The name of the game is : you better work, b*tch ! || Jesùs
Tefé Holland
independent soul
Messages : 2726 Date d'inscription : 29/05/2019 Face Identity : Taylor Momsen Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign) Age du personnage : 24 ans Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine. Compétences/Capacités :
+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines
The name of the game is : you better work, b*tch !
Depuis la caisse, Tefé observa la voiture se garer devant l’unique pompe à essence rachitique de la supérette. Un type en sortit et lança ses clés à Jesùs et même si elle n’entendit pas ce qu’ils se disaient, elle se fit la conversation dans sa tête. « Seulement du diesel, mon gars ! Et fais-moi le pare-brise tant que tu y es ! » « Oui, monsieur. » « Et si je trouve une seule marque… » « Vous n’en avez pas sans gluten ? » Tefé reporta son attention sur la cliente qui s’était incrustée dans sa rêverie. Une femme lui faisait face de l’autre côté de la caisse en brandissant un paquet de gâteaux et attendait la réponse. Tefé fit gonfler une bulle du chewing-gum qu’elle mastiquait sans aucun plaisir, jusqu’à ce qu’elle lui cache la moitié du visage, et la femme répéta sa question avec impatience : « Sans gluten ? Vous l’avez ? » Tefé n’avait aucune idée de ce que ça voulait dire, « sans gluten ». Elle ne comprenait pas ce que la cliente lui demandait, elle savait juste qu’elle était chiante. Histoire de se débarrasser d’elle et d’éviter d’attirer l'attention du patron qui n’était jamais avare en critiques et en engueulades, elle finit par lâcher : « Nnnnon. » La client reposa le paquet de biscuits, exaspérée. « Et vous vous prétendez être un supermarché ? Alors que vous ne pouvez pas satisfaire tous les clients ? Je vais vous laisser une de ces notes sur Yelp, ça va être vite vu ! » Tefé hochait la tête en rythme, ne sachant pas ce qu’était Yelp, ne sachant pas ce que c’était que cette histoire de note, attendant juste qu’elle s’en aille, ce qu’elle fit, non sans que Tefé lui lance : « Et bonne journée ! » comme le patron lui avait bien dit qu’il fallait faire, sous peine de se faire virer. Le client à la voiture entra à ce moment-là et fonça droit sur elle. « Deux paquets de Dunhill, et le plein. » Tefé se tourna pour attraper les clopes, avec une vitesse à peu près proportionnelle à sa motivation, et tapa trois chiffres sur la caisse enregistreuse. Elle tendit les paquets de cigarettes sans un mot au type qui lui jeta trois billets à la figure et repartit.
Elle le suivit des yeux, le regardant s’adresser de nouveau à Jesùs, et pas d’un air très chaleureux. Tefé aimait bien Jesùs. Comme elle, il ne travaillait ici que parce qu’il était obligé, même s’il y mettait un peu plus du sien, peut-être parce que c’était plus une question de vie ou de mort pour lui. Parce qu’ils faisaient ce travail considéré comme merdique, dans une supérette merdique et dans des conditions merdiques, les gens, clients comme patron, les traitaient comme de la merde, et si Tefé se révoltait régulièrement contre ce traitement, au risque de perdre son boulot, Jesùs avait tendance à laisser couler, ce qu’elle avait du mal à comprendre. Cela dit, elle, elle se fichait de ne plus avoir de job ce soir. Peut-être que pour lui, ce n’était pas la même chose. Peut-être qu’il avait dix enfants à charge ou qu’il travaillait pour se payer de supers études. Elle s’accouda à son comptoir, la joue appuyée dans la main, et soupira, jusqu’à ce que le patron se pointe brutalement. « Tiens-toi bien, bordel ! On sert des clients ! » Elle se redressa en grinçant des dents et le patron partit gueuler sur quelqu’un d’autre. Tefé s’avachit de nouveau et suivit Jesùs des yeux, qui avait fini de servir le type aux Dunhill, lequel s’en alla dans un crissement de pneus. Jesùs rentra dans la boutique et elle lui fit un signe. Quand il l’eut rejointe, elle sortit de sous le comptoir deux sachets de Twinkie. « T’en veux un ? Ils sont périmés mais je les ai sauvés de la poubelle. » Normalement, les articles qui avaient dépassé leur date de péremption devait être détruits, ce qui horripilait Tefé, mais quand elle en avait parlé au patron, celui-ci lui avait interdit de ramener chez elle des produits destinés à la poubelle, ce qui ne l’empêchait pas de le faire évidemment. Les humains, en plus de polluer, gâchaient tout ce qu’ils pouvaient. Elle ouvrit son Twinkie et mordit dedans sans hésiter. Elle avait mangé bien pire, dans sa vie.