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 Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]

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MessageSujet: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyDim 22 Mar - 11:23

Entretien avec un milliardaire
Il pleuvait des cordes ce jour là et c'était trempée jusqu'aux os que tu débarquais bien tardivement à la Gotham Gazette. Vicki Vale? En retard? Et bien oui, c'était possible. Tu n'en étais pas bien fière mais avec tout le bordel qui régnait désormais à Gotham City et dans le reste du monde, c'était bien la dernière de tes préoccupations. Tu n'avais pas été téléportée sur New Themyscira. Nul doute que tu n'avais pas été assez importante pour ce collectionneur, ce Brainiac. Tu pouvais le comprendre. Qui avait besoin d'une petite journaliste sans envergure ni renommée? Oh, ton ego n'en souffrait pas, au vu de ce que les élus y avaient vécu, tu étais, de toute manière, bien heureuse de ne pas y avoir mis les pieds. Mais maintenant, que ce soit pour ceux qui étaient restés sur Terre 1, ou ceux qui étaient partis en vadrouille sur Terre 4, ce que ça te faisait bizarre de dire ça... c'était la même merde. Le monde avait terriblement souffert de cette mise en stase forcée de six mois. Il fallait tout réorganiser, tout reconstruire et surtout tout préparer pour le rebond car c'était certain, Brainiac n'en avait pas fini avec vous. Tu frissonnais à cette simple idée, surtout que tu ne pourrais pas y faire grand chose. Toi, simple humaine, sans pouvoir ni gadget. Tu luttais quotidiennement contre le crime à ton modeste niveau mais tu savais très bien qu'au final, tu ne pesais pas bien lourd dans la balance. D'ordinaire, tu te serais apitoyée sur ton sort, tu te serais recroquevillée sur toi même. Tu aurais cédé à l'angoisse et à l'envie d'être seule, toujours seule. Mais pas cette fois-ci, pas depuis le Joker, pas depuis le casino, pas depuis le réveil de l'humanité. Tu n'étais plus la même Vicki Vale. Pas encore celle que tu serais un jour mais plus celle que tu avais été non plus. Telle la chenille devenant papillon, tu entamais ta transformation et ça commençait par un bon coup de pied au cul. Fini de rester dans ton coin à attendre que ça se passe en te cachant derrière des montagnes de paperasses et des enquêtes à ta portée. Maintenant tu visais plus grand, tu voulais que ta vie ait un sens, que tes actions aient des répercussions. Quitte à mourir un jour, autant le faire pour une cause qui en valait la peine. Le Joker t'avait fait prendre conscience de ta faiblesse, de ta vulnérabilité. Un sentiment d'impuissance que tu ne voulais plus jamais éprouver. Le casino, il t'avait fait prendre conscience de ta rage de vivre, de ta détermination et de ta faculté à survivre, à t'adapter. Le réveil de l'humanité t'avait fait prendre conscience que tout pouvait s'arrêter du jour au lendemain. Fini la procrastination dont tu étais la reine, tu voulais maintenant vivre ta vie pleinement. Aux chiottes le regard des autres... bon c'était facile à dire comme ça dans le feu de l'action hein! Mais en vrai, tu savais que ça allait être plus compliqué, mais tu étais motivée.

Et ça commençait direct, dès ton arrivée au journal. Tu ressemblais à un vieux chien mouillé. Les cheveux trempés qui frisottaient, des mèches plaquées contre ton visage. Ton maquillage avait coulé et tes habits étaient partiellement mouillés. Ah elle était belle la Vicki Vale... Bien sûr ton arrivée en trombe dans les locaux n'était pas passée inaperçue. Des regards insistants, des sourires moqueurs. Tu te sentais vraiment pas bien, c'était tout ce que tu détestais. Mais tu entamais tout juste tes nouvelles résolutions, tu n'allais pas craquer aussi vite?! Non! Tu te faisais violence, tu gardais la tête haute et tu avançais aussi dignement que possible jusqu'à ton box en retenant ta respiration. Bon Dieu! Tu avais réussi, tu l'avais fait! Une petite victoire pour Vicki... une petite victoire pour Vicki. Assise sur ta chaise de bureau, tu esquissais un sourire amusé. Mine de rien, tu avais déjà fait un sacré progrès là. Bon, maintenant que tu avais surmonté cette première épreuve, il était temps de te sécher un peu. C'était pas le moment de chopper une pneumonie quand même! Tu retirais alors ton manteau que tu accrochais sur un pan de ta box afin qu'il sèche au plus vite. Puis, tu te rendais dans les toilettes des dames, tu séchais tes cheveux et tes vêtements comme tu pouvais au séchoir à main, tu te repassais vite fait un coup de brosse histoire de pas faire trop pouilleuse et tu virais le noir qui avait coulé sous tes yeux. Potable, tu étais potable. Ça ferait l'affaire, puis de toute façon, c'était pas comme si tu allais rencontrer ton prince charmant aujourd'hui. Tu t'en fichais d'être impeccablement maquillée ou habillée, ça n'avait jamais été une de tes préoccupations principales. Ça n'allait pas commencer aujourd'hui. Bon maintenant que tu étais à peu près présentable, tu pouvais te consacrer à ton boulot. Mais à peine avais-tu eu le temps de t'asseoir et de consulter tes mails qu'on venait te prévenir d'une réunion improvisée par le grand rédac chef lui même. Tu soufflais en levant les yeux au ciel et tu suivais les moutons jusqu'à la grande salle de réunion. Tous les journalistes étaient sollicités, en même temps, vu les derniers évènements, il y avait beaucoup de fronts à couvrir. Le grand chef entamait alors son speech, attribuant à chacun et chacune des tâches différentes. Tu te demandais encore quelle mission ingrate il allait t'obliger à remplir. Tu n'étais pas la chouchoute du grand patron, loin de là, et tes collègues ne t'appréciaient pas trop non plus. Beaucoup pensaient que tu avais été pistonnée parce que tu étais la fille du grand lieutenant Vale... Ils t'avaient donc prise en grippe très rapidement. Puis étant une femme introvertie et un peu différente... tu n'avais pas vraiment amélioré la situation. Ton travail était souvent dénigré et ce malgré tes excellents résultats. Mais ça, tu t'en fichais, le principal était qu'au final tu aidais les gens. Ceux que tout le monde avait abandonné, ceux que personne ne croyaient. C'était ça ta marque de fabrique, ta motivation. Aider ceux à qui on avait tourné le dos, aider ceux qui n'avaient plus d'espoir.

Debout au fond de la salle de débrief, parce que tout le monde s'était rué sur les chaises et que y'avait pas un putain de galant parmi la gente masculine, tu écoutais attentivement les gros scoops et les enquêtes d'action être distribuées aux autres. Pas de grande surprise, si tu voulais bosser sur ce genre d'affaire, tu devais bien souvent le faire sur ton temps personnel, en indépendante et au bénévolement bien évidemment... Qu'est-ce que tu allais avoir encore? Un chat perché dans un arbre, la colique d'une gentille retraitée ou encore le nouveau parfum de glace à la cafétéria? Et bien non... Bruce Wayne... Hein, quoi, comment? Bruce Wayne? Une interview exclusive avec toi? Mais pourquoi, comment, hein? Tes grands yeux ronds trahissaient ton incrédulité, tu ne comprenais pas. Surtout que tu n'avais jamais caché ton aversion pour cet homme que tu n'hésitais jamais à tacler dans tes articles. Voulait-il régler ses comptes? Allait-il t'offrir un thé avant d'actionner une trappe qui t'enverrait tout droit dans le gosier d'un foutu crocodile? Tu ne comprenais vraiment pas mais la jalousie et la convoitise dans les regards de tes collègues te faisaient ressentir que tu étais au final une chanceuse... En effet, tous rêvaient d'un entretien avec le grand Bruce Wayne, ses interviews étaient si rares, voir inexistantes. Bon... honnêtement, c'était pas le genre de boulot que tu recherchais. Interviewer des riches milliardaires faussement philanthropes et vrais coureurs de jupons. Ouais, c'était pas ton délire. Tu n'aimais pas du tout Bruce Wayne et ce depuis bien longtemps, mais tu saurais néanmoins être professionnelle... ou pas... Une fois la réunion terminée, le grand chef demandait à te voir pour te donner des instructions. Tu avais la fin de la matinée et le déjeuner pour préparer ton interview. Le rendez vous était pour l'après-midi. Les consignes étaient claires, ne pas froisser le milliardaire, ne pas lui poser de questions gênantes et surtout lui donner une bonne impression de la Gotham Gazette. Il espérait certainement que monsieur Wayne investisse dans le journal un jour. Tu hochais la tête avec un petit sourire hypocrite, tu n'allais évidemment pas respecter ces consignes. Surtout que le grand patron s'était pas gêné de te faire comprendre qu'il aurait préféré que ce soit un autre journaliste que toi. Disant cela en te regardant de la tête aux pieds comme la pestiférée du coin. Tu avais levé un sourcil avant de lui promettre de faire de ton mieux et de retourner à ton foutu box. Tu préparais ton interview.

Début d'après-midi... au volant de ta petite voiture d'occasion, tu t'arrêtais devant le portail du manoir Wayne. Ça sonnait comme le début d'un mauvais film d'horreur non? Il pleuvait encore des cordes mais cette fois-ci tu avais pris tes précautions, empruntant un parapluie à la volée dans un des autres box du journal. Scandale à la UNE de la Gotham Gazette, un parapluie porté disparu dans nos locaux! Tu esquissais un sourire amusé à cette idée. Ils en étaient capables cette bande d'abrutis. Bon c'est vrai, ils n'étaient pas tous à mettre dans le même panier. Tu avais malgré tout sympathisé avec quelques uns de tes collègues. Les autres outsiders de la maison. Ceux là, tu ne les traitais pas d'abrutis, tu les appréciais vraiment. C'était un peu le résumé de ta vie. A l'école, au collège, au lycée et même à la fac, tu avais toujours fait parti des outsiders. Obèse, timide, une mère en hôpital psychiatrique, un père flic et des tocs à ne plus savoir quoi en faire. Tu avais toujours été la bizarroïde et même si parfois, souvent, tu en souffrais encore, tu avais appris à vivre avec. Tu n'étais pas la plus à plaindre, tu le savais. Le portail s'ouvrait enfin. Tu devais l'avouer, tu n'étais pas si sereine que ça. Tu te garais alors devant le manoir, il était... wow... impressionnant. Tout ce que tu n'aimais pas, un étalage de richesses superflu et inutile. Bruce Wayne quoi... Attrapant ton parapluie, tu te précipitais vers l'entrée principale. Le haut de ton corps avait été préservé des flots mais malheureusement pas le bas. Tes chaussures et le bas de ton pantalon étaient trempés. On te proposerait certainement une robe de chambre en fils d'or et des pantoufles de verre... Ridicule idée mais tu savais que certains privilégiés excentriques en étaient capables! Bref, tu sonnais à la porte. Jamais tu n'aurais cru un jour devoir faire cela. Sonner au manoir Wayne. Tu ne savais tellement pas à quoi t'attendre, c'était ça qui t'angoissait le plus finalement. L'inconnu. On t'ouvrait alors la porte. Un majordome... Tu esquissais un sourire gêné. C'était tellement dépassé et cliché un majordome. Pauvre homme, pensais-tu. Tu te présentais alors à lui et il te faisait entrer dans le manoir. Il était élégant, charmant, courtois. Première bonne surprise. Il te débarrassait de ton manteau mais aussi de tes chaussures. Puis il prenait soin de te fournir une paire de pantoufles incroyablement confortables et te conduisait dans un petit salon où aurait très vraisemblablement lieu l'interview. Il te proposait une boisson chaude, tu refusais poliment. En revanche tu te permettais de lui demander un verre d'eau avec plein de s'il vous plait. Tu n'étais tellement pas habituée à être servie... Seule, tu observais les lieux, assise dans l'un des canapés comme si ta vie en dépendait. Les genoux serrés, les mains posés dessus, tu n'osais plus bouger. Tu attendais.

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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyDim 22 Mar - 12:12

 « Maître Bruce, madame Wayne vous rappelle qu'elle ne sera pas là cet après-midi ; elle est partie s'occuper d'enfants esseulés dans l'East End et semblait beaucoup tenir à ce que je vous le rappelle. »

 « Merci Alfred. Selina sait très bien que je m'en rappelle, elle aime simplement me taquiner en me le rappelant. »

Le maître de maison et le majordome échangèrent un sourire, puis Bruce se rendit directement dans le salon où allait avoir lieu l'interview. Son vieil ami et mentor se réjouissait chaque jour un peu plus de la vie qui reprenait dans le manoir, que ce soit par la nouvelle famille formée ou que ce soit par le simple fait que Bruce Wayne devenait plus présent. Pour le Chevalier Noir, il s'agissait aussi de montrer qu'il avait appris de ses erreurs passées et qu'il était prêt à endosser de nouvelles responsabilités dans sa vie... des responsabilités humaines, sociales, et pures. Il allait se marier, être un père de famille, et ça allait changer beaucoup de choses dans sa façon de voir les choses.

Mais Batman resterait Batman, et il n'était pas question que cela change.

Cet entretien, cette interview, allait être intéressante. Il connaissait le travail de Victoria Vale, il l'avait suivi de loin pendant longtemps, et Alfred avait dressé son propre bilan de la jeune femme. Pour Bruce, il allait s'agir d'une confrontation assez importante, car elle allait forcément marquer les esprits, mais également l'opinion que le Gotham Gazette se faisait de lui, et bien sur la façon dont miss Vale le voyait lui. Il avait bien remarqué qu'elle n'était pas une fan de lui, et encore moins de ses extravagances passées. L'épisode de Terre-4 était cependant un atout idéal pour montrer un nouveau visage de Bruce Wayne.

Il arriva alors dans le salon, vêtu sobrement d'une chemise, d'un pantalon assorti et de chaussures confortables. Il n'était pas utile de faire étalage de luxe ; il détestait ça, de toute manière, et ce n'allait pas l'aider à bien s'entendre avec la journaliste. Il lui fit un signe léger de la main en voyant qu'elle s'apprêtait à se lever en le voyant.

 « Restez bien assise, réchauffez-vous. Cet après-midi pluvieux et glacial est pour le moment loin derrière vous, autant en profiter. Et je vois qu'Alfred vous a généreusement donné une de ses paires de pantoufles. »

Il lui adressa un sourire poli, avant de s'asseoir en face d'elle. Entre eux, une table basse, et deux bons mètres d'écart. Une distance de respect, une distance aussi bien réelle que virtuelle, conçue pour montrer qu'il n'avait pas l'intention qu'il y ait la moindre ambiguïté.

 « Merci d'être venue, Victoria. Cela fait quelques jours que je souhaitais accorder un entretien au Gotham Gazette, et je suis heureux que ça tombe sur vous : vous ne m'appréciez pas, vous avez une certaine opinion, et vous ne vous laissez pas faire. Votre article sera donc intéressant à lire, et cet entretien sera bénéfique. »

Il marqua une légère pause, joignant ses mains en accent circonflexe d'un air détendu. Il se sentait à l'aise chez lui, et ses yeux bleus ne quittaient pas le visage de la journaliste. Mais cette fixation n'était pas insistante, il se contentait simplement d'accorder à son interlocutrice toute l'attention qu'elle méritait.

 « Avant que nous commencions, je vous propose de passer outre les formalités : appelez-moi Bruce, et posez toutes les questions que vous voudrez. Soyez vous-même. »

Il avait déjà plusieurs idées sur ce qu'elle allait lui demander, et sur ce qu'il allait lui répondre. Mais il tenait également à ce que tout se déroule pour le mieux, et qu'il s'agisse autant d'un question-réponse que d'une conversation enrichissante. Et le principal, bien sur, c'était qu'on le voit sous le jour qu'il voulait être, sous un aspect différent des extravagances de l'homme le plus riche du monde.
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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyMer 25 Mar - 22:18

Entretien avec un milliardaire
Tu n'aimais pas Bruce Wayne, tu n'aimais pas ce qu'il représentait, tu n'aimais pas être là, c'était un fait. Mais tu n'avais pas eu le choix, le boulot c'était le boulot... Et contrairement à ton hôte, tu te battais littéralement chaque jour pour parvenir à boucler tes fins de mois. Alors cracher sur un article jusque parce qu'il ne te plaisait pas? Tu n'avais pas encore ce luxe... Assise sur ce canapé, tu rêvais de jours meilleurs où tu pourrais enfin te consacrer exclusivement à des enquêtes que tu aurais choisi, à des enquêtes qui auraient un sens à tes yeux. Et non plus te coltiner des interviews sans intérêt. Tu semblais stressée et une partie de toi l'étais mais ce n'était pas à cause de Wayne. Tu n'appréhendais pas d'être confrontée à lui, tu n'appréhendais pas de te retrouver face à face avec lui. Après tout, il n'était qu'un homme. Il n'avait de grand que son nom et sa fortune... deux choses qu'ils n'avaient même pas gagné par lui même. Non, ce qui te rendait si nerveuse, ce n'était pas ton hôte mais ce décalage entre son monde et le tien. Jamais tu n'avais été à l'aise dans les hautes sphères, toi la fille d'un simple flic. Toi qui avais toujours vécu dans les quartiers modestes de Gotham. Oh, tu ne t'en plaignais pas, tu aimais la simplicité dans laquelle tu vivais, ça te rappelait ton défunt père. Mais tu gardais de très mauvais souvenirs du lycée où d'autres élèves, d'un rang plus... disons... élevé, t'avaient pourri la vie. Ta rancœur envers les gens aisés avait débuté là, à n'en pas douter. Et ça ne s'était pas arrangé en vieillissant. Entre les hommes riches qui croyaient pouvoir tout acheter ou tout se permettre sous prétexte qu'ils avaient un peu de pouvoir. Ceux qui étaient pingres et égoïstes, donnant moins que les plus démunis pour aider les autres. Ceux qui prétendaient avoir la main sur le cœur pour mieux entuber le monde derrière. Tu n'avais en tête que de mauvais exemples, dont Bruce Wayne. Tout ça pour dire que le milieu de la haute bourgeoisie, ce n'était définitivement pas pour toi. Tu aurais largement préféré faire cette interview dans un petit bar chaleureux autour d'une bière, ou même dans un parc près d'une fontaine. Un truc simple, pas cette écœurante exposition des richesses de la famille Wayne.

En parlant de Wayne, voilà que Bruce arrivait enfin. Tu t'apprêtais à te lever pour lui serrer la main, la moindre des politesses, mais il te faisait signe de rester assise. Tu ne cherchais pas à le contredire et restais donc dans le canapé. Il ne te serrait pas la main, il préférait être distant, très bien, ça te convenait parfaitement. De toute manière, tu n'étais absolument pas tactile. Tu ne l'avais jamais été. En fait le contact avec les autres était plutôt difficile pour toi. Un comble pour une journaliste non? Mais c'était ainsi. C'était surtout vrai dans ta vie privée en fait ou lorsque tu n'étais pas vraiment dans l'action car une fois que la machine Vale était lancée, tu devenais quelqu'un d'autre. Pour ceux qui te connaissaient intimement, dans la vie de tous les jours, ça pouvait même être impressionnant. Ce contraste entre Vicki, la femme, timide, réservée, solitaire. Et Vicki la journaliste, fonceuse, déterminée, passionnée. Wayne te remerciait alors d'être venue, tu lui lançais un petit sourire, uniquement par politesse encore une fois, vous n'étiez pas des bêtes. Tu soupirais discrètement, tu sentais que ça allait être long, très long. Qu'est-ce qu'un type comme Bruce Wayne pourrait bien avoir d'intéressant à dire à part ce que tu savais déjà? Tu lui laissais tout de même le bénéfice du doute mais tu rêvais déjà d'être ailleurs. Il était heureux que ça tombe sur toi? Pourtant c'était lui qui t'avait fait demandé, et ce à ta plus grande surprise. D'ailleurs à la surprise générale, personne ne l'avait vu venir celle là. Tu continuais à croire qu'il devait s'agir d'une erreur ou que Wayne avait tout simplement joué à pile ou face pour tromper l'ennui. Oui c'était probablement ça pour qu'il te dise qu'il était ravi de voir que c'était tombé sur toi. Ça serait tellement dégradant... Mais qu'attendre de plus de la part d'un homme comme lui? Il enchainait en mettant directement les pieds dans le plat. Il avait compris que tu ne l'appréciais pas, il lisait donc tes articles? Ou alors c'était son fidèle majordome qui lui avait tout rapporté? Ce n'était pas bien important. Tu devais l'avouer, tu apprécier l'honnêteté et l'attitude directe de Wayne. Premier bon point pour lui. Mais, s'il essayait de t'amadouer avec des flatteries, il rêvait. On ne t'amadouait pas si facilement Vale.

« Je préfère garder Monsieur Wayne si ça ne vous dérange pas. »

Disais-tu en sortant un magnétophone et un carnet de notes de ton sac. Tu voulais tout enregistrer pour ne rien laisser passer, conscience professionnelle. Mais tu ne pouvais te résoudre à abandonner la plus vieille et efficace méthode du monde, la prise de notes. Et puis si jamais tu t'ennuyais, tu pourrais au moins griffonner quelques pages. Se croyait-il grand seigneur en te laissant l'appeler Bruce? Toi la modeste paysanne venue de sa contrée lointaine pour voir ce si grand et vaste château? Ce que tu pouvais être pestouille quand tu n'aimais pas quelqu'un... Ça te surprenait toi même. Mais tu n'allais certainement pas l'appeler Bruce. Il voulait garder ses distances? Et bien toi aussi et ça commençait par garder Monsieur Wayne et Miss Vale. Point trop de familiarité, cela te mettait toujours mal à l'aise, surtout lors d'un premier contact.

« Quant aux questions, vous pouvez compter sur moi. C'est mon métier. »

Ouh... cette pointe de mépris dans la voix Vicki... Ça ne te ressemblait pas du tout ça! Tu n'aimais pas être comme ça mais c'était plus fort que toi. Wayne était tout ce que tu exécrais chez la gente masculine.

« Vous êtes donc heureux que ça soit tombé sur moi? Pourtant c'est vous qui m'avez fait demandé. Ça sera d'ailleurs ma première question. Pourquoi moi Monsieur Wayne? Vous l'avez dit, je ne vous aime pas. Et je ne pense pas que mon opinion compte réellement pour vous... alors pourquoi moi? »
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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyJeu 26 Mar - 10:01

Bruce laissa un petit instant de réflexion flotter entre la journaliste et lui, essayant de trouver les mots pour décrire la situation. Il avait su, évidemment, que Victoria Vale venait ce soir, mais ce n'était pas exactement lui qui l'avait demandé. Il comprenait, maintenant, pourquoi Alfred avait tenu à ce qu'il reste ici cet après-midi : c'était lui qui avait jugé bon de faire venir la jeune femme au manoir. S'il n'était pas contre l'idée, au contraire même, l'héritier des Wayne aurait aimé éviter un petit malentendu comme celui-ci, qui n'était pas forcément la meilleure chose pour partir du bon pied.

 « Je crois que le fin mot de l'histoire, autour de cette interview, est que mon majordome a pris de lui-même la décision de vous faire venir, alors que j'avais simplement exprimé l'idée de faire venir quelqu'un de compétent pour une interview. »

Le majordome n'était pas dans la pièce, mais il écoutait certainement la conversation d'une manière ou d'une autre, tout en s'appliquant à sécher, laver et rendre impeccable les vêtements pris à la journaliste. Dans le même temps, Bruce s'apprêta à reprendre la parole, pour répondre à la première question de Victoria Vale.

Il s'était bien sur renseigné sur elle, sur ce qu'elle faisait, comment elle le faisait, et surtout, sur sa manière de pas se laisser faire. Il appréciait les gens honnêtes, droits, qui s'en tenaient à leurs principes et qui étaient capable de ne pas tenir compte des autres. Ceux qui n'abandonnaient pas, qui faisaient en sorte de donner à leur vie un sens meilleur et plus digne que ce que Gotham voudrait faire d'eux. La ville était terrible, terrifiante, et ses habitants étaient pour la plupart des gens apeurés qui voulaient simplement réussir à rentrer chez eux le soir.

Les gens comme Vale, eux, étaient les acteurs de demain. Ceux qui finiraient ce que le Batman ne pourrait jamais faire : être des figures publiques, politiques, visibles, et humaines, d'une Gotham positive et meilleure.

 « Mais même si c'est Alfred qui vous a choisie, je pense qu'il a largement tenu compte de mon avis sur vous. Pourquoi vous, Victoria ? Parce que vous êtes quelqu'un de compétent, et de digne. Quelqu'un qui n'a pas peur de faire son boulot correctement, plutôt que de bâcler ou biaiser un article pour faire plaisir à son patron. Une femme qui n'a pas peur de dire aux autres qu'elle est journaliste, et qu'elle obtiendra les réponses qu'elle veut. Une femme qui, dans une société aussi difficile que celle de Gotham, se bat chaque jour pour apporter un peu de lumière. »

Il lui adressa un sourire sincère, poli.

 « Et enfin, la raison la plus importante : parce que justement vous ne m'aimez pas. Par conséquent, ce manque de lèche-bottisme, couplé à votre professionnalisme, rendra l'article meilleur et bien plus intéressant que tout ce qui a pu être déjà dit ou fait à mon sujet. Et vous n'imaginez même pas à quel point je déteste tous ceux qui viennent avec leur fausse sympathie, leur fausse amitié, pour simplement espérer glaner un ou deux scoops. »

Parfaitement détendu, et espérant avoir répondu de la manière la plus juste à la question, il invita d'un geste la journaliste à poursuivre.
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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptySam 28 Mar - 11:26

Entretien avec un milliardaire
Tu étais directe, Wayne ne te donnait ni l'envie ni la force de faire des courbettes. Dans un autre contexte, sans ta casquette de journaliste... tu aurais sans doute étais beaucoup moins... ou beaucoup plus... Mais là tu n'étais pas Vicki la femme, tu étais Vicki, l'investigatrice. Deux personnalités bien distinctes. Et tu n'allais certainement pas t'adoucir ou te laisser amadouer avec ce que tu venais d'apprendre. En réalité, ce n'était absolument pas Bruce qui t'avait choisi mais son... majordome! Sacré claque pour ton ego déjà bien bas Vicki... Toi qui étais, malgré le fait qu'il s'agisse de Bruce Wayne, heureuse de voir que pour une fois tu n'étais pas un choix par défaut, tu déchantais bien vite. Tu étais même blessée. Tu ne le montrais pas par fierté, tu en avais quand même un minimum, mais au fond, tu étais extrêmement vexée par cette révélation. Bruce avait beau sortir les violons en disant que malgré cela Alfred avait pris en compte son avis sur toi. Qu'il te trouvait compétente et digne. Que tu n'avais pas peur de faire correctement ton boulot. Que tu étais une femme qui sortait du lot... Ce n'était que des mots à tes yeux. Facile à prononcer sans les penser. Trop facile, trop de blabla. Tu ne retenais qu'une seule chose, il s'en était remis à son majordome pour choisir une journaliste compétente. Oh tu ne sous-estimais pas Alfred ou sa fonction. Au contraire tu savais à quel point il avait du mérite à exercer ce métier. Tu étais flattée que lui, Alfred, t'ait choisi. Mais tu étais furieuse que Wayne se la joue comme ça. Il aurait pu au moins avoir la décence de prendre le temps de choisir lui même plutôt que de déléguer cela comme les plein au as avaient l'habitude de déléguer leurs basses besognes ou ce qui ne les intéressait pas vraiment. En fin de compte, ça t'en disait long sur Wayne et son rapport avec la presse... Ça n'allait pas du tout arranger ton opinion déjà bien basse sur lui. Il avait gagné un minuscule petit point? Il venait d'en reperdre au moins cinquante. Un bon ratio non? Tu n'étais pas vraiment étonnée. Tu ne t'attendais pas à changer d'avis sur lui au cours de cet entretien, il ne faisait que confirmer ton pronostic.

« Oh ne vous inquiétez pas Monsieur Wayne, aucun risque avec moi. J'ai horreur moi aussi des beaux parleurs. »

Répondais-tu au fait qu'il détestait les hypocrites qui lui léchaient les bottes. Il n'y avait vraiment aucun risque avec toi. Et ça c'était bien vrai, tu avais bien des défauts mais pas celui d'être hypocrite. Sois tu balançais les vérités en face, soit tu prenais tes distances mais jamais ô grand jamais tu ne t'abaisserais à prétendre apprécier quelqu'un si ce n'était pas le cas. Les mensonges et les faux semblants, très peu pour toi. Même quand tu étais en mode Vicki la timide, tu restais polie mais pas fourbe. Tu en profitais d'ailleurs au passage pour glisser un petit tacle, insinuant que Wayne lui même, avec toutes ses belles paroles, était du même acabit que ceux là même qu'il détestait précisément.

« Maintenant que le mystère est résolu, nous pouvons passer aux choses sérieuses. »

Oui... et vite! Tu voulais abréger ce moment désagréable au plus vite. Tu allais enchainer tes questions sans prendre de gants. Prendre des notes, enregistrer chaque mot et tu ferais ta tambouille après à la Gazette. Tu ne resterais pas inutilement une seule seconde ici. Tu avais bien d'autres chats à fouetter et Wayne n'était clairement pas ta priorité.

« Avez vous été téléporté sur New Themyscira et si oui, qu'y avez vous vécu? »

Bah oui, tu ne pouvais pas ne pas poser cette question. Tu ne pouvais pas faire l'impasse sur le sujet. C'était après tout l'évènement de l'année, l'évènement qui était sur toutes les lèvres. Tu n'allais pas l’assommer immédiatement de questions plus indiscrètes et incisives. Tu préférais monter crescendo.
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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptySam 28 Mar - 13:12

Oui, il y avait été.

Oh que oui. Et il aurait aimé ne pas avoir eu à le faire, car ce qu'il avait vécu là-bas était terrible, éprouvant, et il savait que Cat en gardait encore des cicatrices marquées. Lui aussi, en un sens, mais le montrait moins, avait su mieux l'encaisser, et il avait eu pas mal de temps pour réussir à ressasser tout ça. Il avait su faire la part des choses, comme d'habitude : ranger toutes ces informations, tout ce vécu, dans un coin de son esprit pour ne plus y repenser. Il n'oubliait pas, mais il n'y pensait plus, et cela lui permettait de rester concentré sur ce qu'il devait faire ici.

Evidemment, il y avait été, mais pas en tant que Bruce Wayne. Bruce Wayne avait, lui, échappé à ce triste sort et était parvenu à rester ici, emprisonné, gelé dans le Temps, et il était revenu à lui alors que le monde se réveillait en plein chaos. Il ne pouvait bien sur pas dire ce qu'il avait fait sur Terre-4, pas plus qu'il ne pouvait avouer qui il était réellement, et encore moins dire qu'il avait essayé d'aider autant que possible les survivants là-bas. Non, il allait devoir broder, mentir, et ça, il savait le faire.

Il n'aimait pas cela.

Mais il devait le faire.

 « Je me doutais que vous poseriez cette question ; après tout, c'est dans presque toutes les conversations. »

Il laissa planer un petit silence. Quitte à donner une interview exclusive, autant garder un peu du personnage qu'était Bruce Wayne aux yeux des autres.

 « Non, je n'ai pas eu la malchance de me retrouver là-bas. Comme beaucoup, comme la plupart même, je suis resté ici, sans même m'apercevoir que le temps défilait et que des mois entiers nous passaient entre les doigts. C'est, évidemment, quelque chose qui me préoccupe et me fait espérer que ça n'arrivera plus. Quand on voit les dégâts occasionnés... »

Il fit un geste vague.

 « La nature en a profité, même si elle n'a pas pu vaincre aussi facilement notre mode de vie. Elle reprends ses droits, petit à petit, les animaux s'aventurent ailleurs car leurs éco-systèmes ont changé, et il semblerait également que nous ayons affaire à davantage de problèmes qu'auparavant. Prenez Gotham, par exemple : nous avons facilement perdu un tiers de notre production d'énergie, et cela se ressent un peu partout. »

Il épousseta un peu une de ses manches.

 « Mais au fond, peut-être est-ce pour le mieux que des gens comme vous et moi n'ayons pas eu à aller là-bas. Je doute que j'aurais pu faire quoi que ce soit d'utile, au milieu de ruines, de super-héros et de gens venus d'un autre monde. Vous vous rendez compte ? Un autre monde, une autre Terre ? La preuve que non seulement nous ne sommes pas seuls dans l'Univers, mais qu'en plus, les théories de mondes parallèles existent. Il y a de quoi être effrayé, en vérité. Et je n'ose même pas imaginer ce qui me serait arrivé si j'étais allé là-bas. »

Il hésita un peu, puis posa à son tour une question :

 « Vous y êtes allée ? »
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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyJeu 2 Avr - 16:14

Entretien avec un milliardaire
Tandis que Bruce répondait à ta question, Alfred faisait irruption dans un silence absolument désarmant. On aurait presque dit qu'il glissait sur le sol. Il était impressionnant le majordome. Il était venu t'offrir ce fameux vers d'eau que tu lui avais demandé. Tu lui adressais un léger sourire et un hochement de tête pour le remercier. Tu n'osais pas parler face à son silence et tu ne voulais pas interrompre le discours de Wayne. Tu prenais une petite gorgée tout en griffonnant quelques notes. Ce verre d'eau était vraiment le bienvenu, tu mourrais de soif depuis déjà un bon quart d'heure. Bruce s'était donc douté que tu poserais cette question. En effet, elle était absolument incontournable dans les temps qui couraient. Tu n'étais pas surprise d'apprendre qu'il l'avait vu venir celle là. Tu gardais les autres questions, un peu moins prévisibles, du moins tu l'espérais, pour la suite. Bruce affirmait alors ne jamais être allé sur New Themyscira. Information qu'il te faudrait bien évidemment vérifier auprès des nombreux témoignages à travers le monde. Si quelqu'un avait aperçu Bruce Wayne sur cette autre Terre, cela voudrait alors dire qu'il avait menti... A moins que cela ne signifie que c'était son double? Tu étais encore pas mal perdue avec ce concept. Quoi qu'il en soit, tu ferais, comme toujours, sur n'importe quel sujet, des recherches pour vérifier la véracité des infos collectées. Déontologie journalistique. Après tout, ce n'était que la parole d'un homme et... aussi sincère puisse t-il paraitre, tout ce qu'il disait pouvait s'avérer être un monceau de mensonges effrontés. Les gens pouvaient bien cacher leur jeu, tu étais extrêmement bien placée pour le savoir. Et y'avait rien à faire, t'arrivais pas à lui faire confiance au Wayne. Ton avis était bien sûr tronqué par le profond mépris qu'il t'inspirait. Il aurait pu se retrouver dans le lasso de vérité de Wonder Woman que tu aurais encore douté. Bref, tout cela serait donc à vérifier.

Le milliardaire t'avouait alors espérer que l'épisode de New Themyscira ne se reproduirait plus. Tu étais bien d'accord avec lui pour une fois, comme le reste de la planète, assurément. C'était terrible de se dire qu'au fond les humains n'étaient que des pions entre les mains d'un cinglé capable de les exterminer. C'était comme si... comme si votre avenir, vos vies, ne vous appartenaient plus. Comme si vous étiez des petites fourmis tapis dans leur fourmilière avec un énorme pied au dessus de vous prêt à vous écraser à n'importe quel moment. C'était une sensation et une angoisse terribles qui te prenaient aux tripes dès que tu y songeais. Tu espérais toi aussi que plus jamais cela n'arrive. Tu acquiesçais donc d'un petit mouvement de tête pour montrer ton approbation et ta compréhension à Bruce. ll te faisait ensuite un petit topo sur ces fameux dégâts occasionnés, rien de ce que tu ne savais déjà, inintéressant donc. Mais peut être essayait-il de te montrer alors qu'il se sentait réellement concerné par tout cela et que sa décision de se joindre à cet enfoiré de Lexcorp pour reconstruire vos villes venait d'une véritable prise de conscience. Un acte engagé et pas seulement une initiative pour se faire mousser ou exposer sa puissance et sa supériorité à la face des autres. Ce que, tu devais admettre, tu avais du mal à croire. Pour toi, Wayne ce n'était que de l’esbroufe, de l'apparence, une coquille vide sans âme ni cœur. Tu notais en silence sans laisser ton animosité interférer ou être perçue. Mes les propos qui suivirent te firent néanmoins serrer les dents... "Des gens comme vous et moi..." avait-il osé dire? Depuis quand vous étiez à mettre dans le même panier? Monsieur fuyait les journalistes comme la peste. Il se payait le luxe de refuser les interviews et d'en accorder une en exclusivité au choix de son majordome. Monsieur le grand seigneur... Et on devait certainement s'agenouiller devant lui en faisant une petite courbette pour le remercier d'accepter de nous offrir quelques miettes de vie... Mais de où il osait prétendre que vous étiez du même monde alors qu'il n'avait de cesse, dans son comportement et ses actions, de rappeler que lui était tout en haut de la chaine alimentaire. Tu te retenais Vale... tu avais même failli en péter ton crayon. Mais tu avais su te contrôler. Sa langue avait dû fourcher... essayais-tu de te convaincre.

Bon c'était bien beau tout ce qu'il disait et tu devais avouer que tu étais même plutôt d'accord avec lui pour dire que le commun des mortels, les non héros, n'auraient pas eu grande chance sur cette autre Terre. Tu étais également d'accord avec le fait que c'était incroyablement terrifiant de penser à cette idée de mondes parallèles et d'univers infini peuplait de mille et une menaces encore insoupçonnées. Mais ce n'était pas de cela dont le public avait besoin actuellement. Tout le monde connaissait déjà l'ampleur de la menace, tout le monde connaissait déjà l'ampleur des dégâts et surtout, tout le monde était déjà angoissé et terrifié. En rajouter une couche dans cet article... ça ne servirait à rien. Tu ferais donc très certainement l'impasse sur les inquiétudes, pourtant fondées de Wayne. Les lecteurs avaient besoin d'autre chose. De l'inédit qui les sortirait de leur torpeur quotidienne et leur donnerait un peu d'espoir. C'était aussi ça parfois le rôle d'un journaliste. Tant que la vérité était assurée bien sûr. Pas de faux espoirs! Tu t'apprêtais donc à demander à Bruce quelques informations sur les avancées de son projet avec Luthor quand il te prit au dépourvu en te retournant la question. Tu avais ouvert de grands yeux, étonnée que monsieur Bruce Wayne puisse s'intéressait à quelqu'un d'autre que sa petite et étroite personne. Tu te ressaisissais rapidement et lui envoyais un petit sourire forcé. C'était d'ailleurs volontaire le manque de sincérité dans ce sourire. Tu ne t'en cachais pas.

« Ce n'est pas moi le sujet de l'interview monsieur Wayne. Restons concentrés si vous le voulez bien. »

De une, t'étais pas du genre à te confier ou à révéler tes expériences. De deux, encore moins à un interlocuteur que tu ne pouvais pas blairer. Pour faire parler miss Vale, il fallait d'abord la mettre en confiance et l'apprivoiser... Ce que Wayne était encore très loin de réussir à faire. Bon, pour sa défense, depuis toujours, cela avait été très dur pour l'entourage de Vicki. Elle était une jeune femme réservée, timide et en marge des autres. Les relations sociales, ce n'était vraiment pas son fort. Un miracle qu'elle ait tout de même malgré cela quelques amis et proches. Elle pouvait d'ailleurs les compter sur les doigts d'une main et ça lui allait parfaitement ainsi!

« J'en viens à ma seconde question. Vous vous êtes récemment associé à Lex Luthor pour reconstruire Gotham et Métropolis. Très belle initiative que nous sommes beaucoup à saluer. Déployer tous vos moyens et vos compétences au service des autres... une noble cause, attendue et appréciée. Beaucoup comptent sur votre soutien, c'est certain. Cependant... Vous devez probablement déjà savoir où je veux en venir et je l'espère très sincèrement pour vous d'ailleurs... Je comprends que parfois il faille se salir les mains pour la bonne cause mais... Lex Luthor? Ne pouviez vous pas trouver un autre soutien moins discutable? Je sais que nous avons tous cruellement besoin de solidarité et d'espoir. Mais la fin justifie t-elle vraiment les moyens? »

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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyJeu 2 Avr - 16:49

Bruce garda son sourire, ses yeux bleus fixés sur Victoria Vale pendant qu'elle posait une nouvelle question. Il avait presque envie de rire, car oui, s'allier à Lex Luthor était sans doute le pire qu'il puisse se passer. LexCorps et Wayne Enterprises, rivales depuis si longtemps, travaillant main dans la main pour reconstruire ? Il était évident, et cela, la jeune femme devait bien le savoir aussi, que les deux multi-nationales n'allaient pas faire un partenariat de longue date. Et qu'on verrait encore moins Luthor et Wayne dans la même pièce, se serrant la main pour signer publiquement leur accord.

Non, évidemment.

Mais en dehors de son côté criminel et tyrannique, Lex avait les ressources et les moyens d'aider. Tendre la main pour montrer que les choses n'allaient pas de mal en pis était bien, et même mieux que l'inverse. Car autrement, qui ? Personne d'autre n'avait l'influence pour venir se placer en garant de la reconstruction dans cette région du pays. La Côte Est allait dépendre d'eux.

 « Lex Luthor est... un soutien discutable, oui. Ce sont des mots justes, et en d'autres circonstances, j'aurais immédiatement fait l'impasse sur un tel partenariat. Wayne Enterprises préférerait évidemment ne pas être associée à LexCorps, mais nous n'avons pas autant le choix que les gens peuvent le penser. »

Il se redressa dans son fauteuil, faisant un geste vague pour désigner la pièce.

 « Pour nous qui vivons à Gotham, les problèmes que nous affrontons sont évidents : pénurie de vivres, pénurie d'énergie, nature qui se rebelle, constructions endommagées fautes d'un entretien permanent et rigoureux. Mais pensez-vous que de l'autre côté de la baie, à Metropolis, ce soit différent ? On pourrait le croire, car LexCorp a, comme Wayne Enterprises, des solutions vues nulle part ailleurs. Mais là-bas aussi, ils manquent de beaucoup de choses. »

Il plaça ses mains de sorte à illustrer son propos, comme avec une balance.

 « D'un côté, vous avez Gotham, fière, indépendante, en manque d'énergie et de vivres, mais riche et capable de fournir une large et efficace main d’œuvre. De l'autre côté, Metropolis, où c'est l'inverse. Notre situation, depuis les événements récents, est déplorable, et malheureusement, nous ne pouvons pas nous permettre qu'une telle chose arrive de nouveau. Mais concrètement, si ça doit arriver, que faire ? Garder les mêmes méthodes, au risque d'être toujours plus en crise après coup ? Non. C'était impossible, inconcevable, et il a fallu prendre les devants. »

Son sourire s'effaça légèrement, laissant place à une mine songeuse.

 « Je mentirais en disant que j'ai été à l'initiative de ce partenariat ; c'est mon proche conseiller, Lucius Fox, qui m'a suggéré l'idée. Il a su me convaincre de la même manière que je le fais, là, avec vous : en me montrant que malgré son passé, Lex Luthor a les moyens d'aider et il le fera. Nos deux sociétés ont donc signé des accords pour reconstruire nos deux villes plus rapidement, plus efficacement, et de sorte à ce qu'une telle situation ne puisse plus se reproduire. Ou du moins, que si jamais elle se reproduit, nous soyons davantage préparés. »
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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptySam 4 Avr - 22:40

Entretien avec un milliardaire

Luthor et leur partenariat, c'était également une question incontournable. Un sujet qui courait sur toutes les lèvres. Certains étaient pour, d'autres farouchement contre et puis il y avait ceux aussi qui ne se prononçaient pas. De tout temps les Hommes avaient du apprendre à s'allier à leurs pires ennemis pour se sortir de terribles situations. Ce n'était pas nouveau, ce n'était pas inédit mais ça faisait toujours son petit effet quand ça arrivait. Bien sûr tu comprenais l'alliance, tu comprenais également que cela ne voulait pas dire que Wayne était du même acabit que le grand chauve. Encore heureux. Mais tu n'arrêtais pas de te dire qu'une autre solution aurait pu être trouvée. Tout, sauf ce pacte avec le Diable parce que c'était exactement ce que Luthor était, le Diable. Tu ne voulais pas que Gotham lui soit redevable, tu ne voulais pas de son air supérieur appuyé à chaque fois qu'il mettrait un pied ici. Tu ne voulais tout simplement pas que TA ville soit liée à cet enfoiré. Alors autant dire que la réponse de Wayne, tu allais vraiment bien l'écouter et ne pas en perdre une seule miette. Ses premiers mots te rassuraient, tu espérais qu'il était sincère, tu le sentais sincère. Dans un autre contexte, il n'aurait jamais envisagé le moindre partenariat avec Luthor. C'était bon à entendre. La suite se révélait plus intéressante, il t'avouait qu'en réalité, ce n'était pas un choix de sa part, ce luxe, pour une fois, il ne l'avait pas eu. L'idée ne venait même pas de lui mais de Lucius Fox, un nom que tu connaissais. Décidément, monsieur Wayne ne semblait pas savoir prendre de décision tout seul. Entre Alfred et Lucius... Y'avait-il des choses qu'il savait entreprendre seul? Cette idée te donnait envie de sourire mais tu te retenais, ce n'était pas du tout approprié et tu serais devenue rouge comme une pivoine. Tu te retenais donc et te forçais à te reconcentrer sur les propos de Wayne.

Bruce affirmait alors qu'il était lui aussi entrain d'essayer de te convaincre mais ce n'était pas là l’intérêt de cet interview. Toi, tu n'étais qu'une journaliste. Tu cherchais, tu enquêtais, tu reportais. C'était aux habitants de Gotham de se faire un avis, le tien ne comptait pas. Et puis honnêtement, dès que ça touchait à Luthor, tu n'étais jamais objective, tu le détestais depuis toujours. Ton père lui même t'avait transmis cette haine et ton père... Ton père c'était tout pour toi, encore plus aujourd'hui qu'il n'était malheureusement plus là. Essayer de te convaincre quant aux biens faits d'une alliance avec cette ordure? C'était peine perdue. Même avec les meilleurs arguments du monde, ta haine t'aveuglait trop, tu serais de mauvaise fois. Tu le savais, tu l'assumais, alors, tu décidais de ne pas rentrer dans le débat ou la confrontation.

« Très bien, je prends note. Les lecteurs comprendront mieux votre choix, même s'ils n'ont pas vraiment leur mot à dire j'en ai bien peur. Maintenant, ce qu'ils veulent surtout savoir, c'est quelles sont vos mesures concrètes? Qu'avez-vous et qu'allez vous entreprendre pour reconstruire Gotham et aider ses habitants? Tout le monde peut mettre la main à la pâte? »

Une question qui t'intéressait plus personnellement car toi même tu voulais apporter ta pierre à l'édifice et aider autant que tu le pourrais.

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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyDim 5 Avr - 9:50

 « Bien sur. »

Avant que Bruce ne puisse poursuivre, Alfred vint les interrompre légèrement pour informer Victoria que ses affaires étaient prêtes et l'attendaient à l'entrée. Le vieux majordome adressa un sourire reconnaissant à la journaliste, puis un petit signe de tête entendu à l'intention de son maître. Puis il s'éclipsa de nouveau, les laissant seuls pour probablement aller s'occuper d'autre chose. A l'extérieur, la pluie continuait de battre les murs et les carreaux dans un rythme effréné, insoucieuse de tout ce qui pouvait se dérouler actuellement dans le monde.

Puis, Bruce reprit la parole :

 « Je disais donc, bien sur. Toute personne voulant aider trouvera de quoi le faire, que ce soit aujourd'hui, demain ou les jours qui suivront. Même si ce n'était pas vraiment dévastateur pour les entreprises, la crise que nous venons de subir a été utilisée comme excuse par de nombreux patrons, qui en ont profité pour licencier un grand nombre de citoyens. Ces derniers sont prioritaires pour être engagés par Wayne Enterprises dans les divers projets de reconstruction et d'aide. Mais je crois que ce sont surtout ces projets qui vous intéressent. »

L'espace d'un bref instant, il examina la jeune femme, essayant de déterminer si l'entretien se passait bien pour le moment. Certes, il ne s'était pas donné la meilleure image de lui-même, en invoquant le fait que Alfred et Lucius prenaient des décisions à sa place, mais cela , c'était également une façon de montrer qu'il ne voulait pas être de ces hommes aigris et avares, qui voulaient garder désespérément pour eux le fardeau de diriger leur entreprise. Mais pour le moment, il estimait avoir quand même déjà montré qu'il n'était pas qu'un homme riche.

 « Les premiers, et principaux, sont ceux que nous avons évoqué plus tôt. Le Westward Bridge, endommagé par six mois de non-entretien ; l'East End, qui est toujours insalubre ; notre réseau d'égouts, plus que jamais assailli par des choses abjectes ; des quartiers résidentiels entiers, envahis par la nature et par les animaux qui veulent y trouver une place. C'est un travail de longue haleine, qui ne verra sa finalité que d'ici quelques mois, mais nécessaire d'être priorisé. »

Pause. Verre d'eau.

 « Ensuite, bien que je n'aime pas l'idée qu'ils soient moins... prioritaires, disons... viennent les projets d'aide de retour à l'emploi, d'aides financières pour les plus malchanceux, et bien sur, la restauration des transports en commun, de l'énergie à travers tout Gotham et sa région. Notre retour de crise a vu ces deux derniers secteurs fortement affectés ; des quartiers sans lumière, des entreprises sans moyens de tourner à plein régime, des rues désaffectées et impraticables, et des lignes de métro hors-service. C'est à Wayne Enterprises que revient cette lourde tâche, car il s'agit du visage de Gotham : nous nous devons d'agir. »

Il se tut, espérant avoir répondu à la question. La suite ne devait pas lui être connue. Il ne pouvait pas lui dire qui il était réellement. Qu'après cette interview, il descendrait dans la Batcave pour aller déterminer ses prochaines actions, pour le soir et la nuit à venir. Que le Chevalier Noir, avec qui elle parlait en ce moment-même, veillait sur Gotham et ne la laisserait pas sombrer.

Il ne pouvait pas lui dire. Il ne le ferait jamais.

Et c'était bien ainsi.
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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyLun 6 Avr - 20:35

Entretien avec un milliardaire

Bruce répondait immédiatement, sans même réfléchir un seul instant, qu'effectivement, tout le monde pouvait mettre la main à la pâte. Une nouvelle que tu trouvais rassurante. Il y avait tellement de volontaires là dehors, tellement de bonnes âmes charitables et déterminées à contribuer à cette reconstruction, qu'il aurait vraiment été dommage de s'en passer. Bruce Wayne n'était finalement pas assez tourné sur lui même pour refuser que d'autres s'attribuent le mérite des efforts pour la ville. Tu te demandais alors, et tu ne pouvais pas t'en empêcher, si c'était le cas de Jason. Jason Bard. Tu ne l'avais pas revu depuis... et bien, très longtemps en réalité. Cela datait d'au moins deux semaines avant New Themyscira. Durant plus d'une semaine tu avais d'ailleurs séjourné à l'hôpital suite à cette terrible prise d'otages lors de l'inauguration d'un casino flottant dans la baie de Gotham. Tu avais bien failli mourir à plusieurs reprises cette nuit là. Une lame plantée dans ton flanc droit, tu avais dû rester quelques jours à l'hôpital. De longues journées horriblement ennuyeuses où tu avais attendu et espéré à chaque seconde que Jason vienne t'y rejoindre. Ne serait-ce que quelques minutes. Tu aurais tant aimé le voir, l'entendre, juste sentir sa présence à tes côtés. Tu lui en avais beaucoup voulu de ne pas être venu te voir. L'affaire avait fait la UNE de plusieurs journaux. Bon pas le fait que tu avais été blessée et que tu étais à l'hôpital. Ça c'était écrit en tout petit à la toute fin de l'article. Bien après que le plus gros des lecteurs ait cessé de lire. Mais tu avais tout de même été citée pour avoir sauvé une centaines de passagers avec l'aide du Seeker. Jason l'avait forcément lu, il l'avait forcément vu. Et pourtant, il ne s'était pas inquiété pour toi. En tout cas, c'était ce que tu pensais... Si seulement tu savais. Si seulement tu savais que c'était lui, ton fameux Jason, qui t'avait sauvé. Lui, le Seeker. Bien évidemment tu ne savais rien de cette double vie, comme tu ne savais pas que lui aussi avait du panser ses blessures et que c'était précisément pour cela qu'il avait fuit l'hôpital pour ne pas mettre en péril sa couverture. Bref, aujourd'hui tout cela était passé, tu allais physiquement beaucoup mieux, mais toujours pas de nouvelles de Bard. Tu n'avais pas osé aller vers lui. Tu avais peur qu'il comprenne ce que tu ressentais pour lui et honnêtement, tu n'étais vraiment pas douée pour cela. Tu te demandais alors, si lui aussi prenait part à la reconstruction de la ville... Tu savais qu'il était bien en vie et à Gotham, tu t'étais tout de même renseignée, mais tu ne savais absolument pas ce qu'il faisait de ses journées.

Bref, ce n'était pas le propos, tu étais avec Bruce Wayne, dans son manoir et en pleine interview. Ce n'était pas du tout le moment de te laisser aller à tes divagations au sujet de Bard. Alfred faisait alors à nouveau irruption pour te prévenir que tes affaires étaient prêtes. Quelle rapidité, quelle efficacité. Tu l'aimais vraiment bien ce Alfred. Ouais, contrairement à son maître, il t'était totalement sympathique.

« Merci Alfred, vous êtes vraiment le meilleur majordome que j'ai rencontré. En fait vous êtes le seul mais ça ne retire en rien ce que je viens de vous dire, vous êtes le meilleur. »

Tu lui adressais un sourire franc et sincère. Tu l'aimais bien le Alfred. Une fois qu'il eut quitté la pièce, charmante parenthèse dans tout ce sujet bien lourd et sombre que vous abordiez avec Bruce depuis déjà plusieurs minutes, vous repreniez l'interview exactement là où vous l'aviez laissé. Bruce t'annonçait alors une excellente nouvelle, une que tu ne manquerais assurément pas de valoriser dans ton article. Wayne Enterprises s'engageait justement à engager tous ceux et toutes celles qui avaient perdu leur emploi à Gotham à cause de la crise. Un beau geste que tu ne pouvais bien évidemment que saluer. C'était ce genre d'initiative et d'action que tu admirais le plus. Celles qui touchaient au plus près les citoyens de Gotham. Et plus particulièrement ceux et celles qui étaient malheureusement bien souvent oubliés ou mis de côté. La suite de ses explications laissaient entrevoir de longs mois, pénibles et laborieux, pour tous. Un portrait bien sombre mais pourtant réaliste de l'avenir.

« Merci pour toutes ces précisions monsieur Wayne. Je suis, à titre personnel, ravie d'entendre que vous ouvrez la reconstruction de la ville à tous. Et ce projet d'engager les victimes collatérales de cette crise dans votre entreprise, c'est tout à votre honneur, et cela redonnera du baume au coeur aux citoyens de Gotham, j'en suis certaine. »

Tu savais complimenter sincèrement lorsque tu jugeais cela mérité, même un homme qui n'avait pas du tout ta sympathie. Mais pour le coup, tu devais admettre que Wayne marquait un certain nombre de points.

« Nous vous sommes d'ailleurs tous reconnaissants d'avoir pris les choses en main. La reconstruction s'annonce fructueuse et bien engagée. Mais j'aimerais votre avis sur une menace bien plus abstraite. Que pensez-vous de ce Brainiac et de la possibilité qu'il revienne à la charge? Pensez-vous que les héros de notre Terre seront capables de le stopper? Vous et vos... partenaires, avez-vous pensé à un plan de repli au cas où ils échoueraient? »

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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyMar 7 Avr - 9:52

Une ombre passa sur le visage de Bruce, qui était douloureusement conscient de tout ce qui avait pu arriver ces derniers temps. Le passage sur Terre-4 avait été une épreuve douloureuse pour ceux qui y avaient été, mais également pour ceux qui n'avaient appris la nouvelle que par l'intermédiaire des héros de la Justice League. Le monde recommençait à tourner sans trop de problèmes, et la situation n'était pas aussi catastrophique qu'on aurait pu le croire au début. Toutefois, c'était une situation préoccupante, stressante... et il était bien placé pour savoir que beaucoup n'en réchapperaient pas. Peut-être même pas lui.

Oui, il avait déjà envisagé cette possibilité.

 « Je ne pense pas que cette menace soit abstraite, Victoria. Malheureusement pour nous. »

Il se redressa légèrement, choisissant ses mots avec précaution.

 « Je veux dire, que connaissons-nous vraiment de cet individu, ce Brainiac ? Rien du tout, pour ainsi dire. Superman a annoncé que nous avions une menace intergalactique, encore une, à nos portes, et qu'il allait falloir se préparer au pire. J'ai confiance en nos héros, en leurs capacités, en leur façon d'agir et en leur préparation. Mais nous parlons d'un alien qui a été capable, pendant plusieurs mois, de figer toute créature organique sur la Terre, et d'en envoyer d'autres dans un univers parallèle. Personnellement, je ne prends pas cette menace comme une chose abstraite. »

Il but un peu avant de poursuivre.

 « Et, surtout, quel risque pour l'Humanité ? Une personne comme ce Brainiac est sûrement aussi puissant que Darkseid, celui qui a essayé de détruire notre monde il y a plusieurs années. Combien de héros avons-nous ? Combien de personnes avec les capacités de lutter dans l'espace ? Nos armées peuvent-elles aider ? Nos gouvernements sont-ils capable de gérer cette crise à venir ? J'ai de grands doutes sur tout ça, mais j'espère me tromper. Car si j'ai raison, nous courrons à notre perte, et cet homme, cette créature, cet être venu d'ailleurs, nous détruira tous sans distinction. »

Il eut un demi-sourire.

 « Et en toute honnêteté, quel plan de repli pourrait fonctionner ? Face à quelqu'un capable de figer le temps et l'espace, de faire bouger à sa guise une poignée d'individus déjà exceptionnels, je doute que construire un bunker dans son jardin soit une solution possible, ou même efficace. Certains essaieront sûrement, mais pas moi. Premièrement parce que je ne gaspillerai pas des ressources pour un projet futile. Deuxièmement, parce si on doit être vaincus, mais que par miracle certains survivent, moi y compris... je doute qu'on accueille favorablement ceux qui auront patiemment attendu dans leurs terriers. J'ai été riche, j'ai été pauvre, et je suis redevenu riche. Peu m'importe ce qui arrivera, si je survis, j'essaierai d'aider. »

Il espérait ne pas trop en faire avec cette dernière phrase... mais à la réflexion, non. C'était assez connu qu'il avait voyagé beaucoup durant l'adolescence et le début de l'âge adulte, avant son retour à Gotham et sa reprise des affaires. Avant l'apparition du Batman et le début de sa croisade contre le crime. Une femme intelligente comme Victoria Vale était typiquement le genre de personnes qui pouvait avoir des doutes, savoir faire les bons liens au bon moment, mais c'était là l'atout parfait pour la tenir dans le secret : elle n'aurait jamais que des doutes.
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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyMer 8 Avr - 18:14

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Bon bon bon... Il y avait vraiment à boire et à manger là dedans. Beaucoup de matière à réfléchir et surtout à répondre. Tu n'aimais pas du tout l'attitude de Wayne qui semblait se complaire dans l'image de l'homme courageux et fort qui savait tout mieux que tout le monde. Ça t'horripilait. Tu allais mettre la journaliste un peu de côté et transgresser une barrière qu'il vous arrivait bien souvent à vous, les journalistes, de transgresser.

« Oui, je sais bien que cette menace pèse réellement au dessus de nos têtes et que Brainiac s'en est déjà pris à nous. J'étais là monsieur Wayne, tout comme vous. Moi aussi j'ai passé six agréables mois en stase à attendre qu'un... pseudo tyran venu de je ne sais où me libère. Et tout cela sans en avoir conscience bien sûr, sinon ça aurait été beaucoup moins drôle. Quand je parle de menace plus abstraite, je parle justement d'une menace qui flotte autour de nous et dont nous ne savons pratiquement rien. Contrairement à tous ces dégâts et tous ces problèmes que nous devons résoudre dans l'immédiat, ici, dans nos villes, dans nos rues. Ça pour moi c'est une menace plus concrète. D'ailleurs, tant qu'on y est, je n'ai pas dit que Brainiac était une menace abstraite, mais une menace plus abstraite. Une nuance qui a son importance. Mais, je suppose que l'on pourrait philosopher longtemps sur ces deux notions n'est-ce pas? Sans jamais tomber d'accord. Enfin, je dis cela pour Brainiac mais vous semblez bien plus informé que moi monsieur Wayne. Si vous avez de quoi éclairer l'ignorante que je suis, je vous en prie, je suis toute ouïe. Inondez moi de votre savoir. »

Pointe de sarcasme bien évidemment...

« Et par plan de repli, je ne pensais pas à un vulgaire bunker au fond du jardin mais, c'est très gentil de réduire le champ de mes réflexions à cela. Je ne pensais pas non plus à un plan faramineux pour sauver le monde, auquel cas vous vous baladeriez en slip et en collant. Je n'insinuais pas que vous, monsieur Bruce Wayne, vous pouviez sauver le monde, mais cet excès d'humilité est tout à votre honneur... »

Sarcasme, encore.

« Non je pensais peut être que vous pourriez, dans mon petit monde utopique à moi, vous montrer d'un soutien et d'une aide envers les plus faibles plutôt que de les laisser errer dans la terreur et l'angoisse en attendant une mort certaine... Plan de repli, pas plan de sauvetage. D'ailleurs, à ce sujet, je vous trouve dur monsieur Wayne. Vous vous estimez assez fort pour pouvoir faire face à une telle situation, et c'est peut être surement le cas, vous m'envoyez ravie de l'apprendre. Je n'ai d'autre espoir que celui-ci pour vous. Mais le clamer haut et fort en condamnant par avance ceux et celles qui n'en auraient pas la force... C'est d'une intolérance et d'un mépris sans égale. Vous faites preuve d'un narcissisme et d'une arrogance... Vous avez bien failli m'avoir avec toute cette histoire de tendre la main aux citoyens de Gotham avec vos magnifiques emplois servis sur un plateau d'argent. De la poudre aux yeux n'est-ce pas? Comme vous en avez toujours eu l'habitude d'en jeter. Au fond, ce n'est que pour vous donner une image, pour vous donner bonne conscience peut être, vous dire que vous êtes quelqu'un de bien. Mais ce n'est pas suffisant monsieur Wayne. »

Tu aurais dû t'arrêter là et mettre fin à cette mascarade d'interview mais... tu étais Vicki Vale, tu ne pouvais pas partir sans avoir fini de dire ce que tu avais à dire.

« Je ne prétends pas tout savoir ou détenir la clé pour être quelqu'un de bien. Je suis loin, très loin d'être parfaite ou courageuse ou héroïque. Mais, personnellement, si Brainiac s'en prenait vraiment à nous, qui suis-je finalement pour prétendre savoir que ce sera le cas? Si par chance je survivais, je ne tournerais assurément pas le dos aux plus faibles qui ont pensé à sauver leur vie de la manière la plus humaine qui soit. Nous ne sommes pas tous taillés à affronter le danger monsieur Wayne. Il est alors du devoir des plus forts de protéger les plus faibles, pas de les pointer du doigt et de les rejeter. C'est donc cela que vous voulez? Une société où les plus forts domineraient éternellement sans jamais donner la parole aux plus faibles qui n'ont ni leurs moyens, ni leur prétention. Mais je comprends que du haut de votre tour d'ivoire cela puisse être difficile de comprendre les faiblesses des autres. Vos actions diffèrent de vos paroles et quand je vois avec quel soin vous aimez déléguer aux autres les problèmes de logistiques, je commence sérieusement à croire qu'il y a deux Bruce Wayne. L'homme que vous voulez nous faire croire que vous êtes mais qui n'est que le résultat des décisions et des conseils d'autres. Et puis le vrai Bruce Wayne que vous êtes. Celui qui se dévoile quand plus personne ne tient les fils. »

Tu soupirais en plongeant ton regard dans le sien, ça te faisait du bien de dire ce que tu avais sur le cœur.

« Je précise que c'est la femme qui parle et non plus la journaliste. »

Tu prenais une gorgée d'eau.
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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyJeu 9 Avr - 9:47

Bruce resta silencieux, presque impassible, alors qu'il écoutait Victoria Vale décrire et mettre sur le doigt sur son identité. Oui, Bruce Wayne était une figure alambiquée, un beau parleur qui aimait déléguer et faire un peu ce qu'il voulait de son argent. Mais surtout, là, la journaliste ne se cachait pas : elle dévoilait tout ce qu'elle pensait de lui, le véritable avis, celui qu'elle osait donner en toute honnêteté, en toute simplicité. Directe, franche, il n'en fallait pas plus pour l'héritier des Wayne l'apprécie d'autant plus. Il aimait les personnes comme ça, car elles étaient bien trop rares.

Depuis combien de temps n'avait-il pas eu une conversation comme ça ?

D'aussi loin qu'il put se remémorer, et sa mémoire était presque aussi parfaite que celle de Barbara, jamais. Aucun journaliste, aucune personne issue d'un milieu aisé, de la grande « cour aristocratique » de Gotham ou d'ailleurs, n'avait osé lui parler avec autant de franchise. Alfred ne comptait pas, car c'était son mentor, son ami, sa figure paternelle. Selina n'était pas issue de la haute société. Sa famille non plus. Les autres membres de la Ligue ne rentraient pas dans cette catégorie. Bon sang, même Lex Luthor mettait les formes.

Jamais.

Seule Victoria Vale, plus de vingt ans après le retour du prince de Gotham, osait le faire. Evidemment, cela faisait réfléchir, et Bruce n'était pas dupe quant à la raison en cause. Son argent, son nom, son pouvoir (si on pouvait appeler ça ainsi) faisaient tout cela. Depuis longtemps, des années, on le voyait comme un homme excentrique, si riche qu'il ne savait même plus quoi inventer pour le montrer. Parades avec des mannequins, grandes fêtes aux quatre coins du monde, utilisations abusives de moyens de transport luxueux... tout ça, c'était la poudre aux yeux. L'illusion dans l'illusion. Un véritable tour de magie.

Car Bruce Wayne était peut-être son nom, mais il n'avait jamais été que le Batman. Même aujourd'hui, alors qu'il fixait Victoria en laissant un léger silence s'installer, alors qu'il avait fait de nombreux pas grâce à Selina, il restait Batman, et non Bruce Wayne. C'était là toute l'idée, de surcroît : depuis le tout début, Wayne était le masque, celui de l'homme si riche et si excentrique qu'on aurait jamais pu penser qu'il serait un jour le Chevalier Noir. Comment un homme si bouffi de privilèges et de richesses aurait pu agir en samaritain ? Comment, corrompu comme il devait l'être, aurait-il pu donner un coup de poing à un criminel ?

Le plan dans le plan. Le tour de magie le plus simple et le plus efficace.

Aussi, voir quelqu'un ne pas avoir peur de franchir des limites et lui dire ses quatre vérités ainsi, c'était rafraîchissant. C'était bienvenue. C'était agréable. Et surtout, c'était le sentiment, l'espoir, que ce genre de personnes méritait de connaître la vérité. Oui, sur l'instant, Bruce avait envie de mettre un terme à l'interview pour la mener dans la Bat-cave et lui montrer qui il était vraiment. Que la jeune femme ne dénonçait que le masque derrière le masque.

Mais ce serait peut-être trop imprudent, malheureusement. Il n'était pas certain que la jeune femme soit capable de résister en cas d'interrogatoire par un super-vilain. A voir à la suite de cet entretien si elle le méritait véritablement.

 « Vous voyez, c'est exactement pour ça que vous êtes ici, et pas quelqu'un d'autre. Vous n'avez pas peur de dire la vérité. »

Il affichait une mine légèrement amusée, mais il espérait qu'elle le verrait pour ce que c'était : de la satisfaction. Celle de voir quelqu'un agir enfin normalement.

 « Question suivante, Victoria. »
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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyVen 10 Avr - 17:21

Entretien avec un milliardaire

Et bien... Miss Vale... Vous en aviez des choses à dire. Tu t'étais bien lâchée sur ce coup là et tu n'avais pas su te retenir pour dire le fond de ta pensée à ce cher Bruce. Si seulement ton rédacteur en chef était là, si seulement il avait entendu le quart de ce que tu avais dit... Il ferait une crise cardiaque et te virerait avant d'avoir touché le sol. Mais bon Dieu ce que ça faisait du bien de lâcher ce que tu avais sur le coeur. Ça bouillonnait de toute manière depuis le matin même quand tu avais appris qu'on t'imposait cette interview. Y'avait pas à tortiller, fallait que ça sorte. Et quand faut que ça sorte... Bah faut que ça sorte. Et c'était ça aussi Vicki Vale. Timide, oui... Réservée, oui... Mais justement tout cela faisait que quand tu craquais un bon coup, quant tu laissais parler ton coeur et ton impulsivité, bah c'était un déchainement de vérités en face et encore tu n'y avais pas été à cent pour cent. Tu avais su tout de même maitriser tes mots et tes pensées. La réaction de Bruce... Elle t'avait presque coupé la chique. Merde alors, tu t'attendais à tout, sauf à ça. Presque il serait venu te serrer la main le milliardaire. Toi tu avais plutôt imaginé qu'il te planterait là pour retourner vaquer à ses occupations ou même qu'il t'aurait viré de chez lui comme une malpropre. Même pas. Il restait là, amusé, satisfait. Il avait l'air vraiment heureux que pour une fois, on le traite comme tous les autres, sans prendre ni pincette ni gant. Tu étais agréablement surprise. Jouait-il franc jeu cette fois-ci? Ou était-ce encore un masque... Dur de savoir avec Bruce Wayne, tu n'arrivais pas à le cerner complètement, à te faire un vrai avis sur lui et ça t'énervait, bon sang, ça t'énervait. Ça pourrait te rendre folle d'ailleurs! D'ailleurs tu restais là à le regarder avec tes grands yeux emplis d'incompréhension. Et lui il te demandait le plus naturellement du monde la prochaine question. Mais qui était cet homme en face de toi? Maintenant, oui, maintenant, tu voulais vraiment savoir. Désarçonnée, tu gardais encore un peu le silence puis, tu frottais ton menton en croisant les jambes. Tu le fixais, l'air perplexe.

« Vous m'intriguez Bruce Wayne... et, croyez moi, je n'aurai jamais imaginé dire cela un jour. »

C'était foutrement vrai...

« Puisque vous voulez de l'honnêteté, cette interview, je n'avais pas envie de la faire. Vraiment pas. Pas uniquement parce que je ne vous apprécie pas, mais aussi parce que je pensais qu'elle serait totalement dépourvue d’intérêt. Une perte de temps, pour vous, comme pour moi. Mais je dois avouer que maintenant... vous m'intriguez. Oui. C'est le mot. Vous m'intriguez... »

Tu restais quelques instant pensive puis tu te reconcentrais à nouveau sur le milliardaire.

« Oh je ne ferai pas de UNE sur votre vie et vos petits secrets... de toute manière on ne me laisserait pas écrire la UNE... mais j'ai bien envie de creuser un peu plus tout de même. J'ai envie de savoir qui est l'homme derrière le masque. Qui est le vrai Bruce Wayne. Est-ce que je dois l'admirer ou le détester? Est-ce qu'on peut lui faire confiance ou au contraire, doit-on s'en méfier?... Puis-je vous demander une visite guidée? Je suppose que certains lieux me seront totalement inutiles ou interdits. Ce que je comprends tout à fait, ce manoir est comme un véritable musée ou un bâtiment secret défense. Il doit bien y avoir quelques pièces secrètes, comme dans tout manoir qui se respecte. Mais juste quelques pièces, c'est possible? »
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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyVen 10 Avr - 20:11

Bruce se leva, suite à la demande de la jeune femme. Il lui fit signe de l'accompagner, et ce fut presque le signal qu'Alfred attendait pour revenir dans la pièce et débarrasser ce qui devait l'être. Le majordome s'approcha d'un air intrigué, jetant un coup d’œil à la journaliste, puis au maître de maison.

 « Si vous y tenez, Victoria, allons faire un tour de ce manoir. Mais je vous préviens, vous risquez d'être déçue. Alfred, je pense que vous pouvez préparer. »

 « Très bien. Vous êtes certain de votre décision, monsieur ? »

Un échange de regard, bref, tacite, parfaitement compris. Oui, ils en avaient longuement discuté, et oui, il était certain. Peut-être que c'était une erreur, et peut-être que Selina désapprouverait. Peut-être que Barbara, ou les autres, désapprouveraient aussi. Mais ils n'avaient pas à être au courant de tout ça, et c'était un choix longuement réfléchi. Victoria Vale était une personne méritante, intelligente, fiable.

Il était temps.

 « Oui Alfred, j'en suis absolument certain. »

 « Très bien, je m'y attelle. Miss Vale, ravi d'avoir fait votre connaissance. »

Bruce, suivi par la journaliste, sortit de la pièce et se dirigea vers le hall d'entrée. Il n'avait pas grand chose à montrer à la jeune femme, hélas, mais il allait quand même essayer de satisfaire autant que possible sa demande en lui faisant voir à peu près toutes les parties du rez-de-chaussée. L'étage, lui, était réservé... et pour raison principale, c'était le nombre assez important de bat-gadgets et d'effets personnels qui s'y trouvaient. Que ce soit pour lui, pour Selina, pour les autres.

 « Le hall d'entrée. Qui est... un simple hall, un peu trop grand d'ailleurs, qui crée une mauvaise acoustique. C'est là que les réceptions se faisaient, avant. Maintenant, je préfère éviter. La pièce où nous étions est un salon, et il y en a deux autres ailleurs dans la demeure. Nous avons également une vaste cuisine, derrière cette porte-ci. Par ici, Victoria. »

Il la mena dans un couloir.

 « Une bibliothèque, ici, remplie d'ouvrages sur absolument tous les sujets. Une salle d'armes, qui servait à mes ancêtres pour s'entraîner à l'escrime. Aujourd'hui, elle ne sert plus à grand chose, sauf si l'on veut continuer d'admirer tous ces vieilles peintures qui ornent chaque pièce de ce mausolée. Je ne vais pratiquement jamais ici, car les derniers souvenirs que j'en ai ne sont guère joyeux. »

Il avait beau en faire l'effort, il ne parvenait pas à cacher totalement l'amertume qu'il éprouvait, en repensant à cette période où il voyait son père comme un héros, et où il rêvait d'être comme lui.

 « Par ici, maintenant. »

Il se dirigea vers un petit salon, dans lequel se trouvait quelques fauteuils, un piano et une bibliothèque. Il pianota sur les touches, et aussitôt, le pan de livres coulissa pour laisser place à un ascenseur. Devant le regard intrigué, et probablement déconcerté de la journaliste, Bruce se fendit d'un sourire.

 « Vous vouliez connaître le véritable Bruce Wayne, Victoria ? Celui derrière le masque ? Alors venez avec moi. Mais ce faisant, vous devez me jurer que vous ne révélerez à personne ce que vous avez vu, entendu et fait aujourd'hui, à partir de ce point. L'interview est terminée, et je le saurai si vous dévoilez ce que vous verrez. »

Et il entra dans l'ascenseur, invitant la jeune femme à le suivre.
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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptySam 11 Avr - 20:24

eEntretien avec un milliardaire

Bruce se levait et te faisait signe de le suivre en simple guise de répondre, tu étais prise au dépourvue, encore. Tu ne pensais déjà pas qu'il accéderait à ta requête mais alors encore moins aussi rapidement. Tu avais donc encore une fois cet air surpris sur ton visage, quand allait-il s'arrêter bon sang? Alfred arrivait alors pour débarrasser vos verres, le timing était parfait, comme si tout cela n'avait été qu'une danse savamment orchestrée. Tu lui lançais un petit sourire amicale au passage tandis que tu t'emparais de ton magnétophone pour entamer la visite. Car cette visite serait bel et bien dans ton article. Bruce te disait alors que tu risquais d'être déçue. Effectivement, tu ne t'attendais pas à monts et merveilles mais tu sentais que cela pouvait se révéler être beaucoup plus intéressant qu'il n'y paraissait. Surtout si Wayne jouait le jeu et la carte de l'honnêteté. Puis il disait à Alfred qu'il pouvait tout préparer. Préparez quoi? Tu mourrais d'envie de le savoir. Ah... mais tout était clair maintenant. Mais oui! Tu lui avais tendu la perche en fait. Cette visite était le meilleur des prétextes pour te virer d'ici et laisser Alfred préparer son prochain rendez vous, très certainement beaucoup plus important que toi. Cette visite lui permettrait de te pousser rapidement et incognito vers la sortie. Ou pas... Ce n'était peut être pas ça du tout. Tu ne savais pas, tu ne savais plus. Ton foutu radar dysfonctionnait en sa présence. Tu n'arrivais pas à le cerner le milliardaire, tu n'arrivais pas à voir quand il portait le masque et quand il ne le portait plus. Mais justement, c'était exactement ce genre de défis que tu adorais, ce genre de défis qui te motivaient. Alfred demandait alors à son maitre s'il était certain de sa décision. Tu les regardais échanger ces mots, perplexe. Mais de quoi ils parlaient bon sang? Tu te pinçais les lèvres, tu brûlais d'envie de leur demander. La curiosité Vicki, la curiosité est un vilain défaut dont tu étais affublée et qui t'avait déjà conduite dans bien des foutoirs par le passé. Ta légendaire et maladive curiosité, celle qui te perdrait très certainement un jour. Cet échange de regards, tu l'avais vu, bon sang, tu pourrais te damner là, maintenant, sur place, pour pouvoir lire dans leurs pensées.

Le majordome te disait qu'il était ravi d'avoir fait ta connaissance. Il semblait sincère et toi aussi tu étais vraiment ravie d'avoir fait sa connaissance également. Tu lui lançais donc un nouveau sourire, il devait croire que tu avais des options pour une marque de dentifrice à la longue...

« Moi aussi Alfred, vraiment. »

C'est vrai, tu l'aimais bien Alfred. Puis tu suivais Bruce qui te faisait une visite du rez de chaussée. Magnétophone en main, tu avais rangé ton calepin dans ton sac à main afin de pouvoir profiter complètement de la visite. Tu voulais observer toutes les expressions de Bruce dans chaque pièce, à chaque parole. Essayer de déceler le vrai du faux, essayer de déceler la moindre émotion. C'était cela aussi ton travail. Tu n'étais pas juste une machine à informations sans cœur ni âme. Bien au contraire. Malheureusement, tes attentes et tes espérances n'étaient pas comblées. Bruce se livrait plus à une visite d'agence immobilière qu'à un vrai partage d'histoire et de vie. Il t'avait même parlé de l’acoustique... Vraiment? Tu étais effectivement déçue mais tu n'en disais rien, tant que tout n'était pas terminé, il y avait encore de l'espoir. Et puisqu'il n'avait de cesse de te surprendre depuis ton arrivée ici, tu voulais y croire encore. La bibliothèque était absolument époustouflante et te laissait pantoise. Tu aurais payé cher pour passer ne serait-ce qu'une nuit ici à lire et explorer un maximum de bouquins. Tu aimais tellement ça. Certains aimaient faire la fête, se défoncer à la salle de sport ou jouer aux jeux vidéos dans leur fauteuil de geek, toi tu aimais lire, apprendre et découvrir. Oui, c'était ça ton passe-temps. Tu avais constamment soif de connaissance. Puis là soudain, entre deux descriptions plutôt ternes de différentes pièces, Bruce lâchait un peu de leste, il se laissait aller. Ce n'était qu'une petite phrase, un petit rien du tout... mais toi ça t'avait marqué, ça t'avait interpellé. "Les derniers souvenirs que j'en ai ne sont guère joyeux"... Tu voulais en savoir plus mais c'était un sujet délicat. Impossible de l'aborder maintenant. Tu étais peut être téméraire, fonceuse et parfois même audacieuse, tu savais tout de même faire preuve de respect et de compassion quand il le fallait. La recherche de vérité ne justifiait pas tout. Tu restais donc silencieuse, laissant ton magnétophone enregistrer le moindre mot prononcé par le milliardaire. Tu n'avais pas vraiment de quoi faire mais tu ne baissais pas les bras. Et tu avais raison Vicki, tu avais raison...

Vous arriviez alors dans une nouvelle pièce, plus petite et intimiste que les autres cela dit. Combien y avait-il de pièces dans ce foutu manoir? Tu te rendais compte que tu ne lui avais même pas demandé. Pourtant ça aurait dû être ta première question au cours de cette visite. Tu t'apprêtais donc à rectifier le tir et à lui demander, quand monsieur se mit à jouer du piano. Mais pourquoi? Tu étais encore une fois interloquée et ce n'était qu'un début. Quelques secondes plus tard, un pan de la bibliothèque glissait pour laisser apparaitre un ascenseur. Ta mâchoire inférieure en était presque tombée. Tu te serais cru dans un bon vieux James Bond. Qu'est-ce que c'était que ce bordel? Tu avais prétendu croire qu'il devait y avoir des pièces secrètes ici mais tu plaisantais... Bordel de merde... Tu n'avais pas cru un seul instant avoir visé juste. Pourquoi Diable Bruce Wayne aurait-il besoin d'une pièce secrète? Visiblement tu allais bientôt le découvrir. Où est-ce que tu avais encore mis les pieds Vicki? Tu espérais vraiment que cet ascenseur ne te conduirait pas dans une sorte de chambre rouge à la Christian Grey avec un contrat à la clé parce que, même si tu avais adoré lire les bouquins, ce n'était vraiment pas ton truc. La voix de Bruce t'extirpait alors à tes pensées les plus craintives. Il te disait que si tu voulais vraiment connaître l'homme derrière le masque, tu devais lui promettre de ne jamais raconter ce que tu allais voir, faire ou entendre à partir de maintenant. Tu étais sans voix. Il était si sérieux et solennel, tu sentais que c'était vraiment important. Il ne jouait pas, il ne portait plus le masque. Tu en avais un frisson. Tu le fixais sans rien dire. Puis, tu t'avançais lentement vers le piano et y posais ton magnétophone ainsi que ton sac à main. Pour une journaliste, c'était comme si tu déposais les armes, comme si tu hissais le drapeau blanc. Pas besoin de mettre des mots là dessus, ton geste et ton regard avaient parlé pour toi. Il pouvait te faire confiance. Bruce Wayne pouvait douter de bien des choses à ton sujet mais pas de ton honneur. Tu étais une femme de parole avec des valeurs, s'il te demandait de ne rien dire, alors tu ne dirais rien. A moins bien évidemment que l'information ne mettre en danger qui que ce soit... Là c'était la seule entorse à la règle possible. Sinon, chez toi, une promesse c'était sacré.

Désarmée et même, démunie, tu avançais, toute tremblante jusqu'à Bruce. Tu pénétrais dans cet ascenseur la boule au ventre. Tu étais à la fois excitée et effrayée, curieuse et angoissée. Que pouvait bien cacher Bruce Wayne? Et surtout... pourquoi tout te révéler maintenant, à toi, Vicki Vale?

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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptySam 11 Avr - 20:49

Bruce Wayne était parti, laissant la place au Chevalier Noir. A Batman. Au justicier masqué, au protecteur de Gotham. Se tenant bien droit à côté de la journaliste, il appuya distraitement sur le bouton de l'ascenseur, et la porte se referma alors... avant que l'appareil n'entame sa descente vers la Batcave.

Le silence, pesant, indiquait qu'il avait su capter toute l'attention de la jeune femme. Qu'elle était désormais prête à entendre ce qu'il avait à dire. Il ne souriait pas, pas plus qu'il n'avait d'humeur joyeuse sur ses traits. Désormais, il était plus sérieux que jamais, plus sombre que jamais, et n'importe qui, et surtout quelqu'un d'intelligent comme Victoria, verrait que ce n'était plus le moment de parler. Seulement d'écouter, d'enregistrer... et de réaliser alors qui il était vraiment.

La voix du Batman s'éleva alors, douce mais ferme. Tel un narrateur.

 « Quand j'étais un enfant, j'ai vu mes parents mourir devant mes yeux, tué par un criminel. Il s'appelait Joe Chill, et il était désespéré. La faim, la perte de son travail, la misère l'avait poussé à se procurer une arme et à racketter les passants. Ce soir-là, il est tombé sur Thomas et Martha Wayne, et il les a tués pour un collier de perles et quelques billets. Laissant un sillon de sang et de désespoir dans son dos, il a fui les lieux. Le lendemain, courant dans le parc du manoir, je suis tombé dans une grotte, où une nuée de chauve-souris m'a relevé. »

Le souvenir était clair comme le cristal. Pur. Absolu.

 « J'avais peur d'elle, alors qu'en réalité, elles avaient peur de moi. Ce jour-là, Bruce Wayne est mort, se forgeant une nouvelle identité qui l'aiderait à surpasser sa condition d'être humain. Et surtout, je fis le vœu de ne jamais faillir, de ne jamais baisser les bras, de ne jamais abandonner, alors que j'allais œuvrer pour libérer Gotham du crime. Un enfant de dix ans, voué à devenir quelque chose de tellement plus grand que ses rêves n'auraient pu l'imaginer à l'époque. Alfred m'a élevé, m'a aidé, m'a entraîné afin que je survive. Mais à l'adolescence, je suis parti. »

De cela aussi, il s'en souvenait très bien. La désapprobation d'Alfred. Blessante, cruelle, mais nécessaire. Car sa fierté n'a cessé de croître depuis.

 « J'ai voyagé aux quatre coins du monde, car j'avais besoin de voir de quoi il était fait. La pauvreté, la richesse, le bonheur, la misère, l'espoir, le désespoir, tout ce qui faisait que le monde avait des gens innocents, biens, et des criminels, du voleur par nécessité au tueur de masse. J'ai appris tant de choses, vu tant de choses, que chaque jour, alors que je devenais plus fort, je ne pouvais qu'être davantage convaincu du bien-fondé de ma tâche. Alors, quand je suis revenu à Gotham il y a un peu plus de vingt ans... j'ai décidé qu'il me fallait devenir ce que les criminels craindraient par-dessus tout. »

L'ascenseur s'arrêta, ouvrant ses portes. Batman fit quelques pas à l'extérieur, suivi de près par la journaliste, alors que la passerelle devant eux, et toute la Batcave, étaient plongées dans l'obscurité. Il se tourna alors vers Victoria, la fixant du regard, ses yeux devenus le reflet qui terrifiait les criminels de Gotham depuis vingt ans. Le regard du Chevalier Noir.

 « Vous vouliez savoir qui j'étais ? Voici votre réponse. »

Et les lumières s'allumèrent.

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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyDim 12 Avr - 19:26

eEntretien avec un milliardaire
Bruce appuyait sur le bouton, les portes se refermaient. Il était bien trop tard pour faire marche arrière. Allais-tu le regretter? Qu'allais-tu découvrir là en bas? Car très vite tu sentais que vous descendiez... Ton pouls s'accélérait, ta tension devait être au maximum. Et encore Vicki Vale, tu n'étais pas au bout de tes surprises. Le silence était maître, tu n'osais pas parler, tu n'osais même pas le regarder. Tu avais ce sentiment étrange et pourtant palpable que l'homme à tes côtés n'était plus le même. Et tu pouvais dire cela sans même poser tes yeux sur lui. C'était une aura, un charisme, un tout. Plus aucun sourire ou signe d'espièglerie sur ton visage. Plus de colère ou de revendication non plus. Tu étais incroyablement sérieuse, comme il t'était rarement donné de l'être. Puis soudain, brisant ce silence de cathédrale, la voix de Bruce s'élevait, différente et beaucoup plus familière... Un frisson te parcourait, encore. Tu n'aurais su dire qui il te rappelait à cet instant précis. L'information était bien trop invraisemblable pour que ta raison puisse déjà accepter de faire le lien. Alors tu écoutais, le plus respectueusement et attentivement possible. Bruce se confiait à toi sur la mort de ses parents, tu étais bouleversée, saisie à la gorge, luttant déjà pour que les larmes ne coulent pas. Ce qu'il avait vécu... était tout simplement terrible, il n'y avait pas d'autre mot. Et tu avais toujours été sensible à sa condition tragique d'orphelin, si jeune. Tu pouvais tellement le comprendre, peut être pas dans la même mesure. Tu avais eu ton père. Mais très jeune, toi aussi l'on t'avait privé de ta mère. Elle n'était certes pas morte mais placée dans un asile psychiatrique après avoir essayé de te tuer parce qu'elle pensait que tu n'étais pas, toi... c'était tout comme. D'ailleurs, tu ne l'avais jamais revu depuis. C'était trop dur. Mais tout cela n'entrait pas en compte lorsque tu étais Vicki Vale, la journaliste. Et tu n'avais jamais fait de cadeaux à Bruce Wayne sous prétexte qu'il était orphelin et que oui, c'était dramatique. Bien évidemment tu avais sincèrement de la peine pour lui, tu éprouvais de la compassion même, mais cela ne devait pas interférer dans ton travail, tu y avais toujours veillé.

Debout à côté de lui dans cet ascenseur, tu écoutais. La mort de Martha et Thomas Wayne n'était pas un secret, ce n'était pas une révélation, tu savais. Mais la suite, la suite... La grotte, les chauves souris... Frisson, encore. Tu comprenais. Cette voix, cette intonation, cette prestance, ce charisme. Tu ne parvenais malgré tout pas à y croire. C'était impossible. Oui l'idée t'avait déjà traversé l'esprit une fois ou deux. Oui tu avais eu des doutes mais de là à ce que ces doutes se confirment. Non, tu n'y croyais tout simplement pas. Mais la suite des propos était sans équivoque. Bruce Wayne était mort. Il avait laissé la place à une autre entité, un protecteur, un justicier, le Chevalier Noir. Tu tournais vivement la tête vers lui et tu scrutais en long, en large et en travers son visage. Lui... cet homme que tu avais tant détesté et méprisé... Il se révélait finalement être celui que tu avais le plus admiré au monde après ton défunt père. Le Batman. Tu avais l'impression que le sol se dérobait sous tes pieds. Tu t'accrochais alors à ses paroles pour ne pas tomber. Bruce te disait tout, absolument tout. Tu savais à quel point tu étais privilégiée, à quel point c'était un honneur. Les larmes te montaient à nouveau. Ton héros, celui que tu admirais tant et que tu n'avais eu de cesse toutes ces années de défendre envers et contre tout. Même quand le public ou tes confrères lui tournaient le dos. Cet homme là estimait que toi, Vicki Vale, tu étais assez digne de confiance pour savoir la vérité. Tu étais fière, honorée, émue et comblée. Tu buvais littéralement ses paroles, tu n'en perdais pas une miette, tu fixais tout dans ta mémoire. Cet instant, tu ne l'oublierais jamais. L'un des plus intenses de toute ta carrière, de toute ta vie. L'ascenseur s'arrêtait alors, tu crus que ton cœur s'arrêtait aussi. Tu ne savais même pas la distance que vous aviez parcouru, la profondeur dans laquelle vous vous étiez engouffrés. Tu avais été bien trop concentrée sur lui, lui et son récit.

Les portes s'ouvraient, tu faisais un pas en arrière, comme par réflexe. Mais Bruce avançait... alors tu le suivais. Tu regardais autour de toi mais tu ne voyais pas grand chose, il faisait sombre, il faisait froid. Le Chevalier se retournait alors vers toi, plongeant son regard dans le tien, tu retenais ta respiration. Et dans un effet des plus théâtrales, mais tout à fait approprié, il te révélait l'antre du Batman. Tu entendais presque derrière toi le plus grand orchestre philharmonique jouait un air des plus épiques et solennels. Vous étiez littéralement dans les entrailles de la Terre. Tu étais soufflée. Tu avançais timidement vers la rembarde devant toi, silencieuse, toujours, et tu admirais. Ton regard se posait absolument partout. C'était une explosion de sentiments et d'émotions, incontrolable. Tu baissais la tête, effrayée lorsqu'une nuée de chauves souris s'envolait au loin. Puis ton regard se posait sur elle... sublime, somptueuse, mythique... La Batmobile. Tes yeux brillaient de mille feux, Bruce venait de te faire un cadeau inestimable, un cadeau dont tu savais déjà que tu ferais tout pour en être digne. C'est alors que te revenaient en tête tous les mots durs et intraitables que tu avais prononcé ou écrit à son sujet... Tu t'en voulais terriblement, mais au fond, il l'avait cherché, tu le comprenais. Oui, maintenant tu comprenais.

« Ce n'est pas Bruce Wayne qui porte un masque. »

Disais-tu en contemplant l'antre du Batman. Puis, tu te retournais vers lui, une vive émotion sur ton visage, les larmes aux yeux.

« Bruce Wayne est le masque. »

Tu esquissais un mince et bref sourire en le regardant. Un sourire qui voulait lui dire, j'ai compris maintenant. Un sourire qui voulait dire... merci.

« Pourquoi? Pourquoi me révéler tout cela maintenant Bruce? »

Tiens donc... plus de monsieur Wayne? Vous aviez dépassé cela maintenant. Tu étais incrédule, tu affichais un air perplexe malgré toute ta profonde reconnaissance envers lui. Tu comprenais beaucoup plus de choses, c'était certain, mais pas pourquoi il te révélait tout cela. Tu avais besoin de savoir.

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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyLun 13 Avr - 10:47

 « Quelqu'un doit savoir. »

Sur cette réponse un brin énigmatique, les lumières s'éteignirent, et Bruce raccompagna la journaliste jusqu'à l'ascenseur. Là, les portes se refermèrent, coupant court à toute la magie de l'instant. Elle n'avait pas besoin d'en savoir davantage, ni d'en voir davantage. Elle savait, elle se poserait certainement encore un millier de questions, mais ce n'était pas important. Elle avait mérité de savoir, elle savait désormais... et elle garderait le secret. Il avait confiance en sa capacité à le faire, à ne pas divulguer ce qui était sans doute l'information la plus incroyable du siècle. L'identité du Chevalier Noir.

Une question que les Gothamites s'étaient énormément posé il y a vingt ans, avant que finalement, ils ne décident que ça n'avait pas d'importance. Ou plutôt, qu'ils ne sauraient sans doute jamais et qu'il valait mieux passer à autre chose plutôt que de chercher en vain.

 « Je ne m'attends pas à un traitement de faveur, et je n'ai évidemment pas fait cela dans le but de redorer mon image auprès de vous. Mais vous m'avez prouvé que vous aviez le droit de savoir, que des nombreuses personnes vivant à Gotham, vous aviez l'intelligence et la capacité de garder cette information pour vous. Tout le monde n'approuvera pas, autour de moi, mais ça n'a pas d'importance. Pour Gotham, pour le monde entier, Batman restera un symbole, et c'est bien ainsi. »

Il lui adressa un sourire léger, redevenu Bruce Wayne plutôt que le Chevalier Noir.

 « Le masque, le masque dissimulant le masque, tout ça, c'est d'une simplicité et d'une nécessité remarquable. Je ne porte pas un masque pour me protéger, mais pour protéger les gens que je connais. Il a bien sur d'autres fonctions, pratiques ou théoriques, mais ce n'est pas vraiment ce qui compte le plus. Ce qui compte, c'est que l'identité de Batman reste secrète, car ainsi, il peut être n'importe qui, n'importe quoi. Il peut même ne pas être humain, être un signe invincible, un flambeau impossible à éteindre car on ne connaît pas sa source. »

Ils arrivèrent en haut, et sortirent. Aussitôt, la bibliothèque se replaça telle qu'elle devait l'être, et la journaliste put récupérer ses affaires posées là. Bruce, lui, la dépassa pour se diriger vers le couloir, puis vers le hall quand elle vint le rejoindre. L'entrevue se terminait, et il allait la raccompagner vers la sortie.

 « J'espère, en tout cas, que vous continuerez de publier des articles assassins sur ma personne. J'adore les lire, ils sont très amusants. Et j'espère également que vous avez eu assez de matière pour faire la Une. Si ce n'est pas le cas, appelez Alfred. Il saura faire ce qu'il faut pour que ça soit le cas. »

Ils arrivèrent devant la porte principale, qui menait à l'extérieur. Dehors, la pluie semblait avoir cessée, du moins pour l'instant. Bruce, lui, n'allait de toute façon pas sortir maintenant. Il avait quelques préparatifs à faire, et surtout, Selina n'allait certainement pas tarder à faire son retour également.

 « Une dernière question avant de partir ? »
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MessageSujet: Re: Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce]   Entretien avec un milliardaire [Feat. Bruce] EmptyMer 15 Avr - 10:49

Entretien avec un milliardaire
Pourquoi... c'était pour le moment la seule question qui te brûlait les lèvres. Oh tu allais en avoir bien d’autres dans le futur, c'était certain. Mais quelque chose te disait que tu n'aurais pas de réponse, du moins pas tout de suite. C'était déjà incroyable et énorme que le Batman ait décidé de se révéler ainsi à toi, il ne fallait pas en abuser, tu le savais. Bruce te répondait alors sobrement que quelqu'un devait savoir. Réponse vaste et floue, propice à toutes les interprétations. Tu t'attendais à autre chose et tu étais, tu ne pouvais le nier, extrêmement déçue. Tu étais également très déçue lorsque les lumières s'éteignaient. Tu ne t'attendais pas à une visite guidée dans les détails mais tu espérais tout de même en voir un peu plus. Ne serais-ce que le mythique costume du Chevalier Noir... Tu n'espérais pas qu'il te montre tous ces fichiers les plus secrets ni même sa panoplie de gadgets dans son entier, mais tu avais tout de même espéré t'approcher de plus près. Cette soudaine coupure avait comme un amer goût d'inachevé. Comme si l'on t'avait fait miroiter le meilleur, pour finalement ne t'en donner qu'une miette. Tu supposais que c'était cela aussi le Batman... Cela faisait parti du personnage, du héros. Tu étais très déçue et frustrée mais tu n'en disais rien, tes états d'âme n'avaient définitivement pas leur place dans cette rencontre des plus solennelles et privilégiées.

Bruce te raccompagnait alors vers l'ascenseur et tu avais alors l'horrible et étrange sensation d'avoir été la conquête d'une nuit dont il voulait se débarrasser au plus vite. Regrettait-il déjà de t'avoir fait cette confidence pour te faire débarrasser le plancher aussi vite? Devais-tu t'attendre à croiser deux types en costumes noirs avec des lunettes de soleil et un étrange stylo à la pointe lumineuse rouge? L'atmosphère de la scène s'y prêtait en tout cas. Tu n'avais pas envie de partir, tu voulais rester, tu voulais explorer cet endroit, tu voulais en prendre plein les yeux. Mais Bruce en avait décidément autrement et tu ne pouvais pas, tu ne voulais pas lutter. Résignée, tu le suivais sans rien dire. C'était horriblement frustrant. Une fois dans l'ascenseur, il te disait alors qu'il n'attendait pas de traitement de faveur. Encore heureux... ce n'était absolument pas ton genre. Certes tu le verrais fatalement différemment désormais mais ça ne changerait pas ton opinion sur le masque qu'était Bruce Wayne. Tu continuerais tes articles avec cette idée des plus délicieuses qu'ils contribuaient quelque part à entretenir le masque, le subterfuge. Comme si, sans jamais t'en rendre compte, tu y avais finalement toujours participé. Tu esquissais un sourire. Puis là... soudainement, comme si de rien était, il te balançait une toute petite phrase qui t'avait enserré le coeur. Une phrase que tu n'avais même pas osé rêvé qu'il prononcerait. Et pourtant, il l'avait fait. Tu lui avais prouvé que toi, Vicki Vale, petite journaliste sans envergure, paumée, toquée et mésestimée, tu méritais le droit de savoir. Une sorte de compliment qui t'allait droit au coeur. Tu étais touchée et, tu devais bien l'admettre, fière aussi.

Il poursuivait alors en affirment que tu étais assez intelligente et efficace pour préserve ce secret. De cela, il ne devait pas en douter, c'était une certitude. Bien sûr le risque zéro n'existait pas, tu n'étais qu'une humaine... Mais tu ferais tout, absolument tout, pour que cette sensible information ne sorte jamais de tes lèvres. Il disait aussi que tout le monde autour de lui n'approuverait certainement pas sa décision à ton égard... Mais combien étaient-ils à connaître sa véritable identité? Tu étais bien évidemment curieuse mais c'était une question que tu ne creuserais pas. Tu n'avais aucun intérêt à tenter d'en savoir plus par toi même. Ce serait tout simplement trahir la confiance du Batman et cela, tu t'y refusais catégoriquement. Tu n’enquêterais pas sur son entourage ou ses petits secrets. Tu saurais te contenter de ce qu'il donnerait. Et si tu savais t'en montrer digne, peut être qu'un jour vous seriez assez proches pour qu'il ait envie de tout partager avec toi. Peu importait, tout ce que tu savais toi, c'était que tu ne montrerais pas intrusive et tenace comme tu savais le faire. Bruce et son entourage n'avaient pas à s'inquiéter à ce sujet. Une fois de retour dans le manoir, vous rebroussiez chemin et tu récupérais tes affaires au passage. Tu suivais Bruce jusqu'à la sortie, encore sous le charme de cette révélation. Tu esquissais un sourire amusé lorsqu'il te disait qu'il espérait que tu continuerais à rédiger des articles assassins sur sa personne. Oh là dessus il pouvait compter sur toi.

« Oh vous pouvez compter sur moi Monsieur Wayne. Je suis toujours très inspirée lorsqu'il s'agit de vous. »

Le "Monsieur Wayne" était à nouveau de mise... Et bien oui, vous étiez à la surface et désormais tu t'adressais de nouveau au masque.

« Je n'ai pas d'autres questions non... Merci d'avoir joué le jeu Monsieur Wayne, merci. »

Bien sûr ce merci était à double destination, à double sens. Tu remerciais le masque et l'homme derrière le masque.

« Je vous souhaite une bonne journée. Et n'hésitais surtout pas si vous avez besoin de mes services. Je peux parfois me rendre bien plus utile qu'on ne l'imagine. »

Sur cette phrase, tu quittais le manoir, des étoiles encore plein les yeux.

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