Don't seek, don't speak. [Ft. Klaus Jones - FLASHBACK]

Don't seek, don't speak. Quelques jours et quelques nuits s’étaient écoulés depuis la rencontre entre Analia Jones et Aspen Carlyle : une rencontre qui eut le don de soulever bon nombre de questions dans la petite tête brune. Le jeune homme sentait que quelque chose n’allait pas avec sa nouvelle amie. Il avait remarqué quelques détails qui penchait en faveur d’une théorie qu’il n’aimait pas beaucoup. Cette théorie ? Analia et sa famille (plus précisément ses frères puisqu’elle n’avait mentionné que sa fratrie) vivaient à l’intérieur d’une structure, sous la coupe d’individus qui ne les traitaient très probablement pas comme des êtres vivants.
Il ne pouvait pas rester là sans rien faire, mais n’avait pas non plus de preuves concrètes ou d’indices pour agir et tenter un sauvetage, si c’était possible. Aspen devait au moins essayer, pour son amie et sa famille. Il ne pouvait pas laisser des personnes, qui n’avaient probablement rien demandé à quiconque, souffrir et subir les mauvais traitements d’un groupe ou d’une organisation qui agissait en toute impunité.
En rentrant là où Cassandra et lui logeaient pour une courte durée à Metropolis, il décida de ne pas dire un seul mot concernant sa rencontre avec la jeune lycéenne : sa grande sœur était déjà bien trop occupée par cette affaire confiée par cet homme dont il ne retenait décidément jamais le nom. Il n’allait pas l’embêter avec quelque chose qui n’était que pure spéculation… il devait tout d’abord rassembler des indices et des preuves afin de trouver une piste qui tienne la route, ensuite il raconterait tout à la jeune femme. Mais pas avant. Non, non. Pas avant.
L’enquête avait débuté assez lentement, le jeune homme ayant encore bien trop peu d’éléments pour s’orienter dans une direction précise. Ce furent d’abord des questions, des bidouillages (qu’il avait entrepris en suivant les conseils de proches s’y connaissant dans ce domaine et qui devaient probablement se demander pourquoi il s’intéressait autant à ce genre de choses), des filatures et un rassemblement d’informations : de la recherche et de la collecte.
Petit à petit, un chemin un peu plus net s’esquissa devant ses yeux qui s’attardaient sur le moindre détail qui puisse lui être utile. La piste devenait de plus en plus visible et palpable ; il commençait à percevoir quelque chose qui allait dans le sens de ses suppositions, de ses observations. C’était bon signe… il ne s’était pas trompé. Il y avait bel et bien quelque chose, quelqu’un, qui retenaient ces jeunes gens prisonniers d’une voix et d’une volonté qui n’était pas la leur.
Un jour, il reçut un message. Numéro inconnu. Il fronça les sourcils et lança un très bref regard à sa sœur qui s’apprêtait à partir. Devait-il lui en parler, maintenant que les choses devenaient réelles, concrètes ? … Non. Elle allait partir, il n’allait pas la déranger maintenant. Il allait quitter le logement, peu de temps après elle, pour rejoindre le lieu de rendez-vous indiqué sur le SMS qu’il venait de recevoir. Bien sûr, il ne viendrait pas les mains vide ; cela pouvait très bien être un piège. Il s’improvisa et bricola quelques armes, attendit que Cassandra soit hors de vue et quitta l’appartement pour rejoindre Suicide Slum.:copyright: 2981 12289 0

Don't seek, don't speak

ARGUS n'aimait pas les fouineurs, c'était un fait, si N1 était aujourd'hui en mission, ce n'était pas pour foutre la trouille à un étudiant, mais pour écarter du chemin un membre de la ligue des assassins, N4 était tombée sur lui totalement par hasard lors d'une sortie au parc, et si elle avait établi quelques informations de base pour le fichier, le comportement résolument agressif du jeune homme avait fortement inquiété les grosses tête de l'information, surtout que sa mise sous observation avait révélé qu'il faisait ses devoirs le petit. Comme d'habitude c'était N1 qu'on envoyait, à croire qu'à part faire peur il n'était pas bon à autre chose, mais ses ordres étaient différents cette fois. Aspen Carlyle devait vraiment comprendre le message ce qui passait par une approche plus violente et directe de la situation. Un des white hacker de l'organisation avait organisé un rendez-vous auréolé de promesses et de mystères, le salaud avait un doctorat en psychologie et savait s'en servir. Il n'y avait plus qu'à s'équiper et à y aller, le lieu choisit était un immeuble désaffecté de suicide slum, un lieu que même les camés ne voulaient pas squatter, plus insalubre que le quartier lui-même. L'endroit parfait pour opérer sans risque pour les civils, et aussi pour que la police mette tout son temps à intervenir en cas de signalement, même si personne ne s'inquiéterait tant qu'il ne relâchait pas le berserker, mais il doutait d'en avoir besoin cette fois-ci, il était confiant même si il allait affronter un combattant sans doute redoutable. La ligue des assassins n'était pas connue pour produire des agneaux et il devrait faire très attention si il ne voulait pas finir en proie plutôt qu'en chasseur. Il était inconcevable qu'il prenne le moindre risque avec un adversaire de ce calibre, il avait de plus l'avantage de la surprise.

Son choix d'équipement fut sommaire, une tenue renforcée des commandos d'ARGUS par balle sans les bras pour user de son pouvoir, un couteau de type tanto, un M9 Beretta standard avec pointeur laser, un MP5 à silencieux intégré et pointeur laser également ainsi qu'un viseur réflexe, des lunettes de vision nocturne et enfin une cagoule blindée. La préparation était importante, la ligue des assassins avait des méthodes lethales qu'il valait mieux craindre, il ne gagnait rien en étant tendre avec le gamin, il ne devait cependant pas le tuer afin que l'observation se continue et qu'il rejoigne ses petits camarades, qu'il les prévienne qu'il valait mieux cesser toute action envers ARGUS. N1 aurait aimé envoyer quelques camarades, mais c'était "Enfants Terribles" qui était visé, c'était donc un truc de famille, un devoir qu'il avait envers les autres en tant que grand frère, il devait tous les protéger, et ce petit ninja en culotte courte allait regretter son ingérence et son audace. Il enclencha un chargeur par arme et prit deux chargeurs de scours pour chaque, il avait à faire ce soir.

Posté dans les ombres, projet alpha guettait l'arrivée du jeune homme, autant dire qu'il aurait une mauvaise surprise. Le rendez-vous devait avoir lieu au troisième étage, porte 315, dans un appart vide qui semblait par miracle tenir debout, il n'y avait que quelques déchets divers sur le sol, mais de toute façon il n'y arriverait jamais. L'embuscade se ferait devant la porte, quand il frapperait pour entrer, N1 qui serait derrière la porte d'en face tirerait à travers la porte en direction de ses jambes pour l’immobiliser, par la suite? Et bien autant dire qu'ils auraient une longue discussion, le couteau n'était pas là pour décorer et il avait bien plus terrifiant à son service. A genoux dans les ombres, concentré sur le bruit dehors, il observait sur son portable le retour caméra du couloir, dans l'attente de l'apparition de la cible.

Codage par Libella sur Graphiorum

Don't seek, don't speak. L’ex-assassin devait se montrer prudent, précautionneux et discret. Il arpentait les rues de Suicide Slum avec un silence de mort, se dirigeant vers le lieu du rendez-vous : un immeuble désaffecté, isolé et visiblement très peu fréquenté au sein d’un quartier qui ne l’était déjà que très peu. Cet endroit était donc suspect de par sa nature même… le coin parfait pour exécuter un petit gêneur ou passer à tabac quelqu’un qui en savait un petit peu trop sur quelque chose de confidentiel, secret et dangereux. Le garçon aux bouclettes brunes scruta muettement le bâtiment et en conclut qu’un piège devait l’attendre à l’intérieur. Il ne pouvait en être autrement puisque tous les éléments à sa disposition pointaient dans cette direction.
Mais comment déjouer ce fameux piège ? Le jeune homme se le demandait et n’avait que très peu d’informations qui puisse lui permettre de déterminer avec exactitude ce qui l’attendait à l’intérieur. Il devait réfléchir : ARGUS était une organisation qui semblait, selon ses recherches, plutôt en avance sur son temps, ce qui signifiait que la ou les personnes qui se cachaient à l’intérieur pouvaient posséder ces armes faites pour attaquer à distance, à la cadence de tir variant selon le type de l’instrument et que donc, ils détenaient un avantage certain contre lui. Lui qui ne disposait que d’armes fabriquées et improvisées, presque toutes faites pour le combat rapproché.
Mais.
Mais le jeune homme ne pouvait pas se laisser abattre : il devait récolter des indices lui permettant de définir ce que cet immeuble abritait en son sein. De cette façon, Aspen serait en mesure de mettre en place un plan qui soit taillé sur-mesure pour la situation présente. L’ex-apprenti de la la Ligue des Assassins avait plutôt bien retenu ses leçons : observation. Attention. Patience. Distraction. Attaque. Les outils qu’il avait bricolé lui furent d’une grande aide et ses sens étaient de bon alliés.
Pour ce qui était de l’observation, il avait constaté qu’un piège l’attendait sagement. Vint ensuite l’attention ; une étape très importante puisqu’elle consiste à être attentif au moindre petit bruit dans le bâtiment et son ouïe était plutôt bien développée (et le quartier n’était pas particulièrement bruyant, un petit plus si vous voulez mon avis) et avec une certaine concentration, il parvint à percevoir du bruit. Ce bruit est solitaire, il y a peu de gens. Combien de personnes ? Une ? Deux ? Son oreille se tendit un peu plus : une. Une et lourdement armée. Préparée à l’accueillir. Le jeune homme remercia le ciel pour n’avoir invité aucun bruit parasite aux festivités et ce fut alors au tour de la patience. Il guetta à l’intérieur du bâtiment puis, lorsqu’un individu bizarre se présenta, il n’hésita pas une seule seconde. Sa sœur le réprimanderait probablement si elle le voyait agir comme un assassin, mais il n’avait pas le choix… et puis ce n’était que rendre service à ce pauvre homme que d’abréger ses souffrances. C’était au tour de la distraction.
Aspen collecta quelques débris de verre ; des choses tranchantes qui pouvaient servir de projectiles et il gravit les escaliers en traînant le corps avec lui, un briquet à la main, offert par son très cher ami le cadavre. Troisième étage.
Le jeune homme était à présent au troisième étage. Si à l’intérieur de l’appartement se trouvait des déchets, il en était de même pour le couloir. Parfait. Le corps fut délicatement déposé, à proximité de la fameuse porte derrière laquelle l’attendait son bourreau, enterré sous quelques déchets et le briquet du défunt servit alors à une noble cause : la cause des flammes et de la fumée toxique qui envahirent rapidement l’étage tout entier. Aspen s’empressa de protéger son visage et de se mettre à bonne distance afin de pouvoir lancer ses projectiles lorsque l’agent de cette organisation sera dans l’obligation d’ouvrir la porte pour quitter l’immeuble.:copyright: 2981 12289 0

Don't seek, don't speak

Klaus restait patient, il finirait bien par se pointer ce sale petit... c'était quoi ce truc? Un mec venait de s'affaler dans le couloir, porté par quelqu'un, c'était quoi ce bordel? Klaus était totalement médusé et il fit un zoom pour confirmer ce qu'il voyait, c'était bien la cible, ce mec était définitivement malade, il s'était attendu à une action quelconque, mais le pauvre type assommé ça c'était inattendu, une surprise qui pourrait bien lui causer des soucis car après l'avoir sommairement couvert de déchets trainant dans le couloir, il lui foutait désormais le feu. Bordel de merde ça c'était intense, ce taudis allait vite prendre feu et lui avec si il trainait ici. Inutile de rester pour prendre racine, il prit la tangente immédiatement et se jeta contre la fenêtre en renforçant sa peau, son MP5 en bandoulière, la vitre vola en éclat et il affina son bras qui forma un tentacule qui se planta dans la façade pour le retenir et le propulser vers l'étage inférieur dont il pulvérisa la fenêtre, pénétrant l'appartement délabré, le planchait craquait, moisir ici ne semblait pas un bonne idée.

Il se mit donc immédiatement en mouvement en défonçant la porte avec un de ses bras transformé en hache, il devait couper la route de ce fou furieux immédiatement, ses pas le menèrent très rapidement à l'escalier, c'était le seul du bâtiment donc il n'irait pas loin, le canon de son arme balaya la zone, son doigt sur la gâchette prêt à faire feu sans l'ombre d'une hésitation, il sentait la pression et sa peau qui se faisait aussi solide que l'acier en prévision du choc à venir, il n'avait aucune foutue idée de ce que ce petit enfoiré lui réservait après tout, sa respiration était calme et son œil alerte, impossible qu'il lui échappe. Il commença à monter lentement les marches, chacun de ses pas arrachait un craquement sonore et sinistre qui devait donner sa position, mais il devait faire vite et ne pas perdre la moins centimètre contre lui, il rejoignit très vite l'interétage de l'escalier et balaya la section d'escalier avant de continuer, la fumée envahissait le couloir et montait déjà dans les étages supérieurs, c'est que ça cramait bien ces vielles saloperies en ruine visiblement. Il aurait bien tiré au hasard dans la fumée au cas ou, mais il préférait ne pas gâcher ses munitions pour le moment. Petit, petit, petit, montre toi donc, laisse donc le grand méchant loup t'apprendre à te mêler de tes affaires. Là tout de suite il aurait aimé que cette maudite opération soit pensée avec plus de recul et non pas dans l'urgence que pouvait provoquer la foutue guilde des assassins. Il devait tenter un truc, le déformateur de voix s'activa dès qu'il se mit à parler, quitte à ce que les craquements aient compromis sa position, autant s'en donner à cœur joie.

-Sors de ta cachette petit, qu'on s'explique.

Un peu de provocation pouvait marcher sur certains adversaires, les membres de la ligue des assassins n'étaient pas connus pour ce genre de personnalités, mais bon on ne savait jamais, ça pouvait toujours aider. Il surveillait les environs et surtout son 6, afin de ne pas se faire surprendre par un quelconque tour de passe passe ou renfort éventuel.

Codage par Libella sur Graphiorum

Don't seek, don't speak. Aspen n’était pas particulièrement fier de l’acte qu’il avait commis, seulement… il n’avait eu que très peu de cartes en main et des minutes qui ne s’arrêteraient pas le moins du monde pour lui permettre de réfléchir à de meilleures stratégies qui seraient moins radicales ou violentes. Brûler ce toxicomane déconnecté de la réalité fut donc un geste plus instinctif que calculé : les flammes ne représentent pas réellement quelque chose de rassurant ou d’innocent, le jeune homme avait donc pensé que son ennemi évacuerait au plus vite afin de ne pas mourir soit intoxiqué par la lourde et noire fumée de l’incendie, soit par les sauvages créatures à l’étreinte douloureusement mortelle qui envahissaient à présent l’étage.
Profitant de cette épaisse et toxique brume qui régnait au sein de ce bâtiment en ruine (et qui ne serait bientôt plus qu’un tas de cendres et de débris), l’ex-assassin se fondit à l’intérieur de celle-ci afin de pouvoir s’en prendre à celui qui avait visiblement prévu de lui trouer le corps comme un gruyère. L’obscurité était une très belle alliée, elle aussi.
Patience. Patience… Il distinguait à présent une silhouette, trouble, mais plutôt visible : c’était son ennemi, n’est-ce pas ? Oui, c’était bel et bien ce jeune homme envoyé pour lui faire passer un message qu’il n’apprécierait pas ou pour le tuer. Il pouvait le deviner et était presque certain de ses intentions. Il fallait agir avec prudence. C’est donc ce que fit Aspen en gardant une distance raisonnable, toujours tapi dans la brume noire des flammes à l’odeur cadavérique, prêt à déployer ses jolies lames de verre à l’encontre de cet individu qui était très clairement dangereux… après tout, il avait pu s’échapper sans qu’il ne le voit : peut-être un de ces êtres dotés de pouvoirs ? Un méta-humain ? Autre chose ? Le garçon ne le savait pas mais la réponse à cette question n’importait que très peu puisque l’individu était donc soit un véritable ninja, soit un être jugé supérieur de par ses capacités hors-normes et surnaturelles.
Doucement. Lentement. Le moindre geste brusque, le moindre bruit pourrait lui être fatal. Il lui était nécessaire de se faire le plus discret et le plus silencieux possible. Aspen observait, sans rien dire, la menace sur pattes qui le cherchait tout en restant sur ses gardes : l’adversaire n’avait, lui non plus, pas préparé un plan plus complexe et réfléchi que ça… ils étaient donc deux et c’était tout à son avantage. Il avait frappé le premier et devait à présent garder l’avance qu’il avait sur cet inconnu envoyé par ARGUS.
Une attaque à distance. Il était bien plus prudent d’opérer ainsi pour le moment. Aspen lança alors quelques uns de ces projectiles tranchants (pourtant de simples débris de verre) sur l’ennemi, attrapa rapidement quelques autres débris de type canettes ou vieilles chaussures afin de créer du bruit, qui avec le crépitement de l’incendie, couverait suffisamment (en théorie) ses pas. Ne pas rester au même endroit. Trop dangereux. Il fallait à tout prix que le jeune homme reste sur ses gardes, qu’il reste prudent car il sentait que son adversaire ne plaisantait pas.:copyright: 2981 12289 0

Don't seek, don't speakIt's a dangerous world out there boyLa parole avait échoué, mais ça il s'en était douté, par contre il espérait vraiment que la riposte n'allait pas tarder maintenant qu'il avait tout fait pour donner sa position, c'était le but de la manœuvre après tout, ses ennemis avaient tendance à oublier qu'il avait une peau épaisse capable d'arrêter une balle. Ou pouvait donc bien être ce petit enfoiré maintenant? Bon et bien si il ne voulait pas se révéler il irait le cherche en personne, le pointeur laser s'alluma, au moindre reflet suspect dans les ombres il ouvrirait le feu, il avait la main sur l'activateur quand il entendit un sifflement dans la fumée il se protégeât du bras par réflexe et sentit des projectiles entamer sa peau sans vraiment pénétrer, son facteur régénérant entamait déjà les réparations et expulsait les petits débris de verre qui s'étaient logés dans la plaie qui aurait put ouvrir le bras d'un homme normal, il avait des épines le petit mais visiblement pas d'arme à feu, tant pis pour lui ça aurait aidé, il acheva l'activation du pointeur laser et balaya la fumée à la recherche d'un arrêt brusque du laser tout en avançant, l'enfoiré faisait du bruit et couvrait ses traces, mais il se trouvait forcément dans une zone ou du bruit était émis, il sentait la pression s'accentuer quand il vit quelque chose, le doigt enfonça la gâchette immédiatement et son arme cracha une petit rafale suivie d'une autre plus soutenue, son cœur manqua un battement, mais il n'entendit aucun cri de douleur et aucun corps tombant au sol, il devait tout de même faire attention, il ne devait pas le tuer, garder son sang froid et se concentrer, maintenant qu'ils étaient tout deux enfoncés dans le couloir et qu'il le coinçait peu à peu vers la fin de ce dernier, le bruit d'une porte ouverte serait bien trop reconnaissable et enclencherait une réponse immédiate de sa part avec le MP5, il gagnait peu à peu l'avantage. Ses yeux scrutaient les ombres, il aurait largement préféré l'engager au corps à corps, sa vraie spécialité, mais pour le moment il devait jouer selon ses règles, patienter pendant qu'il continuait à le faire se replier.

Ratisser la zone, l’empêcher de contourner sa position, le pousser à attaquer au corps à corps, N1 avait l'impression de faire une battue, de piéger une sourie dans un piège cruel, son rythme cardiaque accélérait alors qu'il savait approcher de la fin du couloir, il commençait à manquer d'option maintenant mais le berzerker restait sur sa trace, son rayon laser donnant certes sa position, mais balayant la zone à la recherche de la proie de ce soir, tel un prédateur carmin à la recherche de la moindre interruption suspecte dans la fumée, il était un peu comme le predator, mais là pour le coup on le voyait. La discussion n'ayant rien donné, il s'expliquerait donc avec ce sale mioche une fois qu'il lui aurait mit le grappin dessus, pas de traces de sang pour le moment en tout cas, il ne l'avait pas touché il semblerait, ou alors c'était lui aussi un metahumain. Une piste intéressante, mais un metahumain aurait sans doute lancé plus que des déchets et des armes improvisées à son visage.:copyright:️ 2981 12289 0

Don't seek, don't speak. Le plan du brundinet s’était soudainement retourné contre lui. L’idée était pourtant plutôt bonne et intelligente pour quelque chose qui relevait de l’instinct et de l’improvisation. Seulement, le jeune homme ne pouvait constater que deux choses : la première était que les deux adversaires progressaient rapidement jusqu’à un cul-de-sac. La seconde, elle, concernait son manque d’échappatoires. Il lui était impossible d’ouvrir une seule porte et sauter par la fenêtre relevait du suicide et Aspen n’était pas suicidaire. Que pouvait-il donc bien faire à présent ? Se rendre ? Non. Il en était hors de question. Il était nécessaire à sa survie et à son enquête qu’il trouve une solution à ce problème. Rappelle-toi des entraînements au sein de la Ligue des Assassins, Aspen : que faut-il faire en cas d’impasse ? Observer son environnement et en faire une arme, un bouclier, son propre territoire. C’est ce qu’il allait faire.
Des meubles, partout. De vieux meubles rongés par le temps, par la poussière, par l’humidité, par l’abandon de leurs propriétaires et par les mites. Nombreux étaient des tabourets, des chaises ; des objets assez légers et plutôt faciles à porter. Les plus lourds (soit les placards, les commodes et les tables) serviront de bouclier. Certains étaient en bois, d’autres en plastique et il y en avait même en métal. Un métal rouillé, mais qu’importe ! Ils se révéleraient utiles, abîmés ou non.
Pourquoi se situaient-ils à l’extérieur des appartements ? Probablement quelques voleurs, squatteurs et individus de ce type-là. Ils n’en auront plus besoin de toute façon.
L’ex-assassin attrapa une chaise et un tabouret et les projeta en direction de deux portes à proximité de lui ; elles s’ouvrirent brutalement sous le choc et ce fut le signal pour le jeune homme. Il se réfugia derrière l’un des imposants (c’est ainsi qu’il appellerait ses boucliers) et attendit la réaction du tireur qui était à ses trousses. Observation. Observation. Que voyait-il d’autres ? Une fenêtre, une autre un peu plus loin… s’il lançait quelques projectiles dans ces directions, il pourrait confondre son ennemi. C’est donc ce qu’il fit et, profitant de cette distraction, il courut dans l’un des deux appartements dont la porte avait été défoncée et se réfugia à l’intérieur. La fumée était de plus en plus épaisse : les flammes allaient bientôt rejoindre cet étage. Il devait quitter l’immeuble rapidement. Mais comment ?
Le jeune homme s’approcha de la fenêtre et fronça les sourcils… c’était encore beaucoup trop haut et s’il avait de la chance (ce qui n’était que très peu probable, pensa-t-il), ses deux jambes deviendraient aussi souples que des spaghettis et il ne serait plus jamais capable de marcher. L’idée n’était pas spécialement charmante. Même si très optimiste comparée à la réalité : Aspen savait pertinemment que s’il sautait, il n’y survivrait pas. Il devrait profiter de cette brume pour tuer- Non ! Non. Il avait déjà brûlé un homme, il n’allait pas ajouter une seconde victime à sa liste ! Cet individu n’était peut-être pas là pour boire le thé et savourer quelques petits gâteaux secs mais il ne méritait pas de mourir : il était jeune, visiblement en santé convenable et n’agissait pas seulement au nom de cette organisation. Le garçon aux boucles brunes en était persuadé. Il ne pouvait pas se rendre pour autant. Il en était hors de question. Il ne pouvait pas abandonner Analia et sa fratrie comme ça. Il ne le pouvait pas.:copyright: 2981 12289 0

Don't seek, don't speak
It's a dangerous world out there boyLa nasse se refermait autour de sa cible, le jeune Aspen Carlyle n'avait plus longtemps avant que le berserker ne lui tombe dessus, tic tac faisait l'horloge de l’inéluctabilité d'un destin proche, son laser balayait toujours la fumée envahissant les lieux, il commençait à devenir compliqué, plus ils progressaient, plus il y avait d'obstacles trainant dans le couloir, la progression était ralentie, mais il n'en avait cure, son piège se refermait lentement mais surement et il allait pouvoir bientôt avoir une petite discussion en tête à tête avec Aspen Carlyle, une discussion constructive à n'en pas douter. Soudain deux chocs sourds de chaque côté du couloir, quel sale petite fouine, le laser balaya la fumée des meubles de partout, à ne plus savoir quoi en faire, N1 ne s'était pas attendu à une telle tentative, son rythme cardiaque augmenta avant qu'il ne se souvienne d'un détail important, vitale, le sol était tout sauf discret, si il voulait sortir de sa cachette il devrait faire du bruit. Il avança donc pour rejoindre les portes avant lui, il faillit manquer son ombre derrière un meuble, mais n'eut pas le temps d'aligner son tir car la cible bougeait déjà, il tenta de le suivre du canon, mais il était rapide le bougre et il risquait trop de le descendre définitivement, faisant échouer son objectif secondaire de mission.

Saleté, il baissa le canon et repris sa course, l'appartement était vide, sans doute un ancien T2 ou T3, ou pouvait bien se planquer cette petite fouine. Cette petite chasse commençait à la lasser, mais il devait lui mettre le grappin dessus, la brume légère devait le camoufler et pour l'instant il gardait la porte, mais il pouvait bien y avoir un trou dans un mur qui menait à un autre appart'. Il regrettait de ne pas avoir pris de lunettes infrarouges, ça aurait sans aucun doute écourté cette petite sortie, il ferma la porte et en broya la poignée ronde en boostant légèrement sa force avec les implants, il sentait les drogues de combat tenter de submerger ses sens et sa psyché, ses bras gonfler ainsi que son corps, il résista au prix d'un grand effort de volonté. Il entama la fouille des lieux en scannant de son laser la brume, pas d'interruption. Il progressa, les sens en alerte, chacun des pas de ses rangers sur le sol faisait grincer le plancher alors qu'il progressait, aucun trou dans les murs visiblement, une salle de bain et deux pièces restantes.

Mieux valait ne pas trainer trop longtemps, sa première étape fut la salle de bain dont il enfonça la porte sans aucune forme de délicatesse, entièrement vide, sa frustration monta d'un cran quand il ouvrit la première chambre, un matelas pourri, dont il ne s'approcherait pas même si Waller menaçait de lui faire sauter le crâne, était la seule décoration., il ne restait qu'une salle, celle d'en face. En tout cas toujours pas de trou dans le mur. Il s'accroupit et arma son arme avant de vider le reste de son chargeur dans le mur et de recharger rapidement, plus qu'un chargeur engagé et un de réserve, il espérait vraiment ne pas devoir relâcher le berzerk et rester discret. La porte était ouverte mais proche de la fenêtre, il avançait lentement, pas de trou visible pour le moment, l'appartement ne devait donc pas être si pourri que cela, il regrettait presque de ne pas s'y être installé, lui et les têtes d'ampoule devraient avoir une sérieuse discrétion sur la préparation des opérations, si le hacker avait été moins pressé aussi. Il arriva sur le pas de la porte.:copyright:️ 2981 12289 0

Don't seek, don't speak. Aspen savait pertinemment que l’avantage était perdu : le tireur gagnait de plus en plus de terrain et allait bientôt mettre le grappin sur lui. Pourtant, le jeune homme refusait d’abandonner. Cet individu était armé et prêt à lui faire du mal et ça, Aspen ne le voulait pas. Il voulait s’en sortir. Il voulait survivre. Il devait survivre. Lorsqu’il entendit les bruits de pas faire grincer le plancher de l’appartement, il s’empressa de sortir par la fenêtre, s’empressa de se convaincre qu’il ne tomberait pas et s’agrippa aux rebords de la fenêtre. C’était une très mauvaise idée, mais il en était à court, d’idées et cette dernière semblait être la seule option viable. Sur le moment, bien sûr. Peut-être que si l’ex-assassin avait pris un instant pour réfléchir, il serait probable qu’il aurait trouvé une meilleure solution. Mais soit.
Le garçon prenait soigneusement appui sur le mur du bâtiment, solidement accroché à ce fragile appui de fenêtre ; il attendit, non sans ressentir une certaine crainte et une forte anxiété, que la porte de la pièce s’ouvre et que les rangers de son ennemi se fassent plus distincts, plus audibles sur le sol. La menace était à une très grande proximité de sa proie et c’était… oppressant. Le cœur de Aspen battait à la chamade, menaçant de briser sa cage thoracique pour quitter sa poitrine et hurler son angoisse. L’ennemi était prêt à tirer, il l’avait entendu décharger son arme sur le mur voisin à la pièce où il se trouvait à présent. Que faire ? Que faire ? Aspen ne le savait pas ; il était à court d’idées et n’avait aucune réelle échappatoire.
Le jeune homme qui était à sa poursuite finirait bien par le trouver et ce serait la fin pour Aspen… alors devrait-il le surprendre avant qu’il ne l’atteigne ? C’était risqué, mais pourquoi pas ! Ce n’était pas vraiment comme s’il avait le choix. La tête brune eut un soudain frisson en entendant la voix du tireur : il essayait encore de l’amadouer ? Probable. Fort probable. L’ex-assassin ne prêta ainsi donc pas attention aux mots, mais à la localisation de la voix : elle était claire, mais semblait légèrement étouffée. Son ennemi était de dos ! Il devait en profiter. Maintenant. C’était maintenant ou jamais.
Le garçon aux boucles brunes bondit maladroitement sur le rebord de la fenêtre, s’élança à l’intérieur de la pièce et avec l’une de ses lames improvisées, s’attaqua au tireur : même si celui-ci était un méta-humain (il l’avait constaté en remarquant l’absence de blessures sur ses bras), il se défendrait par réflexe et pendant ce laps de temps, le jeune assassin serait en mesure de le désarmer. Voire, avec un peu de chance, de le maîtriser.
Évidemment que son adversaire ne se laisserait pas faire, mais Aspen devait au moins lui arracher ces maudites armes à feu des mains : le strict minimum. Le problème, c’est qu’il était fort le bougre en face de lui. Le petit brundinet sentait que la moindre erreur de sa part serait une victoire assurée pour Klaus. Il devait absolument le désarmer. C’était son objectif principal.:copyright: 2981 12289 0

Don't seek, don't speak
It's a dangerous world out there boyAspen avait disparu, son laser balaya en vain la salle à la recherche de son objectif, ce sale petit enfoiré avait donc réussi à lui échapper? Impossible, la porte était toujours fermement verrouillée et pourtant il ne restait plus que lui et un grand vide. N1 n'aimait pas ça, ces petits malins de la ligue des assassins avaient des talents rares, si celui là avait des capacités d'invisibilité... Non! Impossible! il en aurait profité pour agir autrement, son adversaire avait été très tactique dans son usage de environnement, il lui fallait un drone de reconnaissance de toute urgence pour scanner la zone, il n'aimait pas déployer des ressources aussi coûteuses car cela signifiait qu'il serait noyé sous la paperasse après la mission pour justifier de son usage, mais il n'avait pas le choix, il posa la main sur l'arrière de son oreille pour actionner le communicateur, donnant d'abord ses identifiants à l'agent réceptionnant son appel et donna ensuite le numéro d'ordre de mission avant de commencer à exprimer sa demande, un drone de reconnaissance. Le plus proche était sur une opération de surveillance au Daily Planet ce qui voulait dire qu'il serait en position das moins d'une minute, Klaus confirma la demande avant d'entendre du bruit derrière lui, au niveau de la fenêtre. Il n'eut même pas le temps de damner son manque de vigilance que l'ennemi était déjà sur lui, arme en avant.

Mieux valait éviter de se prendre ça dans l’œil il leva le MP5 en protection et sentit le choc, il s'apprêtait à contre attaquer quand une poussée violente lui arracha l'arme des mains l'envoyant au dessus de sa tête, Aspen avait bien calculé son coup car la bandoulière glissa pile dans ce sens et l'arme se dirigeât dans les airs en direction de la prote d'entrée. N1 sentit l'adrénaline monter et les drogues de combat s'activer, il réprima à nouveau l'usage et se recula de quelques pas pour esquiver d'éventuels coups suivants il n'allait pas laisser Aspen le rejoindre aussi facilement, car si il était trop près pour tenter de faire usage de son arme à feu, il était présomptueux de le considérer désarmé quand son corps était une arme. Ses bras nus entamèrent une mutation, la chaire se boursouffla dans un gargouillis peu encourageant et son bras droit forma une lame sur tut l'avant bras, le tranchant d'os était encastré dans une chaire qui semblait mutée au dernier degré, un sourire cruel s’afficha sur son visage alors que sa main gauche formait une pointe de lance, les os de sa main devenant une lame fine comme un rasoir qu'il envoya d'estoc vers l'ennemi en direction de son torse pour tenter de l'empaler avec, son bras droit enchaîna ensuite par un coup de taille ascendant qui fendit les airs au niveau de ses jambes, il devait maîtriser ce petit malin et l'interroger il prit donc grand soin d'éviter toute zone vitale, il devait lui faire mal, le paralyser, mais pas le tuer. il acheva son premier assaut avec son pied qui administra ensuite un puissant coup à direction du torse de sa cible pour rompre l'engagement, les séparer, et l'envoyer contre le mur pour le sonner. Ponctuant son dernier coup d'un "Dégage!" fort expressif, il espérait que ce bref échange suffise à son adversaire mais il se remit immédiatement en position de combat, prêt à recevoir tout coup venant de son adversaire.

-Abandonne petit, ou tu ne te relèvera pas.:copyright:️ 2981 12289 0

Don't seek, don't speak. Le jeune homme était légèrement fébrile : il tenait debout et laissait son corps subir le choc (puisque lui n’était plus véritablement capable de ressentir la douleur depuis des lustres). Il se demanda s’il avait été écorché en esquivant cette attaque tranchante qui… venait de la main gauche, puis de la main droite. Il était fort possible qu’il se soit égratigné. Peut-être même saignait-il en ce moment même ? Aspen ne pouvait se permettre de le vérifier et fit face à son adversaire : un jeune homme, de son âge environ. C’était un méta-humain. Confirmation.
Protecteur. L’ennemi était motivé par quelque chose de ce style : il n’obéissait pas seulement aux ordres. Il protégeait quelque chose ou quelqu’un. Analia. N’avait-elle pas mentionné l’aîné de sa fratrie, protecteur et sévère ? Celui qui était à sa poursuite… celui qui voulait l’éliminer ou le faire taire était le grand frère de son amie la rouquine. De son amie enfermée dans une prison dorée. Et étant donné l’état psychologique de Klaus à cet instant, soit il en avait marre de cette chasse à l’homme, soit il était devenu instable à force de mauvais traitements. L’ex-assassin opta pour la seconde option, même si la première s’ajoutait probablement au tableau.

« Tu… dois- dois être… sauvé… Toi. Et- autres… Les autres… Je- ne… peux p- pas… abandonner. »

Aspen prit une décision : il n’allait plus se battre, pas contre le grand frère de la petite rouquine qu’il avait rencontré à Centennial Park. Klaus faisait partie de ceux qu’il voulait sauver, de ceux qu’il voulait libérer de l’emprise de ARGUS. Pas un véritable ennemi à ses yeux. Une victime, plutôt. Une victime qui agissait selon la volonté de ses geôliers. Une victime qui se sacrifiait pour que sa fratrie ne souffre pas trop, que sa sœur ne souffre pas trop de cette situation dans laquelle ils se trouvaient tous pour l’instant.
Il tendit ses deux bras au ciel afin d’envoyer le message à son adversaire : drapeau blanc. Faisons la paix. Je ne compte plus me battre. Il se frotta ensuite la gorge et essaya de parler clairement, sans buter sur les mots (ce qui fut un échec) :

« Je- veux pas… me bat- me battre. Con- contre… toi. Tu- son-… Tu es- son… grand frè-… frère. »

Pour prouver qu’il ne l’attaquerait plus, il abandonna ses armes. Toutes ses armes et s’assit contre le mur qui avait encaissé son poids. Il n’avait plus vraiment l’air d’être un redoutable ennemi à présent ; juste quelqu’un qui voulait bien discuter malgré de fortes nausées à chaque prise de parole. Aspen se rendit finalement compte que son pantalon était déchiré et sanguinolent, un O de surprise se forma sur ses lèvres et il vérifia tranquillement s’il en était de même pour son abdomen. Quelques griffures, mais rien de bien méchant, pensa-t-il. Il poussa un petit soupir et fixa alors son adversaire, attendant sa réaction. Il ne dit rien, restant silencieux et calme. Il n’avait pas peur de Klaus, désormais. Pour lui, il n’était qu’une autre victime de ARGUS. Pas un monstre qui voulait le tuer.:copyright: 2981 12289 0

Don't seek, don't speak
It's a dangerous world out there boyLe sauver? C'était quoi leur délire à tout ces abrutis? Il n'y avait rien à sauver, ni lui ni sa fratrie n'avait besoin d'aide, ils se pensaient meilleurs que lui, ils pensaient savoir ce qui était bon pour les Jones sans même le leur demander, ça commençait à sérieusement l'énerver tout ces bien-pensant et ces sauveurs autoproclamés. Incapables de laisser vivre sa famille en paix, ignorants des enjeux, de la situation et même ignorant le bon sens le plus commun, ces idiots se pensaient malins ou héroïques, ils se prenaient pour des gros durs. Il entendait un sifflement, il savait ce que ça voulait dire, sa colère naturelle avait été amplifiée puissance mille par les drogues de combat, il était au bord de la crise de nerf et ce n'était pas bon pour la suite, il devait se calmer, reprendre ses esprits. Le voir lever les bras au ciel ne faisait qu'attiser cette haine naissante, Aspen incarnait à ce moment tout ce qu'il détestait, toute cette hubris venue du monde extérieur, ces gens qui disaient vouloir vous aider mais n'attendaient qu'à vous planter un couteau dans le dos quand leur intérêt serait supérieur au vôtre, ses bras entamèrent de se détransformer alors que vu de l'extérieur il semblait calme, presque posé, mais si ses yeux avaient été visibles dans l'obscurité, Aspen aurait vu la froideur intense et brulante de son regard, sans la cagoule, il aurait vu sa mâchoire se serrer sous la pression de sa colère sourde, sans la tenue il aurait vu les tremblements de son corps.

Aspen continuait de dérouler ses conneries tout en lâchant ses armes, il avait accompli le premier objectif, maintenant il devait avoir ses informations, il le savait au fond de lui il savait qu'il devait l'interroger, mais il le détestait trop à ce moment précis, il voulait le voir mordre la poussière, il avait l'avantage et ils étaient seuls, ce serait aussi aisé que piquer des sucettes à un bambin, avec toute cette adrénaline et cette tension, il était au bord de l'explosion, il sentait les implants s'activer, pompant les drogues dans son sang avec fureur, il sentait ses bras s'épaissir, ses muscles se gonfler, sa chaire augmenter de volume en faisant grincer sa tenue, le délicieux sentiment d'abandon l’appelait avec insistance, mais il savait ce qui se passerait si il succombait. Du sang, de la violence, une maximum de destruction et une grande confusion quand son objectif aurait échoué, il devait se calmer, il le savait au fond de lui, mais il était bien trop furieux et la furie pris le dessus un bref instant. Ses jambes gavées de puissance le propulsèrent au contact et il se saisit d'Aspen à la gorge, le faisant passer par dessus la fenêtre, tenant une bonne moitié de son corps au dessus du vide, ses mains avaient déjà doublé de volume et ses yeux lançaient des éclairs, injectés de sang, il sentait déjà ses pensées s'embrouiller s'obscurcir. Sa bouche cracha la suite avec une fureur rare modifiée par le déformateur de voix.

-Arrogants enfoirés! Toi et tes potes ne voulez aucun bien à ma soeur! AUCUN! Vous pensez que vous pouvez en faire un de vos jouets!

Il sentait son cœur accélérer les battements, sa sœur était menacé, sa sœur était en danger, il devait agir, la sauver, la ligue des assassins était un ennemi redoutable, ils pouvaient lui faire du mal, les sangles de sa tenue de combat étaient au supplice alors que son corps continuait de gonfler. Sa voix se fit grave et rauque, le déformateur amplifiait l'effet en rendant le tout monstrueux.

-Ta petite clique de tueurs va rentrer dans le trou infâme dont ils viennent, vous ne respirez que par ce que mes supérieurs veulent en savoir plus sur vous, mais un accident est si vite arrivé. Je pourrait bien te lâcher, là tout de suite, et te voir t'écraser au sol comme un fruit trop mûr. Qu'est-ce que t'en dit?:copyright:️ 2981 12289 0

Don't seek, don't speak. Personne n’était capable de prédire une telle fureur, pas même le plus grand des détective ou le roi des devins. Ce fut donc avec une immense surprise que l’ex-assassin sentit sa gorge s’écraser sous la force des puissantes mains du féroce agent méta-humain envoyé par ARGUS : son regard était bestial… animal et plein d’une haine brûlante, ou peut-être glaciale. Une brûlure carbonique transperçait les yeux du garçon qui dévisageait, interloqué, ceux de la victime de l’organisation secrète. Le jeune homme ne comprit pas du tout ce que voulait dire son bourreau : de quels potes parlait-il ? Et il n’avait aucune intention malhonnête envers Analia ou un quelconque autre membre de cette fratrie dysfonctionnelle ! Aspen voulait simplement les libérer de l’emprise maléfique de ces individus hauts placés qui les utilisaient et les manipulaient comme des armes, des objets. Des rats de laboratoire.
L’épée de Damoclès, la tête aux boucles brunes ne l’avait pas remarquée. Ce ne fut que lorsque Klaus mentionna la Ligue des Assassins et cracha une menace mortelle que le délire fit son entrée : les hallucinations et les souvenirs traumatiques envahirent la réalité, ainsi que l’esprit de l’ex-assassin. Ce n’était plus le regard plein de colère du méta-humain qui maintenait le contact visuel avec Aspen, mais deux émeraudes vertes, cruelles et froides. Ce n’était plus un bâtiment en flamme et un quartier malfamé qui décorait les environs, mais l’obscurité d’une pièce toute faite de pierres. Des visages, connus et inconnus entouraient le jeune homme ; tous ils le jugeaient. Tous ils restaient muets. Silencieux. Immobiles.

« N-… Non… Mai- Al… Ghul… Pa- pa- pa-… Je- veux… pas- Non ! Pa- pu- punir ! No-… Non ! Non ! »

Le jeune homme était bien incapable de voir la réaction du méta-humain qui le tenait au dessus d’une mort certaine ; il ne voyait que lui. IL N’Y AVAIT QUE LUI. Son regard impérieux, oppressant et qui n’exprimait aucune pitié. Lui et les autres maîtres assassins. Les autres apprentis meurtriers, comme Aspen, qui devaient assister à la punition. À sa punition. À lui. La sienne. Il était celui qui devait servir d’exemple : il était le plus faible et le plus inutile des élèves de la Ligue. Il n’était qu’un être, souillé par une tare, par un handicap qu’il ne pouvait pas supprimer. Il était une honte. Une créature pitoyable, immonde et faible. Faible.
Il était faible.
Il était très faible.
Il devait être puni.
Puni pour cette faiblesse.
Il devait être puni pour cette faiblesse.
Il ne voulait pas du tout être puni pour cette faiblesse.
L’ex-assassin fondit finalement en larmes. Ses mains fébriles suppliant celles qui le tenaient de le libérer, essayant de les persuader, de LE persuader de ne pas le punir. Mais le jeune homme savait pertinemment que c’était vain. Il le savait. Et pourtant, il essayait de convaincre silencieusement son bourreau de ne pas le punir. Il était terrorisé et ce n’était pas par Klaus, mais par ses souvenirs. Par ces hallucinations qui le piégeaient à l’intérieur de ces quatre maudits murs. Il sanglotait, appelant sa sœur à l’aide. Il voulait voir Cassandra. Il voulait qu’elle vienne le sauver. Il voulait- mais elle ne viendrait pas. Personne ne viendrait à son secours. Personne. Personne… Il était seul. Tout seul. Et il allait subir la punition qu’il méritait, n’est-ce pas ?

« Pi-… Pitié… Pa-… Pa- la… la pu- puni-… la punition… Je-… Plu- plus… faible… Ob- obéir… Pi-…-tié… M- Maître… Ra-… Ra- Ghul... »

Sa gorge était brûlante. Sa gorge était douloureuse et le garçon peinait à respirer : il attendait avec crainte que le châtiment lui tombe dessus. Il avait une furieuse envie de vomir, une furieuse envie de mourir. Il ne voulait pas être puni. Il ne voulait pas du tout être puni. Qu’avait-il donc fait de mal ? Quelle erreur avait-il commise ? Pourquoi le Maître était là ? Pourquoi il était là ? Pourquoi Aspen n’était plus libre, dehors. Pourquoi il était piégé, à l’intérieur ?:copyright: 2981 12289 0

Don't seek, don't speak
It's a dangerous world out there boyVu de l'extérieur, la situation ne devait plus avoir aucun sens, un gros balèze cagoulé au regard furieux qui invectivait un autre gamin apeuré qui délirait avec fièvre sur un sujet totalement différent. La surprise arrêta un bref instant son impulsion meurtrière, cette courte fenêtre de temps fut suffisante pour qu'il reprenne un peu le contrôle de la situation, il se recula et envoya Aspen au sol en le lâchant tout simplement au dessus du plancher dégueulasse de l'appartement, il activa ensuite son implant dorsal, les aiguilles se plantèrent et lâchèrent le liquide de detox, un concentré qui nettoya son système des drogues de combat, Klaus prit sa tête entre ses mains et se recroquevilla alors qu'une sensation de brûlure l'envahissait, user de cet implant n'avait rien d'agréable, il se sentait comme immolé vif. Heureusement cela ne durait que cinq secondes.

Maintenant qu'il avait repris ses esprits, il devait d’emmêler ça, il avait un épisode psychotique sur les bras, ça ressemblait à ce qu'on croisait chez pas mal de vétérans de l'armée : le syndrome de stress post traumatique. N1 n'avait pas manqué de noter le nom de Ra's Al Ghul, la tête du démon, chef de cette bande d'enfoirés tout de pyjamas noirs vêtus. Il devait tirer partie de la situation, il se sentait encore un peu mal après sa cure express, mais il devait agir rapidement, il sortit le couteau de combat de son étui et se mit au dessus de Aspen, visiblement le jeune homme ici présent avait peur de ce grand méchant loup là, il devait l'exploiter, le retourner contre Aspen pour son intérêt personnel, pousser cette faiblesse au maximim et il savait exactement comment.Il se mit au dessus de Aspen, accroupit avec une jambe sur son torse pour le maintenir en place. Sa lame commença à s'intéresser à sa gorge en venant caresser le contour de sa mâchoire, Klaus avait un grand sourire, après être passé entre ses mains, en voilà un qui reviendrait pas de si tôt. C'était presque trop facile là, la ligue des assassins... quelle blague. Des abrutis arriérés en moyenâgeux oui.

-Aspen, tu sait que la punition est inévitable n'est-ce pas? Mais ce que je veux que tu sache, c'est pourquoi tu es puni. Tu le sait n'est-ce pas?

Commencer par exploiter ses souvenirs et son délire, le maintenir en état de choc. Il avait absolument besoin d'avoir le contrôle absolu sur la situation et d'en profiter au maximum, Aspen pouvait permettre de faire de belle découvertes et il espérait en être responsable, c'était bon pour son avancement au sein d'ARGUS et pour virer Waller du projet "Enfants Terribles". Et ces abrutis avaient encore l'idée que les Jones avaient besoin d'aide, ils n'étaient que des cadavres dans son ascension.

-Les règles de la ligue m'y oblige Aspen, tu doit être puni, mais tu peux être pardonné, je peux te pardonner, la ligue peut te pardonner. Est-ce que tu veux être pardonné Aspen?

Sa main gauche saisit sa gorge pendant qu'il faisait danser la lame devant ses yeux avec sa main droite. Le déformateur lui donnait la voix d'un démon surnaturel avec le timbre de voix presque tentateur qu'il avait utilisé à la base.
:copyright:️ 2981 12289 0

Don't seek, don't speak. C’était un misérable petit assassin, un enfant maigrichon et faiblard qui ferma les yeux en suppliant la fausse Tête du Démon de ne pas le punir. Il ne pouvait pas vraiment sentir la lame qui dansait soigneusement sur sa gorge et sur les contours de son visage… mais il était capable de l’imaginer. Il était capable de la voir. Presque capable de sentir le métal froid contre sa peau. Il marmottait entre deux sanglots qu’il n’avait aucune idée de pourquoi il était puni, retenant de nombreuses envies de rendre son déjeuner car sa gorge s’écrasait sous chaque mot qu’il avait le malheur de prononcer. Ce qui l’encerclait n’étaient que des regards cinglants qui le jugeaient avec une cruauté sans nom ou alors avec une pitié compassionnel qui ne le resterait pas très longtemps à force d’entraînement et d’endoctrinement.
Dayazell. L’homme- non, le monstre aux yeux verts, ne l’appelait jamais Aspen. Au début, oui… avant qu’il ne lui trouve une nouvelle identité, différente, qui n’avait que pour dessein de maudire ses faiblesses. Qui désignait l’objectif principal de l’enfant qui n’ouvrira les yeux qu’une fois la vingtaine atteinte. De l’enfant qui sera libéré (par sa sœur de cœur et Tim Drake) de l’emprise du démon qui gouvernait sur un royaume de meurtres, de pertes et de sang. Il n’était plus Dayazell. Il ne devait plus redevenir Dayazell. Il n’était PAS Dayazell.
Malheureusement, même en réalisant cela, les hallucinations ne cessèrent pas le moins du monde et c’était tout à l’avantage de Klaus, n’en doutons pas. Aspen suivait chaque mouvement de la lame qui le narguait avec une belle et dangereuse danse qui n’avait qu’un seul message à passer : tu es une raclure, Aspen. Tu es une honte pour la Ligue des Assassins. Tu n’es qu’un ridicule et pitoyable insecte, une insulte. Et tu as bien de la chance d’être encore en vie. Une violente colère bouillonnait à l’intérieur ; un sentiment d’injustice envahissait le cœur de l’ex-assassin qui fixa soudainement son pire cauchemar dans les yeux.

« Je- suis… libre. Je-… suis… parti. Où-… où est- Cassandra ? Si-… Si vous- faites… du- mal… à- à Cass- Cassandra… Elle- m’a… sauvé- sau-...-vé… avec- ce… garçon. Je- ne-… devr- devrais… pas- pas être- là… Com- Comment… ? Je- peux… pas… Je-… veux- veux pas… re- revenir… Je- suis-… suis pa- pas Da- Daya-… Dayazell... »

Il était clair que le garçon ne faisait plus partie de la Ligue des Assassins, plus en tant que membre de la guilde en tout cas. Il était parti, avec une autre personne. Il avait fui. Il avait été libéré d’une emprise malsaine et c’était pour cette raison qu’il voulait aider la fratrie Jones : il était bien au courant qu’il ne serait jamais vraiment libre tant que la Ligue subsistera, que ses souvenirs et son esprit traumatisé seront toujours influencés par son éducation de meurtrier et il savait que l’organisation qui retenait ces enfants prisonniers resterait là, dans un coin de leur petite caboche, les empêchant d’être complètement libres. Mais si seulement ils pouvaient au moins l’être physiquement. Pour de vrai. Était-ce une pensée stupide de sa part de vouloir aider les autres ? Était-ce une mauvaise chose à faire ?

« C’est- mal… de- de-… d’aider… ? Je- veu- veux… juste… aider… Mais- c’est ma- mal. C’est- mal. MAL. C-c’est MAL- D’AI- D’AI- »

Une violente quinte de toux vint interrompre le joli petit discours fébrile de ce garçon naïf et instable : c’était donc une mauvaise chose de vouloir aider les autres ? N’avait-il pas rendu service à ce misérable drogué en mettant fin à ses souffrances ? N’avait-il pas bien fait de soigner le petit écureuil au lieu de le tuer ? Devait-il sauver ou tuer pour faire quelque chose de bien ? Que devait-il faire pour l’amour de Dieu ? Ne rien faire ? Après tout, il ne les connaissait pas vraiment. Ces Jones pourraient très bien être des monstres que ARGUS empêche de sortir pour de bonnes raisons tout comme Ra’s Al Ghul avait donné l’ordre de le tuer lors de ses entraînements. C’était peut-être pour leur bien, en fin de compte ? Aspen Carlyle finit par vomir.:copyright: 2981 12289 0

Don't seek, don't speak
It's a dangerous world out there boyL'entretient se révélait pour le moins intéressant. Ce n'était pour le moment pas grand chose certes, mais N1 avait glané des éléments intéressants en poussant un peu son interrogatoire, Aspen Carlyle n'était pas son seul nom, ses semblables semblaient l'avoir affublé d'un patronyme à consonance biblique, vraiment une belle bande de dégénérés cette ligue, surtout si ils laissaient des éléments comme celui-là leur échapper aussi facilement, ARGUS était tombé sur lui littéralement par hasard, ça ne devait pas être si compliqué que ça de le retrouver. Il y avait aussi cette Cassandra qu'il mentionnait, difficile de dire quel point elle était intéressante, son dossier d'observation ne révélaient pas de lien avec une quelconque Cassandra, ou avec qui que ce soit d'ailleurs, les têtes d'ampoules avaient dut passer à coté d'une info capitale sur ce coup là il fallait qu'il en sache plus. Cette petit entrevue ne faisait que commencer après tout, lui et "Dayazell" avait toute la nuit pour continuer leur conversation. en tout cas le pauvre était complètement terrifié, il convulsait comme si il allait vomir et sa panique était palpable N1 ne savait pas combien de temps il pouvait tenir comme ça, son coeur pouvait très bien lâcher et il se retrouverait avec un mort parfaitement inutile sur les bras, et un ennemi non identifié, Cassandra l'avait sorti avec un autre garçon, qui savait ce dont étaient capables ces deux inconnus, à quellques actes ils pouvaient se livrer, Aspen était peut-être manipulé pour prenser qu'il avait fuit quand il accomplissait l'oeuvre de la ligue, aucune piste n'était à écarter pour le moment, mais il devait maintenir ce pauvre type en vie. Il rangeât le couteau dans son étui avec un sourire presque satisfait.

-Il est l'heure de se réveiller, Aspen.

Il leva la main pour lui administrer le moyen le plus efficace qu'il connaissait pour arrêter une crise de panique, une baffe magistrale et carabinée en plein visage qui avait de quoi réveiller un mort. Son bras allait s'abattre quand Aspen entre dans un genre de crise psychotique, rien de bien impressionnant à première vue, ni de quoi changer son comportement en temps normal, mais par un pur hasard le choix de mot, l'articulation si particulière et même les arrêts, cela faisait remonter des souvenirs, des souvenirs enterrés qui n'avaient rien d'agréable pour lui. Des seringues remplies de liquides aux couleurs diverses, les coups des militaires chargés de l'entrainement, les échecs successifs, sa fuite, son arrestation, une salle noire et froide, il était attaché. Il avait mal aux poignets, c'était bien avant les implants, bien avant qui ne devienne un agent, il n'était qu'un gamin perdu. Le bruit des talons de Waller avait le don de lui glacer les sangs, une aiguille de la taille d'une point de stylo lui injectait une bombe dans la nuque, un modèle qui depuis avait été renouvelé régulièrement jusqu'à atteindre un stade de perfectionnement rare. Lui aussi avait été perdu, lui aussi avait cherché sa voie, et même si aujourd'hui il pensait l'avoir trouvé, il avait parfois des doutes et Aspen avait éveillé ces doutes bien malgré lui. Quelle saleté! Il se releva et saisi une des piqures de calmant en injecteur pneumatique qu'il gardait habituellement pour sa personne, il l'appliqua sur la jambe du jeune assassin et délivra de quoi envoyer un bébé éléphant faire la sieste, après tout il ne savait rien de la physiologie d'Aspen. Une fois ce dernier calmé et au minimum dans un état second il entreprit de l'attacher avec des menottes en plastique au niveau des poignets, des genoux et des chevilles. Ne restait plus qu'à attendre le réveil complet de la bête au bois dormant, il se mit dans un coin de la pièce pour faire son rapport.:copyright:️ 2981 12289 0

Don't seek, don't speak. Son monde devint flou, sa vision se troubla et ses forces s’amenuisèrent : le sinistre décor propre aux différents repaires (et pourtant si semblables) de la Ligue des Assassins cessa d’être, laissant doucement place à celui de l’appartement de Suicide Slum. Le visage de la Tête du Démon avait disparu, remplacé par celui de l’agent de l’organisation sur laquelle il enquêtait afin de libérer la fratrie Jones… Le grand frère de sa nouvelle amie, Analia. Klaus Jones, dont les contours du visage étaient vagues et confus. Le brundinet fronça les sourcils et plissa les yeux, dans une tentative vaine de mieux cerner, de mieux distinguer ceux-ci ; il était beaucoup trop fatigué par sa crise et assommé par le contenu de l’injecteur de son bourreau.
Le jeune homme n’était plus réellement capable de ressentir son environnement, de le percevoir : sa vision ne capturait aucun trait distinct, ses oreilles bourdonnaient et n’entendaient que de gigantesques bruits blancs et l’odeur de la fumée lui semblait maintenant très lointaine et inexistante. Fondu au noir. Aspen avait perdu connaissance. Mais son cerveau continuait de s’interroger, de se poser des questions. Était-ce vraiment une bonne idée de venir en aide à la fratrie Jones ? Peut-être que l’organisation ARGUS les maltraitait d’une certaine façon pour qu’ils deviennent meilleurs… C’était ce que la Ligue des Assassins faisait avec les apprentis. Avec lui. Si les enfants n’obéissaient pas, ils étaient punis. S’ils décevaient le maître, ils étaient punis. S’ils étaient faibles, ignorants et inutiles, ils étaient punis. S’ils refusaient de tuer ou de s’entraîner, ils étaient punis. Bon sang ! Même la lenteur était quelque chose de punissable… il pouvait encore entendre les cris de l’un de ses camarades alors que ce dernier pleurait la perte de son œil. Il avait été trop lent pour se lever, pour se réveiller et il avait été puni.
Il ne savait plus quoi faire.
Que devait-il faire ?
Que. devait-il. faire ?
Lorsque l’ex-assassin reprit connaissance, l’incendie avait cessé. Était-ce l’œuvre de Klaus, de son adversaire ? Il n’en n’avait aucune idée et n’en avait cure ; il aurait presque préféré mourir, la peau et les autres organes rongés par les flammes gourmandes de chair. Il ne l’aurait pas senti, de toute façon. Une morte lente, mais sans souffrances. Voilà la punition qu’il méritait. Il ne méritait même pas de souffrir tant il était inutile et stupide. Après tout est-ce que quelqu’un de stupide hésiterait à sauver ou à tuer comme lui le faisait ? Probablement pas. Encore un peu dans les vapes, il leva les yeux vers le jeune homme qui se tenait dans un coin de la pièce. Klaus. Et- visiblement, ce dernier avait pris soin de menotter son otage. Bien joué, ne put s’empêcher de penser Aspen. Un faible petit soupir et le voilà reparti dans ses souvenirs traumatiques, sans hallucinations. Heureusement.

« Je-… Cassandra- va- va être fâchée… bredouilla la tête aux boucles brunes. J’ai- tué… cet- homme… mais- mais- c’était… bien ? Il souffrait- no-.. non… ? Je- je ne… sais plus… Et- et-… Je- que-… Je dois- aider… ou pa- pas… ? Pour- pourquoi… tout est- comp-…-pli- pliqué… ? »:copyright: 2981 12289 0

Don't seek, don't speak
It's a dangerous world out there boyLes flammes avaient été assez étonnement faciles à maîtriser, le drone de reconnaissance avait repéré l'incendie et une équipe de pompier avait été dépêchée sur place, aucune question n'avait été posée et il n'avait même pas tentés d'ouvrir la porte, ordres du gouvernement, ça avait ses avantages, pour le voisinage, ce serait un incendie accidentel banal. Ils étaient seuls, les analystes se penchaient sur cette Cassandra, mais elle était pour le moment insaisissable, il y avait l'autre enfant qu'il avait mentionné, qui savait ce que trois rejetons de la ligue pouvaient faire comme dégâts sur le sol américain, les analystes étaient en pleine panique, si quelques cellules avaient été identifiées personne n'avait pensé à vérifier de foutus gamins. Bon il fallait avouer que c'était pour le moins complétement inattendu, mais pas étonnant pour autant, l'idée que la ligue ais manipulé de pauvres gosses pour saboter un état n'était pas à prendre à la légère, ho bien sûr maintenant qu'ils étaient au courant ils seraient vigilants, mais ils avaient déjà du retard sur leurs opérations potentielles. N1 faisait les cent pas, la main sur la tempe pour continuer de discuter avec les analystes, l'odeur de l'incendie récemment envahissait ses narines, il se triturait l'esprit comme rarement, il fallait prendre une nouvelle direction avec le jeune Carlyle, lui était pour le ramener dans une cellule solide et l'interroger, mais visiblement ses supérieurs se demandaient si il ne valait pas mieux carrément lui caler un traceur comme un animal en voie d'extinction dont on observe les mouvements sur le globe, les scientifiques voulaient le ramener et le tester, ces sombres dégénérés. Une belle bande d'incompétents qui perdaient un temps précieux alors qu'un agent sur place était bien mieux en mesure de jauger la situation, le colonel qui chaperonnait l'opération puai le carriériste à travers le maudit communicateur, il ne voulait pas prendre de risque et boucler cette affaire rapidement, mais négligeait l'urgence. N1 devait prendre une décision rapidement ou bien ce serait la catastrophe. C'est ce moment que choisi Aspen pour reprendre conscience, il parlait toujours de cette Cassandra, il coupa le communicateur et s'accroupit à côté de son jeune prisonnier.

-Tu te pose trop de questions, tu devrait y répondre plutôt, ce serait plus raisonnable. Ce monde est souffrant Dayazell, et toi et tes semblables êtes un des nombreux cancers. T'y peux rien, c'est ton destin, ce pour quoi tu es né, tout comme je suis né pour rabrouer les mecs comme toi. Ça n'a rien de complexe en réalité, tu es le mal incarné et je suis l'épée de la justice qui s’abat sur toi. Je m'en fout que t'ai buté un pauvre camé, même si c'était assez... déconcertant. Ce mec était un déchet qui ne manquera pas à personne, mais il ne t'a rien fait, tu es donc un monstre. Enfin, c'est dans ta nature.

Il prit une petite pause, il devait tirer parti au max d la situation et chopper des infos de première fraîcheur si il voulait fermer son clapet à colonel connard et sa bande de chiens enragés au coup de seringue facile. C'était dans l'intérêt d'Aspen aussi après tout.

-Bon je te propose un truc, si tu m'en dit plus sur Cassandra et l'autre, je te jure que je penserait sérieusement à pas te laisser entre les mains de mes potes. Qu'es-ce que t'en dis?

Il eut un petit rire presque mesquin, comme si le pauvre avait le choix.

-Dit-toi que tu m'aides et que c'est bien.:copyright:️ 2981 12289 0

Don't seek, don't speak. Aspen fronça les sourcils en comprenant que Numéro 1 (ou Klaus Jones pour les intimes) parlait de sa sœur, avec d’autres personnes, à travers cet appareil : un communicateur. C’était un communicateur, comme ceux qu’utilisaient les agents secrets ou les policiers à la télévision. ARGUS. L’agent méta-humain parlait avec ARGUS, des membres de cette organisation et à en juger par l’expression peinte sur son visage, il n’avait pas l’air particulièrement ravi… De l’agacement ? Oui. De l’agacement. Ou quelque chose qui ne pouvait que s’en rapprocher.
Le jeune homme se crispa en entendant son ancien nom, celui donné par la Ligue des Assassins ; il ne le savait pas mais même ses pupilles s’étaient rétractés pour répondre à ce désagréable frisson causé par les souvenirs que ravivait ce prénom. Il écouta, sans aucun mot dire, Klaus lui expliquer qu’il était une tare, un monstre et que c’était comme ça et pas autrement… et que lui, était destiné à s’occuper de gens comme Aspen. Il n’aimait pas du tout ça. Il n’aimait pas être comparé à son ancienne famille, son ancienne vie.

« P-pas-… Non-… Pas Da- Dayazell… Pas- un- un… monstre. Je- je suis plus- avec- avec eux… Pas- pas com-… comme eux. » souffla-t-il nerveusement en détournant le regard.

Le brundinet évita tout contact visuel avec l’agent envoyé par ARGUS et se crispa une nouvelle fois en entendant le nom de sa grande sœur et la demande- l’ordre de donner des informations sur elle et sur Tim. Même si la relation entre lui et ce dernier n’était pas terrible, il ne tenait pas vraiment à la détruire à coup de trahison, de coup de couteau dans le dos. Malheureusement, Klaus avait su trouver une raison pour l’ex-assassin de parler, au moins un peu : s’il parle, il l’aide et s’il aide quelqu’un, c’est bien. Et Aspen voulait faire le bien, pas le mal. Il demanda, d’une toute petite voix, si ça n’allait pas mettre en danger Cassandra et l’autre garçon. Et ensuite, malgré les mains fantomatiques qui écrasaient sa gorge à chaque mot, il prit la parole. Il ne pouvait pas signer de toute façon.

« Cassandra- ma sœur. Elle- était… avec moi. Là-bas. Entraînée- pour- pour… devenir- une- une arme. Pour Ra’s- Gh- Ghul… Elle a- fui. Elle- elle est- partie… Plus là… Un- jou- jour, elle- elle est revenue… mais- elle était-… pas bien. Dég- dégoutée. D’elle-même… Je- crois… Elle ét- était pas- heu- heureuse… Elle- elle me protégeait… avant… et qua- quand elle est- revenue… Un garçon est- venu. Un jo- jour… Parce-… que, la pl- place de Cass-...-andra, pas- à… la Ligue. Je- suis parti- ave- avec eux, expliqua-t-il en retenant de nombreuses envies de vomir ; il aurait aimé se masser la gorge, mais ne le pouvait pas à cause de ses menottes. Ils- m’ont- appris… à- à ess- essayer de- vivre… comme les- les gens nor-… nor-…-maux. Ils m’ont- laissé- mang-… manger. Com- comme eux. Ils- ils sont- amis… avec un ami. Wally- il… il m’aide. Lui- lui aussi. Gen- gentil. Gentils- ils… ils sont- tou- tous-… gentils. Vous- vous- allez… me punir, toi- et- et… ARG- ARGUS… ? Par- parce que- je- je cherche à- à… aider ? Si-… si j’ai- fait- quel- quelque chose- de-… mal. Je- dois- être pu- puni. Même… si- Tim et Cass- Cassan-...-dra, pas d-d’accord. »

Le petit assassin pencha sa tête vers ses poignets et mordit l’une de ses manches pour découvrir un bras recouvert de bandages souillés et visiblement assez peu changés : il se punissait lui-même lorsqu’il faisait quelque chose de mal et dans le dos de ses proches. Il leva les yeux vers Klaus et lui demanda d’une voix rauque et épuisée de le punir… puisque Aspen n’était pas vraiment en mesure de le faire lui-même.:copyright: 2981 12289 0

Don't seek, don't speak
It's a dangerous world out there boyDon't seek, don't speakPas comme eux? Voilà qui avait de quoi amuser N1, il avait tout des membres de la ligue des assassins, les tactiques, les méthodes et même cette passion incompréhensible pour la mise à mort d'innocents, comme l'aurait dit un de ses entraîneurs quand il était plus jeune : si ça marche et fait le même bruit qu'un canard, ça risque pas d'être une mouette. Aspen pouvait s'entourer de certitudes et de doux mots chuchotés au cœur de la nuit avant d'aller s'endormir pour garder bonne conscience, mais il était absolument indéniable que c'était un meurtrier pure souche, un monstre comme il l'avait si bien défini précédemment, cela était hautement ironique tout de même que le tueur se prenne pour le héros, même les membres de la Suicide Squad, si ils accomplissaient l’œuvre de l’État, ne se prenaient pas pour ce qu'ils n'étaient pas, ils avaient conscience de leur nature. Mais ainsi était la ligue, elle n'avait qu'à se vêtir de jolies paroles et de rituels mystiques pour faire marcher au pas des individus que Aspen, il n'en avait sans doute pas conscience en réalité, mais Aspen était un pur produit du conditionnement mental de la ligue visiblement pour justifier ainsi son acte précédent.

Mais si il était un assassin il n'était pas encore un guerrier pour se livrer ainsi, bon OK Klaus avait usé de bons arguments, mais d'une certaine manière il sentait que la réaction n'était pas la bonne. Son prisonnier lui débitait tout sans réelle trace de peur dans le regard, pas comme si il y était contraint. Bien évidement, ça avait du mal à sortir, mais le jeune homme semblait souffrir d'une forme bizarre de handicap à ce niveau là cependant quelque chose semblait clocher, il enregistrait malgré cela chacune des paroles de Aspen avec attention, Cassandra semblait avoir fui une première fois avant de revenir le chercher avec du renfort, un certain Tim voilà qui ne serait sans doute pas la chose la plus utile qui soit pour les analystes, cela restait des noms relativement communs, mais bon ils étaient aussi là pour chercher après tout, ils n'avaient qu'à faire leur travail. Le dénommé tim était soit un membre beaucoup plus ancien de la ligue, peu raccord avec l'usage du mot "garçon" par Aspen précédemment, soit un membre extérieur à cette dernière, ce qui serait déjà plus crédible. Petit ami de Cassandra? Probable, en tout cas le trio était aux USA, Tim en venait sans doute, ou alors il était installé dans ce pays de base, car se réfugier dans l'endroit ou la ligue possède certaines de ces plus puissantes branches n'était pas vraiment ce qui ressemblait à une bonne idée, on parlait de tueurs sans-pitié après tout. Il faudrait donc le retrouver celui-là.

Cassandra de son côté devrait-être identifiée et interrogée au plus vite, elle était définitivement un personnage intéressant pour l'enquête en cours, elle était même sans doute le leader du trio si elle avait ramené Tim sauver Aspen, il fallait une bonne force de persuasion pour convaincre n'importe qui de s'en prendre à cette bande de grands malades armés de sabres. Nul doute qu'il faudrait décortiquer tout ça Aspen avait put lui mentir, ses aveux avaient quelque chose de très bizarre, mais encore une fois, ce n'était pas son travail, il avait mieux à faire que de perdre son temps avec ce genre de sottises il récupérait déjà ce qu'il pouvait. C'est alors qu'il entama de découvrir son bras à grande peine vu qu'il était attaché, révélant un cauchemar de bandages qui puaient la septicémie et camouflant maladroitement ce qui ressemblait des scarifications N1 sentit sa gorge se serrer de dégoût, comment pouvait-on vouloir se supprimer ainsi? Dans un sens il lui rappelait un sa sœur, à se concentrer sur l'échec en lui-même et pas sur la suite, sur l'amélioration possible. Il n'avait pas grand chose à dire face à ça. aussi il se contenta de lui faire un sourire désolé.

-Je n'ai pas à te punir si tu me viens en aide.

Visiblement ça avait l'air de fonctionner, c'était étrange, mais bon, il prenait ce qu'il pouvait au vu de circonstances.

-Tu n'es donc plus dans la ligue, je vois. Cassandra et Tim ont l'air d'être très importants pour toi leur avis surtout je me demande ce qu'ils penseraient de ta situation actuelle on pourrait les appeler pour voir.

Ça semblait complètement stupide, mais bon,la situation était suffisamment bizarre pour qu'il tente le coup. Il saisit son portable dans sa poche et le dévérouilla avant de l'agiter devant le visage d'Aspen

-Comment je les contacte?
:copyright:️ 2981 12289 0

Don't seek, don't speak. Surprise. La surprise était l’émotion qui ornait le visage de l’ex-assassin : il n’allait pas être puni ? Pourquoi ? Il était pourtant nécessaire qu’il le soit, non ? Le jeune homme ne comprenait pas et ce jusqu’à que la voix de son bourreau (qui ne semblait plus aussi menaçant depuis que le brundinet menotté était revenu dans le monde réel) lui dise qu’il n’y avait aucune raison de punir quelqu’un qui lui venait en aide. Le regard de Aspen s’illumina, tout comme il s’était illuminé d’espoir lorsqu’il avait parlé de sa grande sœur et de Tim. Aider, c’était une bonne chose à faire. Aider, c’est bien. Le garçon sourit maladroitement et s’emballa presque, divaguant progressivement sur les parties de bowling avec Tim et Wally ou sa première pizza avec ce premier et Cassandra. Malgré de nombreuses nausées, il continuait de parler et de parler et de couvrir ses proches de louanges. Ce ne fut que lorsqu’il s’étouffa avec sa propre salive que l’agent répondant au nom de Numéro 1 put enfin prendre la parole et résumer le plus important : Cassandra Cain-Wayne et Tim Drake. L’importance qu’ils avaient pour Aspen... et lorsque le méta-humain proposa de les contacter, le garçon ne refusa pas l’offre. Il ne voyait plus du tout Numéro 1 comme un ennemi mais comme une porte menant à la rédemption. Il en avait presque oublié son objectif principal : arracher la fratrie Jones de l’emprise de ARGUS. Mais il était toujours possible d’aider cette famille en parlant et en donnant des informations et puis s’il montre qu’il a une famille lui aussi, peut-être que Klaus pourra comprendre ses motivations ?
Malheureusement, le petit hic survint lorsque l’ex-assassin vit le téléphone portable : encore une de ces machines du Diable ! Incompréhensibles, bizarres et désobéissantes ! À chaque fois que Aspen essayait d’utiliser ces petites vermines à la lumière douloureuse, il faisait de merveilleuses boulettes et de gigantesques bêtises. Il grogna un peu et essaya de se rappeler comment on contacte une personne sur ces maudits appareils : il y a un numéro. Une combinaison de différents chiffres dans un ordre approximatif et difficile à retenir. C’était quoi les numéros de Cassandra et de Tim, déjà ? Les traits de son visage se raidirent à en devenir rouge et pour se concentrer, chose bizarre à faire, il se cogna la tête contre le mur. Ce n’était pas particulièrement agressif, mais il pouvait réellement se blesser à trop frapper son crâne contre le béton comme ça.
Eurêka !
Aspen avait enfin retrouvé le numéro de la jeune femme et celui du fils Drake. Il semblait vraiment très fier de lui, comme s’il avait accompli un exploit insurmontable. La tête aux boucles brunes hoqueta un petit rire en gigotant un peu, essayant de sautiller sur place. Difficile quand on est attaché de la tête aux pieds. Il communiqua alors, avec l’insouciance d’un enfant de 4 ans, les deux numéros de téléphone.:copyright: 2981 12289 0

Don't seek, don't speak
It's a dangerous world out there boyDon't seek, don't speakOn aurait put qualifier la situation d'étrange, mais cela aurait été pour être vraiment gentil. N1 essayait de démêler les évènements, car il avait toujours du mal à comprendre que tout ce qu'il récupérait avait de la valeur, beaucoup de valeur, avec de telles informations, il offrait au gouvernement et à Waller des infos de premier choix sur des personnages d'intérêt dans l'entourage de Batman. Mais N1 était un homme méfiant, il se refuser à se jeter tête la première dans cette piste, il avait besoin que tout ça soit vérifié par les grosses têtes, il faudrait être stupide pour croire tout ce qu'on vous disait après tout, surtout qu'ils n'étaient même pas encore passé à la torture. En tout cas il était hors de question que qui que ce soit foute la main sur Aspen, ni les scientifiques, ni ce maudit colonel, même si il mentait, il pouvait se révéler utile c'était une certitude absolue. Klaus jubilait intérieurement, il tirait plus en quelques minutes de tête à tête avec lui que si ils avaient mis en place un surveillance poussée du jeune homme. Il y avait de quoi être fier et il aimait l'idée de ne pas livrer ce pauvre gamin visiblement complétement paumé aux autres tarés. Il sembla considérer le téléphone comme un objet inconnu, qu'on ne vienne pas lui dire qu'il n'avait pas appris ce que c'était chez sa ligue de ploucs quand même! Il s'apprêtait à pousser un soupir de désespoir quand il commença à se défoncer le crâne contre le mur proche sous le regard proprement médusé de son geôlier, si il jouait la comédie, il était remarquable par ce qu'il était bien partit pour se tuer, la main de N1 s'approche de lui pour le tirer en arrière quand il s'arrêta soudain, Aspen semblait avoir retrouvé ses esprits, le jeune garçon se mit alors à sautiller avant de lui donner comme ça, sans aucun autre soucis d'ordre moral, les numéros de ses potes qu'il enregistra immédiatement, ça devenait trop énorme et il se devait d'essayer pour voir si l'autre ne se foutait pas de lui, il prit une photo de Aspen portant les traces de cette folle soirée avant de la mettre dans un lien qu'il envoya à chacun des deux mystérieux inconnus par SMS, de quoi asticoter tout ça et voir ce qui tomberait du cocotier. Il fit un sourire ravi à Aspen et détacha ses jambes, ne laissant que ses mains encore entravées par les menottes de plastiques. Il s'accroupit devant lui et le regarda avec gravité.

-Bon, je vais te laisser partir Aspen, alors soit un bon garçon et retourne voir tes amis, y'a rien pour toi ici, rien de bon en tout cas.

Il trancha les derniers liens qui retenaient Aspen avec douceur, inutile de faire un geste brusque pour l'effrayer, et ça lui permettait de garder le jeune homme à l'oeil, juste au cas ou tout ça ait au final été un tissu de mensonge, car celà restait une possibilité après tout, Aspen aavit put le mener par le bout du nez sans qu'il s'en rende compte, mais ils en avaient assez, il n'y avait aucun besoin de continuer à interroger ce pauvre gamin. N1 fit un signe vers la sortie avec son couteau à Aspen.

-Maintenant, rentre chez toi.:copyright:️ 2981 12289 0

Don't seek, don't speak. Un flash. Agressif. Ça fait mal. Une minute auparavant, l’agent envoyé par ARGUS enregistrait les numéros de sa grande sœur et de l’ami de cette dernière… la suivante, une lumière piquante et brûlante aveugla l’ex-assassin qui se contracta de tout son corps en détournant la tête. Aspen n’aimait décidément pas ces appareils : de véritables créatures diaboliques issues de l’Enfer. C’était ce qu’il voyait quand il se faisait brutaliser par ces maudites choses compliquées et incohérentes.
Finalement, Numéro 1 détacha d’abord ses jambes et les yeux du brundinet suivit les gestes du méta-humain d’un air interrogateur. Il leva ensuite ses prunelles vers celles de son geôlier et fut bizarrement et agréablement surpris par les paroles de l’autre garçon aux cheveux bruns.

« J-… Je peux- part- partir ? J- J’ai fa- fait le-… bien !! C’est po- pour ça, hein ? C’est- po- pour ç- ça !! Me- merci, M-Mon-...-sieur Jo- Jones ? Je- con- connais pas ton- pré-..-nom… Pa- pardon… Mais j’- j’ai fait- le- le bien ! » gazouille-t-il joyeusement en sautillant sur place avant de se calmer afin de permettre à Klaus de le libérer de ses derniers liens, de ses menottes.

Le jeune homme suivit la lame du couteau pointer en direction de la sortie et se leva malhabilement en hochant timidement la tête. Il hésita un instant avant de sourire et de remercier Numéro 1 de l’avoir aidé à faire le bien, car il n’avait aucune envie de rester un monstre… ou moins pouvait-il devenir un gentil monstre. Il avait ce fébrile espoir de pouvoir aider les autres et d’apprendre à faire ce qui était la meilleure chose à faire. Comme un héros. Pas comme un assassin. Bien sûr, il avait exprimé tout cela avec ses mains : le fabuleux retour de la langue des signes. Un vrai soulagement pour Aspen qui commençait à être vraiment fatigué de devoir ouvrir la bouche pour parler.
Après quoi, la tête aux boucles brunes sortit de l’appartement et s’excusa stupidement auprès de la carcasse carbonisée du drogué qui était définitivement décédé… si tel n’était pas le cas, ce serait effrayant. Vraiment effrayant.
Une marche.
Une autre marche.
Le jeune homme descendit tranquillement, ne faisant pas réellement attention à s’il était blessé ou en mauvais état ; il n’avait pas mal de toute manière alors pourquoi s’en inquiéter ? Il quitta le bâtiment, serein et fier de lui comme un enfant le serait après avoir montré que « oui, j’ai été un bon garçon ! » et s’éloigna de Suicide Slum sans craindre les passants ou les personnes suspectes qui le dévisageaient avec curiosité.
Malheureusement, il allait devoir s’expliquer avec sa grande sœur puisqu’il était en mauvais état, crasseux et que ce n’était pas en répondant qu’il avait voulu cuisiner quelque chose qu’il échapperait à la réprimande : mais puisqu’il avait fait quelque chose de bien, il pourra toujours mettre ça en avant pour amoindrir les risques de remontrances. Hm, hm. Oui. C’était un bon plan et c’était la vérité ! Oui ! Aspen Carlyle avait été une bonne personne ! Et puis, pas besoin de parler du vieux monsieur tout brûlé… Il- il en parlerait plus tard. Dans quelques jours ou mois ou… années ? Il en parlerait. Mais pas aujourd’hui.:copyright: 2981 12289 0

Contenu sponsorisé

» {Flashback} Sujet test N°4 Ft. Analia Jones
» New city, new faces... [Ft. Analia Jones - FLASHBACK]
» Welcome To The Jungle | ft. Klaus Jones
» Is that a clone ? | feat Klaus Jones |
» Klaus Jones : Machine Heart