, et j’écoutais attentivement ce qu’elle disait. C’était peut-être une question de vie ou de mort. Alors il fallait vraiment que je scrute et que je décortique chaque mot qui sortait de sa bouche. Elle confirmait mes dires. Faire une alliance le temps d’être ici. Mais quelque chose me marquait. Elle disait qu’elle en avait assez de se battre. Une question qui soulevait ma curiosité. Mais aussi quelque chose que je gardais de côté, pour plus tard, approfondir ce qu’elle entendait par ça. J’avais peut-être une piste à creuser de ce côté-là. Je la voyais faire quelques pas vers moi, mais je ne bougeais pas, mon regard restait droit dans le sien. Puis, elle reprenait. Elle annonçait que c’était pour mon esprit, mon intelligence. Que nos deux compétences réunit pourrait être une clef pour s’en sortir ici, et peut-être même retourner chez nous. J’y pensais quelques secondes. Elle n’avait pas tort, si ce dont je me doutais plus tôt de ce qu’elle pouvait faire, et qu’elle venait de me le prouver en me trouvant était quelque chose de normal pour elle. C’était certain qu’une aide comme la sienne était non négligeable. Peut-être même m’ouvrir l’opportunité d’en apprendre plus sur elle. Comprendre pourquoi elle faisait toutes ces choses. J’étais quelque fois plus du type à essayer de comprendre avant d’agir, de vouloir trouver la source du problème et essayer de la fixer. Plutôt que condamner totalement. Ce qui me laissait le droit de douter sur le fait qu’elle était complètement vilaine. Et de lui donner une chance.
Lorsqu’elle annonçait qu’elle était prête à répondre à mes questions, en gage de bonne foi, je n’hésitais pas. Elle venait de faire un pas vers moi en se désarment, en se présentant de la sorte. Et en me laissant cet accès. Je n’avais pas le sentiment qu’elle était mauvaise à proprement parler. J’avais un bon instinct en temps normal. Et sur ce coup, il me disait de sauter. Je sautais pour venir atterrir à quelques mètres devant elle. C’était à mon tour de faire le pas. J’étais minuscule, cette fois-ci à portée d’une de ses attaques. Normalement, j’aurais pu avoir un conflit intérieur. Me demandant si je devenais fou à l’idée de me mettre dans cette position. Mais il le fallait. Il fallait aussi qu’elle sente que je ne suis pas une menace non plus. La base d’une équipe était la confiance. Pouvoir compter sur l’autre. Même si je me doutais que ce n’était que temporaire, ça ne changeait pas ce fait-ci. J’avançais vers elle, de mes tout petits pas, c’était plutôt long. Mais je lui disais. « Une seule question. Qu’est-ce que tu aimes ? » Cette question n’avait aucun rapport avec la situation. Je voulais juste parler à l’humaine. Pas la vilaine, pas l’alias, pas au masque ni à la survivante. Rien, juste à la personne qui se trouvait devant moi. Avoir une réponse sincère pour commencer à tenter de bâtir la confiance qui devait s’installer pour la suite. C’était ma façon de faire. Je délaissais les poings pour les mots. Je voulais voir sa réaction, ce qu’elle allait me répondre si elle avait l’envie. Ce n’était pas un piège, juste une interaction légère, peut-être aussi pour me rappeler que le monde de tous les jours, celui d’où on venait n’était toujours pas mort. Et qu’il y avait encore de l’espoir.
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Atom a l'air intrigué par moi. Sinon il se serait pas montré, j'imagine. J'ai bien du mal à comprendre ce qui a pu piquer ainsi sa curiosité mais je suis heureuse de voir qu'il a décidé de me laisser une chance. Lorsque sa question tombe, je ne peux cacher ma surprise, relevant un sourcil. Pensive, je ne lâche pas sa petite silhouette des yeux. Ce que j'aime ? Je ne sais même pas c'est quoi aimer. Je commence tout juste à devoir apprivoiser des émotions, en tentant de me détacher de ces implants qui m'ont programmés à être une arme. J'ai l'air humaine mais à l'intérieur... je ne ressens rien comme eux. Et c'est pas faute d'essayer. C'est juste... difficile.
- Rien. Je... je ne suis pas certaine de comprendre ce concept.
Je me gratte l'arrière de la tête, perplexe. Comme s'il y avait un défaut dans mon code, j'ai l'impression de mal-fonctionner. D'être circuitée. Je suis capable de répondre à toutes les questions de maths, de science, de concepts difficiles à comprendre pour les simples esprits mais Atom a réussi à me poser une question qui me laisse interdite. Je soupire alors, ne sachant pas trop quoi dire. Il va sûrement penser que je suis un monstre si je n'aime rien... je dois ajouter quelque chose. Essayer de me faire comprendre.
- Je n'aime pas tuer si ça peut répondre à ta question autrement. C'est juste... c'est comme ça qu'on m'a programmée. Entre fuir les autorités, ARGUS, la Ligue et mes créateurs, j'ai pas le temps de me questionner sur ça. Et maintenant, on est ici.
Toute ma vie n'a été qu'assassinats et fuite. Je ne sais pas c'est quoi simplement pouvoir m'asseoir au restaurant et profiter d'un simple repas sans craindre de voir débarquer des ennemis. Je suis en mode combat depuis ma naissance. C'est difficile de savoir ce que j'aime parce qu'on m'a privé d'émotions. Comme si les sentiments sont une faiblesse aux yeux de mes créateurs. Je peux... deviner en avoir. Quelque part cachées au fond de moi. Je sais que je suis humaine quelque part mais la fusion avec mes implants m'ont transformée. Je ne suis plus qu'une machine à tuer tentant de se défaire de cette foutue programmation qu'on m'a imposée.
- Toi, qu'est-ce que tu aimes ?
Peut-être qu'avec un exemple, je pourrais mieux comprendre ce qu'il veut dire par tout cela. Aimer... c'est trop étranger pour moi. Ou bien il va penser que j'essaie de trouver une de ses faiblesses alors que ce n'est pas du tout mon intention.
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Elle semblait troublée par la question. Je me doutais que ce n’était pas le genre qu’elle attendait. Elle devait se douter de quelque chose de plus banale, lié au crime, si elle tuait souvent, ce genre de chose. Mais ce n’était pas ça que je voulais, je voulais quelque chose de plus personnel. Si je touchais la personne, j’avais plus de chance de la voir et de savoir si je pouvais lui faire confiance pour ce coup. Elle cherche sa réponse, elle ne vient pas instinctivement. Mis à part le fait qu’elle n’aime rien. Elle ne mentait pas de ce que je voyais, elle essayait probablement de laisser un peu de temps à la réflexion, se faire une idée, essayer de trouver. Fouiller son esprit. Comprendre. Puis, elle venait ajouter des éléments que je n’avais pas. Qui venait me faire froncer mes traits. Vouloir comprendre ce qu’elle entendait par « mes créateurs ? ». Elle avait aussi mentionné l’ARGUS, un département pas mal épineux, toujours dans les bons coups ceux-là. J’étais réellement troublé par le fait qu’elle ait parlé d’être programmé. Je n’arrivais pas à tout lier. N’était-elle pas humaine ? Ou était-ce une personne qui à été forcé à faire des choses, comme un lavage de cerveau, pour ensuite utiliser la personne qui était devenue docile. Quelque chose autour d’elle n’était pas bon, Ce n’était pas l’endroit, ni le moment, mais c’était peut-être la raison qu’elle était comme ça. De son comportement. Peut-être aussi que vu qu’elle ne soit plus dans le même monde, plus sous certaines contraintes, avec ces nouvelles choses, c’était peut-être la resultante de ça, du fait qu’elle vienne pour demander de l’aide. C’était peut-être le premier pas vers quelque chose de meilleur pour elle ? Je m’avançais trop dans mes pensées, dans des idées que je commençais à me faire, sans avoir plus d’information, j’étais sûrement parti trop loin dans mes hypothèses, mais j’allais tout de même enquêter dessus. Puis, c’était l’inverse, elle me retournait la question.
Ce à quoi je commençais, naturellement. « Plein de chose. » Lui disais-je, de ma petite taille. Je venais ancrer mon regard dans le sien. « Tellement de chose que je pense pas pouvoir toutes les dires. J’aime la vie, j’aime sentir le vent le matin alors qu’il fait encore frais. Le soleil qui se lève. Voir les gens heureux. Pouvoir être utile à mes proches... » Je baissais le regard avec un souffle. Mes neurones fonctionnaient à pleine allure. « Tout plein de petites choses qui viennent s’additionner. Même juste une odeur… L’odeur d’un bon plat de ma ville natale pourrait m’égayer la journée. J’aime mon boulot aussi, enfin, pas celui d’héros, mon réel boulot… » ajoutais-je. Je n’aimais pas tellement être un héros, cela voulait dire qu’il y avait encore des problèmes à résoudre. Qu’il y avait toujours des soucis. J’aimais être prof, apprendre et transmettre mon savoir. Je ne devrais pas normalement lui dire ça, mais je sentais qu’il le fallait, j’avais comme l’impression que c’était la chose à faire. Je regardais à nouveau le sol, avec un sourire sur le visage. « Je me tire les cheveux, je râle presque tous les jours. Mais bon dieu qu’est-ce que j’aime ça, j’aime apprendre des choses aux gens, voir leurs visages changer quand ils découvrent de nouveaux horizons. Quand je vois la tête des gamins quand on fait des expériences… » disais-je avec un début de soufflement comme un rire. Ils me manquaient, tout comme la terre. Mes journées aussi. Ma vie là-bas. Je regardais mes mains, avant de finir. « J’aime aider les gens. » Même si ici, j’avais l’impression de ne servir à rien, si ce n’était être un boulet pour les autres, un poids lourd à porter, vu que j’étais coincer dans ma forme minuscule.
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