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 Une Sorcière Bien-Aimée ☨ Zatanna Zatara

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MessageSujet: Une Sorcière Bien-Aimée ☨ Zatanna Zatara   Une Sorcière Bien-Aimée ☨ Zatanna Zatara EmptySam 8 Mai - 22:10




Le manteau d’obscurité revêtit par Gotham City tombait enfin après des heures d’une interminable attente.

Si certains ne relevaient pas encore l’importance de cette frontière entre les deux mondes, les plus réfléchis d’entre eux savaient par la présence du grand projecteur à l'effigie de la chauve-souris qui venait de s'activer, que les rues de la ville plongée dans le noir ne seraient plus autant sereines pour les malfrats et autres criminels. Le grand dirigeable couvrant les rues de l'une des plus grandes citées du monde n’avait lui pas encore éteint son propre et imposant projecteur semblable à un œil omniscient, balayant d’un large faisceau de lumière la cité pour sa dernière ronde.

Quelque chose observait depuis le sommet d’une grande grue inoccupée du chantier naval, une silhouette aux bras croisés qui n'était pas noire comme les ténèbres ni n'avait de cornes sur la tête, mais couverte d'une longue cape d'un rouge élégant et dont le visage guère masqué laissait paraître son visage blanc, son épaisse barbe et sa chevelure brune. Si l’angle lui prêtait une quelconque réflexion face au soleil tout juste mourant, son attention était davantage braquée vers la petite navette qui fendait le calme plat sur l’étendue d’eau séparant la ville du pénitencier de Blackgate.

Cette embarcation, simple et sans grande prétention, avait la particularité de transporter à son bord un ancien prisonnier qui venait de s’acquitter de sa peine. Le navire grossissait à mesure qu’il approchait des côtes de la ville, visant un embarcadère légèrement reculé et surtout désert à cette heure bien trop tardive pour les touristes et autres employés des quais. Le vent narguait les effluves de la marée en une désagréable odeur de poisson mort et autres crustacés, assaillant l'odorat surdéveloppé de l'Homme d'acier jusqu’en haut de son perchoir, mais il n'en avait que faire.

Bientôt, le petit navire accostait à deux cents mètres en contrebas de sa position, se délestant du fardeau de son chargement sans vraiment grande attention, livrant à contre-cœur son colis à la liberté. Superman scrutait le déroulement de la scène depuis sa hauteur, ses yeux acérés détaillant sans peine chaque grain de peau des hommes malgré l'obscurité et la distance, tandis que son ouïe captait la moindre de leurs respirations et se faisant, ne ratait rien de l'échange à venir.

Le moteur du navire ne tarda pas à cesser son brouhaha, son feu d’approche fendant le léger voile de brume qui s’était posé sur le port en cette heure. Lorsque le prisonnier se présenta à la guérite, escorté par trois matons de Blackgate, il portait encore aux poignets des menottes de fer même s’il avait été autorisé pour l’occasion à céder sa tenue orangée contre des vêtements civils.

Sortant de sa cabane pour intercepter le convoi les pouces nichés sous sa ceinture, son ventre bedonnant passant par-dessus sa chemise un poil trop serrée, le gardien du port - policier de même et présent en amont pour l'occasion - releva le menton d’un air dédaigneux en observant le taulard s’approcher de lui pendant que de son côté, l’homme bientôt libéré arborait un léger sourire en coin, bien satisfait de sa future condition mais surtout que cette dernière ne plaise en rien aux hommes de la loi.

« Aaron Watkins, vous êtes libéré sous conditionnelle. » Commença alors à entonner le flic d’un ton très monotone et récité.

« Votre agent de conditionnelle passera deux fois par semaine en visites inopinées au coin de la cinquième avenue et de l’Ocifor Street dans le Midtown, appartement trente et un. Vous êtes interdit de consommation de drogue ou d’alcool. Pas de possession d’arme à feu ni d’activité jugée illégale. Vous avez également interdiction de quitter l’Etat. Si vous ne respectez pas les conditions du certificat, un mandat sera délivré pour votre arrestation et votre peine sera alourdie.

Les papiers ayant déjà été signés, je ne me contenterais que d’une seule précision : care bien ton cul à l’ombre blanc-bec, parce que si je croise ta sale face dans la rue et même si t'as rien fait, je te fracasse les dents. »


Devant l’air toujours aussi souriant du type menotté, le flic se pencha légèrement, raclant le fond de sa gorge pour cracher sur ses godasses un gros mollard mousseux. Puis, tirant un jeu de clés de sa poche, il déverrouilla les bracelets de métal. Au bout de la rue, une voiture toute de blanc paré apparue, roulant à une allure convenable. Elle vint se garer en gardant ses deux phares allumés sur l’une des places disponibles du parking du port, à distance de là.

De son emplacement, Superman n’avait rien perdu de la conversation tenue, suivant du coin des yeux les feux lumineux du véhicule qui avaient un bref instant transpercé les ombres résiduelles de son environnement. Le chemin qui menait jusqu’au parking était parsemé de plusieurs hauts conteneurs d’un côté et de l’autre, empilés parfois les uns sur les autres et offrant un décor de choix pour y entraîner une potentielle victime, mais rien ne semblait menaçant à l'horizon. Même le chauffeur avait tâché de ne ramener aucune arme avec lui, ne souhaitant sans doute pas risquer de provoquer les policiers qui n'attendaient que ça. Clark venait de s'en assurer d'une rapide introspection, ses yeux vairons scannant l'habitacle.

Pour le cas des policiers, après que l’ex-prisonnier ai entamé sa première procession de liberté vers son carrosse sous les diverses provocations verbales de ceux-ci, ils s’en désintéressèrent pour parler du dernier match des Gotham City Rogues qui s’était passé la veille. Sa cible progressa d’un pas entrain le long de l’allée dessinée par le placement des grandes boites de métal, et bientôt il atteignit l’emplacement que le véhicule avait choisi.

Clark prit une discrète inspiration des narines les bras irrémédiablement croisés, ensuite ses yeux s'illuminèrent d'une énergie rouge à l'intensité toute relative cette fois, ceux-ci fixant de sa distance le capot. Ca ne dura que quelques instants et c'est alors au terme qu'un grondement semblable à une petite implosion secoua la voiture et vit une épaisse fumée grise s'en échapper, suivie de flammes naissantes. L'ex-prisonnier fut prit d'une tension soudaine et paniquée et s'empressa de courir vers le rebord pour se jeter à l'eau, persuadé d'être l'objet d'une attaque comme ce genre d'homme pouvait s'y attendre.

Quant au chauffeur, il se hâta tout autant d'ouvrir la portière et courir rejoindre son acolyte à l'eau, cherchant à alerter les policiers d'une voix criarde lui qui pourtant devait sans doute les mépriser en temps normal, tout aussi persuadé d'avoir été la cible d'un tir qui avait touché le moteur. Mais nul ne viendrait à leur secours : le moteur du bateau qui l'avait acheminé gronda de plus belle en écho dans la marina, indiquant que les policiers préparaient leur retour vers le pénitencier, le gardien du port à son bord.

A l'écoute du râle d'effroi porté vers l'aigu précédent un plat malencontreux au plongeon, poursuivi par le fantôme de sa bêtise, Superman esquissa un léger sourire amusé aux lèvres closes. On aurait pu croire là à un comportement puéril si ce n'était pas lui, mais l'ex-prisonnier qui faisait alors trempette ne lui était pas inconnu. Clark Kent avait été informé de sa libération à venir sous conditionnelle par mail comme prévu depuis son arrestation il y a plus de deux ans maintenant, confié à son défunt ami de la nuit. Mail perçu il y a des semaines de ça, avant qu'il ne soit revenu sur Terre, ou que le Peuple n'ai révélé son identité.

S'il avait l'intention de discuter de près avec ce type plus tard, ce n'était pas la priorité de sa présence ce soir à Gotham, car il venait avant tout voir une amie qui vivait non loin d'ici et que Clark s'apprêtait à rejoindre, juste le temps d'assister à cette libération et constater une fois de plus que la prison n'avait rien changé au caractère nocif du criminel standard.

Aaron Watkins ne perdait rien pour attendre et avec cette petite mise en scène, le temps de comprendre que lui et son acolyte ne risquaient rien dans l'immédiat, qu'ils sortent de l'eau et fassent la route à pieds afin de rejoindre une planque en ville où se cloîtrer de crainte - puisqu'ils n'avaient plus de véhicule et personne à trois cents mètres dans les environs, pour sûr qu'il sera encore en ville au lendemain matin ; le temps pour l'Homme d'acier de parer à sa priorité.

La silhouette de Superman s'éleva avec tranquillité et calme de quelques mètres, son regard dérivant vers l'île d'Arkham au loin, il s'y propulsa en faisant tonner le ciel comme si la foudre s'était invitée sans crier gare. L'écho de la détonation faisait encore rage au-dessus des malfrats qu'il avait déjà survolé l'asile, car il ne s'y arrêtait pas, continuant vers la côte, il ralentit sa terrible cadence à proximité et descendit en rabattant sa silhouette droitement au-dessus de l'étendue d'eau, amorçant son atterrissage silencieux sur la berge.

Il connaissait bien le manoir Zatara, hérité de la famille de la jeune femme et si au moins ça n'avait pas changé ces derniers mois, elle devait toujours y vivre. C'était bien elle qu'il était venu visiter, une amie de longue date à présent, qu'il avait eu peu l'occasion de voir depuis la venue de Brainiac et même un peu avant. Toujours trop occupé, toujours trop absorbé par sa veille sur un monde perpétuellement saturé de conflits, ils avaient beaucoup de choses à se raconter. C'était d'autant plus vrai maintenant que le soi-disant Peuple avait fait toutes sortes de révélations, notamment à propos de lui.

Ses bottes trouvèrent les pavés humides constituant cette vieille rue sans présence et il s'avança en observant la bâtisse éclairée par les réverbères du quartier, rejoignant les marches qu'il grimpait l'une après l'autre. Il avait hâte de revoir sa sorcière bien aimée, savoir surtout ce qu'elle devenait, comment elle vivait tous les changements depuis la mort de Brainiac, mais aussi ce qu'elle avait pu entendre ci et là. Zatanna était habituée à être un personnage public et controversé, en plus d'aider beaucoup de monde par sa magie, dont sa chère Koriand'r.

Depuis son départ, Clark manquait cruellement d'informations sur la situation et il ne doutait pas qu'une magicienne aussi réputée, fréquentant l'Oblivion Bar, serait un choix judicieux pour en savoir plus sur les rumeurs en tout genre à travers le monde. Il s'arrêta et leva le poing pour toquer à sa porte par trois fois. C'était très superficiel, Clark se doutait qu'avec la panoplie de sorts qui protégeaient et surveillaient ces lieux, le Manoir lui-même avait déjà alerté sa résidente, mais aucune forme de politesse n'était à jeter, plus encore quand il s'agissait d'une amie.

Au moment où la porte s'ouvrirait pour découvrir le visage de Zatanna, c'est d'un doux sourire aux lèvres closes qu'elle serait accueillie, aussi serein que sincère.




Dernière édition par Clark Kent le Jeu 13 Mai - 17:20, édité 1 fois
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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

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Date d'inscription : 11/09/2018
Face Identity : Alex Daddario
Crédits : jae.d-nguyen.ajay
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Age du personnage : 35 ans
Ville : Gotham et le monde
Profession : Mago, coleader flippée de la JLD
Affiliation : Justice League Dark
Compétences/Capacités : Une Sorcière Bien-Aimée ☨ Zatanna Zatara Tumblr19
Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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phone + a summary + heaven is beautiful + magic piew piew fingers + magic trick + not magic + teamwork

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+ Ghost cookie point
+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: Une Sorcière Bien-Aimée ☨ Zatanna Zatara   Une Sorcière Bien-Aimée ☨ Zatanna Zatara EmptyJeu 13 Mai - 17:05

une sorcière bien-aimée
« snaD am niam etiord, tsE, duS-tsE, duS, duS-tseuO. » Elle sentit l’assemblée qui lui faisait face frémir légèrement, comme une brise qui caressa son front, mais garda les yeux fermés et ne rompit pas le rythme de sa respiration. « snaD am niam ehcuag, tseuO, droN-tseuO, droN, droN-tsE. » Assise en tailleur sur le parquet de sa chambre, au milieu de vêtements jetés à droite à gauche ces derniers jours, elle ouvrit les paumes vers le plafond et la magie fit bouillonner doucement ses veines, comme une vague qui montait en elle, si familière, aussi nécessaire pour elle que l’oxygène. Debout, l’air penaud, huit fantômes la regardaient, certains se tordant les mains, d’autres se donnant des coups de coude, même s’ils n’avaient pas tous des mains et des coudes – hey, les gens qui mouraient proprement et paisiblement dans leur lit n’avaient pas besoin de rester dans ce monde sous forme d’esprit. Elle ouvrit les yeux pour les regarder et ils se redressèrent comme si elle était un sergent d’infanterie. « sakalâpkiD, sneidrag sed tiuh snoitcerid, zedia-iom à revuorter ec iuq a été udrep. » Elle les pointa un par un des deux mains en fonction des noms qu’elle invoquait, Indra, Agni, Yama, Nirritî, etc. Quand elle en eut fini, elle s’étira en gémissant, le bas du dos tout ankylosé. Elle n’avait plus l’âge de faire ça, c’était triste. Elle se releva et posa les poings sur les hanches, le menton levé. Même si elle était pieds nus et en jogging éponge, elle savait qu’elle leur faisait de l’effet, aux esprits, après tout ils hantaient ce manoir depuis bien avant sa naissance pour certains et la plupart d’entre eux l’avaient vue naître et avaient été ses compagnons de jeu, puisque son père, John Zatara, ne l’avait jamais envoyée à l’école. Le temps avait été long parfois pour l’enfant qu’elle était alors et elle gardait des souvenirs chaleureux de ses parties de cache-cache ou de ses discussions sans queue ni tête avec les fantômes du manoir Zatara – puisqu’un esprit n’était pas vraiment capable de former des pensées cohérentes.

« Bien, vous êtes parés. Avec ça, vous ne pouvez pas échouer, alors je vous le redis, il n’est pas question qu’on aille se coucher tant qu’on n’a pas retrouvé Caravage. Cherchez-le dans le moindre recoin de la maison, d’accord ? » Les fantômes se regardèrent, quelques-uns disparurent aussitôt, d’autres tournèrent un peu en rond dans la chambre, l’air perdu, et celui de la Dame en queue-de-pie resta là, l’air malheureux. Zee lui tendit la main et l’esprit tenta de s’en emparer, son visage s’animant d’une joie enfantine. Elles ne pouvaient pas se toucher évidemment, mais cela suffisait à la Dame, qui disparut à travers la porte en poussant des cris de joie silencieux. Zee connaissait le nom et l’histoire de certains de ces esprits, mais n’avait jamais rien pu trouver sur la Dame en queue-de-pie, qui en plus ne produisait aucun son. Son père avait essayé de retracer son histoire avant elle, en vain. La magicienne s’étira encore puis d’un geste rapide, ouvrit la petite dimension de poche, grande comme une prairie sans limite à l’herbe bien grasse, aux ruisseaux clairs comme du cristal et au ciel bleu et sans la moindre trace de prédateurs à plumes, où elle « rangeait » ses lapins. Ils étaient présentement en train de se gaver d’herbe, et quand elle leur annonça qu’elle avait employé les grands moyens pour retrouver leur petit camarade perdu, cela ne leur arracha bien évidemment aucune réaction. Des fois, Zee se disait qu’il fallait qu’elle sorte plus et voit plus de gens humains. En attendant, elle avait lâché sa petite troupe dans le manoir pour que les lapins s’amusent un peu dans un environnement différent, et elle les avait tous retrouvés sauf Caravage. Le manoir était immense, surtout au regard d’un petit lapin, et voilà à quoi la grande Zatanna Zatara passait sa soirée. Mais bon, mieux valait ça que devoir aller sauver le monde d’elle ne savait quel péril intergalactique.

Elle avisa sa chambre d’un air pensif, puis lança un sort et les habits s’animèrent, de même que les tiroirs des commodes, les portes des armoires, les produits ménagers dans la salle de bains, etc. La magie n’était pas à prendre à la légère. La magie avait toujours un prix, un prix parfois incalculable et qu’elle avait payé plus d’une fois, comme tous ceux qui lap pratiquaient. Son père, à coups d’entraînements innombrables et de leçons sans fin, lui avait appris qu’elle avait le devoir de se servir de sa magie, un devoir auquel elle n’avait pas le droit de se soustraire, mais il lui avait aussi fait comprendre, peut-être inconsciemment, mais peut-être pas tant que ça, que sa magie était dangereuse, qu’elle-même pouvait être dangereuse pour les autres, et qu’elle devait toujours se contrôler. En grandissant, comme tous les enfants, elle avait décelés certaines choses qu’elle n’aurait jamais voulu voir chez John Zatara, et l’une d’elle avait été l’angoisse, la peur qui parfois hantait ses yeux quand il la regardait. Mais elle n’avait jamais su s’il avait peur d’elle ou de ce qu’elle était capable de faire. Ou peur pour elle. Mais c’était bien pour ça qu’il lui avait appris à prononcer ses sorts à l’envers – non pas qu’elle en avait réellement besoin, mais c’était une forme de contrôle et elle ne pouvait plus s’en passer aujourd’hui. Et pourtant, elle usait sans honte de sa magie pour faire le ménage ou à manger. Ou retrouver un lapin perdu.

Là-dessus, elle sentit comme un fil de magie se raidir dans son esprit, comme si une présence invisible la tirait par la manche. Une alerte, le signe que ses gardes magiques s’étaient activées et que quelqu’un se tenait devant sa porte. Pas quelqu’un de démoniaque, sinon tout le manoir se serait mis à hurler dans sa tête. Elle ferma les yeux brièvement et l’image de Superman se forma dans son esprit. Superman. Sur le pas de sa porte. Elle revint à la réalité et baissa les yeux sur son jogging éponge, puis passa les mains dans ses cheveux ébouriffés. « Gah ! » Elle enjamba un pull qui flottait sur sa route pour aller se ranger tout seul dans l’armoire et se saisit au vol d’un jean noir, sautilla sur une jambe jusqu’à la porte de sa chambre, puis décida qu’il n’était plus temps pour ces conneries. D’un sort, elle changea son affreux jogging pour des habits plus élégants, d’un autre, elle attacha ses cheveux en une queue-de-cheval, d’un dernier, elle fit apparaître un peu de maquillage sur son visage, juste pour camoufler les cernes et tout le reste qui disaient qu’elle ne dormait pas assez. Pour la poussière dans le manoir, le parquet et les murs qui craquaient, les tableaux qui foutaient la trouille, les bibelots en tout genre, les courants d’air, les vieux tapis, bref, pour tout le reste, elle ne pouvait rien faire. Elle arriva en dérapage devant la porte, puis s’immobilisa, inspira un grand coup, le cœur battant, et ouvrit la porte sans pouvoir s’empêcher de sourire. « C’est toi ! » s’exclama-t-elle. C’est que cela faisait trop longtemps. Beaucoup trop longtemps. Tellement longtemps que depuis tout ce temps trop long, elle avait même appris sa véritable identité, mais elle allait au moins lui proposer un café avant de mettre les pieds dans tous les plats qui passaient. N’empêche, elle était heureuse, heureuse de le voir, de le voir en vie, surtout, parce que ces derniers temps, ce genre d’évidence n’était pas gagnée. « Entre, je t’en prie. Ne fais pas attention au désordre, c’est toujours comme ça de toute façon. » Elle s’effaça pour le laisser passer. Superman à Gotham. C’était un peu bizarre, mais ça voulait dire qu’il était là pour une raison précise, et que peut-être, c’était elle, la raison précise.

Bien sûr, elle songea aussitôt qu’un truc grave était arrivé. Puis l’autre partie de son cerveau lui souffla qu’il était juste venu lui rendre visite et elle referma la porte sans cesser de sourire. « Je peux t’offrir à quelque chose à boire ? Thé, café… » Elle fit une pause le temps de lui indiquer le salon et les vieux canapés qui encadraient une table basse recouverte de vieux livres poussiéreux, anthologies de magie, historiographies anciennes ou encore traités de mythologies de peuples plus ou moins disparus. Puis elle acheva sa phrase avec confiance : « Alcool ? » Comme personne n’était passé par ici depuis des semaines, il y avait des chances qu’elle ait encore quelques bouteilles qui traînent dans la cuisine. Elle observa son ami, sa tenue, sa barbe, sa façon de se tenir. Beaucoup de choses avaient changé depuis le temps où elle se raccrochait à ses encouragements au quartier-général de la Justice League, essayant de se convaincre de ce que lui paraissait convaincu ; il avait changé. Et en même temps, certaines choses ne changeaient pas – des choses qui ne se voyaient pas forcément. Elle lui sourit à nouveau, plus doucement, presque avec nostalgie. « Est-ce que je peux t’appeler Clark, désormais ? » Bon, elle n’avait pas attendu le café, finalement. Mais Zee n'était pas du genre à faire semblant, que ça aille mal ou bien, et si elle n'avait pas posé la question tout haut, Superman l'aurait lue sur son visage.

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MessageSujet: Re: Une Sorcière Bien-Aimée ☨ Zatanna Zatara   Une Sorcière Bien-Aimée ☨ Zatanna Zatara EmptyMar 18 Mai - 17:35


Par considération pour son amie, et par un certain culte tendre pour la surprise, il n'avait pas usé de ses pouvoirs pour scanner ou écouter l'intérieur de la maison, patientant simplement devant la porte en prenant une légère inspiration. Son regard passa sur l'encadrure de la porte avant qu'il ne fasse un pas en arrière, laissant son attention aller sur la rue à sa gauche.

Il y avait un vieil homme qui marchait à petits pas au bord du trottoir, à un mètre des pavés de cette vieille route d'allure victorienne. Il avait le dos courbé, la mine fripée par l'âge et la main accrochée à sa canne sans laquelle sans doute, il ne saurait faire tant d'efforts. Clark ne comptait plus le nombre de fois où il s'était fait cette réflexion : s'il survivait à tous les maux de l'univers face auxquels il était voué à se retrouver, deviendrait-il son semblable un jour ? Existait-il dans un futur hypothétique la possibilité que ses pouvoirs finissent par s'effacer et que ses os se fragilisent, son dos se plie sous le poids d'un âge trop pénible et que Superman en vienne à voir chaque petit pas comme un accomplissement ?

Son expérience semblait le pousser à croire que ça n'arriverait jamais. Que son corps ne pourrait guère s'écraser sur lui-même, que son dos ne puisse jamais se plier, ses mains et ses pieds ne soient pas en mesure de développer des douleurs traumatiques. Mais peut-être que sous quelques centaines, voire quelques milliers d'années, cela se pourrait. Néanmoins, il doutait fort vivre aussi longtemps. En réalité, il savait qu'il ne dépasserait pas ce siècle, Clark l'avait appris alors qu'il n'était qu'un adolescent que son sacrifice serait imminent à l'échelle du cosmos.

Mais si les choses changeaient, si par de nouvelles conséquences d'un présent transformé de ses expériences du temps et des dimensions, il survivait à un sacrifice, qu'est-ce qui pourrait l'attendre ?

Son regard vrilla du vieil homme à la porte d'entrée quand celle-ci s'ouvrit. Elle était là, sa magicienne fétiche, maquillée et vêtue avec une élégance digne d'une soirée mondaine à laquelle elle paraissait prête à se rendre. De Clark vint son doux sourire, qui s'élargit un peu plus à la vision de celui partagé par elle lui faisant chaud au cœur. Ces années passées sans avoir vu la seule Zatanna qui comptait véritablement pour lui donnaient l'impression qu'une éternité avait séparé leur dernière rencontre de celle-ci. De sa réflexion intérieure, il faisait fi des alter-égos aux personnalités variables de sa sorcière qu'il avait croisé sur d'autres Terre, des variables comme ça avait été le cas de tous, lui-même compris.

« Bonsoir Zee. » Dit-il d'une sobriété rocailleuse à sa voix, pourtant perclus d'une affection palpable.

Clark s'approcha à son invitation à entrer, le sourire toujours au coin des lèvres, il passa l'arche et fit quelques pas à l'intérieur sans réellement s'engager, posant son attention sur ces murs qu'il n'avait pas vu depuis fort longtemps. L'Homme d'acier n'avait rien dit sur la mention du désordre, simplement parce qu'il s'en fichait pas mal, être ordonné matériellement n'avait jamais été gage d'une vie saine, souvent cela avait été plutôt l'inverse même.

Ses vairons passèrent sur les tableaux aux peintures et aux expressions différentes, tous à peu près lugubres. Une silhouette passait d'ailleurs au travers de l'un d'eux, s'extirpant du mur sans jamais en être altérée. Il observa cette silhouette féminine fantomatique de son accoutrement cérémoniel d'un autre temps rejoindre le mur d'en face et le traverser à son tour comme s'il n'existait pas.

Sa longue cape d'un rouge presque carmin balaya quelque peu la poussière du parquet quand il pivota en partie la silhouette pour revenir face à son amie, l'observant de sa hauteur lui qui atteignait le mètre quatre vingt seize. Les bras le long du corps suivant une courbe naturelle par l'épaisseur de ses muscles ne s'achevaient sur aucune pression de ses mains, celles-ci détendues. Il se passa l'extrémité de la langue sur la lèvre inférieure et prit une mine amusée à sa question qui succédait la proposition d'une boisson d'accueil dont elle avait couvert l'éventail des possibilités.

Clark resta ainsi à la regarder, les yeux dans les yeux de longs instants sans rien répondre encore, ce qui avait probablement de quoi faire se questionner la magicienne. Mais il n'éternisa pas sa contemplation issue de cette absence qui avait duré si longtemps pour lui, rythmée par tant d'événements et l'incertitude ne pouvoir revenir un jour. Depuis son tout récent retour, beaucoup d'émotions se succédaient à retrouver tous ces visages et celui de Zatanna ne dérogeait pas dans son accoutrement digne d'une noble dame.

Clark s'approcha d'elle, inclinant de plus en plus le visage à mesure que la proximité s'accentuait et il se pencha pour encadrer la fine silhouette - en comparaison - de la jeteuse de sorts de ses bras afin de l'étreindre. Son torse frappé du sceau des El se gonfla sensiblement d'une respiration et il la serra doucement contre lui, son menton barbu accolant la chevelure coiffée de Zee.

« Appel-moi comme tu en as envie ma belle. Tu m'as manqué. »

Il conserva ce contact chaleureux de longues secondes avant de se redresser, posant un instant ses mains sur ses épaules dans l'impulsion, puis la relâchait, ses yeux dont l'un présentait une tâche de couleur chaude atypique descendant de nouveau sur les siens en poursuivant.

« Avant tout, je veux savoir comment tu vas toi et ce que devient ta vie. »

La question pouvait paraître un brin étonnante de cette formulation, moins pour lui qui en dépit de ses efforts ne pouvait défaire cette distance que le temps avait marqué dans sa propre existence.

Il se faisait attentif à ce qu'elle pourrait lui dire, prêt en même temps ou à la suite de la suivre dans le salon qu'elle lui avait indiqué, voire à l'y attendre de son initiative si elle avait besoin de s'éclipser dans une autre pièce. Dans tous les cas, il avait l'intention de se montrer bon invité, s'adaptant à ses préférences.


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Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: Une Sorcière Bien-Aimée ☨ Zatanna Zatara   Une Sorcière Bien-Aimée ☨ Zatanna Zatara EmptyVen 21 Mai - 1:32

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Elle hésitait encore, la magicienne. Ce n’était pas tous les jours que Superman toquait à sa porte, et ce n’était pas qu’une figure de style de le formuler ainsi. Avec lui plus qu’avec quiconque, elle le savait, de simples « ça va » et des sourires confiants ne suffisaient pas pour discerner ce qu’il avait dans le cœur. C’était comme si tout ce qui le définissait avant le reste aux yeux du monde, sa stature, ses vêtements reconnaissables entre mille, ce regard qui promettait que tout irait bien, suffisait à ne pas pousser plus loin la réflexion. Et c’était le cas probablement pour la majorité des gens. Personne sur cette Terre ne voulait entendre parler de la personnalité ou de la vie personnelle de ceux qui leur sauvaient la vie en permanence. Et Superman était l’apogée de cette vision cruelle. Moins que personne aux yeux du monde il avait le droit d’être humain en plus d’être Superman. Mais ceux qui le connaissaient, même un peu, savaient que s’arrêter à ce simple constat n’était qu’une facilité égoïste de plus dans le grand jeu des relations humaines. Et par « humaines », Zee entendait par là les particularités que partageaient finalement des millions d’autres espèces et êtres en tout genre – émotions, sensibilité, empathie, ambitions, colère et le reste. Alors elle hésitait encore. Il se ressemblait en tout point, il était exactement ce qu’il était censé être, il était lui et ça aurait pu suffire, mais puisqu’il était venu à elle, et parce qu’il la contemplait en silence et avec le sourire, elle qui s’inquiétait d’un rien, hésitait encore. Est-ce qu’il allait bien vraiment bien ? Des fois, elle-même se laissait écraser à sa place par le poids des responsabilités qui lui incombaient. Elle avait été élevée et éduquée dans le but de se servir de sa magie pour faire le bien et parce qu’elle ne se sentait jamais à la hauteur, elle avait commis faute sur faute ; la dernière en date aurait pu devenir une catastrophe mondiale si John et Boston n’étaient pas intervenus, discrètement, en silence, comme souvent dans le monde underground de la magie. Au moins, ses erreurs pouvaient rester invisibles aux yeux des humains. Ce n’était pas le cas pour Superman, pour la Justice League tout entière d’ailleurs. Eux étaient sous le feu des projecteurs en permanence, et c’était d’eux qu’on attendait l’impossible.

Finalement, il l’engloutit dans une de ses étreintes paradoxales. Sachant qu’il avait la force de la transformer en Zatanna 2D, elle aurait pu s’inquiéter, mais dans ces moments-là, elle savait qu’il n’y avait aucun endroit, nulle part sur cette Terre et ailleurs, dans ce monde ou dans les autres, passés, présents et futurs, où elle serait plus en sécurité. Quelques secondes de lâcher-prise absolu qui n’étaient pas données à tout le monde. Elle laissa échapper un petit rire du fin fond de cette embrassade et le serra contre elle à son tour. « Clark », dit-elle, la joue contre son torse, histoire de voir ce que ça faisait. Eh ben, c’était bizarre. Mais en ce qui la concernait, elle était ravie. Ce n’était pas très sympa pour lui et ses proches, parce que cette révélation dans les médias allait probablement leur causer des ennuis, même s’il n’avait pas l’air de s’en affoler – mais peut-être qu’il se l’interdisait, comme toujours, comme si ce n’était rien, comme si ça ne comptait pas au regard de ce qu’il était censé faire pour ce monde. Sois égoïste ! Mets-toi en colère ! Déteste-les de temps en temps, ces humains que tu aimes tant ! Des fois elle avait envie de le secouer et de lui dire ça, mais là-dessus, elle le savait, leurs visions des choses n’étaient pas les mêmes. Elle n’était pas assez forte pour s’en tenir à ça – et pour le secouer, d’ailleurs – et avait failli devenir folle à tenter d’être celle qu’elle était censée être, au dépens de sa vie, de sa santé, de ceux qu’elle aimait. Elle avait trahi les enseignements de son père, et bien sûr elle avait en quelque sorte trahi Superman. Mais enfin, elle commençait à accepter sa propre faiblesse, et elle comprenait aussi, avec beaucoup de retard, les mots d’encouragement de Dinah. Fréquenter les bras cassés de la JLD l’aidait pas mal, sans parler de John.

Avant de répondre à sa question, elle le tira par le bras jusqu’au salon – enfin, c’est plutôt qu’il se laissa tirer, évidemment, sinon elle aurait aussi bien pu tenter d’attirer une montagne au coin du feu. Elle lui désigna un canapé et d’un sort qui lui aurait valu un regard assassin de Giovanni Zatara, fit apparaître des mugs de café, de thé et des bouteilles d’eau sur la table basse. C’est qu’il lui demandait ce que devenait sa vie, et elle n’était pas sûre d’avoir le courage de le lui dire sans un peu de carburant, même si elle avait sagement évité l’alcool, finalement. Ces derniers temps, l’humanité avait subi pas mal d’épreuves, et eux avec, évidemment. Ce n’était pas parce qu’on n’était magique ou immortel ou n’importe quoi d’autre qu’on n’en bavait pas autant. Dick et Kory avaient récupéré une fille. John était mort et il avait fallu aller le chercher en enfer. Teth avait failli détruire le monde. Brainiac avait été à deux doigts d’envahir la planète. Difficile au milieu de tout ça de faire avancer ses projets persos – même si elle n’en avait aucun, il fallait bien se l’avouer. Elle-même, pour sauver John, avait passé un deal avec un démon et s’était retrouvée possédée pendant près de six mois. Et elle était censée dire ça à l’homme qui se tenait là dans son salon, quand bien même son regard était doux et sa patience infinie ? Tout d’un coup, elle avait vingt ans à nouveau, toutes ses illusions de maturité envolées. « Ma vie a bien tourné, compte tenu des circonstances. » C’était la vérité. Tout allait mieux qu’avant, vu ce qu’avait été le « avant ». « J’ai dû mettre mes spectacles en pause à cause du Peuple parce que ces idiots n’arrêtaient pas de s’infiltrer dans le public et que je ne veux pas mettre les spectateurs en danger, et ça me manque pas mal, mais ça finira par s’arranger. » Comme ça, par magie. Ben voyons. Elle était heureuse que son père ne soit pas en vie pour voir ça, les gens craindre et détester la magie qu’il aimait tant, celle avec laquelle il voulait rendre les autres heureux. Elle aussi en souffrait plus que de raison. Elle adorait la magie quand il ne s’agissait pas de s’en servir pour se battre. « De toute façon, je n’avais plus trop la tête à ça ces derniers temps, à cause de Bruce. » Elle le disait avec facilité désormais. Elle était et serait toujours effondrée. Et en colère contre lui. Mais l’engourdissement dû à la perte avait disparu et ça rendait le deuil plus naturel, à défaut d’être facile. Elle lança un regard entendu à Clark, parce que lui aussi, comme beaucoup, avait vécu une perte, d’une façon ou d’une autre, avec la disparition de Batman.

Puis elle sourit à nouveau et sa voix s’adoucit. « Mais ça va. Je suis entourée des gens que j’aime et les gens que j’aime sont à mes côtés. » Comme Clark en cette seconde. Elle posa la main sur son cœur et ferma brièvement les yeux en pensant à John et en espérant, comme à chaque fois, que où qu’il soit et quoi qu’il fasse, il la sentirait penser à lui, et que cela lui donnerait le courage ou la force ou l’envie de faire un pas, un seul pas de plus, pour revenir à elle. C’était probablement à cause de lui qu’elle se montrait déraisonnable la plupart du temps et ils savaient tous les deux qu’ils n’étaient pas une bonne nouvelle l’un pour l’autre et en même temps, ils avaient décidé, ensemble, de se donner une chance. La dernière fois, ça avait bien failli causer l’apocalypse. C’était plus stupide que romantique mais s’interdire quelque chose parce qu’elle envisageait le pire était un des trucs qu’il lui avait appris à ne plus faire. En gros, elle se montrait égoïste. Une pensée vachement déplacée, là, dans ce salon où se trouvait la personne la moins égoïste de l’Univers. « Et toi, comment est-ce que tu te sens ? Et je pose la question à Clark Kent comme à Superman. Je sais tout ce que tu as fait pour nous. Même quand tu disparais si longtemps sans donner de nouvelles. Et je sais que ça ne sert à rien que je te dise de prendre des vacances à Aruba – où, soit dit en passant, je connais un hôtel extra, si jamais –, mais ces derniers temps n’ont pas été exactement faciles et ce n’est pas parce que tu es toi que tu échappes à la règle. » À la règle très simple, tout à fait normale et totalement acceptable qui veut que personne n’échappe à la souffrance, même pas l’Homme d’acier. Elle le fixa de son regard bleu, avec assez d’intensité, espérait-elle, pour qu’il se sente obligé de ne pas lui répondre simplement par un petit sourire amusé. Non pas qu’elle souhaitait qu’il soit malheureux, seulement elle avait tout le temps peur, avec lui : qu’il soit malheureux sans jamais l’exprimer ni même s’autoriser à l’être. Si seulement tout ça avait du sens.

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