It's a kind of magic [PV Zatanna Zatara]

It's a kind of magic

Gotham, ce trou puant était l'exemple même de pourquoi N1 détestait le monde extérieur, crimes, anarchie et des rues qui se transformaient régulièrement en zone de guerre. A se demander comment les gens faisaient pour ne pas quitter la ville en quatrième vitesse. Mais aujourd'hui il n'était pas là pour donner un coup de main à l'homme chauve-souris ou à ses sidekick en culotte courte, l'affaire qui l'intéressait était de nature plus ésotérique. En effet, le très vivant monde des Homo Magis était sous le coup d'un certain nombres d'attaques, plusieurs membres de ce peuple presque à part sur la planète avaient en effet été tués. NightShade avait bien évidement mené l'enquête et été tombé sur un groupe terroriste anti-magique, un genre de Ku Klux Klan prônant une forme de pureté de la race humaine comparé aux Homo Magis jugés touchés par Lucifer en personne, comme quoi tout prétexte était bon pour s'en prendre à son prochain pour les raclures du monde extérieur, ils préféraient s'entretuer que coopérer, transgresser la loi plutôt que lui obéir.

De la fenêtre du véhicule d'ARGUS qui l'emmenait à bon port et conduit par un autre agent, il contemplait les façades décrépites et abimées des bâtiment, le manque d'entretien en raison de l'impossibilité de mener correctement quoi que ce soit à son terme qui ne soit pas un projet criminel était un des innombrables symptôme de la corruption ambiante dans la ville. Le rues s'enchaînèrent, sans la moindre monotonie, Gotham restait un lieu extrêmement diversifiés, il fallait dire que c'était une très vieille ville qui n'avait jamais vraiment été remise au goût du jour, autant dire qu'en tant que personne ne pouvant apprécier l'architecture et la vieille pierre, l'aspect gothique des lieux lui en touchait une sans faire bouger l'autre, si ça ne tenait qu'à lui, cette ville aurait été rasée et reconstruite depuis longtemps sur des bases plus saines. N1 était un adepte de la tabula rasa, si le premier essai échouait lamentablement, mieux valait tout recommencer de zero. Il décida de relire le dossier sur la personne qu'il devait interroger.

Zatanna Zatara, Homo Magi, saltimbanque et super-héroïne à ses heures perdues, la photo montrait une femme d'une grande beauté, ce qui devait aider à son succès scénique. La fiche faisait état de ses pouvoirs magiques principalement centrés autour de la parole, mais visiblement il valait mieux ne pas compter que sur ça, elle avait un sacré paquet de cartes dans sa manche, et on ne parlait pas là de la prestidigitation. Elle était liée de manière proche à un autre Homo Magi, John Constantine, issu d'une lignée de mages anglais, et spécialiste de tout ce qui touchait au démoniaque, autant dire qu'il n'était pas rendu pour aujourd'hui. Mais pour le moment ARGUS voulait en savoir plus sur la "Purity League" qui mettaient en danger ces personnes. Un convoi de metal Nth appartenant à LuthoCorp avait été détourné aux abords de gotham et une vidéo sur internet menaçait la magicienne, heureusement elle avait été supprimée par l'agence et personne n'était au courant à par quelques complotistes sur le net. Bon sur ce coup là ils avaient raison cependant. Inutile de provoquer un vent de panique parmi les fans très nombreux de cette femme.

Il sentit que le véhicule freinait, ils étaient arrivés, il descendit du véhicule et frappa le toit pour indiquer à son chauffeur de partir vers ses propres occupations, il se tourna vers le fameux manoir aussi en ruine que le reste de la ville, rien de bien accueillant ou habitable vu d'ici mais elle était sensé y être selon les informateurs. L'imposant portail de métal était orné d'une sonnette sur le côté, fonctionnait-elle seulement? Il appuya dessus, mais rien ne semblait se produire, il observa la porte d'entrée des lieux de loin ainsi que les fenêtres donnant sur l'intérieur et ouvertes, pas de mouvement, rien, avec sa chance elle serait partie faire des courses. Quelle plaie! En tout cas il ne comptait pas moisir ici, donc elle avait intérêt à ne pas être loin, son portable accéda au système de reconnaissance faciale, mais aucun signe d'elle nulle part depuis qu'elle avait été vu entrant dans le manoir la veille au soir. Il se recula un peu pour avoir une meilleur vue d'ensemble. Qu'est-ce qui se passait là dedans? Il ajusta son manteau de fausse fourrure qui le protégeait du froid gothamite, bon le marcel à motif marinière dessous et le bermuda rouge vif n'aidaient pas vraiment à s'en protéger, et de toute façon, avec sa perte de sensibilité grandissante, il n'en avait plus vraiment besoin. Il ajusta ses lunettes modèle John Lennon et entama d'appuyer à nouveau sur la sonnette pendant une bonne dizaine de seconde, qu'elle le veuille ou non, madamme Zatara avait des comptes à rendre à son gouvernement.

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You better shape ! cause I need a maaaaan !
And my heart is set on youuuuuu !

Quoi de mieux que l’hymne ultra-connu du premier des films les plus misogynes de l’histoire des teen movies pour se préparer à un rencart ? You better shape up ! Un homme ne vous regarde pas à cause de vos lunettes et vos habits de petite fille sage ? Place au cuir ! Mais Zee adorait le cuir depuis toute petite, et elle adorait Grease, et elle braillait dans le manche de sa brosse à cheveux tout en ramassant par la peau du coup les lapins qui s’étaient enfui encore une fois elle ne savait comment du petit paradis dimensionnel où elle les rangeait entre deux spectacles – une île à l’herbe verte et grasse, sans prédateur, à l’eau claire et aux grosses carottes poussant dans tous les terriers. Tout en dansant et en chantant faux, elle récupérait qui sous la coiffeuse, qui derrière les toilettes, et les renvoyait d’une pichenette dans la dimension de poche parce qu’elle n’avait pas que ça à faire, elle avait rendez-vous. Elle en avait parlé à Solveig qui lui avait ri au nez avant de lui raccrocher à la gueule sans même écouter son histoire, puis à Mikey qui lui avait demandé si c’était encore un blind date trouvé sur une site de rencontres, où Zee mentait son apparence et sur qui elle était sans aucune honte, parce qu’il n’y avait que comme ça qu’elle trouvait des rendez-vous. Comme elle avait entendu la pitié dans la voix de Mikey, c’était elle qui avait raccroché au nez de son amie. Merde, à la fin ! Elle n’arrivait pas à avoir une relation qui durait plus de quelques heures, quelques jours si elle tombait sur un type assez fort dans sa tête pour supporter de sortir avec Zatanna Zatara, ou au contraire assez cinglé pour avoir envie de prendre son temps avant de la tuer. Elle ne tombait que sur des cinglés, oui. Celui-ci ; disait son profil, était volcanologue. Ah ! le mensonge !

Elle était en train d’appliquer un masque sur son visage, le nez collé au miroir, quand la tête blanche et édenté d’un esprit traversa la glace sous son nez. Elle poussa un hurlement et recula d’un bond, la main sur le cœur. « Ah non, dégage, dégage de ma salle de bains ! » Il y avait toujours eu des fantômes dans le manoir, et elle avait grandi avec eux, et enfant, c’étaient même ses meilleurs amis, pour dire à quel point elle faisait de la peine à l’époque, mais ça faisait longtemps qu’elle les trouvait lourds, maintenant, et puis il y en avait toujours de nouveaux qui arrivaient, comme si les autres les rencardaient sur comment il faisait bon vivre au manoir Zatara. Le vieux recula dans le miroir et se contenta de la regarder, alors elle s’en alla, juste à temps pour entendre le carillon du portail sonner de manière désaccordé, comme dans un film d’horreur. Ah, oui, elle était censée changer la pile de cette sonnette depuis des mois. Elle dévala l’escalier menant au rez-de-chaussée, dans son jogging éponge mauve, avec sa serviette enroulée sur la tête et son masque sur la gueule, sa brosse à cheveux à la main. Ça sonnait encore, et ça n’avait pas l’air de vouloir arrêter. En même temps, cette baraque était tellement grande que ça lui prenait toujours du temps pour la traverser. Elle atteignit la porte, qu’elle ouvrit en grand.

Au portail se tenait un garçon, à l’âge où c’était difficile de deviner leur âge, justement, quinze ou vingt-cinq ans, allez savoir, mais jeune, quoi qu’il en soit. Elle ne le connaissait pas. Il arrivait très souvent que des fans hardcore trouvent où elle habite et viennent lui rendre visite, des fois elle trouvait ça gentil, des fois c’était carrément flippant, selon le spécimen. Pour le moment, elle ne distinguait aucune arme blanche entre les mains du visiteur. Debout sur le pas de sa porte, elle esquissa un geste de la main comme pour lui dire de la rejoindre, mais surtout pour abaisser les défenses magiques tissées entre le portail et la porte. « Eh bien viens, approche, ne reste pas là. Qui es-tu ? » Droit au but. Elle n’avait pas encore fini de se préparer, après tout. Elle sonnait un peu comme le grand méchant loup qui demandait au Petit Chaperon rouge de se rapprocher pour qu’il la voie mieux, mais c’était exactement pour ça qu’elle lui disait cela. Ils n’allaient pas se hurler dessus de chaque côté du portail, non ?

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Le son de la porte s'ouvrant de l'autre côté du portail de métal attira son attention, un visage couvert d'un masque de beauté fit son apparition, une serviette ceignait son crâne et elle portait un jogging d'une couleur aussi criarde que certains de ses propres vêtements. Il resta de marbre, inutile de commencer à sembler peu professionnel, il soutenait son regard avec calme, elle ne semblait pas spécialement effrayée, normal pour une personne avec autant de pouvoir, ce qui rendait encore plus stupide l'idée qu'un groupe armé veuille s'en prendre à elle, mais les fous et les fanatiques n'étaient pas connus pour leur sens de la préservation après tout. La main de la magicienne se leva dans un geste l'invitant à approcher, il poussa donc le portail métallique qui s'ouvrit avec un petit bruit métallique, presque un grincement. Il sentit ses cheveux se dresser sur sa nuque en passant le seuil, sans doute un effet de la magie protectrice dont devait s'entourer cette femme. Il marchait calmement et glissa sans geste brusque sa main dans sa poche pour en sortir un badge d'ARGUS qu'il lui montra.

-Agent Jones, ARGUS.

Il ne faisait que dire ce qu'il y avait sur les papiers, mais bon, mieux valait se présenter, c'était plus... poli... et ça avait l'avantage d'annoncer la couleur, le gouvernement était là, mieux valait ne pas trop jouer au malin, si ces maudits habitants du monde extérieur n'étaient pas aussi indisciplinés et violents ce genre de précautions ne serait même pas nécessaire, mais il souhaitait vraiment que Zatanna comprenne qu'elle n'avait pas affaire à un rigolo, sa jeunesse poussait parfois les gens à le sous-estimer et il n'aimait pas ça. Toutefois dire son nom civil semblait un peu lui faire du mal, comme si il avait du mal à le sortir. Il n'appréciait pas cette identité et la donner était toujours une épreuve, surtout qu'il devrait supporter de l'entendre pendant tout le reste de ce damné entretient.

-Madamme Zatara, je pense que nous avons beaucoup à nous dire. Vous êtes très probablement en danger.

Il la fixait avec sérieux, la situation n'avait rien d'amusante ou d'agréable et lui n'avait aucune envie de risquer sa peau pour une femme qui représentait un des travers du monde extérieur : la tromperie. L'illusion, bien qu'aidée de vraie magie dans son cas, étaient les armes de ceux qui l'avait livré à la police il y avait bien des années, ces immondes traîtres qui l'avait jeté comme un vieux mouchoir usagé, comme si il n'avait jamais eut de valeur, ho ça oui ils s'étaient bien foutus de lui. Son regard devint un peu plus sévère l'espace d'un instant, presque agressif, avant de reprendre un ton plus sérieux et neutre.

-Nous avons eut des rapports concernant un groupe terroriste, ils veulent vous prendre pour cible. Vous me faites entrer?

Il attendit son autorisation pour pénétrer entièrement dans les lieux, il fallait dire que l'extérieur était à l'image de l'intérieur, très ancien, un peu décrépit par endroit, tout transpirait l'antiquité, le vieux, bon certes à l'exception de quelques pointes de modernisme ou d'évolution par-ci par-là, étrange, au vu des shows rocambolesques, du nombre de fans, des paparazzis qui traînaient dans le bar d'en face et de sa garde robe, il l'aurait imaginée s'étouffant dans le luxe tel un pacha ou un dictateur du tiers-monde, bon après ils étaient dans l'entrée pour l'instant, se faire des idées ou des illusions n'avait aucun intérêt, de toute façon elle méritait sans doute ce qui lui pendait au nez, comme tous les autres idiots dégénérés qui peuplaient cette ville de toute manière. Il ôta son manteau de fausse fourrure et se retrouva en bermuda et marcel face à la magicienne dans sa tenue peu présentable, mais il n'en avait cure.

-Vous voudrez-peut-être terminer ceci avant que nous voyions ça?

Il pointa son index qui fit un cercle en désignant son visage, il fallait bien dire qu'il semblait débarquer à un moment fort inopportun, il semblait logique qu'il la laisse finir, après tout il débarquait dans sa vie sans prévenir et il ne savait pas si il pourrait supporter de voir de voir... ça... en face de lui durant tout l'entretient.

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Agent Jones, ARGUS, alors celle-là, elle ne s’y attendait pas. Il avait plus l’âge de vendre des boîtes de cookies pour pouvoir participer au financement du voyage de fin d’année de sa classe, mais sa surprise ne dura qu’une seconde parce qu’elle connaissait ARGUS, elle connaissait Waller, et que celle-ci envoie des enfants faire son job à sa place ne la surprenait pas. Elle savait aussi que la garce n’était pas stupide ni subtile : l’agent Jones à tête d’enfant était probablement un redoutable loulou, dans le meilleur des cas un pauvre gamin ramassé à la sortie du lycée et dressé à la dure, capable de tuer quelqu’un à mains nues – quelqu’un de relativement humain et normal. Mais avec Waller, il n’y avait pas de meilleur des cas. Ce garçon pouvait être absolument tout, même ce que Zee ne pouvait pas imaginer. En vérité, ce serait une folie pour elle ne l’inviter à rentrer, mais elle ne se sentait pas particulièrement en danger. De même, elle savait qu’elle pouvait protéger sa maison, et puis de toute façon ARGUS savait très bien qui elle était, où la trouver et où elle habitait : la preuve, celui-là avait carrément sonné à sa porte. Elle laissa échapper un soupir agacé. Pourquoi est-ce que Waller ne se contentait pas de lui passer un coup de fil ? Pourquoi toujours lui envoyer des agents ? Les manières de l’agent Jones l’amusaient, cependant. Il avait l’air si sérieux, il parlait de manière si formelle, en totale contradiction avec la jeunesse dont il ne pouvait pas se départir, les quelques rondeurs de l’enfance qui subsistaient encore sur son visage… Aaah, peut-être que Waller la connaissait trop bien, finalement. Zee ne pouvait pas laisser ce pauvre type sur son trottoir, elle avait été mieux éduquée que cela. Et puis, ces histoires de terrorisme qu’il lui racontait avaient piqué sa curiosité.

Elle ouvrit sa porte en grand pour l’inviter à entrer, et la referma derrière lui une fois qu’il l’eut fait. Quand il se débarrassa de son manteau, qui n’aurait pas déplu à Tupac et Notorious B.I.G. réunis, elle dissimula un sourire derrière sa main. Quel look ! Il était vraiment bizarre, celui-là. Mais bon, elle n’était pas mieux, comme il le lui fit remarquer de manière directe quoique polie. Tous les deux auraient fait un malheur sur un podium de défilé de mode. Elle désigna le salon où quelques canapés se battaient en duel face à une grande cheminée. « Installez-vous agent Jones, j’amène le café. » Et même qu’elle se retiendrait de l’empoisonner. Elle le laissa s’asseoir, passa dans la cuisine, fit apparaître deux tasses de café fumant faute d’en avoir de prêt et, en repassant la porte, changea son apparence d’un mot. Quand elle rejoignit l’agent d’ARGUS vingt secondes après l’avoir quitté, elle était désormais vêtue d’un jean noir, d’un débardeur trop large tout aussi noir avec par-dessus, un débardeur en résille, et de bottines en cuir à talons haut. Son visage n’était pas maquillé – elle se réservait pour son rencard de tout à l’heure si l’agent Jones ne s’attardait pas trop – et ses cheveux de jais retombaient librement, secs et soyeux, dans son dos. Elle posa la tasse de café sur la table basse usée et s’assit en face de l’agent en croisant les jambes, un petit sourire aux lèvres. Elle le fixa quelques secondes avant de se rendre compte que c’était impoli, mais bon, hein, who cares ? « Pardonnez mes manières, Amanda Waller a plus souvent l’habitude de m’envoyer des types malpolis en costard-cravate et à la mâchoire carrée… C’est un vrai changement de style. »

Elle but une gorgée de café et le trouva plutôt dégueulasse, mais vu qu’elle l’avait fait apparaître de nulle part, ou plutôt de quelque part sans savoir où exactement, c’était un peu normal. « Je dois dire que je ne suis pas très étonnée par cette histoire de terrorisme, ce ne serait pas la première fois que des idiots effrayés par la magie font parler d’eux. En revanche, je ne comprends pas trop pourquoi Waller vous envoie. Elle s’inquiète pour ma santé ? Je suis sûre qu’elle fêtera le jour où quelqu’un réussira à avoir ma tête. » Un jour qui finirait bien par arriver. Zee avait vraiment du mal à comprendre pourquoi ARGUS lui envoyait un agent pour lui parler de cette histoire quand l’organisation pouvait s’asseoir au premier rang et se voir débarrassé d’un problème dont elle ne savait que faire en temps normal. Elle observa de nouveau l’agent Jones, détaillant ses traits et goûtant son aura. Elle ne sentait pas de magie en lui. Cela ne faisait pas de lui un humain lambda, loin de là, ça n'existait pas chez ARGUS, mais il n’était probablement pas de Nightshade non plus. Cela aussi, c’était étonnant. Elle battit doucement du pied dans l’air, attendant que l’agent Jones veuille bien lui donner des détails, s’il était bien là pour ça. Après tout, elle venait de faire rentrer chez elle un total inconnu.

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Klaus avait espéré pouvoir fureter un peu en voyant la magicienne ainsi accoutrée, elle semblait en plein préparatifs, et il savait à quel point toute cette coquetterie pouvait prendre du temps, il s'apprêtait déjà à se jeter sur le moindre tiroir et à ouvrir tout les placards des environs, mais, à peine avait-il fait un état des lieux rapide accompagné d'un petit parcours mental alors qu'il balançait sa veste sur le canapé et se dirigeait vers l'objectif, que des pas revenaient. Il se retourna et fit une tête un peu médusé quand elle apparut de nouveau comme si de rien n'était. Ces pouvoirs magiques étaient vraiment puissants si elle s'en servait pour des choses aussi futiles que son apparence physique, enfin, il imaginait, les dossiers d'ARGUS manquaient de clarté, les dossiers intéressants appartenant à Nightshade étant sous scellé même pour la durée de la mission. La vérité c'est qu'il n'avait aucune foutue idée de comment tout cela fonctionnait, les Homo Magis étaient un gloubi boulga de mutants, aliens, démons de multiples dimensions, leurs alliés et bien sur les descendants d'une race ancienne, rien de bien clair ou de bien organisé, mais bon, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on as. Zatanna était censée descendre des derniers, un genre de peuple de l'Atlantide, visiblement les croisements avec les humains n'avaient pas entaché ses capacité. Restait à savoir si cela avait affecté son mental de vivre parmi eux, sans aucun doute, il prit immédiatement position dans l'espèce de sofa et la vit se mettre en face de lui avant qu'elle ne se mette à... le scruter? Il n'aimait pas ça, elle préparait un truc? Son esprit fonctionnait à 200 à l'heure, sa méconnaissance du domaine magique pourrait bien lui être fatale si elle tentait de lui faire quelque chose. L'idée d'être le jouet d'un mage le paralysa un bref instant avant qu'elle ne brise le silence, ce qui le rassura dans un sens, le couplet sur le fait qu'il n'avait pas le physique de l'emploi était habituel, habituellement les gens lui demandait de confirmer ses papiers en les vérifiant par eux-même comme si ils étaient experts en contrefaçon. Il lui fit un petit sourire.

-On me le dit souvent madamme, j'espère que le changement vous convient.

Il ne l'accompagna pas sur le café, il devait faire extrêmement attention à ce qu'il ingérait, bien plus que sa soeur, il sentait les drogues de combats pulser dans ses veines, qui savait ce que la caféine lui ferait. Il se contenta d'ignorer le breuvage, mais vu le visage de son hôtesse, il ne manquait pas grand chose. Elle reprit son discours et la suite ne fut pas plaisante. Il n'avait que peu d'informations sur la situation exacte, mais els dossiers parlaient d'eux-même.

-Nightshade était la seule structure à gérer l'affaire, mais la NSA est tombée sur-eux dans l'enquête sur un trafic d'arme, disons que si il venait à arriver quoi que ce soit à quelqu'un de... votre stature. Et bien le gouvernement n'aurait pas l'air très efficace.

Ce qui était la stricte vérité, les prévisions indiquaient une perte sèche de popularité en cas de mort d'une personnalité publique, difficile d'étouffer l'affaire. Les médias se déchaîneraient, surtout si l'état savait pour tout depuis le début ce qui ne tarderait pas à sortir, Waller prenait donc les devants pour servir son gouvernement et gagner des bons points auprès de l'administration avec ARGUS et le projet "Enfants Terribles", cette vieille peau était rusée comme un renard et aimait se faire mousser quels que soient les moyens employés. Mais bon ça il se gardait bien de le dire.

-En tout honnêteté, je suis surtout ici pour récupérer des informations et montrer que vous avez été mise en garde.

Ce qui lui convenait parfaitement, il sortit un calepin et un stylo de son immense manteau pour commencer à noter. Il avait quelques points à voir avec elle.

-Magna Sanctimonia ça vous dit quelque chose? C'est le groupe qui vous poursuit.

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« Madame. » Trop chou. Elle faisait de gros efforts pour se rappeler que s’il appartenait à ARGUS, s’il travaillait, de gré ou de force, pour Waller, ce n’était pas pour rien. Sous ces joues encore un peu rondes et derrière ces grands yeux bleus à l’air paisible, par-delà cette nervosité un peu gauche et ces bonnes manières, pouvait parfaitement se cacher l’équivalent gouvernemental de la dernière version du Terminator. Ou un alien massacreur, un sorcier surpuissant – de cela, elle en doutait, tout de même, elle l’aurait senti tout de suite – ou elle ne savait quelle tueur de sang froid élevé en batterie dans du formol. N’empêche qu’elle n’avait pas tort sur le changement de style, la garce Waller. Pour le moment, elle ne pouvait pas vraiment protester. Il était gentil, il n’avait encore rien cassé et surtout, il n’avait pas dégainé elle ne savait quelle arme du futur pour en tester l’efficacité sur elle, un grand classique chez ces weirdos. Elle se contenta d’un sourire par-dessus sa tasse, un peu faux-cul quand même parce que, qu’il présente bien ou pas, il travaillait pour l’infâme Amanda Waller et, au travers elle, quelques grands pontes d’un gouvernement qu’elle n’aimait pas plus que cela de base et dont elle n’appréciait certes pas les secrets, du genre qui menaient à la création et au financement, très discrètement, de ce genre d’organisation illégale au regard de tout un tas de traités internationaux. Elle savait, Zee, quel genre de travail abattait ARGUS. Elle savait leurs complexes secrets, leurs prisons clandestines, leurs assassinats « extrajudiciaires », comme ils le disaient pieusement. L’agent Jones n’était que la toute petite partie émergée de l’iceberg et cela n’aurait servi à rien de l’envoyer pourrir dans une dimension de poche pour l’éternité, cela n’aurait en rien changé les choses, et puis Zee n’était pas comme ça, pas tout le temps. Quasi jamais.

Elle ne dissimula pas sa grimace de dégoût cependant en l’entendant parler de Nightshade. Le dernier agent de cette sous-branche de l’enfer, créée par ARGUS pour s’occuper spécifiquement des créatures magiques en usant contre eux rien moins que d’autres créatures magiques, avait trouvé la mort, et elle avait été en grande partie responsable, même si de son avis, le type n’aurait pas dû être assez bête pour se retrouver coincé entre elle sous l’influence de Colère et l’entièreté de l’armée de l’air américaine. Bref, les relations floues et probablement discutables des agences gouvernementales officielles ou officieuses n’étaient pas vraiment son problème. Cela la fit même rire. « Oh, oui, ce serait dommage que ma mort gâche la fête de fin d’année du comité d’entreprise d’ARGUS. » Elle faillit lui demander quel âge il avait, dans la foulée, parce qu’elle n’en revenait pas qu’on lui envoie quelqu’un d’aussi jeune, mais elle se retint. Dans le pire des cas, cela voulait surtout dire qu’il était tout sauf l’image qu’il renvoyait. Et puis, son honnêteté l’amusait, même s’il y avait des intentions derrière, évidemment. Au moins ne les cachait-il pas. Et la suite était plutôt intéressante. Elle se renversa en arrière dans son canapé le temps d’y réfléchir quelques secondes. « Le nom me dit quelque chose, j’ai eu quelques problèmes en ligne avec des personnes prétendant faire partie de ce groupe, mais pour moi ce n’était qu’un groupe Facebook un peu virulent… » Personnage ultrapublic s’il en était et surtout, travaillant dans le show-business, Internet représentait la base de sa communication, même si en toute honnêteté ce n’était pas elle qui animait tous ses réseaux sociaux, mais sa manager Solveig. En revanche, Zee prenait le temps de répondre aux lettres et aux e-mails quand elle le pouvait. De base, elle recevait bien sûr de tout, des messages normaux aux menaces de morts en passant par les déclarations de cinglés, et il n’était pas rare non plus que ses réseaux sociaux soient trollés par les habituels fous furieux, catholiques intégristes, adeptes des théories du complot et autres One Million Moms. Elle se souvenait de cette histoire de Magna Sanctimonia parce que Solveig n’avait pas réussi à s’en dépatouiller de sorte que Zee avait dû faire appel quelqu’un d’un peu plus doué du clavier pour réussir à repousser les assauts de ces débiles. Mais pour Zee, ils n’étaient rien d’autre que cela, les habituels débiles un peu perchés, qui pouvaient certes faire du mal, sur les conscience et sur les croyances, mais pas au moins de se faire taxer de terroristes par ARGUS.

Cela prouvait que c’était plus sérieux. Soit ils avaient pris de l’ampleur, soit Zee n’avait pas pris la menace qu’ils représentaient au sérieux. Elle laissa échapper un long soupir. « Avec un nom pareil, je peux imaginer quel genre de doctrine ils prônent. Je ne pensais pas qu’ils étaient dangereux, et en vérité je ne sais pas grand-chose d’eux. Est-ce que vous avez le droit de m’en dire plus ? » On ne savait jamais. Il y avait certains agents de Waller qui se baladaient littéralement avec une bombe dans la tête. Zee préférait demander.

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Il n'était pas facile de constater le peu d'amour de Zatanna pour ARGUS dans les quelques dizaines de secondes qui constituaient désormais cet entretient, l'Homo Magi était visiblement femme à ne pas apprécier les agissements souvent borderline de l'agence gouvernementale, difficile de l'en blâmer, mais cela n'augurait pas d'une coopération tranquille ou même aisée entre les deux individus aux opinions opposées qu'il étaient déjà. Bien sûr tout cela se déroulait dans un cadre poli et courtois, autour d'une tasse de café qu'il refusait toujours obstinément de toucher, ils n'en était pas moins des ennemis potentiels aux intérêts convergents, N1 n'avait aucune raison d'entrer en conflit avec Zatanna, mais cependant, ce conflit leur pendait au bout du nez, si Klaus dérapait, si la magicienne se montrait trop peu coopérative, qui savait jusqu’où ils pourraient en venir, les mains et les mots étaient des outils puissants mis en leurs pouvoirs. Si Klaus doutait de ses capacité à emporter la victoire, il était bardé de technologie, un ennemi naturel de la magie ce qui rendrait sans doute la tâche de cette femme plus complexe, mais pas impossible, les dossiers parlaient de capacités effrayantes, des portails, des projectiles de toute sorte, des transformations, il pourrait bien devenir un des lapins sortant de ses haut-de-forme devant une foule ravie. Qui savait si ce n'était pas un sort réservé à ses ennemis après tout? Enfin, si il avait de la chance, car le reste n'était pas l'idée qu'il se faisait d'un dimanche tranquille.

Il se recentra immédiatement quand elle commença à lui expliquer ce qu'elle savait, à savoir rien, ce qui était aussi une bonne chose dans le cas présent, il y avait bien plus désagréable à recevoir de la part de ces fous furieux que des messages insultants, ilss s'en était pris à un prestidigitateur de broadway qu'ils avaient faussement assimilé à un Homo Magi, ils enlevaient encore les schrapnels de son corps. Ils aimaient surtout faire souffrir leurs victimes et les marquer, ils avaient déjà fait quelques campagnes de chasse et on avait trouvé des corps avec des brûlures au fer chauffé à blanc formant des motifs religieux divers du judéo-christianisme. Des sceaux sensés sceller les démons qui avaient fait rires les experts. Rien de bien joyeux et la menace ne devait pas être ignorée ou diminuée. Il lui fit un sourire poli quand quand elle eut finit.

-Espérons qu'ils s'en tiennent à des mots avec vous, mais vous restez une cible de choix pour eux. Ils seraient issus d'un genre de secte de fondation chrétienne, leur chef est un prophète autoproclamé qui se dit descendant de salomon et la reine de Saba, le David qui as amené la religion judaïque en Afrique, ou sa réincarnation, c'est assez peu clair.

Le David en question se nommait Thomas Heigerberg, un descendant de nazi sans doute bercé trop près du mur par sa mère et un peu trop victime des attentions perverses de son père à en juger par son sympathique harem composé de jeunes filles vierges avant qu'il leur mette le grappin dessus, mineures pour certaines et toute conssentantes déclarées devant un juge. Un bon gros porc comme on en faisait plus qui avait trouvé son ennemi tout désigné, ses Juifs modernes si on voulait. Ce genre de raclure l'insupportait, un bel exemple de ce que le monde extérieur pouvait pondre, le sénateur local était à sa botte car il avait financé sa campagne et il était presque virtuellement intouchable en plus de ça.

-Dans une vidéo récente sur son site internet il vous as menacé et il se trouve que son groupe à mit la main... sur un convoi de Nth Metal.

Celle là était dure à sortir, par ce que le cafouillage avait des répercussions très lourdes, qui savait ce qu'ils feraient de cette saloperie aux capacité régénérante, des bombes était le meilleur espoir, car les possibilitées étaient presques sans fin avec un tel outil à sa disposition.

-Je suppose que je n'ai pas à vous expliquer les implications de cette nouvelle.

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Jusque-là, ce que lui racontait l’agent Jones sur la fameuse secte ne l’intéressait pas beaucoup – surtout parce que justement, il ne lui racontait pas grand-chose. Elle doutait qu’ARGUS ait pris la peine de faire se déplacer un agent jusque chez elle simplement pour lui faire un historique d’un groupe qu’elle aurait pu établir elle-même en deux clics sur Internet. Elle reconnaissait bien là les méthodes, non pas de cette organisme-là, mais de n’importe quel organisme créé par l’homme et fondé sur le renseignement. Des secrets, des non-dits, des demi-vérités. Elle sirotait son café en écoutant d’une oreille distraite. Elle avait fait face dans sa vie à des menaces bien plus dangereuse, bien plus mauvaises, parfois primordiales, qu’une bande d’humains dégénérés par des générations d’intolérance et de peur envers ce qu’ils ne comprenaient pas ou jalousaient, voire les deux à la fois. Souvent, les gens qui s’en prenaient à elle en lui souhaitant de brûler sur un bûcher comme au bon vieux temps étaient agités par ces deux passions-là : la peur de sa magie et le désir ardent de la posséder. Pas étonnant que ça les rende cinglés. Cependant, elle prenait des notes mentalement. Une fois qu’elle aurait mis l’agent Jones dehors, et avant de se rendre à son rendez-vous, elle passerait un coup de fil à Bobo pour lui demander d’enquêter sur cette histoire. Elle préférait se faire sa propre idée, et il était bien évident qu’elle ne fiait pas aux informations que laissait filtrer au compte-gouttes le jeune agent ici présent. Elle commençait à s’impatienter quand enfin il lâcha une info intéressante. « Vous supposez bien. » Sa réponse avait été légèrement distraite. La dernière fois qu’elle avait été confrontée à du Nth metal, c’était pour arracher une dague faite de ce même métal de ce cher Sinestro. Et si l’idée que ce personnage compliqué mette la main dessus l’avait vaguement inquiétée, ce n’était rien à côté de ce que cela lui faisait de visualiser des humains mettre la main dessus.

Bon, il fallait relativiser. Elle doutait fortement que des hommes sachent forger ce métal thanagarien, tout dépendait de la forme sous laquelle ils en avaient trouvé. Elle connaissait parfaitement les propriétés de ce métal, qui étaient pratiquement infinies. Quand elle faisait partie de la Justice League, elle avait passé des heures et des heures avec Shayera et Carter à tester sa magie dessus. Les conclusions avaient été légèrement effrayantes, pour elle. Il y avait toujours un moyen de contourner l’absolu, mais dans l’ensemble, le métal abolissait la magie, du moins la sienne. Ils n’avaient pas eu le temps de tout essayer, cela dit. En plus, il y avait tout le reste – indestructible, inusable, capacités de régénération, d’emmagasiner l’énergie cinétique, d’augmenter les capacités physiques de son porteur, sans parler de ses propriétés cosmiques et d’altération du temps et de l’espace, à ce stade, Zee avait été presque effrayée de demander, même si le couple de réincarnés thanagariens vivaient très bien toute cette histoire. Et tout le monde le vivait bien. Tant qu’il n’y avait qu’eux qui utilisaient ce métal. « Comment est-il possible qu’une bande de cinglés ait mis la main sur du Nth metal ? Cela ne court pas les rues, tout de même, et vous n’allez pas me faire croire que vous ne saviez pas exactement ce que transportait ce convoi, parce qu’il n’appartenait certainement pas aux propriétaires originels de ce métal… » Carter et Shayera avaient autre à faire que ça. Qu’est-ce que des humains foutaient à déplacer du Nth metal ? Ou alors, Waller les avait laissés faire, en guise d'appât. C’était un jeu dangereux mais efficace pour arrêter une cible et être sûr de pouvoir les accuser de quelque chose. Quoique quand on menait des arrestations sans mandat et qu’on enfermer les cibles dans des prisons illégales et qu’on les condamnait sans procès, ce genre de procédé paraissait un peu inutile. « Merci pour l’info, quoi qu’il en soit, je la ferai passer à Hawkgirl et en avertirait la Justice League, même si je suis sûre que c’est la première chose que vous avez faite. » Ah, ah.

Cela lui était bien égal que JL et ARGUS finissent par se rentrer dedans sur une même mission, ce n’était plus vraiment ses affaires. Ce qui était ses affaires, c’était qu’une bande de vers de terre ait l’audace de la menacer elle, directement. Elle battait du pied dans l’air avec agacement, pas tant contre l’agent Jones qui ne lui avait rien fait que contre toute cette situation absurde : elle en avait marre des imbéciles, vraiment. « Êtes-vous venu me prévenir seulement ou bien avez-vous l’intention d’intervenir ? Je n’ose pas imaginer que vous me proposez une protection rapprochée. Je vous assure que vous vous ennuieriez à mourir ce soir si vous décidiez de me suivre. » Oh par Hécate, pitié, tout mais pas ça. Elle avait dit ça pour rire, mais en le disant, elle s’était rendu compte qu’ils en étaient capables, et qu’il n’y aurait probablement rien qu’elle puisse faire pour empêcher ARGUS de la garder à l’œil, à part emmener son rencard dans une autre dimension, mais elle se doutait qu’un coup pareil effraierait n’importe quel utilisateur lambda de Tinder pas venu boire un verre avec elle pour ce genre de connerie-là.

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Il s'était bien évidement attendu à ce que la présence du Nth metal pose des questions de la part de Zatanna, après tout elle était réputée comme une Homo Magi très puissante, elle avait combattu des menaces venant d'autres plans d'existence que les humains ne pourraient fantasmer dans leurs rêves les plus fous, malgré tout elle avait conscience de ses propres limites et faiblesses, elle n'aurait pas vécu aussi vieille en étant la proie d'autant de menaces dans le cas contraire. N1 pouvait respecter cela sans problème, mais il trouvait gonflé de la part de Zatanna de se montrer une telle hostilité, elle se montrait inquisitrice et pour être honnête carrément agressive. Elle n'avait peut-être pas entièrement tort certes, mais de quel droit cette espèce de saltimbanque osait remettre en cause le travail du gouvernement dans cette affaire, comme si elle y connaissait quelque chose. Il se retint de répliquer avec fureur à sa petite saillie car il avait encore besoin d'elle, mais il sentait que visiblement ça n'allait pas être le grand amour du tout entre eux, elle se comportait de manière fort peu civile envers le gouvernement qui lui assurait de ne pas vivre dans un monde en proie au chaos absolu et de résider dans ce beau domicile... les civils. Il resta de marbre.

-L'entreprise chargée du transport a eut une fuite, ce convoi était sensé avancer en toute discrétion, mais l'état ne peux pas tout faire lui-même. Des sanctions ont déjà été appliquée.

Elle enchaîna rapidement en namedroppant une de ses potes justicière. Quelle plaie, il ne manquait plus qu'ils s'en mêlent ceux-là, il aurait volontiers secoué la tête de dépit mais il se contenta de noter cela sur son calepin, ARGUS n'avait pas prévu de mêler la ligue, c'était par pur hasard que Zatanna se trouvait mêlée à tout ça et elle n'avait pas intérêt à leur mettre des bâtons dans les roues, ses supérieurs n'allaient pas apprécier. L'ingérence des supers était toujours un sujet sensible car ils pouvaient faire autant de mal que de bien et tous n'étaient pas vraiment des éléments fiables ou de confiance. Waller avait sa petite Suicide Squad bien sur, mais c'était différent, ils étaient comme lui dotés d'une bombe dans la nuque. A croire que c'était le seul moyen de faire rentrer les gens dans le rang que cette peau de vache connaissait, il plaignait ses enfants à vrai dire. Lui préférait la surveillance étroite, ce qui tombait bien car il devait en effet servir d'escorte temporaire le temps de récupérer quelques infos

-Je vais en effet devoir vous accompagner, je vous rassure cependant, je n'ai pas l'intention de troubler vos activités mondaines. Mais pour l'instant j'ai bien peur de devoir vous en demander plus au sujet d'un certain John Constantine, il est aussi en ville à ce qu'il paraît, c'est lui que vous allez rejoindre?

Si il devait se préoccuper d'un deuxième Homo Magi, il préférait qu'on lui dise tout de suite, surtout qu'on ne lui avait donné aucune information sur le fameux John et qu'il ne savait qu'elle était sa spécialité à lui à part être prit en photo derrière un épais nuage de cigarette.

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Les explications de l’agent Jones au sujet de ce petit souci avec le Nth metal, Zee les avait déjà entendues mille fois dans mille circonstances similaires. Il y avait toujours quelqu’un, quelque part sur cette Terre, qui voulait tripoter quelque chose qui ne lui appartenait pas, pour la science, pour la gloire, pour les affaires d’État pseudo-top secrètes. Que le gouvernement américain ait mis la main sur ce métal ne l’étonnait pas le moins du monde, elle se doutait bien qu’ils avaient des petits tiroirs pleins de kryptonite, aussi, et d’un tas d’autres trucs que la plèbe se devait d’ignorer pour sa propre sécurité, et fi de la liberté comme disait l’autre. Au final, on en revenait toujours à la même situation : oups, merde, on a perdu le convoi, et comme de juste le métal était entre de mauvaises mains. Et encore, dans leur malheur, ils avaient de la chance : les terroristes voulaient la tuer, elle, seulement. Mais personne n’était à l’abri que la seconde étape soit une attaque de grande ampleur. Tout ça parce que les gens comme Waller ne pouvaient pas s’empêcher de se mêler de ce qui les regardait pas. Se seraient-ils contentés de ne pas y toucher que la situation n’en serait pas là. Et elle pouvait bien tirer des explications creuses de l’agent Jones, au final, cette histoire était vieille comme le monde, et elle ne retint pas un soupir agacé. Il ne pouvait pas savoir à quel point la magicienne haïssait sa patronne. Ou peut-être qu’il le savait vu qu’elle ne s’en cachait pas. Elle se contenta de secouer la tête. Des enfants, des enfants qui jouaient avec des forces qui les dépassaient. Qui la dépassaient, elle, également – mais c’était pour ça que elle, elle ne plongeait pas la main dans le pot de confiture.

Elle le regarda prendre des notes avec assiduité et cette image la calma et la fit presque sourire. Allons… Bien sûr, qu’à un moment ou à un autre, quelqu’un, parmi toute la team capes et collants, allait s’en mêler. Waller le savait bien, elle avait un dossier sur chaque cape, chaque collant, le moindre masque, le moindre slip floqué d’un sigle. Elle ne pouvait pas s’attendre à pouvoir faire ce qu’elle voulait, comme elle voulait, en toute impunité. Sauf que c’était exactement ce qu’elle faisait. Et c’était pour ça qu’elle pensait toujours pouvoir le faire. Zee était là, à gagatiser devant l’agent Jones, quand ce dernier lui donna un vrai coup de poignard en lui annonçant qu’il allait la suivre à son rencard, et comme si ce n’était pas assez, il lui balança sans transition le nom de John, ce qui manqua de la faire s’étouffer. « Il gèlera en enfer avant que cette ordure éthylique ne m’offre un rendez-vous galant, agent Jones. » – ce qui était la vérité vraie, la galanterie et les rencards n’étant pas vraiment leurs trucs – « Et par ailleurs, si vous voulez en savoir plus sur lui, je vous encourage à aller lui poser des questions vous-même. C’est facile, cherchez les bars ou les poubelles derrière les bars, et suivez l’odeur d’alcool. » Bien sûr, la première chose qu’elle ferait une fois que l’agent Jones lui aurait lâché la grappe, ce serait de demander à Bobo de dire au barman de l’Oblivion Bar de dire à John qu’ARGUS posait des questions sur lui. Comme d’habitude, cela dit. Pour le reste, elle avait été à peu près honnête quant à ses sentiments du moment pour l’exorciste, qui la dernière fois qu’elle l’avait vu, l’avait larguée à Las Vegas en la laissant payer la note pour les dommages qu’il avait causés au penthouse du dernier étage du Caesars Palace.

Pauvre enfant, ce n’était pas sa faute s’il avait pile prononcé le seul nom capable de la mettre dans un état pareil. Elle se leva avec humeur, regarda sa montre et prononça un seul mot à l’envers, et en une fraction de seconde, elle fut vêtue des pieds à la tête pour son rendez-vous, des boucles d’oreilles aux bottines à talons aiguilles, en passant par le maquillage, la robe courte bustier en cuir et le châle vaporeux sur ses épaules. Une pochette noire était apparue dans sa main, et elle plongea la main dedans pour en sortir un lapin dont elle embrassa le petit museau avant de le poser sur le canapé – « Sois sage d’accord ? Je reviens tout à l’heure. » –, un codex ancien sur les alchimistes qu’elle avait acheté la dernière fois qu’elle avait utilisé sa pochette et qu’elle avait oublié dedans, un paquet de biscuits ouvert depuis bien trop longtemps et, en y enfonçant le bras jusqu’au coude, elle réussit à en arracher sa brosse à cheveux. Elle y fourra à la place son téléphone portable, son portefeuille et sa petite trousse à maquillage, puis darda un regard ennuyé sur l’agent Jones. « Je sais que vous êtes plus que ce que vous paraissez, sinon ce n'est pas vous que Waller m'aurait envoyé. Et que vous ne me direz rien sur vous, même si j'ai très envie de connaître vos secrets, agent Jones. Mais je vous assure que je n'ai pas besoin de votre protection. Cela vous empêcherait-il de me suivre si je vous disais que je ne veux pas que vous me suiviez ? J’ai des droits, n’en déplaise à Amanda Waller qui ne me considère probablement pas comme un être humain. » Mais elle sentait qu’elle allait perdre cette bataille, et que les questions allaient continuer à pleuvoir. Et elle ne pouvait pas le changer en grenouille et l’enfermer dans sa cuisine dans une jarre à cookies. Ce n’étaient pas des méthodes qu’elle employait. En tout cas, pas encore. Bon, elle avait encore tout le trajet pour le convaincre de la laisser tranquille.

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Ok, aucune info sur John Constantine visiblement. Elle était partie au quart de tour sur ce coup là, il avait peut-être touché un point sensible, c'était à retenir, les faiblesses des autres étaient toujours un bon moyen de les pousser à la faute, si Zatanna se retournait contre eux, son inimitié envers ce fauteur de trouble notoire au casier long comme le bras chez eux était à retenir. Dans le monde qu'il fréquentait, ce genre d'info pouvait valoir plus que l'or, tout le monde était corruptible quand on savait y mettre le prix, il ne fallait juste pas oublier que ce prix ne s'exprimait pas toujours en monnaie sonnante et trébuchante. Savoir sur quel bouton appuyer c'était aussi un peu son métier après tout, les profils jugés "complexes" comme celui de la magicienne étaient de vrais mines d'or pour ce type d'objectifs, tellement de petits recoins sombres ou aller gratter, tellement de petits leviers a actionner, il fallait être vigilant, observateur, c'était ce qu'on lui apprenait aussi. Il la vit se lever en furie avec un calme absolu de sa part, qu'elle se vexe donc, elle n'en serait que plus malléable le moment venu, les émotions troublaient le jugement et si N1 était un grand habitué des petites pertes de contrôle, il préférait les infliger aux autres, les voir se confondre eux-même était toujours satisfaisant, et c'était une forme de pouvoir comme une autre. D'un simple mot, elle se changeât, il fallait dire que c'était plus qu’impressionnant de voir un tel prodige en action. La suite aurait eut sa place dans un spectacle comique quand elle se mit à sortir pêle-mêle un animal puis tout un tas d'objet d'un petit sac à main, son geste plein de tendresse envers l'animal lui tira un petit sourire, elle ne devait pas être si méchante que ça après tout. Il prit son manteau et le remit, la fausse fourrure fit presque disparaître le bas de son visage dans les poils avant que Zatanna continue son investigation.

Son échine se figeât dans un frisson quand elle mentionna ses "aptitudes spéciales" il valait mieux qu'ils n'en aient pas besoin car dans ce cas la mage pourrait s'en mêler et causer plus de mal que de bien si on devait en arriver là. En tout cas il s'en foutait bien de ses droits civiques, il existait, n'en déplaise à madamme Zatara, des statuts spéciaux qui permettaient à ARGUS d'ignorer tout ça et de renvoyer toute tentative de sa part dans les tréfonds d'une bureaucratie si complexe que Lex Luthor et son armée d'avocat aurait du mal à lutter contre. C'était l'outil préféré de l'agence, un marteau impitoyable qui suffisait à faire plier les plus récalcitrants, il esquissa tout simplement un sourire presque malicieux et juvénile envers l'Homo Magi alors qu'il grattait avec une grande tendresse le crâne du lapin sorti précédemment par Zatanna.

-Mes ordres sont premiers à vos droits civiques Madamme Zatara, vous devriez le savoir.

Il lui montra la porte d'entrée avec un grand et ample geste du bras, l'invitant à y aller, lui se contenterait de suivre. Il avait déjà un transport de prévu, un taxi qui l'attendait financé par l'agence. Il lui fit un sourire amical, après tout elle lui offrait presque un repos à l'instant présent.

-Invisible madame, je vous en fait la promesse, menez vos affaires sans vous préoccuper de moi, non pas que vous en ayez eut l'envie ceci dit.

Elle avait beau ne pas avoir une grande estime d'ARGUS, un sourire pouvait toujours aider à se faire accepter dans ses bonnes grâces et il maintint le sien sans malice, il voulait vraiment que tout se passe bien et il avait de faux papiers pour entrer dans les lieux réservés aux adultes de 21 ans si besoin, de vrais fausses identités bétons, létat faisait ce qu'il voulait après tout. Il souleva le lapin d'une main et entama de le gratter de la seconde, difficile de résister à l'attrait d'un animal aussi mignon pour lui, il avait un petit air un peu gaga alors qu'il regardait plus l'animal que Zatanna.

-Je ne suis pas ici pour vous coller aux basques, je me contenterait d'observer.

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Elle n’était pas la seule à se saper, ce qui lui indiqua plus sûrement que n’importe quelle réponse qu’il comptait bel et bien la suivre. Elle avait repéré au premier coup d’œil que son manteau était en fausse fourrure, la gosse de riche, si ça avait été le contraire, elle ne l’aurait même pas laissé entrer – c’est qu’elle en avait, des bestioles, planquées de ci de là dans son manoir, voir dans de petites dimensions de poche paradisiaques qu’elle créait pour eux, notamment pour ses lapins, entre deux spectacles. D’un côté, elle se disait qu’un garçon qui se montrait aussi doux avec un animal ne pouvait pas être mauvais, de l’autre elle était forcée de l’écoutait recracher la rhétorique de Waller façon Kim Jong Un, ce qui l’horripilait. S’il pouvait parler ainsi c’était parce qu’il était lui-même victime de ces façons de faire, et elle n’avait pas vocation à sauver tous les petits malpolis qu’ARGUS enrôlait ou créait de toute pièce. Déjà qu’elle n’arrivait pas à sauver ses proches… Elle le gratifia donc d’un regard plein de compassion et un peu blasé. « Mais je me fiche de vos ordres, agent Jones, et rien ne me force à m’y plier. » Elle tendit la main vers sa veste en cuir, qui dépareillait un peu avec le reste de sa tenue, et qui lui sauta dans la main depuis le portemanteau tandis qu’elle grommelait quelque chose du genre « autant parler à un mur ». Elle ne dit rien quand il sortit de la maison avec son lapin – était-ce Scott-Card ? elle reconnaissait cette petite tache marron sous l’œil gauche –, et murmura une formule en fermant la porte pour activer les protections magiques de la maison.

En se retournant, elle vit qu’un taxi les attendait. Elle resta immobile une seconde, puis haussa les épaules. Son rencard, sponsorisé par Amanda Waller, au frais du contribuable. Grandiose. Elle avisa l’agent Jones, ses grands yeux bleus, son air faussement innocent, tout en sachant très bien qu’il pouvait trucider n’importe quel passant si l’envie le prenait ou, puisqu’il le lui avait si charitablement rappelé, s’il en recevait l’ordre. « Suivez-moi donc, si c’est à ça qu’on vous paye. » Elle faillit ajouter qu’il na la suivrait que parce qu’elle le laisserait faire, mais c’était trop agressif à son goût. En plus, elle venait elle-même de se poser une colle, songea-t-elle en se glissant dans le taxi et en donnant au chauffeur, comme s’il s’agissait du sien, l’adresse du club où elle devait retrouver son vulcanologue. « D’ailleurs, êtes-vous seulement payé ? J’espère que vous avez exigé une bonne couverture maladie et un plan d’épargne retraite solide. Même si on ne vit pas vieux, à ce que j’ai compris, dans votre milieu. » Il fallait bien alimenter la conversation. Cela dit, dans son milieu à elle, on ne vivait pas vieux non plus – pas le milieu des prestidigitateurs, mais celui des crétins qui voulaient sauver le monde. Elle laissa son regard se perdre sur les façades des vieilles masures de Gotham qui défilaient de l’autre côté de la vitre alors que le taxi s’était mis en route.

L’agent Jones allait beaucoup s’ennuyer ce soir. Mais elle n’était pas non plus ravie à l’idée d’avoir du public. Si elle en croyait sa propre expérience, il y avait une chance sur deux pour que ce rendez-vous tourne à la farce. C’était déjà assez difficile pour son amour-propre, alors savoir qu’en plus un môme un brin extrémiste allait tout noter pour tout recracher ensuite à son geôlier d’ARGUS… Autant Waller et sa clique savait déjà que Zee était une magicienne, la fille de son père et la co-leader officieuse et désespérée de la Justice League Dark, sans que cela ne la dérange, autant elle n’avait pas envie que ces cons-là se foutent d’elle et de sa vie amoureuse à la machine à café. Elle se tourna de nouveau vers l’agent Jones. « Alors dites-moi, à quoi est-ce que vous vous attendez exactement ? Que ces crétins m’attaquent au restaurant armés jusqu’aux dents de fourchettes en Nth metal ? » Encore une fois, elle ne comprenait pas en quoi ça dérangerait Waller. Mais derrière l’ironie de ses paroles, il y avait une réelle curiosité, qu’elle ne faisait rien pour cacher. Vraiment, pensait-il qu’une attaque était possible ? Car alors, elle préférait annuler tout de suite plutôt que de mettre des civils en danger.

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Le pelage blanc de l'infiniment adorable petite créature était comme de la soie, pourtant il ne pouvait qu'à peine en profiter, ses nerfs étaient déjà très endommagés, mais il y avait un genre de lien unique qu'il ressentait toujours au contact d'un animal, cette impression de se perdre un peu dans la douceur innocente infinie d'un animal de compagnie. Il avait toujours eut un amour profond pour les animaux en tout genre et à vrai dire il n'aimait pas être en mission loin de la base et Ser Griffouille, son chat, lui manquait dans ce genre de moments, ce gros feignant devait sans doute buller sur son lit en ce moment, il avait la belle vie. N1 ne nota même pas la réplique de Zatanna à son égard, qu'elle râle si elle le voulait et se moque de ses ordres, il ne lui devait rien et le petit salopard qui profitait d'une séance gratuite d'affection entre ses mains était trop adorable pour qu'il s'énerve pour si peu. Il sentit ses poils se hérisser sur son dos alors qu'ils sortaient définitivement des lieux, sans la magie de l'Homo Magi, un sentiment vraiment étrange, en tout cas il plaignait l'idiot qui tenterait de la voler, il ne fallait pas trop énerver une telle femme, elle pouvait très bien vous envoyer dans un enfer éternel si elle le souhaitait, c'était une pensée qui avait toutes les raisons de glacer le sang de quiconque de sain d'esprit. en tout cas elle montait dans le taxi, ce qui voulait dire qu'ils seraient proches encore un moment. A peine entré qu'elle prenait déjà les commandes, cela valait mieux il n'avait aucune idée d’où se déroulerait ce rendez-vous, il devait juste coller discrètement aux basques de la jeune femme jusqu'au lendemain, le temps d'en apprendre un max, ce qui était déjà bien compromis, et aussi de s'assurer que la menace n'était pas immédiate, il observait avec attention les alentours, les visages des membres connus du groupe en tête. Sa remarque sur le paiement lui tira un sourire ironique, il n'avait jamais manqué de rien tant que ses demandes étaient raisonnables elles étaient acceptées, il se sentait plutôt chanceux pour ce qui le concernait les considérations bassement matérielles n'avaient aucun intérêt à ses yeux, il n'avait pas le besoin de posséder des choses frivoles, on pourvoyait à tout ses besoins et à ceux de sa famille, c'était largement plus que beaucoup ici bas.

-Je vous remercie de vous soucier de mon bien être, mais je vous assure que ce n'est pas nécessaire.

Ho bien sûr elle avait raison, l'intégralité de son système nerveux était quasi intégralement cramé, il devait changer régulièrement d'organes par des clones sains des siens à mesure que chacun lâchait à cause des drogues de combat. ARGUS avait voulu un soldat puissant, un metahumain capable de déclencher une destruction immense, ils avaient créé Klaus Jones, le berzerker. Il n'aimait pas ce surnom qui traînait de lui sur internet. Il mit la main sur son son système de com interne et fit un bref rapport de situation au QG, les bâtiments défilaient de chaque côté du taxi, il avait l'air du petit frère bizarre de la star dans ce taxi, mais ils ne tarderaient pas à prendre leurs distances, il reprit son travail de caresse sur boule de neige - car ainsi il avait décidé de nommer son nouvel ami aux grandes oreilles durant leur brève temps ensemble - une fois son rapport terminé. Zatanna ne tarda pas à enchaîner sur ses sarcasmes, elle cherchait sans aucun doute de le faire fuir, réaction typique, mais il n'allait pas céder pour quelques blagues de mauvais gout.

-Hé bien, il est fort probable qu'ils tentent de se servir des fragments dans une bombe, c'est leur modus operandi classique, vous auriez du mal à vous soigner de tels dommages, votre date ne serait rien de plus qu'un fricoteur de sorcière sacrifié sur la route et les civils innocent des martyrs d'une lutte millénaire blablabla...

Lire leur foutue réthorique était suffisament soulant pour qu'il ne la ressorte pas en entier non plus, fallait pas déconner. Le chauffeur semblait intéréssé par la conversation, il le foudroya du regard.

-Les putains d'yeux sur la route et les oreilles de ton côté de la bagnole!

Sa main continuait de gratter avec douceur le lapin, mais son regard lançait des éclairs. N1 détestait les fouines, ces foutus abrutis du monde extérieur adorait se mêler de la vie des autres et on le forçait de supporter la parade nuptiale de cette femme juste par ce qu'elle était un peu connue et que le président pensait à l'inviter au prochain noël de la maison blanche, comme si elle valait mieux que les autres gusses qui avaient été victimes des terroristes à ce jour.

-Enfin bref, je vous conseille très vivement d'éviter les gros attroupements de gens, de vous trouver près d'une sortie au maximum en cas de besoin de fuir et surtout essayez de paraître naturelle, si ils ont de quoi travailler le Nth Metal, ils essaieront peut-être une approche plus directe et si vous êtes sur vos gardes on pourrait les perdre.

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En réponse à sa tentative de combler des blancs dans la conversation, il joua le jeu. Et donc, elle n’avait pas besoin de s’inquiéter pour lui. Eh bien, elle ne s’inquiétait pas. Ou peut-être qu’elle se faisait avoir, encore et toujours, par sa propre sensiblerie, cette empathie gênante et obsessionnelle, qui lui faisait se poser des questions sur cet agent à tête de bébé et qui caressait son lapin avec autant d’automatisme que c’en était naturel. Fallait-il donc que Waller souille tout ce qu’elle touche pour mettre dans les rues des enfants sans visage, sans nom et sans passé et leur demander d’aller faire son sale boulot ? Et elle, la magicienne, qu’y pouvait-elle ? Si celui-là même qui était censé protéger les citoyens et plus encore les enfants, l’État, finançait discrètement les organismes comme ARGUS, que restait-il à part la simple, la stérile offense ? Elle repoussa ces pensées tant qu’elle put, se concentrant sur la raison même de la présence de l’agent Jones dans son taxi, direction son rencard. On ne pouvait pas aider tout le monde, surtout quand ils ne voulaient pas être aidés. Disaient toujours cent pour cent de ses connaissances – mais pas elle. Elle tapota du doigt sur sa cuisse tout en écoutant les explications de l’agent Jones, qui rejoignaient peu ou prou ses propres cheminements de pensée, en plus graphiques, en moins concernés. Il s’en fichait probablement, lui aussi. Ce qui à nouveau lui faisait se demander ce qu’il foutait là, finalement, avec elle.

Elle revint à la réalité, arrachant son regard aux façades de briques, quand il aboya sur le chauffeur. Elle lança un regard de biais à l’agent Jones, le laissant dérouler le reste de son texte appris par cœur. « Pas un fan des moldus, à ce que je vois. » Elle n’était pas certaine qu’il capte la référence, mais enfin bref, elle avait tendance à juger les gens sur la façon dont ils se comportaient avec le soi-disant « petit » personnel, et l’agent Jones, en la matière, n’arrivait pas premier du classement. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire, que le chauffeur écoute leur conversation ? Ou bien Zee était-elle trop habituée à ne pas avoir de vie personnelle, elle qui vivait toujours dans la lumière d’un projecteur ou d’un flash d’appareil photo partout où elle allait. Enfin bref, il était trop jeune pour se faire déjà des cheveux blancs avec un truc contre lequel il ne pouvait rien : les autres. Ou alors, il fallait qu’il retourne s’enfermer de la cuve dans laquelle il était sorti. « Merci pour les conseils, rien de neuf sous le soleil, donc. Mais s’il arrive quelque chose, “on” ne perdra rien du tout. Je me rends à un rendez-vous, moi. C’est vous, qui êtes en mission. » Pour elle ne savait qu’elle raison tordue. Le taxi s’arrêta, et Zee se pencha pour lui tendre un billet de cent dollars – autant dire qu’elle lui donnait un généreux pourboire – avant de lui adresser un sourire chaleureux. Puis elle ouvrit la porte, sortit une jambe, avant de se tourner vers l’agent Jones. « Je ne sais pas quels sont vos ordres, mais je vous interdis de vous faire tuer. Je compte prendre du bon temps ce soir, pas ramasser les morceaux éparpillés de votre corps partout sur ma robe. » Elle sortit du taxi, se recoiffa d’un geste, lissa sa robe. Elle aurait mieux fait de lui donner ses propres instructions, en claquant des talons et en bombant le torse pour plus d’effet : qu’il se range quelque part hors de son champ de vision, qu’il ne s’incruste pas dans son tête-à-tête, qu’il ne lui ruine pas la soirée – elle était assez grande pour la gâcher elle-même, comme elle le faisait à chaque fois. Si ce n’était que d’habitude, elle n’avait pas de public. Mais elle sentait qu’elle serait mal reçue, si elle lui parlait comme il lui parlait. Et puis, dans l’absolu, elle souhaitait vraiment qu’il ne lui explose pas dessus dans une gerbe de sang. Pour des tas de raisons, et pas seulement parce que ça lui coûterait un peu cher en nettoyage à sec.

Elle entra dans le restaurant et salua le serveur qui s’occupait de l’accueil et qui la salua en retour. Ils se connaissaient, Zee venait ici dès qu’elle pouvait. Il la mena jusqu’à une table où un grand type baraqué l’attendait et se leva quand elle s’approcha. Il était totalement contractuel à sa photo Tinder, ce qui l’inquiéta violemment. Elle ne put s’empêcher de chercher l’agent Jones du regard, mais ne le trouva pas. Ah ! Il savait y faire, c’est sûr. Mis à part ça, le restaurant n’était pas plein, loin de là, pas vide non plus. Elle demanda à son rencard, Pete, ou Dave, elle ne savait plus, de s’asseoir à sa place, parce qu’elle ne voulait pas tourner le dos à la fenêtre – foutu agent Jones ! – et l’homme lui tira la chaise sans poser de question, le bon garçon. Il commanda pour eux deux une bouteille de champagne alors qu’elle aurait voulu demander trois shots de tequila, ce qu’elle ne fit donc pas sinon elle serait passée pour une alcoolique. Et why not ? Parce qu’on n’était qu’au début de la soirée et elle avait encore une chance de passer pour quelqu’un de normal. Et donc la conversation commença et la soirée passa. Et chaque fois qu’une voiture passait devant le restaurant, elle se raidissait et maudissait l’agent Jones.

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What kind of merlin crap is this?Les quoi? Moldus? N1 n'avait en effet jamais ni lu un livre ni vu un film de la saga Harry Potter, aussi il fut assez perplexe quand Zattana cita ce mot, mais il ne releva pas le moins du monde, imaginant que c'était un argot d'Homo Magi qui lui était inconnu, après tout son amour de la culture du monde extérieur se limitait aux films de Bruce Lee qui ornaient la seul étagère de sa cellule à côté d'un poste de télévision aux aspects d'antiquité, un modèle avec lecteur VHS intégré réparé par un des petits génies de la base, dire qu'il pourrait s'en mater un au lieu de jouer les sentinelles. Une tâche hautement ingrate à son avis qui tenait presque de la punition, valait bien le coup de l'avoir rempli d'implants en tout genre et d'avoir fait de lui une machine de guerre pour lui faire surveiller une gosse de riche en plein rendez-vous amoureux. La simple pensée du petit jeu auquel se livrerait cette femme lui donnait la nausée, tout ces rituels, tous ces petits jeux et tous ces stratagèmes mis en place pour un simple échange de fluide corporels, ça le dépassait. Pourquoi tout devait-il être si compliqué chez ces gens? Pourquoi voulaient-ils tant que ça se concentrer sur des distractions sans importance? Si ils avaient envie de baiser, et bien qu'ils baisent! Ils n'avaient pas besoin de 30 minutes pour prendre une maudite décision qui relevait de l'évidence. Son mépris de ces codes ne voulait pas dire qu'il ne ressentait pas le désir, après tout N2 était l'exemple même que les membres de "Enfants Terribles" étaient capables de sexualisation, mais entre ses obligations et sa méfiance, il avait bien mieux à faire que trouver l'amour et la certitude que aucune femme ne pourrait un jour l'intéresser.

Il était en tout cas incroyablement présomptueux de la part de sa protégée du soir de penser que son "on" les désignait tous les deux, il lui fit un petit sourire moqueur quand elle précisa que elle comptait bien "profiter" de sa soirée, si tant et qu'aller dans un endroit bruyant pour s'alcooliser pouvait être considéré comme une situation dont on pouvait profiter de quelque manière que ce soit, mais bon il n'était pas là ni pou juger, ni pour faire redescendre Zatanna sur terre, il avait du travail à vrai dire. Et contrairement à ce qu'elle semblait penser ce n'était pas de crever pour elle, mais bien de la surveiller pour repérer ceux qui lui en voulait si ils décidaient de passer à l'action de manière aussi imminente que les têtes d'ampoule le pensaient. En tout cas ça semblait mal barré pour qu'elle se fasse discrète si elle commençait déjà à s'inquiéter pour son escorte, il lui fit un sourire qui semblait honnête.

-A force de penser à moi, vous allez rendre jaloux votre rendez-vous.

Il lâcha un petit rire et sortit à son tour du véhicule, l'observant se diriger vers le bar avec volonté tout en s'apprêtant, il secoua la tête en mettant la main sur son communicateur intégré, il allait avoir besoin d'un DRAC sur zone pour l'aider à la reconnaissance, heureusement il y avait une base d'ARGUS en disposant, une unité chargée de chasser le batman, il s'identifia et valida l'ordre de mission, le drone serait sur place dans quelques minutes, il aurait donc un œil dans le ciel ce qui était toujours une bonne chose. quand on considérait que cette ville était une véritable fourmillière, il entra dans le bar peu après Zatanna, camouflant habilement boule de neige dans ses gigantesques manches, hors de question de se faire refouler, mais encore moins de lâcher cette adorable petite créature. Vu la foule, il n'était pas difficile de se camoufler derrière un pilier porteur ou un quelconque groupe afin de rester hors de vue de Zatanna et de la plupart des clients, il avait les yeux sur l'assemblée et sur son portable, le DRAC faisait un scan facial et le comparait à la base de donnée, ce qui pouvait prendre du temps, esquiver les serveurs fut un peu plus compliqué et il finit quand même par se retrouver avec un verre d'eau minérale entre les paluches, la seule chose qu'il pouvait se permettre hors de la base et en mission. Il zieutait régulièrement la magicienne, du champagne? On ne se refusait rien décidément, son date était un colosse qui avait tout du pousseur de fonte compulsif qui va à la salle une fois par jour minimum. Lui aussi ressemblerait plus à ça si les drogues de combat ne détruisaient pas tout simplement toute possibilité que son corps ne ressemble à autre chose qu'à celui d'un cancéreux en phase terminale. Si ils n'avait pas eut de pouvoir et d'implants, il serait d'une faiblesse palpable.

En tout cas ça ne faisait pas venir ces salauds, N1 tapotait l'écran de son portable avec desespoir alors que plus loin Zatanna minaudait, s'interrompant à chaque passage de voiture pour stresser, et merde! Elle allait les faire repérer si ils étaient un peu malins. Ce petit jeu dura presque une demi-heure et Klaus hésitait sérieusement à demander à rentrer chez lui, le DRAC ne trouvait absolument... une alerte sur son portable, il sortit la vue du DRAC et vit un fourgon immatriculé chez un des membres de l'organisation dont les infos s'affichait, il était sur le siège passager, le drone vit un virage pour prendre en chasse le véhicule, ou étaient ces enfoirés? Il reconnu la devanture du magasin plus loin, et merde. Il s'assura que boule de neige était bien installé dans une de ses poches intérieures, le petit s'était endormi à force de caresses et profitait de doux rêves, il déposa le manteau à la consigne et sortit avec un cigarette piquée sur une table au bec pour plus de naturel, son portable montrait qu'ils étaient à un feu rouge, 100m. Il devait faire vite, il disparu dans une ruelle et sortit une cagoule d'une des poches de son bermuda qu'il enfila, pas de protection de combat, il ferait ça de manière artisanale visiblement. Il saisit son portable et enclencha le mode de combat du drone, rien de bien impressionnant car ça restait un modèle de reconnaissance, mais le petit fusil mitrailleur de 9mm équipé d'un silencieux se déploya sans résistance et visa ses deux roues arrière, le logiciel calibra le tir et le pouvoir de la technologie priva les terroristes de leur moyen de transport en éclatant leur pneus arrière, de quoi gagner suffisamment de temps, il fit un signalement aux autorités et observa la réaction des Stooges dans le van. Ils avaient entendu les deux pneus éclater et la porte arrière s'était ouverte, laissant sortir trois individus plus les deux à l'avant, cela faisait cinq cibles potentielles, la question était de savoir comment diable ils avaient put découvrir le lieu du rendez-vous galant de Zatanna.

HRP:

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Zee avait masterisé la technique de bailler sans qu’un seul muscle de son visage de bouge. Cela lui donnait certes, pendant quelques secondes, un air un peu figé, mais de toute façon, ce n’était pas comme si son rendez-vous du soir allait s’en rendre compte. Elle avait compris au bout de quarante secondes, quand elle avait lancé la conversation sur le rapport d’un éminent professeur de l’UNAM concernant la naissance d’un nouveau volcan au Michoacán, que Pete/Dave s’était un peu avancé en se prétendant volcanologue, non pas qu’elle en était très étonnée, ni même déçue, non… Juste blasée. Elle l’avait écouté ramer pendant d’abominables secondes sur le sujet avant de dévier sur ce qui semblait être son véritable domaine professionnel : le bâtiment. Comme ça faisait une demi-heure non-stop qui lui parlait de lui, elle avait bien compris qu’il était ingénieur en risques-et-quelque-chose, en soi elle s’en fichait, à ce stade il aurait pu être le premier homme à avoir posé le pied sur Mars qu’elle se serait ennuyée tout pareil. Il avait même réussi à lui faire oublier le danger ultime qui menaçait le « grand rendez-vous de Zatanna Zatara » d’après l’agent Jones, et même l’agent Jones lui-même. À ce stade, elle était juste ravie que ce soit lui qui paye toutes les bouteilles de champagne qu’elle ne cessait de commander, puis de boire, pendant que lui était trop occupé à s’écouter parler, et attendait avec impatience de pouvoir en placer une dans sa mono conversation pour lui proposer d’aller chez lui. Une soirée faite de champagne et de bête à deux dos n'était jamais un total échec.

Hélas, à ce moment-là, elle vit l’agent Jones se lever et se barrer, et si en d’autres circonstances elle aurait fêté ça avec une nouvelle bouteille et un regard faussement enamouré à l’adresse de Dave/Pete, cette fois, elle ne pouvait pas l’ignorer. Elle n’avait pas confiance en l’agent, forcément, pourquoi en serait-il autrement ? Et maintenant qu’elle savait que des cinglés s’étaient donné pour but de l’empêcher de conclure – noble quête s’il en était –, il fallait bien qu’elle s’en mêle. « Écoute, Dave… » Interrompu en plein récit, son date la regarda sans comprendre, mais elle, elle comprit : « Pete, excuse-moi, c’est pareil. » « Je m’appelle John. » Elle laissa tomber brièvement son visage en avant. « Évidemment. Bref, excuse-moi, John, je dois aller me repoudrer le nez. » Elle fit semblant de sniffer un rail de coke invisible, mais la blague passa en orbite, clairement, et elle le planta là en grognant pour sortir à son tour du restaurant. Elle s’envola aussitôt au-dessus des toits et repéra un drone qui se baladait dans les airs, ben tiens, rien que ça. Pas besoin de se demander où passait l’argent pour l’éducation, les hôpitaux et la culture.

Un claquement sec et des crissements de pneus plus tard, elle planait au-dessus d’une ruelle où s’était arrêté un minivan. Elle sentait aussi la présence de l’agent Jones, avec Scott-Card qui plus est, elle sentait sa petite aura. Elle se laissa planer doucement vers le sol, se plaçant à un mètre du sol à côté du jeune agent, qui pilotait le drone, et qui avait enfilé une cagoule, ce qui la fit éclater de rire, parce que c’était tellement old-school, comme détail, et inattendu. « Alors, vous passez une bonne soirée ? Jamais je n’aurais cru dire ça un jour, mais je crois que je préfère encore qu’on attente à ma vie que me cogner une minute de plus avec ce type. Vous permettez que je vous observe en action, ô grand professionnel de l'assassinat extrajudiciaire ? » Elle enfonça son bras dans le vide, lequel disparut jusqu’au coude, et en récupéra la bouteille de champagne qu’elle avait abandonnée dans le restaurant en même temps que Pete/Dave/John. Elle en but une rasade directement au goulot et se tordit le cou pour regarder la tête des fameux génies du terrorisme. « Oh, dites donc, ils sont venus en nombre. » Tout en parlant et en planant paresseusement, elle sondait la camionnette, toutes ses antennes magiques dressées. La vibration désagréable que le véhicule lui renvoyait ne mentait pas, il y avait définitivement du Nth metal là-dedans, un gramme ou une tonne, cela ne changeait rien. Mais elle s’en serait voulue de marcher sur les plates-bandes de l’agent Jones, et puis il avait sorti sa petite cagoule, alors elle ne prit pas d’initiative, le laissant aux commandes ; les hommes, après tout…

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Spoiler:

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What kind of merlin crap is this?Il sentit ses cheveux se dresser sur son crâne et son regard se porta dans les airs et il vit madamme Zatara qui observait la scène, elle tira une bouteille de champagne des airs et vint se poser non loin sous son regard absolument médusé, lire ça sur un maudit rapport ne vaudrait jamais le fait d'en faire l'expérience. Ça avait quelque chose d'extrêmement impressionnant dans le bon et le mauvais sens du terme, mais ça posait une autre question : quelle bande d'abrutis défoncés au plâtre pouvait penser s'en prendre à elle? En tout cas elle ne semblait pas vraiment stressée au vu de son éclat de rire en le voyant, ce qui ne lui plaisait pas le moins du monde. Elle n'avait pas un Don Juan quelconque à embêter? Un frimeur du monde extérieur qui souhaitait la mettre dans son lit ce soir, un plan presque annoncé par Zatanna elle-même un peu plus tôt, il trouvait ironique que à présent elle se ramène ici pour profiter du spectacle tout en comptant clairement ne rien faire. Son insolence à son sujet était une véritable plaie, mais il gardait en tête la mission qu'elle moquait en ce moment même, qu'elle s'estime heureuse d'avoir un tel niveau d'attention pour sa petite personne pendant que d'autres crevaient la gueule ouverte sans doute à quelques rues de là ou ils étaient. Bon sang elle ne faisait rien pour au moins se rendre appréciable, à croire que ça l'amusait qu'il se démène cette sorcière, il espérait que c'était des balles que ces terroristes avaient fait avec le Nth Metal, comme ça ils pourraient passer au tir au pigeon avec elle, il ne voulait pas la mort de ces pauvres types à vrai dire et il n'aimait pas que Zatanna le traite comme un tank de combat. Terroristes où pas, c'était des citoyens américains avant tout, avec des droits civiques et surtout des informations à potentiellement donner.

-Vous devez vraiment me détester miss Zatara pour vouloir me précipiter au milieu de vos ennemis. Je ne suis pas votre chien d'attaque, ni celui de Waller.

Il fit prendre de l’altitude au drone, il avait ralenti l'ennemi en le privant de moyen de transport, la police était déjà prévenue et serait sur site d'ici 5 minutes au grand maximum, cette affaire était complétement close de son point de vue, il ne comptait pas mettre sa vie, celle du lapin ou même celle de la magicienne en danger. Restait juste à espérer que la bande d'idiots pathologiques composant cette bande se tienne calme d'ici là et ne se mettent à tirer sur aucun civil, il marqua six personnes, qui se mirent immédiatement à se déployer en position d'assaut, les civils commençaient fuir en les voyant, c'était mauvais ça, très mauvais, il n'avait aucune arme sur lui et donc devrait s'en remettre à ses pouvoirs qu'il ne voulait pas exhiber, sans oublier que se mettre au devant du danger exposerait le petit lapin qu'il avait renommé boule de neige, il semblerait que le moment des adieux soit arrivé. Il avisa l'Homo Magi qui semblait toujours observer, il retira le lapin de sa poche intérieur et lui tendit pour qu'elle le mette en sécurité dans dieux savait quel monde parallèle de son choix, il gratta un dernière fois entre ses deux oreilles avec un petit rire en guise d'adieux. Au revoir petit lapin, Ser Grifouille ne t'aurait pas accepté de toute façon, ce petit capricieux était possessif. Il savait que la suite impliquerait sans doute un usage abusif de sa personne, il n'aimait pas l'idée de demander de l'aide à une civil, mais Zatanna l'était-elle réellement? Il aurait été culotté de l'affirmer en ce qui le concernait, elle n'était définitivement pas qu'une showman ou un papillon de nuit, elle avait bien plus à proposer.

-Vous ne préférez pas que nous coopérions?

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Oh non, apparemment elle le dérangeait en plein travail, même si désormais elle avait un peu de mal à le suivre. Finalement, était-il là pour la protéger comme il le prétendait, alors qu’elle lui avait bien fait comprendre qu’elle n’en avait ni l’envie ni le besoin ? Ou bien était-il censé intervenir plus en aval ? Quand elle lui avait demandé de ne pas le faire, il l’avait rembarrée aussi, mais compte tenu de son équipement, il n’avait pas l’air de vouloir se montrer plus interventionniste que cela. Elle s’amusait, c’est vrai, mais elle était soulagée de ne pas avoir affaire à une de ces missions d’ARGUS qui tachait et laissait des traînées de victimes dans son sillage. Au moins sur ce point, il semblait avoir été honnête, et elle rit doucement en secouant la tête. « Je ne vous déteste pas, agent Jones. Je ne vous comprends pas plus que vous ne me comprenez, c'est tout, mais ça, ce n’est pas bien grave, c’est même le propre de notre nature. » Et puis, elle était un peu soulagée de l’avoir entendu dire qu’il n’était pas le chien de Waller. Que ce soit vrai ou pas, c’étaient des mots qu’elle avait désespérément eu besoin d’entendre depuis qu’il avait sonné à sa porte.

Elle suivit des yeux et avec intérêt le drone de l’agent Jones, qui leur révéla que les terroristes n’avaient pas l’intention de se laisser arrêter quand bien même leur plan avait été démasqué. Elle soupira doucement. La bêtise n’avait pas de limite. La haine et la peur non plus. C’était probablement la même chose, tout ça. Ou bien, pour le formuler autrement, tel que l’aurait dit son maître et amant d’un autre temps : « La connerie ne se guérit pas. » Elle tendit les mains en agitant les doigts quand l’agent Jones lui tendit son lapin, et fourra son visage dans son doux pelage avec des petits bruits de contentement. Elle posa le bout de son index sur son museau en murmurant un sort et le lapin perdit de sa substance et fut aussitôt englobé dans une bulle magique qui plana à côté de son visage comme la fée Clochette avec Peter Pan. « Reste là, reste sage », ordonna-t-elle à Scott-Card, comme s’il la comprenait, et surtout, comme s’il avait le choix. Il pédala un peu dans le vide et traversa l’épaule de la magicienne, qui lui souffla dessus, l’envoyant passer à travers le torse de l’agent Jones. Bon, elle aurait pu s’amuser ainsi toute la soirée, mais le jeune agent avait raison : il fallait qu’ils interviennent, ou bien des civils seraient blessés. « Si vous avez à cœur l’intérêt des innocents, bien sûr que je préfère que nous coopérions. Vous permettez ? »

Elle tendit la main, enroula le bras autour du sien. « noitativéL ! » Et d’un bond, elle s’envola doucement et sans heurts, presque en planant, ou en sautant très haut, par-dessus les toits dans la nuit, posant à peine un pied ici ou là pour se redonner de l’élan, jusqu’à se poser sur le toit plat qui surplombait la ruelle dans laquelle le minivan de l’anti-Scoubigang s’était plus ou moins planqué. Zee lâcha l’agent Jones et posa un genou à terre pour se faire discrète, alors que son lapin fantôme arrivait à son tour, un peu à la bourre et en tournant dans tous les sens, tête en bas, derrière en haut. D’un autre mot, elle changea ses habits pour un jean et un pull noir tout simples, et ses talons pour des converses noires. Puis elle se tourna vers l’agent Jones. « Vous me promettez que vous ne m’avez pas menti tout à l’heure, vous ne savez vraiment pas ce que ces idiots ont fait avec le Nth metal, n’est-ce pas ? » Il fallait bien qu’elle vérifie une dernière fois avant de se lancer dans la bagarre, ne serait-ce que parce que, virtuellement, une arme faite de ce métal pouvait tout à fait la tuer. Pour la suite, elle lui laissait carte blanche, après tout ce genre d’assaut devait faire partie de son travail ou au moins de sa formation – vu que si ça n’avait tenu qu’à Zee elle aurait déjà foncé dans le tas depuis longtemps, et peut-être bien pris une balle dans le buffet, de quoi faire une belle épitaphe du genre « elle nth’aurait pas dû foncer ».

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What kind of merlin crap is this?Voir le lapin devenir quasi translucide était des plus étonnant, ces mages avaient vraiment de la ressource et c'était étonnant qu'ils ne dirigent pas le monde quand on s'y arrêtait 5 minutes. Mais bon, quel humain accepterait que des tels bombes sur patte les dirige? Une révolution serait inévitable car les humains ont peur de ce qui les surpasse, trop habitués à avoir la position de dominants sur le cailloux qu'ils habitaient les puissants du monde actuel exerçaient leur pouvoir avec subtilité, démagogie et désinformation, ils faisaient leur les code de ceux qui étaient dirigés. Ce n'était pas un système parfait, mais Klaus en était l'instrument, le scalpel qui tranchait avec silence et précision les fils des marionnettes défectueuses au cœur dans la nuit, il n'était pas le chien d'attaque de Waller car il la haïssait, mais son gouvernement usait de qui il était. Malgré tout il bénéficiait d'un certain degré d'autonomie et de confiance qui n'en faisait pas une simple arme, enfin c'était ce qu'il croyait fermement il y avait bien longtemps que l’état avait décidé de rediriger autrement l'argent investit dans le projet et il en faisait aujourd'hui les frais, son corps ravagé et presque irrécupérable du sommet du crâne à la plante des pieds, pas un nerf n'avait été épargné, pas un seul muscle ou organe. Il ne s'en plaignait pas, sa fratrie n'aurait jamais à subir son sort tant qu'il tenait le coup à renfort d'opérations et de greffes. Il avait pleinement conscience du côté foncièrement pervers de sa situation, de son attachement à une structure qui ne le considérait pas, mais il était né pour ça pour accomplir ce devoir, peu pouvaient se vanter d'une telle certitude, d'une telle volonté dans l'accomplissement de leur objectif objectif, une volonté née de l’assurance du chemin tracé pour nous. N1 lui fit un sourire satisfait quand elle se mit en action, le lapin flottant autour d'elle intangible grâce à la magie, il traversait tout objet solide dans un jeu assez comique, le petit animal tentant visiblement de se diriger quelques part, le pauvre devait avoir du mal à comprendre tut ce qui lui arrivait depuis son départ de la maison de miss Zatarra un peu pus tôt. Le contact de leur bras ne le gênait pas, par contre sentir le sol se dérober manqua de le faire paniquer et hurler sous l'effet de la surprise il s'était attendu à deux ou trois surprises mais celle là était particulièrement bizarre elle les souleva tout les deux comme si ils n'étaient que des petits pétales de rose dans la brise du vent emportés sans possibilité de résistance dans une danse sur les toits son visage exprimait tout le malaise ressentit par sa personne et son être à ce moment précis. Il y avait quelque chose de profondément contre-nature à se déplacer ainsi, dans les airs qui ne lui plaisait pas le moins du monde, mais bon ça valait sans doute mieux que de finir comme Boule de neige, dématérialisé, ou bien d'être téléporté de manière quasi-aléatoire.

A peine la pression sur son bras relâchée qu'il se dégageait de l'emprise de la magicienne avec le cœur qui battait à 100 à l'heure, ça avait quelque chose de très excitant, mais également de purement terrifiant le manque de friction et de consistance sous les pies, la sensation absente de gravité dans son corps tout en restant bien droit, pas comme en chute libre donc rien dans son entraînement ne l'avait préparé à cela, décidément la magie ce n'était pas son truc. En tout cas retrouver un sol stable et solide était tout à son bonheur et une fois Zatanna en place elle put le rejoindre visiblement, malgré ses capacités magiques, elle préférait tout de même une tenue avec un minimum de praticité, N1 n'avait pas vraiment besoin de ça, sa tenue était suffisamment pratique de base si on oubliait son lourd et imposant manteau qu'il déposa sur une antenne TV le pauvre gusse n'aurait qu'à passer par le câble. L'ennemi était bien réparti dans la ruelle couvrant les accès, mais pas la voie des airs, ils n'avaient pas remarqué le duo improbable qui les observait plus haut. Le drone continuait de garder le lien avec la police qui n'arriverait jamais à temps il faudrait quelque chose comme trente seconde à ces abrutis pour atteindre le restaurant et cracher la mort avec leurs armes automatiques. Rien de trop lourd niveau calibre, il y survivrait, mais bon l'idée de devenir un aimant à projectile ne l'enchantait pas. A la longue ça avait tendance à réellement le blesser, et pas sur le plan émotionnel, sa duo de la soirée pouvait grandement augmenter leurs capacités d'attaque en créant le chaos et la surprise.

-Non, rien du tout, c'est un groupe qui était peu suivi avant leur petit exploit et la NSA as mis quelques temps à comprendre que c'était eux, cependant ils ne sont pas connus pour être riches et votre "confrère" précédent as été visé par une bombe, je ne vois pas pourquoi il changerait leurs méthodes, sauf si ils pensent que du plomb suffira, j’imagine que vous n'êtes pas immunisée aux balles perdues.

Il avisa les gugusses plus bas.

-Inutile de les prendre de front, ils sont plus nombreux et ils peuvent nous descendre facilement avec tout cet attirail, ils sont partis en guerre on dirait.

Un des hommes se gratta l'arrière du crane en relevant les yeux vers le ciel, il se recula pour ne pas se faire repérer, visiblement le leader décidait encore de la marche à suivre. Il fallait agir au plus vite, mais il avait une idée.

-Il va nous falloir une diversion, si j'ai raison la bombe est dans le camion, ce qui expliquerait que bozo le clown et son frangin soient restés devant la porte, on devrait neutraliser cette saleté en premier je pense, histoire d'éviter les complications. J'imagines qu'avec un de vos fameux portail sur le toit, je pourrait créer une surprise suffisante, à moins que vous ayez mieux.

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Elle écouta sagement les explications de l’agent Jones. Après tout, jusqu’à il y a quelques heures, elle pensait encore que ce groupe d’allumés n’étaient qu’une bande de trolls sur Internet. Si elle devait prendre toutes les menaces contre sa personne au sérieux, elle y passerait ses journées. Une ombre passa sur son visage quand le jeune homme évoqua un attentat à la bombe. Que ce soit contre un confrère à elle ou pas importait peu. S’ils voulaient la trucider, qu’ils aient au moins la décence de la viser elle, sans prendre le risque d’assassiner des gens qui n’avaient rien à voir au passage. « Je ne suis immunisée à rien, dans l’absolu, mais je n’ai pas peur des balles, ni des bombes, ni de quoi que ce soit. Sauf si c’est en Nth metal. » Elle n’avait pas l’impression de lui en dire trop en lui racontant ça. Elle s’était battue contre les séides de Darkseid, contre le Syndicat du crime dans une moindre mesure et plus d’une fois en d’autres occasions, et elle savait que de nombreuses organisations en tout genre ne s’étaient pas privées de récupérer des données sur elle. Et puis quoi… c’était magique, tout simplement ! Elle baissa les yeux sur les abrutis, qui se comportaient comme un groupe paramilitaire urbain, chacun à sa place, attendant le signal… Pour elle, leur sort était scellé. Le seul doute qu’elle avait, c’était s’ils parviendraient, l’agent Jones et elle, à contenir le combat à cette ruelle, et à éviter que des passants soient impliqués.

Elle se cacha en même temps que lui lorsqu’un des hommes leva le nez. On ne pouvait pas dire qu’ils étaient des pros du crime, tout de même. On était à Gotham, et les ruelles comme les toits avaient une importance capitale, ici. Lever les yeux de temps en temps, c’était la base, pour tout le monde, de l’assassin des impasses lambda à l’innocent qui faisait ses courses. Ne serait-ce que parce qu’il y avait souvent un truc non négligeable qui tombait des toits régulièrement, ici : Batman. Elle hocha la tête en réponse à tout ce que disait l’agent Jones, et sourit d’une oreille à l’autre. « La diversion, c’est mon travail, laissez-moi m’en occuper. » Elle se releva, envoya doucement son lapin, qui voguait près de son visage et tentant de lui mettre des coups de museau, rouler sur lui-même un peu plus loin, puis murmura : « noisullI ud nipal. » À l’entrée de la ruelle se dessinèrent les contours d’un lapin, du genre de ceux qui doivent se balader en enfer – sauf que les lapins n’allaient pas en enfer c’était bien connu, ils avaient tous leur place au paradis des lapins. Il se tenait sur deux pattes, était tout en muscles, ses griffes étaient bien visibles et recourbées à souhait et sa gueule baveuse, tordues, pleine d’une double rangée de dents acérées et dégoulinante de sang. Il était si gros qu’il emplissait toute la largeur de la ruelle, et le grognement rauque qu’il lâcha suffit à attirer l’attention de deux des hommes qui, d’abord, poussèrent des cris inarticulés. Bon, il faut dire que ce qu’ils voyaient n’avait pas vraiment de sens. Ou bien si ? On était en 2020, après tout, il y avait des aliens, des magiciens et des créatures bien plus bizarres que ça, dans ce monde.

D’autres types les rejoignirent et mirent en joue le lapin géant, qui se contenta de gronder encore plus fort. Zee se tourna vers l’agent Jones et ouvrit un portail d’un geste. Dans l’air devant elle, une déchirure dévoilait l’intérieur du camion. Ainsi qu’un type, qui attendait là, mais pour le moment leur tournait le dos, toute son attention focalisée sur le lapin. Au moindre bruit de leur part, il pouvait se retourner, voir deux personne en train de le regarder depuis un toit et se servir du très gros fusil qu'il serrait contre lui comme un doudou. Sans un mot, elle tourna un regard interrogateur à l’agent Jones. Les femmes après, pour une fois ?

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What kind of merlin crap is this?Zatana préférait visiblement prendre la main, exprimant qu'elle se chargeait de la diversion. Dieu seul savait ce qu'elle pouvait avoir en tête mais elle semblait traiter avec tout le sérieux nécessaire et la gravité requise la situation et s'impliquait. Il fallait bien avouer qu'une fois en action elle devenait une personne bien plus appréciable que celle qu'il avait côtoyé jusqu'alors, elle faisait preuve de concentration, prenait des initiative et n'avait en somme rien de l'image de trentenaire célibataire désespérée à tendance princesse qu'il pensait avoir vu en elle. Il ignorait si sa petite rebiffade contre son comportement précédent dans la ruelle avait provoqué ça, mais il prenait sans soucis. La magicienne avait été réveillée et visiblement il lui fallait ses cinq minutes de plus car l'abomination qui prit vie dans la ruelle défiait les lois de la physique et de l'entendement, la créature gargantuesque qui trônait désormais au bout de la ruelle n'avait rien de sympathique ou de charmant, il était issu d'un cauchemars éveillé, restait a espérer que cette chose soit, d'une sous le contrôle de la mage à 100% et de deux absolument virtuel car si cette chose existait réellement elle devait avoir des copains tout aussi peu chaleureux qu'elle. Le golgoth blanc semblait prêt à dévorer chacun des soldats e contrebas, un spectacle qu'il aurait payé pour voir sans l'ombre d'une hésitation, mais l'heure était à un peu plus de subtilité, son cri sembla en tout cas foutre une trouille démoniaque à la bande de terroristes improvisés en contrebas qui ne savait pas trop quoi faire, pointant inutilement leurs armes vers lui tout en se jetant des regards stupides. Cela semblait moins facile que de s'en prendre à un véritable adversaire, leur lâcheté était incroyable.

Il entendit un bruit étrange et tourna la tête vers un portail, ça avait quelque chose de fascinant de voir le phénomène en action, une simple déchirure dans la réalité, d'un point de vue visuel c'était impressionnant, d'un point de vue scientifique c'était absolument incroyable. La déchirure donnai une vision parfaite de l'intérieur du camion, le sol en béton se prolongeait sur le parterre en plastique avec une perfection étonnante et déroutante. Qu'elles-étaient les vraies limites de tels pouvoirs? Il comprenait qu'une agence comme Nighstshade avait put voir le jour, mais derrière la crainte naturelle d'un tel prodige, une légère forme d'adoration pouvait se sentir en lui, la faille n'était pas dénuée d'une certaine beauté toute magique. Le canon qui y apparaissait, tenu par un individu qui ne devait pas être animateur au club de bisounours vu la taille du calibre, gâchait un peu le tableau il semblai fasciné par le lapin qu'il observait à travers la vitre avant. Klaus avait été taillé pour agir vite, aussi il ne perdit pas une seule seconde, son ouverture était faite, il devait s'y précipiter. Un bon millier de questions s'entrechoquaient dans son jeune esprit alors qu'il approchait de la déchirure dans la réalité. Mais une seule action était à faire, ses bras entamèrent leur mutation dans un gargouillis immonde pour se changer en deux longs tentacules, le premier serra la gorge du probable leader et l'autre enserra sa taille avant que les deux ne tirent à la fois d'un coup sec pour l'amener à lui à travers le portail tout en étouffant son cri de surprise. Il changeât alors son bras au niveau de la gorge en lame afin de le tenir sous menace, ses os entaillant légèrement sa gorge, laissant goutter un peu de sang.

-Si tu bouge, tu es mort.

Sa voix était grave et inquiétante, le fanatique était immobile sous son emprise, ses mains étaient vides, pas de dispositif d'activation visible, il ne devait pas avoir le détonateur. Mauvaise pioche visiblement, il entendit un hurlement de terreur, un des terroristes courrait vers la voiture pour aller chercher le chef, quel bande de cerveaux mous! Il changeât la lame en massue et l’assomma d'un coup sec à la tempe avant qu'il ne pense à ne serait-ce que donner l'alerte. Le laissant s'écrouler lamentablement au sol.

-Je descends. Fermez derrière moi.

Il renforça sa peau et repassa la brèche, dès que le gugusse ouvrirait les portes il comprendrait sa douleur.

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Zee était très fière de sa création, elle était même en adoration, et elle savait que Scott-Card aussi était intéressé par ce grand-frère un peu difforme. En tout cas, il faisait le job, il faisait diversion. Tout en maintenant la brèche ouverte, elle le gardait à l’œil, car en vérité, ce n’était qu’une illusion, et au moment où les terroristes s’en apercevraient, il aurait fait son œuvre. Cela dit, ce n’était pas pour tout de suite. Les humains avaient cette merveilleuse capacité à ne pas croire ce que les yeux leur montraient quand cela entrait dans le domaine de l’impossible selon leurs standards, et pouvaient assister à des miracles magiques hallucinants, et décider malgré tout qu’il ne s’agissait que d’un « truc », et qu’il y avait une « explication ». C’était bien pour ça que ses spectacles de magie avaient la cote. Elle était une maîtresse de la magie de scène, évidemment, la prestidigitation, l’illusionnisme, mais elle pimentait parfois ses tours de vraie magie, malgré tout les spectateurs croyaient toujours avoir affaire à la réalité, terre à terre et ennuyeuse. Aussi dingue que soit l’illusion de la magicienne, ces gens allaient d’abord chercher une explication. En attendant, il se passait quelque chose du côté de l’agent Jones. Elle le regarda s’avancer vers la brèche, en se demandant s’il allait oser la traverser. Si elle refermait la brèche sur lui, elle pouvait le tuer. Bien sûr elle n’en ferait rien, mais ça traversait toujours l’esprit des gens, exactement comme elle-même sortait des ascenseurs en courant de peur que la cabine tombe au même moment et ne la coupe en deux. On avait tous ses phobies.

Traverser un portail, ça ne faisait rien de particulier, sauf pour les gens dotés de magie qui ressentaient parfaitement le picotement, le tiraillement, le voile de l’espace et temps déchiré mais contenues en même temps. L’agent Jones n’hésita pas et Zee sourit, puis écarquilla les yeux en le voyant se transformer. Même un peu, c’était impressionnant. Impressionnant, mais absolument pas naturel, et pour qu’il soit doté de telles capacités violant à ce point les règles de la nature, inutile de chercher bien loin. Ah, mais elle avait oublié à qui elle avait affaire. ARGUS. Waller. La négation de l’être, du corps et de l’esprit. Sa colère, froide, au demeurant, n’était pas dirigée contre Klaus. Cela lui rappelait seulement à quel point il ne fallait jamais oublier ce qu’était cette organisation – et toutes les autres. En attendant, l’agent Jones était tout aussi efficace que ne le laissaient présager ses paroles. Il gérait, en gros. Peut-être un peu violemment, mais rien qui rebute la magicienne pour le moment. Elle surveillait du coin de l’œil son illusion et vit qu’un des types avait trouvé le courage de lui tirer dessus. Ils n’allaient pas tarder à se rendre compte de la tricherie. L’agent Jones venait d’assommer sa victime, et de sauter dans le camion. Elle décida de rester à l’extérieur, ce serait plus efficace de les attaquer sur les deux fronts. « Je referme le portail, mais je ne vous abandonne pas. » C’était tout simple, mais elle savait de quoi ça aurait l’air si elle ne le disait pas : elle l’enfermant dans le camion de l’ennemi. Non pas qu’il ne savait pas se défendre, visiblement.

Tenant sa promesse, elle referma la brèche, et attacha au toit avec une laisse magique son lapin dans sa bulle – il y avait des choses qu’il ne pouvait pas voir, surtout la violence –, puis plana au-dessus de la rue. Elle vit un homme ouvrir les portes du camion – dans une seconde, il allait être accueilli. D’un geste, elle fit disparaître le lapin, puis se posa à l’endroit où il se trouvait. « Vous me cherchiez, non ? » Cela aussi, ça faisait une sacrée diversion. Elle les entendit – « c’est elle ! » « la sorcière ! » « en enfer ! » et autres gentillesses obscurantistes. Tous pointèrent leurs armes sur elle, et elle se téléporta aussitôt au milieu d’eux, avant d’en envoyer un manger le mur d’une prise de judo. Elle préférait ne pas tenter de lever de bouclier, ou même de devenir intangible comme son lapin, ou d’utiliser le béton ou la pierre pour se protéger, toutes ces choses ne résistant pas au métal Nth. Elle se téléporta de nouveau dans la ruelle. Dans le camion, c’était la fête, mais elle savait que l’agent Jones n’allait pas tarder à réapparaître, et alors, la fête n’en serait que plus folle.

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What kind of merlin crap is this?Le contact du sol de la voiture sous ses pieds semblait un peu surnaturel, son cerveau avait du mal à assimiler la continuité entre le sol résolument solide du toit du bâtiment et celui sur amortisseur du camion, mais ce n'était pas ce qui le préoccupait pour le moment, il avait du travail, du pain sur la planche pour ainsi dire, des terroristes complétement shootés aux saintes écritures d'un mélange complétement ridicule de religion chrétienne et d'autres cultes plus obscurs, quelle journée. Les mots de Zatanna lui mettait un peu de baume au cœur, il aimait savoir que quelqu'un avait ses arrières, assez étrangement il faisait confiance à la magicienne pour ça, du peu qu'il avait vu elle était sans doute même plus puissante qu'il ne le serait jamais, il n'avait qu'à s'en remettre à elle pour une bonne partie du travail tout en lui apportant un soutient complet. Il n'aimait toujours pas l'idée qu'une civile se mette en danger, quelque soit son niveau de puissance, c'était lui l'agent après tout, c'était son travail d'aller au feu et de protéger les innocents, elle n'était qu'une célébrité, bon ok elle avait participé à pas mal d’échauffourées quand cela devenait nécessaire, mais ce serait clairement exagérer son rôle réel dans le maintient de l'ordre plus classique comme ici. Son aide restait appréciable et il n'allait pas cracher dessus, il pouvait résister à ce genre de calibres, mais il préférait ne pas trop en encaisser, ça finirait par faire très mal à un moment ou à un autre. Il changeât ses poings en bloc bien carrés renforcés par une armature en os, de quoi frapper fort et sans subtilité, ils n'avaient pas de temps à perdre car la police ne serait pas la à temps.

Il entendit une main se poser sur la poignée de la porte arrière et le système d'ouverture s'enclencher, Klaus se prépara à accueillir son nouvel arrivant quand de coups de feu se firent entendre, la magicienne venait de passer à l'action visiblement, il s'élança en avant et frappa du pied dans la portière qui s'ouvrit dans le visage du malheureux de l'autre côté, la porte révéla la ruelle et son adversaire qui tomba à la renverse en serrant la gâchette par réflexe, envoyant quelques balles dans un mur proche avant de finir de s'étaler, il se trouva vite avec un Klaus en marcel et cagoulé au dessus de lui qui lui administra une série de coups au crane pour le sonner avant qu'une de ses mains reprenne forme pour saisir le malheureux et le projeter contre le mur qu'il avait abîmé précédemment, le laissant au tapis, perclus de douleur, un de ses amis sembla attiré par le bruit et pointa son arme sur Klaus, délivrant un tir qui le toucha en plein ventre et l'envoya au sol, bordel ça faisait pas mal avec ses nerfs cramés, mais c'était tout sauf agréable. L'homme se mit au dessus de lui pour finir le travail mais un tentacule saisit son arme en la déporta, il entama de vider son chargeur dans le vide avant de prendre un coup de pied dans l'entrejambe et de s'effondrer sous l'effet de la douleur, Klaus l'acheva une fois relevé en usant de son genoux sur l'homme accroupit pour projeter son crâne contre la tôle du véhicule. Il s'apprêta à porter main forte à la magicienne quand quelque chose attira son attention, une mallette estampillée ARGUS qu'il tira à lui, se pourrait-il que ce soit... c'était estampillé projet AlienTech en portait la mention MkA.I, il décida de l'ouvrir. Des fragments? Et ça c'était quoi?

Les balles pleuvaient autour de Zatanna quand un bruit d'énergie se fit entendre, faisant brièvement cesser les tirs, un craquement sonore déchira les airs et la ruelle s'illumina soudain comme frappée par un éclair. N1 tenait ce qui ressemblait à un bras mécanique tenant une arme, le métal composant le tout rayonnait pour la magicienne de l'éclat distinctif du Nth Metal, la manière de tenir le tout était assez ridicule, mais un des assaillants de la magicienne était au sol, son t-shirt carbonisé et poussant un râle semblable à de l'agonie.

-Posez tout de suite vos armes!

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On pouvait dire que pour le moment, les terroristes passaient une mauvaise soirée, globalement. Elle, en tout cas, avait complètement oublié qu’un type l’attendait toujours dans un resto – à ce stade, il avait dû comprendre qu’elle l’avait planté, heureusement qu’il ne pouvait pas la noter comme on notait son chauffeur Uber – « mignonne mais pas du tout fiable, est partie sans payer qui plus est, vénale, comme toutes les femmes : une étoile. » En tout cas elle trouvait plus son compte à mettre hors d’état de nuire des criminels, même si elle se serait passée de violence en premier lieux évidemment. Autre spectacle qui tirait un peu l’œil : l’agent Jones, qui venait de jaillir de la camionnette et qui réglait leur compte à quelques pauvres types qui pensaient pouvoir l’abattre. Impossible de remarquer les changements qui s’étaient opérés en lui, ainsi que sa manière de se battre et la façon dont son corps lui-même, son arme principale, de toute évidence, se restructurait sans cesse. Elle n’irait certainement pas demander à Waller ce qu’elle avait fait, en revanche elle poserait la question à Kirk Langstrom. En attendant, l’agent Jones, qui semblait invulnérable, faisait le job. Le temps que Zee transforme le flingue d’un autre terroriste en épi de blé et ne l’envoie manger le bitume, cependant, elle le vit se faire tirer dessus à bout portant et se figea quelques secondes. Mais pensez-vous. Comme si ça suffisait à avoir raison d’un des poulains élevés en batterie dans les cuves d’ARGUS. C’était triste, c’était révoltant, et c’était tout à fait inutile d’y penser maintenant, vu que tous deux avaient autre chose à faire.

L’ennemi avait enfin retrouvé ses esprits et tous les terroristes s’étaient mis à lui tirer dessus, de sorte qu’elle leva un bouclier magique, le temps de réfléchir quelques secondes à son prochain mouvement. Là-dessus, une explosion sembla secouer la ruelle et elle détourna les yeux une seconde, avant de regarder l’agent Jones, comme tout le monde, sauf le pauvre type qui venait de se faire tirer dessus avec une arme de l’espace et grillait gentiment à ses pieds. Posez vos armes ? Zee dut se retenir de répondre « vous d’abord ». Non seulement cette arme était d’une puissance phénoménale, mais en plus elle était composée de métal Nth, autant dire que tous ses vieux réflexes liés à ARGUS revinrent d’un coup et qu’elle dut se faire violence pour ne pas se téléporter ailleurs. Quelle différence cela faisait, qu’un agent d’ARGUS brandisse cette horreur à la place d’un terroriste ? Tous, pour elle, ils bafouaient la loi. Mais elle se sermonna, luttant contre tous ses instincts. Si elle voyait des complots partout, elle savait bien que c’était la sale influence de quelques paranos qu’elle fréquentait à la JLD. Elle posa un genou à terre à côté du type en train de gémir et posa une main sur son bras en soufflant : « nosiréuG… » Elle n’aimait pas voir les gens souffrir, même les ordures, et puis cela lui plaisait, de savoir que ce crétin saurait, pour le restant de ses jours, qu’il devait la vie à la sorcière bonne à brûler qu’elle était. C’était un genre de torture acceptable, à ses yeux.

Pendant ce temps-là, aucun des terroristes n’avait posé son arme, mais au moins ils avaient cessé de tirer sur elle. Ils visaient tous l’agent Jones, à présent, mais semblaient réticents à lui défourailler dessus, normal, puisqu’il tenait leur précieuse arme extraterrestre. Cela ressemblait à une impasse. Elle rejoignit le jeune homme, pas tout à fait tranquille malgré tout, mais préférant se tenir de ce côté de l’arme infernal. « Et maintenant quoi ? On attend vos patrons qui vont se faire un plaisir de ramener cette horreur dans vos laboratoires, histoire qu’à partir de maintenant je dorme tranquille et rassurée sachant que cette abomination existe ? » Elle voyait que les terroristes eux aussi tentaient de calculer la suite de leur côté. Ils étaient dans l’œil du cyclone et bientôt la tempête se déchaînerait de nouveau. Mieux valait en finir vite. Il ne restait que quelques-uns d’entre eux, et d’une formule, elle les désarma, transformant leurs flingues en divers objets inutiles quoique charmants – pistolet à eau, fleur en plastique, manette de Wii… Puis elle se tourna vers l’agent Jones. « On les a tous eus ? » Elle s’attendait toujours à un plot twist de dernière minute.

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What kind of merlin crap is this?N1 était encore sous le choc de ce qu'il venait de faire en regardant le corps fumant du malheureux qui avait été touché par le tir, extérieurement il avait l'air parfaitement menaçant et déterminé, mais bordel que cette saleté faisait mal, il ne savait même pas si il restait des tirs dans ce truc, et les balles encaissées plus tôt lui avaient suffit, l'hésitation des autres était compréhensive, ils avaient l'avantage numérique sur lui, mais lequel d'entre eux voulait prendre le risque de recevoir la décharge qui allait sans doute partir et finir comme leur pote? Ils n'étaient pas des soldats, des miliciens tout au plus, ils n'avaient pas ce qu'il fallait pour tenir bon sous le feu, mais leur foi était solide même face à l'arme qu'ils comptaient déchaîner ce soir, ils savaient ce qu'elle faisait, il pouvait le voir dans leurs yeux. Zatanna sortit de son couvert, dire que sans elle il aurait mieux réussi aurait été un mensonge éhonté dont il aurait du avoir honte, mais il était réellement heureux qu'elle soit là pour soigner le pauvre gusse d'un simple mot qui aurait sans doute valu une exécution sommaire de la part des gugusses si il n'y avait pas une arme alien pointée sur eux. De ou diable pouvait bien sortir cette saloperie d'ailleurs? AlienTech était un projet très large qui concernait un paquet de monde, mais ils ne tripotaient pas le nth metal d'habitude, c'étaient des considérations de mec bien mieux placés que lui dans la hiérarchie cependant, il n'était pas le plus gros poisson de l'océan, loin de là. Miss Zatara se placa ensuite à ses côtés, bizarrement son bagout naturel en cet instant fonctionnait assez bien sur lui, il devait lui reconnaître que cette arme serait sans doute utilisée par son gouvernement de manière plus que trouble, mais contrairement à elle, il restait persuadé que la toile de fond était bel et bien le bonheur de tous, un futur plus radieux et plus paisible. C'était assez ironique quand on savait ce que le futur réservait au jeune homme.

-Si cela peu vous rassurer, je placerait cette chose sous scellé.

Il lui offrit un petit sourire presque enfantin dans son honnêteté, et troublant quand on considérait qu'il tenait une arme comme si il s'agissait d'un vulgaire jouet, l'agent Jones semblait presque touchant dans son ingénuité à vrai dire. Les armes des terroristes furent remplacés par des objets inutiles sans la moindre formule, ce qui voulait dire que la jeune femme possédait des cordes résolument solides à son arc.

-Ça devrait les empêcher de l'utiliser tout de site, vous savez, le temps que l'enquête soit terminée.

Il lui fit un petit clin d'oeil, elle l'avait aidé après tout, il lui devait bien ça.

-Nous les avons-tous. Je vous remercie de votre assistance.

Il retira sa cagoule qui avait ébouriffé ses cheveux au delà du raisonnable, il ne sembla pas en faire grand cas en la rangeant simplement dans une poche de son bermuda vif. Les sirènes commençaient à se faire entendre au loin, la police serait arrivée trop tard, mais heureusement ils avaient agit à temps. Il vit des curieux qui s'entassaient au bout de la ruelle, quelle galère, il sembla se détendre un peu, grattant l'arrière de son crâne en regardant l'Homo Magi d'un air un peu gêné.

-Je suis désolé d'avoir gâché votre soirée. Mais sachez que j'ai une dette envers-vous.

Sa main quitta sa nuque pour se tendre entre eux dans un geste de concorde universel, une poignée de main son regard se planta dans celui de Zatanna comme si ce geste avait un genre d'importance symbolique, un léger vent volait dans ses cheveux ébouriffé ce qui tranchait avec le sérieux de son interlocuteur.

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Est-ce que cela la rassurait ? Pas du tout, mais elle appréciait la tentative. Elle doutait que l’autorité de l’agent Jones ne lui permette de contrôler le destin de cette horrible chose et pendant une seconde, elle considéra l’idée de la détruire, ici et maintenant. Mais dans le meilleur des cas, sa magie ne ferait rien à ce truc en métal Nth, et dans le pire, cela déclencherait des effets qu’elle ne voulait pas prendre le risque de déclencher – explosion, fragmentation, contrecoup… Elle aurait simplement pu utiliser un tour de passe-passe pour subtiliser l’arme et la ramener à Bruce, mais franchement, Zee n’était pas persuadée que le milliardaire soit moins zélé que Waller quand il s’agissait de garder sous le coude des « moyens de pression », et elle ne voyait pas qui parmi ses contacts sorciers voudrait de cette arme. Alors, elle pouvait simplement ramener cette chose chez elle et l’enfermer dans une des nombreuses dimensions de poche qui se trouvaient dans le manoir et où elle gardait tous les livres, artefacts et autres bidules magiques et dangereux sur lesquels elle était tombée au cours de sa vie… Cependant, il y avait des chances pour que cela déclenche un conflit immédiat et pénible entre l’agent Jones et elle. La frustration l’étouffa quelques secondes. D’autres qu’elle n’aurait pas hésité. Mais ce qu’elle perdait aujourd’hui, peut-être le regagnerait-elle une autre fois. Elle considéra les terroristes en écoutant la suite des paroles du jeune homme, lequel était redevenu l’espèce de post-ado dégingandé qui avait frappé à sa porte quelques heures plus tôt.

Elle préféra ne pas répondre à sa première question, et leva la main, paume tournée vers le ciel, tout en serrant la sienne de l’autre. « Merci à vous de ne pas avoir commis de massacre. Cette soirée était bien plus palpitante que tout ce que j’aurais pu attendre de mon rencard. Vous devriez vous inscrire sur Tinder. » Elle avait l’âge d’être sa mère, mais elle était sûre que ce look, et ce sourire décalé, feraient fureur, et clairement, il savait animer une soirée. Là-dessus, son lapin dans sa sphère vint se poser dans la main qu’elle avait levée, et la bulle magique éclata avec un petit pop ! tandis que l’anima se blottissait contre sa poitrine. « C’est fini, mon amour, on rentre à la maison. » Elle ne comptait pas repasser par le resto pour aller s’excuser auprès de What’s-his-face, certainement pas. Elle recula d’un pas et pointa l’arme que l’agent Jones tenait toujours du menton. « Si cette chose réapparaît, agent Jones, elle sera détruite. Je ne peux pas le faire, mais d’autres que moi en ont le pouvoir. » Elle le gratifia d’un sourire en coin. Ce n’était pas une menace, en tout cas pas contre lui. Et elle ne pouvait guère lui en dire plus sans divulguer quelques secrets sur certaines de ses relations. Elle s’éleva dans les airs doucement, baissant les yeux sur le jeune homme qui semblait encore plus jeune vu d’ici, alors qu’il levait les yeux vers elle. « J’ai l’impression qu’on se reverra un jour, vous et moi. » Et que ce n’était certes pas un adieu.

Elle s’envola vers les toits et, dans un effet de la plus pure magie de scène old-school telle que la pratiquait son père, elle se téléporta dans un nuage de fumée, qui retomba dans la ruelle sous forme de millions de paillettes dont tous les gens présents mettraient au moins trois semaines à se débarrasser, et au milieu de tout ça tomba un petit objet aux pieds de l’agent Jones : un petit lapin en bois, qui tenait dans le creux de la main, tout blanc, avec une petite étoile noire gravée autour de l’œil gauche. Et si ça, ce n’était pas digne d’une magicienne de la lignée des Zatara…

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What kind of merlin crap is this?N1 n'avait pas pour habitude de serrer des mains, il n'appréciait pas particulièrement l'idée de rentrer en contact avec d'autres personnes que sa famille ou des animaux en dehors d'un combat, rien de personnel, mais le contact physique était quelque chose d'assez personnel pour lui et il avait une sainte horreur des accolades. Serrer la main de Zatanna était, sans que cette dernière n'en as vraiment confiance, un énorme pas dans sa direction, mais si il y avait bien une personne qui avait mérité un tel geste dans cette ville ce soir, c'était elle, il ne ressentit donc pas la moindre gêne à ce contact qu'il avait après tout initié. Sa petite remarque sur le massacre lui allait droit au cœur, car si les scientifiques avaient fait de lui un monstre empli de rage, ils n'avaient pas retirés ça de lui, le meurtre ne lui procurait aucun plaisir, supprimer une vie n'avait que peu d'intérêt si ce n'était pas nécessaire, et ces abrutis auraient du temps pour réfléchir une fois derrière les barreaux, là ou était leur place. L'homo magi ne perdit en rien de sa gouaille innée et après l'avoir félicité pour sa retenue, ce qui posait une véritable question sur ses liens avec ARGUS qui semblait avoir plus que mauvaise presse avec elle, elle enchaîna immédiatement sur une petite plaisanterie à propos de ses excuses précédentes, son sourire franc s'élargit sous l'effet de l'hilarité. Tinder... Comme si ça l'intéressait... Zatanna ne saisissait sans doute pas le sens réel pour lui là encore, mais ça n'avait pas d'importance car elle visait juste. L'arrivée du lapin ponctua la fin de sa phrase et la petite créature se nicha contre sa maîtresse dans une scène assez attendrissante avant que la magicienne se recule avec un dernier avertissement de circonstance, ARGUS avait de nombreux ennemis qui pouvaient détruire cette chose, mais sa tâche était après tout que cela ne devienne pas une réalité.

-Je vous crois sans soucis miss Zatara. J'espère que nous n'en arriverons pas là.

Un conflit avec une telle personne après ce qu'il avait vu ce soir? Non merci. Et puis elle lui était finalement devenu étonnamment sympathique, la promesse d'une nouvelle rencontre lui sembla donc une bonne chose, et il n'appréhendait pas cette idée outre mesure.

-J'espère que ce sera le cas. Au revoir.

Il ne la perdait pas du regard, un sourire ébahi sur le visage, quand soudain elle s'évanouit dans un nuage de fumée duquel tombèrent un torrent de paillettes qui entamèrent de coloniser ses cheveux et les poils de son manteau en fausse fourrure. Il eut un petit rire innocent alors que la police arrivait et entamait de mettre tout le monde aux arrêts. Il entendit un petit choc sur le sol et baissa le regard, un objet était là, un lapin en bois, quasi identique à celui qu'il avait emmené de chez la magicienne si ce n'était qu'il avait en tout lieu de petite tâche adorable sous l’œil un étoile noire, il le saisit avec un luxe de précaution et entama de passer la main sur le bois comme si il caressait. Un des agents de police dans son dos le tira de sa contemplation silencieuse et il s'apprêta à sortir son badge avec calme.:copyright:️ 2981 12289 0

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