Guerra y Paz [PV Barbara Ann Minerva]

Guerra y Paz

Le Costa Rica, son quart de territoire de forêt protégée, sa faune locale riche diverse et souvent endémique, un pays ou montagnes, forêts et plages sont parfois à quelques misérables kilomètres les un des autres, une véritable carte postale. La Suisse d'Amérique centrale avait même abolie son armée en 1958, un endroit rêvé pour une horde de touristes, l'endroit rêvé pour planquer une collection privée de trésors pillés aux quatre coins du globe par son nazi de grand père. Señor Armando Luz était un bien vilain personnage qui avait bien malgré lui attiré l'attention de Slade, en effet, il se disait dans certains cercles bien informée que ledit Armando possédait une amulette Maya capable d'ouvrir les portes des enfers, selon la légende l'entourant en tout cas. Bien évidement, quand votre objectif est de pénétrer dans le royaume infernal et d'y extirper l'âme d'un être cher, cela interpelle. Heureusement pour lui, le mercenaire ne manque pas d'experts en tout genre à contacter quand il as besoin de démêler les fils parfois inextricables de l'occulte et de l'étrange. Quand ce sur quoi il tombe aurait sa place dans un énième Indiana Jones, la seule personne en qui il as une confiance aveugle après Wintergreen et une certaine Barbara Ann Minerva, une chasseuse de trésors et d'adrénaline, une femme pour qui il éprouve un immense respect, aux savoirs affutés et surtout capable de s'occuper d'elle même, que ce soit dans une soirée respectable ou bien la boue aux genoux sous une pluie tropicale, rien ne semblait être un véritable obstacle pour elle, bien sûr le fait d'être Cheetah aidait grandement pour cette dernière partie. Si il n'avait pas spécialement peur d'elle, elle faisait partie de sa liste des gens à ne pas énerver sans une bonne raison... une excellente raison.

Fort heureusement il avait besoin d'elle et elle était trop heureuse de l'aider moyennant les moyens adéquats bien sûr, des dollars sonnants et trébuchants qui passent par plusieurs comptes avant d'atteindre leurs destinataires, une économie qui ferait pâlir le commun des mortels, des broutilles pour des gens comme eux. Dans un monde en train de s'écrouler en même temps que l'identité des nombreux héros et vilains, Slade sait que son prochain mouvement se doit d'être rapide, personne ne fait attention à lui depuis Brainiac, un petit séjour par le Kahndaq le temps de reprendre quelques couleurs et il avait devisé avec soin ses prochains mouvements, travaillant à l'occasion pour entretenir sa clientèle et son image. L'heure était venue de frapper, Red Robin l'avait humilié, mais il n'en était pas à sa première défaite, elle avait été dure à encaisser, revoir Grant mourir l'avait été encore plus, mais cela avait renforcé sa détermination, sa volonté. Il avait donc décidé de profiter des connaissances et des talents de son alliée occasionnelle, après tout ils parlaient le même langage : celui de l'argent. Il l'avait donc engagée pour en savoir plus sur l'objet en question et comme aide pour déposséder Armando de sa possession terrestre... et d'autres, après tout seule une pièce d'une immense collection l'intéressait, Cheetah aurait donc l'occasion de faire main basse sur tout ce qui pourrait bien lui taper dans l'œil. Un appât, mais également un moyen de paiement idéal, après tout, il n'avait aucune raison de ne pas partager.

Wintergreen avait bien entendu déjà pris toutes les précautions nécessaires à leur arrivée, identitées inventées de toute pièce, vols différents, chauffeurs choisis à l'avance et bien sûr tout le confort de l'hôtellerie de luxe locale, cela avait beau être un complexe détenu par une des innombrables succursales de LuthorCorp, Slade avait tenu à payer rubis sur l'ongle, n'aimant pas devoir quoi que ce soit à qui que ce soit et ce fou furieux de chauve ayant sans doute mieux à faire que de l'aider. Ils passeraient pour des touristes avant de passer à l'action. Un véhicule les attendrait dans un parking et de là ils partiraient mettre la main sur ce qui serait à eux. Plus qu'une heure avant le départ, il était déjà prêt, ses affaire emballées avec soin dans un grand sac de voyage, à l'intéieur, sa tenue et ses armes, de quoi renvoyer le feu avec efficacité au cas où les choses tournent au vinaigre, mais il comptait bien ne pas causer trop de dégâts si il le pouvait. Après tout les employés de Armando Luz n'étaient que de simples gusses d'une société de protection privée qui n'avaient aucune idée de qui était vraiment leur employeur. Il ne se prononçait pas sur ce que ferait sa collègue, mais ce n'était pas vraiment son problème. Il l'attendit donc proche de leur point de rendez-vous, une ruelle aux abords de la ville à 1 KM de leur véhicule, il était bien sûr venu en avance, une bonne heure à peu près, furetant un peu dans les environs... juste au cas où. Un cigare à la bouche, il gardait ses sens en éveil en sachant que Cheetah n'était pas loin, il n'était pas dans ses habitudes de faire faux-bond.

Codage par Libella sur Graphiorum réarrangé pour usage personnel

Tandis les notes majestueuses du Moonlight Sonata de Beethoven raisonnaient dans ton manoir, et pas celles d'un quelconque pseudo artiste qui pensait faire de l'art en reprenant de manière absurde et épique les plus grands classiques de ce monde, tu t'observais longuement dans le miroir. Non pas que tu épiais la moindre ride, le moindre défaut. Tu n'en avais que faire de cela. Certes tu aimais soigner ton apparence mais tu ne faisais pas parti de ces femmes qui en faisaient une obsession à se charcuter au plus profond de leur chair pour concurrencer les minettes de 20 ans qui faisaient de l'oeil à leurs riches époux. Époux? Rien que cela te faisait sourire, tu n'en avais pas et tu n'en avais jamais voulu. Pour quoi faire? Être enchainée? Dévalorisée? Rabaissée? Exploitée? C'était peut être un peu cliché mais pas tant que cela si on prêt vraiment le temps de s'attarder sur la société actuel. Une femme qui se respectait, une femme digne de ce nom, devait avoir époux et enfants avant la quarantaine. Sinon... elle était qualifiée de marginale, de rebelle, de féministe... Tu avais l'habitude que l'on te traite ainsi mais encore une fois, là, tu t'en fichais. Il n'était pas né celui qui te passerait a bague au doigt et la laisse autour du coup. Pourtant, des prétendants, tu en as eu, ah ça oui tu en as eu. Une riche héritière comme toi avec un physique loin d'être ingrat, forcément que ça attirait les opportunistes mais tu les reniflais à des kilomètres ces raclures de bidet. Tout cela pour dire que ce n'était pas pour le regard des autres que tu t'observais ainsi au son délicat du génie qu'était Ludwig van Beethoven. Non, ce que tu essayais de voir c'était toi, ton âme. Ann, Cheetah, Cheetah, Ann... Depuis plusieurs mois la frontière était mince et tu commençais à te perdre. Chose que tu ne supportais pas bien sûr. Tu étais une femme qui aimait avoir et garder le contrôle Barbara Ann Minerva. Mais ces derniers temps, ce n'était plus tout à fait le cas. Alors, chaque jour tu te fixais ainsi, droit dans les yeux, pour voir Barbara et non Cheetah. Tu aimais ton double mais tu ne voulais pas qu'elle devienne autre chose que cela.

Un peu de mascara, un peu d'eye-liner, un peu de gloss, tes cheveux serrés en un chignon qui frôlait la perfection. Une robe noire, sobre et élégante, saupoudré d'un veston tout aussi classieux, tu enfilais tes escarpins noirs aux talons aiguilles vertigineux. Aujourd'hui tu avais un rendez vous. Pas un rendez vous galant, mais un rendez vous d'affaire et pas avec n'importe qui. Le grand Slade Wilson t'avait contacté en personne. Il avait besoin de tes talents pour retrouver un objet qu'il semblait convoiter avec ardeur. Tu devais l'avouer, tu avais été flattée, surtout parce qu'il semblait plus intéressé par tes talents à toi, Barbara Ann Minerva, qu'à ceux de ton alter ego, la déesse Cheetah. Cela se faisait de plus en plus rare, de toute manière tu n'aimais pas les associations. Tu aimais te la jouer solo, ne devoir de compte à personne. Les partenariats ce n'était pas pour toi. Tu avais ton équipe qui te suivait dans tes expéditions les plus excitantes et dangereuses mais c'était tout. Et même si tu avais rejoint cette satanée ligue de l'injustice, ce n'était pas de gaieté de coeur. Tu l'avais tout simplement fait pour équilibrer la balance contre ton ennemie jurée, celle qui était tant entourée... Mais en dehors de cela, cette équipe et ses projets ne t'intéressaient guère. Alors pourquoi avoir accepté de travailler avec Slade Wilson? Notez la précision, "avec" et non "pour", tu serais furieuse que qui que ce soit insinue l'inverse... Si tu avais accepté cette association des plus inattendues, c'était tout simplement parce que dans toute cette histoire, tu en tirerait un bénéfice. Non pas financier, l'argent, tu ne savais plus quoi en faire tellement tu en avais. Non le bénéfice était bien plus symbolique, bien plus précieux à tes yeux. Une pièce inestimable pour ta collection.

Ta prochaine chasse au trésor avait un nom, Señor Armando Luz. Jamais entendu parler avant que Slade ne t'en fasse un topo. Le type en question, tu n'en avais que faire, tu laisserais Wilson s'en occupait de la manière dont il le souhaiterait, et ce, sans même lever le petit doigt. Non, toi, ce qui t'intéressait c'était cette fameuse amulette dont il t'avais parlé. Une amulette Maya capable d'ouvrir les portes des enfers. Tu en avais frissonné de la tête aux pieds. Pas de peur, pas de terreur mais d'excitation. C'était tout ce qui te faisait vibrer, frôler la mort, jouer avec elle, danser avec elle, flirter même avant de la laisser frustrée en lui échappant encore et toujours. Alors s'aventurer aux portes de l'Enfer... Slade n'aurait pu trouver de meilleurs mots pour attiser ton intérêt. Bien que tu le soupçonnais fortement de ne pas vouloir t'inclure d'avantage dans ses plans, tu ne lui laisserais pas le choix. Risquer ta vie pour atteindre les portes de l'Enfer et ne même pas y jeter un petit coup d'oeil? Une frustration indigne de toi. Une frustration que tu ne tolérerais pas. Wilson n'aurait pas le choix, tu t'en assurerais. Mais pour l'heure, il temps de monter dans ton jet privé, direction le Costa Rica. Bien évidemment, tu avais prévu une tenue de rechange, tu n'allais pas chasser l'amulette ainsi. Mais vous deviez être discrets. Aujourd'hui, tu t'appelais Serena Harelson. Tu allais jouer les touristes pour ne pas attirer l'attention sur toi, sur vous. Wintergreen s'était occupé de tout, tu devais l'avouer, cela avait été fort agréable. C'était la partie que tu appréciais le moins dans ce milieu. La paperasse... Wilson t'avait donné rendez vous, une ruelle aux abords de la ville. Vraiment? Avait-il osé? Le téléphone du mercenaire sonnait alors pile à l'heure où tu aurais du le rejoindre. Ta voix retentissait à l'autre bout du fil, même si cette expression est désormais obsolète.

« Une ruelle vraiment? Tu me déçois Slade. Un peu de classe dans ce monde de brutes. » Disais-tu avec ton aplomb légendaire. « Un Sazerac je vous prie. » Demandais-tu au serveur alors que tu étais assise à la table d'un petit et agréable restaurant locale avec vue sur la mer, un large sourire se dessinant sur tes lèvres. « Éteins moi ce cigare qui pue la mort et rejoins moi. Tu sais que je n'aime pas attendre Slade. Nous n'aimons pas attendre. »

AVENGEDINCHAINS