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 Amerikkka (Cain Turnbull)

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MessageSujet: Amerikkka (Cain Turnbull)   Amerikkka (Cain Turnbull) EmptyMar 14 Avr - 18:43




Prologue
Les femmes sur les photos


Gotham City

Les canalisations de chauffage et de climatisations de sa planque avaient éclaté. On gelait dans l’antre du détective Jason Bard. Un véritable igloo. Jason regardait ses dossiers dérobés au GCPD. Voilà le machin : des agressions contre des putes dans Gotham Ouest. Des rapports, des photos. Des prostituées noires. Tuméfiées. Des traces de rouge à lèvres. Des contusions. Forcément. De quoi titiller Jason Bard. Le type qui passait son temps à se chercher des femmes battues et des femmes assassinées. Il se plongea dans le dossier. Il le lut. Il chercha des pistes. Rien ne lui sauta aux yeux. Le flic chargé de l’enquête avait laissé tomber l’affaire. Le flic en question haïssait les noirs. Le flic en question haïssait les prostituées. Il avait dessiné des bites dans leurs bouches. Jason empila les documents. Bordel on gelait dans son foutu repaire ! Il bâilla. Il partait tôt de chez lui. Il travaillait tard. Il traînait dans les bars à surveiller les femmes possibles victimes. Parfois il allait se poster sur le toit de l’immeuble en face de l’appart de Vicki. Il restait là à entretenir son gros béguin pour elle.

…………………………

Coup de téléphone.

« Ouais ? »

« Bullock, les bras chargés de présents. »

« J’écoute sergent. »

« Je ne t’ai rien dis, mais j’ai un client pour toi. Retiens le nom : Kemper Holly. Je ne peux pas aller perquisitionner chez lui car j’ai pas de mandat. Mais un de mes indic l’a vu en train de traverser la cour de sa baraque. Il transportait un paquet de vêtements de femme. Il a foutu les vêtements dans un incinérateur. Retiens l’adresse : le 24, Tremaine Sud, dans l’East End. »

Il voulut dire quelque chose. Bullock avait déjà raccroché.

…………………………

Le Seeker se planqua le soir tombant sur une hauteur. Il surveilla la maison. Des ouvriers qui réparaient la voirie à côté s’apostrophaient. Les scies électriques miaulaient, les perceuses à percussions percutaient. Le temps passa, le temps s’écoula. Le soleil disparut pour de bon. Les ouvriers s’en allèrent. Ils remontèrent dans leurs voitures. Ils prirent le large. Ils klaxonnèrent pour se dire au revoir. Le Seeker se raidit. Voilà Kemper Holly. Il était en tenue de voyage, il sortait de sa maison, il se trimballait de grosses valises. L’allure type du mec qui s’en va à l’aéroport de Gotham pour prendre l’avion et quitter la ville pour un bon bout de temps. Kemper sauta dans son véhicule et décampa. Trop tard pour le prendre en filature. Le Seeker tourna son visage masqué d’acier vers la maison. Au travail.

Il prit appuie sur la palissade. Il sauta par dessus. Il atterrit brutalement. Il courut jusqu’à la véranda. La porte semblait faiblarde. Le loquet avait du jeu. Il secoua la porte. Il la força, il fit sauter le loquet. Il entra et découvrit la buanderie. Un lave-linge, un sèche-linge. Une corde à linge. Visez cette collection de beaux draps blancs bien rangés sur les étagères. Tenues d’apparats du KKK. Il défonça la porte de la cuisine. Les tiroirs : fouille à l’intérieur. Rien de compromettant. Des couverts et des bons de réductions. La salle de séjour. Rien de compromettant. Du bois blond à profusion. Le petit salon. Rien de compromettant. Des armes de tirs et des étagères à livres. Le bureau de Holly – Prends ton temps là – ce serait un choix logique. Des étagères remplies de dossiers. Des registres. Un trousseau de clés pendu à un crochet. Pas de coffre-fort encastré. Une photo au mur : Kemper en compagnie de l’ancien sénateur républicain de Louisiane. Jason ne se souvenait pas du nom du gars, juste vu sur Fox News. Il se souvenait juste qu’il était anti-avortement, anti-mariage gay, anti-ceci, anti-cela. Le type agitait carrément un petit drapeau Dixie sudiste sur la photo. La chambre maintenant. Rien de compromettant. Encore du bois blond à profusion. Pas de coffre-fort encastré. Pas de coffre sous le plancher. Pas de lambris démontables. Le sous-sols – Prends ton temps là – ce serait un choix logique. Outillage électrique. Un établi. Des numéros de Playboy. Un placard, verrouillé. Le trousseau de clés. Rappelle toi. Suspendu à un crochet. Le vigilante remonta l’escalier et rafla le trousseau. Il revint et enfonça les clés dans la serrure. La clé n°9 fonctionna. La porte céda, le placard s’ouvrit. Il trouva une caisse. C’est ça, ne cherche pas plus loin. Il en fit l’inventaire. Des menottes, des balles de squash. Du ruban adhésif. Des gants remplis de grenaille. Un appareil Polaroïd, comme à l’ancienne, pour des photos plus nette que les appareils numériques. 6 chargeurs de films, 14 clichés :

Des putes noires bâillonnées et rouées de coups. 8 victimes certifiées. Des bâillons à balle de squash incorporée. Des contusions. Des dents brisées et du sang. L’ex-soldat en lui reconnut la première phase de la rigidité cadavérique sur ces femmes. Plaies à la tête. Joues lacérées. Cette photo là : du sang avait coulé d’une oreille. Du sang avait coulé d’une orbite.  Du petit plomb dans le sang. Le Seeker comprit pourquoi : Kemper avait mis des gants lestés de grenaille. L’une des paumes s’était fendue. La grenaille avait giclé.

Il allait s’en aller quand… un instant. C’est quoi cette photo encadrée sur le mur ?

Un portrait de groupes, avec indiqué : Lafayette, Louisiane, 2013. Avec une légende désignant chacun des présents sur l’image. Que des crânes pointues. Visez donc ces aKoutrements Klanesques. De beaux draps blancs. Un crucifix en feu en arrière plan, façon Mississippi Burning. Le Seeker s’esclaffa. Même le chien assis à côté du groupe se tapait un drap blanc aussi. Konkocté avec amour sans doutes pour la race Kanine. Il aperçut Kemper Holly sur la photo. Il était entouré de deux types. Tous à visage découverts. La légende sous les deux hommes encadrants Kemper indiquait : Jonathan Turnbull et Caleb Turnbull. Un sous-titres donnait les grades. Jonathan Turnbull était « L’Auguste Cyclope de la Klaverne du Klan de la Nouvelle-Orléans ». Caleb Turnbull était « le Grand Dragon de l’ordre des chevaliers du Ku Klux Klan pour la Louisiane ».

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Amerikkka
Cain Turnbull • Jason Bard



La Nouvelle-Orléans

Sea Lion Woman dans sa tête. Cette complainte qu’il avait saisie sur la radio de sa voiture. Chantée autrefois par les noirs dans les plantations. Elle ne quittait plus son esprit alors qu’il visitait l’endroit.

Jason Bard avait fait tout le trajet New Jersey – Louisiane en voiture. D’une ville ancienne à une autre ville ancienne. Il s’était trimballé toute la route avec tout son barda du Seeker, costumes et armes assortis, dans le coffre de sa voiture. Le contraste entre Gotham et New Orleans valait le coup d’oeil. Il avait quitté la grisaille et la pluie pour le soleil et la chaleur du golfe du Mexique. Il roulait au hasard dans les rues de la ville. C’était une nuit brûlante où se baladaient des brigades de bestioles. Des essaims de bestioles, des bombardements de bestioles. Des bestioles plus balaises que Rodan et Godzilla. Des bestioles percutaient son pare-brise. Il mit en marche son essuie-glace et les broya à en extraire le jus. La Nouvelle-Orléans était CHAUDE ! Il roulait au ralenti. Il reluquait le spectacle des trottoirs. Des étals de marchands de fruits qui vendaient des douceurs rafraîchies à la glace pilée. Des distributeurs de pamphlets pro-Justice League. Elle va sauver le monde plongé dans le chaos ! Des jeunes cons en T-shirt de Superman distribuaient des tracts. Jason gara sa voiture dans un coin sûr et continua à pied. Il croisa un blanc. Le crétin distribuait des tracts tout en agitant un petit drapeaux sudiste. Un mec du Klan ? Jason fit semblant de le bousculer, juste pour le frôler de près. Jason s’excusa et reprit sa route. Ouais bien un mec du Klan. Jason avait sentit au moins 3 armes à feu sur lui.

Beaucoup d’animation à Orleans Ouest à 2h du matin. Les jazzclubs étaient climatisés. Les bicoques ne l’étaient pas. Les gens restaient dehors tard pour se rafraîchir. Des couche-tard faisaient des barbecues dans des fûts de 200 litres. Des avenues portant des noms du passé sudiste de la Louisiane et des rues aux sonorités françaises. Jason scruta les visages des passants. Ils étaient tous noirs. Des voitures garées, moteurs en marche. Des tas de ferraille climatisés. Luttons contre la chaleur. Laissons les ventilos tourner pour pouvoir dormir. Voilà un jeune noir qui distribuait des tracts. Jason écarquilla les yeux. Je rêve ? Le noir se trimballait un T-shirt Turnbull Corporation. Le même nom que ceux qu’il recherchait. Qui abritaient possiblement le salopard de tueur qui avait fuit Gotham pour se mettre au vert. Bard s’approcha du môme et lui prit un tract. Un machin qui faisait l’article pour les énergies renouvelables. Pincez moi j’hallucine. C’est une famille de Klansman vous êtes sûr ?

…………………………

La végétation de la Louisiane à 11h du matin avait de l’allure.

La propriété Turnbull était à moins d’une demi-heure à pied en quittant la ville. Suffisait de remonter en direction des bayous. Sur le chemin il y avait profusion de demeures coloniales en façade blanche avec des colonnades. Certaines avaient le drapeau de la Louisiane. Certaines avaient le drapeaux confédéré… certaines avaient carrément le drapeaux ne-me-marchez-pas-sur-les-pieds. Visez le look du Jason. Il se trimballait un T-shirt « Turnbull Corporation ». Il avait baratiné le gamin noir pour qu’il lui en fournisse un. Une idée pour essayer de s’infiltrer chez cette foutue famille. Le gamin lui avait apprit ceci : Les Turnbull font parfois des mondanités. Ils cultivent leurs accointances avec les notables de la ville. Le môme lui avait apprit que parfois ils recevaient. Juste pour avoir des photos d’eux dans le New Orleans Herald.

Jason n’avait pas revêtu que le T-shirt. Il s’était aussi procuré une casquette avec un slogan écolo, un pins planète verte sans carbone agrafé sur le T-shirt. Et il tenait un ballon assortie dans sa main. Il n’y avait que son jean noir et ses pompes de marche qui avaient une allure normale.  Jason arriva devant le portail d’entrée de la propriété. Le régulateur qui faisait office de garde, se tapait une tenue de jardinier et un canotier façon bayou sur la tête, en plus de se cajoler un fusil Remington. Il le laissa entrer en s’esclaffant :

« Putain ! Encore un niais qui croit aux conneries de Cain ! Entre, mais c’est bien parce que la maîtresse de maison tolère la marotte de son fils. Car c’est bon pour les affaires et l’image de marque. »

Bard remonta l’allée pleine de platanes et de sequoia. Il chantonna pendant le trajet cette foutue complainte de l’Amérique noire qui ne quittait pas son esprit.

«♪♫  And the rooster crowed, sea-la
And the gander lied sea-la
Sea Lion Woman sea-la
She drank coffee sea-la
She drank tea sea-la
And gamble, lie  sea-la ♪♫ »


Une domestique en livrée blanche qui était affairée sur le perron de la grande maison coloniale lui indiqua du doigt l’entrée.

« Vous êtes l’un des accompagnateurs des enfants ? Suivez le couloir principal qui débouche sur la véranda, puis les jardins. Et n’allez pas vous perdre dans les cuisines. »

Jason pénétra dans la propriété. Visez la déco : des photos de cheval, des bas-reliefs de canassons, des statues équestres sur les meubles. Ok… Des flingues du far west accrochés au mur. A tapisser TOUT. Une collection de colts digne de Rio Bravo. Putain c’est quoi cette baraque ? Des drapeaux protégés par des sous-verres. Le drapeaux de la Louisiane était roussis par d’anciennes flammes. Le drapeau sudiste était criblés d’impacts de balles. Sympa. Il longea le couloir en suivant les bruits de la foule et déboucha sur le jardin.

La garden party battait son plein. Au moins une centaine de personnes. La plupart endimanchés. Même si quelques uns se tapaient tout comme lui un T-shirt Turnbull.  Beaucoup de gens assiégeaient le buffet. Pour se goinfrer de cuisine du sud et de crevettes grillés. La plupart contemplaient la piste de course à côté du grand haras. Démonstration équestre. Des palominos et autres canassons en train de galoper. Des mecs en train de piquer des éperons sous les applaudissements. On reconnaissait les notables de la Nouvelle-Orléans parce qu’ils squattaient toutes les chaise-longues disponibles sur la pelouse, face aux haras. Tiens ? Des cris d’enfants. Au moins 3 classes scolaires en sortie venus voir les chevaux. Les p’tits mômes avaient leur propre buffet pour les gosses. Jason s’avança dans la foule et se mêla parmi les présents. Un redneck dans le genre bouffeur de galette de maïs se marra en voyant son accoutrement. Il tendit sa clope et fit éclater le ballon. Jason serra ses poings pour ne pas le chopper et l’étendre, face en avant dans le premier plat du buffet à portée.

« Je cherche Turnbull. »

« Lequel ? Y’en a plusieurs ? »

Le connard cracha du jus de chique. Ça passa près de ses pompes.

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MessageSujet: Re: Amerikkka (Cain Turnbull)   Amerikkka (Cain Turnbull) EmptySam 18 Avr - 18:21


amerikkka


Tu détestes le polo. Tu détestes la tenue de polo. Et tu détestes devoir frapper dans cette foutue balle. Chaque fois que tu te regardes dans la glace avec cette allure de plouc, t'as l'envie irrépressible de partir en courant. Tu préfères encore la crasse et les alligators du bayou aux matchs mensuels devenus une tradition à laquelle ta mère ne renoncera plus jamais. C'est une malédiction de réussir tout ce que l'on entreprend, parce que parfois, on se retrouve dans ce genre de situation très désagréable. Quelle idée d'exceller même dans ce sport qui t'ennuie à mourir. Toi, ton truc, c'était le rodéo. Et il a suffi d'une seule mauvaise chute pour que la passion laisse place à l'obligation. Ils t'ont dit que c'était pareil, que chevaucher un cheval ou un taureau revenait à la même chose, et qu'au moins, le polo était une activité digne, noble et respectée. Respectée par qui ? Par le gratin de la Nouvelle-Orléans, tous des hypocrites aux grands sourires qui ne vous regardaient même pas à l'époque où vous ne possédiez rien. C'est ces gens qui se trouvent maintenant sur ta propriété, celle que tu as durement récupérée après des années d’acharnement au travail. « Cain ? T'es prêt ? Tout le monde t'attend pour le match ! » La voix de ta mère raisonne jusqu'en haut, et après un dernier grognement de frustration face à ton reflet, tu la rejoins pour jouer ton rôle de fils prodige et modèle. Combien de fois elle te l'a répété ? De sourire, d'être aimable, de serrer les mains de tout le monde. Et en soit, c'est un exercice que tu maitrises à la perfection, puisque c'est déjà le masque que t'arbores au quotidien. Dans des soirées mondaines, dans des réunions de travail, t'es toujours Cain Turnbull, le précoce et brillant chef d'entreprise qui a inscrit son nom dans les hautes sphères de la Louisiane. Mais parfois, t'aimerais pouvoir être autre chose. Quoi, t'en sais encore rien, mais pas ce type sur le point de monter sur son cheval pour taper dans une balle. Ton pantalon te colle d'ailleurs un peu trop, comme d'habitude, alors avant de sortir, tu l'étires une dernière fois à l'entrejambe. Profonde inspiration, et c'est parti. Il n'y a pas si longtemps, une petite rouquine t'as traité de grunge, et elle n'a probablement pas tort. Qu'est-ce qu'elle dirait si elle te voyait maintenant dans cet accoutrement ? Elle se fouterait de ta gueule, ça c'est certain.

En attendant que la course se termine, tu profites du buffet, la seule chose qui vaille vraiment la peine de s'y attarder. Et c'est là que tu le vois, un type carré avec un t-shirt de ton entreprise. T'as pas de sixième sens, mais si t'en avais un, il s'activerait là maintenant. Tout en dégustant quelques mets cuisinés par vos merveilleux cuisiniers, tu l'observes sans rien dire, intrigué par sa présence ici. Sa tête, c'est bien la première fois que tu la croises. Et pour être honnête, le type dénote complètement avec le reste des invités. Il a le genre de tronche qui ne passe pas inaperçue, et qui en plus de ça, est souvent synonyme d'ennuis. Tu ne saurais dire pourquoi, et loin de toi l'envie de te baser sur des clichés, mais tu le sens. Alors avant que les choses ne dégénèrent avec son interlocuteur – qui aurait sans doute mérité de se faire remettre à sa place – tu interviens dans la conversation. « Si vous cherchez les Turnbull, vous venez d'en trouver un. Cain Turnbull. » Face à lui, tu maintiens son regard dans le tien, cherchant des réponses ailleurs que dans ce qu'il acceptera de te dire. D'où il sort, et pourquoi il tient à vous parler ? Des charlatans, t'en as croisé beaucoup ces dernières années, à tenter de vous vendre des trucs, ou à en acheter, mais lui, tu sens que c'est quelque chose de complètement différent. Assez pour piquer au vif ta curiosité. « Le match de polo va bientôt commencer. Installez-vous, profitez du spectacle, et on discutera à mon retour. » En vérité, ce n'est pas une invitation poli que tu lui proposes, mais la seule alternative possible à cette discussion. T'es ici chez toi, c'est donc toi qui mène la barque. Soit il joue le jeu et attend que tu termines ton match, soit tu le feras sortir de votre propriété par la force. Ce qu'il vous veut, finalement, toi tu t'en fiche. Mais t'es prêt à parier que ce n'est pas le cas pour lui. Il n'est pas d'ici, et si il a fait tout ce chemin pour vous trouver, c'est que la raison de sa venue doit valoir le déplacement. Et d'attendre un peu, aussi. « Chouette t-shirt. » Quoi ? C'est vrai qu'ils se portent vachement bien tes t-shirts.

Le match en question débute, et sur ton cheval, noblement appelé Jolly Jumper, tu t'élances dans la course. Long maillet en main, tu frappes la balle avec dextérité, permettant à ton équipe de prendre rapidement le dessus. Mais le duel va durer presque une heure, où sous le soleil de plomb de la Nouvelle-Orléans, tu commences peu à peu à perdre de ta vivacité. De quoi permettre à vos adversaires de réduire le score. Le suspense est à son comble. C'est vrai, ce sport, t'en as horreur, mais pas suffisamment pour concéder la victoire à qui que ce soit. Compétiteur, tu l'as toujours été, jusqu'au point le plus extrême, alors pour toi, simplement perdre à un match de polo serait l'équivalent d'une humiliation, et d'une belle baffe à l'égo. Mais par chance – ou plutôt par talent – votre équipe boucle le jeu sur une magnifique percée et remporte le jeu. Voilà qui devrait rendre fière ta mère, elle qui n'attend rien d'autre de toi que la réussite. Bon, rien d'écrasant, mais suffisamment pour faire de vous les grands vainqueurs du jour. Corvée terminée. Tu descends de ton cheval, serviette pour t'essuyer, et plusieurs gorgées d'eau pour te désaltérer. Il est maintenant temps de retrouver l'inconnu, ferré un peu plus tôt par tes soins. Ce genre de cas, t'aimes autant t'en occuper toi-même. Et après quelques minutes de recherche, allant presque à croire à sa disparition, tu finis par mettre la main dessus. Toujours cet air de gros dur cabossé. « Alors, ça vous a plu ? » Sourire un peu provoquant celui que t'arbores si souvent. Probablement pas. Il n'est pas ici pour le polo, ou la course, ou même pour la nourriture. Mais c'est plus fort que toi, t'aimes tester la patience des gens, et voir jusqu'où leur détermination peut les mener. « Qu'est-que je peux faire pour vous, monsieur... ? » Et surtout, qu'il ne tourne pas autour du pot. Il n'y a rien de pire que les gens incapables d'aller droit au but et qui te font perdre ton temps.

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MessageSujet: Re: Amerikkka (Cain Turnbull)   Amerikkka (Cain Turnbull) EmptyLun 20 Avr - 9:58




Amerikkka
Cain Turnbull • Jason Bard


Une voix retentit entre lui et le fâcheux pour l’informer. Jason tourna son regard et avisa le nouveau venu. Un endimanché avec ses fringues de polo. Peut-être 10 ans de moins que Bard au compteur. A mi-chemin entre la jeunesse dorée de la Nouvelle-Orléans et le mec des bayous. Il s’était désigné comme un Turnbull, mais pas un des deux que recherchait le détective vu le prénom. De toute façon, sa trombine ne correspondait pas à celle des deux ahuris sur la photo de famille des Krânes pointues. C’était donc lui le chantre de l’énergie nouvelle dont lui avait parlé le p’tit môme distributeur de tracts ? Le Turnbull lui proposa d’assister au match des canassons sur gazon avant de tailler une bavette avec lui. Jason le suave menteur lança :

« Excellent ! J’ai toujours rêvé d’assister à un machin de polo. J’aime voir galoper les canassons. »

Et lorsque le péquenot en mise de polo s’éloigna en commentant le T-shirt peu orthodoxe du gothamien, celui-ci lui adressa un clin d’oeil breveté Jason Bard (celui qu’il s’entraînait à faire dans la glace tous les matins). Jason prit place sur une chaise longue disponible, entre deux douairières à caniche : pincez moi, je rêve, mais qu’est-ce que je fous là ? Y’a encore 3 jours je traînais la nuit dans les bas fonds de Gotham. Le match commença. Jason le stoïque observa. Hop ! Hop ! Et 3 canassons qui courts après le machin. Le public ovationna, Jason l’ennuyé esquissa un bâillement. Hop ! Hop ! Le maillet de Turnbull qui voltige et frappe dans le machin. Le public couina. Jason en coma léger applaudit du bout des doigts. Hop ! Hop ! Les canassons galopèrent ça et là. Jason le mesquin simula un ronflement. Une douairière à caniche le fusilla du regard. Fin de partie. La foule s’est ruée sur le terrain pour flatter l’encolure des canassons et offrir fortes tapes dans le dos aux types de l’équipe vainqueur. Jason le subtil s’esquiva. Direction le buffet maintenant que y’a moins de monde. Il s’engloutit quelques crevettes de Louisiane et des rumakis. Souvenirs de cinéphilie : c’est pas dans ce film sur l’histoire de l’Amérique que Tom Hanks se ramène en Louisiane pour aller pêcher de la crevette avec son pote cul-de-jatte ? Jason vint s’asseoir à la table des enfants. La plupart des petits mômes n’étaient plus là. Presque tous partie visiter les écuries. Un coin tranquille pour échanger avec Turnbull l’endimanché. Le voilà qui arrive. La bouche en cœur à lui demander si ça lui avait plu. Jason le souriant, assis bien sagement, au coin de la table pleine de petite assiettes en carton pour les mômes :

« Quel suspense ! J’ai retenu mon souffle jusqu’à la fin du match. »

Et voilà Turnbull qui lui pose directement la question tout en finesse : qui il était et ce qu’il foutait ici. Jason le baratineur :

« Joe Foreman. Je suis agent immobilier à Denver dans le Colorado. »

Main tendue vers Turnbull. Bard avec son sourire faut-plaire-aux-gens-du-coin.

« Je suis en vacance. J’avais entreprit de visiter tous les états d’Amérique par ordre  croissant de patriotisme lorsque je me suis arrêté en Louisiane. Je mourais d’envie de m’envoyer cet alcool de grain à 90° sortit des alambics du bayou. Vous savez bien ? Celui qui se revend sous le comptoir dans ces jazz-club de la Nouvelle-Orléans. Et là dans la rue j’ai croisé un noir, un ado qui bossait chez vous. Il m’a mit au parfum sur votre société. Avant d’aimablement me fournir la panoplie de l’initiative Turnbull-écologie. Ça le fait non ? »

Jason l’ironique, à bomber fièrement son torse pour exhiber le t-shirt Turnbull Corporation, avec le pins épinglé et la casquette écolo assortie. Il faisait dans la dérision, car il savait très bien que Cain le joli l’avait déjà cadré comme un étranger à surveiller avec méfiance, à cause de son allure de caverneux. Malgré le look Turnbull, Jason avec sa mâchoire de boxeur, et ses paluches pleines d’écorchures qui remontaient à une baston dans Gotham qui datait d’il y a 1 semaine, avait tout de l’oiseau de mauvais augure. Venu se perdre dans les marais pour une mauvaise raison.

« Et après une description qui se passe de mots et haute en Kouleur... »

Jason traça un « K » avec son doigt dans une part de gâteau qui restait dans une assiette. Il le fit au moment ou il força sur le « K » dans sa phrase. Pour bien signifier à Cain qu’il savait.

« ...que j’ai vu sur une jolie photo de famille pleine de draps blancs. J’avais une envie pressante de m’inviter ici pour une disKussion avec quelques uns des membres de votre distinguée famille. Le môme noir qui distribue vos tracts écolos dans les rues m’a laissé entendre que vous mêmes ne donniez pas dans les Klaneries Kitschissimes du Koin. En revanche j’ai très envie de tailler le bout de gras avec les estimés Caleb et Jonathan. Mais où sont-ils ? Je ne les ais pas vu dans l’assemblée. Sont-ils partis à Baton Rouge pour un Kongrès des Krânes pointues ? Ou bien au fin fond des marais pour s’organiser leur propre garden party ? Vous savez bien ? Celle où l’on brûle un Krucifix en bois géant. »

Nouveau clin d’oeil. Ce petit sourire en coin.

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MessageSujet: Re: Amerikkka (Cain Turnbull)   Amerikkka (Cain Turnbull) EmptyMer 29 Avr - 17:15


amerikkka


Il commence mal, le citadin, t'as horreur qu'on se foute de ta gueule. Et c'est clairement ce qu'il est en train de faire, ouvertement, et sur ton propre domaine. Un manque de respect et une attitude qui nourrissent désormais bien plus ta colère soudaine que ta curiosité. Sans cacher ton agacement, tu l'écoutes déblatérer ses conneries dans un grotesque one man show, en attendant qu'il se décide enfin à t'avouer la véritable raison de sa venue ici. T'as ni le temps ni l'envie de passer des heures à essayer de lire dans ses intentions, cachées derrière des remarques teintées d'ironie à l'état pure. Qu'il aille droit au but, ou son passage sur ta propriété risque de prendre fin très rapidement. Par simple politesse et sens des convenances, tu acceptes de lui serrer la main qu'il te tend, non sans appuyer plus que de raison. Une peau dur et rêche, dont il se sert au quotidien, à n'en pas douter. Et couplé à son allure d'armoire à glace, tu comprends très vite qu'il n'a rien d'un agent immobilier. Un flic, peut-être. A moins que plutôt de les vendre, les maisons, il les construit lui-même. Dans tous les cas, cet homme en a après votre famille, et tu doutes qu'il soit là pour vous caresser dans le sens du poil. Des ennemis, vous vous en êtes faits plusieurs, et tu ne serais pas surpris que l'un d'eux vienne un jour frapper à votre porte réclamer vengeance ou un quelconque dû. Fait-il partie de ce genre là ? T'en doutes. Malgré son manque de subtilité dans la démarche, il a l'air d'avoir un but bien précis en tête, attendant sans doute le bon moment pour te dévoiler ses véritables intentions. « Ouais, ça le fait. J'ose espérer que vous triez bien vos déchets, hein ? » Toi aussi tu peux jouer à ce petit jeu, mais de nature impatiente, tu risques de t'en lasser bien plus rapidement que lui. Il prétend aimer le polo et l'alcool artisanal, mais t'as comme l'impression que son truc à lui c'est plus la boxe et les affaires douteuses.

Et les faux semblants s'écroulent, d'un tracé de doigt dans un gâteau. Le klan. Evidemment, t'aurais dû t'en douter. Un mec cabossé, visiblement adepte de la castagne, qui se pointe chez vous pour rencontrer directement un Turnbull, ce n'est certainement pas pour installer des panneaux solaires sur son toit. Et finalement, t'aurais préféré ne pas croiser sa route. Pas par crainte de représailles, mais parce que cet aspect de votre famille, tu la méprises au plus haut point, et refuses de t'en mêler de près ou de loin. Le racisme et la ségrégation ne font pas partie des valeurs que tu portes et que tu aimerais voir perdurer dans votre héritage familial. Malheureusement, ce n'est pas le cas pour tout le monde. Et aujourd'hui, c'est toi qui va devoir subir les conséquences de leurs actes. Des actes que tu ne cautionnes pas, mais qui t'apparentent à eux contre ton gré. Toujours silencieux, tu te contentes de l'écouter, bras croisés, le regard sévère, plutôt que d'essayer de défendre ta cause. Il se croit malin, l'inconnu, à déblatérer une vague de sous-entendus pour obtenir une réaction. Pas de bol, il est probablement tombé sur le seul ici qui ne s'intéresse pas aux activités du klan. Tout ce que tu sais, c'est le nom de quelques endroits, sortis naturellement au cours de diners de famille. Il y a ce drapeau, que tu aimerais brûler, et ces idées, que tu voudrais faire disparaître de vos gènes, mais ce qu'il recherche, et ce qu'il attend de toi, tu ne peux lui donner. Tu n'es pas dans la confidence de leurs petites affaires vomitives, mais même si tu l'étais, pourquoi donnerais-tu des informations au premier étranger qui se pointe ? T'as bien compris que son intention n'était pas d'intégrer le groupe. Non, ce qu'il veut, c'est le démanteler. Par la force. Un rôle qui appartient à la police, et certainement pas à un gars sorti de nulle part, dont tu ignores encore absolument tout.

D'un geste de la main, tu l'invites à s'assoir avec toi à une table libre et un peu éloignée du reste des invités. La discrétion est de toute évidence de mise. Et même si ce problème qui vient de jaillir dans vos vies n'est pas le tien, tu refuses pour autant de le laisser partir. De quoi est-il capable ? Jusqu'où ira t-il pour obtenir ce qu'il recherche ? Trop de risques que tu ne peux pas courir, pour la sécurité de ta famille. « Laissez-moi résumer la situation. Vous débarquez ici, chez moi, en espérant que je vous fournisse des informations qui mettraient en péril des membres de ma famille ? A vous, un étranger qui ment sur sa véritable identité, et qui, visiblement, n'a aucune intention de faire dans la dentelle pour les arrêter ? » S'il espère de toi une franchise absolue, au point de dénoncer ton oncle et ton cousin, alors tu attends la même chose de lui. Tu ne vois rien à gagner dans cet échange, au contraire. Il va falloir te donner un peu plus que des affabulations et un air de gros dur pour te convaincre de franchir une étape aussi décisive. Qu'il ne s'y méprenne pas, tu portes autant en horreur que lui les activités du klan, et il y a bien longtemps que tu n'adresses pratiquement plus la parole à Caleb et Jonathan, mais de là à mettre leur vie en danger ? Non, hors de question. Le même sang coule dans vos veines, et malgré ta colère, tu refuses de porter aussi loin la trahison. « Pourquoi je ferais ça ? Donnez-moi une bonne raison de ne pas vous faire sortir d'ici une balle dans chaque fesse. » Pour n'avoir ne serait-ce qu'osé menacer ta famille.


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MessageSujet: Re: Amerikkka (Cain Turnbull)   Amerikkka (Cain Turnbull) EmptyLun 11 Mai - 15:47




Amerikkka
Cain Turnbull • Jason Bard


Jason afficha son laaaaarge sourire de vieux briscard à qui on ne l’a fait pas lorsque les choses dérapent. L’endimanché des bayous n’était pas coopératif. Il voulait jouer le coup au dur. Prévisible. Il menaçait même de le faire sortir manu militari en lui tirant dessus au besoin. Une réflexion dans l’esprit de Bard : les flingues en veux tu en voilà, tous exposé sur les râteliers grand luxe du grand hall de la demeure Turnbull. Intuition : ce p’tit jeune se servait de cette artillerie, dans les marais ou ailleurs. Ce n’était pas un hasard s’il lui avait cité des représailles sous formes de tirs, si Jason franchissait la limite. Sinon ce Turnbull adepte du polo lui aurait plutôt promis un coup de maillet dans la tronche, voir de batte de baseball (ou simplement de le faire éjecter par ses domestiques armés s’il avait du sang de navet). Mais il lui avait promis des balles dans le cul. Jason l’imprudent décida de continuer dans la provoc. Il lança, toujours avec son maudit sourire, tout en réajustant sa casquette sur la tête.

« Quoi ? J’ai pas une tête qui inspire confiance ? J’ai pas un visage d’agent immobilier ? »

Tohu-bohu plus loin sur les pelouses de l’immense jardin d’apparat. Deux employés qui faisaient griller un cochon de lait à la broche, provoquèrent de grandes flammes, presque un début d’incendie. Ils arrosèrent le tout avec un seau d’eau et noyèrent le feu complètement. Ils se prirent une salve d’applaudissement de la part de l’ensemble des invités. Jason se leva de la table à l’écart qu’il partageait avec Cain, et il applaudit chaleureusement de façon parodique. Il reporta son attention sur Turnbull :

« Vous disiez quoi déjà ? Vous voulez une bonne raison pour me mettre au parfum sur les honorables Caleb et Jonathan ? Et comment ! »

Bard fouilla dans sa poche et en sortit une dizaine de photo qu’il étala sur leur table à l’écart : portraits anthropométrique des prostituées noirs victimes. Gros plan sur les contusions et les coupures.

« Beau tableaux de chasse non ? »

Jason l’ironique colla une tape dans le dos à Caïn. Le geste qui se voulait amical était en fait menaçant.

« Les honorables Caleb et Jonathan, je vais me les faire. C’est juste une question de temps. Si vous n’êtes pas un ténor du dixie comme certains Krânes pointues de  votre famille, rendez-vous service, rendez-moi service. Donnez un os à ronger à ce vieux chien que je suis. Un limier comme moi pourrait facilement les alpaguer avant ce soir. Mais ici on est plus dans les rues de Gotham. On est dans les bayous, c’est une autre paire de manche. »

Jason récupéra en douce ses photos de crime, pour éviter qu’un convive ne passe à portée et n’aperçoive l’horreur. Une dernière boutade, juste pour emmerder Caïn :

« J’ai le droit de garder le T-shirt au moins ? Quand je reviendrais à Gotham avec un truc pareil, je ferais fureur en soirée. »


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MessageSujet: Re: Amerikkka (Cain Turnbull)   Amerikkka (Cain Turnbull) EmptyLun 18 Mai - 18:38


amerikkka


Il ne te facilite pas la tâche, l'étranger, et il n'a pas idée d'à quel point tu te contiens face à ses provocations. T'es pas du genre à t'énerver facilement, ayant appris l'art de la diplomatie au cours de tes années en tant que chef d'entreprise, mais quand quelqu'un menace ouvertement ta famille, là tu perds patience. Parce que c'est bien de ça qu'il s'agit, débarquer chez toi pour te faire comprendre que ton oncle et ton cousin vont très bientôt prendre une belle dérouillée. Et encore, dans le scénario le plus optimiste qui soit. Il n'a pas répondu à ta question, tu ne vois toujours aucune raison de t'en prendre à ta propre famille, encore moins à fournir des informations aussi cruciales à un sale petit arrogant comme lui. Il y une grande différence entre ne pas tolérer les actions d'autrui, et les pousser à une condamnation radicale. Bien sûr que t'as déjà eu l'envie de les envoyer en prison ces deux dégénérés, mais pas sans prendre le risque de perdre tout ce que tu as acquis. Oui, c'est un acheminement de pensées horriblement égoïste, qui te fait même honte encore aujourd'hui, mais qui pourrait te blâmer de ne pas vouloir subir les dommages collatéraux d'actes que tu n'as pas commis ? Tu n'es pas comme eux, jamais tu ne t'es drapé de blanc, alors pourquoi tu devrais-tu te laisser entrainé dans leur chute ? Le dilemme est grand, et voilà bien longtemps qu'il te torture l'esprit, ne sachant quelle décision prendre, et surtout laquelle serait la moins dévastatrice tout en étant la plus juste. L'homme face à toi aurait pu être la solution à tout tes problèmes, avec les bons arguments, il aurait pu obtenir tout ce qu'il désirait. Mais non, il préfère continuer sur la route de la provocation, qui, assurément, ne le mènera nulle part. S'il est pas foutu de suivre les quelques règles que tu veux imposer, alors qu'il dégage sur le champ.

Sur le point de lui demander de partir, t'es stoppé net dans ton élan à la vue des photos qui jaillissent brutalement sur la table. Des victimes du Klan, toutes blessées et horriblement amochées par Jonathan ou Caleb, ou des gens qui leur ressemblent. Difficile de détourner ton regard, malgré le haut le cœur qui t'assaille, confronté pour la première fois à l'horreur de ce qui se joue dans ta famille. Doucement, comme si tu exprimais une forme de respect, tu saisies chacune des photographies pour observer plus en détail les visages de ces femmes. Est-ce qu'elles sont encore toute en vie ? Que sont-elles devenues aujourd'hui ? Comment apprend t-on à reprendre le cours normal de son existence après avoir subi de tels sévices. T'es dégoûté, écoeuré par tout ce que la haine peut engendrer. Et c'est ironique, parce que tu t'es toi-même laissé guidé par la haine. En traquant la dernière descendante des Hex, tu t'es enfoncé dans la même ignominie que celle que tu condamnes présentement. Tu n'es, finalement, pas si différent d'eux. Une répulsion envers ton propre reflet qui, cette fois, pourrait te pousser à prendre une décision. Faire arrêter Caleb et Jonathan sauverait bon nombre de futurs victimes. Et si tu peux, à ton échelle, faire quoi que ce soit pour elles, c'est alors ton devoir de le faire. Pas pour te racheter une conscience ou chercher à te faire pardonner tes pêchés, mais par simple responsabilité. T'aimes pas ses manières, t'aimes encore moins sa frappe dans ton dos, mais il n'a pas tort sur toute la ligne. Tu ne réponds pas à sa provocation, ton regard rivé dans le sien, à la recherche d'un compromis qui pourrait vous convenir à tous les deux. S'il veut se lancer dans cette histoire, il ne le fera pas sans toi.

Les photos ne sont plus exposées sous ton nez, mais tu gardes quand même leur image gravée dans ta mémoire. Comment oublier leur visage désormais ? « J'accepte de vous aider. Je sais où se cache leur cellule. » Parce qu'à force d'en entendre parler par ci par là, au détour d'autres conversations, t'es parvenu à te faire une idée bien précise d'où ils se cachent. Ce n'est pas très loin d'ici, enfoncé dans le bayou, à l'abri des regards. Là où personne n'entendrait qui que ce soit crier. « Mais à une seule condition. Vous ne faites aucun mal à Jonathan et Caleb. Je veux qu'ils finissent en prison, pas six pieds sous terre. » C'est la condition non négociable à votre petite expédition. Soit il accepte le marché, soit il se débrouillera tout seul pour les trouver. Et vu la taille des bayous, il risque d'y passer beaucoup de temps avant d'avoir une vraie piste à suivre. Les gens ne parlent pas facilement ici, ils ont peur des représailles, alors qu'il n'espère pas non plus trouver quelqu'un d'autre à embrigader dans sa quête de justice. « Je déteste ces deux têtes de con, mais ils restent ma famille. » Comprendra t-il seulement ton principe ? Qu'importe. Il n'a de toute façon aucun autre choix. « Vous en dites quoi ? On part en expédition ou vous préférez repartir d'ici bredouille ? » La balle est dans con camp. Après avoir fait la moitié du chemin, t'attends de lui qu'il en face tout autant. Pour que vous ayez tous les deux quelque chose à y gagner.


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MessageSujet: Re: Amerikkka (Cain Turnbull)   Amerikkka (Cain Turnbull) EmptyDim 31 Mai - 15:25




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Cain Turnbull • Jason Bard


A sa grande surprise il accepta. Bard avait imaginé que ce Turnball là allait refuser de coopérer, et qu’il serait contraint de l’emmener à l’écart dans un coin de son IMMENSE jardin, pour le travailler au corps et lui soutirer l’info. Mais non, visiblement il n’avait pas d’affection pour les krânes pointues de sa maudite famille et accepta de se joindre à lui dans sa traque. Cependant il y avait un prix à payer : épargner leur vie. Jason Bard avec sa tête de méchant : Quoi ? Sérieux ? Et puis quoi encore ? Il tendit quand même sa main.

« Marché conclut, on dirait que j’ai pas le choix. »

Il avait du mal à contenir sa fureur à l’idée d’épargner la vie des deux tocards. Cain Turnbull du sentir son humeur, vu que par inadvertance Bard lui broya les phalanges en lui serrant la main. Jason sortit d’une des poches arrière de son jean, une carte de la Louisiane, usée à force d’avoir été plié et dépliée par Bard pour trouver son chemin dans l’état depuis qu’il avait pénétré ici en se dirigeant vers New Orleans, puis finalement dans la résidence Turnbull.

« Là, vous voyez ce pont ? »

Il désigna du doigt le pont sur la carte qui se trouvait le plus proche de la demeure des Turnbull et le Mississippi. Le pont enjambait un des affluent du grand fleuve, menant directement aux marais des bayous.

« Si on se retrouve là demain, ça le fait ? »

…………………………

La passerelle en bois enjambant le fleuve, marquait la frontière entre la zone civilisé où Cain et ses parents habitaient, et les bayous de l’autre côté. Un marais sauvage qui semblait abandonné par toute civilisation. La plaine inondée des affluents du Mississippi était infestée de crocodiles à cet endroit. Jason Bard se pencha par dessus le pont et les observa. Ces saloperies de bestioles bouffaient les détritus que les touristes qui passaient devant à longueur d’année jetaient par là.

La Louisiane à 14h de l’aprem : chaleur, moustique et des bouses d’animaux du bayou. A cause de la glaise, Jason avait déjà abondamment salit ses rangers militaires aux pieds. Sur la route il s’était arrêté en voiture et avait questionné les bouseux du coin. 3 personnes avec qui il avait discuté. Ils connaissaient tous Cain Turnbull de vue. Le premier, un vieux, surnommait Cain : « Marvin » car il lui rappelait un acteur de western avec sa pétoire. Le second, un p’tit jeune, surnommait Cain : « Sahib » car il lui refilait toujours une pièce pour surveiller sa voiture garé quand il se rendait dans les quartiers dangereux de la Nouvelle-Orléans. La troisième, une jeune bimbo, surnommait Cain : « Beau-gosse » parce que… ouais inutile de préciser pourquoi.

Jason était dévoré par les bestioles, il écrasa un moustique avec sa main sur la rambarde du pont en bois. Il jeta un nouveau coup d’oeil en dessous. Les crocodiles se prélassaient sur la rive. Ils étaient somptueux. De l’eau brunâtre partout dans ce fleuve et la jungle touffue des marais de l’autre côté. Jason-le-dévoré-par-les-bestioles écrasa un autre moustique. Il avait revêtu son treillis du Seeker aux allures militaires, même s’il n’avait pas encore mit son masque (que Cain puisse le reconnaître en venant). Jason portait un 45 dans son étui et se trimballait un fusil à pompe calibre 12 accroché à son dos. Il n’avait pas fait les choses à moitié : balles dum-dum et cartouches en nid-d’abeilles. Avec des fléchettes en acier dans les alvéoles. Jason-le-dévoré-par-les-bestioles poursuivit un moustique sur le pont avant de renoncer. Il attendait sur le pont la venue de Cain. En contrebas, les crocodiles prenaient le soleil et nageaient. Jason se trimballait une petite glacière. Il l’ouvrit, dévoilant des morceaux de bœuf séché en abondance. Il en lança des poignets aux bêtes. Les crocos happèrent les morceaux de viande à la surface de l’eau en découvrant leurs dents. Leurs museaux convergeaient vers le pont.

Cain se ramena enfin. Jason lui fit signe de la main tout en continuant à nourrir les crocos.

« Je suppose que Caleb et Jonathan et tous leurs amis Krânes pointus ont leur planque dans les bayous ? Dans un endroit discret à l’écart ? Pas à New Orleans, trop de noirs et trop de policiers. »

Un croco bondit très haut, Jason tendit le bras pour lui gratter le museau. Il expliqua à Cain, en le tutoyant, maintenant qu’ils étaient loin du cadre familial Turnbull :

« Je suis content que tu ais accepté de me servir de guide dans ce labyrinthe de flotte et de lianes. Mais je vais jouer franc-jeux avec toi, qu’on soit bien d’accord là-dessus. Caleb et machin abritent un tueur de Gotham City. Un membre du Klan qui s’appelle Kemper Holly. C’est en fouillant la baraque de ce salopard que j’ai trouvé les photos des prostituées noires que je t’ai montré. Caleb et machin ont le droit de vivre, en revanche, Kemper est un homme mort. Ne te mets pas en travers de ma route lorsque je vais me le faire. »

Les crocos grouillaient sous le pont. Ils semblaient dire : Lance-nous ta barbaque, tout de suite !

« Mon vrai blaze, c’est Jason Bard. Et toi je dois te surnommer comment ? Marvin, Sahib ou Beau-gosse ? »

Jason se marra tout seul. Un autre croco sauta vers eux, les bestiaux semblaient s’impatienter : tu va nous la donner ta foute barbaque !


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