Interview With A Godfather Encore endolorie par sa séance d'entrainement avec Jason Bard, le détective le plus énigmatique et séduisant de Gotham... Vicki avait peiné à se lever ce matin là. Pour la première fois depuis très longtemps, elle aurait préféré rester au lit pour se reposer plutôt que de se rendre à la Gazette pour bosser. C'était assez incroyable et inhabituel pour être souligné. Vicki Vale, et elle ne s'en cachait pas, était entièrement dévouée à son travail, à sa quête perpétuelle de la vérité. Elle ne vivait que pour cela, révéler la vérité, défendre les innocents et faire enfermer les coupables. Elle aurait pu être flic me direz vous... Cela aurait probablement été plus efficace que d'écrire quelques papiers qui passaient, pour le moment, tous quasiment inaperçus... Mais le terrain, la violence, les armes, le combat... ce n'était pas pour Miss Vale. Du moins le croyait-elle. Elle avait alors préféré opter pour d'autres armes, plus pacifistes et moins dangereuses, plus à son niveau. Le papier et les mots. Elle n'avait certes pas autant de résultats que la police de Gotham ou tous ses justiciers, mais elle en avait tout de même. Assez pour avoir envie de continuer et de persévérer dans cette voie. Bref, tout ça pour dire que ce n'était pas dans les habitudes de la journaliste de trainer au lit avec un mal de chien à se lever. C'était qu'il y avait été fort le Bard, elle avait eu un entrainement très intensif la veille, elle était lessivée. Mais elle ne le regrettait pas, bien au contraire. Depuis son tête à tête dévastateur avec le Joker, Vicki était plus déterminée que jamais à apprendre à se battre, à se défendre. Elle en avait définitivement marre toujours devoir jouer la demoiselle en détresse, elle voulait pouvoir compter sur elle même et personne d'autre.
Après de longues minutes à trainasser dans son lit, la jolie rouquine s'était finalement levée. Elle avait pris une bonne douche chaude, ce qui lui avait fait un bien fou, puis elle s'était habillée et avait pris un petit déjeuner complet, sain et équilibré. C'était pour elle la base d'une bonne journée. Un esprit sain dans un corps sain, telle était la devise préférée de Vicki Vale. Pour une ancienne ronde, c'était très important, elle avait besoin de cela pour trouver un équilibre dans sa vie et s'accepter comme elle était. C'était encore difficile parfois, elle avait du mal avec sa nouvelle image et la manière dont les gens la regardaient à présent. Parfois, elle se voyait même encore grosse et complexait énormément, alors elle avait besoin de ses repères alimentaires pour garder le cap et ne pas rechuter dans ses mauvaises habitudes qui lui avaient littéralement bouffé une partie de sa vie de femme. Ça pouvait paraitre grotesque pour ceux qui n'avaient jamais connu de troubles alimentaires, mais pour elle, tout cela avait un sensl. Une fois sa vaisselle et sa routine matinale terminées, elle était toquée comme c'était pas permis, Vicki quittait enfin son appartement pour se rendre à la Gazette. Dès son arrivée, elle était convoquée à la grande réunion éditoriale du début de semaine. Le rédacteur en chef lui donnait alors ses missions pour la semaine et ça commençait fort. Dès aujourd'hui, et au plus grand étonnement des autres journalistes qui considéraient Vicki comme la bête noire du journal, elle avait été choisie pour l'une des plus importantes interviews du mois, voir de l'année... Carmine Falcone, en personne...
Etonnée mais honorée, et très excitée, Vicki s'était immédiatement mise au travail. L'homme d'affaires, soupçonné d'être le parrain du crime de Gotham depuis de nombreuses années, toujours blanchi, toujours sauvé, avait effectivement convoqué une poignée de journalistes seulement quelques heures plus tard, après le déjeuner. Vicki devait donc se presser pour revoir sa copie et pondre des questions pertinentes. Ce n'était pas tous les jours qu'elle pouvait s'adresser sans danger au grand Carmine Falcone. Elle se demandait cependant pourquoi il avait orchestré ce rendez-vous improvisé. Il voulait très probablement se servir une nouvelle fois de la presse à son avantage et Vicki était très curieuse de savoir pourquoi. En tout cas, il était certain qu'elle ne se laisserait pas duper ainsi et qu'elle l'assaillirait de questions dérangeantes pour le faire sortir de ses gonds et ainsi risquer le faux pas. Grâce à son influence et ses nombreux contacts, Falcone parvenait toujours à s'en sortir et cela rendait Vicki malade... Après le déjeuner, c'était donc déterminée et pleine d'espoir qu'elle s'était rendue à la conférence de presse organisée dans un hôtel prestigieux de Gotham. Après avoir montré sa carte de presse, la rouquine avait été conduite dans une salle assez intimiste pour le coup. Une dizaine de chaises devant une grande table de conférence, pour Falcone et ses avocats sans doute. Les invités avaient visiblement été trillés sur le volet. Vicki prenait alors place sur l'une des chaises encore libre, elle sortait son calepin et son magnétophone, puis elle croisait les jambes et attendait. Elle avait hâte que ce salaud de Falcone arrive, hâte de lui faire face, enfin...
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