Ready for another round | feat. Meave Arrowood & Analia Jones

Mon fusil était rivé sur la tempe de l’homme. Un Daemonite, une fois de plus. Depuis mon retour d’Afrique, je n’avais pas vraiment posé les pieds dans les locaux d’argus. Les extra-terrestres semblaient penser que la crise mondiale était un bon moment pour frapper un gros coup. Or, depuis ma petite escapade, gracieuseté de Brainiac, je passais le plus clair de mon temps avec les Wildcats. Les dernières informations que nous avions réussi à obtenir nous avait guidés vers Métropolis. Selon les dires, plusieurs personnes s’étaient mises à disparaître de façon étrange. Si les premiers soupçons pointaient dans la direction de Brainiac, Emp et l’équipe avaient réussi à récolter suffisamment de preuve pour m’attirer avec eux. S’en suivit une véritable chasse qui me conduit à ce moment. J’étais prêt à laisser parler mon arme. Après tout, un de plus ou un de moins, ça n’allait pas faire de réelle différence. Mon doigt taquinait la gâchette tandis que j’attendais une réponse de l’homme possédé. «Tu vas parler oui ! Je ne te demande pas les numéros du prochain tirage, je te demande la location de votre base.» Ces créatures commençaient à me faire perdre patience. Peu importe le nombre que j’arrêtais, les questions restaient les mêmes, tout comme les réponses. Emp ne voulait pas comprendre qu’aucun d’eux n’allait nous donner les informations sur un plateau d’argent. Par moments, j’avais de la misère à croire qu’Emp n’avait pas plus d’information sur leur location. Après tout, l’homme était engagé dans cette guerre depuis un bon nombre d’années.

Le bruit de mon arme retentit au même moment que la sonnerie de mon cellulaire. «Agent Cash, je vous attends dans mon bureau. Vous êtes déjà en retard.» Je n’allais jamais me faire à l'idée de recevoir des ordres de sa part. Avant même que je n’aille le temps de répondre quoi que ce soit, la lignée fut coupée. Le ton autoritaire de la femme m’avait fait comprendre qu’elle ne souhaitait pas perdre trop de temps. C’est sur le chemin que mon esprit se laissa prendre au jeu. La dernière mission que j’avais commencée pour Waller et argus ne s’était pas terminée de la meilleure des façons. Étant toujours à la recherche de nouveaux talents, la directrice m’avait envoyé aux trousses d’une chasseuse de primes. Le résultat de notre combat m’avait conduit jusqu’à Emp et les autres. Un bras fracturé surenchérit d’une balle dans une rotule, rien de moins. Pour en ajouter une couche, elle avait ce don spécial. Tout ça pour dire que ça n’avait pas été ma plus grande réussite.

À peine entré dans les vastes locaux du centre de Métropolis, un homme s’approcha de moi afin de m’escorter jusqu’au bureau de la terrifiante Amanda Waller. Je lui offris un léger hochement de tête en guise de salutation alors qu’il prit doucement ses distances, me laissant finalement seul devant la porte vitrée. Mon poing toqua contre la porte pendant que la femme me fit un signe d’entrer. «Agent Cash, pas besoin de prendre place, j’ai besoin de vous sur le terrain le plus rapidement possible. Vous avez eu le temps de panser vos plaies, maintenant vous retournez à la poursuite de cette femme. Je la veux vivante. Peut-être que vous pourriez essayer de ne pas lui dire cette fois-ci» Mon regard s’éleva dans les airs pendant un bref instant. Elle ne pouvait pas être sérieuse. «Vous aviez déjà fait la demande, mais nous vous attribuons numéro 4 en renfort. De cette façon, vous aurez peut-être plus de chance. Je vous laisse l’avertir.» Dans un geste vif, la femme pointa la porte, me laissant ainsi comprendre qu’elle en avait fini avec moi.

Il y avait un moment que je n’avais pas vu numéro quatre. Pour être franc, j’avais eu quelques fois de ses nouvelles, mais nous n’avions pas vraiment eu la chance de se revoir depuis notre premier entraînement. Les événements qui avaient frappé la planète n’avaient certes pas aidé à la cause. Je laissais mon regard se promener de salle en salle, attendant de voir le roux de ses cheveux. Ce ne fut pas une surprise de la trouver dans une salle d'entraînement. La porte était entrouverte, j’en profitai donc pour me faufiler avant de l'interpeller durant un de ses enchaînements. «C’est ce genre de combinaison de coups que tu vas donner sur le terrain ?» Je laissai un court silence s’installer, avant de reprendre avec un sourire amusé au bord des lèvres. «Tu as cinq minutes pour être prête, le véhicule attends déjà en-bas, je t’offre le contre rendu de la mission sur la route.» Je passai mes mains le long de mon corps m’assurant d’avoir mes armes et mes chargeurs avec moi. Hors de question que j’affronte encore cette femme sans être bien armé. Suite à ma petite routine d’avant mission, je passai par mon véhicule afin de récupérer un sac, puis me dirigeai vers le point de rencontre.

C’est sur notre chemin vers Gotham que j’informai ma jeune alliée de notre mission. «Notre mission est assez simple. Waller nous envoie courir après une tueuse à gages. Crois-moi, je l’ai rencontrée une fois et je n’ai pas que de bons souvenirs. Elle est dangereuse et extrêmement compétente, mais Waller semble croire que tu seras un atout sur le terrain. Je le crois aussi, suffit de lui donner raison désormais.» Une fois le trajet accompli, le véhicule s’immobilisa dans une rue particulièrement tranquille. Le chauffeur tourna un écran dans notre direction, puis une vidéo de notre patronne se mit à jouer. «Agent Cole, Agent 4. Votre cible se trouve dans ce bar. Suite à l’échec lamentable de la dernière fois, j’ai pris pour acquis que la prendre à contre-pied pendant qu’elle travaille, serait la façon la plus simple pour Cash de me ramener cette femme. Quatre, tu n’auras pas de misère à rentrer, tout est déjà arranger pour que tu passes facilement.» La femme prit une pause, avant d’en ajouter une fois de plus à mes dépends. «Vivante Cash, je la veux vivante.» La diffusion prit fin tandis que le chauffeur nous fit signe de sortir.

Comme Waller l’avait si bien dit, notre entrée dans le bar n’avait pas causé de réel problème. La jeune rouquine qui me suivait de près n’avait même pas eu de soucis et ce, même si c’était évident qu’elle n’avait pas l’âge requis. Mon regard se promena dans le bar, de la droite vers la gauche. Les gens qui venaient dans cet endroit ne semblaient pas forcément être les plus recommandables. Je cessai mon mouvement afin de permettre à l’arme d’argus de se rapprocher un peu de moi. «Reste sur tes gardes, ce n’est pas le genre d’endroit que je fréquenterais en temps normal. C’est assez dur de dire ce que ces gens sont capables de faire.» Après quelques instants à marcher dans le bar, tout en scrutant les alentours, mes yeux finir par se poser sur la femme qu’on recherchait. Un rictus s’installa sur le bord de mon visage à l’instant où l’une de mes mains s'appuya contre le comptoir du bar. «Je vais prendre une bière. Ah et tes mains là où je peux les voir.»

CODAGE PAR AMATIS

Le retour à la maison après les plusieurs jours passés je ne sais où avec Ray était un peu compliqué. J’avais eu le droit en une journée à douze injections histoire que mon corps récupère et j’étais maintenant envoyé sur le terrain. Mais on ne me posait pas la question de mon mental… Peut-être qu’après tout ce n’était pas ce qu’il y avait de plus important ? Je ne savais plus vraiment. J’avais été heureuse de retrouver N°1 et les autres. J’avais été morte d’inquiétude de ne pas voir N°2 avec moi. Mais tout le monde allait bien, c’était le plus important. Et puis maintenant j’étais sur le terrain… Enfin plus ou moins.

J’enfilai mon vieux sweat à capuche gris avec un jean. Je me sentais fatiguée de tout ce qu’il s’était passé. Mais pas le temps de se reposer. Je pris mon petit-déjeuner tranquillement avec N°1 et les autres avant d’aller m’entraîner tranquillement. Puisque je n’avais que ça à faire en attendant qu’on m’appelle d’une manière ou d’une autre. Je poursuivis mes enchaînements tranquillement, dans mon monde, concentrée sur la musique que j’avais en tête. Ça me vidait la tête de m’entraîner enfin, pas vraiment, je laissais mes pensées vagabonder loin de moi, mes poings frapper dans le sac, mon corps réagir habituellement. La porte s’ouvrit et je levais la tête avant de regarder Cole. Je cillai en le voyant avant de sourire et de secouer la tête.

« Je sais pas. »

Sur le terrain on ne savait jamais ce qu’il allait se passer. Je hochai la tête pour notifier que j’avais bien compris avant de foncer prévenir N°1 que je partais en mission. Je gardais une tenue normale en enfilant par-dessous une combinaison de protection et une chemise à carreaux bleus, je grimpais à toute vitesse dans le véhicule en me laissant tomber à côté de Cole en rajustant mes cheveux en un lourd chignon. Je n’avais pas prit d’armes à feu. Je n’aimais pas spécialement ça. Je n’en avais jamais eu besoin plus que ça. Les Ondes c’était assez pour moi. Je fronçais les sourcils en écoutant le débriefe de Cole. Une… tueuse à cage ? OK ? Je souris un peu à sa remarque et haussai les épaules sans rien dire. Je parlais encore moins qu’avant, je grimaçai en voyant Waller, je ne l’aimais pas. Pas du tout. Pas de misère à rentrer ? Je haussais les épaules. Ramener vivante. Tiens, c’était pas pour moi pour une fois qu’on faisait une remarque pour ramener quelqu’un vivant. Avec mon pouvoir c’était un peu… dangereux.

Je me levais pour suivre Cole sans rien dire. Le coin puait le… Le coin à ne pas fréquenter en cette période. Enfin, moi j’étais là en mission. J’avais laissé mon portable au laboratoire. J’observai avec attention Cole avant de sourire et de hausser les épaules.

« Vous vous trimballez avec une bombe en puissance. »

Le danger pouvait très bien venir de moi. Mais c’était autre chose ça. Un bar ? Il était au courant que je buvais pas d’alcool ? Enfin c’était autre chose. Je le suivis en silence en observant la femme sans rien dire. Je penchais la tête sur le côté en le regardant avec un air amical et tout gentil. Un air de chaton :

« Je peux avoir un ice tea s’il vous plaît madame ? »

Autant rester polie dans tout cela. Si je devais l’éclater après, c’était son problème à elle. Je lui souris gentiment, comme-ci je n’avais pas entendu Cole parler. Faire croire qu’on était inoffensif, c’était une bonne méthode pour déstabiliser la cible et mieux la vaincre.

Je venais à peine de tomber face à face avec la chasseuse. Il s'agissait de la première fois depuis notre fameux combat et déjà la seule envie qui me traversait l'esprit, c'était celle de lui envoyer une balle entre les yeux. Sa façon, de me regarder m'exaspérais. Cette femme avait le tour de me faire rager. Un court silence s'était installé après que j'aille commander ma bière. Visiblement, j'allais devoir trouver une autre place pour boire ce soir. Pas que j'avais vraiment l'intention de boire de toute façon. Numéro quatre s'imposa pour briser le silence malaisant. Je n'étais pas très étonné d'attendre sa commande. La pauvre, elle n'avait jamais eu la chance de boire, après tout, avait-elle déjà quitté les locaux d'argus. Je veux dire pour autre chose qu'une mission.

Je portai mon attention sur la femme derrière le bar. Je n'avais pas le loisir de la laisser filer. Suite à mon premier échec, Waller m'avait fait comprendre de façon très claire son mécontentement. Si je voulais conserver ce job avec argus, j'allais devoir réussir cette fois-ci. La directrice n'allait pas accepter une nouvelle fois que je revienne les mains vides. C'est surement ce qui l'a poussée à me donner des renforts. Un bref moment passa, puis le verre de la jeune fille qui m'accompagnait passa sous mes yeux. Je suivis le verre durant son trajet, avant de lever mon regard une nouvelle fois vers la femme derrière le bar. « Une bière ? Dis-moi pas que tu ne sers pas de bière. »

« C’est quand même assez particulier comme moment père-fille. C’est la norme pour les humains de sortir leurs progénitures dans des bars aussi peu recommandés? D’ailleurs, en parlant de bar, malheureusement pour toi, la politique de l’établissement m’interdit de servir de l’alcool à des flics. Sauf peut-être ceux que j’aime bien, mais on sait déjà que tu n’es pas sur la liste. Je sais ce que tu penses, mais nous deux c’était une histoire d’un soir seulement. Je n’accepte jamais de deuxième rendez-vous, ça devient trop sentimental. »

Un fou rire s'empara de moi, tandis que mes mains tapèrent contre le bar devant moi. « Oh crois moi, je sais très bien que tu m'aimes pas et ça tombe bien ne t'aimes pas trop non plus. » Elle voulait jouer comme ça? Vraiment ? Tout ce que je demandais, c'était une bière et qu'elle nous suivent sans faire d'histoire. La femme se mit à cogner sa bouteille de rhum contre le comptoir. En trois petits coups, chaque personnes dans le bar se mirent à nous regarder. Les clients semblaient tous prêts à nous attaquer. La femme, avait-elle un contrôle quelconque sur la horde qui se tenait derrière numéro quatre et moi. Un regard en haut de chacune de mes épaules me confirma que nous étions désormais entourés. Mes yeux se posèrent sur la jeune femme avec moi. « J'espère que tu es prête le premier test est sur le point d'arrivé. » Je ramenai mon regard vers la chasseuse de primes. « Voici ce que je propose : On laisse la demoiselle terminer son breuvage, puis vous quittez gentillement la place sans me faire perdre mon job. » Un sourire prit place sur mon visage lorsqu'elle fit sa proposition. Elle pensait vraiment que j'étais venu jusqu'ici, dans ce petit bar miteux pour repartir sans elle. Je fis un demi-tour sur moi-même avant de lever mes poings dans les airs.« Prête quatre ? » Le nombre d'hommes que nous allions affronter pouvait sembler impressionnant mais nos compétences hors du commun allaient nous permettent d'avoir l'avantage d'une façon ou d'une autre.

Un premier homme s'avança vers moi puis je le repoussai avec un coup de pied. Les choses allaient se corsé et je devais être prêt pour l'attaque qui allait être dirigés dans ma direction ou plutôt dans notre direction. Une de mes mains se posa contre un de mes fusils situé dans mon dos. Je profitai de la situation pour ressortir l'une des lames que j'avais ramassé durant mon premier combat avec Meave. Je pris bien le temps de lever la dague dans les airs pour que la propriétaire de l'arme l'aperçoives puis je fini par la lancer en direction des hommes. Un coup d'oeil vers quatre me permis de lui faire remarquer l'homme qui s'approchait d'elle sur sa droite. Je m'assurai de parler assez fort pour être certain que la femme qui avait déclencher tout ça m'attendre. « Tu devais vraiment commencer tout ça ? »

CODAGE PAR AMATIS

J’attrapais gentiment le verre d’alcool et le soda que la barman me donnait et trempai le bout de mes lèvres dans l’alcool. Avant d’éternuer trois fois. Atchi, Atchi, Atchi. C’était très fort et je n’aimais pas ça du tout. Je trempai mes lèvres dans le soda avant de reculer la tête en la secouant et en tirant la langue. Beurk beurk ! Beurk ! Je n’aimais pas du tout. Je secouais la tête sans rien dire en essayant de retrouver un goût sans trop faire attention à la conversation des adultes qui s’engueulaient. J’observais surtout la foule autour de moi. Mmh… Intéressant. Je désignai les deux verres à la barman.

« Ça avait l’air meilleur quand on me racontait le goût que ça avait. »

Je remuais le nez à la remarque de Cole avant de soupirer. À chaque fois il fallait que ça finisse en baston. Je regardais la Barman puis les hommes et Cole avant de pencher la tête sur le côté. Ils croyaient vraiment pouvoir nous battre tous les deux ? Bon et bien puisqu’il fallait se battre, je me redressai souplement.

« Puisqu’il le faut ! »

J’étais lasse déjà de cette situation. Une douzaine d’hommes, sûrement savant se battre. J’avais pas spécialement envie de me battre, mais puisqu’il fallait le faire. Je me mis debout en regardant la Barman avec lenteur.

« Est-ce que je pourrais avoir un verre d’eau du coup à la place, s’il vous plaît madame ? »

J’esquivai le coup de poing de l’homme à ma droite alors que je repoussai le tabouret d’un coup de pieds pour l’envoyer dans le ventre d’un homme à l’autre bout de la pièce. J’avais vraiment pas envie de faire ça. Je retournais le bras de l’homme avec négligence et j’entendis un craquement et l’homme cria de douleur. Je l’obligeai à s’asseoir en lui tapotant gentiment la tête.

« Désolé, j’aime pas vraiment faire ça. »

J’esquivais à nouveau un coup de couteau, d’un homme et attrapais au vol la dague. J’observais Cole avant de soupirer.

« Non mais sérieusement… on est obligé d’impliquer des civiles qui ont rien demandé à personne ? On pourrait régler ça entre adultes non ? »

Oui je me comptais comme adulte. Je roulais pour esquiver un nouveau coup avant de me mettre debout sur une table et je regardais le poignard volait dans le mur du bar. N’importe quoi… Je soupirai, en grommelant en sentant l’odeur de l’alcool. J’éternuais à nouveau trois fois, et je me pris un coup dans les côtes, je roulai au sol et me redressais souplement. J’avais absolument rien demandé à personne moi ! Je fronçai les sourcils avant de modifier les ondes lumineuses qui modifièrent la disposition des murs, enfin, créèrent cette illusion et effacèrent ma présence. Je me reculai à nouveau pour observer la scène pendant une seconde avant de bondir pour frapper avec violence dans la tempe d’un homme qui essayait d’attaquer Cole dans le dos. Je lançai à Cole :

« Pas de tuerie s’il te plaît ! »

«Heuuu c’est vous qui avez commencé!... Non, en fait c'est moi. Mais quand même! »

M'avait-elle réellement donné raison ? Décidément j'allais devoir marquer le calendrier d'un x pour me souvenir de ce fait marquant. Contrairement à ce que je faisais en ce moment, je ne devais pas me laisser déconcentrer. Numéro quatre avait disparu sous nos yeux. Elle aurait pu m'avertir que l'invisibilité faisait partie de ses pouvoirs. J'aurais volontiers mis la main dans mon porte-feuille pour qu'elle me ressorte des documents du bureau de Waller. Je finis par la situer lorsqu'elle envoya valser un homme dans le décor, ce dernier s'apprêtait à m'attaquer. Je lui offris un petit signe de la main pour la remercier, n'ayant pas le temps de faire plus en raison de la situation. « Pas de tuerie s'il te plaît ! » Pas de plaisir avec ça ? L'arme d'argus me demandait littéralement de changer mes méthodes. Il m'arrivait de ne pas tuer, mais depuis un certain temps c'était quelque chose d'assez rare. Un soupir s'échappa de ma bouche alors que je regardai dans la direction qui avait projeté sa voix. « Je vais faire mon possible. » Je ne pouvais rien promettre, surtout quand les hommes qui me fonçaient dessus le faisaient avec des armes. Légitime défense non ?

D'un geste rapide, je rangeai l'arme que je tenais dans mes mains, accueillant plutôt mes rivaux avec mes poings. Il y avait beaucoup moins de chance que je ne cause des morts de cette façon-là. Je peux considérer que ma part était faite. « Ouais, écoutes ta camarade un peu! Elle est visiblement plus raisonnable que toi! Ton verre d'eau est d'ailleurs prêt jeune fille. » Un homme s'approcha à nouveau de moi me forçant à reculer d'un pas pour esquiver son attaque. Je repris les devants pour le marteler à mon tour. Le coup que je portai envoya mon adversaire au sol. « Et un autre de moins, j'espère... » Avant même que je n'aille le temps de terminer ma phrase, Meave m'envoya un jet d'eau dessus. « Ça suffit! » Elle croyait vraiment que m'arroser allait me ralentir. Elle me donnait juste encore plus envie de la rejoindre de l'autre côté de son fichu bar. Je continuais ma croisade contre l'armée de clients lorsqu'une voix inconnue s'interposa. Peu importe qui s'était, ce nouvel interlocuteur ne semblait pas vraiment ravi de la situation. Un mouvement rapide afin d'éviter un coup de poing, me fit également éviter une bouteille. Une pierre, deux coups comme ont le dit si bien.

Je portai temporairement mon attention sur cette nouvelle tête, avant de me retrouver au sol. Je venais de me faire plaquer par Meave. Une roulade nous fit heurter une table, ce qui ralentit abruptement notre chute. Je laissai mon regard se promener dans la pièce malgré la présence de Meave. Quatre n'était toujours pas réapparut. J'utilisai la puissance de mes jambes afin de me donner une force suffisante pour basculer le corps de la chasseuse de primes, me permettant ainsi de reprendre légèrement mes distances. « Ce n'est pas toi qui disais que c'était suffisant. » Je m'apprêtai à reprendre la parole, quand son patron lui dit qu'elle était mise à porte. Peut-être que ça lui ferait repenser à l'offre qu'argus voulait lui faire. Peut-être qu'elle allait finalement arrêter de se battre, puis revenir gentiment avec nous. Non, ça n'allait pas arriver, en fait j'avais probablement plus de chance de gagner à la loterie pour être franc. Mon regard se promenait entre le gérant qui menaçait d'appeler la police, Meave qui menaçait de par sa présence et l'endroit où je supposais que numéro quatre occupait. Je ne voulais pas manquer la suite, si Meave fonçait une nouvelle fois sur moi, je devais être prêt. « Peut-être que nous devrions continuer ça à l'extérieur. Monsieur ici présent ne sembles pas vouloir la destruction des lieux. » Mes yeux étaient poser sur Meave, après tout c'est avec elle que les choses allaient se poursuivre. Je fis balader ma main en pointant littéralement les alentours. « Tu peux toujours demander à tes copains de nous rejoindre, enfin si c'est un combat que tu recherches. » À la base, nous n'étions pas là pour ça, je voulais juste qu'elle mette ses mains où je pouvais les voir et qu'elle nous suive, ce n'était pas des demandes excessives. J'aurais pu faire preuve de bonne foi et lui remettre ses dagues, mais si elle décidait de poursuivre le combat, ça ne l'aurait que rendu plus dangereuse.

CODAGE PAR AMATIS

Je voulais bien faire beaucoup d’efforts, vraiment, ce n’était pas le problème. Mais j’étais un peu fatiguée de toujours voir mes coéquipiers céder à la facilité. J’avais aussi les mains pleines de sang, mais c’était des civiles, on pouvait bien les laisser vivre. Je souris à Meave quand elle évoqua le verre d’eau.

« Ah super ! Merci ! »

Je fonçais le boire tranquillement. En évitant ainsi le jet d’eau. Et je vis le patron arriver et Meave se jeter sur Cole. La police ? Quelle Police ? Genre ils avaient que ça à faire à cet instant ? Je haussais un sourcil. Les adultes… vraiment… Je secouais la tête avant de me diriger vers le patron en réapparaissant juste à côté de lui. Il sursauta et m’aboya sèchement dessus. Je secouais la tête.

« Monsieur ? Nous sommes la police en fait… On gère… plus ou moins bien le truc on va dire ? »

Oui… alors forcément… me juger sur mon âge et ma tête de gosse de quinze ans…Bon, au moins au niveau ressource financière si elle voulait manger Meave devrait rejoindre Argus. Puis quoi… C’était bien ARGUS ! On était nourris logé blanchit, pas trop torturé, un peu sur les bords, mais ça pouvait aller encore. Même Cole s’en chargeait. Mais on allait arrêter de se taper dessus ?! Je sentais la moutarde me monter au nez et je repoussais sèchement le directeur dans son bureau avant de claquer la porte derrière lui et je braquai mon regard sur Cole. Puisqu’il fallait calmer tout le monde. Je hurlais son prénom dans ma tête, en espérant qu’il capte avant de penser au plus fort à un homme se bouchant les oreilles. Je rugis associant le chien et les ultrasons en une fraction de seconde dans ma tête. Les chiens ne supportaient pas les ultrasons, cela les rendaient dingues. Et ces derniers, utilisaient à une certaine fréquence, pouvaient assommer un homme. Déséquilibrer en réalité l’oreille interne et causer des traumatismes violents. Je lançais aussitôt à Cole :

« COLE OUAF OUAF ! »

Normalement quand je lançais ça les autres comprenais. J’ouvris la bouche après avoir pris une profonde inspiration et visais Meave particulièrement. Mon contrôle sur les ondes n’était pas totalement parfait. Alors malgré moi : je touchais toujours en partie tout le monde. J’expulsai de violents ultrasons dans toute la pièce en visant la jeune femme qu’on devait recruter. Ça ne la tuerait pas, mais au moins cela l’assommerait ou la déséquilibrerait assez pour qu’on puisse la maîtriser. Les verres et les bouteilles explosèrent, oups la note allait augmenter, au vu de la violence du son que je produisais. J’étais capable de respirer en même temps que j’expirais de l’air. Comme un joueur de Saxophone. Je refermais la bouche après deux minutes de manipulation d’ondes sonores. Y en avait un ou deux qui avaient tourné de l’œil. J’attrapais les liens en plastiques pour menotter au besoin la jeune femme, on était jamais assez prudent.

« J’ai pas attaqué dans le dos madame. »

Promis ! J’avais même été face à elle durant tout le temps de mon attaque. Et j’avais l’impression d’être la seule pimpante au milieu…

« Est-ce que ça fait la même impression que de se prendre une gueule de bois ? »

La question était légitime au vu de l’endroit et de ce que je venais de faire après tout. Par contre la note à Argus allait être salé au niveau des bouteilles et des verres. J’allais y passer deux mois de salaires…

« Monsieur ? Nous sommes la police en fait… On gère… plus ou moins bien le truc on va dire ? »

Je levai les yeux au ciel, tout en retenant un léger ricanement suite à la remarque de numéro quatre. Clairement elle ne sortait pas souvent des locaux d'argus. Je ne me rappelais pas avoir déjà eu cette naïveté d'esprit, même si d'une certaine façon, elle n'avait pas tort. Les forces de l'ordre répondaient à des crises moins majeures qu'argus, mais au final, nous étions considérés par moment, malgré nous, comme des policiers.

Mon regard se dirigea vers ma jeune partenaire lorsque celle-ci m'interpella dans ma tête. Pendant un moment, je m'étais laissé croire qu'il y aurait une suite à sa phrase, étant donné que cette dernière n'avait prononcé que mon nom, mais tout ce qu'elle m'offrit par la suite ce fut l'image d'un homme qui se bouchait les oreilles. « COLE OUAF OUAF ! » J'étouffai un autre rire alors que la femme que nous venions chercher pris la parole. « Heu… Assis? Non, en fait, attaque! » La commande de la H'San Natall n'eut pas de réponse positive. En fait, la seule réponse qu'elle reçue fut un ultrasons extrêmement strident. Visiblement je n'avais pas compris son message, puisque je fus projeter au sol comme les autres. Alors ouaf ouaf, c'était son code pour me faire comprendre qu'elle allait lâcher une onde capable de me détruire les oreilles. Définitivement, j'allais devoir revoir le principe des codes avec elle. « Putain mais qu'est-ce qui arrive. » Tant bien que mal, j'essayais de couvrir mes oreilles afin de réduire l'effet des pouvoirs de quatre, mais en vain.

Ces deux minutes venaient d'avoir l'air d'une éternité. J'avais tellement mal aux oreilles en ce moment, que je considérais pratiquement de me les couper. Si je m'étais toujours demandé pourquoi l'agente d'argus refusait de me faire une démonstration de ses habiletés, les dernières cent vingt secondes répondirent finalement à mes multiples questions. D'un geste rapide, je m'assurai que mes oreilles ne présentait pas de traces de sang. De ce côté la situation semblait sous contrôle, par contre, je n'entendais rien d'autre qu'un bourdonnement. Il me fallut quelques instants pour finalement reprendre mes esprits, durant ce court moment, j'avais cru entendre des mots mais ceux-ci m'avait semblé inaudible.

J'étais à moitié lever lorsque j'aperçus le regard de Meave s'arrêter sur moi. Qu'avait-elle prévue de faire encore ? J'espérais qu'elle n'allait pas m'attaquer, sinon j'allais devoir subir, puisque j'étais encore légèrement sonner suite à la manoeuvre de quatre. Plutôt que de prendre avantage de la situation, la tueuse à gages se contenta de cligner tout bonnement des yeux, utilisant ses capacités à son tour. En un battement de cils la pièce fut plongée dans le noir. Sincèrement elle ne pouvait pas juste se mettre les mains dans le dos et attendre qu'on la ramène à Waller... bah non. « Et merde pas encore ça. » J'entendis notre cible rire avant qu'elle reprennes une nouvelle fois la parole. « Ça doit te rappeler de beaux souvenirs. » Un long soupir s'échappa de ma bouche, tandis que mes oreilles réussirent à identifier le bruit de la porte. Elle venait de s'enfuir... encore.

Dans un élan rapide, je m'élançai vers la porte, il était hors de question que je la perdre. « Quatre nous devons partir. » Je me doutais que la jeune agente d'argus allait déjà me suivre, mais je voulais m'assurer, surtout après l'épisode du ouaf ouaf. Je poussai dans la porte tandis que la lumière de l'extérieur me fit écarquiller les yeux. Ma vision se replaça un peu en retard, ce qui m'empêcha d'esquiver le couvert de poubelle que Meave venait d'envoyer vers la porte. Le dessus métallique me heurta directement en plein torse me privant de ma respiration pendant un bref instant. « Hors de question qu'on m'emmène là-bas! »

Je secouai la tête vivement avant de descendre les marches à une vitesse incroyable. L'avance qu'elle avait prise se rétrécissait à chacun de mes pas. Arrowood ne voulait peut-être pas revenir avec nous chez Argus, mais celle-ci n'aurait pas le choix. Je tournis le coin quelques secondes après elle. La distance entre nous n'était pas assez grande pour qu'elle aille la moindre chance de m'échapper. Je voulais tellement mettre la main au collet de la femme, que j'en avais presque oubliée ma partenaire. D'une façon ou d'une autre, la H'San Natall parvenait à creuser l'écart, j'allais devoir trouver une façon de la rattraper ou du moins de la ralentir. Je concentrai mon regard sur les objets qui l'entouraient, faisant ainsi valser les poubelles dans ses jambes. Je ne voulais pas qu'elle chute, quoi que... Non non, je voulais juste qu'elle n'aille pas d'autre choix que de ralentir sa course. « Tu vas t'arrêter un peu. » Je continuai de la suivre, me rapprochant de quelques pas. Mon petit truc avec les ordures n'avait pas été un franc succès, j'allais devoir trouver autre chose. Je savais déjà que peu importe ce que je pourrais lui dire, elle n'allait pas être très partante, à moins bien sûr que je lui propose de se débarrasser de moi, mais je devais être réaliste un peu, Waller n'allait pas me foutre la paix avec cette femme.

Je profitai du fait qu'elle tourne vers une rue afin de jeter un coup d'oeil dans la direction de quatre. Mine de rien, la jeune fille semblait suivre le pas. Je reportai mon attention vers Meave pour me rendre compte qu'elle avait su profiter de mon moment de relâchement. Ma main se posa dans mon dos pour en ressortir ses dagues. Je pouvais voir quelques similitudes entre nous deux. Si elle tenait moindrement à ses choses comme moi j'avais mes flingues à coeur, alors elle allait s'arrêter pour ses dagues. Je levai les dagues dans les airs, avant de parler suffisamment fort pour qu'elle m'entende malgré la douzaine de mètres qui nous séparaient. J'espérais juste ne pas faire une erreur. « Hey Meave, si tu reviens, je te promets de te redonner tes couteaux de chasse... » Je tournai tranquillement la tête vers quatre lorsque celle-ci arriva près de moi, puis je murmura, pour que Meave n'entendes pas. « Je ne sais pas ce qu'elle va faire si elle revient vers nous, mais tiens toi prêt... ahh oui tu devrais penser à autre chose que Ouaf si tu comptes encore me faire sauter les oreilles. » Je lui dirigeai un petit clin d'oeil avant de reporter mon attention une fois de plus vers la mi-humaine. « Alors ça te rappelle des souvenirs ? » Des souvenirs de la fois où elle m'avait éclaté la gueule. Je tendis les armes vers l'avant, en reculant mon corps vers l'arrière, comme si j'étais prêt à repartir de l'autre côté. «Crois moi, Argus ce n'est pas si pire.. enfin oui, mais quand même.»

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J’avais, peut-être, éventuellement, potentiellement, trop chargé mes ondes à voir la tête de Cole et de Maeve. Bon, c’était aussi la faute de Cole : je lui avais dit de se boucher les oreilles et il ne l’avait pas fait. J’avais été claire quand même ! Enfin… je crois… Avec mes frères ça passait bien ! Et puis j’avais mal prit que Maeve me traite comme un chien. OK elle je pouvais comprendre, elle devait vraiment ne pas avoir compris, mais c’était fait exprès. Qu’avait-elle crut que j’allais faire ? Me transformer en chien ? Non mais sérieusement… J’aurais peut-être dû quand même prévenir Cole pour mes pouvoirs… Mais c’était une autre chose. Je m’excuserais peut-être plus tard. Peut-être. Il aurait pu lire mon dossier quand même ou demander pourquoi on me collait avec lui. Enfin c’était autre chose. Je souris à Maeve en m’approchant avec les liens en plastique. Allez… soit gentille et laisse-toi faire. Je haussais les épaules à sa remarque.

« Bah, pas de gaîté de cœur… Désolé vraiment… »

Autant la rassurer un peu. Je ne conseillerais à personne de faire partit d’ARGUS… Je n’aimais pas cette organisation. Je n’y étais pas heureuse, mais j’obéissais aux ordres… Comme tout le monde. Et elle avait coupé la lumière… C’était quoi son pouvoir au juste ? Je soupirais longuement en rangeant les liens en plastique dans ma poche en écoutant. Tien. Curieux, elle se barrait. Fuis pour ta vie où tu vas finir sous les ordres d’une psychopathe qui est du côté du gouvernement. Je suivis quand même le mouvement derrière Cole sans attendre. Même si ça ne me plaisait pas du tout, il fallait que j’obéisse aux ordres… qu’est-ce que je pouvais bien faire ou dire d’autre ? Et les deux courraient très vite. J’avais du mal à les suivre, mais j’arrivais quand même à suivre. En public… Je ne pourrais pas utiliser la lumière pour nous cacher, trop de monde. N°1 allait me gronder. Je m’arrêtais en regardant Cole me gronder. Je soupirais, un peu blasée de la situation

« T’avais qu’à lire mon dossier… »

Rétorquais-je sur le même ton. Je détournais le regard sans répondre à son clin d’œil, la conversation de Conner me revenait en tête. J’inspirais profondément avant de me recouvrir d’une couche d’onde lumineuse détournés, me rendant invisible. Réfléchis N°4, réfléchis ! T’as un ordre de mission ! Bouge-toi ! N°1 serait content si tu revenais tôt ! Et Conner serait furieux de te voir obéir aussi bêtement. Je m’approchais en silence de la jeune femme sans bruit en évitant les autres personnes et les éventuelles attaques. Je me glissai à la droite, à un mètre de distance, de Maeve et pourtant ma voix arriva dans son oreille gauche.

« Tu sais, ARGUS c’est pas trop mal, moi j’y suis nourri, logée, blanchis. J’y vis depuis dix-sept ans, je m’en porte pas plus mal. Mais tu sais ce qui me manque ? Une présence féminine… J’y suis presque la seule fille et j’ai personne à part internet pour poser mes questions sur les femmes. J’ai pas de maman pour poser mes questions… J’aime vraiment pas faire du mal aux gens, et tu as l’air vraiment très gentille… Je te dis pas de devenir ma maman, mais au moins amie, je suis sûre que tu seras bien et que tu auras ton indépendance. Comme Cole. Allez, on va pas impliquer des civiles en pleine rues quand même… »

Je reculai en finissant de chuchoter pour revenir près de Cole sans bruit pour lui toucher la main signe que j’étais là, mais je ne levais pas le bouclier. Je voulais juste voir si mes mots pouvaient toucher la jeune femme.

Mon regard soutenait celui de Meave. Je n'avais pas besoin de lire dans sa tête pour savoir qu'elle n'avait aucunement confiance en moi. Après ce n'est pas comme si je lui faisais confiance non plus. C'est ce manque de foi en elle qui me poussait à faire un pas vers l'arrière à chaque fois qu'elle en faisait un vers l'avant. Mon geste l'invitait pourtant à s'avancer vers moi, sinon comment reprendrait-elle ses dagues ? Contrairement à ce que je lui avais demandée, Quatre venait à nouveau de disparaitre. Dans ma tête se tenir prête à attaquer juste au cas ne voulait pas dire de disparaitre pour la prendre par surprise. Je retenis un long soupir, alors que Meave cessa d'avancer. D'une façon ou d'une autre, quelque chose venait de captée son attention. Ça ne me pris que quelques secondes pour comprendre ce que ma partenaire venait de faire. J'espérais juste qu'elle n'attaque pas tout suite, je n'avais pas besoin de ça... pas en ce moment. Il me restait juste à me croiser les doigts que le manque d'expérience de mon acolyte n'allait pas créer une nouvelle situation. Je n'avais rien contre un bon combat, mais je venais de faire preuve de bonne foie, inutile d'être encore plus contradictoire.

La H'San Natall sembla rester immobile pendant un bon moment. Aucun geste brusque, aucune riposte. Quatre n'avait donc pas attaquée, c'était une bonne chose. Je tentai de masquer mon petit sursaut, lorsque je sentis la main de l'agente d'argus frôler la mienne. Okay la femme invisible était revenue à mes côtés. Je n'avais aucune idée de ce qui venait d'arriver, mais Meave se remit à avancer dans ma direction. Mon expérience avec la femme, me força à reculer une fois de plus. Je ne pouvais pas faire autrement, pas après ce qu'elle m'avait fait subir lors de notre première rencontre. Emp m'avait peut-être soigné, mais ce genre de combat laissait des traces malgré tout. Il m'arrivait encore d'avoir des difficultés avec ma rotule, lorsque je me levais le matin. «Voyons… Tu veux que je me sauve ou est-ce que tu veux que je vienne vers toi? Il va falloir te décider.» Elle n'avait pas tort, j'allais devoir me décider. Je l'invite à s'approcher en lui montrant ses biens et lorsqu'elle fait un pas, j'en fais un dans le sens inverse. Je pris une grande respiration, afin de retrouver mon sang froid. La situation me forçait à lui accorder le bénéfice du doute, j'espérais juste ne pas faire une erreur monumentale et après Quatre était là pour assurer mes arrières si Meave décidait de passer à l'offensive. «Point pour toi, approches.»

Fidèle à mes dernières paroles, je laissai Meave s'approcher suffisamment pour qu'elle lève l'une de ses mains vers ses dagues. Son regard voulait tout dire, il était trop tard désormais pour faire marche arrière, j'allais devoir relâcher mon emprise. Il me fallut quelques fractions de seconde avant que je relâche la prise que j'avais sur les armes de la femme. « Pas d'arnaque. » Je ne lui avais pas rendu de gaieté de coeur, mais quel autre choix avais-je ? J'allais encore devoir attendre pour savourer ma revanche. « Je vais tellement le regretter...» Un air surpris pris rapidement place sur mon visage. Que venait-elle de dire ? Je tournais ma tête légèrement vers l'endroit où Quatre devait techniquement se trouver, avant de ramener mes yeux sur Meave. « J'appelle la voiture sur-le-champ. Le chauffeur nous reconduira jusqu'à la base. »

Je pris lentement mes distances tandis que je plongeai l'une de mes mains dans mon veston pour en ressortir mon cellulaire. Mon appel ne dura que quelques secondes, me permettant ensuite de retourner mon attention vers les deux dames qui allaient me suivre jusqu'au point de rencontre. « La voiture nous attends au coin de la rue. Avec un peu de chance nous n'aurons pas besoin de se rapporter directement à Waller. » Je n'entendis pas leurs réponses pour commencer à faire le trajet nécessaire. La vitesse de mes pas leurs permit de me rattraper assez vite, ce qui m'offra la chance de jeter un coup d'oeil dans la direction de Quatre. « Je ne sais pas ce que tu lui as dit, mais beau travail petite. Plusieurs coups ont été évitées grâce à toi. » Les quelques paroles que j'avais prononcés à ma complice nous avait donné le temps de se rendre à la voiture. J'ouvris la porte, laissant passer la jeune fille en premier, posant ensuite mon regard sur Meave. « Après toi. En passant nous aurons beaucoup de choses à discuter tous les deux. » Un petit sourire fit son apparition sur mon visage tandis qu'elle prit place dans le véhicule, me permettant ensuite d'entrée à mon tour.

La voiture ce mis en marche ayant le bureau de Métropolis comme destination finale. « Donc nous avons une vingtaine de minutes pour faire plus amples connaissances ou pour tout simplement répondre à tes questions si tu en as bien sûr. » Je tournis doucement la tête vers la fenêtre, plongeant mes yeux une nouvelle fois dans les rues de Gotham. « Crois-moi tu préfères nous poser les questions, plutôt que de le faire auprès de la femme qui nous a envoyés. »

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L’es adultes c’était… tellement compliqué J’observai la femme avancer et reculer vers Cole sans bouger ou même dire quelque chose. J’avais bien vu que je l’avais perturbée. Dès qu’elle se relâcha je redeviens visible et fourrai mes mains dans mes poches en regardant ma chemise avant soupirer. L’un des attaquants l’avait déchiré… Putain… Je l’aimais bien moi ma chemise ! C’était le seul joli fringue que j’avais après ce n’était que des pulls à capuche ou des jeans. C’était pas juste ! J’étais bonne pour faire de la couture ou acheter une nouvelle. C’était pas juste. Et en plus on devait rentrer déjà. Et merde ! Je regardais la déchirure de la manche avec un soupir triste. Chauffeur. Bien. Je souris à sa remarque sur Waller.

« Moins je la vois, mieux je me porte. »

J’étais absolument méchante, mais elle aussi était méchante, elle faisait du mal à N°1. J’observai Maeve sans rien dire pendant une minute avant de légèrement froncer les sourcils je suivis Cole en silence avant de hausser les épaules.

« Ouais, mais je doute que l’un d’entre vous échappe à un rendez-vous chez le médecin des oreilles. »

J’avais perdu le nom de la profession, mais vu ce que je leur avais collé… Il valait mieux être prudent. Je grimpai souplement dans la voiture et m’attachai soigneusement avant d’observer tranquillement Maeve avec attention, son nez, sa bouche, la forme de son visage… N°2 allait tirer la langue devant elle. Je remuais le nez peu satisfaite de ça. Mais bon ce n’était pas très grave. J’allais pas râler pour si peu, N°2 n’était pas très douée en drague même si il affirmait le contraire. J’eus un sourire en pensant à mon frère. De ce que j’avais compris il était en Corée ou quelque chose comme ça. Il allait bien, c’était le principal. Vingt minutes ? Je secouais la tête en baillant : je ne devais pas m’endormir ! Après j’allais être complètement décalée. Je souris à la remarque de Cole.

« Tu vois Médusa ? Bah… le même caractère, dans une femme noire et aussi chaleureuse que de l’azote liquide. »

J’eus un rire en appuyant ma tête contre la vitre avant de me redresser pour me tortiller pour ôter ma chemise et regarder les dégâts. Je l’aimais ma chemise moi ! C’était chiant tout ça ! J’allais soit la réparer soit vraiment en racheter une. Je regardais Maeve avec attention en remuant le nez.

« Après si tu la fréquentes pas… Elle est supportable. Enfin… Si elle oublis ton existence. »

Ce qui était pas mon cas ! Est-ce qu’il serait possible de la remplacer ? Et me remplacer ? Je sortis mon portable pour envoyer un message à mon frère avant de lire celui d’un scientifique. Génial… J’étais en retard pour des injections. Je grognais avant de le ranger sans rien dire avec de regarder Cole.

« Alors… t’as deviné mon pouvoir ou pas ? Et tu comprends pourquoi je ne l’utilise pas trop en entraînement ? »

Je lui souris. Trop puissant. Je pouvais tuer beaucoup trop facilement, c’était dangereux pour les autres.

J’observais la route défiler derrière la vitre teinter. Je pourrais me détacher, ouvrir la porte et me jeter sur la route avec un bouclier d’onde pour me protéger et m’enfuir rapidement. Mais là encore je serais traqué. Il fallait que je trouve un autre moyen de partir sans toucher quelqu’un ou tout faire exploser. Je soupirais en regardant toujours le paysage, laissant les adultes discuter entre eux, je n’avais pas grand-chose à dire en réalité. C’était juste long les trajets en voitures, entre ça et l’hélicoptère… Non franchement les trajets j’en avais ma claque je crois. Je m’agitais un peu sans rien dire. Je soupirais longuement en tournant mon portable entre mes doigts avant de le ranger. Je ne devais pas m’endormir, sinon j’allais être décalé encore. De temps en temps je regardais la brunette, observant sa manière d’être, mais aussi Cole.

La voiture se gara dans la cours du Labo et je soupirai en remontant mes genoux contre moi pendant un instant avant de sortir après Maeve qui me claqua la porte au nez. C’était quoi ce comité d’accueil ?! Je regardai Cole, furieuse. Était-il au courant ? Si oui pourquoi ?! Maeve était venue avec nous de son plein gré ! Pourquoi tous ces hommes. Je levai les yeux en voyant les points rouges sur le torse de Maeve. Non mais même des tireurs d’élites ?! C’était quoi cette connerie ! J’observai Maeve et secouais la tête en essayant d’actionner la poignée de la porte. Fermée. Putain ! Sérieusement ?! Et une vitre me séparait du chauffeur. OK… On m’avait isolé exprès. Pourquoi ?! Je donnai un coup sur la vitre en ordonnant qu’on m’ouvre. Je poussais un cri de rage quand Maeve se fit assommer.

« Mais vous êtes des malades ! Elle a rien fait ! »

Je tentais de faire ouvrir la porte, mais toujours rien. Je me retournai en voyant la lumière changer, forcément… L’injection allait pas attendre, et comme d’habitude, deux hommes armés. Je me recroquevillais au fond de l’habitacle de la voiture en retenant mon pouvoir pour ne pas tout faire exploser. Je voulais partir. Je voulais pas rester ici… Mais il fallait que je me débrouille seule… Je ne devais pas embêter les autres. Je restai collée à la porte arrière. Et la vitre s’ouvrit brusquement derrière et mon bouclier d’onde se matérialisa autour de moi. Non, c’était bon les injections. Je restais immobile une longue seconde avant de me déplacer très lentement vers la porte ouverte. Super… moi aussi j’étais braquée. J’avalais ma salive en tendant le bras vers le scientifique qui planta l’aiguille dans mon bras avant d’injecter le produit. Je grimaçai. Sur ce coup-là ça brûlait ! Je jetais un regard furieux au médecin avant de me diriger vers Cole et lui prendre le bras.

« Jure-moi que t’étais pas au courant de ce qu’ils allaient faire ! »

Je me frottais le bras droit, la brûlure se répandait dans mon corps, ce n’était pas du tout agréable. Pourquoi avoir fait du mal à Maeve… Elle n’avait rien fait de mal ! Alors pourquoi lui faire du mal ainsi ! Je sentis la brûlures atteindre mes jambes et je luttais pour ne pas tomber. Ça faisait mal !

« Tu as un vrai don pour rassurer les gens Cole, vraiment... De toute façon, j'ai l'habitude. On trouve de son genre dans tous les recoins de la galaxie. Malheureusement. » Ça n'avait pas été ma meilleure phrase de motivation, mais j'aimais mieux être réaliste. De toute façon, je n'avais jamais gagné la médaille du meilleur "peptalk". Contrairement à elle, je n'avais pas voyagé dans la galaxie, donc il m'aurait été un peu dur d'en juger, mais les différentes attaques qui avaient pris la Terre comme cible depuis les dernières années me forçaient à lui donner raison. Waller n'avait rien d'une tendre et même que certaines de ses méthodes pouvaient facilement faire comprendre qu'elle ne représentait pas le meilleur visage de la race humaine.

« Tu vois Médusa ? Bah… le même caractère, dans une femme noire et aussi chaleureuse que de l’azote liquide. »

Et bien pour un portrait en quelques mots d'Amanda Waller, Quatre venait de frapper dans le mille. C'est probablement le regard pétrifiant de la directrice d'A.R.G.U.S qui lui avait méritée cette belle comparaison. En tout cas, je n'aurais pas pu mieux dire pour le moment. Personne n'avait besoin d'une grande période de temps pour s'apercevoir que la femme était chiante. Un court silence me permit de m'abandonner ensuite à mes pensées, c'est cependant la voix de la jeune femme qui me forcit à séparer mes yeux des immeubles de Gotham. « Alors… t'as deviné mon pouvoir ou pas ? Et tu comprends pourquoi je ne l'utilise pas trop en entraînement ? » L'air maussade sur mon visage décrivait possiblement plus que les mots que j'aurais utilisés à cet instant. Je n'avais pas vraiment apprécié sa petite démonstration, quoi que, non en fait sa démo était pas si mal, mais j'aurais largement préféré qu'elle trouve une autre façon de me faire comprendre qu'il était temps de me planquer. En même temps, pouvais-je vraiment lui en vouloir ? Elle ne sortait jamais sur le terrain. L'expression de mon visage se modifia à cette réflexion. « Je m'oserais en disant que tu peux manipuler les ondes. » Je portai mes mains sur mes oreilles avant de reprendre. « Oh mes oreilles ont compris pourquoi. Tu peux me croire. »

Outre nos petites discussions ici et là, le reste du trajet ce fit dans un silence qui aurait rendu jalouse une bibliothécaire. La situation n'était pas idéale pour la H'San Natall. Elle avait pris la décision de nous accompagner, mais je pouvais quand même sentir l'angoisse qui l'habitait. La femme ne savait pas ce que l'agence gouvernementale lui voulait réellement et ce qui était le plus dommage, c'est que personne dans cette voiture n'aurait pu lui dire avec certitude. Même moi je me trouvais devant un néant quasi absolu. Bien qu'elle m'avait envoyer sur le terrain à deux reprises pour récupérer la femme, Waller ne m'avait tout de même pas dévoilé l'étendue du plan qu'elle avait prévue pour Meave.

Je sortis de la lune lorsque j'entendis la voix du chauffeur. L'homme venait de me faire prendre connaissances de notre emplacement, lorsqu'il demanda l'ouverture du portail de fer. Un long soupir s'échappa de ma bouche tandis que je laissai mes yeux se promener entre les deux femmes qui m'accompagnaient sur la banquette arrière. Aucun des trois n'avaient vraiment envies d'être là. Quatre aurait surement préférée profiter de sa liberté un peu plus, alors que j'aurais été prêt à mettre ma main au feu qu'une tournée des bars en chantant du Led Zepplin aurait été une option bien plus agréable pour Meave et moi. Une petite route nous séparaient encore de l'entrée du bâtiment. Mon regard valsait entre les fenêtres teintées qui nous entouraient. Le long chemin qui menait jusqu'aux grandes portes du centre de Métropolis avait toujours le même effet sur moi. Contrairement aux autres centres, celui de Métropolis ressemblait un peu à un grand champ d'entrainement. D'un côté se trouvait des vastes terrains servant de stand de tirs, tandis que de l'autre ont pouvaient y apercevoir des places reflétant des mises en situation. Au moins, A.R.G.U.S avait le don d'offrir de bon entrainement à ses membres.

Après quelques minutes, la voiture arriva finalement à destination. L'immobilisation complète du véhicule me permit d'ouvrir la porte et de prendre une bonne bouffé d'air. Tout semblait normal, jusqu'au moment où Meave sortie du véhicule. Une horde d'agent s'empressèrent alors de nous faire face, pointant tous et chacun leur arme dans notre direction. Qu'est-ce qui arrive encore... fut la première pensée qui traversa mon esprit. Je savais qu'Amanda Waller attendait sa nouvelle proie avec impatience, mais à ce point-là ? Mes mains s'élevèrent légèrement dans les airs pour marquer mon incompréhension. Le bruit de la portière me fit légèrement sursauter, ce qui eut pour effet de m'empêcher de parler. La scène se déroulait à vive allure, tellement qu'il était dur d'en capter chaque instant. Du coin de l'oeil je remarquai l'une des mains de Meave se refermer contre l'une de ses dagues, tandis que la formation devant nous firent un pas vers l'avant. Une série de témoin lumineux se mirent à parcourir le corps de la femme qui était à mes côtés. À ce moment précis, j'espérais juste ne pas l'avoir guidé vers sa mort. Waller et ses putains de cachotteries. Les hommes se mirent à avancer vers nous, limitant de plus en plus l'espace que nous avions. Je pouvais lire sur son visage. Elle croyait que je l'avais trahis et je ne pouvais pas dire que la vue d'ensemble ne lui donnait pas raison et pourtant elle avait tort. « Aaah Cole, j'aurais dû m'y attendre... Toutes mes félicitations en tout cas, c'est réussi le coup du bon flic. Dis-moi au moins que la gamine avec toi était au courant. » Ses paroles me frappèrent comme une masse en plein visage. Au moment où je voulus faire un pas vers l'avant afin de défier l'homme qui s'approchait d'elle, les trois points qui marquaient Meave, me prirent finalement pour cible, me limitant dans mes mouvements. Puis en quelques secondes les hommes de mains de Waller firent ce qui leur sembla nécessaire pour neutraliser Meave. Je n'avais peut-être pas cette femme à coeur, mais elle méritait quand même mieux que ce traitement bestial. « C'est quoi cette merde encore ? Amènez-moi Waller sur-le-champs! » Le coup qui venait de porter à la tête de Meave lui avait fait perdre connaissances. Un des hommes me fit un sourire tout en m'indiquant que je n'avais aucune demande à faire.

Je me raidis comme une barre de fer lorsqu'une main se posa sur moi. Par chance Quatre prononça quelques mots ce qui me fit remarquer que c'était elle. La situation me faisait rager et pour être franc, si je n'avais pas entendu sa voix à ce moment-là, je me serais surement déchainé sur le propriétaire de la main qui avait retenu mon bras. « Jure-moi que t'étais pas au courant de ce qu'ils allaient faire ! » Un autre coup en plein visage. C'était donc ça que les gens pensaient de moi par ici ? Les gens croyaient réellement que j'étais le petit chien de Waller, que peu importe sa commande j'allais obéir et ramener le fichu bâton ? Mon regard se promenait entre les hommes qui me faisait présentement face, il avait déjà amené Meave, puis il commençait à trainée ma jeune partenaire avec eux. « Je n'ai rien à voir avec ce qui est en train d'arriver... mais je vais avoir des réponses. Tu peux compter sur moi petite. »

La haine pouvait se lire dans mes yeux. L'homme qui m'avait refusé toute demande quelques secondes plus tôt reprit place devant moi. « Agent Cash... J'ose croire que vous savez où vous devez vous rendre désormais. Elle vous attend dans son bureau comme d'habitude. » Ce connard avait pris un malin plaisir durant cet petit accueil, après tout, ce n'était pas lui qui passait pour l'ordure, il ne faisait que faire son job de sécurité. Je fis quelques pas pour le dépasser, avant de faire un demi-tour sur moi-même. « Hey Riggs, je sais que tu ne fais que ton travail, mais si quelques choses arrivent à une des deux, compte sur moi pour te faire payer. » Il avait envie de me répondre. L'agent voulait m'envoyer balader, mais il savait qu'il n'avait aucun avantage. Devant une défaite certaine, l'homme préféra se taire. Alors qu'il s'apprêtait à retourner vers son escouade, Riggs eu la brillante idée de m'envoyer une insulte. Heureusement pour lui, la distance entre nous étaient trop grandes pour que je lui foutre mon poing dans les dents, je me contentai alors de faire voler une armée d'objet dans sa direction avant de me diriger vers l'intérieur du complexe.

Chacun de mes pas me rapprochaient de plus en plus de ma petite séance avec la directrice et pourtant la seule chose à quoi je pensais pour le moment c'était le regard que les deux femmes m'avaient lancées. J'ouvris la porte dans un élan de frustration, ne prenant même pas le temps de cogner. La force que j'avais mis dans l'ouverture força le portail vitré à frapper contre le mur, ce qui alarma Waller de ma présence. Des enjambés rapides me permirent de traverser la distance entre l'ouverture de la pièce et le bureau en un rien de temps. Je fis cogner mon poing sur le bureau avant même que la directrice Waller n'ait le temps de faire un geste. Le ton de la discussion allait au moins être fixé. La rage qui m'habitait m'avait pratiquement fait oublier qui était la personne qui se trouvait présentement devant moi. « C'était quoi cette scène dehors ! Vous m'avez envoyés chercher une femme pas un animal de foire. Elle ne méritait pas ce traitement, d'autant plus qu'elle avait décidée de nous accompagner de son plein gré... » La femme se leva de sa chaise tout en commençant son long discours, interrompant ainsi le mien. « Vous êtes ici dans mes locaux et vous respecterez mes façons de faire agent Cash. Je n'ai pas demandée à avoir vos états d'âme. De son gré ou non, c'était la seule façon de la faire rentrer ici en ce moment. Meave Arrowood sera un atout pour A.R.G.U.S, mais sous mes règles. Mes ordres! Comprenez-vous agent Cash? » Mon regard soutenait le sien. Waller avait l'habitude d'inspirer la peur chez les gens, mais pour une rare fois ça ne semblait pas fonctionner. « Je veux que les choses soient clarifiés avec eux. J'ai accepté d'aller recruter Meave Arrowood, mais je n'ai rien à voir avec vos barbaries »

J'en avais pas fini avec la directrice, mais elle n'avait pas dit son dernier mot non plus. Un dossier tomba sur le coin du long bureau, ce qui eut pour effet d'attirer mon attention. « Si vous croyez que je vais ressortir vous chercher un autre futur agent tout ça pour la traiter de la sorte, vous vous mettez le doigt dans l'oeil. » Dis-je en pointant le document. Je commençais à savoir comment elle marchait et clairement je n'allais pas perdre trop de temps avec sa petite chasse au pouvoir. La femme reprit le document qu'elle venait à peine de lâcher. « Avec votre attitude, je ne devrais pas vous mettre sur ce nouveau projet. Non je devrais plutôt vous faire installer une nano-bombe et vous envoyez avec les fous du Suicide Squad, mais vos habiletés me seront plus utiles dans ce projet. » Une nouvelle fois, la femme se sépara du document, mais cette fois-ci en le collant contre mon torse. « Je vous présente le projet Purge. Une nouvelle initiative d'A.R.G.U.S, dont vous ferez partie, agent Cash. Heureusement pour vous, vous aurez tout le temps du monde pour vous faire pardonner par l'agent Arrowood. » D'un geste rapide, je feuilletai les quelques pas du dit projet. « Tout le temps de me faire pardonner ? » La femme reprit place dans sa chaise puis enchaina sans même prendre le temps de répondre à ma dernière question. « L'agent Quatre à été ramener à son dortoir, mais je compte sur vous pour faire un petit retour sur la mission avec elle. Par la suite, je vais vouloir un rapport complet de ses agissements sur le terrain. J'espère que vous ne lui avez pas nécessairement donner la vie facile. Je veux une agente prête à accomplir les tâches que je demande, pas une enfant. » Un nouveau regard remplis de haine se posa sur la femme. « Vous lui avez déjà voler son enfance de toute façon. » Tôt ou tard, j'allais devoir passer la voir pour y parler, mais je n'avais pas l'intention de l'embêter pour le moment, surtout avec la façon dont les choses s'étaient finis.

D'un mouvement brusque, Waller me fit signe de sortir avant de m'interpeller une dernière fois. « Vous allez faire équipe avec Arrowood et d'ailleurs vous serez l'agent attitré à son entrainement. Elle possède des compétences incroyables, mais je suis persuadée qu'elle n'est pas parfaite. Ah et Cash... ne vous avisez plus jamais de me parler sur ce ton compris ? »

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