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 Full aux as (Vicki Vale)

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MessageSujet: Full aux as (Vicki Vale)   Full aux as (Vicki Vale) EmptyJeu 9 Jan - 20:38




Full aux as
Vicki Vale • Jason Bard


Article de la Gotham Gazette.

Inauguration d’un casino dans notre ville.

La législation du New Jersey limite le jeux ? Qu’importe pour le promoteur immobilier Walton Simmons. Puisqu’il ne pouvait pas bâtir d’établissement de jeux à Gotham City sur la terre ferme, il l’a bâtit sur l’eau ! Employant la même méthode douteuse que les casinos flottants sur le Mississippi en Louisiane, Simmons a fait affréter un ancien paquebot dans la baie de Gotham et l’a tout équipé. Le « Gotham Marina » comme on l’appelle désormais, est maintenant visible dans la baie de notre ville. Accosté au port de plaisance après 6 mois de travaux, il ouvrira ses portes demain soir à tous les flambeurs de Gotham et d’ailleurs dans une soirée d’inauguration pleine de faste et de glamour. Les joueurs de Poker n’ont plus qu’à se trouver de très accorte cavalière en robe fendue et décolleté plongeant, pour aller fréquenter les tapis verts du Gotham Marina.

Visez plutôt : 5 salles de jeux comportant tables de blackjack, baccara, craps, roulette et machine à sous. Mais aussi 5 restaurants, 12 comptoirs de bar, 1 boîte de nuit, 2 salles de spectacles, 4 piscines et 800 chambres dont 20 suites « VIP » depuis le toit isolé du bateau qui offrent une vue sur la ville et la baie de Gotham. Ces suites comportent sauna, jacuzzi, lit king size, écran télé géant pour jouer au bingo par vidéo, bar à volonté et même une machine à sous dans la salle de bains ! Rien n’est trop beau ni trop extravagant pour le magnat Walton Simmons qui ambitionne de concurrencer les casinos d’Atlantic City. Et oui tout ça à bord d’un seul et unique paquebot de plaisance reconvertit en casino. La municipalité s’arrache les cheveux, à chercher toutes les failles légales pour obliger ce casino flottant à s’acquitter de ses impôts. Peine perdue, celui-ci flotte dans la baie de la ville et ne touche terre qu’avec des pontons sur les quais.

Notre journal a été convié aux agapes de l’inauguration pour assister à tout ce cirque. La déco intérieure du Gotham Marina nous a déjà été dévoilée par l’intermédiaire de photos et vidéos promotionnelles. Les coursives du bateau dans le style art-déco comme la Gotham ancienne, ne sont qu’un labyrinthe de couloirs ponctués par ses immenses salles de jeu dans laquelle les tables sont entourées de palmiers factices et de gigantesques aquariums dans lesquels nagent des requins. Ambiance Vegas garantie pour notre reporter. Afin d’interviewer Simmons, nous avons dépêché notre élite : Victoria Vale couvrira toute la soirée d’inauguration pour notre quotidien. Espérons qu’elle poussera le magnat dans ses derniers retranchements pour le forcer à nous avouer en toute confidence : mais bon dieu comment-a-t-il fait pour financer cette monstruosité flottante ?

En tout cas Simmons aura fait les choses en grand pour l’inauguration de son casino. De nombreux nantis invités, un crooner californien de renom accompagné de la chorale chrétienne de Crawdaddy pour un récital harmonique dans l’une des salles de spectacles. Et selon la rumeur, le montant de la salle des coffres dissimulée dans le labyrinthique navire, avoisinera les 100 millions de dollars pour couvrir toutes les mises sur les tables de jeux le soir de l’inauguration.


………………………….

Le chat choppa une souris.

Un coup de dent : adios. Le chat envoya la souris au paradis des souris. Jason Bard ramassa le rongeur et le jeta à la poubelle. Le chat était excité, le chat avait défoncé le rembourrage d’un siège en faisant ses griffes. Le chat avait déchiré sa plus belle chemise en faisant ses griffes. Le chat avait laissé un étron hors de sa litière. Le chat squattait son oreiller et l’obligeait à pousser sa tête la nuit. Jason Bard se marrait. Ah ! Ah ! M’en fout continus, je me régale de toutes tes conneries.

La planque de Jason Bard : douillet et intimiste. Visez plutôt.

Un entrepôt reconvertit. Murs blindés en composite de carbone pour une sécurité maximale. Une vraie armurerie, des râteliers à fusil d’assauts, des armes de poings épinglés sur les murs, des grenades rangées en ordre. Le mur nord : grande carte de Gotham étendue avec des épingles de couleurs partout : rouge pour les lieux des crimes, vertes pour les victimes à protéger. A 99 % féminines. Bleus pour les suspects à traquer et interroger. Des tableaux de lièges avec épinglés tous les avis de recherche du GCPD et les mémos de Jason. Un tableau de liège à part. Collés dessus : uniquement des dessins de visage de Vicki. Il l’avait portraituré souriante et triste. Curieuse et sceptique. Un jeu d'échec avec un plateau en acacia et des pièces en érable trônait à côté.

Là dans un coin entre deux fusils à pompe remignton calibre 12 mal rangées : le carton du chat. La bestiole poilue s’y foutait dedans entre deux siestes pour jouer avec sa ficelle et son poisson en peluche souffre-douleur. Là le chat était assis sur une vielle mallette de l’US Army, à contempler Jason en mouvement. Bard accroché à sa barre de traction, à en faire 30 d’affilées. Juste le bruit de son souffle et de la télé en arrière plan. A suivre en direct l’arrivée des huiles sur le tapis rouge du ponton. Les limousines Lincoln à châssis long débarquaient les flambeurs en costard Sy Devore. La jet-set de Gotham se pressait au casino Marina. Jason passa le temps à faire des séries de pompe à 1 mètre de l’écran. A guetter l’arrivée de Vicki. Robe de soirée, sait-on jamais. La voilà ! Jason se sentit piquer une petite suée, modèle poids lourd. Attendez, Miss Vale avec un cavalier ? Jason prit son pouls avec ses doigts sous son poignet. Merde… 180 au bas mots. Le chat s’étira. Jason éteignit la télé. Il reluqua sa montre : 20h

………………………...

23h53. Le chat en train de s’agglutiner sur lui. RON ! RON ! RON ! Oh et puis merde, aux chiottes le sommeil. Jason alluma à nouveau la télé. Nouvelles en plein cadre. Gotham City News avec les bandeaux d’annonces : PRISE D’OTAGE EN COURS AU GOTHAM MARINA. Des images filmés en douce depuis des téléphones portables à l’intérieur du navire. Voilà les assaillants faisant irruption dans une grande salle de jeux. Ils tiraient en l’air avec des armes de guerre pour s’attirer quelques attentions. Des cris : « A terre ! Tout le monde à terre ! ». Nouvelles images : les bagnoles de police sur les quais. Les flics qui décampent, les criminels leur avaient carrément tirés dessus avec des lances-roquettes depuis le pont du navire ! Contention, plus personne à moins de 30 mètres du casino flottant. Les flics dans l’expectative. Qu’est-ce qu’on fait ? Le présentateur débita les infos : les criminels étaient descendu en rappel depuis des hélicos, sur le pont du navire. Les criminels avaient investit tout le bateau, au moins une trentaine d’hommes en armes.

Jason se leva. Ça devait se voir qu’il arborait sa tête de méchant : le chat était allé se planquer sous le lit.

Une cloche d’église au loin sonna minuit quelque part.

…………………………

Gilet pare-balles : paré. Grenade fumigène : paré. Colt Python 357 magnum : paré. Pinces coupantes : Paré. Gants, cisailles, outils de cambriolages : parés. Adhésif, rangers militaires, cape en treillis kaki : paré. Masque en acier, multiples plaques d’identification militaires autour du cou : paré. Couteau de commando auto-affutable avec rebord en téflon : paré. Mac 10 avec double chargeur : paré.

Nouveau coup d’oeil à la télé. Voilà les assaillants plus visibles grâce à des images de téléphones portables sortit clandestinement du navire. Les criminels portaient des masques noirs cagoulés. Ils portaient des tenues toutes aussi noirs. Ils portaient des gants et des chaussures à semelles de crêpes. Ils avaient des ceintures porte-outils avec des bombes asphyxiantes dans des étuis. Ils avaient des vestes à manches longues boutonnées jusqu’au coup. Ils portaient des ceinturons à baudrier avec des rabats à bouton pression pour leur flingue. Nouvelles images. Filmés par les preneurs d’otages cette-fois. Ils avaient carrément choppé le cavalier en costard de Vicki Vale. Ils le traînèrent jusqu’à un aquarium. Le soupirant de Vicki hurlait. Ils le balancèrent dans la flotte. Un gros requin le bouffa tout cru. Nouveau message de la part des tarés : « Personne ne sort de ce navire tant qu’on a pas atteint la salle des coffres et vidés son contenu ».

Il éteignit la télé. Le Seeker posa sa main sur les croquis du visage de Vicki. Il pensa :

Tu es au 36ème dessous, mais tu es capable de tout.

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MessageSujet: Re: Full aux as (Vicki Vale)   Full aux as (Vicki Vale) EmptyMar 14 Jan - 20:26

Full aux as...La main lourde et implacable du criminel s'abattait sur le visage si doux de Vicki Vale. La jeune femme était projetée au sol  suite à la violence de l'impact. Relevant immédiatement la tête vers la brute qui avait osé lever la main sur elle, une goutte de sang perlait déjà dans le coin gauche de ses lèvres rosées. Les larmes lui montaient aux yeux mais la colère prenait le dessus et elle ne pouvait s'empêcher de soutenir le regard du preneur d'otages, étalant sans vergogne toute la haine qu'elle ressentait pour lui. La foule autour d'eux retenait son souffle, plus personne n'osait parler ou même respirer. Tous craignaient pour la vie de la journaliste, ils avaient vu ce qui était arrivé à son cavalier. L'homme bouillonnait, il ne supportait pas que l'on puisse lui tenir tête, surtout pas une femme... Même si en un sens Vicki n'avait rien fait à part soutenir son regard. C'en était déjà trop pour lui et il lui assénait un nouveau coup, plus puissant et brutal que le précédent. Vicki s'écroulait, le haut de son corps tombant lourdement sur la luxueuse moquette du casino flottant. Sa pommette droite était fendue, le sang coulait à nouveau. L'homme lui ordonnait alors de baisser les yeux mais... Vicki serrait les poings... Elle ne pouvait pas revivre ça, non, elle ne voulait pas revivre ça. Elle s'était faite une promesse, plus jamais elle ne serait la pauvre victime sans défense. Elle lançait alors un regard discret vers la jeune femme qu'elle avait défendu quelques instants plus tôt. Une certaine Amanda Coulson. Ces sales types la recherchaient, le grand patron voulait la voir. Voyant la terreur et le désarroi sur le visage de cette pauvre jeune femme, Vicki était montée au créneau, prétendant qu'ils faisaient erreur et que c'était elle Amanda Coulson. Voilà ce qui lui avait valu ces deux baffes magistrales. La vraie Amanda lui faisait signe d'abdiquer et de se soumettre. Elle avait raison, elle avait foutrement raison. Mais Vicki Vale en avait assez de suivre sa raison, assez de se soumettre. Son regard devenait sombre et emprunt de détermination. Elle entendait alors la voix de Jason Bard résonner dans son esprit... « Tu dois te rapprocher d’eux pour les cogner ci-possible au corps, cible plus facile, avec crochets et uppercuts.Vise les points faibles, tu tapes dans le foie pour couper le souffle et surtout dans le point faible masculin ultime. »

Faisant mine de pleurer et de céder à sa requête, elle laissait l'homme savourer sa victoire et se pavaner devant les autres otages. Distraction... Arrogance... Et quand il se rapprochait d'elle pour lui dire qu'elle était une brave fille, elle profitait de sa baisse de vigilance pour attaquer. Vive et rapide, elle attrapait l'homme par les épaules avant de lui asséner un bon coup de genou dans les parties sensibles, puis elle enchainait, crochet au niveau du foie et uppercut dans le menton. L'homme tombait par terre, surtout à cause du premier coup, savamment porté par la journaliste, mais un de ses coéquipiers prenait le relais. Il attrapait violemment Vicki par les cheveux, tirant sa tête en arrière, plaquant une arme contre ses reins.

« Tu veux jouer les héroïnes jolie rouquine? »

Lui demandait-il avant de renifler ses cheveux. Vicki grimaçait, il était répugnant. L'arme plaquée contre son dos, elle ne savait plus quoi faire, elle était de nouveau impuissante. Elle le savait pourtant que c'était du suicide... Que se rebellait ainsi ne servirait à rien à part lui attirer des ennuis. Et en réalité... C'était exactement ce qu'elle avait espéré. Une stratégie risquée, culottée, peut être même stupide, mais elle n'avait finalement plus rien à perdre. Et puis elle était dans un casino non? Pouvait-on réellement lui reprocher de tenter un coup de poker? Cependant, lorsqu'elle entendit l'homme armer le pistolet derrière elle, elle comprit qu'elle avait mal joué, elle avait tenté le coup de trop... Sa chance insolente s'était finalement envolée. La panique s'emparait alors d'elle, elle était bien évidemment terrorisée à l'idée de mourir... mais elle n'en montrait rien. Elle ne voulait pas donner ce plaisir à ces sales types, elle ne voulait pas que ce soit la dernière image que les gens gardent d'elle. Elle fermait donc simplement les yeux et prenait une profonde inspiration.

« Laisse la... »

Un des leaders de la bande... Vicki l'avait remarqué depuis déjà une bonne demie heure. Charismatique, calme et autoritaire, c'était lui qui donnait les ordres ici. Il n'était assurément pas le grand chef mais très certainement son bras droit ou un truc dans le genre. C'était son attention à lui qu'elle avait voulu attirer et ça avait marché. Elle n'y croyait plus et pourtant, ça avait bel et bien marché. Il fallait dire qu''il avait fait durer le plaisir le saligot, il l'avait même laissé croire jusqu'à la dernière seconde que sa fin était arrivée... Mais le principal était qu'il n'avait pas laissé faire cette brute de seconde zone derrière elle. Vicki rouvrait alors les yeux, lâchant un léger soupir de soulagement. Mais devait-elle réellement être soulagée? Dans quoi t'étais-tu encore fourrée Miss Vale? L'homme s'approchait alors d'elle, lentement, tel un félin chassant sa proie. L'autre qui la tenait toujours par les cheveux ne semblait pas vouloir la lâcher mais un seul regard de son supérieur et il abdiquait.

« Alors comme ça, c'est toi Amanda Coulson... »

Disait le bras droit en s'arrêtant à environ un mètre de Vicki. Il ne voulait certainement pas devenir stérile lui aussi. Il tenait dans les mains une tablette électronique qu'il consultait avec le plus grand soin.

« Intéressant... parce que... tu ne lui ressembles pas du tout à Amanda Coulson. »

Il tournait alors l'écran de la tablette vers Vicki, affichant le visage de la véritable Amanda. La rouquine serrait les dents en plongeant son regard dans celui du criminel. Prise la main dans le sac Miss Vale! Ce n'est vraiment pas beau de mentir, surtout quand on est démasqué. L'homme consultait alors à nouveau sa tablette, laissant un silence pesant s'installer. Puis soudain, il esquissait un sourire, il observait attentivement le visage de Vicki, puis à nouveau la tablette.

« Enchanté Mademoiselle Vale. Une journaliste avec du cran on dirait. Justement on espérait en dégotter une. C'est pas ce qui manque à bord de ce rafiot mais toi tu m'as tapé dans l'oeil. Tu me plais bien la rouquine. »

A nouveau il esquissait son petit sourire de fouine avant de faire un signe de tête à deux de ses collègues.

« Amenez les au boss. Et pas de grabuge. Elles doivent arriver entières, c'est compris? »

Saisies toutes deux fermement par le bras, Amanda et Vicki étaient donc embarquées pour rencontrer le grand patron, le salaud derrière tout ce bordel. Vicki avait peur mais pour rien au monde elle n'aurait voulu être ailleurs, elle était au coeur de l'action, elle était là où elle devait être. Puis surtout, elle avait hâte de pouvoir faire toute la lumière sur cette affaire. Elle avait déjà repéré beaucoup de détails, beaucoup d'incohérences qui pourraient se révéler être beaucoup plus intéressantes qu'ils n'y paraissaient. Notamment cette fameuse tablette... Où ces types avaient pu dégoter toutes ces informations? Ils semblaient avoir un complice à bord, mais qui?


Spoiler:

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MessageSujet: Re: Full aux as (Vicki Vale)   Full aux as (Vicki Vale) EmptyVen 17 Jan - 20:07




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Vicki Vale • Jason Bard


« Regarde un peu cette verrière, ce sont les détails qui me tuent. »

Un des sbires au masque noir cagoulé et à la tenue tout aussi sombre boutonnée jusqu’au cou, pointa du doigt la verrière gigantesque qui surmontait l’une des grandes salles de jeu du casino flottant. Digne d’une rosace de cathédrale. Le grand luxe, du verre italien avec vue sur le ciel nocturne de Gotham. Jolie, quand on aime les croisière de plaisance. Mais à vous foutre les jetons lorsque vous êtes coincés sur un navire prit en otage.

Les sbires en armes masqués squattaient la salle. Un sbire rechargeait son fusil d’assaut. Un sbire s’amusait avec des jetons à une table de poker. Un sbire jouait avec la roulette d’une autre table. Un sbire jouait avec des cartes de baccara. Un sbire s’était servit un Bloody Mary au bar de la salle de jeu. Un sbire faisait mumuse avec sa grenade, assis en tailleur tout contre une machine à sous.

Tous avec la même tenue : sombre boutonnée jusqu’au cou, ça plus le masque : impossible de connaître la couleur de leur peau ou leur identité. Tous avec des gants noirs et des ceintures portes-outils pleines de grenades asphyxiantes et de chargeur d’armes à feu. Notez le petit détail : ils avaient tous un numéro en tissu cousue sur le col de leur veste. Le nombre de gens qu’ils avaient tués au cours de leur carrière dans ce gang. Un sbire avait « 8 » cousue sur son col, deux autres avaient le chiffre « 3 » y’en avait même un qui avait le chiffre « 17 » Oui, il avait bien tué 17 personnes. Un hélico de la presse passa au dessus du navire. Bien visible depuis la verrière au dessus de leur tête. Les sbires levèrent tous le regard en même temps. L’hélico passa et disparu. Les sbires revinrent à leurs activités. Les portes richement ouvragées en acajou s’ouvrirent subitement. Les sbires tournèrent tous la tête vers les nouveaux venus. Voilà les gros durs. Ils traînaient Amanda Coulson et Vicki Vale. Le connard avec sa tablette avait le chiffre « 64 » cousue sur le col de sa veste. Il avait abattu 64 personnes… visiblement le plus haut score dans le groupe de cagoulé. Les sbires plantèrent les deux captives là comme ça dans l’allée centrale, de part et d’autres des multiples tables de jeux. Les deux femmes sous bonnes gardes. Un ou deux molosses cagoulés qui pointent le canon de leur arme dans leur direction.

Les sbires étaient silencieux, à attendre on ne savait qui pour on ne savait quoi. Un hélico de la police passa au dessus de la verrière qui surmontait la salle de jeux. Les sbires levèrent tous la tête en même temps. Les projos inondèrent la salle de jeux d’une nouvelle lumière. L’hélico disparu dans le ciel. Les sbires reportèrent leur attention sur les deux femmes. La porte du fond s’ouvrit. Deux autres terreur cagoulés et vêtu de noir entrèrent. Ils encadraient un type vêtu avec la même tenue, mais avec l’allure frêle.

Il traînait des pieds, il flottait dans ses vêtements, tremblements. Ses deux anges gardiens l’amenèrent vers les deux femmes tout en douceur. Servilité et attention. Tous les sbires dans la salle se raidirent, presque au garde à vous. Ça se voyait que la loque qu’ils amenaient et aidaient à marcher était leur leader. Il lui fallut 3 minutes avec l’aide de ses gardes du corps pour parcourir les 15 mètres de tapis rouge entre les tables de jeux jusqu’aux deux femmes. Un sbire saisit une chaise et l’installa pour son chef. Ils assirent leur leader face à Vale et Coulson. Le chef du groupe criminel avait carrément le chiffre « 128 » cousue sur le col de sa veste noir… Ils lui retirèrent son masque.

La loque habillé en noir avait une tête livide. Son crâne était suturé de partout. Il n’avait plus d’yeux : arrachés. On lui avait cousue les paupières avec du fil. Il avait du chancre plein la bouche. Sous ses vêtements on devinait qu’il était encore plus maigre qu’un phtisique. Pourtant ça se voyait qu’il effrayait tous les sbires autours. Il était la seule personne dans la salle à avoir un chiffre qui dépassait « 100 » cousue sur le col de sa veste.

« Amanda Coulson est là. »

L’aveugle leva sa tête vers les deux femmes et les observa dans le vide avec son regard fermé et cousue. Une mucosité noirâtre coula sur son menton. Il retira ses gants en cuir noir. Il se tritura une peau morte sur sa main. Il tendit un bras devant lui pour essayer de discerner à tâtons avec sa main cadavérique. Les sbires poussèrent de force les deux femmes devant la loque humaine. L’aveugle toucha le bras de Vicki. Il toucha le cou d’Amanda. Il se mit à questionner ses sbires avec la voix d’un cancéreux en phase terminal :

« C’est qui la seconde ? »

Le connard avec sa tablette s’apprêtait à répondre. Il n’en eut pas l’occasion.


La verrière explosa. Un fracas à vous faire sursauter sur 3 kilomètres. Une myriade de débris de verre éclaté se mit à pleuvoir. Le Seeker plongea vers le sol. Il était accompagnée par la pluie d’éclats dans sa chute. Il tomba droit sur Vicki Vale. Il l’enveloppa dans ses bras, il l’entraîna avec lui au sol. Elle n’eut même pas le temps de rependre son souffle qu’il l’entraînait avec lui en lui serrant le bras.

Les sbires levèrent tous leurs armes à feu dans un geste synchro. De vrais machines ces fumiers. L’un d’eux fit pivoter son fusil à pompe et lâcha ses coups en arc de cercle. Le Seeker renversa une table de jeux pour les protéger lui et Vicki. La table se prit la chevrotine et fut réduite en milliers de morceaux. Le Seeker s’était déjà arraché avec Vicki en débandade. Tous les sbires au pas de course maintenant. Les tirs continuèrent. Toutes les tables de poker devant lesquels coururent la journaliste et le justicier volèrent en éclat. A bout portant, des tirs insistant. Le Seeker, juste un seul regard en arrière depuis son masque d’acier : des armes pointés sur eux, des silhouettes noirs qui convergent vers eux, certaines qui se sont perchés debout sur des tables de jeux pour mieux les aligner. Des tirs qui continus à cracher, pire qu’un champ de bataille. Des tirs automatiques. A vous pulvériser toute la salle. Accroupit maintenant, tables renversés, Vicki qu’il sert tout contre lui. Le temps comme au ralenti. Juste parce qu’elle est dans ses bras. Le plâtre des murs ouvragés vola en éclat, le bois sec des rebords extérieurs des tables de jeux s’enflamma sous la pluie de balles. Il se jeta au sol avec Vicki, à faire rempart de son corps. Les balles qui passent tout près. Son gilet par-balle se ramassa quelques projectiles. Les tirs qui continuaient, des ricochets à travers tout. Une salle entière de casino pulvérisée. Le Seeker agrippé à Vicki, à ramper maintenant. Les flammes qui courent, la salle qui prend feu. La roulette effondrée qui se met à cuir, la porte d’entrée comme seule issue. Et la peur dans les yeux du Seeker, visible à travers son masque :

Combien d’autres encore, qui attendaient dans le navire, le doigt sur la gâchette ? Comment protéger Vicki ?

Une série de machine à sous explosa sous les tirs, les multiples pièces retombèrent sur le couple en fuite comme des étincelles. Les pièces s’éparpillèrent autours d’eux. Coups de feu, en provenance de l’autre côté. Coup de jugeote dans son esprit : les salopards nous ont déjà encerclé en courant à travers la salle de jeux. Du gros calibre qui faisait voler de gros éclats du mur. Le justicier s’en prit un dans la jambe, une balle lui enfla le dos. A peine relevé il se recolla au sol avec Vicki, les tirs n’arrêtaient pas, la porte vers laquelle ils avaient évolués en courant, puis accroupit, puis en rampant vola. Ils se retrouvèrent elle et lui au beau milieu d’un tir croisé. Il eut une idée. Il s’étala modèle cadavre, avec Vicki contre lui. Il lui souffla de sa voix rauque étouffée par son masque :

« Fais la morte ».

Il la serra tout contre lui encore. Pour dissimuler ses deux colt qu’il avait dégainé sous la robe de Vicki… Les secondes s’étirèrent pour le faux couple mort. 4 sbires masqués s’approchèrent, le fusil d’assaut à la main. Malgré les yeux fermés, Vicki put entendre les murmures :

« On les as eut. »

« Je vais pouvoir broder le chiffre 11 sur mon col maintenant. »

« Non c’est moi qui les ait eut ! Je vais broder le chiffre 26 sur moi ! »

« Dommage pour elle, elle était jolie. »

Un des masqués colla un coup de pied dans les côtes du Seeker pour voir s’il était encore vivant. Il fit un rire niais. Le Seeker lui tira sur la jambe. L’homme au pied bascula en arrière dans un hurlement de douleur. Le justicier roula sur le dos en accompagnant Vicki, tirs à bout portant des deux mains, faible distance, mouche sur toutes les cibles. 4 masqués tombèrent au sol. Le Seeker eut une vision à l’envers : la salle complètement en flamme. Une pluie de douche anti-incendie qui empêche le feu de se propager hors de la salle. Et là à l’autre bout au milieu des flammes: cet aveugle démoniaque aux yeux arrachés qui tournait la tête vers eux. On aurait dit qu’il les percevait nettement malgré sa cécité. Il se releva avec Vicki, ils passèrent l’encadrement de la porte martyr et disparurent dans les coursives du navire.

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MessageSujet: Re: Full aux as (Vicki Vale)   Full aux as (Vicki Vale) EmptyDim 26 Jan - 11:33

Full aux as...Trainée de force par cette brute, Vicki ne pouvait absolument rien faire. Aucun des conseils de Jason ne lui était utile à cet instant précis et elle prenait alors réellement conscience de l'ampleur du travail qui lui restait à accomplir, si elle survivait à tout ça, pour espérer un jour ne plus être cette demoiselle en détresse qu'elle avait en horreur d'être. Si Bard avait été là, nul doute que rien de tout cela ne serait arrivé, elle en était persuadée. Mais voilà, il n'était pas là et rien de ce qu'elle pourrait dire ou penser ne changerait cela. Elle ne pouvait plus compter que sur elle même et sa chance légendaire. Chance qui semblait malheureusement l'avoir déjà abandonné depuis le remake des Dents de la Mer. Pauvre Jeffrey... Elle ne le connaissait ni d'Eve ni d'Adam, un photographe débutant et pistonné, imposé par le grand patron pour l'accompagner à cette soirée. Victoria était sincèrement triste qu'il n'ait pas survécu à cette soirée... Mais encore plus horrifiée par la fin atroce qui lui avait été attribuée. Un frisson la parcourait mais très rapidement, elle comprenait que tout cela n'était que le cadet de ses soucis. La suite de la soirée s'annonçait encore bien plus dangereuse et éprouvante. Elle s'était encore une fois mise intentionnellement dans de beaux draps. Amanda elle aussi était paniquée et angoissée. Les deux jeunes femmes, qui devaient avoir à peu près le même âge, n'avaient de cesse de se lancer des regards. Comme si elles tentaient de faire appel à la fameuse et universelle solidarité féminine pour se rassurer, se donner force et courage. Vicki aurait tant voulu pouvoir se montrer plus forte et sauver la vie d'Amanda... Elle avait lamentablement échoué. Encore un gros coup pour son estime personnelle qui ne volait déjà pas très haut.

La journaliste ne savait pas du tout où ces hommes les emmenaient mais en tout cas, elle ne s'était pas attendue une seule seconde à cette destination. Voilà qu'elle se retrouvait embarquée dans l'une des nombreuses salles de jeu du bateau. La beauté des lieux était indiscutable et cette verrière... mon Dieu, cette verrière. Vicki n'avait jamais eu l'occasion d'en admirer de si majestueuse. Ils avaient mis le paquet pour ce casino flottant. Mais à mettre tous leurs deniers sur la décoration et les apparences, ils en avaient visiblement oublié de renforcer la sécurité. Vicki ne comprenait pas comment un tel paquebot, une telle entreprise avait pu tomber aussi facilement aux mains de ces criminels. Comment était-ce possible alors que tous les regards étaient braqués vers eux, que tous les moyens avaient été mobilisés... Elle ne voyait pas d'autre explication et elle n'en démordait pas, il devait y avoir au moins un complice à bord. Un complice qui avait œuvré dans l'ombre pour saboter cette soirée et permettre à ces bandits de la gâcher. Pourquoi? Qui? Comment? Elle n'en avait aucune foutue idée mais bon sang ce qu'elle avait envie de le découvrir. Dans la salle, une bonne flopée d'hommes masqués et armés. Vicki les observait et les comptait avec la plus grande des attentions. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, un réflexe idiot sans doute. Elle était vraiment dans la merde ce coup-ci... Un petit coup de main du Chevalier Noir n'aurait pas été superflu et elle s'inquiétait d'ailleurs de ne pas l'avoir déjà entre-aperçu. Mais elle ne perdait pas espoir, elle savait que le Batman aimait se faire désirer et faire des entrées spectaculaires. Oui, elle ne perdait pas espoir, elle ne devait pas, sinon, cela signerait sa fin.

A force d'observer tous ces hommes, Vicki remarquait un détail auquel elle n'avait pas encore fait attention jusque là. Tous ces sales types avaient un chiffre brodé sur le col de leurs chemises. Qu'est-ce que c'était encore que ce merdier? Voilà encore un mystère à élucider pour la journaliste et elle le rangeait dans un coin de son esprit. Car, pour le moment, elle n'était plus en position de parler et encore moins de poser des questions. Elle s'était déjà assez faite remarquée pour le moment. C'était effectivement le but recherché et elle était ravie mais elle devait maintenant faire profil bas, le temps de comprendre ce qui l'attendait et les opportunités qui s'offriraient à elle. Et puis...il y avait un paramètre qu'elle n'avait pas prévu, un paramètre qu'elle n'appréciait pas du tout. Amanda... Car si Vicki était prête à risquer sa vie pour la vérité, elle n'était pas prête à risquer celle des autres. Amanda n'aurait pas du être là mais maintenant, la journaliste devait faire avec. Voilà pourquoi elle restait aussi sage et silencieuse. Elle devait analyser la situation avant de pouvoir élaborer un plan. Mise en joug par les gardes, elle ne pouvait, de toute manière, rien faire d'autre. La tension était palpable et Vicki comprenait rapidement. Tous attendaient le grand boss, tous en avaient une trouille bleue. Et puis soudain, la grande porte s'ouvrit derrière eux. Vicki et Amanda se retournaient brusquement. Trois hommes apparurent. Deux gardes, semblables aux autres et un homme, étrange, au milieu. Le temps qu'il leur fallut pour arriver jusqu'à elles lui sembla interminable. Les ténèbres avaient eu le temps d'envahir totalement les lieux et l'aura lugubre de cet homme, à première vue chétif et vulnérable, avait tapissé chaque mur. Les gardes l'asseyaient face aux deux jeunes femmes. Horreur. Il semblait tout droit sorti d'un mauvais James Bond. Vicki fronçait les sourcils dans une grimace de dégout, elle avait tout imaginé sauf ça. Elle ne s'en rendait pas compte immédiatement, mais elle s'était mise, malgré elle, à trembler. Comme quand la grande faucheuse vous frôle et que vous sentez votre fin bien trop proche. Voilà ce que lui inspirait cet homme.

Ses yeux étaient cousus mais Vicki avait la très dérangeante sensation qu'il pouvait tout de même la voir et elle en avait la nausée. Elle serrait les poings pour ne pas craquer. L'horreur montait d'un cran lorsqu'il tendait la main vers elles. La simple idée qu'il puisse ne serait-ce que l'effleurer, la rendait malade. Il était absolument immonde. Par réflexe Amanda et Victoria reculaient de quelques pas mais les sbires les poussaient en avant. La main du monstre touchait alors le bras de Vicki qui ne parvenait pas à contenir un petit gémissement de dégout. Elle fermait les yeux comme si ne pas voir l'aiderait à se convaincre que ce n'était pas arrivé. Pire pour Amanda, cette chose lui touchait le cou. Vicki compatissait pour la jeune femme et lui prenait alors discrètement la main pour lui montrer son soutien mais l'un des sbires avait remarqué et les avait immédiatement séparé. Le boss demandait qui était Vicki, le sbire en chef s'apprêtait à lui répondre quand soudain... Un terrible fracas de verre brisé terrassa toute l'assemblée. La verrière, que tous et toutes avaient été contraints d'admirer, venait d'exploser en mille morceaux. Vicki se sentit immédiatement soulagée, elle en était certaine, le Chevalier Noir était là et il allait tous les sauver, comme toujours. Réflexe de survie, elle s'abaissait. Il fallait éviter les balles qui n'allaient pas tarder à siffler et les éclats de verre qui auraient pu, sans aucun doute, faire de sérieux dégats. Elle voulut alors entrainer Amanda avec elle pour la mettre elle aussi en sécurité mais elle n'en eut pas le temps. Batman fondait sur elle et l'enveloppait de ses bras protecteurs pour l'éloigner du danger. Vicki serrait alors elle aussi ses bras autour de lui, plongeant sa tête contre son torse, se laissant faire avec une confiance aveugle. Mais lorsqu'elle fut derrière cette table, lorsqu'elle se rendit compte de son erreur, elle sentit un poids énorme l'écraser. Ce n'était pas le Chevalier Noir, ce n'était pas ce héros, ce justicier qu'elle admirait et espérait tant. Non... Elle était dans les bras du Seeker. L'homme qu'elle haïssait le plus au monde.

Pas le temps pour les états d'âme, pas le temps pour les vieilles rancœurs, sa vie était en jeu et elle savait, bien tristement, qu'elle ne reposait désormais plus qu'entre les mains du meurtrier de son père. Alors, elle se laissait faire, elle suivait le mouvement et restait dans les bras aussi protecteurs que répugnants du Seeker. Les balles pleuvaient littéralement autour d'eux et elle crut bien y passer une bonne paire de fois mais le prétendu justicier se montrait rapide, fort et habile... Il était doué, foutrement doué. Cela était très difficile à admettre pour Vale mais c'était un fait incontestable. Il était bon, excellent même. Oui, à cet instant précis elle ressentait de l'admiration et de la reconnaissance pour lui. Cela lui déchirait le cœur. Elle avait honte, elle se sentait humiliée, elle le détestait. Cet homme qu'elle haïssait plus tout, cet homme qu'elle souhaitait tuer de ses propres mains... Voilà qu'elle était blottie, là, dans ses bras, tout contre lui, se sentant protégée et à l'abri. Insupportable. Pourquoi il avait fallu que ce soit lui et pas le Chevalier Noir. Pourquoi? Les tirs, les explosions, les flammes, le chaos, l'Enfer. Vicki pensait à Amanda mais elle ne pouvait rien faire, elle devait suivre le Seeker si elle voulait vivre et c'était exactement ce qu'elle faisait. Elle le suivait aveuglément. L'homme s'étalait alors au sol, serrant une nouvelle fois la journaliste contre lui. Ce contact la répugnait mais il était nécessaire. Il lui soufflait de faire la morte, elle s’exécutait. Première réponse, le chiffre sur leurs chemises... Ces enfoirés y faisaient broder le nombre de leurs victimes. Un frisson terrible la parcourait. Elle se souvenait très clairement avoir lu le nombre 128 sur le col du grand boss. Horreur, encore. Vicki entendit alors un coup porté au Seeker, elle serrait les dents pour lui mais elle ne compatissait pas pour autant. Elle rêvait tellement de pouvoir lui porter elle même ce coup... Elle lui était peut être reconnaissante pour le moment mais cela ne serait qu'assurément éphémère. Elle ne le plaindrait pas, elle ne le pleurerait, elle ne ferait que cracher sur sa tombe lorsqu'elle en aurait enfin l'occasion. Les tirs encore, elle fermait les yeux plus fort, priant pour ne pas que sa chair se déchire sous l'impact de l'un d'entre eux. Elle se sentait alors encore une fois tirée dans les bras du Seeker, il avait fait place net. Ils pouvaient enfin se relever et quitter cette fournaise.

Littéralement trempée par les douches anti-incendie, Vicki tremblotait tandis que son sauveur la tirait derrière lui dans les coursives du navire. Il serrait sa main dans la sienne comme si la vie de la journaliste lui importait réellement mais elle ne pouvait le croire. Alors, une fois à bonne distance de la salle de jeu, elle forçait le Seeker à se stopper dans sa course, tentant d'extirper sa main de la sienne. Elle n'y arrivait pas, il serrait trop fort, presque à lui faire mal. Comme si... comme si il était impensable pour lui de la lâcher. Vicki s'aidait alors de sa deuxième main pour se libérer de son emprise. Elle était furieuse. De ces deux mains frêles et délicates, elle tapait sur le torse du Seeker pour le faire reculer. Mais l'animal était solide et lourd, il ne bougeait même pas d'un millimètre, ce qui la mettait encore plus en rogne.

« Pour qui vous vous prenez espèce d'ordure?! »

Lui hurlait-elle en le frappant une nouvelle fois au torse.

« Vous croyez réellement que me sauver la vie peut tout effacer?! »

Elle reculait de quelques pas, bien consciente que ces coups étaient ridicules et inutiles.

« Je vous interdis de me toucher ou de vous prendre pour mon sauveur! »

Le chignon de la journaliste, gorgé d'eau, s'écroulait. Des mèches rebelles et trempées courraient sur son visage tandis que son mascara noir coulait le long de ses joues. Ce visage n'était pas sans rappeler celui qu'elle avait arboré lorsque le Seeker avait tué son père au beau milieu de son garage.

« Je ne sais pas pourquoi vous êtes là mais n'essayez pas de me faire croire que c'est pour sauver des vies. Foutez le camp! Oubliez moi et foutez moi la paix! »

Hurlait-elle avant de rebrousser chemin en courant. Vicki pensait à Amanda, abandonnée, seule, avec ce monstre. La journaliste n'était absolument pas de taille, elle le savait. Mais cette colère, cette colère qui l'envahissait au plus profond de son être... Elle lui donnait la force, ou plutôt l'inconscience de croire qu'elle pouvait sauver Amanda. Et puis à cet instant précis, elle ne voulait réellement qu'une seule chose, fuir loin, très loin du Seeker. Mais lorsqu'elle arrivait dans le couloir qui menait à la fameuse salle de jeu, celui-ci était déjà envahi par les flammes. Il n'y avait plus rien à faire pour Amanda... Vicki hurlait de toutes ses tripes. Elle s'écroulait à genou sur le sol, pleurant toutes les larmes de son corps. Une partie de ces larmes étaient bien sûr pour Amanda mais une grande, grande partie était pour son père. Voir le Seeker, le sentir contre elle, lui être redevable... Tout cela l'avait incroyablement chamboulé. C'était la première fois qu'elle le revoyait depuis cette terrible nuit et elle n'était pas prête, pas prête du tout. Tout cela avait ravivé tant de mauvais souvenirs, tant d'émotions. Vicki s'effondrait sous le poids de la honte et du passé. Et puis soudain, elle entendit un râle. Là, devant elle, Amanda se trainait au sol, venant du couloir de gauche. Elle avait le visage noirci et elle peinait à respirer mais elle était toujours en vie. Vicki essuyait ses larmes et esquissait un sourire. Cette fois, elle pourrait peut être changer les choses et sauver une vie. Immédiatement, elle se précipitait vers Amanda pour l'aider à se relever et ensemble, elles s'échappèrent dans l'autre sens. Mais au beau milieu de la course, Amanda stoppait Vicki. Elles étaient devant sa suite et la jeune femme voulait absolument récupéré un bijou précieux qui avait appartenu à sa défunte mère. La journaliste avait hésité, les flammes, les sbires, le Seeker... Elles ne devaient pas trainer dans les parages. Mais la détresse et l'émotion sincère d'Amanda l'avaient convaincu. Elles entraient alors dans la suite... Vicki refermait la porte derrière elle tandis qu'Amanda cherchait avec conviction le fameux bijou. Mais quelque chose clochait, oui l'instinct de Vicki s'affolait. Elle s'avançait alors dans le petit salon et ce qu'elle vit, ce qu'elle vit la fit frissonner. 128. Il était là, tranquillement assis dans l'un des fauteuils, comme si, comme si il les attendait.

« Je vous avais dit que j'y arriverai père. »

Ces quelques mots étaient prononcés par Amanda. Vale n'arrivait pas à le croire. Elle était pétrifiée. Une bonne partie du puzzle se mettait alors en place dans son esprit et elle n'aimait pas ce qu'elle découvrait... Amanda Coulson était la complice, c'était elle la taupe sur le bateau et elle venait d'attirer la journaliste dans un piège pour la pousser dans les griffes de 128, son père... Surprise, estomaquée, Vicki se retournait vers Amanda, espérant s'être trompée, espérant avoir cru reconnaître la mauvaise voix... Malheureusement ce n'était pas le cas, il s'agissait bien d'Amanda et celle-ci lui assénait un coup de cross dans la tempe et la rouquine s'écroulait au sol, inconsciente. Lorsqu'elle reprenait connaissance, Vicki était transie de froid. Elle était désormais sur le pont du bateau. Les hélicoptères tournaient en rond dans le ciel et des sbires l'encerclaient. Amanda était là, elle avait enfilé la même tenue que les criminels et sur son col, le nombre 64 était brodé. Brièvement, elle aperçut que Vicki était réveillée et esquissait un large sourire. Elle terminait de donner ses instructions à un groupe de sbires et venait s'accroupir près de la journaliste. Délicatement, elle replaçait les cheveux de Vicki derrière ses oreilles et essuyait le mascara sur ses joues.

« T'es trop mignonne toi, tu le sais? Je suis vraiment désolée que tu te retrouves mêlée à tout ce merdier. A la base, tu devais juste faire une interview mais il s'est avéré, malheureusement pour toi, que tu pouvais servir à bien d'autres choses. Ton copain masqué, ça fait un moment qu'on veut le chopper. Et apparemment, te garder en vie semble vraiment lui tenir à cœur. Je vais pas te faire de dessin, tu vas concrètement nous servir d'appât. »

Amanda laissait échapper un petit ricanement avant d'approcher ses lèvres de l'oreille de Vicki.

« J'espère pour toi qu'on ne se trompe pas. »

Lui murmurait-elle.

« Allez-y. »

Deux sbires s'emparaient alors de Vicki et lui ligotaient chevilles et poignets.

« Passe l'appel... »

Ordonnait Amanda à l'un des gardes.

« Et toi bascule là. »

Ordonnait-elle à un autre. Et tandis que l'un des sbires passait un message sur tous les haut-parleurs du bateau afin de prévenir le Seeker qu'il avait 10 minutes pour se pointer sur le pont avant que sa rouquine chérie n'aille explorer les eaux profondes et obscures de la baie de Gotham, un autre soulevait la rouquine pour la faire basculer de l'autre côté de la rambarde. S'il la lâchait, elle tomberait dans les flots où elle se noierait sans aucune autre forme de procès. Et merde... Vicki, tu avais vraiment mal choisi ton timing pour kicker le Seeker et lui ordonner de te foutre la paix. Parce que là ma grande, il était le seul à pouvoir venir te sauver les miches. Et c'était justement que ce 128 attendait visiblement. Il voulait tendre un piège au Seeker en se servant de toi mais tu était persuadée que c'était peine perdue. Le salaud masqué ne viendrait plus à ta rescousse. Tu vivais tes derniers instants Vicki Vale...


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MessageSujet: Re: Full aux as (Vicki Vale)   Full aux as (Vicki Vale) EmptyMar 18 Fév - 20:23




Full aux as
Vicki Vale • Jason Bard


Course, panique, à l’affût.

Une seule pensée : comment la protéger ELLE. Vicki à sa suite. Jason Bard sous son masque d’acier à réfléchir en 4ème vitesse. Impasse totale. Peut-être gagner le pont ? Peut-être enjamber le garde fou et plonger dans la baie de Gotham ? Ses pensées d’échappatoire s’accumulaient dans son esprit martial alors qu’il décampait dans les coursives du navire de luxe, en serrant Vicki. Mais…

La jeune femme était rétive, elle l’envoya paître de force. A se dégager de l’emprise de sa main. Éclair de panique dans les yeux du Seeker derrière son masque. Seul signe humain sur lui. Avec sa face de métal engoncé dans son treillis, le vigilante semblait paré pour toutes les guerres. Mais il avait un air désincarné et inhumain avec ce machin d’acier en guise de visage. Et toutes ces multiples plaques d’identification militaires qui pendouillaient à son cou lui donnaient une allure sépulcral. Le type avait l’aspect du fantôme qui hante tous les champs de batailles de la terre. Le dépit l’empêcha de répondre face aux invectives de Vicki qui le prenait à partie, tout en frappant son torse. Il semblait s’être raidit et impuissant à trouver quoi que ce soit à répondre à ce petit bout de femme tout à coup agité d’une énergie débordante dans sa rage envers lui. C’est simple malgré le gouffre entre leurs deux allures respectives, Vale semblait habitée par une fureur qui semblait pouvoir alimenter toute une armée, lui semblait défait face à elle.

Réminiscence :

Des cris de femmes. Jason les entendait dans sa tête à force. Il avait pointé son arme vers le père de Vicki cette nuit là. La détonation avait fait taire les cris pour de bon.

Alors que la journaliste s’éloignait après avoir crié tout son dégoût, il lâcha d’une voix de basse grondante, étouffée par son masque de Seeker, donnant à son ton un aspect monocorde indéfinissable :

« Tout ce qui s’est passé est vrai, et ce n’est pas du tout ce que tu penses. »

Trop tard. Vicki en fuite maintenant. Il ne savait dire si elle avait perçu ses paroles à lui après qu’elle l’ait accablée. Prit au dépourvu, il n’avait rien trouvé d’autres à lui répondre sur le coup. Un jour il devrait lui avouer. Non ? Il ne savait dire. Maintenant que son flic de père était mort, mieux valait garder ça pour lui. Il ne voulait pas briser les souvenirs d’insouciance qu’elle avait gardée d’autrefois.

En voyant Vicki disparaître au détours d’un couloir tout au bout de la coursive, il jura intérieurement : comment faire pour sauver quelqu’un d’une situation inextricable quand la personne vous déteste encore plus que tous les criminels présents dans l’endroit ? Il hésita à lui courir après. Quoi faire ensuite ? La saisir de force ? La traîner jusqu’au pont pour trouver une échappatoire ? Elle allait juste se débattre et hurler, attirer l’attention de leurs poursuivants sur eux. Tant pis, il ne pouvait pas la laisser errer seule dans les couloirs labyrinthique du navire de croisière. Il se lança à sa poursuite. Mais en ayant gâché un précieux temps. Sans le savoir il prit le mauvais couloir à un croisement, manquant le chemin prit par Vicki, il revint sur ses pas après avoir fouillé 3 ou 4 autres couloirs, se maudissant de l’avoir perdue de vue, ignorant en passant qu’elle venait de se faire capturer par le ravisseur en chef.

………………………….

Gotham City News :

« ...cela fait maintenant plus de trois heures que la prise d’otage se poursuit sur le paquebot Gotham Marina qui…

NBC :

« ...et bien qu’un négociateur du GCPD ait tenté d’entrer en contact avec les criminels, la situation reste... »

Fox News :

« ...le commissaire James Gordon s’est refusé à tout commentaire. Mais le refus des forces de l’ordre de tenter de pénétrer à bord du navire pour le moment au vu des risques laisse entendre que... »

Gotham Network :

« ...un état de siège sur les quais et les docks toujours bloqués par les forces de l’ordre, quand aux hélicos de la police, ils continuent de survoler le navire, de même que les hélicos de la presse. D’ailleurs les dernières images aériennes du navire... »

CBS :

«...la municipalité fait face à un casse-tête, le casino flottant n’est pas facilement abordable et il y au moins 300 otages parmi les invités à bord du navire. Une intervention armée des forces de l’ordre risquerait de... »

…………………………

Où est-ce qu’ils l’avaient emmené ?

A devoir fouiller tout le navire en douce maintenant. Le Seeker sortit un Walther avec un silencieux. Il l’arma. Il ouvrit une porte. Une allée centrale. Des cabines de luxes. Le Seeker s’avança un peu, à tout petits pas, doucement. Il atteignit le compartiment 1. Il ouvrit la porte, il regarda à l’intérieur. Personne. Il s’avança un peu, à tout petit pas, doucement. Il atteignit le compartiment 2. Il ouvrit la porte, il regarda à l’intérieur. Un des sbires avait fouillé le fourbis et tout foutus en l’air. A la recherche de pognon de la part d’un des riches passagers sans doutes. Jason s’avança un peu, à tout petits pas, doucement. Il atteignit le compartiment 3. Il ouvrit la porte, il regarda à l’intérieur. Un cadavre d’un passager en smoking. Un qui n’avait pas voulut suivre les preneurs d’otages. Une balle dans la tête, adios. Bard s’avança un peu, à tout petits pas, doucement. Il atteignit le compartiment 4. Il ouvrit la porte, il regarda à l’intérieur. Un sbire en tenue noire accroupit, en train de fouiller les valises d’un riche nantis. A la recherche de fric. Le dos tourné. Voilà le chiffre « 8 » sur son col de veste sombre. Il avait tué 8 personnes. Le Seeker pointa son arme sur lui, le canon presque contre la cagoule du salopard. Sans son masque il lui aurait touché la racine des cheveux avec le flingue. Le silencieux bien serré. Le justicier pressa la détente. Son arme fit une sorte de pfffft. La cervelle du sbire arrosa le lit.

Les hauts parleurs qui retentissent. La voix glauque de 128 cracha à travers les parasites sonores : Il devait se rendre sous peine de voir Miss Vale emportée par les flots. Un sourd sentiment d’horreur envahit Bard. Il savait que le salopard d’aveugle démoniaque ne bluffait jamais. S’il disait qu’il avait Vicki en captivité, c’est que c’était vrai.

Jason rejoignit le pont en urgence. En catimini. Il rôda dans l’ombre. Il observa. Les cols numérotés regroupés, à attendre. Des hélicos de presse qui passent au dessus du navire. Sa Vicki entravée, entre la vie et la mort. L’aveugle encadré par ses deux costauds, le regard mort qui fixait le pont. L’espérance de vie du cadavérique semblait s’arrêter à la semaine prochaine. La silhouette du Seeker sortit de l’ombre plus loin. Il chargea bruyamment un fusil d’assaut ramassé sur un sbire mort, en faisant coulisser la culasse, pour se gagner quelques attentions. Le leader aveugle fut le premier à percevoir le bruit avant tout le monde et à tourner aussitôt la tête dans sa direction. Le Seeker n’y alla pas par quatre chemins et interpella 128 par son prénom :

« Jimmy, c’est elle contre moi et c’est pas négociable. Tu la touches et je te le fais plus doucement encore que t’as jamais rêvé de me le faire. »

Les sbires se raidirent tous. Ils pointèrent leurs armes dans sa direction. Tous à l’arrêt, comme des natures mortes. Amanda qui lève les yeux au ciel. Ah les hommes et leurs facéties, à toujours se croire dans un western. 128 qui répond en lâchant des mucosités noirâtres sur son menton :

« Tu ne m’as pas prit la vie, donc je ne prendrais pas la tienne, tu m’as arraché les yeux, donc je vais prendre les tiens. La fille contre toi énucléé. »

Même pas un instant de réflexion de la part du Seeker avant de lâcher le plus naturellement du monde (si on mets de côté sa voix désincarné sous son masque) :

« Vendue. J’arrive Jimmy. »

Il avança de 3 pas, il laissa tomber le fusil au sol. 128 leva sa main en l’air, le sbire qui tenait Vicki la refit passer au dessus du bastingage, à l’abri de toute chute. Le Seeker avança droit sur eux, il fouilla dans sa veste, il sortit un colt 38 à canon court et un 45 automatique, il les jeta par terre. Idem pour son Walther. Les sbires baissèrent tous leurs armes face au comportement arrangeant et docile de leur cible. Quelqu’un détacha les liens de Vicki au couteau. Amanda jubilait en voyant le justicier approcher. Le Seeker ne cessait d’avancer, à 10 mètres d’eux maintenant, il jeta sa ceinture porte-outils pleine de grenades sur le pont. Les sbires rassurés rengainèrent tous leurs armes dans leurs étuis. On poussa Vicky Vale en lui faisant signe de décamper. Le Seeker à seulement 5 mètres d’eux maintenant, il jeta au sol son couteau de chasse finement ciselé tout en regardant devant lui. Les sbires se tranquillisèrent pour de bon. Regardez, y’en a même quelques uns qui s’allument des cigarettes. 1 mètre seulement les séparait maintenant. Le Seeker croisa Vicki sans la regarder. Il lui toucha la main en passant et la serra très fort de ses doigts. Un hélico de police avec ses projos passa au dessus d’eux avant de disparaître. Juste le temps d’une pulsation. Un bref instant : Vicki et lui dans la lumière sans plus personne d’autres visible autour. 128 qui s’agite, il s’en mangeait une sévère à l’idée d’entendre les hurlements à venir du Seeker lorsqu’on allait l’énucléer ici à même le pont. Amanda s’approcha raaaaaavie avec son couteau. Le vigilante s’avisa que Vicki n’était plus à proximité. Il fouilla dans sa tenue pour en sortir une nouvelle arme. Les sbires ne s’en formalisèrent même pas. Il va jeter sa toute dernière arme pas vrai ? Le Seeker sortit un pistolet de détresse nautique qu’il avait piqué en cassant une vitre plus à l’avant du pont du navire. Les sbires se marrèrent tous. Ho ho ho ! Petit plaisantin.

Le Seeker recula d’un pas et au lieu de jeter le machin, le pointa quasiment sur la tête d’Amanda. Il pressa la détente. La fusée de détresse s’enflamma. Elle atteignit Amanda au visage. Elle glapit, ses cheveux prirent feu. Elle se donna de grandes claques pour éteindre les flammes. La fusée tomba, elle enflamma les vêtements d’Amanda, assortis à ceux du gang de son paternel. Elle crachait des flammes, de sa tête jusqu’à ses pieds. Les sbires fuirent instinctivement devant l’incendie. Le Seeker décampa. Les deux costauds gardes du corps de 128 s’emparèrent d’Amanda. Ils lui éteignirent les flammes qui lui cramaient les cheveux en se brûlant les mains. Jason était déjà loin. Juste un regard en arrière. Merde, même les sourcils d’Amanda étaient en train de cramer. Invectives et cris rageux de Jimmy pendant qu’on étouffait les flammes sur sa fille.

Réflexion mentale typique de Bard juste en passant :

Si elle survit, elle va se taper la même tronche que son père pour de bon.

Fiche codée par NyxBanana
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MessageSujet: Re: Full aux as (Vicki Vale)   Full aux as (Vicki Vale) EmptySam 22 Fév - 19:06

Full aux as...Maintenue au dessus des flots par cette brute, Vicki se maudissait pour n'avoir jamais appris à nager. Elle avait bien sûr quelques bases apprises à l'école... mais se débrouiller pour rester à la surface dans une piscine où l'on a pied et survivre dans la baie froide et sombre de Gotham était deux choses bien distinctes. Mais bon... tout cela était dérisoire puisque de toute manière elle avait les pieds et mains liés. Savoir nager était le cadet de ses soucis. Apprendre à jouer les Houdinis lui aurait été bien plus utile à cet instant précis. Quoi que, même en se libérant, sans savoir nager, cela ne servait à rien non plus. Dans tous les cas, la journaliste était cuite. A moins que le Seeker ne joue les vrais justiciers et vienne la sauver. Vicki en doutait. Elle hurlait alors de terreur lorsque le sbire la passait par dessus bord. Ses pieds glissait sur l'espèce de corniche humide et à chaque fois qu'il la retenait, les cordes se resserraient, la faisant souffrir d'avantage. La douleur et le froid, Vicki avait droit à un petit avant goût de la mort et elle n'aimait pas cela du tout. Elle qui avait pourtant songer plus d'une fois à se la donner... Elle prenait encore une fois conscience de la stupidité dont elle avait fait preuve dans ses plus grands moments de faiblesse. La mort n'était ni une solution, ni un refuge. Voilà pourquoi elle s'évertuait tant à l'affronter, à la provoquer au cours de ses enquêtes qu'elle choisissait de plus en plus dangereuse. Vicki avait besoin de frôler la mort pour savourer la vie. Elle en prenait réellement conscience là, dans cette robe de soirée trempée et souillée, avec ce maquillage qui la défigurait et ces douleurs lancinantes dans tout son corps. Elle se disait alors que quelque chose ne tournait vraiment pas rond avec elle, comme sa mère. Cette idée la tétanisait mais au moins ça lui permettait un instant d'oublier la situation merdique dans laquelle elle se trouvait.

La voix terrible et reconnaissable entre mille du Seeker retentissait alors et  l'extirpait de ses pensées les plus intimes. Lorsqu'elle tournait la tête, elle le voyait, sorti de l'ombre comme un spectre annonciateur de mauvais présages. La colère s'emparait à nouveau d'elle. Cela la rendait malade de savoir qu'encore une fois sa vie dépendait de ce meurtrier, de ce monstre qui lui avait gâché à la vie. C'était à cause de lui qu'elle avait perdu son père, à cause de lui qu'elle avait voulu en finir. Le Seeker ne représentait rien d'autre à ses yeux que la destruction, la tristesse, les ténèbres et la mort. Elle fronçait les sourcils en sa direction. Il devait jubiler de la voir ainsi, d'avoir sa misérable petite vie entre ses mains. Jimmy... Cette pourriture difforme s'appelait donc Jimmy. Malgré la peur et la colère, Vicki ne pouvait s'empêcher de ressentir un élan de curiosité. Elle aurait été capable de bien des choses pour connaître l'histoire entre ces deux là. A ne pas en douter, ce devait être un récit épique et passionnant. Dommage qu'elle n'ait pas l'opportunité de se retrouver en tête à tête avec 128 pour une interview exclusive. Tout était bon à prendre pour en savoir plus sur le Seeker, ses faiblesses et sa véritable identité. Car en réalité, c'était bien lui qui intéressait le plus Vicki. Il était déjà en secret, depuis des années, sa cible numéro un. Personne ne devait avoir sa peau avant elle. Voilà pourquoi elle n'avait rien dit à la police sur son implication dans la mort de son père, Vicki Vale voulait se faire justice elle même. Pas comme ce monstre, pas en employant la violence ou en faisant couler le sang, non... Elle voulait faire tomber le Seeker avec ses méthodes à elle. Investigation, révélation, destruction. Ça prendrait beaucoup plus de temps mais au moins elle pourrait continuer à se regarder dans un miroir et cela était très important pour la droite et intègre journaliste qu'elle était. Le jour où elle ne pourrait plus le faire, alors elle serait irrémédiablement perdue.

Le Seeker ne voulait pas négocier, c'était lui contre la rouquine. Vicki ne s'en formalisait pas, elle ne voyait là aucune preuve de courage ou d'abnégation. Elle ne pouvait être objective avec le vigilante. La haine obscurcissait son jugement. Elle levait alors les yeux au ciel avant de soupirer d'exaspération. Pensait-il se faire passer pour un héro en jouant cette carte? Pas à ses yeux en tout cas. Un nombre faramineux d'armes se braquaient alors vers le Seeker. Elle n'était pas encore sorti d'affaire la rouquine et elle retenait désormais son souffle. Elle ne s'inquiétait pas pour le monstre qui avait tué son père mais pour sa propre vie à elle, pour celles de tous ces passagers qui méritaient mieux qu'un ersatz de justicier pour les sauver. Mais où était ce foutu Chevalier Noir! Jamais là quand on avait besoin de lui... et cela devenait de plus en plus récurrent. Gotham manquait vraiment de héros. Si seulement elle avait su... Si seulement elle avait su que le plus grand était devant elle. Mais Vicki n'avait pas encore toutes les cartes en main pour le comprendre. Malheureusement. La suite de la discussion entre les deux hommes en apprenait un peu plus à la journaliste. Le Seeker avait donc littéralement arracher les yeux de 128. Vicki ne pouvait retenir une grimace de dégout... Mon Dieu... Mais quel homme il fallait être pour pouvoir faire ça? Le deal était donc simple, Jimmy acceptait de relâcher Vicki en échange des yeux du Seeker. Répugnant mais simple. Dans d’autres circonstances, face à un autre justicier, Vicki aurait protesté. Elle aurait ordonné à son sauveur de ne pas se sacrifier pour elle mais là... là elle n'en avait pas la force, elle n'en avait pas l'envie. Tout ce qu'elle voyait en le regardant c'était le cadavre de son père dans ses bras. Vicki Vale haïssait le Seeker, elle le haïssait à vouloir le voir crever. Ce n'était tellement pas elle de réagir et de penser ainsi, mais quand il s'agissait de la mort de son père, la journaliste n'était jamais vraiment elle.

Tandis que le vigilante s'approchait d'elle pour l'échange, Vicki était basculée sur le pont, à l'abri du danger des eaux sombres de la baie de Gotham. On la libérait prestement de ses entraves et elle pouvait alors souffler un peu même si elle n'était pas encore totalement en sécurité. On la poussait alors vers la sortie et elle croisait sur son chemin le Seeker qui se dépouillait volontairement et docilement de ses armes. Vicki ne voulait même pas le regarder. La culpabilité sans doute de ne rien ressentir face à son sacrifice. L'homme lui attrapait la main au passage et la serrait étrangement dans la sienne. Mais ce n'était pas en réalité le plus étrange. Non. Le plus étrange était la sensation que cela avait inspiré à Vicki Vale. Elle ne comprenait pas, vraiment, elle ne pouvait pas mettre de mots sur ce qu'elle avait ressenti. Elle s'était donc contentée de retirer brusquement sa main pour couper court à ce contact qui la dérangeait au plus haut point. Et alors, sans même se retourner, sans même sourciller, Vicki s'engouffrait à l'intérieur du navire. Laissant derrière elle, sans le deviner, l'homme qu'elle aimait. A peine avait-elle passé la porte qu'un petit comité d'accueil la réceptionnait. Retour à la case départ, elle était emmené dans le grand hall, là où tout avait commencé.

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MessageSujet: Re: Full aux as (Vicki Vale)   Full aux as (Vicki Vale) EmptyDim 23 Fév - 16:15




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Vicki Vale • Jason Bard


A détaler de toute ses forces. Il pivota dans sa course sur le pont pour ramasser le couteau de survie dont il s’était désarmé avec le reste pour mettre en confiance les sbires aux cols numérotés avant de les tromper. Ceux là se reprirent après qu’ils aient tenté de mettre fin au feu qui ravageait la fille de leur chef. Ils tentèrent quelques tirs hasardeux vers le Seeker dans sa fuite. En passant Bard plongea pour ramasser son 45 et son colt, qu’il avait fait tomber avec nonchalance dans son approche suicidaire peu avant. Il disparut dans une coursive en dévalant un escalier. Les cris qui continuaient à retentir sur le pont. Le bruit des hélicos se fit encore plus assourdissant. Les flics n’avaient pas manqué les derniers développements de ce qui s’était passé sur le pont. Une seule pensée : récupérer Vicki.

A rôder dans les allées centrales du navire. Il aperçu de loin ce groupe d’encagoulés qui se dirigeait vers une des salles de jeux du navire. Le Seeker les suivit furtivement, il les scruta. Oui c’est bien Vicki qu’ils encadrent comme prisonnière. Le groupe passa devant les décombres de la salle de jeu incendiée, par laquelle le justicier avait fait son entrée remarquée. Ils entrèrent dans la salle suivante, intacte. Toujours à distance, Jason les suivit et pénétra dans l’endroit. Des boxes, des tables de bar côtoyant les tables de jeux, une grande estrade pour l’orchestre. Vicki en plein milieu, solidement surveillée. Jason se planqua derrière le comptoir du bar. Il cogita en appuyant son dos contre les bouteilles d’absinthes et d’everclear.

Les sbires patientaient en se cajolant leurs flingues. L’un des gardes de Vicki gloussa en montant sur l’estrade. Il tapota un saxophone de l’orchestre. Un des débiles masqué souffla dans un trombone. Quelques sbires occupèrent une table au milieu. En tout pas plus de dix personnes pour surveiller Vicki et la tenir en respect. Un sbire s’approcha du bar et se concocta un green lizards. Jason décampa en douce, presque à ramper. Le type ajouta du rhum et de la crème de menthe dans son drink. Un des criminels alluma les spots bleu de la scène et les braqua sur Vicki en gloussant, espérant l’effrayer. Le plafond bas de la salle avait enveloppé la fumée des cigarettes des invités de la soirée, avant que tous les sbires ne chassent tout le monde dans une salle à part. Atmosphère de brume. Idéale pour le Seeker. A s’approcher un peu plus, à se crisper : il ne faut pas qu’une balle perdue frappe Vicki. Les yeux rivés sur elle derrière son masque.

Une fois en bonne position il dégaina ses deux armes de poings. Il dézingua l’un des types sur l’estrade, il s’écroula en convulsion. Les autres saisirent aussitôt et dégainèrent sans savoir d’où ça venait. Le vigilante fit exploser une rangée de bouteille d’alcool sur une table avec ses tirs. A bout portant. Les sbires attablés se prirent les éclats dans le visage. L’alcool qui brûle. Certains arrachèrent leur masque cagoulés avec frénésie. Leurs cheveux s’enflammèrent. Jason les abattit tous. Plus qu’un. Le sbire qui revenait du comptoir en courant, en lâchant son cocktail. Il fonça droit sur Vicki et la prit en otage tout contre lui. Le Seeker sortit de l’ombre. Il se figea et se défigea à cette seule vue. Le masqué qui tenait Vicki, une arme sur sa tempe, se figea et se défigea. Ils levèrent tous les deux leur arme l’un vers l’autre à l’arrache. Vicki entre eux. Impossible de viser pour Bard. Grand silence entre eux trois. Juste quelques bouteilles d’alcools qui continuent à exploser derrière à cause des flammes. Jason le nerveux. Il tira en haut vers la gauche juste pour affoler son ennemi et le forcer à péter les plombs. En effet. Le cagoulé bascula Vicki en arrière en ripostant. Ses balles partirent trop à droite. Il toucha le gilet par balle du Seeker. Jason tenait son flingue à deux mains maintenant, il prit son temps pour viser. Le sbire s’écroula au sol en entraînant Vicki avec lui. Il renversa des chaises en s’emmêlant les bras sur la jeune femme. Bard se précipita sur eux en renversant une table sur son passage. Il lui colla une balle en plein visage.

Il releva Vicki. Tout doucement. Sa robe foutue par endroit. Du sang étalé partout sur le sol. Pas celui de Vicki. Jason se surprit lui même. Il étouffa un sanglot en voyant que finalement la journaliste était indemne. Il se reprit aussitôt avec sa voix de basse grondante à travers son masque.

« Oublie ta haine pour moi un instant. »

Il prit sa main et déposa une de ses deux armes à feu dedans.

« J’ai besoin de toi pour sauver les passagers. Je vais faire diversion. Je vais attirer tous les masqués sur moi. Ils vont tous converger sur moi comme des mouches. Ça te laissera un répit pour libérer tous les otages. J’ai vu où ils les avaient enfermé avant de me joindre à la fête. Ils sont tous cloîtrés dans l’une des salles de spectacle. Je te donnerais le temps qu’il faut, mais fait vite. Amène tout le monde sur le pont et les canots de sauvetage. »

Il la laissa là. Pas un regard, pas une parole de plus. A quoi bon, ça ne la ferait que protester avant qu’elle ne l’insulte et/ou le frappe.

…………………………


La salle des coffres du casino du navire.

Il brisa la nuque du type en faction. Il prit le fusil à pompe et la chevrotine sur le cadavre. Le type avait juste le chiffre « 1 » cousus sur son col. Il n’avait tué qu’une personne. Le minable. Pour ça que les autres l’avaient collés à faire le planton. Jason saisit l’interphone sur le corps, celui avec lequel sa victime communiquait avec tous ses petits camarades criminels. Jason serra l’appareil de communication dans sa main tout en fixant le coffre-fort. Il ne pourrait pas le forcer mais… oui.

Il mata les lambris de bois séparant les murs pour faire un effet navire de luxe. Il passa sa main sur les planches en chêne vernis. Derrière le bois, le plâtre, les cloisons. Il appela TOUT le monde à travers tous les interphones et même à travers les hauts-parleurs du navire.

« Je suis dans la salle des coffres. Je vais cramer les millions de dollars à l’intérieur. Il n’y aura plus rien. Vous avez attaqué ce navire casino dans le vent. Vous ne toucherez aucun dollar. Tout va partir en fumée. »

Après un tel appel, tous les criminels en arme à bord du navire se mirent à courir et à converger vers la salle des coffres. Une cavalcade pire que des rats. Jason mit sa menace à exécution. Il chargea son fusil à pompe de fortune et lâcha la sauce. Une cartouche, deux cartouches, des explosions énormes dans le mur. Les criminels avaient disparut du pont maintenant. Tous à descendre vers la soute, vers lui.

Deux cartouches, trois cartouches, quatre cartouches, des morceaux de capitonnage et de bois dur se décomposèrent. Le Seeker rechargea et fit feu, rechargea et fit feu, rechargea et fit feu. Des échardes de bois entaillèrent son masque d’acier. La fumée au sortir du canon lui donnait des hauts-le-coeur. La visibilité fut bientôt réduite à zéro. Un paillage de débris vint s’écraser sur ses rangers militaire.

Les encagoulés en noirs couraient à travers les coursives. Ils commençaient à tous s’agglutiner au même point du navire. Plus un seul dans les étages supérieurs.

Jason rechargea et fit feu, rechargea et fit feu, rechargea et fit feu. Une quarantaine de cartouches eurent raison des poutres des murs encadrant la porte blindée de la salle des coffres. Elles s’effondrèrent. Un mélange de plâtre et de bois s’écrasa au sol. L’étage du dessus céda en partie. Le mobilier de l’étage dégringola et vola en morceaux. La porte blindée qui n’avait plus rien pour être soutenus, s’écroula au milieu des gravats. Le Seeker dégagea tout à coup de pied en priant pour que Vicki ait réussi à libérer tous les otages. Il avait du mal à respirer à travers son masque. Il retira son masque et vomit des esquilles de bois. Il cracha la fumée qu’il avait ingurgité. Il remit son masque et avança au milieu des amas de bois et de plancher, de moquette en charpie. Voilà l’intérieur de la salle des coffres.

Il entendit les cris de la horde qui se rapprochait. La quarantaine d’explosion avait fait dégringoler toutes les piles de billets dans le coffre. Attendez ? Voilà des tableaux de luxe mit en réserve dans le coffre par le proprio du navire ! Jason contempla les dégâts. Le Cézanne était intact, le Matisse avait le cadre abîmé, le Van Gogh était réduit en miette. Il s’esclaffa tout seul derrière son masque en imaginant la prochaine coupure de journal écrite par Miss Vale : LE SEEKER ENNEMI DE L’ART ! Il mit le feu aux piles de fric. Des cendres s’éparpillèrent partout. Les premiers masqués arrivés sur place aperçurent le Seeker en train d’émerger de la fumée, environné comme au ralenti par des liasses et des liasses de billets roussis. Ils échangèrent des tirs rageux. Cris d’impuissance face à leur salaire partie en fumée. Le Seeker s’échappa lui aussi dans la fumée et disparut.

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MessageSujet: Re: Full aux as (Vicki Vale)   Full aux as (Vicki Vale) EmptyDim 1 Mar - 21:27

Full aux as...Une fois ramenée dans le Hall de réception où tout avait commencé, Vicki avait cru un instant qu'elle pourrait enfin respirer un peu et ne plus être un pion dans la vendetta contre le Seeker. Mais elle s'était lourdement trompée. Après quelques messes basses entre sbires, elle avait été de nouveau isolée du reste des otages. Mais pourquoi un tel acharnement contre elle? Il fallait croire qu'elle avait réellement perdu sa chance légendaire ce soir... Ou alors, c'était l'inverse, et une force invisible s'évertuait à tout faire pour contrecarrer cette veine insolente d'être toujours en vie malgré toutes les épreuves qui avaient été mises sur sa route rien qu'en cette soirée, sur ce paquebot. Une chance qui semblait bel et bien avoir pris l'apparence d'un seul homme. Celui qu'elle détestait le plus au monde. C'était ironiquement poétique n'est-ce pas? Vicki ne le voyait pas de cet oeil mais entre vous et moi, ça l'était non? Dans tous les cas, la journaliste n'avait plus de force, elle n'était, de toute évidence, pas de taille à leur tenir tête. Elle s'était donc avouée vaincu, attendant sagement que toute cette mascarade se termine enfin, quelle que soit l'issue. Epuisée, gelée, choquée, elle trônait seule au milieu de la salle, tremblante et affaiblie. Les sbires autour d'elle étaient armés jusqu'aux dents, un seul mouvement de travers et elle ne serait plus de ce monde, alors hors de question cette fois-ci de jouer les casses-cou. Elle allait faire comme tous les autres civils, comme tous les autres otages, attendre... Attendre en espérant revoir la lueur du jour.

Soudain, une balle fusait, extirpant la jeune femme de son état léthargique. Vicki ouvrait de grands yeux, estomaquée. Ce satané Seeker, il était encore venu à sa rescousse. Mais pourquoi? Pourquoi Diable s'obstinait-il ainsi à la sauver sans relâche. Après tout ce qu'elle lui avait dit, après tout ce qu'elle lui reprochait. La journaliste ne voyait qu'une seule raison, il voulait se faire pardonner pour la mort de son père. Aucune chance qu'il y parvienne alors, Vicki ne lui pardonnerait jamais. Soudain, les tirs fusaient de tous les côtés et la rouquine s’accroupissait au milieu de tout ce carnage pour ne pas prendre une balle perdue. Elle rampait ensuite jusqu'à une table dans l'espoir de s'y cacher mais rapidement elle se retrouvait à nouveau prise en otage. Elle était furieuse contre elle, furieuse d'être aussi faible et impuissante. Elle qui en avait assez d'être la demoiselle en détresse. Elle qui avait tout fait pour ne plus jamais l'être. Elle avait lamentablement échoué. Des larmes coulaient alors sur ses joues. Des larmes de profonde tristesse. Des larmes de déception. Des larmes de colère. Et tandis que le Seeker se tenait droit devant elle, son arme braquée sur l'homme qui tenait sa vie entre ses mains, elle restait cette fois-ci impassible et silencieuse. Lasse de tenir encore et toujours le même rôle. Comme si elle voulait baisser les bras, encore. La suite, elle ne s'en souvenait presque pas. Tout avait été beaucoup trop vite et elle n'était alors pratiquement plus là. Son esprit divaguant ailleurs, dans un monde où elle aurait su être plus forte, où elle aurait su se protéger et se défendre elle même. Tout ce dont elle se souvenait, c'était de s'être subitement retrouvée au sol. Les oreilles sifflantes à cause des balles. Abasourdie.

Le Seeker l'avait alors relevé et elle s'était laissée faire, elle n'avait plus la force de lutter, même pas contre lui. A quoi bon? Elle finissait toujours à la place de la victime, quoi qu'il arrive, quoi qu'elle fasse. Finalement ses détracteurs avaient peut être raison, elle n'était qu'une moins que rien. Le vigilante était doux avec elle, ce qui l'étonnait mais encore une fois, elle n'avait pas la force de souligner ce détail mais elle le gardait tout de même dans un coin de sa tête. Le regard hagard, elle avait relevé les yeux vers lui lorsqu'il lui avait dit d'oublier sa haine contre lui. Elle ne réagissait même pas. Elle le laissait là, la tenir tout près de lui. Habituellement elle se serait immédiatement reculée et libérée de son emprise mais elle laissait couler, comme si plus rien n'avait d'importance à part ses sempiternels échecs à essayer d'être quelqu'un d’autre, quelqu'un de plus fort. Comme s'il s'agissait du revers de trop. Mais lorsque l'homme lui affirmait avoir besoin d'elle, lorsqu'elle crut percevoir dans sa voix qu'il était sincère, qu'il croyait réellement qu'elle était capable d'accomplir la mission qu'il lui intimait de faire... Vicki était extirpée de sa torpeur. Comme un bon gros coup de pied au cul. La journaliste avait eu un moment d'égarement, comme il lui arrivait bien trop souvent d'en avoir, mais le Seeker avait su trouver les mots pour la ramener. Poétiquement ironique je vous avais dit... Libérer les otages, oui, voilà une tâche qui lui plaisait, la vie des autres la motivait toujours plus que la sienne. Altruiste et généreuse dans l'âme, Vicki Vale se souciait toujours plus des autres. Une faiblesse qui la perdrait sans doute un jour. Attendre la diversion, amener tout le monde sur le pont, remplir les canots, libérer les otages. Clair et limpide. Elle pouvait le faire, elle en était certaine. La rouquine n'avait pas lâché un mot mais elle avait maintenu le regard du Seeker à travers son masque, démontrant sa détermination à réussir cette mission qui lui incombait désormais. Quel équipe insolite et inattendue... Même elle était sous le choc. Mais elle y réfléchirait plus tard, les vies de centaines d'otages étaient en jeu.

Une fois la diversion passée et les sbires détallés, Vicki suivait scrupuleusement le plan du Seeker sans le remettre en question une seule seconde. Elle était le parfait petit soldat. La journaliste n'était pas un bon commandant mais indéniablement un excellent second. Et cela lui allait amplement. Même si un jour elle y brillerait de mille feux, elle n'aimait pas à l'époque être dans la lumière des projecteurs. Discrète et timide, elle préférait agir dans l'ombre sans que personne ne se soucie d'elle ou ne la remarque. Le regard et le jugement des autres étaient très difficiles pour elle. Si elle pouvait avoir un pouvoir ce serait celui de se créer un petit trou de souris afin de pouvoir s’y cacher quand bon lui semblait. Ou plus classiquement, devenir invisible à volonté. Prenant sa mission très à cœur, Vicki se précipitait dans tous les sens pour convier les otages à prendre la fuite sur le pont. Elle les guidait alors, avec l'aide de quelques membres de l'équipage, vers les canots. Et tandis que le Seeker menait une guerre qu'elle ne pouvait même pas imaginer sous les flots, Vicki, elle, admirait son œuvre avec un large sourire. Les canots remplis d'otages s'éloignaient doucement du bateau, voguant vers la liberté et la vie sauve. Cette sensation, cette sensation que lui avait offert le Seeker sur un plateau d'argent... Bon sang ce que c'était envoutant. Vicki devait l'avouer, elle adorait cela, elle pourrait vite y prendre goût. Jamais elle ne s'était sentie aussi utile, accomplie et épanouie. Et dire qu'elle devait tout cela au Seeker... Mais voilà, il ne s'agissait que d'une légère accalmie avant la reprise de la tempête. Une menace se présentait à nouveau pour gâcher la fête et interférer dans le départ du dernier canot. Le bruit d'une gâchette, une voix désormais familière, Amanda lui ordonnait de faire remonter les otages du dernier canot sur le pont. Coriace la bête! Vicki était dos à Amanda et elle lançait alors un regard au membre de l'équipage qui lui tendait, quelques secondes plus tôt, la main afin qu'elle monte elle aussi dans cet ultime canot. Le regard de la rouquine était sans équivoque, "sauvez vous, sauvez les, ne vous préoccupez pas de moi, je me charge de cette garce". L'employé avait comprit, tout comme il avait comprit que la vie de tous les passagers qu'il avait à son bord comptaient plus que la vie d'une seule. Il attendait alors le signal pour fuir et abandonner Vicki. Son sacrifice ne devait pas être vain.

La rouquine se retournait alors doucement, les mains en l'air. Elle fut horrifiée par ce qu'elle vit. Amanda avait vraiment pris cher face au Seeker. Elle était défigurée. Ou plutôt figurée en fait car pour le coup, c'était son véritable fond qui ressortait. Toute sa noirceur, toute sa laideur, étaient enfin dessinées sur son visage. Elle ne pouvait plus cacher sa vraie nature et prétendre être une autre.

« Entendu, on ne veut pas de problème. Et surtout, on ne veut pas plus de morts. »


Répondait alors la journaliste pour gagner un peu de temps, le temps d'observer et d'analyser la scène. Que faire? Le Seeker apparaissait derrière Amanda et Vicki posait immédiatement son regard sur lui. Du moins, c'était ce qu'elle voulait faire croire à Amanda et cela fonctionnait. La bonne vieille ruse du "attention derrière toi!", par un simple jeu de regard. Vicki savait que le vigilante en avait fait baver à la jeune femme et donc qu'elle serait forcément sur les nerfs à la simple idée qu'il puisse être derrière elle pour finir le travail. La tactique de la rouquine fonctionnait à merveille. Amanda se retournait, relâchant son attention et la pression sur son arme. Vicki en profitait pour se ruer sur elle et la plaquer au sol. L'employé, lui, en profitait pour larguer les amarres et descendre le dernier canot de sauvetage. Bien évidemment, le Seeker n'était pas vraiment là, il n'avait s'agit que d'un subterfuge pour détourner l'attention d'Amanda. Une lutte s’engageait alors entre les deux femmes. L'arme ayant glissé à quelques mètres de là, c'était mano à mano, dans un combat plus ou moins équitable. Amanda était plus aguerrie et plus expérimentée mais beaucoup plus amochée aussi. Vicki savait très bien exploiter les faiblesses des autres et se concentrait donc sur les brûlures encore toutes fraiches de son adversaire. Les coups volaient, les coups pleuvaient et les deux femmes ne se faisaient pas de cadeau. Hurlements, râles, gémissements... Un peu de boue et certains hommes auraient été les plus heureux du monde. Mais tout cela devait avoir une fin et l'inexpérience de la rouquine lui fit finalement défaut. Amanda avait reprit le dessus. Elle avait en effet réussi à dégainer, dans la bataille, une fine dague planquée sous sa robe, glissée dans son porte jarretelle. La lame plaquée contre sa gorge, la journaliste n'avait plus aucune chance. Le canot était désormais bien loin et les otages en sécurité, Vicki avait fait le job, elle ne regrettait rien. Elle n'avait plus la moindre importance aux yeux d'Amanda, à part celle d'obtenir vengeance contre le Seeker. Et Amanda la voulait sa vengeance... mais elle voulait que le vigilante soit aux premières loges. Nul doute qu'il remonterait très vite pour s'assurer que sa rouquine était saine et sauve. Alors, Amanda s'emparait de Vicki et attendait sagement l'arrivée du Seeker derrière la rambarde... retour à la case départ, encore. Quand le vigilante fit enfin son apparition sur le pont, Amanda esquissait un sourire malgré la douleur et l'interpellait afin qu'il profite du spectacle, qu'il n'en perde pas une seule miette.

« Dis au revoir à ta rouquine sale enfoiré! »

Vicki sentait alors la pression de la lame s'amoindrir, c'était là, sa seule chance. Cette toute petite seconde où Amanda avait basculé toute son attention sur le Seeker. C'était sa seule opportunité alors elle la saisissait. Elle n'avait plus rien à perdre après tout. Elle basculait sa tête en arrière pour exploser le nez d'Amanda d'un coup de tête. La lame éraflant son cou, lui extirpant un cri de douleur. Mais la journaliste se sentait basculer en arrière et tomber à l'eau n'était pas une option pour survivre. Alors elle s'accrochait à la rambarde. Mais Amanda n'avait pas dit son dernier mot. Seulement quelques secondes s'étaient écoulées, elle pouvait encore l'avoir sa vengeance. Vicki résistait, alors, elle allait devoir la jouer plus brouillon, plus improvisé. Amanda enfonçait sa lame dans le flanc droit de Vicki, aussi profondément qu'elle le pouvait, tournant la lame pour infliger plus de dégâts. Puis, elle lançait un dernier regard glaçant au Seeker avant de balancer Vicki à la flotte... La journaliste tombait comme une véritable poupée de chiffon. Amanda sautait à son tour, elle savait nager, elle ne craignait rien et puis c'était sa meilleure option pour survivre. Sa seule option. Elle était certaine que le Seeker se focaliserait alors sur le sauvetage de la rouquine, même si elle doutait que cette dernière puisse survivre, plutôt que sur son élimination à elle. De toute manière, Amanda ne cherchait pas à comprendre. Une fois à l'eau, elle ne regardait pas derrière elle et nageait, encore et encore, jusqu'à disparaitre. Un jour, elle reviendrait... Vicki, quant à elle, sombrait péniblement dans les ténèbres de la baie de Gotham.

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MessageSujet: Re: Full aux as (Vicki Vale)   Full aux as (Vicki Vale) EmptyLun 2 Mar - 22:35




Full aux as
Vicki Vale • Jason Bard


Il errait sur le pont après sa folle provocation. La sueur de l’angoisse sous son masque faisait son effet : le métal lui râpait la peau. Le bateau avait été mit à mal par son petit jeu de feux d’artifice dans la salle des coffres. Le bateau roulait, le bateau tanguait, le bateau se stabilisait, il avait connu trois foyers d’incendie en moins d’une heure. Jason arpentait le pont, Jason passait en revue toutes les options si Vicki n’était pas parvenu à réunir les otages jusqu’aux canots. Jason luttait contre le trac de la perdre ELLE. Il y avait encore au moins une trentaine de sbires masqués à l’intérieur du navire en plus de leur chef aveugle démoniaque et de sa furie de fille. Il se voyait mal les descendre les uns après les autres avec les risques que pouvaient connaître Vicki sur le navire. Il lui fallait trouver un moyen de les descendre tous en même temps. Mais d’arroser à l’arme à feu près 30 types à la fois dans les espaces cloisonnés d’un navire c’était impossible.

Bard aperçut les canots de sauvetage qui filaient dans la baie de Gotham. Une seule pensée : est-ce que Vicki est dedans ? Le trac revint – Groooosse frayeur. Le Seeker était nerveux, il avait des spasmes. La soirée à bord avait été étouffante. Ses battements de cœur commençaient à avoir des ratés. Il eut le vertige. Il pensa :

Note que tu as été négligent. Note que tu as merdé et que tu t’es compliqué la vie sur ce navire à cause de toute ta peur sur ce qu’il pourrait advenir d’ELLE.

Sa poitrine l’élançait, son pouls s’emballait. Trop d’émotions, trop de stress, trop de fusillade, trop de chaleur d’incendie, trop de fumées irrespirables, trop de visions de mort, trop de bris de ver et d’éclat de bois. Trop de TOUT depuis qu’il avait foutus un pied sur ce navire casino. Il courait sur le pont désormais, à essayer de trouver Vicki pendant que tous les sbires qui se lamentaient sur leur pognon parcouraient le reste des coursives du navire à sa recherche. Cependant il avait du mal à garder l’équilibre dans sa course. Car le bateau roulait. Oui il roulait comme si à cause des avaries internes qu’il avait subit à l’intérieur, il naviguait A VIDE. Il était à l’arrêt dans la baie de Gotham, mais s’il se mettait à voguer, il ne tiendrait sûrement pas le cap. Comme s’il n’était lesté par plus rien avec la destruction du centre solidifié de la salle des coffres.

Toujours pas de Vicki en vue. Le trac revint. Énorme à présent. Genre Himalaya. Le dénouement était programmé dans sa tête. C’est EUX qui vont te tuer. Parce que tu as été plus préoccupé pour la sauver ELLE que pour les arrêter EUX. Le bateau plongea à cause du roulis des vagues. Le Seeker évita de tomber en se plantant sur ses jambes. Nouveau coup d’oeil vers Gotham. Les canots de sauvetage se rapprochaient de la ville et des forces du GCPD sur les quais. Est-ce que Vicki était avec eux ? Le trac lui envahissait tout l’estomac. Énorme et velu. Il lui remontait dans la poitrine. Il ne contrôlait plus ses doigts. Il essaya de s’assurer sur ses jambes et arriva enfin en vue de Vicki prise à nouveau en otage par leur ennemie. Pas n’importe qui : Amanda. Elle avait le visage cramé. Les ampoules provoquées par ses brûlures avaient éclatés, la rendant plus laide. Elle tenait en joue Vicki. Le Seeker ravala un trac monstrueux. Et l’horreur s’abattit sur lui. Amanda en train de lacérer Vicki. Le trac de 15 mètres devint vertigineux. Il bondit dans leur direction alors qu’elles chutaient toutes deux. La respiration du Seeker peinait alors qu’il plongeait aussi vers le rebord du bateau, il attrapa en glissant une lourde corde en tas. Il stoppa en se cognant au bastingage et lança la corde vers Vicki en train de chuter. Ses mains tremblaient. Il entendit le bruit d’impact de l’eau alors que Vicki touchait le liquide assombrit de la baie. Le Seeker était au pire de ses angoisses. Et si elle ne saisissait pas la corde ? Et si elle se noyait inconsciente ? Il sentit l’odeur de sa propre sueur. Il sentit l’odeur de fibres brûlées des restes de cendres qu’il portait sur lui, après son acte explosif dans la salle des coffres.

Il jeta un regard vers le bas. Trop sombre pour apercevoir Vicki. Il l’imagina noyée. Sa respiration peina encore plus. C’était trop. Son souffle s’arrêta net. Cette sensation. On lui arrachait le bras gauche. Une douleur fulgurante du cœur vers le bras. Ses artères foutues. Il aspira de l’air, il avala des embruns. Il tomba à genoux en tenant la corde de la main droite encore valide. Il lâcha la corde de sa main gauche, morte. La corde se tendit et frotta le pont en teck.

ELLE.

Elle avait saisie la corde ? Elle était vivante ? Il tomba en avant sur le pont, se refusant avec opiniâtreté à lâcher la corde de son seul bras valide. Son bras gauche céda. Il tira à reculons en se traînant pour remonter Vicki. Il aspira une lampée d’air à travers son masque. Il entendit un sbire crier à l’arrière et sur la gauche : « Je ne vois pas cet enfoiré ! Il est où ? » Il entendit un autre sbire vers l’escalier de l’arrière en train de crier : « Je crois qu’il a eut la fille du chef aussi. » Il entendit coulisser des culasses de fusil d’assaut. Il entendit des chiens de fusil à pompe qu’on armait. Et pourtant il ne cessa pas de tirer la corde pour remonter Vicki. Son bras gauche explosa, son bras gauche mourut, son bras gauche pendait inerte. Il tira la corde. Il aspira de l’air, il aspira de toutes ses forces. Ça lui faisait mal, ça lui brûlait la poitrine. Il parvint à en absorber un peu à travers son masque. Il rampa en tirant la corde. En appui sur une seule main. Sur un seul bras. A la vitesse d’un seul bras. Il frôla un rouleau de cordage. C’était une bonne couverture. Plusieurs piles de cordages épaisses, les unes derrière les autres. Il continua à tirer pour remonter Vicki. Il entendit des semelles racler les planches du bateau. Des frottements vers le milieu du pont, sur la gauche. Il vit des jambes de pantalon et des pieds. Les masqués qui le cherchaient. Ils se dirigeaient vers LUI. Sa respiration eut des ratés. Il vit 36 chandelles. Il vit 12 jambes et 12 pieds. Il vit Vicki qu’il avait remonté sur le pont. La jeune femme était comme un éclair persistant dans sa vision troublée. Elle incrustait toute sa rétine. Il fit signe à Vicki de venir se dissimuler. Elle était blessée.  Le Seeker chercha son souffle. Il trouva une bouffée d’air. Il sortit sa dernière arme à feu. Son cœur fit une embardée. Il lâcha son arme. Vicki à côté de lui maintenant.

« Prend mon arme, je n’arrive plus à m’en servir, tu va devoir tirer sur eux pour nous deux maintenant. »

Il se libéra en roulant sur lui même. Il rampa. Il rampa avec un bras et deux pieds. Un masqué le vit et tira. Ses balles touchèrent les cordages. Elles ricochèrent. D’autres balles aux détonations assourdissantes. Tout près de lui. Elles passèrent au dessus de sa tête. Elles éraflèrent le plat-bord du navire. Elles transpercèrent le teck. Le Seeker s’élança, propulsé par un seul bras. Il tomba sur le sbire. Il lui laboura le visage de ses doigts. Il lui arracha un œil. Le connard hurla en lançant son poing. Le Seeker lui broya un os. Sa victime poussa un cri strident. A pleins décibels. C’était à mi-chemin entre la lamentation et la vocifération. Le Seeker lui déchira le tissu de sa gorge. Il lui fit céder une vertèbre. Le sbire eut un spasme. Bard libéra son bras. Un sbire qui découvrit Vicki pointa son flingue vers elle. Le Seeker s’élança sur lui de toutes ses forces. Il le fit passer par dessus bord. Il l’expédia dans la mer. Il l’entendit tomber à l’eau, il entendit un dernier cri. Il aspira une lampée d’air, il réussit à se remplir les poumons. Il parvint à se dégager. Il tomba en appui sur un bras. Sa respiration s’arrêta. Il s’emplit les poumons à fond.

Regard sur Vicki. Rend toi à l’évidence. C’est foutu. Il lâcha en regardant la journaliste à travers son masque d’acier :

« Pardonne moi. T’as réussit à sauver tous les otages. Et je ne suis pas parvenu à nous sauver. Je ne peux plus te défendre. Ils vont nous trouver et nous tuer. C’est foutus. Je n’ai plus qu’une solution pour te sauver et les empêcher de te tuer. Les emporter avec moi, tous en même temps.»

Il se hissa sur ses pieds, il décrocha un gilet de sauvetage d’une armoire sur le pont et le jeta à Vicki. Il se mit en route furtivement. Il tituba, déséquilibré par son bras mort. Il traîna sa carcasse. Il chercha son souffle. Il se traîna. Il atteignit le puits de l’ancre. Il se leva, il invoqua Vicki. Le dernier mots qu’il voulait prononcer avant d’y passer. Il se cala en appui sur ses jambes. Il lança son bras droit devant lui. Il le passa autour de la tige d’ancre. Il se releva d’une secousse. L’ancre volumineuse pendait au dessus. Sa respiration explosa, sa respiration tint bon. Son bras gauche s’enflamma. Il tituba. Il dériva de 30 pas vers tribord en tirant la tige. Les sbires l’aperçurent. 10 canons d’armes à feu furent braqués sur lui. Les sbires pensèrent : mais qu’est-ce qu’il fout ?

Le Seeker les voyait et se foutait complètement d’eux. Il recula de 50 pas sous le regard amusé des sbires en train de jouer avec, se régalant déjà de sa mort à venir. Ils ne comprenaient pas ce qu’il foutait. Il a perdue la tête ou quoi ? Jason Bard lâcha la tige. Il attrapa l’interrupteur qui pendouillait de la tige. Les sbires comprirent ce qu’il faisait au moment même où il appuya sur le bouton rouge.

Il laissa retomber la VOLUMINEUSE ancre du navire. Elle FENDIT le pont. Elle le fit EXPLOSER. Elle BRISA net le teck râpé. Elle TOMBA vers la cale. Elle tomba tout droit. Elle écrabouilla et aplatit plusieurs sbires en passant dans les étages du bas.

Le navire commença à couler. Il se renversa sur lui même en moins de 10 minutes dans un espèce de sauve qui peut général. Les hélicos de la presse comme ceux des flics survolèrent le naufrage avec une sorte de panique.

Appelons ça un remake du naufrage du Poséidon.

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MessageSujet: Re: Full aux as (Vicki Vale)   Full aux as (Vicki Vale) EmptySam 7 Mar - 0:03

Full aux as...La lame pénétrant dans sa chair, Vicki peinait à y croire. Son corps avait tellement enduré ces dernières heures qu'il était complètement endolori, elle n'avait en réalité presque rien senti. Une décharge électrique tout au plus, puis la chaleur du sang qui s’échappait de son propre corps. Elle n'avait même pas hurlé, juste poussé un gémissement étouffé, essoufflé. Elle n'avait même plus la force ni de souffrir, ni de se plaindre. Elle était complètement éreintée. Ce soir, elle avait tout donné, elle avait donné son maximum à sa petite échelle à elle. Mais cela n'avait pas suffit. Encore une fois, elle n'avait pas été à la hauteur. L'histoire de toute sa vie. Alors c'était ça, sa mort... Jamais elle n'aurait pu l'imaginer, même dans ses scénarios les plus fous. Jamais elle n'aurait pu imaginer que le dernier regard qu'elle croiserait serait celui du vigilante, le Seeker. Elle y avait pourtant cru jusqu'au bout, jusqu'à la dernière seconde... Oui, elle avait crut qu'il y arriverait, qu'il parviendrait à la sauver, encore une fois. Il avait malheureusement échoué mais elle ne lui en voulait absolument pas. Ce n'était pas sa faute à lui. Et même si ça lui coûtait de l'admettre, elle savait que c'était vrai. Elle aurait tant aimé pouvoir lui en vouloir jusqu'à son dernier souffle mais cela aurait été un mensonge. Autant il était bien responsable de la mort de son pauvre père, autant, elle, il avait tenté de la sauver jusqu'à la dernière seconde. Elle n'avait absolument rien à lui reprocher. Juste à le remercier, dans un murmure inaudible pour lui, avant qu'Amanda ne la bascule en arrière.

Cette sensation, cette sensation lorsque son corps avait quitté la rambarde. C'était comme une montagne russe. Quand vous êtes tout en haut et que vous entamez tout juste la chute. Cette boule au ventre, terrible mais délicieuse car vous savez que vous ne risquez rien. Multipliez là par mille, plus le fait de savoir que la mort vous attend au bout, et vous ressentirez ce que Vicki a ressenti cette nuit là. Si la douleur n'avait su lui extirper aucun son, la perspective de la mort, elle, lui avait arraché un cri d'effroi. Un cri strident et cassé qui avait su percer la nuit froide. Tendant les deux bras vers la rambarde, réflexe de survie, elle avait pu voir dans sa chute que le Seeker ne l'avait toujours pas abandonné. Il lui envoyait une corde mais la journaliste savait qu'il était trop tard, elle ne parviendrait jamais à la saisir avant de s'être engouffrée dans les eaux sombres, là où sa fin serait définitivement signée. Mourir noyée, son pire cauchemar. Ce n'était même pas sa blessure ou son hémorragie qui l'inquiétaient, non, c'était l'eau... Ténébreuse, insidieuse. Ses poumons allaient s'en gorger, elle allait suffoquer et mourir dans d'atroces souffrances. Son pire cauchemar. Elle ne lâchait alors pas la corde des yeux avant que son corps ne percute la surface de l'eau et lui fasse perdre tout repère. L'obscurité, le froid, la peur, la mort... elle n'avait aucune chance. Elle se débattait comme une lionne, brassant l'eau au dessus d'elle dans l'espoir de sentir cette maudite corde avant de sombrer. On dit qu'aux portes de la mort on voit toute sa vie défiler... Alors soit c'était le plus gros mensonge de l'histoire des mensonges, soit Vicki n'était pas aux portes de la mort. Car à part saisir cette foutue corde, elle ne pensait à rien d'autre. Elle voulait vivre bon sang, vivre, comme jamais elle n'en avait eu envie.

Soudain, quelque chose frôlait sa main et elle s'en emparait sans même réfléchir. Bon Dieu elle l'avait eu, elle n'y croyait pas. Elle l'avait eu cette satanée corde et elle n'allait pas la lâcher. Comme transformée, galvanisée, par sa volonté et sa rage de vivre, la rouquine s'accrochait de toutes ses forces. La corde commençait alors à la tirer, le Seeker à l'autre bout n'avait pas dit son dernier mot. Bientôt elle sortait de l'eau et se laissait tracter sans imaginer une seule seconde l'état préoccupant de son sauveur. Une fois en haut, elle s'accrochait péniblement à la rambarde pour se hisser de l'autre côté et retrouver enfin ce foutu pont. Merde alors, la douleur elle la ressentait maintenant et ça faisait un mal de chien mais elle avait l'impression qu'aucun organe n'avait été touché. Elle respirait convenablement, pas de vertiges, pas de dérèglements. Elle avait juste un putain de mal de chien. Cherchant le Seeker du regard, elle fut très étonnée de le retrouver allongé sur le sol. Ce roque, cette montagne, il était là, par terre, et visiblement très mal en point. Il lui faisait signe de le rejoindre, elle s'exécutait sans discuter. Elle savait qu'elle n'en avait ni le temps ni l'envie. La mort de son père, sa haine pour le Seeker, tout cela était superflu désormais, en tout cas ce soir, sur ce pont. Vicki se précipitait alors vers le vigilante, se penchant pour éviter d'être repérée par les sbires qu'elle avait bien aperçu en se glissant par dessus la rambarde. Une fois à la hauteur du Seeker, elle s'agenouillait à ses côtés. Une main posée sur le torse du criminel, une contre sa propre plaie, elle essayait de comprendre la situation et comment elle pouvait l'aider à les protéger tous les deux.

La réponse, elle l'eut rapidement et par le principal intéressé. Il voulait qu'elle prenne le relais, qu'elle prenne son arme pour tirer... Alors oui elle avait pris des leçons de tir ces dernières années, oui elle touchait sa bille avec une cible immobile. Mais là... C'était loin d'être des cibles immobiles. Ça, elle avait prévu de s'entrainer avec Bard pour l'améliorer mais ils n'en avaient malheureusement pas encore eu le temps. La journaliste ne se sentait pas à la hauteur, d'autant plus que sa blessure la faisait énormément souffrir, elle était plus que diminuée elle aussi. Mais pour que le Seeker lui dise cela... C'était vraiment qu'il ne pouvait pas faire autrement. Pourtant elle ne voyait pas de blessure grave, pas de marre de sang qui se formait sous son corps... Que lui arrivait-il? Pas le temps de comprendre, le Seeker roulait sans même lui laisser le temps de parler et les balles fusaient. Allez Vicki, c'était à toi de jouer. Elle s'emparait de l'arme et s'installait comme au stand de tir. Soit elle prenait son temps et faisait les choses bien, au risque d'être trop longtemps à découvert. Soit elle tirait partout comme une folle, sans toucher aucune cible et en dévoilant sa position avec une grosse pancarte, "je suis là, tirez moi dessus". Le choix était simple. Vicki prenait son temps, elle en avait repéré un qui ne bougeait pas trop. Si elle arrivait à en avoir au moins un, c'était déjà ça de pris. Elle ajustait alors son tir, elle prenait une profonde inspiration et elle tirait. Jackpot! La balle explosait l'épaule du gars qui tombait à la renverse. Impossible pour Vicki de viser autre chose, elle n'avait jamais tué qui que ce soit, elle ne saurait pas comment faire et surtout, elle ne voulait pas le faire.

Immédiatement, elle s'abaissait pour ne pas être repérée. Elle se rapprochait du Seeker qui avait fait malgré tout un carnage, ce qui au fond la rassurait. La voix du vigilante retentissait alors. Il... Il s'excusait. Il s'excusait de ne pas avoir sur les sauver. Il se mettait alors à divaguer en disant qu'il devait tous les emporter avec lui pour la sauver elle. La rouquine voyait rouge, hors de question, hors de question qu'elle lui offre le loisir de mourir en héros pour la sauver. Chassez le naturel et il revient au galop, elle le détestait profondément même après tout ce qu'il avait fait pour elle. C'était plus fort qu'elle. Alors quand il lui jetait son vieux gilet de sauvetage, elle serrait les dents pour ne pas exploser. Il se foutait de sa gueule là. Elle avait envie de pester mais un mauvais mouvement et sa blessure la lançait. Elle se pliait littéralement de douleur, appuyant sa main contre la plaie pour la soulager. Elle regardait alors autour d'elle tandis que le Seeker se lançait à l'aventure comme à son habitude en la laissant seule derrière lui. Que croyait-il? Qu'elle allait mettre ce foutu gilet, plongeait et attendre qu'un canot vienne la chercher. Oui ça aurait été le plus raisonnable, le plus foutrement raisonnable même, mais ce n'était pas Vicki Vale. Elle n'était plus celle là, celle qui baissait les bras au premier obstacle. Cet homme qu'elle détestait plus que tout avait failli donner sa vie pour elle, alors elle allait elle aussi se battre pour lui. Parce que c'était comme ça qu'elle avait été éduquée, parce que c'était comme cela que son père aurait qu'elle se conduise. Pas comme la garce capricieuse qui voulait se venger du sale enfoiré qui avait tué son père. Mais avant de continuer, elle devait absolument trouver de quoi faire un point de compression sinon elle allait continuer à se vider de son sang et elle ne servirait plus à rien. Alors, elle avait cherché du regard mais rien, elle n'avait rien trouvé. Puis elle réfléchit et se dit qu'elle était bien idiote. Elle avait tout ce qu'il fallait sur elle. Sa robe était déchirée au niveau de son genou, elle n'avait plus qu'à tirer pour avoir ce qu'il lui fallait. Ni une ni deux, elle se délestait donc du bas de sa robe pour entourer son buste avec et ainsi faire compression sur la plaie. C'était plutôt bancale mais ça ferait l'affaire. Puis elle n'avait pas d'autre choix.

La journaliste relevait alors la tête, cherchant désormais le Seeker du regard, qu'est-ce qu'il mijotait encore celui là. Elle avait hâte que tout ça se termine. Mais c'est lorsqu'elle vit cette ancre monstrueuse tombait lourdement sur le pont qu'elle comprit que ce n'était pas encore fini. Il était complètement fou. Il avait vraiment l'intention de mourir avec ces sales types mais elle n'allait pas le laisser faire. Prenant son courage à deux mains, Vicki se précipitait vers le vigilante non sans faillir de tomber une bonne dizaine de fois avec les tumultes du naufrage en cours. L'aventure du Poséidon... Ce film, elle l'avait vu un nombre incalculable de fois, mais dans ce fichu film les rescapés étaient à l'intérieur du bateau quand la vague avait tout retourné, pas sur le pont! Tous ceux qui s'y trouvaient étaient bien évidemment morts en premier. Mais il ne fallait pas penser à ça, allez Vicki! La rouquine courait donc en essayant de ne pas s'écraser comme une crêpe sur le pont et parvenait tant bien que mal jusqu'au Seeker, toujours mal en point. Elle l'aidait alors à se lever et l'entrainait à l'intérieur du navire.

« Il est hors de question que je vous laisse mourir en héros pour moi! »

Entre elle qui ne savait pas nager, lui qui était affublé d'une tonne d'armure et qui était loin de péter le feu, hors de question de sauter à l'eau. En plus, avec le bol qu'elle avait ce soir, ils se feraient aspirés par la carcasse du bateau qui coulerait. Non, c'était trop risqué, ils seraient bien plus en sécurité à l'intérieur du bateau retourné, en attendant que les secours arrivent. Car contrairement au film, les secours étaient déjà sur place et ça ne serait qu'une question de minutes avant que les renforts n'arrivent. La chance de se trouver dans le port de Gotham et non en plein milieu de l'océan. La fin était proche, allez! Dernière ligne droite!

Soutenant le Seeker de sa frêle et fragile carrure, Vicki donnait tout pour ne pas le laisser tomber. Pour avoir vu le film original une paire de fois, elle savait exactement où il ne fallait pas aller pour survivre. Un navire qui se retourne, que ce soit dans un port ou au milieu de l'océan, c'était la même chose. Le danger était aussi à l'intérieur. Déjà, ne pas faire la connerie de se caler sous les tables soudées au plancher. Parce que oui c'est cool pour pas s'écraser au sol quand le bateau se retourne, mais c'est beaucoup moins sympa pour descendre quand le sol devient le plafond. Ensuite, éviter le hall avec les requins dans leur aquarium. Bon ça c'était pas dans le film mais suffisait d'avoir un peu de jugeote. Éviter les cuisines, les ascenseurs, la boite de nuit et les hauteurs de plafond. Ne restait pas grand choix, Vicki trainait le vigilante dans une suite, direction un placard. Un endroit petit, étroit, hors de portée de la première salve d'eau qui envahirait le bateau et surtout un endroit qui leur éviterait une chute vertigineuse. C'était ce qui l'avait le plus marqué dans le film avec la mort de madame Rosen, cette chère et brave madame Rosen. Elle pleurait à chaque fois qu'elle voyait cette scène. Calés dans le placard, collait l'un contre l'autre, le Seeker et Vicki n'avaient plus qu'à attendre, attendre que le bateau finisse son roulé boulé pour sortir et rejoindre les secours, sains et saufs. Bon bien sûr, en théorie c'était un putain de bon plan mais en pratique, bordel ce que ça avait secoué. Ils allaient en avoir des bleus mais bon... ils étaient plus à ça près, n'est-ce pas?

Quelques instants plus tard, un semblant de calme refaisait surface. Le bateau était retourné. Toujours collée contre le Seeker, Vicki entendait qu'il peinait à respirer alors elle n'attendait pas une seconde de plus et ouvrait ce maudit placard. La suite était entièrement retournée, c'était un bordel monstre là dedans, on aurait dit un vieux décor de cinéma sauf que tout était vrai. Mais en tout cas, la journaliste était fière, elle avait agit vite et bien et ce malgré tous les obstacles. Bon par contre, fallait pas que ça s'éternise trop longtemps non plus parce que là elle arrivait à bout et elle devait absolument être soignée. Le Seeker aussi visiblement.

« Enlevez tout votre attirail là que je puisse vous aider. Préservez votre identité ça vaut vraiment pas le coup de risquer votre vie! »

Vicki s'approchait alors subitement de lui pour lui ôter son masque...

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MessageSujet: Re: Full aux as (Vicki Vale)   Full aux as (Vicki Vale) EmptyLun 16 Mar - 14:50




Full aux as
Vicki Vale • Jason Bard


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MessageSujet: Re: Full aux as (Vicki Vale)   Full aux as (Vicki Vale) EmptyJeu 19 Mar - 18:21

Full aux as...Tu avais mal, atrocement mal, mais la situation exigeait de toi que tu fasses abstraction de cette douleur. Jamais tu ne t'en serais cru capable et pourtant... Le Seeker semblait bien plus mal en point que toi et au lieu d'en profiter pour l'achever, ce que tu aurais pu aisément tenter de faire, tu voulais lui venir en aide. Après tout, il méritait cette fois là que tu lui rendes la pareille. Qu'il ne s'y habitue pas trop le bougre, c'était un fait totalement exceptionnel et si par miracle vous sortiez vivants de toute cette merde, tu reprendrais ta traque exactement là où tu l'avais laissé. Mais avec tout son attirail, tu ne pouvais concrètement rien faire. Tu ne pouvais pas déterminer où il était blessé, est-ce qu'il avait du mal à respirer, est-ce qu'il tournait de l’œil... rien, tu ne pouvais rien voir. C'était pour cela et uniquement pour cela que tu avais voulu le débarrasser de son masque et de son armure. Honnêtement, sur le coup tu ne pensais même pas à l'identifier. Tu n'étais pas ce genre de personne, tu n'étais pas du genre à utiliser les faiblesses des autres pour ton propre intérêt. Bien évidemment, comme tu t'y étais attendue, il avait refusé, attrapant ta main au passage avec une faiblesse totalement insoupçonnée. Merde alors... il était vraiment bien arrangé... Mais s'il n'avait peut être pas la force de te repousser avec plus de véhémence, il n'avait pas tout perdu non plus. Il avait fait vrombir sa voix roque et inquiétante dans un "non" qui hanterait probablement tes rêves à tout jamais. Tu avais sursauté et immédiatement retiré ta main de la sienne. Il n'avait pas intérêt à te refaire ce coup là, tu avais bien cru que ton coeur avait eu le temps de bondir hors de ta poitrine avant de venir s'y reloger incognito. T'avais vraiment pas besoin de ça avec tout ce que tu venais de subir. Tu reculais alors interdite, il te faisait peur. Et lorsqu'il amenait sa main à sa ceinture, tu sursautais encore mais tu réalisais vite qu'il ne faisait que suivre une partie de tes conseils. Il se délestait un peu du poids qui l'empêchait d'avancer dans l'état qui l'accablait.

Le Seeker retirait donc sa ceinture. Tu l'observais, silencieusement. Comme si tu ne pouvais pas décrocher ton regard de lui alors que tu aurais déjà du chercher un moyen de vous sortir d'ici le plus vite possible et surtout avec le moins de dommages possibles. Et à l'observer ainsi, pratiquant des gestes du quotidien autre que dézinguer des enfoirés ou des pauvres innocents comme ton père, tu prenais un peu plus conscience que sous toute cette merde, derrière ce masque qui te glaçait le sang à chaque fois que tu posais le regard sur lui, il y avait un homme. Un être humain. Une personne avec un passé, une histoire, des motivations... Tu culpabilisais presque de le juger et de le cataloguer sans le connaître, presque. Et puis la faute à qui? C'était lui qui refusait de t'éclairer sur ce qu'il était vraiment. Tu le considérais comme la pire des ordures, le pire des monstres et il n'essayait pas de te démontrer le contraire. Qui ne dit mot consent. Tel était ta façon de penser. Une fois son strip-tease terminé, il te demandait si tu avais gardé le flingue qu'il t'avait refilé sur le pont. Sa voix t'avait extirpé de ta contemplation, tu affichais un air surpris et gêné. Tu devais alors prendre quelques secondes pour remettre les mots en place dans ton esprit. Le flingue... quel flingue? Ah oui, le flingue! Tu te souvenais l'avoir glissé dans l'écharpe qui te servait d'ersatz de garrot. Où aurais-tu pu glisser cette arme ailleurs. Tu lui lançais un regard qui voulait dire "vous me prenez vraiment pour la pire des idiotes non?" et tu sortais le flingue que tu brandissais devant lui, l'air blasé.

Agacée, tu lui avais tourné le dos pour quitter la suite et t'engouffrer dans le couloir complètement retourné. Étrangement, tu t'y acclimatais très bien à ce retournement de situation... Peut être le fait d'avoir regardé une bonne centaine de fois l'Aventure du Poséidon et son remake. Très sympa d'ailleurs le remake sois-dit en passant. Ce qui était beaucoup moins sympa c'était cette eau glacée dans laquelle tu devais patauger, tu n'étais vraiment pas à l'aise et tu avais plus l'impression d'être Kate Winslet emmerdée par sa belle robe de soirée que Gene Hackman en héros suprême. Tant bien que mal, tu ne perdais pas la face ni la motivation, tu voulais vivre, tu voulais t'en sortir. Tu n'avais pas survécu aux coups, aux flammes, à la lame et à la noyade pour rien si? Non! Allez Vicki, le bout du tunnel était proche, tu en étais sûre. Ironie du sort, vous étiez contraints de vous rendre là où tout avait commencé, encore. Dans cette foutue grande salle. C'était devenu une vraie piscine de jetons de casino et tu n'avais vraiment pas envie de barboter dedans. Tu cherchais déjà une solution de contourner le problème mais ça s'annonçait difficile. Le Seeker, lui, semblait déjà beaucoup plus résigné que toi. Il ne cherchait même pas d'alternative, pour lui, il fallait nager. Pour toi c'était tout bonnement impossible. Il suffisait que tu perdes pied pour que la panique s'empare de toi et que tout vrille en quelques secondes. Tu avais déjà failli te noyer quand tu étais plus jeune, tu ne voulais pas revivre ça. Le vigilante s'approchait de l'eau mais tu n'avais nullement l'intention de le suivre. Tu soufflais et croisais les bras quand soudain... Il exprimait un certain mécontentement. Visiblement un obstacle qu'il n'avait pas prévu venait de se poster sur son chemin.

Tu décroisais alors les bras et t'approchais de lui, curieuse. Tu suivais son regard et tu comprenais rapidement d'où venait le couac qui le titillait. Cette masse volumineuse dans l'eau... Tu jetais un regard vers l'aquarium qui avait fait grand effet avant même l'ouverture du casino flottant, et un frisson de terreur te parcourait. Alors là... c'était déjà mal barré pour que tu barbotte jusqu'à l'autre côté, là c'était plus compromis, c'était tout simplement hors de question. Tu avais vu les Dents de la mer trop de fois pour savoir qu'il ne fallait pas sous-estimer l'instinct de survie et la faim d'un requin. Bouffée par un requin... c'était encore pire que la noyade ça. Tu te sentais tout à coup vraiment très très mal, tu étais victime d'un léger vertige. Ça devait être aussi du à la massive perte de sang que tu subissais déjà depuis un moment. Mais le requin avait son rôle dans toute cette affaire, c'était certain.

« J'ai une bien meilleure idée, on fait demi-tour et on cherche une autre sortie. Parce que moi vivante, je ne mettrai jamais un pied dans cette foutue flotte! »

Tu te retournais, bien consciente de l'ineptie que tu venais de dire, il n'y avait pas d'autre sortie. Tu t'apprêtais donc à revenir vers le Seeker pour lui exprimer de manière peu cordiale le fait qu'il avait foutrement raison quand soudain... tu aperçus quelque chose qui te redonnait un peu d'espoir. Une manipulation dangereuse... mais moins dangereuse à tes yeux que de déambuler sur un radeau de fortune au milieu de deux requins bouffeurs de chair fraiche. Un fil électrique qui pendouillait... les générateurs de secours avaient pris le relais et il y avait des étincelles un peu partout. Si vous parveniez à vous hisser sur une surface isolée... vous pouviez griller ces deux enfoirés et vous faire la malle tranquille. Enfin, façon de parler.

« Ou... ou on improvise un barbecue? »

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MessageSujet: Re: Full aux as (Vicki Vale)   Full aux as (Vicki Vale) EmptyDim 29 Mar - 12:09




Full aux as
Vicki Vale • Jason Bard


Vale voulut faire demi-tour et se ravisa aussi vite en constatant qu’il n’y avait pas d’autre issues. Le vigilante était déjà accroupit à côté d’un reste de table de jeu, pour en arracher les pieds et en confectionner un radeau de fortune pour franchir l’eau, lorsque Vicki lui signala une autre échappatoire. Il suivit du regard l’indication de la jeune femme et aperçut les câbles électriques en train de grésiller.

« ça pourrait marcher. »

Il avait dit ça avec pour la première fois de la nuit, une lueur d’espoir dans la voix. Un ton presque complice et cordiale. Juste l’espace d’un instant il avait abandonné le ton compassé et grondant du Seeker pour adopter naturellement la voix cordiale et malicieuse que Jason Bard avait quand il côtoyait Vicki. Un frisson le parcourut. La trouille qu’elle le reconnaisse à cause de son impair. Il se réappropria aussitôt une voix sombre tout en se maudissant intérieurement pour sa maladresse :

« Je vais essayer d’atteindre un des câbles. Cette table de jeu nous servira de radeau ensuite.»

Il observa les parois de la salle retournée. Là le bar maintenant à l’envers. Les étagères à alcool vide pourraient servir pour atteindre le plafond. Il commença à se hisser ici et à se hisser là. Son bras mort avait retrouvé un peu de vie. Il accomplit ses gesticulations lourdement. Affaiblit il manquait d’adresse. Il ne lui restait plus que sa force brut pour escalader, en l’absence de son agilité. Il parvint presque au sommet. Impossible d’atteindre le plafond plus loin. Il tendit un bras désespéré vers un des câbles. Si seulement il pouvait tirer dessus pour le faire tomber ou diriger les grésillements vers l’eau et…

Un tir.

Droit dans sa direction. Une cartouche pas passée loin. Il aperçut l’aveugle démoniaque. Il était de l’autre côté de la salle. Étendue contre le mur pour se soutenir. Il venait de se ramener en rampant sans doute. Il brandissait son 45 automatique en essayant de se fier au bruit pour les atteindre lui ou Vicki. Il tira vers lui en hauteur, il tira vers Vicki au niveau du sol inondé. Il s’interrompit de temps à autre, l’oreille à l’affût à défaut d’une vue. Lui et Vale étaient maintenant condamné à éviter le moindre mouvement trop bruyant. Ce salopard d’aveugle avait l’ouï fine. Comme la plupart de gens atteints de cécité, il avait développé ses autres sens. Ses tirs avaient agités les deux requins dans l’eau. Ils tournaient avec plus de vivacité. Leurs ailerons fendirent la surface. Un des bestiaux recracha un fémur humain vers Vicki. Jimmy l’aveugle rechargea son arme et perçut le bruit. Il flingua avec précision l’os qui était retombé devant Vicki. Le Seeker à la fois furieux et inquiet tentait toujours d’attraper le câble. Si près mais en même temps si loin. Il avisa leur ennemi. Jimmy était affalé à terre, avec plein de chargeurs dans sa veste. Il pouvait continuer comme ça contre tous les deux pendant toute la nuit, jusqu’à ce que le bateau coule et s’enfonce dans la baie de Gotham pour de bon. Bard fixa la tête du salopard en plissant les yeux. Le teint de Jimmy était un mélange entre le jaune malaria et le gris cadavre. Le Seeker cogita.

Une seule ouverture pour atteindre le salopard : quand il rechargerait son arme. Il fallait lui faire vider son chargeur. Mais comment ? Bruit de tôle partout autour d’eaux tout à coup. Le navire s’enfonçait un peu plus. Le niveau de l’eau commença à monter. Vicki comme Jimmy se retrouvèrent avec de l’eau jusqu’aux genoux. Panique chez Jason. Les requins. Lequel des deux ils allaient chercher à boulotter en premier ? Donnant un répit à l’autre ? Vicki avait un radeau de prêt avec la table de fortune. Pas l’autre salopard. L’eau montait. A la fin Jason n’aurait même plus besoin de tirer le câble pour électrocuter les requins… et eux tous les trois aussi.

Et merde…

Il s’apprêta à sauter, à plonger pour nager aussi vite qu’il le pourrait. Incertitude. Vers Vicki et son radeau ? Vers Jimmy pour le buter ? Les requins allaient affluer vers lui.

Bordel de bordel de bordel de…

La porte de sortie émergea dans son esprit : Vicki avait encore son arme. La toute dernière.

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MessageSujet: Re: Full aux as (Vicki Vale)   Full aux as (Vicki Vale) EmptyVen 3 Avr - 16:42

Full aux as...Tu n'arrivais pas à croire ce que tu venais de dire... Tu n'arrivais pas à croire que tout cela était vrai. Tout cela ressemblait à un mauvais film de série B et tu avais juste envie d'en finir au plus vite. La prise d'otages, le naufrage, les requins... Qu'est-ce que t'avais bien pu faire pour mériter tout ça?! A croire que quelqu'un ou quelque chose en avait après toi et t'envoyait toutes les merdes qu'il trouvait sur son passage pour faire de ta vie un Enfer. Ce n'était pas possible autrement! Rien de tout cela n'arrivait dans la vraie vie, rien de tout cela n'arrivait aux gens normaux ou sans importance. Alors pourquoi toi? Vicki Vale? La fille la plus insipide et fade du monde entier... Tu ne comprenais pas. Tu avais presque envie de te pincer pour vérifier que tu ne rêvais pas ou tout simplement que tu n'étais pas morte dans cette foutue baie. Deux explications bien plus rationnelles que le fait que tout ceci soit bel et bien vrai. Ou alors tu avais perdu trop de sang et tu étais en pleine hallucination... Oui, ça aussi c'était encore plus plausible que deux requins qui barbotent entre des tables de casino et des fémurs. Oui oui... tu les avais bien remarqué. Bref, tu étais là, ridicule, comme une idiote à parler de barbecue. Tu étais dans un état pitoyable avec le pire type de la Terre. Tu étais atterrée par la situation. Perdue dans le chaos de ce véritable cauchemar. Tu n'avais plus les yeux en face des trous, tu ne parvenais plus réellement à réfléchir et tu ne savais même plus ce que tu disais. Le contre coup de l'adrénaline surement. Après tout, tu n'étais qu'une simple humaine, une simple humaine qui s'en était pris plein la gueule et qui littéralement, juste à titre d'information, continuait à se vider de son sang malgré le garrot improvisé. Et là... venu de nul part, sans que tu t'y attendes une seule seconde, le Seeker disait que ton plan pouvait marcher? Quoi? Hein? Comment? Avais-tu bien entendu ce que tu avais cru entendre? Tu le regardais une fois, deux fois, oui oui, il était sérieux. En tout cas c'était l'impression que tu avais parce qu'avec son foutu masque sur le visage, difficile d'en être sûre.

Tu en avais presque occulté son changement de ton... presque. Tu avais ressenti l'espace de quelques secondes, de quelques mots, un sentiment familier étrange que tu n'aurais su expliquer. Ça t'avait donné un frisson, un frisson qui te pousserait très certainement à creuser si vous surviviez à toute cette merde. En tout cas, si le doute était permis pour toi, il ne l'était pas pour le vigilante. Il avait la peau dure cet enfoiré, il revenait toujours. Tu n'avais donc aucun doute sur le fait qu'il s'en sortirait une fois encore, avec ou sans toi. Ni une ni deux, il se mettait en tête d'éxecuter le plan. Il était pas du genre à parler le Seeker, il était du genre à agir. Et quand il voyait une opportunité, il n'hésitait pas, il fonçait... D'où cette opération improvisée du Poséidon... Tu l'admirais en quelque sorte pour cela car lui au moins il avait les tripes de foncer là où parfois, toi, tu laissais filer les occasions à cause des tonnes de questions que tu te posais. Admirer était un grand mot, surtout que tu le détestais presque toujours autant... Mais tu ressentais quelque chose qui s'en approchait. Bien évidemment, tu te garderais bien de lui dire.

« Soyez prudent... »

Tu t'en voulais dans la seconde d'avoir dit ça. Tu avais honte... Si ton père t'entendait... Toi, te préoccuper de son meurtrier... Ton coeur, ton âme étaient meurtris et tu ne haïssais que d'avantage le Seeker de te faire ressentir cela. Tu le détestais de te pousser à constater qu'il pouvait aussi sauver des vies. Tu le détestais qu'il te pousse à le voir finalement comme un homme et pas comme le monstre que tu maudissais depuis tant d'années. Il y aurait un avant et un après Poséidon, ça c'était certain. Tu l'observais alors en serrant les dents, oubliant l'espace d'un instant tous les dangers qui t'entouraient encore. Il grimpait, il escaladait, il se hissait. Et toi tu étais là... comme la reine des cruches à attendre. Mais que pouvais-tu bien faire d'autre? Quand soudain, un tir. Tu t'abaissais par réflexe, réveillant brutalement ton flanc droit qui s'était sournoisement endormi, te donnant l'illusion que tu ne ressentais plus rien. Tu poussais un gémissement de douleur et restais pliée. Qui avait bien pu tirer? Jimmy... Tu aurais tellement dû t'en douter. Dans le film, le méchant revient toujours à la fin pour une dernière confrontation. Un cliché mais qui se confirmait malheureusement ce soir. Il tirait au radar l'enfoiré et avec la chance que tu avais depuis que tu avais posé un pied sur ce foutu bateau... Il serait bien capable de t'en coller une entre les deux yeux. Tu ne prenais donc pas cette menace à la légère et restais repliée sur toit même, à l'abri, malgré la douleur. Les requins s'agitaient et tu avais envie d'hurler d'effroi quand l'une de leurs gueules surgissait de l'eau. Tu repensais à ce pauvre Bart Quint et tu étais terrorisée à l'idée de subir le même sort que lui. Bien sûr, ces requins n'étaient rien en comparaison du grand requin blanc de Spielberg, celui là même qui avait pourri tes nuits durant de nombreuses années, mais ils étaient tout de même capable du pire et c'était tout ce qui comptait. Tu ne voulais pas te trouver sur leur passage.

Puis un bruit sourd, le navire tanguait. Vous vous enfonciez dans la baie et l'eau soudainement montait. Bientôt, tu serais à la merci de ton pire cauchemar. Merde, vite, tu devais trouver un moyen de sortir de la flotte. Le radeau? Hors de question que tu mettes un pied dessus tant que les requins seraient encore là! Tu avais vu trop de films où les survivants se croyaient à l'abri avant que la bête ne déchiquete ou ne fasse baler la fameuse terre promise. Nan... tu devais trouver autre chose de plus fiable. Tu escaladais alors à ton tour une des parois qui t'offrait de bonnes prises. Tu étais assez suréléveé pour être en sécurité mais pour combien de temps? Il n'en faudrait pas beaucoup plus pour que tu te retrouves à nouveau à barboter. Vous deviez agir et vite, surtout que le coup du barbecue tomberait littéralement à l'eau si toi tu t'y trouvais. A moins que le Seeker ne veuille finalement te sacrifier? Ce qui serait totalement incohérent avec toutes ses actions jusqu'à présent mais tu n'étais pas à l'abri d'une mauvaise surprise. C'était d'ailleurs l'un de tes dictons préférés, on est jamais à l'abri d'une mauvaise surprise, ça c'est bien vrai. Accrochée à ta prise, tu ne pouvais rien faire, ni réfléchir, ni agir. Tu étais perdue Vicki Vale. Tu avais bien le flingue de Bard mais qu'est-ce que tu allais en faire? Tirer sur les requins et les rameuter vers toi? Impossible! Tirer sur Jimmy, le louper et lui donner ta position exacte? Impossible! C'était trop, beaucoup trop risqué! Tu étais trop affaiblie, trop choquée, tu commençais à voir flou et tu n'étais pas non plus une tireuse d'élite. Tu devais l'avouer, à ce moment là, tu n'espérais qu'une seule chose, que le Seeker trouve une putain de solution et qu'il sauve vos miches de là. Toi, tu avais déjà baissé les bras. A tel point que tu avais totalement occulté votre réelle chance de survie, pourtant la plus évidente.

Un nouveau tir se faisait entendre, puis un autre et encore un autre. Mais ce n'était pas Jimmy. Non, lui il était mort, une balle entre les deux trous béants qui servaient à accueillir jadis ses yeux. Mort comme les deux requins qui flottaient désormais sur le dos. Bordel de merde, tu avais presque envie de pleurer. En fait, les larmes de soulagement coulaient toutes seules sans que tu t'en rendes compte. Les secours étaient là! Ils avaient mis du temps mais ils étaient là. Ils avaient éliminé toutes les menaces et désormais, tu savais que tu allais vivre. Ils hurlaient qu'ils allaient venir vous chercher, que vous n'aviez plus à vous inquiéter. Le cauchemar était enfin fini. Tu avais perdu de vue le Seeker. Où était-il? Les secours t'embarquaient, ils t'installaient sur un brancard, tu allais morfler encore un peu avant que tout ne soit vraiment terminé. Par précaution, ils te mettaient un masque d'oxygène sur la bouche et le nez. Tu essayais de parler, tu voulais savoir où était le vigilante. Mais on ne te laissait ni le temps ni l'occasion de prononcer un seul mot. On t'ordonnait de te calmer, de te laisser faire. Puis le tranquilisant, la morphine, tu t'endormais paisiblement...

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