What is the right choice [Feat. Mera]

Le repos... Voilà bien quelque chose que tu ne connaissais que trop peu mais tu ne t'en plaignais pas, loin de là. Tu aimais ta vie, tes obligations, ton devoir et surtout ton allégeance à la Cité de ton coeur, Atlantis. Mais ces derniers temps, tout se compliquait et tout s'embrouillait dans ta tête. Tantôt tu étais Capitaine de la Dérive, tantôt gérante intérimaire de la Cité... Puis tous ces non-dits, ces rancoeurs entre Mera, Arthur et Orm... Tu ne le supportais plus. Tu avais l'impression que tout le monde perdait l'objectif principal, tu avais l'impression que toutes ces histoires personnelles faisaient perdre de vue le plus important, Atlantis. Et plus tu sonnais la sonnette d'alarme, plus tu avais l'impression qu'on ne te prenait pas au sérieux. Tu étais blessée, attristée, déçue, déchue... Surtout depuis ta dernière conversation avec Arthur, il avait dit ce qu'il n'aurait jamais dû te dire, il avait brisé quelque chose dans ton âme, dans ton cœur. Et tu commençais à te dire si ton allégeance était finalement dirigée dans la bonne direction. Ta place était-elle réellement à Atlantis? Depuis ton plus jeune âge, tu n'en avais jamais douté. Tu aimais ta mère, tu aimais tes frères, tu aimais Mera, tu aimais tes hommes et ton peuple. Car même si tu n'en étais pas la reine, tu en étais tout de même la princesse légitime malgré ce que certains ou certaines pouvaient prétendre. Ce titre pompeux tu t'en fichais, tu te considérais comme n'importe qu'elle autre Atlante et tu ne voulais pas que l'on te considère autrement. Tu détestais les courbettes et les protocoles. Tu voulais simplement être Tula Marius. Le titre de princesse, tu t'en moquais mais en revanche, ce que tu prenais véritablement au sérieux c'était toutes les tâches qui incombaient à ce titre. Oui, ça tu le prenais au sérieux. Tu devais être présente pour ton peuple, juste, bienveillante et à l'écoute. Et en tant que Capitaine de la Dérive tu devais aussi être autoritaire, intransigeante et pragmatique. Tout était compliqué, surtout depuis quelques mois. Finalement, surtout après ce qu'Arthur avait osé te dire, tu te demandais si tu avais les épaules pour cela. N'y aurait-il pas finalement une erreur de casting. Voilà pourquoi tu t'accordais, pour la première fois depuis... des lustres, un peu de repos.

Au placard la tenue de princesse, au placard l'armure de Capitaine. Vêtue d'une simple combinaison Atlante tu nageais dans les profondeurs des océans à la recherche de beautés inimaginables pour le monde de la surface. Que ce soit la faune ou la flore, l'océan avait tellement de richesses et de beautés à offrir. Tu ne t'en lassais jamais. Malheureusement, ces derniers temps, tu n'avais pas vraiment le temps d'en profiter. La confrontation avec Arthur t'avait fait prendre conscience que toi aussi finalement tu avais le droit de prendre du temps pour toi et c'était exactement ce que tu faisais. Tu t'adonnais à tous les plaisirs auxquels tu n'avais pas goûté depuis trop longtemps. Nager avec les dauphins, explorer l'épave du Titanic, suivre le courant est-australien, caresser les baleines, faire la course avec les plus grands requins, visiter les plus belles plages de sable fin, boire du véritable jus de noix de coco. C'était un peu comme une journée de perm ce jour là. Tu te l'étais accordé toi même, car après tout, ça semblait être le droit de tout le monde. Tu avais donc laissé le commandement à ton second qui devait te contacter si jamais il y avait un seul problème. Que c'était bon cette insouciance, cette sensation d'être libre comme l'écume des vagues, pouvoirs aller au grès du vent et de poser partout où tu le souhaitais. Tu commençais à te poser des questions Tula Marius... Et si la vraie vie, finalement, c'était ça? Avais-tu envie d'une autre conversation comme celle que tu avais eu avec Arthur? Avais-tu envie d'être encore déchirée dans des guerres qui n'étaient pas seulement diplomatiques? Avais-tu vraiment envie d'être réduite à un simple sujet par ton propre frère? Et si finalement... ton destin n'était pas d'être libre, tout simplement libre. L'idée de laisser Atlantis, la Dérive... Cela te faisait mal mais pour la première fois de ton existence, tu doutais.

Mais très rapidement, tu avais été arrachée à tes pensées par ton second qui t'avait contacté. Tu craignais le pire, surtout après ce qu'Arthur avait osé te dire. Tu espérais vraiment que rien de grave ne se soit abattu sur ta Cité. Mais très vite, tu fus rassurée. Mera t'avait convié dans la salle de réunion. Rien de vraiment alarmant ou déroutant. Cela arrivait souvent. Ce n'était pas le lieu que tu préférais ou celui où tu te sentais le plus à l'aise mais tu avais pris l'habitude et le pli avec le temps. Tu ne t'inquiétais donc pas. Sans attendre une seule seconde, usant de ta super vitesse atlante, tu regagnais la Cité pour rejoindre ta Reine. Tu enfilais une tenue plus solennelle, la Reine méritait mieux qu'une simple combinaison... Mais en arrivant dans la salle de réunion, tu étais surprise. Mera n'était pas seul, elle t'attendait avec le Conseil au grand complet. Ça ne sentait pas très bon tout ça mais tu gardais la face. Tu étais la Capitaine de la Dérive après tout. Et malgré ton jeune âge, tu savais gardais ton sang froid et ta dignité. Mais tout au fond de toi, ton cœur battait la chamade. Il était rare que le Conseil se réunisse au complet pour te convoquer... Savaient-ils pour Orm? Arthur leur avait-il déjà fait part de leur discussion? Pour une fois que tu t'étais accordée un peu de repos... A croire que le kharma t'en voulait. La tête hôte, tu t'approchais vers le conseil et faisait la traditionnel révérence avant de prendre place face à eux, attendant de savoir à quelle sauce tu allais être cuisinée. Ton regard croisait celui de Mera mais tu ne montrais rien de ton inquiétude, tu ne laissais rien paraître...

AVENGEDINCHAINS