I am fury, I am death [PV Aspen Carlyle]

I am fury, I am death

-Rapport de situation.

Dès qu'il était au sein du centre de commandement mobile, N1 comptait les secondes en observant l'écran devant lui. L'imposant véhicule bardé d'électronique et les 10 agents sous ses ordres étaient son arme principale dans sa traque. Il avait été trahi et humilié, sa sœur avait choisit de s'enfuir et sa vie était désormais en grand danger. C'était sans doute sa dernière chance de corriger le tir. Les graines de la révolte semées lors de sa fuite des locaux, le pêché qu'il avait commis plus jeune revenait le hanter en s'emparant de sa sœur. Elle avait été aidée dans sa fuite par deux personnes, l'analyse ADN avait parlé et le profil avait été croisé avec la base de donnée générale. Quelle ne fut pas la surprise pour Klaus de découvrir l'identité d'un des auteurs : Aspen Carlyle. Aspen avait rencontré sa sœur et il avait été envoyé le rudoyer avant de le prendre en pitié, le pauvre jeune homme semblait aussi détruit que lui. Mais la lumière de ces nouveaux éléments l'avait plongé dans une colère noire, le jeune homme l'avait trahi de son point de vue et c'était impardonnable, il l'avait laissé partir au lieu de le tuer alors qu'il était un ancien membre de la ligue, un danger potentiel. On pouvait dire que N1 s'était bien fait avoir, l'avantage était de savoir comment le contacter et comment le trouver, ARGUS n'ayant jamais cessé de le traquer en raison de ses anciens liens, Klaus avait une liste d'informations longue comme le bras et la volonté de s'en servir pour détruire son ennemi après avoir obtenu l'emplacement de sa sœur. Il savait que Aspen était un justicier du nom de Dayazell et que ce dernier était en train de s'en prendre à des criminels de moindre importance, notamment un certain Andrew Dawson qui tenait un immeuble de l'East End.

N1 l'avait contacté une semaine auparavant, et avait appris que le fameux Dayazell lui donnait du fil à retordre en interceptant des livraisons de diverses substances, si en temps normal il aurait capturé le jeune homme en en profitant pour mettre cette ordure derrière les barreaux pour de bon, il n'avait pas de temps à perdre et une fois le centre de commande mobile installé en périphérie de la ville, il avait put monter son plan sans grande inquiétude. Ce dernier était d'une grande simplicité afin de limiter les risques. N1 opérerait seul avec un appui vidéo, habillé comme un des livreurs de Dawson, il ferait le trajet de la gare centrale à l'immeuble comme d'habitude, une fois Dayazell à sa poursuite, il attendrait le moment ou ce dernier frapperait pour une contre-attaque surprise. Une fois Dayazell neutralisé, ils passeraient aux choses sérieuses, la planche de waterboarding et tout le matériel nécessaire à cette charmante pratique était fin prêts pour sa future victime, car ce soir Aspen allait parler, il allait comprendre ce qu'il en coûtait d'abuser de la gentillesse et de la mansuétude d'autrui. Et puis ça lui ferait un bon défouloir avant de s'en prendre à Wally.

Dans son pull noir à capuche rabattue sur sa tête, Klaus fendait les rues de Gotham au guidon d'un vélo. Il entendait les agents qui cherchaient une trace du jeune homme comme si leur vie en dépendait, caméras de surveillance du traffic et drônes étaient mobilisés, il avait fait la moitié du chemin quand Perkins eut du mouvement sur un toît, la cible se rapprochait, dans les ombres de son vêtement, Klaus eut un sourire, le plan fonctionnait visiblement à merveille et le poison avait avalé l'appât, le hameçon, la ligne et la canne à pêche avec. Il sentait l'excitation monter en lui, l'anticipation de toutes les choses horribles qu'il pourrait faire une fois Aspen entre se mains, le gamin servirait d'exemple et d'avertissement ce soir, son corps brisé jeté en pleine rue, offert aux tarés qui peuplaient cette ville, serait le message que personne ne vole ARGUS... et que personne n'ose le trahir. Sa peau était déjà renforcée dans la simple anticipation du combat à venir, il sentait l'adrénaline monter à mesure que les mètres entre lui et l'ennemi étaient couverts au rythme de la voix de Perkins lui donnant le plus de détails possible.

-Approches enfoiré.

Sa main forma une pointe de lance dans un gargouillis peu engageant, il était prêt à frapper dès que Dayazell poserait un doigt sur lui.

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I am fury, I am death

FT. Klaus Jones

Andrew Dawson : un individu appartenant probablement à la quarantaine, se rapprochant dangereusement de la cinquantaine et qui faisait partie de la liste des personnes que l’apprenti héros Dayazell ne portait pas du tout dans son cœur… bien au contraire. C’était ce genre de raclure humaine qui, en plus d’orchestrer des activités illégales, s’en prenait indirectement aux personnes en détresse, soit les orphelins ou les familles en situation de précarité, avec ou sans domicile fixe. Il s’amusait à jouer au Bon Samaritain afin d’enfoncer un peu plus ces innocents dans un gouffre sans fin. Et cela faisait maintenant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, que Dayazell se mettait en travers de la route de Dawson ; interceptant les livraisons de ce monstre qui nuisaient à la Grande Gothique et ses enfants. Malheureusement, il semblait tout simplement impossible de mettre la main sur le chef de ces opérations… les livreurs refusaient de parler et ce, même sous la torture qu’il avait apprise au sein de la Ligue. Des coriaces. Mais un jour, il trouvera cette pourriture et lui fera comprendre ce qu’il en coûte de nuire à l’innocence fragile de la ville de Gotham.
Ce soir-là, le livreur cracherait le morceau. De gré ou de force. Aspen s’en était faite la promesse. Il l’avait bien sûr repéré depuis un petit moment déjà et l’observait attentivement : cet employé avait forcément eu vent de ce qui était arrivé à ses petits camarades alors pourquoi ? Pourquoi semblait-il confiant ? Quelque chose dans sa posture, dans sa façon de se tenir ne laissait entrevoir aucune crainte… c’était autre chose qui animait le cœur de ce livreur mais de loin, à vue de nez, Aspen n’était pas en capacité de déterminer de quoi il pouvait bien s’agir. Évidemment que cette attitude nonchalante intriguait l’apprenti héros, qui en déduisit donc que peut-être, Dawson avait engagé quelqu’un de moins ordinaire et d’un peu plus costaud… Il fallait donc le prendre en filature sans se jeter dans la gueule du loup. Rester sur ses gardes et observer d’un peu plus près cet inconnu qui inquiétait grandement Dayazell.
Tout en suivant silencieusement sa cible, le jeune homme eut la surprise de ressentir un violent frisson lui parcourir la colonne vertébrale, éveillant ainsi une surprenante envie de vomir : il connaissait ce type… quelque chose chez ce dernier ne lui était pas étranger, loin de là. C’était même un sentiment familier qui étranglait la gorge de l’ex-assassin qui opta au dernier moment pour une attaque à distance. Sans véritablement comprendre pourquoi, Aspen sentait que se lancer dans un combat au corps à corps le mènerait à une défaite assurée et douloureuse. Une défaite humiliante qui le clouerait au lit pour plusieurs mois, voire plusieurs années… et il en était hors de question.
Il attaqua et se fondit dans la brume d’un fumigène. Ce livreur n’en était pas un, il en était désormais persuadé sans réussir à savoir pourquoi sa conscience lui hurlait de rester sur ses gardes et d’éviter de trop s’approcher de l’adversaire. Mais Aspen allait écouter cette petite voix dans sa tête. Avant de faire entendre la sienne :

« Qui es-tu ? » demanda-t-il en changeant rapidement de position dans la plus grande des discrétions, prêt à attaquer une nouvelle fois.

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I am fury, I am death

La cible semblait hésiter, il l'avait reconnu? Difficile à dire. N1 rongeait son frein en priant les dieux dans lesquels il ne croyait pas qu'Aspen passe vite à l'offensive, il avait tellement hâte de lui mettre la main dessus et de la réduire en charpie. Il avait pensé longuement à ce qu'il ferait à chaque responsable, à chacun des participants de l'enlèvement de sa sœur, les pensées cruelles qui emplissait son crâne à longeur de journée se devait de trouver un exutoire ce soir, et par manque de chance Aspen était simplement moins bien protégé que les autres.

Il fut sortit de sa concentration meurtrière par une alerte dans l'oreillette, l'instant d'après un projectile percutait son épaule et se plantait dans sa peau, Klaus fit mine d'accuser le coup pour encourager Aspen dans son assaut, mais le le jeune homme fit usage d'un fumigène et s'esquiva dans les ombres, enfoiré de lâche. Genoux à terre, Klaus maudissait le jeune homme de tout son être, non pas pour le projectile, mais pour sa couardise, il avait été bien plus volontaire pour venir enlever sa sœur comme si il s'était s'agit de sa propriété celui-là. Puis vint la question, la seule qui semblait importait, car N1 voulait que Aspen sache qui allait le réduire en bouillie informe et rouge. Il se leva avec un petit rire, le couteau terminant de se détacher de son épaule pour tomber au sol dans un bruit métallique. Qui il était? Il aurait au moins dut s'en douter selon lui.

-Tu ne me reconnaît pas Aspen? C'est presque vexant.

Pour confirmer ce dont son ennemi se doutait vraiment, il rabattit la capuche dans son dos, révélant son visage, il scrutait les environs, attendant que les agents retrouvent la trace du jeune homme, combien de temps fallait-il à ces idiots pour passer en mode thermique? Mieux valait ne pas griller son soutient à distance pour le moment, il ne savait pas les contre mesure que le jeune homme possédait maintenant qu'il s'en prenait à lui en tant que Dayazell. Sa main en forme de pointe de lance se reforma dans un gargouillis horrible et il soupira quelques secondes.

-Tu avait plus de courage à Metropolis espèce de petite merde. Pourquoi tu viendrait pas? Il me semble que nous avons des comptes à régler.

Il entendit des instructions et son regard se pointa droit sur la cachette du jeune homme dans une ruelle adjacente, il entama de siffler tout en avançant, ses doigts formèrent des griffes et raclèrent le mur à son côté, le petit air joyeux mêlé au bruit du béton lacéré faisait penser à l'ambiance d'un film d'horreur, il approchait de la planque pas à pas, tranquillement, traversant le nuage fumigène d'un pas calme, il s'engagea dans la ruelle et continua son chemin, passant d'abord devant Aspen comme si il ne savait pas où il était alors que sa position exacte lui était donnée dans l'oreillette, les sattellites avaient validé sa position et il n'alait pas se tirer aussi facilement que ça.

-Que dirait-tu de....

Il se retourna d'un seul mouvement en plantant ses griffes dans le couvert d'Aspen qu'il arracha d'un coup sec.

-MAINTENANT!

Il n'allait pas le laisser respirer, il n'allait pas le laisser prendre le temps de jouer au plus malin. Un rire sadique empli sa gorge alors que son bras droit formait une lame au tranchant d'os, son bras se leva au dessus de sa future victime et ses yeux se plongèrent dans ceux d'Aspen.

-Voyons voir ce que tu as sur toi pour me rembourser!

La lame frappa d'estoc vers son ventre afin de le clouer avec contre le mur qui était derrière lui.

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I am fury, I am death

FT. Klaus Jones

Le livreur était bel et bien un imposteur et la personne que Aspen soupçonnait être : Klaus Jones ou Numéro 1. Avait-il été envoyé par ARGUS ou s’était-il lancé dans une vendetta qui n’avait aucun rapport avec l’organisation gouvernementale ? Les deux réponses n’étaient pas incompatibles et pouvaient très bien répondre, l’une et l’autre, à l’interrogation de l’ex-assassin qui prit donc la décision d’agir avec prudence. Une prudence que son adversaire perçut comme de la lâcheté.

« Tu avait plus de courage à Metropolis espèce de petite merde. Pourquoi tu viendrait pas? Il me semble que nous avons des comptes à régler. » lança l’agent envoyé par ARGUS (mais l’était-il vraiment?) avec une rage et un mépris à peine voilées.

« Le- courage… n’a rien à voir- avec la prudence. Klaus. » répondit l’apprenti héros en continuant de changer de position afin de ne pas tomber entre les griffes du monstre.

Aspen ne mit pas longtemps avant de comprendre que quelqu’un guidait Numéro 1 ; ce dernier ayant l’air beaucoup trop sûr de lui et semblant capable de se repérer dans la brume afin de prendre la direction la plus cohérente afin d’atteindre sa cible le plus rapidement et efficacement possible. Il se permettait même de jouer les Freddy Krueger pour, semble-t-il, mettre la pression à son adversaire et ainsi lui faire perdre ses moyens… mais ce n’était pas un bruit douloureux et désagréable qui allait terroriser Aspen. Terre-4 n’avait pas perdu sa place sur le podium, même après l’assaut sur ARGUS.
Mais Klaus Jones était ce genre d’individu qui n’abandonnerait sa proie pour rien au monde. Un prédateur qui, une fois la cible entre ses griffes, ne comptait pas la laisser respirer ou s’éloigner. La couverture qui permettait à Aspen de rester en retrait fut détruite, arrachée et après une réplique cinglante, Numéro 1 envoya sa lame se plonger en direction de l’abdomen de l’ex-assassin qui s’esquiva in extremis. Malheureusement, Aspen n’avait pas été assez rapide et du sang coulait de son flanc droit… mais ça, le garçon ne l’avait pas remarqué. Encore moins senti.
Le grappin dans sa main gauche, il se propulsa en direction du ciel afin de prendre l’élan nécessaire à sa prochaine attaque : il redescendit tel un boulet de canon vers son adversaire et sortit des batarangs qu’il lança, incluant dans un geste souple et subtil, ces projectiles qu’il avait trouvé par terre avant de décoller… soit des morceaux de verre et du métal rouillé. Un nouveau coup de grappin pour retourner voler dans les airs et un combustible qui allait grandement servir une fois adressée à son adversaire. Dayazell craqua une allumette qu’il invita à suivre le nouveau projectile afin que la petite bombe improvisée arrive à bon port, c’est-à-dire, contre Klaus.

« J’ai- sauvé ta so- sœur ! Elle- souffrait ! Tu souf- souffres ! Toi aussi ! Tu- es… aveugle ! Aveuglé- par- par quelque chose ! »

Et ainsi l’ex-assassin profita de la discorde qui régnait sur le plancher pour se réfugier dans l’ombre et être en capacité de préparer la suite du plan. Klaus n’était pas un adversaire à combattre au corps-à-corps… à moins de vouloir finir six pieds sous terre. La prudence était donc de mise.

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I am fury, I am death

Si il ne pouvait pas le sentir, voir le sang d'Aspen sur le tranchant d'os et sa chaire était satisfaisant, il semblait avoir compris qu'il ne pouvait plus se cacher à présent. Mais son jeune adversaire n'avait pas encore assez souffert, il n'avait en rien remboursé sa dette et N1 n'était pas d'humeur à sa voir refuser la juste rétribution qu'il demandait. L'ennemi était agile et apparament bien équipé, le grappin caractéristique du chevalier noir et ses sbires à la main il prit immédiatement de l'altitude en commençant à le bombarder de divers projectiles, couteaux, batarangs et autres plus improvisés, tous touchaient au but, lacérant sa tenue et se plantant dans sa peau, mais pour quelqu'un capable de survivre à des tirs de mitrailleuse, ce n'était qu'un soir ordinaire. L'important nombre de ces objets ainsi que la précision diabolique de leur lanceur forçai cependant N1 à rester sur la défensive, les bras lever, car si ils pouvaient repousser, se prendre un tir dans l’œil handicaperait sérieusement sa capacité à se batte. Les pieds fermement ancrés dans le sol, il attendait une ouverture, car Aspen ne tenait pas une position fixe, le forçant à jouer du grappin régulièrement pour ne pas tomber au sol à portée de celui qui voulait sa mort, mais le forçant à ralentir sa cadence de jet. Il voulait conserver son avantage, enfin, celui qu'il pensait avoir pour le moment. Il se contentait de le suivre, encaissant les projectiles qui ressortaient de leur point d'impact une fois sa peau réparée en dessous, un "chewing-gum humain" avait dit l'enfoiré de scientifique chargé d'évaluer ses pouvoirs. Ça le faisait parfois rire, mais ce n'était pas pour cette étrange analogie qu'il souriait, il souriait car Aspen était pile là ou il le voulait.

Son sifflotement repris alors qu'Aspen changeait de position pendant qu'il continuait d'avancer, ses deux bras formèrent des tentacules et il agrippa une des échelles de secours pour se propulser en diagonale vers la coursive en métal de celle d'en face, sans s'arrêter, il saisit l'étage supérieur et refit son petit tour en s'aidant de la rambarde en atterrissant en face toujours un étage plus haut, Aspen pouvait constater qu'il perdait du terrain peu à peu. De son côté, N1 ne perdait pas de temps, il devait avoir ses informations rapidement si il voulait ramener Analia avant qu'il ne lui arrive quelque chose de grave, avant qu'on ne tente de profiter d'elle et de l'exploiter comme il l'avait été, avec ses pouvoirs elle représentait un potentiel de risque trop grand, une brèche de sécurité trop importante, et puis si il ne la retrouvait pas, Waller pouvait bien décider de le supprimer avec la bombe qu'il avait dans le cou, elle ou n'importe quel enfoiré assigné à prendre cette décision. Il finit par être avec Aspen sur le toit, il ne pourrait plus monter maintenant et autre avantage, il n'avait nulle part ou se cacher de son arme, il sortit donc son Berretta de l'étui à son flanc et le pointa sur Aspen pour l'arrêter.

-Je vois très clair "Dayazell", je vois que l'endroit au j'ai grandit va être retiré à ma famille à cause de vous, que nous allons être dispersés, je ne vais pas les revoir avant un petit moment. Je vois que toi et tes copains avez détruit ma famille et ma vie.

Wally West, Thaddeus Faust et un paquet d'autres enfoirés avaient participés à la petite sauterie, la plupart en backstage par contre.

-Vous vous pensez meilleurs que moi? Plus apte à prendre de bonne décision pour N4? Vous ne l’appelez même pas par son vrai nom, vous la séparez de sa famille, vous ne savez rien d'elle.

C'était à lui et lui seul de juger de ce qui était bon pour les siens, il était responsable d'eux, le plus âgé, le premier, N1. Quels sacrifices avaient fait ces voleurs? Quel savoir avaient-ils de comment elle était faite? De ce dont elle était vraiment capable? Ils n'étaient que des perturbateurs, des gamins turbulents qu'il balaierait d'un revers de la main, il ne pouvait cependant pas se résoudre à user de son arme à feu, il trouvait ça trop facile et expéditif, mais il devait avoir l'air de le vouloir.

-Tu ne sait pas ce que c'est la souffrance, pas encore, mais je vais t'aider.

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I am fury, I am death

FT. Klaus Jones

Une arme à feu était pointée sur lui, mais l’apprenti héros n’avait pas peur. Cependant, il prit la sage décision de cesser ses galipettes acrobatiques sur les toits de ces nombreux immeubles que l’on pouvait croiser au sein de la Grande Gothique. Aspen se figea, sans un mot et écouta avec une attention sincère chaque mot prononcé par Klaus. Il essayait de décoder ce qui se cachait entre les lignes, ce qui était masqué par cette façade de haine et de rancœur… il voulait comprendre ce que ressentait son adversaire et essaya jusqu’à qu’une phrase toute particulière vienne atteindre ses oreilles et le fasse tiquer furieusement.

« Tu ne sait pas ce que c'est la souffrance, pas encore, mais je vais t'aider. » lança son ennemi, crachant ses paroles telles un serpent injectant son venin dans le sang de sa proie.

Un pas. Puis l’autre. Encore un autre. La rythmique s’accélérant de plus en plus. Visage inexpressif, caché derrière un masque de justicier. Une colère, froide et silencieuse… palpable tant elle émanait de cette personne qu’était Dayazell. L’apprenti héros attrapa agressivement le canon du Berretta de Numéro 1 et le braque sur son propre front, bien au centre, entre les deux yeux. Il était furieux et dévisageait son adversaire sans aucun mot dire, la colère s’exprimant à sa place. Un long silence. Avant que le jeune homme ne prenne la parole.

« Je ne- peux plus souffrir- physiquement. Mais- les blessures. Dans ma tête. Dans- mon cœur. Elles ne cicatrisent pas, commença-t-il sans lâcher les prunelles de son adversaire du regard. J’ai mal. Encore. Encore. J’ai- déçu. J’ai tué- et- j’ai fait des choses que- je- regrette. Mais- je t’inter- t’inter-… MERDE ! Je t’interdis de dire que je ne- connais ri- rien à la souffrance. » vociféra-t-il en s’écartant du canon pour le frapper avec un explosif qu’il activa une fois à bonne distance de son ennemi.

Soudain, les attaques de Dayazell devinrent frénétiques, sauvages… ne présentant aucune forme de pitié ou de miséricorde que ce soit. Précautionneux, l’apprenti héros avait auparavant installé quelques armes ici et là sur les toits de Gotham en cas de besoin, cachées à l’abri des regards trop curieux. Et la situation se prêtait très bien à l’utilisation de l’une d’entre elles : une batte de base-ball cloutée qu’il avait trouvé après une altercation entre deux "gangs" ennemis. C’était surtout des petites frappes, mais qu’importe. Aspen attaquait son adversaire sans réfléchir, avec une rage que son adversaire ne lui avait probablement jamais vue. Mais que voyait celui qui s’acharnait sur Numéro 1 ? Son ancien camarade borgne qu’il avait massacré sur Terre-4. L’expression d’horreur sur le visage de sa sœur lorsqu’il tuait. Les morts. Tout autour de lui. La solitude. Le froid mordant et impitoyable. L’odeur du sang. Les noyades répétées dans le puits. Et qui était devenue la cible de son ras-le-bol ? Klaus.

« J’ai fait- ce qui était juste ! JUSTE ! JE SUIS- PAS UN PUTAIN- DE MONSTRE ! » hurla-t-il au visage de son adversaire en continuant de le rouer de coups, sans se soucier de s’il le blessait ou non. Il voulait juste frapper, frapper et encore frapper.

Oui. Il se souvenait encore de ce jour où Klaus l’avait traité de monstre. Il s’en souvenait comme si c’était hier. Et ça faisait mal. Terriblement mal. Tellement mal qu’il en avait les larmes aux yeux.

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Il essayait de crever ou quoi? Qu'est-ce qui animait cet espèce d'abruti, d'une pression sur la gâchette il aurait put le tuer, et chacun de ses mots dit avec difficulté lui en donnait l'envie, pourtant il ne pouvait pas s'y résoudre, et pas seulement pour les infos. Encore une fois il éprouvait de l'empathie pour Dayazell, ce jeune garçon si différent et si semblable à lui, quand il le regardait dans les yeux il voyait l'éclat morne de celui qui en as bavé, de celui qui as tout donné et échoué. C'est difficile pour l'agent d'ARGUS de comprendre pourquoi celui-là il n'as pas envie de le tuer quand il le peut, ça aurait tout réglé, un pauvre idiot de moins à rôder autour de sa sœur, un agent de moins pour le complot auquel il avait pris part. N1 serre les dents en affrontant sans sourciller le regard empli de haine de son adversaire, il essaye de s'y projeter sans succès, d'en tirer sa propre fureur, puis une explosion le souffle, son doigt appuie par réflexe sur la gâchette, mais la balle part dans le vide, il tombe à la renverse et son cerveau vient danser la javanaise contre sa boite crânienne, si il as survécu sans mal à l'explosion, Aspen as été très précis et a maximisé son lancer pour des effets dévastateurs, même pour lui. L'instinct de survie prends le dessus, l'entraînement, toutes ces longues heures de travail dans une salle aux murs blancs, tout ces adversaires qu'il as vaincu, c'est pour ce genre de moment, on ne lui as jamais fait de cadeau, il ne compte pas en faire. Aspen repartira d'ici avec lui.

Le temps de rependre ses esprits qu'une batte cloutée percutait sa tempe et l'envoyait valser sur le côté, ho non son adversaire ne plaisantait pas, forçant N1 à se mettre sur la défensive, son derme devenant aussi épais que possible pendant que chaque coup l'envoyer sur le côté, que les clous se pliaient un peu plus à chaque fois qu'ils le percutait, il savait qu'il pouvait endurer ça, surmonter la tempête en temps voulu, Aspen hurlait désormais comme un dément, comme si il avait une autre de ses hallucinations comme à Metropolis lors de leur première rencontre, qu'il estime qu'il était quelqu'un de bien si ça lui chantait, Klaus savait que ce n'était pas le cas, que la pitié qu'il éprouvait à son égard était sans doute un genre d'erreur de jugement, quelque chose de passager, mais pour l'heure il devait se concentrer sur sa mission, sur le fait qu'il devait stopper ça, sa main intercepta la batte qui se planta en transperçant la chaire, ses doigts se plantèrent dans le bois pour empêcher le jeune homme de la ramener, sa main libre saisit la gorger d'Aspen il le frappa d'un puissant coup de tête front contre front pour lui arracher son arme et la balancer derrière lui avant de pousser Aspen pour prendre un peu de distance.

-Caches-toi derrière un masque si tu veux, je n'ai pas besoin d'excuse pour reconnaître que j'en suis un.

Il l'attaque déjà, son genoux venant chercher le visage d'Aspen dans un coup sauté, son pied vient frapper pour un deuxième coup et il transforme ses poings en blocs solides avant de répliquer dès que ses pieds touchent le sol, lui et Aspen ne ressentent pas tout ça, mais quelque part ils ont tous les deux besoin d'évacuer de mauvais sentiments l'un sur l'autre, il sent les poings gantés de son ennemis frapper ses articulations, il sent les coups donnés avec tout ce qu'à le jeune homme, les vibrations passant dans son corps tout comme ses os s'écrasent quand il le frappe en retour, il ne sait pas exactement combien de temps tout ça dure, mais il sait qu'il veut être le dernier debout, que Aspen ne doit pas partir d'ici sans lui avoir dit tout ce qu'il sait. Un coup au ventre fait reculer Klaus et le ramène à la réalité, les agents beuglent dans son oreillette qu'il arrache avant de l'écraser au sol sous sa rangers.

-Tu penses que tu es quoi Aspen? Un héros? Que tu es un sauveur? Alors pourquoi est-ce que tu as enlevé ma sœur comme le dernier des voleurs?

Aspen et Wally se donnaient des grands airs dans leurs costumes moulants, mais il ne valait pas mieux que les enfoirés qu'ils aidaient à mettre en prison.

-Tu es un assassin toi aussi, te fringuer différemment n'y changera rien. Tu fait ce qu'on t'a appris à faire, c'est comme ça que ça fonctionne.

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FT. Klaus Jones

Tout ce dont le jeune homme se souvenait, c’étaient les coups qu’il avait donné ainsi que ceux rendus par Klaus. La colère et la peine, bien sûr, s’étaient ajoutés au mélange ; ce qui avait donné un cocktail des plus toxiques qui avait perturbé le jugement ainsi que le raisonnement logique de l’apprenti héros. Un cocktail qui avait poussé Aspen à agir comme un animal, une bête sauvage… là où la discussion était normalement de mise afin de déterminer ce qui était incompris. Afin de comprendre où se trouvait le malentendu. Et aussi étrange que cela puisse vous paraître, ce furent les mots de Klaus qui le ramenèrent sur Terre.

« Tu penses que tu es quoi Aspen ? Un héros ? Que tu es un sauveur ? Alors pourquoi est-ce que tu as enlevé ma sœur comme le dernier des voleurs ? » demanda le Numéro 1.

Sa question était légitime. En essayant de se mettre à la place de Klaus, Aspen se sentit très mal et comprit que si sa grande sœur lui était un jour enlevée- Oui. Il savait ce qu’il serait capable de faire si quelqu’un avait le malheur de ne serait-ce effleurer Cassandra… Déjà qu’il suspectait que la Wild Card de Gotham ait marqué la jeune femme d’une cicatrice indélébile. Rien que d’y penser, il en avait le cœur qui se serrait. Mais revenons à la situation présente : l’apprenti héros prit une grande inspiration avant de répondre à la série de questions de son adversaire. Il prenait le temps de bien assimiler chaque interrogation afin de pouvoir donner sa version des faits, qu’elle plaise ou non à Numéro 1.

« Tu es un assassin toi aussi, te fringuer différemment n'y changera rien. Tu fait ce qu'on t'a appris à faire, c'est comme ça que ça fonctionne. »

« Vrai. » admit simplement Aspen en retirant ses lunettes et son masque.

Oui. Klaus n’avait pas vraiment tort et l’ex-assassin le savait tout au fond de lui. Il ne le reniait pas le moins du monde : il agissait encore comme la Ligue des Ombres voulait qu’il agisse. Mais ce qui le différenciait de ceux qui étaient restés là-bas… c’était ses proches. Une famille aimante. Des amis. De vrais amis. La vie auprès de personnes ordinaires, ou pas. Les rencontres qu’il avait faites, faisait et ferait à l’avenir. Il avait appris à aimer, à avoir de l’empathie pour les autres. Il avait trouvé une chaleur qu’il n’avait jamais ressenti auprès des assassins et des mercenaires.
Le monde n’était pas tout beau tout rose, certes. Mais tant qu’il avait des gens qu’il chérissait… il serait capable de vivre avec les malheurs de cette planète. De les endurer. Comme il le pouvait, bien sûr. Avec ses propres limites.

« J’ai néa- néanmoins- fait ce que je pensais être- juste. Dehors. C’est pas beau. Oui. Mais- ARGUS. C’est comme la Ligue des- As- Assassins. C’est pire. Ils- s’en fichent. Des gens comme nous. Et- je sentais- que Analia n’était pas heureuse. Qu’elle- souffrait. Quand- je l’ai vue… la première fois. Elle- allait devenir une arme- je- je me trompe ? » demanda-t-il après explications.

Un long silence. Aspen insista donc une nouvelle fois, avec sa question.

« Je- me trompe... Klaus ? »

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Il cessa son assaut, ses mains prenant le forme de griffes acérées pendant qu'Aspen lui faisait face après leur échange précédent, il avait mis toute sa colère dans ses mots, toute sa peine, il voulait que Aspen sache pourquoi il le faisait. un simple mot l'empêcha d'avancer. Comment ça vrai? Il sentait ses jambes qui refusaient d'avancer, il voulait savoir ce que Aspen avait à lui répondre, il voulait entendre les mots sortir de sa bouche l'aveux du crime qu'il avait commis, il voulait qu'Aspen demande pardon. Mais ce n'est pas ce qu'il obtint, le discours était hasardeux, mais les mots choisis avec soin, N1 sentait sa colère grimper en flèche, son visage à la peau aussi dure que la pierre n'avait plus rien d'humain, mais ses yeux renvoyaient toute sa colère.

Aspen essayait de le troubler pour gagner du temps, c'était sa conviction profonde, mais ce qu'il disait, c'était aussi ce qu'il ressentait très souvent, il savait qu'il était une expérience ratée, un premier essai peu concluant, qu'il avait été le premier vrai échec du programme, il avait été puni pour ça. Il avait essayé le monde extérieur, goûté à la liberté, mais surtout à son prix, celui de faire sans le savoir de mauvaises actions, il haïssait presque unilatéralement ceux du monde extérieur. Puis il y avait eut Tefé qui protégeait sa propre cause, il ne savait toujours pas quoi penser de ce qu'il as ressenti à son contact. Ensuite Zatanna était apparue, elle lui avait montré que certains là dehors n'hésitait pas à simplement aider les autres, pour finir Aspen, Dayazell ou peu importait le nom qu'il portait. Ils étaient si semblables et si différents, si proches et si éloignés, à la manière d'étoiles jumelles destinées à ne jamais vraiment se rencontrer, seulement s'irradier mutuellement.

Le jeune était ce qu'il était incapable de devenir, la bonne personne qu'il était censé être. C'était aussi simple que ça, mais il n'en avait pas conscience. C'était ce qui l'avait poussé à prendre la décision qui avait tout précipité, c'était ce qui l'avait poussé à cultiver ce qu'il détestait.

La question flotta quelques secondes pendant que l'esprit de N1 était paralysé, il ne voulait pas combattre, mais il le devait, il ne devait pas croire les mots de ce serpent, il devait lutter jusqu'à son dernier souffle. La bombe, il était toujours observé, et si les agents décidaient d'écrire un rapport pour Waller? Il serrait les dents en regardant Aspen, il devait tirer ça au clair, son œil expert repéra les lumières de l'appareil d'observation dans le ciel, ils ne pouvaient plus l'entendre.

-On est des outils Aspen, on doit remplir notre rôle, on peut pas y échapper.

Il en avait marre de répondre ça.

-Ma sœur devait nous libérer, elle devait tout arranger, mais vous nous l'avez pris. N2 en est presque devenu fou, N3 as coupé les ponts, vous avez détruit notre famille. Mais je compte pas vous laisser faire, on sait qui est Wally maintenant, c'est une question de temps avant qu'on le trouve, tu pense qu'il va pas parler?

Sa main droit repris une apparence normale et il la tendit devant lui en signe de paix.

-Coopère maintenant, je te laisse cette chance, c'est ça la bonne chose à faire.

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I am fury, I am death

FT. Klaus Jones

« On est des outils Aspen, on doit remplir notre rôle, on peut pas y échapper. »

« Hm… fit le jeune homme d’un air songeur. Je- peux pas- dire le contraire. Pas le parfait- contraire, en- tout cas. »

L’apprenti héros observait attentivement son interlocuteur alors que son cerveau tournait à plein régime. Aspen réfléchissait avec une telle intensité que la plupart des gens auraient déjà une tête grosse comme une pastèque et une migraine redoutable : c’était le discours de celui qui se savait condamné, qu’il entendait de la bouche de Klaus. Le discours de celui qui n’avait plus rien à perdre… mais qui n’avait rien à gagner non plus. C’étaient les mots, piquées par une sévère amertume, de quelqu’un qui avait un jour entrevu une belle lumière avant de retomber dans un puits sans fond. De replonger dans les ténèbres et le désespoir. S’accrochant à ce qu’il pouvait pour survivre et garder en lui un peu de couleur. Et cette couleur, c’était Analia. C’était ses frères et sa sœur. Ce que Numéro 1 dirait juste après, confirmerait les doutes que Dayazell avait.

« Ma sœur devait nous libérer, elle devait tout arranger, mais vous nous l'avez pris. N2 en est presque devenu fou, N3 a coupé les ponts, vous avez détruit notre famille. Mais je compte pas vous laisser faire, on sait qui est Wally maintenant, c'est une question de temps avant qu'on le trouve, tu pense qu'il va pas parler ? »

Le jeune homme fronça légèrement les sourcils en entendant le nom de son ami : ils savent qui est Wally ? Est-ce qu’il veut dire que- Oui. Il veut dire qu’il sait. Aspen resta interdit, essayant de garder un air impassible afin de ne pas trahir l’angoisse qui l’envahissait en ce moment même… mais il était beaucoup trop inquiet pour son ami. Il n’avait aucune envie que quelque chose de mal ne lui arrive ou n’arrive à son entourage proche. Mais autre chose d’important à noter : Klaus avait parlé ouvertement de sa famille. Certes, il n’avait dit aucun nom- à moins qu’il ne considère les numéros comme des identités à part entière ? C’était probable. Possible.
Son adversaire tendit alors sa main dans sa direction ; une main tout à fait normale et très différente de la patte crochue qu’il avait montré auparavant… enfin. Seule la main droite était inoffensive. Aspen était naturellement méfiant et s’approcha non sans appréhension.

« Coopérer. C’est- à C’est-à-dire ? demanda Aspen en continuant de s’approcher, guettant le moindre mouvement suspect. Est-ce que- si je coopère- Wally est en- sécurité ? Est-ce que- Analia sera en- sécurité ? Et- vous ? Je- » l’ex-assassin s’interrompit, se jugeant intrusif et pensant ses paroles trop maladroites et mal placées.

Il tendit donc sa propre main, restant toujours autant sur ses gardes et prêt à se défendre. Oui. Il se forçait au silence pour ne pas dire de bêtises qui pourraient titiller les nerfs de Klaus qu’il savait plutôt fragiles et il était prêt à ne pas combattre si son adversaire jugeait qu’il était inutile de se cogner… et puis que voulait-il dire par "coopérer" ? Aspen voulait savoir.

« Je- suis désolé. »

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I am fury, I am death

La main tendue vers Aspen, N1 sentait le temps s'étirer, les lumières du drone continuaient leur lent trajet au loin dans les cieux, il lui restait peu de temps. La première question d'Aspen le désarçonna un peu, ce qu'il entendait par "coopérer" semblait évident, il voulait savoir ou se trouvait sa sœur, ou ils l'avait emmenée, ce qu'elle faisait désormais, il voulait que cette plaisanterie prenne fin et que sa famille puisse rentrer à la maison. Il observa Aspen avec dureté pendant qu'il déroulait la suite de sa pensée, il voulait que les autres soient en sécurité, il s'inquiétait réellement pour tout le monde sauf lui, étrangement ça énervait un peu Klaus, lui qui avait voulu simplement avoir ce dont il avait besoin se le voyait cruellement refuser, sa respiration devint plus lourde et il sentait la chaleur de la bombe dans son cou, comme si elle était lentement en train d'exploser. La menace invisible, le tic tac lancinant qui pouvait terminer chaque seconde de sa vie de manière tragique et sanglante, même sa forme de Berzerker ne pouvait résister à ça, les ingénieurs d'ARGUS avaient parfait leur engin de mort au fil du temps, mais avaient conservé une mortelle efficacité. Il considéra Aspen quelques secondes de plus alors que celui-ci semblait se confondre en excuse. Sa main se baissa et se mit à pendre le long de son corps.

-En sécurité? Tu penses qu'elle l'est avec vous? Que vous saurez la protéger? Que quand les crises seront là vous aurez le courage de lui faire face? Vous ne connaissez pas ma sœur ni le danger que mes frères et moi représentons sans ARGUS. Le monde extérieur va tenter de corrompre son âme, comme il as tenté avec moi.

Le bonheur qu'offrait ce monde était une illusion, la camaraderie n'était rien face aux liens de la famille, les amis n'étaient rien face aux frères et sœurs qui avaient partagé notre vie depuis ses débuts. Il ne voulait aucun mal à Aspen, pour N1 le jeune homme en qui il voyait un miroir déformant était simplement mal guidé, perverti par un monde profondément sale et mauvais, mais le temps lui manquait, il avait besoin de ces informations au plus vite.

-Je veux que tu me dise absolument tout, mais pas ici.

Sa main gauche remonta jusqu'à son torse ou elle se planta sous cing griffe dans la protection pectorale, son genou frappa avec violence la blessure d'Aspen causée dans la ruelle et il l'entraîna vers le bord du bâtiment ou il le força à basculer avec lui dans le vide. Une descente de quelque seconde qui lui laissait à peine le temps de faire en sorte que Dayazell s'en sorte sans une égratignure. Il avait bien mémorisé les lieux, ses bras se changèrent en tentacule et il agrippa Aspen pour le mette au dessus de lui pendant que le reste de son corps devenait aussi dur que possible. Le choc avec le sol dans son dos expulsa l'air de ses poumons et il dut concentrer toute sa volonté pour ne pas lâcher Aspen et amortir sa chute avant de le lâcher à côté de lui, un bourdonnement désagréable avait envahit sa tête et il roula sur le côté pour tousser et tenter de reprendre sa respiration pendant que son facteur régénérant ressoudait ce qui avait été brisé et fêlé dans la chute. Il entama de se relever pendant que ses yeux se fixaient à nouveau sur Aspen, ils avaient encore un peu de temps avant que le drone ne se replace.

-Je vais te faire un cadeau, je vais te laisser partir d'ici en vie Aspen, par ce que je sait que tu ne sait pas ce que tu fait dans cette affaire, tu as été trompé. Mais tu dois me dire ce que vous avez fait d'elle, on ne sera en sécurité qu'ensemble, en famille.

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FT. Klaus Jones

Qu’est-ce qui avait bien pu se passer ? Aspen se trouvait face à Klaus, face à Numéro 1 et l’instant d’après… Non. Il était incapable d’expliquer comment il était passé de là-haut à- en bas. C’était un peu comme si le choc lui avait donné une bonne grosse droite ou un énorme coup de massue : peut-être que c’était tout simplement son cerveau qui refusait de conserver cette information et qui s’était "déconnecté" pour lui épargner un traumatisme de plus ? Dayazell n’en était pas certain, mais il savait une chose… Oui. Il savait une chose car il la voyait. Klaus. Klaus n’était pas en très grande forme et visiblement, il avait absolument tout encaissé. Et quand bien même ils étaient censés être des ennemis, l’apprenti héros ne put s’empêcher de ressentir de l’empathie et de la douleur pour Numéro 1.

« Je vais te faire un cadeau, je vais te laisser partir d'ici en vie Aspen, parce que je sais que tu ne sais pas ce que tu fais dans cette affaire, tu as été trompé. Mais tu dois me dire ce que vous avez fait d'elle, on ne sera en sécurité qu'ensemble, en famille. »

Ce que Dayazell lisait sur le visage de cet agent envoyé par ARGUS était une inquiétude et des sentiments sincères, honnêtes. Peut-être que le jeune homme ne se rendait pas compte à quel point il n’avait aucune issue de secours qui permettrait à ses frères et sa sœur de s’en sortir pour enfin vivre en liberté… mais il se souciait vraiment de sa famille et ferait n’importe quoi pour les protéger. Oui. C’était quelque chose qui se sentait. Klaus s’inquiétait. Klaus voulait être certain que sa sœur soit en sécurité. Klaus ne voulait pas perdre un être cher et c’était quelque chose qui prouvait une importante réalité : il n’était pas juste une arme ou un numéro. Il n’était pas un pantin ou un être sans cœur. Non. Non. C’était un grand frère qui voulait faire en sorte que sa famille reste soudée et ce, même s’il ferait probablement des erreurs à l’avenir ! C’était un être humain. Un être vivant. Pas une vulgaire arme. C’est cette aura que lui renvoyait Klaus qui poussa l’ex-assassin à parler.

« Je ne sais- pas grand-chose, à vrai dire. Je sais juste- qu’elle vit à Central City, marmonna-t-il avant de pousser un bref soupir. J’ai décidé de ne pas en- savoir plus. Et puis- elle- ne voulait pas vrai- vraiment garder contact. Trop- dangereux. Et c’était assez- logique… comme raisonnement. »

Le jeune apprenti héros semblait soudain songeur et après un moment de réflexion, il dirigea une nouvelle fois ses yeux se plonger dans ceux de Klaus, pour pouvoir guetter sa réaction et lire ses émotions et sans savoir pourquoi… il sentit une immense tristesse l’envahir, le poussant à détourner le regard.

« Tu es- prisonnier. Menacé. Ne- Ne fais pas pleurer Analia. S’il te plaît… Promet-moi ça. Je sais- que tu veux le mei- mei- meilleur pour elle. Alors- ne- la fais pas pleurer. »

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Maintenant il savait, même si elle avait put bouger ou qu'on avait put lui mentir, il avait sa première vraie piste solide, N1 reprenait encore ses esprits, mais il était heureux d'enfin savoir, de ne pas à avoir à s'engager dans des mois de recherches basées sur du vent. Analia ne fuyait donc pas les grandes villes, ce qui était à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle, une grande ville voulait dire qu'elle prenait plus de risques, mais ça voulait dire qu'il pouvait se concentrer sur le reste du territoire et disperser les efforts des agents pendant qu'il préparait leurs retrouvailles.

Il savait que sa sœur ne se laisserait pas faire, lui non plus ne l'avait pas fait, et il voulait éviter qu'elle écope de la même sentence que lui, cette maudite bombe plantée profondément dans son cou, la laisse que Waller serrait depuis toutes ces années. Elle n'aurait pas à connaître ça, il y veillerait personnellement, quand Aspen continua sur sa lancée avec son étrange demande il se figeât un bref instant avant de à son tour détourner le regard. Menacé hein? Il avait pas entièrement tort, pendant toutes ces années, il s'était persuadé que son erreur en était la cause sans oser imaginer un seul instant qu'il pouvait y avoir plus que des erreurs, plus que des fautes, qui avaient mené Waller à prendre cette décision. Pour Klaus tout cela n'avait été que justice, son rôle dans le grand schéma, mais maintenant qu'Analia était partie et qu'il savait ce qui pouvait l'attendre à son retour, il n'en était plus entièrement sûr, à vrai dire toutes les questions et les doutes qu'il avait enterré toutes ces années. Et pour lui qui adorait sa sœur, c'était insupportable, bien sûr il pourrait toujours manipuler les rapports, mais avec ce que lui disait Aspen, peu de chance.

Il reporta son regard sur l'ex-membre de la ligue des assassins, en temps normal il l'aurait sans doute agressé pour son insolence, libéré le monstre en lui pour le réduire en cendre, mais il avait tout simplement raison, il s'était transformé en tyran, il avait fait de la peine à l'une des personnes qui comptait le plus pour lui. Il avait préféré devenir l'ennemi bien malgré lui et avait perverti ses sentiments pour qu'ils se prêtent mieux à ce qu'il avait pensé être la bonne voie. Il s'était enfermé jour après jour dans des mensonges et des secrets au point que si ils s'adoraient, lui et sa fratrie n'étaient plus connectés. Auparavant spirituellement avec la scission entre le groupe formé par lui en N2 et celui de N3 et N4, aujourd'hui il ne savaient plus ou ils étaient N2 et N3, et il cherchait inlassablement N4. Au final tout ce qu'il conservait de sa vie était la colère, la peine, la rancune, la haine. Il se sentait fatigué. Aspen aussi semblait fatigué, et pas à cause du combat.

-Je ne peux pas te le promettre, il y as des forces qui entrent en jeu, il y as des ordres, des priorités, de l'argent...

Il réalisa qu'il ressembrait dans son vieux schéma, se camoufler derrière ses devoirs.

-Je...

Il détourna le regard, il sentait un goût ferreux et métallique dans sa bouche.

-Ca doit se finir, d'une manière ou d'une autre, et comme toute vraie fin, elle ne sera pas réjouissante. Tu dois t'en douter non? Ce soir j'ai le choix, mais je ne l'aurait plus face à elle.

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FT. Klaus Jones

Le jeune apprenti héros avait un très mauvais pressentiment : celui qui vous indique que l’histoire qui est en train de s’écrire risque de mal se finir… mais pour qui ? Qui seront les victimes ? Qui seront ceux qui devront porter le deuil ? Il n’avait pas vraiment envie de le savoir et si cela avait pu être possible, il aurait essayé de modifier la suite des événements à venir. Mais ce n’était pas un récit auquel il appartenait et ce n’était pas sa famille. Ce n’était pas sa fratrie. Une fratrie qui semblait un jour avoir eu le lien le plus solide qui soit et qui, à cause de cette organisation gouvernementale du nom de ARGUS, s’était fragilisé avec le temps. Ces gens-là souffraient et semblaient prisonniers d’un destin tragique que l’ex-assassin ne leur souhaitait évidemment pas du tout… mais il ne pouvait plus rien faire. Il avait essayé et les conséquences n’avaient l’air d’avoir été particulièrement positives pour les Jones. Tout ce qu’il pouvait faire à présent, c’était espérer de toutes ses forces qu’il n’arrive rien de trop grave à cette famille brisée et que la fin de cette série de péripétie puisse être la plus positive possible. Ce n’était pas son combat et il l’avait bien compris : Klaus le lui avait bien fait comprendre.

« Ça doit se finir, d'une manière ou d'une autre, et comme toute vraie fin, elle ne sera pas réjouissante. Tu dois t'en douter non ? Ce soir j'ai le choix, mais je ne l'aurais plus face à elle. »

« … Oui. Je m’en doute, répondit simplement Dayazell en remettant ses lunettes et son masque. Je- J’espère juste qu’elle… ne sera pas trop mauvaise. Et que- vous pourrez- vivre. Ensemble. Libres. Un jour. »

Aspen pensait sincèrement ce qu’il venait de dire : il n’avait aucune envie que des gens qui vivaient prisonniers ne finissent six pieds sous terre, vidés de tout espoir ou seuls au monde. Seuls avec cette présence malveillante qui les poussait à agir selon son bon vouloir en les faisant chanter et danser comme elle le voulait grâce à ses menaces et ses mensonges. Et comme pour montrer son soutien, le jeune homme tendit un communicateur et un espèce de Bat-gadget à Klaus… C’était peut-être bête comme action, mais il tenait à lui faire savoir que s’il avait besoin d’aide, Aspen serait prêt à se mettre en danger pour réunir toute la fratrie Jones et les protéger. L’apprenti héros avait vraiment peur de la suite possible des événements, mais il ne pouvait rien faire de plus.

« Sois- prudent, Klaus Jones. Si- si tu fais- pleurer ta sœur. Je te casse le- nez. »

C’était certes maladroit comme façon d’exprimer son soutien ou de proposer son aide en cas de pépin mais bon : Aspen n’avait jamais été très à l’aise avec la communication verbale et se doutait que son "ennemi" avait bien reçu le message. Désormais, ils n’avaient plus rien à se dire et la seule chose que l’ex-assassin pouvait faire pour l’agent méta-humain était de lui souhaiter bonne chance et surtout- de faire penser à ARGUS qu’il n’est pas parti d’un commun accord, sans quoi Klaus aurait des ennuis… il le sentait. Alors il se frappa et s’écorcha avec une violence inouïe pour avoir la tête de quelqu’un qui s’était battu contre un adversaire redoutable et destructeur. Il adressa un faible sourire à Numéro 1 et s’éloigna en titubant légèrement. Il fallait que la conclusion soit la plus positive possible et si se blesser pour éviter des problèmes à son adversaire pouvait mener à cette possible fin, c’était un bon point de départ.

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