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 into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)

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Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) 51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyLun 16 Mar - 17:54


into the forest i go to lose my mind and find my soul


Quelque chose rôde à l’ombre des arbres. L’air se déplace encore mais Layla s’arrête, son pas suspendu en plein cours, sur le qui-vive, l’oreille dressée à l’image du renard soupçonnant soudainement la présence d’un plus gros prédateur que lui. De prédateur, elle n’a pas grand-chose, si ce n’est l’attitude alerte et le tranchant de la lame à cran d’arrêt accrochée à sa ceinture ; mais dans ces bois, elle sait bien que les humains ne sont plus en haut de la chaîne alimentaire. Elle écoute, attentive. Mais rien, si ce n’est l’envol d’un oiseau de proie, ne vient déranger le doux bruissement des épais branchages des conifères, ni le murmure agité de la rivière qu’elle remontait consciencieusement jusqu’à sa prochaine étape. Un vent froid souffle encore sur l’Alaska malgré l’approche du printemps et porte avec lui le parfum des aiguilles de sapin, des pommes de pin, de la terre humide et de la fraîcheur du cours d’eau. Le monde s’est peut-être arrêté pendant six mois, mais la nature, elle, a suivi son cours. Les épaules de Layla se détendent à mesure que ses poumons et son palais s’emplissent de ce tumulte de couleurs olfactives ; c’était comme réapprendre à respirer après des mois sous appareillage, imaginait-elle. New Themyscira, c’est terminé, se répète-t-elle depuis plusieurs jours sans vraiment parvenir à y croire. Retrouver les forêts denses et sauvages et abruptes de son Alaska natale, après avoir survécu six mois dans les ruines d’une Londres alternative mais non moins cruelle, c’est une véritable renaissance qu’elle n’espérait plus. Un triomphe qui n’en était pas vraiment un, trop souillé de sang qu’il était. Celui versé des innocents de Terre-4 qui s’étaient sacrifiés pour eux. Celui qu’ils avaient tous sur les mains, pour avoir fait ce qu’ils avaient à faire dans l’espoir de survivre à cette folie sanguinaire.

Chassant ces sombres pensées de son esprit, Layla reprend sa marche, au plus près de la rivière comme compagne rassurante dans son épopée. Brainiac avait obtenu ce qu’il voulait, quoi que ça soit – et maintenant qu’ils avaient tous été catapultés sur leur propre planète, il fallait, d’une façon ou d’une autre, reprendre ses marques. Par une chance insensée, elle s’était réveillée dans l’état qui l’avait vue naître – à quelques jours de marche de chez ses parents seulement. Les lignes de communication étaient complètement saturées, les transports aussi ; l’option de la randonnée s’était donc imposée d’elle-même, sitôt qu’elle avait trouvé suffisamment d’équipement pour partir à l’aventure. Elle n’avait pas besoin de grand-chose, et ce pas grand-chose, elle l’avait rapidement trouvé – des bottes solides, des vêtements chauds, quelques vivres et un sac de couchage fourrés dans un sac, et le reste, elle n’aurait aucun mal à improviser en route. Son objectif : rallier Sitka, s’assurer que ses parents étaient là et allaient bien, et trouver un moyen de contacter Victor pour vérifier qu’il était bien encore en vie, lui aussi, et Orm, dont elle espérait qu’il était toujours quelque part en mer, ou à Morro Bay. Et Floyd – elle n’avait pas réussi à le joindre, mais, mettant son inquiétude en sourdine, elle décidait, arbitrairement, de faire confiance à son inimitable instinct de survie. En espérant, évidemment, qu’il n’ait pas eu le bon goût de réapparaître au Kahndaq. Layla inspire, laissant le vent porter ces considérations avec lui, et laisse la forêt reprendre ses droits sur ses cinq sens. Ca, c’était différent. Personne n’était revenu de New Themyscira indemne ; mais dans son cas, elle sait bien que ça va au-delà du traumatisme inévitable. Elle en avait vu, des forêts comme celle-là – mais jamais la nature ne lui avait paru plus vibrante, et plus vivante. Et elle songe aux deux personnes pour lesquelles elle ne s’inquiétait pas encore. Parce qu’elle n’avait pas de raison de le faire. Elle sait qu’elles sont rentrées, et qu’elles vont – à priori – bien.

Elle ne saurait pas expliquer cette impression, mais il lui semblait presque de devoir simplement tendre le bras pour les atteindre. L’écume de la rivière se ressent dans ses veines, et son chant est musique à ses oreilles – le Clear est partout, jusque dans l’humidité de la terre, et s’imprègne harmonieusement dans le Green en se laissant absorber, transformer, et sublimer par les innombrables variétés d’arbres, plantes, herbes et mousses qui avaient réclamé ce territoire. Et le Red est là aussi, dans les oiseaux et les mammifères qu’elle perçoit en train de boire dans la rivière, ou de patauger joyeusement – parfois, plus tragiquement, un insecte ou un autre s’y noie. Tefé et Mari, loin d’elle, et pourtant, partout, elle sent leur présence, presque palpable. C’est grisant, cette redécouverte du monde. Et sans ses rares proches qui l’attendaient quelque part, elle se demandait si elle ne pourrait pas s’y perdre quelques années, dans ces bois, à s’émerveiller de la texture nouvelle du monde entier loin de la civilisation. Crac. A nouveau, Layla s’arrête net. Cette fois, elle est sûre de n’avoir pas rêvé. Dans la forêt, il y avait suffisamment de vie animale pour que la solitude devienne un concept obsolète, mais ça – ses yeux scrutent le mur épais de l’orée des arbres. Ca, c’est autre chose. Elle le sent distinctement, maintenant. Les mots lui manquent encore pour décrire ces étranges instincts qui l’assaillent parfois, mais ce qu’elle distingue, quelque part dans l’atmosphère autour d’elle, c’est bien plus que la présence du Clear tout autour d’elle. Une intrusion. Une anomalie. « Qui va là ? » appelle-t-elle, la main sur le manche de son couteau. Une aura familière. Mais une présence hostile.


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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyVen 20 Mar - 9:32

Into The ForestL'Alaska... Tu étais bien loin de tes contrées habituelles, c'était d'ailleurs la première fois que tu y mettais les pieds, que vous y mettiez les pieds. Car aussi bien toi Mari que toi Anansi, vous n'aviez jamais foulé le sol de cette dernière frontière, comme on la surnomme. Il y faisait froid, si froid, tu n'y étais pas habituée. Ce n'était pas désagréable mais tu préférais tout de même les températures nettement plus élevées. Il te suffisait alors d'invoquer l'esprit de l'ours polaire pour y remédier. Mais pourquoi donc étais-tu venue te perdre ici alors que le monde entier s'écroulait de tous les côtés? Tu avais mieux à faire que du tourisme non? En effet, tu avais des comptes à régler, des menaces à neutraliser. Et c'était exactement pour cela que tu étais là, Anansi. Tu avais suivi sa trace, tu avais utilisé tout ton savoir faire pour la pister et la retrouver. Layla. Celle que tu estimais être la plus faible et donc la première à devoir y passer. Lâcheté ou brillante stratégie? Tu avais déjà ton avis sur la question et ce que les autres pourraient en penser, tu n'en avais rien à cirer. La survie n'avait ni loi ni règle, elle tolérait tout et acceptait le meilleur comme le pire.  La fin justifiait les moyens. L'humaine n'était qu'aux débuts de son ascension, tu pourrais facilement t'en débarrasser, tu en étais certain. Et malgré les hurlements incessants de Mari pour t'en empêcher, tu marchais droit vers elle, au milieu de cette forêt. Plus tu approchais, plus sa présence raisonnait dans tout ton être. Tu étais proche, tout comme sa fin. Là bas, à New Themyscira, tu avais senti l'influence qu'elle avait eu sur toi, ce lien étrange et indéfectible contre lequel tu ne pouvais pas lutter. Une lueur d'espoir pour Mari et ce à juste titre. Tu ne pouvais le permettre. Tu avais alors décidé d'abandonner tes plans d'une Trinité. Comme toujours, tu devrais régner seul et tout compte fait, ce n'était pas pour te déplaire. De toute manière, de ce que tu avais vu, ces femmes étaient trop instables et rebelles pour être tes subordonnées. Dommage, leur puissance aurait pu t'être utile. Il ne resterait donc plus qu'à asservir le Clear et le Green sans elles. Un contre-temps qui n'entacherait malgré tout pas tes plans. Ça les ralentirait, tout au plus.

Layla t'emmenait près d'une rivière, délicieux cours d'eau que tu rêvais déjà d'imprégner magistralement de la couleur pourpre de son sang. Une fin honorable pour une humaine qui l'était beaucoup moins à tes yeux. Les animaux qui t'entouraient restaient désormais à l'écart, plus le temps passait, plus tu effaçais l'âme et l'existence de Vixen, plus le Red semblait se rebeller contre toi. Comme s'il avait senti que finalement tes intentions n'étaient pas aussi nobles qu'il l'avait pensé. Les animaux se détournaient donc progressivement de toi, gardant leur allégeance envers celle que tu tuais à petit feu. Ce que leur présence pouvait manquer à Mari... Leur réconfort, leur soutien, leur amour indéfectible. Elle tentait alors de se raccrocher à ses souvenirs, la seule chose que tu ne pouvais lui ôter mais cela devenait de plus en plus compliqué. Tu la vidais de son énergie et ce de manière constante, ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne disparaisse à tout jamais dans le néant. Prisonnière du vide et des ténèbres pour l'éternité. Tu aspirais littéralement son âme. Mais pour le moment ce n'était pas ce qui te préoccupait, Vixen n'était pas une menace, tu l'avais déjà depuis bien longtemps détruite. Ton regard se posait sur Layla, tu la voyais enfin. Pauvre petite biche égarée qui ne savait pas ce qui l'attendait. Le calme alentour, la sérénité de ces bois... une douce ironie qui t'arrachait un sourire. Il te tardait déjà de rompre ce silence et cette quiétude. Tu voulais attirer l'attention de Layla, jouer avec elle. Tu ne te montrais ni discret, ni subtile, tu voulais qu'elle te sente, qu'elle sente le danger planer autour d'elle pour attiser sa peur. Comme tout prédateur qui se respecte, tu aimais l'odeur de la peur.

Tu faisais exprès de marcher sur une branche au sol. Tu titillais d'abord son ouïe. Tu devais brouiller ses sens, la déstabiliser. Elle s'arrêtait net bien que tu étais certain qu'elle avait repéré ta présence depuis déjà bien longtemps. Mais comme beaucoup de ces vulgaires insectes qui peuplaient la Terre, elle s'était délibérément voilée la face. Pourquoi les humains faisaient toujours cela? Ils sentaient la menace. Ils voyaient la menace. Et pourtant ils attendaient toujours qu'elle arrive jusqu'à eux. Stupides créatures faibles et primitives. Même si cela au fond t'arrangeait et te divertissait au plus haut point. Tu avais titillé son ouïe, tu allais maintenant jouer avec sa vue. Ta silhouette se dessinant derrière elle quelques instants plus tôt, tu disparaissais dès lors que son regard risquait de se poser sur toi. Elle demandait qui était là. Douce voix qui trahissait son angoisse et son impuissance envers toi. Tu laissais le silence reprendre ses droits et le temps s'écouler. De longues minutes sans rien dire ou faire. Puis... tu te dévoiler à son regard sous la forme d'un cerf majestueux, impérieux. Sublime. Même toi tu devais t'incliner face à la beauté de cet animal. Lentement, sans animosité aucune, tu t'approchais d'elle. Tu l'observais, attendant de voir sa réaction. Tu avais vu sa main prête à dégainer sa lame, tu te demandais si elle aurait le courage et la force de s'en servir. Tu t'arrêtais donc face à elle, ton regard plongé dans le sien. Mari retenait sa respiration, elle savait tes plans, elle ne voulait pas voir ça... Elle aurait tant aimé pouvoir prévenir et protéger Layla, mais c'était peine perdue.

:copyright: 2981 12289 0


Dernière édition par Mari McCabe le Dim 29 Mar - 19:07, édité 1 fois
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+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyJeu 26 Mar - 16:38


into the forest i go to lose my mind and find my soul


Elle ignore encore ce qui la menace, mais malgré tout, elle a vaguement conscience d’être à un désavantage. Si les dernières semaines qu’elle avait passées à New Themyscira lui avaient permis de comprendre un peu la nature de ce que le Clear avait bien voulu lui accorder, elle était encore à des années-lumière d’en comprendre tous les tenants et aboutissants. Elle avait besoin de rentrer chez elle, elle avait besoin de trouver la mer, et elle avait besoin de retourner au Parlement des Vagues pour exiger les réponses qui lui manquaient si cruellement. Et elle avait espéré, tout ce temps, qu’aucune nouvelle menace ne lui tomberait dessus avant qu’elle n’ait l’occasion de faire ce voyage censé jeter la lumière sur ses doutes et ses innombrables questions. Elle n’était pas comme Tefé, qui avait toujours vécu entre deux (voire trois) mondes différents, et elle n’était pas comme Mari, qui était véritablement une déesse, prédestinée elle aussi à se faire représentante du monde animal au milieu des hommes. Elle, elle n’était que le résultat accidentel d’une aventure que ni elle, ni le Clear, n’avaient vue venir. Elle avait tout à construire, tout à apprendre, tout à décider, encore. Mais ni les Atlantes de Terre-4, ni cette nouvelle présence, dans ces bois, n’avaient accepté de lui accorder ce luxe. Elle l’entend, le Clear alarmé, tellement plus vivace et présent que sur l’autre planète, elle l’entend crier son alarme, mais à ses oreilles, ses avertissements résonnent comme une langue étrangère. Danger, oui, mais danger de quoi, de qui ? Alors Layla s’arrête, l’œil et l’oreille aux aguets, les muscles tendus comme un animal traqué prêt à bondir pour fuir son prédateur. Quel paradoxe tout de même : devoir attendre de porter un morceau de l’essence de la nature dans son âme propre, pour ressentir, avec autant de puissance, à quel point l’humaine qu’elle était encore était insignifiante dans la magnificence sauvage de la nature.

Lorsque le cerf émerge de la forêt, elle fronce les sourcils, prise de court par cette soudaine apparition qui ne correspond en rien à ce qu’elle attendait. Les cerfs étaient nombreux dans ces immensités forestières ; est-ce qu’elle s’était imaginé des choses ? Est-ce que sa perception du monde était erronée, est-ce que Clear avait voulu lui dire tout autre chose ? Layla observe attentivement l’animal, noble et majestueux, et elle sent l’aiguille pernicieuse du doute se planter sous sa chair. Non, ce n’est pas son imagination, quelque chose ne tourne réellement pas rond, sans qu’elle n’ait les outils pour déchiffrer ces avertissements en pagailles qu’elle perçoit dans les tréfonds de son esprit, et au-delà encore. Elle ne saurait dire s’il s’agit de l’animal lui-même, ou d’autre chose encore, mais tous ses instincts lui hurlent, de plus en plus fort, que quelque chose ne va pas. Pourtant, le cerf ne donne signe d’aucune hostilité, d’aucune agression, face à l’intrusion de cette humaine sur ce qui est sans doute son territoire. Mais alors quoi ? La bête s’approche lentement, et s’arrête à quelques pas d’elle à peine. Et cette façon qu’il a de la regarder droit dans les yeux, est tellement déroutante qu’elle ne sait comment réagir, et… et c’est alors seulement qu’elle remarque que, tout autour d’eux. Les oiseaux se sont tus. Plus le moins pépiement, plus le moindre bruissement dans les feuillages ni les buissons. Oh, elle n’est pas la seule, alors, à avoir senti le danger approcher. Et elle songe, dans une réalisation bizarre et intuitive, qu’il n’y a pas son plus terrifiant, et plus dérangeant, que celui d’une nature qui se tait face à une menace invisible.

Sans quitter le cerf des yeux, la main toujours proche de son couteau, Layla recule lentement, se décale vers le cours d’eau, met un pied dedans, puis l’autre. L’eau lui arrive jusqu’aux mollets, et le courant et les pierres l’empêcheront sans doute de courir aussi vite qu’elle le souhaiterait, mais elle mise sur les sabots et les pattes fragiles du cerf qui ne sera, elle l’espère, pas beaucoup plus à l’aise qu’elle dans cet environnement. Dans l’eau, ils étaient tous les deux désavantagés – mais elle, un peu moins, si elle faisait confiance au Clear. Et, concentrée, parfaitement immobile face à l’animal, elle décide de suivre son intuition, et de laisser un morceau de sa conscience partir avec l’eau le long du courant – dissoute dans la rivière, portée par l’eau et les bulles et rapidement absorbée dans la terre humide qu’elle longe rapidement – drôle de sensation que d’être ainsi séparée en deux, mais Layla sait que l’urgence est sans doute réelle. Ce petit morceau de son esprit s’engouffre dans le sol engorgé, qui l’absorbe comme une éponge et, enfin, effleure les racines de la végétation rude et vivace. Tefé le ressent-elle, ce petit coup de coude d’âme à âme, d’esprit à esprit ? Peut-elle distinguer ce ruisseau, et ces paysages, et ce cerf, à travers ses yeux, comme elle l’espère ? Quelque chose ne va pas, songe-t-elle, quelque chose ne va vraiment pas, et quelque chose en elle la pousse à appeler Tefé à la rescousse, ou au moins, à l’avertir. La tension grimpe de seconde en seconde, sa poitrine compressée par ce sentiment d’urgence et de danger imminent. Layla ne prend pas toujours de bonnes décisions, dans la vie, mais son instinct, lui, elle est à peu près sûre de pouvoir lui faire confiance. Alors, sitôt son ‘message’ envoyé, elle fait volte-face, et se met à courir. Parce que quoi que soit cette créature en face d’elle, elle est certaine que ses intentions ne sont pas généreuses ; et que quelle que soit la menace, elle n’est pas de taille à y faire face seule. Pas comme ça. Pas encore. Et en attendant de trouver une meilleure idée, tout ce qu’elle peut faire, c’est mettre le plus de distance entre elle et cette créature dont elle sentait déjà la présence chercher à la rattraper.

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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyLun 30 Mar - 21:48

Into The ForestL'humaine n'était pas bête, l'humaine n'était pas faible. Jamais de cela tu n'avais douté Anansi... Tu l'avais simplement choisi elle parce qu'elle ne possédait pas encore l'expérience et le savoir faire de Tefé. Ce n'était pas pour cela que tu sous-estimais Layla ou que tu la méprisais, bien au contraire. Si cela avait réellement été le cas, tu ne te serais même pas intéressé à son elle. Or, tu savais que cette frêle et fragile humaine, en apparence, pouvait peser dans la balance dans ton ultime combat face à Mari. Tu ne pouvais donc prendre aucun risque, Layla devait disparaitre. Tu aurais pu la tuer, là, maintenant, d'un claquement de doigts, sans même qu'elle ne s'en rende compte. Oui, cela t'aurait été si aisé. Mais tu avais ce défaut, que bien de mauvaises âmes possédaient, tu étais présomptueux et imbus de ta personne. Tu aimais sentir ta puissance et asseoir ta domination. Tu aimais jouer avec tes victimes avant de les mener à leur perte. Ce qui... et tu ne le savais pas encore, te mènerait à la tienne cette fois-ci. Cette peur que tu ressentais chez Layla, ce sentiment de la posséder et d'avoir sa vie entre tes mains... c'était comme une drogue, tu ne pouvais plus t'en passer. Tu en voulais plus, toujours plus. Tu voulais faire durer le plaisir et c'était pour cela que tu n'attaquais pas, pas encore. Tu laissais l'angoisse et le doute monter d'un cran. Tu percevais dans ses grands yeux bleus que ta stratégie avait fonctionné et tu exultais. Tu avais tant besoin de te sentir supérieur, surtout face à une menace comme la sienne. Perdre le contrôle, perdre l'avantage était absolument hors de question. Tu remarquais alors qu'il n'y avait plus aucun bruit autour de vous. Chose plus qu'étonnante dans la nature, la vraie. Mais le règne animal avait senti la présence du prédateur, celle là même qui éclipsait désormais au delà de tout celle de leur plus grande protectrice, Vixen. Si dans les premiers temps quelques animaux se laissaient encore duper, plus les semaines et plus les mois passés, moins ils parvenaient à ressentir la présence de Mari derrière les desseins sombres et sinueux d'Anansi. Désormais, Vixen n'était plus qu'un souvenir bien enfoui, l'ombre d'elle même, méconnaissable.

Durant ce court laps de temps durant lequel vos regards s'étaient croisés et toisés, l'instant s'était comme soudainement figé. Tout tournait comme au ralenti autour de vous, vos respirations semblaient étrangement à l'unisson et c'était à celui qui ferait le premier pas. Tu ne le ferais pas, non, il était bien trop tôt pour que tu te dévoiles. Tu attendais, tu observais. Sans décoller la main de sa lame, Layla s'était finalement décidée à reculer et tu ne bougeais pas. Tu la laissais faire sans pour autant la lâcher du regard. Lentement, elle allait là où elle devait se sentir le plus en sécurité et cela t'amusait. Telle une araignée filant tout droit dans son trou à la première véritable menace qu'elle croisait, Layla allait se réfugier loin de toi. Mais telle la flamme du briquet, cruelle et implacable, tu ne la laisserais pas filer. Même si tu lui en donnerais cependant l'illusion éphémère. Puis vint l'un de tes moments préférés, celui où tes proies fuyaient. Il ne servait à rien de courir petite brebis égarée... Par tous les chemins Anansi te rattraperait. Mari hurlait dans son fort intérieur, elle suppliait Anansi d'arrêter, d'épargner la vie de Layla mais c'était peine perdue, le Dieu avait déjà rendu son verdict et la sentence était irrévocable. Lentement, le cerf s'approchait de l'eau, il savait qu'il avait d'ores et déjà quelques longueurs d'avance, et ce malgré les apparences. Reniflant l'odeur de l'humaine, il lui emboitait le pas avant de soudainement disparaitre en une forme beaucoup moins imposante sous les flots. Tu pouvais être ce que tu voulais Anansi. Paradoxalement, c'était grâce à Mari et au totem qu'elle portait autour du cou. Totem que TOI, tu avais créé il y a des milliers d'années. C'était d'ailleurs ce qui t'avait permis de t'inviter dans le corps de sa détentrice pour faire ton grand retour sur Terre et tenter une nouvelle fois d'imposer ta loi et tes règles aux Hommes. Tu avais déjà échoué par le passé, tu ne voulais pas que cela puisse recommencer. Voilà pourquoi tu n'hésitais pas à t'en prendre à deux des plus grandes puissances en ce monde, le Clear et le Green. Tu avais aussi le Red à dos bien sûr, mais pour l'instant tu parvenais, et ce grâce à la présence de Mari, à le contenir, à le maintenir éloigné de tes plans et de ta personne. Car le Red, lui, cherchait à sauver sa protégée et te détruire l'en aurait tout simplement empêché. Tu jouais bien évidemment là dessus. Comme tu ne pouvais pas te passer de Mari... Tu n'avais pas vraiment d'autre choix.

Pour poursuivre Layla et la rattraper sans mal, tu t'étais transformé en Marlin Bleu, le poisson réputé le plus rapide du monde. Et bientôt, tu ne tardais pas à la dépasser. Avait-elle senti ta présence si près d'elle? Ou était-elle trop terrifiée pour l'avoir remarqué? Dans tous les cas, tu ne pouvais plus attendre, tu ne voulais plus attendre, c'était le moment le plus opportun. Tu venais à peine de la dépasser, elle était encore dans l'élan de sa course. Tu n'attendais pas qu'elle comprenne ou qu'elle ait le temps d'aviser, tu sortais des flots devant elle, déchainant les eaux sur ton passage. Tu avais pris l'apparence d'un énorme grizzli d'environ deux mètres. Tout aussi majestueux que le cerf mais beaucoup moins pacifique. Dans un grognement à glacer le sang, tu lui assénais un coup de patte qui, en plus de faire couler les premières gouttes de sang grâce à tes griffes acérées, la propulsait sur la terre ferme. L’atterrissage avait dû être douloureux mais ce n'était qu'un début. Tu avais très envie de jouer avec elle avant de recueillir son dernier souffle. Sans attendre une seconde de plus, tu te précipitais à ses côtés et attrapais son mollet dans ta gueule pour la tirer sur plusieurs mètres, loin de sa source de prédilection. Vous vous enfonciez dans la foret... ton domaine.

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Tefé Holland


Tefé Holland

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Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
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Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

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You
and me
and the devil makes three.

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Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
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Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

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Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyVen 3 Avr - 22:25

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Où elle se trouvait, elle s’en foutait. Depuis combien de temps également. Cela faisait des jours – ou peut-être seulement des heures – qu’elle avait perdu toute notion du temps et de l’espace. De toute façon, ces notions-là étaient humaines. La nature se fiche du temps qui passe, elle était elle-même un signe du temps. Et à la seconde où Tefé avait reprit pied sur Terre, elle l’avait senti éclater dans ses veines. Le Green. Puissant, odorant, vibrant, partout, dans tout, immense et infiniment petit. Vivant. Comme un chœur de chants accueillant Sprout à nouveau dans le monde, comme une seconde naissance. Chaque brin d’herbe, chaque racine, chaque fourmi, chaque cafards était parti à l’assaut de Tefé, stupéfaits, ravis, inquiets, soulagés. Où étais-tu ? Où étais-tu ? Et elle s’était laissée avaler par toute cette végétation, les yeux fermés, le souffle coupé, à nouveau retrouvée. Il y avait eu un vide à sa place et elle venait le combler à nouveau. Rarement elle s’était sentie aussi bien pendant cette intense seconde où elle avait perdu la notion de son propre corps, des propres contours de sa chair pesante et inutile. Et puis, il y avait Swamp Thing. Depuis l’autre bout du monde, elle avait senti sa présence, ses bras gigantesques qui se tendaient vers elle, qui l’enlaçaient, qui la pressaient contre son torse de boue et de plante, comme pour l’enfouir en lui et ne plus jamais la laisser partir. Comme quand elle était petite. Et elle l’avait laissé faire parce que son soulagement à elle était à la hauteur du bonheur absolu qu’elle ressentait chez son père. Il était en vie. Bien sûr qu’il était en vie. Et si elle se laissa aller à lui rendre son étreinte par Green interposé, c’était parce que malgré tout, il s’était forcé à ne pas la rejoindre pour ne pas l’emprisonner pour de vrai entre ses racines et ses fleurs. Malgré tout cela, il respectait la règle qu’elle lui avait imposée depuis tant d’années. Et elle lui avait tout raconté de ce qu’elle avait vécu et de tout ce que John avait fait pour elle et tout ce qu’ils s’étaient balancé à la gueule, aussi. Elle l’avait vu fleurir partout autour d’elle, minuscules pousses de Swamp Thing bourgeonnant sur les lianes et les troncs et la terre tout autour d’elle. Dès qu’elle posait le regard quelque part, un micro Swamp Thing apparaissait, et disparaissait dès qu’elle détournait les yeux. Il voulait être là, partout avec elle, il était là puisqu’il était l’avatar du Green sur cette Terre, lui et pas elle, enfin, enfin, enfin !

Ses yeux s’ouvrirent soudainement dans sa parure végétale. Elle ne savait pas combien de temps elle avait passé ainsi déconnectée du monde des hommes. Mais le monde des hommes la rappelait à elle, elle le sentit. Elle s’arracha à la terre, lentement, comme un géant endormi sous une montagne depuis trop longtemps – une heure ? un jour ? « Mon enfant… » Tefé se leva en titubant avec exactement la dégaine de quelqu’un qui venait de sortir de la tombe. Les fringues horribles piquées dans la maison de John, déchirées et salies, étaient tombées en lambeaux et elle leva le nez pour sentir l’air. C’était Layla, elle en était sûre. De nouveau, elle sentit son père la titiller du bout de sa conscience, et elle agita la main à côté de son visage. « Laisse-moi ! » Ils s’étaient retrouvés. Ils étaient vivants. Mais ça ne changeait rien. « Tefé… » « LAISSE-MOI JE TE DIS ! Fous-moi la paix, putain ! Elle a besoin de moi ! » Elle avait du mal encore à s’ajuster à l’urgence qu’elle ressentait désormais, alors qu’elle venait de passer elle ne savait combien de jours suspendue dans le temps. La panique la gagna et elle essaya de se calmer. Elles s’étaient entraînées à ça sur cette Terre morte. Layla avait réussi à l’atteindre. Elle aussi pouvait atteindre Layla. Elle avançait en trébuchant, la végétation s’accrochant à ses bras, à son ventre, à ses jambes nues, mais glissant ensuite sur sa peau avec douceur. Je n’y arrive pas. Je ne sais pas où elle est. De nouveau, un petit Swamp Thing éclot près de sa main qui repoussait une large feuille d’un arbre trapu – elle ne savait pas dans quelle région du monde elle se trouvait. Les petites racines s’enroulèrent autour de ses doigts et elle le sentit qui l’encourageait à se calmer. Qui guidait doucement sa conscience, entraînait dans son sillage à lui chaque molécule de son corps d’élémentaire à elle, pour les faire se fondre dans chaque molécule de ce petit arbre au feuillage vert sombre, épais sous les doigts. Là-bas. C’est là-bas qu’elle est. Tefé sentit l’émotion étreindre sa gorge. « Papa… » Il savait, bien sûr. Il l’avait su avant elle, probablement, que Layla avait des ennuis. « Va… Va, ma fille. » Et de nouveau son amour débordant, bien trop pur pour ce monde, faillit la reverser, comme une vague, une vague qui l’aurait ramenée directement à lui s’il n’avait pas respecté son souhait de distance, et qui aurait aussi ramené Layla à lui, car dans ce mot, « fille », elle sentit qu’il y faisait une place pour son amie.

Connectée au Green comme jamais, elle se sentit plonger dans la conscience de la feuille, remontant chaque fibre jusqu’à sa branche, puis son tronc, plongeant dans les racines de l’arbre et enfin, pétillant tout autour de son être déstructuré, l’eau, et dans chaque million de gouttelettes, Layla. Je te vois ! Et plongea dans l’arbre, se fondit littéralement dans lui, forçant le passage, empruntant les courants du Green comme un courant marin, redevenue essence uniquement, une essence formant le Green parmi des milliards d’autres, traversant la conscience collective et psychédélique hors du temps et de l’espace jusqu’à un point précis, celui-là même qu’elle voulait atteindre, elle s’y jeta et soudain, à l’autre bout de la planète, s’arracha de l’écorce d’un arbre haut, dans un air humide et glacial, sa peau dure comme du bois, ses cheveux hérissés et ses doigts griffus comme des brindilles solides et acérées. Là se trouvaient Layla et un énorme grizzli. Mari ? La première pensée de Tefé fut pour elle parce qu’en vérité, à aucun moment, elle n’avait senti la jeune femme. Cela lui fit un choc et elle se figea. Elle ne la sentait plus. Ne sentait plus sa connexion au Red. Il y avait un vide, une cassure, une horrible absence. Remplacée par une aura néfaste qui émanait de ce foutu totem. Autour d’elle, les millions de petits animaux invisibles de la forêt murmurèrent en même temps : Ce n’est pas elle ! Mais la voix du Red elle-même résonnait dans son esprit. « Je suis avec toi. Nous voulons la sauver. Nous la voulons pour nous. » Le regard de Tefé se posa sur Layla ensanglantée, puis revint sur Mari.

« NON ! » Ce « non », il exprimait trop de choses pour qu’elle puisse dire autre chose que cela. L’incompréhension face à cette situation mais déjà, la certitude que Mari, ou qui que ce soit, était un ennemi ; la peur de voir Layla blessée et la peur de devoir blesser Mari ; la sensation de trahison de la part d'une femme qu'elle avait appris à admirer ; la promesse que cette fois, elle ne s’enfuirait pas, pas comme toutes ces fois où Mari lui avait envoyé tous les signaux que quelque chose n’allait pas et qu’elle, Tefé, avait décidé de s’en foutre. Il y avait là deux personnes à sauver. « Laisse-la !! » Et là encore, elle s’adressait à Mari qui faisait face à Layla, mais elle s’adressait aussi à la chose qui s’en prenait à Mari – Laisse-là ! Il était énorme, ce grizzli. En d’autres circonstances, Tefé serait tombée en pâmoison devant ce pouvoir incroyable. Mais cette fois, sans que s’écoule une seconde de plus, elle sauta sur l’ours avec un hurlement de rage, ses doigts transformés en pics de bois transperçant le cuir épais tandis que du sol jaillissait des racines qui s’enroulèrent autour des jambes de l’animal et partirent à l’assaut de son torse puissant, s’insinuant partout, compressant la chair, tirant la bête vers le sol comme s’il s’agissait de Gulliver. Elle ne savait que trop bien la fragilité de Layla, là, tout de suite, dans cette situation précise. « Rends-les moi ! » Et dans son cri de colère, d’autres entités se faisaient entendre.

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Layla Cook


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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyMar 7 Avr - 20:54


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Mari était la prédatrice, Layla était la proie. Et la dernière fois qu’elle avait eu une si féroce impression de n’être rien d’autre une fragile petite chose de chair et d’os à déchirer et écraser et dévorer, c’était sur la plage de Morro Bay, face à l’invasion horrifique des créatures de la Fosse. On est bien peu de choses par rapport à la nature, et c’était ça, la grande leçon que Mari, parce que c’était forcément elle, ou Anansi, ou les deux, tenait à lui rappeler en jouant avec elle comme une pauvre poupée de chiffon jusqu’au moment où elle se lasserait et l’achèverait. Une douleur fulgurante lui traversa la poitrine, et irradiait encore, brûlante, alors qu’elle tentait péniblement de se relever, complètement sonnée par son vol plané ; mais une nouvelle douleur, plus intense encore, lui arracha un hurlement de douleur alors que les crocs du grizzli s’enfonçaient dans sa jambe. Putain de merde. Elle luttait, Layla, se débattait de toutes ses forces, tentait de donner des coups de pieds dans le museau de la bête qui s’en foutait royalement en la traînant sur le sol, en direction de la forêt. Ses doigts s’accrochaient à l’herbe, s’enfonçaient dans la terre avec la frénésie du désespoir comme si elle pouvait retarder l’inévitable. Pourquoi elle, pourquoi maintenant, pourquoi Mari, parce qu’elle l’avait reconnue, enfin, cette aura à laquelle elle avait déjà goûté à New Themyscira, et qu’elle avait cru pouvoir associer à une forme de confiance, une forme de sororité, même, peut-être. Et au milieu de la tornade d’émotions qui éclataient dans sa poitrine au point de lui faire entendre les battements de son cœur effréné dans ses tympans, il y avait de l’incompréhension, de la terreur, de la stupeur, et, petit à petit, s’enracinant avec les autres, de la colère. Et avec elle, toujours, la froide résolution de ne pas se laisser faire.

Malheureusement, c’était clairement Mari qui avait le dessus, et l’ombre de la cime des arbres les avala bientôt pour dissimuler le massacre annoncé aux yeux du monde. Les doigts noircis par la terre dans laquelle elle avait laissé des sillons, le visage tordu par une grimace de douleur – bordel que ça faisait mal, les griffes et les crocs d’un ours – elle tenta de se retourner sur le dos, de faire face à son assaillante, et blêmit en réalisant à quel point elle était minuscule, face  ce grizzli imposant. C’était comme ça, qu’elle allait finir ? Après toutes ces épreuves, alors qu’ils étaient enfin rentrés chez eux ? « Mari, arrête ! » tenta-t-elle d’articuler, mais sa voix était à peine audible. Bon sang, respire, Layla, réfléchis, mais déjà, elle voyait le grizzli grogner, sa mâchoire puissante se refermer un peu plus sur sa jambe ensanglantée, et… non ? Le souffle coupé, Layla tressaillit en voyant une troisième silhouette surgir d’entre les arbres, nouvelle combattante comme appelée par la forêt elle-même et… et son cœur manqua encore six ou sept battements dans sa poitrine. Tefé ! Tefé l’avait entendue ! Et Tefé se jetait maintenant sur Mari avec une furie qu’elle ne lui avait jamais vue, et elle laissa échapper un hoquet en sentait le sol se contorsionner sous elle pour en voir jaillir des racines et des ronces qui s’enroulèrent autour de la bête comme des entraves ; obéissant à son instinct, elle tira son couteau de son étui et, avec la vivacité d’une anguille, se jeta en avant pour érafler le visage de la bête. Le sang, chaud et poisseux, jaillit de la blessure, se mêla au sien, mais la pression sur sa jambe se relâcha juste assez pour qu’elle puisse l’arracher de sa puissante gueule. Précipitamment, elle recula le plus possible, le cœur tambourinant dans sa cage thoracique alors que sous ses yeux se préparait un véritable combat de titans. Et elle, à côté, était complètement impuissante.

Rapidement, Layla baissa les yeux pour constater les dégâts – son t-shirt lacéré laissait entrevoir une plaie sanguinolente, et sa jambe l’élançait encore plus. Elle perdait pas mal de sang ; mais, par un quelconque miracle, Mari ne semblait pas avoir touché d’artère majeure, ni lui avoir brisé la jambe. Elle avait joué d’une chance monstrueuse. Et elle releva les yeux, fixant ses prunelles claires sur la bataille en cours – elle était parfaitement impuissante à côté de ces deux forces de la nature. Elle ne contrôlait pas l’eau, elle. Elle n’avait même pas d’armes pour répliquer, à part ce couteau qui ne s’enfoncerait jamais dans le cuir épais d’un grizzli. Pourtant, elle se releva quand même – péniblement, mais en sentant son cœur ralentir progressivement dans sa poitrine. Autour d’elle, elle avait l’impression que l’air s’était rafraîchi – humidifié, aussi, peut-être. Est-ce qu’elle était la seule à le sentir, ce changement d’atmosphère ? Et tout au fond d’elle, cette pulsation, douce, calme, et qui, pourtant, grandissait, sans se presser, sans violence ; une ondée qui irradiait d’elle-même, remontant à la surface depuis les plus profondes des abysses. Et elle comprit. Un autre titan s’éveillait de son sommeil. Et à travers elle, d’une façon ou d’une autre, le Clear poussait doucement, pour trouver son chemin vers la surface. « C’est quoi ton problème ? » siffla-t-elle, causant une légère onde de choc à la surface calme et paisible de l’aura du Clear. A travers chaque goutte d’eau dans ce coin de forêt, elle sentait la présence ancienne et revigorante du Green, la fureur de Tefé qui faisait frémir les feuilles et craquer les troncs d’arbres et plier les racines – Tefé était là, le Green était là, tous les deux dans toute leur puissance, mais, confusément, elle perçut bien qu’il manquait quelque chose. « Elle est où, Mari ? » demanda-t-elle, autant à la créature qu’à Tefé. Peut-être que Tefé avait compris quelque chose qui lui échappait encore. Et en elle, elle sentait le ressac du Clear, aller et venir à la surface de son âme à la manière d’un encouragement. Sa main resserra sa prie sur son couteau à s’en blanchir les phalanges, alors qu’elle observait la scène, anxieuse, prête à se jeter à nouveau dans le tas si Tefé encourait le moindre risque. C’était elle qui l’avait appelée, par réflexe – et peut-être parce que Clear l’y avait encouragée ? Sa main libre posée contre le tronc d’un arbre, elle sentit, sous sa paume, la caresse fraîche de l’humidité battre au cœur même du tronc – de la végétation, tout autour d’elles, comme pour encourager, ou booster, le Green qui menait véritablement le combat. Elle n’avait aucun contrôle dessus. Elle se contentait d’être un conduit. Mais avec un peu de chance, peut-être que ce serait suffisant ? « Dis-nous où est Mari. Dis-nous où est le Red. Maintenant. » gronda-t-elle. Et dans sa voix, se portaient les échos paisibles, mais attentifs, et intéressés, d’un Parlement enterré au fin fond du monde.


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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyMer 8 Avr - 22:03

Into The ForestLe goût du sang dans ta bouche, la chair qui se déchirait sous tes crocs, les cris insupportables de Layla... Si l'horreur devait avoir un visage, ce serait celui là. Tu ressentais tout, tu voyais tout mais tu ne pouvais absolument rien faire. Combien de fois avais-tu dû subir cela? Combien de pauvres êtres humains avaient péri de tes mains? Beaucoup trop, tu ne le supportais plus. Peut être parce que cette fois-ci la victime tu la connaissais, peut être parce que c'était Layla... Tu sentais que tu étais au bord du gouffre. Tu voulais mourir, mourir plutôt que de subir. Puis cette voix, cet espoir, cet infini espoir. Tefé... Tu te souvenais de votre rencontre à New Themyscira, tu te souvenais de cette brèche dans laquelle tu avais pu te glisser. C'était grâce à la présence de Layla et Tefé réunies. C'était d'ailleurs pour cela que cet enfoiré de Dieu voulait désormais les tuer, parce qu'elles étaient ta force, ta sortie de secours. L'espoir renaissait en toi oui, il fallait juste que tu te relèves, que tu trouves un moyen de te connecter à elles pour trouver la force de le battre lui. Tout n'était pas fini mais c'était très certainement ta dernière chance. Tu le sentais au plus profond de ton être, tu ne te relèverais pas d'un nouvel échec. Le Dieu riait, il riait de ta naïveté, persuadé qu'il était trop tard pour le Green et le Clear. Persuadé qu'il était trop tard pour toi. Cette situation il l'avait envisagé, il y avait réfléchi et tu sentais qu'il avait un plan, il n'était pas inquiété. Tefé te hurlait de la laisser et te sautait dessus. Tu étais à la fois galvanisée et terrorisée. Tu n'avais pas peur pour toi mais pour elles. Tu étais prête à te sacrifier, là, maintenant, pour ne serait-ce que leur donner une seule chance de le vaincre et de s'en sortir. Layla, tu ne la connaissais encore que trop peu mais il t'était déjà impensable de la perdre, elle était, au même titre que Tefé, ta sœur. Quand à elle justement, Tefé... la voir disparaitre par ta faute serait une blessure qui jamais ne se refermerait. Tu voulais agir, te battre, les protéger. Tu essayais de toutes tes forces mais comme c'était le cas depuis déjà plusieurs mois, tu ne parvenais à aucun résultat. Tu hurlais, tu pleurais, tu sombrais. Mais tu t'accrochais aussi, oh ça oui tu t'accrochais, comme une véritable lionne. Tu n'allais rien lâcher tant qu'il y aurait ce minuscule espoir, tant qu'il aurait Layla et Tefé.

Tu sentais les doigts de l'élémentaire pénétrer ta chair et les racines t'assaillir de toutes parts. Tu souffrais, tu ressentais absolument tout et pourtant, tu l'encourageais à poursuivre. Ta souffrance n'était rien, elle n'avait pas d'importance. Anansi, lui, se délectait, ça n'avait pas d'impact sur lui. Pourquoi? Comment? Si seulement tu avais des réponses à ces questions... Mais dans tout ce chaos, dans toute cette horreur... une phrase, une seule petite phrase avait su apaiser toutes tes souffrances, donnant un nouveau souffle à ton coeur. Rends-les moi avait hurlé Tefé. Rends-les moi. Elle avait comprit, elle savait et tu te sentais enfin libérée. Depuis des mois, personne ne savait ton calvaire, personne n'essayait de t'en extirper. Tu étais condamnée à voir les gens que tu aimais ignorer ta souffrance, ignorer tes cris de détresse. Ce n'était bien sûr pas de leur faute, tu ne leur en voulais pas, mais la douleur et le chagrin étaient immenses. Aujourd'hui, pour la première fois, tu n'étais plus seule. Quelqu'un avait entendu ton appel. L'émotion, le soulagement te submergeaient. Layla se joignait alors à elle, féroce et hargneuse. Elle était forte, tellement forte. Tu sentais à nouveau cette osmose qui vous avait jadis unit toutes les trois, tu te sentais plus forte à chaque seconde. Tu sentais le Green, le Clear et le Red t'entouraient, main dans la main. Ils étaient tous là pour t'aider, pour te sauver. Rien que pour cela il t'était strictement interdit de baisser les bras. Tu devais essayer, encore et encore même si tu devais en crever. Tu ne pouvais pas, tu ne devais pas abandonner. Anansi résistait, il te maintenait prisonnière, lui non plus n'était pas prêt à dire son dernier mot. Il t'ordonnait de cesser, de rester à ta place. Tu refusais, tu luttais.

Soudain, tu ne pouvais plus respirer, ta vue se troublait, le noir, le vide. Où étaient Tefé et Layla? Noooooon! Tu ne pouvais plus rien voir, tu ne pouvais plus rien entendre, tu ne pouvais plus rien savoir. Mais où étais-tu bon sang?! Etait-ce fini? Avait-il gagné? T'avait-il tout simplement exterminé? Tu étais littéralement plongée dans le noir, privée de tous tes sens, maintenue dans l'ignorance. Tu sentais la toile d'Anansi se refermer tout autour de toi et t'étouffer. C'était la fin... Puis tu tombais en chute libre. Ton cœur se soulevait et tu t'écrasais sur un sol familier. Le sable, la chaleur, cette odeur... Ton village, la Zambesi. Tu étais chez toi... Ça paraissait si réel, ça ne pouvait être que réel, tu pensais que c'était réel. Tu te relevais, lentement. Une légère brise faisant danser tes cheveux au grès de son souffle. Tu entendais au loin la musique du village, un mariage, on célébrait un mariage. Tu esquissais un sourire. Tu te sentais si bien. Pieds nus, vêtue d'une robe traditionnelle africaine, tu avançais. Plus tu t'approchais, plus tu te sentais heureuse et sereine. Pour rien au monde tu n'aurais voulu être ailleurs. Pourtant, une étrange sensation te frôlait parfois mais elle était loin, si loin de toi. Tu entrais dans le village, tout le monde dansait et souriait. Cette scène, tu la connaissais. Tu étais dans l'un de tes souvenirs mais tu n'en avais malheureusement pas conscience. Pour toi, tout cela était réel, tout cela était le présent. Tu n'avais plus conscience d'avoir vécu autre chose après ce souvenir. Anansi ne pouvait lutter contre votre trois puissances réunies, il avait donc commencé par neutraliser la plus simple, la plus affaiblie. Celle qu'il avait à portée de main, celle qu'il contrôlait déjà. Il t'avait enfermé dans cette prison, pourtant fragile et instable. Il voulait simplement gagner du temps. Insouciante et ignorante du danger qui se jouait à la surface, tu dansais, tu tournais encore et encore, tu riais, tu étais bien. Mais plus tu y étais bien, plus tu t'y enfonçais. Plus tu t'y enfonçais, moins tu avais de chance de t'en relever. Ce n'était plus seulement les vies de Tefé et de Layla qui étaient en danger. Anansi était fin prêt à se passer de toi. Il était prêt à te sacrifier dans la bataille pour vaincre ses deux nouveaux adversaires.

A la surface, le grizzli s'écroulait lourdemant au sol dans un râle de fureur mais au moment même où il frôlait la terre encore humide, il disparaissait. Se métamorphosant en un sublime papillon, il échappait aux racines dévastatrices de Tefé ainsi qu'à l'emprise de cette dernière. Il prenait son envol, laissant quelques instants de répit aux deux jeunes femmes.

« Tuez moi et vous la tuez elle... Êtes vous prêtes à un tel sacrifice? C'est en persistant à vouloir la sauver que vous allez la perdre à tout jamais. »

La voix d'Anansi, pas celle de Mari, retentissait autour de Tefé et Layla. Elle semblait venir de tous les côtés, de tous les moindres coins et recoins de cette forêt. Comme si les arbres eux même parlaient. Le ciel s'assombrissait, le vent se levait. Des destins allaient être scellés...

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Tefé Holland


Tefé Holland

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Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
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Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
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+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

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and the devil makes three.

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Clean. Coincidence ? I think not !

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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptySam 11 Avr - 10:54

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Avec Tefé, c’était toute la terre sous leurs pieds qui se révoltait. Le sol, devenu mou, mouvant, qui emprisonnait un peu plus le grizzli alors qu’elle, folle de rage, était accrochée au dos de l’animal comme une tique, insensible à ses gestes brusques, à ses griffes qui la frôlaient. Ce n’était pas Mari. Et ce n’était pas un vrai grizzli. Dans sa colère aveugle, l’élémentaire ne voyait aucune raison de ne pas tuer cette chose, qui lui était inconnue mais qui était en trop. Qui n’avait pas sa place ici, dans le royaume de la nature, sur cette Terre – ni même parmi les hommes, pour ce que Tefé pouvait en avoir à faire. Elle vit à un moment que Layla avait réussi à se dégager des griffes de la bête mais ne relâcha pas sa prise pour autant, sa colère décuplée par tout le sang qu'elle voyait, du sang humain et rouge vif. Bras transformés en dizaines de racines s’enfonçaient lentement sous le cuir de l’animal, se frayaient un chemin dans sa chair. Elle pouvait aller jusqu’au cœur, de cette façon. Mais avant d’en venir à des blessures radicales, elle sentit comme une onde la traverser, lui arrachant le souffle de la gorge et faisant retomber ses mèches emmêlées et soudain humides autour de son visage. Elle crut pendant une seconde que toute l’eau de la planète s’était soudain élevée de plusieurs mètres pour tous les recouvrir, mais non. Ce n’était pas une illusion, mais ce n’était pas la réalité non plus. C’était Layla, et l’étrange entité qui empruntait ses pas. Tefé tourna la tête vers elle, se rappelant où elle était, avec qui, et surtout qui elle était en train de blesser. Puis soudain, le grizzli disparut et elle tomba par terre à plat ventre, éclaboussant son visage de boue et de feuilles piétinées. Elle se releva d’un bond en s’essuyant le menton du dos de la main, suivant le papillon des yeux, l’air mauvais. Perturbée par la façon dont le Clear lui avait en quelque sorte mis une petite tape sur la main, et déstabilisée par ce papillon, et cet être qu’elle ne reconnaissait pas. Ni homme, ni bête, alors quoi ??

Elle balaya son discours de la main cependant, opta pour le refus de jouer à ce jeu. « Rien ne meurt dans nos royaumes. Toi, on te tuera, et Mari, elle se transformera, c’est tout. C’est rien. Et ça ne lui fait pas peur. » Ou peut-être que ça lui faisait peur, de mourir, mais Layla et Tefé ne pouvaient pas le lui demander. Et surtout, à sa place, Tefé aurait eu encore plus peur de se faire ainsi contrôler. Elle était déjà passée par là, et qu’est-ce qui l’avait sauvée ? Quelqu’un d’autre, qui avait pris à sa place la décision difficile, parce qu’elle ne pouvait pas s’exprimer pour elle-même. Et si elle avait haï ses parents pour lui avoir fait ce qu’ils lui avaient fait, il était indéniable que cela l’avait sauvée. Et s’ils avaient décidé de la tuer, eh bien, tant pis, elle n’aurait plus été là pour s’en attrister. En cette seconde, son humanité s’était fait la malle. Son sens des priorités n’était plus le même, et elle sentit que sa partie humaine, enfouie loin en elle, protestait contre sa réflexion. Mais Tefé trouvait plus insupportable l’idée que Mari soit là, quelque part, à hurler à s’en briser la voix sans que personne ne l’entende, que l’idée de sa mort. La mort n’était rien. Rien ne mourait. Tout recommençait. Peut-être pas les humains, pas comme eux l’imaginaient. Mais Mari se fondrait dans la terre, nourrirait les animaux, abreuverait les sols. Elle retournerait dans le grand tout. C’était mille fois mieux qu’être manipulée comme une poupée par elle ne savait qui. Elle n’abandonnait pas, Tefé. Dans sa tête, elle prenait simplement une décision qu’elle pensait être la bonne, sans y déceler la moindre trace de cruauté.

Et puis l’écho d’un aboiement seulement présent dans sa tête retentit, comme si par-delà l’espace, Merc la grondait. Mari l’avait sauvé. Il attendrait de Tefé qu’elle ne choisisse pas  la facilité. Et elle n’était pas une grande stratège, Tefé, elle réagissait trop de manière organique, malgré tout, pour le moment, il lui semblait que leurs chances, à Layla et à elle, étaient plutôt bonnes. Deux contre une. Et il n’y avait que les gros désespérés qui en venaient aux discours. Ce papillon avait la gueule d’un perdant. Elle recula de quelques pas pour se placer devant Layla, juste au cas où le papillon deviendrait tyrannosaure ou quelque chose d’encore plus flippant. Layla avait demandé où était le Red. Et encore une fois, il avait fallu cela pour que Tefé prête enfin attention à son environnement. Elle inspira doucement et lança un appel silencieux. Aussitôt, un léger bruit s’éleva dans la forêt, tout autour d’elle, un genre de froissement, comme si les bois eux-mêmes s’étaient mis à respirer. Le frottement de milliards de petites ailes d’insectes l’une contre l’autre. Le son quasi inaudible de centaines de petites griffes s’enfonçant dans la terre humide. « Layla, est-ce que tu sens cette… vibration, ce truc autour de nous ? » Cela aurait été long à expliquer, mais elle savait qu’elle n’en avait pas besoin. Layla devait la sentir. Et Mari aussi, forcément, si elle était encore là, quelque part. Le sol vibrait doucement. L’air vibrait. Les gouttes sur les feuilles vibraient. Tout vibrait, comme un diapason qui tentait de trouver la note parfaite. Les branches des arbres et les buissons et les brins d’herbe s’agitaient doucement. « Est-ce que le Clear est avec toi ? Je crois que… le Red veut se libérer, et il veut la sauver. Tu le sens, non ? Qu'on pourrait essayer de l'atteindre comme a réussi à se trouver, toutes les deux ? Mari ! Tu fais toujours partie du Red ! Tu peux le retrouver ! Souviens-toi ! » Et soudain, un petit oiseau bleu à crête passa comme une fusée, un geai de Steller vif et précis, et se saisit du papillon dans son bec. Tefé tendit les mains pour le récupérer, sachant qu’il suffisait à la chose qui contrôlait Mari de se changer en n’importe quoi de plus gros qu’un chat pour lui échapper, mais pendant une seconde, Tefé regarda Layla, les yeux écarquillés, la question silencieuse qu’elle n’osait pas poser lisible sur son visage devenu soudain plus enfantin que jamais. Il lui suffisait de serrer les mains, et ce serait fini. Et Mari serait libre, et Layla serait sauvée. Le feulement des animaux de la forêt se fit plus bruyant, presque douloureux. Pas contents. Le Green attendait. Et Tefé regardait Layla.

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Dernière édition par Tefé Holland le Mar 14 Avr - 20:55, édité 1 fois
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Layla Cook


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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyMar 14 Avr - 20:43


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Ce qu’elle sentait ? Elle sentait beaucoup trop de choses pour en faire une liste exhaustive, mais ce dont elle était certaine sans l’ombre du moindre doute, pour la première fois depuis le Parlement des Vagues, c’est que le Clear était vraiment indubitablement, irrévocablement ancré en elle. Elle avait souvent senti sa présence, à New Themyscira, mais jamais comme ça, jamais comme cette force tranquille qui poussait depuis les tréfonds les plus profonds de son âme et enflait, gonflait come une lame de fond jusqu’à se découper sur la surface agitée du monde. Et pour la première fois, elle, elle se sentait parfaitement en phase avec ce qui était en train de lui arriver. En réalité, elle n’avait pas besoin de contrôle, puisqu’elle n’était qu’un vaisseau. Elle n’avait pas besoin d’apprendre, pas vraiment, puisque tout ce qu’elle avait à faire, c’était laisser de la place au Clear pour s’exprimer librement, à travers elle, conduit humain capable de lui offrir une voix pour compléter sa présence. Ca n’était pas vraiment de la possession – elle se sentait toujours pleinement maîtresse d’elle-même, de ses pensées, de ses actes, même son petit fantôme avait été plus intrusif - mais une cohabitation pleine et entière. Et la rivière avait beau être loin derrière elles, elle sentait encore son cours furieux battre au rythme de la forêt, et tout l’humidité enfouie dans la terre, dans le bois, dans les feuilles, dans l’air, partout, répondre à l’écho incertain des autres royaumes, cherchant patiemment à se raccorder à ce curieux diapason. Un peu stupéfaite de la puissante qu’elle sentait émaner d’elle, indépendamment d’elle, Layla baissa les yeux sur Tefé qui venait se placer entre elle et Mari, ou presque-Mari, et se souvint soudainement du danger qui les guettait. Et de son impuissance à elle, quand bien même la surprise de la présence du Clear avait failli lui faire oublier ses blessures et son souffle court. Elle n’avait jamais vu Tefé aussi féroce, ni aussi sauvage, ni aussi protectrice, et elle songea, très brièvement, qu’elle préférait de loin l’avoir de son côté à elle ; et avec elle, la notion de fureur de la nature prenait tout son sens. Et maintenant que Mari, ou l’imposteur qui se faisait passer pour elle, se cachait sous les traits d’un papillon, fragile et vulnérable, Layla aussi se prenait à penser que, peut-être, elles avaient une chance. Elle, ou peut-être le Clear, dans lequel elle détectait déjà tant de secrets et de savoirs cachés, et qui, curieusement, n’avait pas l’air de s’inquiéter le moins du monde.

« Donc c’est pas moi qui perd les pédales. » souffla-t-elle simplement en réponse à Tefé, l’air tout autour d’elle frémissant de cette vibration dont elle parlait, orchestre de tous les éléments cherchant à trouver enfin cette note exacte qui donnerait lieu à leur symphonie. Oh oui, le Clear était avec elle ; elle ne l’avait jamais senti aussi présent, cet esprit unifié qui occupait maintenant tout son être sans s’imposer pour autant, absence totale de lutte de pouvoir, et que c’était exaltant, comme sensation, de ne pas avoir à se battre pour garder le contrôle alors qu’elle n’était, pour parler en termes crus, clairement plus toute seule dans sa tête. Les appels désespérés de Tefé à Mari lui parvenaient à peine, son attention distraite par les lourds nuages sombres qui s’accumulaient au-dessus de leurs têtes, quand un oiseau lui fila soudainement sous le nez pour attraper le papillon dans son bec avec une violence qu’elle n’aurait jamais cru voir dans de si petits êtres – et voilà que c’était Tefé, maintenant, qui tenait le petit geai entre ses mains. Et le sort de Mari. Et qui la regardait, elle, comme dans l’attente d’une réponse, d’une consigne et d’un jugement tout à la fois. Judge, jury and executioner. Et Layla en resta sans voix, le souffle coupé. Tout pourrait finir comme ça, peut-être, aussi simplement qu’une pression entre deux paumes. Le sang coulerait, elles perdraient Mari, et elles se sauveraient elles-mêmes ; mais est-ce que c’était vraiment se sauver elles-mêmes, que de cesser de lutter aussi facilement ? « Attends. » souffla-t-elle, immobile, et pendant une seconde, il lui sembla même qu’il n’y avait pas que sa voix à elle, qui s’échappait de sa gorge. Au-dessus de leurs têtes, le ciel gronda, doucement. Et plic, la première goutte. Et plic plic plic, plein d’autres gouttes, cascade tombée du ciel, une pluie diluvienne qu’Anansi avait convoquée lui-même ; et sans le savoir, il venait de fournir à leur orchestre le dernier instrument manquant. De la pluie pour tambours de guerre, complétant enfin ce curieux accord que le Green et le Red avaient entamé à deux. Le Green, le Red, le Clear, un unisson impeccable, pour enfin, mettre à terre l’imposteur qui menaçait leur équilibre. Et Layla rendit enfin son regard à Tefé, stupéfaite – et soudain confiante en l’issue de cette confrontation.

Les cheveux plaqués de chaque côté de la figure sous cette pluie torrentielle, Layla approcha, presque sans en avoir conscience, obéissant à un instinct plus puissant qu’elle, et posa la main sur le bras de Tefé – et aussitôt elle sentit le puissant parfum du Green jaillir de son amie et se mêler au sien, deux essences qui s’entremêlaient sans se battre ni chercher à dominer l’autre. Tefé était une battante. C’était elle, d’elles deux, qui comprenait le mieux ce qui était en train de se passer, c’était elle qui comprenait le mieux les conséquences de ce qui se déroulerait aujourd’hui, pour elles, pour Mari, pour le monde. Elle l’avait dit, que rien ne mourrait, même si elles tuaient ce foutu papillon, et Layla la croyait, parce que personne ici n’appartenait plus à ce monde, dans tous les sens du terme, dans le sens le plus viscéral du terme, que Tefé. « On essaye. » lâcha Layla. La pluie tombait du ciel, s’enfonçait dans les méandres de la terre, se frayait un chemin à travers la chlorophylle des plantes et de la terre à leurs racines, elle la sentait même glisser sur la peau végétale de Tefé qui respirait comme les plantes tout autour d’elle – et elle sentait, aussi, tous ces insectes, tous ces animaux, dont les petites pattes effleuraient l’herbe, s’ancraient dans les écorces des arbres, dont la fourrure ou les ailes perlaient de toute cette eau providentielle. « Comme à New Themyscira. On y est bien arrivées à deux, peut-être qu’on pourra y arriver à trois ? » A se faufiler jusqu’à Mari, pour enfin l’extraire de sa prison, quelle qu’elle soit. « Et si on y arrive pas… alors c’est toi qui auras raison. » Et elles en finiraient, parce qu’elles n’auraient pas d’autre choix. Elles en finiraient à deux, et même à trois. Et Layla regarda Tefé, la casse-pieds qui l’avait si souvent rendue chèvre parce qu’elles étaient trop similaires, et qui maintenant était là, avec elle, prête à prendre les plus graves des décisions sans flancher. Si tout devait s’arrêter là, finalement, elle était loin d’être en mauvaise compagnie. Finalement, son seul regret, avec Tefé, serait de n’avoir pas eu l’occasion de retourner nager avec elle, loin des tourments du monde ou d’un autre, et de leurs silences bornés. « Si tu le sens, rejoins-moi. » Et à peine eut-elle fini sa phrase, qu’elle sentit sa conscience glisser, incapable de résister plus longtemps à l’appel du Green, du Clear, du Red, unifiés pour une même cause. Une chute vertigineuse, de l’humidité rafraîchissante et profonde du Clear jusqu’aux mille sensations vivifiantes du Green, jusqu’à la vie grouillante du Red, et cette explosion de saveurs, de parfums, de milles frissons sur sa peau à l’intersection exacte entre les trois royaumes. C’était presque trop. Beaucoup trop. « Mari ? »

Et soudain, elle n’était plus là. Ce qu’il y avait, en revanche, c’était une chaleur écrasante, un soleil très haut dans le ciel, et une musique lointaine aux accents qu’elle ne connaissait pas. Et elle était toute seule. « Tefé ? » appela-t-elle, mais c’était comme si sa voix ne sortait pas de sa gorge, mais de l’air tout autour d’elle. Plissant les yeux, elle balaya le paysage du regard. Etrange sensation, d’être là, et pas là tout en même temps, se rendant compte qu’elle avait toujours conscience de son corps, ailleurs. Maintenant, elle n’avait plus qu’à attendre. Attendre, et espérer que Mari n’était pas loin, elle aussi. A portée de bras, à portée de main, si elle voulait bien saisir la leur.

AVENGEDINCHAINS


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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyJeu 16 Avr - 17:02

Into The ForestDésormais vous étiez deux entités bien distinctes. Il y avait toi et il y avait lui. Chacun vivant son expérience de son côté. Le lien qui existait entre vous était rompu mais pas le rapport de force. Toi tu étais toujours à sa merci mais tu n'en avais tout simplement plus conscience. Lui, il menait la bataille de front, prenant le risque de te laisser sans surveillance dans cette prison qui pourrait vient s'avérer être ton salut.

« Je te trouve bien présomptueuse de parler au nom de ton amie ainsi... Es-tu si sûr qu'elle accepterait de payer un tel prix? »

Répondait Anansi à la remarque de Tefé, visiblement bien décidée à sacrifier Mari sur l'autel de la guerre. Le Dieu n'était pas étonné d'une telle réponse, il n'en avait pas attendu moins d'une simple élémentaire barbare et primitive. Tefé serait sans aucun doute celle pour qui il prendrait le plus de plaisir à lui arracher la vie, comme on arrache des racines pourries de la terre. Il se servirait alors d'elle pour prendre le contrôle du Green puis de Layla pour prendre le contrôle du Clear. Bientôt, rien ni personne ne pourrait plus l'arrêter. Il détruirait tous ceux et toutes celles qui oseraient se dresser sur son passage. L'histoire de Tefé concernant le fait que rien ne se perdait, que tout se transformait, ça le faisait bien rire. Oui c'était possible dans certains cas mais pas lorsqu'un Dieu s'en mêlait. S'il devait être amené à être vaincu, il s'assurerait que Mari soit perdue à tout jamais dans les limbes de sa dimension, il en avait le pouvoir et il le ferait. Il se délectait alors de voir les deux jeunes femmes perdues mais déterminées à trouver une solution pour le détruire tout en préservant finalement Vixen. Elles voulaient essayer, il n'espérait que cela. Puis soudain, Layla se laissait prendre à son piège, rejoignant Mari dans la prison qu'il lui, qu'il leur avait réservé... Pensaient-elles réellement qu'il se laisserait berner aussi facilement? Pensaient-elles sincèrement que tout pouvait être aussi simple? Cette prison se refermerait sur Layla comme elle s'était refermée sur Mari. Aucune des deux n'en sortiraient jamais et désormais, Tefé était isolée. Dernière résidente à la surface. Sa prétention et son arrogance, son manque d'expérience face à un Dieu... Elle avait cru pouvoir le saisir aussi aisément et détenir le choix d'une seule pression de la main? On ne pouvait posséder et détruire un Dieu. On ne pouvait écraser un Dieu. Subterfuge, illusion, pouvoir. Les gouttes de pluie coulaient désormais le long de ses crocs acérés et ses deux yeux jaunes en forme d'amande se posaient délicatement sur le dos de Tefé. Il approchait littéralement à pas de félin, arborant désormais l'apparence d'un tigre de Sibérie. L'un des plus grands prédateurs du règne animal. Ce papillon n'était qu'une chimère, une diversion. Il s'apprêtait alors à fondre sur l'élémentaire pour un combat des plus titanesques, il savait bien qu'elle ne se laisserait pas faire aussi facilement, lorsqu'il fut stoppé net dans sa course par l'attaque bondissante et terriblement violente d'un autre tigre qui l'entrainait rouler avec lui, le flanc dans sa gueule. Comment? Par quel prodige? Anansi était décontenancé. Les deux félins s'élançaient alors dans un combat qui s'annonçait déjà des plus épiques et sauvages. Anansi se transformait en une multitude d'autres prédateurs, cherchant celui qui pourrait définitivement prendre le dessus, mais la créature en face en faisait systématiquement de même, copiant toutes les apparences empruntées par le Dieu. Un autre avatar du Red? Mais comment cela était-ce possible? "Sauve Mari" soufflait alors une voix à Tefé. Celle d'Animal Man. Héros oublié et homme détruit par les souffrances de la vie. Le Red l'avait appelé à l'aide et il avait répondu à son appel, pour Mari... Désormais, poussé et épaulé par le Red lui même, Buddy était prêt à se battre jusqu'à la mort pour que Tefé et Layla parviennent à sauver celle qu'il n'était jamais parvenu à oublier. Oh ça oui, il donnerait sa vie pour Mari McCabe.

Et pendant ce temps, pendant que le chaos et la violence régnaient toujours à la surface, toi... Douce et ignorante Mari, tu te perdais dans la chaleur rassurante de ton souvenir. Tu dansais encore et encore sans imaginer une seule seconde que toute ta vie ne résidait plus que dans l'issue d'un combat dont tu étais totalement exclue. Sombre cruauté ou tendre privilège? Tu ne pouvais malheureusement pas te prononcer. Tu t'immobilisais soudain, coupée dans ton élan, aux aguets tel un prédateur en chasse... tu avais entendu une voix, ton prénom... Cela n'avait rien à faire ici, elle n'avait rien à faire ici. Tu fermais les yeux, avant de reprendre ta danse endiablée. Comme si ta vie en dépendait. Ta peau perlait de sueur et ton coeur battait à tout rompre. Une partie de toi savait que tu n'étais pas à ta place, une partie de toi luttait pour que tu te réveilles mais Anansi était trop fort, bien trop fort. Une dualité dans la dualité, une véritable mise en abyme. Ton esprit se scindait de plus en plus, bientôt il n'en resterait plus rien et tu serais perdue à tout jamais. Mais le Clear avait ouvert la voie et si le Green ne s'y était pas encore lancé, le Red, lui, s'y était engouffré. Lentement, sa présence se rapprochait de toi et bientôt, il t'entourait. Au milieu des villageois qui peuplaient ton souvenir, tu commençais alors à t'envoler tandis que le totem sortait de ta chair pour te rappeler qui tu étais vraiment. Tu hurlais de douleur, comme s'il s'agissait de la première fois. Des gouttes de pluie vinrent alors t'apaiser, amenées ici par Layla, car désormais tu la sentais, elle était là. La musique t'assourdissait, les rires te perçaient les tympans. Tout se mélangeait. Le passé, le présent, tout s'imbriquait dans une valse étourdissante. Tu hurlais de plus bel. C'était toi, la vraie toi qui se libérait enfin de ses premières chaines. Tous les villageois s'évanouissaient en poussières, ne faisant plus qu'un avec la tempête de sable qui dansait désormais autour de toi. La musique avait cessé laissant place à la seule brise du vent. Tu tombais lourdement au sol, une goutte de sang coulait de ton nez avant d'aller s'écraser sur le sable chaud. Tu relevais la tête et tu la voyais, là, si loin et pourtant si près. Layla... Comment avait-elle fait cela? Tu te levais, péniblement, puis tu marchais d'un pas rapide, de plus en plus rapide, jusqu'à finalement courir vers elle. Mais plus tu avançais, plus elle s'éloignait. C'était comme si un étroit et sombre couloir sinueux se formait autour de ta route. Mais tu ne lâcherais rien, tu tendais la main vers elle, elle était ta seule chance de t'en sortir.

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Tefé Holland


Tefé Holland

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Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
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+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

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You
and me
and the devil makes three.

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Clean. Coincidence ? I think not !

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Imagine what you could be,
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the burden of the Green.










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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptySam 18 Avr - 12:18

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Elle se sentait pulser de l’intérieur et ce n’était pas que l’adrénaline, la colère ou l’impression de ne maîtriser aucun aspect de cette situation. C’était plus primal que cela, plus primordial. À défaut de ne pas savoir elle-même comment aider Mari, Tefé sentait, petit à petit, que chaque parcelle de nature qui les entourait avait une solution. Qu’il aurait fallu qu’elle s’abandonne à cette poussée intérieure, qu’elle laisse de côté la rage noire qu’elle ressentait à voir Mari dans cet état, qu’elle se fasse plus Swamp Thing que Sprout. Si elle en avait eu le temps, elle aurait peut-être un peu regretté encore une fois de ne pas avoir prêté plus attention à ces connexions évidentes, naturelles, qui se faisaient partout, à tous les niveaux, en elle, hors d’elle, avec elle, avec les autres, tout autour d’elles. Mais c’était trop tard, et ne restait désormais que l’instinct purement primaire. Son vernis d’humanité lui commandait d’écraser ce papillon et d’en finir, et de libérer Mari et Layla à la fois. Mais tout ce qui l’entourait, les palpitations du monde, retenait son geste. Le souffle court, les yeux écarquillés, coincée dans cet entre-deux, elle écoutait et ressentait. Le Green, le Red, le Clear. Peut-être même les feuilles mortes et pourries sous la couche des feuilles encore humide et rousses à la surface de la terre. Peut-être même les champignons qui partaient à l’assaut des rochers couverts de mousse. Quelque chose se jouait ici, quelque chose de monumental et qui aurait échappé à un minuscule pourcentage des êtres vivants de la planète : les humains. Sauf elles trois.

« Attends. » Par ce simple mot, Tefé se détendit, sentit un immense soulagement l’envahir. C’était Layla qui avait parlé. Mais c’était autre chose aussi, quelque chose de plus ancien, de plus sage, de plus grand que la somme de leurs parties. Quelque chose à quoi elle ne pouvait pas ne pas obéir. Le Green se serait un peu rebellé à cette idée, aurait rechigné, mais Tefé n’était pas son avatar, et elle ne ressentait aucune honte à courber l’échine. Peut-être un peu de révolte, mais elle rentra la tête dans les épaules malgré tout. Les premières gouttes de pluie la firent sursauter, puis le torrent qui s’abattit sur elles détendit ses muscles, et sa pression sur le geai, qui pourtant ne bougea pas, docile, compréhensif, prêt à se sacrifier s’il le fallait. La nature n’était pas cruelle. Elle n’était pas juste non plus. Elle était logique, équilibrée et implacable. Tefé renversa la tête en arrière brièvement, puis hocha la tête en réponse à Layla. Pendant un instant, elle sentit encore cette communion parfaite entre Green, Clear et Red, puis soudain, la conscience de Layla sembla comme glisser entre ses doigts, exactement comme de l’eau – impossible à retenir, impossible à ralentir, qui ne pouvait aller que dans une seule direction, sans que rien qui se mette sur sa route puisse la stopper. Et Tefé se retrouva seule dans forêt, au bord de cet abîme au-dessus duquel elle sentait encore ce pont créé par le Clear pour lui permettre de rejoindre Mari et Layla, mais hésitant encore à le franchir, elle qui avait toujours les pieds solidement ancrés dans la terre. Puis elle sentit une présence dans son dos, une présence familière, et elle laissa retomber les bras le long de ses flancs. Le geai s’envola aussitôt, tandis que le papillon s’évaporer dans son bec telle l’illusion qu’il avait été. Tefé esquissa un sourire morbide en reconnaissant la présence d’un prédateur dans son dos. Contre elle gisait Layla. « Je ne peux pas te laisser là. » À la merci de la créature qui rôdait dans les fourrés et dont elle sentait l’agressivité, l’envie de tuer. Elle entoura son amie de ses bras, dont jaillirent des centaines de petites branches. Tout son corps se transforma, sa chair explosa de lianes et de brindilles qui se plantèrent dans la terre, se mêlèrent au-dessus de leur tête, formant un cocon végétal solide – mais, résisterait-il à la chose qui hantait Mari ?

Puis elle distingua une autre présence. Elle n’avait plus vraiment d’yeux, mais elle le vit comme la nature voyait : des pattes mortelles et pourtant aussi légères qu’une plume dans la boue. Une fourrure rêche et lustrée. Et surtout, la présence de Red, éclatante, pure, totale. Elle reconnut aussitôt une présence amie, sans même connaître cette personne, et quand elle capta sa supplique, elle lui renvoya une pensée similaire – « Protège-nous. » Elle avait confiance au Red, donc elle faisait confiance à ce type, quel qu’il soit. Et ainsi, elle se laissa glisser à son tour dans l’abîme, abandonnant son corps-cocon, traversant les strates du Green familière, se laissant effleurer par le Clear et le Red, comme si tous lui donnaient de petites poussées pour la guider dans la bonne direction, et soudain… « Gueuah… » Il faisait chaud. Il faisait sec. Tout ce qu’elle détestait. Ici, le Green était quasi mort, et le Clear pas franchement présent. Du moins, c’était ce que la nature voulait faire croire. Mais ici, des hommes avaient su bâtir un monde, alors le grand tout était bel et bien là, il fallait juste lutter plus dur pour profiter de ses bienfaits. Se retrouvant aux côtés de Layla, elle prit sa main dans la sienne, et distingua une silhouette devant elles, qui avançait difficilement vers elles. Partout dansaient comme des mirages les silhouettes évaporées, poussiéreuses, de bâtisses et de personnes.  Si le Rot n’avait pas ressemblé à une horrible marmite de chairs pourries et purulentes, Tefé aurait pu croire qu’elles y avaient atterri. Il fallait qu’elle se fasse violence pour ne pas avoir l’impression que tout n’était pas mort, ici. Mais justement, tout n’était pas mort. De la chair et des âmes, les armes du Red. « MARI ! » Cela ne servait probablement à rien de s’époumoner, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher.

Elle était proche, et si loin à la fois. Et c’était à elle de franchir cette distance. Le Red lui montrait la voie, la distinguait-elle, la sentait-elle ? Tefé serra plus fort la main de Layla dans la sienne. « Une goutte d’eau et une pousse d’herbe. » Tefé la sentait, cette unique petite goutte, et cette unique petite pousse. Là-bas, où se trouvait Mari, le sol sec était en train d’absorber cette infime trace de sang, cette unique bulle de Clear, mais c’était suffisant. C’était tout ce dont la nature avait besoin. Et tout ce dont Layla avait besoin, Tefé en était sûre, et Layla possédait tout ce dont Tefé avait besoin. L’eau qui gorge la terre qui nourrit la plante qui jaillit du sol qui étend ses racines comme un immense réseau. Et de l’eau et de la terre naît la vie, la chair et l’esprit : le Red. C’était là le chemin naturel à suivre, et elle était sûre que Mari pouvait y arriver. « On est là, Mari. Tu peux pas nous rater. On est là. » Et même qu’à la surface, un tigre sexy était en train de se battre pour elle, pour elles trois, même. Anansi à distance, l’unique chance pour toutes les trois de compléter à nouveau le cercle brisé.

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Layla Cook


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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyJeu 23 Avr - 19:46


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La chaleur du désert africain était aussi écrasante que celle d’Afghanistan – une chaleur sèche et étouffante, à des années-lumière de la chaleur moite et rayonnante de Californie. Ce n’était pas le genre de décor qui lui rappelait de bons souvenirs, à Layla, et presque aussitôt, elle souhaita s’en trouver bien loin, s’arracher d’ici, reprendre pied en Alaska plutôt que de s’éterniser dans ce décor sans merci. Pourtant, elle ne pouvait pas faire demi-tour. Pas sans Mari. Elles étaient venues la chercher, et même si elle n’avait pas la moindre idée de la manière dont elles allaient pouvoir la ramener, ou même sortir d’ici toutes les trois, le Clear se chargeait de balayer tous ses doutes sitôt qu’ils naissaient dans sa tête, comme le ressac balayant les traces de pas laissées dans le sable humide. Elle, elle ne savait pas, parce qu’elle n’était qu’une frêle humaine que tout ça dépassait largement, mais l’entité qui avait trouvé son chemin à travers elle, elle, ne s’inquiétait pas le moins du monde et savait ce qu’elle faisait, et ça lui suffisait. Etre en contrôle en abandonnant le contrôle, c’était tout nouveau pour elle. Et c’était reposant, et exaltant, et tellement revigorant, après plus d’une année passée à s’accrocher désespérément dans une multitude de tempêtes dans lesquelles on ne lui avait laissé aucune marge de manœuvre. Il faisait trop chaud, dans ce désert, mais progressivement, Layla sentait la fraîcheur du Clear irradier à l’intérieur de sa poitrine. La rencontre des entités, timide encore, mais inévitable. Layla s’arracha à sa contemplation des alentours en sentant une main familière se glisser dans la sienne et elle tourna la tête vers Tefé, qui avait trouvé le chemin, elle aussi. Et elle suivit son regard, alors qu’elle semblait apercevoir quelque chose à l’horizon ; Mari ? C’était Mari, cette toute petite silhouette malmenée par les vents ? Oui, c’était elle. Et le chemin à parcourir était encore long – et paradoxalement, elles n’avaient jamais été aussi proches.

Une goutte d’eau et une pousse d’herbe. La formule de Tefé résonna dans sa tête comme un écho sous-marin alors que la paume de Tefé dans la sienne la chatouillait comme si une myriade de petites herbes venaient de pousser pour lui chatouiller la peau, et au début, elle regarda devant elles sans comprendre, avant qu’un goût étrange ne vienne trouver le chemin de son palais – un peu âcre, et métallique. Du sang. Et parce que sa conscience fichait le camp par tous les pores et se raccrochait à la plus petite goutte d’eau présente dans ce décor désertique, elle finit par la trouver aussi, cette unique goutte de sang. Si près de Mari, piégée dans sa tempête de sable, dans sa tempête tout court. En d’autres circonstances, elle aurait jeté les bras en l’air – toutes ces métaphores, ces symboles, ça lui échappait si bien, à elle, qui avait l’esprit logique, pragmatique, factuel, mais là ? Le sens lui échappait encore, mais puisque Tefé était avec elle, c’était bien le signe qu’elles ne s’étaient pas encore complètement perdues, non ? Une goutte d’eau, et une pousse d’herbe. Et Mari, qui n’avait plus qu’à tendre le bras pour les atteindre. « Hum… Tefé, j’ai aucune idée de ce que je fais, donc si je me transforme en flaque d’eau ou en poisson rouge, ce fut un plaisir de te connaître. » Elles avaient déjà plongé jusqu’au fin fond de ce que l’esprit humain pouvait comprendre de la nature. Il n’y avait plus qu’à lâcher prise, entièrement, complètement. Et laisser les trois entités qui parlaient à travers elle se retrouver enfin pour une réunion bien trop tardive, et libérer l’ambassadrice du Red, prisonnière d’un usurpateur.

A nouveau, Layla se sentit glisser, démultiplier, à la fois à côté de Tefé et là, dans ce sol aride, à forcer un chemin à travers la poussière pour filer vers cette unique goutte de sang qui l’appelait à elle – et le Clear, enfin, sortait de sa tranquille torpeur pour forcer le passage, lui aussi. Anansi avait cherché à étouffer le Green et le Red dans ce désert métaphorique, alors le Clear allait se faire une joie de lui rendre la pareille. Une fêlure craquela le sol sur son passage, et le Clear filait à travers, imbibant le sol aride d’eau fraîche et turbulente, et elle atteignit la tempête de sable où les dunes se chargèrent d’eau, sans sembler dérangées le moins du mont par les vents et les bruits et le déchaînement des éléments qui maltraitait Mari, et enfin, elle l’effleura du doigt, cette goutte de sang, ce point de rencontre entre le Red et le Clear. L’eau et le vivant, en une seule goutte. « Mari ! » Et soudain, elle était là, sa main trempée se refermant sur le bras tendu de Mari, alors qu’ailleurs, son autre main était encore dans celle de Tefé. Les cheveux plaqués sur la figure et les vêtements inondés comme si elle sortait des entrailles de l’océan, elle raffermit sa prise, Layla, jubilatoire, stupéfaite aussi d’avoir réussi à l’atteindre, emportée par le déferlement des éléments tout autour d’elles. Elle ne sentait même plus la douleur des griffures et des morsures du grizzli, désormais tigre, aux prises avec un autre tigre à la surface, elle sentait leur affrontement causer des ricochets dans l’humidité de la forêt, mais bientôt, ça n’aurait plus d’importance, parce que Mari allait sortir de ce pétrin. « On est venues te chercher, avec Tefé. Elle est là, juste au bout, mais il faut que tu remontes jusqu’à elle. Compris ? » Elle, elle ferait le pont entre les deux – entre Tefé et Mari, entre le Red et le Green séparés par le désert. Et ensuite, tout ne dépendrait que d’elles. « Elle t’attend. Alors va la retrouver, et trouvez un moyen de nous sortir d’ici avant que cet enfoiré ne reprenne le dessus. On a quelqu’un là-haut qui nous fait gagner un peu de temps, mais je ne sais pas combien. Go ! » Autour d’elles, les vagues – quand étaient-elles apparues ? – allaient s’écraser contre les formes menaçantes des fantômes et des souvenirs qui cherchaient encore à engloutir Mari, à la garder dans cette prison dont elles cherchaient à l’arracher. L‘aura purificatrice du Clear dans toute sa splendeur destructrice purgeait cette cage de ses barreaux – maintenant, c’était à Mari de rejoindre Tefé, et toutes ensembles, elles trouveraient comment sortir de cet endroit. Peut-être.


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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptySam 25 Avr - 11:42

Into the forest
Layla, Tefé & Mari
Soudain tu sentis ta force se décluper, revenir et t'envahir de la tête aux pieds. Et très vite, en voyant cette nouvelle silhouette se dessiner aux côté de Layla, tu comprenais pourquoi. Tefé... Elle aussi était venue te chercher. Tu ne pouvais alors décrire ce que tu ressentais à cet instant précis. Mais ce que ces deux femmes faisaient pour toi, ça te touchait au plus profond de ton âme, au plus profond de ton cœur. Malgré cela, malgré ton immense gratitude, tu étais furieuse. Pas contre elles, ça non jamais, mais contre le fait qu'elles risquent désormais elles aussi leur vie par ta faute. Tu étais incroyablement inquiète pour elles car tu savais la puissance d'Anansi. Mais cela ne faisait que te donner une motivation supplémentaire. Interdiction ne serait-ce que de songer à baisser les bras désormais. Ce n'était plus ta petite vie qui était en jeu mais les leurs. Et si tu étais prête à laisser ta vie pour mettre fin à ce cauchemar et débarrasser la Terre de ce fléau qui avait pris ton contrôle, il était hors de question que tu acceptes un tel sacrifice de tes deux amies. Sentant ta force renaître en présence du Green et du Clear, tu serrais les poings et parvenais à te relever. Le Red était là lui aussi, il t'attendait, il t'ouvrait les bras. Toi qui avais eu tant peur de lui et de son influence, tu comprenais finalement qu'il était essentiel. Il t'avait en réalité manqué et maintenant tu savais que tu étais prête à entrer en harmonie avec lui, à l'accepter. Il n'était ni un bourreau ni un dictateur, il ne voulait pas te posséder ou te commander. Non. Le Red ne voulait que ton bien, il voulait te guider, t'accompagner. Il était comme l'oxygène que tu respirais, le sang qui irriguait ton coeur, il était tout simplement une part de toi, une part que tu avais eu tort de craindre et de repousser... Cela avait causé ta perte. Mais désormais tu savais, tu n'avais plus peur et pour la première fois, tu l'acceptais. Comme le lierre grimpant le long d'un tronc, des veines se dessinaient sur ta peau. Tu ne ressentais aucune douleur, juste l'osmose, le bien être absolu. Le Red... Ta peau devenait alors verte, tes cheveux et tes pupilles rouge pourpre. Tu avais désormais toutes les cartes en main pour mettre un terme à tout cela, tu le ressentais.

Layla apparaissait alors devant toi et tu esquissais un sourire en sentant sa main sur ton bras. Qu'elle était belle, qu'elle était changée. Elle était si puissante et radieuse. Le Clear dans toute sa splendeur. Tu avais alors envie de lui dire à quel point tu étais désolée pour tout ce qu'elle avait dû endurer par ta faute. A quel point tu étais fier d'elle et du chemin qu'elle avait parcouru. Mais tu ne pouvais pas. Ce n'était ni l'endroit, ni le moment. Tu te contentais alors de plonger ton regard dans le sien, lui insufflant ta reconnaissance et ta joie de la retrouver. Ou plutôt de la trouver enfin, car en réalité, c'était la première fois que vous vous rencontriez vraiment. Layla te disait alors qu'elles étaient venues te chercher mais qu'il y avait également une troisième personne là haut qui mener le combat pour toi. Tu ne ressentais malheureusement pas cette personne, tu ne savais absolument pas de qui il s'agissait mais ton coeur s'emplissait de joie à l'idée de savoir que vous aviez un autre allié pour vous soutenir et vous couvrir. Ce n'était pas du luxe. Cela était fatalement nécessaire pour espérer gagner la bataille. Vous ne pouviez mener deux combats de front, celui à l'intérieur de ton esprit et celui à la surface. Alors peu importait qui était cette troisième personne, tu lui serait également éternellement reconnaissante si vous parveniez à remporter la victoire. Une éventualité en laquelle tu croyais de plus en plus maintenant que Layla avait fait le lien entre votre trois forces, tu pouvais enfin rejoindre tes alliées.

« Merci Layla... »

Soufflais-tu avant de reprendre le contrôle de ton esprit. Tu diminuais alors la distance entre vous et mettais fin à cette terrible tempête de sable qui t'empêchait jusqu'alors d'avancer. Tu courrais vers Tefé et Layla, persuadée que la réunion de vos trois forces serait la clé, tu y étais presque. Tu pouvais presque sentir vos mains se mêlaient en ne faisant de vous plus qu'une, lorsque tu le sentit s'élever derrière toi et un mur sombre se dresser devant toi. Vous étiez à nouveau séparer. Un trou se formait soudainement sous tes pieds et tu tombais. Tu atterrissais alors dans une immense toile d'araignée, terrible métaphore que tu vivais depuis des mois, littéralement prisonnière de celle d'Anansi. Désormais tu l'étais de manière plus concrète et tu voyais une immense tarentule s'approcher de toi tandis que les fils grimpaient le long de tes bras et de tes jambes pour te maintenir prisonnière. Tu devais te libérer et vite ou Anansi aspirerait ton âme.


Anansi avait senti la réunion des trois forces à l'intérieur de l'esprit de Vixen. Il devait alors se diviser pour mieux régner. Cela l'afflaiblirait considérablement sur les deux plans mais il avait le pouvoir de la faire, il n'avait de toute manière pas le choix. Il ne pouvait laisser Tefé et Layla récupérer Mari. Alors, il plongeait lui aussi dans le subconscient de la jeune femme. Il s'en prenait d'abord à elle, la capturant dans sa toile, l'isolant du pouvoir des autres. Puis, ayant désormais accès aux esprits de Tefé et Layla... il les maintenait à l'écart en matérialisant leurs plus grandes peurs. Il les séparait elles aussi, chacune devant affronter seule son pire cauchemar...

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Tefé Holland


Tefé Holland

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Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
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+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

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You
and me
and the devil makes three.

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Clean. Coincidence ? I think not !

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Imagine what you could be,
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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyDim 26 Avr - 15:42

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Le regard de biais que Tefé lança à Layla en disait long sur ce qu’elle pensait de tout ça. Elle n’on plus n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait. Et si Layla se transformait en flaque d’eau, alors elle la ramasserait et la garderait, les mains en coupe, et si elle se transformait en poisson rouge, là, à part la regarder agoniser sur le sable, elle ne savait pas trop. Du coup elle préférait vraiment que Layla s’abstienne de faire un truc comme ça, même si elle comprenait complètement ses appréhensions. L’élémentaire non plus ne savait pas ce qu’elle faisait. Elle avait la sensation que le Green le savait et qu’il la poussait dans le dos, la posait là où elle devait être, lui fourrait tous les outils dans les mains et lui tapotait la tête en mode « come on, do something ». Le Green, qu’elle sentait toujours comme une multitude grouillante, foisonnante, en perpétuel mouvement aléatoire, et qui attendait d’elle qu’elle lui donne des ordres. Et dans sa main, contre sa paume, le Clear, masse phénoménale, ancienne, chantante, statique en apparence, dont les mouvements réguliers étaient comme le souffle de la Terre elle-même, mais qui s’insinuait partout en vérité, qui était partout. Elle avait l’impression que Layla avait plus d’esprit d’initiative. Peut-être parce qu’elle lâchait prise, se fichait que le Clear fasse ce qu’il voulait faire. Quand elle venait de passer six ans à défendre furieusement son indépendance, et à rester capitaine de son navire, à ordonner même plutôt qu’à se faire donner des directives. Mais cette fois, il en allait de la vie de Mari. Et probablement de celle de Layla et de la sienne aussi. Et de celle du tigre qui se battait pour elles là dehors.

Et puis ce fut comme une déchirure, comme si l’eau partout crevait la surface du désert, s’engouffrait dans les fissures, se faufilait entre chaque grain de sable. Rien ni personne ne pouvait lutter contre cette force-là, pas même un dieu. C’était la toute première force, la force primordiale, celle qui avait été là avant toutes les autres, celle dont toutes les autres étaient nées. L’eau. Et alors qu’elle imbibait tout sur son passage, elle laissait une traînée de vie derrière elle et Tefé poussa un cri de joie sauvage alors que du sol jaillissaient des pousses végétales vertes, brunes, rouges, bleues, bois, herbe, plantes, folie végétale qui n’existait nulle part sur Terre, mais ici, tout était désormais possible, et le Green poussait dans les pas du Clear, se tendant jusqu’à Mari. Tefé tenait fermement la main de Layla qui, elle le sentait, était ailleurs, mais elle voyait les vagues monumentales tenir les cauchemars à distance et voyait Mari si proche, si proche… Puis soudain elle vit la jeune femme disparaître, et d’ailleurs tout disparu, le sable, les vagues, la main de Layla dans la sienne qu’elle avait lâchée, lâchée !!

Autour d’elle, tout n’était qu’un vaste champ de ruines végétales, à perte de vue des troncs coupés, des arbres arrachés, des pousses asséchées d’herbe et de plantes, de fleurs et de buissons, et l’air était irrespirable et le ciel couvert des cendres des milliards de cadavres d’animaux qui gisaient partout. Elle se crut une seconde revenue sur Terre-IV sauf que c’était sa terre, son monde. Du coin de l’œil, elle vit gigoter une petite ombre à ses pieds, trop rapides pour vraiment la voir, puis une voix tonna derrière elle et elle se retourna : son père, exsangue, sec, gigantesque et l’air prêt à se casse comme du bois mort. « Tu n’es pas… à la hauteur. Ils m’ont… tué. Je meurs. » Elle poussa un hurlement d’horreur et voulut courir vers lui, mais une main la retint, grise, la chair pourrissante : Abby, dont le visage gangréné semblait se détacher de son crâne. « Pourquoi crois-tu que j’ai supporté de te concevoir, de te donner naissance, petite conne ? Tu étais censée protéger ton père ! » Les voix du Green mourant s’élevèrent en un chœur agonisant, accusateur. « M…maman, pardonne-moi ! » Elle détesta sa voix de petite fille. Tout ça n’était pas vrai. Mais sa mère la secoua. « Tu n’as été créée que dans un seul but ! Sinon, pourquoi est-ce que j’aurais voulu de toi ? » Autour d’elles, plusieurs troncs tordus et noircis s’agitèrent en un pantomime morbide de Parlement des Arbres, le vent charriant des cendres et leurs voix déjà mortes – « Tefé a été créée pour tuer. Tefé a été créée pour tuer. » « Tu as manqué… de courage. Tu n’as pensé… qu’à toi. » Elle tomba à genoux, les mains sur les oreilles. « Oh, allez, petite. Je te l’ai bien dit, non ? Que pour moi, c’était une mission. Rien d’autre. Personne n’avait vraiment envie de t’avoir. Tu n’avais qu’un seul job, et… » Tefé releva les yeux sur John, qui se tenait debout au-dessus d’elle et craquait une allumette pour sa clope. Il embrassa le décor du regard et rigola. « On dirait bien que t’as l’échec dans le sang. »

Tefé hurla de nouveau et se mit à creuser la terre frénétiquement, mais tout était sec et mort, friable et stérile. Pas de petite pousse cachée, pas de « la vie trouve toujours un chemin », pas la moindre humidité – Layla ! –, pas le moindre minuscule insecte – Mari ! Dans son dos, elle entendait son père se casser, elle entendait chaque partie de son corps se briser avec un bruit sec et poussa un troisième hurlement, refusant de se retourner pour le voir mourir. « Ce n’est pas vrai. Pas encore. Pas encore. Le Green n’est pas encore mort. Pas encore. » Se répétant ce mantra, elle tâcha d’inspirer à fond. De nouveau, un mouvement au coin de son regard, et cette fois sa main jaillit et écrabouilla une grosse araignée. Alors qu’elle regardait le cadavre sur ses doigts, le rire d’Anansi résonna partout autour d’elle. Elle se releva, la colère remplaçant la peur par intermittence, comme des parasites. « Tu n’y comprends rien, gros branleur ! Tu ne comprends pas qui nous sommes ! Tu n'as pas compris qui est Mari ! Tu ne sais pas l'étendue de son royaume ! » Elle était enfouie si profondément dans les entrailles de l’esprit d’Anansi/Mari… mais peu importait. Elle serra les poings, appela le Green, appela le Red, creusant, creusant toujours plus profondément la terre morte et les strates de l’esprit de l’araignée. Tant qu’elle était en vie, le Green l’était aussi. Et elle creusa, creusa, son esprit se faisant l’ultime végétal dans ce monde de mort, qui fouillait l’univers à la recherche d’une goutte d’eau, celle à qui elle avait promis qu’elles pourraient toujours se retrouver désormais, et à la recherche d’une étincelle de vie animale, celle que désormais elle refusait tout net de sacrifier parce qu’elle détestait perdre, Tefé. Et dans son dos, son père se brisait, et se brisait, et se brisait encore.

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Layla Cook


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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyMar 28 Avr - 21:36


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Finalement, c’était la première fois qu’elle rencontrait vraiment Mari. Elle s’en rendait compte, maintenant qu’elle pouvait la regarder les yeux dans les yeux, même si elles n’étaient plus vraiment dans leurs propres corps – mais ce qu’elle discernait dans les prunelles de cette Mari-là était si différent de la Mari de New Themyscira, qu’elle se demandait comment elle avait pu se faire avoir. Quel dommage que cette première vraie rencontre entre émissaires du Red et du Clear se fasse dans de telles circonstances, mais hé. Si elles n’étaient pas des habituées des situations extraordinaires, seraient-elles seulement là en premier lieu ? Ses doigts agrippés aux bras de Mari lui semblaient si froids, comparés à la chaleur qui irradiait d’elle et du Red, sans pour autant que ça ne soit douloureux, deux royaumes qui se réunissent et se reconnaissent peu à peu, prudents, au lieu d’entrer immédiatement dans la confrontation. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il se passait – en théorie. Elle laissait faire le Clear, et c’était à la fois, terrifiant, exaltant, et terriblement frustrant, mais elle n’avait pas le temps de penser à sa propre personne si elle voulait aider Mari à se tirer de ce pétrin. Il lui semblait qu’elle avait un job, un seul, et c’était de maintenir cette passerelle bricolée à la va-vite entre elles trois, pour que Mari puisse les rejoindre, et pour qu’avec l’aide indispensable de Tefé, elles trouvent un moyen de s’échapper et de reprendre le contrôle et de remonter à la surface, et ça en faisait des choses à faire ; mais une à la fois. « Tu me remercieras quand on sera sorties de là. » souffla-t-elle, sans savoir si Mari l’entendit jamais – déjà, elle la sentait disparaître, remonter le long de ce chemin qu’elle avait tenté d’ouvrir. Allez, elles étaient proches, si proches… et soudain, la coupure. Une cassure qui lui coupa le souffle, Et Layla se sentit tomber, tomber très loin dans une crevasse très sombre, et le choc brutal de l’atterrissage lui arracha une exclamation de douleur. Aouch. En grognant, elle roula sur le ventre, ses yeux s’ajustant à ce nouveau décor. Il faisait sombre, dans cet endroit. Sombre et poussiéreux, et Layla se redressa sur ses genoux pour lever la tête et contempler, stupéfaite, les immenses parois de roches tout autour d’elle. Elle les connaissait, ces parois. Elle les avait déjà contemplées dans leur magnificence intimidante. La Fosse des Mariannes. Mais où était passée l’eau ?

« Tu n’en as pas besoin, toi. » « Tefé ? » La voix familière résonna à son oreille, et elle tenta de faire volte-face alors que des racines pleines d’épines s’enroulaient lentement autour de ses chevilles ; à la place, elle poussa un hurlement de douleur, lorsque la morsure glaciale du métal d’un trident lui transperça la poitrine de part en part. Quoi ? Hébétée, se sentant déjà suffoquer dans son propre sang, elle releva la tête, et sentit le sol s’ouvrir sous son poids en reconnaissant la haute silhouette qui la contournait, et qui ne correspondait pas à la voix qu’elle avait entendue – et surtout, cette armure, et cette couronne. « Tu es une surfacienne, de toute façon. Toi comme les autres, vous n’en êtes pas dignes. » arguait Orm, le faux Orm, s’admonestait-elle, le goût métallique du sang dans la bouche, le faux Orm mais qui avait sa vraie voix, qui continuait de tourner autour d’elle et s’en revint dans son dos, avant de se pencher à son oreille. « Surtout pas après ce que tu m’as fait. » D’un geste sec, il arracha son trident de son dos ; et un autre hurlement s’arracha à sa poitrine, avant qu’elle ne s’écroule lourdement sur le côté. Ce n’est pas réel, se répétait-elle en déglutissant, les ongles enfoncés dans le sable et dans les squelettes de poissons desséchés. « Layla ? » Le faux Orm avait disparu. Mais la voix qui le remplaçait, acheva de faire couler son cœur très bas dans sa poitrine. « Floyd ? » appela-t-elle – ou plutôt, voulut-elle appeler, parce qu’aucun son ne parvint à sortir de sa gorge. Les racines de Tefé s’enfonçaient doucement dans sa chair, tentaient de l’entraîner avec elles, Orm avait complètement disparu – mais face à elle, à genoux, dans cet uniforme rouge qu’elle connaissait maintenant si bien, Floyd, la regardait avec un air de résignation qu’elle ne lui avait jamais vu. L’air de résignation d’un condamné à mort. « C’est trop tard. » souffla-t-il. « T’es revenue trop tard. » Et elle voulait l’appeler, encore, et elle devait – et bang. Et sa voix revint enfin, mais uniquement pour hurler à plein poumons, alors que le corps sans vie de Floyd s’écroulait sur le côté, un filet de fumée s’élevant encore de là où la bombe dans sa tête avait explosé.

Elle rampait sur le sol, dans le sable et les carcasses de cette mer complètement évaporée, pour essayer d’atteindre le corps de son partenaire mais chaque centimètre qu’elle grappillait, il lui semblait qu’il s’éloignait un peu plus, jusqu’à, finalement, disparaître tout à fait. Incapable de l’appeler, elle se retourna péniblement, et sentit son sang se glacer dans ses veines en avisant sa silhouette, à nouveau à genoux, avec cette même expression sur le visage – ça allait recommencer, la nanobombe allait exploser à nouveau, et c’était de sa faute, parce qu’elle ne pouvait rien y faire. Comme elle n’avait rien pu faire pour Orm. Comme elle n’avait pas su répondre aux attentes de Tefé. Comme elle n’avait pas su répondre aux attentes du Clear. « Assez. » grogna-t-elle, le front collé dans le sable. Ce n’est pas réel. Ce n’est pas réel. Ce n’est pas réel. Et elle se répétait ces quelques mots en boucle, et finalement, d’un suprême effort de volonté, elle les étouffa complètement, jusqu’à, progressivement, imposer le silence dans son esprit tourmenté. Un silence lourd, un silence chargé – son silence à elle. Tic tic tic tic – hors de sa tête, le monde n’était pas tout à fait silencieux, et elle releva la tête et les yeux sur une paroi rocheuse pour apercevoir un énorme crabe araignée qui paradait là, l’air bien fier de lui. Il la narguait. Et à nouveau, l’abominable détonation, et le son sourd d’un corps qui s’écroule, et Layla tressaillit mais elle refusa de lâcher le crabe – ou l’araignée – du regard. Elle ne plierait pas. Tant qu’elle pouvait encore penser, elle ne plierait pas. C’était fini, l’abandon. A l’intérieur de sa poitrine, elle la sentit, cette fraîcheur claire et purificatrice qui cherchait à irradier, malgré tout, comme pour la conforter dans son choix. Cette fois, elle retrouverait les vrais bons réflexes d’autrefois. A l’époque où elle n’avait pas peur d’avoir peur.

Et soudain, une présence. Nouvelle, toute petite. Une caresse à la surface de sa conscience. Et pour la première fois, elle se rendit compte qu’elle n’avait pas pu respirer depuis le début de ce sinistre spectacle, parce que tout d’un coup, c’était comme si l’oxygène revenait progressivement autour d’elle, infime, à peine saisissable. Elle baissa les yeux ; et contempla, incrédule, la petite pousse, minuscule pousse, qui avait crevé le sable. Impossible. Et pourtant. Et Layla inspira enfin, une première bouffée d’air, alors que de lourdes larmes roulaient le long de ses joues et allèrent s’écraser sur la petite pousse à ses genoux. Bravo, Tefé. « Bien tenté. » siffla-t-elle à l’adresse du crabe araignée ; ignorant le chancèlement de ses jambes, elle se redressa, et se dirigea droit sur le troisième Floyd agenouillé qui venait d’apparaître, et sans perdre un instant, elle s’empara du fusil dans son dos, braqua le canon sur le crabe, colla son œil au viseur. « La prochaine fois, vise directement la jugulaire, connard. » Bang. La carapace du crabe éclata, et la créature dégringola pitoyablement jusqu’au sol. Et chez elle aussi, le rire d’Anansi retentit, alors Layla renifla et retourna auprès de la petite pousse, s’agenouilla à ses côtés, et une de ses larmes était encore accrochée à une feuille. Layla prit une grande inspiration, et ferma les yeux. Plic, la goutte glissa enfin de son perchoir, et alla s’écraser juste en dessous, aussitôt absorbée par le sable, puis les racines de la pousse. Libération, alors qu’elle sentit sa conscience se dissoudre et s’échapper de cet enfer, remonter le long des bordure du Green cristallisé dans cette unique pousse. Tefé l’avait trouvée. Maintenant, elle n’avait plus qu’à trouver Tefé. Elle ignorait combien de temps s’était écoulé – une minute, une heure, un an ? Elle avait perdu toute notion de la réalité, mais l’exclamation de triomphe qu’elle poussa, en sentant à nouveau une paume contre la sienne, était bien réelle. « Tu m’as trouvée ! » s’exclamèrent un million de joyeuses petites bulles. « Et maintenant, on n’a plus qu’à trouver Mari. » La peur ? Tch. Anansi pouvait bien tenter tout ce qu’il voulait. Il pouvait faire plier un roseau, il pouvait détourner le cours de la rivière – mais pour les briser, ses efforts n’étaient rien d’autre que du vent. Une unique pousse, et une unique goutte, partant à la rencontre de l’étincelle de vie manquante à leur trinité.



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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyDim 3 Mai - 12:30

Into the forest
Layla, Tefé & Mari
Tu y étais enfin, cet instant que tu avais tant rêvé depuis ces derniers mois. La confrontation, l'ultime confrontation. Ta seule et unique chance de te débarrasser de lui, de reprendre le contrôle de ta vie. Tu le savais. Quitte ou double, lui ou toi. C'était grâce à Tefé et Layla si tu avais pu saisir cette chance et c'était donc pour elles que tu allais tout donner pour ne pas la gâcher. Elles n'étaient déjà plus là, il te les avait arraché. Mais malgré cela, tu ressentais toujours leurs présences, puissantes et bénéfiques. Elles t'aideraient à le vaincre, consciemment ou non. Car désormais tu n'étais plus seule. Il vous avait peut être isolé mais il était trop tard, vous étiez déjà toutes les trois dans vos têtes et dans vos cœurs. Tu plongeais alors ton regard le plus sombre sur cette immense tarentule qui s'approchait dangereusement de toi. Mais tu n'avais pas peur, tu vénérais les araignées. Pas Anansi. Les araignées. Sublimes, majestueuses, sauvages et délicates. De vraies forces de la nature que tu admirais comme l'ensemble du règne animal. Eux, ne t'avaient jamais laissé tomber, ils ne t'avaient jamais oublié. Les animaux... Ils seraient la clé, le totem serait la clé. Anansi avait voulu t'en détourner, il avait insinué en toi le doute et la peur, il avait créé une brèche pour s'y engouffrer mais désormais c'était terminé. Désormais, tu savais qui était réellement l'ennemi et tu ne te laisserais plus berner. Alors, tandis que la toile d'Anansi s'agrippait à chaque partie de ton corps jusqu'à déchirer ta peau et entailler ta chair, tu entamais toi aussi la métamorphose. Tes membres se transformaient en pattes, ta peau en velours et tu devenais une majestueuse et gigantesque mygale. La toile d'Anansi craquait sous ton imposante nouvelle forme et un combat titanesque commençait entre vous. Tu ne te laissais pas faire, tu ne te laissais plus faire. Tu ressentais alors ta moitié, celui qui te complétait là haut. Lui aussi métamorphosé, lui aussi plus animal qu'humain. Et là, là tu savais. Buddy... Tu ressentais son coeur battre à l'unisson avec le tien. Lui aussi te sentait. Il livrait combat à la surface et il souffrait. Ta colère ne faisait que s'accroître. Ton combat devenait plus sauvage et intense, le sang coulait, les larmes étaient versées. Toute la toile d'Anansi vibrait avant de disparaitre dans un nuage de poussière pourpre. Vous tombiez dans le vide, dans le néant. Cette chute te semblait interminable mais finalement, vous rouliez tous deux sur le sol, le sable du désert, vous veniez tous les deux d'ici. Tout se terminerait ici, aux origines. Vous aviez repris vos apparences respectives et pour la première fois tu voyais son vrai visage. Il éclatait de rire.

Ce rire, Layla, Tefé et Buddy l'entendaient également. Votre lien à tous les quatre était plus fort que jamais. Chacun d'entre vous, à sa manière, luttait contre Anansi. Chacun à votre manière, vous l'affaiblissiez. Pour la première fois, il avait peur, tu le sentais. Et c'était à toi de lui donner le coup de grâce. Plus que les autres, tu étais connectée au Dieu. C'était le moment où jamais. Tu ne devais pas faiblir ou reculer. Tu relevais alors la tête vers lui en serrant les poings. Il riait de plus belle. Tu te levais d'un bond, animal, sauvage. Et du néant jaillirent des racines. Et du ciel, tombèrent des gouttes. Tu courais alors vers Anansi qui en faisait de même vers toi. Vos corps se percutaient avec violence et fracas, faisant éclater la foudre dans le ciel désormais rouge écarlate. Vous rouliez alors sur le sable trempé. Les coups pleuvaient comme l'averse qui te galvanisait. Tu ne t'étais jamais sentie aussi forte et rapidement tu prenais le dessus. Tu te relevais, Anansi tombait à genoux, tu ne t'arrêtais pas pourtant. Tu le ruais de coups, encore et encore, jusqu'à t'en briser les mains. Les racines s'enroulaient alors autour de ses bras et de ses jambes, le sable mouillé commençait à le dévorer et autour de toi, les animaux se rassemblaient. Tu plongeais ton regard dans le sien, tu le dominais, enfin. Tu étais belle Mari, tu étais forte, tu n'étais ni une reine, ni une déesse, ni le Red... Tu ne voulais pas l'être. Tu étais simplement toi. Et c'était cela qui avait provoqué ta chute, tu t'étais perdue en route, à la croisée des chemins. A ne plus savoir qui tu étais ou ce que tu devais être, tu étais devenue personne... une ombre qu'il avait suffit à Anansi d'éclipser. Mais maintenant tu savais. Il te regardait, il était calme et serein, malgré sa mauvaise posture. Sa voix retentissait tout autour de toi. "Tu ne gagneras jamais." Soufflait-il. Tu t'approchais alors de lui, tu t’agenouillais pour être à sa hauteur. Tu attrapais délicatement son visage entre tes mains.

« Moi non... Mais nous, oui. »

Tu plongeais alors violemment ta main dans son torse, au plus profond de sa chair et tu en extirpais son cœur en flammes. Il battait encore dans le creux de ta main et tu le jetais aux animaux qui le dévoraient dans l'instant. Les racines l'écorchèrent vif et l'eau finit de l’engloutir dans les sables mouvants. Tu tombais à genoux dans un hurlement de rage tandis qu'une brume rouge t'entourait. Et de cette brume surgissaient alors Layla et Tefé. Enfin. Elles étaient là et tu te précipitais vers elles pour les prendre dans tes bras.

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Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

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Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
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Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

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You
and me
and the devil makes three.

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Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
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Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

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Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyLun 4 Mai - 11:02

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Les mains enfoncées dans la terre aride, Tefé ne bougeait plus, statique comme un arbre, laissant sa conscience s’enfoncer, s’enfoncer toujours plus loin, ses petites racines se faufilant entre le sable et les cailloux, toujours plus loin, toujours plus loin. Yeux fermés, sourde désormais aux voix discordantes de sa famille, elle devenait souche, bois, quasi pierre à son tour. Et au bout de ce qui lui parut un temps infini, elle crut sentir des doigts se glisser entre les siens, comme une caresse humide et familière, comme si des mains faites d’eau s’agrippaient aux siennes, des millions de bulles pétillant contre sa peau, et elle s’y accrocha, s’y abreuva, s’étira toujours plus loin, ayant trouvé une source de vie désormais, jusqu’à ce que le Green retrouve le Clear, et que soudain, elle se trouve de nouveau aux côtés de Layla. Toujours dans l’esprit de Mari, mais plus dans ce cauchemar imposé par Anansi. « Je vais le tuer, ce connard. » Elle avait grondé, mais la main de Layla était comme une ancre qui la retenait. Elle avait raison, elles étaient là pour sauver Mari. Trucider l’autre ordure, ce serait du bonus, si ça pouvait se faire. Et d’ailleurs, ça allait se faire. Soudain, elles étaient là, avec Mari qui luttait sous une averse diluvienne contre Anansi. Mais même sans la voir, Tefé savait. Il y avait une communion entre elles désormais, et c’était comme si elle aussi lançait toutes ses forces dans la bataille. L’averse battait la terre comme des tambours de guerre, les animaux grondaient en chœur derrière Mari, et soudain, elle le sentit, ce fut fini, et dans une brume pourpre, elle leur apparut. Le décor était dantesque – plage au sable imbibé de sang, animaux en train de se partager le cœur de l’ennemi dont il restait encore quelques morceaux pas encore emportés par la pluie… Tefé se laissa engloutir par l’étreinte de Mari. « Je suis pas spécialiste, mais c’est un peu le foutoir, dans ta tête. Il va falloir que tu travailles un peu là-dessus. » Mais elle souriait, souriait d’une joie sauvage, pas seulement de savoir Anansi mort, pas seulement de savoir que la vie de Mari était sauvée, mais aussi de sentir encore les reliquats de cette étrange union qu’elle avait ressentie lors de la bataille.

Bon, et maintenant, maintenant quoi ? Tefé ne savait même pas comment elle avait réellement fait pour se retrouver dans l’esprit de Mari, mais elle songea que c’était grâce à Layla, alors elle la regarda d’un air interrogatif. « Tu sais comment nous sortir de là, hein ? Parce que sinon on va être à l’étroit si on doit continuer nos vies ici. » Et puis bonjour la schizophrénie pour cette pauvre Mari. Tefé observa cette dernière avec une joie et une fierté empreintes de violence. C’était cette Mari-là qu’elle avait eu en tête, à l’époque où elle s’imaginait pouvoir la suivre dans sa lutte, elle qui lui avait promis de grandes choses. Ces grandes choses étaient probablement compromises, mais peu importait. Le Green, le Red et le Clear claironnaient à l’unisson et pour une fois, elle avait l’impression d’avoir été à la hauteur. D’avoir servi à quelque chose. Elle s’empara de la main de Mari, tenant toujours celle de Layla de l’autre, et se sentit transportée avec elles, un voyage retour plus que bienvenu après toute cette action psychique un peu louche. Elle avait hâte de retrouver la terre ferme, et quand elle reprit conscience, elle n’avait pas d’yeux, ni de bras ni de jambes, ni de bouche pour lâcher de gros jurons, vu qu’elle n’était plus qu’un enchevêtrement de branches fines mais solide formant un cocon autour de Layla. En tout cas, elle n’entendait plus les tigres se battre. En toute logique, leur allié du moment devait avoir gagné… Lentement, elle reprit forme humaine, le puzzle de branches se rétractant jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’elle, les vêtements en charpie – pas grave, c’étaient ceux de John –, mais se retrouver presqu’à poil dans une forêt en Alaska n’était rien à côté de ce qu’elles venaient de vivre. Contre elle, Layla remuait aussi, et Tefé soupira d’aise. On ne savait jamais avec ce genre de voyage psychique, si on allait rentrer avec tous ses morceaux d’esprit intacts.

Elle se releva en cherchant Mari des yeux, espérant que le tigre ne l’avait pas réduite en charpie, ça l’aurait prodigieusement énervée, à ce stade. Mais non, il était là, auprès de la forme allongée de Mari, et si pendant une seconde, Tefé s’inquiéta de cette scène, la seconde passa vite tant le tigre semblait s’inquiéter. Une scène quasi intime, qui lui confirma que ces deux-là se connaissaient un minimum, et classait définitivement le tigre dans la catégorie des alliés. Tefé se rassit par terre dans la boue en tirant un lambeau de son tee-shirt sur son épaule et regarda la blessure de Layla, qui n’avait pas guéri miraculeusement pendant que leurs esprits étaient en vadrouille. Elle leva la main par automatisme, puis se figea. « Je peux refermer la blessure si tu veux. Mais ça sera moche, ça te laissera une cicatrice et ça ne te rendra pas le sang perdu. Et ça risque de ne pas être agréable. » Elle se rendit compte que c’était là une partie de ses pouvoirs dont elle ne croyait pas avoir parlé à Layla, la partie dégoûtante, révoltante, monstrueuse. Sinon, elle pouvait aller lui chercher des herbes pour au moins apaiser la douleur, aussi, à bien y réfléchir. Et soudain, entre elles, une pousse jaillit du sol et grandit d’une vingtaine de centimètres dans toute sa gloire, une plante qui n’avait rien à faire dans ce milieu naturel, mais son père se fichait bien des biotopes, en cette seconde, apparemment. Tefé arracha quelques feuilles et les tendit à Layla. « Mâche ça, en attendant. Hey, monsieur Tigre, est-ce que Mari va bien ? » Pour toute réponse, l’animal-qui-n’en-était-pas-un tourna sa tête massive vers elle en un geste impossible à interpréter, trop humain pour un tigre. Mh mh, il y avait un homme là-dessous. Mais en vérité, Tefé savait que Mari était en vie, et désormais, c’était à elle, à sa manière et à son rythme, de retrouver enfin le contact avec l’air, la terre et la liberté.

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Layla Cook


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Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyJeu 7 Mai - 22:07


into the forest i go to lose my mind and find my soul


Layla n’était pas du genre démonstrative, mais bon sang, qu’elles l’avaient mérité, cette étreinte extatique – l’étreinte de la victoire, de la célébration, parce qu’elles avaient gagné, toutes les trois, et surtout Mari. Elle l’avait vue, à travers le brouillard rouge, à travers la pluie diluvienne et son vacarme, arracher le cœur de l’ennemi, et Layla avait poussé un cri de triomphe, avant que le brouillard ne se dissipe, révélant enfin Mari et le décor du Red. Ou l’idée qu’elle se faisait du Red, elle n’était pas très sûre, et de toute façon, elle avait largement eu sa dose de questionnements métaphysiques pour la journée. Mais elles avaient gagné, bon sang, elles avaient survécu à Anansi et ses jeux malsains, et maintenant, il n’y avait plus qu’à remonter à la surface et elles pourraient constater qu’elles avaient vraiment survécu, et tout irait bien. Tout irait mieux. Mais bien, ce serait encore mieux que bien. Enfin, encore fallait-il trouver un chemin pour rentrer chez elles. « Hum… » répondit-elle avec éloquence à la question tout à fait justifiée de Tefé, et pendant un bref instant, elle se sentit paniquer – avant de sentir quelque chose en elle pousser à nouveau vers la surface, une lumière froide, qui demandait patiemment l’autorisation de s’exprimer. Et elle sut instantanément que ça n’était que le Clear, qui se proposait de prendre la relève et malgré son cœur qui battait à tout rompre dans sa poitrine, Layla décida, à nouveau, de le laisser faire. Elle saisit la main de Mari aussi, s’accrocha un peu plus à celle de Tefé, et se sentit se détendre, alors que l’aura du Clear se faufilait jusqu’à elles, comme un rayonnement, une ondée purificatrice, qui chassait tout le superflu, toutes les illusions d’Anansi, tout le reste… et lorsqu’elle rouvrit les yeux, tout ce qu’elle vit, c’était la lumière du jour filtrer timidement à travers une épaisse végétation qui la recouvrait toute entière. Le souffle court, elle se dévissa le cou pour tenter de se retourner, sentit l’herbe lui chatouiller le menton, et sursauta en sentant son drôle de cocon végétal se mouvoir, se transformer ; jusqu’à ce qu’une Tefé un peu désorientée, elle aussi, ne reprenne forme au-dessus d’elle. Elles avaient réussi ? Sitôt que Tefé se laissa tomber à côté d’elle, Layla se redressa sur ses coudes, fouillant anxieusement le décor du regard, se laissant entraîner par l’assaut des odeurs de pin, de terre, et le son rassurant de la rivière un peu plus loin. Et elle se laissa retomber par terre, vidée. Elles avaient réussi.

Elle avait connu deux guerres, plus sanguinaires l’une que l’autre, et celle-ci en avait été une nouvelle – mais c’était la première dont elle sortait avec un étrange sentiment de complétude. De conclusion. Avec le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait, au lieu de subir des ordres, ou subir les coups du sort. Au lieu d’être un pion, que l’on use, manipule, sacrifie et jette aux oubliettes à sa guise. Et elle avait souffert, aussi, mais pour une fois, elle n’avait aucun doute : ça en avait valu la peine. Cette bataille-là, elle en avait valu la peine, songea-t-elle de se redressant en grimaçant, pour jeter un bref regard à Mari et son drôle de tigre de compagnie qui, à elle aussi, lui paraissait soudain être bien plus qu’un tigre. C’est le regard insistant de Tefé qui la tira de sa contemplation, et, presque surprise elle-même, elle baissa les yeux sur ses blessures - ah oui, quand même. Entre le coup de griffe sur le torse, et le mâchouillage de jambe, qu’elle avait de la chance d’avoir encore entière, elle avait un peu l’air d’être passée dans une moissonneuse-batteuse. Un peu sanglante. « Tu peux faire ça, toi ? » demanda-t-elle, songeant que les surprises ne cessaient décidément jamais avec Tefé, puis, sans prévenir, une pousse creva la surface du sol et poussa joyeusement entre elles, la faisant vaguement sursauter. Constatant bien que ça n’avait pas l’air d’être du fait de Tefé, elle scruta les alentours à droite, à gauche, à la recherche du seul autre suspect qu’elle avait en tête. Mais si le green dad était là, il était bien caché, alors elle abandonna. Après une brève hésitation, elle accepta les feuilles et les mâchonna – grimaçant un peu à cause du goût amer et pas très agréable – et elle hocha la tête. « Ca vaudra toujours mieux que saigner jusqu’en Californie, si tu veux bien. » A ce stade, quelques marques sur la peau et un peu d’inconfort, c’était peu cher payé, au vu de tout ce à quoi elles venaient de réchapper. Elle déchira ce qui lui restait de lambeaux de jambe de pantalon pour donner à Tefé accès à sa jambe sanguinolente, et tira sur le col de son t-shirt pour exposer les longs sillons qui avaient laissé sa chair à vif. De nouvelles blessures de guerre – mais celles-là, c’était les premières dont elle estimait pouvoir être un peu fière.

Tefé n’avait pas menti : c’était franchement bizarre, et pas franchement agréable, comme procédé. Et même carrément lunaire, songea-t-elle en observant, ahurie, la chair qui avait l’air de glisser de la main de Tefé directement dans la sienne. « … ah ouais, quand même. » concéda-t-elle – ça piquait, ça se fondait dans sa propre chair, qui absorbait celle de Tefé, et finalement elle s’arracha à sa contemplation pour chercher le tigre et Mari du regard. « Il a pas l’air super bavard, Tigrou. » constata-t-elle en mâchonnant une nouvelle feuille amère alors que le tigre, lui, était complètement focalisé sur Mari, sans vraiment prendre la peine de répondre à la question de Tefé. Mais s’il s’était battu pour elle, c’était bien qu’il était un allié et que, s’il ne paniquait pas, c’était bien qu’elle devait ne pas aller trop mal. Alors, rassérénée, elle se détendit, et se soumit complètement aux soins étranges de Tefé, endurant sans broncher les sensations indescriptibles qui parcouraient sa chair qui ne se rebellait que très brièvement face à cette drôle d’invasion. Comme une greffe impossible à rejeter. « Ce n’est pas avec le Green, que tu fais ça, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle en baissant à nouveau les yeux sur ce que faisait Tefé, stoïque face à ce spectacle peu ragoutant – curieuse, surtout. Elle était presque tentée de toucher la chair en mouvement, mais elle n’osa pas, de peur de court-circuiter le processus. « … et maintenant ? » formula-t-elle à voix haute, en relevant les yeux sur Tefé, avant de reporter le regard sur Mari. Dans quel état est-ce qu’elle allait leur revenir ? Est-ce que ce serait la vraie Mari, qui se relèverait de tout ça ? Est-ce qu’elle se relèverait tout court, d’ailleurs ? C’était qui, au fond, la vraie Mari ? Tant de questions, si peu de réponses encore – et soudain, elle crut voir la silhouette étendue de Mari s’agiter légèrement, et Layla tapota la main de Tefé. « Hé. Je crois que je l’ai vue bouger. » souffla-t-elle. Puis, comme il n’y avait plus rien, elle tenta, à son tour : « Mari ? »


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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyVen 8 Mai - 11:23

Into the forest
Layla, Tefé & Mari
C'était la fin de ton cauchemar, enfin, tu le sentais, tu y étais presque. Tu t'abandonnais alors au réconfort et à la joie indescriptible de pouvoir serré Layla et Tefé dans tes bras. Cette sensation de récupérer ton libre arbitre, ta volonté, ta liberté, c'était tout simplement enivrant. C'était comme revenir parmi les vivants. Tu n'avais alors plus qu'une hâte, retrouver la terre ferme, sentir l'herbe sous tes pieds et le vent sur ta peau. Car même si tu étais consciente de tout, même si tu ressentais tout, ce n'était clairement pas la réalité. C'était comme être devant un film dans une salle 4DX... Maintenant tu voulais récupérer tes sens, tu voulais vibrer à nouveau et surtout, surtout reprendre le contrôle. Tu le savais, ton retour à la surface serait loin d'être aussi simple et agréable. Ce n'était peut être pas toi mais tu avais tout de même causé des actes horribles sous l'emprise d'Anansi et, à part toi, personne ne savait. Le chemin serait donc assurément long et semé d'embûches pour toi mais pour l'instant, tu ne voulais pas y penser. Tu voulais simplement savourer la victoire et c'était exactement ce que tu faisais dans les bras du Green et du Clear. Cette osmose avec Tefé et Layla, tu n'avais jamais ressenti rien de pareil. Ce qu'elles avaient fait pour toi, ce qu'elles avaient affronté pour toi, cela allait bien au delà de ce que vous étiez, de votre lien mystique et surnaturel. Elles avaient tout simplement étaient de vraies amies et ces derniers temps, cela t'avait cruellement manqué. La Justice League, dans son entièreté, t'avait affreusement déçu. Tu savais désormais que tu ne pouvais pas réellement compter sur eux. Que votre prétendue alliance, votre prétendu esprit d'équipe, n'était que de l’esbroufe, un leurre. Tu savais d'ores et déjà que tu n'y retournerais pas, quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe. Tefé et Layla, elles, elles t'avaient montré ce qu'était l'esprit d'équipe, ce qu'était la vraie solidarité, la véritable amitié et tu ne l'oublierais pas. Ces deux jeunes femmes pourraient toujours compter sur toi. Tu leur serais éternellement reconnaissante et tu avais déjà hâte d'apprendre à les connaître d'avantage. Car, au fond, tu les connaissais si peu. Mais une chose était sûr, tu ferais tout pour ne pas perdre le contact avec elles.

Tefé te disait alors, sous le ton de la plaisanterie, que c'était un sacré foutoir dans ta tête. Tu esquissais un large sourire amusé, elle ne croyait pas si bien dire. Déjà avant Anansi c'était plus que trouble... Maintenant tu allais devoir faire un énorme, un gargantuesque travail sur toi même pour mettre de l'ordre dans tout ce chaos. Tefé avait entièrement raison. Aucune de vous ne semblait alors comment sortir d'ici, même pas toi, alors que tu étais tout de même en toute logique la maitresse des lieux. Mais tout ça, tout ce plan métaphysique, ça te dépassait complètement malgré tout le temps que tu y avais passé. Mais s'il y avait bien une chose dont tu étais sûre, c'était qu'à vous trois, rien n'était insurmontable. Vous vous donniez alors la main, et tu te sentais incroyablement bien, paisible et sereine. Tu te laissais porter par tes deux alliées, par le Green, le Clear et le Red. Puis tu sentais une chaleur, comme celle d'un cocon et tu ouvrais enfin les yeux. Pour la première fois depuis d'interminables mois, tu rouvrais les yeux, tu retrouvais ton corps. Tu étais seule dans ta tête, enfin seule. Et tout ce bruit, toute cette agitation, cette angoisse qui avaient bien failli te rendre folle, tout cela avait disparu. Tu sentais alors le sol sous ton corps tout endolori, visiblement la lutte avec Buddy avait été intense et sauvage. Le pauvre... Tu espérais qu'il allait bien, tu espérais avoir le temps de le voir, de le remercier. Et lorsque tu ouvrais les yeux, c'était justement lui que tu voyais, sous une autre forme, certes, mais c'était bien lui. Il était un tigre majestueux, somptueux, sublime. Imposant mais blessé. Ça te faisait mal au cœur. Tous ces gens qui avaient dû souffrir pour toi... Tout ce que tu ne voulais pas. Tu plongeais alors ton regard dans le sien et le lien inexplicable qui vous avait toujours uni se tissait immédiatement entre vous. Pourtant, cela faisait tant d'années que vous ne vous étiez pas vus. Depuis la mort de... de sa famille. Tu avais voulu le soutenir, l'aider, mais il t'avait rejeté et tu n'avais pas insisté. Tu avais respecté sa douleur et son besoin de la surmonter seul. Aujourd'hui, il y avait quelque chose de différent, tu le voyais dans son regard, il était prêt, prêt à renouer le contact, à saisir ta main, comme toi tu étais prête à saisir la sienne. Tu devais l'avouer, pendant un court instant, tu avais oublié tout le reste, tu ne voyais plus que lui, comme si vous étiez seul au monde. Tu avais alors caressé son doux pelage, il avait fermé les yeux... puis, il était redevenu Buddy, l'homme. Le revoir enfin t'avait chamboulé, bouleversé. Longtemps tu avais éprouvé des sentiments plus qu'amicaux pour lui mais il était marié à l'époque et c'était tout simplement impossible ne serait-ce que de songer à entamer quoi que ce soit. Pour lui, comme pour toi. Aujourd'hui, tu ne savais plus ce que tu ressentais pour lui... Mais tu aurais bien le temps de le découvrir. Pour le moment, tu profitais simplement de vos tendres retrouvailles, tu ne te posais pas de question.

Les yeux dans les yeux, vous en oubliez totalement les présences de Layla et Tefé, vous contentant d'échanger des sourires soulagés et heureux. Vous portiez tous les deux les stigmates tu terrible affrontement qui s'était déroulé à la surface et dont tu ne savais absolument rien pour l'instant. Vous alliez devoir vite panser vos blessures. Tu caressais alors délicatement sa joue, comme si cela pouvait le soulager, et tu lui soufflais dans un murmure, que vous seuls pouviez entendre, merci. Il t'avait fallu plusieurs secondes pour revenir à la réalité, pour te défaire de son regard, de son sourire. Tu tournais la tête vers Layle et Tefé, heureuse de voir, que malgré les blessures que chacune d'entre vous avait subi, vous alliez toute visiblement bien. Buddy t'aider à te relever, tu avais du mal à tenir seule debout, depuis combien de temps ne l'avais-tu pas été? C'était plus difficile qu'il n'y paraissait de reprendre le contrôle de son corps. Il t'aidait alors à te diriger vers tes deux amies. Manquant de perdre l'équilibre, tu t’agenouillais alors pour être à leur hauteur.

« Merci, merci de ne pas m'avoir abandonné. Je n'oublierais jamais ce que vous avez fait pour moi. Pardonnez moi pour tout le mal que j'ai pu vous faire... »

Tu regardais alors plus précisément Layla, que tu avais littéralement essayé de dévorer. Tu prenais alors délicatement sa main dans la tienne pour qu'elle ressente à quel point tu étais sincèrement désolée de lui avoir causé autant de souffrances alors qu'en réalité tu ne lui voulais que du bien.

« ... je peux vous assurer que ce n'était pas par ma volonté. J'aurais tellement voulu l'empêcher de vous faire subir tout cela mais j'étais totalement impuissante. Sans vous... »

Tu regardais Layla, Tefé et Buddy.

« ... j'aurais sombré à tout jamais. Je ne sais pas si ça vaut encore quelque chose mais je vous en serai éternellement reconnaissante. Et puis... qu'est-ce qu'on était badass, pas vrai? »

Terminais-tu sur le ton de la plaisanterie pour ne pas trop tomber dans le sentimentalisme et l'émotion. Car si tu te laissais à cela, maintenant, tu t'écroulerais.

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Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
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+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

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You
and me
and the devil makes three.

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Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
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Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

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Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptySam 9 Mai - 21:33

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« Mmgnhmh. » C’est ainsi que Tefé répondit à la question de Layla, d’abord parce qu’elle allait le lui prouver tout de suite, qu’elle pouvait faire ça, et aussi parce qu’elle n’était pas sûre d’avoir envie de lui raconter les détails. Pour elle, c’était naturel, mais pour les autres, elle avait fini par comprendre que ça ne l’était pas, pas du tout, que c’était même contrenature. Quand elle faisait pousser des fleurs, les gens étaient ravis et s’extasiaient, mais quand elle faisait bouger un cadavre à moitié putréfié, là, ça criait, ça n’était pas d’accord. Il y avait un tabou assez puissant, du genre qu’elle avait fini par intégrer, d’où cette pudeur soudaine vis-à-vis de l’une des très rares personnes sur cette Terre qui pourtant pouvait comprendre. Alors elle ne releva pas les yeux vers on amie de peur de croiser son regard et se concentra sur ses plaies, essayant de faire bouger sa chair le plus lentement possible pour refermer les plaies, au moins pour que cela cesse de saigner. Elle n’était pas médecin, après tout, et si les blessures avaient été plus profondes, s’il y avait eu des dégâts aux organes ou quelque chose comme ça, cela n’aurait servi à rien qu’elle referme la plaie, y ajoutant un peu d’elle quand cela ne suffisait pas, ici ou là. Bref, de la boucherie. Mais c’était efficace. Layla avait fait la guerre, elle savait ce que c’était, ce genre de médecine de combat. « Non, pas le Green. Le Red, et aussi, je tiens ça de ma mère. » Une explication fugitive. Un jour, Tefé en était sûre, sa mère et Layla se croiserait, et Tefé, ce jour-là, serait loin, très loin d’ici, refusant d’assumer les conséquences d’une telle rencontre.

De temps en temps, elle glissait des regards vers Mari, juste pour avoir la confirmation que le tigre était bien un ami, mais vu leur attitude l’un envers l’autre, c’était évident. Il n’y avait pas de danger. Il n’y avait plus de danger. Et d’un coup, le tigre se transforma en homme, et Mari bougea, oui, elle bougea et se leva, et tous les deux vint vers eux, et Tefé leva le menton vers le type, curieuse. Elle aurait bien voulu lui poser des tas de questions, qui il était, comment il faisait ça. Il était clairement relié au Red, elle le sentait comme une présence brûlante dans l’éventail de la conscience collective animale de la planète. Puis elle reporta son attention sur Mari et son regard fit le yo-yo. Elle n’avait jamais su accepter des remerciements. Cela lui donnait l’impression d’avoir des responsabilités. « Tu as sauvé Mercury. Je t’en devais une, alors on est quittes. » Elle faillit ajouter un léger aboiement à destination de Layla pour préciser de quel Merc il s’agissait avant qu’elle se souvienne qu’elle ne pouvait pas se tromper. « T’en fais pas pour le reste. Je te l’ai dit, moi aussi, un jour, j’été sous l’influence d’une force plus puissante que moi. Dans ces moment-là, tu ne peux rien faire. » Et ce que ses parents, tous ses parents, avaient fait pour elle, elle venait de le faire pour Mari, en quelque sorte. Pfou, c’était crevant d’être redevable.

Elle se releva en tenant ses bouts de tee-shirt d’une main. « On a droit à des vacances, je crois… » Tefé ne savait pas si ce jour-là, au milieu de la forêt massacrée, c’était Mari ou Anansi qui lui avait promis de déchaîner l’enfer sur les humains et qui lui avait proposé de l’accompagner dans cette quête. Mais dans le doute, mieux valait d’abord se requinquer de cet épisode, et de l’épisode Terre-IV avant ça. Cette seule pensée ramena Tefé à la réalité avec la force d’une claque et elle se concentra sur l’homme à côté de Mari. Elle ne voulait plus entendre les morceaux de son père se briser comme un cadavre végétal desséché. « Merci pour ton aide. J’imagine qu’on peut te la confier, hein ? » Elle n’en doutait pas un instant. Quant à elle, elle n’était pas sûre de pouvoir, comme son père, entraîner Layla dans le Green et la recracher dans son jardin, et dans le doute, vu leur état, elle préférait s’abstenir d’essayer. Mais elle envisageait déjà d’appeler deux ours massif à la rescousse et de rentrer ainsi, à dos d’ours brun. Chez Layla, elle avait vu Pirates des Caraïbes et avait toujours rêvé de surfer sur des tortues, mais ça, ce serait déjà pas mal. Et ensuite, et enfin, la vie pourrait reprendre son cours, qui ne serait plus jamais tout à fait le même, elle le savait déjà. Elle savait déjà ce qu’elle avait à faire.

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Layla Cook


Layla Cook

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Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyDim 10 Mai - 21:36


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Wait. Le Red aussi ? Layla considéra Tefé un instant, se sentant un peu stupide de ne réaliser vraiment que maintenant qu’elle n’était pas seulement connectée au Green. A vrai dire, elle n’avait même pas compris qu’il pouvait exister des hybrides, et elle se sentait encore plus larguée, et encore plus ignare, et encore plus ignorante – mais aussi elle décida de ne pas s’en soucier tout de suite. Si sur New Themyscira elle avait passé des semaines à se retourner le cerveau pour essayer de comprendre tout ça, sans la moindre ressource pour l’aider jusqu’à ce qu’elle ne trouve Mari et Tefé, ici, tout ça n’avait plus d’importance. Evidemment, qu’elle n’en était encore qu’au tout début, de ce long apprentissage. Et cette bataille avec Anansi, cette quête à la recherche de la vraie Mari, avait désormais un parfum de quête initiatique. Un premier pas, pour comprendre ce qu’elle était censée comprendre en attendant de pouvoir retourner au Parlement des Vagues. Et elle faillit rire toute seule, Layla, en repensant à ce qu’elle était, à peine un peu plus d’un an auparavant. Une pauvre retraitée de l’armée, recluse dans sa baraque loin de tout avec ses poules, à vivre de petits boulots sans intérêt. Et maintenant, elle frayait avec des élémentaires, se battait contre des dieux, communiquait au plus près avec la nature dans tout ce qu’elle avait de plus essentiel. Radicale, la reconversion. Mais peut-être que c’était juste l’épuisement, qui parlait. Et surtout, la réalisation, absurde et peut-être un peu inquiétante, qu’elle aurait bien du mal à retourner à sa petite vite relativement tranquille d’anonyme passant ses weekends sur un bateau Sea Shepherd. Comment on était censé retourner à la normalité, après six mois sur une autre Terre ? Après avoir vu tout ce qu’ils avaient vu ? Après avoir eu un aperçu, surtout, des dessous du monde dont la beauté et la violence l’attiraient tellement plus que tout ce qu’elle avait pu vivre auparavant ?

Layla releva la tête, regardant Mari approcher, chancelante, et automatiquement son regard dériva sur son compagnon redevenu humain… et elle écarquilla les yeux de surprise en reconnaissant ces traits qu’elle n’avait pas vus depuis longtemps, mais indéniablement familiers. « … c’est un blague ? Buddy Baker ? » lâcha-t-elle, stupéfaite – et le sagouin se permettait même de lui retourner un sourire même pas navré en haussant les épaules. « Toi. Toi, t’es un… un avatar du Red ? » Elle ne l’avait même pas vraiment déduit d’elle-même ; la réponse lui avait été soufflée, comme un instinct au-delà du cognitif, venu des profondeurs des abysses. Buddy Baker, avatar du Red, elle était bonne celle-là ; et pourtant, l’aura qu’il dégageait était indéniable, et Layla secoua la tête, choisissant, sagement, de se soucier de cette information et des nombreuses questions qu’elle soulevait plus tard. Alors elle reporta son attention sur Mari, et sur la main dans la sienne. Son regard remonta pour croiser celui de Mari, et Layla eut l’impression, vraiment, de la rencontrer pour la première fois. « Hé. Je sais pas comment ça fonctionne ces histoires de possession divine, mais je crois qu’on a toutes les trois fait des choses contre notre volonté parce que quelqu’un d’autre l’exigeait. » Que cela s’appelle Anansi, Parlement des Arbres, Amy, au final, ça revenait au même. « T’aurais fait la même chose pour nous. » Assurance bien curieuse, pour elle qui ne se reposait jamais sur personne, mais avec elles, c’était différent. Avec elles, tout serait toujours différent. « Puis c’est vrai qu’on était badass. » Sans vouloir se vanter. Même si elles étaient loin des superhéros standards – et franchement, elle préférait nettement ce qu’elles venaient d’accomplir à l’idée nauséabonde d’un superhéroïsme qu’elle tenait en horreur.

Elle observa Tefé se relever, et songea qu’elle, elle allait rester assise là encore un peu, jusqu’à ce que leurs chemins ne se séparent, peut-être. Surtout qu’elle avait encore pas mal de route avant de trouver la prochaine ville et un moyen de rentrer en Californie. Mais des bruissements dans les fourrés attirèrent son attention, et elle bondit ses jambes en avisant deux ours bruns, massifs, en sortir à quatre pattes, à une dizaine de mètres d’elles – mais ces ours-là avaient l’air parfaitement pacifiques et tranquilles, et Layla put sans peine calmer les battements effrénés de son cœur. « On est d’accord, ils sont sympa, ceux-là ? » demanda-t-elle au cas où, avant de ramasser son sac et le hisser sur son dos. « Tefé, tu rentres en Louisiane, j’imagine ? Si tu décidais de passer par les voies humaines, on peut faire un peu de chemin vers le sud ensemble. » proposa-t-elle, se demandant si son amie était trop épuisée peut-être pour passer par le Green comme elle l’avait vue faire avec son père. « Et toi Mari ? » ajouta-t-elle en se tournant vers la rescapée des griffes d’Anansi. « Maintenant que tout ça c’est terminé ? C’est quoi ton plan ? Tu veux venir avec nous ? » Qu’est-ce qu’on faisait, quand on reprenait possession de soi-même après autant de temps entre les griffes d’un autre ? Elle avait bien compris qu’Anansi n’avait pas eu que des intentions, ni des actes pacifiques. Mari allait sans doute avoir quelques comptes à régler. Et ce grand saut, Layla le savait, était sûrement le plus terrifiant de tous. Cet instant où elle allait devoir décider de toute la suite, pendant qu’elle et Tefé ne pourraient que la regarder faire. Layla hésita un bref instant, puis fouilla dans son sac pour en sortir un morceau de papier et un crayon, et gribouilla quelque chose dessus, avant de le tendre à Mari. « Mon numéro. Si jamais tu passais par Coast City, ou si... je sais pas. Si t'avais besoin de quelque chose. » Parce que maintenant qu'elles s'étaient trouvées, toutes les trois, elle espérait un peu qu'elles ne se lâcheraient plus.

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MessageSujet: Re: into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé)   into the forest i go to lose my mind and find my soul (mari & tefé) EmptyMar 12 Mai - 15:55

Into the forest
Layla, Tefé & Mari
Tu avais sauvé Mercury, il était vrai mais tu n'estimait pas pour autant que Tefé avait une dette envers toi. Tu espérais d'ailleurs qu'elle disait cela sans vraiment le penser, tout simplement parce que les émotions et tout ce qui allait avec ne la mettait pas à l'aise. Le contraire t'aurait terriblement déçu et blessé, tu devais l'avouer. Tu espérais que le lien qui vous unissait depuis votre premier rencontre étrange dans cette forêt était bien plus fort qu'une simple dette. Seul l'avenir te le dirait, présumais-tu alors. Tefé parlait alors de vacances et tu esquissais un sourire, ça, ça n'était pas de refus mais pas du tout alors. Bien sûr elles seraient de courte durée, en tout cas pour toi, car tu avais beaucoup de choses à faire, beaucoup de compte à régler maintenant que tu étais libérée. Tu ne savais même pas par où commencer à vrai dire, tu ne savais pas non plus vers qui te tourner. Tout ce que tu savais, là maintenant, c'était que tu avais envie, non besoin, d'un bon bain ou d'une bonne douche chaude et d'un lit... un lit pour dormir pendant des heures. Tu étais exténuée. Tu avais aussi besoin d'être loin, loin de tout, au calme. Près de la nature. Tu avais déjà une petite idée mais tu ne voulais pas t'imposer. Parce que si tu avais besoin de calme et de repos, tu savais aussi que tu ne voulais pas être seule. Totalement paradoxal lorsque l'on sait que ça fait des mois que tu attends ça, être seule. Mais en réalité, tu rêvais d'être seule dans ta tête, pas physiquement. Tu avais besoin d'un ami, d'un soutien, d'un repère. Tu avais besoin de Buddy. C'était drôle parce que vous ne vous étiez pas vus depuis des années et pourtant il était la seule personne avec qui tu avais envie de te retrouver. Tu avais très envie de repartir avec lui mais tu ne voulais pas t'imposer à lui. Tefé le remerciait alors pour son aide, tu le regardais avec tellement d'admiration. Jamais tu n'oublierais ce qu'il avait fait pour toi. Et comme si elle avait lu dans tes pensées, l'avatar du Green supposait qu'elle pouvait te confier à lui. Tu étais un brin gênée, toi qui ne voulais pas t'imposer. Tu appréhendais aussi la réponse de Buddy. Peut être que lui n'avait pas du tout envie que tu envahisses sa vie. Mais c'est alors que tu sentais sa main saisir délicatement la tienne. Tu plongeais ton regard dans le sien, surprise, agréablement surprise, et tu pressais légèrement sa main dans la tienne. Il n'avait pas besoin d'en dire d'avantage, tu avais compris qu'il avait compris. Tu esquissais un sourire reconnaissant. Buddy confirmait alors à Tefé qu'il prendrait soin de toi.

Layla elle aussi avait accepté tes excuses et il te tardait déjà de pouvoir apprendre à la connaître d'avantage. Elle avait vraiment l'air d'être quelqu'un de bien et elle avait un potentiel tellement énorme. Tu regrettais qu'elle t'ait d'abord et surtout connu à travers lui, Anansi. Mais tu espérais bien pouvoir rectifier le tir un jour. Surtout que... quoi? Comment? Elle connaissait Buddy? Tu devais l'avouer, tu avais ressenti une pointe de jalousie, te demandant au passage à quel point ces deux là se connaissaient vraiment? Ce qui dissipait un peu les doutes sur ce que tu pensais toujours éprouver pour Animal Man... Mais bon, visiblement, Layla ne savait même pas qu'il était un avatar du Red. Ça te laissait donc bon espoir que leur lien ne soit pas autre que amical. Apparemment, Tefé préférait rester avec Layla et te laissait donc au bon soin de Buddy. Tu comprenais parfaitement et honnêtement, c'était toi aussi ce que tu souhaitais, te retrouver avec Buddy, avec le Red, loin de tout. C'était comme si toutes les deux, vous n'aviez même pas besoin de parler pour communiquer. Vous vous compreniez avec une facilité déconcertante. C'était agréable. Et puis, Layla avait raison sur un point, tu aurais assurément fait la même chose pour elles. Et tu le ferais encore.

« Bien sûr que j'aurais fait la même chose pour vous, et vous pourrez toujours compter sur moi quoi qu'il arrive, ne l'oubliez jamais. »

Finalement, Layla te demandait si tu voulais venir avec elles et tu devais avouer que cela t'avait fait plaisir. Qu'elle puisse avoir envie de faire encore un peu de chemin avec toi. Elle aussi semblait vouloir apprendre à te connaître autant que toi tu voulais la connaître. Mais tu savais qu'à l'heure actuelle tu n'étais pas en état. Tu devais impérativement te ressourcer, t'isoler avec Buddy. Puis quand tu irais mieux, quand tu aurais repris du poil de la bête, sans mauvais jeu de mots, tu pourrais revenir vers Layla et enfin entamer une vraie relation, saine et constructive avec elle. Là, tu n'étais pas prête, tout simplement pas prête. C'était mieux pour toi comme pour elle que tu prennes tes distances de la société, du monde.

« J'aimerais beaucoup Layla, j'aimerais vraiment venir avec vous, mais je ne suis pas encore prête. J'ai besoin de me retrouver pour faire le point. »

Et tu gardais la main de Buddy dans la tienne en disant cela. Layla te donnait alors son numéro, numéro que tu garderais précieusement et que tu n'hésiterais assurément pas à utiliser dans un avenir proche.

« On se reverra très vite j'en suis sûre. »

Disais-tu en esquissant un large sourire. Puis, tu ne pouvais pas t'en empêcher, tu lâchais la main de Buddy et tu prenais à nouveau Tefé et Layla dans tes bras.

« Merci... Prenez soin de vous... »

Soufflais-tu une dernière fois à leurs oreilles. Puis, tu te transformais en un merveilleux aigle royal, Buddy t'imitait et vous vous envoliez tous les deux. C'était divin.

:copyright: 2981 12289 0
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