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 curiosity cabinet (seraphine)

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MessageSujet: curiosity cabinet (seraphine)   curiosity cabinet (seraphine) EmptyLun 23 Mar - 18:11


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Gotham City était toujours une ville un peu barjo, mais en temps de crise pareille, la ville lui semblait franchement encore plus barjo que d’habitude. Ce qui en disait long sur le barjoterie générale, si vous vouliez son avis d’experte qui commençait à en avoir vu quelques vertes et quelques pas mûres : les pénuries conduisaient les gens aux comportements les plus loufoques et invraisemblables, n’importe où dans le pays, et l’absence de communications fonctionnelles compliquaient encore les choses, mais à Gotham… Même avec les efforts redoublés du GCPD et de Batman et ses acolytes, l’anarchie dictait sa loi avec encore plus de joyeux bordel que d’habitude. Incroyable, quand même. Au volant de son pick-up, Jinny observa attentivement la rue autour d’elle et décida que cet endroit n’avait pas tellement l’air plus louche qu’un autre, et qu’elle pouvait s’y garer sans plus de risques qu’ailleurs. Parquant son imposant véhicule dans une ruelle, elle décrocha sa carabine du panneau arrière et coupa le moteur avant de descendre du véhicule qu’elle ferma  double-tour. Elle n’avait que modérément envie de revenir et de se retrouver sans moyen de locomotion, mais l’endroit semblait assez discret pour lui offrir un minimum de sécurité et de tranquillité d’esprit. Repoussant son chapeau sur sa tête, elle s’assura de n’avoir pas été suivie, passa la sangle de sa carabine sur son épaule, et s’enfonça plus profondément dans la ruelle. Jinny Hex était en chasse – mais pour une fois, ça n’était pas après une prime qu’elle courait.

Peu désireuse d’attirer l’attention sur elle, elle s’était garée quelques ruelles plus loin que sa véritable destination, et une fois arrivée sur place, elle comprit qu’elle avait pris la bonne décision. Une ruelle sombre, mal éclairée (était-ce un très gros rat ou une créature mutante qu’elle venait de voir traverser en courant sous la lumière vacillante du réverbère ?), et peuplée de personnages qui, à première vue, n’inspiraient pas vraiment confiance. Bon. Inspire, Hex. La personne qu’elle était venue voir vivait dans cette rue, elle en était sûre. Pas facile à trouver, cette Mrs Whisperer, mais à force de persévérance, et en mobilisant toutes ses ressources et son ingéniosité, elle avait fini par dégotter une piste à peu près potable et prometteuse. Maintenant, elle n’avait plus qu’à trouver la bonne porte sans se faire poignarder au passage, et espérer que la fameuse antiquaire accepterait de lui accorder quelques instants de son temps. A l’intérieur de sa veste, elle sentait le poids du collier qu’elle avait précautionneusement retiré de la malle de Jonah. Hors de question d’emmener le précieux coffre avec elle – elle l’avait donc laissé au Mont Justice sous bonne garde. Pour cette première entrevue, ne risquer la perte que d’un artefact lui semblait largement suffisant. Juste le temps de jauger cette Mrs Whisperer, et si toutes les rumeurs qu’elle a entendu à son sujet sont vraies ou non – et surtout, si elle pouvait lui faire confiance avec le reste de son invraisemblable trésor. Car c’était bien là, pour elle, tout le cœur du problème.

Etait-ce la présence ostentatoire de la carabine qui découragea toutes les petites frappes du coin de tenter quoi que ce soit ? Jinny n’avait aucunement l’intention de s’éterniser pour le découvrir. Elle avisa enfin la porte que toutes ses sources lui avaient indiqué, gravit les quelques marches du perron ruisselantes d’eau de pluie – quel contraste avec le grand soleil du Mississippi et de la Louisiane dont elle bénéficiait encore quelques jours plus tôt – et frappa, ainsi qu’on le lui vit indiqué, cinq fois à la porte. Puis elle attendit, vaguement anxieuse, à se demander si elle avait bien fait de venir. Elle avait eu une chance folle de retrouver son pick-up en bon état et avec tout son contenu intact, mais ces six mois de frayeur lui avaient fait prendre conscience qu’elle ne pouvait plus repousser indéfiniment le moment où elle devrait affronter son héritage maudit. Il fallait qu’elle trouver des réponses. Et si cette Mrs Whisperer pouvait lui en apporter, il allait bien falloir qu’elle prenne le risque. Soudain, un son lui indiqua que le judas était ouvert. « Je viens voir Mrs Whisperer. » souffla-t-elle à la présence inconnue de l’autre côté de la porte. Le judas se referma, et, retenant son souffle, Jinny attendit. Avait-elle bien suivit toutes les instructions comme il le fallait ? Vaguement impatiente, elle jeta un œil aux quelques personnes présentes dans la ruelle. Il ne fallait pas qu’elle s’éternise trop longtemps dans son immobilité, sinon, elle allait vraiment devenir une cible de choix. Mrs Whisperer, qui que vous soyez : c’est quand vous voulez.

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Seraphine Magpie


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• Plus l'objet est en contact avec son propriétaire, plus elle peut en tirer des informations
• Un contact avec autrui, court, lui permet au mieux de déceler une émotion. Il lui faudra entre 5 et 7 minutes pour remonter jusqu'aux premiers souvenirs
• l'extraction des souvenirs provoque chez elle un flash qu'elle arrive parfois à cacher mais qui lui est difficile de contenir lorsque l'image est pénible à encaisser

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MessageSujet: Re: curiosity cabinet (seraphine)   curiosity cabinet (seraphine) EmptySam 28 Mar - 19:35

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Seraphine levée du mauvais pied ce matin là, une grosse vente aux enchères avait été annulée et elle aurait apporté à la jeune femme l’équivalent d’un salaire confortable. Aussi, elle qui avait longtemps considéré qu’elle se débrouillait bien seule commençait à crouler sous la paperasse et n’avait guère plus de jours de congé. Son avarice l’empêchait de clairement chercher à engager un assistant mais depuis son retour de Terre-4 elle avait réussit à traverser tout ça.
La jeune femme s’en serait voulu de d’avoir survécu à l’enfer mais de mourir à cause d’un burn out. Pour ces raisons, elle avait téléphoné à son notaire, et faisait désormais les cents pas dans sa boutique déserte puisque fermée :

Vous devriez passer à autre chose, c’est vous la nouvelle propriétaire, pourquoi hésiter ? Si vous voulez vendre…

Je ne vendrais pas Alastor ! C’est toute la vie d’Hiro cette boutique !

Il serait temps de penser à l’éventualité qu’il ne se réveillera pas… Et-

Ça suffit ! s’énerva Seraphine au beau milieu des étals de la boutique, les bottines qui allaient et venaient la minute d’avant s’étaient désormais figées sur le parquet. Les larmes lui montèrent aux yeux et son cœur se serra en palpitant douloureusement. Comme à son habitude, elle ravala sa tristesse et respira un coup pour se pas ruiner ni son maquillage, ni sa crédibilité :

Bien, se risqua le notaire après une pause, je vais vous envoyer des CVs d’assistants. Ça n’a pas marché avec le premier ? s’enquit-il.

Seraphine jeta un œil au jeune homme qui sortait de la réserve et manqua de faire échapper un miroir qu’il transportait. La jeune femme se crispa et soupira de plus belle. Elle rapprocha de nouveau le combiné contre son oreille :

Trop maladroit, maugréa l’antiquaire.

Elle détailla du coin de l’oeil l’adolescent que le notaire lui avait chaudement recommandé et envoyé la veille. Il avait déjà manqué de briser plusieurs antiquités et de se prendre les pieds dans le tapis d’entrée. Le regarder crispait Seraphine plus que ça ne l’aidait :

Je recruterais moi-même Alastor, ne vous en faites pas.

Mademoiselle Magpie, bredouilla le jeune assistant.
Quoi encore ?
On… On vient de frapper cinq coups à la porte de derrière.

D’un signe de tête, elle lui désigna le judas puisqu’il connaissait les consignes et en profita pour se détourner de lui et échanger quelques derniers mots avec le notaire, pensant certainement qu’un habitué débarquerait comme à leurs habitudes, pour demander un service. Seulement quand elle revint vers le fond de la boutique pour y trouver une rouquine avec une carabine elle fronça les sourcils :

Je vous rappelle Alastor, ajouta Seraphine en raccrochant. Bonjour, en quoi puis-je vous aider ? Elle détailla l’étrangère qu’elle trouva bien mieux assortie au décor que Seraphine ne l’était, avec son costume en satin vert émeraude. Son petit assistant avait filé à l’anglaise pour ne pas déranger son employeuse, comme demandé. Finalement, c’est pas un cas désespéré ce gosse, pensa-t-elle.

Elle adressa un sourire courtois à la cow-girl, intriguée par sa présence dans la boutique et sa tenue. Poliment mais tout de même intrusive Seraphine l’examina en reposant son menton sur son poignet ganté. Pourquoi sa tête lui disait quelque chose ? Elle haussa les épaules pour elle-même, et croisa les bras.

Si vous pouviez déposer les armes, ce serait adorable. Même si elle portait ses gants, Seraphine ne souhaitait pas s’approcher plus près  du canon. Le visage de la jeune femme, qui ne devait guère être plus âgée que Seraphine, était couvert de tâches de rousseurs. Au creux de ses yeux brûlait une importante détermination mais aussi étrangement une grande douceur. Elle avait l’air de sortir d’un safari, mais n’avait pas l’apparence la plus surprenante que Seraphine avait pu voir, loin de là.

Oh, je suis Mrs Whisperer d’ailleurs, finit-elle par ajouter en tendant sa main gantée de cuir brun.


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MessageSujet: Re: curiosity cabinet (seraphine)   curiosity cabinet (seraphine) EmptyJeu 2 Avr - 22:12


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Elle essaya de n’en rien laisser paraître, mais Jinny fut tout de même soulagée de voir la porte s’ouvrir pour la laisser entrer – elle commençait à un peu trop attirer l’attention dans cette ruelle mal famée, et si elle avait confiance en l’entraînement draconien que lui avait infligé Red Hood, elle préférait tout de même éviter de se retrouver à gérer toute seule les quelques individus sacrément louches qui commençaient à la regarder de travers. Sans perdre de temps, elle s’engouffra dans l’entrée à la suite du jeune homme qui referma la porte à clé derrière elle, et elle en profita pour détailler le vestibule. Chic, avec une ambiance un peu passée – exactement ce qu’elle aurait attendu d’un magasin d’antiquités. Et elle, elle faisait peut-être un peu tâche dans le décor, vu le regard que le jeune homme lui dédia et auquel elle répondit par un haussement de sourcil. Ca faisait deux d’entre eux qui ne savaient pas trop à quoi s’en tenir. Point partout, balle au centre. Mais hé, puisqu’elle était là, il était trop tard pour faire marche arrière. Sans un mot, elle suivit le garçon le long d’un corridor, son regard s’accrochant aux divers tableaux accrochés en guise de décoration, jusqu’à déboucher dans ce qui ressemblait très exactement à une boutique. Le cœur de l’affaire, semblait-il. Et elle laissa volontiers son regard courir sur les innombrables objets et babioles anciennes qu’elle voyait exposées là, songeant que Kaldur’ahm serait aux anges, s’il l’avait accompagnée. Peut-être qu’elle devrait lui donner l’adresse, la prochaine fois.

Ce qui la surprit plus, en revanche, c’est l’âge de l’apparente responsable des lieux. Pas beaucoup plus vieille qu’elle, un visage poupon dans lequel elle décelait pourtant l’impatience des gens très occupés – ceux qui ont souvent mieux à faire que taper la conversation avec une cowgirl du dimanche. C’était elle, Mrs Whisperer ? Jinny ne chercha même pas à dissimuler son étonnement. Elle qui s’était attendue à une vieille dame austère avec des petites lunettes sur le nez et de cheveux gros rehaussés en chignon, il semblait bien qu’elle doive travaille sur ses préjugés et son imagination. Et la petite demoiselle lui demandait de déposer les armes – une requête plutôt raisonnable dans cette ville de zinzins où on ne savait jamais vraiment qui allait passer la porte, supposa-t-elle, balayant la pièce du regard avant de décider d’aller laisser sa chère carabine contre un porte-parapluie. Egalité, maintenant. Et, preuve ultime de bonne foi, elle retira son chapeau qu’elle laissa pendre par le cordon dans son dos. L’étiquette de courtoisie texane était, après tout, valable partout. « J’ai peur de ne pas avoir de masque ni de surnom exotique à vous proposer. Jinny Hex. » se présenta-t-elle à son tour, avant de serrer la main offerte, son gant à elle dissimulant le X tatoué sur son majeur. La main de Mrs Whisperer était petite et délicate, mais sa poignée de main, elle, était assurée. Elle était rôdée à l’exercice. Et Jinny soupçonnait que Mrs Whisperer faisait partie de ces gens qui savaient exactement ce qu’ils voulaient, et comment l’obtenir.

Relâchant la main de l’antiquaire, elle passa les pouces aux passants de sa ceinture et jeta un nouveau coup d’œil au décor alentours. « Je ne sais pas trop comment m’y prendre, pour tout vous dire. On m’a recommandé cet endroit, mais on a oublié de me fournir le mode d’emploi qui allait avec. » répondit-elle avant de laisser son regard glisser à nouveau vers Mrs Whisperer. Curieux et énigmatique personnage sur lequel elle n’avait pas pu trouver grand-chose – et si elle n’avait guère de problème à faire la conversation à de parfaits inconnus ramassés sur le bord de la route, sitôt qu’il s’agissait de faits plus cruciaux, une certaine méfiance naturelle refaisait surface au grand galop. La cordialité texane aux prises avec la paranoïa des Hex. Un chouette cocktail avec lequel composer au quotidien. « J’ai besoin de votre expertise au sujet d’un héritage que j’ai reçu il y a quelques temps. Je ne connais pas sa valeur, et je ne sais pas à quoi il sert. J’espérais que vous pourriez m’aider. » C’était rare, qu’elle fasse preuve d’autant d’honnêteté face à une inconnue – mais, après avoir mesuré ses options, la vérité était finalement la meilleure couverture possible. Le tout était de la doser avec un peu d’ingéniosité. Jinny s’approcha et s’accouda au comptoir. « Mais c’est quelque chose qui a une grande valeur sentimentale. » ajouta-t-elle en sondant Mrs Whisperer du regard. « J’aimerais d’abord être sûre de pouvoir vous faire confiance. Elle est méritée, votre réputation ? »


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MessageSujet: Re: curiosity cabinet (seraphine)   curiosity cabinet (seraphine) EmptyMer 15 Avr - 23:06

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J’ai peur de ne pas avoir de masque ni de surnom exotique à vous proposer. Jinny Hex.

Seraphine avait ce goût de réchauffé sur les lèvres. Pourquoi avait-elle ce curieux sentiment, cet entêtante impression de déjà vu ? Sa mémoire fléchissait rarement et une jeune femme, avec ce style d’accoutrement ne devait pas aisément s’oublier. Elle compris directement sa retenue et les réserves qu’elle entretenait à son encontre pour les avoir déjà rencontré. Mais en général les gens sceptiques ne se donnent pas la peine de se déplacer simplement “pour voir”. De toutes les manières, si la cowgirl avait eu connaissance de son code, de son surnom et de la ruelle où la trouver, elle devait déjà avoir eu sa dose de louanges quand aux pouvoirs de l’antiquaire. Seraphine laissa échapper un rire sans méchanceté à la mention d’un mode d’emploi quelconque :

Vous me prenez pour qui ? L’homme mystère ? Vous pensez que j’attends que vous répondiez à une énigme, quelque chose dans le genre ?

Elle haussa les épaules et lui proposa de s’asseoir sur le fauteuil face à son bureau, dans le coin de la pièce.

J’ai besoin de votre expertise au sujet d’un héritage que j’ai reçu il y a quelques temps. Je ne connais pas sa valeur, et je ne sais pas à quoi il sert. J’espérais que vous pourriez m’aider.
Elle eut une pause. Mais c’est quelque chose qui a une grande valeur sentimentale.

N’ayez crainte, je respecte énormément les objets. Encore plus s’ils sont anciens, comme vous aurez pu le remarquer.

L’antiquaire la détailla tout en l’écoutant, avec un haussement de sourcil.
Elle ne pensait pas Seraphine capable de faire ce pouquoi elle était connue ? Pire, elle la prenait pour une charlatante ? Seraphine, humble victime de la psycologie inversée et femme pleine de fierté ne put résister à l’envie de faire une petite démonstration. Elle tira elle aussi une chaise et s’y installa :

Dites, j’imagine que vous trimbalez cet élégant chapeau un peu partout ? Je peux ? elle ramena les doigts vers sa paume deux fois, dans un geste qui voulait dire “fais-voir”. En attendant que Jinny se décide, elle mordit dans le bout de son gant droit pour l’enlever et le coinça dans sa poche :

Alors, commença-t-elle en tenant le chapeau de sa main ganté en agitant sa main libre. Elle redoutait toujours un peu ce genre de moment, quand elle lisait les effets personnels de quelqu’un qui portait une arme comme elle portait une paire de talons, mais ça pouvait très bien être un déguisement pour la même sur une fausse piste. Ses ongles glissèrent le long de la couture et, finalement, elle posa la main bien à plat sur la visière et ferma les yeux. Ce soulèvement de poitrine significatif la gagna tandis qu’elle se laissa tomber dans le vide de l’esprit.

Bon, si il y a bien un point où vous ne mentez pas, c’est sur votre vraie nature de cowboy, une vraie texane hein ? Même si ça ne vous amusait pas tant, s’amusa Seraphine, les yeux toujours fermés. Elle y allait délicatement, c'était comme tirer un ruban de gymnastique rythmique, l’agiter pour que ce soit autre chose qu’une bande, quelque chose de vivant. Comment ça vous pensiez que j’étais une petite vieille ? s’insurgea-t-elle. Passons… Vous vivez dans votre caisse ? Non mais enfin, c’est très mauvais pour les rides, les courbatures… à notre âge… Mais bon j’imagine que tout le monde a ses galères, vous êtes une pure nomade dans votre genre soupira-t-elle. “The Colonel” ? c’est plutôt cool comme nom, moi aussi j’aurais donné mon nom à ma voiture si j’en avais une. Vous allez travailler avec la Young Justice alors ? changea-t-elle de sujet comme on change de coiffure.

Elle ouvrit enfin les yeux, pour rendre son chapeau à l’intéressé, espérant que son monologue décousu l’ai convaincue. Mais elle suspendit son geste.

Comment donc, vous connaissez ce cher Cain ? Le monde est si petit, rit Seraphine en lui rendant finalement son bien.
Enfin elle faisait le lien entre ce qu’elle avait vu chez son ami de la NOLA et le présent sentiment de connaître la bouille de Hex. Pas de petite amie ? Mouais quel baratineur.

Venons-en aux choses sérieuses, combien me proposez-vous ? Je sais bien maintenant cet objet ne doit pas être un simple “fer à bestiaux” familial, n’est-ce pas ?






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Dernière édition par Seraphine Magpie le Dim 19 Avr - 17:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: curiosity cabinet (seraphine)   curiosity cabinet (seraphine) EmptyDim 19 Avr - 17:13


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Elle avait de la répartie, Mrs Whisperer – et sa répartie eut au moins le mérite d’arracher un vrai sourire à Jinny, qui se sentait infiniment soulagée de ne pas avoir affaire à une vieille mégère manipulatrice qui parlerait en énigmes. Et heureusement qu’elle lui assurait que ce ne serait pas le cas, parce qu’elle était franchement nulle en énigmes. Sauf celles qu’il fallait résoudre avec des balles. En tout cas, elle avait l’air de savoir ce qu’elle faisait, la redoutable antiquaire, et si Jinny gardait autant ses réserves que l’intrigante gardait les siennes, au moins, elle sentait qu’elles trouvaient un terrain d’entente. Et elle sentit cette connivence resserrer un peu plus sa prise, lorsqu’elle vit dans le regard de son interlocutrice qu’elle avait – accidentellement- piqué son orgueil. Loin d’elle l’idée de remettre ses compétences en cause, mais… évidemment que c’était un peu difficile à concevoir, pour une campagnarde encore en plein ajustement de toutes les bizarreries du monde. Confortablement installée face à elle dans son fauteuil, Jinny arqua un sourcil face à sa requête. C’est qu’on ne plaisantait pas avec les chapeaux, au Texas. Mais d’une part, elles n’étaient pas au Texas, d’autre part, elle n’avait pas l’impression que Mrs Whisperer plaisantait, donc l’équation s’équilibrait d’elle-même, et Jinny ôta le précieux couvre-chef de son crâne pour le tendre à l’antiquaire. Et pendant qu’elle effectuait son petit numéro, elle garda les yeux attentivement rivés sur elle, curieuse, intriguée, inquisitrice. Et pour tout avouer ? Elle ne fut vraiment, mais vraiment pas déçue.

Et ses sourcils de s’envoler de plus en plus haut, et un sourire incrédule de se graver de plus en plus sur ses lèvres, alors que l’antiquaire qui se révélait finalement voyante (et bien plus compétente, à son sens, que celle qu’elle avait vu à New-Orleans, merci bien) faisait sa lecture de son cher chapeau, et elle se félicita de se balader dans le monde des superhéros sans se cacher derrière une identité secrète, puisque la sienne aurait volé en éclats ici et maintenant. Le Texas, l’ennui, sa vie de nomade – courbatures incluses, même si elle ne l’avouerait jamais à voix haute – même la Young Justice, tout y était. « Wow. » lâcha-t-elle, franchement impressionnée par ce qu’elle venait de voir. Soit Mrs Whisperer était une remarquable détective, soit ses talents étaient réels. Et elle était plus encline à croire à la seconde option. Et elle tendit le bras pour reprendre son chapeau, et marqua un temps d’arrêt face à cette question inattendue. Cain ? « On peut dire ça comme ça. » répondit-elle prudemment, en remettant son chapeau sur sa tête rousse. Le monde était petit, en effet – mais ce qui n’aurait dû être qu’une innocente remarque, pour une raison que Jinny ne s’expliquait pas, continuait de piquer son instinct, alors qu’elle aurait dû se contenter de laisser la chose couler. Curiosité justifiée, ou paranoïa ? Depuis New Orleans, justement, elle ne savait plus très bien. Rangeant l’information dans un coin de sa tête, elle écouta attentivement Mrs Whisperer, puis se décida à sortir l’objet en question de la poche intérieure de sa veste.

« Non, j’ai bien peur qu’il n’y ait rien de simple dans mon héritage familial. » soupira-t-elle en poussant le collier vers elle – un superbe objet ancien, d’or et d’argent mêlés, visiblement très raffiné – et serti de quelques pierres précieuses. Elle n’y connaissait rien en antiquités, mais elle savait reconnaître un objet de valeur, et ce truc-là avait tout à fait la tête d’un travail d’orfèvre. La question, c’était de savoir s’il pouvait ou non causer la fin du monde. Comme la moitié des objets dans sa malle aux trésors. « Ce collier appartient à la collection que j’ai héritée de ma mère. Certains de ces artefacts ont des… propriétés particulières, on va dire. Ce que j’aimerais, c’est que vous me racontiez l’histoire de ce collier, et s’il a quoi que ce soit d’inhabituel. » Pour dire les choses gentiment. Jinny se pencha en avant et croisa les mains devant elle. « Si ce collier ne présente rien de problématique et qu’il a de la valeur, je vous le laisse. Je peux même le faire expertiser en votre nom, si vous le souhaitez. Je ne sais pas quels prix peuvent pratiquer les gens comme notre ami Cain, s’il est un de vos clients… » Petit plantage de graine. Pour plus tard. A voir si elle en récolterait quelque chose, de cette petite manœuvre. « … mais à titre indicatif, la dernière fois que j’ai fait estimer quelque chose dans le même genre, c’était un œuf de Fabergé. On m’a annoncé un prix de quinze millions. » … et elle en avait fait don à un musée. Mais ça, elle se garda bien de le dire. Tout ce qui lui importait, c’était les services de cette mystérieuse jeune femme – sans être regardante au prix à payer.

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MessageSujet: Re: curiosity cabinet (seraphine)   curiosity cabinet (seraphine) EmptyLun 4 Mai - 21:04

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Seraphine trouvait la demoiselle Hex bien intrigante. On l’aurait cru sortie d’une autre époque, un monde où les femmes avaient les pleins pouvoirs. Elle la jaugeait sans méchanceté, attentive aux micros expressions si facile à lire qui peuplaient son visage moucheté de charmantes tâches de rousseurs. La brune eut une pensée pour son ami Cain qui avait lui aussi eut ce look d’enfant du far West et les trouva tout à coup plutôt bien assortis. Un sourire s’étala sur ses lèvres maquillées tandis qu’elle observa Jinny fouiller son sac. Cette journée qui s’était annoncée ennuyeuse en était toute égayée. Ce qu’il faut dire, c’était quelle s’attendait à tout sauf ce collier magnifique qu’elle extirpa telle une bonne fée de sa besace. Seraphine n’y toucha et l’observa en silence tandis que la jeune femme lui expliquait ce qu’elle attendait de son expertise :

Il est vraiment magnifique, s’extasia calmement Seraphine. Elle se pencha au dessus du bijoux pour mieux le contempler, toucher sans poser le doigt dessus. Ses longues boucles brunes s’échouèrent sur la table vieillie et elle les repoussa sans violence en coinçant une mèche derrière son oreille. Comme les plus jolies roses comportaient un grand nombre d’épine, l’antiquaire fronça les sourcils. Entendre qu’elle pourrait l’avoir la ravi, mais elle resta sur la défensive malgré tout :

Comment je peux savoir que je ne vais pas être maudite en posant la main dessus ? Déchaîner un dieu ou même être foudroyée ? argumenta Seraphine se trouvant ridicule. Ce qu’elle avait pu entrevoir de son dialogue avec le chapeau de Hex ne l’avait pas rassurée bien au contraire, mais plus elle admirait ce collier plus elle le visualisait trôner sur sa poitrine. Ce serait mentir que de penser à cette oeuvre d'orfèvrerie comme un bien seulement bon à revendre.
Je ne l’imagine pas m’acheter un objet comme celui là, sauf peut être pour se faire mousser auprès d’une fille, marmonna Seraphine en agitant les doigts, hésitante. Elle tritura innocemment sa boucle d’oreille.

J’imagine que qui ne tente rien n’a rien… dit-elle en rendant les armes. Si je me désintègre pouvez-vous poster la lettre qui se trouve dans “Le Corbeau” de Poe ? demanda-t-elle en déglutissant, désignant la bibliothèque qui ornait le mur de l’arrière boutique. Elle était sérieuse, et une telle enveloppe se trouvait bien entre les pages du vieil ouvrage, lui même coincé entre “La morte amoureuse” et “Les fleurs du mal”. Petit secret qu’elle gardait pour elle depuis son retour de Terre-4, juste au cas où. Dans un monde comme le leur où tout avait des allures de phalène frêle, mieux valait prendre quelques dispositions. Sans plus de tergiversations elle se saisit du collier.

France. Des dames en robe longue babillaient au bord d’un étang, leurs ombrelles dentelées faisaient courir des tâches de soleil sur leur peau claire et rebondissaient au gré de leurs rires. Un bateau : l’Amérique, la mer à perte de vue, on se sent comme englouti par cette immensité inquiétante, surnaturelle. Un théâtre, une maîtresse de cérémonie, l’immense gerbe de fleur qui repose dans ses bras fait émerger de nombreuses effluves douces. Un vol, l’étranger n’a qu’à se servir tant le collier est exposé, là sur cette sublime coiffeuse en bois blanc. Une vente. Un train. Deuxième vol. Itinérants gitans, as de la prestidigitation. Une roulotte. La foire. Un incendie, laissant un coffre abandonné au milieu de nulle part. Le texas peut être. Un cadeau. Et…

Étrange, murmura Séraphine en ouvrant le yeux, fixant l’objet. C’est la première fois que ça me fait ça, fit-elle en tentant de nouveau de lire l’objet sans y découvrir beaucoup plus si ce n’est sa découverte par les Hex.

En temps normal, ce que Seraphine voyait partait de l’instant le plus proche et se frayait un chemin dans le passé. Hors cette histoire s’était déroulée chronologiquement, de l’atelier jusqu’à la boutique d’antiquités où elles se trouvaient toutes deux.

Il y a de gros trous dans l’ordre des événements. Je peux vous dire qu’il a été fabriqué en France, au milieu de la Belle Epoque je dirais. Une femme l’a ramené en Amérique par bateau et a dû le vendre, pour démarrer une nouvelle vie à New York, c’était une artiste je crois. Elle s’est fait cambrioler et le collier a été emmené en train jusque dans l’Oklahoma. Puis la malle qui contenait le bijou a été volée par une troupe de gens du voyage. Je crois qu’ils ont bénis l’objet, je n’ai pas tout compris à vrai dire, ça ne doit pas être un truc mauvais. Votre ancêtre a dû le retrouver parmi tant d’autres choses au milieu du désert, dans le Texas, la foire itinérante ayant été abandonnée. Un homme a cheval l’a ramassé, mais je serais bien incapable de dire comment il s’est retrouvé autour du cou de votre ancêtre, puis de votre mère, quelque chose me bloque. Peut-être bien le sort des gitans. En tout cas il est authentique, c'est de l'orfèvrerie française ancienne de très belle qualité et très bien conservé.

Les propres ancêtres de Seraphine avaient maintes fois prouvés leurs étonnants talents, et supprimer l’empreinte laissée par le monde sur un objet pouvait bien en être une nouvelle démonstration.

J’espère que vous n’êtes pas déçue, murmura la brune en caressant le collier du regard, happée par la possibilité qu’un objet ancien lui résiste. Bah on est bien loin des quinze millions mais tout de même, il est suffisamment beau pour que je le garde, si vous le voulez bien. Seraphine s’étira après avoir allongé le bijou sur la table.

Peut-être même bien que Turnbull finira s’y intéresser si je lui dis qu’il a des pouvoirs magiques, mais ça m’étonnerais.






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MessageSujet: Re: curiosity cabinet (seraphine)   curiosity cabinet (seraphine) EmptySam 9 Mai - 12:38


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« Eeeeehm… » Comment savoir qu’elle n’allait pas être maudite ou foudroyée sur place ? A la vérité, Jinny n’en savait rien, et c’était bien pour ça qu’elle était venue la trouver, Mrs Whisperer, et maintenant qu’elle la voyait hésiter, elle commençait à penser que son plan tombait à l’eau et qu’elle allait devoir retourner à la case départ. Quelle frustration, alors qu’elle venait visiblement de dégoter la personne idéale pour l’aider à résoudre l’énigme de son héritage. Ou du moins, quelques-unes des innombrables énigmes qu’il contenait, et quelques-unes, ce serait déjà beaucoup. Mais fort heureusement, il semblait bien que Jinny soit tombée sur aussi aventureuse qu’elle, et elle retint un soupir de soulagement en entendant la jeune femme réitérer sa détermination à tenter l’aventure. Ses yeux glissèrent sur la bibliothèque : « Le Corbeau ? D’accord… » répondit-elle, en espérant quand même ne pas en arriver à de telles extrémités, et elle faillit lâcher une plaisanterie à ce sujet pour détendre l’atmosphère quand elle s’aperçut que Mrs Whisperer s’était déjà lancée, les yeux fermés, collier en main. Et Jinny retint son souffle, guettant le moindre grondement d’orage, le plus petit signe qu’elles allaient toutes les deux êtres foudroyées sur place, ou maudites pour l’éternité, ou le moindre indice indiquant que la pauvre antiquaire allait être transformée en grenouille – mais rien. Rien que le silence, et la concentration appliquée de Mrs Whisperer. Alors Jinny se détendit, et attendit, patiemment, attentive, qu’elle n’en finisse avec son inspection. Prête, tout de même, à lui arracher le collier des mains au moindre signe que quelque chose n’allait pas.

Mais tout allait bien, au contraire, et Jinny se redressa sur son fauteuil pour écouter avidement le récit de la jeune femme, comme une écolière passionnée par sa leçon d’histoire. Une histoire rocambolesque, qui concordait parfaitement avec les quelques indices épars laissés dans les documents de Jonah – confirmation ultime que Mrs Whisperer savait pertinemment de quoi elle parlait, et qu’elle était honnête avec elle. Grâce à elle, les informations disparates qu’elle avait eues prenaient enfin sens, et Jinny pouvait se détendre, convaincue désormais que ce collier-là, au moins, ne causerait pas la fin du monde. La jeune femme poussa un soupir de soulagement et se laissa retomber contre le dossier de son fauteuil. « Déçue ? » répéta-t-elle en lui adressant un sourire. « Mrs Whisperer, vous m’avez donné la meilleure nouvelle que j’aie reçue depuis la fin de toute cette histoire d’autre planète. Je ne suis pas déçue, je suis ravie. » Et, d’un mouvement de la main, elle désigna le collier. « Comme promis, il est à vous si vous le voulez. » S’il n’avait aucune autre propriété qu’une certaine valeur monétaire, alors Jinny n’en avait pas besoin, et était ravie de le lui offrir en compensation de ses efforts. Et son imagination s’emballait déjà, dressant dans sa tête un inventaire des autres objets encore inconnus de son coffre qu’elle pourrait lui apporter, quand son interlocutrice se fendit d’un dernier commentaire. Un dernier commentaire parfaitement innocent, mais dans lequel un nom, lâché par inadvertance, lui fit le même effet que la détonation d’un fusil à bout portant.

Turnbull.

Quoi ?

Oublié, le collier de la malle de Jonah – oubliée la malle de Jonah aussi, d’ailleurs. D’accueillante et intrigante boutique, ce magasin revêtait maintenant des airs de piège qui venait de se refermer sur elle sans qu’elle ne voie rien venir. Jinny ne souriait plus, stupéfaite, tous les sens soudain en alerte et le cerveau en surchauffe. Un nom maudit, celui qui avait été tellement présent toute sa vie mais qu’elle ne s’était pas attendue à entendre dans cette boutique – et très vite, elle remonta le fil de leur conversation, tentant de comprendre comment, pourquoi il avait été lâché, et elle sut. Et son cœur se décrocha dans sa poitrine. Cain. Chute vertigineuse, et le choc de l’atterrissage lui coupa le souffle. C’était pas possible. C’était une blague. Les yeux rivés sur Mrs Whisperer, Jinny laissait l’information couler, lentement, s’inscrire dans son cerveau, se superposer à une réalité dont elle ne réalisait que maintenant qu’elle était partielle – et factice. Bon sang. Elle s’était fait avoir. « Turnbull, hein ? » répéta-t-elle d’une voix à peine audible. « C’est ça son nom de famille ? Cain Turnbull ? » Elle avait l’impression de se brûler la gorge rien qu’en prononçant ce nom complet à voix haute. Et elle se leva de sa chaise, Jinny, ses barrières soudainement redressées, sur ses gardes à nouveau, plus Hex que Jinny alors qu’elle pensait découvrir qu’elle avait marché droit dans la gueule du loup, et qu’elle découvrait, surtout, que le loup avait déjà ses crocs sur sa jugulaire et qu’elle n’avait rien vu venir. Il l’avait bernée. Cette rencontre – est-ce qu’il s’était seulement agi d’un hasard ? Et voilà que Mrs Whisperer admettait elle-même être liée à cette famille qui ne souhaitait rien d’autre que son extermination – du calme, Jinny, peut-être que dans son cas à elle, il ne s’agissait que d’une coïncidence. Prenant une inspiration pour se forcer à garer contenance, elle baissa à nouveau les yeux sur l’antiquaire. « Désolée. Je connais les Turnbull de réputation, je ne savais juste pas que Cain faisait partie du clan. On peut dire que nos familles se connaissent de loin. » reprit-elle, en lui adressant un sourire désolé convaincant. Chassez le naturel, il revient au galop. Et dans ce cas-là, il s’agissait carrément de sa survie, alors les scrupules de mentir et tromper, elle les laissa sciemment au placard. « Vous le connaissez bien, Cain ? C’est drôle, je ne pensais pas tomber sur quelqu’un qui travaille pour eux à Gotham. » demanda-t-elle en s’appuyant des deux mains sur le dossier de son fauteuil, chauffant le chaud et le froid, alternant questions et hypothèses dans l’espoir de provoquer une réaction, quelle qu’elle soit. « Je ne voudrais pas paraître indiscrète, c’est juste que… on vient tout juste de se rencontrer, je peux comprendre qu’il ait voulu rester discret. Famille prestigieuse. » Famille honnie, surtout. Et s’il y avait encore la plus petite chance que tout ceci ne soit qu’un vaste malentendu, Jinny avait besoin qu’elle le lui dise. Ou qu’elle confirme ses doutes, aussi inacceptables soient-ils.



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Psychométrie : Capacité d'extraire des souvenirs et des émotions d'objets et d'êtres humains
• Plus l'objet est en contact avec son propriétaire, plus elle peut en tirer des informations
• Un contact avec autrui, court, lui permet au mieux de déceler une émotion. Il lui faudra entre 5 et 7 minutes pour remonter jusqu'aux premiers souvenirs
• l'extraction des souvenirs provoque chez elle un flash qu'elle arrive parfois à cacher mais qui lui est difficile de contenir lorsque l'image est pénible à encaisser

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MessageSujet: Re: curiosity cabinet (seraphine)   curiosity cabinet (seraphine) EmptyLun 11 Mai - 22:30

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Même si sa cliente était satisfaite, voir ravie comme elle le disait si bien, Seraphine avait la désagréable sensation d’avoir fait une bêtise. Sur ce visage moucheté de taches de rousseurs, une ombre passa, superficielle, quasiment indétectable. Mais, même brève, la figure de l’effroi n’échappait jamais à Seraphine. La brunette renfila ses gants avec professionnalisme, et repris le collier pour le regarder, l’orientant à droite et à gauche pour en admirer les reflets et les brillances. Elle imagina déjà avec quelle robe elle pourrait le porter, ou plutôt avec quel costume. Seraphine acquiesça à l’évocation du nom complet de son ami. La jeune femme reposa le bijou, croisa les jambes, désorientée et d’un coup profondément mal à l’aise.

Jinny Hex se leva alors, ce qui eut pour conséquence de crisper Seraphine. Le temps qu’elle avait remonté précédemment avait laissé des bribes qui s’imprimaient dans sa cervelle, et elle en était encore un peu étourdie. Si la rousse décidais de péter un câble elle aurait difficilement pu se défendre. Jusqu’à quel point sa cliente connaissait les Turnbull pour réagir de la sorte? Hex, elle ne connaissait rien de ce nom, mais tenta néanmoins une ou deux théories. L’incendie, l’homme à cheval, et quelques autres détails prenaient plus ou moins du sens mais Seraphine n’en était, de toute manière, qu’au tout début du puzzle. Les Turnbull étaient-ils êtres si menaçants ? S’il était vrai que Seraphine après avoir “lu” Cain dans l’enfance s’était tenue loin de ses géniteurs dont le ton haussait très vite, Cain n’avait jamais paru dangereux. Seraphine n’aurait pas parié qu’il était le saint des saints, ni qu’il était doux comme un caneton, cependant il lui sembla qu’elle ne pouvait plus si bien s’avancer au vu des réactions de sa cliente. Et de toute façon, ce n’était pas parce qu’ils s’étaient revus qu’ils re-devenaient les meilleurs amis du monde, soudainement.

Pardon ? Je ne “travaille” pas pour eux, je suis ma propre patronne (si seulement c’était vrai). Nous avons grandi ensemble, Cain et moi. C’est mon...ami.
Un regard suspicieux se déposa sur cette chevelure rousse. Qu’avait-elle donc  à lui reprocher ? Une aigreur dans la voix, les yeux perdus dans le vide il lui sembla qu’une rancœur naissait au sein même de la cowgirl :

Oui, c’est quelqu’un d'intègre, le défendit-elle, plus passionnément qu’elle ne l'aurait voulu, moins posément qu’elle l’avait prédit. Il a toujours été un homme droit dans ses bottes, et je ne l’ai jamais vu faire du mal à une femme. Je vous l’accorde, il peut jouer les séducteurs sans vergogne mais j’aime à penser que c’est avant tout une façade. Il n’y a qu’à lui que je pourrais confier ma vie si cela venait à mal-… Eh bien, si je succombais aux aléas de l’existence.

Sans s’en apercevoir, Seraphine s’était levée, les mains sur les hanches et l’air raréfié dans ses poumons, comme si elle avait déblatérer sans s’arrêter. Poliment et non sans se racler la gorge, elle posa les mains sur le bois en tapotant la table du bout des ongles. Pourquoi prenait-elle ainsi sa défense finalement ? Elle ne connaissait rien de cette avalanche qu’elle venait de déclencher, innocemment :

J’espère que je n’ai rien dit de déplacé, vous m’avez l’air tendue, mademoiselle Hex. Peut-être puis-je vous offrir à boire pour me racheter ?


Il y eut une pause. Un ange passa. Bref.

Je ne vais pas vous empoisonner hein, railla-t-elle devant cet air mi-figue mi-raisin qu’elle pensa déceler si ce visage à la mine désolée. Elle avait pu prédire son appréhension d'un simple coup d'oeil et il lui sembla qu'on pouvait lire sur ce visage doux comme dans un livre ouvert. Qu’est-ce que vous vous imaginez à la fin, s’irrita-t-elle en allant à sa petite réserve à deux pas de là. Vous me rendez nerveuse… manqua-t-elle d'ajouter.

Ses escarpins laissèrent s’échapper du parquet un agréable son creux tandis qu’elle poussa le rideau qui recouvrait sa cave à vin somme toute ordinaire :

Dites moi ce que je nous sers, vous avez l’air d’avoir besoin d’un remontant.





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MessageSujet: Re: curiosity cabinet (seraphine)   curiosity cabinet (seraphine) EmptySam 16 Mai - 19:54


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D’accord. Donc, soit Mrs Whisperer était une excellente comédienne méritant tous les Oscars passés, présents et futurs, soit c’était elle, Jinny, qui avait peut-être un peu sauté aux conclusions en déduisant qu’elle pouvait être de mèche avec les Turnbull. Le visage fermé, elle étudiait attentivement son expression, prête, s’il le fallait, à bondir attraper sa carabine pour se défendre, mais non seulement la surprise de son interlocutrice était convaincante, mais elle n’esquissait aucun geste qui pouvait lui paraître hostile. Mais bon sang, si elle s’était pas de connivence avec eux, alors quoi ? Elle devait croire à une gigantesque coïncidence ? La femme qu’elle venait trouver pour résoudre ses problèmes d’héritage était juste, par le plus grand des hasards miraculeux, liée à la famille qui avait juré sa perte ? Et bien, peut-être. A l’écouter défendre Cain avec autant de véhémence, elle ne pouvait en tirer que deux conclusions : soit elle se foutait admirablement de sa tronche, soit elles avaient vraiment affaire à un hasard, et elle ne savait vraiment rien de l’histoire commune entre les Hex et les Turnbull. Et la vivacité avec laquelle elle défendait Cain – un très bon ami, visiblement – elle n’arrivait pas à se convaincre qu’elle soit factice. Elle pensait sincèrement tout ce qu’elle disait, et en plus, elle ne lui donnait pas l’impression de prêcher le vrai pour recouvrir le faux d’un vernis flatteur. Contenant le brasier de rageur qu’elle sentait ravivé à chacune des louanges qu’elle faisait de Cain, Jinny se força à garder le silence, à écouter – las, chaque affirmation de la jeune femme n’était qu’un coup de poignard de plus dans sa poitrine déjà malmenée. Un homme intègre et droit dans ses bottes. Un Turnbull. Lui, en particulier, qui lui avait menti pendant tout ce temps ; la colère froide qui se cristallisait derrière ses prunelles lui donnait la nausée. Quelle blague. Quelle vaste blague. Quelle fumisterie. Mais visiblement, elle n’était pas la seule à être restée dans l’ignorance.

Mrs Whisperer sembla se remettre de son élan d’indignation, et dans un premier temps, Jinny ne répondit pas à son offre d’un désaltérant – croisant ses bras sur sa poitrine pour scruter un peu plus son interlocutrice du regard. Adieu la bonhomie texane ; de l’Ouest, elle portait aussi la rudesse et l’intransigeance. « Je n’ai pas soif, merci. » répondit-elle enfin, la voix détachée et pourtant chargée d’un orage contenu. Un autre ange passa, que Jinny ne chercha absolument pas à chasser. Elle réfléchissait. Bon sang, c’était quoi ce coup du destin, quand même. « Vous ne savez vraiment rien, pas vrai ? » lâcha-t-elle enfin, comme un constat, avant de décroiser les bras et de s’approcher à nouveau du bureau sans lâcher la jeune femme des yeux. « Vous ne saviez pas que ma famille, les Hex, et celle de Cain, les Turnbull, se connaissent depuis quelques générations. Qu’elles étaient amies, à une époque, puis qu’une guerre a été déclarée. Et que depuis les dizaines d’années qu’elle dure, elle ne s’est jamais arrêtée ? » Non, elle ne savait pas. Mais Jinny, lancée, allait se faire un plaisir de lui donner un petit cours d’histoire que Cain avait visiblement omis de lui prodiguer. « J’en conclus donc que vous ne savez pas non plus que les Turnbull ont juré d’exterminer tous les Hex jusqu’à leur dernière descendante - moi. Et bien maintenant, vous le savez. » Et quelque part, elle espérait que Mrs Whisperer, maintenant qu’elle disposait de cette petite information, lui pardonnerait sa réaction de quelques instants plus tôt. Plus que de la méfiance, c’était un véritable instinct de survie qui l’avait poussée à se redresser sur ses jambes. Avec un peu de chance, elle ne l’en blâmerait pas. Et si elle l’en blâmait, et bien tant pis.

Un bref silence s’installa dans la pièce ; et peut-être devrait-elle s’arrêter là, Jinny, mais elle en avait assez, de se contenir pour ne pas faire de vagues. Alors tant pis si elle en disait trop. A ce stade, qu’avait-elle à perdre, de toute façon. « J’ai rencontré Cain par hasard. Sur le bord de la route, près de Metropolis. Sa voiture était tombée en panne sur le bas-côté, alors je suis allée jeter un œil sous le capot – un massacre indescriptible. Sur le coup j’ai pensé que c’était la faute d’un modèle un peu particulier de voiture de collection, mais maintenant que j’y repense, avec le recul, aucun moteur ne se retrouve avec une tronche pareille à moins qu’on n’ait délibérément cherché à le saboter pour me forcer à ralentir et intervenir. » Et alors qu’elle racontait tout à la jeune femme, elle rejouait le film du souvenir dans sa propre tête – seigneur, comment avait-elle pu être aussi naïve ? Elle aurait dû le savoir, elle aurait dû le sentir, qu’il y avait quelque chose de louche. Et son cœur se tordit à nouveau dans sa poitrine, de rage, d’incompréhension, de tristesse, aussi. Et elle tentait, avec plus ou moins de succès, de conserver un visage impassible devant son interlocutrice. Pour au moins sauver les apparences. « Aujourd’hui, les gens ont plus l’habitude d’échanger leurs noms pour se retrouver sur les réseaux sociaux que d’échanger des numéros. Cain m’a donné son numéro de téléphone, soit, c’est pas si inhabituel, mais sans jamais me donner son nom de famille. Depuis que je l’ai rencontré, il ne me l’a jamais dit, pas une seule fois. » Les indices étaient là depuis le début, et elle n’avait pas su les voir. Elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même, vraiment. Elle avait été la sotte dans l’histoire. Plus maintenant. « Et quand nous nous sommes retrouvés à la Nouvelle-Orléans, il m’a fait visiter plein de coins qui lui tenaient à cœur, mais lorsqu’est venue la nuit, il a préféré s’inviter chez un ami absent qu’aller chez lui. Comme s’il avait quelque chose à cacher. Maintenant, je pense savoir quoi. C’aurait été embarrassant que je voie le nom sur la boîte aux lettres après avoir si bien caché son jeu, non ? » Face à l’antiquaire, Jinny s’appuya des deux mains sur le dossier de sa chaise, la regardant droit dans les yeux. « Alors dites-moi, Mrs Whisperer. » reprit-elle. Alors, il était toujours aussi reluisant, le portrait de Cain intègre et droit dans ses bottes dont le seul péché était de jouer un peu trop avec le cœur des filles ? Ou est-ce que c’était peine perdue, et elle restait ce qu’elle et sa mère avaient toujours été face à la menace Turnbull : seule ? « Dites-moi franchement. A ma place, qu’est-ce que vous imagineriez ? » Parce qu’elle, elle savait très bien ce qu’elle ne pouvait plus ignorer. Il lui avait menti. Il l’avait manipulée. Elle était la cible désignée de sa famille, et sans Mrs Whisperer ? Elle en aurait peut-être été la dernière victime.


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• Un contact avec autrui, court, lui permet au mieux de déceler une émotion. Il lui faudra entre 5 et 7 minutes pour remonter jusqu'aux premiers souvenirs
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MessageSujet: Re: curiosity cabinet (seraphine)   curiosity cabinet (seraphine) EmptySam 6 Juin - 22:57

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Les deux femmes se jaugeaient, s’observaient, placides. Les regards qui avaient ricochés les uns sur les autres rompaient leur contact, tandis que Seraphine se servait un verre de porto. Une réponse glacée tout droit sortit des lèvres pincées de sa cliente l’avait dissuadée d’insister pour la servir aussi. En allant se rasseoir, elle prit soin de rencontrer le regard embrumé de cette femme à chapeau qui semblait sur le point d’exploser. Au dernier moment, elle décida de rester debout, la brune sirotait son verre tandis que Hex l’interrogeait maintenant :

Savoir quoi ? demanda Seraphine en plongeant le nez dans son verre, les yeux braqués sur la rousse qui commençait à se pressuriser comme une porte d’avion. L’alcool descendit dans sa gorge, et Jinny s’avança. Attaquant le récit à grand coup de cuiller, de quoi faire pâlir Seraphine soudainement. Quelques légers flashs lui parvinrent, ceux d’un enfant étourdi par les cris et les injures, les mots se démêlaient lentement, progressivement et elle commença à mettre le doigt dessus : les sujets de discorde portaient toujours le même pronom : “eux”.

J’en conclus donc que vous ne savez pas non plus que les Turnbull ont juré d’exterminer tous les Hex jusqu’à leur dernière descendante - moi. Et bien maintenant, vous le savez.

Il y eut une petite pause, qui s’ajouta à toutes les autres, celle-ci rythmée par le court arrêt des battements d’un cœur de brunette, agité par la surprise. Seraphine ouvrit la bouche, prête à répliquer, mais rien ne lui vint, sa répartie habituelle, cinglante, tantôt avisée, tantôt taquine, ne se manifesta pas. D’une part, le sérieux de la conversation l’en empêcha, d’autre part elle ne savait qu’ajouter.

Visuellement, les paroles de son invitée se teintèrent de déductions, induites les unes à la suite des autres, et, à la manière de Seraphine qui lisait un objet, Jinny assemblait son puzzle.  Si cela avait prêté à rire, la jeune antiquaire se serait crûe dans un roman d’Hercule Poirot, mais les faits exposés ne faisaient pas rire Seraphine du tout.

Il lui sembla que Hex avait saisi la scène pour lui coller en pleine face, et évanescentes, les images reconstituées se succédèrent. A mesure que la bobine du film se déroulait, les poils de ses bras s’hérissaient. Pourquoi croyait-elle cette femme sur parole ? Parce que tout était criant de vérité, et que les traits contraints de la rousse paraissaient écrire sa colère. Les mots se formaient, escaladant les tâches de rousseur, s’allongeant au gré de ses sourcils arqué, tombant en cascade sur son nez froncé et trottinant sur sa bouche aux lèvres serrées.

Un petit tac.

Seraphine avait reculé d’un pas. Il l’avait emmené à la Nouvelle-Orléans mais pas chez lui ? Est-ce que ça prouve quelque chose ? tenta de se rassurer Seraphine. Mais peut importe de quelle façon on retournait la chose, l’évidence se dénudait outrageusement. Cain ? Tentant de tuer cette fille ? Cain qu’elle avait toujours côtoyé, que jamais elle n’aurait soupçonné capable de s’en prendre à une femme, même à qui que ce soit comme elle l’avait si bien déclaré la minute d’avant ?

Un petit toc.

Seraphine reculait d’un autre pas. Sa main gantée agrippée à son verre vide, la bile remonta presque dans sa gorge. Son estomac se retourna, comme empoigné par un poing d’acier, et elle se sentit prête à rendre son déjeuner.

Alors dites-moi, Mrs Whisperer.

Seraphine Magpie leva le menton pour se donner une convenance.

Dites-moi franchement. A ma place, qu’est-ce que vous imagineriez ?

Dans un geste qui parut d’une difficulté toute relative à Seraphine, elle se redressa appuya son verre sur son menton comme pour penser une seconde. Elle se sentit soudain ridicule, un peu voûtée et éloignée de sa cliente rousse dont les yeux brûlant fendaient les airs, tels des sabres lasers.

Je pourrais imaginer que vous êtes… paranoïaque.

Déconstruire sa thèse, voilà la seule chose qui pouvait rassurer un tant soit peu l’ancienne camarade de jeu de Cain. Que se passait-il ? Peut-être que ce porto n’était pas une si bonne idée, en fin de compte. Oui… c’est ça, remettre la faute sur l’alcool alors que la seule chose qui te rend véritablement malade c’est l’idée que ton ami ait orchestré ce piège de toute pièce. Qu’il aurait pu tuer cette femme, puisque c’est vraisemblablement à ça que ses parents le préparaient depuis tout ce temps. La vague de haine, les effluves colériques qui s’étaient toujours dégagé de cette famille prenaient tout à coup un sens pour Seraphine, qui, pourtant, s’évertua à défendre le brun, comme pour se voiler la face :

S’il voulait vous tuer, pourquoi êtes-vous toujours là, mademoiselle Hex ? s’enquit Seraphine, à qui s’était visiblement le tour de froncer les sourcils. Le sang battait dans ses tempes désormais douloureuses. Oui, elle se tenait fière et elle posa son verre avec la prestance qui lui servait sans cesse de bouclier, mais des milliers de questions s’entassèrent soudain dans son crâne. Un embouteillage peu supportable s’envenima tandis qu’elle fit un pas en avant. Une poupée désarticulée, voilà sans doute de quoi elle avait l’air. Seraphine se tenait désormais face à Jinny, toutes d’eux percevaient cette pointe d’animosité qui persistait entre elles. Leurs tailles s’équilibraient, et, ces deux jeunes femmes dans la vingtaine, aux vies et aux allures différentes se retrouvèrent à graviter autour d’un point : Cain. L’une contre-carrait ses plans, l’autre en était victime, mais au final, il les avait dupé toutes les deux. N’était-il pas venu à la rencontre de Seraphine les mains pleines de bonnes intentions, le cœur à regagner une amitié perdue ? N’était-il pas venu en lui demandant d’être honnête avec lui, transparente ? Et elle avait consenti à se livrer, à ré-apprendre à s’appuyer sur une épaule, la sienne en l'occurrence, alors que les années écoulées s’étaient douloureusement faites sentir ?

Les hommes, au final, nous déçoivent toujours, pensa-t-elle vexée, en toisant cette femme désormais plantée à une trentaine de centimètres d’elle. Mais plutôt mourir que d’avouer s’être -apparemment- trompée, et d’avoir chanté les louanges de son ami trop ardemment. Mais l’amour, même s’il n’est plus depuis un moment, pousse parfois à la bêtise, et, tôt ou tard, à la vantardise. C’est pour cette raison que Seraphine maintint son cap, consciente d’avoir l’air de défendre un homme prit sur le fait :

Ne me dites pas que je viens de vous sauver la vie, ça ne me ressemble guère, railla-t-elle en croisant ses pupilles dans les siennes, la main sur la hanche de nouveau. Elle secoua légèrement la tête, laissant tinter ses boucles d’oreilles :

Je crois que je vais devoir vous demander de partir, mademoiselle. Ravie du moins, d’avoir fait affaire avec vous.

Seraphine tendit la main, ne s’apprêtant pas à recevoir cependant la sienne en retour. Les jolis cheveux roux de sa cliente s’hâtaient en petites mèches rebelles sur son front, aussi contrariés que leur propriétaire. L’antiquaire soupira :

Je maintiens ce que j’ai dis. Sur Cain. Il ne paie rien pour attendre celui là, se projeta malgré tout Seraphine en déglutissant. Elle demanderait des explications au principal concerné dès le départ de la texane. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous savez où me trouver.

Le jeune commis qui avait fait sa ré-apparition dans la pièce, ouvrit la porte qui menait au couloir, lui même s’ouvrant sur la porte de la rue en cul-de-sac de l’arrière boutique. S’en faisait-elle pour elle ? Oui. Irrémédiablement oui. Mais une femme en costume soigné, talons haut et maquillage pouvait-elle défendre une cow-girl rouquine avec une carabine ? En quoi pouvait-elle intervenir à la fin ? Comme un dernier “service”, Seraphine lui désigna la porte principale, celle qui débouchait sur l’allée agréable du vieux Gotham, là où ils ne risqueraient rien, elle et son chapeau, doutant que ça ferait une quelconque différence.



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MessageSujet: Re: curiosity cabinet (seraphine)   curiosity cabinet (seraphine) EmptyVen 12 Juin - 17:07


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Paranoïaque. L’accusation lui fit l’effet d’un coup en plein dans l’estomac, qui la laissa là, sonnée, incrédule, ses traits figés trahissant brièvement sa surprise et son désappointement. Paranoïaque, ce mot qu’elle avait toujours entendu balancé d’un peu partout, à droite à gauche, toute sa vie durant – les voisins qui secouaient la tête en apprenant que Mrs Hex avait équipé son garage d’une nouvelle alarme, elle est un peu parano Mrs Hex quand même, tu trouves pas, les bouquins d’histoire, qui dépeignaient Jonah comme un taré à a gâchette trop facile, Jonah Hex était un homme brutal, un homme recherché par ses ennemis qui, nul doute, après des années de traque, en avait développé une certaine paranoïa, et maintenant, elle, la dernière en date, je pourrais imaginer que vous êtes paranoïaque. Comme un diagnostic précipité, confirmation d’une affreuse et honteuse maladie génétique qui se transmet de génération en génération, mais le problème, c’était qu’il n’y avait plus le moindre Hex vivant pour témoigner qu’elle était injustifiée, cette paranoïa. Mrs Whisperer ne s’en rendait sûrement même pas compte, du séisme qu’elle venait de provoquer au plus profond de la dernière des Hex. Et Jinny n’aurait même pas pensé à la blâmer, elle qui visiblement n’avait rien su de cette vieille guerre familiale, si elle n’avait pas été si prompte à la renvoyer dans les cordes sans l’ombre d’une remise en question. Quoique. Jinny se força à se redresser, alors que la jeune femme s’approchait d’elle, et scruta son joli visage juvénile. Et pendant un instant, un bref instant, elle en était sûre, elle l’avait vu. Le doute. Pernicieux, mais tellement radical.

« Pourquoi… ? » répéta Jinny, stupéfaite, prise au dépourvu une fois de plus. Qu’est-ce qu’elle en savait, pourquoi Cain n’avait pas encore pressé la gâchette, les Turnbull avaient prouvé plus d’une fois être des maîtres de manipulation et ne pas se contenter d’un meurtre en bonne et due forme. Peut-être qu’il avait voulu jouer avec elle, peut-être qu’il voulait en obtenir autre chose avant de mettre fin à ses jours, les hypothèses étaient si nombreuses qu’elles s’entrechoquaient dans son esprit mais aucune n’avait autant de portée que la réalisation terrible et douloureuse qu’elle vivait en cet instant. Mrs Whisperer la croyait. Mrs Whisperer savait qu’elle disait la vérité, et malgré tout, elle continuait de le défendre. Aouch. En Jinny, quelque chose se brisa. Elle était en danger de mort, et c’était encore les bourreaux qu’on défendait. La vérité avait été exposée, et c’était encore eux qu’on protégeait.

Sa vie à elle comptait moins que leur honneur à eux.

D’accord.

Qu’elle était sotte. Elle ne savait pas à quoi elle s’était attendue, en s’ouvrant ainsi à Mrs Whisperer, au lieu de lui tourner le dos et de s’enfuir sitôt qu’elle avait lâché le nom de Turnbull, mais son instinct s’était retourné contre elle. Peut-être parce qu’elle s’était laissée bercer par la sympathie que lui inspirait la jeune femme ? Par ce moment de brève complicité partagé autour d’un vieux collier chargé de secrets et de mystères ? Peut-être qu’elle en avait attendu, sans le savoir, un peu de soutien – non, même pas. De la compassion. Rien que ça. Juste une personne pour lui dire qu’elle avait raison d’avoir peur. Mais face au visage fermé et résolu de Mrs Whisperer, elle comprit qu’elle n’avait aucune chance. Et elle dut invoquer toutes ses forces, tous les efforts du monde pour conserver, elle aussi, un air impassible et détaché, alors qu’à l’intérieur, elle avait envie d’hurler. Ou de pleurer. Ou les deux à la fois. Trahi par celui qu’elle pensait être son ami, et maintenant, sans aucune ressource, sans personne vers qui se tourner – parce que si quelqu’un qui connaissait les Turnbull et qui la croyait continuait de se tenir à leurs côtés, à ses côtés, qui se rangerait de son côté à elle ? Mécaniquement, une boule dans la gorge, Jinny serra malgré tout la main de la jeune femme – voilà, elles avaient fait affaire, autant s’en tenir là en attendant que le couperet ne tombe. Et le couteau qu’elle avait planté dans la poitrine se retourna un peu plus lorsqu’elle réitéra son soutien inconditionnel à son assassin en devenir. « J’espère pour vous que vous ne vous retrouverez jamais du mauvais côté de la barrière, Mrs Whisperer. Vraiment. » lâcha-t-elle – incapable de contenir la déception et l’amertume contenue dans sa voix. Elle avait sûrement raison, mieux valait qu’elle parte. Quant à revenir ? Le regard de Jinny glissa sur le collier abandonné sur la table de travail, et un nouveau nœud apparut dans sa gorge. Quel dilemme. Laisser passer sa chance de pouvoir éclaircir quelques mystères familiaux et se préserver, ou revenir dans l’antre du loup au nom d’un héritage qui la dépassait complètement ? Elle n’en savait rien. Elle n’avait aucune envie de décider maintenant. Elle n’avait qu’une seule envie : déguerpir, et fissa. « Merci pour votre aide. » se contenta-t-elle de lâcher, un peu précipitamment, avant de filer vers la sortie sans oublier de récupérer sa carabine. Une fois dehors, elle se précipita vers le Colonel, grimpa dans l’habitacle, et enclencha le moteur, obéissant à cette terrible et tenace sensation de devoir partir, loin, vite. Instinct de proie qui vient enfin de repérer son prédateur, et qui sait qu’il est déjà trop tard. Et qu’elle est parfaitement et entièrement seule.

FIN.

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