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 Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana

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MessageSujet: Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana   Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana EmptySam 3 Fév - 1:46

Don't look at the whole staircase
Let's just take the first step
DIANA && JASON


La dernière fois ... La dernière fois qu'il avait tenté pareille expérience avec Diana, elle lui avait claqué la porte au nez. Du moins, pas littéralement. Mais presque, quand même. Du coup, cela devait bien compter pour une chance loupée, pour un rendez-vous manqué. Sur le coup ... Sur le coup, en vrai, il n'avait pas directement compris. Ou plutôt n'avait-il pas très bien réalisé ce qui venait de se passer. Sans doute parce qu'il n'avait pas pu se mettre à sa place, et qu'il ignorait tout d'elle. Tout, hormis ce que savait déjà la majorité des gens, c'est à dire, très peu. A part le fait que, lui, il connaissait son identité, la vraie de vraie. En tout cas, Jason avait grandi au milieu d'un certain nombre de clichés et d'idées reçues véhiculées sur les Amazones, et même s'il ne leur avait jamais accordé autre chose que le bénéfice du doute, couplé à une grande prudence, il n'en demeurait pas moins que, sur le coup, Diana avait pu faire montre de quelque réelle aversion pour les surprises. Et elle avait aussi manifesté un fort caractère. Mais bon, ça, était-ce vraiment typique des Amazones, ou cela tenait-il plus, chez elle, à un certain trait de famille ? Après tout, Jason non plus ne se laissait pas marcher sur les pieds. Pas plus que ne le faisait leur mère, qui n'était tout de même pas une monarque volatile et artificielle. Sans parler de leur père ... Alors là, leur géniteur, il en tenait tout de même une sacrée couche ! En tout cas, Diana ne lui avait pas réservé l'accueil le plus chaleureux qui soit, mais dans le fond, Jason n'avait pas réellement songé au genre d'accueil qu'il aurait aimé avoir, ou à celui auquel il aurait pu s'attendre. Il n'avait pas songé à ça, parce que la donnée, la variable, lui avait paru si futile ... L'essentiel, pour lui, à l'époque, était de faire la rencontre de celle qui se trouvait être sa sœur jumelle. Le reste avait été accessoire. Et d'un certain côté, aujourd'hui encore, c'était un peu le cas. Mais les choses avaient bien changé, et il en était presque sûr, cette fois-ci, Diana ne le rembarrerait pas, pas plus qu'elle ne mettrait si rapidement un terme à leur rencontre. Du moins, il l'espérait, et pas qu'un peu ...

Est-ce que c'était pour ça qu'il s'était ramené avec des fleurs, dans un pot ? Pour l'amadouer ? Pour lui faire avaler une pilule qui, encore aujourd'hui, était peut-être encore un peu coincée dans sa gorge ? En tout cas, lui, il avait encore un peu de mal à se faire à l'idée. Pas tant par rapport à la véritable identité de ses deux parents, mais plutôt au fait que son cher paternel avait laissé les choses se faire, qu'il n'avait pas bougé le petit doigt en préférant laisser les deux jumeaux vivre séparés l'un de l'autre durant tous ces millénaires. Il comprenait la réaction et la décision de sa mère, mais Zeus, lui ... Il n'était pas venu parler de tout ça, pas plus qu'il n'était venu s'épancher de ses ressentis auprès de Diana. Aux dernières nouvelles, cette dernière n'avait en rien commencé la profession de psychanalyste. Et aux dernières nouvelles aussi, sa sœur n'avait pas plus de recul que lui sur tout ça. Peut-être même que c'était encore plus dur pour elle que pour lui, bien que la difficulté devait sans doute être quantifiée dans les mêmes proportions, pour tous les deux. C'est juste que les choses étaient différentes, que leur mise en perspective ne se ressemblait pas, parce qu'ils n'avaient pas exactement évolué à travers tous ces siècles de la même façon. Elle, elle avait eu des tas de certitudes, qu'il avait été le premier à remettre en cause, et pas qu'un peu. Lui, il avait eu des tas de questionnements, et trouver les réponses en avaient créés de nouveaux, aussi étonnant que cela pouvait paraître. Quoi qu'au final, compte tenu du contexte de sa naissance et de la particularité de ses deux parents, cela n'était peut-être pas si étonnant que ça. Peut-être qu'ils en parleraient, de tout ça. Peut-être pas. En vrai, Jason ne se pointait pas ici, sur invitation de Diana elle-même, avec d'ores et déjà une liste de questions à lui poser, ou un quelconque récapitulatif des sujets qu'il pourrait bien vouloir aborder avec elle. Ils étaient là pour enfin avoir un vrai moment à deux, rien qu'à deux, si l'on ne comptait pas la future nièce de Jason, bien évidemment. Mais elle était de leur sang, à tous les deux, alors elle avait sa place. Et puis, ce n'était pas comme s'ils lui étaient possible de lui demander poliment de sortir ...

Il n'appréhendait pas de la retrouver, après tout ça. Après toutes ces merdes qui leur étaient tombées sur le coin du nez. Après tous ces bouleversements qui étaient survenus dans leur propre vie, en dehors des événements mondiaux. Il n'appréhendait pas, non. Bien au contraire, il avait hâte. Parce que ... Parce que. Il n'avait pas besoin de se justifier, ni même de s'expliquer. 5000 ans et plus les avaient tenu éloignés l'un de l'autre, il était grand temps qu'ils remédient à ça, autant que possible. Donc, non, il n'appréhendait pas. Ce qui ne l'empêchait nullement de plus ou moins rester comme un con devant la porte, sans encore sonner. Et si Diana dormait ? Bah non, elle l'attendait, il ne débarquait pas sans prévenir, puisqu'elle l'avait invité. Et si, finalement, pour une raison obscure, elle choisissait de lui balancer son pot de fleurs à la tête ? Jason ignorait si sa sœur y connaissait beaucoup de choses en fleurs, et si elle comprendrait le message qu'il voulait véhiculer. Si jamais ce n'était pas le cas, il saurait le lui expliquer, en espérant cependant ne pas paraître trop guimauve ou ridicule. Mais après tout, Diana était de la même trempe que lui, et de la même culture, aussi. A ses yeux à elle aussi, sans doute que les hommes avaient droit à leur part de sensibilité, et que ce n'était pas parce qu'ils s'y connaissaient en symbolique et langage des fleurs que cela faisait d'eux des êtres précieux et fragiles. En tout cas, ouais, il restait un peu comme un con devant la porte. Il savait que tout l'attendait derrière cette porte, et que ... Et qu'il avait déjà assez tardé. On allait finir par croire qu'il voulait aller aux toilettes, à force de faire des petits pas et des petits mouvements, sur place. Alors, il sonna. Et il frappa, aussi. Tant qu'à faire ! De toute façon, il n'avait pas appuyé comme un dingue sur la sonnette, pendant de longues secondes, en continu : le truc à rendre fou, ça ! Quand Jason vivait encore dans son loft à Metropolis, parfois, les gars bourrés, parmi les amis de ses voisins, ne savaient plus trop sur quel interphone appuyé, et quand ça tombait sur son interphone à lui, et que ça s'éternisait ... Dans des cas comme ça, il leur balançait des trucs par la fenêtre, pour les faire dégager. Et puis, en frappant, Jason n'avait pas non plus défoncer le bois de la porte, pas plus qu'il n'avait dégondé cette dernière. Alors, ça irait, sans doute. N'empêche que ... N'empêche qu'il attendait ce moment depuis le premier instant où il avait appris qu'il avait une jumelle. Et même si, au final, ce n'était pas là leur première rencontre, ce serait sans doute la première fois qu'ils pourraient posséder et profiter d'un moment aussi privilégié que celui qu'ils s'apprêtaient sans doute tous deux à vivre, ensembles. Alors ... Alors, ouais, ce n'était pas n'importe quoi. Ce n'était pas n'importe quoi, tout ça ...

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MessageSujet: Re: Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana   Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana EmptyMar 13 Fév - 22:57

past can hurt; we can run from it or learn from it
JASON & DIANA


Diana se réveille en sursaut. Éparpillés autour d'elle sur le matelas, des dizaines de feuilles. Les plans de la nouvelle ambassade de Themyscira à Metropolis, plusieurs lettres de félicitations, deux ou trois traités à lire puis à signer avec plusieurs post-it signés Etta collés dessus, et encore d'autres choses qu'elle n'a pas eu le temps d'identifier avant d'être happée dans le royaume de Morphée. Dans sa naïveté, Diana a eu l'audace de croire qu'elle serait capable de lire toutes ses pages sans piquer du nez, alors même qu'elle était glissée sous les couvertures. Pour allier l'utile à l'agréable avait-elle dit à Jason, en bataillant pour conserver ses documents et ne pas être forcée à se reposer comme une enfant à l'heure de sa sieste. Échec total. Quelque part entre le plan du rez-de-chaussée et celui de la bibliothèque de l'ambassade, elle s'est endormie. Sans même réaliser qu'elle piquait du nez, elle s'est endormie sur le matelas au milieu de ses papiers. Et elle est prête à parier que Jason aura une superbe photo d'elle se servant de l'éventuel traité de paix entre Themyscira et Kahndaq comme oreiller. Peu importe, elle sait que de toute façon, Hippolyte n'a nullement l'intention de signer un quelconque accord avec un tyran. L'esprit encore un peu ailleurs, Diana rassembles les feuilles et pose le tas sur un coin de sa table de nuit dans l'espoir de se convaincre à y revenir plus tard, mais sans grande conviction. En temps normal, elle aurait pu se faire violence pour boucler ces détails administratifs, mais pas cette fois. Non, elle en a fait bien assez ces huit derniers mois, que ce soit en gérant elle-même la Ligue de Justice en l'absence de Batman et Superman ou en allant sur le terrain, risquant ainsi la vie de son bébé. Le calme revenu, Wonder Woman est officiellement en congé maternité, n'en déplaise aux mécontents.

Elle repousse les couvertures et se lève, prenant la direction de la salle de bain. Elle prend rapidement une douche pour se rafraîchir et achever de se réveiller. C'est peut-être un peu ridicule, mais elle n'a pas envie d'avoir une mine affreuse lorsque Jason – l'autre, son jumeau – sonnera à leur porte à l'heure prévue. Elle ne veut pas avoir l'air épuisée, elle ne veut pas lui donner l'impression qu'il dérange. Cela fait trop longtemps que Diana attend de pouvoir passer un moment seul avec lui, pour qu'enfin ils puissent... parler, tout simplement ? Apprendre à se connaître, avec cinq millénaires de retard et des mensonges par dizaines. Par où commencer ? Comment tenter de rattraper le temps perdu ? Tant de choses ont été manquées, tant de choses sont perdues à jamais... Avec un soupir, Diana coupe l'eau et sort de la douche. Elle se sèche puis ramène ses longs cheveux en une tresse sur le côté, puis enfile un jean et un pull léger, une tenue dans laquelle elle sera à l'aise sans pour autant avoir l'air d'être tout juste sortie du lit. Elle rejoint Jason – son mari... – dans le salon, et va déposer un baiser sur ses lèvres avant qu'il ne parte, pour leur laisser à son frère et à elle un peu d'intimité. Elle promet de lui envoyer un message aussitôt qu'il aura la permission de rentrer, et lui demande de saluer Joe de sa part. Et puis elle se retrouve seule, au milieu d'un salon bien silencieux. Enfin, seule, façon de parler ; Ophelia est particulièrement active, elle semble gigoter dans tous les sens. Un rapide tour d'inspection permet à Diana de remarquer que Jason n'est pas parti avant d'avoir tout préparé pour elle. Il a remis du bois dans la cheminée et rentré un petit tas de bûches pour qu'elle n'ait pas à mettre un pied dehors, il n'y a pas un grain de poussière qui traîne où que ce soit, elle n'aura qu'à tourner un bouton pour faire chauffer l'eau du thé, et un plateau est déjà prêt avec deux tasses, du sucre, du miel, des gâteaux – bref, un plateau parfait. Touchée par toutes ces petites attentions, elle prend le soin de lui envoyer un message pour le remercier et puis... Elle attend. Nerveusement. Assise sur le canapé, elle décide d'allumer la télévision pour se distraire, mais l'éteint aussitôt en jurant lorsqu'elle tombe sur Lex Luthor en plein discours de campagne.

Diana n'attend pas bien longtemps, mais elle a pourtant l'impression qu'une éternité s'est écoulée entre le moment où son mari a fermé la porte et celui où son frère y sonne et y frappe, les deux en même temps. Elle se sent bête d'être aussi nerveuse, cela ne lui ressemble pas. Et elle sait ne pas pouvoir mettre cette nervosité sur le compte de sa grossesse, elle aurait été aussi angoissé même si elle n'avait pas été enceinte. Non, c'est simplement que se retrouver seul avec ce jumeau perdu qu'elle meurt d'envie d'apprendre à connaître... C'est à la fois excitant et effrayant. Un sourire un peu réservé aux lèvres, elle ouvre la porte. Elle hausse les sourcils, surprise de trouver Jason planté sur le palier avec un pot de fleurs. La vision est presque comique, dans le bon sens du terme, alors son sourire se fait plus grand. « Comment as-tu deviné que j'adore les orchidées ? » Des orchidées, des roses, des tulipes, peu importe. Sa réaction aurait été la même, elle veut juste noter la délicatesse du geste tout en essayant de détendre l'atmosphère le plus vite possible. Elle le sent nerveux lui aussi, qu'il ne le soit pas aurait été étonnant. Elle s'approche pour déposer un baiser sur sa joue avant de lui ouvrir la porte en grand pour qu'il puisse entrer. Avant qu'il ne sache pas quoi en faire, elle récupère l'orchidée pour la déposer sur la table basse, à la lumière. « Je t'en prie, ne reste pas debout, fais comme chez toi. » D'un geste, elle lui désigne le canapé avant d'aller elle-même y prendre place afin qu'ils ne restent pas bêtement plantés au milieu du salon.

Par où commencer... Par les dieux, par où commencer ? Des banalités ? « Tu sais, ça n'a pas été une mince affaire de convaincre Jason de me laisser pour une poignée d'heures. » Bon, elle exagère peut-être. Elle n'a pas dû négocier bien longtemps, son époux étant trop heureux de la laisser renouer avec son jumeau pour vouloir rester à les épier. « Je suppose que je dois avoir l'air de plus en plus vulnérable, avec mon gros ventre. » Elle hausse les épaules, loin d'être embarrassée par les élans protecteurs de Jason. Mais il n'est pas le seul à veiller sur elle, elle en a bien conscience. « Tout a été tellement vite, je n'ai pas eu le temps de te remercier pour ce que tu as fait. » Rien ne l'obligeait à l'accompagner en Russie pour rester à ses côtés au cas où l'arrestation de Superwoman tournerait mal. Rien du tout, et pourtant il avait répondu présent quand elle avait eu besoin de lui, sans rien demander en retour, sans discuter. Alors qu'ils ne s'étaient pas vus depuis des mois, et en fin de compte, sans réellement se connaître. « Le moment n'était pas propice aux confessions, mais je dois avouer que t'avoir eu à mes côtés était rassurant. Plus rassurant que si j'avais dû rester seule dans le jet à coordonner les opération de loin. » Wonder Woman ou non, elle avait dû se résoudre à envoyer son équipe affronter des mercenaires et des êtres doués de capacités extraordinaires tout en restant en arrière. Pour une guerrière habituée à être en première ligne, ça n'avait pas été facile. Elle s'éclaircit un peu la gorge avant de lui sourire, pleine de gratitude. « Merci, Jason. » C'est de cela dont ils ont été injustement privés. De cette relation gémellaire, de la possibilité d'être un duo, de se connaître mieux que quiconque... Diana secoue la tête. À quoi bon ressasser un passé qui n'a jamais été et ne sera jamais ? « Comment va Mère ? Elle me manque tellement, elle ne sait même pas qu'elle est sur le point de devenir grand-mère... » Par réflexe, Diana passe une main sur son ventre. Le plus bel événement de sa vie, elle n'a pas pu le partager avec Hippolyte. La haine qu'elle éprouve à l'encontre du Syndicat n'est pas prête de se tarir. Pas quand ils ont gâché les premiers mois d'existence de sa fille, et l'ont privée d'une véritable réunion de famille en rendant son retour à Themyscira impossible. Savoir que Jason a été à ses côtés pendant toutes ces semaines, pour apprendre à la connaître, n'est qu'une maigre consolation.

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MessageSujet: Re: Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana   Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana EmptySam 10 Mar - 1:06

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DIANA && JASON


Il devait bien le reconnaître, sa chère sœur jumelle n'avait pas installé ses quartiers n'importe où. D'aspect extérieur, la bâtisse avait de la gueule, comme on dit, et Jason ne doutait point qu'il en aille de même à l'intérieur. Pour l'instant, il n'en savait rien, parce qu'à part faire du surplace comme s'il ambitionnait de creuser un sillon à force d'aller et venir, il n'avançait pas beaucoup. Mais il ne doutait point que sa jumelle ait bon goût. Et puis, après tout, il fallait voir d'où elle venait ! Certes, c'était un grand privilège réservé à un petit nombre, qui se comptait sans doute sur les doigts d'une seule main si on partait du principe qu'il ne fallait recenser là que les non-natifs de Themyscira ayant un jour pu entrapercevoir les fameux lieux. Mais il fallait le croire. En général, Jason ne racontait pas de conneries juste pour le plaisir d'en raconter. Il n'avait rien à tirer de cette histoire, et ne cherchait pas non plus à ce que, soudain, une foule de personnes en vienne à vouloir attester de tout ça de vive vue. Il n'avait pas vraiment envie que sa mère doive faire face à un afflux massif de petits plaisantins aux intentions déplacées. De toute façon, on ne se rend pas à Themyscira comme ça, et puis, ce n'est pas du tout facile à trouver ! Sans parler du nombre de lances que l'on pourrait si rapidement et si aisément se retrouver à avoir plantées dans le derrière : les Amazones n'étaient pas des enfants de choeur, et elles prenaient leur havre de paix très au sérieux, il ne fallait pas croire. Certains devaient tout de même bien confondre Hippies et Amazones dans leur esprit, alors que cela n'avait absolument rien à voir. Il y avait même tout un paquet de différences, mais, bon ... L'essentiel était que Jason savait que sa sœur jumelle n'avait pas grandi n'importe où, alors il était sans doute normal qu'elle veuille aussi être à son aise ici, loin de son île natale. De toute façon, il estimait qu'elle le méritait grandement. C'était un lieu tout à fait digne de son rang, et il n'aurait pas vraiment aimé la savoir à l'abri sous quatre planches et un toit allant de guingois. Après tout ce qu'elle avait fait pour les Humains, il était normal qu'elle puisse avoir la paix, être au chaud et au calme, aussi, surtout en ce moment, alors qu'elle était de plus en plus enceinte et ... Et la porte s'ouvrait. Pas comme par magie, mais bel et bien parce que c'était Diana qui se tenait à présent face à lui. Et elle avait beau être enceinte, elle était quand même encore en mesure d'ouvrir la porte sans que personne ne lui vienne en aide, non mais oh ! Diana n'avait rien d'une petite nature voyons !

Ouais, Diana était là, et elle était si belle ... Jason ne pensait pas à ça d'une façon déplacée, ou quoi que ce soit d'autre, et il n'y avait absolument aucun manque d'objectivité là-dessous. Non, en fait, il voyait les choses telles qu'elles étaient, et Diana était tout simplement magnifique. Il existe ces trucs de bonnes femmes qui parlent de l'aura et de la luminosité que sont censées avoir les femmes quand elles sont enceintes. Jason n'avait absolument aucune idée de si tout ça était vrai ou carrément exagéré, mais en tout cas, sa sœur jumelle, il la trouvait tout simplement sublime. Elle avait, à la base, de très bons gènes, à n'en pas douter. Il le savait, lui, parce qu'il avait les mêmes et que, sans se vanter, il savait qu'il faisait de l'effet, et pas qu'à la gente féminine d'ailleurs ! En tout cas, elle était là, et elle était splendide. Et lui, il la regardait, un peu comme un jeune imbécile qui ne savait trop quoi dire, alors que jeune et imbécile, regardons les choses en face, d'ordinaire, il ne l'était absolument pas ! Mais là, tout de même ... Là, tout de même, il se sent un peu con, avec son pot de fleurs dans la main, alors que c'est elle qui prend les devants. Leur mère l'avait prévenue, Diana était une femme de trempe, déterminée, qui savait ce qu'elle voulait et qui ne se laissait pas vraiment marcher sur les pieds, et pas décontenancer non plus. Peut-être que cette scène en était le parfait exemple, ou peut-être que Jason ne savait trop comment réagir. Il était passé par tant d'émotions en si peu de temps, et il avait peut-être le besoin de continuer encore un peu à assimiler tout ça avant d'être parfaitement au point et parfaitement à l'aise. Et puis ... Et puis, même s'il était de retour de Themyscira depuis déjà plusieurs jours, c'était tout de même un peu comme s'il existait un effet de décalage horaire. Il y avait surtout un gros décalage culturel, même pour lui qui, dans le fond, était pourtant issu du même monde que sa mère et toutes les sujettes de cette dernière. Mais tant de temps avait passé entre sa vie antique et sa vie actuelle, alors que sur Themyscira ... Sur Themyscira, les choses étaient différentes, si différentes, même ... Et ce alors que, là-bas aussi, certains récents événements n'avaient pas tous été bien digérés par tout le monde. Son existence à lui en faisait partie, tout comme les sales maléfices de Héra. Mais il n'était pas temps de penser à cette sale mégère, n'est-ce pas ? Diana lui déposait un doux baiser sur la joue et cela rompait quelque peu le flot des pensées parasites qui s'étaient emparées du jeune homme, qui revenait les pieds sur terre, si l'on pouvait dire ça comme ça. Il entre, il lui tend le bouquet, et il sourit, en grand, comme un idiot, avant de toussoter et d'enfin prendre la parole.
    « Je ... C'est ... C'est très joli chez toi. Enfin, chez Jason et toi. Chez vous, quoi ... » Il regarde un peu autour de lui, comme en pleine inspection, alors même qu'il n'est pas venu ici pour acheter les lieux, ça non. A ce qu'il en sait, l'habitation n'est en possession de Diana et de son époux que depuis peu. Et il voit mal sa sœur décider de la revendre si rapidement, d'autant plus qu'il lui faudrait trouver un autre logement, alors même qu'elle va accoucher sous peu. Ouais ... Ouais, en quelques semaines, Jason s'est découvert une sœur jumelle, des parents, et il va dans si peu de temps devenir oncle ! Sans parler de la flopée de demi-frères et de demi-sœurs que lui a fait son père, et sans parler non plus du rang qui se trouve être le sien, en tant que fils unique de la Reine des Amazones elle-même ! « Pour les orchidées, je n'en savais rien du tout. Mais disons qu'un vieil ami m'a autrefois enseigné la symbolique qu'ont les fleurs et leur couleur. Les ... Les orchidées violettes,  c'est censé symboliser l’admiration, le respect, la dignité, la royauté, tout ça. Et ... Et je trouve que ça te va bien. ... Alors voilà. » Un instant, il hésite à mettre les mains dans les poches arrières de son pantalon, mais cela ferait si peu distingué, non sans manquer de le faire passer pour plus bête et emmanché qu'il n'était. Il préféra de fait s'installer sur le canapé, comme l'y invitait Diana. Et il ne peut que sourire en entendant la suite des propos de sa sœur. « Tu ne m'apparais pas vulnérable du tout ! Etre enceinte doit bien donner à une femme un regain d'énergie et de fougue, comme pour protéger son petit. Alors, toi qui est déjà si redoutable, ... Je n'ose imaginer ! ... Ton Jason doit surtout être fou de toi, et refuser d'être séparé de toi pendant trop longtemps, ce qui doit être compréhensible j'imagine. »
En vrai ... En vrai, il aimerait pouvoir dire qu'il avait été ravi de découvrir qu'il avait une sœur jumelle et qu'en plus elle était mariée, alors que ... Alors que les choses avaient été un peu plus compliqué que ça. Pour tout dire, cela l'avait laissé avec la sensation d'avoir vraiment vécu trop longtemps séparé de sa propre jumelle, et d'avoir manqué tant de choses et tant d'étapes importantes pour elle. Diana n'avait jamais eu de père, ça, il le savait, du coup, ça aurait sans doute normalement dû être à lui de jouer au protecteur, d'être l'homme de la famille qui menace de vous casser les deux jambes et de vous rendre eunuque si vous osiez faire du mal à Diana. Sauf qu'il n'avait pas été encore présent dans sa vie au moment où elle avait rencontré celui qui était aujourd'hui son époux. De toute façon, le jeune homme se disait que, sans doute, Diana ne l'aurait-elle pas du tout laissé faire ! En tout cas, il ne connaissait pas Jason, ou pas suffisamment. Le fait de s'être battu côte à côte pour donner une leçon à ceux qui le méritaient, là-bas, à Themyscira, et d'avoir échangé deux-trois mots sur leur passion commune pour la moto, ça ne vous construisait pas entièrement une relation, de beau-frère à beau-frère. Et pourtant, ce même Jason était le père de l'enfant de Diana, et Jason avait vraiment envie de le connaître, ne doutant point que sa sœur ne s'était pas amourachée d'un crétin de bas étage. Elle avait quand même plus de jugeote que ça, même si, dans le fond, avait-elle réellement eu les moyens de comparer Todd à qui que ce soit d'autre ? Après tout, sur Themyscira, des hommes, il n'y en a pas. Et Jason pouvait bien en témoigner, après le petit séjour qu'il venait de passer là-bas ! Mais ça, c'était une autre histoire. Une toute autre histoire, même ... En tout cas, face aux confessions de sa jumelle, le fils d'Hippolyte ne pouvait pas rester insensible, ni même muet.
    « Je t'en prie, c'était tout naturel. Ma place était à tes côtés, et je n'ai même pas eu à y réfléchir à deux fois. Je crois même que je l'aurais super mal pris si tu avais rejeté mon offre. Je sais bien que t'as pas exactement besoin de moi, étant qui tu es, mais ... Je sais pas, j'crois bien que ça m'aurait fait l'effet de te servir à rien, d'avoir aucune utilité pour toi. Alors, c'est toi que je devrais remercier. » Ouais, dans les faits, pendant tant de siècles, Jason avait pu vivre avec un certain sentiment de rejet. A défaut d'avoir des réponses à ses questions, faute de parents à qui le demander, il avait pu se dire qu'il n'avait pas été désiré, ou qu'en tant que garçon, il gênait. Une sorte de sentiment de rejet qui ne l'avait jamais vraiment quitté, même s'il ne s'était pas non plus laissé bouffer par ça, et qu'il n'avait pas exactement laissé son statut le définir entièrement. Il n'en demeurait pas moins que de ne pas se prendre un gros vent ou un gros stop de la part de sa propre sœur jumelle, cela lui avait fait du bien. Et pas qu'à son ego. « C'est facile à dire, maintenant, mais je crois que j'ai toujours su qu'il me manquait un truc. C'était comme une évidence, quand j'ai su pour toi et moi, mais ... Ouais, pendant toutes ces années, tous ces millénaires, même, j'étais sûr qu'il manquait quelqu'un à mes côtés, même si pendant tout ce temps, j'ai surtout pensé qu'il s'agissait de mes parents, ou au moins de ma mère. Alors, s'il t'était arrivé quelque chose alors qu'on venait de se rencontrer, je ne me le serais pas pardonné. » Sans hésitation, et sans même lui laisser le temps de le laisser faire ou non, il se saisit de l'une de ces mains, celle qu'elle n'utilisa pas pour se caresser doucement le ventre. Par tous les Dieux, ce que ça pouvait être rond, le ventre d'une femme enceinte ! C'était comme si, à tout moment, Jason devait s'attendre à le voir exploser ! En tout cas, il tint doucement mais aussi fermement cette main dans la sienne, avant d'en caresser le dos, du bout du pouce. Avant de lui sourire et de lui répondre. « Et bien, Mère va bien. Je suppose, en tout cas. Elle n'a pas exigé de moi de rester à ses côtés en tout instant, mais je crois qu'elle a quand même un peu eu peur pour mes fesses. Certaines Amazones m'auraient tué du regard, si elles l'avaient pu ! ... On a eu beaucoup de choses à rattraper, avec Mère, mais c'est surtout elle qui a parlé. Menalippe m'a dit qu'elle ne l'avait jamais entendu avoir autant de choses à dire, mais que je devais tout de même lui laisser du temps avant qu'elle ne puisse s'ouvrir sur certains sujets. ... Tu savais que, techniquement, tu es l'aînée ? La grande joie et la grande fierté de Mère, avant que ma naissance ne lui cause bien du chagrin, du fait de mon sexe. ... En tout cas, à l'entendre parler de sa propre grossesse, malgré tout ce que cela avait impliqué pour elle, à l'époque, je suis persuadé qu'elle ne pourra qu'être ravie pour toi. Parce que prendre de tes nouvelles a été la première chose qu'elle m'a demandé après mon arrivée. Enfin, elle m'a quand même demandé si j'avais fais bon voyage avant, et elle m'a aussi dit que je lui avais tant manqué. Mais après ça, oui, elle m'a directement demandé de tes nouvelles ... » Il marqua une pause, avant de reprendre. « Elle a eu du mal à me laisser repartir. Mais je lui ai dis qu'elle devait bien accepter de me partager avec toi. Ça l'a faite rire, je crois, même s'il y avait une lueur de culpabilité et de tristesse dans son regard. En tout cas, je lui ai dis à elle, et je te le dis à toi, mais maintenant que je vous ai trouvé ... Je ne suis pas prêt de vous lâcher ! » Il lui baisa la main, avant de la serrer dans la sienne, juste au dessus de sa poitrine.


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MessageSujet: Re: Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana   Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana EmptyJeu 29 Mar - 17:15

past can hurt; we can run from it or learn from it
JASON & DIANA


Diana ne pensait pas se retrouver un jour assise à côté d'un homme qui se trouverait être son frère jumeau. Même après avoir eu des mois pour se faire à cette idée, à ce fait, c'est encore un peu... irréaliste ? Mais rassurant. Les choses enfin telles qu'elles étaient censées être depuis le début de leur existence. Ils n'auraient jamais dû être séparés, ils n'auraient jamais dû grandir l'un sans l'autre. Cinq millénaires ont été perdus et ne seront jamais retrouvés. Il leur reste l'éternité de l'avenir, mais tous les moments perdus le resteront à jamais. Diana a été en colère, longtemps, avant qu'elle ne réalise que cela ne l'aiderait ni à avancer, ni à aller mieux. Quant aux regrets, peut-être disparaîtront-ils une fois qu'ils auront appris à mieux se connaître, une fois que le malaise sera dissipé. Des jumeaux ne devraient pas avoir à se sentir troublés l'un avec l'autre, mais comment ne pas l'être ? Tout leur est tombé dessus si brusquement qu'ils ont à peine eu le temps de tout comprendre et réaliser. Hippolyte et Zeus, la jalousie d'Héra, des retrouvailles écourtées par le Syndicat, de nouveau des mois de séparation... Le moins que l'on puisse dire, c'est que le destin n'a pas été de leur côté. Une épreuve de plus, mais qui les aura rapprochés malgré tout. À présent que le calme est enfin de retour, Diana a un peu de mal à y croire. C'est plus fort qu'elle, il y a toujours cette voix dans son esprit qui lui murmure un vicieux petit "et maintenant ?" après que chaque menace soit passée, parce qu'il y en a toujours une autre pour lui succéder. Ce n'est pas à cela qu'elle devrait penser, elle le sait, mais son nouvel instinct maternel n'a pas encore pris le pas sur son instinct de guerrière, elle a appris à se méfier de l'eau qui dort. C'est devenu comme une seconde nature, une leçon apprise et dont elle doit l'apprentissage à Arès. Elle fronce les sourcils en songeant à ce frère là, et à tous ceux qui composent à présent sa fratrie. Fille unique d'Hippolyte pendant cinq millénaires, et puis brusquement fille de Zeus et numéro inconnu sans une fratrie qui ne cesse de s'agrandir. Comment ne pas avoir le tournis ?

Elle secoue la tête. Jason ne lui doit rien, elle ne lui a pas donné une "utilité" en acceptant son aide face à la colère d'Héra. Comment aurait-elle pu la refuser ? Le choix ne lui appartenait pas, pas plus qu'à une autre qu'elle. Cette guerre était aussi la sienne, il s'agissait d'affirmer leur unité face à une femme bafouée incapable de différencier le bien du mal, aveuglée par sa jalousie au point de sacrifier des vies innocentes pour obtenir sa vengeance. Des Amazones sont tombées, des Fils d'Amazones sont tombés, et tout cela... Pour eux. À cause d'eux ? Non, ils ne sont en rien fautifs, ils ont simplement dû payer les conséquences d'un adultère tout sauf anodin. « Pendant des années, j'ai été la seule enfant sur Themyscira, et j'étais intimement persuadée que je manquais de quelque chose, moi ici... Mère m'a convaincue que j'avais simplement besoin d'une partenaire de jeu, mais ce n'était pas ça. » Même après la création de Donna, cette impression de manque ne l'avait pas quittée. Elle était simplement bien loin de se douter que ce qu'il lu manquait était un frère jumeau. « Nous sommes ensemble à présent, c'est le plus important. » Elle lui sourit, touchée par ses paroles. Elle ne sait pas comment elle aurait réagi si leurs places avaient été inversées, si elle avait appris son existence et avait ensuite vu tous les journaux du monde annoncer sa mort aux mains d'un demi-dieu. Elle égare une pensée pour Arthur, arrivé trop tard à Atlantis, et à jamais marqué par la mort d'une mère qu'il n'aura jamais eu la chance de connaître. Malgré des débuts difficiles, Jason et elle ne peuvent finalement pas se plaindre. Ils se sont retrouvés, nulle force ne les séparera plus jamais et c'est bien là l'essentiel.

Diana est un peu surprise lorsque Jason prend sa main, ce n'est pas le geste qui la surprend, mais plutôt ce contact intime avec lui, et le sentiment de familiarité qui l'envahit. C'est exactement comme s'il lui avait déjà pris la main des milliers de fois auparavant, comme si le naturel du geste surmontait cinq millénaires de séparation. Puis elle sourit, avant de rire de bon cœur, quand Jason lui fait le récit de son séjour sur Themyscira. Il est beaucoup plus... Beaucoup démonstratif qu'elle ? Ce n'est pas un mal, loin de là, mais Diana ne peut s'empêcher de remarquer cette différence entre eux. Si elle ne l'est pas, c'est parce qu'elle a appris à faire preuve de retenue très tôt, à se comporter en princesse de son peuple, et si enfant Diana était une petite tornade, en grandissant elle s'est calquée sur le modèle parfait que représentait Hippolyte. Altière, généreuse, patiente, protectrice... Comment aurait-elle pu ne pas vouloir devenir une femme comme elle ? Jason a eu davantage de libertés qu'elle, cela se sent dans son attitude et sa façon de se comporter. Il a découvert le monde bien avant elle, et semble s'y être parfaitement adapté, alors qu'elle peine encore à accepter certaines choses et a parfois encore l'impression d'être un poisson hors de l'eau. « Mère n'a jamais été très bavarde. C'est une femme très réservée, je suppose qu'elle pense que son rôle de souveraine ne l'autorise guère à faire étalage de ses sentiments. Je ne suis pas certaine qu'elle parvienne un jour à se débarrasser de la culpabilité qui la ronge te concernant... Mais je suppose qu'elle t'en a plus dit à ce sujet que je ne pourrai jamais. » Diana soupire doucement. Sur le point de devenir mère à son tour, elle comprend mieux que jamais qu'une mère puisse être prête à tout pour défendre et protéger ses enfants. Mais... « Aujourd'hui, je me rends compte que ce qu'elle a fait demandait un courage exceptionnel. À sa place, je ne pense pas que j'en aurais été capable. » Abandonner son enfant, même pour le protéger... Hippolyte a probablement perdu la moitié de son cœur, ce jour là. Diana est toujours convaincue qu'il était inutile de leur mentir, mais après avoir vu sa mère prête à se sacrifier pour apaiser la fureur d'Héra, elle ne peut plus lui en vouloir. En revanche, malgré tous les efforts qu'elle fait pour considérer Zeus comme son père et un membre à part entière de sa famille, elle ne tolère pas que le Dieu des Dieux soit resté passif.

Peu disposée à laisser de tristes pensées l'envahir, Diana se redresse sur le canapé, un sourire taquin sur le visage. « Donc, je suis l'aînée. Ce qui veut dire que... C'est moi qui commande, c'est ça ? » Elle rit doucement, toujours sans avoir retiré sa main de la sienne. « Je plaisante, je n'aime pas particulièrement donner des ordres, je ne le fais que lorsque j'y suis forcée. » Wonder Woman et la princesse de Themyscira ne sont que des facettes de sa personnalité, et elles ne sont pas ses préférées. Diana préfère demander plutôt qu'exiger, la communication et la compassion lui permettent d'arriver à ses fins bien plus souvent que la force et la violence. Du bout des doigts, Diana tapote son ventre. « Elle s'appelle Ophelia. Dès que j'ai su qu'elle était là, je me suis fait la promesse qu'elle verrait le jour sur Themyscira. Quand je dis que je l'ai attendue pendant des siècles, ce n'est pas un euphémisme. Jason et moi allons bientôt partir, et je... Je voudrais que tu viennes avec nous. Avec moi. » Cette fois ci, c'est elle qui prend les mains de son frère entre les siennes. « La dernière fois que nous avons été tous ensemble sur Themyscira, le moment appartenait au conflit et à la jalousie. Cette fois sera différente, ce sera l'occasion pour nous d'être ensemble avec notre mère, notre tante, et notre peuple. » Leur peuple. Les Amazones ne se feront peut-être jamais à l'idée avoir un prince en plus d'une princesse, mais peu importe. La naissance d'Ophelia sera un moment important pour elle et pour leur famille, alors il n'est pas question de laisser son jumeau de côté. « J'ai été privée de mon frère, mais ma fille ne sera pas privée de son oncle. » Elle lui adresse un sourire chaleureux, puis lève les yeux au ciel. « Tout ce que j'espère, c'est que les Olympiens ne croiront pas être tous invités sous prétexte que ma fille et moi faisons techniquement partie de la famille, à présent. » Un soupir las franchit ses lèvres, elle ne peut rien contre les dieux mais cela ne l'empêche pas d'être agacée à la simple idée de les voir s'imposer sur Themyscira. « Je t'avoue que je me serais volontiers passée de ce côté là de la famille. Si je porte la plupart des Déesses dans mon cœur, il y en a d'autres que je rêverais de pouvoir étrangler. » Elle fait la moue, l'image qui naît dans son esprit est cocasse mais bon sang, ce que certains le mériteraient... « Enfin, non, tu sais quoi ? Je suis l'aînée, et je vais abuser de mon pouvoir pour t'ordonner de regagner Themyscira avec moi ! Tu n'as pas le choix. »

Diana se penche pour déposer un baiser sur sa joue, puis elle se lève et rejoint la cuisine – ouverte sur le salon – pour aller faire chauffer l'eau du thé. Quand la bouilloire se met à siffler, elle la retire du feu et verse l'eau brûlante dans les deux tasses posées sur le plateau préparé par sa moitié un peu plus tôt. Quand elle revient, elle pose le tout avec précaution sur la table basse devant le canapé, avant de reprendre sa place à côté de son frère. « Maintenant, j'aimerais beaucoup que tu me parles de toi. » Elle s'accoude sur le dossier tout en ramenant ses jambes sous elle, et observe avec beaucoup d'intérêt Jason. « Themyscira est intemporelle, elle ne change pas. Et si cela fait toute sa beauté, je ne te cache pas que je t'envie, d'une certaine façon... Comment était-ce, découvrir le monde, le voir évoluer, vivre si longtemps parmi les humains... C'est ce dont je rêvais enfant. Je restais assise des heures au bord de l'eau à m'imaginer le monde au delà de la mer... Évidemment, dans mon imaginaire naïf, le monde n'était que joie et merveilles. » A-t-il lui aussi souffert des mêmes désillusions, en se mêlant aux mortels ? Diana est curieuse de connaître le parcours de vie de son jumeau. Elle n'ose pas encore demander, mais a-t-il aimé à la folie comme elle ? A-t-il fondé une famille, vécu comme n'importe quel autre homme ? Des questions, des milliers de questions ; il leur faudra bien longtemps pour y répondre, mais ils ont heureusement l'éternité devant eux.

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MessageSujet: Re: Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana   Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana EmptyVen 20 Avr - 20:09

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Après tout, malgré tout, il y a ces choses qui les lient, tous les deux. Ces choses sur lesquelles ils se rejoignent. Même si Jason ne s'est jamais senti parfait étranger en sa présence, depuis qu'il la sait être sa sœur. Sans doute parce qu'il a pu avoir accès à certaines informations la concernant, et ce avant même d'enfin pouvoir la rencontrer. Ça aide, que d'avoir une soeur mondialement connue, sans parler du fait qu'avec toutes les années qu'il avait au compteur, Jason savait où chercher, et qui approcher pour avoir des informations. Sans parler du fait qu'elle était issue de ce qu'on peut aisément appeler le panthéon grec. Et ça, il connaissait bien, Jason, malgré tout ! Il n'avait pas eu besoin de se sortir de la tête tous ces clichés qui peuvent bien circuler concernant les Amazones. Comme le fait qu'elles se trancheraient prétendument l'un des seins pour mieux pouvoir bander leur arc. Ou que telles les mante-religieuses, elles dévoraient leur mâle une fois l'accouplement achevé. Il avait cherché à en savoir le plus possible sur elle, parce que ... Parce qu'il l'avait d'abord réellement crue morte. Et qu'il se trouvait en deuil avant même de réellement avoir pu partager ne serait-ce qu'une seconde avec elle. Et il avait souhaité quelque peu pleurer sa sœur, pas cette figure héroïque que tant semblait apprécier. Il avait voulu la connaître elle, Diana, et pas Wonder Woman. Mais au final, il en apprenait surtout énormément sur elle depuis qu'il avait fait le premier pas en allant toquer à sa porte ce fameux soir. Elle avait d'abord dû le prendre pour un dingue ! Pas que ça l'est effrayé, non, mais ... Elle aurait aisément pu lui péter le nez, et la mâchoire, si elle avait choisi de le faire taire face à ce qu'elle aurait légitimement pu prendre pour des inepties et des diffamations. Et il n'aurait pas pu se protéger, parce que ... Parce qu'il aurait estimé qu'elle avait le droit de réagir ainsi ? Les faits différaient de cette potentielle réalité là, et c'était mieux ainsi ! En tout cas, oui, entre eux, il existait quand même des bases communes, même si Jason n'avait pas la sensation qu'ils aient forcément besoin de ça pour sentir une cohésion et un certain bien être en présence l'un de l'autre.
    « Je crois que mon ancien maître, Héphaïstos, bat Mère à plates coutures, et de loin ! Il a parfois dû se passer des mois avant qu'il n'ouvre la bouche pour me dire autre chose que des monosyllabes ou un unique verbe de commandement ! Il y avait aussi ses étranges borborygmes, et ... En fait, je crois que Mère a finalement été bien plus bavarde de par son regard. Elle a fendu l'armure, et ... Je crois que j'ai eu la chance de pouvoir toucher du doigt une partie de son être intérieur, de son âme ... » Face aux paroles de sa sœur, il reste un temps silencieux, avant de baisser la tête, et de fermer les yeux, pour songer à tout ça. Jason, il n'était pas père, du moins, à ce qu'il en savait, alors il ne pouvait pas trop se mettre à la place de sa mère. Pas du point de vue du parent qui se sépare avec déchirement de son enfant afin de protéger celui-ci. Mais il a quand même connu son lot de séparation, pour le bien des êtres qu'il aimait. Alors ... Alors, il pense comprendre ce qu'elle a pu ressentir. « D'après elle, elle a comme senti quelque chose mourir en elle, quand j'ai ouvert pour la première fois les yeux, alors même qu'elle acceptait enfin de me lâcher. Elle ... Elle dit qu'à cet instant, la Reine a pris le pas sur la Mère. J'étais de son peuple, à ma façon, et elle avait le devoir de me protéger, sans laisser les sentiments prendre le dessus. » Finalement, face à cette confession aussi belle que glaçante de douleur, ce fut Diana qui sembla vouloir illuminer un peu le moment partagé ensemble. Ce qui tira un sourire des plus amusés à Jason. « Seulement si je peux être le petit frère auquel tu ne peux rien refuser et contre lequel tu es incapable d'être furieuse, en lui pardonnant tout. »
Jason le savait. Il pouvait vraiment être un chieur, un emmerdeur de première, un enfoiré, aussi. Pour certains, il avait été comme une plaie dont il était impossible de se débarrasser. On le détestait, on l'adorait, mais on ne pouvait pas lui rester insensible, et il semblait impossible de le classer dans la catégorie des êtres quelconques. Il faisait de l'effet, pas toujours de la bonne des manières, mais ... Mais il avait bien dû laisser un souvenir impérissable dans les mémoires de tous ceux qui l'avaient connu. Dans le même temps, il avait aussi été un très grand ami, fidèle, protecteur, prêt à tout pour vous défendre et vous faire sourire. Il avait fait bien des conneries, mais avait aussi réalisé bien des prouesses et ... Il était là. En tout cas, les choses faisaient que, d'un seul coup, on lui rendait sa vie, sa vraie existence, et qu'il y gagnait énormément au change. Pas tant parce qu'il était fils de Zeus, en fait, même si Cassandra était une addition qu'il ne refusait point, dans son arbre généalogique. Mais en fait, ses vraies joies venaient de son côté maternel. Il y avait Hippolyte, bien sûr, Menalippe, aussi, même si il ne savait pas trop, aujourd'hui, si elle voulait le bouffer ou pas. Il y avait Diana, également, et ce futur enfant, Ophelia, donc. Sans oublier Jason, son beau-frère, même si ... Même s'il leur restait encore à tous deux à bien faire les présentations. Alors, quand Diana lui fit cette proposition ... En fait, s'agissait-il réellement d'une proposition ? Il se sentait incapable de refuser. Déjà, parce qu'il en avait vraiment envie, ensuite, parce que ... Parce que cela devait sans doute énormément tenir à cœur à Diana. Il ne pouvait pas la blesser, ou la décevoir, il s'en sentait incapable. Et puis, encore une fois, il en avait vraiment envie. Bien qu'il ne put s'empêcher de grimacer quelque peu à l'évocation du côté paternel de leur lignée. Juste avant que Diana n'enfile pour la première fois de sa vie ses atours de grande sœur tyrannique, despotique et abusive. Ou pas.
    « Et bien, pour quelqu'un qui dit ne pas aimer donner d'ordres, tu te débrouilles très bien. Soit, je suis vaincu ! Mais il ne saurait en être autrement de toute façon ! ... Je sais que tu ne seras évidemment pas seule, mais ... Mais on a manqué trop d'étapes et de souvenirs importants qu'on aurait dû vivre ensembles pour continuer volontairement dans cette voie. Alors bien sûr que j'accepte. Ce sera un grand honneur, et une grande fierté de te voir me faire ainsi confiance, et de me voir figurer ainsi à tes côtés en cet instant si important ... D'autant plus qu'il est hors de question que ma chère nièce passe à côté de l'occasion de rencontrer le plus beau, le plus séduisant et le plus brillant de ses oncles. »
Et bien, quoi ? Il avait bien le droit d'en plaisanter, quoi qu'il espérait ne pas du tout être loin de la vérité ! De toute façon, quoi qu'il en était réellement, il y avait une chose qu'aucun de ses maints et maints demi-frères, eux aussi engendrés plus ou moins légitimement par leur priapique de père, ne pourraient lui dérober. Jason était et demeurait l'unique frère de Diana. Le seul qui partageait les deux exacts mêmes parents qu'elle. Le même patrimoine génétique, la même flopée de gênes semblables, bien qu'il existait cependant entre eux des différences et des divergences. A commencer par le fait que là où Diana possédait deux gènes X, Jason n'en possédait qu'un seul, complété par un Y. Et puis ... Et puis, elle s'intéressait vraiment à lui, Diana. Elle ne possédait pas de questions superflus, ne se sentait pas obligée de lui parler de la pluie et du beau temps pour entretenir la conversation. Et, aussi, elle n'avait pas envie de le tuer, ce qui devait bien le différencier de certains des autre rejetons masculins de Zeus, ce qui lui convenait parfaitement ! Avec tous les bosses et les blessures qui émaillaient sa relation avec Diana, il refusait que quoi que ce soit ne soit changé à ce qu'ils avaient aujourd'hui. Le passé, ils devaient l'assimiler, du mieux possible. Leur futur, ils pouvaient le vire ensembles, tout ça ne tenait qu'à eux.
    « Voilà un vaste sujet ! Je crois qu'une vie humaine n'y suffirait pas, si je devais ne serait-ce que survoler en anecdotes tout ce que j'ai pu vivre, connaître et endurer auprès des mortels ! Mais je crois que j'ai eu les mêmes aspirations que toi, durant les premières décennies de ma vie. Je savais qu'il existait un monde en dehors des Forges. J'imaginais ce qu'était le dehors, je me faisais de fausses idées, mais j'étais aussi bien en dessous de la vérité ! ... Ma chance, si on peut dire ça comme ça, c'est que j'ai découvert le monde où l'Humanité avait déjà commencé son développement, mais pas trop encore. J'ai connu les débuts de l'algèbre, j'ai vu les gars de Stonehenge planter leurs mégalithes ... Le vilain ver à soie devenait progressivement un papillon. » Il marqua une pause, avant de se racler la gorge, comme se sentait pris à défaut d'être un petit garçon avec des étoiles plein les yeux. Se saisissant de l'une des tasses, il but une gorgée de thé, avant de reprendre, plus posément « Souvent, cela a été enrageant, et un peu déprimant. Ils avançaient lentement, revenaient en arrière, effaçaient d'un coup de crayon des années de progrès, mais ... Mais il y a eut des instants formidables, avec des bonds prodigieux. Et j'ai eu la chance de rencontrer des êtres extraordinaires, même si certains auraient bien voulu me voir mort ! Je l'ai mérité, parfois. Souvent. Je suis sûr que tu aurais beaucoup apprécié Leonardo. C'était un vrai génie, lui. Tu sais, aujourd'hui, je me dis qu'il avait peut-être du sang divin dans les veines, ou alors ... Ou alors il avait une touche avec quelqu'un de très haut placé de notre côté paternel ... Ah, Leonardo ... » Et, un instant, son regard se voila. « Etre immortel m'a condamné à les voir mourir, tous autant qu'ils étaient, ces êtres auxquels j'ai pu tenir et m'attacher ... J'ai alors progressivement commencé à partir, à disparaître, sans prévenir, pour leur éviter de me voir perdurer là où ils n'auraient eu de cesse de dépérir. Je n'ai jamais pu me marier, ni même avoir de longues relations sentimentales. ... J'ai revu Leonardo, peu de temps avant sa mort. Il a affirmé savoir que je reviendrais, et savoir aussi qui j'étais. Peut-être qu'il ne mentait pas, qui sait ... »

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MessageSujet: Re: Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana   Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana EmptyLun 21 Mai - 18:14

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Hippolyte est une femme extraordinaire. Quand bien même elle n'aurait pas été leur mère, Diana n'aurait pu faire autre chose que l'admirer. Elle est une reine, une guerrière et une mère exceptionnelle, un exemple qui inspire le respect et la loyauté. Même en apprenant sa liaison avec Zeus, même alors qu'elle a caché la naissance de ses jumeaux aux Amazones, elles étaient toutes prêtes à se battre pour elle. Elles auraient pu se rebeller, chercher à la renverser, mais au lieu de cela elles se sont alignées du côté de leur reine de leur propre chef et n'ont pas hésité à risquer leurs vies pour la protéger. Peu de souverains inspirent une telle fidélité, mais Hippolyte fait partie de cette catégorie d'individus. Mais Diana le sait, tous ces titres et toutes ces responsabilités sont difficiles à porter, et de plus en plus au fur et à mesure que le temps passe. Elle est à moitié persuadée que si leur mère n'a pas encore abdiqué, lassée par presque sept millénaires de règne, c'est pour la protéger, puisque le titre de reine lui reviendrait alors. Et s'il y a bien d'un rôle dont Diana ne veut pas, c'est celui là... Elle n'y échappera pas, mais le plus tard sera le mieux. « Ce qu'elle a fait pour toi, pour moi, pour nous... Elle nous a protégés du mieux qu'elle a pu. J'ai eu du mal à comprendre mais aujourd'hui je sais qu'il n'y a rien qu'une mère ne puisse faire pour protéger ses enfants. Mais confrontée au même choix, je ne sais pas... Je ne crois pas que je pourrais l'imiter. Je n'en serais pas capable. » Rien que d'y songer, elle frissonne. Abandonner son bébé, même pour la protéger... Cela lui briserait le cœur, peut-être définitivement. Elle a beau être plus âgée que leur mère lorsqu'elle fit cette décision, elle ne pourrait pas l'imiter. Ce serait comme lui demander de s'arracher le cœur, cela la tuerait de la même façon. Mais Hippolyte n'est pas sortie indemne de cette situation cornélienne. Avec le recul et avec toutes les informations en sa connaissance, elle comprend mieux pourquoi sa mère était aussi protectrice, aussi réfractaire à l'idée qu'elle devienne la championne de leur peuple... Diana savait qu'en quittant Themyscira, elle avait peiné Hippolyte, mais sa perspective sur le sujet vient d'évoluer, et pas réellement en bien.

« Tu sais, en ce qui me concerne, tu seras le seul oncle d'Ophelia. Le seul qui compte réellement, les autres... Vont soit devoir gagner ce titre, soit rester loin de ma fille s'ils veulent garder leurs têtes. » Diana rit doucement, mais elle est très sérieuse. Elle n'est pas prête à considérer tous les autres enfants de Zeus – et particulièrement ses fils – comme ses frères et sœurs. Arès, Apollon, et même Hercule... Ayant grandi avec Artémis et Athéna, les considérer comme ses sœurs est plus simple, plus naturel. Mais ce n'est pas le cas pour une grande majorité de leur fratrie, et c'est sans compter sur le reste des Olympiens. Elle qui pensait avoir un arbre généalogique plutôt simple... Et puis, aussi stupide que ce puisse être, elle veut que son jumeau ait une place particulière. Celle qu'il aurait dû toujours avoir, alors Diana espère pouvoir commencer à construire quelque chose de réel avec lui, de vrai, à ce moment si important de sa vie. Cinq millénaires ont été perdu, mais il leur reste une éternité pour apprendre à se connaître et à s'aimer. Diana se soucie bien peu du reste de cette prétendue famille. Quoi qu'il arrive, quoi que Zeus veuille, elle ne se sentira jamais plus Olympienne qu'Amazone. Les dieux ont toujours fait partie de sa vie, certes, mais la plupart d'entre eux – à commencer par son père –  n'ont été que des figures distantes, à moins que quelque chose ne les intéresse soudain. Sa véritable famille est composée des Amazones, et de celles et ceux qu'elle a adopté en découvrant le monde moderne. Mais les dieux... Le respect qu'elle leur porte n'égale pas de l'amour, bien loin de là.

Elle repousse tous les dieux dans un coin de son esprit pour écouter Jason lui parler de son existence parmi les mortels. Autrefois, elle aurait pu le jalouser. Combien de fois s'est-elle retrouvée assise sur la plage, à se demander ce qui se trouvait au delà de la mer ? Elle voulait tant découvrir le monde et les hommes, connaître leurs histoires... Au lieu de cela, elle devait se contenter des récits d'Hippolyte et des autres Amazones, et elle les écoutait toujours avec attention et les yeux brillants. Son jumeau, lui, a tout vu en étant au premier rang. Diana ne sait pas si elle aurait été capable de laisser les hommes évoluer sans intervenir, sans essayer d'empêcher les conflits... Après tout, elle n'en est pas capable aujourd'hui, elle est toujours en train d'essayer de sauver des vies, de mettre fin à des guerres... Mais elle n'est qu'une personne parmi des milliards, peu importe qu'elle possède des capacités extraordinaires, elle n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan. « Tu sembles avoir vécu bien des choses... Tu ne saurais pas qui est la Joconde, par hasard ? » Diana plisse les yeux, comme pour essayer de trouver une ressemblance entre son frère et le célèbre tableau de Leonardo, et rit doucement. Puis elle fronce les sourcils quand elle voit l'expression de son frère devenir plus sérieuse. La mortalité, ce terrible fardeau pour les immortels... L'est-il vraiment ?

Diana se rapproche de son frère, et pose sa main sur son épaule. « J'ai longtemps pensé comme toi. J'ai cru que d'ici quelques années, l'équivalent d'une seconde pour nous, il n'y aurait plus que moi et Kal-El... Mais on ne peut pas s'empêcher d'aimer, n'est-ce pas ? C'est ce que je fais de mieux, aimer. » Elle secoue doucement la tête, un sourire aux lèvres. « Aimer des êtres mortels, c'est... un terrible privilège. Et puis, tu sais, frôler la mort de terriblement près m'a ouvert les yeux. Personne n'est réellement immortel, pas même les dieux. Toi et moi, nous pourrions mourir demain comme n'importe quel être humain. Et alors, ne regretterais-tu pas de ne pas avoir vécu pleinement ? » Elle comprend ce qu'il ressent, peut-être mieux que quiconque. Elle pensait comme lui, avant de commencer à regarder les choses sous un angle différent. « Quand je suis tombée amoureuse de Jason, je n'ai fait que m'interroger à ce sujet. Qu'étais-je censée faire ? Ignorer l'amour de ma vie parce qu'il était mortel ? Tout bien réfléchi, cela me paraissait stupide, insensé et égoïste... J'ai compris que la mortalité n'est pas une fatalité. Ni même une sentence définitive. » Son sourire se fait un peu plus malicieux, elle va lui confier quelque chose que tous ignorent, à part le principal concerné. « A quoi bon être l'une des favorites de Zeus si je ne peux pas abuser de ses pouvoirs de temps en temps ? J'ai tenté le tout pour le tout, j'ai joué de sa culpabilité à notre égard pour lui demander d'accorder l'immortalité à Jason. Évidemment, rien n'est jamais gratuit avec les dieux, mais j'aurais été prête à payer n'importe quel prix. » Elle soupire doucement, et reprend la parole après quelques secondes de silence. « Mais quand bien même Père aurait refusé, je l'aurais haï pour le reste de l'éternité, mais je ne me serais pas privée de toutes ces années aux côtés de Jason. Mieux vaut souffrir d'avoir trop aimé que de ne jamais avoir aimé du tout. » Facile à dire, dans son cas ? Pas vraiment, ce serait mentir que de dire qu'elle n'a pas souffert le martyr en imaginant perdre Jason après seulement une poignée d'années avec lui. Et elle l'aurait pleuré pour le reste de sa vie, mais elle n'aurait pas regretté une seule seconde leur idylle. « Ne te prive pas de l'amour d'une personne parfaite pour toi par peur de la perdre... Ne te condamne pas à la solitude. » Est-ce que sa maternité la rend un peu plus naïve que d'ordinaire ? Peut-être, mais elle ne pense pas que ce soit une mauvaise chose. « Ce que je vais dire est terriblement niais, je le conçois... Mais avec le temps, j'ai compris que l'amour est la force la plus puissante de l'univers. Ne t'en prive pas. Tu mérites de connaître le même bonheur que moi, tout le monde le mérite. »

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Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana Empty
MessageSujet: Re: Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana   Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana EmptyDim 3 Juin - 2:29

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DIANA && JASON


La nouvelle ne venait certes pas de lui tomber sur le coin du nez, mais ... Mais, tout de même, quand on rapportait tout ça à l'échelle de sa vie, de cette immortalité qui était sienne depuis le jour de sa naissance, cela faisait quand même peu, et cela classait tout ceci dans le domaine du récent. De toute façon, cela faisait encore partie des composantes de sa vie quotidienne. Car on ne balaie pas toutes ces années d'un simple revers de la main. En tout cas, lui, il était incapable de le faire. Il n'était certes pas dans la même position que Diana. Il n'assistait pas à la chute du château de cartes que se révélait être sa vie depuis toujours. Lui, depuis le début, il savait que quelque chose clochait, que sa conception n'était sans doute pas désirée, et que son existence n'était pas voulue. Ou quelque chose dans le même genre. Aujourd'hui qu'il savait, il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir à lui-même. De s'en vouloir d'avoir pu penser que, pour sa mère, le laisser aux soins d'Héphaïstos n'avait absolument eu aucun prix, aucun coût durement ressenti. C'était tout le contraire. Hippolyte le reconnaissait elle-même, et elle l'avait fait, en face à face, auprès de lui, cela avait été l'une des plus grandes épreuves de sa vie. Quelque chose dont elle ne s'était jamais remise, un poids qu'elle avait sur la conscience depuis lors. Si les choses avaient changé, aujourd'hui, pour eux tous qui étaient concernés par tout ceci, cela ne changerait cependant absolument rien à leur passé et passif respectifs. Jason avait beau savoir, aujourd'hui, qu'il avait été aimé, dès le premier jour, par sa mère, cela ne changerait en rien le fait qu'il avait grandi et appris à se construire, sans elle, et qu'il avait traversé les siècles sans l'avoir à ses côtés, sans pouvoir lui demander des conseils, sans pouvoir revenir auprès d'elle la tête basse et la queue entre les jambes après avoir fait une connerie. Oh que oui, il aurait préféré enduré mille sermons, et se prendre mille gifles dans la tête, face à ce qu'il avait pu faire, plutôt que d'avoir la sensation de taper dans le vide, à chaque fois, de ne rencontrer aucune autorité parentale capable de lui faire passer un sale quart d'heure et de le traumatiser suffisamment pour qu'on ne l'y reprenne plus, du moins, jusqu'à la fois d'après. Mais tout ceci, il devait en faire le deuil. C'était déjà en partie fait. Mais la blessure serait toujours là, même si elle finirait sans nul doute par cicatriser.
    « La situation est différente, pour toi, aujourd'hui. Jason et toi êtes mariés, il n'est donc nullement question d'adultère, et puis ... Et puis, personne ne viendra te reprocher de faire s'écrouler un mythe, celui de la conception d'une Amazone ... Tu n'es pas Mère, du moins, par pour ça. Alors, ne te torture pas en pensant à tout ceci. Cela ne peut que faire naître en toi des peurs qui n'ont pas lieu d'être, et qui risquent quelque peu de te ronger tant que tu y penses. Quant à ce qu'a pu faire Mère ... » Il prit un instant, pour se poser. Pour bien exprimer le fond de sa pensée, et le contenu de ce qu'il pouvait bien ressentir, autant sur l'instant que concernant le contexte de sa conception et de sa naissance. Et de cet abandon forcé auquel Hippolyte avait dû se résoudre. « Mère aurait eu trop à y sacrifier, si elle nous avait gardé tous les deux près d'elle. Elle aurait dû fuir les Amazones, abandonner son trône, et ... Et, bien évidemment, tout ceci ne serait pas passé inaperçu par notre acariâtre, vengeresse et vindicative belle-mère. Elle nous aurait tous trois poursuivis jusqu'au bout du monde. Mère a pris la décision qui s'imposait. D'une certaine façon ... D'une certaine façon, les Amazones devraient m'être reconnaissantes que d'avoir été, bien malgré moi, le sacrifice leur ayant permis de conserver leur Reine et de ne point encourir les représailles de cette sale harpie de Héra. »
Un petit sourire vint s'accrocher à ses lèvres, doux amer. Il ne pouvait pas s'effondrer en pleurs, déjà, parce que cela ne correspondait pas à son caractère, à cette virilité qu'il voulait conserver, à cette petite part de machisme qui était innée chez lui. Ensuite, parce qu'encore une fois, tout ceci datait d'il y avait tellement longtemps. Il ne s'amusait pas pour autant de la situation. Tout ceci n'avait rien de bien marrant, ni même de bien plaisant. Mais, tout de même ... Il était sans doute le mieux placé pour s'aventurer à quelque trait d'humour sur le sujet, n'est-ce pas ? Il fallait faire avec. Avec ce qui avait existé, avec cette part de lui qui était fissurée, malgré tout. Faire avec et aller de l'avant, sans s'apitoyer sur son sort et sans se cacher derrière son petit doigt pour se trouver une excuse à tout. Il ne voulait pas plomber ce moment privilégié passé en compagnie de sa sœur jumelle. Et il ne voulait pas qu'elle se sente envahie d'émotions négative, surtout pas dans sa condition. Il n'était pas encore l'heure pour sa nièce de venir au monde, alors, elle devait accepter de rester encore un peu plus longtemps bien au chaud. Si cela ne l'ennuyait pas trop. De toute façon, Diana semblait quelque peu être sur la même longueur d'ondes que lui à ce sujet, à l'en voir plaisanter, ou pas, concernant tous leurs demi-frères et la place qu'ils pourraient bien avoir dans la vie d'Ophelia. Une preuve supplémentaire qu'en tant que jumeaux, bien qu'éloignés et séparés l'un de l'autre pendant tous ces millénaires, ils possédaient tout de même une connivence certaine !
    « Je ne céderais ma part pour rien au monde ! Je suis un peu possessif, tu sais. Alors, tu n'auras pas besoin de me le dire deux fois ! Ophelia sera ma nièce. Et même si je sais qu'elle aura des parents aimants, et sans doute un père très protecteur, elle pourra quand même toujours compter sur moi aussi pour péter des dents et déboîter des genoux, au besoin. » De ça, comme de bien d'autres choses, Diana pourrait toujours en être certaine. La famille était très importante pour Jason, en dépit de ce qu'avait été son existence jusque là. En dépit du fait que c'était sans doute aussi très paradoxal, pour un bâtard qui n'avait découvert ses origines qu'il n'y a que quelques mois. Mais la famille, c'est aussi fait de toutes ces personnes qu'ont y fait entrer, même si, bien évidemment, quand les liens du sang sont là de surcroît, cela renforce l'idée générale. Ce qui n'empêchait jamais d'évacuer à coups de pompes dans le cul tous ceux qui ne méritaient pas notre affection et leur place à nos côtés. Jason n'avait jamais pu fonder sa propre famille, même s'il aurait bien voulu le faire. Il devrait donc composer avec tout ce que l'existence lui réservait, à partir de maintenant. Et le moins que l'on pouvait dire, c'est que, pour l'instant, cela commençait plutôt très bien ! En tout cas, face au petit jeu de Diana concernant la réelle identité de la Joconde, il ne put s'empêcher d'éclater de rire. « Alors, je vais briser un mythe, mais, non, ce n'est pas moi la Joconde ! Mais, oui, je sais qui est la Joconde. J'ai cependant promis à Leo de ne jamais révéler ce secret. »
Même pas à elle. Il avait fait une promesse après tout, et même si les promesses se brisent, il n'était pas trop dans ses habitudes de se livrer à ce genre de choses. Parce qu'il considérait qu'à partir du moment où on le faisait une fois, on apparaissait comme tout à fait en mesure de le refaire. Plusieurs fois. Sans prévenir. On perdait donc une certaine prestance, et votre réputation ne pouvait alors qu'en être entachée. Jason ne s'aventurerait pas à dire ce qu'il en était pour les autres, mais le concernant, il tenait à ce que jamais on ne puisse douter de sa parole, une fois qu'il la donnait. Il était cependant suffisamment roublard et rusé en bien d'autres domaines pour vous embobiner et vous duper ! Disons qu'à partir du moment où il n'avait verbalement rien promis, et bien, avec lui, tout était permis ! Tout ou presque, du moins. C'était sans doute là l'une des raisons pour lesquelles il ne s'était jamais marié, en plus du fait de savoir qu'il perdrait son épouse de vieillesse. Il n'était pas plus religieux que ça, étant de toute façon né dans le berceau grec. Mais il n'en respectait pas moins la confession des autres. Et le mariage, encore aujourd'hui, était vu comme un serment sacré, et ce alors même que la religion perdait du terrain et de son influence. Quand on se mariait, on se jurait bien des choses. Jurer, c'était promettre, non ? Donc, non, il n'y avait jamais eu de mariage, pour lui. Et il avait toujours su esquiver bien de ces promesses formulées sur l'oreiller et sous les draps. Quoi que, quand il avait pu promettre d'aimer toujours l'une des femmes pour lesquelles son cœur avait battu, il n'avait jamais menti. Il ne s'était jamais joué d'aucune femme au point de profiter d'elle uniquement pour son corps et ses charmes sans jamais rien ressentir, lorsque, pour la dite femme, cela signifiait quelque chose, eux deux. Voir sa sœur se préoccuper ainsi de lui avait un petit quelque chose de bouleversant. Après tout, en plus de 5000 ans d'existence, il n'avait jamais réellement pu parler de tout ceci à qui que ce soit. Même si son bon vieil ami Leonardo da Vinci l'avait, en son temps, enjoint à ne jamais fermer son cœur, et à aimer, parce que l'amour était la plus belle des choses, et que le concernant, lui, l'amour avait toujours transpiré dans ses œuvres. Un peu comme pour Shakespeare. Lui aussi, Jason l'avait connu, et côtoyé. Lui aussi avait été son ami. Et quoi qu'on en pense, il y avait toujours beaucoup d'amour dans ses pièces de théâtre. L'amour était même au cœur de tout, chez lui, qu'il soit incestueux, blasphématoire, interdit ou dévastateur. Sans doute que c'était toujours un peu de tout ça, l'amour ...
    « Diana, si tu savais à quel point j'ai pu aimer ... C'est ce qui m'a fait tenir, tous ces millénaires. Sans ça, je serais devenu un vieil acariâtre. Mais cela m'a toujours coûté tellement cher ... Peut-être aurait-il été moins cruel de ma part de m'empêcher d'aimer, car j'ai dû briser bien des cœurs, mais ça a toujours été plus fort que moi ... Maintenant que j'y pense, je me dis que c'est peut-être là un éclat de cet acte d'amour incommensurable dont Mère a fait preuve à mon égard, en me sauvant la vie comme elle l'a fait. Une flamme qui n'a jamais pu se tarir en moi, que cette volonté d'aimer, malgré tout. » La suite des paroles de sa jumelle le poussa cependant à être de plus en plus attentif, alors que, proportionnellement, sans doute ses yeux s'écarquillèrent-ils d'eux-mêmes, tout comme sa bouche s'entrouvrit, légèrement, sous le coup de cette grande surprise qui le saisissait face aux révélations de Diana. Ainsi donc ... Ainsi donc, Diana n'aurait point à craindre de voir Jason devenir un petit vieux plié en deux par le nombre des années et sourd comme un pot ! Et, ainsi donc, Ophelia ne pourrait point espérer finir par être capable de courir plus vite que son père pour s'esquiver, la nuit, de sa chambre, en faisant le mur pour aller quérir quelque garçon ! Finalement, un sourire mutin chassa cet air un peu ahuri des lèvres de Jason, dont le regard se mit à pétiller d'une grande malice, un brin moqueuse. « Regardez moi ça ... Quelle vilaine fille tu fais, Diana ! ... Tu as donc été jusqu'à faire du chantage à Zeus pour qu'il ... Mais quelle dissidence ! » Il était heureux pour elle. Très heureux, même. Il savait à quel point il était déchirant de devoir renoncer à un amour, alors ... Il ne connaissait pas son beau-frère depuis longtemps, mais à partir du moment où celui-ci rendait Diana heureuse, alors il ne pouvait que lui souhaiter, à lui aussi, tout le bonheur possible. Mais, finalement, de la tristesse vint progressivement prendre la place de cette joie, chez lui. « Tu crois vraiment que j'y ai encore droit, à l'amour ? J'ai fais souffrir tant de jeunes femmes, qui ne méritaient clairement pas ça ... Mais je les ai aimées, ce n'était pas juste ... Ce n'était pas juste pour ne pas être seul. » Il secoue la tête, un instant. Il secoue la tête et il ferme les yeux, avant de reprendre. « Tu crois que si je menace Père, pour qu'il fasse comme avec ton mari, si je trouve une femme qui veuille bien de moi, tel que je suis, il pliera ? ... Je ne suis clairement pas l'un de ses enfants favoris. Et puis, après tout, en ouvrant ma grande gueule, j'ai contribué à ce que tout le monde sache ce qu'il avait pu faire avec Mère ... Bien que le fait qu'il soit un coureur invétéré doublé d'un salop qui laisse ses conquêtes assumer pour lui, ça n'a rien de neuf, et ça n'a donc dû choquer personne. Mais les Amazones ont été si longtemps vues comme intouchables ... » Il adosse tout son dos contre le canapé, avant de tourner la tête vers elle. « Tu m'aideras ? » Peut-être qu'on dirait un gamin, un enfant perdu, paumé, démuni, mais, dans le fond, c'est là une part de lui-même qui n'a jamais entièrement pu se développer, et donc il n'a jamais vraiment pu se départir entièrement.


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MessageSujet: Re: Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana   Past can hurt; we can run from it or learn from it ✘ Diana EmptyVen 6 Juil - 19:41

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JASON & DIANA


Jason a raison, inutile de ressasser un passé qui ne changera plus, à présent. Cinq millénaires se sont écoulés depuis leurs naissances, trop de décisions ont été prises, trop de choses sont arrivées, et en parler encore et encore ne les changera pas. Tout ce qu'ils peuvent faire c'est accepter leur histoire et se tourner vers l'avenir, ensemble cette fois. Quant à Diana, elle sait qu'elle n'aura jamais à faire le même terrible choix que leur mère, alors il n'est pas nécessaire qu'elle continue à se demander ce qu'elle aurait fait ou ferait à sa place. Sa grossesse approche de son terme, il ne lui reste qu'à profiter de ces derniers jours avant que sa fille ne vienne au monde, sans que ne se joue un quelconque destin lors de cet événement. Ce sera simplement un moment heureux, attendu et mérité depuis longtemps. Sans doute que cette naissance aurait pu être un peu plus controversée si elle avait eu un fils, mais pour une fois, le sort lui est entièrement favorable. Raison de plus pour insister afin que son jumeau soit là, lui aussi. Il ne le dit pas, mais Diana le soupçonne de ne pas encore se sentir complètement à sa place au sein de leur famille. Comment l'en blâmer ? Cinq mille ans, c'est long, très long. On n'apprend pas à connaître quelqu'un en quelques semaines seulement, ces choses là demandent du temps. Mais cela tombe bien, du temps, ils en ont. C'est une chance qui n'est pas donnée à tout le monde, Diana en a conscience. Rien n'est plus important que la famille, que ce soit celle dans laquelle on naît ou celle que l'on se choisit. Et pour les jumeaux de Zeus, c'est peut-être un peu compliqué. Sans doute que Jason ne considérera jamais toutes les Amazones de Themyscira comme ses sœurs, de la même façon que Diana ne verra pas de frères en ceux qui ont grandi avec lui dans les forges d'Héphaïstos. Est-ce un mal pour autant ? Elle ne le pense pas, au contraire persuadée que cette diversité fait leur force. Ils ont grandi différemment, entourés de différentes personnes, qui les ont aidés à devenir ceux qu'ils étaient destinés à être. Diana n'a peut-être pas eu la chance de connaître les grands maîtres de la Renaissance, mais elle a eu le privilège d'apprendre tous les arts de la guerre auprès des meilleures guerrières que le monde ait connu. Elle n'échangerait son histoire pour rien au monde, et est certaine que Jason ne le ferait pas davantage.

Diana le sait, aimer, c'est compliqué. Plus difficile encore lorsque l'on est immortel dans un monde de mortels. C'est douloureux, c'est un crève-cœur, c'est devoir accepter l'inacceptable et surmonter l'insurmontable. Mais c'est aussi beau, magnifique, même. « Tu sais, je pense sincèrement que cette capacité à aimer avec une telle force est de famille. Mais ce n'est pas le côté olympien de l'arbre généalogique qu'il faut remercier. » C'est l'amour d'Hippolyte qui les a sauvés. Ce même amour encore qui l'a aidée à grandir, qui l'a guidée et en lequel elle trouve encore sa force aujourd'hui. C'est ce même genre d'amour qui est venu à bout d'Antiope, prouvant par l'occasion son côté tranchant. En amour, rares sont les choses qui sont simples, mais Diana demeure persuadée que si les gens s'aimaient un peu plus, le monde ne serait pas si sombre. « A quoi bon avoir un père doté de tels pouvoirs, si ce n'est pas pour en tirer quelques avantages de temps en temps ? » Elle hausse les épaules, un sourire aux lèvres, mais néanmoins sincère. Zeus demande et exige, mais quand donne-t-il ? Il est encore loin, bien loin de mériter le titre de "père". Diana s'est forcée à mettre son amertume de côté pour ne pas risquer de la transmettre à son bébé, mais le pardon n'efface pas les fautes pour autant. Ce qu'elle attend de leur géniteur à présent, ce sont des efforts. Des efforts qui prouveront qu'à ses yeux, Jason et elle ne sont pas une énième paire de bâtards insignifiants. Non pas qu'aucun de ses enfants soit censé l'être, mais hélas... Elle soupire. « Aussi étrange que cela me paraisse encore... Nos parents se sont sincèrement aimés. Zeus ne m'aime pas parce que je suis sa fille, il m'aime parce que je suis pas fille d'Hippolyte. Et tu es son fils. Quand tu trouveras l'amour de ta vie, n'hésite pas une seconde. Et si pour une raison douteuse il refusait, tourne-toi vers Aphrodite. Notre sœur est très généreuse, quand on lui parle d'amour. » Mais quelle raison Zeus aurait-il de refuser ? Cela ne lui coûterait rien, rien de plus qu'un peu de compassion et de générosité. Quand il le veut, il sait en être capable, alors pourquoi hésiter à rendre l'un de ses enfants heureux ?

« Tout le monde a le trop à l'amour, Jason. » Et ceux qui ne semblent pas le mériter sont peut-être ceux en ayant le plus besoin. Diana prend une profonde inspiration, avant de reprendre. « Les temps changent. Avant que les Amazones ne découvrent ton existence, j'ai amené un homme sur l'île, et un autre a écrasé son avion dans nos eaux. Et puis, si je ne m'abuse, tu as de nombreux frères. Tous ces hommes sont des fils d'Amazones, mais leur absence donnait l'impression que nous étions intouchables... Themyscira ne deviendra jamais un royaume où les hommes auront leur place, ne nous leurrons pas... Mais la tolérance du sexe masculin, c'est déjà un grand pas en avant. Crois-moi, j'y travaille. » Diana affiche un sourire qu'elle veut rassurant, et reprend les mains de Jason entre les siennes. « Bien sûr que je t'aiderai. Quel genre de sœur serais-je si je ne le faisais pas ? » Certainement pas le genre dont elle serait fière. « Jason   me dit souvent que la seule raison pour laquelle Père ne m'a pas couronnée Déesse de l'Amour, c'est pour ne pas froisser Aphrodite. » Elle éclate de rire en levant les yeux au ciel. Elle n'a jamais voulu de ce titre, ni même d'aucun titre de déesse. Mais il est vrai que l'Amour avec un grand A est l'une des choses les plus importantes de sa vie. « Je serai toujours là pour t'aider, peu importe ce dont tu as besoin. Mais commençons avec l'amour, cela me semble être un bon début. »

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