Messages : 2726 Date d'inscription : 29/05/2019 Face Identity : Taylor Momsen Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign) Age du personnage : 24 ans Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine. Compétences/Capacités :
+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines
Ça faisait mal, de se souvenir qu’on n’était pas immortel. Et surtout, que les autres non plus. Du haut de sa nature hors norme, de sa résistance aux coups, aux chocs et au reste, elle finissait par se croire invulnérable, et oubliait que ceux qu’elle entraînait dans son sillage ne l’était pas. Heureusement, elle n’avait pas beaucoup d’amis prêts à la suivre dans ses délires de vengeance et de justice. Mais il y en avait quand même un qui aurait sauté d’une falaise à sa suite sans hésiter, et c’était cela qu’elle s’était douloureusement rappelée soudain, alors qu’elle était assise au pied d’un arbre au bord d’un chemin forestier, à hoqueter de rage et de culpabilité, les joues sales de larmes, de terre et de suie, Mercury serré contre elle, roulé en boule entre ses jambes. Elle ne savait pas quoi faire pour lui. Elle l’avait entraîné à l’autre bout du monde, sans réfléchir, ivre de rage, et il l’avait suivie parce qu’il lui faisait une confiance absolue, et maintenant il gémissait doucement contre sa joue, la respiration sifflante, tout raide de douleur. Elle connaissait les plantes, Tefé, mieux que personne. Elle avait appliqué un onguent sur les brûlures de Mercury, sur sa patte avant gauche et son flanc gauche, qui avaient été mangé par les flammes. Son jappement de douleur hantait encore les oreilles de la jeune élémentaire et, à ce seul souvenir, elle gémit et enfouit son visage dans le poil rêche de son chien. Elle espérait avoir pu calmer un peu sa souffrance. Elle ne doutait pas que s’il survivait, il se remettrait de ce petit désagrément esthétique. Mais elle savait bien qu’il allait mal. Elle ne savait pas quoi faire pour sa respiration sifflante, pour toute cette fumée qu’il avait respirée. Dans les séries télé qu’elle regardait parfois depuis l’autre côté d’une fenêtre de chez quelqu’un, elle avait entendu dire qu’il fallait mettre les gens « sous oxygène ». Mais ne respirait-il pas de l’oxygène, là tout de suite ? Alors pourquoi est-ce qu’il n’allait pas mieux ? La perspective qu’il puisse mourir, là, entre ses bras, lui arracha un hululement de peur et la terreur la clouait la sur place. Incapable de prendre une décision, de seulement trouver une solution, son esprit était une page blanche tremblante de peur.
Elle-même ne payait pas de mine. Déjà deux joggeurs lui étaient passés sous le nez en faisant semblant très fort de ne pas la voir. Elle avait l’habitude, elle vivait à la rue, après tout. Et elle les méprisait tous, les humains. Surtout en cette seconde. Rarement, elle les avait tant haïs, rarement, elle avait souhaité autant leur mort à tous. Quelques heures auparavant, elle s’était retrouvée au cœur d’un brasier infernal. Autour d’elle, la forêt brûlait. Où qu’elle soit dans le monde, elle ne pouvait pas ne pas l’entendre se consumer, sentir sa peine de disparaître ainsi après tant de décennies d’existence, et sa souffrance, aussi. Les incendies avaient toujours été une plaie pour la nature. Ils n’avaient rien de naturel au sens où le feu n’était pas naturel, mais ils se déclenchaient parfois à cause de la malchance et du hasard. Mais depuis que l’homme existait, c’était une autre histoire. Et c’en avait été trop pour Tefé, qui en avait eu assez de se tordre d’horreur et de peine dans son sommeil alors que depuis quelques jours, les hurlements innombrables des arbres résonnaient dans l’atmosphère aux oreilles de quiconque pouvaient les entendre. Traversant le Green, entraînant Mercury dans son sillage, elle s’était arrachée à la terre malmenée de l’Amazonie pour découvrir un spectacle d’une horreur absolue. Et le concert des voix millénaires qui avait aussitôt assailli sa conscience – fais quelque chose ! aide-nous ! nous brûlons ! nous disparaissons ! – lui avait fait perdre la tête un moment. Toutes ces fois où le Parlement des arbres l’avait enjoint à massacrer les hommes, toutes ces fois où le Green lui avait soufflé que seule leur disparition pouvait le sauver… comme elle avait été bête de croire qu’il fallait leur donner une chance ! Les mains profondément enfouies dans la terre, elle avait essayé. De faire remonter l’humidité des sols, des racines, des feuilles, des branches. Naïve petite fourmi, elle avait essayé pendant des heures de faire quelque chose, oubliant que le drame se jouait sur des centaines de kilomètres carrés, sur des centaines de parcelles sur toute la Terre. Oubliant qu’elle était le seul et l’unique être de sa nature et qu’elle ne pouvait pas sauver la nature, pas comme ça en tout cas. Non, elle avait été créée pour tuer les humains, pas pour éviter la destruction aux forêts. Et, à genoux par terre, encerclée par les flammes infernales, elle était restée là à sangloter et à hurler un long moment, abrutie par le massacre qui se jouait sous ses yeux, en se demandant où était son père et pourquoi il ne faisait rien, pourquoi la Justice League et ces soi-disant héros ne faisaient rien, pourquoi les humains ne faisaient rien. Peut-être bien qu’elle se serait laissée mourir ici, si soudain Mercury, qu’elle avait oublié, ne s’était mis à japper de douleur.
Elle s’était transportée ailleurs avec lui, sans réfléchir. Elle ne savait même pas où elle était. Elle avait tenté d’apaiser les brûlures du chien, mais cela faisait deux jours et il n’allait pas mieux. Quelle conne elle avait été de le tirer à sa remorque, et lui quel idiot de toujours la suivre partout. Elle refusait d’aller trouver son père, lui qui n’avait rien d’humain mais qui prenait toujours ou presque leur parti – elle était trop enragée pour le voir maintenant. Elle entendit des pas au détour du chemin au bord duquel elle était assise. Un autre humain qui, dans ce coin de la planète où elle avait atterri, dans cette forêt gorgée d’eau, verdoyante et bien portante, se fichait de ce qui arrivait là-bas – ou à elle. Sale, morveuse, les habits déchirés et brûlés, la peau pleine de cloques à cause des brûlures, les bras férocement passés autour de Mercury… Elle distingua une femme, mais en cette seconde, Tefé avait quasiment abandonné toute velléité d’être humaine. Plus animale, plus végétale qu’autre chose, elle aurait mordu n’importe quelle main se tendant vers elle. Paralysée par sa colère et sa souffrance, elle n’aurait laissé personne l’approcher, pour rien au monde, personne qui soit humain, tant elle aurait voulu les voir disparaître. Tout en suppliant que quelqu’un l’aide, n’importe qui. Que quelqu’un sauve Mercury.
Messages : 2726 Date d'inscription : 29/05/2019 Face Identity : Taylor Momsen Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign) Age du personnage : 24 ans Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine. Compétences/Capacités :
+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines
Au travers du brouillard pourpre et rageur qui avait envahi son champ de vision, elle vit la silhouette approcher. Une femme, put-elle seulement déceler depuis son trône de rage et de méfiance. Et plus l’inconnue approchait, plus Tefé se raidissait, et serrait plus fort Mercury entre ses bras, lui arrachant des gémissements étouffés de souffrance. Mais elle ne pouvait pas supporter qu’un humain le touche, ou la touche elle. Un feulement quasi animal franchit ses lèvres alors qu’elle abandonnait les derniers vestiges de sa propre humanité. Dans son dos, elle sentait le tronc de l’arbre contre lequel elle était assise, rassurant, paternel. Elle-même, dans son désir absolu de ne plus être comme eux, de se débarrasser de ses oripeaux humains, de cette chair, de cette peau, sentit ses membres durcir et devenir bois, ses doigts se recroqueviller en brindilles dans la fourrure du chien. Elle voulait se fondre dans le tronc d’arbre, se laisser avaler, entraîner Mercury dans le Green, quitter cet endroit. Mais alors, elle sentit de la résistance dans son dos. Son dernier refuge lui refusait sa protection. Des oiseaux pépiaient comme des fous au-dessus de sa tête, nichés dans les branches de l’arbre et elle capta confusément leur message. Ses bras et ses mains retrouvèrent un aspect humain alors que des ondes rassurantes émanaient de quelque part – pas du Green, mais d’une autre entité, et Mercury lui-même lui donnait des petits coups de langue, et alors elle entendit la voix de la femme percer ses ténèbres. … aider… les aider… Elle desserra son emprise sur son chien en se rendant compte qu’elle lui faisait mal, même si elle savait aussi que Mercury ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle leva les yeux sur la main tendue de l’inconnue, avec sur le visage l’expression d’un animal sauvage prêt à mordre.
Il fallut qu’elle se souvienne qu’elle était aussi humaine pour commencer à formuler des pensées dans son esprit, et plus encore pour réussir à les exprimer avec des mots. Même si en cette seconde, elle haïssait sa voix, et le fait même qu’elle ait une voix, des cordes vocales, des mots, une langue avec sujet, verbe et complément – humaine ! C’est une amie ! gazouillaient les oiseaux. Une amie, une amie, une amie ! Et avec eux, c’était tout une entité qui pesait sur la conscience de Tefé – qui l’ancrait dans un monde de chair, l’empêchait de fuir dans le Green et tentait de lui forcer la main. Elle posa le regard sur le visage de la femme, enfin. Humaine. Mais pas seulement. Est-ce que c’était pour ça qu’elle s’était arrêtée ? Mais elle avait fait plus que s’arrêter. Elle était venue. Poussée par la même force qui avait retenu Tefé ici. En d’autres circonstances, la jeune femme se serait révoltée. Red ou Green, elle détestait qu’on lui force la main. Elle avait bien assez cédé de son libre-arbitre au Green par le passé pour supporter ce genre de coercition. Mais ce n’était pas elle aujourd’hui qui se trouvait au centre de l’attention du monde animal. Au mieux, elle n’était que le mal à l’origine de tous les autres maux. Il était question de Mercury. « Vixen… » C’était un début. Vixen, c’était un prénom, ça ? songeait la fille à qui on avait donné un nom de rivière. Cela l’aida à se concentrer sur la femme. « C’est mon chien. Mercury. Il a besoin d’aide. » Mais elle ne fit pas le moindre geste pour le lâcher, l’éloigner d’elle, le pousser vers cette inconnue, et puis d’abord, que pouvait-elle bien faire ?
Finalement, elle réussit à regarder la femme dans les yeux. Pendant une fraction de seconde, elle crut entendre le rugissement de millions de créatures, dont aucune n’était humaine, envahir ses oreilles et réduire tous ses autres sens au silence. C’était quelque chose d’ancien, d’atavique, une chaîne qui n’avait jamais été brisée, pas même par l’apparition des bipèdes homo sapiens, un royaume de chair, de sang, de pur instinct et de sauvagerie, qu’elle reconnut sans peine, et enfin un poids tomba de ses épaules, et c’est avec une voix bien trop aiguë à son goût qu’elle parvint à s’exprimer. « Il a été pris dans un feu de forêt. Il fait un drôle de bruit quand il respire. Et il est brûlé… » Et alors, elle desserra son étreinte, d’un millimètre seulement, mais assez pour que Mercury comprenne qu’il n’avait plus besoin de la rassurer elle, et qu’il pouvait s’occuper un peu de lui. Cela lui brisa le cœur de le voir s’éloigner d’elle, pour s’allonger aux pieds de Vixen, le museau posé sur sa chaussure en guise de bienvenue. Tefé n’avait jamais vraiment réussi à capter clairement les pensées de Mercury. Contrairement aux autres animaux, il ne s’exprimait pas clairement, mais c’était aussi cela qui lui plaisait chez lui. Et en cette seconde, elle sentait sa joie quasi enfantine à rencontrer quelqu’un qui pouvait elle aussi le comprendre, comme en guise de bienvenue. Tefé ramena ses genoux sous son menton en reniflant. « S’il te plaît aide-le. Je te paierai » Elle n’avait pas d’argent, mais elle pouvait toujours s’en procurer. Elle n’était que trop au courant que les transactions entre humains étaient rarement gratuites. Mais pour son chien, elle était prête à tout.
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+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines
Du fait de sa nature, Tefé était loin d’apprécier le feu, qui était pour elle une source de méfiance autant que de peur quand il devenait vorace et incontrôlable. Quand Vixen s’agenouilla devant Mercury pour lui toucher le flanc, Tefé se raidit comme si c’était sa propre chair qui avait été brûlée, anticipant la douleur de son chien. Puis elle sentit une présence familière, une aura de vie, de sang qui pulse dans les veines, de chair tiède et palpitante. Elle en oublia son inquiétude pour Mercury et observa l’inconnue, qui était entrée dans une sorte de transe. Mercury aussi s’était immobilisé, et du collier étrange que portait Vixen émanait une énergie reconnaissable entre mille. C’était le Red, mais Tefé ne comprenait pas par quel biais la femme l’utilisait. Ce collier ? Un simple artefact pour canaliser la magie de la chair et du monde animal ? C’était la première fois qu’elle assistait à une chose pareille. Et tout ce qu’elle ressentait en assistant à cette scène, c’étaient des sensations. Elle sentit Vixen se connecter au Red aussi clairement que si elle avait posé une main sur son épaule au moment où elle aurait mis deux doigts dans une prise. Elle capta confusément la présence d’avatars animaux, sans voir en quoi cela pourrait aider Mercury. Elle sentit aussi toute la puissance que renfermait ce collier, et qui envahissait tout l’être de la femme. L’élémentaire se laissa absorber par cette sensation le temps de quelques secondes. Habituée qu’elle était à se réfugier dans le douillet cocon du Green, elle avait tendance à considérer le Red comme une arme, une possibilité de violence, que les hommes comprenaient bien plus facilement que quand la nature se retournaient contre eux. De la nature, ils acceptaient l’inacceptable, se voilaient la face, refusaient de se confronter à la vérité. Tsunamis, incendies, terres infertiles, forêts qui périssaient : rien ne les atteignait. Mais la chair, oh ça, ils y prêtaient attention. Aurait-elle pu faire pour Mercury ce que cette femme faisait pour lui ? Elle n’en savait rien, mais elle en doutait.
Elle s’arracha à sa transe par procuration quand Mercury se releva et s’ébroua joyeusement, comme s’il sortait d’un bon bain. Incrédule, Tefé tendit les bras vers lui et il vint lui lécher les joues comme si rien ne s’était passé, comme si elle ne l’avait pas trahi en l’entraînant dans la fournaise, comme s’il n’était pas passé à deux doigts de la mort. Elle enfouit son visage dans son poil rêche. « Pardon, Mercury, pardon. » Mais le chien n’avait que faire de ses excuses, qu’il ne comprenait tout simplement pas. Il était déjà heureux comme toujours et la douleur qu’il avait ressentie n’était déjà plus qu’un souvenir qu’il aurait été bien incapable de situer dans le temps. Il s’arracha à son étreinte pour aller creuser frénétiquement au pied de l’arbre contre lequel Tefé était toujours appuyée, déclenchant des gazouillis outragés des oiseaux. Elle se releva pour faire face à Vixen, le dos rond, les bras ballants. Elle ne demandait rien, comme si les gens faisaient les choses du fond de leur bon cœur, sans aucune intention cachée… Tefé n’y croyait jamais, mais cette fois, elle ne pouvait pas ne pas se montrer reconnaissante. Son père l’avait mieux élevée que ça. « Je m’appelle Tefé Holland. » Mais ça, elle le lui avait déjà dit. Et elle savait bien que ce n’était pas véritablement cela que la femme voulait savoir, tout comme elle-même voulait en savoir plus sur Vixen et ses pouvoirs. D’ordinaire, elle ne criait pas sur tous les toits ce qu’elle était. Elle avait déjà eu des membres d’organisations gouvernementales secrètes aux trousses, encore que son existence soit peu connue pour le moment. Quelqu’un, quelque part dans les bureaux d’ARGUS, la protégeait. Et puis celui que tous voulaient approcher, c’était son père… Bien peu d’entre eux savaient que Swamp Thing avait une fille. Elle essuya ses mains sur son jean sale pour se donner contenance.
« Je suis une élémentaire de la nature. Mais je suis aussi connectée au Red, à cause de ma mère. C’est bien ça que j’ai senti chez toi, n’est-ce pas ? » Vixen lui semblait tout ce qu’il y avait de plus normale. Normale, mais avec un truc en plus. Elle n’avait pas de cocktail génétique bizarre, mais elle avait bien quelque chose ! « Tu es humaine ? J’ai eu l’impression, pendant un moment… » Sa voix mourut dans sa gorge, parce qu’elle n’aurait pas su définir exactement cette impression. Que sp, masque d’humanité s’était fissuré pour laisser la place à l’animal qui sommeillait en elle ? Que le Red en personne s’était engouffré dans la brèche pour s’incarner dans Vixen, comme si Vixen était un de ses avatars – comme Swamp Thing était un des avatars du Green ?
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+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines
Tefé était encore hésitante vis-à-vis de Vixen. Tous ses instincts lui soufflaient de la planter là et de s’en aller. Méfiante par nature, surtout envers les humains, solitaire, aussi, préférant largement la compagnie des plantes et des animaux que celle des hommes, elle n’était pas habituée à faire la conversation à quelqu’un et encore moins à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Et ce n’était pas non plus le fait qu’elle ait une dette envers la jeune femme qui la retenait. En d’autres circonstances, Tefé n’en aurait rien eu à faire de devoir quelque chose à quelqu’un. Mais justement, ces circonstances-là étaient particulières. Vixen avait sauvé Mercury, et même si du coup elle se sentait en terrain inconnu, Tefé était prête à faire un effort. Et puis, elle était entourée de la nature, des arbres, de l’herbe, loin de la ville, loin de la masse grouillante de la population. Il y avait pire comme endroit pour souffler un peu. Même si elle ne savait pas trop comment mener une discussion avec une inconnue totale… Elle avait commencé par se présenter, en espérant que Vixen prendrait la suite, mais elle fut étonnée que ses paroles semblent ne pas être claires pour son interlocutrice. Pour Tefé, il était évident que Vixen savait de quoi elle parlait. Elle avait manié le pouvoir du Red ! De manière différente qu’elle, certes, et par un biais que Tefé n’avait jamais vu. Mais tout de même… Et pourtant, sa sauveuse semblait sincèrement perdue dans tout ce qu’elle venait de lui dire. Qu’elle ne sache pas ce qu’était un élémentaire, encore… mais le Red ? Tefé la considéra un moment, sans savoir par où commencer, et même si elle devait vraiment lui parler de tout ça, finalement. Mais c’était trop étrange, comme situation. Mercury vient lui sauter dessus à ce moment-là, ses pattes avant laissant des traînées de terre sur son tee-shirt déjà noir de suie, et elle lui gratta la tête avec un sourire attendri. Elle savait ce qu’il faisait. Il lui disait au revoir.
Il retomba à quatre pattes et après avoir tourné autour de Vixen en guise d'adieu, partit galoper dans le parc jusqu’à ce que Tefé le perde de vue. Il faisait souvent ça. Tous les deux n’avaient pas une relation exclusive. Mercury s’en allait et la retrouvait toujours, quelques heures ou quelques jours plus tard, des fois même plus longtemps. Tefé regarda Vixen, ne sachant pas où commencer. « Excuse-moi, mais quel est ton pouvoir exactement ? Je veux dire, d’où est-ce qu’il te vient ? Quand tu as guéri Mercury, c’était comme si tu te liais à quelque chose d’animal en toi, mais ça allait au-delà de toi. » Tefé n’était pas particulièrement éloquente, alors verbaliser des choses aussi primales, ce n’était vraiment pas simple. « Tu sais qu’il existe un genre d’esprit collectif qui unit tout le monde animal, n’est-ce pas ? Comme un royaume en dehors d’ici, quelque chose d’intangible. Une conscience qui unit tous les animaux. C’est ça le Red. C’est ça que j’ai ressenti quand tu t’es servi de tes pouvoirs. » Si Vixen n’avait vraiment jamais entendu parler de ça, elle allait probablement avoir du mal à se représenter un concept aussi abstrait. Tefé se rapprocha d’elle et désigna son collier. « C’est quoi, ça ? Je n’ai jamais vu un truc pareil. Mais tu t’en es servi pour guérir mon chien, non ? Pourquoi est-ce que tu en as besoin ? » Mais elle répondit elle-même à sa propre question. Vixen le lui avait dit, elle était humaine. Peut-être que c’était grâce à ce collier qu’elle se connectait au Red. Pour Tefé, c’était naturel, simplement parce qu’elle n’était pas qu’humaine.
Elle leva les yeux vers les oiseaux qui continuaient à chantonner sans plus faire attention à elles – et pourquoi l’auraient-ils dû, après tout ? C’était un joyeux hymne à la nature et à leurs instincts : que le soleil est chaud ! que l’air est frais ! que nous avons faim ! Rien de très passionnant, donc. Des trucs d’oiseaux. Elle les montra du doigt. « Eux aussi sont connectés au Red. En permanence. Tous les animaux le sont. Comme un grand réseau, une boucle, à laquelle tu peux te brancher, je ne sais pas comment. » Elle avait conscience qu’elle n’avait pas répondu à son autre question, à savoir ce qu’était un élémentaire, mais il allait pour cela qu’elle lui parle du Green et du reste et ça lui paraissait être déjà pas mal à avaler, comme explications. Elle ne craignait pas de lui raconter tout ça. Elle ne pensait pas que Vixen ait de mauvaises intentions, et même si c’était le cas, le Red saurait se défendre. Les humains s’échinaient depuis des millénaires à massacrer le monde animal et végétal et n’y étaient jamais parvenus.
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C’était difficile de mettre des mots sur quelque chose qui était une partie intrinsèque de sa nature, de toute sa personne, de son existence. C’était comme expliquer comment respirer ou marcher. Elle s’emmêlait les pinceaux dans ses paroles, d’autant plus qu’elle n’était pas une flèche quand il s’agissait de s’exprimer à voix haute. Et puis, qui est-ce qu’elle pensait rouler avec ses sermons ? Elle-même ne comprenait pas la moitié de ce qu’elle était vraiment. Personne ne pouvait le lui expliquer, elle était unique, la seule sur toute la planète à être telle qu’elle était. Il n’y avait pas de mode d’emploi, pas de jurisprudence. Et elle passait une bonne partie de sa vie à chercher des réponses à ses questions, des réponses que personne ne pouvait lui donner. Et voilà qu’à présent elle se retrouvait dans le rôle de celle qui savait, qui avait des réponses, ce qui ne lui arrivait jamais. Et c’était d’autant plus difficile qu’il s’agissait d’expliquer des concepts complètement abstraits et en même temps tout à fait tangible au sens où le Red était partout, comme la nature était partout. Elle hocha la tête quand Vixen lui dit qu’elle voyait de quoi elle parlait. Le contraire l’aurait étonnée. Elle était indubitablement connectée au Red, simplement pas de la même façon que Tefé, et que d’autres personnes sur la planète, probablement – Tefé tenait ses dons de la chair de sa mère Abby, qui était bien plus puissante qu’elle quand il s’agissait du Red, et qui avait même une connexion avec le royaume de la mort et de la décomposition.
Elle ne pouvait pas quitter le collier de Vixen des yeux. Était-ce un de ces artefacts magiques qui se baladaient sur Terre à la merci du premier venu qui mettait la main dessus ? Elle avait du mal à associer la magie à tout ce qui touchait à la nature. Ce n’était probablement qu’un moyen pour la femme de se connecter au Red et pas une fin en soi. Elle hochait la tête en cadence comme Vixen énumérait ses pouvoirs, jusqu’à ce qu’elle parle d’invoquer leurs esprits pour utiliser leurs capacités, ce qui lui dit écarquiller les yeux. « Alors ça veut dire que tu peux voler comme un oiseau ? Respirer sous l’eau comme un dauphin ? Tu peux prendre leur apparence ? Le Red, c’est aussi le royaume de la chair. Il doit avoir sacrément confiance en toi. Et attendre beaucoup de toi… » Parce que c’était comme cela que ça marchait, après tout. Avatars de la nature, peu importaient leur forme : tous avaient pour mission de protéger. Les animaux, les océans, les forêts, les marais. Et en général, l’ennemi était toujours le même : l’être humain. Mais Tefé avait une vision assez manichéenne de tout cela. Son père, lui, se voyait plus comme un pont entre hommes et nature, alors qu’elle se préférait en juge et bourreau.
Elle détourna les yeux quand Vixen lui demanda si elle était vraiment humaine, incapable d’afficher son dégoût sur son visage – et l’aurait-elle été, capable, qu’elle ne l’aurait pas fait, parce qu’elle s’en fichait. Elle n’était pas vraiment humaine, ce qui voulait dire qu’elle l’était quand même un peu, pour son plus grand malheur. « Je suis née dans le Green. C’est lui qui a fait naître mon essence, c’est pour ça que je suis une élémentaire, un avatar de la nature. Certains sont entièrement faits de bois, de feuilles et de boue, moi, j’ai une petite part humaine, à cause de mon père. » C’était trop compliqué de préciser lequel était en cause – celui qui n’était pas humain et qui n’avait pas eu la capacité de donner naissance à Tefé, ou celui qui était humain et qui avait participé à sa conception, et à cause de qui elle se traînait ces gènes dont elle ne voulait pas. « Je n’aime pas beaucoup les hommes. J’en ai l’apparence, mais je ne prendrai pas leur parti, jamais. Les gens comme toi et moi qui avons un lien avec la nature ne peuvent pas. N’est-ce pas ? » Là, elle voulait savoir. Elle se disait que Vixen était forcément comme elle et tous les autres : des êtres qui devaient protéger leur royaume. Avec sa connexion au Red, avec ses dons, elle ne pouvait qu’être sur cette Terre pour protéger les animaux. La jeune femme désigna le totem du menton. « Pour quoi est-ce que t’en sers, de tes pouvoirs ? Sauver les chiens, c’est bien. » Elle approuvait tout à fait. Mais elle espérait aussi que Vixen empruntait de temps en temps les capacités du tigre pour aller égorger des braconniers, par exemple.
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+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines
Cela faisait rêver, tout de même. Si elle le voulait, Tefé pouvait plus ou moins changer son apparence, se faire un peu bois, mais aussi modeler sa chair, mais tout de même pas au point de se transformer en arbre ou brin d’herbe. Et encore moins retrouver son état originel, quand elle n’avait été qu’une petite essence de vie et de nature qui flottait paresseusement dans le Green, avant que le Parlement des arbres ne l’en arrache avec leur plan foireux qui avait mal tourné. Malgré sa connexion au Red, jamais elle ne pourrait voler, ou nager dans la mer avec les poissons, ou courir dans les champs avec Mercury… Même si ça elle pouvait le faire sous sa forme humaine. N’empêche, ses limitations étaient là, du moins à ses yeux. C’est ainsi qu’elle voyait sa part d’humanité : comme une faiblesse, comme une limite. Comme un poids mort qui la maintenant dans ce monde d’hommes dont elle ne parvenait pas à se couper complètement. Parce qu’elle ne pouvait pas s’en empêcher, parce qu’il y avait un moment ou, contrairement aux arbres, contrairement à la terre, au marais, aux ronces, il fallait qu’elle mange, qu’elle dorme, qu’elle soulage sa vessie, et puis elle s’énervait, s’attachait, se prenait la tête, s’affolait… Jamais elle ne pourrait se contenter d’être et de rester, tout simplement, comme l’arbre contre lequel elle s’était appuyée et à qui on foutait une paie royale – pour le moment.
Mais Mari ne semblait pas partager son point de vue. Elle était humaine, après tout. Elle faisait partie de leur monde. Grâce au Red, elle pouvait emprunter une passerelle vers la nature, mais elle ne pouvait pas faire autrement que revenir à ses origines. Et s’il y avait une chose en laquelle Tefé ne croyait pas, c’était le compromis entre nature et hommes. Elle n’était pas comme Swamp Thing, qui était persuadé que les humains comprendraient un jour, sortirait de leur rapport de domination à la nature et apprendrait à vivre avec elle et non pas à ses dépens. Mais pour Tefé, c’était facile : les hommes contre la nature, la nature contre les hommes, deux camps bien distincts. Et en écoutant Mari exposer sa vision des choses, elle comprit qu’elle avait affaire à quelqu’un de semblable à son père. Qui se voyait peut-être comme un pont entre les hommes et les animaux. Une héroïne, probablement. Pourtant, de par sa relation avec le Red, elle avait dû être le témoin privilégié des atrocités que commettaient les hommes, quand l’inverse n’était jamais vrai. Elle croisa les bras en dodelinant de la tête. « Je vois… Moi, je n’ai pas cette patience. J’imagine que tu te bas du côté des gentils ou quelque chose comme ça. » Elle fronça le nez, presque dégoûtée à cette seule idée. Pendant que les héros se battait pour les hommes, qui se battaient pour la nature ? Dès qu’un alien mégalo se pointait sur Terre, il la ravageait, et des types en collants la ravageaient à leur tour au prétexte de sauver l’humanité, et à la fin, les gens se tombaient dans les bras les uns des autres en se tapent dans le dos et tout le monde se fichaient des conséquences sur les forêts, les océans, les animaux…
Mais enfin, elle ne pouvait pas se disputer avec Vixen, elle avait sauvé Mercury. Tefé lui en serait éternellement reconnaissante – sachant que pour elle, l’éternité, ce n’était pas bien long, compte tenu de l’attachement qu’elle portait à ses congénères, mais tout de même ! Elle croisa les bras en considérant la jeune femme d’un air presque désolé. « Mais tu sais, ça ne va pas durer. Tous les royaumes de la nature ne sont pas partisans du statu quo entre les humains et les autres. Le Parlement des arbres déteste les hommes et quand le Green choisit quelqu’un pour le représenter, c’est souvent pour lui confier une lutte. Je ne sais pas trop où se place le Red là-dessus, mais il est possible qu’un jour il exige de toi que tu prennes parti, et puisqu’il t’a choisie, il attendra de toi que tu choisisses le sien. » Quand elle était petite, même pas huit ans, le Green avait complètement investi son esprit et l’avait poussée à s’enfuir de chez ses parents pendant des mois pour aller massacrer des humains. Et encore, « forcée »… La seule chose qui l’avait dérangée, ça avait été de perdre son libre-arbitre. Avec le recul, ça la révoltait. Mais avoir tué des hommes… Bon, elle s’en fichait à l’époque. Mais elle ne disait pas cela à la légère. « Peut-être que tu seras forcée de choisir entre tes pouvoirs et les humains. Enfin, si seulement il te laisse le choix… » Elle ne s’en rendait jamais compte, Tefé, quand son cœur balançait plus dans un sens ou dans l’autre. Mais c’était dû à sa nature, et elle ne pouvait pas lutter contre ça. Vixen était humaine. Elle doutait que cela lui plaise, de voir son essence se diluer dans l’instinct sauvage du monde animal, au point de ne plus être elle-même.
Messages : 2726 Date d'inscription : 29/05/2019 Face Identity : Taylor Momsen Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign) Age du personnage : 24 ans Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine. Compétences/Capacités :
+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines
C’était facile pour Tefé de parler de tout ça. Elle était née dedans, littéralement. Et elle avait pu en discuter des millions de fois avec ses parents, même si sa mère comme son père ne lui avaient jamais donné les réponses qu’elle voulait entendre. Elle en avait aussi, de gré ou de force, parlé avec le Green lui-même, et bien sûr, avec n’importe quelle créature de la nature. Sans parler du Parlement des arbres. Bref, Tefé baignait dans ces histoires et en fait, s’il y avait bien une chose dont elle ne doutait pas dans sa vie, c’était de sa nature d’élémentaire et de son appartenance au Green. C’était plutôt sa partie humaine et tout ce que cette dualité impliquait qui la plongeait dans des dilemmes intérieurs dont elle se serait bien passée. Mais il semblait que pour Vixen, c’était une première. Du moins, il était clair, à voir sa tête, que les paroles de Tefé avaient une résonnance en elle. Peut-être qu’elle n’avait jamais entendu parler du Red, peut-être qu’elle n’avait jamais pensé à sa propre situation sous cet angle, mais cela lui parlait, quelque part. Cela dit, ça avait quand même l’air dur à encaisser, pour elle, jusqu’à ce que, d’une phrase, elle fasse comprendre à Tefé quel était son problème. Du moins la partie émergée de l’iceberg. Elle avait vécu exactement ce que Vixen lui décrivait et à un moment de sa vie, elle avait cessé de résister à cet appel. Puis elle avait appris à y résister, de manière plus ou moins efficace. Et même si parfois, cet appel allait de pair avec ses propres désirs, ce qui rendait les choses plus faciles. En fait, elle avait la chance de ne pas être humaine, enfin pas vraiment, de sorte que cette proximité parfois envahissante avec le Green ne la dérangeait pas, faisait même partie de sa vie et de sa nature.
Tefé n’aimait pas trop voir les gens pleurer. Elle n’avait rien contre le principe, seulement elle savait qu’elle était nulle pour consoler des personnes. Souvent parce que leurs problèmes lui semblaient anecdotiques, voire ridicules. Des problèmes de cœur, des problèmes de travail, des problèmes d’argent… Pfffft, que c’était ennuyeux, d’être un homme. Mais ce dont parlait Vixen, c’était différent. C’était, pour le coup, un véritable problème, pour qui refusait de se laisser absorber ainsi. Bien sûr, ce serait plus simple pour elle si elle se contentait de se laisser faire. Mais il était clair que ce n’était pas au programme, et Tefé ne connaissait que trop bien la lutte qui attendait Vixen, une lutte de laquelle elle-même était sortie perdante la première fois, mais est-ce que c’était un truc à dire à la femme pour la rassurer ? Tefé dansa d’un pied sur l’autre, gênée. « Tes amis ne peuvent pas t'aider, alors ne t’en veux pas de ne pas leur en avoir parlé. » Elle voulait la consoler sur ce sujet-là, mais elle sentit bien que ça n’allait pas marcher. Mais au moins, elle pouvait lui faire comprendre qu’elle comprenait, elle. « Je veux dire, il n’y pas de magie, pas de remède contre ça, rien qui viendra des autres. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a rien à faire. C’est juste… C’est entre toi et le Red. S’il t’a choisi c’est que tu as des dispositions, j’imagine, même pour une humaine. Tu ne peux pas te couper de lui. De toute façon, tu n’en as probablement pas envie. » Si on coupait le lien entre Tefé et le Green, elle en mourait aussi sûrement qu’une plante qu’on arrosait pas, c’était sûr. Bon, elle se mélangeait dans ses explications.
« J’ai vécu ce que tu as vécu, quand j’étais enfant. Je n’étais pas assez forte pour résister à l’appel du Green et j’ai fini par faire tout ce qu’il m’a demandé pendant quelque temps. Je ne me souviens pas trop de ce temps-là. Le Green avait complètement pris le dessus sur moi. Je me fiche d’avoir fait ce que j’ai fait pour lui, mais ce que je n’ai pas supporté, c’est de ne plus être moi, de ne plus être maître de moi-même. Et aujourd’hui, j’entends encore cet appel, tout le temps, mais j’y résiste. Il n’y a pas de raison que tu ne puisses pas y résister aussi. Même si tu es humaine, toi, et moi pas vraiment, alors peut-être que ça compte… » Elle ne savait pas trop si elle aidait Vixen en lui racontant cela, mais elle était la preuve vivante que l’on pouvait se battre contre les pulsions que le Green ou le Red tentaient d’imposer. « J’aurais tendance à dire que ton humanité devrait t’aider à résister à son influence. Moi, je suis née pour servir le Green, mais toi tu es née de l’humanité. Et vous, les humains, vous êtes tellement obtus… » Elle voyait mal comment on pouvait les forcer à faire ce qu’ils ne voulaient pas faire, mais elle connaissait aussi la force de cette influence de la nature. Et les humains étaient aussi des animaux, des êtres faits d’instinct, des instincts multipliés par mille dans le cas de Vixen. Tefé croisa les bras en considérant la femme. « Est-ce que ce serait si terrible pour toi de choisir le camp du Red contre celui des hommes ? Si tu avais le choix, je veux dire. » Elle pensait à Gareth, qui était un homme, mais qui avait tourné complètement le dos à son humanité et à ses congénères pour servir la nature. Mais Gareth avait eu le choix, lui. Elle, comme Vixen aujourd’hui, ne l’avait pas eu, et c’était cela qui était insupportable. Non, elle ne pouvait pas laisser cela arriver. « Je ne sais pas comment t’expliquer comment résister à cet appel… Mais il y a quelque chose que tu peux essayer de faire. Même si c’est dangereux. Et je ne garantis pas que ça marchera. Tu peux plaider ta cause, Vixen. » Il fallait qu’elle sache, après tout. Qu’elle pouvait communiquer avec le Red par le biais de son Parlement. Même si c’était une très, très mauvaise idée.
Messages : 2726 Date d'inscription : 29/05/2019 Face Identity : Taylor Momsen Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign) Age du personnage : 24 ans Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine. Compétences/Capacités :
+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
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« Oh, non, je ne suis pas à plaindre ! » Panique à bord. Tefé n’avait pas du tout anticipé que quelqu’un puisse compatir à son histoire, quand elle-même la trouvait tout simplement normale et naturelle. Elle aurait peut-être dû en dire plus sur elle à Vixen, et notamment lui raconter les circonstances de sa naissance. Oui elle appartenait au Green avant même sa naissance, petite essence végétale baignant dans le grand tout de la nature, et oui, elle avait été arrachée à ce liquide amniotique végétal quand le Parlement avait décidé qu’ils avaient besoin d’un nouveau Swamp Thing – puis avait changé d’avis et avait ordonné sa mort. Mais sans l’intervention d’un humain dans l’équation, elle n’aurait pas eu d’enveloppe humaine, elle n’aurait pas été humaine, tout simplement. Pour elle, le handicap, c’était cette humanité dont elle ne savait que faire, et elle ne voyait aucun inconvénient à servir le Green… mais selon ses propres termes, pas parce qu’on lui forçait la main. Cela dit, elle ne considérait pas son histoire comme dramatique. Juste extrêmement énervante. Insupportablement coercitive. Elle avait tué de ses mains les quelques rares membres du Parlement qu’elle avait trouvés en vie quand elle était allée les voir, après s’être libérée de leur influence, mais aussi de la magie de John Constantine, qui avait, par un tour de passe-passe infâme, escamoté Tefé dans le monde. La protégeant d’elle-même, mais lui faisant tout oublier de qui elle était également. Tout le monde lui avait menti, tout le monde avait choisi pour elle, et désormais, c’était fini. Plus jamais. « Ce que j’ai fait, au moins, c’était pour le Green. Et je suis le Green, en quelque sorte. Si je n’avais été qu’humaine, j’aurais trouvé ça vraiment injuste. Comme toi. Toi, tu ne dois rien au Red, si tu en décides ainsi. »
Même si Tefé ne comprenait pas comment on pouvait se ranger du côté des humains. Elle pencha la tête sur le côté en réponse aux paroles de Vixen. Inutile de dire qu’elle n’était pas convaincue. « Je passe à côté de quoi ? Leur violence ? Leur mépris, leurs mensonges ? Les incendies qu’ils allument, les forêts qu’ils rasent, la nature qu’ils détruisent en sachant bien qu’ils vont se détruire aussi ? Je ne me sens pas humaine, alors ça va. » Elle parlait d’un ton calme, presque apaisé. Cela, elle le ressentait au fond d’elle depuis toujours. Ce n’était pas un dilemme, pour elle. Il y avait juste toujours, en permanence, ce point d’interrogation, cette impression quand elle parlait ainsi de mentir, un tout petit peu, de se mentir, du moins. Qu’elle le veuille ou non, elle avait de gènes humains, merci John. Alors, était-elle hypocrite de parler ainsi ? Pourtant, c’est ce qu’elle ressentait. Pour l’heure, elle n’avait pas trouvé quoi que ce soit chez les humains qui mérite qu’elle se sente comme leur congénère. Et, ah, oui ! Cette histoire de pont, combien de fois l’avait-elle entendue ! Swamp Thing voulait qu’elle soit un lien entre la nature et les hommes, il lui répétait sans cesse que c’était pour cela qu’elle existait. Qu’elle était unique, sur toute la planète, et que c’était pour cela que son rôle était d’aider les humains à se reconnecter à la nature, et qu’un jour, ils comprendraient. Mais si elle y avait cru à une époque, c’était fini. « Tu te bats contre des moulins à vent. Tu devrais d’abord penser à toi. Et ensuite au Red. Les animaux ne te trahiront jamais, eux. Ceux qui massacrent, ce sont toujours les humains. Ils ne peuvent pas comprendre, parce qu’ils n’ont pas envie de comprendre. » Mais bon, qui était-elle pour juger ? Seulement, elle connaissait cette quête, et l’épuisement qui allait avec… Et elle prédisait pour Vixen beaucoup de déception et de douleur. Parce qu’échouer encore et encore à faire ouvrir les yeux aux humains avec pour conséquence de laisser la nature en souffrir, ça faisait mal.
Cependant, elle ne comptait pas convertir Vixen, même si pendant un temps elle s’était dit que peut-être, la femme pouvait comprendre. Pour Tefé, cela n’en faisait pas moins d’elle quelqu’un d’amplement plus respectable que n’importe quel humain. Et c’était pour cela qu’elle lui révélait l’un des secrets les mieux gardés des royaumes de la nature. « Tu ne dois pas en parler. À personne. C’est très important ! Même à quelqu’un à qui tu crois pouvoir faire confiance. C’est quelque chose qui nous appartient à nous, pas à eux. » Sa voix s’était faite plus aiguë, comme si elle redevenait une petite fille à l’évocation terrifiante de Vixen dévoilant à d’autres l’existence des parlement. « Le Red est un grand tissu de consciences animales liées entre elles. Il est partout et nulle part, mais il a des représentants bien concrets sur Terre. Un Parlement qui parle pour lui et qui communique avec lui, composé de totems bien réels avec qui tu peux parler. C’est le Parlements des Membres. » Elle ne leur avait jamais parlé directement. Elle n’avait jamais ressenti l’influence du Red comme elle ressentait l’influence du Green. Le Red, c’était l’héritage maternel. « Si tu les trouves, tu peux plaider ta cause. Mais ils ne sont pas forcés de t’écouter. Ils peuvent très bien être de gros cons, pour ce que j’en sais. Mais ça vaut peut-être le coup d’essayer. » Sauf qu’elle ne savait pas vraiment où le trouver, à l’heure actuelle…
Messages : 2726 Date d'inscription : 29/05/2019 Face Identity : Taylor Momsen Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign) Age du personnage : 24 ans Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine. Compétences/Capacités :
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Mari parlait comme la plupart des gens que Tefé avait rencontrés qui prônaient le compromis. Pas la non-violence, car la violence se justifiaient pour eux, mais plutôt le refuse de tuer pour des raisons obscures du genre "ne pas s'abaisser à leur niveau" ou, variante ici, "ne pas passer de l'autre côté de la barrière"... Mais quelle barrière ? Si ce n'était celle dressée par Mari elle-même, par ses propres valeurs, ses standards et son éthique et alors oui, Tefé savait qu'il n'y avait rien à faire contre cela, et c'était normal à ses yeux. Les gens pensaient ce qu'ils voulaient, tant qu'ils étaient prêts à en assumer les conséquences. Même si, entre ceux qui refusaient complètement la violence et les partisans de la demi-mesure, Tefé avait un peu de mal avec ces derniers. C'était le discours qu'elle entendait beaucoup chez les super-héros, ceux de la Justice League par exemple. Elle adorait Diana, mais finissait toujours par être déçu par son discours. Elle la voyait mettre des coups de poing monumentaux puis prôner la paix des ménages... Dur ! En tout cas, s'il avait été possible de convaincre les humains de cesser leurs conneries, ce serait arrivé depuis longtemps. Et hélas pour eux, Tefé n'était ni humaine, ni patiente. Rien ne l'obligeait à prendre leur partie, rien ne l'astreignait à la patience et à la pédagogie. Et même si c'était le cas, elle n'en avait pas envie, n'en avait jamais eu envie. Ou bien si, quelque fois. Quand elle avait croisé la route d'humains auxquels elle s'était attachée.
Pour elle, c'était clair : le parti pris de la patience était révolu depuis longtemps et il n'y avait plus d'entente possible. Et la seule chose qui la retenait encore de massacrer les humains en masse était les quelques voix qui ne cessaient de résonner dans sa tête et affirmant qu'elle n'avait pas à suivre ce chemin que le Parlement avait tracé pour elle - et puis elle détestait le Parlement, aussi, alors tu parles d'un dilemme. Mais son père, oh, son père! Il serait si déçu, si horrifié, si malheureux, si elle céder à ses envies meurtrières... Sauf que d'un autre côté, si les humains le trouvaient, ils le tueraient rien que parce qu'il avait l'air d'un monstre à leurs yeux, ou l'attacheraient à une table pour le disséquer - c'était déjà arrivé. Bref, autant le dire, Tefé n'était pas encore tout à fait décidée quant au chemin à emprunter. Mais elle savait qu'elle n'avait plus envie de la jouer pédagogue. Si Mari avait encore cette patience, tant mieux pour elle - et pour les humains. « Je ne sais pas si c'est naïf, ou si c'est autre chose, je sais juste que c'est trop peu trop tard, tout ça. Tant mieux si tu y crois encore. Moi non, et c'est pas un hasard si le Red non plus. C'est pour ça que tu vas probablement en baver, parce qu'il a besoin de toi dans cette guerre, mais que tu n'as clairement pas envie de la mener... » Tefé aurait-elle eu quelqu'un, des années auparavant, pour lui expliquer ce qui lui arrivait, les choses auraient-elles été différentes ? Elle ne voyait pas comment. Elle était trop faible alors pour résister à l'appel du Green, qu'elle le veuille ou pas.
Et elle n'était pas sûre du tout que sa solution fonctionne, pas sûre du tout qu'elle n'était pas en train d'envoyer Vixen à la mort, et d'abord, avait-elle seulement accès au Red ? Puisqu'elle était humaine... Mais elle savait que des humains étaient déjà allés dans le Green - enfin, elle en connaissait un, mais cet humain-là semblait pouvoir aller partout, la condition sine qua non quand on s'appelait John Constantine, probablement. Et quand Vixen lui demanda comment trouver le Parlement du Red, Tefé resta sans voix quelques secondes. « Eh bien... Je ne sais pas trop. Je n'y suis jamais allée, dans le Red, même si j'imagine que je pourrais. Quand je vais dans le Green, je n'ai qu'à y penser. Il est partout, et le Red aussi, j'imagine. » Elle ferma les yeux brièvement pour tenter de se connecter au Red plus franchement, et sentit son corps vibrer, comme entrer en résonance avec quelque chose, à portée de main. Encore une fois, c'était comme essayer d'expliquer à quelqu'un comment respirer. Et encore une fois, elle ne pouvait que parler en fonction de son expérience avec le Green. « Moi, j'ai l'impression qu'il y a une porte en moi, que je peux ouvrir quand je veux tant que la nature m'entoure. Mais je pense que c'est plus facile pour moi parce que j'appartiens au Green. Je n'ai qu'à me concentrer sur ce que je suis, sur comment chaque fibre de mon corps et une fibre de la nature, jusqu'à ce que mon corps et la nature, et le Green donc, ne fassent plus qu'un, et alors je bascule de l'autre côté. Tu peux essayer de faire pareil, de trouver en toi la part qui appartient au Red, l'animal que tu es, même si tu appelles ça 'humain'. Mais je ne sais pas si c'est possible pour toi sans aide. » Mais enfin, elle avait ce collier, et ce collier pouvait bien être sa porte d'entrée. Tefé haussa les épaules. « Il y a forcément des endroits dans le monde qui servent de passage, mais je ne les connais pas. Des endroits emblématiques du monde animal, par exemple. Sinon, il arrive que les membres du Parlement se trouvent sur Terre et pas dans le Red ou le Green, et alors il faut juste savoir où ils réunissent... » Mais elle n'en savait rien, Tefé. Et elle ne connaissait qu'une seule personne qui aurait pu le lui dire, et cette perspective la fit grimacer. « Tu sais... Ma mère en sait beaucoup plus que moi sur le Red, c'est d'elle que je tiens mes dons sur la chair et les animaux. Je suis sûre qu'elle aurait des réponses... » Mais ça voulait dire retourner la voir. Oh hell no ! « Tu pourrais la rencontrer si tu veux. Elle accepterait peut-être de t'aider. Et elle est plus humaine que moi. » Alors forcément, Abby comprendrait mieux Vixen que Tefé.
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Vixen avait beau dire que Tefé l'avait grandement aidée, la jeune femme en doutait un peu. Dans l'absolu, elles appartenaient bel et bien à deux royaumes différents, et auraient-elles appartenu au même que les instances dirigeantes ne les auraient pas traitées de la même façon. Elles étaient différentes après tout, par nature, de façon primordiale. La femme ne fit que le confirmer à Tefé quand elle parla de son totem et du dieu Anansi dont elle avait vaguement entendu parler, même si elle refusait de considérer quiconque comme un dieu parce qu'elle trouvait ça idiot. Des êtres puissants, oui, omniscients, probablement, omnipotents simplement à la mesure des plus faibles, mais le mot "dieu" tel que les humains l'entendaient, censés avoir le droit de décider de tout à leur place simplement parce qu'ils pouvaient les trucider d'un claquement de doigt... Nope. Cela dit, elle trouvait toujours cette histoire de rêve intrigante. Vixen avait un allié au moins dans sa quête, Anansi, car il n'était certainement pas dans l'intérêt du Red que toutes les deux se rencontrent... D'ailleurs, Tefé espéra soudain qu'elle n'allait pas attirer l'attention du Red avec cette histoire. Elle avait déjà fort à faire pour repousser les assauts du Green, et d'ailleurs, elle ne les repoussait pas toujours, et c'était très bien, alors pourquoi ne pas aussi tuer au nom du Red...
Elle se força à regrouper ses pensées, et parler d'Abby Arcane était une bonne techniques. Tefé était certaine que sa mère pourrait donner des conseils à Vixen parce qu'elle était, à l'heure actuelle, un des avatars du Red les plus puissants et les plus en vue dans le milieu, pour ainsi dire. Sa mère descendait d'une famille de tordus dont les membres étaient des sorciers, des vampires et des zombies, et dealaient au quotidien avec les histoires de chair, de mort, de sang, de vie et de manipulation des êtres, quels qu'ils soient, humains ou animaux. Abby était la plus puissante d'entre tous, même si Tefé avait entendu ses parents parler d'un grand-oncle plutôt pas mal dans son genre, mais comme d'habitude, quand elle avait voulu en savoir plus, sa mère l'avait chassée. Autant dire que les relations entre la mère et la fille étaient quelque peu compliquées, et ce depuis les origines, vu comment Abby avait conçu sa fille. Mais la jeune femme n'avait pas besoin d'aller mendier de l'aide à sa mère. Elle n'avait qu'à aiguiller Vixen, et les laisser se débrouiller. « Quand tu te sentiras prête, va à Houma, en Louisiane, et enfonce-toi dans le bayou. C'est elle qui te trouvera. » C'était un peu cryptique, et ça donnait l'impression que sa mère était un genre de sorcière-ermite-hippie, mais c'était un peu ce qu'elle était, après tout.
Comme il était temps qu'elles se disent au revoir, Tefé recula de quelques pas jusqu'à ce que son dos heurte doucement le tronc d'arbre derrière elle. « J'imagine que je devrais te souhaiter bonne chance. Moi, je persiste à penser que tu devrais un peu moins penser aux humains et un peu plus à toi et à ce que le Red attend de toi, mais je comprends que ça ne t'amuse pas alors... Bonne chance. » Tefé ne savait pas si elles se reverraient un jour. Sur un dernier salut, elle s'enfonça dans le tronc, se fondit en lui, sa peau, sa chair, tout son être se faisant bois, fibres, feuille, jusqu'à ce que l'arbre l'air complètement avalée.