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 To feel the love of a warm drink (tracy)

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MessageSujet: To feel the love of a warm drink (tracy)   To feel the love of a warm drink (tracy) EmptyDim 24 Fév - 17:12

To feel the love of a warm drink
tracy & luka
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Ce fut légèrement mal à l'aise que je pénétrais dans cette soupe populaire bondée à quelques pâtés de maisons de mon appartement. Immédiatement, je fus assailli par l'odeur de la nourriture produite en grande quantité et l'odeur moins sympathique des usagers.  Pour autant, je ne grimaçais pas en passant à leurs côtés. Ces gens faisaient ce qu'ils pouvaient. Qui étais je pour oser les juger alors que j'avais un toit au dessus de la tête et un boulot qui me permettait d'en payer le loyer et les factures ? Personne. Ces gens là avaient certainement plus de choses à m'apprendre que l'inverse. De cela, j'en étais persuadé. Et puis, moi-même n'avait pas forcément pu m'occuper de mon hygiène de manière quotidienne lorsque j'étais en mission. Parfois prendre une douche pouvait se révéler être un luxe. Un luxe après deux ou trois jours d'observation dans un coin reculé, bastion des forces ennemies. Et je ne parlais même pas de mon état après ma longue période de captivité. Je ne me souvenais pas de l'odeur que j'avais bien pua voir.. mais cela n'avait pas du être fameux. Ce qui était en soit tout à fait normal. Ce n'était pas comme si mon séjour en Bialya s'était effectué dans un hôtel  haut de gamme. Pendant ce temps là, je m'estimais déjà bien heureux d'avoir eu un bout de pain, rassi ou non. Après tout, nourrir un prisonnier.. ce n'était jamais la priorité. «  Je peux vous aider ? » me demanda  une jeune femme en venant à ma rencontre. Cette dernière me regarda de la tête au pied, suspicieuse. Son attitude, je la comprenais parfaitement. Je n'avais pas l'air d'avoir ma place au milieu de ces gens à la vie bien plus dure que la mienne. J'étais propre, mes vêtements presque neufs et je sentais même le parfum. Même si je ne roulais pas sur l'or, j'étais le riche au milieu de cette population défavorisée. « Tracy m'a demandé de passer pour aider » lui expliquais je finalement. La femme fit remonter un son le long de sa gorge et tourna les talons sans rien me deander de pus. Je restais planté au milieu, surpris par son départ si brutal. Un tel acceuil me donna presque envie de tourner les talons. Ma grand mère m'avait toujours appris à ne pas imposer ma présence lorsque cette dernière n'était ni requise ni appréciée. Cependant, j'avais promis à la jolie blonde de passer. Je n'allais donc pas prendre la fuite. Surtout si peu de temps après être arrivé. « Vous venez ou pas ? » me hurla t'elle presque de l'autre côté de la pièce. Je prenais sur moi et lui offrais le sourire le plus aimable que j'avais en réserve.

En quelques enjambées de pas, je me postais à ses côtés et continuais de la suivre jusque dans l'arrière boutique et les cuisines que nous traversâmes sans nous arrêter. Je laissais mes yeux bleus voyager sur toutes les personnes présentes pour essayer de trouver celle que j'étais venue voir. Aucune tête blonde ne pointa cependant son nez. Pour l'instant, Tracy était introuvable. Conduit jusqu'à un vestiaire de petite taille, la femme m'ayant accueilli me donna un tablier et me demanda de poser mes affaires. J'obtempérais avec la force de l'habitude. Surtout, je n'avais pas envie de discuter avec elle. Elle m'était antipathique et je volais juste m'en débarrasser pour le moment.  Finalement, je la suivis jusqu'à une autre partie de la pièce. Du doigt, elle me pointa dans la direction de celle avec qui j'avais décidé d'essayer quelque chose. Un petit sourire se posa sur mes lèvres à sa vue. La jeune femme discutait gaiement avec plusieurs personnes. La voir faire mit un baume sur mon cœur. Elle semblait tout à fait être dans son élément. Après l'avoir observé, je m'approchais pour lui signaler ma présence. L'un de ses interlocuteurs me vit cependant avant même que je ne fasse un pas de plus. De surprise,  mes yeux s'ouvrirent lorsqu'il se mit au garde à vous. «  Lieutenant Corleone ». Sonné, mais avec des réflexes tout de même bien ancrés par mes années dans l'armée, je lui rendais son salut militaire par respect. «  Vous savez ce n'était pas la peine. Je ne suis plus en service » lui apprenais je en comblant finalement les derniers mètres entre nous. «  Vous m'avez sauvé la vie. Sauf votre respect, je continuerai de vous saluer jusqu'à ne plus pouvoir le faire » me répondit il avec une lueur déterminée au fond de ses yeux. Ne pouvant rien redire à cela, je hochais la tête dans sa direction. « Vous ne vous souvenez pas de moi n'est ce pas ? ». «  Non ». J'aurais pu m'en sentir désolé, mais ce ne fut pas le cas. Des hommes, j'en avais rencontré par milliers. Se souvenir de toutes les têtes était impossible. Sans se faire prier, l'homme commença à raconter – pour le régal de toutes les personnes à proximité – mon incroyable héroïsme. Selon ses propres mots. Je me souvenais vaguement de la mission mais n'aurais pas pu la conter avec autant de détails et de vivacité. Lui, vivait cette journée à nouveau comme si tout cela n'avait eu lieu que quelques heures auparavant. Il parla des hélicoptères du Shadow Raiders que l'avait emmené dans cette partie sauvage de la bande de Gaza. Il parla du fait que tout partit en vrille presque immédiatement. Il parla du fait que nous – les pilotes de l'opération – étions venus leurs prêter mains fortes alors qu'ils étaient bloqué par les tirs ennemis derrière des cachettes de fortune. « On a jamais su si quelqu'un avait réussi à attraper la cible » termina t-il en dirigeant la question sous-jacente ans ma direction. « Confidentiel » laissais je échapper en haussant un sourcil dans sa direction. L'ancien soldat laissé échapper un sourire et haussa les épaules, pas du tout gêné par le fait qu'il venait de raconter quelque chose qui était classé secret défense. Franchement, je n'avais pas eu le cœur de l'arrêter. Et puis, à quoi bon. Cela avait semblé le mettre en joie. Avec un raclement de gorge, je prenais congé et embarquais Tracy dans mon sillage. «  Ce n'était pas ainsi que j'imaginais mes premières minutes de travail dans le coin ». N'étant pas adepte des démonstrations physiques en public, je ne me penchais dans sa direction que pour déposer un baiser rapide sur ses lèvres. Seul contact physique que nous échangions pour le moment dans cette nouvelle relation qui était la nôtre. «  Je suppose que tu es mon boss pour le moment. Alors en quoi puis je aider ? ». Me faire saluer était plaisant – et gênant- mais ce n'était pas pour ça que j'étais ici. Non, si j'étais ici, c'était parce qu'elle me l'avait demandé.


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by Wiise


Dernière édition par Luka Corleone le Mar 26 Fév - 9:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: To feel the love of a warm drink (tracy)   To feel the love of a warm drink (tracy) EmptyDim 24 Fév - 18:28

To feel the love of a warm drink

Finalement, ma vie s'est plutôt stabilisée. Malgré un changement de poste récent. Cela m'a attristée de quitter mes collègues. Mes affaires, mes clients. J'ai presque tout bouclé avant de partir, mais certaines de mes affaires risquant de traîner devant la cour, j'ai passé le relai aux autres avocats du cabinet. Notamment le dossier d'une certaine manifestante un peu trop zélée de la pancarte. Quant au changement, il m'a demandé bien plus d'énergie que je ne l'aurais pensé. Entraînement, découverte d'une quantité d'informations énormes, entraînements, perfectionnement de l'utilisation de diverses technologies de surveillance. J'ai même dû apprendre à me servir d'une arme correctement. Heureusement, ma brève existence alternative m'aura au moins laissé quelques traces me permettant de réduire la durée d'apprentissage à ce niveau-là. Mais pour mon entourage, je découvre le droit des entreprises. Une entreprise fictive ayant des succursales un peu partout dans le monde et prenant part active dans le développement de technologie renouvelable. Quelque chose en accord avec mes propres convictions et ma volonté de protéger notre pays et le monde plus généralement. Histoire de ne pas attirer l'attention de ma famille. Un boulot censé être un peu plus tranquille : moins d'heures supplémentaires, plus de temps libre pour d'autres choses. Loisirs, famille. Quelque chose qui pourrait me permettre d'évoluer, de construire quelque chose de différent, pour une fois. Une chance de faire autre chose de ma vie que de rester une accroc du boulot et de finir seule. Voilà comment j'ai présenté ça à Steve. Et il n'y a pas de mensonges. Je dois avouer que depuis notre retour à la réalité normale, j'avoue envisager très sérieusement de construire une relation stable que je ne foirerais pas. Et cela, je l'envisage avec un certain italien. Malgré le moment de folie de Steve et ses menaces à peines voilées, il semblerait que nous soyons devenus un couple. Ou quelque chose du genre. Pas trop vite. Nous nous sommes revus depuis cette soirée très bizarre et cela s'est plutôt bien passé. Rien d'anormal. Hormis peut-être cette volonté de faire les choses à un rythme que peu de gens de notre âge respectent encore.  

Et dans l'optique de prendre le temps de faire les choses correctement, d'apprendre à nous connaître et d'être sûr que nous ne faisons pas fausse route, j'ai donné rendez-vous à Luka à l'un des endroits où je fais du bénévolat. Une soupe populaire. Quand j'ai du temps, j'aime venir ici et aider les gens qui en ont besoin. Pendant la nuit perpétuelle, je parcourais les rues pour distribuer des vivres, des médicaments et des couvertures aux sans-abris confrontés au froid mordant de l'absence de soleil. Maintenant, je reprends mes activités bénévoles normales en faisant la distribution des repas. Certaines de mes collègues avocates trouvent cela sale de fréquenter ces gens et ont peur que j'attrape une maladie. Je trouve ça dingue qu'encore à notre époque l'on véhicule encore ce genre de croyances et de stéréotypes si méchants. Je suis déjà là depuis quelques minutes, blouse par-dessus un pull de moyenne qualité quand l'une des bénévoles guide Luka jusqu'à moi. Je le remarque grâce à l'un de mes interlocuteurs qui se redresse et l'interpelle par son grade et son nom. Je me tourne vers Luka lui adressant un large sourire. Il est déjà passé par la case vestiaire et semble prêt à entamer les hostilités. Il répond à l'homme qui lui a parlé et j'apprends ainsi que Luka a sauvé la vie à cet homme qui passe de façon régulière prendre son repas ici. Ce qu'il raconte passionne tout le monde. Et tous semblent surpris d'entendre parler de l'héroïsme de Luka. Je n'avais pas besoin de l'entendre pour le savoir, mais ce que raconte cet homme ne fait que me conforter dans l'idée qu'il a vécu des choses horribles pendant son service. Il clôt cependant la conversation en répondant à la question de l'ancien militaire aujourd'hui à la rue par un confidentiel qui me tire un sourire amusé. Et lorsqu'il prend congé, je le suis en adressant un dernier sourire aux personnes avec qui je parlais avant de porter mon attention sur lui : « Je ne pensais pas que quelqu'un te connaîtrait... Mais, il y a beaucoup d'anciens soldats qui passent ici... Comment vas-tu ? ». Je ne me sens pas du tout coupable, bien au contraire. Je souris un peu lorsqu'il dépose un baiser sur mes lèvres, sans plus de contact et je réponds à sa question en me moquant un peu : « Alors j'ai le droit de te donner tous les ordres que je veux du coup... Tu continues à prouver ton incroyable héroïsme ». Je me moque un peu, mais derrière mon sourire moqueur, il y a aussi une profonde admiration. Née dans une famille militaire, j'ai un profond respect pour ceux qui ont choisi cette voix. Et tous les gens qui passent ici en portant les stigmates de la guerre ont toujours le droit à des attentions particulières de ma part. Parce que je trouve ça injuste qu'on ne puisse pas les remercier mieux que cela. Finalement, je l'entraîne derrière un long comptoir qui est spécialement conçu pour la restauration collective, dans lequel se trouvent des grands bacs de nourritures. Les deux bénévoles nous saluent et accueillent Luka avec grand plaisir. Comme l’un d’eux le remarque, nous ne sommes jamais trop et toutes les mains sont les bienvenues pour aider. Ils nous remercient aussi de prendre la relève, bien contents de pouvoir prendre une pause amplement méritée. Je regarde Luka et je lui dis : « On sert des assiettes. Pas plus de deux louches par personne ». Parfois, nous avons deux repas et ils ont un peu de choix. Mais aujourd'hui, comme la plupart du temps, il n'y a qu'un seul menu : du riz agrémenté de quelques tomates qui ont servies à faire la sauce. Il y a du monde, deux personnes au service ne seront pas de trop. Nous nous retrouvons bien vite seuls derrière le comptoir, mais la file de sans-abris arrive déjà jusqu’à nous et j’attrape une assiette sur la pile qui se trouve entre nous deux, entre deux bacs pour servir une ration et la tendre à une vieille dame qui me sourit. En même temps que l’assiette je lui dis : « Si vous avez besoin d’autre chose, n’hésitez pas à nous demander, on fera notre possible pour vous aider ». La plupart des gens le savent, mais certains n’osent pas demander, ou oublient, comme cette vieille femme qui perd un peu la mémoire. Elle me remercie et s’éloigne, déjà, un autre prend sa place, la faim au ventre.
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MessageSujet: Re: To feel the love of a warm drink (tracy)   To feel the love of a warm drink (tracy) EmptyMar 26 Fév - 10:10

To feel the love of a warm drink
tracy & luka
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« Je ne pensais pas que quelqu'un te connaîtrait... Mais, il y a beaucoup d'anciens soldats qui passent ici... ». «  Malheureusement » marmonnais je dans ma barbe de trois jours. Beaucoup trop de mes compatriotes soldats se retrouvaient dans de beaux draps une fois qu'ils revenaient sur le territoire. Un fait qui me révoltait. Moi, j'avais eu de la chance. La chance d'avoir une famille soudée et aimante malgré la pièce rapportée. Personne ne m'avait tourné le dos lorsque j'étais revenu en morceaux et le psyché aux abonnées absents. Bien sur, je ne les avais rejoins qu'après de longs mois de convalescence. Mais tout de même. C'était les bras ouverts et les yeux mouillés de larmes qu'ils m'avaient accueilli. Il n'en allait pas ainsi pour le tout le monde. Même parmi mes amis et frères d'armes les plus proches. Caulder par exemple était rentré dans son Texas natal pour y trouver une maison vide et les papiers de divorce bien en évidence sur le plan de travail poussiéreux de la cuisine. Sa femme avait profité de son absence pour mettre les voiles avec un homme plus jeune à la carrière totalement civile. Aujourd’hui, sa paye de l'armée lui servait à payer la pension alimentaire de ses enfants. Enfants qu'ils ne voyaient qu'une fois de temps en temps selon la décision du juge qui encore une fois avait jugé un militaire inapte à son devoir parental. Bien sur, la décision avait du sens. Il fallait penser au bien être des enfants. Même si cela me mettait en colère j'étais bien placé pour savoir à quel point nous étions des êtres dangereux et volatiles. Malgré tout, la décision dans son cas me paraissait extrêmement sévère.

« Comment vas-tu ? ». «  Je vais bien et toi ? » lui répondais je en lui renvoyant la question. « Alors j'ai le droit de te donner tous les ordres que je veux du coup... Tu continues à prouver ton incroyable héroïsme ». «  Ah ah ah... » lâchais je avec l'esquisse d'un sourire étirant un coin de ma bouche. Personnellement, je ne me sentais pas héroïque. Pas plus que tous les autres en tout cas. J'avais juste fait mon devoir. Mon boulot.  Ce que tout le monde aurait fait en étant dans mes rangers.  A part à être tétanisé par la peur – ce qui pouvait se comprendre dans certaines situations mais devait être combattu coûte que coûte – aucun soldat, marin ou pilote resterait les bras croisés à regarder des hommes américains se faire tuer devant ses yeux. A la fin de la journée, la camaraderie était la seule chose qui comptait. Après tout, les civils pensaient – souvent à tord – que l'on  se battait pour eux. Pour notre pays. C'était vrai mais seulement en partie. Défendre le drapeau américain et les valeurs de notre pays, protéger notre famille, étaient les raisons qui nous poussaient à nous engager. Mais une fois sur le terrain avec un peu de sable dans les chaussures et quelques semaines à notre actif l'on ne se battait plus que pour le gars à notre gauche et celui à notre droite. En territoire ennemi, ils étaient notre famille.

Sans me faire prier, je suivis la jeune femme jusqu'à me retrouver derrière un comptoir et des bas de nourriture en grande quantité. Attentif, j'écoutais les consignes de Tracy et entrepris de suivre son exemple dès que la première personne se présenta face à moi.  Ayant un faciès froid, j'essayais au maximum de me montrer chaleureux. Pour moi, la tâche était plus ardue qu'elle n'y paraissait. Sourire n'était pas quelque chose de très naturel qu'on avait passé des années à saluer ses supérieurs ou à se faire saluer. Et sourire pour être engageant n'était pas pareil que de sourire et rire entre amis. Personne ne partit cependant en courant et je m'estimais donc satisfait de mes tentatives. Aussi médiocres pouvaient elles être. A coté de moi, Tracy évidemment respirait la joie de vivre et le naturel. Autant dire que j'avais encore pas mal de progrès à faire avant de pouvoir prétendre lui arriver à la cheville. Lorsque les bas furent pratiquement vides, je me proposais pour les changer. Je les prenais donc dans mes bras et laissais Tracy seule quelques secondes pour aller chercher le reste de victuailles. Bientôt les bas de nourriture chaude retrouvèrent leurs places première et je nous pûmes recommencer à servir les sans-abris qui s'alignaient toujours en une queue plus ou moins parfaite devant nos yeux. Malgré les dizaines de plats déjà servis, il y avait toujours autant de monde. Autant dire que nous avions encore du boulot devant nous avant de pouvoir contenter tout le monde.


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MessageSujet: Re: To feel the love of a warm drink (tracy)   To feel the love of a warm drink (tracy) EmptyMar 26 Fév - 22:09

To feel the love of a warm drink

Effectivement, je suis plutôt d'accord avec lui. C'est un vrai malheur de savoir autant de soldats à la rue. Le pays ne les aide pas alors qu'ils ont beaucoup donné pour nous. Je le regarde alors qu'il marmonne et je lui souris avant de lui dire : « Ce n'est pas parce que notre gouvernement ferme les yeux que c'est le cas de tout le monde... Ils reçoivent autant d'aide que possible ici... ». Je l'embrasse sur la joue, malgré sa barbe naissante. Hors de question de le laisser ruminer. Bien sûr, il faut se battre pour que les choses changent mais c'est aussi en attirant l'attention sur nos actions ici que nous pourrons faire prendre conscience nos dirigeants à quel point les choses sont graves. Mais malheureusement leurs priorités sont bien différentes des notres. La pauvreté n'est pas un mal récent et pourtant nous continuons dans le mauvais sens. Il serait pourtant si simple d'essayer de résoudre les choses mais non, il vaut mieux alimenter le problème par des décisions qui n'aident personne. Pour certain, je suis hypocrite : née dans une famille plutôt aisée, je n'ai jamais manqué de rien. J'ai eu la chance d'intégrer une université et de pouvoir avoir un diplôme me permettant d'avoir un travail plus que bien payé. Mais un revers de fortune est si vite arrivé... Et même si je ne manque de rien, cela ne fait pas de moi quelqu'un d'égoïste pour autant. J'ai toujours eu à cœur de protéger et d'aider les autres, c'est sûrement pour ça que je passe mon temps au tribunal à aider ceux qui en ont besoin - vraiment besoin - et dans les rues à aider les sans-abris. Rien de plus normal à ma présence ici. Cela ne fait que perpétuer les valeurs familiales transmises par mes parents et que je transmettrais un jour à mes enfants. C’est étrange de penser cela. Moi qui n’en voulait pas, qui ne voulait pas prendre le risque de faire vivre à un enfant ce que moi-même j’ai vécu. La perte, l’absence. Mais maintenant que j’ai plongé mon regard dans celui de ma fille, je n’ai qu’une hâte : pouvoir le faire à nouveau. Et pendant que je parle à Luka, je dois avouer que l’idée que cela soit avec lui m’effleure, me frôle, sans me déplaire. Au contraire, elle étire un léger sourire sur mes lèvres. Ce n’est cependant qu’une idée, fugace, qui s’efface aussi rapidement qu’elle n’est arrivée : nous n’en sommes pas là…

Il me dit qu'il va bien et je le crois. Il a l'air bien. Je souris et en réponse à sa question j'acquiesce lui offrant un nouveau sourire. Je vais bien oui. Je vais toujours bien quand je suis ici. Difficile de se concentrer sur ses petits problèmes face à l'immensité des leurs. Alors, oui, je vais bien. Et il réagit mieux que je ne l'aurais pensé sur ma blague sur son héroïsme. Je commence à le connaître assez pour savoir qu'il ne le pense pas et que par moment il pense surement même ne pas avoir fait assez. Assez vite nous nous retrouvons à servir ceux qui en ont besoin jusqu'à ce que nos bacs soient vides. Cela part bien trop vite et c'est bien dommage. Parfois j'aimerais qu'il y ait moins de monde qui vienne ici. Plus de gens dans des logements et moins dans les rues. Luka nous réapprovisionne et je lui souris en disant : « Merci... ». Ces bacs sont lourds et chauds. C'est toujours un calvaire pour moi de les changer et lui a fait ça aussi facilement que s'il avait soulevé une feuille de papier. Je reprends mon service adressant à chacun mot gentil, un sourire. Certains même m'adressent des blagues où s'enquièrent de mon bien-être parce qu'ils me connaissent un peu maintenant. Je reste simple et sobre, sans jamais me mettre en avant préférant leur adresser des paroles gentilles dénuées de pitié. Ils n'en ont pas besoin et je n'en ai pas pour eux. Je ne suis pas sûre d'avoir autant de courage qu'ils en ont. Je profite d'une accalmie pour me tourner vers Luka et lui dire : « C'est super que tu sois venu... ». Je lui adresse un sourire rayonnant. « Je n’avais jamais amené personne ici ». Je reste un peu songeuse en lui souriant. J'aime être ici et le partager avec lui est vraiment agréable. Il ne me juge pas, ne se moque pas. Certaines personnes de mon entourage trouvent ça vain. Une goutte d'eau qui ne change pas grand-chose. Je ne suis pas d'accord et lui ne le semble pas non plus. C’est plaisant d’être sur la même longueur d’onde que quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui pourrait devenir important si j’arrive à rester stable et à ne pas paniquer. Et ce que je vois là me donne envie de poursuivre mes efforts. Finalement, je change de sujet. Une question me brûle les lèvres depuis cette conversation entre lui et l’ancien militaire alors je lui demande : « Comment c'est de voler ? ». Pilote d'hélicoptère. Je me suis toujours demandée ce que cela faisait de voler, de se retrouver dans le ciel. J'ai souvent demandé à Steve de m'emmener mais il n'a jamais voulu le faire. J'aurais pu prendre des cours de pilotage mais dans le fond je crois que je voulais juste partager ça avec lui. Je comprends qu'il ait toujours refusé, par peur que moi-même je ne choisisse de changer de voie pour me retrouver dans un avion militaire, mais c'est dommage. Je regarde Luka, hanche appuyée sur le comptoir, bras croisés, apaisée.

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MessageSujet: Re: To feel the love of a warm drink (tracy)   To feel the love of a warm drink (tracy) EmptyMer 27 Fév - 19:12

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 « C'est super que tu sois venu.. ». Je lui renvoyais son sourire en servant la dernière assiette. Du moins, pour le moment. Quelque chose me disait cependant que ce moment de calme n'allait pas durer bien longtemps. C'était triste de se rendre compte du nombre de personnes qui avaient besoin d'aide. Besoin d'un foyer. Ces gens venaient de toutes les horizons et de tous les milieux sociaux : pauvres, anciens riches, junkies, anciens bourreaux de travail, militaire ou marginaux. Malgré sa dangerosité, la rue était plus inclusive que le reste de la société. Ici, tout le monde était étrangement pareil. Il n'y avait pas d'obstacles ni de préjugés. Chacun voletait de table en table sans se soucier des codes que nous autres nous imposions. Souvent à tord. Les sans abris avaient des leçons de vie à nous donner, cela ne faisait aucun doute. Et quelque part, je me sentais enrichi. Redevable même quelque part d'avoir pu vivre cette expérience à leurs côtés. Savoir que la misère existait n'était pas suffisant, il fallait la vivre pour se rendre réellement compte de sa présence.  Et surtout de son importance et de sa place dans nos vies. Ou du moins, de la place que l'on pouvait lui donner. Aider semblait si simple. Pour autant, je savais que c'était forcément plus compliqué qu'il n'y paraissait. On ne pouvait pas éradiquer la faim ou encore la soif en un claquement de doigts. Si tel était le cas, quelqu'un l'aurait fait depuis bien longtemps. Bien sur, je n'était pas naïf au point de penser que tout cela était aussi politique. J'avais vu les guerres de pouvoir de trop près pour oublier que le gouvernement avait toujours un rôle à jouer. Quelque part. La pauvreté- bien qu'étant un fléau- n'était jamais en haut de la liste de ses priorités cependant. A cela, il y avait forcément une explication ou de bonnes raisons. Ces dernières m'échappaient cependant. « Je n’avais jamais amené personne ici ». « Vraiment ? » laissais je échapper surpris par cette information. « Même pas ton frère ? » questionnais je. J'aurais pensé qu'il l'aurait au moins accompagné une ou deux fois.  Je ne les jugeais pas bien évidemment. Steve Trevor était un homme occupé et je comprenais parfaitement qu'il n'ait ni l'envie, ni l'énergie après une journée chargée ou pendant son jour de repos de venir prêter main forte. Il aidait déjà bien assez à son niveau après tout. Personne ne pouvait lui enlever sa détermination et le cœur qu'il mettait à l'ouvrage. En plus du fait qu'il était excellent à ce qu'il faisait, c'était bien son humanité que je respectais plus que tout. Trevor était un homme bien. Et cela même si il avait essayé de me mettre la tête au carré il n'y a pas si longtemps que ça. Depuis, je ne l'avais bien entendu pas revu. Le fait que nous ne travaillons plus au même endroit aidait grandement.

« Comment c'est de voler ? » me demanda t-elle tout à coup avec cette lueur de curiosité au fond des yeux. «  Extraordinaire » lui répondais je en la considérant un instant. «  Après la sensation diffère selon le type d'appareil que tu pilotes. Tu n'auras pas le même ressenti en pilotant  un hélicoptère et en pilotant un avion de chasse » lui expliquais je. En tant que pilote, j'avais été entraîné pour les deux. Et j'avais fait les deux. « Personnellement, j'avais une préférence pour les avions de chasse. Les F15 fighting falcon et strike eagle étaient de loin mes favoris. Rapide, facilement maniable et surpuissant ».Bien sur, depuis le temps, d'autres avions de chasse avaient du voir le jour. Des avions que je n'avais pas pu piloter. Il fallait dire que j'étais un pilote à la retraite depuis pas mal de temps déjà. Une retraire anticipée que je n'avais évidemment pas choisie. Et une contre laquelle je n'avais malheureusement pas pu lutter. Du fait de ma capture, j'avais été d'abord considéré comme disparu en action puis tué en action. Une fois ma mort prononcée – même en l'absence de mon corps-, j'avais été enlevé des membres actifs de l'armée de l'air et avait été remplacé. Aussi injuste que cela pouvait paraître, c'était ainsi que fonctionnaient les choses. A mon retour, il n'y avait juste plus eu de place pour moi. Trop vieux, trop abîmé. Ils m'avaient remercié, donné une médaille et ils m'avaient renvoyés chez moi. Ni plus ni moins. Par chance, j'avais gardé mes contacts et amis. Au moins, je n'avais pas perdu la camaraderie qui caractérisait les corps armés en perdant mon boulot – et une partie de moi-même. color=#726480]«  Tu n'as jamais demandé à ton frère de te faire voler ? » [/color] lui demandais je en essuyant distraitement mon plan de travail. Il serait aisé de me poser la même question. Mes sœurs non plus je ne les avais jamais emmené voler. Mais elles n'en avaient jamais exprimé l'envie non plus. «  Si tu pouvais , dans quoi tu aimerais faire ton baptême de l'air ? » continuais je curieux de savoir vers quoi son choix se porterait. Évidemment, il n'y avait pas de bonne ou de mauvaise réponse. Tout était bien. A condition de le faire dans des conditions adéquates et d'être accompagné d'un professionnel.


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MessageSujet: Re: To feel the love of a warm drink (tracy)   To feel the love of a warm drink (tracy) EmptyMer 27 Fév - 20:44

To feel the love of a warm drink

Il me sourit lorsque je le dis que je suis heureuse qu'il soit venu. Et c'est vrai, je le suis. Il aurait pu décliner, ne pas juger cela opportun ou utile. Il aurait pu avoir assez donné déjà... Même si vu son boulot à A.R.G.U.S il ne semblait pas dans cet état d'esprit. Mais ce qui me plaît le plus au-delà de sa présence c'est son sourire. J'aime le voir sourire. Réellement, s'entend. Pas un sourire forcé ou gêné. Un sourire comme celui qu'il vient de m'offrir, sincère et qui n'a pas besoin de mot pour se faire comprendre. A vrai dire, il n'en a pas besoin. Ses attitudes sont suffisamment expressives pour qu'il n'ait pas besoin d'utiliser sa voix. Ses yeux, son sourire, sa façon de bouger. Tout est bon pour faire passer son message, qu'il soit positif ou négatif. Et je ne sais pas vraiment pourquoi je lui dis que je n'ai jamais amené personne ici. Peut-être pour continuer à avancer dans sa direction, lui montrer qu'il compte. Et c'est vrai qu'il compte. C'est un peu effrayant, mais assez agréable à la fois. Il me pose une question et je souris un peu, amusée et coupable à la fois. Même pas Steve. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Peut-être parce qu'il n'aime pas que je traîne dans les endroits dans lesquels je pourrais m'attirer des ennuis et que clairement, cet endroit en est un. Mais je n'ai pas peur, je n'ai jamais eu peur d'être ici. Même si j'avoue que certaines des personnes qui viennent ici parfois sont un peu inquiétantes. Il y a ceux qui sont devenus fous à force de temps passer dans la rue et ceux qui sont devenus mauvais à force de se faire humilier chaque jour. Ici règne une atmosphère agréable car nous y veillons. Mais dehors, les choses sont différentes. Et si les situations désastreuses peuvent faire émerger les meilleures choses en nous, elles peuvent aussi faire émerger les pires aspects de nos personnalités. Et l'homme n'est pas toujours bon, loin de là. Je lui dis : « Même pas Steve... J'imagine qu'il tenterait de me dissuader, qu'il me trouverait des associations dans des endroits plus sûrs... ». J'hausse les épaules et je souris un peu et je lui dis : « Et puis c'était aussi une façon d'exister par moi-même... D'être juste Tracy ». Pas Tracy Trevor. Pas la sœur de Steve. Pas la fille de militaires. Pas l'avocate à la réputation de fer. Non, juste moi. Une jeune femme comme une autre ayant à coeur d'aider les gens. Je lui souris et je dis : « Un peu comme quand je suis avec toi ». Pas de code pénal, pas de réputation familiale. Juste moi et mon caractère. Mes idées folles ou mes ronchonneries. Je le regarde simplement, lui offrant un nouveau sourire. Peut-être que c'est ce que j'aime autant chez lui. Je me doute bien qu'il n'oublie jamais vraiment qui est mon frère, mais il ne me le rappelle pas sans arrêt.

Puis, je lui demande comment c'est de voler. Rien que le mot qu'il emploie me fait vibrer et me rend encore plus curieuse. Il poursuit un peu ses explications. Toujours calme et mesuré, l'inverse de moi qui peut être survolté selon mon engouement. Je souris un peu. Un avion de chasse. La vitesse doit être tellement énorme. Et les sensations. J'avise la salle qui pour le moment est calme. Un peu partout, les bénévoles s'attablent avec les usagers pour parler avec eux, leur tenir compagnie. Certains jouent aux cartes ou aux échecs. Je trouve cette vision rassurante quant à l'avenir du monde. Je le regarde à nouveau alors qu'il me demande si j'ai demandé à Steve. Je ris un peu et lui répond : « Un million de fois au moins... Mais il n'a jamais voulu m'emmener... ». Je marque une pause un peu amère. Je l'ai toujours un peu détesté pour ça. Pour ne pas me faire partager cette passion, cette expérience. D'autant plus que notre mère avait la même et que d'une certaine façon, il y avait un fossé entre nous qui est encore plus grand aujourd'hui. En m'empêchant de voler, j'ai l'impression qu'il m'empêche d'être proche d'elle. Même si elle est morte aujourd'hui. Je regarde Luka et je dis : « J'imagine qu'il n'avait pas envie que je me prenne d'une passion pour le pilotage et que je finisse par m'engager... ». Je roule des yeux puis me calme et dit : « Peut-être que l'accident de notre mère l'en a aussi empêché... ». Morte dans un accident lors d'un vol expérimental. Difficile de dire pourquoi il a refusé, mais j'imagine qu'il y a un peu de ça et un peu de pleins d'autres choses. Peut-être un peu d'égoïsme aussi. je n'en sais rien. Il me pose une autre question. Mon sourire s'agrandit et je lui dis : « J'adorerais voler dans un Stampe... Juste pour le plaisir de sentir le vent et l'air pendant le vol... ». Et pour avoir la rétro classe aussi. Mais je ne suis même pas sûre qu'il en existe encore. Je souris et j'hausse un peu les épaules en disant : « J'ai d'autres choses plus importantes à faire, ce n'est pas si important ». Ma phrase rituelle pour tout ce que je ne peux pas faire. Chaque entraînement d'escalade manqué à cause du travail, chaque sortie entre copines annulées, chaque histoire d'amour avortée. Toujours quelque chose de plus important à faire. D'ailleurs, d'autres personnes entre et je dis en les désignant d'un signe de tête : « Vraiment plus importantes qu'un baptême de l'air... ». Je me tourne vers les gens qui s'avancent.

Plusieurs personnes passent en nous saluant et finalement c'est une femme d'une soixantaine d'année, blonde aux yeux bleus qui s'avance vers moi, choisissant délibérément d'attendre que j'ai fini plutôt que d'aller vers Luka. Quand je relève les yeux sur elle, je lui souris et elle me dit : « Eh bien... Mam'selle Tracy nous amène un nouveau... Militaire en plus et beau garçon à ce qu'on dit ». Elle tourne les yeux vers Luka pour vérifier par elle-même ce que les autres habitués ont dû lui raconter avant qu'elle ne se rapproche de la file d'attente. Je rosis et attrape une assiette alors qu'elle repose son regard sur moi en disant : « Il était temps, tu ne crois pas ». Je grommelle quelque chose. S'il y a bien une personne à laquelle je me suis attachée ici, c'est elle. Une femme qui pourrait être ma mère tant la ressemblance est frappante. Que j'aurais voulu aider, mais qui a toujours obstinément refusé quoique ce soit. Son histoire est triste et il y a quelque chose dans son regard qui témoigne de toute la souffrance qu'elle a traversé. Mais elle est toujours debout et elle est là, à me regarder avec son air maternel. Je souris un peu en remplissant son assiette d'une louche de plus que pour les autres et la lui tend. Elle me remercie et va s'installer avec certains de ceux qu'elle apprécie le plus. Je la suis du regard et je souris un peu. Peut-être aussi que c'est à cause d'elle que je n'ai jamais amené Steve ici. Par honte de cet attachement que j'ai pour une autre femme que notre mère ou pour ne pas la partager, ou simplement pour ne pas lui faire ressentir cette étrange culpabilité que je ressens à l'aimer presque plus que je n'aime le fantôme d'une mère qui m'a laissée seule trop jeune.

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MessageSujet: Re: To feel the love of a warm drink (tracy)   To feel the love of a warm drink (tracy) EmptyMer 27 Fév - 21:47

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« Un million de fois au moins... Mais il n'a jamais voulu m'emmener.. ». Sa position, je la comprenais. Par chance, je ne m'étais jamais retrouvé dans la même situation. Mes sœurs étaient plus intéressées par leurs bijoux, robes, maquillages et objets de décoration que par la beauté d'un avion de chasse. Quelque part, cela me ravissait. Au moins, je n'avais pas à les décevoir en leur disant non. Mais aurais je réellement dit non si elles me l'avaient demandé ? La question restait entière. Je n'en savais rien. Mes sœurs aimaient leurs pays mais elles n'étaient pas des militaires dans l'âme. Bien loin de là. En les faisant prendre part à ma passion, je ne risquais pas de les voir courir au premier centre de recrutement. De toute façon, au moins trois d'entre elles étaient trop petites ou avaient une bien trop mauvaise vue pour oser prétendre faire parti de ce corps d'armée élitiste. Après évidemment, il y avait d'autres façons de servir. D'autres façons de se mettre en danger. Et d'autres façons de mourir.  « J'imagine qu'il n'avait pas envie que je me prenne d'une passion pour le pilotage et que je finisse par m'engager... » lâcha Tracy en faisant écho sans le savoir à mes précédentes réflexions. «  Cela peut se comprendre » lui soufflais je. Si j'avais du mal à imaginer mes sœurs en treillis et au garde à vous, je n'avais pas la même difficulté lorsqu'il s'agissait de la jeune Trevor. Elle avait cette aura qui me disait qu'elle aurait pu faire un excellent soldat dans d'autres circonstances. Un excellent soldat que j'avais pu apercevoir dans le paradoxe lors de la bataille au capitole. Vu ce dont j'avais été témoin, je comprenais les doutes et les craintes de son frère aîné. Peut être même arriverais je à les partager incessamment sous peu. « Peut-être que l'accident de notre mère l'en a aussi empêché... ». Par politesse, je restais silencieux. C'était la première fois depuis que je la connaissais que Tracy faisait référence à sa mère et à la fin tragique qu'elle avait connu. J'avais depuis longtemps remarqué que ses parents faisaient rarement office de sujet de conversation. Son mutisme, je l'avais évidemment respecté. Après tout, il aurait été gonflé de ma part de la pousser à me parler d'eux lorsque je n'étais pas prêt à parler de mon père. Et de sa mort. De sa bien triste mort. A la place, je lui offrais donc un léger sourire de réconfort et laissais cette partie de la conversation mourir naturellement.

« J'adorerais voler dans un Stampe... Juste pour le plaisir de sentir le vent et l'air pendant le vol... » m'apprit elle cependant en répondant à ma dernière question. Et de mon point de vue, la plus intéressante. «  Un Stampe ? » répétais je amusé par son choix. Si il y avait bien un avion que je n'avais jamais piloté, c'était bien celui-ci. Ils ne faisaient plus partis des appareils utilisés par les corps militaires depuis des lustres. Aujourd’hui, la plupart de ces avions appartenaient à des collectionneurs ou étaient exposés dans des musées.  Malgré l'arrêt de leur fabrication, il n'était pas rares d'en croiser sur des pistes ou aéroports privés. Personnellement, je ne connaissais personne qui en possédait un. Mais cela pouvait se trouver.  Il suffisait de chercher. « J'ai d'autres choses plus importantes à faire, ce n'est pas si important. Vraiment plus importantes qu'un baptême de l'air... » crut elle bon de conclure en désignant la nouvelle petite file qui s'étirait devant nous. Je vis cependant clair dans son petit jeu. Elle était déçue. Déçue de ne pas pouvoir. Déçue d'avoir tiré un trait sur cette expérience qui était pourtant en tout point grisante. Je trouvais cela extrêmement dommage qu'elle se oit résignée à ce point là. Mais pouvais je aller pour autant contre les volontés de son frère ? Ce dernier ne cherchait qu'à l'éloigner du danger. Il ne cherchait qu'à la protéger. Aujourd'hui, cependant, le risque de la voir s'engager était... inexistant. Pour pouvoir être recruté comme pilote, il fallait répondre à des conditions strictes. Même si elle avait la meilleure vue du monde et que sa taille était correcte, elle avait déjà dépassé l'âge maximum autorisé pour se présente au concours. En d'autres mots, elle était déjà trop vieille. Et cette règle, elle valait aussi pour le reste des corps armés.  Physiquement, elle était déjà condamnée. Et c'était sans parler des autres tests dans lesquels il fallait exceller. Je ne doutais pas de son intelligence mais les pilotes devaient être irréprochables en maths et en physique.  Je me doutais qu'en faisant du droit, elle n'avait pas continué à s'intéresser à cette branche de son éducation. Et cela se comprenait parfaitement.

Faisant le pour et le contre dans mon esprit,  je loupais l'échange entre l'une des habituées et Tracy. Je ne reprenais d'ailleurs pied avec la réalité que lorsque l'homme bourru face à moi se racla la gorge pour me ramener de mon pays des merveilles. Je m'excusais platement et lui servis son assiette. Pour me faire pardonner, je lui rajoutais une demi louche en plus. L'homme n'en loupa pas une miette et m'offris un clin d’œil de remerciement avant de laisser sa place au suivant. Si Tracy s'aperçut de mon manège, elle n'offrit aucun commentaire et continua sa tâche de son côté. «  Tu sais... je pourrais t'emmener voler si tu veux » trouvais je finalement le courage de lui proposer. «  Je ne connais personne qui possède un Stamp mais j'ai mes passe droits chez Ferris Aircraft » lui appris je en haussant légèrement les épaules. J'avais rencontré Carol Ferris lors d'une conférence sur l'avenir des pilotes dans les corps militaires. Avec les drones, nos jours étaient comptés. Personnellement, je trouvais que c'était une belle bêtise. Malheureusement, ma voix ne comptait pas beaucoup. Pour tout dire, elle n'avait aucun poids. Cependant, il était évident que la machine n'arriverait jamais à remplacer l'homme en zone de combat. Elles ne savaient pas s'adapter à ce qu'elles avaient.. sous les lentilles. Et un homme qui pilotait à distance manquait forcément de détails. Des détails qui pourtant pouvaient se révélés cruciaux pour la mission ou la survie des civils présents sur le site. Quoiqu'il en était, je m'étais bizarrement bien entendue avec cette femme. A ma sortie de l'armée,  je n'avais pas hésité à aller la trouver pour lui proposer mes services. A l'époque, elle n'avait pas eu les moyens nécessaires pour m'engager. Ni même le besoin de le faire.  Elle avait déjà une équipe plus que compétente et n'avait pas eu besoin de mes services. Cependant, elle m'avait mis dans ses petits papiers. Depuis, elle m'avait appelée pour quelques vols d'essais. Comme elle le disait : parfois il fallait la vision de quelqu'un qui avait été sur le terrain. Si je la jouais fine, j'étais sûr de pouvoir la persuader de me laisser embarquer Tracy pour un petit vol improvisé. Elle avait dans un de ses hangars un F22 Raptor qui ne demandait qu'à être dépoussiéré un peu. Vraiment c'était un crime de le laisser ainsi.


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MessageSujet: Re: To feel the love of a warm drink (tracy)   To feel the love of a warm drink (tracy) EmptyMer 27 Fév - 22:33

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Lorsqu'il me répond que ça peut se comprendre, je gonfle un peu les joues en le fusillant du regard avant de rouler des yeux. Non, clairement pas. Mon frère ne peut pas décider ce qui est bon pour moi ou non. Je suis libre de faire mes choix et j'estime avoir assez prouvé que l'armée n'est pas pour moi et que cela n'a jamais été dans mes idées. Si j'avais dû m'engager je n'aurais pas attendu qu'il m'emmène voler. Je l'aurais fait. J'aurais poussé une porte rempli un formulaire et fait mon sac pour partir dans l'une des formations les plus exigeantes au monde. La plus exigeante au monde. Et la plus couteuse. Famille, amis, et parfois même santé. Quand ce n'est pas la vie. Tout ça, ce n'est pas pour moi. Même après la réalité alternée, je continue à me dire que ce n'est pas pour moi. Même si maintenant je sais que je m'en serais bien sortie. Enfin, bien... Mon autre moi n'était pas si bien que ça. Cauchemars, moralité douteuse et idéaux brisés. Rien de très enviable. Je m'aime comme je suis. J'aime ma vie comme elle est, même si je fais en sorte de la faire évoluer vers du mieux. La conversation poursuit et il ne répond rien à mon hypothèse sur la mort de ma mère. Rien de plus qu'un sourire réconfortant. Je souris un peu acquiesçant simplement. Je n'aime pas en parler. La mort de mes parents si soudaine et si rapprochée a laissé un trou béant dans ma poitrine qui ne s'est jamais vraiment rempli. Même si aujourd'hui, j'ai une vie bien remplie et que je m'en sors bien, parfois, certaines douleurs, certains manques reviennent à la surface. Et je ne parle pas de ce plutôt gros problème d'attachement qui est un vrai obstacle à toute relation sérieuse. 33 ans d'existence et presque la moitié à fucked up à peu près tout le positif qui aurait pu m'arriver sur le plan relationnel. Heureusement que je suis une avocate d'enfer.

La conversation se poursuit. Il semble surpris par ma réponse. Je souris un peu amusée. Je suis une fille surprenante. J'espère qu'il finira par s'en rendre compte le pauvre, sinon il n'est pas sorti de l'auberge avec moi. Je passe mon temps à faire ce que l'on ne s'attend pas à me voir faire juste parce que j'aime bousculer les idées préconçues. Le Stampe a une étonnante association avec la liberté. Je n'arrive pas bien à comprendre pourquoi mais cet avion m'a toujours fait rêvé, je me suis toujours imaginée à quel point je me sentirais libre si je volais dedans. Peut-être la sensation serait décevante tant je l'ai imaginée encore et encore. Mais de toute façon, cela n'aura pas lieu et je lui explique pourquoi en désignant les nouveaux venus. Lorsque je suis interpellée par une femme, Luka ne réagit pas. Un coup d'oeil dans sa direction quand elle repart m'apprend qu'à l'évidence il n'écoutait pas et j'en suis soulagée. Je me détends un peu alors qu'un homme attire son attention et qu'il le sert, s'excusant par une demi-louche de plus. Venant moi-même d'en servir une complète de plus, je ne dis rien. Je continue à servir tranquillement, adressant toujours une gentillesse aux gens qui attrapent les assiettes quand Luka reprend la parole. Je l'écoute et met un moment à réaliser ce qu'il vient de dire. Lorsque c'est le cas, je suspends mon geste. L'assiette replie est trop loin de l'autre main tendue mais je ne m'en rends pas compte mon regard braqué sur Luka qui vient de me proposer d'aller voler. J'ai un moment de flou. L'homme qui attend son assiette attire mon attention et je lui tends en m'excusant. Je sers le suivant avant de me tourner à nouveau. Je connais l'homme qui attend, il est patient et ne s'immiscera pas. Je regarde Luka : « Vraiment ? ». Mon regard s'illumine d'émerveillement et d'impatience. Personne n'a jamais fait ce genre de truc fou pour moi. C'est... ignoblement romantique. Mais j'adore. Mon sourire s'agrandit encore. « Ça serait vraiment génial ! ». Je me tourne pour recommencer mon œuvre alors que je reste sur Ferris Aircraft. Pourquoi est-ce que je connais cette entreprise. Je sers plusieurs assiettes avant de remettre la main dessus. Hal. Il est pilote pour cette compagnie. Je me tourne vers Luka et je demande : « Il y a encore des pilotes chez Ferris Aircraft ? ». Hal pilote, ça c'est sûr. Mais je sais aussi que l'entreprise développe des drones. Parfois, Steve et lui ont l'impression que je suis sourde quand je les croise au bar. Ou alors ils s'en moquent. Peu importe. Et puis, j'avoue être curieuse de savoir comment il a eu des passes droits. Enfin bon, peut-être qu'il ne pourra pas me le dire, mais cela ne m'empêchera pas d'essayer de savoir. Cet homme est un vrai défi. Bourré de secrets, de non-dits, de blessures. Moi qui ai une passion pour les investigations et découvertes... Je suis servie avec lui. Je sers quelques assiettes de plus avant de dire : « Tu sais... Ce n'est pas la peine de dépenser une faveur juste pour ça... Enfin, tu pourrais en avoir besoin, un jour ». Il a quitté A.R.G.U.S mais je ne suis pas convaincue qu'il n'ait pas un autre travail du même genre maintenant ou dans le futur. J'ai du mal à croire qu'il n'y reviendra pas. Pour une autre équipe, quelque chose de plus juste, de moins fou. Je veux pas qu'il gaspille des dettes pour moi. Enfin, si, je le veux mais je ne suis pas sûre d'en valoir la peine.

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MessageSujet: Re: To feel the love of a warm drink (tracy)   To feel the love of a warm drink (tracy) EmptyMer 27 Fév - 23:27

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Un sourire satisfait passa sur mes lèvres lorsque j'avisais l'arrêt soudain de ses mouvements. Elle était surprise. Hébétée même. Elle qui quelques secondes auparavant semblait prêt à abandonner l'expérience, rayonnait. Elle avait bien du mal à se contenir. Il y avait cette joie qui se peignait malgré elle sur les traits de son visage. Bien sur, j'étais content d'avoir pu lui apporter un tel bonheur. D'avoir pu la surprendre assez pour lui couper le souffle et l'empêcher de prononcer un mot. C'était bien la première fois que je la voyais ainsi : bouche ouverte sur un o de surprise muet. Alors oui, j'étais fier de moi. Et pour une fois, je ne cherchais même pas à le cacher. Faire plaisir aux autres était quelque chose que j'aimais faire. D'habitude ma famille était receveuse de mes attentions. Aujourd’hui, c'était au tour de Tracy. Et puis, c'était ainsi que fonctionnait une relation non ? Certes, je n'en avais pas vécue beaucoup. Surtout pas beaucoup de sérieuse. Malgré tout, je connaissais encore les bases. Et donner à l'autre  était une de clés de réussite d'un couple heureux. Du moins, c'était ce que j'avais entendu dire. De toute façon, le simple fait de la savoir heureuse était le meilleur des cadeaux. Je n'avais pas besoin de plus. Et je n'attendais rien en retour non plus. Offrir pour recevoir n'était pas dans ma politique. « Vraiment ? ». Je hochais positivement la tête pour lui montrer que oui j'étais sérieux. Bien sur, je comprenais sa réaction. Son frère n'avait eu cesse de lui refuser l'accès à un avion. Et voilà, que moi, j'arrivais et lui proposer la chose qu'il lui avait interdite pendant toutes ces années. Je n'avais cependant pas les mêmes peurs que son frère. Premièrement, je n'étais pas ce dernier. Ensuite, Tracy ne risquait rien. Tant qu'elle était avec moi, elle était parfaitement en sécurité. Et puis, le risque de voir prendre ses affaires pour s'engager était nul. Plus besoin donc d'avoir peur de cette possibilité. Surtout, j'avais envie de partager cela avec elle. Et j'étais étonné moi-même de savoir à quel point je le voulais. Voler faisait parti de ma vie. Pendant des années, c'était tout ce que 'javais connu. Et si je ne pouvais pas lui parler du Bialya, de mes cicatrices ou de mes nombreuses terreurs nocturnes... je pouvais au moins lui montrer mon amour et ma passion pour l'aéronautique.

« Ça serait vraiment génial ! ». «  Marché conclu alors » lui répondais je en continuant de servir mes clients du jour. Certains me jetèrent quelques regards curieux et d'autres ne se génèrent pas pour me montrer leurs bouches édentés et me faire des clins d’œils , clairement pas dupes pour deux sous. L'un deux osa même une remarque à voix haute en s'éloignant avec son collègue. Une remarque qui amena avec elle une légère grimace. Ce n'était pas une technique de drague ou un moyen d'arriver plus vite dans son lit. Franchement, je n'étais même pas à l'aise avec ces activités. Si elle prenait les choses doucement, personnellement j'avançais à l'allure d'un escargot paralysé. « Il y a encore des pilotes chez Ferris Aircraft ? ». «  Quelque uns oui. Plus autant qu'avant cependant... l'avancement de la technologie et tout ça ». Malgré l'attrait professionnel que la robotique présentait, je savais que Carol Ferris n'était pas assez stupide pour tout miser dessus. Ses pilotes, elle allaient jalousement les garder sous son aile. Surtout un. Mais cela était une information à laquelle je n'avais évidemment pas accès. «  Carol Ferris – la PDG – m'appelle parfois lorsqu'elle a besoin d'un avis sur une question spécifique. J'y vais, je fais un vol de test et je lui donne mon appréciation ». En soit, rien de compliqué. Mais je lui étais reconnaissant de pouvoir me laisser cette opportunité.  De pouvoir me permettre de voler même si ce n'était que pour quelques minutes. C'était déjà mieux que rien. « Tu sais... Ce n'est pas la peine de dépenser une faveur juste pour ça... Enfin, tu pourrais en avoir besoin, un jour ». «  Tracy, je ne te le proposerais pas si je ne pensais pas cela possible » lui déclarais je en la regardant droit dans les  yeux. «  Et puis, maintenant que j'y pense, je crois qu'elle me doit une journée de salaire. Je me ferai juste payer autrement ». Avec tous les derniers événements, elle comme moi avions oublié ou perdu de vue certaines prestations. Ce qui était plus que normal. Lorsque le monde était sans dessus-dessous, l'argent ne semblait pas aussi important. Et puis avec mon salaire d'A.R.G.U.S, je n'avais pas eu besoin de grand chose. Aujourd'hui, si je pouvais me rappeler à son bon souvenir pour me permettre de faire un vol de loisir... je n'allais pas m'en priver. Je savais de plus qu'elle n'en serait pas vexée. Au contraire. Comme elle me l'avait dit la première fois : tout travail méritait rémunération.


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MessageSujet: Re: To feel the love of a warm drink (tracy)   To feel the love of a warm drink (tracy) EmptyJeu 28 Fév - 19:07

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Difficile de ne pas remarquer les œillades lancées à Luka, les regards entendus et de ne pas entendre la remarque faite par l'homme s'éloignant. Mais cela ne me touche pas vraiment. Bizarrement, je n'ai pas besoin de mots pour savoir que ce ne sont pas les intentions de Luka. Il a déjà eu d'autres occasions de me mettre dans son lit, et clairement, me connaissant, cela aurait probablement été assez facile. Incapable de doser les bonnes vitesses, je suis la spécialiste du premier rancard qui se termine dans un lit. Le meilleur moyen de saboter une relation... Alors, je n'y prête pas attention. Peu importe ce que pensent les gens. Ce baptême de l'air ce n'est pas juste la clé de la porte de la chambre. C'est beaucoup plus que cela. C'est à la fois la réalisation d'un rêve et le partage d'une passion. Le simple fait qu'il soit prêt à partager cela avec moi est une victoire. Je suis vraiment heureuse. C'est un réel plaisir de pouvoir partager ça. Je fais craquer ma nuque et je m'étire un peu, réellement aux anges. Cette journée est définitivement parfaite. Je suis là, dans l'un des endroits que je préfère, avec quelqu'un que j'apprécie beaucoup et la promesse de découvrir encore quelque chose de nouveau, que j'ai tant de fois voulu découvrir. Je pourrais me jeter dans ses bras tellement j'en suis heureuse. L'enthousiasme débordant est difficile à contenir et je continue à servir. Il répond à ma question concernant les pilotes confirmant ce que je savais déjà. Mais il reste encore quelques pilotes. Je souris un peu mais je n'approfondis pas plus que cela. Je n'en connais qu'un et s'ils sont tous comme lui l'entreprise ne doit pas s'ennuyer... Il poursuit ses explications. Je comprends mieux comment il connaît l'entreprise et pourquoi il est dans leur petit papier. Je suis impressionnée. J'ai cru comprendre que Carol était une très belle femme, intelligente et excellente pilote elle-même. Je souris un peu et je dis : « Eh bien... Pour que Carol Ferris te demande des appréciations tu dois vraiment être exceptionnel comme pilote ». S'il pouvait m'impressionner encore un peu plus, c'est fait. Je le regarde un moment, encore plus intriguée que je ne l'étais déjà. Il n'en finira jamais de me surprendre. Je souris et je dis : « On lui prête une réputation incroyable... L'est-elle à ce point ? ». Nulle jalousie derrière ma question. Une simple curiosité. Si je connais plutôt bien Hal et que j'entends souvent parler de Carol par le pilote ou par mon frère, je ne connais pas du tout la PDG de Ferris Aircraft. Un avis objectif pourrait confirmer ou infirmer certaines rumeurs.

Je nuance quand même les choses parce que je ne veux pas qu'il gâche des relations qui sont parfois difficiles à établir. Mais il me rassure et je souris en l'écoutant. D'une main distraite, je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille avant de relever le regard sur lui. D'après lui, l'entreprise lui serait redevable d'une journée de salaire qu'il pourrait donc se faire payer autrement. Je souris un peu. Je ne connais pas du tout la valeur d'un baptême de l'air mais étrangement, j'ai l'impression que l'immobilisation d'un avion et le carburant et le vol sont probablement bien plus couteux qu'une paye pour un travail d'une journée. Surtout en parlant d'avions de chasse. Mais s'il me dit que c'est possible alors j'imagine que ce doit être réellement le cas. Mon enthousiasme ne diminue donc pas. Bien au contraire. Je suis à nouveau excitée à l'idée de pouvoir voler pour la première fois. Je sers quelques assiettes de plus en souriant aux gens qui viennent manger avant de retourner à leur misère. Difficile de contenir ma joie, mais étrangement, ce n’est pas indécent. Je suis toujours souriante et enjouée. C’est assez typique, ils sont habitués. Finalement, le calme revient. Je jette un œil à ma montre. Le temps passe plus vite qu’on ne le croirait, mais je ne compte pas partir tout de suite. Cependant, le gros de la foule est passé, certains arriveront encore, mais pour le moment, je vide ma louche et la pose sur le plan de travail pour refermer le bac. Je laisse Luka en faire de même et je lui dis : « Eh bien.. Monsieur le conseiller de Carol Ferris, cela sera un honneur d’être initiée par un professionnel ». Je m’approche de lui et je l’embrasse sur la joue avant de finalement me décaler pour attraper un torchon dans lequel je m’essuie les mains, même si elles ne sont pas vraiment sales. Une habitude que j’ai prise ici. Je regarde la salle. Je lui dis : « D’ici une demi-heure on servira à nouveau les gens présents pour vider les bacs. On ferme dans une heure. Les gens partent un quart d’heure avant la fermeture. Ce qui nous laisse un peu de temps pour nettoyer et ranger. En attendant, on peut passer un peu de temps avec eux… ». En général c’est ce que je fais. C’est un autre bénévole qui s’occupe des derniers arrivants en s’occupant des feuilles du stock pour pointer ce qui a été utilisé aujourd’hui. J’entraîne donc Luka pour revenir dans la grande salle aux tables de 6 à 8 personnes. Je balaye les tables du regard pour voir si l’une d’entre elle n’a pas encore de bénévoles et il y en a plusieurs. Nous ne sommes pas toujours assez nombreux. Je le regarde : « Une préférence ? Cartes, échecs, discussion ? ». Moi, je n’ai pas vraiment de preference. Mais comme je sais qu’il n’est pas forcément très à l’aise, je le laisse choisir.

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MessageSujet: Re: To feel the love of a warm drink (tracy)   To feel the love of a warm drink (tracy) EmptyVen 1 Mar - 15:52

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« Eh bien... Pour que Carol Ferris te demande des appréciations tu dois vraiment être exceptionnel comme pilote ». «  Assez bon pour faire parti de l'équipe des Shadow Raiders. Après, je suis comme tous les autres » déclarais je en haussant les épaules soudainement gêné. Pourtant, je n'avais pas de quoi être honteux de mon talent et de mes effets de service. J'étais un bon pilote. J'étais même un excellent pilote. Je n'avais jamais laissé cet état de fait me monter au cerveau. Je n'aimais pas l'arrogance. Surtout, j'avais évolué avec des hommes  et des femmes qui étaient comme moi voir meilleurs que je pouvais l'être. Tracy évidemment ne pouvait pas s'en rendre compte. Elle n'avait pas partagé cette partie de ma vie. Elle n'avait jamais rencontré mes collègues. Ceux qui étaient encore en vie. Cela pouvait changer néanmoins. Si l'on restait ensemble suffisamment longtemps, il était for probable qu'elle rencontre ces hommes et ces femmes d'exceptions. Je savais par avance qu'elle serait bien reçue. Et qu'elle allait probablement un peu trop bien s'entendre avec Jazz – la seule femme de l'équipe avec laquelle j'étais encore en contact. Je nous plaignais déjà , nous les hommes. « On lui prête une réputation incroyable... L'est-elle à ce point ? ». «  C'est une vraie business woman si c'est ta question » souriais je doucement. «  Avec un fort caractère » rajoutais je avec le même sourire. Il fallait dire que pour prospérer dans un milieu aussi masculin il fallait avoir les organes bien attachés. Etre une femme dans un tel milieu ne devait pas être une partie de plaisir tous les jours. Et pour cela, je ne pouvais que l'admirer. «  Après je n'ai pas passé assez de temps avec elle pour t'en dire plus ou pour te parler de ses prouesses de vol. Nos rapports sont strictement professionnels et je n'ai jamais eu l'honneur de la voir évoluer en l'air ». Je haussais les épaules et retournais à mes assiettes et à mes coups de louches.  Finalement, la foule s’amenuisât et bientôt il ne resta plus qu'une ou deux personnes dans la queue qui autrefois s'étendait jusqu'à la porte de la structure. Plus détendu, je servais ces deux dernières personnes. Mon bac était plus vide que plein et comme Tracy je protégeais le reste de la nourriture d'un couvercle. Ma louche retrouva le plan de travail et je fis rouler mes épaules pour détendre mes muscles.

« Eh bien.. Monsieur le conseiller de Carol Ferris, cela sera un honneur d’être initiée par un professionnel ». A cela, je me contentais de lui sourire. Ce dernier s'étira quelque peu lorsqu'elle déposa un baiser sur la peau chaude de ma joue. «  J'espère que cela te ne décevra pas » murmurais je dans sa direction. A force de la voir si enjouée, j'allais finir pour me mettre la pression. Heureusement à part piloter, je n'avais pas grand chose à faire. La hauteur et la vitesse étaient suffisantes pour procurer toutes les sensations nécessaires. Mon job à moi était alors juste de maintenir l'oiseau en l'air.  Attentivement, j'écoutais les informations que distilla Tracy. Le temps était passé bien plus vite que je ne l'aurais pensé. Avec un hochement de la tête, je la suivis entre les rangées de table. « Une préférence ? Cartes, échecs, discussion ? ». «  Cartes » répondais je sans une once d'hésitation. Des trois activités proposées, c'était celle que je maîtrisais le mieux. Et celle avec j'étais aussi la plus à l'aise. D'un geste de la main, j'invitais Tracy à s'asseoir à la table sélectionnée. Les joueurs accueillirent notre présence avec enthousiasme. Ils nous expliquèrent les règles et nous donnèrent le nombre de cartes nécessaires. Pendant la demi heure qui suivis nous jouâmes donc en leur compagnie. Quelques grognements sortirent de leur bouche lorsque je gagnais pour la troisième fois consécutive. Pour les parties suivantes, je fis donc semblant de perdre. Mon manège passa totalement inaperçu et j'encaissais leurs piques et petites remarques moqueuses sans méchanceté avec grâce.  Et le sourire. «  Reste, je m'occupe de distribuer les restes » soufflais à Tracy alors que c'était à son tour de jouer son coup. Je remerciais mes camarades de jeu et me levais pour rejoindre le poste de cuisine. Avec quelques gestes, je vidais les bacs dans les assiettes de ceux qui avaient encore un creux. Après ça  je laissais ma place à sa collègue pour qu'elle puisse servir les derniers clients et faire les stocks. Maintenant, il ne restait qu'à faire un peu de ménage avant de pouvoir quitter les lieux.


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MessageSujet: Re: To feel the love of a warm drink (tracy)   To feel the love of a warm drink (tracy) EmptyVen 1 Mar - 19:21

To feel the love of a warm drink

Luka est humble, c'est le moins qu'on puisse dire. Les unités qui portent leurs propres noms ont généralement des spécificités qui poussent l'armée à y placer des hommes aux talents exceptionnels. En l'occurrence surement les meilleurs des pilotes dans leurs rangs. Autant dire que ce n'est pas être comme tous les autres. Je secoue la tête un peu amusée mais ne rajoute rien comprenant sa gêne. Je suis quand même contente d'avoir appris autant de choses en si peu de temps. C'est un record, même s'il n'a pas pu contrôler une partie des informations reçues et qu'il m'en livre d'autre de lui-même pour m'expliquer comment il pourra m'emmener voler. Maintenant où le jour J, il aurait bien été obligé de me les donner alors autant le faire aujourd'hui. Ceci dit, savoir comment il a rencontré Carol Ferris n'est pas forcément quelques de très intime, alors j'imagine que ce n'est pas forcément l'information la plus difficile à me donner sur lui. Il répond ensuite à ma question sur Carole et j'écoute attentive, assez curieuse d'en apprendre plus sur elle, enfin plus. Plus que je n'en sais déjà pas Steve et Hal qui ne sont pas forcément les plus objectifs sur la question. Je ne suis pas convaincue que Steve l'ait déjà rencontré, mais je peux me tromper. En tout cas, Hal lui en parle beaucoup, ça c'est certain. Et par son boulot j'imagine que Steve doit en savoir un rayon sur les différents héros et les personnes qui gravitent autour d'eux. C'est un peu glauque, j'en conviens. J'espère ne jamais figurer dans l'un de ses dossiers, même si je suis probablement tombée dans l'attention de Waller en fréquentant Luka. Difficile de dire si elle le laissera partir sans lui poser de difficultés à un moment ou à un autre. Alors peut-être serais-je un jour mêlée à quelque chose qui ne me concerne pas. J'ose espérer que Steve s'interposera. Je concentre mon attention sur l'instant présent en murmurant pour moi-même un peu amusée : « En même temps, il lui en faut pour supporter Hal... » avant de me ressaisir et de sourire à Luka pour lui répondre : « Elle a intérêt... Le monde des affaires est un monde à part à ce qu'on dit... ». Un monde que je vais découvrir si l'on en croit le libellé de mon nouveau poste. Je souris un peu amusée en reposant le couvercle sur le bac de nourriture.

Lorsqu'il me répond qu'il espère que je ne serais pas déçue par mon initiation je souris en secouant négativement la tête pour dire : « Aucune chance ». Il en faudrait beaucoup pour me décevoir. Même avec des attentes immenses, je sais me contenter de peu. Et finalement, si l'on y réfléchit bien, j'ai déjà volé : je prends l'avion plusieurs fois par an. Même si effectivement, il y a assez peu de sensation dans un avion de transport de voyageurs. En comparaison, je risque de ressentir bien plus de choses dans un avion de chasse. Alors je ne pourrais pas être déçue de ressentir ne serait-ce que quelques sensations supplémentaires. Je l'entraîne finalement après quelques explications sur la suite du programme et il choisit les cartes m'entraînant vers une table où des joueurs sont rassemblés. Ils nous accueillent avec plaisir nous expliquant les règles et nous donnant des cartes. Luka se révèle être un très bon joueur remportant les trois premières parties ce qui fait un peu râler nos compagnons de jeu. En dehors de ces râleries, l'ambiance est agréable et les discussions vont plutôt bon train, badines et insouciantes. Presque inadaptées si l'on considère leur misère et leur mal-être. Pourtant, là, dans l'instant présent ils semblent aller meixu. Les regards sont lumineux, leurs problèmes laissés à l'entrée et leurs épaules plus légères. Luka perd les suivantes, essuyant quelques moqueries sympathiques et finalement, il se lève pour s'occuper des restes à distribuer, me laissant là, tranquillement installée à jouer avec les autres. Ce que je continue à faire avec joie et enthousiasme tout en le regardant de temps en temps. Même s'il n'est pas le plus expressif des bénévoles, il ne s'en sort pas si mal pour une première fois. Je suis sûre qu'il pourrait très vite s'adapter et se fondre à la masse des bénévoles. Je souris un peu tout en jouant avec ceux qui ne se sont pas levés pour reprendre à manger jusqu'à ce que finalement il soit temps de tout ranger. Une fois le dernier sans abris parti, je me lève et commence à rassembler les assiettes. Les mécaniques sont bien huilées et très vite la grande salle est débarrassée. Je rejoins Luka avec deux seaux et deux chiffons mouillés : « Il ne reste qu'à nettoyer les tables pendant que les autres font la vaisselle ». Certains lavent, d'autres essuient, les derniers rangeant. Une poignée nettoient la cuisine, le comptoir de service et deux bénévoles se munissent de balais prêt à laver le sol pour parfaire tout cela. Je laisse un seau à Luka et commence à nettoyer les tables, une à une jusqu'à le rejoindre et jeter un œil à la ronde pour apprécier le travail terminé. Je souris et je dis : « Parfait ! ». Je lui reprends son seau pour aller les vider et les remettre à leur place pendant qu'en cuisine la vaisselle continue à progresser rapidement le travail à la chaîne fonctionnant parfaitement. Une fois l'ensemble du nettoyage terminé, je l'entraîne jusqu'au vestiaire me débarrassant de ma tenue de combat dans un panier de linge sale avant de récupérer mes affaires. Quelques échanges de politesse plus tard nous voilà dehors, à nouveau plongés dans l'air froid de l'hiver. Je me tourne vers lui rayonnante et je lui dis : « C'était génial de faire ça avec toi ! ». Je ne le forcerais pas à venir à chaque fois mais je suis contente de lui avoir fait découvrir ça. Et qui sait de peut-être pouvoir partager ça à nouveau avec lui de temps en temps. J'avance tranquillement pour rejoindre la rue principale à la perpendiculaire de celle dans laquelle nous nous trouvons et une fois dans celle-ci je me tourne vers lui et propose : « Partant pour un café ? ». Je lui souris simplement, essayant de calmer mon excitation débordante face à une si bonne journée. Un jogging et une douche froide, voilà le programme qu'il me faudrait pour me calmer un peu. Mais bon, un café ce n'est pas si mal. Cela risque juste de ne pas aider mes nerfs à se calmer.

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MessageSujet: Re: To feel the love of a warm drink (tracy)   To feel the love of a warm drink (tracy) EmptySam 2 Mar - 9:41

To feel the love of a warm drink
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« Il ne reste qu'à nettoyer les tables pendant que les autres font la vaisselle ». Avec un hochement de tête, je m'emparais de l'un des seaux et d'un chiffon. Alors qu'elle partait sur la droite, je prenais la direction opposée. Méthodiquement, je lavais les tables les unes après les autres avant de naturellement rejoindre Tracy au milieu de la large pièce.  Comme elle, je laissais un sourire fleurir sur ma bouche. Nous avions fait du bon travail. Il n'y avait rien de plus gratifiant que cela. Sur le chemin jusqu'aux vestiaires, je saluais en signe d'au revoir les dernières personnes présentes puis me débarrassais une fois arrivé de mon tablier pour récupérer ma veste et mes papiers. Une fois de nouveau dehors à l'air libre, j'inspirais un bon coup. L'air glacé de ce mois de février brûla ma revigora. « C'était génial de faire ça avec toi ! ». «  Ravi d'avoir pu me rendre utile » lui répondais je simplement en enfonçant mes mains dans les poches de ma veste , quelque part gêné d'être remercié pour avoir pris le temps d'aider les plus démunis. Finalement, je libérais une de mes mains et attrapais la sienne.  Mes doigts froids se refermèrent sur sa peau chaude alors que je gardais les yeux résolument fixes devant moi. Tous ces gestes anodins et naturels pour les autres me demandaient à moi des efforts tellement je n'étais plus habitué à les faire sans réfléchir. Tracy, heureusement, ne fis aucun commentaire et se contenta de serrer un peu les doigts. Face à son silence, je lui glissais quand même un regard en coin. Ma bouche s'étira en une mimique du sourire qui ourlait ses lèvres.  Et lorsque je remarquais la soudaine couleur un peu rosé de ses joues normalement blanches, j'en souriais encore un peu plus.  Cela rassurait toujours de savoir que nos gestes étaient appréciés et qu'ils provoquaient si ce n'était du plaisir au moins du contentement à son bénéficiaire. « Partant pour un café ? » me demanda t-elle une fois que nous eûmes rejoins le boulevard principal. J'hésitais un instant. J'avais malheureusement d'autres plans pour le reste de la soirée. Pour me décider, je jetais un coup d’œil à ma montre et décidais que j'avais bien le temps de prendre un café avant de devoir la quitter pour ce soir. Fort de cette pensée, je hochais la tête et la laissais m’entraîner dans le café de son choix. Dans ce dernier, je commandais un déca et payais pour les deux consommations. Hors de question de voir Tracy débourser un seul centime.  Evidemment, le geste la fit râler et je fis la sourde oreille tout en sirotant ma boisson. Comprenant qu'il y avait peu de chances que j'accepte sa monnaie, elle laissa tomber et profita de la chaleur du breuvage qu'elle avait sélectionné.

Pendant une heure, nous continuâmes de profiter de la présence de l'autre en échangeant sur des sujets légers. Finalement, il fut l'heure pour moi de me retirer. Ayant été bien élevé, je prenais tout de même le temps de ramener Tracy jusqu'à son domicile. Cette attention – en soit tout à fait normal – finit de me mettre en retard. Un fait que mes compagnons impatients me firent remarquer en envoyant plusieurs dizaines de messages à la seconde sur mon téléphone portable. Je grimaçais et m'excusais auprès de Tracy lorsque les bruits dérangèrent irrémédiablement notre conversation. Il fallait dire pour leur défense que je n'étais pas du genre à être en retard.  Ou du moins jamais sans avoir prévenu au préalable.  Avec un léger sourire à la fois amusé et dépité, je me penchais pour embrasser les lèvres de Tracy. Si je me perdais un instant dans la douceur de sa peau sur la mienne, personne ne fut là pour m'en faire la remarque. Avec un dernier au revoir, je laissais la jeune femme pénétrer chez elle. Ce ne fut que lorsque je ne pus plus apercevoir sa silhouette à travers la vitre que je disparaissais dans la nuit.

the end.


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