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 (Bruce) Things don't always go the way we planned

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MessageSujet: (Bruce) Things don't always go the way we planned   (Bruce) Things don't always go the way we planned EmptyLun 24 Juin - 17:28

ft. Bruce Wayne
Things don't always go the way we planned
Damian tourne en rond. Son esprit est une véritable prison. Il se doit de rester de marbre, de rester lisse, de ne rien montrer car tous ont d’autres choses à faire que de gérer les crises d’un adolescent. Lui-même à d’autres choses à penser. Mais la colère est belle et bien là, elle tourne, retourne, l’agite et le remue. Parfois, il est saisit de pulsions tellement violentes que s'il pouvait arracher des yeux, il le ferait. Heureusement, il trouve quelques bulles de sérénité. Alors il reste là, à profiter de ces bulles, de ces brefs instants de paix qui l'empêchent de perdre pieds. Damian ne comprend pas pourquoi il est dans cet état, mais il l'est. Et c'est difficile à gérer. Vraiment. Le voilà rentré de Russie. Pendant ce séjour, Batgirl a sollicité l'aide de certains membres de la batfamily. Heureusement, personne n'a posé de question à son retour. En même temps, il n'aurait pas répondu. Il se doute qu'Oracle savait. Mais il lui a fait confiance pour qu'elle garde le silence. Et il lui a expliqué les choses à son retour, profitant d'un instant où ils n'étaient que tous les deux. Le voilà rentré de leur dernière mission avec Bruce pour en finir avec la cour des hiboux. Heureusement, cette mission s'est bien passée. Mais depuis, Damian esquive le manoir le plus souvent possible. Quelques jours se sont écoulés, et il ne vient que pour s'occuper de cette Batcow qui lui pose problème. Bien sûr, il apprécie l'animal et la trouve bien plus supportable que la plupart des membres de sa famille, mais il souhaiterait ne pas avoir à passer au manoir de façon aussi régulière quand son objectif est justement d'en rester éloigné. Il ne comprend pas cette colère qu'il ressent et ne sait pas comment la gérer. Il ne sait pas comment il réagira face à Bruce. Les explications reçues dans la batcave avant leur mission n'ont pas été réellement suffisantes pour le tranquilliser, le rassurer. Alors il a un peu peur de perdre le contrôle. Le voilà à tenter de retrouver un équilibre. Damian a tâché de ne pas tellement s'immiscer entre Barbara et son invité. Il a partagé son temps entre les jumeaux et la tour, veillant à favoriser au mieux l'intégration des jumeaux en ayant parfaitement conscience qu'elle se passerait bien tant que celle de Lilia se passerait bien. Mais il doit les aider. Et faire à nouveau connaissance avec eux. Et c’est de l’aide.

C’est donc avec une certaine méfiance qu’il passe la barrière du manoir Wayne d’un pas vif. Titus est resté avec les jumeaux et Alfy tient compagnie à son homologue félin chez Barbara. Son objectif est simple : s’occuper de son animal, passer un peu de temps avec, récupérer quelques livres dans sa chambre et repartir comme il est venu. Il se coule dans les ombre du manoir, longeant les murs et se fondant dans la végétation du parc jusqu’à trouver le fameuse animal. Vérifier que son abreuvoir automatique fonctionne toujours, le nettoyer, nettoyer la pierre de sel et vérifier qu’il lui reste suffisamment de foin pour qu’elle ne manque de rien. Un peu de granulé et le reste semble bon. L’herbe du parc est entretenue à la perfection et la vache n’a pas forcément grand-chose à se mettre sous la dent. Elle dévalise quelques arbres, mais les branches basses sont bien vites nettoyée. Hors de question qu’elle ait faim. Damian y veille consciencieusement. On peut lui reprocher beaucoup de choses, mais pour cela, il est bien plus adulte qu’il ne le faudrait. Les adolescents de son âge ont cette fâcheuse tendance à vouloir des animaux et à ne jamais s’en occuper. Lui en veut justement parce qu’il sait s’en occuper et que leur compagnie l’insupporte moins que la compagnie des hommes. Il n’est pas très tolérant, mais il fait avec. La marge de progression est encore énorme, peut-être que le temps lui permettra d’être plus sociable. Il semble déjà l’être bien plus qu’il ne l’était à son arrivée à Gotham. L’enfant sauvage, sans cœur et totalement dénué de sens moral a beaucoup changé depuis qu’il est ici, même s’il le cache. Finalement, c’est à contre cœur, il laisse l’animal pour se diriger vers le manoir. Il y pénètre sans bruit, sans attirer l’attention et se coule d’un couloir à l’autre jusqu’à sa chambre. Une fois dans celle-ci, il ferme la porte, se félicitant silencieusement de n’avoir croisé personne. Il récupère les quelques ouvrages et quelques objets dont il a besoin, les mettant soigneusement dans un sac à dos, puis reste là, quelques minutes, assis sur son lit, essayant de faire redescendre cette vague de colère qui l’envahit. Il se remémore pénible de la dernière fois qu’il s’est trouvé allongé dans ce lit : après avoir vu son père tomber, sous ces yeux. Après avoir littéralement fait un carnage à la cour des hiboux. Il serre les poings et serre les dents. Crispé, il reste là, un instant, silencieux, totalement immobile, hurlant dans son esprit pour déverser cette colère qui est la sienne et dont il ne sait se départir. Finalement, il se force à inspirer et à expirer jusqu’à ce que la vague ne disparaisse, ne laissant que quelques remous persistants. Se sentant en mesure de bouger, il se lève, me son sac sur son dos et sort de sa chambre.

Il longe le mur d’un pas souple et silencieux, comme un voleur dans sa propre maison. Il s’est senti bien plus chez lui ici que ce n’était le cas à la ligue des assassins, mais aujourd’hui, Damian ne sait plus réellement où il en est. Il descend les escaliers, mais un bruit provenant d’un couloir proche le force à se rabattre vers la cuisine. Il sortira par l’une des sorties arrières, quitte à devoir passer par une fenêtre. Il sait que les caméras l’ont sans doute vues, il a beau se couler dans les ombres, réussir à fouler ces sols sans être capté par le système de sécurité du manoir est un exploit que même lui ne réalise pas. Parce qu’il ne le souhaite pas non plus. Il pourrait ne plus venir, trouver un autre jardin pour la batcow, mais il ne peut pas s’y résoudre. Une partie de lui – infime mais belle et bien présente – n’arrive pas à se convaincre que ça ne sert à rien de continuer à se battre, que cela ne changera jamais. Il n’est qu’un adolescent qui a cruellement besoin d’un père. Qui a cruellement besoin d’un guide. De quelqu’un sur qui s’appuyer. Il tente de se persuader que Barbara et Dick pourraient lui suffire, qu’il n’a pas besoin de plus. Mais quelque chose l’en empêcher, et Damian ne comprend pas. Il serre les poings et retient son grognement. Le jeune Wayne n’aime pas ne pas comprendre. Il n’aime pas cet état. Mais il n’aime pas baisser les bras non plus. Sans doute est-ce pour cela qu’il est ici. Il entre dans la cuisine, s’y coule et s’apprête à ressortir par une autre porte, mais son regard s’arrête sur la cloche qui trône sur l’un des meubles. Des cookies. Fait par Alfred. Damian se demande parfois comme ce bon vieux Alfred fait pour toujours tout faire à la perfection : s’occuper du manoir, s’occuper de Bruce, s’occuper de Batman. Et toujours réussir ses cookies. Il pose son sac contre un meuble. La cuisine est vide, il estime qu’il a une minute, peut-être deux avant qu’il n’ait de la compagnie. Il ouvre un placard, en tire une boite, ouvre la cloche, prend quelques cookies pour les laisser à Barbara, en rajoute quelques-uns de plus au cas où puis repose la cloche et ferme sa boite. Il range la boite dans son sac, le referme, se redresse et se tourne pour partir mais la porte s’ouvre. Il se tourne pour voir entrer Bruce. Damian n’est plus tout seul dans cette foutue cuisine. Il se maudit intérieurement d’avoir cédé à cette faiblesse idiote. Il est en colère contre lui-même. S’il ne s’était pas arrêté, il serait déjà dehors, prêt à repartir. Mais non. Le voilà à faire face à celui-là même qu’il évite depuis la fin de leur dernière mission. La pulsion violente est presque irrépressible mais Damian parvient à se maîtriser et à rester calme, et immobile. Sac sur l’épaule, à l’évidence prêt à partir comme un voleur, le gamin est forcé de salué : « Bruce ». Contre toute attente, son ton est neutre, ce dont il se félicite mentalement. « Je ne fais que passer… la batcow. Alfred n’aura pas à s’en occuper… ». Damian ne veut pas être un poids pour le majordome. Enfin, pas sur ça. Ca le dérange beaucoup moins de vider le garde-manger pour remplir le frigo de Barbara lorsqu’il le vide intégralement à force de squatter chez elle. Damian déteste faire les courses. Le garde-manger du manoir est donc la solution idéale. Pas terrible pour Alfred, mais bon, Damian est loin d’être parfait.
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MessageSujet: Re: (Bruce) Things don't always go the way we planned   (Bruce) Things don't always go the way we planned EmptyMar 25 Juin - 14:33

 « Damian. »

Pas de fils, de mon fils, et encore moins – heureusement – de Robin. Damian est son fils, et depuis les événements avec la Cour des Hiboux, Bruce aspire à pouvoir donner davantage de sa propre personne, davantage d'être humain, pour être au mieux un père digne de ce nom. Dire qu'il s'était documenté sur le sujet était faux, entièrement. Mais il avait eu une certaine conversation avec Alfred, et avec Dick, à ce sujet. Les deux avaient répondu à leur façon, prodiguant quelques conseils, quelques avertissements, tout en lui rappelant qu'il ne fallait pas non plus attendre de miracle.

En cela, Bruce n'était pas dupe.

Damian était colérique, exigeant avec lui-même et les autres, en manque d'une affection sincère qu'il n'avait jamais eu, et surtout, terriblement susceptible. Il accordait très peu sa confiance, même à ses proches ; Dick plaisantait d'ailleurs à ce sujet en disant que c'était sans doute un trait des Wayne. En vérité, le milliardaire n'avait pas la prétention de connaître ni de comprendre son fils naturel. Mais il savait certaines choses, en voyait d'autres, en devinait quelques unes, et il ne doutait pas que c'était pareil pour l'adolescent. Ils étaient relativement étrangers, l'un envers l'autre. Mais le père refusait de croire qu'il ne pouvait rien résoudre.

Ce ne serait peut-être jamais parfait. Ce ne serait sans doute jamais normal, comme pour tant de familles à travers le monde. Des gens normaux, ordinaires, simples ou moins simples, avec leurs problèmes et leurs réussites. Mais il pouvait quand même exister une forme de normalité entre eux, si toutefois ils s'en donnaient la peine de le vouloir. Si toutefois ils faisaient les efforts nécessaires. D'un côté, jamais Bruce n'aurait l'intention de dire ouvertement à Damian que l'adolescent aussi était en tort, qu'il avait lui aussi intérêt à faire des efforts s'il voulait vraiment que ça fonctionne. Il ne lui dirait jamais, car ce n'était pas le rôle d'un père.

Le rôle d'un père, c'était d'assumer toute la responsabilité de cette histoire.

 « Les cookies, un piège redoutable. Alfred les a placés là tout à l'heure, quand il t'a entendu rentrer. Mais je crois qu'il cherchait aussi à m'attirer ici. Pour que nous discutions. »

Un petit sourire aux lèvres, Bruce tend la main vers le plateau, s'empare d'un biscuit et le grignote. Excellent, voir parfait, comme toujours et comme à peu près tout ce qu'entreprends le majordome.

 « Evidemment, si tu n'en as pas envie, je comprendrais... et je ne te retiendrais pas. Mais si tu es disposé à discuter un peu, je suis là. Tu seras peut-être ravi d'apprendre que j'ai continué à tirer des leçons de ce qui a pu se passer, et qu'en dehors des promesses que j'ai pu faire, je me suis engagé dans différents projets personnels, visant à restaurer un peu d'humanité dans ce manoir et dans notre famille. »

Lui annoncer de but en blanc ? Pourquoi pas, après tout. Y aller par quatre chemins ne servirait pas à grand chose. Mais le choc mettrait peut-être un terme à toute conversation. Damian avait avec Selina une relation assez ambiguë, allant de l'affection forcée à la haine pure.

 « Par exemple, il n'est pas impossible que d'ici quelques temps, tu sois convié à un événement particulier, un mariage par exemple. Selina n'y verra sans doute aucune objection. Et le meilleur : tu n'auras jamais à l'appeler « maman ». Je suis à peu près certain que le faire mettrait un terme brutal à toute tentative de conciliation. »

Il continuait de sourire d'un air désinvolte.

 « Et comme l'événement sera sans doute secret, je pense que tu pourrais y amener la Batcow, et y croiser certains de tes camarades héroïques. Dois-je ajouter quelqu'un en particulier sur la liste des invitations ? »

Il craignait la réaction de son fils. Mais il espérait quand même que ce dernier saurait reconnaître la main tendue par Bruce pour parler, discuter, échanger. Pour ne pas lui tourner le dos. Qu'il saurait voir qu'il n'y avait ici que l'honnêteté d'un père envers son fils. Pas de faux-semblant.
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MessageSujet: Re: (Bruce) Things don't always go the way we planned   (Bruce) Things don't always go the way we planned EmptyMer 26 Juin - 12:10

ft. Bruce Wayne
Things don't always go the way we planned
Bruce lui rend son salut de la même façon qu’il a été proposé. Un simple prénom, ni plus ni moins. Damian reste là, tendu, les muscles semblant tressauter sous sa peau tant l’envie de fuir est forte. Pas qu’il soit lâche, mais Damian n’a pas envie d’affronter tout cela. Il est encore trop instable pour le faire. Trop en colère. Difficile de dire contre qui il est le plus en colère. Sa mère pour cette terrible vie qui est la sienne aujourd’hui, son père pour ne pas être à la hauteur de ce qu’il attendait, ou lui-même pour être trop exigeant aussi bin envers lui-même qu’envers les autres. Peut-être attend t-il trop des gens qui l’entourent. Peut-être devrait-il se contenter d’une existence solitaire. Ne risque-t-il pas d’être déçu par les jumeaux également ? Et alors, comment pourra-t-il gérer les choses. Tant de questions, tant d’incertitudes. Damian n’aime pas ça. Ne pas savoir. Devoir s’en remettre aux autres, accepter de perdre une partie du contrôle. Et si le gamin peut gérer ses blessures physiques, il a bien du mal à gérer ses blessures émotionnelles. Probablement parce que pendant très longtemps, on lui a interdit d’en ressentir des émotions. Il n’était qu’une coquille vide. C’était ce qu’on lui demandait d’être : un bon soldat. Les choses sont différentes aujourd’hui et cela échappe trop souvent à son contrôle. Pas qu’il contrôlait plus de choses avant Gotham. Mais au moins, il ne risquait aucune blessure émotionnelle. Hormis peut-être quelques égratignures de l’ego qui le poussaient à se dépasser encore et encore. Aujourd’hui, Damian a comme un trou béant dans la poitrine et ne sait pas comment le combler.

Le silence installé ne le gêne pas. Il se contente de regarder Bruce, tâchant d’être neutre même s’il y a beaucoup de suspicion en lui. De défiance. De rébellion. Lorsque Bruce reprend la parole, Damian l’écoute simplement. Alfred. L’homme le plus honorable et sage qu’il ait jamais rencontré. Il ne se laissera plus prendre à un piège aussi grossier. Alfred a toujours des idées en tête, il est toujours prêt à les mettre en œuvre. Si on trouve les Wayne entêtés, c’est que personne ne connaît assez bien Alfred qui ne lâche jamais l’affaire. Oh parfois, il semble abdiquer, mais c’est pour mieux recommencer ailleurs, d’une autre façon jusqu’à ce qu’il obtienne ce qui lui semble juste. Et Alfred a un sens de l’observation et une compréhension du monde tellement fins qu’il a souvent raison. C’est presque agaçant. Mais le pire c’est que Damian a beau le savoir, il continue à tomber dans ces pièges à chaque fois. Bruce prend un cookie et commence à le manger. Damian ne bouge toujours pas. Son estomac est tellement serré qu’il ne pourrait rien avaler. Il n’y a pas que de la colère bien sûr. L’enfant est toujours empli de tout un tas d’émotions contradictoires lorsqu’il est en présence de Bruce. Il reprend la parole, et Damian écoute, toujours tendu, prêt à s’en aller au moindre problème. C’est un peu sa façon de vivre : à l’affût. Damian ne se repose jamais vraiment. Il en a tellement vu jusqu’à présent qu’il s’attend toujours au pire et ne sait pas vraiment comme traiter le meilleur. L’espace d’un instant, il se demande de quel projet il parle. Et pendant un instant, il se fait une remarque qui ressemblerait presque à un compliment. Mais Damian ne brise pas son silence, il attend. Il attend de comprendre où Bruce veut en venir. Et lorsqu’il l’entend, il met un peu de temps à comprendre. Durant quelques instants, la perplexité s’allume dans son regard, avant que la compréhension ne l’éclaire. Damian en passe par un état de sidération de quelques secondes, une colère tellement intense qu’il pourrait bien détruire ce fichu manoir avant de finalement s’en arrêter sur une certaine forme de résignation. « Selina n’y verra pas d’objection ». Quelle place peut-il bien trouver dans cette famille quand la première résolution que son père prend pour tenir ses résolutions est d’épouser Selina ? Et quand il se range à son avis pour établir la liste des invités, sur laquelle il ne pourrait très bien pas figurer si elle ne le souhaitait pas ? Il ne sait déjà pas gérer les membres de la famille déjà présents qu’il souhaite en ajouter une nouvelle.

Et après avoir appris cette succession attribuée à Barbara et ces noces qui approchent, Damian ne peut s’empêcher de se dire qu’il n’appartient pas réellement à cette famille en dépit de tout ce que Barbara et Dick peuvent dire. Et il sait bien que c’est sa faute. Probablement totalement. Parce qu’il n’est pas ce frère idéal et gentil qu’on pourrait attendre qu’il soit. Parce qu’il n’a jamais réellement été un fils dont on peut être fier. Parce qu’il n’est pas vraiment humain. Physiquement, il l’est. Physiologiquement, aussi. Mais son âme… Il n’arrive même pas à se réjouir pour eux. Parce qu’il a l’impression qu’encore une fois le sol se dérobe sous ses pieds. Il est toujours figé, il n’entend pas réellement la suite. De toute façon qui pourrait-il bien inviter…. Damian n’a aucun ami de son âge. Il est bien trop différent des autres adolescents. Et toute cette colère… Toutes ces émotions qui tournoient si furieusement en lui… Il se sent glisser sur une pente qui l’emmène si profondément dans l’obscurité qu’il a peur de ne jamais remonter. Lorsqu’il reprend la parole, il n’est pas vraiment là, seulement occupé avec ses démons intérieurs qui le rongent un peu plus chaque jour. « J’imagine que des félicitations s’imposent… ». Pourtant, c’est un pas vers l’arrière qu’il réalise alors que ses paroles sont globalement positives. Parce qu’il cherche un point d’ancrage. Il pose sa main sur un meuble, à plat, pour ne pas trop laisser paraître ce qui l’agite. Mais s’il le pouvait il s’y accrocherait avec la force du désespoir. Il se concentre sur ce contact. Cette surface froide. Le marbre est solide, un ancrage suffisant. Il se concentre sur la pièce dans laquelle il se trouve, sur le jour de la semaine, sur le sol qu’il sent sous ses pieds, les murs qu’il devine autour de lui pour ne pas disparaître. Petit à petit, la colère s’apaise, retrouve son lit et ne reste qu’un ruisseau un peu tumultueux mais gérable. Il essaie de se raisonner. Et commence à cloisonner. A trier chaque information, à les séparer pour couper leur force. Cumulées, ces informations sont des armes mortelles pour sa raison. Séparées, elles ne sont que des informations. Une à une, il les déconstruit, les range soigneusement, intellectualise les choses et se coupe de ses émotions. Lorsqu’il relève son regard sur Bruce, il est plus tranquille, mais ce n’est pas réellement bon signe. Ca ne l’a jamais été chez lui. Malgré cela, il ne sait pas quoi dire. C’est tellement soudain. Le silence perdure quelques instants jusqu’à ce que finalement, il dise : « Il semblerait que la vie soit moins difficile lorsqu’on l’affronte à deux… ». Que dire d’autre ? Il ne sait pas. Il n’y croit même pas en réalité. Un peu désabusé. Mais il doit bien se confronter à tout cela. C’est sa réalité maintenant. Ils seront bien trop occupés à penser à leur mariage, à leur lune de miel, à leur nouvelle vie commune pour se préoccuper de lui. Et Robin n’a plus réellement de raison d’être à présent. Perdu. Seul. Il en revient au point de départ d’une vie misérable passée à traverser l’enfer sans y avoir pourtant jamais mis les pieds. Oh, qu’il le préférerait. Il marque une pause et dit : « Je connais une serveuse qui fait de très bons cocktails… ». Il ne peut que croire les gens sur parole. Mais cette serveuse du dinner est vraiment géniale. Il y passe sans doute trop de temps, mais peu importe. Et son café est excellent. Lui qui en raffole n’est jamais déçu quand il s’arrête là-bas. Bien sûr, elle n’aurait pas le standing des traiteurs qu’on engagerait pour une cérémonie publique d’un mariage Wayne mais elle a tout de même une certaine prestance, ce détachement calme et respectueux de celle qui traite ses clients avec bienveillance mais fermeté. La noirceur de Gotham ne l’a jamais réellement touchée. « Le parc du manoir aurait besoin d’être refleuri un peu… Il a triste mine en ce moment, ce n’est pas l’idéal pour ce genre de cérémonie… Même en petit comité ». Des banalités. Il s’accroche à des choses neutres, sans importance, pour ne pas agiter à nouveau le flot de ses émotions qui s’est un peu calmé.

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MessageSujet: Re: (Bruce) Things don't always go the way we planned   (Bruce) Things don't always go the way we planned EmptyJeu 27 Juin - 12:28

Bruce fronça légèrement les sourcils, sentant que Damian est encore et toujours une boule de colère qui menace d'exploser pour un rien. En cela, il lui ressemble, dans le sens où comme son père avant lui, les troubles émotionnels sont fréquents. Il se revoyait à son âge, plein de colère, plein de haine pour bien des choses, persuadés d'avoir raison sur beaucoup de choses, certain d'être dans son droit et d'avoir la connaissance absolue. Il soupira légèrement, voyant bien là où était le problème. Peut-être pouvait-il là combler, au moins un peu, le fossé entre eux, en faisant part de sa propre expérience. Du recul qu'il a désormais.

Oui, c'était peut-être une bonne idée.

Il voyait que Damian ne se sentait pas à l'aise dans cette famille ; pas parce qu'il ne le voulait pas, mais parce qu'il n'arrivait pas à le faire. Une famille, ça avait des hauts, des bas. Des difficultés, à résoudre ensemble, et des liens qui ne cessent jamais vraiment d'exister, même dans les pires moments. Il comprenait son fils. Il devait lui montrer, et lui montrer aussi que ce mariage, que la présence de Selina dans la vie de Bruce, ce n'était pas une façon de l'écarter lui.

Il était son fils.

 « Ah, Damian... plus je te regarde, plus je vois en toi le reflet de ce que j'étais à ton âge. Pardonne-moi pour ce qui va suivre ; tu vas certainement avoir le sentiment qu'il s'agit du discours plus ou moins sage d'un vieux, mais ça me paraît nécessaire de t'en parler. »

Il marqua une légère pause, fixant son fils de son regard bleu.

 « A ton âge, cinq ans s'étaient écoulés depuis la mort de mes parents. Cinq ans depuis que, enfoncé dans le manteau chaud que m'avait donné un policier d'exception, je repensai à ce moment terrible qui changerait ma vie à jamais. Je faisais alors le vœu de ne jamais cesser mon combat contre les criminels. De répandre la justice, de protéger ceux qui, comme moi, ne pouvaient se protéger seuls. Et j'étais en colère, tellement en colère. Alfred ne voulait pas, et n'a jamais voulu, que ma vie devienne ce qu'elle est devenue. Mais il m'a suivi, il m'a encouragé, il m'a aidé. Et à ton âge, ma colère me poussait à tout rejeter autour de moi, pour me consacrer au projet de ma vie : être le justicier ultime. »

Il continuait de fixer son fils, d'un air doux, mais ferme.

 « Je crois que c'est à peu près à ton âge que j'ai décidé de partir et de voyager à travers le monde pour en apprendre davantage. Toi, toutefois, tu as déjà toutes les connaissances en question ; et évidemment... les responsabilités, le fardeau qui va avec. Mais tu as aussi quelque chose que je n'avais pas à l'époque : une famille. J'avais seulement Alfred. Toi, même si tu ne le vois pas, même si tu n'as pas l'impression que c'est vrai, même si tu as le sentiment de ne pas le mériter ou de ne pas être une partie intégrante de tout ça, tu as cette famille. Barbara, Dick, Alfred, moi. Timothy, Cassandra, Jason, même si tu ne les aimes pas, sont ta famille aussi, et ils le savent. Selina a sa place aussi ; mais cela t'oblige-t-il à l'aimer, à la considérer comme ta mère ? Certainement pas. Tu choisiras toi-même comment tu veux te comporter avec elle. Néanmoins, même elle sait que tu fais parti de la famille. »

Il adresse un autre sourire à son fils.

 « Personne ne peut choisir pour toi ce que tu décideras de faire ; ce sont tes choix. Mais je te l'ai promis, et je tiendrai cette promesse : tu auras toujours une place auprès de moi, auprès de nous. Tu es mon fils, Damian. Et ça ne changera jamais. Si tu as besoin d'aide, nous sommes tous là pour toi. Même si tu n'as pas l'impression que c'est le cas. »
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MessageSujet: Re: (Bruce) Things don't always go the way we planned   (Bruce) Things don't always go the way we planned EmptyMar 9 Juil - 18:49

ft. Bruce Wayne
Things don't always go the way we planned
Le parc. Les fleurs. L'ambiance. Tout cela, il s'en moque. Damian se moque pas mal de l'organisation, de l'esthétique des lieux. Il se moque bien que les lieux aient l'air terne par moment. Ici tout a parfois l'air terne, comme si les choses étaient passées. Comme si le manoir n'était pas réellement ancré dans le présent. Pourtant il l'est. Mais les choses ici sont tellement différentes. Damian ne comprend pas la moitié de ce qui se déroule ici entre les différents membres de la batfamily. Les interactions sociales restent difficiles à comprendre pour lui particulièrement lorsqu'elles sont teintées de distance et de sous-entendus difficiles à décrypter. Une grande partie de sa vie a été guidée par l'absence de considération pour les autres. Il se contentait de tuer ceux qui ne devaient plus rester en vie. Alors pour lui, c'est un peu comme un autre monde. Un monde inconnu dans lequel il a du mal à trouver sa place. Il tâche de rester le plus neutre possible. Il le regarde, reste là, sans trop bouger, se demandant ce qu'il doit dire ou faire. Mais il est persuadé que les choses ne changeront pas quoi que Bruce puisse dire. Il y aura tellement à faire et à construire pour lui dans ce mariage... Damian n'arrive pourtant pas à s'y résoudre, il n'arrive pas à laisser tomber et à se détourner. Comme il ne peut pas réellement se détourner de sa mère, qu'il la cherche autant qu'il la rejette. Il n'arrive pas à se dire qu'il devrait quitter Gotham et construire sa vie de son côté. Mais... Quelque chose le retient ici. Difficile pour lui de vraiment comprendre quoi exactement mais il est toujours ici. Toujours là à encaisser les coups, les uns après les autres. Encore et encore. Sans jamais qu'on ne lui permette de répondre. Sans jamais qu'on ne lui autorise quoi que ce soit. Du jugement, du jugement et encore du jugement. Et un rappel à son âge au cas où le reste ne serait pas suffisant. L'espace d'un instant, un frisson remonte le long de son dos, une pulsion violente, une envie de tout fracasser. Cette colère qui sort encore de ses veines. Il la contient à renfort de pensées positives, d'évasions. Ne plus penser à tout cela. Un besoin vital s'il ne veut pas égorge Bruce sur l'instant. Il le regretterait. Mais l'envie est là, elle lui tenaille le ventre tant il est en colère d'apprendre encore qu'il n'est pas la priorité. Il ne l'est jamais. Il passe toujours après. Ou seulement avant lorsqu'on doit lui passer un savon. Bruce recommence à parler. Alors Damian écoute. Mais étrangement, il a l'impression qu'il ne va pas aimer ce qui va suivre. Il a juste envie de partir. Mais il reste. Il se fait violence contre lui-même pour continuer à écouter.

Il lui explique qu'à son âge cela faisait 5 ans que ses parents étaient morts. Il poursuit ses explications sur ce qu'il ressentait, sur ce qu'il voulait, sur sus décisions de l'époque. Mais Damian ne peut pas s'identifier à lui. Il ne le peut pas parce que leurs histoires sont différentes, leurs colères sont différentes. Il n'y a aucune comparaison possible entre les deux Wayne. Plus il parle, plus le torrent de colère en lui s'intensifie. Et cela l'étonne tout de même. Il n'est pas toujours aussi en colère. Si ? Peut-être ne s'en rend t-il plus compte tout simplement ? Si c'est le cas, son problème est bien plus grave que ce qu'il n'avait imaginé. Ou peut-être n'a-t-il pas de problème ? Peut-être est-il juste comme ça ? Peut-être était-ce ce qu'il est ? Cette boule de colère, qui ne sait s'exprimer que par la violence et qui pourrait continuer à tuer encore et encore juste parce que ça lui fait du bien ? Damian s'égare, se trouble lui-même. Et doit se concentrer sur la suite des paroles de Bruce pour ne pas perdre pieds. Le voilà qu'il parle de Damian à présent. Alors le gamin écoute. Il lui parle de ce qui est différent pour eux, de ce que Damian a qu'il n'avait pas à l'époque : une famille. Damian retient un glapissement. Il serre les dents. Ose-t-il seulement dire cela ? Ose-t-il vraiment lui faire cet affront ? Quand cette famille est aussi minable ? Son grand-père n'a tout juste été bon qu'à faire de Damian un tueur. Sa mère n'a pas vraiment été cette mère affectueuse que tous les enfants souhaiteraient avoir. Oh ça oui, il a eu une famille. Une famille qui n'a eu de cesse que de tenter de faire de lui le parfait petit monstre et qui quand il n'a plus répondu à leur attente s'est contentée de le jeter dehors, un poignard dans le ventre. Quant à ce père qui lui fait face, peut-il vraiment appeler ça un père ? Difficile à dire lorsque l’on n’a pas vraiment de quoi comparer... Deux fois à se faire passer pour mort, dont une où Damian s'est senti rejeté par les autres sous prétexte de ce qu'il était : loin d'être aussi incroyable que son père avec ses accès de violences et tous ces morts au compteur. Et cette agressivité. Oh bien sûr, c'est tellement facile de le juger sans savoir... Alors quoi, est-ce dont cela la famille de laquelle il parle ? La famille sur laquelle s'appuyer ? Auprès de laquelle trouver de l'aide quand tout ce qu'il voit dans leur regard n'est que distance ou dédain ? Il serre les dents tellement fort qu'il pourrait bien les briser.

Il a envie de hurler. Il a envie de le frapper pour ce qu'il dit. Comment peut-il seulement considérer que cette famille soit positive pour lui quand tout n'est toujours que noir ou jugement ? Il émet un bruit de gorge sourd, sans pouvoir le réprimer. A mi-chemin entre le bruit que l'on peut faire lorsqu'on réfléchit et le grognement animal qui lui rappel si souvent à quel point il s'éloigne parfois de l'être humain. Ni homme. Ni bête. Damian est quelque chose, sans savoir réellement quoi. Il aimerait lui hurler que ce n'est pas le cas. Ils ne sont pas tous là pour lui. Si c'était le cas, il n'aurait pas eu l'occasion de quitter la ville, de disparaître comme ça après les deux morts de Bruce. Qui s'est réellement soucié de son état, de ses ressentis ? Alfred et Barbara bien évidemment. Dick. Mais tous les autres s'en sont bien moqués. Tous occupés à gérer leurs petites vies, à se demander qui prendrait le relai du père, à se disputer sur tout cela, sans se demandait où en était Damian, le seul vraiment dépendant de Bruce, sans l'être totalement. Mais il se tait. Il le regarde. Dans ses débats intérieurs, il a plissé les yeux. Il n'y croit pas. Ce sont de belles paroles, mais les choses commencent mal pour tenir ses promesses. Ecarté de la succession au profit de Barbara pour une erreur de Damian dont Bruce est le seul responsable, fiancé avant même d'avoir tenté quoi que ce soit pour qu'ils se rapprochent. Il voit bien où vont les priorités de Bruce. A tout le monde, sauf à lui. Il recasse, mais ne sait faire que cela dans le fond. Lésé de tout, en attente de tout, sans jamais rien avoir. Et peut-être ces mots auraient été les bienvenus avant la cour de Hiboux, mais Damian n'y croit plus. Bien sûr, il y a toujours ce quelque chose qui l'empêche de baisser les bras. L'homme sourit cependant. C'est assez rare pour être notifié. Mais Damian lui ne sourit pas, il n'en a pas envie. Il réprime un soupire et se redresse un peu : « J’ai été élevé pour tuer » et cela fera toujours partie de lui. Il n’est pas comme Jason qui fait parfois du zèle quand il réalise des missions, il est comme ça. Tuer c’est dans ses veines, c’est ce qu’il sait faire de mieux. C’est son premier réflexe quand il se retrouve quelque part et qu’il rencontre quelqu’un qui lui déplaît, qui le menace ou qui ne devrait pas vivre. Il le regarde et poursuit « Ce n’était pas mon choix, mais cela a été mon enfance, si l’on peut appeler ça comme ça… » et il n’en est pas persuadé. Les autres enfants de son école semblent avoir eu des enfances bien différentes de la sienne. « Et cela m’a valu beaucoup de défiance à mon arrivée et m’en vaut encore aujourd’hui ». Bien sûr, il est partiellement responsable de cela. Arrogant, agressif, provocateur et compétiteur. Il ne supporte pas la rivalité, il est le meilleur et continuer à le prouver un peu plus chaque jour. « J’assume la place que j’ai dans cette famille aujourd’hui. Il ne tient qu’à moi d’être plus gentil. Mais à mon arrivée, j’étais ce qu’on avait voulu que je sois et je n’ai pas vraiment eu le droit au bénéfice du doute ». Même si ce qu’il assume n’est pas réellement sa faute. D’ailleurs son ton le laisse bien le deviner. Ils n’ont pas changé d’avis sur lui dans le fond parce qu’il garde cette façade. Mais pourtant, Damian a changé. Il a beaucoup changé depuis son arrivée ici. Il se débat avec des émotions, des sentiments qu’il ne comprend pas, qu’il n’a jamais appris auparavant. Il se plie à des contraintes auxquelles il ne se pliait pas à son arrivée. Mais cela, personne ne semble réellement le voir. Les efforts ne sont pas salués, juste les erreurs. « Je n’ai pas vraiment d’élément de référence, mais je ne suis pas réellement sur que tu puisses dire sans aucun doute que j’appartienne à ta famille ». Il se contente d’énoncer des faits. Mais lorsqu’il détourne le regard ce n’est plus de la colère qui brille dans ses yeux. De la déception. Parce qu’il le veut sincèrement. Trouver une famille. Il s’entend bien avec certains membres de la famille qui voient un peu plus loin que ce que les gens ne veuillent bien montrer. Barbara. Dick. Kate, parfois. Mais tout est tellement plus compliqué lorsqu’il n’y a que de la défiance ou du jugement. Et lui ne sait pas faire autrement, et personne ne l’aide réellement à apprendre. C’est assez rare que Damian se confie sur ce genre de choses. Sur ce qu’il perçoit, sur ce qu’il comprend du monde qui l’entoure. Et d’ailleurs bien vite, la faille dans l’armure le menace et il n’a plus qu’une seule envie : fuir. Mais pour le moment, il est tétanisé, jetant un œil aux différentes sorties évaluant par laquelle le chemin sera le plus court pour quitter le manoir.

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MessageSujet: Re: (Bruce) Things don't always go the way we planned   (Bruce) Things don't always go the way we planned EmptyMer 10 Juil - 11:10

Bruce se rend compte, petit à petit, du fossé qu'il y a entre Damian et lui, mais également entre Damian et cette famille. Il en avait parlé une fois avec Alfred ; ce dernier lui avait assuré que ce n'était qu'une question de temps, qu'il fallait que le garçon s'acclimate, qu'il comprenne qu'agir à sa façon n'est pas toujours dans son intérêt et qu'il s'ouvrirait peu à peu aux autres. Mais en observant, en écoutant, en sachant ce que son fils avait fait, en se posant des centaines de question quant au rapport qu'il avait avec son fils ; à ce lien entre eux, si fragile et si étrange... Bruce ne pouvait s'empêcher de penser qu'il avait échoué. Qu'il ne parviendrait pas à intégrer son fils à cette famille, et qu'il ne parviendrait pas à pouvoir être son père un jour.

Pourquoi ?

C'était la grande question, évidemment. Et il pouvait presque voir les rouages dans la tête de l'adolescent faire les cheminements amenant la réponse. Parce qu'il se pensait meilleur que tous les autres, plus prometteur. Peut-être était-ce réellement le cas, peut-être pas. Parce qu'il avait, en plus de cette arrogance, une colère contre tout et tout le monde, par principe. Il en voulait à la Terre entière. Mais quelle raison amenait cette haine ? Etait-ce une façon d'expier son passé ? Il avait eu une enfance auprès de Ra's Al'Ghul, avant d'être amené par Talia ici. Peut-être qu'au fond, il en voulait à sa mère, et à son père, car il s'attendait à ce qu'on le guide directement sur une voie ?

Et il y avait aussi des choix qu'il ne comprenait sans doute pas.

Ah, oui. Ce devait être ça, également. Ce manque de confiance envers son père, par ce que Bruce avait fait, par deux fois : simuler sa mort. C'était stupide de la part du Batman d'avoir fait cela, et il en avait été douloureusement conscient. Il voyait son père comme quelqu'un n'hésitant pas à simuler des choses pour atteindre un but, et devait sans doute considérer que ces piètres tentatives de conciliation ne soient du même acabit. Difficile de lui en vouloir pour ça.

Mais le choix de se marier ne devait pas aider. Damian était incapable de comprendre que ça n'avait rien à voir avec lui, et il le prenait mal, sans doute. Là aussi, on ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, mais c'était dommage. Cela attristait profondément Bruce, car c'était aussi sa faute. Il n'avait jamais su montrer une réelle affection pour son fils naturel, parce qu'il avait peur de faire des erreurs. Mais des erreurs, il en avait commis auparavant, déjà. Et il continuerait probablement d'en faire. Surtout s'il devait y avoir une petite sœur ou un petit frère un jour. Malheureusement, il était persuadé que Damian le verrait également comme un rejet de lui.

Et il y avait les morts, aussi.

Bruce continuait de fixer sans rien dire son fils, cherchant ses mots. Il ne pouvait pas directement lui dire qu'il ne serait jamais le Chevalier Noir s'il tuait ; car le symbole du Batman était ainsi. Bruce avait toujours respecté cette règle ; Dick également, et Barbara aussi. S'il lui disait, comme ça, directement, cela ne ferait qu'attiser les problèmes. Hélas, c'était quelque chose que le jeune homme devait comprendre par lui-même. Même si ce n'était pas faute d'avoir tenté de lui expliquer auparavant.

 « Je peux le dire sans aucun doute, car pour moi, même si tu ne me crois pas, ce sera toujours le cas. Ce sera toujours le cas d'Alfred, également. Rien n'est parfait, et ça ne le sera sans doute jamais. Mais de toute façon, nous arborons le symbole de la chauve-souris, alors je doute que la famille parfaite puisse un jour correspondre à la nôtre. »

Il croisa les bras.

 « Mais réponds-moi, honnêtement. Qu'attendais-tu de moi, quand tu es arrivé ? Talia m'a dit des choses, mais toi, tu ne m'as jamais dit précisément ce que tu attendais de moi. Tu n'as jamais osé, peut-être, ou alors ça te semblait évident. Mais j'aimerais entendre, directement, honnêtement, sans faux-semblant, ce que tu attendais de moi. Ce que tu attends toujours. »

Il était certain que son fils se sentirait acculé. Par réflexe. Mais ils devaient en passer par là, s'ils voulaient que cette conversation mène à quelque chose.
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MessageSujet: Re: (Bruce) Things don't always go the way we planned   (Bruce) Things don't always go the way we planned EmptyJeu 18 Juil - 17:47

ft. Bruce Wayne
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Damian évoque ses doutes sur son appartenance à la famille. Et Bruce ne répond que pour lui et Alfred. Il ne peut en jurer pour les autres. Est-ce normal ? Pourquoi un père ne pourrait-il attester à son fils que ses autres enfants le considèrent comme l'un des leurs. Et peut-être leur famille est imparfaite, mais Damian ne sent pas de lien avec certains d'entre eux. En partie par sa faute. Mais l'est-ce réellement ? Que peut-on vraiment demander à un enfant de 13 ans à qui l'on a seulement appris à être le meilleur assassin ? Peut-on réellement lui demander d'être doux et gentil ? Damian ne le croit pas. Alors peut-être n'a-t-il pas facilité son intégration à cette famille, mais le plus gros revient aux autres, aux adultes qui sont censés être les plus responsables, les plus protecteurs. Qui le protège dans cette fichue famille ? Mais il ne dit rien car il n'est pas sûr. Pas sûr d'avoir raison. Pas sûr de tout comprendre. Pas sûr de le vouloir vraiment. Bruce croise les bras. Et Damian le sent. Le piège se referme. Avant même qu'il n'ouvre à nouveau la bouche. Il le perçoit dans le changement d'attitude. Il le perçoit dans son regard. Lorsque les mots s'élèvent. Damian recule encore. Au milieu de ce nuage de colère, une lumière vient de s'allumer. Rouge. Ardent. Danger. Damian doit partir, maintenant. Parce qu'il ne peut pas répondre à cette question. Depuis son arrivée à Gotham, Damian est sur un fil. Précipité sur ce fil par Talia, il est là, debout, équilibriste maudit sur cette corde qui le met si souvent en colère tant elle le frustre. Et en dessous de lui, il n'y a que l'abîme. Noir. Profond. Menaçant. Et chaque évènement le percute de plein fouet menaçant de le faire tomber, de le précipiter au fond. Chaque nouvelle vague de colère, chaque nouvel incident, chaque incompréhension, infinies bourrasques de vent qui le percutent encore et encore pour le déstabiliser. Et Damian a la désagréable sensation que s'il répond à cette question, la corde se brisera. A un moment ou à un autre. Soudainement, peut-être, au moment où il se taira. Ou peut-être plus tard, lui laissant quelques heures de répits, avant de finalement céder, l'envoyant dans les ombres de l'enfer. Englouti par le vide. Alors qu'il s'apprête à s'en aller, du bruit retenti dans le manoir. En provenance de plusieurs endroits, il reconnaît des bruits de vie habituels, rien de menaçant mais qui lui coupent ses possibilités de retraites. Par tous les démons de ce fichu enfer, comment Alfred peut-il toujours avoir un tel sens du timing ? Damian a envie de hurler. L'espace d'un instant, il se dit que la mort vaut mieux que le vide. La sienne ? Celle de Bruce ? Ce n'est pas clairement défini dans son esprit. Il serre les dents. Serre les poings. Réprime l'impulsion soudaine. Se redresse sur la corde. Tente de se calmer.

Le mensonge s'impose alors comme la solution idéale. Mais lequel ? Le mensonge froid et distant ? Ou le mensonge idéal ? Comment choisir ? Les secondes s'égrènent et plus son silence se prolonge, plus il panique. Finalement, il sort de son immobilité et se penche pour attraper son sac. La corde se brisera et il partira. Puisque Bruce veut couper la corde, alors ainsi soit-il. D'une voix neutre Damian recommence à parler pour répondre tout en glissant son sac sur une épaule : « Rien. Je n'attendais rien ». Il marque une pause. Regarde la porte. Envisage de ne pas poursuivre, puis se tourne à nouveau vers Bruce en disant : « Qu'aurais-je bien pu attendre de toi ? Je ne te connaissais pas. J'ignorais même ton existence. Pour moi tu n'étais que Batman aux valeurs si méprisables... Talia m'a laissé là, sans se retourner, sans se soucier de ce qu'il adviendrait de moi alors qu'elle savait bien à quel point nous étions différents... Elle s'en est assurée elle-même après tout, s'acharnant à faire de moi le parfait héritier de Ra's... ». Il se tait, un instant. La rancœur qu'il a envers sa mère n'a fait qu'empirer au fil des semaines, jusqu'à devenir si néfaste pour lui qu'elle le ronge presque littéralement. « Il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre comment les choses fonctionnaient ici. Pour vouloir être le meilleur. Comprendre le reste a été bien plus difficile... Les choses sont simples quand on est un assassin, il n'y a pas de question, pas de morale. Malgré tous ces vices, Gotham est emplie de sentiments que je ne comprends toujours pas et que je ne comprendrais surement jamais. Et le plus dur à saisir est de comprendre pourquoi tu as adopté tant d'enfants sans pouvoir être un père acceptable. As-tu seulement mis les pieds dans cette école dans laquelle tu m'envoies ? Nul besoin de livre pour voir ce que c'est qu'un père. Un bon père. Juste besoin d'observer, d'écouter ». Il marque une pause. Il reste silencieux. « De façon naïve et idiote, je me suis mis à espérer que peut-être un jour tu pourrais être un père normal. Ils ne sont pas parfaits, personne ne l'est ». Il coupe sa phrase. Avant, il aurait ajouté un sauf moi. Mais Damian évolue. Il tait le commentaire arrogant et se contente de conclure : « Et puis tu es mort. Encore. Alors je crois que la réponse en est revenu à rien. Je n'attends rien. Au moins, je ne serais pas déçu. Encore ». Il marque une pause. Il a tout dit. Il redresse son sac sur son épaule, ajustant la position de celui-ci et tant l'oreille pour choisir la porte par laquelle il va sortir. Le silence s'étant fait, il se tourne et se déplace dans la cuisine. Cependant, il ajoute : « Mais je ne te déteste pas. Je me déteste moi d'avoir été assez bête et assez faible pour tomber dans les pièges sordides de Talia ». Il ne veut pas de réponse. Il ne veut pas connaître sa réaction. Pas que cela lui soit indifférent, mais dans le fond, il la redoute. Il la craint. « Je n’attends rien, mais je ne partirais pas. Peut-être justement est-ce cela la clé. Ne rien attendre et se contenter de construire les choses comme elles viendront… ». Construire et pas prendre. Parce qu’il sait bien que les choses ne peuvent pas aller à sens unique. Mais ainsi mis à nu, le besoin de quitter la pièce est trop fort, irrépressible. La colère d’avoir encore été si faible, si niais, si fragile est telle qu’il a besoin de partir, d’évacuer, s’il ne veut pas sombrer. Bruce voulait une réponse, il l’a obtenue. Maintenant, Damian a besoin de sortir de ce piège avant de perdre le contrôle. Il pousse la porte et sort, suivant le couloir jusqu’à l’extérieur et une fois dans le parc, il inspire une grande goulée d’air et retient son hurlement de colère. Pourquoi est-il en colère ? Impossible de le savoir. Il ne le comprend pas. 
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