RAY — time to shine

(001), Après avoir grièvement blessé l'équipe médicale qui avait assisté sa mère à sa mise au monde, il fut décidé de maintenir Ray dans l'obscurité afin de le prémunir de sa supposée allergie à la lumière. Son cas intrigua le sensationnalisme des journaux locaux qui le surnommèrent "Night boy".

(002), Confiné dans un appartement de la banlieue de l'Oregon aux rideaux constamment tirés, il ne découvrit le monde qu'aux travers d'un poste de télévision cathodique à peine lisible. S'il préférait les adaptations de bandes dessinées, il ingurgita néanmoins l'intégralité de la grille des programmes avec son lot de sitcoms, documentaires en tout genre et télé-réalités navrantes. Tant de briques de sa reconstruction décalée du réel.

(003), S'il est bon-vivant et d'une nonchalence charmante, l'enfermement a fini par créer une forme de claustrophobie chez lui, qui ne fit que rendre plus complexes encore les relations qu'il entretint avec sa mère. Habitué aux conflits permanent entre un adolescent désirant s'émanciper et un parent terrifié à l'idée de perdre son unique enfant, Ray acquit un sens de la répartie particulièrement développé. Spécialiste du petit mot qui pique là où ça fait mal, il s'est parfois montré très cruel envers sa génitrice, ce qu'il n'est pas encore prêt à reconnaître.

(004), Afin de subvenir à son besoin grandissant de relations avec des pairs, sa génitrice finit par céder et lui offrir un ordinateur. Utilisation régie par de nouvelles règles, un contrôle parental le contraignait à limiter son utilisation qu'à une heure par jour et sur une poignée de sites autorisés. C'est en voulant se soustraire à ces contraintes qu'il découvrit son talent naturel pour l'informatique lorsqu'il élabora, en autodidacte, un programme pour contourner le filtre. Son goût pour la transgression s'exprimait désormais sous une nouvelle forme : le hacking. Une voie qui lui a finalement ouvert les portes d'une prestigieuse université.

(005), Sur l'un des forums qu'il arpentait quotidiennement durant les heures de travail de sa mère, Ray fit la connaissance de Caden, un garçon de deux ans son aîné. Après des mois de conversation en ligne et de supplication auprès de génitrice, il parvint à l'inviter chez lui. A n'en pas douter, il fut le premier ami et amour de Ray. Mais parce que parfois, la vie est aussi tragique qu'une bande dessinée mal scénarisée, il ne suffit que d'un après-midi pour que les choses dérapent. Alors que Caden s'amusait à prendre des photos avec son nouvel appareil flambant neuf, le flash répété activa les pouvoirs du jeune homme. Caden, rendu aveugle par l'intensité de la lumière, fut emmené à l'hôpital et Ray n'entendit plus jamais parler de lui.

(006), Enfermé dans un modeste appartement, Ray ne fut jamais un enfant fort sportif. Contraint à un mode de vie très sédentaire, il n'a pour ainsi dire pas vraiment développé de grande musculature. Même s'il suit aujourd'hui un entraînement physique éprouvant, il reste quelqu'un de plutôt chétif en comparaison avec les montagnes de muscles que lui et sa team arrêtent quotidiennement.  

(007), Doté d'un métabolisme singulier, Ray, s'il a absorbé assez de lumière, n'éprouve ni faim ni sommeil. Une condition assez difficile à vivre quand on sait qu'un homme moyen mange près de deux cent vingt deux mille kilos de nourriture et dort vingt-cinq ans en une vie. Piliers de l’existence des êtres vivants, Ray estime que s'il ne recourait pas à ses activités, au moins en apparence, il cesserait d'être humain. Par conséquent, quand les situations ne l'exigent pas, il apprécie quand même se poser dans un lit, attendant que le jour se lève à nouveau sur le monde comme le commun des mortels.

(008), D'ordinaire jovial et plaisantin, Ray rencontre également parfois quelques problèmes d'insubordination, surtout quand il s'agit d'ordres qui vont à l'encontre de son très strict code moral. Profondément idéaliste, il ne tolère que trop mal le secret et le mensonge qui éveillent chez lui de mauvais souvenirs. En outre, son extrême compassion couplée à sa tendance à toujours voir ce qu'il y a de beau chez les gens le rend particulièrement vulnérable à la manipulation, ce qu'il essaie de corriger comme il le peut.

(009), Si son costume n'est pour ainsi dire constitué que de son perfecto fétiche (le reste de son corps paraissant ultimement noir lorsqu'il vient à utiliser ses pouvoirs), Ray croit s'être inspiré de l'antiquité gréco-romaine pour choisir la forme singulière de son casque. Façonné à partir de lumière, il est en réalité le portrait fidèle du visage de l'Entité de Lumière.

(010), Ray rêve de voyager au travers le monde, de découvrir la vie telle qu'elle est réellement. S'il s'est déjà adonné aux joies du vagabondage durant les quelques mois qui ont suivi son évasion, il aimerait poser réellement ses valises aux quatre coins du monde, et possiblement pas seul. Il a un jour vu un film médiocre dont la conclusion particulièrement mièvre disait : « Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé. »

pays : France.  fréquence de connexion : Régulière. où avez vous connu que le forum ? Bazzart. votre avis dessus : Je l'aime un peu beaucoup. un dernier mot ? Hâte de participer aux events !