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 Laissez les bons temps rouler || Cain

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Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : Laissez les bons temps rouler || Cain Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

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Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
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Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

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MessageSujet: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptyLun 23 Mar - 20:52

laissez les bons temps rouler
Au dernier moment, elle avait décidé de ne pas aller jusqu’à Houma comme elle en avait eu l’intention au départ. Pour y faire quoi, d’abord ? Ses parents savaient qu’elle était en vie, ils l’avait su à la seconde où elle avait posé le pied sur la terre de ce monde à nouveau, et elle, elle savait que son père allait bien, et se doutait que sa mère allait bien, et une fois que tout ça était acté pour tout le monde, il n’y avait plus qu’à retomber dans la vieille routine. Elle irait rendre visite à sa mère. Un jour. Et elle savait que son père la regardait où qu’elle aille. Creep. Et quant à elle, connectée à nouveau au Green puissant et vivant de cette Terre, elle sentait la présence de son père partout, dans chaque brin d’herbe, dans chaque feuille agitée par le vent, dans chaque racine qui plongeait dans le sol fertile et humide. Retrouver sa connexion au Green ici avait été comme sortir d’une pièce noire, sans fenêtre, sans oxygène, sans aucun bruit, dans laquelle elle aurait été enfermée pendant des mois. Elle dépérissait, sur New Themyscira. Seule la magie de Gareth l’avait maintenue en vie, un palliatif inespéré au Green nourricier pour l’élémentaire qu’elle était. Là-bas, tout était mort ou à l’agonie, elle avait agonisé avec le Green pendant d’abominables semaines. Leçon apprise, merci. Quand elle était revenue ici, elle avait cru éclater de vie et d’énergie en retrouvant le Green. Un retour qui n’avait pas été de tout repos, mais tant mieux, parfait, ça avait été exactement ce qu’il lui fallait. L’essence du Green dans ses veines, la résine entre ses doigts et sous ses ongles et la rage face à l’ennemi, l’ennemi étant : tout et tout le monde, même les anciens amies. Enfouie au plus profond d’elle, sa part humaine levait un doigt timide de temps en temps. Non mais quand même, c’est pas tous des salauds… Ce séjour sur une autre Terre lui avait prouvé le contraire, à Tefé. Tous. Des. Salauds. Humains, Atlantes, Amazones. Qu’ils aient tous crevé sur leur caillou asséché ne lui faisait rien. Elle était plus végétal que chair humaine, depuis son retour.

D’ailleurs, ça lui valait des regards un peu de biais, là tout de suite, alors qu’elle marchait au hasard dans une rue du quartier français de la Nouvelle-Orléans. Un gamin lui cria de loin que c’était pas encore carnaval. Elle le regarda sans comprendre, et poursuivit sa route. Elle n’arrivait plus vraiment à se préoccuper de ces choses si vitales pour les humains d’habitude : le regard des autres. L’avis prononcé à voix haute même quand on ne l’avait pas demandé. Le jugement. Elle faisait toujours un peu semblant, d’habitude, pour avoir la paix, mais là, elle n’avait pas envie. « Hey, c’est déjà carnaval ? » Tefé leva les yeux sur la jeune femme qui lui lança ça en la croisant, sans rien trouver à lui répondre. C’était sa nature. Pourquoi est-ce qu’elle aurait dû trouver cela étrange, elle ? Sa peau pâle parcourue de traînées vertes et de motifs comme du bois lisse, mais ça ne se voyait que de près. Ses iris entièrement verts, si foncés que ça ressemblait juste à du noir, ses lèvres vaguement verdâtres, mais si peu. Sa robe faite de végétaux qui s’enroulaient sous toutes les courbes de son corps, ses jambes et ses pieds nus, ses cheveux hérissés de brindilles et de fleurs. C’était vrai que ça aurait pu être un déguisement, ou simplement une fille perdue sur la route du Coachella, surtout dans le regard des gens qui ne voulaient rien y voir d’autre. Alors, consensus, et tout le monde était content, et personne ne partait en courant et en hurlant. C'était ça aussi, la Nouvelle-Orléans. Les gens s'en foutaient, et c'était parfait. Elle sentit la conscience de son père tenter une percée, comme un brin d’herbe qu’on vous enfonce dans l’oreille pour vous chatouiller, et rejeta ce contact, avec l’impression de donner un coup de pied à un chiot. Et d’aimer ça, putain. Pauvre vieux. Il la savait si proche et il savait déjà qu’elle ferait le détour du siècle pour les éviter, sa mère et lui.

Elle traversa le centre de la ville sans s’en rendre compte, pénétrant dans des parties de la Nouvelle-Orléans que les touristes ne voulaient pas connaître. Elle s’arrêta devant l’entrée d’un bar à la vitrine sombre parce qu’il faisait sombre à l’intérieur. Vieille bâtisse, architecture typique, du bois, de la peinture écaillée, beaucoup de bordel entassé dehors et accroché sur les murs. Les touristes qui s’y seraient aventurés auraient trouvé ça « typique hihi » mais ne s’y seraient pas attardés malgré tout, mal à l’aise probablement face aux regards vides de la clientèle locale. Parce que c’était un bar typique, oui. Au sens littéral du terme. Les considérations esthétiques, cependant, importaient peu à Tefé. Elle savait juste qu’elle était déjà rentrée dans ce bar, et que c’était là qu’elle avait rencontré Cain. Son nom et son visage poppèrent dans son esprit comme une bulle de savon. Tel Godzilla dans une ville en carton, elle pivota d’un quart de tour et se planta devant la porte. Franchement, après ce bordel d’envergure planétaire, elle avait juste envie de devenir un arbre quelque part pour avoir la paix mais ces foutus connards seraient capables de la tronçonner pour construire un McDo à la place. Non, mieux valait rester alerte. Regarder le temps passer autrement. Elle avait bien aimé ce bar. Elle avait bien aimé l’apathie des gens et le regard du barman qui avait glissé sur elle comme sur un mur blanc quand elle avait passé commande. Aussi, elle n’avait pas un rond. Elle mettait au défi quiconque étant revenu de Terre 4 – Fury Road, d’avoir ne serait-ce qu’un dollar sur lui. Elle hésitait déjà entre jouer de son charme naturel à peu près aussi fascinant que la porte des toilettes auprès des piliers de bar locaux pour se faire payer un verre ou passer directement à la coercition quand elle repéra une silhouette familière assise au bar. Elle alla droit sur lui, sans une hésitation. « Où t’étais, pendant tout ce temps ? J’aurais adoré t’avoir sous la main. » Bon okay, ils ne se connaissaient pas depuis vingt ans, mais il y avait de ces rencontres qui cliquaient, tout simplement, qui étaient tout de suite, sans besoin de contexte, faciles, simples, agréables et vous donnaient exactement ce dont vous aviez besoin sur le moment, ni plus ni moins. Elle ne savait même pas si Cain avait eu la chance d’avoir été choisi par la grosse voix dans le ciel dont elle avait oublié le nom et n’avait même pas compris les intentions quand il les avait balancés sur Terre 4. Peut-être que ça faisait six mois et quelques qu’il était assis là avec un verre à moitié vide à deux millimètre de la main. Et si ça, c’était pas la définition de l’enfer – il lui semblait bien qu’un type grec avait été condamné à peu près à ce genre de supplice. Elle sauta sur le tabouret à côté de celui de Cain et trempa directement l’index dans son verre avant de le porter à ses lèvres. Puis elle se tourna vers le barman, qui comme prévu, la regardait d’un œil de veau. « La même chose. Sur mon ardoise. » Le barman bougea le menton d’un millimètre vers un tableau noir avec écrit à la craie « pas d’ardoise ». Tefé se tourna vers Cain. « Paie-moi un verre et je te promets que je te le revaudrai. Mon premier enfant. Le numéro de téléphone de ma sœur. Ton meilleur étalon sur ta meilleure jument dès ce soir. Ce que tu veux. » Autant de promesses qu'elle ne pouvait pas tenir. Enfin sauf pour l'étalon sur la jument, ça y avait moyen. On ne faisait plus semblant d’être polie ni même adaptée. On voulait juste s’accrocher à un verre comme à un rocher pour que le monde cesse de tourner deux minutes.

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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptyMer 25 Mar - 23:38


laissez les bons temps rouler


T'as la tête pleine d'idées, et l'alcool pour moteur. Passer six mois dans un monde apocalyptique ça fait réfléchir, et yeux rivés sur l'écran derrière le bar, tu songes aux multiples opportunités qui s'ouvrent pour Turnbull Corporation. T'as envie de plus, de faire d'avantage. Les énergies renouvelables, c'est génial, mais tu le constates aujourd'hui de tes propres yeux, ce n'est pas encore assez pour espérer un monde un peu meilleur. Vos hôpitaux sont sur le pied de guerre depuis le retour de milliers de blessés de New Themyscira, et combien parmi eux devront apprendre à vivre avec leurs séquelles ? C'est dans le domaine de la santé que t'aimerais maintenant plus t'épancher. Ouvrir une nouvelle division, engager des experts, et approcher ceux qui pourraient réellement changer les choses. Nouvelle ambition bien ancrée dans ta petite tête toujours en surchauffe : contacter des Atlantes pour pouvoir essayer d'obtenir un peu de leur technologie. Ouais, c'est risqué et un peu fou, sachant que d'autres ont sans douté déjà tenté le coup avant, mais t'es trop borné pour ne pas tenter toi-même ta chance. Si vous parveniez à vous allier, réellement vous allier, comme jamais auparavant, le domaine de la santé pourrait faire un bon considérable en avant. En attendant, parce que t'es pas du genre à te reposer sur tes lauriers, t'as déjà appelé plusieurs personnes spécialisées dans le domaine prothésiste pour leur proposer un gros budget pour leurs recherches. Ce que vous avez vécu là-bas, c'était une guerre, et un jour ou l'autre, elle pourrait tout aussi bien débarquer chez vous. Vous devez êtes prêts. Et quand bien même le malheur n'arrive pas, il existera toujours des soldats ou des accidentés de la route à soigner. Atteindre l'excellence dans le domaine serait un confort inégalable pour tous ces gens en souffrance, et c'est le but que tu t'es fixé en rentrant chez vous. Parce que tu refuses d'être simple spectateur d'un monde en changement constant, et rarement pour le meilleur. T'as mis un premier pied à l'étriller en te battant pour l'écologie et les ressources naturelles exploitables à l'infini pour les générations à venir, et maintenant, t'aimerais mettre le second pour accomplir de nouveaux objectifs. C'est la responsabilité de chacun d'agir à son niveau, et c'est exactement ce que tu comptes faire.

Mais pour l'heure, tu bois d'abord quelques verres accoudé au comptoir de ton bar préféré. Parce qu'avant de te lancer dans un nouveau combat, t'as envie de profiter de ce retour aux sources, après avoir été trop longtemps éloigné de la Louisiane, éternel vagabond du monde, que ce soit par choix en faisant signer des nouveaux contrats, ou par obligation, quand un psychopathe intergalactique vous transporte sur une autre Terre. Et puis, t'as une autre très bonne raison de picoler, bientôt, il te faudra abattre la dernière Hex. Jinny et ses tâches de rousseur. C'est sûrement pour ça que tu te plonges encore plus ardemment dans le boulot, pour oublier ce poids horriblement lourd dans ta poitrine. Ils te l'ont dit, tes parents, c'est la dernière chose qu'il te reste à accomplir avant de pouvoir prétendre à la salvation. Acte insignifiant pour eux, mais pour toi ? Tout aurait été plus simple si tu n'avais pas essayé de t'en rapprocher pour parfaire ton plan. Maintenant, tu sais plus bien où t'en es, si ce n'est que tu n'as pas d'autre choix que de t'exécuter. De vivre pour toujours avec la culpabilité et le regret. Pour ta famille, pour votre nom, pour votre vengeance. C'est ce qui guide vos vies depuis des décennies, et tu vas être celui qui vous libérera tous des entraves du passé. Pas vrai ? Parce qu'est-ce qu'un sacrifice de plus, hein ? « Un autre verre, s'il te plait. » Le suivant d'une déjà longue série. T'écoutes pas tes tempes qui commencent à vibrer dans toute ta boite crânienne, et t'enchaines les verres, noyant ce qu'il te reste de raison au fond de l'ambre de ton whisky. L'enfiler d'un trait ou rester raisonnable, telle est la question. Concentré sur ton choix effarant, tu ne vois pas Tefé arriver, et c'est d'un sursaut de surprise que tu réalises sa présence. « J'étais en train d'essayer de pas crever. » Tu l'apprécies pour ça cette fille, son côté nonchalant et rentre dedans. Exactement ce dont tu as besoin ce soir pour oublier un peu tes tracas. Parce que oui, quoi de mieux que de boire un verre avec l'amie de celle que t'es censé bientôt tuer.

Et puis le sketch commence, pour ton plus grand plaisir, toi seul spectateur du Tefé Show. Ardoise inexistante, argent inexistant, verre de whisky inexistant. Ça fait beaucoup quand même, alors de bon cœur, tu te sens d'humeur à accéder à sa requête. Et aussi parce que t'as besoin de te refaire une réputation. Si tu continues sur ta lancée de gros enfoiré, il ne te restera plus aucune fille à duper. Non pas que tu veuilles obtenir les faveurs de Tefé, mais faut bien commencer quelque part. Disons qu'elle sera la phase de test de ta nouvelle résolution, qui ne tiendra sûrement pas plus longtemps qu'une nuit. Sans vouloir être pessimiste sur ton propre comportement, t'es plutôt d'accord avec l'adage qui dit que le naturel revient toujours au galop. « Arrête tes conneries, t'as pas de sœur, et en plus je sais que tu me l'aurais pas donné. » Et elle aurait eu grandement raison. Quant à l'étalon et la jument, peut-être que vous trouverez un terrain d'entente plus tard. « T'as de la chance, j'ai envie de salement picoler ce soir. » Alors d'un geste de la main, tu demandes au barman d'approcher et de vous laisser la bouteille pleine de whisky. Bah ouais, autant faire les choses correctement, et elle a l'air d'en avoir tout autant besoin que toi. Le retour à la normale est compliqué pour tout le monde, faut bien trouver un moyen de suturer les plaies. Les tiennes, légèrement visibles sur ta peau, commencent déjà à ses dissiper, mais ce n'est jamais celles que les yeux peuvent voir qui sont les plus difficiles à guérir. « C'était comment ton séjour chez les Amazones et les Atlantes ? » Et tu remplis son verre posé sur le comptoir pour mieux faire passer le récit. En vérité, si elle a envie de te faire quelque chose pour toi, peut-être qu'elle pourrait. Doucement, tu te rapproches pour venir murmure discrètement à son oreille : « T'as pas un truc qu'on peut fumer ? Je crois qu'on l'a mérité. » Tu l'as prévenue, t'as besoin de te mettre la tête à l'envers, pour faire disparaître un peu tout ce qui s'y trouve et qui te torture l'esprit. Et le coeur.

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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptyVen 27 Mar - 17:57

laissez les bons temps rouler
Essayer de pas crever, c’est la base. Par cette réponse, il lui avouait quand même que lui aussi avait eu le plaisir de faire du tourisme en Apocalypsie, et que pour lui non plus, ça n’avait pas été que fun, fun, fun ! Au moins, ça leur ferait un sujet de conversation. Comme un autre. La famille, ça va ? Et le boulot ? Et la fin du monde, tu l’as vécue comment ? Et Katie, ou Katy, Kate… Tu la vois plus ? Bref, dans ce monde, de toute façon, s’étonner de tout, c’était perdre son temps, désormais. En quoi est-ce que ce genre d’expérience devrait être plus traumatisante qu’une vie parallèle ou les humains se tapant dessus parce qu’ils étaient contaminés par elle ne savait quelle folie venue du désert ? Ce monde, c’était la foire, surtout dès que les humains s’en mêlaient. Cela lui paraissait parfaitement normal, à Tefé, d’être revenue d’une autre Terre pour trouver la sienne en bordel et de traverser ce champ de mine jusqu’à un bar pour y trouver un copain et boire un fond de whisky. Elle le regarda de la tête aux pieds, comptant ses membres, tout y était, alors elle hocha la tête. « Y a pas de petite victoire. » Cain et Tefé vivants, Terre-4, morte. Cela lui convenait, à elle, comme résultat. Surtout que bizarrement, sur Terre-4, personne n’avait voulu lui payer à boire, contrairement à lui, ici. Rien que pour ça, elle voyait une amélioration de sa situation. Techniquement, elle était une clodo, elle avait donc très tôt appris à ne pas se formaliser de profiter des autres – en fait, c’était même inné, la faute à une éducation d’enfant sauvage au fin fond d’un marais. Cette même éducation qui fit que, au lieu de le remercier quand il fit signe au barman de la servir, elle haussa les épaules, outrée qu’il puisse remettre en cause ses bonnes intentions. Après tout, hein, qui savait ? N’y avait-il pas quelque part une plante super sexy qui partageait avec elle un peu de son matériel génétique ? Heureusement qu’elle s’en foutait, cela dit.

C’était bon, ça. Le whisky, la pénombre des lieux, les conversations grognées qui donnaient un bruit de fond reposant, et eux deux, qui n’avaient pas forcément la même approche des choses mais se retrouvaient sur toutes les généralités importantes. C’est clair que si elle avait eu une sœur, elle ne la lui aurait pas présenté, mais sans rancune, et probablement qu’il ne l’aurait pas été, rancunier. Chacun savait très bien qui était l’autre et en plus, le jugement, c’était pas leur spécialité. À partir du moment où Tefé considérait la totalité de l’humanité comme des déchets, ce qu’elle pouvait penser d’eux au cas par cas était au pire peu important et au mieux une amélioration. Elle goba son whisky, sentant chacune de ses cellules se recroqueviller sous ce traitement. Végétaux et alcool ne faisaient pas bon ménage, heureusement, sa partie humaine métabolisait l’alcool de manière optimale. Plus ou moins. Elle tapota le rebord de son verre pour que le barman la resserve, au frais du prince, évidemment. « Merdique. Tout le monde qui meurt. Des doubles maléfiques dans tous les coins. J’ai failli me faire décapiter par quelques grandes radasses en cuir, mais j’ai pas croisé d’Atlantes, je crois que c’est mieux comme ça. » Ouais, il ne fallait pas mélanger les thons et les saumons. Ici, les Amazones et les Atlantes ne se mettaient pas sur la gueule, pas encore du moins. Alors elle n’aurait pas dû se sentir échaudée par ce qu’elle avait entendu dire des Atlantes de l’autre Terre et ce qu’elle avait vu de ses yeux. Ils avaient tué la planète, tout simplement. Et elle savait qu’ici, ils n’étaient pas comme ça, que certains, même, auraient éradiqué l’humanité avant d’empoisonner ainsi la nature. Mais maintenant, elle n’en était plus tout à faire sûre, et personne n’aimait voir ses idoles se casser la gueule. Et puis, il n’y avait personne pour la contredire. « C’était dur, hein, la vie sans bar, sans musique et sans chevaux… Ah et puis c’est bien ce que tu fais, dans ton job, tout ça, mais maintenant, on sait tous que ça suffira pas. » Une façon pour elle de lui dire qu’il pouvait lui faire un résumé de sa vie à son tour. Il pouvait, ou pas, selon s’il voulait, ou pas. Ce n’est pas qu’elle s’en fichait, c’est que les deux lui convenait, à Tefé, et c’était ça qui était bien avec lui.

Heureusement, Cain avait de bonnes idées. Elle gloussa en regardant droit devant elle. Il n’avait même pas attendu cinq minutes, il devait vraiment vouloir se barrer de sa vie. Elle posa son poing serré sur sa cuisse, à l’abri du regard du barman de l’autre côté du comptoir, et se connecta au Green. Ma fille, tu feras de grandes choses, de toi naîtront les saisons, les bourgeons et les géants des forêts du monde, tu seras un guide, un pont, un messager, tu seras… Hop, elle fit monter à la surface, directement importée du Green, une poignée d’herbe odorante. Rien qui poussait sur cette Terre, en toute logique, ou en tout cas de manière industrielle. Elle ne doutait pas que l’espèce humaine ait tenté d’absolument tout fumer depuis le début de son existence, mais il restait encore des trucs qui leur échappaient, et pas qu’un peu. Elle lui tendit le trésor, le laissant gérer la partie feuilles, vu que hé ! elle n’en avait pas non plus sur elle, jamais. « Garanti sans fantômes du passé. C’est plutôt… enfin je ne veux pas te gâcher la surprise. » C’était plutôt un genre de substance qui jouait sur les sens et les connexions nerveuses. Personnellement, Tefé ne trouvait rien de mieux comme sensation, si on était forcé de garder les pieds sur terre, que de ne plus sentir les choses au toucher, ou de les sentir différemment. On pouvait avoir l’impression de voler en étant debout, ou d’être à poil en étant habillé, et à ce jour, elle n’avait toujours pas compris ce que ses autres sens faisaient, dans ces moments-là. Un genre de déclaration d’indépendance. « Tu sais que si tu as des problèmes, tu peux me les confier. Parce que ça me sera complètement égal, et tout, donc ce sera safe. Et il se peut que je sois de bon conseil. On ne me l’a jamais dit, mais je sais que je suis de bon conseil. » Elle en était même sûre – auto-proclamation totale. En plus, elle voulait Cain opérationnel pour elle ne savait pas encore quoi. Juste pour être avec elle. Bordel, il était le seul de son espèce, dans le bestiaire des relations sociales de Tefé Holland : pas un ami, mais pas non plus tout les autres, vu que pour elle, pour le moment, les humains se classaient dans ces deux catégories, les proches, et les autres, sans nuances. Sauf lui. Grâce à lui, elle avait dessiné une nouvelle case maladroite dans son esprit : la case « pas compliqué ». La case « pas besoin de te méfier parce que si ça foire, c’est pas grave ». La case « celui-là, tu pourras pas le blesser vu qu’il s’en fout autant que toi ». La case « pas d’attaches, pas de trahisons ». La case bonheur, quoi, putain, surtout quand on arrosait le tout de whisky et d’herbe de l’espace.

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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptyMer 1 Avr - 17:03


laissez les bons temps rouler


Il semblerait que tu viennes de trouver ton maitre en matière de sans filtre. Tefé les gros sabots. Entre deux petits racontages de vie sur New Themyscira, c'est sans aucune subtilité qu'elle pointe du doigt ton inefficacité à changer le monde. Bien, au moins ça c'est dit. Et peut-être qu'elle n'a pas complètement tort, même si l'admettre suffit à compresser ta poitrine d'un sentiment d'impuissance frustrant et douloureux. Ça ne suffira pas, en l'état, mais t'as d'autres projets prêts à sortir de terre, et qui eux, pourront potentiellement servir de plus grandes causes encore. Des projets que tu ne lui confies pas pour l'instant, déjà parce qu'aucun entrepreneur ne communique ouvertement sur ses idées, et ensuite, parce que tu sais qu'elle s'ennuierait fermement. Personne n'a envie de t'entendre parler de ton boulot. Encore moins ce soir. Si elle est ici, Tefé, c'est pour noyer ces six mois de bordel absolu, et tenter de réécrire un chapitre beaucoup plus prometteur que des attaques de surhommes – enfin, de radasses en cuir – sur sa personne. « Fais gaffe à ce que tu dis, sinon je reprends la bouteille. » Faussement vexé, tu te ressers un verre avant de le boire cul sec. Parce que oui, quand même, tu lui en tiens pas rigueur, mais elle a touché un point sensible. Limité dans tes capacités humaines, jamais tu n'es satisfait de ce que tu entreprends, cherchant à atteindre le soleil alors que tu pourrais te contenter de la lune déjà en ta possession. Mais là où elle a complètement raison, en revanche, c'est sur le plaisir de retrouver les petites habitudes de la vie. Boire un verre dans un bar, conduire une voiture, discuter avec quelqu'un sans se retourner toutes les trente secondes pour surveiller ses arrières. Toute cette simplicité acquise qui reprend sa valeur après avoir été enlevée et récupérée. Peut-être que certains changeront des suites de cette épreuve difficile, et nul doute que vous serez très vite confrontés au pire comme au meilleur de l'Humanité. Pour la première fois depuis longtemps, votre avenir est terriblement fou, dans l'attente d'une menace qui pourrait frapper à n'importe quel instant. Ceci n'est que le commencement de temps compliqués à venir, mais pour l'heure, tu profites de l'accalmie pour vivre cette liberté retrouvée à fond.

Et l'avantage, c'est que Tefé elle aime tout autant s'amuser que toi. Tu n'auras pas eu besoin d'insister pour qu'elle use – et abuse – de ses merveilleux pouvoir à des fins strictement personnelles et douteuses, pour vous offrir une nouvelle perpective de soirée prometteuse. L'odeur qui se dégage de l'herbe t'est complètement inconnue, mais tu lui fait assez confiance quant à ses propriétés pour foncer tête baissée sans te poser trop de questions. Adepte d'expériences, t'es plus que prêt à tester cette nouvelle potion miracle sortie tout droit de la manche magique de ta camarade à la main verte. De la poche intérieure de ta veste, tu poses des feuilles et du tabac à rouler sur le bar, toujours là à la rescousse pour les imprévus. Tu veux bien la croire quand elle te dit que ce n'est pas risqué, mais tu fais quand même le choix d'équilibrer correctement l'herber avec le tabac. « Merci, t'assures. » Et tu roules, avec beaucoup de précaution – hors de question d'abimer un tel produit – tout en écoutant Tefé essayer de chercher à percer le mystère de ta solitude nocturne. T'apprécies l'intérêt, enfin, si c'est bien de ça qu'il s'agit, mais lui avouer la raison de ton morosité reviendrait à te condamner à mort. Impossible de lui dire que t'es sur le point d'assassiner l'une de ses amies, et qu'en plus, cette amie là, est à l'origine de votre rencontre qui n'avait rien d'un hasard. Tu sais pas encore vraiment de quoi elle est capable, mais t'as aucune envie de le découvrir. « J'ai pas besoin d'avoir des problèmes pour faire ce que je suis en train de faire. » Voilà, c'est ce qu'on appelle noyer le poisson avec une vérité vraie. Ce qu'elle a face à elle ce soir, est exactement ce que tu es tous les autres jours de l'année, problème sur le cœur ou non. « Mais j'apprécie, c'est gentil, miss 'je crois que je suis de bons conseils'. » Même sans le détail pointilleux Jinny Hex en haut de la liste de tes tracas, t'es pas certain que Tefé serait la première personne que t'irait voir pour un conseil. Sans offense, hein.

Qu'elle soit satisfaite de ta réponse désinvolte ou non, c'est l'heure de passer aux choses sérieuses et d'oublier, au moins pour cette nuit, moult interrogations incessantes qui t'embrouillent l'esprit. T'as pu rouler trois joints avec ce qu'elle t'a donné comme herbe, ce qui devrait être largement suffisant pour tenir jusqu'au petit matin. Et maintenant que t'as l'arme ultime entre les doigts, t'as plus qu'une seule envie, l'essayer. Alors après avoir payé le barman et récupéré la bouteille de whisky, t'invites Tefé à sortir d'ici, pour laisser le manteau de la nuit vous enrober de sa bise nocturne. « Y a des effets indésirables à ton truc ? » Dis-tu, en l'ayant déjà allumé entre tes lèvres pour en tirer plusieurs profondes inspirations. Y a rien qui te fait peur, mais t'aimerais savoir ce que vous serez capables de faire et de ne pas faire une fois complètement sous l'influence de l'herbe magique. « J'aimerais bien qu'on aille faire un peu de cheval, c'est possible ou pas ? » Oh, et puis, advienne que pourra ! Sans attendre sa réponde, tu te diriges déjà vers ton haras, où vous pourrez sortir deux chevaux pour aller gambader dans des coins inhabité et sympa des environs. Dernière bouffée, puis tu fais tourner le joint à Tefé. Hors de question que tu sois tout seul à t'éclater ce soir. « Regarde, regarde. » En lui attrapant le poignet, tu l'incites à porter toute ton attention sur toi, pour ensuite lui faire une démonstration de plusieurs ronds de fumée. Hé, chacun son talent, ça n'existe pas la petite fierté.


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Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptySam 4 Avr - 11:58

laissez les bons temps rouler
Si elle avait touché un point sensible, Tefé, elle ne s’en rendit pas compte. Et si elle s’en rendit compte, elle n’y accorda pas d’importance. De manière générale, la détresse des autres la mettait mal à l’aise, preuve s’il en fallait une de sa profonde immaturité en termes de relations sociales. Comme les enfants, quand elle blessait quelqu’un, elle se sentait blessée elle-même, et pour éviter de se sentir comme une merde, soyons clair sur les mots, elle préférait ne pas se préoccuper des autres, tout simplement. Et puis, ce n’était pas comme si les autres se préoccupaient d’elle. Force était de constater qu’envoyer chier les autres était le meilleur moyen de se faire envoyer chier, mais ce n’était pas comme si elle n’était pas sincère dans son désir de solitude. Cela lui convenait. C’était plus facile, moins oppressant. Ne pas rester sur place, ne pas nouer de relation durable. Un bar, un whisky et un type, c’était la perfection. Et si la toute première raison qui avait fait que Tefé avait continué de papoter avec Cain lors de leur première rencontre avait précisément été son travail, elle l’avait déjà oublié. Cela dit, la perspective de se faire priver de bouteille la fit s’inquiéter un peu. Premier degré toujours, elle le crut sur parole quand il la menaça d’un tel châtiment, avant de comprendre – ou plutôt d’espérer, de se convaincre – qu’il plaisantait un peu. Dans le doute, elle laissa échapper un rire tout terrain, adapté à à peu près toutes les possibilités, blague ou menace vague, mais elle fixait la bouteille avec la gueule d’une toxico, ce qui fait que le rendu devait être un peu inquiétant.

Heureusement, ce qu’il faisait présentement était un spectacle qui attira tout aussi facilement son attention. Tefé, elle était du genre à ramasser les mégots par terre pour les fumer. Elle ne roulait jamais ses cigarettes mais appréciait toujours la manœuvre. En vérité, il n’y avait pas pire poison pour la terre et la nature que ça. C’était littéralement sa seule faiblesse, issue simplement d’une addiction contre laquelle elle n’avait même pas essayé de lutter. Elle avait commencé à fumer au lycée quand elle se croyait humaine et normale et, une fois sa mémoire revenue, c’était bien trop tard pour y faire quoi que ce soit, sa chair humaine était déjà accro. C’était l’énorme hypocrisie de son existence – encore que si elle avait été totalement végétale, elle n’aurait pas eu ce problème. Elle gigotait sur son tabouret de bar en regardant Cain rouler ses œuvres d’art. Il ne voulait pas se confier et ça lui allait, elle était presque soulagée. Elle ne le connaissait pas jusqu’au trognon, après tout, et ce qu’elle avait d’avance en stock pour lui – « allez, une de perdue, dix de retrouvée », « tu as totalement raison et ce sont les autres qui ont tort » et, récemment acquis au contact d’une récente série télé, « la connerie de se répare pas » – aurait tout à fait pu ne pas être adapté et alors ensuite, hein, elle aurait fait quoi à part dire « merde pas d’bol » ? « Des effets in… Mais non, jamais. » Putain, mais aucune idée, hein. Elle était sûre que Cain était le premier représentant de l’humanité à fumer ce truc alors autant dire qu’elle ne savait pas ce que ça ferait sur sa santé. Elle savait juste quel genre de neurone ça allait lui boucher, histoire de bloquer certains signaux, d’en fausser d’autres, et de créer quelques étincelles en plus.

Une minute, plus tard, ils étaient dehors, avec  trois joints, une bouteille et la nuit devant eux. Elle se saisit du joint que Cain lui tendait et tira une brève bouffée, qu’elle recracha dans un éclat de rire en le voyant faire des ronds de fumée. Alors là… Elle savait faire des tas de trucs inutiles, Tefé, mais elle n’avait certainement pas ce talent-là. Elle passa le poing dans un des ronds les plus larges et ricana encore de ce simple petit effet. « Si tu te sens capable de monter avec l’équivalent de dix grammes d’alcool dans le sang et un masque de plongée, alors ouais, c’est une chouette idée ! » Sous ses yeux, lentement, les silhouettes des gens s’allongeaient, semblaient se tendre vers le ciel en un concert de tintement doux à ses oreilles et elle ferma les yeux. Venez ! Venez, mes amours ! Elle se tourna vers Cain, qui conservait une allure à peu près normale, vu qu’il était sous ses yeux, alors que ses yeux ne pouvaient plus faire le focus sur l’arrière-plan. Sa peau semblant briller. De mille feux dans la nuit. Comme ces vampires dans le film qu’elle avait vu, où la fille fait un bébé avant même de s’envoyer en l’air, enfin il lui semblait, elle n’avait rien compris. Dans ses yeux d’ordinaire peu avenants – si si, c’était possible d’avoir des yeux peu avenants, du genre qui ne disaient pas bonjour-merci-au revoir, elle distinguait de étoiles très, très lointaines. Elle lui agrippa l’épaule à son tour. « Ils sont là ! » Le sol tremblait. Un tremblement de terre. Des millions de sabots qui heurtaient le bitume. Bon, en fait, juste ceux de cinq chevaux qui les rejoignirent là, en pleine rue, en pleine Nouvelle-Orléans. La croupe nue, pas de selles, pas de longes, rien. « Aucune idée d’où est-ce qu’ils arrivent. » Et c’était vrai. Elle avait appelé des cheveux, des chevaux étaient venus. Peut-être que Cain les reconnaîtrait. Peut-être même que c’étaient les siens. Tefé enroula ses bras autour du cou du seul gris de la bande et frotta son nez contre le poil ras. Le cheval inclina la tête et l’élémentaire sauta sur son dos. Prends ça, ex-futur-mari, où que tu sois. Elle ne savait peut-être pas faire de la moto, mais ça c’était son truc. « Allez, en selle, John… Dean… Wayne. Avant que les flics arrivent ! » Ouais, quelqu’un l’avait forcée à mater des westerns, et elle n’avait rien retenu. Problème ?

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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptyMer 8 Avr - 19:58


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Oh. Wow. Jamais tu n'avais fumé un truc aussi costaud. Et pourtant, t'en as fumé, des trucs douteux, au cours de tes soirées endiablées. L'effet est presque instantané, et ce qu'elle t'a filé ressemble bien moins à de la weed qu'à des champignons hallucinogènes. Parce que quand tu lèves la tête vers le ciel, t'as l'impression de distinguer un sourire sur la face visible de la lune. Elle te regarde, tu vois ses deux cratères en forme de yeux, et ils sont bienveillants. En fait, son herbe, ça donne des pouvoirs magiques. Tu t'es transformée en jumelle humaine, et tu peux maintenant zoomer sur tout ce que tu veux. Tu distingues tout, même ce que les voisins sont en train de manger. Et le panneau là-bas à des kilomètres qui dit attention aux trolls. « Ouah, c'est un truc de dingue. » Tu tires une nouvelle bouffée, impatient de découvrir toutes les couches de cette nouvelle drogue, et de grimper les marches du firmament à ses côtés. Vous allez être surpuissants. Encore bien plus que Superman. Déjà là, tu te sens invincible, comme si rien ni personne ne pourrait arrêter ton ascension vers les montagnes hallucinées. Ouais, celles de Lovecraft. Parce que si tu pouvais choisir un super-pouvoir là tout de suite, ce serait de pouvoir donner vie à toutes les œuvres de tes auteurs préférés. Là, près du caniveau, tu vois un ballon rouge s'échapper d'entre les grilles, et le visage d'un clown qui vous observe dans l'ombre. Devant le garage de la maison devant vous, une Plymouth Fury de couleur rouge. Juste à côté de petits moutons électriques. Incroyable. C'est comme si toute ton imagination était en train de prendre vie, et c'est d'un regard extasié que tu reportes ton attention sur ta partenaire. Est-ce qu'elle voit les mêmes choses que toi ? Ou bien est-ce que chaque expérience est différente ? T'aimerais qu'elle partage la tienne, et qu'ensemble vous deviniez d'où provient chaque élément ou personnage qui se dessinent dans cette rue magique, sous le reflet de la lune de Méliès. C'est beau, c'est fort, et tu espères garder en mémoire tous ses souvenirs pour les coucher ensuite sur du papier pour ne rien oublier. Mais surtout, qu'elle ne soit pas radine, Tefé, et qu'elle t'en file un peu plus pour que tu puisses faire tourner ce petit produit miracle lors de quelques soirées privées.

Oh. Toi aussi tu les entends, les sabots frapper le bitume. Ils se rapprochent, ils viennent vers vous. Comment c'est possible ? Comment elle a fait ça ? « Putain t'as ramené des licornes ! » Parce que oui, pour toi, ces chevaux, c'est à ça qu'ils ressemblent. Tous blancs avec une corne vissée sur la tête. Et avec une magnifique queue arc-en-ciel. Jamais tu n'aurais pensé en voir une de tes propres yeux un jour, et pourtant. Vous voilà maintenant les protagonistes de votre propre conte, et il est promet d'être prodigieux, puisque que c'est à l'encre de votre esprit dérangé que vous l'écrivez. A ton tour, tu grimpes sur le dos du pauvre animal sans doute perdu, mais dont la raison de la présence ici ne te perturbe pas plus que ça à l'instant même. Tu prends les choses comme elles viennent, la drogue ayant complètement annihilé tes pensées les plus sensées. De toute façon, ce serait les tiens que tu ne serais pas foutu de les reconnaître. Pas dans cet état en tout cas. « Allons-y, il doit bien y avoir quelques contrats de Sorceleur dans le coin. » Oh, qu'est-ce que tu entends au loin ? Serait-ce les gyrophares de la police ? Oui, il semblerait bien. Après t'être retourné pour confirmer ta crainte, tu tapotes les côtes de ta licorne de tes chaussures pour la faire avancer plus vite. S'ils vous rattrapent, ils vont vous les confisquer. « Au galop ! » Et c'est ainsi que vous entamez une course poursuite contre la police, à dos de cheval – enfin, de licornes dans ta tête – tandis que leur voiture réduit doucement mais sûrement l'écart qui vous sépare. Sur le côté, les hobbits sur les trottoirs vous regardent d'un œil à la fois circonspects et apeurés. N'ont-ils pas vu que les Nazguls sont derrière vous  ? Pourquoi leurs regards font de vous les méchants de l'histoire ? Stupides hobbits joufflus.

T'es pas certain de réussir à fumer les deux autres joints, car si la montée est fulgurante, la descente l'est tout autant. Et debout sur ton cheval pour tenter de semer la police, tu commences déjà à sentir un mal de tête te marteler le crâne. Il se pourrait que tu sois finalement le cobaye d'une expérience végétale, dont tu ne connais ni les effets exactes, ni les conséquences. Tant pis. Il est trop tard pour revenir en arrière, et de toute façon tu souhaites aller jusqu'au bout de l'aventure, qu'importe ton état au réveil demain matin. Ou même d'ici quelques minutes. Oh oui, tu le sens arriver le violent revers de médaille. Quand la voiture parvient finalement à vous rattraper, après avoir freiné la course de ta licorne pour éviter de l'épuiser ou de renverser des passants, t'as des hauts le cœur qui te font presque tomber au sol. Mais tu tiens, et t'attends sagement que le flic approche de vous, sa lampe en plein dans tes yeux. Sale enfoiré. « Descendez de là tous les deux. » Tu ne sais pas par quel miracle t'y arrives sans te casser la gueule contre le trottoir, mais le résultat est là, sur tes deux jambes, prêt à affronter vos adversaires. Le climax d'une belle histoire, en espérant que vous sortiez victorieux de la lutte. « Qu'est-ce que vous avez pris ? Et d'où ils sortent ces chevaux ? » Qui ? Vous ? Absolument rien. Et pour seule réponse tu ne trouves rien de mieux à faire que d'éclater de rire. Pas par provocation, mais parce que tu comprends quedal à ce qui est en train de se passer, ne distinguant plus bien le réel de l'imaginaire. Tout à l'heure ils ressemblaient à des Nazguls, mais maintenant ils ont bien une gueule de flics. Après t'avoir secoué un peu, tu intimes d'un geste de la main l'officier à ne plus jamais refaire ça. C'est vraiment une très mauvaise idée. « Marche droit sur la ligne. » Oh, wow, la poutre juste là ? Celle au-dessus d'un océan de lave ? Non, non, ça ira. Et la hauteur du précipice te donne le vertige, si bien que ce qui devait arriver arriva, et c'est sur les chaussures de l'agent que tu déverses tout ce que ton corps n'aura pas supporté. Vraiment, c'est fort ce qu'elle a vous donné.


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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptyVen 10 Avr - 23:57

laissez les bons temps rouler
Cain était un peu comme un rat de laboratoire, là. Tefé savait que ce n’était pas raisonnable de lui filer cette substance, et de l’encourager à la fumer, et de le regarder en ricanant, elle-même déjà incapable avant même la fumette de prendre soin de quelqu’un, alors dans son état actuel, en plus. Comme elle hallucinait pas mal, quand elle croisa son reflet dans la vitrine d’un magasin, elle ne vit non pas la silhouette rachitique de sa petite personne mais les hanches rondes et les gros boobs de sa mère, la femme la plus féminine que Tefé ait jamais connue, et qui la regardait avec des yeux exorbités comme pour l’engueuler à distance, puis les yeux fondirent doucement en un spectacle particulièrement reposant. Ça irait. Cain irait bien. Il n’était pas un débutant. Il était adulte. Pas du tout du genre à commettre tous les excès sans aucune considération pour sa santé. Paaaas du tout comme elle, en somme. C’était une terrible idée d’avoir fait ça. Mais comme elle s’en foutait, elle se contenta de rire à tue-tête comme une démente quand Cain annonça qu’elle avait appelé des licornes. Elle ne pouvait pas le laisser croire à un truc aussi idiot. « Mais non, mon gars. Je parle aux animaux, c’est pour ça. » Ce qui 1) n’expliquait rien et ne répondait même pas à la question qu’il n’avait même pas posé et, 2) était tout aussi débile que le coup des licornes, en fait, formulé comme ça. Elle laissa tomber, il pouvait bien croire ce qu’il voulait, de toute façon. Elle doutait que dans six heures il se souvienne seulement de son prénom. Elle-même était bien. Touchée, mais pas trop. Un peu quand même. Elle était montée sur sa licorne et se disait, en cette seconde, qu’elle était elle-même une plante. Et qu’elle fumait une plante. Que c’était comme du cannibalisme. Plantception. Trop bizarre.

Ils y allèrent donc. Où, elle n’en savait rien. Ils se contentaient de galoper dans la rue, Cain à la recherche de contrat de sorts sur des leurres où elle ne savait pas quoi, elle simplement occupée à garder la bande de chevaux ensemble. Elle se fichait bien qu’ils donnent un coup de sabot à un gamin qui passerait par là, mais elle ne voulait pas qu’ils se blessent. Et puis : les flics. Elle aurait dû râler, mais les lumières rouges et bleues se fondaient en un doux stroboscope qu’elle trouvait hypnotisant. Mais autant elle ne voulait pas se faire contrôler par la police, autant elle sentait que les chevaux n’aimaient pas trop galoper sur du bitume. Il fallut bien se résoudre à s’arrêter. Elle se laissa glisser à terre, fluide comme de l’eau, de son point de vue. Plutôt comme de la pâte à modeler durcie au soleil pendant des jours, vu de l’extérieur. Ce qui ne l’empêcha pas de hurler de rire en voyant Cain descendre de sa licorne. Comme un des flics demandait d’où sortaient les chevaux, d’une pensée, elle chassa ces drniers, et ils partirent au galop sous les regards sidérés des flics, lesquels semblaient hésiter. Mais comme aucun des animaux n’avait braqué de banque, ils préférèrent se concentrer sur eux. Une fois encore, Tefé déploya toute la panoplie de clichés qu’elle possédait en cas de situation pareille : « C’est pas nous messieurs les agents. On a rien fait. On est innocents. On ne parlera qu’en présence de notre avocat. J’invoque le 5e amendement. » Elle se tut une seconde le temps de la réflexion, puis hocha la tête et ajouta : « C’est moi qui paye votre salaire et vos donuts. » Elle avait fait le tour.

Là-dessus, Cain, bien occupé avec un flic de son côté, gerba sur les chaussures de se dernier, et Tefé explosa de rire, le doigt tendu, en tapant du pied par terre. Un officiel la saisit par le bras pour la secouer. « Violence policière ! » hurla-t-elle, mais heureusement, il lui coupa la parole pour lui demander son identité, ce qui lui ferma son clapet. Elle regarda Cain, qui s’était fait un ennemi mortel en la présence du type en train de sautiller sur place pour débarrasser ses pompes de la galette. Il était connu, Cain, en plus, non ? Dans le genre jeune chef d’entreprise qui avait le vent en poupe, l’enfant du pays. « Nom et prénom ! » Tefé se dandina d’un pied sur l’autre. Oh, s’ils fouillaient Cain et trouvaient les joints… « Mary Conway. » L’agent lui ordonna de ne pas bouger pendant qu’il allait vérifier dans son ordinateur de voiture. Elle bougea quand même, pour se rapprocher de Cain. « Pssst ! Donne-leur de l’argent, et ils nous laisseront tranquilles. » Les autres flics la regardèrent fixement, puis regardèrent Cain comme s’il était responsable d’elle ou quoi, ce qui la vexa profondément. « Cela vous arrive souvent de tenter de corrompre les forces de l’ordre, monsieur ? » Tefé regarda à son tour Cain, attendant une réponse elle aussi, parce qu’elle était curieuse. Oui, hein, dis donc ! Odieux personnage ! Là-dessus, son flic à elle revint, l’air blasé, pour l’embêter en lui disant qu’elle usurpait l’identité d’une fille morte, ce qui était absolument vrai, mais ce qu’elle nia quand même en bloc pour le principe. Elle commençait quand même à diffuser un appel à l’aide ennuyé à la ronde. « Tu peux pas appeler un avocat à toi, le genre requin, comme ferait Lex Luthor ? » De nouveau, les flics regardèrent Cain, l'air de se retenir de porter la main à leurs armes. « Vous êtes en relation avec Lex Luthor, monsieur ? » Tefé regarda Cain, choquée. « T’es en relation avec Lex Luthor ? » Putain, elle était déçue. Et puis un feulement les fit tous taire. Sortant de sous une grosse poubelle-conteneur devant une ruelle sombre, un alligator fit tranquillement son apparition, le sourire aux lèvres. Awwwww.

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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptyMer 15 Avr - 18:53


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C'est ça, qu'elle rigole. C'est pas elle qui se trouve à la tête d'une entreprise à plusieurs millions de dollars. Pas elle non plus dont la moindre erreur pourrait absolument tout lui coûter. T'aimerais avoir le luxe d'en rire toi aussi, mais la vérité, c'est que si tout ça venait à s'apprendre, en l'occurence que Cain Turnbull est un jeune con un peu trop porté sur l'alcool et la drogue – pour ne citer que ça – et bien tu risquerais gros. Pas seulement ta place dans l'entreprise, mais également aux yeux de tes parents. Des années de sacrifice et de travail acharné réduites à néant pour avoir dégueulé sur les pompes d'un flic. Tu peux déjà voir les gros titres poper comme des néons rouges dans ta tête. Quelle catastrophe. Un enfant du pays à la chute vertigineuse. Ça intéresse toujours les gens ça, non ? Les casseroles et les échecs des autres. Surtout quand ils sont plein aux as. Peut-être même qu'on ferait un film sur ton histoire, et qu'on l’appellerait La galette. Le vomi qui a détruit une vie. M'enfin, ça reste quand même le pire scénario possible pour votre cas de figure cocasse mais pas sans espoir, et bien heureusement, tu as quelques atouts dans ta manche pour vous sortir du pétrin. « Hé ! Vous avez pas le droit de la secouer comme ça ! » Faudra pas qu'ils viennent se plaindre après d'avoir de la gerbe plein les pompes. Et puis même, c'est interdit de faire usage de violence à votre encontre, vous n'avez aucune arme sur vous – bien qu'avec les joints de Tefé dans la poche ce soit discutable. Les pointant du doigt tous les deux, un à un, tu leur annonces le plus sérieusement du monde : « Je vais me souvenir de vous et détruire vos vies. » Oui, comme ça. Une menace lourde que tu penses très sérieusement sur le coup. Ils savent vraiment pas qui tu es, hein. Avec ton pognon tu pourrais les faire tous les deux virer. Ou même pire encore ! Mais pour l'instant t'as pas d'autres idées. Bon, Allez, t'as une poutre à traverser. Et c'est ce que tu fais, sans même trébucher – de ton point de vu uniquement – et c'est tout fier que tu lèves les bras victorieux. « Tadaaaam ! » Allez, c'est quoi maintenant la prochaine étape de votre quête jusqu'au Mordor.

Elle a vraiment des idées de merde, Mary Conway, que l'on te rende vite Tefé Holland. Elle pourrait être un peu plus discrète quand elle fait des propositions douteuses pour vous sortir de là, maintenant c'est sur toi que ça va retomber. « Le seul truc que je corromps c'est ta fille. » Eclats de rire, puis regard complice vers ta partenaire, pour voir si elle a trouvé ça tout aussi drôle que toi. Elle était pas mal quand même celle là, non ? « On va voir si vous trouverez ça aussi drôle en cellule de dégrisement. » Rho, tout de suite les grands mots. La vision trouble, tu t'approches très près de l'agent pour pouvoir lire le nom gravé sur son insigne et lui présenter tes plus plates excuses. « Callaway. Putain, ça me dit un truc ce nom. Votre fille elle s'appelle pas Dorothy ? Dorothy Callaway. Merde, je crois que je l'ai vraiment sautée votre fille. » Quelle incroyable retournement de situation. Qui l'aurait cru ! Et qu'il s'estime heureux, parce que c'est quand même rare que tu te souviennes des noms de tes conquêtes. C'est qu'elle t'a sûrement fait bonne impression, bien que tu doutes que ce soit une consolation pour ce pauvre homme à la mine complètement décomposée. « Quoi ?! J'ai rien à voir avec ce con de Lex Luthor ! » Même si fut un temps tu l'admirais beaucoup. Tu voyais en lui un exemple de réussite et un modèle à suivre pour ta propre entreprise. Avant que toute la vérité n'éclate au grand jour et qu'il passe par la case prison, bien évidemment. Tefé, elle est en train de brouiller ton esprit avec ses bêtises. T'as besoin d'un peu de silence pour réfléchir, et surtout, pour te concentrer. Pour que ton plan fonctionne, faut que tu sois dans de bonnes conditions mentales et physiques. Et là, d'un feulement distinctif, le miracle arrive, la diversion parfaite, exactement ce qu'il te fallait. « Oh putain, un alligator ! » Quel beau travail d'équipe. Enfin, celui-ci c'est aussi grâce à elle ou pas ? Qu'importe, à ton tour de remplir ton rôle, et tandis que tous les policiers se préoccupent de l'animal, toi tu saisis Tefé par la taille – désolé, t'as pas le choix – et pouf, en une seconde vous disparaissez.

Pour réapparaître à des kilomètres plus loin, sur ton terrain, près du haras. Et comme la téléportation en duo te vide toujours de toute ton énergie, c'est dans l'herbe fraichement coupée que tu te laisses mollement retomber. Voilà qui est parfait. Loin de la flicaille, allongé face au ciel étoilé de Louisiane. L'endroit idéal pour poursuivre encore un peu la soirée. « C'était quand même drôle. » Et vous avez frôlé les gros ennuis de pas grand chose. Songer à toutes les emmerdes que t'aurais pu avoir s'ils t'avaient vraiment arrêté te donne envie d'allumer un autre joint. Il vous en reste deux, ce serait dommage de gâcher un tel produit. Et puis après toute cette aventure, c'est peut-être maintenant le moment de discuter un peu. Parce que finalement, tu ne sais pas grand chose de Tefé. « Tu crois aux âmes sœurs, toi ? » Ouais, question bizarre lâchée de façon un peu désinvolte, mais pourquoi pas ? Faut bien commencer quelque part, et puis cette question elle te taraude depuis plusieurs jours. Quand t'es en total contrôle de toi-même, t'arrives à occulter ce passage étrange chez la voyante avec Jinny, mais là, encore complètement stone et déjà en train de tirer sur le second, t'arrives pas te sortir ça de la tête. Alors t'aimerais bien connaître son avis, parce que toi tu sais pas trop quoi en penser.

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Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptyVen 17 Avr - 13:03

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Oh bien joué le coup de la violence policière ! Tefé s’intéressait par intermittences aux combats sociaux du moment chez les humains, toujours avide de savoir où ils en étaient de leur prise de conscience vis-à-vis de la branche sur laquelle ils étaient assis et qu’ils sciaient comme des veaux pour quelques dollars, et avait pu constater que ces choses-là étaient comme des papillons de nuit : détournez les yeux une seconde et ça apparaissait, clignez des yeux et ça disparaissait. Mais, question de timing, elle avait bien compris que ces derniers temps, la violence policière, ça intéressait les gens. Elle, elle n’avait pas d’avis si ce n’était que la police, comme les super-héros d’ailleurs, aurait dû cogner les criminels plutôt que de les traiter comme des princesses, si elle voulait des résultats. Là où elle n’était pas d’accord, c’était quand les flics usaient de violence pour des questions de couleurs de peau – comme ça se pratiquait forcément dans cette région – et contre les innocents – comme elle, bordel !!! Et peu importait qu’elle puisse se saisir du bras du flic et le briser en deux comme une branche d’arbre mort, c’était vrai que le flic n’avait pas le droit de la secouer, elle, pauvre fille fragile, innocente, sensible et fragile. Et fragile. Et fragile. Et là, Cain dit un autre truc que Tefé aurait adoré dire, mais elle n’y avait pas pensé : les menaces. Menacer les forces de l’ordre, dans ce pays, c’était un must-do. Elle était sûre qu’il était lui-même sûr de lui quand il disait ça. Certaine qu’il avait un plan. Planant à dix mille et ayant oublié que Cain lui-même lévitait à un niveau stratosphérique. Ce qui ne l'empêcha pas de marcher bien droit et si ça, ça méritait pas son épreuve dédiée aux Jeux olympiques...

Cela dit, avec le bordel qu’ils provoquaient, des gens commençaient à s’arrêter pour observer la scène. Dans pas longtemps, quelqu’un sortirait son téléphone pour filmer cette odieuse preuve du visage fasciste du gouvernement fédéral. Pendant ce temps, Cain insultait l’agent de police et prétendait s’être tapé sa fille, ce qui fit rire Tefé comme une tordue. Elle fit mine de lâcher un micro, parce que rien, absolument rien n'était ringard pour Tefé Holland. « Si j’étais vous m’sieur l’agent je m’inquièterais aussi de ma femme, avec cet homme-là, nulle n’est à l’abri. » Eh. Elle rigolait encore quand l’alligator fit son apparition, et elle se serait précipitée sur lui – et dans la ligne de mire des flics qui avaient tous dégainé leurs flingues – si Cain ne l’avait pas entraînée, et franchement, elle ne comprit rien à ce qui arriva. En un clin d’œil, ils étaient dans l’herbe humide et épaisse, dans un vaste champ, dans un silence absolu. « Putain, je crois qu’on s’est téléportés. Cain, regarde, on s'est téléportés ! Je savais pas que j’avais ce don-là ! » Elle chercha Cain des yeux et le trouva vautré par terre. Ah, mais c’était lui, en fait. Elle crut un instant que c’était l’herbe qu’elle lui avait donné qui lui avait filé des super-pouvoirs et eut un peu peur des conséquences de ses actes, pour une fois, puis décida que oh, bon, on s'en fichait, il pourrait toujours enfiler une cape et un collant, avec ça. Et franchement, c’était cool. Elle s’assit par terre à côté de lui et tendit ses jambes nues dans l’herbe pleine de vie, bien nourrie, qui partit aussitôt à l’assaut de ses mollets et de ses cuisses, comme des centaines de tout petits vampires. La sensation la fit glousser, même si elle ne sentait pas la connexion au Green comme d'habitude, maintenu à distance raisonnable par la substance qu’elle avait dans le sang et qui agissait comme une vitre embuée.

« Si ça existe, je sais pas trop ce que c’est. Ça dépend de ce que tu entends par là. Je crois qu’il y a des gens qui ont exactement ce dont tu as besoin, à qui tu peux prendre exactement ce que tu désires, et qui seront assez chouettes pour trouver en toi une bonne raison de se laisser faire. Indépendamment de l’amour, du cul ou de l’amitié, juste des gens qui te donnent l’impression d’avoir besoin de personne quand t’es avec eux. » Même si ça ne durait jamais. Même si ces gens pouvaient quand même vous blesser, vous abandonner, et même si, aussi parfaits soient-ils pour vous, cela ne vous empêchera jamais de les blesser et de vous servir d’eux. « Mais je crois que c’est un truc d’égoïste, et qu’on cherche des gens comme ça parce qu’on se supporte plus, des fois. » Elle haussa les épaules et assena une claque sur son épaule. « T’es amoureux, c’est ça ? T’es humain, j'oublie, des fois. Le truc de l’âme sœur, c’est trop de pression. Si la télé avait jamais été inventée on aurait jamais entendu parler de ça. Si quelqu’un est assez saint pour te supporter, tu devrais juste en profiter le temps tant que ça dure, si ça te rend, tu sais… ce truc, là… heureux. Y a pas de mal à ça. » Jusqu'à ce que ça parte en sucette et alors quelqu'un avait forcément mal, mais comme les gens refaisaient sans cesse ce genre de plan, le ratio content/pas content devait leur convenir. Elle s’écarta de Cain comme s'il était contagieux et remonta ses genoux sous son menton, murmura : « Il faut toujours tout compliquer... » Ah oui ça avait l’air chouette chez les autres. Ses parents, même si franchement, si Abby se barrait, quelles étaient les chances qu’il y ait une seconde cinglée sous acides quelque part sur la planète qui puisse aimer le monstre ? Elle, elle avait Mercury, mais même Mercury lui sortait par les yeux parfois et c’était bien pour ça qu’elles ne se parlaient pas pendant des mois et des mois. Tout n’était qu’une question d’opportunisme. Là tout de suite, Cain aurait pu être son âme sœur du quart d’heure. Jusqu’à ce qu’il ne le soit plus, tout simplement. C’était aussi facile et aussi simple que ça.

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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptyMer 29 Avr - 17:08


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Hein ? Quoi ? Comment ça elle peut se téléporter ? Ah oui, c'est vrai que tu ne lui avais pas encore confié ce petit détail. Faut dire que t'en parles rarement, considérant presque ton don comme une caractéristique banale. Certains peuvent former une espèce de fleur avec leur langue, toi tu peux te téléporter, chacun son truc. « Ouais, je sais pas d'où ça me vient, mais c'est cool. » Pratique quand tu veux partir rapidement de l'appartement d'une conquête. Toi qui a horreur de dormir avec quelqu'un à côté de toi, cette capacité t'as évité bon nombre de situations gênantes, du genre être surpris en pleine fuite tes fringues encore en mains. Bon, c'est vrai que t'en fais pas un usage très flatteur ou utile pour les autres, mais faut dire que tu ne t'es pas encore vraiment intéressé au pourquoi du comment ce don, et que tu en ignores encore sa véritable portée. Est-ce qu'il te vient d'un ancêtre ? Quelque chose qui serait transmis dans les gènes ? T'as pas souvenir que ton père ou grand-père aient un jour mentionné un tel pouvoir, mais qui sait, chez les Turnbull, votre passé est aussi sombre que vos intentions. Tu ne serais pas surpris d'apprendre qu'il y a une douzaine de squelettes en plus dans votre placard familial. La tête tournée vers ta camarade, tu l'observes s'imprégner de votre environnement de douce verdure. Elle aussi, elle est capable de faire plein de trucs de dingue. Et si t'as pu en apercevoir quelques uns au cours de vos quelques rencontres, tu te doutes être encore loin d'avoir tout vu. Elle ne fait qu'une avec l'herbe sous vos corps, Tefé, et c'est là un spectacle dont tu profites un sourire aux lèvres, à la fois intrigué et captivé. T'es toujours en train de fumer, mais ça, tu sais que c'est bien réel. « Mais ça reste moins cool que tout ce que toi tu peux faire. » Et sans poser plus de questions, estimant qu'elle se confiera à toi sur sa véritable nature le moment voulu, tu lui tends le joint pour qu'elle puisse en profiter à son tour. Yeux fixés sur le ciel, tu tentes de déchiffrer les constellation au-dessus de vous. T'as l'air de t'accoutumer à la substance qu'elle vous fait fumer, et t'as l'impression que les hallucinations sont un peu moins brutales que tout à l'heure. Bon, tu distingues une soucoupe volante avec des aliens qui te font coucou par les hublots, mais c'est préférable à tout ce que t'as aperçu tout à l'heure.

Et puis, doucement mais sûrement, vous basculez vers une discussion profonde et philosophique. Parce que finalement, que serait une petite séance de défonce sans ce genre de conversation ? T'as balancé ce sujet comme on balancerait un appât au bout d'une canne dans un lac. T'espères que ça va mordre, mais sans savoir ce que tu trouveras en la sortant ensuite de l'eau. Tu sais pas trop ce que tu veux dire par 'âmes sœurs', parce qu'avant d'aller chez cette voyante un peu délurée, tu ne t'étais jamais posé la question. L'amour, le couple, tout ça, ce sont des concepts qui te sont complètement étrangers. Alors Tefé pourrait très bien avoir raison, peut-être que ce ne sont que des moments éphémères avec une personne de passage dans nos vies. Et que tout est caractérisé par un sentiment extrêmement fort, qui donne l'illusion que seul cet autre compte, avant que tout ne finisse par se dissiper. Rien d'éternel. Rien d'écrit à l'avance. « Non, je suis pas amoureux. Je sais même pas ce que c'est, que d'être amoureux. » Est-ce que c'est triste ? Est-ce que c'est tant mieux ? Ça aussi, tu ne te l'étais jamais demandé auparavant. C'est pas ton truc la dépendance à quelqu'un. Tu veux pas être guidé par tes émotions, tu sais déjà que ça ne pourra rien t'apporter de bon. Et puis, sans l'avoir connu, tu sais que l'amour peut être destructeur. Tu la ressens encore, cette souffrance qui habite Jinny, et qui t'a traversé tout entier quand elle t'a confié son passé amoureux et l'infidélité de sa copine. T'as éprouvé sa douleur, comme si elle était la tienne, et c'est là un sentiment que tu ne veux jamais rencontrer sur ta propre route.

Etre heureux, ça aussi c'est un vaste concept. Par quoi passe le bonheur ? L'amour ? La réussite au travail ? Avoir des enfants ? Chacun doit avoir ses propres besoin et ses moyens pour parvenir à l'atteindre. Toi, tu t'es toujours contenté de ton entreprise, à la fois ton unique amour et ton enfant. Mais aujourd'hui, tu sais plus trop où t'en es. La faute à une vendetta qui court-circuite toutes tes certitudes, et à cette voyante qui a semé des saloperies dans ton esprit déjà tourmenté. « Tu sais, chez nous le mythe de l'âme sœur a été écrit par Platon. Il prétendait qu'à l'origine, nous étions tous des êtres dotés de quatre bras, quatre jambes et deux têtes. Mais Zeus a décidé de nous séparer en deux, par crainte de notre pouvoir, et nous a condamné à chercher notre autre moitié toute notre vie. » Mythe ou réalité, finalement, là n'est pas vraiment la question. Libre à chacun de se faire son propre avis. Le problème, c'est que toi justement t'en sais foutrement rien. Et il y a encore quelques jours, ça n'aurait eu aucune importance. « Très franchement, jusqu'à aujourd'hui, je n'en avais strictement rien à foutre de ces histoires bonnes qu'à bercer le cœur trop sensible des romantiques. Mais y a cette voyante, à la Nouvelle-Orléans, qui m'a désigné, soit-disant, mon âme sœur. Et il s'est passé un truc. Je sais pas quoi, je sais pas pourquoi, mais j'ai ressenti un truc hyper fort en la présence de cette fille. Je te parle pas d'amour, ou d'une connerie comme le coup de foudre, mais d'un sentiment de communion intense et hors du commun. Une fusion totale et parfaite. » Rien que de repenser à toutes ces sensations, un manque horrible te creuse la poitrine. Un manque que seule elle pourrait combler. « Et depuis, je t'avoue que je sais pas trop quoi en penser. C'est dingue, non ? » T'es même pas certain que ton histoire soit assez claire pour qu'elle la comprenne, mais après avoir fumé deux joints, tes idées sont un peu approximatives. Et d'autant plus quand tu essayes d'exprimer quelque chose que tu ne comprends même pas toi-même. Tefé n'aura probablement pas de réponses à te donner, mais rien qu'en parler ça te fait déjà du bien. Merci la défonce pour t'offrir l'occasion d'ouvrir un peu ton cœur en perdition.

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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptySam 2 Mai - 2:20

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Petite déception, quand même, quand il lui confirma que c’était bien lui qui les avait téléportés, et pas elle qui s’était découvert un nouveau don. Du coup, elle se demandait un peu d’où il sortait ce pouvoir, mais pas trop non plus. Les possibilités étaient multiples, il avait poussé dans un bocal du gouvernement, il venait de l’espace, il avait été mordu par une araignée téléporteuse… Tout ça ne changeait rien à tout ce qui importait chez lui aux yeux de Tefé, à savoir sa collection de bonnets, ses terres et les verres qu’il lui payait sans lui demander de le rembourser. Quant à elle, oh, oui, elle avait d’autres trucs pour compenser le fait qu’elle ne savait pas se téléporter, heureusement, un corps de rêve, l’œil vif, le poil soyeux, une intelligence hors normes… Elle tendit la main et tira une nouvelle latte sur le joint, crachant la fumée vers le ciel sans même essayer de lui donner la moindre forme, elle connaissait ses limites, se contentant de regarder les étoiles être brièvement cachées par ce voile vaporeux. Alors qu’il reprenait la parole, elle ne quitta pas le ciel des yeux. Qui savait ce qu’était l’amour ? Personne, et tout le monde. C’était relatif et personnel, et il en serait toujours ainsi. Le type qui tabassait sa femme appelait ça de l’amour. La gamine qui se faisait dépuceler par son prom date pensait sincèrement que c’était de l’amour. Elle, elle se savait profondément amoureuse de son chien. Si les gens savaient ce que c’était, l’amour, ça fait des années que les poètes et les chanteurs auraient arrêté de les faire chier avec ça. Malgré tout, la fumette aidant, elle se bidonna comme une baleine en entendant l’histoire des humains à deux têtes. Elle ne savait pas qui était ce Platon mais lui aussi devait avoir accès à de la bonne. « Je trouve que c’est con. Ca voudrait dire que vous auriez pas le choix, que vous seriez forcés de trouver votre moitié spécifique, déjà bon courage, et en plus de rester avec, même si c’est une nazie. » Cela lui paraissait quand même vachement plus simple de choper le premier venu avec qui on se sentait être le meilleur de soi-même. Aaaah, les humains.

Elle se calma pour la suite de l’histoire. Si Cain n’avait pas eu l’air aussi sérieux, elle se serait foutue de sa gueule, vu que ça commençait par « une voyante dans La Nouvelle-Orléans ». Mais c’était sérieux. En fait, elle ne l’avait jamais vu aussi sérieux, même si elle ne l’avait pas vu souvent. Elle détourna les yeux, comme si cela la gênait soudain d’être témoin de ce moment, et posa doucement le bout incandescent du joint contre sa paume. Elle sentit la brûlure comme une information bienvenue, et une fois que le mégot fut éteint, elle dessina des cercles de cendre sur sa peau abîmée. « Et pourquoi ça serait pas ça, l’amour ? C’est qu’un mot. Si t’as ressenti un truc fort, si t’as trouvé quelqu’un avec qui tu te sens en communion, arrête de te prendre la tête et explore. Je vois pas qui peut t’en empêcher à part toi-même. » Cette fille – la fille, il y en avait toujours une, après tout, avec eux –, que ce soit sa moitié ou juste une fille, peu importait, si elle était importante pour lui, non ? Et elle, soudain, redescendait à la vitesse de la lumière, une chute vertigineuse et brutale qui lui laissa un vide dans le bide. Ils trouvaient tous la lumière. Quand la vie vous filait un tel lingot d’or, ça n’avait pas de sens de cracher dessus. Humain. Plante. Abîme entre les deux. Ceux qui ont un but, une vie, qui sont en mouvement, et l’autre, la statique, l’inerte, les racines bien enfouies dans le sol. Vivement que ce soit fini, putain. Vivement que ce soit fini.

Elle arracha les petites herbes ventousées à ses jambes, en colère contre elles, soudain. Elle se sentait moins humaine que jamais depuis quelque temps, tous les jours un peu moins, mais ça, ça l’énervait. « T’as qu’une tête et deux bras. » Elle lui lança un regard de traviole avec l’impression que son visage était comme un portrait de Picasso. « T’as qu’une tête ? Oui t’as qu’une tête. Ce que je veux dire, putain, c’est que t’es pas forcé de trouver ton âme soeur parce que… Platane… a dit que c’était ça l’amour. Et d’ailleurs, t’es même pas obligé d’appeler ça amour. T’es même pas obligé de mettre un mot sur ce dont t’as besoin. Sinon, c’est trop con. » Un lapin se pointa à ses pieds, l’air inquiet, et elle arracha une touffe d’herbe qu’elle lui jeta dessus – dégage, putain ! Un autre lapin se pointa, puis un troisième. Dégagez ! Les petites bestioles s’enfuirent dans la nuit. Merde, à la fin. « Tu vas mourir dans, quoi, cinquante ans ? Tu devrais communier tant que tu peux. D’ailleurs, j’aime bien ce mot. Je trouve ça mieux qu’amour, amour ça veut juste dire baiser, se marier et faire comme si on était contents, à vous croire. La communion, ça ressemble plus à ce que j’ai vu. Pourquoi t’aurais pas le droit de te sentir en communion ou je ne sais quoi ? Faut juste que t’en aies envie. Mais t’en as peut-être pas envie. Ou t’as peur. Ou t’es trop fier. J’en sais rien. Je vous comprends pas. » D'un coup, c'était devenu sa croisade, elle s'enflammait. Aussi, elle se sentait frustrée soudain, et du coup, un nouveau lapin se pointa et cette fois, elle se leva et lui shoota dedans comme dans un ballon de football américain, lui faisant décrire une magnifique courbe dans les airs.

En pensée. Pas en vrai.

Elle lui donna un tape sur les fesses et en retour, le vent fit bruisser les herbes si fort qu'elle eut l'impression que la nature la rappelait. Puis elle se planta au-dessus de Cain. « Tu me la présenteras, ta communion ? Je suis curieuse de savoir qui est cette licorne. » Et le vent souffla plus fort, plus férocement, et elle darda son regard scintillant sur lui, ignorant les avertissements, le choisissant lui – c’était lui qui lui payait des verres, pas le Green, merde.

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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptySam 9 Mai - 16:58


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Evidemment, avec des morceaux manquants, Tefé ne peut pas entrevoir l'ensemble du problème. Et tu distingues même une forme d'agacement dans sa façon de te répondre. La limite vient probablement d'être franchie, et avec elle, toutes tes barrières qui se redressent. T'as pas envie de faire chier qui que ce soit avec tes histoires bizarres, encore moins quand vous êtes censés passer un bon moment. Mais voilà, sous l'influence de l'alcool et de la drogue, t'as eu envie de creuser un peu plus profondément dans ton propre esprit, et confier à ta partenaire de soirée ce que tu venais d'y trouver. Ce qui était, visiblement, une erreur. Car même si elle te répond, même si elle fait l'effort de t'écouter, tu sens bien que quelque chose cloche. A l'image de ce joint qu'elle éteint contre sa peau, sans broncher, en quête de ce ne tu peux pas deviner tout seul. Tefé est un mystère que tu mesures depuis votre première rencontre. Tu sais qu'elle n'est pas comme tout le monde - sans que ce ne soit un qualificatif péjoratif – et qu'elle n'envisage ou ne conçoit pas les choses de la même façon que toi, mais un fossé vient de se créer, et c'était nullement ton intention de l'embêter avec tes problèmes... d'humain. « Qu'est-ce que ça peut foutre que ta moitié soit une nazie, ça voudra sûrement dire que toi aussi tu l'es. » Loin de toi l'envie de partir dans un débat stérile, mais c'est ainsi que tu vois les choses. Les deux moitiés ne sont pas choisies au hasard, elles se ressemblent forcément sur de nombreux points, ce qui rend ainsi la vie commune beaucoup plus simple et envisageable que dans le cas contraire. Il faut un minimum de compatibilité pour songer à sacrifier sa liberté et son indépendance au profit d'une autre personne. Mais bref, qu'est-ce que t'en sais, après tout ? T'es le trentenaire qui n'a jamais partagé la vie d'une femme, et qui n'en a pour l'instant aucune intention. Vos échanges ne sont que le fruit d'une substance hallucinogène qui t'incite à te confier plus que de raison, avec pour conséquence de te braquer face à l'agacement de Tefé, et de vouloir reléguer tout ce qu'il a de sérieux au placard pour simplement poursuivre votre route en Terre du Milieu. C'est compliqué, quand même, les relations sociales.

Il y a beaucoup de cynisme dans les propos de ta camarade, et desquels tu ressens un profond mal être. Ou du moins, des interrogations, des incertitudes, et une incapacité à trouver sa place dans un monde qui ne lui convient sûrement pas. Tu sais qu'elle n'est pas totalement humaine, que le végétal représente sa seconde moitié, mais jusqu'à maintenant, tu ne t'étais jamais demandé ce qu'elle pouvait bien ressentir à avoir le pied de chaque côté de la ligne, sans réellement appartenir à l'un ou à l'autre. Peut-être qu'elle voudrait devenir entièrement humaine, Tefé, ou entièrement végétale. T'en sais rien, en fait. Tu ne sais rien d'elle, ni de ce qui peut bien lui passer par la tête. Tout ce que tu possèdes c'est ta capacité d'observation, pratique quand tu te confrontes à des taiseux ou des gens comme elle, peu enclin à se confier ouvertement, mais insuffisant pour réellement apprendre à connaître une personne. « C'est flippant de communier. C'est flippant d'être dépendant d'une autre personne. C'est pas un sentiment qui me fait rêver, tu vois. Et c'est probablement stupide, parce que j'imagine que c'est cool de communier, non ? » Si vous ne parlez plus d'amour, alors sans doute pourra t-elle au moins répondre à cette question. C'est ce qu'elle fait avec l'herbe sous ses jambes, avec la nature qui vous entoure. Alors, est-ce que c'est si bien que ça ? Ou est-ce qu'il y a, comme toujours, un revers à la médaille ? « Bref, détends-toi, j'arrête de te parler d'amour, de Platon, de ou de ce genre de conneries. » Et c'est ainsi que tu te braques, enfermant dans un coffre à double tour tes pensées les plus intimes et nébuleuses, peu désireux de poursuivre une conversation qui fait naitre en elle toutes sortes d'émotions négatives. T'as pas voulu déclencher sa colère, sa frustration, ou qu'importe de quoi il s'agisse. Faudrait pas qu'un petit lapin s'attire ses foudres par ta faute.

Mais malgré tout, tu lui es reconnaissant d'avoir tenté de te répondre. C'est pas rien, cet effort d'essayer de comprendre l'esprit complexe d'un être humain, alors qu'elle semble précisément en mépriser cet aspect. C'est vrai que vous ne savez pas toujours ce que vous désirez vraiment, et t'es clairement pas celui qui changera sa façon de vous considérer. Perchée au-dessus de toi, tu l'observes lutter contre quelque chose d'invisible, et peut-être qui provient du fond d'elle-même. Lui présenter ta communion ? Ah ah ah. T'éclates de rire, secoué nerveusement par le point précis et problématique de ce que t'as ressenti pour Jinny. Peu importe ce qui s'est passé, c'était là, et c'était bien réel. Mais ça ne peut pas exister. Elle t'a demandé tout à l'heure ce qui t'empêchait d'explorer votre lien, et bien, la réponse va rejoindre cette autre question. « Je peux pas te la présenter, je suis censé la tuer. Ma putain de communion c'est la fille que je dois flinguer depuis des mois, putain. A quel point tout ceci est un énorme foutage de gueule ? » Et tu continues de rire, abattu par tes propres responsabilités que tu ne te sens plus capable d'assumer, encore moins maintenant que tu l'apprécies, la rouquine qui hante ta maudite famille. Tu t'en fous de confier tes intentions à Tefé, de toute façon que pourra t-elle faire sans d'informations plus précises sur ta cible ? Non, tu crains rien, si ce n'est de la désemparer encore un peu plus. Au pire, si elle te dénonce aux flics, tu diras que c'était simplement le délire d'un mec bourré et défoncé. Et avec un peu de chance, elle rira avec toi, Tefé, de ce coup du sort titanesque qui te donnerait envie de pleurer si tu n'étais déjà hilare.

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Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptyLun 11 Mai - 13:02

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C’était frustrant, de ne pas réussir à exprimer avec des mots ce qu’elle arrivait à peu près à penser clairement. C’était à mettre sur le compte du manque d’expérience : de l’amour, évidemment, et de la communication, aussi. Et un peu beaucoup sur le joint. Il croyait que le problème, c’était qu’il lui parlait d’amour, quand pour elle le problème, c’était à quel point elle trouvait ce mot même, « amour », contraignant, restrictif. Comme si à cause de ce mot il fallait suivre des règles, se sentir d’une certaine façon, pas d’une autre, dire certaines choses, exprimer d’autres choses, en suivant un script universel écrit par l’humanité tout entière. Elle, elle était sûre et certaine que ce qu’elle ressentait pour certaines personnes dans sa vie, c’était de l’amour. C’est comme ça qu’elle choisissait de nommer ce qu’elle ressentait pour elles. Mais ce n’était pas du tout ce dont Cain lui parlait, elle le savait bien. Et au fond, qui était-elle pour donner des conseils sur ce sujet ? Mais c’était sa faute à lui, il aurait encore mieux fait de poser ses questions à un grille-pain, il aurait obtenu de meilleures réponses. Quoiqu’il en soit, comme toujours dès qu’une discussion s’enclenchait et qu’elle essayait de suivre le rythme, ça partait en sucette. Et elle n’arrivait pas à dire ce qu’elle essayait de dire. Peut-être étaient-ils trop différents… mais justement, elle avait eu l’impression qu’ils ne l’étaient pas tant que ça. En tout cas c’était clair qu’elle ne voulait plus parler de Platon, elle ne savait pas qui était ce type mais quelqu’un devait le faire taire et l’empêcher de répandre ses concepts d’amour nazi sur le monde !! Pour le reste, ça n’allait pas. Ce n’était pas ça. Alors son poing se leva, décrivit une arabesque et se posa sur l’épaule de Cain en un simulacre de coup. « C'est pas grave, que tu me parles d’amour ou de championnat du monde de ping-pong. C’est juste que je suis nulle à l’un et à l’autre. Je saurai jamais jouer au ping-pong. Et je pourrai jamais te donner la réponse que t’as envie d’entendre. Peut-être que sur un malentendu, je peux te donner une réponse valable, mais je suis sûre que ce sera jamais celle que t’as envie d’entendre. »

Est-ce que c’était flippant, de communier ? Tefé n’en savait foutre rien. Cela ne lui faisait pas peur à elle, c’est juste que cela lui semblait complètement inintéressant, cela n’apporterait rien de plus ou de moins à sa vie. Mais flippant, pourquoi ? Parce qu’il fallait faire confiance à l’autre ? Parce qu’il fallait lui dévoiler des aspects de soi dont on n’était pas fier ? Tout ça, c’était de l’ego, non ? « C’est flippant, mais bon... C'est pas grave, non ? Mes parents sont en communion en permanence. De l’amour, ouais. Dans le texte. Ils flippent pour tout et n'importe quoi. Mais c’est juste… comme ça. Comme une impression que c’est comme ça que doivent être les choses. Comme ton truc avec cette fille. C’est le seul exemple que je peux te donner. » Un sur sept milliards d’individus, c’était de la bonne statistique, non ? Elle, elle n’avait pas flippé une seconde quand elle avait dit « je t’aime » comme une grosse conne à son petit copain du lycée. Enfin, si ça avait été vraiment elle, jamais elle n’aurait fréquenté ce mollusque. Mais bref, au final il l’avait trahie, et alors ? Elle s’en était remise. Elle était parfaitement saine de cœur. Tout à fait à l’aise avec ses sentiments, oui monsieur. Oh putain, et Cain qui éclatait de rire comme un dément à côté d’elle… Elle avait l’impression de flotter dans les airs à côté de lui, ils flottaient dans un grand nuage de gaz hilarant, de blocage émotionnel et de détresse sentimentale émanant de tous les deux. C’était pas du tout ce que cette herbe était censée faire, bordel, elle se plaindrait au fabricant.

Et puis la sentence tomba, comme des mots mis les uns derrière les autres, qui avaient du sens pris un par un mais pas mis ensemble. Comment ça, la tuer ? Oula, la conversation partait sur un tout autre niveau, là. On parlait toujours d’amour ? Tefé cligna des yeux en essayant de se concentrer. Elle se rendit compte que cette conversation la rendait beaucoup plus sensible que ce qu’elle aurait voulu croire. Ce n’était pas que l’amour lui manquait. C’était juste qu’il s’agissait d’une autre preuve qu’elle n’était pas comme eux. Ce qui était une fierté, non ? Mais elle ne douta pas une seconde que Cain soit sérieux. « Ben, tu sais, tu peux aussi changer d’avis. Y a pas longtemps, je devais tuer un druide… enfin bref, ce que je veux dire, c’est que je vois pas qui pourrait t’obliger à faire un truc que t’as pas envie de faire, à part toi-même. T’as dit “je dois”, pas “je veux”. » Les gens avaient des ennemis, et des tas de raisons d’agir. Là-dessus, Tefé n’allait pas discuter. Elle aussi, elle trucidait des gens. Elle aussi à une époque, avait commettre quelques massacres. Pas de jugement. Et de voir Cain dans cet état, ça la mettait, elle, dans tous ses états. Dans quelques heures, elle lui devrait des excuses pour lui avoir filé ces joints. « S’il te plaît, Cain, la tue pas. Aime-la, pour voir. On n’a qu’à dire que c’est facile. Que ça fait peur juste parce qu’on est deux connards orgueilleux et égocentriques, mais que c’est pas grave parce qu'apparemment y a quand même des licornes sur cette Terre. T’as qu’à promettre, là, ce soir, que tu vas d’abord essayer de communier un peu avant de massacrer. Ça se voit que tu sais pas quoi faire de ça. Alors t’as qu’à remettre à plus tard. » Quoi, son meurtre ? Et pourquoi pas ? Fuir un dilemme, c'était sa spécialité, et oui, c'était totalement le conseil qu'elle avait en stock. Tefé, elle était obligée de protéger la licorne, c’était son rôle d’avatar de la nature. Et en plus, sur ce coup, elle avait l’impression qu’en protéger une, c’était protéger l’autre, lui, le type à côté d'elle.

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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptyLun 18 Mai - 18:16


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Qu'est-ce que t'as envie d'entendre, toi qui n'a su porter de l'amour qu'à tes parents, et d'une façon plus que discutable. Pour toi, l'amour, c'est la définition qu'ils t'ont donné. C'est ce qu'ils t'ont montré qui est devenu ton point de repère, et autant le dire, c'est un point de repère complètement foireux. Tu sais très bien que tu n'as pas eu une enfance normale, déjà tout petit bercé par ces histoires de familles rivales, une vendetta qui deviendrait très vite la tienne, à mesure que tu prenais conscience de la haine. Ouais, il est là le problème, on t'a plus appris à haïr qu'à aimer, et aujourd'hui, t'es un adulte avec des lacunes monstrueuses, et presque honteuses, dans un domaine qui est pourtant acquis pour tout le monde. Tu poussais pas tes petites camarades de classe pour attirer leur attention, t'as pas eu de premier adolescent, et tu te fiche bien de ton premier baiser. Tout ça n'était que distraction, un échappatoire. T'as jamais chercher à tomber amoureux, parce que pour toi ce n'était qu'une perte de temps. Enfin, c'est ce que tu pensais, avant qu'un lien indescriptible ne vienne foutre le boxon dans ta tête, en remettant en question tout ce tu croyais savoir. Encore une fois, ce qui te lie à Jinny n'est pas de l'amour, mais tu veux bien concéder que ça y ressemble beaucoup, peu importe la forme qui concerne votre relation. Tu veux pas lui faire de mal, t'aimerais pouvoir passer du temps avec elle, et ça, même avant, ça t'était inenvisageable. Etre dépendant de quelqu'un ? Jamais ! La guerre contre les Hex, ça c'était important. T'es un gamin qui a appris à grandir tout seul, et qui a été envoyé au front bien trop tôt, au détriment de tout le reste. T'es bancal dans ta vie, sans savoir en plus si tu parviendras à retrouver l'équilibre un jour. Une stabilité que tu ne retrouveras pas chez tes parents, ça c'est certain, mais pourquoi pas avec elle ? Elle a raison, Tefé, c'est simple finalement. Pourquoi te poser mille et une questions alors que tu sais déjà ce que tu veux. Pour une fois dans ta putain d'existence, tu vas faire ce que toi tu veux vraiment.

Elle est mignonne, Tefé, tu vois bien qu'elle fait, de son mieux pour suivre la locomotive que t'a lancé à pleine vitesse. Et honnêtement, même si elle ne s'en rend probablement pas compte, ses mots ont du sens, et t'aident à avoir du recul sur cette situation pour le moins étrange dans laquelle tu t'es fourré. Tu viens de lui dire que t'allais tuer quelqu'un, et elle ne bronche pas. Comme si c'était normal. Comme si tu venais de lui avouer la banalité la plus ennuyeuse du monde. Mais c'est exactement ce dont t'avais besoin. Elle a compris que le problème n'était pas la confession en elle-même, mais tout ce qui se cache derrière. T'arrêtes de rire, brutalement. T'as le cœur qui se serre dans ta poitrine, si fort que t'as presque l'impression de faire une crise cardiaque. L'aimer ? Comment ? « Je sais pas trop comment on fait, Tefé. » Tuer non plus, tu ne sais pas le faire, mais étrangement, ça te paraît moins compliqué que de communier avec une autre personne. Dans un effort surhumain, tu te remets debout. Un peu chancelant, les jambes fragiles, mais debout quand même. « Je promets que je vais pas la tuer. » Voilà, c'est dit. Elle a raison, t'as pas envie de commettre ce meurtre, et t'en as marre qu'on te dise ce que t'es censé faire. « J'en ai plein plein le cul de ces histoires à la con ! De ces saloperies de rivalités familiales qui me pourrissent la vie depuis des années ! De tout ce que j'ai dû subir pour satisfaire ce clan qui me casse les couilles ! Bordel de merde ! » Ouah, que ça fait du bien de se lâcher. Si ta mère t'avait entendu, elle t'aurait passé un sacré savon. Mais elle est pas là, y a que Tefé, et Tefé elle te veut du bien. Enfin, tu crois. En tout cas, elle n'a pas l'air offusquée de quoi que ce soit. « Tu sais quoi ? Je vais l'appeler. Demain. » Ce soir serait certainement une mauvaise idée. C'est une règle d'or, ne jamais appeler qui que ce soit sous influence d'alcool ou de drogue. Encore moins la fille que vous étiez censé assassiner pour tout lui avouer. T'es pas certain de pouvoir tenir correctement la barre d'une discussion aussi importance sous l'influence de ce truc bizarre que Tefé vous fait fumer.

Quel piètre spectacle tu dois quand même lui offrir, à tenter de rester lucide quand tout autour de toi tangue comme sur le pont d'un bateau en pleine tempête. « Je vais tout lui dire. Tout. Et après on verra ce que ça donne. Si elle me pardonne ou pas. » Mais t'en peux plus du mensonge, il te ronge de l'intérieur depuis votre première rencontre, et demain tu vas t'en débarrasser pour de bon. Une faute avouée est toujours à moitié pardonné, non ? Et pour l'autre moitié, et bien, tu feras de ton mieux. Soulagé d'un énorme poids, tu te jettes sur Tefé pour la serrer dans les bras. « Merci ! » Sans elle, sans doute serais-tu encore en train de ruminer sur la décision à prendre. Elle a rendu les choses beaucoup plus simples et limpides, alors tu dois de la remercier dignement. Mais pour ne pas la mettre mal à l'aise en prolongeant ce moment, tu t'écartes assez rapidement, toujours un grand sourire aux lèvres. Quelle bonne soirée. Il reste un dernier joint à consommer avant que tu n'ailles te vautrer dans le fond de ton lit, alors c'est parti. « T'as pas de questions existentielle, toi ? Tu m'as aidé pour mes problèmes, j'aimerais bien en faire tout autant pour toi. » Lui demandes-tu, tout en allumant de ton briquet le dernier round de cette substance étrange. « Hé, au fait, t'es sûre que je vais m'en souvenir demain de tout ça ? Ce serait quand même con que j'oublie tout après avoir pris une telle résolution. » Un retour à la case départ dont tu n'aurais pas vraiment conscience, mais qui resterait quand même un échec cuisant.


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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptyMer 20 Mai - 19:45

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tumblr_mxzednBNwV1t8wpzgo2_250.gifComment on fait… Là, elle aurait pu se redresser, le poing levé vers le ciel, ça aurait pu être son moment de briller. Mais comment on fait pour aimer, ça elle n’en savait rien non plus. Ce qui faisait d’eux deux gros débiles vautrés dans l’herbe. Objectivement, elle savait bien que c’était un peu bizarre de ne pas savoir comment aimer. Parce que ces trucs-là, à la télé, ça semblait toujours naturel et spontané. Et puis chacun faisait comme il voulait et comme il pouvait alors forcément, il n’y avait pas de loi universelle en la matière, enfin, c’était ce qu’il lui semblait. Comment sa mère avait-elle pu poser les yeux sur son père et l’aimer ? Comment est-ce qu’un tel amour pouvait-il seulement exister ? Et comment son père pouvait-il aimer sa mère ? Comment tous les deux pouvaient-ils l’aimer, elle, qui leur faisait tant de mal, et alors qu'eux-mêmes lui avaient fait tant de mal ? Et elle, comment elle se démerdait, quand elle se disait qu’elle aimait ? Elle s’aimait surtout beaucoup elle-même, s’il fallait qu’elle choisisse une personne sans qui elle ne pourrait pas vivre, ce serait elle-même, mais ça c’était de la survie, pas de l’amour. Elle aimait Merc parce qu’il lui tenait compagnie, alors c’était de l’égoïsme, pas de l’amour. Elle aimait Mercury parce que Mercuriy l’aimait en retour, et ça, ça c’était vraiment quelque chose d’odieux, mais apparemment totalement normal, alors, check, amour. Mais franchement, elle n’en savait pas plus que lui et pour le coup, elle n’eut aucune réponse à lui donner qu’un silence épais qu’il ne pouvait pas interpréter autrement que comme un bon gros « je sais pô ». « Ça m’étonnerait qu’il y ait un mode d’emploi, de toute façon, finit-elle par marmonner. Sinon, les gens seraient pas aussi à chier en amour. Mais, au pire, tu la laisses faire. Statistiquement, y a des chances qu’elle, elle soit un peu plus douée que toi. Sans vouloir t’insulter. »

Et puis soudain, la révolte. Et ça, Tefé, elle aimait. Soudain, le feu dans les veines et la violence dans les mots. Elle se redressa alors qu’il s’énervait contre elle ne savait quel destin qui pesait sur lui comme une chape de plomb, elle serra les poings par mimétisme, comme si lui qui menait soudain sa guerre, c’était autant d’armes qu’elle-même pouvait déposer, parce que bordel, elle était crevée, vraiment crevée. Ouais, elle avait envie de gueuler avec lui. Ouais, putain, que sa famille aille se faire foutre, et toutes leurs attentes avec, et leurs grands plans tracés au cutter sur la peau de leur fils, et aux chiottes les meurtres, qu’on laisse les couilles de Cain en paix. Ce chemin-là, elle, elle l’avait déjà emprunté quelques années plus tôt, et cela l’avait coupée de sa famille, et l’avait isolée plus que jamais, mais hey, peut-être que ça n’était pas ça qui attendait Cain, et peut-être que c’était comme ça qu’il retiendrait sa licorne. Il devrait même l’appeler tout de suite, lui balancer un texto, Tefé pouvait le lui dicter s’il voulait – « bonjour Licorne, est-ce qu’on peut te monter dessus même si on n’est plus puceau ? » – puis elle se rappela qu’ils étaient déchirés fois dix mille et, dans un immense moment de maturité comme ça ne lui arrivait jamais, elle garda sa très mauvaise idée pour elle. Au lieu de quoi elle hochait vigoureusement la tête, oui à tout ce qu’il disait, oui à l’appeler, oui à tout lui dire et… « Attends, t’es pas obligé de lui dire que tu devais la tuer, parce que je sais pas si les filles aiment ça, en 2020… » Oh, et puis merde, il savait mieux qu’elle ce qui était bon pour lui – ou pas du tout, comme il le lui avait déjà fait remarquer, mais tant pis. Elle, à sa place, elle aurait menti, le mensonge c’était pas la mer à boire, mais peut-être que les licornes, les vraies, celles qui étaient destinées l’une à l’autre, savaient déceler le mensonge. N’empêche, elle avait un peu peur de ce qu’elle avait déclenché, soudain.

« Wouargh. » Fut le bruit qu’elle émit quand soudain il la serra dans ses bras. Bordel, est-ce que c’était vrai ? Est-ce qu’elle avait vraiment aidé ?? Si Mercury avait été là, elle lui aurait enfoncé sa boots dans la figure pour tout le mal qu’elle venait peut-être de causer à Cain et à sa licorne. Te mêle pas de leur vie, sale garce, t’y connais rien, tu les comprends pas. Mais c’était trop tard. Elle serra l’herbe entre ses poings contre la terre. « Okay, mais si tu te prends le râteau du siècle, on dit que ça sera pas ma faute, d’accord ? » Tefé et les responsabilités : director’s uncut. « Et puis tu me tiendras au courant de comment ça s’est passé ? Si c’est vraiment ta licorne, ça peut que bien se passer. Et tu sais, ces trucs de pas abandonner à la première difficulté, tout ça… Enfin ça me ferait chier que tu sois déçu, et que tu te décourages. Quand je dis que je crois pas à toutes ces conneries, c’est pour moi, pas pour les autres. J’aime pas avoir tort, mais si j’ai tort, tant mieux pour toi. » Woputain, ça dérapait. Il était temps qu’elle se taise, et heureusement, Cain avait eu la bonne idée d’allumer leur dernier joint tel les feux du Gondor, Cain étant, dans cette comparaison, le Rohan venant à la rescousse. Ou l'inverse. Elle n'avait rien compris à ce film qu'elle avait vu du temps où elle se prenait pour une petite fille normale, comme un Pinocchio non pas fait de bois mais de la chair morte d’une autre petite fille. Elle prit le joint des mains de Cain et se rallongea sur le dos pour observer les étoiles.

« Bah, tu sais, les trucs habituels. Qui je suis, à quoi je sers, est-ce je dois tuer toute l’humanité ou lui montrer la voie, qu’est-ce que j’attends pour massacrer tous les humains qui sont en train de nous préparer un monde à la New Themyscira… Pourquoi au lieu de débarrasser la planète de ses ordures je les encourage à ne pas s’entretuer et même à faire de bébés… Enfin je parle pas de toi et de Licorne, hein. » Mais enfin, ça revenait un peu au même. Elle avait l’habitude de se dire qu’un humain mort était un humain bien recyclé, mais finalement elle avait un peu l’impression d’en avoir sauvé une ce soir, et même qu’elle n’en était pas peu fière, elle ne savait pas qui était cette fille. Si ça se trouve, c’était une abominable pouffiasse qui portait de la fourrure, faisait des guillemets avec ses doigts et utilisait « littéralement » dans chacune de ses phrases. Licorne. « Lili. Coco. Lilicorne. Licain. Calicorne. Câlin. » Toujours aussi efficace, cette herbe. Elle s’étrangla avec la latte qu’elle venait de tirer et toussa de la fumée en rendant le joint à Cain, qui lui demandait s'il se souviendrait de ses bonnes résolutions. « J’en sais rien, à vrai dire. Peut-être que pour être sûre, tu devrais la contacter maintenant, genre “Licorne, j’aurai un truc super important à te dire demain, je peux pas t’en parler maintenant mais demain faudra que tu me rappelles de t’en parler”, avec un smiley mi-tendancieux mi-innocent, tu vois le genre. » Oh hell no. Les idées connes, c’était comme les boomerangs, on avait beau les jeter très loin, elles revenaient toujours vous emplâtrer la figure.

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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptyLun 25 Mai - 22:05


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Quoi ? Comment ça ne pas lui dire que tu veux la tuer ? Si, si, il le faut, c'est l'essence même de votre relation. C'est pour cette raison que vous vous êtes rencontrés au bord de cette route de Metropolis, pour la même raison que votre relation s'est développée, et encore pour la même raison, que tu es là, aux côtés de Tefé. Sans l'amitié qui les unissait, tu n'aurais pas cherché à t'en rapprocher. Parce que toi, t'es pas du genre à vouloir te faire des amis, encore moins à les garder. En amour comme en amitié, tu préfères voir les gens aller et venir, sans aucune attache dans ton univers, pour que les choses soient moins compliquées. Qui dit attachement dit aussi grosses emmerdes. La preuve, quand Jinny va apprendre la vérité, t'es pas certain qu'elle veuille te voir encore après tout ça. Et même Tefé, que dira t-elle quand elle saura que c'est pour atteindre une autre, son amie qui plus est, que t'as accepté de passer du temps en sa compagnie ? La foudre va s'abattre, et tu n'auras nul endroit où te cacher. Peut-être que tu devrais tout lui dire, d'ailleurs, mais t'as trop peur de sa réaction. Elle a pas l'air du genre à pardonner, Tefé, alors sous influence herbeuse, pardon pour l'honnêteté, mais tu prendras encore moins le risque. Pourtant t'as envie. Parce qu'elle aussi tu l'as manipulée. Tu t'es servi d'elle pour atteindre tes objectifs, et maintenant que t'es prêt du but, l'ironie de ce bordel c'est que t'as envie de tout foutre en l'air. T'as beau être un salopard, t'as quelques limites dans la moralité de tes actions, et faire du mal n'est pas franchement une habitude que tu veux prendre. Ton frère en a déjà payé le prix, c'est bien assez. Alors promis, un jour, tu lui diras à elle aussi la vérité. Pour pouvoir repartir sur de meilleures bases, si elle accepte de te donner une nouvelle chance. C'est tout ce que tu demandes, essayer de faire mieux, rayer les mensonges de ton existence, et apprendre à communier correctement.

Qu'est-ce que ça veut dire avoir une licorne, au juste ? Parce que la tienne t'as peur qu'elle se fasse la malle et aille gambader dans des contrés plus vertes et luxuriantes. Et comment pourrais-tu lui en vouloir, quand chez toi toutes les herbes sont jaunes ou mortes. Elle serait bien triste la licorne si elle devait rester ici. Mais pourtant, t'as quand même envie d'essayer de fertiliser ton terrain, pour qu'elle puisse y trouver tout ce qu'elle voudra et lui donner envie de ne pas partir. C'est ça aussi communier, trouver des compromis, faire des efforts, planter des arbres. Enfin tu crois que c'est ça en tout cas. Promis, un jour, elle sera heureuse dans son pré fleuri, la crinière au vent, et le pelage brillant sous les rayons de ton soleil. « J'espère que je pourrais vraiment te la présenter. Ça voudrait dire que je m'en serais pas trop mal tiré. Et t'inquiète, si elle me fout par terre, je resterais pas sur une chute. Quand je veux un truc, généralement je finis toujours par l'avoir. » Bon, ça a fonctionné pour ton parcours professionnel, mais pas certain que ce soit aussi efficace pour tes relations sociales. T'aimerais bien, mais avec les casseroles que tu te traines, c'est pas une chute que tu vas te prendre, mais une bonne dizaine. Et sans la certitude de réussir à la chevaucher. Dans tous les cas, elle a raison, tu peux pas abandonner à la première difficulté. C'est beau quand même ce qu'elle dit, Tefé. Elle est très philosophique quand elle est défoncée.

Ah oui, toi tu veux tuer une fille, mais elle elle veut anéantir toute l'humanité. Ce que tu peux comprendre. Vous êtes vraiment une espèce destructrice, qui tue aussi bien les siens que tout ce qui l'entoure. La guerre, la pollution, la chasse, vous semez la mort sur toute la planète. Alors c'est vrai, peut-être que vous méritez une punition. Quoi que Tefé puisse faire, t'es certain qu'elle pourrait parvenir à vous botter sévèrement les fesses. Tu t'allonges à ses côtés, coinçant le joint entre tes lèvres, pour pouvoir tirer dessus et parler en même temps. « Tu sais, on est vraiment des gros cons, mais pas que. Tu devrais essayer de croire un peu plus en nous. On détruit tout ce qu'on touche, c'est vrai, mais on est aussi capable de faire des choses biens. Regarde, t'as réussi à me convaincre de ne pas tuer la licorne, ça veut bien dire que tout est possible, non ? En tout cas moi je crois que tout le monde mérite une seconde chance. On fait tous des erreurs, et il n'est jamais trop tard pour s'en rendre compte et essayer de les réparer. » Peut-être que tu dis ça parce que t'as pas franchement envie que Tefé t'anéantisse avec les autres, mais tu penses aussi beaucoup ce que tu dis. Quand vous vous cassez la gueule, c'est important que vous ayez une main pour vous aider à vous relever. Un peu comme des enfants qui apprendraient encore à marcher. « T'es pas obligée de savoir tout de suite qui tu es. Ou ce que t'es censé faire. Ça prend du temps ces choses là, mais je suis sûr que tu trouveras. Quand t'en seras certaine, bah t'en seras certaine. Tu vois ce que je veux dire ? » Non, sûrement pas, mais dans ta tête ça a du sens pourtant. « Faut que je lui demande si je peux la chevaucher. J'ai d'abord penser y aller en mode sauvage, advienne que pourra, mais c'est sûrement mieux de demander avant. La culbute est très vite arrivée. » Enfin, tu verras, là de toute façon t'as trop la flemme de sortir ton téléphone pour essayer d'écrire un truc. Tu préfères profiter encore un peu de la présence de ta camarade, sous le ciel étoilé de la Nouvelle-Orléans.

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Tefé Holland


Tefé Holland

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Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : Laissez les bons temps rouler || Cain Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

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You
and me
and the devil makes three.

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Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
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Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

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Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptyMer 27 Mai - 14:44

laissez les bons temps rouler
tumblr_mxzednBNwV1t8wpzgo2_250.gifBon eh ben voilà, affaire réglée, non ? Putain elle avait l’impression d’avoir fait un truc bien, là, Tefé, même si elle n’avait rien fait du tout, mais dans sa tête embrumée, l’histoire se réécrivait toute seule. Regarde maman, regarde papa. Votre fille n’est pas si bête que ça, pas si coupée des émotions et des sentiments qui ne cessaient d’agiter les humains dans tous les sens comme une tempête. Et il n’y avait personne pour admirer son triomphe, à part elle-même, mais ça lui suffisait. En vérité elle avait déjà quasiment oublié comment ils en étaient venus à parler de ça, en revanche la conclusion de Cain se posait là, puisqu’il lui affirmait qu’il obtenait toujours ce qu’il voulait. Une remarque qui faisait très super-vilain, et aurait pu sonner bizarre dans un autre contexte que l’amour. Quoique même en amour, ça faisait un peu flipper aussi, mais de toute façon, une fille capable de le mettre dans cet état n’était probablement pas du genre à se faire enfermer dans une cave – si c’était ça le projet de Cain. Pourquoi est-ce qu’elle en était venue à penser que Cain était un tueur à la tronçonneuse ? Oh, elle ne savait plus. Elle, elle n’aurait peut-être pas dû enchaîner aussi rapidement sur son projet de destruction des hommes pour la sauvegarde de la nature, ça manquait de transition, de subtilité. Il n’était pas du genre à appeler la police pour la dénoncer mais quand même. Lui-même était humain, sa licorne aussi – enfin elle espérait que depuis le début ils parlaient d’une vraie fille sinon ça serait la conversation la plus bizarre de toutes les conversations bizarres qu’elle avait eues, avec ou sans substances. Elle laissa échapper un petit rire en se tournant vers lui. « Tu parles comme mon père. “Les humains sont perfectibles Tefé. Ils apprennent un peu tous les jours. Ils peuvent changer. Il faut leur montrer la voie.” C’est trop tard pour ça. Ça fait des années que j’entends ça. Tu as vu ce qui s’est passé sur Terre-IV. Mais t’en fais pas, je ne crois pas que j’ai envie de vraiment tuer tout le monde. » Elle haussa les épaules. Ce dont elle était sûre, c’était qu’il fallait qu’elle soit un peu plus proactive. Elle pouvait quasiment entendre le Parlement des arbres jouer les chanteurs de chorale d’église dans chacune de ses particules tellement ces vieilles carnes étaient ravies de ce genre de discours.

« Je crois que ça sert à rien de savoir ce que je suis. Je laisse tomber. Je déteste les humains mais regarde ça… » Elle leva un bras pour se pincer la peau. « De la chair bien humaine. Alors franchement, je laisse tomber. Ce qui compte, c’est ce que je peux faire. Et ce que j’ai envie de faire. Et pour le moment, je n’en suis pas encore tout à fait sûre, ouais. Mais ça m’empêchera pas de trucider quelques-uns de tes équivalents pollueurs. Hey, ça te fera moins de concurrence sur le marché et plus de place à Wall Street pour tes actions. » Tefé Holland, votre meilleur atout de communication. Elle fixa le ciel qui se tordait dans tous les sens sous l’effet du joint et semblait vouloir l’inviter à danser avec lui comme sur une piste de danse psychédélique. La remarque de Cain lui arracha un éclat de rire bref. « Si tu fais ça, elle va t’empaler avec sa corne. Souviens-toi que les licornes ne sont pas sans défense. » Badum-tsss ! Mais où étaient les rires enregistrés ?? Elle marqua une pause, parce que quand même. Dans les contes de fées, il se disait que seules les pucelles pouvaient monter sur une licorne. Elle doutait que Cain entre dans cette catégorie. Même si de toute façon la question ne se posait pas en ces termes pour la licorne allégorique dont il était question. « Laisse tomber, c’était une mauvaise idée. Attends d’avoir évacué toute la merde qu’on a fumée, mets une alerte sur ton téléphone, ou si tu veux demain je te rappellerai tout ce qu’on s’est raconté. Mais je crois que pour ce soir, il vaut mieux éviter de lui adresser la parole. »

Ce serait dommage de tuer dans l’œuf une belle histoire d’am… enfin, de communion. Elle retourna le visage vers le ciel, vautrée dans l’herbe sur le dos, les bras le long du corps, profitant de ce simple instant de rien, où elle n’avait rien d’autre à faire qu’être là et attendre que le temps passe, puisque personne ne l’attendait nulle part, qu’elle n’avait nulle part où aller, nulle responsabilité à assumer. Elle sentit de nouveau l’herbe sous elle partir à l’assaut de ses jambes nues mais ignora la sensation. Le Green voulait toujours la rappeler à lui. Elle était à lui. Pas aux humains. Et probablement que s’ils s’endormaient là tous les deux comme deux ados après leur première fête de lycée sur la plage à avoir bu trois whisky-coca, Cain découvrirait, en se réveillant le lendemain matin, un entrelacs de végétation qui n’avait plus du tout forme humaine. Une pensée qui la fit glousser intérieurement. Elle, pendant ce temps, elle serait probablement en train de rêver de lui chevauchant une licorne sur un arc-en-ciel, une épée à la main, pour aller massacrer de méchants policiers pollueurs. Ce qui résumait assez bien leur soirée, finalement.

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MessageSujet: Re: Laissez les bons temps rouler || Cain   Laissez les bons temps rouler || Cain EmptySam 30 Mai - 15:39


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Quoi ? Non, faut surtout pas qu'elle arrête d'y croire ! C'est vrai qu'il y a encore quelques mois, tu aurais probablement partagé son cynisme, parce qu'il suffisait que tu te regardes dans un miroir pour te rendre compte de la noirceur d'une âme, mais maintenant, t'es plus très sûr de tout ça. T'en es la preuve même, qu'il y a toujours un peu d'espoir. Peut-être que demain t'auras changé d'avis, et que tu renonceras plus à cette vendetta qui t'étais destinée depuis toujours, mais honnêtement, tu ne le penses pas. T'es réellement prêt à t'en débarrasser, et à aller à l'encontre de l'obscurité qui t'habite. Elle s'en rend compte de ça, Tefé, non ? Ouais, tu traites mal les femmes. Ouais, t'as eu pour intention de tuer une fille qui ne t'a absolument rien fait. Ouais, t'as commis des actes dont t'es pas fier. Mais t'as aussi aidé des gens. Tu les aides même tous les jours en essayant de trouver des solutions durables pour cette planète. Pourquoi ce que t'as fait de mal pèserait plus dans la balance que ce que t'as fait de bien ? Le monde n'est pas manichéen, et il n'est pas simple non plus. Il ne s'agit pas de noir ou de blanc, mais d'une multitude de nuances de gris. Chacun a entre ses mains le pouvoir de choisir le chemin à emprunter, et même si parfois on emprunte le mauvais, rien n'empêche de faire demi-tour. Il n'est jamais trop tard, ni pour toi, ni pour ta licorne, ni pour Tefé, ni pour l'humanité toute entière. Vous avez déjà montré que vous pouviez donner le meilleur de vous-même, alors pourquoi fait-elle le choix de se focaliser sur le pire ? Ça ne lui apportera rien de plus que tristesse et désespoir. « Sur Terre-4 on a vu des horreurs, mais on a aussi vu des belles choses. » Il y a eu cette guerre entre Atlantes et Amazones, mais est-ce qu'elle oublie le sacrifice des résistants ? « Des gens sont morts pour que nous puissions rentrer. » Peut-être qu'elle n'était pas là, mais toi t'as tout vu. Les habitants de Terre-4 ont donné leur vie pour la vôtre. Sans eux, vous ne seriez pas allongés dans l'herbe à fumer ce truc. Et toi, c'est ça que tu veux retenir de l'histoire.

Elle a une façon très particulière de voir les choses, ta camarade, mais là tout de suite, ça te fait beaucoup rire. Transformer le meurtre en un service rendu, c'est tout un concept. Mais qui es-tu pour juger, toi qui lui a confié la même chose, et qui en plus, traine de temps à autre avec une banshee encore plus expéditive. Est-ce que tu devrais t’inquiéter de tes fréquentations ? Sans doute. Mais finalement, c'est avec ces gens un peu particuliers que tu te sens le plus à l'aise. T'aimes ça, la différence, trop habitué aux copiés/collés des soirées mondaines. Ils ont tous les mêmes allures, les mêmes aspirations, les mêmes façons de s'exprimer. Des êtres sans personnalité qui te lassent très vite, mais dont la compagnie te permet au moins de trouver un petit échappatoire. Un compromis, donc. « Oh, alors je devrais presque te remercier. » Tu rigoles, mais tu trouves ça quand même dommage qu'elle ne sache pas bien qui elle est. Il y a même de la souffrance, dans cette façon de s'exprimer qui n'a de légèreté que l'apparence. Et tu peux la comprendre. Ton nom a toujours défini ce que tu étais, sans te laisser la chance d'être quelqu'un d'autre. Un Turnbull se doit de suivre les traces de ses ancêtres, et de finir le travail commencé il y a plusieurs décennies. Une responsabilité qui va de pair avec le nom, et dont tu viens peut-être, ce soir, de te débarrasser. Alors elle réussira elle aussi, Tefé. Un jour elle trouvera des réponses à ses questions. C'est en tout cas, tout le mal que tu lui souhaites.

Vous êtes d'accord, finalement, contacter la licorne ce soir serait une très mauvaise idée. Parce que tu sais qu'elle répondrait, et qu'il faudrait alors tenir une conversation que tu ne te sens pas capable d'avoir là tout de suite maintenant. A la place, tu pousses un long soupire de contentement après avoir tiré une dernière fois sur le joint. Il y a toujours des hallucinations marrantes qui se dessinent devant tes yeux, mais moins que tout à l'heure. A croire que ton organisme s'est déjà habitué à la substance. Une bonne raison de retenter l'expérience pour voir quel effet aura cette seconde fois sur toi. Pour la science. « Demain. Je peux bien reporter cette toute petite chose à demain. » Ce qui n'est pourtant pas dans tes habitudes, toi le bourreau de travail qui préfère rentrer à pas d'heure que de repousser une tâche au lendemain. Mais là, tu n'as pas vraiment le choix. Et tu ignores encore, que c'est cette décision, ou plutôt, cette non-décision, qui scellera la suite de ton histoire avec la licorne. T'aurais dû lui envoyer ce message. T'aurais dû le faire avant que tout ne devienne hors de contrôle. Dans quelques heures, il sera trop tard. Et c'est ainsi, sans savoir que tout sera bientôt différent, que tu t'endors sur l'herbe, la lumière de la lune sur le visage. Tu sais pas si elle sera là demain matin, Tefé, mais tu lui enverras un message à elle aussi, pour la remercier pour cette belle soirée, qui malgré l'esprit complètement embrumé, t'auras permis d'y voir plus clair que jamais.

sujet terminé



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