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| Sujet: face full of violence (jinny hex) Jeu 26 Déc - 18:03 | |
| jinny hex I’m the quick, you’re the dead brightest day why do we fall ? so we can learn to pick ourselves up. nom complet : Jinny Hex, un patronyme entré dans la légende, qui se murmure comme une malédiction passée de génération en génération. Famille de croque-mitaines armés de six-coups et de carabines, qui ne laissent derrière eux qu’un sillon de douilles encore fumantes. Un héritage épique et sinistre dont elle se réclame d’un X tatoué sur le majeur. alias : Aucun alias, quand le nom suffit à entretenir le mythe.âge : 24 ans, la jeunesse chevillée au corps, et une certaine vieillesse d’âme qui pèse sur l’esprit et la gâchette. date et lieu de naissance : Jinny est née à Dripping Springs, petite bourgade du Texas rural où il ne se passe jamais rien que des vols de poules et des bagarres de bar. Elle y a passé toute sa vie, véritable campagnarde qui s’assume jusqu’au Stetson vissé sur sa tête. lieu d'habitation : Principalement l’habitacle de sa camionnette, trop indépendante et ayant trop à faire pour se fixer quelque part. Elle tient à sa mobilité plus qu’à son confort, et se contente d’un rien pour subsister. Ces derniers temps, on la trouve surtout autour de Metropolis et Gotham. Et, dernièrement, Rhode Island. métier : Ses talents de tireuse et son patronyme lui valent une réputation déjà acquise auprès de ceux qui se demandent si l'héritière du nom Hex est à la hauteur de la légende. C'est désormais au profit des forces de l'ordre et de la police qu'elle officie parfois comme chasseuse de primes, bounty hunter comme son aïeul, ramenant quelques criminels derrière les barreaux quand il faut arrondir les fins de mois et toucher une prime du FBI. identité : Publique, elle n’a jamais cherché à se cacher derrière un masque ni un monicker. Ou plutôt, elle n'en a pas eu le temps, alors elle fait avec. affiliation : Indépendante, elle n’appartient officiellement à aucun groupe et n’est la sidekick de personne. Mais la Young Justice lui fait de l'appel du pied, et elle considère leur offre de plus en plus sérieusement. avatar : Luca Hollestelle. crédits : chrysalis. retors ; débrouillarde ; menteuse ; individualiste ; turbulente ; secrète ; bohême ; pragmatique ; imprévisible ; belliqueuse ; philosophe ; familière luca hollestelle | personnage dc |
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Miracles by their definition are meaningless, only what can happen does happen. (001), Jinny est l’arrière-arrière-petite-fille de Jonah Hex. Elle a toujours su qui était son illustre et controversé ancêtre, mais ne s’était jamais attendue à recevoir un héritage de sa part – encore moins un héritage aussi bizarre qu’une armoirie particulièrement… hétéroclite. Un héritage dont elle cherche encore à comprendre la signification par des recherches très approfondies dans les archives laissées par Jonah, et dans toutes les bibliothèques du pays. (002), Le clan Hex ne compte plus que quelques membres encore en vie aujourd'hui, et nombreux sont ceux qui se proclament Hex sans l'être véritablement. Difficile de tracer l'arbre généalogique exact de la famille, mais Jinny en est, à priori, la dernière descendante directe. Dans son ascendance directe, elle a pu retracer sa mère, qui a gardé son nom de jeune fille Hex, son grand-père, Woodson Hex, son arrière-grand-père Jason Hex, et évidemment son arrière-arrière-grand-père Jonah Hex et son épouse Mei-Ling. Oui, Jinny a du sang chinois dans les veines, et possiblement même amérindien par la première épouse de Jason Hex, mais cet héritage a clairement disparu de la partie visible de ses gènes. (003), Ne le dites pas aux superhéros ni à la police, mais il est possible que ses permis de port d’arme ne soient pas tout à fait à jour. Ou réglementaires. Comme son permis de conduire, d’ailleurs. Oups. Heureusement, sa licence de chasseuse de primes, elle, est tout à fait authentique.(004), Elle adore jouer de son image de fille de la campagne qu’on présume naïve et peu futée, qui lui permet d’obtenir à la fois une paix relative et de se jouer de son monde sans avoir l’air d’y toucher. La sous-estimer est une erreur que beaucoup ont payée très cher, et réalisé bien trop tard, alors qu’elle avait déjà fichu le camp depuis longtemps. (005), Elle ment comme elle respire, cette gamine. A chaque fois qu’on lui a demandé le récit des aventures qui l’ont amenée jusqu’à Metropolis, puis Gotham, l’histoire a différé. Personne ne sait exactement qui est Jinny Hex, ou quelles sont ses motivations, à moins de se lancer dans un véritable travail de détective. Difficile de se garantir un anonymat parfait avec un tel patronyme ; alors Jinny prend l’approche opposée, et se construit mille légendes différentes qu’elle sert à toutes les sauces. Un véritable mythe en construction. (006), Elle a appelé sa fidèle camionnette ‘The Colonel’ – un hommage à la monture de Jonah.(007), Malgré les habitudes de voyageur dans le temps de Jonah, celui-ci n’a encore jamais pris la peine de rendre visite à sa jeune descendante, quand bien même elle a hérité de toutes ses possessions et les risques que cela comporte. Un constat amer qui l’inquiète et la blesse bien plus qu’elle ne veut l’admettre. (008), Elle tue, Jinny. La vingtaine bien entamée, et du sang sur les mains, parce que quand on s’appelle Hex, les fripouilles, les vraies, ne sont jamais loin, et qu’on ne peut pas se permettre de faire dans la dentelle, ni de se payer une armurerie non-létale, ou d’enfermer ses ennemis quelque part en attendant qu’ils ne s’évadent et ne remettent ça. Les nombreuses armes qu’elle a héritées de Jonah sont toutes mortelles, et si elle ne prend jamais une vie autrement qu’en dernier recours, elle n’hésite pas non plus à presser la détente avec l’intention de tuer si elle doit défendre sa propre vie ou celle d’autrui. C’est malheureux, mais il faut bien être pragmatique, dans cette vie. (009), Elle a beau être la descendante de Jonah Hex, toutes ces histoires de superhéros, d’aliens, ou de magie, ça la laisse encore pantoise. Le monde est devenu tellement bizarre depuis quelques années, comment voulez-vous rester sain d’esprit dans ces conditions ? Jinny, elle, a un peu l’impression de faire une crise de nerfs tous les quatre matins. Beaucoup trop pragmatique pour ce monde de zinzins, elle reste volontiers éloignée de toutes ces histoires, même si ces histoires ont l'air de la pousser au coeur de l'action malgré elle. Tout ce qu'elle voulait, elle, c'était quelqu'un pour lui expliquer ce qu'il y a dans le fichu coffre de Jonah. (010), Jinny n'en a pas l'air, comme ça, mais elle tient bien plus de Jonah et de son héritage de cowboy du Wild West qu'un simple look ou un simple style. L'héritage Hex n'est pas un bagage facile à porter, imbibé de sang et souillé de violence, parfois justifiée, parfois non. Dans ce clan, on tue ou on est tué, on survit à la hargne et en tirant plus vite que le type d'en face. Ni dieu, ni maître, et la loi du plus fort pour règle de survie. Et comme Jonah, elle n'hésite pas à s'imposer balle après balle quand le besoin s'en fait sentir. Les temps ont peut-être changé, mais les Hex, eux, sont intemporels. (011), Elle nourrit des sentiments ambivalents pour sa bourgade natale de Dripping Springs. Petit coin de paradis texan sur le papier, mais en réalité, trou perdu dans lequel sa mère a inexplicablement décidé de s'enterrer toute sa vie d'adulte. Le genre de coin où tout le monde connaît tout le monde, juge tout le monde, et où le monde extérieur n'a même pas l'air d'exister. A dire vrai, Jinny est ravie d'avoir laissé ce pan de sa vie derrière elle, ainsi que les secrets que sa mère n'a jamais eu le temps de lui expliquer. (012), Jonah Hex s'est fait de nombreux ennemis au cours de sa sanglante et fructueuse carrière, et les rancoeurs du far west ont parfois trouvé leur chemin jusque dans le présent. C'est le cas des Turnbull, dont les derniers héritiers en date en l'air d'avoir encore une dent contre les Hex. Un clan puissant contre lequel sa mère l'a maintes fois mise en garde, et dont elle se méfie comme de la peste. (013),En 2017, dans la même journée, elle a découvert l'infidélité de sa copine, empêché un hold-up, découvert les secrets de son illustre famille, et perdu sa mère avant que celle-ci n'ait le temps de lui apprendre quoi que ce soit sur ces fameux secrets. C'était un peu beaucoup à encaisser d'un coup, mais elle affirme qu'elle s'en est remise. Même si il est évident qu'elle en veut toujours à sa mère de lui avoir caché autant de choses, et de l'avoir quittée en mourant avant d'avoir pu faire la lumière sur quoi que ce soit, l'abandonnant avec une responsabilité qu'elle épaule comme elle peut. Quelles sont vos capacités surhumaines, vos compétences, vos forces et vos faiblesses ? Rien de surhumain chez Jinny Hex – à part son talent pour porter le Stetson sans paraître ridicule. Mais Jinny est une Hex, et l’arrière-arrière-petite-fille du célèbre Jonah : et dans la famille, on est tireur, ou on n’est pas. Comme tout le monde chez les Hex, Jinny est une as de la gâchette, et peut-être la meilleure d’entre eux depuis Jonah en personne. Capable d’utiliser une arme depuis l’enfance, elle a grandi l’arme au poing, et manie aussi bien le six-coups que le shotgun, son arme de prédilection : rapide, précise, elle a commencé à faire parler d'elle pendant l'invasion de Darkseid, et elle progresse si vite qu’on murmure déjà qu’elle va bientôt rivaliser avec les meilleurs tireurs de ce monde. Athlétique, agile, endurante, et appliquée, elle a bossé dur, et bosse encore dur pour perfectionner son talent inné et devenir une gunslinger digne du nom de Hex. Elle s’entraîne déjà à répliquer les techniques inimitables de Jonah, tire avec une précision redoutable même à l’aveuglette, en mouvement, ou la tête à l’envers. Mais surtout, Jinny a hérité de Jonah un coffre bien mystérieux, blindé d’artefacts et armes de sa collection personnelle. Et pour être tout à fait honnête, elle n’est pas sûre de la fonction de la moitié des objets contenus dedans, mais elle a testé tout ce qui ressemblait à une arme à feu, et n’hésite pas à les utiliser quand le besoin s’en fait sentir – notamment une paire de pistolets à laser apparemment venus de l'espace ou du futur. Elle a aussi remarqué que le coffre ne laisse personne d’autre qu’elle le toucher, et l’a déjà vu bouffer deux types qui ont cherché à le lui piquer. Littéralement. Elle ne s'en est toujours pas remise et panique à la seule idée que quelqu’un essaye encore de lui piquer sa malle aux trésors maudite. Jinny est également une cavalière accomplie et une chauffeuse de camionnette particulièrement dangereuse (surtout pour les autres). Mais en dehors de son arsenal qui frôle à l’absurde et ses talents de la gâchette, Jinny n’est qu’une jeune fille ordinaire, sans pouvoirs ni équipement pour la défendre face aux menaces de ce monde. Rien que sa débrouillardise et un coffre louche planqué sous une bâche à l’arrière de sa camionnette, dont sa mère lui avait caché l'existence, et qu'elle lui a légué le jour de sa mort sans autre forme d'explication. pourquoi avoir choisi de défendre l'humanité, en dépit de tous ses défauts ? Oof, ça, ben, elle a pas vraiment choisi, pour tout vous dire. C'est un peu arrivé par accident - vous savez, vous quittez votre Texas natal, vous débarquez dans la grande ville avec des rêves et des espoirs plein la tête et un coffre bardé d'armes mystérieuses et mortelles, et paf, invasion extra-terrestre, fin du monde, et tout le barda. Forcément, elle n'allait pas se laisser tuer là comme ça, quand même - et tant qu'à faire, autant donner un coup de main à ceux qui n'ont pas la chance d'avoir sa dextérité de la gâchette. Elle n'avait juste pas pensé que des superhéros 100% qualité Justice League seraient témoins de ses exploits et tenteraient par la suite de la convaincre de rejoindre les rangs de leurs sidekicks, quand bien même personne chez les héros à plein temps ne cherchait de sidekick parfum cowboy texan. D'où le fait qu'elle y réfléchisse encore ; mais ce qui est sûr avec Jinny, c'est qu'elle n'est pas du genre à rester les bras croisés quand tout fout le camp, et qu'à l'instar de Jonah, elle a beau se donner des airs de ne pas y toucher, elle aime bien rentrer dans le lard des méchants. Et contrairement à son arrière-arrière-grand-père, elle va jusqu'à assumer d'être du côté des gentils, de l'humanité, et est dotée d'un sens moral bien plus aiguisé que son aïeul. Oui, l'humanité a quelque chose de franchement fracassé, quand on y regarde de près ; mais est-ce que ça veut dire qu'il ne faut pas essayer de faire quelque chose pour la défendre quand on la menace ? De son avis d'experte : il n'y a que quand les gens bien ne font rien que le mal triomphe. vous souciez-vous de l'opinion publique souvent divisée concernant les héros ? Jinny est un drôle de numéro et bardée de défaut, mais un défaut qu'elle n'a pas, au moins, c'est d'être dans le jugement - observatrice et pragmatique, elle est aussi bien consciente que ce n'est pas le cas de tout le monde, bien au contraire. A dire vrai, elle se pose encore pas mal de questions elle-même, et sa vision des choses a été quelque peu chamboulée par la mort de sa mère et l'héritage de Jonah Hex, lui-même prototype des superhéros actuels. A son humble avis, les gens ont bien le droit de penser ce qu'ils veulent, et de le dire à voix haute. Ils ont le droit d'avoir peur. Hell, elle aussi, elle a peur, parfois, quand les aliens tombent du ciel pour tout détruire. Mais plus elle les fréquente, ces superhéros en collants bariolés, plus elle se prend à avoir envie d'y croire, et à se résoudre à l'idée que, comme toutes les grandes figures de ce monde, il sera toujours impossible d'atteindre un consensus. Après tout, le monde n'a toujours pas décidé si Jonah Hex était un héros ou un meurtrier, ou les deux. Ces choses-là prennent du temps, et Jinny décide de les laisser à la postérité. ventium - charline - 26 ans. pays : Grande-Bretagne. fréquence de connexion : Really ? où avez vous connu que le forum ? C'mon votre avis dessus : Ca va il est cool un dernier mot ? Voilà, le personnage qui remplace Jason après un an et quelques de bons et loyaux services, je le libère pour quelqu'un qui saura mieux le développer que moi j'espère que sa remplaçante vous plaira, comme j'ai re-imaginé deux-trois trucs pour adapter au forum et à la YJ du forum
Dernière édition par Jinny Hex le Jeu 26 Déc - 23:32, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: face full of violence (jinny hex) Jeu 26 Déc - 18:04 | |
| jinny hex my name is nobody "As any man, woman or child knows, he had no friends, this Jonah Hex. But he did have two companions... one was death itself. The other, the acrid smell of gunsmoke." Elle avait débarqué au coucher du soleil. A l’heure où les ombres se levaient pour remodeler la ville à leur image ou révéler son vrai visage. Elle avait débarqué au volant de sa camionnette qu’elle avait parquée derrière un bar, chargée d’un vieux coffre poussiéreux planqué sous une bâche. Personne ne l’avait vraiment vue arriver, et personne ne savait d’où elle était arrivée, exactement. Elle était là, certains soirs, c’est tout. Partie intégrante du paysage, le Stetson vissé sur la tête et les six-coups bien à l’abri dans leurs gaines à sa ceinture, comme un personnage tout droit sorti d’un western et qui aurait oublié de retrouver le chemin des studios. Et ça n’avait pas l’air de la perturber, elle. Mais en même temps, pas grand-chose n’avait l’air de la perturber, l’étrangère, tant qu’on la laissait boire son verre en paix. Certains l’avaient écoutée, l’air de rien, lorsqu’elle passait commande ou saluait une tête familière. Certains avaient remarqué qu’elle avait l’accent lent et traînant du sud, le ‘y’all’ et le ‘doll’ facile, et cette façon de secouer a tête d’un air indulgent avant de commenter, plus pour elle-même que pour les autres, ‘toi, t’as jamais été au Texas’ ; alors ils en avaient conclu que c’était de là, qu’elle devait être, le Texas. C’était marrant, comme exercice, d’essayer de deviner qui elle pouvait être, la nouvelle venue, surtout qu’elle ne se fendait jamais de vraies réponses, juste de séries d’esquives qui, finalement, étaient aussi satisfaisantes que la vérité. Certains la regardaient avec curiosité, mais beaucoup la regardaient aussi avec méfiance. A Gotham, on n’aimait pas les étrangers – surtout ceux qui commençaient à se tailler une réputation pour avoir mis quelques copains de la pègre derrière les barreaux. Une rouquine avec un chapeau de cowboy se baladait en ville et mâchait le travail à la GCPD – et maintenant, elle venait les narguer sur leur territoire. Osé. « Hé. » Et il y en avait à qui ça ne plaisait pas. Elle avait reposé son verre, lentement – parce qu’au Texas, d’où elle était supposément originaire, on aimait prendre son temps. Après tout, il n’y avait que rarement de vraies raisons de se presser, dans ce monde. « Oui ? » avait-elle répondu, poliment, parce qu’au Texas, d’où elle était supposément originaire, c’était important, la politesse. « C’est toi, Hex, non ? » « Ah, avantage pour vous, monsieur, je ne crois pas avoir saisi votre p’tit nom - » « On dit que c’est toi qui as fait coffrer McCullers. C’est vrai ? » « On dit beaucoup de choses ces temps-ci, c’est important de bien vérifier ses sources… » « On a un message à te faire passer de la part du patron. » Personne ne l’avait vu dégainer avant la première détonation – personne, à part l’étrangère. Certains avaient entendu parler de Hex, et là, les récits divergeaient. Certains avaient entendu parler d’un certain Jonah, d’autres d’une certaine Jinny. Certains avaient entendu parler d’un héros du Far West, un justicier même pas masqué à la face à moitié brûlée, qui avait fait plus pour faire régner la justice dans les plaines et les déserts arides de l’ouest sauvage que la loi elle-même ne l’avait fait ; d’autres avaient entendu parler d’un criminel notoire, un outlaw, un hors-la-loi, un bandit avec plus de trois cents meurtres à son actif, un tueur sanguinaire et siphonné qui avait terrorisé le Far West au point d’en devenir une légende pour faire peur aux enfants. D’autres encore avaient entendu parler d’une jeunette qui prétendait au même patronyme, et certains disaient qu’elle était une authentique Hex, et certains disaient qu’elle n’était qu’une autre de ces usurpateurs qui voulaient profiter de la notoriété d’un nom difficile à travers dans les documents officiels. Lesquelles de ces multiples versions étaient les vraies ? Lesquelles étaient embellies ? Difficile à dire. Mais l’homme qui avait eu l’idée de pointer un revolver sur Jinny Hex avait d’autres questions à se poser : notamment, où avait-elle appris à tirer, pour dégainer plus vite que lui et tirer la première tout en faisant tomber son tabouret entre eux pour le désarçonner ? Jinny, elle, sortait une nouvelle version à chaque fois qu’on lui posait la question. Une fois, elle peignait le portrait d’un père fier de sa fille unique, qui lui avait appris, en bon texan, à tenir un pistolet entre les mains à peine avait-elle su marcher, avant de claquer la porte parce que sa précieuse fille n’était finalement pas tout à fait celle qu’il avait espérée. Une autre fois, elle se remémorait sa mère, avant qu’elle ne tombe malade, sa mère célibataire qui faisait tourner le garage familial comme une championne et s’assurait que sa fille sache se défendre mieux que personne. Et quelque part, peut-être que les deux histoires étaient vraies. Comme souvent, il devait bien y avoir deux facettes à la même médaille, non ? Elle racontait souvent des histoires, Jinny – parce qu’avec le train de vie qu’elle menait, c’était plus facile que d’essayer de couvrir ses traces. Elle en racontait beaucoup, mais celle qu’elle ne racontait jamais, c’était la façon dont tout avait commencé, parce que c’était un peu ridicule, et même franchement absurde, comme histoire. Les origin stories, avait-elle appris à force de fréquenter des superhéros de vrai calibre, c’était censé être tragique, ou épique, ou mieux, les deux. La sienne, elle était striée de points d’interrogations et d’un goût d’inachevé. Elle ne savait pas si elle commençait ce jour fatidique où elle avait surpris sa petite amie en pleine tromperie, ou le jour où, quelques années plus tôt, son père avait quitté la maison, ou quelques dizaines d’années plus tôt le jour où Jonah Hex s’était fait marquer par les Apaches. Elle ne savait pas ce qui avait été l’événement déclencheur de sa vocation : peut-être franchir la porte du bowling de Dripping Springs en plein hold-up après avoir découvert la tromperie, et laisser sa hargne s’exprimer en arrachant son fusil à un des braqueurs avant de lui tirer dans l’épaule pour découvrir qu’il s’agissait de ce crétin de Frankie Mars, qui l’avait invitée au bal de prom ? Ou bien découvrir ce coffre que sa mère lui avait caché toute sa vie, et qui contenait apparemment assez d’armes et objets dangereux pour possiblement faire sauter la planète ? Ou se retrouver toute seule, paumée, avec cette malle pleine de terribles secrets sur les bras et aucune réponse à ses questions, parce que sa mère s’était effondrée là, sur place, juste après lui avoir confié la malle de Jonah, et ne s’était jamais relevée ? Hé, t’étais prévenu, lecteur. Parfois, la légende vaut mieux que la vérité et son absurdité chronique. Puis on l’avait perdue de vue, Jinny. A Dripping Springs, tout ce qu’il restait des Hex, désormais, c’était un garage familial vendu et probablement destiné à la démolition, un de ces jours. Jinny, elle, avait chargé ses quelques possessions personnelles et l’énigmatique malle de Jonah dans sa camionnette, et avait mis les voiles, loin de ce trou à rats dans lequel sa mère avait décidé de s’enterrer toutes ces années auparavant. Personne ne savait vraiment ce qui lui était arrivé, depuis. Tout ce qu’on savait, c’était qu’elle avait réémergé à Gotham, toujours avec sa malle à l’arrière de sa camionnette. L’invasion de Darkseid, elle n’en avait vraiment vu la couleur qu’à la télévision – lorsque la ville voisine de Dripping Springs, Austen, avait été atteinte, elle et sa mère avaient mis les voiles et passé quelques temps dans une cabine au milieu du désert, à survivre à l’ancienne pendant que le reste du monde subissait les assauts des paradémons. Mais le Syndicat du Crime ? Oh boy, elle avait été en plein milieu. Et elle était brutale, la transition de la petite bourgade du Texas à la grande ville du crime en pleine période d’anarchie. Brutale, et même difficile, parce que même en s’appelant Hex, le nom et le sang ne faisaient pas tout. Elle en avait bavé, Jinny. Elle avait souffert, mais elle avait appris, balle après balle, trop têtue pour s’avouer vaincue. Elle s’était dit que puisqu’elle avait hérité de la lourde responsabilité de gérer l’héritage de Jonah, elle pouvait aussi bien tirer avantage de son nom et de la réputation qu’il amenait avec lui. De toute façon, sa mère l’avait bien dit, avant de mourir sans autre forme de procès. Le nom de Hex, c’était ce qu’elle voulait en faire, et rien d’autre. Alors elle s’était emparée de la légende, et s’était mise en tête de la remettre au goût du jour. D’une génération à une autre, d’un chasseur de primes à une autre. Pendant le Syndicat du Crime, Jinny s’étaient sentie devenir véritablement Hex. En témoigne ce tatouage en X sur son doigt, réalisé à ses seize ans, et qui avait enfin pris son sens à ce moment-là. Mais Jinny n’était pas Jonah. Jonah était un homme plein de contradictions, un héros pour les uns, un criminel pour les autres – Jinny, elle, savait de quel côté de la barrière elle voulait se situer. Ses talents de tireuse, elle les louait au nom de la loi uniquement. Et si elle pouvait éviter de ramener ses prises les pieds devants, c’était encore mieux. Une forme balbutiante encore de justice à la Hex renouvelée, mais toujours en solitaire – jusqu’au jour où un drôle d’oiseau déguisé en chauve-souris lui a tendu la main, pour lui donner sa chance auprès d’autres rigolos comme eux qui se battaient pour rendre le moins un peu moins catastrophique qu’il ne l’était déjà. Young Justice – même le nom avait quelque chose de presque comique, mais ça, ça ne la dérangeait pas outre mesure. Ce qui la dérangeait, c’était qu’elle n’était pas comme eux. Elle n’avait pas de superpouvoirs. Pas subi d’entraînement intensif auprès d’un autre superhéros patenté. Pas été élevée dans l’idée d’en devenir une. Elle était juste elle : une fille avec des pistolets, une malle pleine de trucs louches, et de la débrouillardise à revendre. De quoi te refiler un complexe, non ? Alors elle avait dit merci, mais elle n’était pas une bonne candidate, et le moineau lui avait simplement dit de réfléchir, et ça pour réfléchir, elle y avait réfléchi. Elle les avait même recroisés plusieurs fois, ces jeunes héros qu’on lui proposait de rejoindre, ils s’étaient serré les coudes plusieurs fois, mais à chaque fois, elle hésitait, elle reculait, répondait à nouveau à l’appel, bref, elle la jouait électron libre, et ça n’avait l’air de déranger personne, et ça lui convenait à merveille. Mais quand même. Peut-être qu’elle devrait se décider pour de bon, un jour. Par respect pour eux, et pour ce chemin qu’elle voyait se dessiner devant elle, et qui la tentait de plus en plus. « … tu nous ramènes qui, cette fois, Hex ? » « Un certain O’Connell. Un copain de McCullers – je crois me souvenir qu’il y a une récompense pour lui aussi, non ? » « T’es presque trop efficace pour cette ville, Hex. Un de ces jours, ça va te jouer des tours. » « Tiens, vous faites des rimes, commissaire. Ne me raccompagnez pas, je connais le chemin, bonne journée à vous ! » Jinny Hex, sa récompense en poche, quitta les bâtiments du GCPD et grimpa dans sa camionnette, en jetant un coup d’œil à l’arrière pour s’assurer que son précieux coffre était toujours là. « Okaaaay, Colonel. » marmonna-t-elle en s’adressant à sa fière camionnette. « Metropolis ? Metropolis. En avant toute. » Et elle démarra en trombe, manquant de renverser un pauvre piéton, et mit le cap sur sa prochaine destination, bien décidée à enfin trouver quelqu’un capable de lui expliquer ce qu’elle se trimballait dans son foutu coffre.
Dernière édition par Jinny Hex le Jeu 26 Déc - 23:28, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: face full of violence (jinny hex) Jeu 26 Déc - 19:32 | |
| Elle est là. Et elle s'annonce grandiose. Et Jason ne sera pas oublié, mon petit cœur a fait boom en lisant le début de ta fiche. Tu voudras bien me prendre en auto-stop des fois ? Bienvenue parmi nous avec ce nouveau compte, pleine de belles choses et tout le reste. |
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| Sujet: Re: face full of violence (jinny hex) Jeu 26 Déc - 19:37 | |
| Oh la la, mais qu'est-ce qu'elle pue la classe incontestable Je ne connaissais pas ta célébrité, mais son air innocent contraste tellement avec son métier, j'adore ! :elmo: J'ai hâte de te croiser inrp ! |
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