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 Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John

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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

hero of earth

Messages : 8494
Date d'inscription : 11/09/2018
Face Identity : Alex Daddario
Crédits : jae.d-nguyen.ajay
Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John Tumblr12
Age du personnage : 35 ans
Ville : Gotham et le monde
Profession : Mago, coleader flippée de la JLD
Affiliation : Justice League Dark
Compétences/Capacités : Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John Tumblr19
Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John Matteo10

phone + a summary + heaven is beautiful + magic piew piew fingers + magic trick + not magic + teamwork

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John Tumblr24

MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
+ Ghost cookie point
+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John 7550d7f632e0a4785ab63db9136ed7bfe807a003

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John Sansre10
Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John Empty
MessageSujet: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyJeu 14 Mai - 12:56

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties
Lorsqu’une légère brise s’éleva dans la salle de spectacle du Bellagio, l’un des hôtels les plus huppés de Las Vegas, le public poussa en chœur un soupir d’étonnement et de ravissement. Les gens, occupés à tourner la tête dans tous les sens à la recherche de l’origine de cette brise qui n’avait rien de naturel, ne virent pas Zee hésiter une seconde, pas plus qu’ils ne l’avaient vue perdre ses marques au sol quelques minutes plus tôt, pas plus qu’ils n’avaient remarqué qu’elle avait interverti deux numéros par mégarde. Ils ne la connaissaient pas assez, ni sa façon de mener ses spectacles, pour se rendre compte de ces petites imperfections, ces petites fautes uniquement dues à son manque de confiance et à l’impression, brève mais redondante, qu’elle n’avait pas sa place ici. C’était en tout cas la réponse qu’elle avait fait à Solveig Sinclair, sa manager et chargée de relations publiques sans pitié, quand celle-ci l’avait appelée le matin même. Alors que le public un peu clairsemé tournait son attention vers elle, en attente de son prochain geste, elle retrouva le sourire. C’était dans ces petits détails qu’elle trouvait son bonheur. La seconde où tous ensemble ils retenaient leur souffle, tous leurs regards qui allaient dans un sens ou dans un autre selon son bon vouloir, les mains qui s’agrippaient aux accoudoirs ou aux mains voisines, les bouches qui s’ouvraient tout grand. Elle rappela le vent à elle, qui lui tourbillonna autour. Une queue de pie apparut dans son dos, un haut de forme sur sa tête, une amélioration magique d’un numéro de quick-change classique. Elle avait remisé depuis longtemps le costume de magicien old-school qu’elle portait quand elle tournait avec son père, mais elle ne perdait jamais une occasion de l’enfiler brièvement quand elle pouvait. Sa baguette tournoya dans sa main et le tourbillon de vent se transforma en tourbillon de pétales de fleurs qui s’envolèrent dans toute la salle sous les applaudissements.

« Que des petits tours », avait promis Solveig. Et c’était vrai. La salle était immense, mais pas remplie, ce qui compte tenu des circonstances était normal. Le monde pansait ses plaies, et sans surprise, la ville du péché se remettait un peu plus vite que les autres. L’argent aidait, et le fait que les gens aient besoin de se changer les idées. De l’illusionnisme à Vegas, quoi de plus classique ? Un petit show de quarante minutes, c’était tout ce que Solveig lui avait demandé. Zee salua, se redressa et hésita à nouveau. C’était de la folie qu’elle se tienne là, devant ces gens, non ? Elle avait oublié quel était son prochain numéro, alors que les derniers pétales s’évaporaient en touchant le sol – pas question de donner un surplus de travail au personnel de l’hôtel. Son regard fouilla le public et se fixa sur une silhouette isolée. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Ah oui, ça y était. C’était la fin. Elle écarta les bras face aux spectateurs. « Et pour mon dernier numéro, j’ai besoin d’un volontaire ! » Les gens, comme toujours, s’agitèrent, partagés entre l’excitation et la peur irraisonnée d’être choisis. Ils craignaient le public, craignait l’isolement que générait le fait de monter sur la scène, craignait le ridicule. Mais voulaient participer quand même. Surtout les enfants, évidemment, mais pour ce qu’elle avait en tête, un enfant ne convenait pas. Ni leurs parents, d’ailleurs. Non, il n’y en avait qu’un qui pouvait faire l’affaire. Depuis que Solveig lui avait arraché son consentement ce matin.

Pendant la nuit, elle l’avait vu, du moins elle avait vu ses yeux qui brillaient comme deux petites torches dans la pénombre de la chambre. Le souffle coupé, paralysée, elle avait écouté sa voix grave, si grave qu’elle en était presque incompréhensible, comme si des milliers de voix se mêlaient pour n’en former qu’une. Elle savait ce qu’il voulait. Il voulait qu’elle dise oui, encore. Et de peur de lui donner ce qu’il voulait, elle plaquait les mains sur sa bouche de toutes ses forces. Il ne partirait jamais. Il serait toujours tapi dans l’ombre. John ne l’avait pas chassé. Elle s’était tournée vers John, mais le lit était vide, il n’y avait personne. Il était parti. Il avait des choses à faire. C’était trop pour lui. Les deux torches avaient dansé lentement devant elle, puis elle s’était réveillée sans transition. Pas tout à fait au bord du lit, parce que dans le minuscule interstice qui la séparait du vide se trouvait John endormi. Il ne faisait pas noir, c’était le matin. Il n’était pas parti. Il aurait eu du mal de toute façon vu comme elle était blottie contre lui, son ventre et a poitrine contre son flanc, ses jambes emmêlées aux siennes, son bras en travers de son torse, son visage niché sous son menton rugueux. Elle avait écouté plusieurs minutes son cœur battre, avait profité du léger balancier de son torse se levant et s’abaissant au rythme de sa respiration. Le mouvement de la vie, même fragile. Tellement précieux, quand c’était lui. L’odeur légère du tabac et du savon. Elle s’était levée doucement, était allée chercher quelque chose dans le tiroir de la commode, puis avait rejoint la chaleur des draps et attendu qu’il se réveille, ce qu’il n’avait pas tardé à faire. Il ne dormait jamais très longtemps, et jamais très profondément, sauf quand l’alcool s’en mêlait. Elle s’était agenouillée dans le lit et lui avait tendu l’objet. « yppaH yadhtrib, nhoJ. » C’était un vinyle série limitée de How does it feel du groupe punk Crass. Très rare. Très cher, mais pas pour elle. « C’est Chas qui l’a trouvé. Il me l’a envoyé l’année dernière, je voulais te l’offrir à ce moment-là, mais… » Mais le salaud avait passé son dernier anniversaire en enfer et elle avait remisé le disque dans un tiroir et à la place, l’avait drunk-texté comme une sauvage. Pas son meilleur moment. Ni son pire, cela dit. Et parce que, en temps normal, elle se serait levée pour aller vérifier mille petites choses – des messages de la Justice League ? des catastrophes aux journaux du matin ? des appels à l’aide d’amis ou d’inconnus ? –, elle s'était cette fois laissée retomber sur l’oreiller pour ne rien faire d’autre qu’essayer de se convaincre que ce moment était réel. Même s’il était un peu bizarre. Elle s’était souvent réveillée dans ce lit à ses côtés, mais ensuite, il y avait eu un ensuite… Or là, ils pouvaient très bien juste rester là à deux. Et elle continuait, malgré tout, d’attendre le moment où, au lieu qu’il aille s’enfermer dans elle ne savait quelle pièce de la Maison ou qu’il n’aille dans elle ne savait quel bar ou s’acquitter d’elle ne savait quel job, John se contente de lui dire au revoir et de disparaître quelques mois. Elle s'y préparait, juste au cas où. Plus le temps passait, plus elle se disait que cela arriverait, moins elle avait envie que cela arrive, plus elle savait qu’elle en souffrirait, et plus il la faisait douter qu’il allait le faire. Est-ce que ça avait du sens ?

Bref, elle s’amusait bien, ce matin, avec John, entre conversations semi-sérieuses et vérifications régulières et à mains nues qu'il était bien là pour de vrai, avant le coup de fil de Solveig. Avant qu’après avoir prononcé le mot « Vegas », incrédule, elle n’ait croisé le regard de John, qui avait semblé, lui, tout à fait intéressé – « On le fait ? On y va ? » –, et parce que ces derniers jours n’avaient vraiment pas été ordinaires, parce qu’il fallait qu’elle s’occupe et parce que Solveig la menaçait des pires tourments si elle refusait, elle avait accepté. Fais son sac, était partie à Vegas, et avait proposé à John de venir avec elle. John, qu’elle pointait du doigt en cette seconde même, depuis la scène, et son technicien lumière fit tomber le halo du projecteur de poursuite sur lui. « Monsieur. Oui, vous, soyez mon volontaire. » Et elle ne put s’empêcher de sourire en prononçant cet oxymore – impératif et volontariat, deux choses qui n’allaient pas ensemble – et en en rajoutant une couche télépathique. Allez, Constantine, viens donc, si tu l’oses. Tu sais ce qui t’attend. Ce n’était pas son premier rodéo, à lui non plus, après tout, et toute la salle le regardait en l’applaudissant, désormais.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptySam 16 Mai - 20:17


hear no evil speak no evil and you won't be invited to cocktail parties


Quinze ans plus tôt, un sale gosse de Liverpool s’était invité dans un club très select dans l’espoir d’y rencontrer un sorcier dont la réputation n’était plus à faire – et pendant quarante minutes exactement, il avait complètement oublié les raisons de sa présence dans ce club, tant il avait été hypnotisé par la princesse gothique sur scène qui avait capté tous les regards dans la salle. Quinze ans plus tard, le même sale gosse avait un peu vieilli, un peu mûri, mais pas trop quand même ; mais les quarante minutes qui avaient changé sa vie, elles, étaient rigoureusement les mêmes. Le club avait été remplacé par une immense salle de Las Vegas, mais ça, c’était à peine s’il s’en souvenait. Quinze ans plus tôt comme aujourd’hui, John en oubliait de cligner des yeux, parce qu’ils étaient trop occupés à dévorer du regard la princesse qui transportait la salle dans un autre monde, pendant quarante petites minutes. Elle avait vraiment eu une bonne idée, cette Solveig, en insistant pour que Zatanna remonte sur scène, même en comité réduit. Un spectacle à Vegas, voilà bien la seule intrusion dans leur petite bulle qu’il voulait bien tolérer, en ce moment. Confortablement avachi dans son siège un peu à l’écart du reste du public, John Constantine souriait, bien à l’abri des regards. S’il rêvait, surtout, qu’on ne le réveille pas – si ces derniers jours n’étaient qu’une vaste construction imaginaire de la Maison du Mystère pour lui épargner une horrible réalité, alors il voulait bien y rester pour toujours, dans ces quelques jours qui avaient précédé son trente-huitième anniversaire. Quelques jours teintés d’un irrésistible parfum de nostalgie et de nouveauté tout à la fois, alors que, comme une ou deux vies plus tôt, ils n’avaient à s’inquiéter de rien d’autre que d’eux-mêmes, de se laisser promener d’une ville à l’autre, de déambuler main dans la main de salle de spectacle en salle de spectacle, de mystère en mystère, ne s’interrompant que pour réviser studieusement leurs cours de magie tantrique à l’abri des regards – ils avaient toujours été plus inspirés par les travaux pratiques que la théorie, de toute façon – ou profiter d’un coucher de soleil. Quand il s’était réveillé, ce matin-là, il avait eu du mal à y croire, à son cadeau comme au cadeau de sa présence, à la place de ce vide angoissant qui avait su si bien se faire sentir jusqu’à récemment. « Mais j’avais encore contrarié tes plans, c’est ça ? » avait-il complété, un sourire félin accroché aux lèvres, avant de se redresser sur ses coudes pour la remercier d’un baiser fougueux et nouer ses bras autour de sa taille, pour mieux la faire retomber avec lui sur les draps dans un éclat de rire. Si c’était à ça que ressemblait le bonheur, vraiment, qu’on ne les interrompe pas, merci.

Le projecteur soudainement braqué sur lui, John plissa des yeux, et ne put contenir un rictus alors qu’elle le mettait au défi – cap ou pas cap, Constantine ? La fourbe. Elle savait que le monde du spectacle et lui avaient toujours fait quatre ; n’avaient-ils pas établi depuis des années qu’il ne fonctionnait jamais mieux que quand il restait en coulisses ? Mais ce soir, à Vegas, alors qu’il n’existait ni passé, ni présent, ni futur, parce qu’au fond, c’était toujours un peu la même chose, tout était permis, alors il fit mine d’hésiter, le sale gosse qui avait grandi trop vite et pas assez, et, après une fausse moue de résignation, il se leva de son fauteuil. Tu sais me prendre par les sentiments, surtout, lui rétorqua-t-il en pensée – après son cadeau d’anniversaire, comment pouvait-il lui refuser quoi que ce soit, de toute façon. Sous les applaudissements du public, John remonta l’allée de sièges et grimpa les quelques marches qui le séparaient de la scène, et pendant ce quart de seconde pendant lequel personne à part Zee ne pouvait le voir, il lui dédia un clin d’œil discret. Je sais que ça t’énerve quand je dis ça, mais j’aime bien quand tu ressors tes classiques. D’un regard, il embrassa Zatanna des pieds à la tête, avant de pivoter pour faire face au public enthousiaste. Oh oui, il était volontaire – avec elle, toujours, aussi folle ou ridicule soit la requête. Elle n’avait même pas besoin de parler à l’envers pour le mener du doigt par le bout du nez. Sur ordre de la maîtresse de cérémonie, les applaudissements redoublèrent pour le courageux cobaye de la soirée, et John à fond dans son personnage, esquissa un salut de la main maladroit et vaguement gêné. Pris au jeu, sans se soucier d’au fond leur mentir, à ces pauvres gens ; ça faisait partie du spectacle. Et puis, elle était bien innocente, cette escroquerie-là, dans le fond, non ?

« Vous voulez que je… oui ? » demanda-t-il en feignant l’hésitation du débutant alors que, dans le regard qu’il adressa à Zee, brillait une malice qu’il avait longtemps crue oubliée. « Bonsoir. Hum… c’est la première fois que je fais ça, je suis un peu nerveux. » La bonne blague. Et le public de tomber en plein dans le panneau, instantanément sous le charme de ce fort accent scouse mâtiné de cockney poussé à l’extrême, perfectionnant jusqu’à la pointe des ongles ce personnage de touriste britannique venu se perdre dans la ville du pêché. Le numéro était complètement improvisé, mais déjà si bien rôdé – le volontaire un peu perdu, et la magicienne qui tirait les ficelles pour en faire son pantin volontaire, alors que le vrai tour, comme toujours, se passait ailleurs. Toujours douter de qui une prestidigitatrice faisait monter sur scène ; on ne savait jamais qui pouvait être le complice de qui, finalement ; et complices, eux, sur cette scène, l’étaient indubitablement. Avisant une petite estrade que Zatanna lui désignait, il vérifia deux fois que c’était bien là qu’il devait aller, se demandant s’il pouvait en plus s’amuser à mettre sa patience à l’épreuve en jouant les ingénus, et grimpa dessus, ébloui par les projecteurs, impressionné par le public. La seule chose qui n’était pas de la comédie, dans tout ça, c’était qu’il n’avait réellement aucune idée de ce qu’elle allait lui infliger. Mais puisqu’il s’était porté, ou fait porter, volontaire, autant aller jusqu’au bout de la chose. « Ne soyez pas trop dure avec moi, s’il vous plaît. » lui lança-t-il encore sans parvenir à réprimer un sourire de garnement tout fier de son petit numéro. De leur petit numéro. D’eux deux, tous les deux, debout sur cette scène à faire tourner le monde autour de leur petit doigt sans que le monde ne s’en aperçoive, trop hypnotisé par les tours de passe-passe pour réaliser la vraie magie qui opérait sous ses yeux. La magie de retrouvailles qui se négociaient jour après jour, la magie d’un renouveau auquel ils n’auraient jamais dû avoir droit, mais dont ils goûtaient le coût inestimable, après avoir remué ciel et enfer pour l’arracher aux griffes de leurs démons personnels. Cette magie-là, John était prêt à se jeter dedans la tête la première et les yeux fermés. Tant que c’était avec elle, grimper sur scène était si peu cher payé, pour le petit miracle de se réveiller le matin dans ses bras. « On vous a déjà dit que vous aviez de beaux yeux ? » Et pour une fois, même la petite voix de sa conscience ne lui demanda pas d’arrêter son char. Table rase. Tout le reste relégué au placard. Ce soir, rien ne comptait qu’eux, le public, et la magie qui, au lieu de les séparer, se nourrissait joyeusement des premiers pas de ce qu’il osait presque espérer être un nouveau départ.

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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyMer 20 Mai - 11:55

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties
9d0f6f634d231eac3565ff13028a95c8ec1def3e.jpgLa chanson disait « I left my heart in San Francisco », non ? En cette seconde, une fois la milliseconde de crainte qu’il se renfonce dans son siège en agitant la main, lui qui avait horreur des strass et des paillettes aujourd’hui, elle s’en souvenait, de cette chanson idiote. Quand chaque spectacle qu’elle donnait n’était destiné qu’à deux hommes, puis un seul, un public de un, tellement elle aimait qu’il la regarde. Et si à l’époque, c’était bon pour son ego, aujourd’hui, c’était bon pour sa confiance. Elle n’aurait jamais pu faire une chose pareille sans lui. Une pensée étrange, parce qu’elle pouvait songer à de nombreuses choses concernant John Constantine, mais pas qu’un jour il lui servirait de rocher, sur lequel s’appuyer et derrière lequel s’abriter quand la tempête faisait rage. Les temps changeaient vraiment. Et avec eux les hommes aussi. Et les femmes, évidemment. Elle le suivit des yeux alors qu’il remontait les allées clairsemées de la salle et son sourire n’avait rien de professionnel, elle ne prêtait plus aucune attention au reste des spectateurs qui, passants innocents, ne savaient même pas que tous les deux se connaissaient. Oh bien sûr, il y avait toujours un doute. L’avait-elle choisi, lui, parce qu’il était complice du spectacle ? Eh bien, oui et non. Ils ne le sauraient jamais, et ça n’avait pas d’importance. Les gens applaudirent quand il monta sur la scène et elle dut se retenir de lui prendre la main ou de l’embrasser pour effacer ce sourire, ce foutu sourire à la Constantine qui avait toujours eu raison de ses résistances, quand elle en avait encore. Mais pour le coup, elle doutait que faire la une des tabloïds du pays l’intéresse beaucoup. Alors elle joua le jeu de la grande illusion, artiste et artiste, car il avait beau dire, lui aussi avait le sens du spectacle, lui aussi, un jour, avait aimé la scène, et les lumières, et le public aux yeux braqués sur lui. Elle aurait donné beaucoup pour l’avoir connu à cette époque, pour voir ça de ses yeux. Mais cette époque-là était passée, finie, appartenait au passé, comme beaucoup d’autres.

Elle se tourna vers le public, l’incluant au show par quelques sourires et gestes du bras, tout en entendant la voix de John résonner dans sa tête. « Mesdames et messieurs, c’est un Anglais que nous avons avec nous ce soir. Savez-vous que la magie fonctionne encore mieux sur nos cousins outre-Atlantique ? C'est sur l'ancien monde qu'elle est née, après tout. » Quelques minutes de gagnées ou de perdues, selon le point de vue. Toujours étirer le temps avant un tour, laisser aux gens imaginer la suite, anticiper ce qu’ils ne pouvaient de toute façon imaginer. Elle désigna la petite estrade sous les projecteurs à John, l’y guida, une main sous son bras. Bien réel, bien tangible. Depuis le début, comme il l’avait dit. À lui dire ce qu’elle avait envie d’entendre, et même, égoïstement, besoin d’entendre, et mieux encore, à en penser chaque mot. Elle n’avait pas été la meilleure des compagnies pour lui, surtout après toutes ces épreuves. Parfois, la pensée lui venait que son père aurait détesté la savoir avec lui plus qu’avec n’importe qui d’autre en ces instants cruciaux où, petit à petit, elle tentait de traverser le tunnel insondable qui l’avait dévorée. Et, comme la grande fille qu’elle était devenue, elle décidait que son père aurait eu tort, et se faisait confiance, et faisait confiance à John. C’était fou, n’est-ce pas ? Mais cela lui semblait naturel, aussi. S’il y avait bien une lutte pour laquelle elle n’avait plus de forces à donner, c’était ce qu’elle ressentait vis-à-vis de John. Et bien sûr qu’il savait parfaitement ce qu’elle traversait. La comparaison s’arrêtait là mais cela suffisait. Elle n’avait pas le courage d’aller trouver Diana ou Jason, et cela rappelait à Zee qu’elle était humaine et que peut-être, peut-être elle pouvait se retrouver dans tout ce chaos, et que John ne lui reprocherait pas d’avoir commis une erreur. Il y avait eu des moments où elle ne lui avait pas fait cette fleur.

Le public ronronnait de joie et elle adressa un sourire pas du tout professionnel à John. « On me l’a dit souvent, mais jamais avec tel accent, cher monsieur. » Tu parles ! Elle lui tourna autour comme si elle présentait un poulet sur le marché et, les mains lestes, en profita pour glisser une main dans sa poche, non sans glisser l'autre à la base de ses cheveux. Elle sortit de sa poche une rose pourpre qu’elle porta à son visage avec un faux étonnement. « C’est pour moi ? Oh, il ne fallait pas ! » Les spectateurs approuvèrent, et elle effleura doucement la nuque de John, faisant apparaître de derrière son oreille un collier en toc mais brillant de mille feux, ce à quoi elle s’extasia à nouveau avec le public. « Vraiment, c’est trop, vous ne devriez pas… oh ! » En glissant la main dans son autre poche, elle venait de faire apparaître une photo de la reine d’Angleterre. Rires dans la salle alors que Zee la faisait disparaître d’un claquement de doigts faussement agacé. « Je vois, tout cela n’était qu’un petit jeu pour vous, votre cœur est déjà pris. Les Anglais sont vraiment… » Elle se tourna vers le public d’où fusèrent des propositions – « des beaux parleurs ! » « des menteurs ! » « des arnaqueurs ». Elle ne put retenir un rire devant tant de clairvoyance, et porta la main à sa tête comme pour saluer de son haut de forme invisible, qui, alors qu’elle abaissait son bras vers le sol, apparut dans sa main. Courage, beau parleur, c’est bientôt fini. Elle monta sur l’estrade à côté de lui et posa son haut de forme sur les cheveux blonds. « Mesdames et messieurs, cela a été un plaisir de vous avoir avec moi ce soir. J’espère que le plaisir a été partagé. Et parce que je sais que tout le monde ici se demande de quoi sera fait l’avenir… » Elle fit une pause, moins pour le spectacle que pour se donner du courage, et si John pouvait la sentir frémir à ses côtés, le public n’entendit pas sa voix trembler. « … je vous promets que tout ira mieux un jour, comme par magie ! » Qui est-ce qui mentait à présent ? Elle se saisit de son chapeau et l’abaissa doucement, et si comme à chaque fois qu'elle usait de vraie magie elle s'attendait à tout moment à ce qu'une présence démoniaque fracasse la porte de son âme pour se l'approprier, elle n'hésita malgré tout pas une seconde. Sans que le haut de forme ne s’agrandisse d’un iota, il avala John de haut en bas jusqu’à ce qu’elle se retrouve un genou à terre avec son chapeau posé sur le sol.

Le public poussa des « ooooh » et des « aaaaah » charmants, et Zee se releva en saluant bien bas. Puis dans un tourbillon de fumée, elle disparut à son tour, une sortie old-school comme les appréciait son père, se téléportant exactement là où elle avait envoyé John, c’est-à-dire au-dessus du lit king size de la suite du Bellagio que Solveig avait louée pour eux. Elle atterrit sur le matelas tandis que rose, collier en toc, chapeau et baguette magique suivaient le même chemin, pleuvant un peu partout, et resta à plat ventre, le visage dans les mains, quelques secondes, le cœur battant. Elle l’avait fait. C’était fini. Il y avait eu des couacs, et elle avait parfois perdu le sourire, mais elle l’avait fait, et mieux encore, elle se disait que plus tard, pas tout de suite mais plus tard, elle aurait bien envie de recommencer. Cette joie-là, le plaisir de faire ce qu’elle faisait, était intacte. Elle releva la tête pour regarder John. « “Ne soyez pas trop dure avec moi” ? Tu t’es trompé de spectacle, non ? » Mais en y repensant, elle riait intérieurement. Elle se redressa sur un coude pour chasser un pétale de rose pris dans les cheveux de John. « Alors, tu en penses quoi ? Est-ce que je devrais annoncer ma retraite et laisser Zach prendre la relève ? » Comme ça, ils seraient deux retraités du monde du spectacle et ils pourraient se dédier entièrement à… la protection du monde. Mais non, Vegas n’était pas le lieu, même pas l’espace-temps où se soucier du monde. Tout un univers les attendait au rez-de-chaussée du Bellagio, à un changement de tenue de là, un univers fait de tables de jeux, de bars, de machines à sous, de clubs et d’un service de sécurité qui avait probablement la tête de John Constantine placardée partout sur ses murs, mais qu’importe. Elle posa la main sur son menton, un geste de reconnaissance pour sa présence à ses côtés. « Est-ce que ça va ? » Est-ce qu'il regrettait ? C'était un peu ça, le sens de sa question. Sa dernière décision en date, cette dernière année, cette vie tout entière. Mais aussi, est-ce qu'il est était heureux. Elle, ici, maintenant, elle pouvait dire qu'elle se sentait bien. Et après tout, le deal, en venant ici, c’était qu’ils auraient le droit d’en profiter. une fois le boulot fait.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyDim 24 Mai - 1:19


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Elle lui souhaitait bien du courage, mais franchement, il avait la vie facile, le beau parleur – même si le prix à payer était visiblement d’être exhibé, tourné en dérision, et trifouillé devant un public émerveillé et hilare, l’homme de peu d’honneur qu’il était n’y trouvait pas grand-chose à redire si ça signifiait profiter d’un moment de complicité comme ils n’en avaient pas eu depuis… outch. Il n’avait même pas envie de compter. Il aurait compté Sumatra si Nebiros n’avait pas eu la bonne idée d’y faire irruption, donc finalement, ça remontait vraiment à très très loin. Donc oui, qu’ils se marrent, qu’ils se moquent, tous ces gens, qui avaient de toute façon bien mérité une bonne tranche de rire pour oublier la misère du monde extérieur, il était même assez bon prince pour que ça se fasse à ses dépens, puisqu’au final, c’était lui qui était à la meilleur place, dans tout ce spectacle. Au plus près de l’action, complice facétieux de cette innocente mascarade. Zatanna lui avait toujours dit qu’elle faisait ce métier parce qu’elle aimait voir le sourire sur le visage de ses spectateurs, utiliser sa magie pour émerveiller plutôt que pour asseoir une quelconque domination sur autrui, apporter un peu de bonheur dans un quotidien parfois bien lugubre ; et sur cette scène, même lui devait bien l’avouer, il pouvait presque la comprendre. Hélas, il se savait bien trop égoïste pour vraiment se concentrer sur le bonheur des autres, bien trop heureux de se concentrer sur son plaisir à lui à profiter du spectacle. Et franchement, où était le mal. Il en avait fini, de tenter de jouer au héros, de prétendre se soucier du sort des autres. Après avoir été bousculé et jeté dans la fosse aux lions pour le bien de l’humanité, il était parfaitement satisfait de retrouver son poste d’escroc insignifiant – et ce qu’ils faisaient ce soir, cette magie de scène, à faire croire à tous ces pauvres gens que demain serait peut-être un peu meilleur qu’aujourd’hui, qu’est-ce que c’était, sinon une escroquerie de plus ? Mais celle-là, au moins, était parfaitement innocente. Peut-être même carrément bénéfique, en ces temps difficile, et dès qu’elle lui tournait le dos pour faire face à son public émerveillé, John se trouvait parfaitement infichu de ne pas la contempler avec ces yeux de jeune amoureux complètement idiot qui réalisait mal son privilège d’avoir su attirer l’attention d’une fille pareille. Oui, c’était une belle escroquerie, ce qu’ils faisaient – mais si, à eux deux, ils réussissaient à en faire quelque chose de beau, alors il n’avait aucune envie de s’excuser. Ni de s’arrêter. Ils avaient trop souffert, trop échoué, trop enduré, pour ne pas reconnaître enfin ce qu’ils étaient depuis toujours, et l’embrasser sans plus s’embarrasser d’indignation chargée de déni. Le sourire fanfaron accroché à son visage fana imperceptiblement alors qu’il perçut, presque insaisissable, l’hésitation dans la voix et la posture de sa partenaire. Go on, love. Chuchota-t-il, sans même savoir si elle pouvait encore entendre ses pensées. Et hop, abracadabra, dans le chapeau l’exorciste – et John atterrit fort élégamment (non) sur le lit, face la première, étouffant un grognement avant de se retourner sur le dos et d’attendre, bien sagement, que Zatanna ne suive la voie elle aussi.

Pouf, elle apparut dans les airs, sa magicienne préférée, dans une pluie de pétales alors qu’il se débattait, toujours fort élégamment (toujours pas) avec une cigarette et son briquet, qu’il oublia tout à fait pour adresser un sourire de sacripant à sa compagne rayonnante. « Parce que tu ne me maltraites pas quand tu me transforme en lapin sans prévenir, peut-être ? Elle est dure, la vie de boule de poils, je te ferai remarquer. » s’offusqua-t-il faussement en la laissant lui tripoter les cheveux à la chasse aux pétales, jamais homme à se plaindre des attentions qu’elle pouvait bien lui porter. « T’étais parfaite. Cette plaie de Zachary ne t’arrive pas à la cheville, et toi, chérie, t’es autant faite pour la retraite que moi pour le travail de bureau. » Qui s’en souciait, de ses quelques erreurs – personne ne les avait remarquées, dans le public, et lui, il préférait de loin la voir prendre son pied sur scène que se casser la tête sur des questions de pointillisme. Une différence de position sur le perfectionnisme, lui qui avait tendance à être bien moins rigoureux qu’elle, mais c’était son opinion à lui, qu’elle avait demandé, elle savait bien à quoi s’attendre. « Tant qu’être sur scène est toujours ta vocation, pourquoi arrêter ? » Parfois, la vie, c’était aussi simple qu’arrêter de se poser trop de questions qui n’étaient même pas les bonnes. Sourire aux lèvres, John tendit la main pour repousser une mèche de cheveux noir onyx derrière l’oreille de sa princesse, perdu dans sa contemplation. Elle avait l’air d’aller mieux, Zee. Pas encore bien – ça, ça prendrait du temps, peut-être même que ça n’arriverait jamais. Mais mieux, c’était un bon début. Après tout ce qu’elle avait traversé, sous l’influence de Nebiros, et même avant ça, c’était même un excellent début. Il devait l’avouer, la vitesse avec laquelle elle s’était remise en selle l’avait impressionné, continuait de l’impressionner, parfois même l’inquiétait un peu, mais hé, il préférait de loin la savoir sur scène où à voyager aux quatre coins du monde plutôt qu’à s’enterrer dans un asile psychiatrique comme lui avait pu le faire. A son tour, il se redressa sur un coude, tournant sur le côté pour lui faire face au milieu des pétales de rose éparpillées sur leur lit king size. « Pourquoi ça n’irait pas ? On est à Vegas. Je t’ai vue sur scène. Il n’y a ni atlante, ni amazone, ni démon, ni Nick pour venir ruiner nos vacances. La Ligue de Justice s’occupe de Brainiac comme des grands. Swampy n’est pas encore sorti du pommeau de douche pour m’engueuler. Et je t’ai pour moi tout seul. » En parlant, il s’était rapproché d’elle, concluant sa tirade d’un baiser léger dérobé sournoisement. Pas de catastrophe au-dessus de leurs têtes, et l’autoroute de la synchronicité ne lui criait pas dans les oreilles. Tout était parfaitement aligné. Pour la première fois depuis très longtemps, cette question-là, pourquoi ça n’irait pas, pouvait être posée sans la moindre trace de sarcasme.

Avec un soupir de contentement, John se laissa retomber sur les oreillers de leur immense lit de luxe, contemplant le plafond d’un air songeur, avant de tourner à nouveau la tête vers la star du jour. « Et toi ? Ca va ? » demanda-t-il, avec considérablement plus de sérieux que son insouciance précédente aurait pu le laisser présager. Elle revenait de si loin, Zatanna – de l’enfer et au-delà, dans le sens le plus littéral du terme. Elle avait passé des mois sous l’emprise d’un démon, et ça, même lui aurait été incapable de dire ce que ça pouvait faire, comme dégâts, dans l’âme et l’esprit de quelqu’un. Même avec le sang de Nergal qui circulait joyeusement dans son système, ça n’était pas la même chose d’une possession complète et entière. Zee, elle, avait failli disparaître complètement, consumée dans les flammes de l’Inferno, pratiquement désintégrée quand ils avaient réussi à renvoyer Nebiros d’où il venait. Son âme, elle était revenue en lambeaux, brûlée à vif – ça, il pouvait le comprendre. Ca, il savait à quel point c’était douloureux. Et à quelles extrémités la souffrance du survivant pouvait pousser le malheureux ou la malheureuse qui devait se relever d’une pareille odyssée. « C’est compliqué, de revenir de tout ce que tu as vécu. T’as pas besoin de te forcer à quoi que ce soit, que ce soit remonter sur scène, jouer les héroïnes, ou même sortir de chez toi si t’en as pas envie. » A vrai dire, il n’y avait jamais eu meilleur moment pour elle de se montrer absolument, parfaitement égoïste, pour une fois dans sa vie. « Tu sais comment ça s’est passé pour moi à chaque fois. Ravenscar après Newcastle. Ma disparition après l’Islande, Wotan et l’enfer. Tout ce que j’ai fait c’est boire pendant des semaines pour essayer de noyer ce qu’il pouvait me rester d’âme. » Gérer la damnation, méthode John Constantine. « Je suis mal placé pour faire la leçon, mais prends l’avis d’un expert, c’est franchement pas constructif, comme méthode. Alors si ton truc c’est de passer tes journées en pyjama à t’enfiler des pots de glace, ou remonter sur scène, ou aller te balader au Kahndaq pour je ne sais quelle raison farfelue, au moins tu te débrouilles mieux que moi, c’est plutôt positif comme début. » Non, vraiment, elle ne s’en sortait plutôt pas mal du tout, pour une rescapée de l’enfer et de la damnation fraîchement dé-possédée. Et si elle en doutait un jour, c’était sans doute parce qu’elle sous-estimait sa propre force. Pas parce qu’elle était un parangon de justice ou de vertu – cette image idéalisée, hissée malgré elle sur un piédestal qu’elle n’avait jamais demandée, John avait pris soin de la remiser, après les profondes remises en question que ce sombre épisode de leur histoire avait engendrées. Mais même dépouillée de cette aura qu’il lui avait imposée, elle restait Zatanna Zatara. Bien plus adaptable, bien plus résiliente, bien plus prompte à encaisser les coups que même lui ne l’avait jamais soupçonné. Même s’il y aurait forcément cette longue période d’adaptation, de rechutes ; rien qui ne ferait pas partie d’un processus de réhabilitation parfaitement normal, pour les gens comme eux. « Et puis, on est à Vegas, on ne manque de rigoureusement rien pour poursuivre ta thérapie. Tu sais quoi, c’est toi la capitaine, ce soir. Si t’as envie qu’on reste ici à jouer au scrabble en peignoir, on le fait. Si t’as envie d’aller flamber ta fortune au casino et que je te ramène plus tard avec huit litres d’alcool dans le sang, on le fait aussi. C'est aussi simple que ça, selon ce que tu veux faire de ta vie post-damnation. » déclara-t-il, prêt à se plier à ses caprices, qui seraient les siens par association. Il lui avait promis de rester, cette fois. Et tenir cette promesse, si simple pour les autres, si périlleuse pour lui, commençait aussi par là.

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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyMar 26 Mai - 10:49

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties
9d0f6f634d231eac3565ff13028a95c8ec1def3e.jpgOù qu’il soit, elle était sûre que les oreilles de Zach venaient de siffler, là tout de suite. Penser à lui, même brièvement, lui rappela qu’elle ne l’avait même pas contacté depuis son retour de Terre-IV, et la seule chose qui la consolait un peu, c’était qu’il ne l’avait pas contactée non plus. Il disait d’eux qu’ils étaient « proches au point de se laisser tout l’espace dont ils avaient envie » et il n’avait pas tort. Le savoir vivant quelque part sur cette Terre lui suffisait, et elle savait toujours s’il était en vie. Qu’il ne se soit pas inquiété d’un trouble dans la Force quand Nebiros s’était invité à la fête n’étonnait même pas Zee. Il était comme ça, Zach, des fois : un petit con. Mais ce petit con lui avait sauvé la vie quelque fois. Elle chassa tout cela de son esprit, la pression de devoir reprendre contact avec lui devenant trop forte pour elle, et répondit à la question de John par un haussement de sourcils. Oui, pourquoi arrêter ? Elle n’en savait rien. Parce que c’était sa vie d’avant et qu’elle n’était pas censée pouvoir reprendre sa vie d’avant aussi aisément ? Parce que si les gens savaient à quel point elle avait été dangereuse ces derniers mois, ils quitteraient la salle de spectacle en courant ? Bon, les gens ne savaient pas. Mais peut-être qu’ils devraient savoir. De nouveau, elle recentra son attention sur John, et sur ses paroles encourageantes, hochant la tête à chaque point qu’il soulevait. Ah oui, Brainiac, eh bien justement, elle y pensait encore tout à l’heure, et peut-être qu’ils devaient prendre contact avec la Justice League, juste pour savoir où ils en étaient et s’ils avaient besoin d’aide… Mais elle avait à peine ouvert la bouche pour casser l’ambiance qu’il l’embrassait, une diversion bienvenue. Elle était sûre qu’il n’aurait pas du tout aimé l’entendre lui ressortir ce vieux disque rayé.

Bien sûr, il lui renvoya sa question. Ce n’était que justice. Elle fit lentement glisser le bout de ses doigts sur le bras de John le temps de réfléchir. « Ça va. » Elle glissa sa main dans la sienne pour en éprouver la réalité. « Je me sens bizarre. J’ai parfois l’impression que ce n’est pas réel. Tout ça. Cette chambre, toi. Que ça va finir par disparaître, et que j’attends juste que ça disparaisse, parce que ça n’a pas de sens que je sois ici, comme si rien ne s’était passé, après tout ce qui s’est passé. Ce n’est pas juste. » Pas juste pour tous ces gens sur Terre IV à qui elle avait fait du mal. Pas juste pour Rosie, pour Damian. Et elle savait que John pouvait parfaitement vivre dans un monde injuste. Mais elle, elle n’en était pas capable. Cela lui paraissait fou qu’aucun châtiment divin ne lui soit imposé. Comme si elle pouvait s’en sortir comme ça, sans conséquences. Même s’il y en avait, des conséquences, elle les portait en elle. Mais était-ce suffisant ? Était-ce assez ? Non vraiment, elle avait du mal à y croire, alors des fois elle attendait simplement que le rêve s’achève et que la voix de Nebiros déchire son esprit, se moque d’elle, révèle la fantaisie devenue torture… Oui, parfois cela lui semblait plus crédible que la réalité. Maintenant qu’elle avait à portée de main ce qu’elle avait toujours voulu sans jamais y croire, elle avait du mal à s’en saisir, parce qu’elle se disait qu’elle n’y avait pas droit. C’était la seule manière qu’elle avait trouvé de se punir, un peu. « Je suis allée voir Teth-Adam au Kahndaq. Mais tu le savais, n’est-ce pas ? Je t'ai déjà dit que j'avais remonté le temps de trois mille ans juste après notre rupture ? Il va finir par croire que tout est toujours ta faute, à cause des circonstances… » Elle rit un peu, mais pas trop quand même, au cas où la blague deviendrait un jour réalité. « Tous les deux, vous auriez des tas de choses à vous dire. » Le jour et la nuit et pourtant, le même sens du sacrifice. Mais pas pour les mêmes choses. Il y en aurait probablement un qui taperait sur l'autre, à la fin, et elle savait même lequel des deux. Elle roula sur le flanc pour poser une main sur le torse de John, pour sentir son cœur battre, un geste qui était presque devenu un toc depuis qu’ils s’étaient enfin retrouvés. Il fallait qu’elle vérifie. Elle releva le menton pour l’observer alors qu'il évoquait son retour de l'enfer. A côté de ça, Nebiros avait été une promenade de santé. Est-ce que c'était parce qu'il avait plus souffert que n'importe qui s'il semblait plus résistant ? Ou bien était-ce simplement parce qu'il était déjà brisé en vérité ? « Je me souviens. J’ai cru que ta façon de faire pourrait être la mienne, et j’avoue que ne pas devoir tout de suite… » Elle fit un vague geste de la main. « … sauver le monde et tout ça, ça me plaît. Mais tu me connais, je ne pourrai jamais prendre tes habitudes au bar. Je n'aimerais pas être seule en ce moment et ça m'aide vraiment que tu sois là à... à ne pas m'en vouloir pour tout ça. Tu sais que moi, je t'en ai voulu à mort. » Un expert, ça oui il l’était. C’était pour ça qu’elle l’écoutait religieusement, ça aussi c’était une nouveauté. Non pas qu’elle ne l’écoutait pas avant, mais mentalement, elle ajoutait souvent des « mais » et des « si » quand elle était avec lui, attendant le moment où la promesse serait brisée. Que ce soit à cause de lui ou à cause d’elle, ou d’un truc qu’ils faisaient tous les deux, elle se sentait plus en paix avec ses paroles, désormais.

Cela venait aussi du fait qu’elle avait, une fois encore, appris de précieuses leçons, comme au tout premier jour de sa vie. Elle comprenait, avec le recul, la dimension égocentrique de sa démarche ce jour-là à Ravenscar. Elle lui avait demandé de vivre et l’avait planté là en lui souhaitant bonne chance, sans lui laisser d’autre choix que de s’en sortir. « Je ne crois pas que je pourrais vivre ce que tu vis tous les jours. Je continue à ne pas savoir comment tu fais. Même quand ça ne va pas du tout, il y a quelque chose en moi qui persiste à croire en un moyen de me racheter. Pas de tout effacer, mais de faire assez de bien pour que je puisse me retrouver, vivre avec mes erreurs. J’imagine que malgré tout, je crois en moi… » Ce qui sonnait vraiment étrange, et un peu irrespectueux. Ce qui expliquait aussi que ce soit aussi dur. Si seulement elle n’avait aucune attente vis-à-vis d’elle-même, au moins, elle pourrait cesser d’essayer. « Et je sais que toi, tu n’as pas du tout cette petite voix en toi pour te convaincre que tu en vaux la peine. Mais je compte bien être cette petite voix. » Présomptueux, non ? Mais ça au moins, c’était quelque chose qu’elle savait faire. Il l’avait toujours sauvée, elle tenterait toujours de le sauver… Elle se redressa sur le lit et s’assit à cheval sur lui avant de se pencher pour capturer ses lèvres des siennes. « Avec un peu de chance, je ne suis pas encore tout à fait damnée, contrairement à toi, et il n’y a pas de meilleur endroit que Vegas pour finir le boulot. » Elle glissa la main le long du pantalon de John jusqu’à sa poche d’où elle sortit, en un dernier tour de magie, une carte bancaire Gold à son propre nom avant de se redresser en souriant. « Si c’est pour mon argent que tu as décidé de rester avec moi, sache que mon père a pris quelques dispositions sur son testament te concernant. » Et l’évocation de Zatara la fit sourire à nouveau.

Son père avait déposé la majeure partie de sa fortune sur un fonds auquel Zee ne pouvait accéder qu’à condition qu’un certain John Constantine ne soit plus dans le paysage au moment de sa mort – véridique. Ironiquement, c’était sa mort qui avait chassé John de la vie de sa fille, et depuis bien sûr, celle-ci faisait ce qu’elle voulait. Et avec le recul, cette histoire était hilarante. Elle l’embrassa de nouveau. « Je crois qu’il te dirait merci s’il le pouvait, John Constantine », souffla-t-elle. D’un grognement et d’un froncement de sourcil hautain, mais quand même. Elle sauta du lit et s’arrêta sur le pas de la porte de l’immense salle de bains dotée d’un bain à remous, lui adressant un dernier regard entendu. Ils étaient là pour faire tout ce qu’ils n’étaient pas censés faire – ne pas se soucier de Brainiac, ne pas entamer une tournée façon walk of shame après tous les problèmes qu’ils avaient créés, ne pas contacter la Justice League pour offrir leur aide. Claquer de l’argent dans l’antre du vice, ça en revanche, c’était faisable – et elle espérait bien que John avait emmené de quoi se saper dans ses bagages. Sinon, c'était là une façon totalement inutile mais relativement sans danger d'utiliser la grande, la glorieuse magie.

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Dernière édition par Zatanna Zatara le Sam 30 Mai - 18:00, édité 1 fois
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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptySam 30 Mai - 17:29


hear no evil speak no evil and you won't be invited to cocktail parties


Lui aussi, parfois, il se demandait si tout ça était bien réel – mais la réalité, ça faisait bien longtemps que John Constantine avait renoncé à la différencier de ses délires personnels. Depuis près de trente ans qu’il se mêlait de magie, les frontières entre le réel et les rêves enfiévrés de son imagination malade ou les illusions auxquelles ses confrères et consoeurs se prêtaient si bien n’existaient plus. Le fantasme rejoignait le tangible, les cauchemars prenaient corps et le palpable se dissolvait entre ses doigts, le laissant debout dans un labyrinthe sans fil d’Ariane. En ce qui le concernait, jusqu’à peu, il aurait existé à peine une différence entre la main de Zatanna dans la sienne, et l’illusion de sa main dans la sienne. Si la réalité n’était qu’une construction de l’esprit, alors tous les rêves, même les plus dangereusement doucereux et trompeurs, n’étaient-ils pas réels ? Les repères finissaient invariablement par disparaître, que ce soit d’un claquement de doigts ou d’une phrase à l’envers. John referma ses doigts sur ceux de Zatanna, éprouvant la chaleur de sa paume dans la sienne, le souci inscrit dans ses traits alors qu’elle lui confiait ses inquiétudes, elle qui avait toujours eu un sens du réel bien plus ferme que le sien. Elle, elle était ancrée dans le monde qui lui, l’avait complètement largué sur le bas-côté. Peut-être que c’était pour ça, qu’elle avait du mal à se ré-adapter. Dans le monde réel tel qu’elle le concevait, les actions avaient des conséquences, un bienfait compensait un méfait, il existait un positif pour un négatif – il y avait des règles, tout avait un sens. Et aujourd’hui, elle posait le pied sur le territoire de l’autre côté du voile. Elle avait avalé la pilule rouge qui déchirait le voile de ce monde bien arrangé où les choses avaient un sens, et elle avait rejoint le sien – au moins temporairement, au moins juste le temps d’y jeter un œil, et sans que ça ne le surprenne le moins du monde, elle n’aimait pas ça du tout. Et elle le rassurait terriblement, sa crise existentielle. Parce que ça voulait dire qu’elle s’accrochait encore. Qu’elle n’avait pas complètement basculé. Qu’elle pouvait trébucher autant qu’elle le voulait, elle avait encore un pied fermement ancré dans ce monde auquel Nebiros avait cherché à l’arracher. Heureusement, qu’elle n’arrivait pas à vivre comme lui, il vivait. Bon sang, même l’entendre parler déjà à demi-mot de retourner sauver le monde et jouer les héroïnes lui arrachait un sourire, même si ce désaccord-là, ils savaient qu’ils n’arriveraient jamais à le résoudre. Au fond, ils n’en avaient pas besoin. Et en quinze ans d’une longue et tortueuse histoire, c’était bien la première fois qu’ils en arrivaient à cette conclusion au goût de définitif et de libérateur. « Je croirai en toi à ta place quand tu décideras de te mettre en grève. Pour faire bonne mesure. » promit-il. Même Nebiros n’avait pas réussi à l’esquinter suffisamment pour lui faire renoncer à ses idéaux de justice, ni aux standards qu’elle avait pour elle-même. Elle avait réussi là où tant d’autres avant elle avaient échoué. Si ça, ça n’était pas la plus belle des victoires, il voulait bien arrêter de fumer et se faire moine, Constantine.

Prisonnier consentant et conciliant, il songea qu’elle était bien réelle, l’emprise de sa princesse à califourchon sur sa pauvre carcasse bonne à se faire téléporter pour un spectacle, l’empreinte de ses lèvres sur les siennes comme une des rares ancres qu’il voulait bien tolérer pour le ramener dans prétendu monde réel qui, à lui, lui semblait toujours un peu surcoté, sauf quand Zatanna en faisait partie. Sa main remonta le long de la jambe, pressant sur sa hanche pour appuyer un peu plus ce baiser qu’il n’accepta d’interrompre qu’en sentant une pickpocket habile lui faire les poches – et il laissa échapper un rire, sa tête retombant sur les oreillers. « J’aimerais dire qu’il n’y a que ton père pour continuer de me punir depuis la tombe, même en voulant me remercier, mais ce serait mentir, le pauvre vieux hibou. » soupira-t-il, vaguement frustré lorsqu’elle l’abandonna sur ce grand lit ; ah, non, c’est juste qu’elle avait d’autres idées en tête. Sourire de vaurien aux lèvres, John se leva promptement à son tour. Non, ils n’avaient besoin de se soucier de rien, en ce moment, les deux babysitters de la Justice League Dark, les deux enfants terribles qui exaspéraient si bien les adultes avec leurs frasques, de rien d’autre que cette salle de bain honteusement luxueuse. Vite, John rattrapa Zatanna dans la salle de bains, lui attrapa la main et la fit pirouetter jusqu’à la piéger dans ses bras, sans aucune échappatoire. « Mais sinon, tu disais quoi à propos de te damner à Vegas ? » Quoi. John Constantine avait le sens des priorités. Dans lesquelles le sauvetage du monde et l’imminente arrivée d’une super-menace intergalactique ne figuraient clairement pas, quand son cœur l’élançait exclusivement dans sa direction à elle. « Parce que j’ai quelques idées pour nous assurer que tu ne puisses vraiment pas y échapper. » Mais oui, ils allaient faire tout ce dont ils avaient envie, et qu’ils n’étaient vraiment pas censés faire, et le meilleur dans tout ça ? C’était que personne n’allait pouvoir les en empêcher. La Ligue avait d’autres chats à fouetter, leurs fantômes avaient décidé de rester bien sagement dans leurs placards, et si le Phantom Stranger décidait de s’incruster dans leur petite escapade, John avait là aussi quelques idées pour lui intimer d’aller royalement se faire voir. Ils auraient bien le temps de se soucier de rédemption, d’équilibre du bien et du mal, de punitions et d’éviter la damnation plus tard. Pour l’heure, ils n’avaient pas besoin de se soucier de l’avenir beaucoup plus loin que la seconde qui allait suivre celle-là. Et la seconde d’après. Si la réalité n’était qu’un produit de l’esprit, alors ils n’avaient aucune raison de se soucier de ce qui arrivait en dehors de cette chambre d’hôtel jusqu’à nouvel ordre. Elle lui allait bien, cette justification. Et pour une fois, il avait la nette impression que Zatanna aussi était prête à mettre le reste du monde entre parenthèses. Un peu d’égoïsme, parfois, n’avait jamais fait de mal personne.

Vegas avait, un jour, constitué un véritable terrain de jeu pour le petit con qu’il avait été – voguant d’arnaque en escroquerie sans le moindre scrupule, toujours prompt à s’esquiver juste au bon moment. Aujourd’hui, il était un vieux con, et blacklisté de la plupart des casinos de la ville, probablement sa trombine encore affichée dans quelques commissariats de police, quand bien même il n’y avait pas mis les pieds depuis au moins deux ans, mais John avait repéré un nouveau casino dans lequel il n’avait pas encore eu le temps de sévir. Mais comme il n’était jamais trop tard pour rattraper un oubli, il avait bien l’intention de s’y mettre ce soir. « On devrait avoir la paix ici. Ils viennent d’ouvrir, ils devraient être trop occupés à se concentrer sur leurs chers nouveaux clients pour passer en revue les récidivistes de la concurrence. » annonça fièrement John, un sourire satisfait accroché aux lèvres, avant de tendre le bras à sa princesse. C’était qu’ils pourraient presque se fondre dans le décor, tous les deux. Elle, resplendissante comme d’habitude, et lui, qui avait fait un effort, pour une fois, enfilant un vrai costume qu’il avait eu la présence d’esprit de ramener de la Maison. Deux gens très riches, au milieu d’une foule d’autres gens très riches, l’opulence recouvrant l’immense salle d’un voile de diamants et d’extravagance franchement indécente dans ce monde au bord du gouffre. Alors qu’ils avançaient au milieu des convives, John remarqua les regards qui se tournaient vers eux – enfin, vers Zee, pour être exact. Des regards de reconnaissance, des yeux qui s’écarquillaient, des bouches qui s’arrondissaient avant de se fendre d’un sourire ravi et d’un hochement de tête, comme pour signifier qu’ils la reconnaissaient comme une des leurs. Profondément amusé par la situation, il glissa à son oreille : « T’as des fans, chérie. Est-ce que ça fait de moi ton trophy-man ? » Hé, si son boulot était juste de faire joli pendant qu’ils profitaient du casino, ça lui allait très bien, comme deal. Et si des paparazzis s’amusaient à les prendre en photos, ils découvriraient sur leurs tirages deux visages curieusement floutés, et des photos parfaitement inexploitables. Bref, ils avaient le champ complètement libre. Et John, d’un geste habile, fit apparaître entre ses doigts et sous les yeux de Zee un jeton jaune marqué d’une valeur de mille dollars, qu’il n’avait pas du tout subtilisé à une table devant laquelle il venait de passer. Vraiment pas. Parole de scout. « Pour ouvrir les festivités. » Le tout avec l’air d’un vrai petit garçon innocent. Parfaitement crédible.

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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyLun 1 Juin - 13:15

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties
9d0f6f634d231eac3565ff13028a95c8ec1def3e.jpgIl y avait un temps pour tout dans la vie. Une heure auparavant, elle avait encore les mains glissées sous la chemise de John et ordonnait à la porte de la salle de bains de se fermer et à la baignoire à remous de se remplir d’eau mousseuse telle une bonne fée de film Disney, elle dévorait ses lèvres qui lui promettaient la damnation et oui, c’était drôle, et non, ce n’était pas trop tôt pour en rire, elle pressait son corps contre le sien pour profiter de sa présence aussi incongrue que familière, encore étonnante mais toujours rassurante ces dernières semaines. Vivre, c’était vivre. Et parfois, elle s’empêchait d’y croire, mais dans ces moments-là, elle ne pouvait pas ne pas profiter de l’instant présent. Et voilà qu’une heure après, elle rentrait dans un casino flambant neuf au bras du plus grand arnaqueur de la planète, s’attendant très sincèrement, peut-être un peu naïvement, à ce que des agents de sécurité les taclent dès le grand hall à la décoration clinquante et les emmènent au commissariat où devaient s’entasser tous les escrocs, tricheurs, voleurs et menteurs de la ville. En passant devant deux vigiles, elle se raidit un peu, persuadée que son argent plus ou moins durement gagné s’envolerait dans la caution astronomique qu’elle devrait payer pour ne pas que John dorme en cellule. Mais non, rien. Elle garda un sourire lumineux en écoutant les explications de son cavalier, à peine émit-elle un « mh mhhh » à moitié convaincue, et pourtant… Pourtant, personne ne leur tomba dessus, personne ne leur courut après. Il semblait qu’ici, John Constantine n’était pas – encore – l’ennemi numéro un. « Tu n’es pas croyable… » Mais elle souriait enfin, plus détendue. Cet homme était un paradoxe, tant parfois la chance lui souriait au milieu de tous ses malheurs. Les gens les regardaient passer d’un air béat et parfois la saluait par son nom, peut-être était-ce des spectateurs du spectacle de tout à l’heure, ou bien la connaissaient-ils déjà avant. Elle répondait par des hochements de tête sages, son regard ne s’arrêtant jamais vraiment pour croiser le leur, une habitude un peu distante, mais qu’elle avait prise très tôt. Pour les gens, leur idole était unique, mais pour l’idole en question, il s’agissait de faire croire à des centaines et des centaines de personnes la même chose. Et puis elle avait rempli sa part du marché, elle était là pour elle-même, désormais.

Elle lissa le devant de sa robe noire moulante, à manches longues et dos nu, jetant un coup d’œil attendri à John qui avait fait l’effort de s’habiller pour ce soir. Il avait fière allure. « La presse à scandales va se demander qui est l’homme mystérieux qui accompagnait la magicienne ce soir. » Et aussi, pourquoi ils n’arrivaient jamais à prendre une photo potable. Zee raffolait de ce tour et pour une fois, profitait du refus de John d’entrer dans la lumière, ce qu’elle pouvait tout à fait comprendre, à tous les niveaux. « Ne t’amuse pas à regarder les réseaux sociaux demain. » Le « trophy-man » en prendrait pour son grade. Ils s’avancèrent dans l’immense salle remplie de machines à sous, de tables de jeu, de gens bien habillés, de serveurs et de croupiers. Partout, on poussait des cris, on applaudissait ou, on contraire, on se lamentait. Des vigiles en civil se baladaient tranquillement au milieu de la foule et il devait y avoir cinquante caméras de surveillance au mètre carré. Quelqu’un de normal se serait demandé comment il était possible de tricher dans ce temple du jeu, mais elle, elle savait très bien comment elle s’y serait prise. Même si la magie ne permettait pas tout, et que là-dessus, John avait probablement toute sorte d’autres techniques. Quand il fit apparaître un jeton de haute valeur sous son nez, elle ne fut même pas étonnée. Bon sang, ils n’étaient là que depuis cinq minutes ! Il avait vraiment la main leste, le sale gosse de Liverpool. Elle se saisit du jeton et l’entraîna vers une des tables de jeu. « Tu es à la hauteur de ta réputation, toi. Plus tard, je ferai un don de mille dollars en ton nom à la Ville. » Un mal pour un bien. Le grand équilibre de la vie, la balance que son père lui avait appris à craindre si elle se déréglait et qui était devenue si importante pour elle par mimétisme… Mais cela n’allait pas l’empêcher de jouer avec ce jeton. Ah, prends ça, morale ! Cette décision à peine prise, elle culpabilisait déjà, mais à la table où elle avait tiré John, une nouvelle partie commençait et le chef de table appelait ceux qui voulaient participer à miser.

Elle s’assit sur un des hauts tabourets surmontant le tapis et posa le jeton. Le stickman ne sourcilla même pas et poussa vers elle les dés avec sa baguette, annonçant ainsi le début du tout. Le craps. Autant dire que ça ne demandait pas beaucoup d’efforts. L’idée de perdre mille dollars sur quelques lancers de dés ne l’inquiétait pas trop, si ce n’était que c’étaient les mille dollars de John, sauf que ce n’étaient pas vraiment les siens, alors… Elle s’empara des dés, adressa un sourire à John et les lança d’un geste vif. Sans une seule dose de magie. Juste le hasard, pour tester sa chance, son karma ou elle ne savait quoi. Ce serait chouette, ça, non ? d’être pardonnée par des dés. Les petits cubes rebondirent sur le tapis et s’immobilisèrent. « Natural, 6 et 1 ! » s’exclama le croupier, et juste comme ça, elle se retrouva avec quatre jetons de cinq cents euros à la place de son jeton de mille. Et sans tricher. Elle se tourna de nouveau vers John. « Tu as fait quelque chose ? » Elle ne voyait pas comment il aurait pu piper des dés qu’elle avait elle-même lancés, mais avec lui, tout était possible. Littéralement. Elle joua encore deux tours, pariant sur ses propres gains et ceux de son adversaire, et gagna à chaque fois, s’attirant des regards envieux et un peu soupçonneux, de sorte qu’elle finit par sauter de son tabouret en saluant la foule. « Qu’est-ce qui m’arrive ? Je croyais qu’on était malheureux au jeu quand on était heureux en amour. » Et elle porta aussitôt la main à sa bouche après avoir dit ça. C’était vrai qu’elle se sentait heureuse avec lui, là tout de suite, et que ça avait beaucoup à voir avec l’amour qu’elle lui portait et qu’elle tentait enfin d’accepter. Mais quelques anciens réflexes avaient toujours la vie dure. Puis elle se rappela que s’il était du genre à fuir pour beaucoup de choses, il ne l’avait jamais fait parce qu’il trouvait leur relation, quelle qu’elle soit, trop lourde à supporter. En fait, en la matière, il était loin du cliché de l’homme qui partait en courant au moindre « je t’aime » prononcé, trois mots qu’il n’avait jamais eu de mal à prononcer avec elle.

Elle lui donna tous les jetons qu’elle avait gagnés au craps. « Tiens, à toi de jouer. tE ut sa emêm el tiord ed rehcirt, parce que je veux savoir comment tu fais. » Et elle voulait surtout savoir si elle était capable de le voir, ou de le sentir faire, ou de comprendre ce qu’il faisait. Elle se disait que l’argent volé au casino serait redonné aux associations de la ville, voilà. On pouvait se permettre plein de choses en suivant cette ligne, ça faisait presque peur. Elle laissa John choisir son champ de bataille, interceptant deux verres remplis de liquide ambré sur le plateau d’un serveur qui passait par là et qui nota son nom pour les mettre sur la note de la chambre. Des petites choses en apparence sans importance mais qui lui donnait l'impression que la vie, à sa façon bizarre, voulait à tout prix reprendre son cours. Jouer. Boire. Retrouver John. Elle posa les verres sur la table et s’appuya sur son épaule pour observer la partie. Autour d’eux, d’autres joueurs, des spectateurs, la faune habituelle des casinos. Certains regards se portaient sur elle, la plupart étaient concentrés sur la partie, un ou deux passaient vaguement sur John avec l’air de se dire « j’ai déjà vu ce type quelque part ». « Je n’arrive pas à croire que c’est comme ça que tu as gagné la Maison… » souffla-t-elle. Mais pour le coup, comment ne pas lui en être reconnaissante ? C’était l’une des meilleures choses qui pouvaient arriver à John. Elle rendit son sourire à un des joueurs qui lui souriait par-dessus son jeu, en se disant qu’il aurait mieux fait de se concentrer sur ce qui se passait devant lui, puis reporta elle-même son attention sur le jeu. Avant de, histoire de corser un peu la chose, gober le glaçon qui flottait dans son scotch et de, très discrètement, le saisir entre deux doigts et glisser la main dans le col de John comme pour lui caresser la nuque – où elle largua le glaçon, le visage impassible. Elle aussi, elle pouvait afficher une poker face. Et elle pouvait prendre des décisions idiotes mais sans aucune conséquence, ce qui était rassurant, enfin aucune autre conséquence que risquer une perte d'argent immédiate.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
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Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyVen 5 Juin - 23:05


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Las Vegas, cité du vice, royaume des escrocs où tout le monde l’était un peu, même les brebis les plus innocentes ; parce que les brebis innocentes ne venaient se perdre ici que pour prétendre, bien ou mal, qu’importe, qu’elles faisaient partie des renards. Pour s’imaginer prédateur plutôt que proie, pour profiter un peu de l’illusion factice que le sort ou les dieux pouvaient pencher en leur faveur, voire même, dans un power trip encouragé à chaque coin de table, qu’ils pouvaient même moduler le destin eux-mêmes, à grands renforts de superstitions et petites manies amusantes qui les confortaient dans leurs croyances. Evidemment, eux savaient. John et Zatanna connaissaient trop bien les dessous des cartes pour se faire avoir par l’illusion convaincante, outsiders armés d’une conscience aigüe de la représentation bien huilée qui se jouait devant eux. Et ils y participaient quand même, juste pour s’amuser à faire semblant, juste pour prétendre, non sans amusement, qu’eux non plus n’avaient pas avalé la pilule rouge qui avait depuis longtemps fracassé la mystification pour eux. Reine et roi de la supercherie, l’une dans la bonne foi et l’innocence, l’autre dans la tricherie et le mensonge, deux facettes radicalement différentes mais finalement appartenant à la même pièce. Une scission qui, pendant des années, avait régulièrement été source de conflits véhéments entre eux. Aujourd’hui, John peinait presque à s’en souvenir de ces conflits. Finalement, Vegas était peut-être l’endroit parfait pour ces retrouvailles loin de la fin du monde : l’endroit où les rêves et les illusions se heurtaient sans s’offusquer au cynisme de la manipulation et de la tromperie, et où tout le monde jouait le jeu, parce que c’était Vegas, baby. Et même eux, ils allaient jouer le jeu. Pas de magie ce soir, semblait-elle dire, la maîtresse des illusions, en s’installant à la table de craps sans user du moindre sortilège à l’envers, et bien curieux de voir ça, et surtout de jouer son rôle de trophée à parader pour la soirée, passa son bras autour de sa taille tout en observant attentivement le jeu. Et la chance avait l’air de lui sourire, à Zee. Sur le tapis de velours de la table, les jets bénis s’enchaînaient, les jetons s’empilaient, et même les accusations commençaient à pleuvoir – John leva sa main libre dans un geste de défense de l’innocent accusé à tort, évidemment. « Pas cette fois. » Enfin. Pas ouvertement. Et même pas vraiment consciemment, d’ailleurs. Il était le premier à le reconnaître, parfois, la chance lui souriait d’une façon qu’il aurait été franchement malhonnête de qualifier d’hasardeuse. Il ne savait pas tout à fait comment, il ne savait pas tout à fait pourquoi mais c’était comme ça, et ça n’était certainement pas lui qui allait s’en plaindre. Si sa chance avait décidé de déteindre sur Zee ce soir, allait-il égoïstement chercher à la garder pour lui ? Certainement pas. Après tout, il y en avait bien assez pour tout le monde. Et John Constantine ricana, voyou, lorsqu’elle abandonna la partie pour ne pas trop éveiller les soupçons. « Que veux-tu, parfois la vie est injuste, et certains raflent toute la mise. » rétorqua-t-il ; enregistrant, tout de même, derrière ses plaisanteries, la confession qu’elle venait de lui faire. Avec la défaite de Nebiros, et après quelques semaines difficiles de remise en question, ils étaient deux, à avoir gagné gros.

A son tour ? A son tour. Dans ce palais du vice et de l’argent, John mit le cap sur la table de blackjack et prit place à son tour sur l’un des hauts tabourets, plaçant leurs jetons devant lui alors que le croupier accueillaient les autres joueurs, drapés dans leurs tuxedos et leurs robes longues satinées. En attendant que la première fournée de cartes ne soit distribuée, John coinça une cigarette entre ses lèvres et l’alluma d’un craquement de briquet, se demandant s’il se fondait dans la masse des hommes d’affaires et autres célébrités raffinées qui fourmillaient dans cette ruche de luxe, le blue collar de Liverpool, qui esquissa un sourire à la remarque de Zatanna. « La partie de poker la plus mémorable de ma vie. Je crois qu’Occult a fini par me pardonner. Father Time, j’en suis moins sûr. » commenta-t-il avant de s’éclaircir l’esprit et le palais d’une gorgée d’excellent scotch, puis il plaça sa première mise pendant que le croupier entamait la distribution des cartes. Allez, les choses sérieuses pouvaient commencer. Et John s’était un peu promis, lui aussi, de ne pas utiliser la magie, mais est-ce que c’était vraiment de sa faute si, alors que ses yeux suivaient la distribution, il sentait ce très léger changement dans l’air, ce décalage imperceptible si caractéristique de ces moments où il savait qu’il venait sans y faire attention de mettre le pied de l’autre côté du voile de la réalité ? Cet espace si particulier où les forces que le commun des mortels appelait hasard ou coïncidences devenaient visibles et palpables, et où il n’avait même pas besoin de lever le petit doigt pour que le monde se mette à tourner en sa faveur. La première mise leur fut déjà favorable – un valet et un as, blackjack dès l’ouverture. Hop, leurs gains grossirent un peu plus, et l’impertinent profita un peu de son scotch avant que le reste des participants n’achèvent leur tour et n’entament le suivant. Electrisé par le vent qu’il sentait résolument souffler en sa faveur, John ne se méfiait pas le moins du monde de sa compagne confortablement installée sur son épaule, profitant même sournoisement de ce contact agréable sur sa nuque, qui – aaaahahhgnagha. D’un bond aussi discret qu’élégant (si, si), il faillit tomber de son tabouret et ne dut sa salvation qu’à la participant accidentelle de son voisin de table auquel il se rattrapa en étouffant une bordée de jurons cent pour cent parfum cockney qui auraient un peu fait tâche dans cette assemblée très distinguée. Il s’excusa à peine auprès de son voisin – bien trop occupé à adresser à Zee un regard chargé de reproches, mauvais perdant qu’il était. Parce qu’évidemment, il en avait oublié de faire attention au jeu ; et pourtant, même avec cette déconcentration, ce furent eux qui remportèrent la manche. « On dirait que la fortune me sourit, malgré les tentatives de sabotage. » fit-il remarquer en lui glissant un sourire triomphant teinté d’arrogance, avant de demander une nouvelle carte au croupier – cinq, dame, six, blackjack. Encore. Au comble de l’insolence, John fit tinter son verre contre celui de sa tortionnaire. On disait dans ces milieux qu’il fallait savoir s’arrêter ; mais si eux n’en avaient aucune envie et que l’univers ne faisait rien pour les empêcher de piller l’endroit, pourquoi dire stop ?

Et après un bon moment à faire des ravages à la table de blackjack, tous deux décidèrent qu’il était de bon ton de s’éclipser avant d’éveiller encore plus de soupçons – John en profitant pour se débarrasser de ce foutu glaçon, ah bah non, il avait déjà fondu, le traître. Son verre de sotch vide, il en attrapa un autre au vol en entraînant Zatanna vers leur prochain terrain de jeu, et il scannait l’assemblait du regard quand ses yeux se posèrent sur la silhouette indolente et robuste d’un homme en trois-pièces dont la voix portait tellement, alors qu’il riait d’un rire sec et désagréable et sonore, que deux tables voisines lui adressèrent des regards courroucés. Non que ça ait l’air de le déranger, plus concentré qu’il était sur la pauvre serveuse qui lui servait son whisky, plutôt que sur son entourage et sa partie de poker. Une attention un peu trop insistante, qui arracha à John un soupir agacé. Ca y est, il se souvenait du genre de raison pour lesquelles, en fait, il n’aimait pas vraiment Vegas. Mais, puisque la chance était en sa faveur ce soir, et qu’il se sentait pousser des ailes, pourquoi ne pas tenter un peu le diable ? Une lueur de conspirateur s’alluma dans son regard, et lorsqu’il tourna la tête pour chercher le regard de Zee, il comprit aussitôt qu’elle savait très bien ce qu’il avait en tête. « Quoi ? Come oooon, ne me dis pas qu’il ne le mérite pas un peu ? Il est trop confiant, il va finir par se péter la gueule, ce ne serait pas jouissif de le voir transpirer parce que son portefeuille bien rempli et sa carte ont mystérieusement disparu au moment de trouver des nouveaux fonds ? » Elle ne s’attendait quand même pas à ce qu’il reste sage toute la soirée, si ? Bien décidé à jouer le numéro de charme jusqu’au bout, John prit les mains de sa princesse dans les siennes pour l’amener gentiment, sournoisement à lui. Qu’elle était resplendissante, dans cette longue robe noire, ses yeux clairs jaillissant comme des saphirs sertis de l’écrin ivoire de sa peau. « Je t’ai dit que tu étais splendide ? » Leçon numéro 1 de l’homme qui ne voulait plus se prendre les pieds dans le tapis dans sa relation avec la femme de sa vie : ne pas jouer au gros dur qui ne disait pas assez tout haut ce qu’il pensait tout bas. Même les plus petites choses. Surtout elles, en fait, puisqu’elles faisaient tout le sel de leur histoire, quand il fallait se souvenir du positif. Incapable de résister à l’appel des saphirs, John déposa un baiser sur son front, puis sur ses lèvres, puis sourit, de ce sourire tordu qui criait à la mauvaise idée. « Je compte sur toi pour le distraire, une petite formule à l’envers, personne ne remarquera rien ! » lança-t-il très vite, avant de lui échapper avant qu’elle ne puisse l’empêcher de faire ce qui s’annonçait sans doute comme une ânerie. Mais hé, il fallait bien voir s’ils avaient encore la main, après tout ce temps. Avec son scotch en main, John approcha de la table de poker, rôdant tel un vautour, encore inaperçu de sa proie… jusqu’à s’approcher d’un peu trop près et de lui renverser, parfaitement accidentellement, le contenu de son verre dessus. Protestations indignées, outrage tout le pataquès ; et face à son homme d’affaires un peu trop à l’aise avec les serveuses et ses compagnons de jeu, John guetta, attentif et parfait comédien, son ouverture pour son larcin. Avec, l’espérait-il, la complicité de la star de la soirée.

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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyMar 9 Juin - 10:03

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9d0f6f634d231eac3565ff13028a95c8ec1def3e.jpgTentative de diversion ratée. Ou réussie ? Était-ce parce que sa chance était définitivement insolente, était-ce le talent, était-ce de la triche ou simplement de la magie ? Sa réaction la ravit évidemment. Peu importaient les regards interrogateurs des autres participants et du croupier. John était si concentré, et en même temps si à l’aise, si calme… Avait-elle déjà vu son visage aussi neutre, quasi apaisé, rassuré peut-être par la familiarité de ce moment ? Peut-être était-ce parce que cette fois, il savait ce qu’il faisait, il avait la sensation de contrôler ce qu’il se passait ? Et elle, élément de chaos dans sa vie, elle avait voulu lancer un glaçon dans la marre, mais ça n’avait pas suffi, alors oui, elle était impressionnée. Pour se faire pardonner, elle se pencha et déposa un baiser sur sa tempe. « In bocca al lupo », murmura-t-elle en italien, une expression de son père pour porter chance. Si leur attitude attirait l’attention, elle ne semblait pas choquer non plus. C’était Vegas après tout, on était habitués aux couples avinés et surexcités, et tous les deux n’en étaient même pas encore là. La partie reprit, tournant à l’avantage de John, sans que Zee sache si elle devait s’en étonner ou pas. C’était fascinant, de le regarder dans son élément. Un de ses éléments, du moins. Elle ne s’amusait pas à le voir faire ce qu’il faisait de mieux : user de ses talents pour l’occulte. Ces moments-là n’étaient que des moments de danger, de tension, d’anticipation du prochain cataclysme. Des moments associés à une mission, ou à un devoir sacré, quelque chose qu’il faisait peut-être sans l’apprécier, tout comme elle parfois, depuis San Francisco, depuis Nick, depuis, la mort de son père, et depuis que la magie était devenue « moins drôle ».

Mais ça, c’était autre chose. Même les gens qui ne le connaissaient pas sentaient confusément qu’il était dans son élément. Zee savait jouer aux cartes, mais jouait peu. Elle s’en servait plus souvent pour des tours de magie et s’était plus entraînée à les manipuler exactement comme le faisait le croupier, pour le show, que pour le jeu pur et dur. Et aussi spectaculaire que soient les manipulations du croupier, il y avait aussi du spectacle chez John Constantine en cet instant. Le show que créaient l’assurance et la certitude de celui qui savait ce qu’il faisait. Plus encore chez celui qui savait tricher. Il aurait pu monter sur une scène et s’attirer les mêmes regards que les spectateurs venus assister au spectacle de magie de Zee. Seulement, ça n’aurait pas été le même public. Il s’agissait là d’un show déconseillé aux enfants. Elle suivait le jeu des yeux, tentait de repérer tout ce qui en faisait le cœur – la distribution des cartes, les combinaisons, le visage des autres joueurs. Mais cela ne faisait pas d’elle quelqu’un de meilleur que n’importe qui à cette table. Et elle savait, sans le sentir, quelque chose d’autre se passait, que John seul pouvait sentir. C’était un drôle de talent, mais personne n’aurait pu dire que c’était un talent inutile, puisqu’il avait gagné le paradis entre les dimensions avec ça. C’était simplement un drôle de talent, à l’image de l’homme qui le possédait. Et malgré elle, elle se laissa emporter. Ce n’était qu’un jeu de cartes. Mais la tension était palpable, le suspense aussi. Elle comprenait que certains pouvaient devenir accros. Son cœur battait la chamade, les sommes engagées lui paraissaient folles. Elle était suspendue à la prochaine carte dévoilée et elle se prenait à espérer que John savait ce qu’il faisait alors même que c’était censé être un jeu gouverné ultimement par le hasard et la chance, et pourtant… pourtant elle espérait qu’il allait faire quelque chose pour influencer la partie. Et, qu’il l’ait fait ou pas, en tout cas, il se leva de la table sans avoir perdu un jeton. « D’accord, j’admets que c’est impressionnant. Et même après tout ce temps je n'arrive pas à savoir si tu as triché ou si ce n’est que du talent. »

Elle suivit son regard alors qu’il avisait un type bruyant comme un loup repère un mouton isolé de son troupeau. Son premier réflexe, évidemment : oh hell no ! Mais elle garda ça pour elle une seconde trop. Il lui avait pris les mains, l’avait embrassée, complimentée… Des attentions sincères et intéressées à la fois. Un véritable artiste. Et elle, elle le regardait et revoyait cet air canaille qu’il avait en permanence plus jeune, moins abimé par la vie, quand, avec Nick, ils faisaient exactement ce genre de choses, et même plus encore. Il la renvoyait à un temps heureux comme si soudain, aujourd’hui, après tout ce qu’ils avaient vécu, ils pouvaient recréer ce bonheur. Comme si ça ne tenait qu’à elle d'accepter cette possibilité. En acceptant, là tout de suite, un plan forcément inquiétant de John Constantine. Et pourquoi pas ? Elle ne voulait pas dire non, ni même oui, elle voulait simplement le suivre sans laisser le temps à sa stupide conscience de se réveiller. Elle leva les yeux au ciel et lui caressa la joue. « Alors tu penses que j’ai besoin de la magie pour obtenir son attention ? » Elle s’éloigna sur un dernier sourire et rejoignit la tablée, où l’homme racontait très fort une histoire que son auditoire écoutait par politesse ou par intérêt. Elle allait voir tout de suite si sa petite sortie dramatique auprès de John allait tourner en humiliation. Les hommes n’étaient pas tous les mêmes, contrairement à la croyance populaire. Elle s’accouda à la table à côté de lui, fit signe à une serveuse de lui servir un nouveau verre, ce qui suffit à ce qu’il la regarde, d’abord étonné, puis ravi. Zee lui adressa un sourire d’artiste, factice et générique, mais si large, une invitation, surtout pour un homme comme lui, qui aimait l’attention, peu importe de qui, cela au moins c’était évident. Elle ou une autre, même un concurrent, tout convenait à ce genre de créatures solaires qui se nourrissaient du regard des autres. S’ensuivit un échange banal d’une minute au cours duquel elle apprit que l’homme était chef d’entreprise – donc riche –, toujours sur la route sans rien pour l’en empêcher – donc célibataire, ou marié sans aucune intention d’être fidèle –, et habitué de cet hôtel spécifiquement, il prenait toujours la suite sur le toit avec la piscine – donc vraiment riche, au cas où on ne l’avait pas compris, et quelle subtilité… Lui-même ne lui posa aucune question, pas même son nom.

Zee vit s’approcher John avec l’impression aiguë d’assister au ralenti au déraillement d’un train, mais c’était si innocent, et si drôle à la fois… Elle ne pouvait s’empêcher de sourire et de voir de l’innocence dans un acte qui n’avait rien d’innocent, et le type vit rouge quand John lui renversa son verre dessus. Elle éclata de rire, ce fut plus fort qu'elle, puis s’empara d’une serviette en papier pour tapoter la chemise du type. « Ne vous inquiétez pas, les Dior sont imperméables à ce genre d’accident. » Ravissement de l’homme alors qu’elle avait remarqué qu’il portait une chemise Dior, puis la colère revint, son visage se tourna imperceptiblement vers le coupable, et Zee harponna son regard de ses yeux limpides et approcha son visage du sien. « Votre main, cher ami. Vos adversaires… » C’est que la partie devait continuer, de même que le spectacle. Elle laissa John faire ce qu’il avait à faire, dire ce qu’il avait à dire s’il le fallait, se rappelant à son bonhomme de temps en temps être bien certaine que son attention soit totalement divisée entre elle, John, le jeu... Une vraie carrière qui s’ouvrait à elle, là. Et, elle le fit. « seL setrac suov tneiruos. » L’homme avisa sa main et y vit rien moins qu’un carré d’as – elle n’avait pas voulut trop en faire. Sans même se souvenir qu’une seconde plutôt, il n’avait qu’une paire de valets. C’était de la magie 1.0, un tour d’illusion basique, à cause duquel l’homme misa tout ce qu’il avait, jubilatoire, ayant oublié sa chemise humide de scotch visiblement, et le coupable de cette infamie qui présentement, jouait de ses mains lestes alors que toute la table se récriait sur ce dernier coup d’éclat. Zee recula d’un pas, puis de deux. Dans trente secondes, l’homme allait dévoiler son jeu et se rendre compte qu’il avait tout misé sur une paire de dix. Et Zee préférait ne pas être là quand ça arriverait. Elle fit quelques pas dans les allées avant de se tourner vers John et de lui faire un regard dont elle-même doutait du message qu’il était censé faire passer – l’excitation, l’inquiétude, l’amusement, l’adrénaline qui retombe et laisse la place déjà à l'anticipation des conséquences... laquelle disparut quand le type abattit son jeu d’une main en serrant contre lui la pauvre femme qui avait pris sa place à côté de lui et qui n'en demandait pas tant.

Elle rejoignit John sur une trajectoire parallèle, bien consciente qu’un vigile la suivait du regard, sans savoir s’il avait vu ce qu’elle avait fait, s’il la regardait juste parce que c’était son job de se méfier, particulièrement des femmes qui se collaient aux riches hommes blancs – tu parles d'un crime –, ou autre chose. Elle passa le bras autour de la taille de John, posa son autre main sur son torse. « J’avais tort, j’ai utilisé la magie. » Et un énorme juron jaillit depuis la table de pokers, ou un attroupement était en train de se former. Elle accéléra le pas en entraînant John elle ne savait où avec exactement la tête de quelqu'un qui a fait quelque chose mal. « Mon cœur va exploser. Je ne veux même pas savoir à quoi ressemble le tien ! Je suis encore plus tendue que face à je ne sais quel ennemi mortel qui nous serait tombé dessus. » Ben oui, l’enjeu était de taille, comparé à la sauvegarde du monde, hein. Mais c’était parce qu’elle faisait quelque chose de totalement contre-nature, pour elle. Briser la règle, même de manière insignifiante. Et John, qui les tordait toutes sans une seconde d’hésitation, avec naturel et spontanéité… « Je reconnais que c’est amusant. Et cela me rappelle des souvenirs. J'avais l'habitude d'y voir des choses négatives, mais j'avais tort ! Et j’espère que ça en valait la peine. Même s’il était tout à fait insupportable. » L'apaisement, enfin. Elle n'en était pas à sa première connerie. Elle avait juste oublié ce que ça faisait. Ce qui aurait pu être un comble. « Après toutes ces années, tu arrives encore à me faire faire n'importe quoi, John. C'est donc comme ça que tu t'es fait connaître par tous les services de police de la ville ? Le jeu en valait la chandelle, j'espère. De quoi payer tes dettes à tous ceux qui veulent ta tête. Ton ardoise à l'Oblivion. Un cadeau d'anniversaire digne de ce nom à Phantom Stranger, je suis sûre que ça lui ferait plaisir qu'on s'occupe un peu de lui. Des vacances bien méritées pour ta nièce et ta sœur... » Les choses normales et pas si normales de l'existence. Une liste bien remplie finalement, elle avait oublié qu'il y avait une vie à vivre, au milieu du chaos. Sur quoi avait-il mis la main ? De l'argent ? Des cartes bancaires ? La clé de la suite rooftop avec piscine ? Un petit livre de magie noire qui allait ouvrir une porte dimensionnelle sur l'enfer parce que leur victime était en fait un sorcier maléfique déguisé et qu'ils avaient le chic pour que ce genre d'horribles accidents arrivent ?

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyLun 15 Juin - 21:00


hear no evil speak no evil and you won't be invited to cocktail parties


C’est vrai qu’elle était là, la nostalgie des temps plus simples, où ils étaient tous les deux plus jeunes et moins abîmés par la vie, et d’ailleurs ils n’étaient pas deux, mais trois, à l’époque. Mais pour une fois, la nostalgie pouvait déployer ses ailes sans amener avec elle une ribambelle de regrets. Retourner dans l’arène, retourner aux sources, aux bêtises qui avaient fait le sel de leurs premiers pas ensemble, au lieu de leur rappeler ce qu’ils avaient perdu, rappelait à John ce sentiment de mélancolie un peu attendrie qu’on ressent en retombant par hasard à la télé sur un film de son enfance ; les souvenirs l’avaient probablement embelli, les souvenirs qui étaient associés et l’attachement en laissaient probablement l’impression de quelque chose de bien meilleur que ce que c’était réellement, mais y avait-il vraiment du mal à ça ? Le passé était le passé parce qu’il n’était plus que dans les souvenirs, et si les souvenirs étaient le passé, alors qui ça dérangeait, finalement, qu’on s’en accommode pour le rendre un peu plus reluisant. Pas le passé historique, pas les grands événements de ce monde, juste les petits souvenirs, les moments insignifiants qui ne comptaient pour personne d’autre que celui ou celle qui les baladait dans un coin de sa mémoire. Est-ce que tout était vraiment plus simple, à l’époque où ils étaient trois, jeunes et fringants, et le monde à portée de main ? Probablement pas. Mais ce soir, tout l’était certainement, même s’il fallait faire un effort de sélectivité pour occulter temporairement le reste du monde. Ils l’avaient gagné, ce droit. Et John ne le regrettait pas le moins du monde, alors que Zatanna le distrayait presque de sa tâche, lui aussi. S’il était le roi des escrocs, alors un seul effort de volonté de sa part aurait suffi à faire d’elle sa reine, elle n’avait simplement jamais voulu du titre mais si elle l’avait souhaité ? Elle était forte, très forte aussi à ce jeu-là. Et John de se retenir de sourire, conspirateur et satisfait du déroulement de ce petit plan improvisé, alors que, Zee en remarquable distraction, il faisait discrètement les poches de leur victime du soir. Un portefeuille qui s’envole, des clés qui disparaissent, et même un étui à cartes de visites qui passent de la poche de sa victime à la sienne. Curieux, John ne put s’empêcher de jeter un œil au jeu de sa victime en captant quelques mots à l’envers qui passaient par là – et il dut se détourner de leur homme pour éviter d’afficher un sourire triomphant face à l’assemblée. Oh oui, elle savait décidément se montrer aussi fourbe que lui, la star. Mais puisque rester au premier rang pour savourer leur triomphe leur coûterait leur couverture, il était temps pour la magicienne et son assistant de prendre la poudre d’escampette. Et sans un mot, sans se retourner, les deux lutins facétieux de la soirée s’envolèrent après avoir commis leur larcin, l’oreille tendue, l’air de rien, sans personne pour les applaudir que leurs consciences allégées ce soir.

Le bras de Zee autour de sa taille, lui passa le sien autour de son épaule, les deux escrocs patentés qui fuyaient savamment les lieux du crime, et John jeta un bref regard en arrière pour s’assurer que personne ne soupçonnait encore le pot aux roses ni ne s’amusait à les suivre. « T’as bien fait, c’était… » Ah, ça y est, la supercherie était dévoilée. « Grandiose. » s’esclaffa-t-il en poursuivant avec elle leur trajectoire de fuite. A quoi bon s’inquiéter ? Personne n’avait remarqué leur petit manège, et si quelqu’un s’y essayait, ils avaient bien assez de ressources à eux deux pour s’échapper ni vu ni connu sans passer par la case poste de police. Zee avait peut-être une tronche de coupable toute désignée, mais lui, il était parfaitement à l’aise dans le rôle du fugitif pas encore tout à fait en cavale. Il ne doutait pas une seule seconde que ce moment-là finirait par arriver, mais en attendant, autant en profiter comme il se devait ! « Tu vois que tu peux faire confiance à mes mauvaises idées. Si un jour tu te lasses de la vie de magicienne superstar de la scène, tu sauras où me trouver pour te reconvertir en maîtresse de l’escroquerie. Quoique, il faudra attendre que tu sois un peu moins célèbre, sinon on se fera griller partout en un temps record. » commenta-t-il d’un ton badin en l’entraînant vers le bar, où il n’accepta de la lâcher que pour s’accouder au comptoir et commander deux gins tonics au barman. Puis, avec un soupir satisfait, il tira une nouvelle bouffée de nicotine de sa cigarette, et extrait son butin de la poche intérieure de sa veste pour l’étaler sur le bar. « Voyons un peu ce qu’on a. » annonça-t-il en ouvrant sans vergogne le porte-feuille. « En parlant du Stranger, tu sais que ce gros malin traînait ‘par hasard’ à côté du bar où je fêtais mon anniversaire avec une pinte ? Il m’a affirmé qu’Occult l’avait appelé dans le coin. J’arrive pas à déterminer si l’inadéquation sociale de ce type est pathétique ou hilarante. » Surtout que ça n’était pas la première fois qu’il lui faisait le coup, le pauvre vieux. Alors oui, peut-être qu’il devrait formellement l’inviter à boire un verre, un de ces jours. Une autre bonne résolution à prendre dans la joyeuse vie de John Constantine. Mais pour l’heure, il avait plus sérieuses considérations sur lesquelles se concentrer. Rapidement, il vérifia sur le nom sur la carte bancaire, puis sortit une carte de visite de l’étui – et laissa échapper un rire de sacripant ravi, avant de la tendre à Zee. « Regarde-moi ça. » Sur le carton élégamment imprimé sur un riche papier d’Oxford, ils pouvaient lire : Maximilian Redford. Lexcorp. Communications Director. « On a tiré le gros lot. » jubila-t-il, sans vraiment répondre à sa question – se parer de mystère, toujours, même si évidemment elle avait bien compris que ce genre de combine, oui, était absolument ce qui lui avait valu d’être déclaré persona non grata dans les parages - en fourrant les cartes de visite dans la poche de sa veste. Qui sait, si jamais il avait besoin d’une fausse identité, ce soir – ou plus tard, ça servait toujours ces choses-là. Et s’il pouvait emmerder Luthor et sa clique par la même occasion, semer quelque scandales dans les tabloïds ? C’était encore mieux que faire d’une pierre deux coups.

Dans le portefeuille, quelques cartes de crédit dont John ne doute pas un instant qu’elles étaient loin d’être épuisées, à peu près cinq cent dollars en gros billets, et des cartes d’accès VIP pour à peu près tous les clubs sélects de la ville et de Metropolis – ça aussi ça pourrait s’avérer utile, tiens, et John les empocha sans scrupules avant de rediriger son attention sur les clés. Clés d’hôtel, et ce qui ressemblait à des clés de voiture, marque Lamborghini, évidemment. « Dommage que Chas ne soit pas là, il aurait été ravi. » commenta John, avant d’abandonner les clés sur le comptoir. « Même si finalement c’est mieux. Il aurait été intenable. Ce grand simplet n’est pas foutu de se fondre dans le décor quand il le faut, bless his heart. » Et même s’il ne mâchait pas ses mots, un sourire un peu attendri vint ourler le coin de ses lèvres, alors qu’il portait son gin à ses lèvres. Un gin tonic, des poches remplies, sa princesse qui parle à l’envers à son bras, de quoi de plus pouvait-il bien avoir besoin, Constantine ? Dans les moments comme ça, il se demandait toujours ce qui clochait chez lui, pour qu’il retombe immanquablement dans ses travers. Sourire de Cheshire suspendu au coin des lèvres, il leva la main pour repousser une mèche de cheveux de jais derrière l’oreille de sa complice préférée, la contemplant sans vergogne, et sans chercher à faire semblant d’avoir le moindre autre but. Il était mordu, il le savait, elle le savait, à quoi bon prétendre le contraire, hein ? « Dans quel monde est-ce qu’on vit si j’arrive en une soirée à te convaincre de passer du mauvais côté de la Force, hm ? » demanda-t-il, amusé, et franchement ravi de la voir autant s’amuser. Au moins qu’est-ce qu’ils faisaient de vraiment mal ? On était lui de ses combines capables e renverser l’ordre établi et faire basculer la balance du monde ; tout ce qu’il voulait lui proposer c’était de lâcher un peu de lest, de se laisser aller à jouer un peu les bad girls, juste le temps d’une soirée, de réaliser que parfois, ne pas être complètement irréprochable, ça n’avait strictement aucune conséquence. Enfin. Aucune conséquence grave ou digne de s’en soucier, en tout cas. « D’ici la fin de la nuit, toi aussi tu feras partie des indésirables de la ville. Une Robin des Bois des temps modernes, célèbre pour ses spectacles inoubliables et pour avoir fait les poches de tout le gratin de Las Vegas avant de disparaître d’un coup de baguette magique et de mots à l’envers. Une légende locale qu’on raconte pour faire peur aux tricheurs et aux lourdingues. » La légende la plus séduisante de tout Las Vegas, si on lui demandait son avis. Parfaitement objectif, évidemment. « A ton tour ? » proposa-t-il, sale gosse qui n’en avait jamais assez, quand il s’amusait un peu trop. « Tu as carte blanche et un chevalier servant pour se plier à tes quatre volontés. Quel mauvais tu voudrais réaliser, là, tout de suite ? » suggéra-t-il, mauvaise influence, comme toujours. Mais être mauvais, une fois de temps en temps, c’était tellement bon.

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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyMer 17 Juin - 13:03

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties
9d0f6f634d231eac3565ff13028a95c8ec1def3e.jpgQuand elle avait connu John, il avait ce côté sale gosse dont elle pensait qu’il ne disparaîtrait jamais. La vie l’avait déjà bien cabossé, mais les épreuves d’alors, si difficiles fussent-elles, ne semblaient pas insurmontables pour la gosse de riche, la fille à papa qu’elle était. Elle-même avait connu sa part de combats déjà, quelques deuils et la prise de conscience, bien trop tôt, que le monde était un parcours du combattant géant où le but était de s’en tirer avec le moins de bobos possible. Rien d’inhabituel, rien d’anormal. Elle était une jeune fille avec la vie devant elle, un peu naïve et très enthousiaste, qui était tombée amoureuse d’un sale gosse de Liverpool. Cette histoire-là, avec le recul, avait de tels accents de normalité qu’elle en était presque difficile à croire. Et les souffrances avaient ceci de cruel qu’en plus de creuser des trous dans le corps et le cœur, elles balayaient ces instants de vie normale pour en faire de petites bulles éthérées, quasi-inexistantes, comme des moments que l’on avait rêvés plus que vécus et auxquels on pensait le moins possible de peur de les faire éclater et de les perdre à jamais. Accoudée au comptoir, son bras contre celui de John juste pour pouvoir confirmer que tout ça était bien réel, elle avait la sensation d’avoir retrouvé le sale gosse et d’être elle-même une Nancy Spungen 2.0. Avec l’expérience et la maturité, il y avait bien sûr tout un tas d’alarmes qui ne cessaient de sonner dans sa tête, mais depuis qu’elle avait retrouvé sa liberté, elle n’y prêtait plus attention. « Ils ne pouvaient pas faire ça. » « Il allait leur attirer des ennuis. » « C’était mal. » « Il finirait par être malheureux. » « John Constantine ne faisait pas du surplace, vivait encore moins dans le passé. » Toutes ces choses qui jusqu’à présent lui permettaient de rester sagement dans sa posture certes douloureuse mais sagement distante avaient perdu toute leur importance à la lumière de ce qu’elle avait vécu. Cette leçon-là, elle pensait la connaître depuis le tout début, et pourtant, il avait fallu qu’elle la réapprenne à la dure : rien n’était éternel. La vie était fragile. Tout pouvait s’effacer en une respiration – en un « oui » murmuré à la mauvaise entité. Puisque leurs existences n’étaient finalement pas grand-chose, puisque de toute façon tout ça se finirait bien assez tôt, pourquoi s’infliger en plus des épreuves supplémentaires au lieu de profiter de l’instant présent ?

Elle donna un coup de coude à John. « Ne te moque pas ! Il a l’air si seul… Je ne vois pas quelle autre raison que la solitude le pousserait à toujours se pointer pour t’aider quand tu t’y attends le moins. Un jour Swamp Thing m’a dit qu’il trouvait Stranger malheureux. Si ça se trouve, il te considère comme son ami. » Ce qui aurait rendu ce pauvre homme encore plus seul et pathétique, mais Zee n’avait que de la compassion pour les gens pathétiques et rien que de penser au Stranger lui donnait envie d’aller le voir pour lui demander comment se passait sa journée. Enfin, si elle avait su où le trouver. Ce type était l’équivalent adulte du gosse pas dégourdi choisi en dernier par un capitaine d’équipe en cours de sport. Sachant que John serait probablement choisi en avant-dernier – sauf si le capitaine décidait de la jouer dirty. Pendant que John faisait l’inventaire de son butin, elle lui prit sa cigarette et la porta à ses lèvres, sans pour autant aspirer la fumée. Elle émit un grognement dégoûté en découvrant l’identité du type qu’il venait de voler. Cela ne rendait pas le crime acceptable mais, de manière tout à fait humaine, cela allégea grandement la conscience de Zee. Elle n’allait pas pousser le bouchon jusqu’à prétendre avoir de la peine pour Max Redford. C’était exactement pour ça qu’elle avait quitté la Justice League. Elle remarqua que John ne comptait pas garder les clés de la voiture de luxe, ce qui n’était pas étonnant vu qu’ils n’avaient le permis ni l’un ni l’autre. Pouvoir se déplacer entre les dimensions rendait un peu flemmard. Zee savait conduire, mais n’en avait pas le droit officiellement, à part une moto présentement en train d’agoniser dans le garage de Dutch. Elle sourit à l’évocation de Chas. Lui n’avait jamais ressenti le besoin de se couper du passé. En toute connaissance de cause, il continuait de jouer le jeu, même si le jeu était dangereux.

Son regard ancré dans celui de John, elle l’écouta l’absoudre de tous les péchés à venir commis dans la cité du vice et se prit à faire semblant d’y croire. Il parlait tellement bien, après tout. Faire des promesses, c’était son truc. Elle se saisit de la cigarette, qu’elle transformée en chocolat entre-temps, et la glissa de nouveau entre les lèvres de John. « J’ai fait déjà bien pire pour toi. Mais je trace la limite à ma réputation. Cela dit, je devrais peut-être virer ma manager et t’embaucher à la place pour gérer mon image… » Elle l'attira à elle par le col de sa chemise pour l’embrasser au coin des lèvres, pour sentir sa peau rugueuse contre la sienne, humer son parfum familier – alcool, tabac, magie. C’est une mauvaise idée, Constantine… Il lui avait dit qu’il était un spécialiste. Il n’avait pas menti. Elle finit son verre, sentant déjà la chaleur de l’alcool se répandre agréablement dans sa tête, et sauta de son tabouret. « J’ai envie que les gens soient heureux. J’ai envie que quelque chose de bien leur arrive, pour changer. Quelque chose d’inattendu, quelque chose qui leur rappellera que la vie est parfois complètement dingue. » Quelque chose comme cet espèce de moment de grâce étrange qu’ils vivaient tous les deux et auquel elle avait pris goût si vite, puisque bien sûr c’était ce qu’elle avait voulu depuis le début sans vouloir se l’avouer. Quand bien même les moments, par définition, étaient censés passer. Elle ne savait pas ce qu’il adviendrait de John et elle, mais elle savait ce qu’elle pouvait faire pour les autres.

Elle mêla ses doigts aux siens et l’attira vers les machines à sous. Il y en avait des dizaines, avec des dizaines de gens assis devant qui glissaient des jetons dans la fente, tiraient le levier et espérait à chaque fois, à chaque fois, un résultat différent. Qui espéraient avoir de la chance. Être celui ou celle à qui ça arriverait, la définition même de la folie, la définition de John Constantine et Zatanna Zatara en cette seconde. C’était ici que les gens perdaient le plus de sous, ici que ceux qui n’avaient pas de talent particulier au jeu ou au bluff, qui n’étaient pas vraiment là pour jouer mais plutôt pour tenter leur chance, à l’américaine, venaient se ruiner, venaient voir leurs espoirs se fracasser avec la redondance des choses injustes. Elle se planta à côté d’une machine qu’une femme entre deux âges faisait fonctionner, l’œil un peu terne, ce qui ne l’empêcha pas de fusiller Zee du regard comme si celle-ci venait de pénétrer sur sa propriété. Et Zee, un peu alcoolisée, les mots de John dansant encore dans son esprit, posa la main sur la machine. « suoV zeva ed al ecnahc, ec rios. tuoT ari neib », murmura-t-elle. Elle envoya une légère décharge d’énergie dans la machine qui frémit, vrombit, et soudain, se mit à cracher des jetons en tintant, clignotant et hurlant à la ronde qu’il y avait un gagnant. La femme se leva d’un bon, bras tendu pour rattraper sa fortune, n’en croyant pas ses yeux, ne s’y attendant même pas – ça n’arrivait qu’aux autres, non ? Zee passa à la machine suivante, où le type regardait sa voisine avec jalousie, et répéta l’opération. Cette fois, tous les gens alentour dans le casino s’étaient rapprochés pour applaudir et hurler de joie. « Pourquoi et-ce qu’ils devraient toujours être malheureux, après tout, hein ? Ils ont bien le droit de gagner de temps en temps. Et puis ce n’est pas grand-chose. Ce n’est que de l’argent. » Elle regarda John en quête de son absolution tout en sachant que c’était la chose la plus cynique et en même temps la plus hilarante à faire. Autour d’eux, quatre autres machines tintinnabulèrent en vomissant des jetons. Puis dix. Puis vingt. Ce n’était pas vraiment un crime si cela rendait les gens heureux, non ?

Bon, en revanche, on voyait bien la différence de style. John, discret, efficace, pas vu pas pris, une ombre dans les ombres, personne n’aurait su qu’il avait été là. Mais elle, eh bien… the show must go on. Il fallait que ça brille, que ça claque, que ça tinte, que le public en ait pour son argent et que tout le monde soit content et surtout, que ça se sache. Elle vit plusieurs employés du casino courir dans tous les sens, des vigiles parler dans leur manchette de chemise, se rappela soudain qu’il y avait des caméras, du personnel de sécurité, des règles, la loi ! Elle agrippa le bras de John, affichant un air de coupable quand bien même il y avait peu de chance que quiconque comprenne ce qu’elle avait fait, en tout cas pas sans un regard expert sur les films de surveillance. « Qu’est-ce que j’ai fait ? Oh non, laisse tomber, je sais exactement ce que j’ai fait… » Et elle ne regrettait rien… pour le moment. Puis elle vit plus loin deux vigiles qui les regardaient, et l’un d’eux pointer le doigt sur eux, et articuler très clairement « John Constantine ». Zee secoua la tête, incrédule. « Bien sûr, ça va être de ta faute. Cette capacité que tu as à te faire accuser de tous les maux est vraiment surnaturelle. » De longues années de pratique, probablement. Mais s’il y avait bien quelque chose qu’elle n’accepterait pas ce soir, c’était qu’il se fasse arrêter pour un truc qu’il n’avait pas commis – ou arrêter tout court. Non, pas ce soir. Sans le lâcher, elle souffla : « noisullI. » Et alors qu’ils passaient devant de grands miroirs, leur reflet leur renvoya l’image de Sting et Trudie. « Non, non, non… » Cela ressemblait trop au début d'une horrible histoire en une de tous les journaux télévisés. En une respiration, John avait désormais l’apparence de Chas et elle de Renee. Mais… ce n’était pas rendre service à ce pauvre Chas, et qui sait si un jour il voulait venir à Vegas et qu’à cause d’elle il soit l’ennemi numéro un ? John lui pourrissait déjà la vie, il n’avait pas besoin qu’elle s’y mette aussi. Dans le chaos, finalement, elle se décida une bonne fois pour toutes. Désormais, c’étaient Maximilian Redford et une magicienne blonde qui s’éloignaient du lieu du crime. « Je crois que te voilà persona non grata ici aussi, désormais. » Et ce n’était même pas sa faute !

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyVen 26 Juin - 1:29


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Quelle mauvaise influence il était. Mais quel bonheur de la voir reprendre un peu goût à la vie et à toutes les bêtises inconséquentes qu’ils avaient parfaitement le droit de s’arroger le droit de commettre. Et puisque ça n’était pas avec une arnaque ou deux qu’elle damnerait à nouveau son âme, il décidait d’assumer pleinement son rôle de mauvaise conscience facétieuse, Jiminy Cricket corrompu sur son épaule, tout prêt à lui souffler mauvaise idée sur mauvaise idée. Las, Zee n’était pas si dupe ni si naïve, et surtout, elle n’était pas aussi mauvaise que lui. Pour toute mauvaise idée qu’il insufflait dans son esprit, elle parvenait à s’en emparer, à lui tordre le coup, à la retourner dans tous les sens, et à la passer à la presse pour la transformer en quelque chose de résolument positif et généreux pour les autres. Qui d’autre que Zatanna bleedin’ Zatara se voyait présentée avec l’opportunité de semer un peu le chaos à Las Vegas, et au lieu de se remplir les poches ou profondément embarrasser son monde comme lui pouvait le faire, décidait de se transformer en Robin des Bois croisée avec Houdini ? Personne, la voilà la réponse. Et si John Constantine se moquait ouvertement des superhéros en capes et collants bariolés, il lui suffisait de la voir, elle, faire pleuvoir des cascades de jetons d’un simple claquement de doigts, d’une petite tape passée complètement inaperçue, sous le regard ahuri et estomaqué de tous ces badauds ébahis, pour en retomber amoureux comme au premier jour. Pour la deuxième fois de la soirée. Et, il l’espérait, pour de nombreuses fois encore. Au royaume des illusions et des fous, Zatanna régnait ce soir en maîtresse de cérémonie, et lui se satisfaisait pleinement de n’être que le page la suivant comme son ombre, couvant ses exploits d’un œil admiratif alors qu’elle reprenait, tranquillement, pied dans cette réalité somme toute très relative qu’était la leur. Mais oui, ça n’était pas grand-chose. Mais oui, ça n’était que de l’argent. De la poudre aux yeux, un autre tour de passe-passe et une savante démonstration de misdirection pour dissimuler, au su et vu de tous, le véritable enjeu qui leur échappait à tous, sauf à eux. De la poudre aux yeux pour se distraire, eux aussi, de la gravité trop lourde qui pesait sur leurs épaules depuis trop longtemps. De la poudre aux yeux pour ne voir la vie qu’en argenté, le temps d’une soirée, et remodeler le monde à leur façon, parce qu’ils en avaient le pouvoir, et l’envie, et qu’en plus pour une fois ils ne faisaient foncièrement de mal à personne. Innocents au pays des coupables. Qui l’eut cru ? Un peu par provocation, un peu par superstition, John ramassa discrètement un jeton alors qu’exclamations surprises et émerveillées fusaient de part et d’autre du casino, et que les convives ravis se précipitaient sur le butin, forbans affamés en costumes de soirée mais finalement animés des mêmes appétits que le reste du commun des mortels.

John haussa les sourcils alors qu’elle s’agrippait à son bras comme si sa vie en dépendait – quoi, elle n’avait pas apprécié son propre show, finalement ? Lui, il l’avait trouvé remarquable, et… oh. Suivant le regard clair de Zatanna, le sien tomba à son tour sur les vigiles, qui les regardaient (enfin, surtout lui) d’un air bien peu amène. Oups. Et John, évidemment, d’avoir la réaction la plus appropriée du monde : éclater de rire, de ce rire sec et narquois, mâtiné de nicotine d’avoir trop hurlé du punk dans sa jeunesse, qui lui était si propre. « Si je finis en prison, ce sera donc pour tes beaux yeux, princesse ? Décidément, tu m’auras tout fait faire, toi aussi. » singea-t-il, un sourire taquin et profondément amusé suspendu aux lèvres, sans lever le petit doigt pour trouver une solution à leur petit problème. Elle s’en chargeait très bien toute seule, de toute façon. Regardant à son tour dans les hauts miroirs lustrés, il aperçut les reflets de Sting et Trudie Styler, et son sourire s’élargit sur ses lèvres. « Autant toi ça te change, autant moi… » Marrant, comme constat. Puis, ce furent les reflets de Chas et Renee, qui se révélèrent à lui, et John éclata franchement de rire, hilare, face au spectacle incongrue de cette pauvre épouse agacée traînant son pataud de mari à travers un casino dans lequel il aurait réussi à s’attirer des ennuis. Il en laissa presque échapper un ‘ooooh’ déçu lorsque leurs reflets changèrent à nouveau – Max Redford et une jolie blonde prenant leur place pour la dernière partie de leur course effrénée. « Bah, ça en valait la peine. Et puis, ça me fera un nouveau record dont me vanter la prochaine fois que j’irai à l’Oblivion. Je suis sûr que Chimp adorerait entendre le récit de tes exploits ! » Ou alors il secouerait la tête en songea à quelle bande de bras cassés il devait se farcir, le détective le plus malin de la planète. Mais, refusant de quitter les lieux sans un dernier coup d’éclat, John-Redford se retourna alors qu’ils atteignaient le haut des marches juste avant la sortie : « Mesdames et messieurs, votre fortune de ce soir vous a été amenée par Maximilian Redford, de la part de Lexcorp ! Monsieur Luthor espère que vous apprécierez son petit cadeau – c’est de bon cœur, vraiment ! » claironna-t-il de la voix de stentor de ce cher monsieur Redford – sans réussir à complètement dissimuler son accent, mais en cet instant, il était à peu près sûr que tout le monde s’en foutait pas mal, de son accent. Vite, il attrapa la main de sa magicienne nouvellement devenue blonde, et ouvrit la porte du casino à la volée, alors que les vigiles leur couraient après, chiens de gardes déchaînés sur leurs talons. Course effrénée, où les proies pouvaient presque sentir l’haleine haineuse de leurs poursuiveurs sur leurs nuques offertes. Mais lorsque les malheureux vigiles parvinrent à leur tour aux portes de l’établissement, c’était déjà trop tard. Les Houdinis, reconvertis Arsène Lupin de la soirée, avaient déjà mis les voiles.

Quelle hypocrite que Vegas. Ville de richesse et de hasard où théoriquement chacun avait sa chance, mais où misère marchait au coude à coude avec la prospérité la plus indécente. John et Zatanna quittaient l’un des casinos les plus riches de la ville, et sitôt retournés à la liberté de la rue, le voile se déchirait, en dévoilant les coulisses moins reluisantes que l’on s’échinait à cacher sous des rideaux de paillettes et de diamants. Devant les divers établissements promettant monts et merveilles à leurs généreux clients s’ils venaient y flamber leurs fortunes, quelques employés désillusionnés s’accordaient le plaisir d’une cigarette, les yeux dans le vide, assourdis par le brouahaha et le tintamarre de la musique et des voix qui s’échappaient de l’intérieur. Entre deux entrées des artistes, quelques infortunés venaient fouiller les poubelles d’une salle de spectacle ou d’une autre ; et à quelques pas des grands hôtels de luxe, de pauvres filles erraient, l’âme en peine, attendant qu’un homme qui en avait les moyens ne vienne s’arroger leur compagnie en échange d’un bref accès à ce monde à jamais hors de leur portée. Et eux, n’appartenant vraiment ni à un monde, ni à l’autre, n’étaient rien de plus que deux fantômes errants, glissant sur cette mince frontière entre l’un et l’autre, témoins muets d’un cirque duquel tout le monde détournait le regard. « Je crois qu’il n’existe aucune ville qui illustre, aussi bien que Vegas, la vacuité et l'illogisme de votre rêve américain. » commenta John sans lâcher la main de sa belle, se contentant de croquer dans sa cigarette en chocolat – qu’elle était drôle, cette fille - dans l’air frais de la nuit du Nevada. Mais eux, ils n’étaient pas là pour s’adonner au plaisir du commentaire social. Et lui, il n’avait pas à vocation de sauver le monde. Qu’est-ce qu’il pouvait faire de plus que reconnaître leur existence, à ces pauvres malheureux. Un peu de compassion, un peu de sympathie, pour ces fracassés, ces laissés pour compte sur lesquels la vie s’acharnait, c’était tout ce qu’il avait à leur offrir. « T’as été formidable, là-bas. Tellement professionnelle et saisissante. Tu crois que… » Mais, avant qu’il n’ait le temps de terminer sa phrase, des sirènes de police retentirent – bien trop près à son goût. «Bollocks. » Ils n’avaient pas traîné, décidément. Et puisqu’il était temps de filer à l’anglaise, il réaffirma sa main dans la sienne, et, avec un dernier regard pas le moins du monde inquiet, l’entraîna à sa suite pour disparaître dans les rues de Las Vegas. Comme deux fugitifs, comme les deux criminels qu’ils n’étaient pas vraiment, comme les deux ectoplasmes auxquels les règles du monde normal ne saurait de toute façon s’appliquer.

John ne se faisait guère d’illusion. La police de Las Vegas finirait par leur tomber dessus – depuis le petit coup d’éclat de Zee au casino, leur temps dans la ville du péché était compté. Mais est-ce que ça voulait dire qu’ils ne devaient pas en profiter pendant qu’ils le pouvaient encore ? Après un crochet par un bar de haut standing où John s’était amusé à baratiner le barman pour le convaincre de leur offrir deux de ses meilleures bouteilles, et un paquet d’amandes apéritives, c’était désormais sur la place du Bellagio que leurs pas les avaient menés. L’imposant hôtel dominait tout le paysage, et c’était devant ses fontaines que John décida, un peu d’autorité, de mettre fin à leur course, parce qu’il n’avait clairement plus les poumons de ses vingt ans. Au loin, les sirènes furieuses des voitures de police chantaient encore leur promesse de leur mettre la main dessus. « A ton avis, combien de temps avant qu’ils ne nous retrouvent ? » Ou que quelqu’un ne le reconnaisse de ses précédentes frasques et ne donne l’alerte. Pop, pop, les bouchons des deux bouteilles de champagne hors de prix sautèrent, et John fit tinter la sienne contre celle de Zee, alors que devant eux, c’était au tour des célèbres fontaines du Bellagio de dispenser un peu de leur magie. « Commence à réfléchir à où tu veux aller ensuite. Qu’on ait un plan de secours quand on devra tirer notre révérence. » Evidemment, il avait fini par céder à ses instincts habituels, et la veste de costard avait été abandonnée pour laisser la place à la chemise et les manches retroussées. Comme quoi, chassez le naturel, il revient au galop. Mais il avait fait l’effort, et ils avaient passé un excellent début de soirée, et ça ne faisait que commencer. Sourire aux lèvres, il essayait de donner le change avec sa bouteille de champagne, mais il avait bien du mal à détacher son regard de sa Zatanna, ce toqué de Constantine. « Alors, qu’est-ce que t’en dis ? Pas mal pour une soirée de remise en jambes, non ? Pas de fin du monde imminente. Pas de catastrophe à régler. Un retour aux sources en bonne et due forme comme on aurait dû le faire depuis longtemps. » Il laissa échapper un rire. « Et pas de démons, pas de marché à honorer, pas d’ennemi à fuir à toutes jambes à part de bons vieux flics bien humains. Je t’ai souvent demandé de faire des efforts et de laisser la ligue des pyjamas rayés et leurs principes de côté, mais c’est vrai que je n’ai fait aucun effort pour te rendre la pareille. » Oh, il avait essayé de jouer au héros, mais au fond, ce n’était pas ça, qu’il aurait dû tenter de faire. Même pas besoin d’aller aussi loin. Juste, peut-être, d’au moins essayer de mettre entre parenthèses ce qui les empoisonnait à chaque fois. Sa blancheur aveuglante à elle, sa noirceur étouffante à lui, pour se rencontrer dans cette zone grise si confortable où tout leur glissait dessus comme du savon. C’était pas si mal, ça, non ? Devant eux, les jets des fontaines poursuivaient leur folle danse et leurs entrelacs aqueux. Sans plus réussir à se retenir, bercé par le clapotis de l’eau, John se rapprocha pour passer un bras autour de sa taille et l’attirer à lui, et déposer un baiser dans son cou, pour y sentir une veine pulser doucement, et un baiser sur sa joue, rosie par leur fuite, avant de terminer sa folle course sur ses lèvres – ivre à cause de l’alcool, mais surtout ivre de son parfum, de la douceur de sa peau, et de sa réalité bien vivante, après avoir été si proche de la perdre pour de bon. « Je ne sais pas quel sort tu m’as jeté, Zatanna Zatara, mais je crois qu’il va te falloir un peu plus que l’enfer pour le briser et te débarrasser de moi. » sourit-il contre ses lèvres, aux anges – homme plus léger et plus heureux qu’il ne l’avait été depuis longtemps.

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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyLun 29 Juin - 8:14

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties
9d0f6f634d231eac3565ff13028a95c8ec1def3e.jpgAh ça oui, elle lui aurait tout fait faire. Ou peut-être qu’elle s’accordait trop de crédit. Peut-être que son sacrifice en Islande n’avait rien à voir avec les années de sermons qu’elle avait pu lui servir, avec les milliers de fois où elle avait tenté de le convaincre qu’il pouvait être quelqu’un de bon, quelqu’un de bien, quelqu’un qui se servait de ses dons pour le bien commun ; avec toutes ces attentes qu’elle avait fait peser sur lui. Oui, il y avait ça, et c’était pire que la prison, tout de même. Mais après tout, ce n’était peut-être pas entièrement sa faute. Et il avait fallu qu’il en arrive là, lui, pour qu’elle se rende compte d’à quel point elle avait été stupide. Elle croyait toujours qu’il était quelqu’un de bien, qu’il avait ça au fond de lui : quelqu’un de bien meilleur que ce que les autres – mais on s’en fichait, des autres – et surtout lui se pensait capable. Mais c’était de cet homme-là, ce tricheur, ce menteur, ce petit malin avec son foutu sourire en coin et son accent à couper au couteau, qu’elle était tombée amoureuse au tout début, et c’était cet homme-là qu’elle aimait aujourd’hui. L’homme qui avait sacrifié sa vie, peu importait pour qui ou pour quoi, elle l’avait pas mal détesté, après ça. Eh bien, elle n’avait jamais prétendu être saine de cœur et d’esprit, hein. Alors elle rit, étouffant son éclat de rire dans sa chemise, quand lui annonçait haut et fort que Redford payait pour tout ça, et en frais professionnel, qui plus est. Du bonheur en dollars, offert par Lex Luthor lui-même. En cela, oui, il y avait une justice. Un petit, minuscule rééquilibre de la balance. Un grain de poussière pour l’odieux milliardaire, mais bien assez pour les gens présents dans le casino ce soir. Et ensuite, ils s’enfuirent comme deux adolescents refusant de payer leur repas au restaurant, ils s’enfuirent dans les couloirs du casino, esquivant les vigiles, passant sans vergogne devant les caméras, bousculant les passants ordinaires, jusqu’à jaillir à l’air libre, libres aux aussi.

Le calme revenu, leurs apparences aussi, ils marchaient dans les rues parallèles de Vegas, celles qui sans la lumière affolante des néons et du strass, paraissaient si ternes, si normales. La faune nocturne, ici comme ailleurs, était de sortie, mais c’était d’autant plus ironique dans cette ville qui affichait si ostensiblement ses fausses promesses de richesse. Son regard flottait sur les silhouettes aux épaules voûtées, et elle aurait pu répondre à John que c’était du cauchemar anglais qu’était né ce fameux rêve, de ça et de la télévision, mais dans le fond, elle était d’accord avec lui. Il n’y avait rien dans ce pays dont elle aurait souhaité se vanter, à l’heure actuelle. Elle resserra sa prise autour de la taille de John et leva les yeux vers lui avec un sourire à peine esquissé. « Mais c’est moi, ton rêve américain. J’espère que tu n’es pas trop déçu, par rapport à ce que tu imaginais dans ta lointaine Angleterre. » Elle le taquinait, évidemment. Elle connaissait les raisons qui l’avaient fait traverser l’Atlantique, du moins une des raisons. La même qui avait poussé Nick quelques années avant lui à faire le même voyage ; la magie, ce vent qui semblait pousser les sorciers Britanniques jusque sur les plages de ce pays. Elle ferma brièvement les yeux, bercée par la voix de John et ses encouragements – il la trouvait formidable quand elle se sentait faible, professionnelle quand elle se sentait peu fiable, saisissante quand elle se sentait misérable… Mais elle pouvait cette fois accepter ses louanges sans se demander s’il mentait, ou s’il avait besoin de quelque chose. Elle avait toujours su comment il la voyait quand il la contemplait, mais cette fois elle ne ressentait plus cette pression qu’elle ajoutait elle-même à ce genre de liste. Elle aimait tout simplement qu'il puisse la voir ainsi.

Des sirènes de police interrompirent ce moment, et Zee se laissa entraîner dans les rues sombres de la ville. La nuit se déroulait devant eux comme un tapis rouge, les lumières des casinos et des hôtels faisant office de flash de paparazzis. Après un crochet par un bar dont ils ressortirent elle ne sut comment avec deux bouteilles d'alcool et de quoi grignoter, ils firent une pause devant les fontaines du Bellagio. Zee but une gorgée de champagne avec une joie sauvage. « Qu’ils nous retrouvent donc ! On peut s’échapper de n’importe quelle cellule. » Elle but encore une lampée, puis se figea une seconde, avant d’ajouter, moins conquérante : « Aussi, j’ai un bon avocat. Et puis, je suis sûre que si on leur explique… » Sa voix devint un filet et elle préféra ne pas en dire plus avant de le supplier pour qu’ils aillent se rendre d’eux-mêmes aux forces de l’ordre et confesser leurs crimes atroces. Et puis, il avait raison : il ne s’était rien passé de mal, d’horrible ou d’apocalyptique. Peut-être que tricher et voler un sale type lui vaudrait quelques heures de plus au purgatoire le moment venu, mais ça n’avait pas suffi à ce que Nebiros repointe le bout de son nez. Malgré tout, quand il évoqua un démon anonyme, elle posa une main sur ses lèvres, les yeux écarquillés. Oh, elle savait bien que ça ne fonctionnait pas comme ça. Qu’il ne suffisait pas de parler de malheur pour que le malheur arrive. Quoique, avec eux, on ne savait jamais. Mais elle ne voulait pas que ces paroles franchissent ses lèvres à lui, comme si les mots, qui avaient du pouvoir, pouvaient se transformer en des mains griffues et ténébreuses et se saisir de lui et l’entraîner en enfer là, sous ses yeux. Elle était sûre que ça avait déjà dû arriver au moins une fois.

Elle ôta doucement sa main pour le laisser finir. Lui aussi pensait à ce qu’ils avaient été l’un pour l’autre jusqu’à présent. Et aux raisons pour lesquelles ils n’avaient probablement fait que se faire souffrir – non, pas que ça. C’était un ratio cinquante-cinquante, alors. Pour quelques moments de grand bonheur, pas mal de petits instants de peine. Souvent, depuis qu’ils s’étaient fait cette promesse de rester ensemble, et à cause du traumatisme, elle se demandait si ce qu’ils vivaient était réel. Parfois même, elle paniquait en se disant que c’était un coup de Nebiros, qu’il était toujours là, et qu’il lui faisait vivre ce mensonge – même si ça aurait été vachement sympa de sa part, cela dit. Mais ce soir, en cette seconde, elle n’avait aucun doute. C’était bien la réalité quand il la serrait contre lui, c’était bien réel quand ses lèvres effleuraient sa nuque, puis caressaient sa joue, puis se posaient sur les siennes. Ses mains glissèrent sur son torse, juste une seconde, le temps de sentir son cœur battre sous sa chemise, puis elle enroula les bras autour de son cou pour lui rendre son baiser. C’était, aussi stupide que cela puisse paraître, par un baiser plus ou moins astral qu’il lui avait donné la force de lutter encore un tout petit peu au cœur de la tourmente, et de nouveau elle y voyait une source de vie. Elle était en vie. Il était en vie. D’autres n’avaient pas eu cette chance – mais elle chassa égoïstement cette pensée parasite qui déjà toquait à la porte de sa conscience. Pas maintenant. Surtout pas maintenant. Elle pencha la tête en arrière pour reprendre son souffle, et le regarder dans les yeux, les sourcils froncés. « Tâchons de ne pas mettre ta théorie à l’épreuve, si tu veux bien. Plus d’incursion en enfer contre ta volonté, s’il te plaît. Sinon, je serais obligée de retourner t’y chercher. » Et elle n’en avait pas du tout, du tout envie. Une fois lui avait suffi. « Et oublie la Justice League et le reste. On n’a pas besoin d’être deux à penser à eux. Ces derniers temps, on a quand même eu nos propres petits succès, même si personne ne le sait. Et ça me convient ainsi. » Pour lui. Pour elle, elle ne se faisait guère d’illusions. « J’ai cru que te faire entrer de force dans mon monde te sauverait de toi-même. Mais tu n’as pas besoin d’une cape pour être quelqu’un de bien. Tu es quelqu’un de sensible, et d’empathique, et tu es capable de te révolter pour les autres quand ces autres ne peuvent pas le faire eux-mêmes. Tu as le droit de ne pas vouloir te faire dévorer par le monde dans lequel on vit. Et tu as le droit de te protéger comme tu l’entends. » Même si pour ça il devait mentir et faire faire des détours à son sens de la morale, paradoxe vivant qu’il était, lui qui pouvait ressentir aussi bien qu'un autre l'injustice du monde peser sur son âme mais se permettait de jouer avec cette morale et avec cette âme pour parvenir à ses fins, souvent, à ses propres dépens. Oh, elle ne pourrait jamais le regarder se servir des autres et parfois même les sacrifier sans en être révoltée. Mais elle savait ce que beaucoup d’autres ignoraient : le prix qu’il payait chaque fois, contrairement à ce que sa désinvolture perpétuelle semblait crier à la face du monde. Et même si elle avait parfois l'impression de se raccrocher à un rêve auquel même lui ne croirait jamais, elle avait besoin de le lui dire. Pas pour le convaincre, lui, qui n'y croyait pas plus que les autres, à tort ou à raison. Mais personne ne pouvait contrôler ce qu'elle ressentait pour John Constantine, pas même John Constantine lui-même. « C’est toi que j’aime, pas une fantaisie qui plairait à mon père, à Superman ou à qui sais-je encore. Alors, interdiction de mourir, à partir de maintenant. Et John… » Elle se hissa sur la pointe des pieds pour lui dire ce qui lui semblait être le plus important. « … merci. » Pour sa patience, pour ne pas s’être enfui, pour avoir tenu sa promesse quand bien même ils savaient tous les deux que leur résolution serait forcément un jour mise à l’épreuve – mais cette fois, elle se disait pas que « le rêve prendrait fin ». Non, ce ne serait pas forcément une fin.

Elle captura ses lèvres une nouvelle fois, puis s’écarta de lui en buvant une grande lampée de champagne, réchauffée par l’alcool, et fit quelques tours sur elle-même devant les fontaines en lâchant quelques mots à l’envers vers le ciel. L’eau des fontaines devinrent multicolores, une simple illusion évidemment, elle ne pouvait pas encore changer l’eau en vin ou en quoi que ce soit, et s’éleva à plusieurs dizaines de mètres de hauteur de plus, arrosant généreusement tous les touristes qui se trouvaient là, et eux aussi. Elle entraîna John dans une danse improvisée sous les gouttes d’eau arc-en-ciel, avant de l’embrasser de nouveau, ivre de joie et un peu ivre tout court. De toute façon, il faisait trop chaud dans cette ville, et cette eau était beaucoup plus utile ainsi à les rafraîchir qu’à simplement être prie en photo, quand on savait ce que cela coûtait à l’environnement de la détourner jusqu’ici. Bon, c’était peut-être un peu voyant, comme tour de passe-passe. En tout cas, dix secondes plus tard, le cri strident des sirènes de police se fit de nouveau entendre et elle se figea, sa robe et ses cheveux trempés, son maquillage dégoulinant, et sa bouteille de champagne à la main comme une poule qui a trouvé un couteau. What now ? Elle savait ce qu’il fallait faire. Il n’y avait qu’une chose à faire, la chose juste, la chose raisonnable. Elle avait un excellent avocat. Ils ne passeraient pas plus de quelques heures en cellule de dégrisement, non ? Elle en avait besoin, en plus, de ce dégrisement, n'est-ce pas ? Elle regarda John d’un air coupable. Elle s’en voulait même de le dire. C’était vraiment, vraiment égoïste de sa part. « Allons là où ils ne nous trouveront jamais. snollA à ertua’l tuob ud ednom, nhoJ. » Une requête à l’envers qui, sans impulsion magie, n’eut d’autre effet que la laisser là, les yeux suppliants ancrés dans les siens.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyMar 7 Juil - 0:49


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Non, plus d’incursion en Enfer, fini les incursions en Enfer. Et finie aussi la Justice League, et toutes ces âneries qu’ils avaient si longtemps laissé s’immiscer entre eux et devenir des prétextes à la discorde, cristallisations de leurs différends, de leurs insécurités, et de tous ces poids qu’ils se traînaient aux pieds sans jamais les affronter de front. Qu’il avait détesté, la voir possédée par Nebiros, mais au moins, depuis qu’elle était redevenue elle-même, vraiment elle-même, c’était comme si le voile qui leur obstruait la vue s’était déchiré. Comme si avoir été chacun à la place de l’autre, elle brûlée par les flammes de l’Inferno, lui impuissant à la regarder se consumer, avait enfin, après tout ce temps, remis les pendules à l’heure. Probablement la douche froide la plus brutale jamais endurée, mais maintenant qu’il pouvait à nouveau la tenir dans ses bras sans s’inquiéter de la voir disparaître ou de trop la décevoir, il était plus que ravi de laisser tout ça derrière eux. Ses yeux accrochés à ceux de Zatanna, John buvait ses paroles, qui lui faisaient l’effet d’eau fraîche sur des brûlures encore trop vives. Une absolution qu’il avait tellement attendue, qu’il n’en avait même pas eu conscience, lui toujours si prompt à accepter le blâme sans se poser de questions, parce que c’était ce qu’il faisait, écorcher tous ceux qui avaient le malheur de l’approcher, les ébouillanter avec les éclaboussures de son égoïsme et de ses machinations. Rien de ce qu’elle disait n’effaçait ni ne pardonnait cette réalité, mais c’était tout de même la première fois, depuis très longtemps, qu’il entendait sonner un autre son de cloche. Ses mains quittèrent sa taille pour venir se poser sur son visage, distraction un peu pathétique pour ne pas (trop) qu’elle s’aperçoive à quel point elle tapait dans le mille. John ne se considérait pas comme quelqu’un de particulièrement influençable, mais à force de s’entendre répéter, par tous les côtés, et surtout dans son propre crâne, et à travers les très réels fantômes qui venaient lui rendre visite la nuit, à quel point il était un poison et un parasite, difficile de se figurer être autre chose. Et peut-être qu’elle se trompait, Zee. Peut-être qu’elle se laissait à nouveau berner par l’optimisme, l’espoir, l’amour, toutes ces choses qui changeaient les couleurs du monde aux yeux de leur porteur. Mais si elle se trompait, alors il avait envie de se tromper avec elle. Quel soulagement, de ne pas ressentir se tordre dans sa poitrine, l’instinct habituel qui le poussait, dans la panique, à chercher à la contredire en faisant aussitôt quelque chose de stupide, quelque chose pour saboter un début de quelque chose de bien, de peur de le voir de toute façon s’envoler plus tard. Le droit de ne pas vouloir se faire dévorer par le monde, ça impliquait refuser les attentes déraisonnables des autres, n’obéir à aucun autre maître que son instinct – et aussi, accepter que c’était avec elle, que le monde était le moins laid, et avare, et menaçant. Et qu’avec elle, et tout son amour, il était, au fond, mieux protégé que derrière n’importe quel pentacle.

Dans la poitrine de John, son vieux cœur atrophié trébucha un peu, avant de se relever et d’accélérer la cadence, un sourire filou accroché aux lèvres alors qu’elle l’embrassait à nouveau – et un peu content, et touché, aussi. Une profession d’amour, des remerciements qu’il n’était pas sûr d’avoir mérités mais qui mettaient tellement de baume à l’âme qu’il faillit en rire, incrédule ; le bonheur tenait à peu de choses, mais pour eux, peu c’était déjà beaucoup. Qu’il était bon, de se sentir sur le bon chemin. Qu’il était bon, de sentir qu’au lieu de lui pourrir la vie, il avait pour une fois fait quelque chose de bien. Il pourrait même s’y habituer, à cette sensation, dites. Puis il la relâcha à contrecoeur, et l’admira déchaîner sa magie sur les fontaines du Bellagio, pluie de diamants liquides de toutes les couleurs qui le ravissaient autant qu’elle ou les autres passants. Une danse, des baisers électrifiés sous ce torrent de magie diluée dans l’eau, l’ivresse de l’alcool et du bonheur qui gagnaient la tête, Brainiac aurait pu à nouveau figer la planète, il n’aurait même pas songé à protester. Tellement ivre, qu’il ne remarqua même pas les sirènes de police, trop concentré sur sa Zee et sa bouteille, laquelle – Zee, pas la bouteille – fut la plus raisonnable des deux, celle qui tira la sonnette d’alarme. Trempé jusqu’aux os, sa veste de costume envolée et disparue, la chemise collée à la peau et les cheveux collés au front, il la regarda, pendant qu’elle le regardait. Une seconde de suspense, avec en fond sonore les sirènes à l’approche, et la cascade d’eau tout autour d’eux comme un dôme au creux duquel tout serait permis. Toutes les folies. Elle n’avait qu’à demander. Pour une fois, c’était elle qui avait le droit de demander. Et le sourire du chat de Cheshire de retrouver son chemin jusqu’à ses lèvres, alors que Zee, splendide Zee, incorrigible Zee, s’autorisait enfin à un peu d’égoïsme. Et lui, ravi d’avoir entendu la réponse qu’il espérait, assumait entièrement le sien, d’égoïsme. « Tes désirs sont des ordres, princesse. » répondit-il en lui attrapant la main – comme ça, elle n’aurait aucun moyen de changer d’avis. L’autre bout du monde ? Là où personne ne les trouverait jamais ? Que pouvaient-ils demander de plus pour suffire à leur bonheur ? Et John Constantine, enfin, entraîna à sa suite sa princesse délinquante, sous un déluge d’eau qui ne les lavait probablement pas de leurs péchés, mais peut-être un peu quand même. La police de Las Vegas n’aurait jamais la moindre chance de retrouver la trace de ces deux escrocs de pacotille, mais au moins, quelques touristes chanceux et heureux auraient une folle anecdote à raconter à leurs proches lorsqu’ils retourneraient à leurs vies loin des strass et des paillettes de la ville du péché. Si semer un peu de bonheur et plumer les nantis était un crime, alors Bonnie et Clyde venaient de trouver leurs heureux successeurs.

Le contraste entre l’air lourd et un poil vicié de Las Vegas, et l’air pur et vivifié du bord de mer était saisissant. Les mains enfoncées dans les poches de son pantalon, John inspira profondément alors que des bourrasques de vent balayaient les plaines surplombant les falaises le long desquelles tous les deux cheminaient, au clair de lune, relents marins dans les poumons et le visage battu par l’air frais de ce qui ne ressemblait plus du tout au Nevada. A quelques mètres de là, des moutons dormaient paisiblement dans l’herbe verte, et haute, et luxuriante, et John sortit une Silk Cut de son paquet pour la coincer entre ses lèvres – indécrottablement citadin et incapable de survivre à un air réellement respirable. « C’est marrant, ça me rappelle quelque chose, comme coin. » musa John en tirant une bouffée de cigarette, avant de passer un bras autour des épaules de Zatanna. « Ecosse ? Irlande ? Yorkshire ? » Parce qu’ils étaient revenus au royaume d’Albion, ou tout près, ça, il en était certain. De la terre pulsait une énergie particulière, unique, qu’il aurait été capable de reconnaître n’importe quand, les yeux fermés. Il ne savait pas exactement où il les avait emmenés. Quant au comment, est-ce que cela avait vraiment la moindre importance ? Ce qui comptait, avec la magie, c’était d’y croire, non ? Elle avait demandé l’autre bout du monde, là où personne ne pourrait les retrouver, et bien voilà. La tranquillité absolue, pas une âme à la ronde, rien qu’eux et quelques moutons endormis et le roulis des vagues en contrebas. Comme promenade romantique, il venait de décrocher le jackpot, John Constantine. « On est loin de Vegas, Gotham et Londres. Mission accomplie, personne ne viendra nous trouver au milieu de nulle part. » ajouta-t-il, visiblement fier de lui-même. La compagne, finalement, c’était bien, pour fuir les représentants de la loi. Ah, quelle vie ils menaient. Il se sentait presque rajeunir. Ou peut-être que c’était dû à cette aura, qu’il sentait vibrer sous ses pieds, qui le narguait tellement qu’il en baissa même les yeux pour regarder le sol meuble comme s’il y cherchait quelque chose. Oh oui, elle était familière, cette énergie. Ancienne, ni malveillante, ni bienveillante, mais primitive, rassurante dans ce qu’elle semblait avoir d’absolu intemporelle et inébranlable. « La dernière fois que j’ai marché sur une terre comme celle-là, j’ai presque réussi à mettre ces histoires de démons et d’occultisme derrière moi. Une autre époque où j’avais dû me planquer des fascistes qui nous servent de gardiens de la paix. Je t’ai raconté qu’une fois j’avais été suspecté d’être un tueur en série ? » Une fois seulement ? Sourire aux lèvres, John baissa les yeux sur Zatanna. « Londres était devenu trop dangereux. Hors de question que j’aille à Liverpool m’imposer chez ma sœur et son givré de mari. Alors j’ai mis les voiles, et j’ai atterri – attention tiens-toi bien – dans une communauté de voyageurs. Une bande de hippies un peu illuminés, mais pas méchants, le genre un peu druidique, un peu mystique. Leur grand truc, c’était les Ley lines. Ils parcouraient le pays en les suivant, et moi, c’est eux que j’ai suivi. Ils étaient marrants. Complètement inoffensifs. Profondément gentils. » Ah, et maintenant qu’il se laissait emporter par le flot des souvenirs, qu’il aurait aimé qu’elle puisse les voir, ces doux dingues qui voulaient refaire le monde avec de vieilles pierres et quelques incantations et des champignons hallucinogènes. Marj. Mercury. Eddy. Errol. Avec un peu de chance, le vent pouvait porter un de ces souvenirs heureux et les lui souffler à l’oreille – un espoir qu’il ponctua d’un baiser sur sa tempe. « Je me demande ce qu’ils sont devenus, ces cinglés. Mais si on partait à la recherche de la civilisation ? Le champagne m’a l’air bien vide depuis qu’on a quitté Vegas. »

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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptySam 11 Juil - 18:49

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties
9d0f6f634d231eac3565ff13028a95c8ec1def3e.jpgN’était-ce pas le rêve de toutes les petites filles ? Être la princesse de quelqu’un, et c’était probablement le sien aussi quand elle était petite et qu’elle ignorait tout en fait de l’amour et des formes étranges qu’il pouvait prendre. Aujourd’hui, son prince charmant déboulait en taxi, vêtu de son trenchcoat froissé, mal rasé, pour l’emmener non pas dans son château mais dans une Maison magique gagnée aux cartes, et si sa droiture et son sens de la justice étaient légèrement étouffés par d’autres traits de caractère généralement absents des films Disney, peu importait. Il aurait pu être une grenouille ou un pauvre hère au bord d’un chemin, c’était lui, tout simplement, elle le choisissait lui, depuis le premier jour. Elle s’en était voulu de d’aimer John, et cette culpabilité lui avait fait beaucoup de mal. Dès que Nick avait commencé à perdre les pédales, elle s’en était voulu, parce qu’elle avait mis sur le compte de ce choix qu’elle avait fait tout ce qu’il s’était passé ensuite. Elle avait eu l’impression de trahir Nick. Puis de trahir son père. De trahir son éducation et toutes les valeurs qu’elle pensait avoir. Puis elle s’était elle-même sentie trahie, quand la souffrance avait non pas remplacé l’amour mais pris plus de place que ses sentiments pour lui. Puis elle s’était servi de cet amour pour tenter de voir en John des choses qui auraient pu apaiser sa conscience, qui lui aurait permis de l’aimer sans culpabiliser – à quel point était-ce égoïste ? Mais Nebiros avait eu ça de bon qu’il lui avait permis de relativiser beaucoup de choses. Et surtout de prendre conscience de certains trucs évidents : elle n’était pas, ne serait jamais parfaite. Et oui, elle était amoureuse d’un homme qui était loin d’être parfait. Et alors ? Ce n’était pas sa faute si Nick avait fini comme il avait fini, ni celle de John. Ce n’était pas la faute de John si Zatara était mort. Et tous les deux, ils n’étaient coupables de s’être fait souffrir l’un l’autre que parce qu’ils n’étaient pas doués, voilà. Et si les peurs, les doutes et les appréhensions restaient en toile de fond, elle se sentait tout de même beaucoup moins angoissée en faisant ce pas immense vers lui. Quitte à goûter le nectar, autant boire la coupe jusqu’à la lie. Autant souffrir pour une vraie raison – une bonne raison. Bien meilleure que l’orgueil ou le besoin de vouloir correspondre à une image d’elle-même qui était fausse et stupide.

Et juste en fermant les yeux, juste en décidant qu’il n’y avait rien de mal à être ensemble, et a priori peu de conséquences à lui confier son avenir immédiat, elle pouvait vraiment aller à l’autre bout du monde. Un battement de cils, sa main dans la sienne, et soudain, le bruit et les lumières de Vegas furent remplacées par un silence assourdissant. Jusqu’à ce qu’elle se rende compte que le silence n’était pas si présent. Il y avait le vent, le ressac de la mer à leurs pieds, les moutons non loin d’ici… Et puis il y avait autre chose, qu’il n’y avait pas à Las Vegas : elle la sentait partout autour d’eux, sous eux, en elle. La magie. Ancienne, primordiale, lourde, quasiment impossible à distinguer de la terre elle-même, parce qu’elle avait toujours été là, parce qu’elle était née ici, et que c’était d’ici, et des terres alentour, que les ancêtres de Zee et de tant d’autres étaient partis pour le nouveau continent, en l’emmenant avec eux. Ici étaient nés tous les contes, toutes les légendes, et les plus immenses magiciens et sorciers passés et présents. « C’est tellement calme… et cette magie… Qu’est-ce qui a bien pu te donner envie de quitter ces îles pour venir en Amérique… » Elle se moquait un peu de lui. C’était un cas classique de « l’herbe est plus verte dans le pré d’à côté », alors qu’elle s’imprégnait de cet endroit et se disait qu’à sa place, elle n’aurait jamais voulu partir, tout comme lui n’aurait probablement jamais voulu rester. Elle l’écouta lui raconter une histoire qu’elle ne connaissait pas à propos de lui. Moins étonnée qu’il ait été accusé d’être un tueur en série que par le fait qu’il ait failli effectivement rester ici, et changer sa trajectoire à jamais. Elle essayait de l’imaginer au milieu d’une communauté hippie, et en vérité, ce n’était pas si absurde que ça. Des gens ouverts d’esprit, qui posaient peu de questions, peu attachés au passé, aussi, et profondément pacifistes… Elle posa la tête sur son épaule. « Tu aurais pu être heureux avec eux. Si tu étais du genre à te contenter d'un peu de bonheur. Si tu n’étais pas venu à San Francisco, quelle vie étrange je mènerais… Et toi, est-ce que tu serais toujours au milieu des “illuminés” ? » Cela l’amusait d’imaginer une chose pareille. Même si à bien y réfléchir, elle, elle savait qu’elle aurait connu d’autres épreuves, pas « John-related » pour le coup, mais leurs existences étaient faites ainsi. Difficile de jouer au jeu du « et si », en fait, difficile d’imaginer sa vie sans lui quand toute sa vie adulte était en fait liée, de près ou de loin, à John Constantine et à des décisions faites à cause de lui, ou en fonction de lui…

Elle ferma les yeux pour étendre un peu plus ses perceptions magiques, effleurer, juste un peu, les lignes de force antiques et puissantes qui couraient sous la terre. Cela aurait été une sacrée expérience que de plonger dans un de ces courants et de se faire entraîner, mais probablement un aller simple, aussi. Prudente, elle n’y trempa que le bout d’une antenne magique, sentit aussitôt ses perceptions être happées s’éparpiller sur des dizaines et des dizaines de mètres à la ronde, jusqu’à ce qu’elles se heurtent à quelque chose de solide, de vivant. Elle s’écarta de la falaise, distinguant de John, sous la lune, sa silhouette se découpant dans la pénombre et le bout incandescent de sa cigarette. « Par là, cher anarchiste. » De toute façon, sauf à se mettre à voler, il n’y avait que la forêt d’où jaillissaient les falaises aux herbes hautes et tendres où passaient quelques moutons. Et dans cette forêt, plus loin le long des falaises, elle sentait la présence d’êtres humains. Marcher la nuit dans une forêt relativement sauvage était une expérience assez intense. Parfois, elle eut l’impression que des branches se soulevaient au-dessus de sa tête, que des fourrés s’écartaient pour la laisser passer, l’illusion d’une nature vivante et qui les observait. Eh bien, ça pourrait être le cas, après tout. Mais elle savait que la nature n’avait que faire des hommes, alors peut-être avait-elle autre chose à faire. Et finalement, tout cela fit remonter un souvenir à la surface. Elle ralentit le pas pour se tourner vers John. « J’ai l’impression que tu as vécu une première vie ici, dont je ne sais rien. Et cela ne me dérange pas. Jamais je ne te demanderai de me confier tous tes secrets. Mais Nebiros… Il m’a montré certaines choses que je n’ai pas comprises… » Est-ce que c’était le bon moment de lui poser cette question ? Alors que jusque-là, leur escapade ressemblait à un rêve éveillé ? Mais justement, à quand remontait la dernière fois où elle s’était sentie assez en confiance avec lui pour lui parler des choses les plus importantes ? Ici, dans cette très vieille forêt qui les recouvrait comme un voile protecteur, où personne ne pouvait les écouter, où nul danger ne guettait, nul démon ne pouvait les atteindre et aucun appel à l’aide les arracher à ce moment… Pourquoi pas ?

Elle cessa de marcher pour se tourner vers lui, et caressa du bout des doigts le revers de sa chemise, juste pour ne pas rompre ce lien qui s’était forgé entre eux à nouveau, jamais vraiment disparu, mais mis à mal plus d’une fois ces dernières années. Tout allait bien. Peu importait sa réponse, et peu importait s’il n’y avait pas de réponse. Tout allait bien. « Je sais qu’il essayait de te faire du mal, et je sais qu’il a beaucoup menti, aussi. Mais cette petite fille que j’ai vue… » Une brise se leva soudain, agitant les frondaisons des arbres au-dessus d’eux et elle crut entendre comme des tintements lointains de clochettes. « … elle t’a appelé papa, ou j’ai rêvé ? » L’herbe autour de ses jambes s’agita doucement, comme un murmure, mais sans comprendre, Zee se rendit simplement compte qu’elle crapahutait dans la forêt écossaise-irlandaise-anglaise en robe de soirée et talons hauts. Elle leva les yeux sur lui. Ce n’était pas Astra. Elle n’avait jamais vue Astra, n’avait jamais eu besoin de voir à quoi elle ressemblait, tant sa présence avait toujours été là partout où John allait. Mais elle était sûre que ce n’était pas elle. Et elle sourit en songeant que peut-être, elle aurait dû s’inquiéter de ces visages féminins qui s’étaient succédé dans ce même cauchemar issu du passé de John, un John qu’elle ne connaissait pas alors. Mais elle décida de garder pour plus tard la question de savoir si elle était jalouse, si elle avait un jour été jalouse, ou si ce genre de sentiment avait toujours fini par être étouffé par la certitude qu’elle avait, depuis le premier jour, qu’il était le seul homme qu’elle aimerait jamais, et par celle qu’il lui renvoyait, lui, qu’elle était la dernière femme qu’il aimerait jamais, que cela change un jour ou pas. « C’est une question bizarre, je sais, mais Nebiros était vraiment… très fier de lui, à ce moment-là, et il n’a plus voulu la fermer après ça et… » Elle soupira, posa les mains à plat sur son torse, le nez baissé. « Pardon. Je suis saoule. Un peu beaucoup. Dans quelques heures, j’aurai probablement de nouveau oublié cette histoire. Voilà ta porte de sortie. » Et s’il la prenait, elle la prendrait avec lui.

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John Constantine


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Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyDim 12 Juil - 19:14


hear no evil speak no evil and you won't be invited to cocktail parties


« Des fois, je me le demande. » Comment il avait pu quitter la vieille Albion. S’il aurait pu être heureux – aussi heureux qu’on pouvait l’être en s’appelant John Constantine – s’il était resté avec sa joyeuse bande de hippies. Avec des si, on mettrait Paris en bouteille, et sa vie à lui n’était qu’une longue succession d’événements qui auraient pu prendre une tournure bien différente qu’il y avait réfléchi à deux fois, ou s’il avait pris une décision un peu divergente. Quitter l’Angleterre, sa chère Angleterre, qu’il aimait autant qu’il la détestait, en faisait partie ; pas un jour ne passait sans que ses pensées ne le ramènent vers les rues poisseuses et entêtantes de sa Londres adoptive, ville maudite, paradis perdu pour l’âme en peine qui avait atteint cet Eden pourri à l’âge de seize ans à peine. Mère nourricière, amante cruelle, foyer même quand il n’en avait plus et à chaque fois qu’il avait touché le fond ; aujourd’hui, Londres n’avait de cesse de lui paraître excessivement lointaine, tout en se rappelant sans cesse à son souvenir. Comme pour le punir, sans doute, de l’avoir abandonnée pour d’autres pâturages, de l’autre côté de l’Atlantique, pour un Nouveau Monde qui n’avait de nouveau que le nom, copie déformée de toutes les erreurs et de toutes les failles de l’Ancien Monde. Devrait-il revenir plus souvent hanter ces rues qui s’étaient inscrites à même son sang, et dans lesquelles il avait imprimé lui-même un morceau de son âme ? Peut-être devrait-il y penser, tiens. Et peut-être devrait-il demander à Zatanna de venir avec lui. Pour enfin combler ce gouffre entre elle, sa vie avec elle, et cette multitude de vies disparates, esquintées, ou franchement ratées qu’il avait vécues avant, et après, l’avoir rencontrée. Sourire aux lèvres, il la suivit sous la cime des arbres – deux Hobbits s’aventurant dans les bois de Fangorn. John n’était pas un grand amateur de nature, bien trop citadin jusque dans son ADN pour ça, mais même lui, ainsi sujet à la force pure de cette forêt veinée de vieille magie, aussi vieille que la terre elle-même, en était réduit à l’humilité la plus complète. La terre pulsait doucement sous leurs pieds, les arbres murmuraient entre eux, gémissaient, paresseux, dérangés par ces humains trop agités qui s’aventuraient entre leurs racines. Infiniment plus agréable que Hyde Park sur Terre-4, cette promenade en pleine nature là. Zee à nouveau à sa hauteur, il laissa échapper un rire. « Nebiros, hein ? Probable qu’il n’ait pas compris lui-même, va. Il y a pas mal d’épisodes de ma vie qui n’ont franchement aucun sens, sortis de leur contexte. » Et même remis dans leur contexte, pour être honnête. Mais, s’il avait pensé qu’il s’agissait seulement là d’un commentaire léger en passant, il changea bien vite d’avis, adressant à Zatanna un regard interrogateur alors qu’elle interrompait leur marche. Oh-oh. Ca n’était pas un commentaire en passant – elle se posait des questions. Qu’est-ce qu’il lui avait montré, déjà, Nebiros ? Ses souvenirs de l’altercation étaient, au mieux, un grand puzzle flou dont on avait coupé les pièces en deux pour augmenter encore la difficulté. Ca sentait le traquenard, et l’expression de Zee n’était pas pour le rassurer. Mais honnêtement ? Il s’était attendu à tout, sauf à ça.

Papa. Le cœur de John rata un battement (ou deux, ou cinq) dans sa poitrine. Une seconde de battement, seulement soutenue par le bruissement des branches au-dessus de leurs têtes alors qu’il se demandait, lui, si c’était là, le moment où tout allait capoter, où elle allait se rendre compte qu’il n’était qu’une fraude, et que le rêve toucherait à nouveau à sa fin comme il l’avait si bien fait de si nombreuses fois par le passé. C’était aberrant, n’est-ce pas, que pas une fois en quinze ans d’histoire commune, il ne se soit ouvert à elle au sujet de sa fille. Enfin, aberrant pour n’importe qui qui écouterait cette conversation, mais pas pour John Constantine et son cerveau fracassé – parce que pendant longtemps, très longtemps, lui-même n’avait pas vraiment su qui était Tefé, pour lui. Sa fille mais pas vraiment, une aberration mais pas vraiment, une erreur de jugement mais en réalité pas du tout. Un secret bien gardé, parce qu’il avait cru, pendant longtemps, très longtemps, qu’il pouvait se contenter de détourner le regard et faire semblant de ne plus rien avoir à faire avec cette drôle de famille de plantes et d’humains et d’élémentaires. Aujourd’hui ? Aujourd’hui, il avait assez vieilli, s’était fait assez casser la gueule, assez rattraper par Tefé et ses reproches et ses questions et ses douleurs, pour reconnaître qu’il s’était magistralement planté. Il l’avait reconnu, il l’avait avoué, à lui-même, et à Tefé. Mais pas à Zatanna, pas encore. Zatanna, qui, d’une pirouette, parvint à rompre cet intense moment de pure trouille, en lui arrachant un rire. « Si je te raconte, c’est peut-être toi qui aura envie de tout oublier. » répondit-il en posant ses mains sur les siennes. Oh, qu’elle était féroce, la tentation de s’en tirer d’une pirouette, de jouer le numéro de l’homme de mystère qui dit beaucoup pour ne rien révéler, pour maintenir cette illusion que rien ne comptait, que ce qu’ils avaient, là, maintenant, dans l’instant. Mais Carpe Diem, ça ne marchait plus tant que ça, pas vrai ? Plus complètement. Ou plutôt, ça n’était plus tout à fait assez. Plus maintenant qu’il avait tout rejeté pour elle, et qu’elle en avait fait de même pour lui. Avec qui d’autre pourrait-il partager ça, de toute façon ? Qui d’autre était assez dingue pour vouloir faire tout ce chemin à ses côtés, et pour avoir envie de savoir ce qu’il existait, chez lui, en dehors de l’illusion bien pratique qu’il voulait bien projeter ? C’était naturel, de ne vouloir se concentrer que sur les morceaux visibles d’une personne, et c’était confortable, de n’avoir qu’une seule facette à montrer, et de savoir qu’autrui s’en satisfaisait. Mais si ça n’était pas Zee, alors ce serait qui ? Personne, voilà qui. Peut-être que le rêve s’arrêterait un jour, peut-être qu’ils se planteraient encore, mais qu’importe qu’ils partagent la même route ou aillent chacun de son chemin, séparé de l’autre. C’était elle, et ce serait toujours elle même s’ils en venaient à mettre fin à ce qu’ils avaient ce soir. Et ce soir, elle lui tendait la main, pour faire encore un pas vers elle. Même Kit n’avait jamais rien voulu savoir de cette vie qu’il menait en dehors d’elle, sélective par instinct de préservation. Zee, ça n’était pas pareil. Zee, elle faisait partie de ce monde qui était le sien. Alors peut-être qu’il était temps d’arrêter de tricher, et de la laisser, elle, s’aventurer sur les chemins tortueux qu’il avait si savamment dissimulés sur son passage.

Cherchant les yeux bleus de Zatanna, se moquant pas mal de son état d’ébriété, John gardait ses mains contre son torse, sentant son cœur cogner contre sa paume. Ok, Constantine. Un peu de courage. Il inspira profondément, rassemblant le peu de courage qu’il n’avait pas, sauf quand il était un peu ivre, et en compagnie de sa princesse, et se lança. « La gosse que tu as vue s’appelle Tefé. Tefé Holland. » lâcha-t-il, en observant attentivement le visage de Zee alors que l’histoire commençait, tout doucement, à se dérouler devant ses yeux. « Holland, comme notre Alec. C’est sa fille. La fille qu’il a eue avec le grand amour de sa vie, un vrai conte de fée. La fille de Swamp Thing, à moitié humaine, à moitié plante verte, comme son vieux père. » Et à moitié autre chose encore. John baissa les yeux, se retenant sévèrement de déglutir. Bon sang, en fait il n’était pas du tout prêt à lui avouer tout ça. Enfin si, mais non. Parce que tout lâcher à quelqu’un d’autre, à Zee, en plus, c’était admettre, encore plus encore, que tout ça était bien réel. Chas savait, mais Chas, bless his heart, c’était pas pareil, ce grand ours simplet. Zatanna, forcément, les implications étaient autrement plus dévastatrices. Peut-être. Il espérait que non, mais comment pourrait-il lui en vouloir si c’était le cas. « J’ai, hum… j’ai un peu aidé à sa naissance. » Bon ok, ça, c’était un peu un mensonge. « Enfin, naissance, c’est peut-être trompeur. Sa conception, plutôt. » Son cœur battait si fort dans sa poitrine que le sang battait à ses tempes. Raconter à Tefé, d’accord, mais raconter à Zee, soudainement, c’était toute la folie de cette entreprise qui lui revenait dans la figure comme un boomerang. « Evidemment, un élémentaire et une humaine, en termes de compatibilité, c’était pas… ça ne pouvait pas marcher. Pour pouvoir concevoir un enfant avec sa femme, Swamp Thing avait besoin d’un hôte humain. Et évidemment, il n’y avait qu’un abruti dans leur entourage pour être assez marteau pour dire oui. » Bon, et d’après Alec, il fallait que ce soit lui, pas quelqu’un d’autre, et à l’époque, John ne s’était pas posé plus de questions que ça, trop heureux de prêter son corps pour la science. « Sa conscience a remplacé la mienne pendant qu’il occupait mon enveloppe corporelle, mon esprit est allé se balader sur d’autres plans de l’existence pendant qu’ils faisaient leur affaire, et patatras, neuf mois plus tard, bébé Tefé est née. Et mon rôle s’est arrêté là. C’était avant que je ne te rencontre, avant San Francisco. » Enfin, il aurait dû s’arrêter là. Bien sûr, c’était la version simplifiée, très simplifiée de l’histoire, qu’il venait de lui raconter là, omettant pour l’heure Sprout, le Parlement des Arbres, toutes les ramifications complexes qui avaient conduit à la naissance de cet extraordinaire petit être et tout cet imbroglio élémental, mais c’était déjà beaucoup en l’état, et s’il continuait trop, il craignait de la voir le renvoyer à Ravenscar. Ou de s’y faire interner elle-même. « Tefé Holland est la fille de Swamp Thing, mais biologiquement, c’est aussi la mienne. » conclut-il, avec un sourire et un rire nerveux qui n’avaient rien de réjoui ni d’amusé, mais dans lesquels se traduisait plutôt cette panique existentielle intense qui le saisissait à la gorge chaque fois que ce constat lui revenait dans la figure. Et maintenant qu’il l’avait avoué à Zee ? C’était encore pire. « Je n’ai eu aucun rôle dans son éducation, Alec et Abby ont toujours essayé de la tenir éloignée de moi, mais j’ai quand même dû m’impliquer quand sa double nature humaine-élémentaire a été source de problèmes. Et son héritage de mon côté. La pauvre gosse n’a pas pu éviter de se retrouver avec un peu de Constantine en elle. Et évidemment, elle me déteste, mais pour le coup, difficile de lui donner tort. » D’accord. En fait, il n’était clairement pas assez ivre pour ce récit mais maintenant c’était trop tard, de toute façon. La bombe était lancée. Il n’avait plus qu’à prier, lui qui ne priait jamais, pour qu’elle, elle soit assez ivre pour ne pas prendre ses jambes à son cou.

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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyMer 15 Juil - 20:09

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties
9d0f6f634d231eac3565ff13028a95c8ec1def3e.jpgJusqu’à ce moment, elle n’avait pas vraiment conscience de ce qu’elle allait lui demander. Parmi les millions de réponses qu’il pouvait lui faire, jamais elle ne se serait attendue à celle-là. Jusqu’à ce moment, cette brève histoire, ce détail d’une vie sous la forme d’une image distillée dans son esprit et dans celui de John par un démon, n’était rien d’autre qu’une façon de plus de les torturer tous les deux. Et si elle se rappelait chaque instant passé à observer, impuissante, recroquevillée au fond de son âme, John se faire malmener par Nebiros, elle n’avait pas ressenti jusqu’à présent le besoin de lui poser la question parce que la réponse était tout simplement inimaginable. Et pourtant, c’était la plus simple et la plus évidente. Mais il aurait pu mentir, ou bien cela aurait pu être une dernière façon pour le démon de leur faire du mal. Tefé Holland. Pas difficile de faire le lien avec ce grand dadais d’Alec, mais cette simple révélation était déjà quelque chose d’incroyable. Elle savait qu’Abby et Swamp Thing s’aimaient d’un amour tellement extraordinaire qu’elle ne pouvait pas s’étonner qu’ils aient réussi à avoir un enfant. Mais à ce moment-là, déjà, alors que John continuait ses explications maladroites, elle avait compris où il venait en venir. Nebiros n’avait pas menti. Cette petite n’était pas qu’une illusion. Et elle marchait quelque part sur cette Terre, la fille de Swamp Thing, d’Abby. Et de John. Elle eut vaguement l’impression que le sol bougeait sous ses pieds, qu’elle se tenait debout sur des sables mouvants, mais ce n’était qu’une impression, et d’abord elle s’agrippa plus fort à la chemise de John. Pas une seconde, elle ne pensa qu’il lui faisait une blague, ou qu’il lui mentait. Et elle se demanda, en tout premier lieu, comment il avait fait pour vivre avec un secret pareil, sans lui en parler, ou en parler à Nick à l’époque où ils étaient si ouverts les uns avec les autres qu’ils en étaient venus à unir leurs âmes. Une pensée qui agit comme une douche froide sur son esprit en feu et l’aida à reprendre pied avec la réalité. Heureusement qu’il ne leur en avait jamais parlé. Heureusement que Nick n’avait jamais su.

Et elle ? Elle, elle s’écarta d’un pas pour mieux le regarder. Pourquoi est-ce qu’il avait fait ça ? Comment est-ce qu’Alec avait pu lui demander une chose pareille ? Il n’y avait probablement qu’une seule réponse à ces deux questions. Pour Zee, la famille était sacrée, mais pas la famille de sang. Elle avait eu la chance d’entretenir avec son père une relation privilégiée, mais, orpheline depuis longtemps maintenant, elle avait trouvé une autre famille, précieuse, en la présence des bras-cassés de la JLD. La famille faite de l’amour qui allait de pair avec l’amitié, celle pour laquelle on ferait n’importe quoi. Et quelque part, elle sentait qu’Alec comme John avaient été guidé par des courants un peu moins directs, un peu plus alambiqués que cela. Mais s’il avait fait cela avant de la rencontrer, John devait vraiment être jeune à l’époque, et quels sentiments l’animaient alors ? Elle porta une main à ses lèvres. Elle n’arrivait plus à contenir la tornade d’émotions confuses qui l’agitaient. « Tu as une fille. » Il avait une fille. Elle pouvait le dire et le penser, elle était toujours aussi confuse. « Alec t’a emprunté ton corps pour concevoir une fille. Lui, parmi tous les autres, a eu cette idée, et toi, parmi tous les hommes de cette planète, tu as accepté. » C’était tellement dingue et tellement attendu à la fois qu’elle ne savait pas si elle devait être choquée ou à peine surprise. En fait, celle qui la surprenait le plus dans l’histoire était Abigail elle-même. Ils devaient la vouloir, cette enfant, ils devaient la vouloir à en mourir. Mais John, lui, qu’est-ce qu’il avait voulu faire, en acceptant une chose pareille ? Sa fille. Sa fille biologique. Ce n’était pas une rareté, dans ce monde, ça arrivait tout le temps, partout, pour des tas de raison, et avec pour seule conséquence tangible la venue au monde d’un enfant. Déjà, elle acceptait le comment et le pourquoi. Cela appartenait à Abby, à Alec, et à John. Ils avaient produit un genre de miracle qui ne concernait pas le reste du monde et qui n’appelait pas de commentaire ou de jugement.

C’était vers lui, qui faisait partie de sa vie, et dont elle connaissait les failles et les forces, que se tournaient ses pensées tumultueuses. Elle s’avança de nouveau, prit son visage entre ses mains, planta son regard dans le sien, lui laissant comme seule échappatoire la possibilité de fermer les yeux. « Toi, John Constantine, tu as amené une fille dans ce monde. » Elle fit une pause après ça, comme si c’était elle qui lui annonçait la grande nouvelle et pas l’inverse. Et elle avait beau chercher au fond d’elle-même, pour le moment, elle se sentait anesthésiée. Mais petit à petit, les émotions revenaient. Même si elle avait conscience qu’il venait de lui donner les très grandes lignes de toute cette histoire, elle se rendait bien compte que les relations entre cette enfant et John n’avaient rien à avoir avec celle d’un Zatara et d’une Zatanna, ne serait-ce que compte tenu des circonstances, mais malgré tout, il avait conservé ce secret si longtemps, et la façon dont il en parlait aujourd’hui était la preuve que cela avait de l’importance, en quelque sorte. Après tout ce temps, il parvenait encore à la réduire au silence, décidément. Elle ferma les yeux brièvement pour convoquer l’image de cette enfant qu’elle avait entraperçue et en qui soudain, elle reconnaissait quelques traits communs avec Abby, et bien sûr avec John, qu’elle les invente ou les voie réellement. Et maintenant, que dire ? Il n’avait pas besoin de son approbation, il n’y avait pas de pardon à donner, elle n’était pas en colère – pourquoi l’aurait-elle été ? –, elle essayait simplement d’associer cette partie de l’histoire de John à l’homme qu’il était, parce que cela ajoutait une couche supplémentaire à la complexité. Elle rouvrit les yeux et le fixa un long moment. Puis elle secoua la tête. « Tu as une fille et elle te déteste… » Vraiment ? Elle le détestait comme il se détestait parfois ? Elle était bien la fille de son père, alors, pas besoin de test de paternité. « Je ne crois pas que la fille de Swamp Thing puisse réellement détester du fond de son cœur. Même si c’est aussi la tienne. » Voilà, elle le disait avec naturel. La tienne.

« Je suis sûre que cette histoire est tordue et que tout le monde a pris des coups, parce que… parce que c’est à peine imaginable. Venant d’Alec, et venant de toi. Et je comprends que tu ne m’en aies jamais parlé. Mais pour moi c’est littéralement quelque chose d’inimaginable, et pourtant c’est une réalité. Vraiment, tout est possible dans ce monde. Et toi et cette fille… Je trouve ça... C’est dingue. Et extrêmement déstabilisant. » Elle devait sortir de l’adolescence, cette Tefé. Et sans même la connaître, sans même connaître son histoire ou son impact sur ce monde, Zee y voyait là comme une sorte de balance cosmique pour John. Oui, il avait laissé l’enfer engloutir une enfant. Mais avant cela, il en avait donné une au monde. De ça, jamais elle n’aurait pu se douter. Jamais elle n’y aurait cru si ça n’était pas venu de lui. Même elle, oui, elle n’aurait pas imaginé une seule seconde une chose pareille. Et elle ne savait plus si elle devait se réjouir, s’inquiéter, faire comme si de rien n’était, l’assommer de questions, lui en vouloir d’avoir gardé ce secret tout ce temps ou au contraire lui être reconnaissante de le lui avoir seulement confié… « Tu as fait ça, toi. » Il avait fait ça. Et elle était admirative. Il avait… aidé ? participé ? permis la création d’une enfant. Elle ne savait pas pourquoi il l’avait fait et comment il le vivait. Elle sourit en le regardant de nouveau. « Tu es vraiment incroyable. Et incroyablement déraisonnable. Et inconscient. Il n’y a donc rien qui te fasse peur ? » Parce que elle, elle avait un peu peur. Qu’il cache encore quelque chose d’autre de ce genre, qu’elle n’aurait pas vu venir en toutes ces années. Qu’il ait en fait le sacrifice dans le sang, tout simplement, et que rien ne l’arrête jamais. Mais il y avait aussi de la beauté, de l’ordre du miracle dans cette histoire, et elle ne pouvait que s’en émerveiller de manière un peu naïve. « Cette gamine a la famille la plus stupidement extraordinaire qui soit. J'espère juste qu'elle a un peu plus d'instinct de préservation que toi. Oh, John ! Pardonne-moi, je trouve ça merveilleux et terrifiant à la fois. » Voilà, enfin, elle parvenait à peu près à résumer sa pensée, là, tout de suite. Plus tard, elle pourrait étoffer un peu. Elle tira un peu sur sa cravate. « Mais je ne veux pas oublier ce moment. Et toi qui vis avec cela depuis tant d’années… » Plus tard, quand ils seraient au calme, au cœur de la nuit, peut-être qu'elle lui poserait les questions qu'elle voulait lui poser. Combien de cuites il avait pris à cause de cette enfant, à quel point cela avait changé sa vie ou au contraire, comment il avait fait pour ne pas se sentir plus touché que par tout le reste - autant dire, refouler très loin et très efficacement ses émotions et ne garder que l'ironie de cette situation. Oui, plus tard, les questions. Enfin, à part une, qui lui semblait importante, vitale. Pourquoi ? Non, pas cette question-là, même si elle aurait voulu qu'il lui parle de cela, et de tout ce qui entourait cette étrange révélation. « Dis-moi une chose... Est-ce que si tu pouvais revenir en arrière, tu recommencerais ce que tu as fait pour Alec ? » Elle l’aimait. Peut-être plus en cette seconde que jamais, parce que l’entendre se confier ainsi à elle était l’égal de leur lien magique d’âme à âme. Et que tout ce qu'elle pouvait faire, dans cette situation, c'était suivre le même chemin que lui, avec tout ce qu'il comportait d'impasses, de détours et de surprises, puisqu'il avait lui-même la volonté d'accepter la route qu'elle-même avait suivie, pour le meilleur ou pour le pire.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyJeu 23 Juil - 0:48


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Il avait une fille. Il avait une fille, et ça n’était que maintenant, alors qu’il scrutait le visage de Zatanna pour y déceler les plus petites variations d’émotion, tout ce qu’elle voudrait bien trahir dans sa candeur, qu’il réalisait à quel point cette seule idée avait quelque chose de… monstrueux. Surtout au vu des circonstances. John avait-il déjà raconté cette histoire à qui que ce soit ? A part Chas, évidemment, mais Chas, c’était… Chas. Il avait renoncé à comprendre toutes ces histoires depuis longtemps, ces considérations d’élémentaires et de possession lui passaient au-dessus de la tête, mais Zee ? Zee comprenait. Zee mesurait tout ce que ça impliquait. Ce même vertige que John essayait si bien d’ignorer à chaque fois qu’il posait les yeux sur Tefé ou voyait son nom s’afficher sur l’écran de son téléphone, il le voyait, à cet instant précis, dans ses yeux plus clairs que la nuit au-dessus de leurs têtes. Un frisson glacé remonta le long de son échine sans qu’il ne sache dire s’il s’agissait du vent ou d’un vague sens de désastre imminent. Est-ce qu’il aurait dû lui en parler plus tôt ? Est-ce qu’il aurait dû le lui dire dès leur première rencontre ? Ou dès qu’ils étaient tombés dans les bras l’un de l’autre, alors même qu’il ne pensait même plus avoir de rôle à jouer dans la vie de cette étonnante petite pousse ? Ou à Ravenscar, lorsqu’il avait arraché toute la peau nécrosée qui recouvrait son âme pour la jeter à nu à ses pieds ? John baissa les yeux, comme un enfant irresponsable pris en faute, un étau soudain appliqué à lui écraser la poitrine pendant que le temps se suspendait pour faire durer son supplice. Lui, John Constantine, avait amené une fille dans ce monde. Il avait infligé ça à une pauvre gosse qui n’avait rien demandé à personne, qui aurait peut-être été ravie de vivre sa vie de pousse élémentaire sans jamais prendre forme humaine, et pourquoi ? Pour jouer aux fauteurs de troubles dans une guerre d’équilibre cosmique. Pour sentir qu’il avait fait une différence irréversible dans la vie d’autrui. Pour rendre service à un ami. L’enfer est pavé de bonne intentions, et souvent, John se prenait à s’immobiliser, sans oser regarder en arrière pour se demander ce qu’elles avaient vraiment été, ses intentions. A force de s’enfoncer dans sa propre toile tissée aux quatre coins de la voie de la synchronicité. Qu’est-ce qu’elle pensait, Zatanna ? Etait-elle déçue ? Horrifiée ? Scandalisée ? Les trois à la fois ? Il n’aurait même pas pu la blâmer. Même lui, il avait eu du mal à se regarder dans un miroir après sa dernière confrontation avec Tefé dans la Maison du Mystère. Extrêmement déstabilisant, c’était le mot, oui, et John releva les yeux sur elle, son cœur atrophié tambourinant férocement dans sa poitrine encrassée de nicotine. Il avait envie de prendre ses mains dans les siennes, mais il n’osait pas, figé sur place, dans l’attente d’une sentence qui aurait été largement justifiée. Un juste retour de karma, après tant d’années passées à vivre en collectionnant les ardoises avec cette fille qu’il avait tant malmenée, sans jamais en payer le juste prix.

Et son sourire, ce sourire qu’elle lui adressa après ce qui lui avait semblé être une attente interminable, était comme un rayon de soleil lumineux perçant à travers les épais nuages d’un terrible orage. Holy fuck. Le soulagement était tellement intense, qu’il ne put retenir un rire stupéfait, des pattes d’oie creusant le coin de ses yeux comme témoins des coups dans la figure reçus depuis tout ce temps, et il prit le visage de Zatanna entre ses mains pour venir embrasser son front. « Oh si, plein de choses. Genre la frousse que tu viens de me flanquer. Et les chiens. Et les piqûres. » Et tant qu’autres choses encore. Mais elle avait raison, Zee – c’était vraiment à la fois merveilleux et terrifiant. Enfin, le côté merveilleux, il n’avait pas vraiment eu l’occasion ni l’envie d’y penser, mais maintenant qu’elle, elle le disait à voix haute, il en restait pantois. Merveilleux, que lui, il ait une descendance ? Qu’il ait infligé le fardeau de la vie à une gamine qui n’a rien demandé, et qu’en plus il a, lâchement, cruellement, essayé de reprendre en l’enterrant sous une conscience qui n’était pas la sienne ? Merveilleux, qu’une autre Constantine se balade dans la nature, quand ils n’étaient tous que poison et parasites ? Peut-être. Finalement, peut-être. Le vent soufflait à travers les branchages et soufflait sur les braises incandescentes déposées à même son cœur, pour y déposer une fraîcheur apaisante plutôt que de les raviver. Pauvre hère qui avait franchi le désert et n’avait plus que cette paire d’yeux bleus salvatrice à laquelle se raccrocher pour ne pas mourir déshydraté. Lui non plus n’avait pas envie d’oublier ce moment, inattendu, désarçonnant, où l’une des vérités les plus lourdes de son existence avait été confiée à celle qui aurait dû savoir depuis le début. Une erreur finalement corrigée – mieux vaut tard que jamais, comme on dit, eh ? Il souriait, John Constantine, docile repenti qui voulait bien se laisser mener par la cravate si c’était pour elle, mais son ultime question, à Zee, l’effaça pour le remplacer par une expression de surprise mâtinée d’une vague perplexité inquiète. Est-ce qu’il referait la même chose ? En sachant tout ce qui s’était passé ensuite, en sachant toutes les véritables conséquences de ses actes irréfléchis et complètement déraisonnés ? Zatanna ne parlait que d’un scénario hypothétique, mais soudain, John sentit une vague de panique l’envahir, comme si cette possibilité était d’un seul coup très réelle et imminente. Comme si, d’avoir confié son secret qui n’avait pas vraiment de raison d’en être un à Zee, quelqu’un, quelque part, allait venir taper du pied et exiger de lui qu’il rectifie la balance qu’il avait forcément fracassée en aidant Alec et Abby à enfanter Tefé. Mais non. Mais pourquoi ? Bien sûr qu’il avait forcément fait quelque chose de complètement cinglé, mais changer d’avis, c’était… c’était renoncer à Tefé, voilà. Une deuxième fois.

Les mots de Tefé, parmi les derniers qu’elle lui avait adressés, dans la Maison du Mystère, résonnaient encore dans son pauvre crâne avec violence, et John inspira longuement pour tenter, maladroitement, de ne pas immédiatement perdre la face et sa composition. Il s’était lancé. Il avait commencé à ouvrir ce pan de sa vie à Zee, et ça n’était pas le moment de faire demi-tour, pas s’il espérait la garder, pas s’il ne voulait pas encore tout ruiner comme il savait si bien le faire. Alors il prit sa main dans la sienne, et vint la poser sur son cœur, comme si sa paume pouvait en calmer les battements affolés et anxieux – ou comme si elle pouvait lire en braille du bout des doigts tout ce qu’il n’avait pas le temps d’expliquer à voix haute. Pas le temps, ou pas le courage. Leurs âmes étaient liées, par-delà l’enfer, le paradis et la mort. Elle avait renoncé à lui avant, mais elle était toujours revenue. Aucune des horreurs qu’il avait pu commettre, aucun des cauchemars qu’il promenait flanqué à lui n’avait suffi à la décourager complètement. Et toujours, John se demandait si cette fois, ce serait la ligne ultime à ne pas franchir. Celle, finalement, qui ferait voler en éclats sont seuil de tolérance, malgré tout, malgré leur sceau, malgré leurs âmes entremêlées et à jamais indissociables. Pour le meilleur, et bien trop souvent pour le pire. « Je le referais. » répondit-il, en caressant le dos de sa main de son pouce. « Oh je changerais plein de choses, je prendrais un millier de décisions différemment, pour nous éviter à tous des maux de tête impossibles, des presque fin du monde, et des engueulades dantesques. J’ai… » Oh, il n’y avait pas que des fins du monde qu’il voudrait éviter, pas vrai ? Il lui semblait presque que l’air de la forêt s’épaississait, se faisait plus difficile à respirer, alors que sous son regard bienveillant mais chargé d’interrogations, se profilait la silhouette d’un petit fantôme. Un tout petit fantôme, une jeune fille à peine, frêle, faiblarde dans son lit d’hôpital. Non, non non non – abruptement, John repoussa le souvenir de la victime silencieuse de la prétendument extraordinaire famille Holland-Arcane-Constantine. Mary Conway reposait, quelque part, en paix. Du moins, il l’espérait. Inutile de réveiller les morts quand l’innocence avait été si bien sacrifiée à l’autel de l’ambition démesurée et de la cruauté égoïste des adultes. « … j’ai fait certaines choses qui ont blessé Tefé. Des choses graves. Le genre de truc qui ne s’excuse pas et qui ne se pardonne pas, surtout quand on est un gosse – et qu’un gosse ne devrait jamais avoir à pardonner, de toute façon. » Il lui en avait fallu, du temps, pour réaliser pleinement la monstruosité de ce qu’il avait fait – de ce qu’ils avaient fait, tous les trois, à leur fille. Il avait fallu qu’elle s’époumone, Tefé, qu’elle en fasse, des victimes. Mais le message avait fini par passer. Ne laissant dans son sillage que trois adultes largués qui feraient bien de prendre leurs responsabilités une bonne fois pour toutes. Pour leur bien à tous. « On a tellement bien merdé, avec Alec et Abby, que la gamine en est même venue à croire qu’on aurait préféré qu’elle n’existe pas. T’imagines ? A quel point on l’a endommagée, pour qu’elle en vienne à se dire qu’Alec, notre Alec, aurait préféré de ne pas avoir de mini-pousse à qui enseigner toutes les foutues merveilles du Green et de l’équilibre de la nature et des pissenlits et que sais-je encore ? » Et voilà qu’il s’emballait, l’esprit encore embrumé par les restes de vapeurs d’alcool de Las Vegas, ou peut-être que c’était juste qu’il avait trop longtemps retenu tout ça quelque part enfoui en lui, à laisser ses regrets et ses remords pourrir avec le reste jusqu’à l’infection, et que Zee était son dernier recours pour limiter la casse. Mais non. Il ne pouvait pas lui faire porter ce poids-là. Elle l’avait bien assez fait – et ils avaient vu, tous les deux, où ça les avait menés. Alors il se força à calmer sa respiration, et à croiser à nouveau son regard, et à esquisser un sourire presque timide, et un peu triste, en constatant qu’elle ne s’était pas encore volatilisée. Aujourd’hui n’était pas le jour des rédemptions, ni des pénitences. Rien d’autre que celui des réponses. « Mon abruti de vieux père me disait toujours qu’il aurait préféré que je ne sois pas né, quand j’étais gosse. De préférence avec une tarte dans la figure, mais même les baffes, ça faisait moins mal que de l’entendre, lui, décréter que j’avais pas mérité de naître. » Well, fuck you too, Thomas Constantine. « Comment tu voulais que j’imagine que ma propre gosse, même si je suis pas vraiment son père, subirait la même chose. » Bon sang ne saurait mentir. Et lui, l’incarnation du mauvais sang, se sentait bizarrement soulagé, après avoir autant vidé son sac. Après avoir ouvert la porte à Zatanna, qu’il avait, il s’en rendait compte, bien trop longtemps compartementalisée, par paresse, par lâcheté, par peur qu’en ne découvrant tout le reste, elle ne prenne ses jambes à son cou. Elle n’aurait pas été la première ; et lui, il n’aurait pas pu l’en blâmer. « Alors ? » demanda-t-il avec un rictus un poil provocateur, et un poil nerveux, surtout. « Je t’ai convaincue de fuir en courant, ou pas encore ? »

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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptySam 25 Juil - 19:39

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9d0f6f634d231eac3565ff13028a95c8ec1def3e.jpgToute la folie de cette situation, puisque c’était ça le mot qui pour l’heure définissait le mieux cette simple idée – folie – était là, face à elle, résumée par un John à la posture presque infantile, tête basse, épaules voûtées, à s’en vouloir. Parce qu’il avait aidé Alec dans son projet fou ? Parce qu’il avait enfanté une fille ? Parce qu’il avait gardé ce secret pour lui en se disant que ça ne se saurait jamais, et que si ça se savait, il s’en sortirait toujours quoi qu’il en soit ? Parce qu’il regrettait ses actes, ou parce qu’il regrettait simplement de le lui avoir dit ? Parce qu’il avait l’impression qu’il allait devoir rendre des comptes, ou au contraire parce qu’il savait déjà qu’il parlait au passé d’un événement passé auquel il n’y avait plus rien à faire, qu’elle soit au courant ou pas ? Il y avait mille raisons en vérité de baisser le nez, de son point de vue, et puis s’en vouloir, c’était ce qu’il faisait de mieux, même si ça ne l’avait jamais empêché de continuer d’aller de l’avant, qualité ultime et terrible défaut tout à la fois. Alors il était là, à attendre, et attendre quoi ? Qu’est-ce qu’elle pouvait y faire, Zee, à toute cette histoire ? En une seconde, c’était à ça qu’elle était arrivée. C’était ça, le miracle, à tous les points de vue. Que John, de tous les hommes de cette planète, ait eu l’occasion de créer une vie. Que, apparemment, cette petite vie avait survécu et grandi sans subir le courroux immédiat du destin qui s’acharnait sans cesse sur John Constantine. Et qu’elle, qui voulait de toutes ses forces vivre aux côtés de John sans être sûre encore que leur tentative fonctionne sur le long terme, apprenne soudain l’existence de ce surplus de bagages, qu’il avait gardé pour lui comme s’il s’agissait de contraventions pas payées. La magie, disait son père, c’était d’abord et avant tout accepter l’impossible et croire en l’inconcevable, pas à la manière de la foi, mais du point de vue de la raison, simple, sobre et tangible. Le monde était plein de miracles, ce qui jusque-là n’avait rien d’extraordinaire aux yeux de Zee, mais voilà qu’un de ces miracles était né de l’homme qui se tenait face à elle. Alors, il avait une fille. Magie. Petite blague de la vie comme celle-ci en était capable. Comment ne pas en sourire ? Parce qu’en vérité, pour une fois, il ne lui avouait pas un crime irréparable, n’est-ce pas ? Et à tout prendre, elle préférait cela, et mieux encore, elle aimait cela, si elle se contentait de prendre les faits sans se mettre à réfléchir aux conséquences.

Le grand complot cosmique qui voulait à tout prix convaincre John Constantine qu’il ne méritait pas de vivre et qu’il était censé passer le peu d’années qui lui avaient été accordées sur Terre à expier ses fautes et un peu aussi celles des autres, était ainsi contrecarré juste comme ça, juste un peu. Et bien sûr, déjà, elle se demandait comment ils avaient fait un coup pareil, Alec, Abby et John. Zee s’y connaissait un peu en magie, tout de même, et là, comme ça, rien ne lui venait qui aurait pu expliquer le processus, et elle avait aussi en tête la façon dont Alec était devenu Swamp Thing ou, plus exactement, ce qu'il était advenu de l’homme-Alec, et… Et elle en avait sa claque d’ouvrir la porte aux grondements du tonnerre et de tendre les bras à la tempête. Plus tard, le comment. Parce qu’en vérité, ce qui occupait l’esprit de la magicienne, alors que John se rabattait derrière ses plaisanteries habituelles, c’était ce que lui pensait de tout cela. Parce que c’était à la lumière de ses sentiments à lui qu’elle considérait l’existence de cette enfant. Il prétendait que cette petite le détestait, et Zee le croyait, mais si lui détestait cette petite, si lui regrettait ce qu’il avait fait, si c’était parce qu’il aurait voulu ne jamais avoir fait cela qu’il ne lui avait jamais parlé de Tefé, alors cela rendrait toute cette situation beaucoup plus douloureuse et beaucoup plus terrible que ce à quoi Zee voulait se raccrocher pour l’heure. Déjà, elle retombait dans ses vieux travers : elle voulait qu’il ait fait quelque chose de bien. Pas simplement un enfant qui sur un coup de tête aurait eu un enfant, pour le défi, pour la gloire, pour le fun, quelque chose qui aujourd’hui l’emmerdait tellement qu’il ne prenait même pas la peine d’en parler à ses proches. Et elle savait qu’il pensait déjà que ça avait été dangereux, idiot et irresponsable, puisque ça l’était. Elle voulait seulement, aussi, qu’avec le recul, il sache qu’il avait fait un genre de bonne action complètement tordue. Parce que c’était cette vision-là qui ferait de lui l’homme qu’elle savait qu’il était – ou bien simplement qu’elle voulait qu’il soit. Chassez le naturel, il revenait au galop. Mais les circonstances, pour une fois, s’y prêtaient bien. Il n’y aurait aucun moment plus gênant entre eux que celui-là s’il lui annonçait en haussant les épaules qu’il s’en foutait comme de sa premier clope et qu’il regrettait bien d’avoir fait ça. Même s’il avait le droit aux regrets, pour lui. Mais pas pour cette enfant.

Elle vit sa panique, presque de la terreur, et encore une fois, elle ne savait pas ce qu’il craignait le plus, parce qu’il y avait tellement de choses à craindre, de son point de vue… Elle le laissa lui prendre la main, ferma les yeux en sentant son cœur battre à tout rompre, goûtant malgré tout ce contact sous sa paume. Elle voulait lui dire que tout irait bien. Qu’elle n’était pas partie quand il avait commis les pires atrocités, alors elle ne risquait pas de partir pour une fois qu’il permettait à une petite vie de tracer  son chemin. Qu’elle savait désormais à quel point le poids des choses qui vous hantent pouvait faire ployer vos épaules, sceller vos lèvres et se nourrir de peurs irraisonnées et illogiques. Et vous enlever toute envie de vous battre quand le moment venait où il fallait choisir de vivre ou de mourir. Voilà à quel point les regrets et la culpabilité pouvaient être absurdes et violents. Et quand enfin il répondit à sa question, elle rouvrit les yeux et sourit de nouveau. Après tout ce qu’il avait vécu, voilà ce qu'il en pensait. Après Astra, après Nick, après l’enfer. Après toutes les souffrances passées, et sachant déjà toutes les souffrances à venir. Si ça, ce n’était pas de la force, même déguisée en entêtement ou en ignorance, au point que personne, même pas lui, ne la reconnaissait… Non pas qu’elle voulait qu’il recommence, concrètement, hein. Mais déjà, elle respirait un peu mieux, et toutes les digues qui empêchaient la réalisation de vraiment l’atteindre cédèrent alors qu’il lui laissait entrevoir la réalité de ce « miracle » qui forcément, s’accompagnait d’une très longue notice d’avertissements rating R. Et oui, déjà, elle frissonnait en écoutant John lui décrire le revers de la médaille. On n’était pas dans un film Disney, après tout. La magie s’en était mêlée, et pas des plus reluisantes, et puis, franchement, ça faisait quoi, d’avoir John Constantine comme géniteur, même si sa participation avait été symbolique – et en même temps, primordiale, à l’origine de tout, et pour commencer, de la vie elle-même ?

Elle ne pouvait plus l’arrêter à présent, alors qu’elle aurait voulu lui poser mille questions à chaque fois qu’il achevait une phrase. Parce qu’il était évident que, s’il s’était imaginé n’avoir qu’à donner cinq minutes de son temps pour aider Alec, cela avait finalement occupé ses pensées pendant plus de quinze longues années, et que ça n’était pas près de s’arranger. Chacune de ses paroles était comme une vague plus haute que la précédente qui menaçait d’engloutir la magicienne, et quand enfin le flot se tarit, sur une ultime pirouette pleine d’une ternie ironie, elle fit glisser sa main sur son torse, puis ferma le poing et lui donna un coup dans l’estomac, pas très fort. « Je ne m’enfuis pas, moi, John Constantine. » Pas depuis qu’il l’avait libérée de Nebiros, du moins. Cela aurait mérité un jeton des trente jours des spellaholics anonymes. Parce que sinon, okay, oui, elle fuyait pas mal. « En tout cas, je ne te fuis pas, toi. » Ses sentiments pour lui, c’était autre chose, certes. Et tout ce qui allait avec. Mais pas lui. Elle passa ses bras autour de sa taille et se serra contre lui, écoutant son cœur battre de longues secondes, le regard perdu dans la pénombre de la forêt qui semblait leur avoir créé un cocon silencieux le temps de cette conversation. « Tu n’es pas ton père. Et cette fille n’est pas toi. À partir du moment où on décide de jeter un gamin dans ce monde, on prend la responsabilité de l’exposer au pire. C’est comme ça. Je dirais que, te connaissant, le simple fait qu’elle soit encore en vie est déjà une petite victoire. » Et non, elle ne plaisantait même pas. Elle voyait ça d’un point de vue clinique et ça facilitait les choses. Bizarre comme elle se sentait calme en papotant de John et de Tefé alors qu’elle n’osait pas encore penser à ce que ça lui faisait, à elle. Elle se concentra sur le contact de la chemise de John contre sa joue. « Je ne sais pas quoi en penser, d'elle, et de toi... Et de ce que ça vous a coûté, à vous trois apprentis sorciers, de faire une chose pareille. Je sais ce dont tu es capable et le peu d'importance que tu portes à ton âme. Tu me fais peur, John. » Pas une peur bleue, mais il avait fait naître en elle l'appréhension oppressante qui accompagne la vérité quand celle-ci s'avère terrible. Mais elle voulait savoir. Et elle savait qu'elle saurait bien assez tôt. « Mais que ton père aille se faire voir, cela dit. Même lui n’a pas pu faire de toi quelqu’un que je ne peux pas aimer. » Oui, ça au moins elle pouvait l'affirmer en sachant de quoi elle parlait.

« Pour le moment, je préfère croire que tant qu’il y a de la vie, tout est pardonnable. Tu en es le parfait exemple, et, moi aussi, dans une certaine mesure. » Toute honte bue en ce qui la concernait, elle. C'était pour cela qu'elle n'avait pas pu dire « réparable ». Mais elle savait qu'il avait un rapport compliqué avec le pardon, lui. Même vis-à-vis de lui-même. Elle, elle le faisait plutôt facilement. Elle pouvait même le faire pour deux. Mais si cette gamine était vraiment comme lui, alors le pardon aurait effectivement du mal à se frayer un chemin dans leur cœur. « Au moins elle a une chance de vivre sa vie. Et si elle te déteste, je suis sûre que ce n’est pas uniquement ta faute. » Elle commençait à perdre pied avec une réalité qui prenait mine de rien de plus en plus de place dans son esprit. Cette enfant, cette enfant qui prenait vie soudain dans leur bulle après plus de quinze ans… Alors elle se raccrocha à ses certitudes, aux choses qu'elle connaissait. « Je t’aime, John. Même après tout ce qu’on a pu se dire ou se faire, même pendant ces moments où tu ne faisais pas partie de ma vie, j’ai continué de t’aimer. Et je t’aime toujours en cette seconde malgré l’absurdité de ce moment. Je t'aime avec tes secrets et avec tes aveux et je n'ai plus envie que ça nous sépare. » Il avait une fille, qu’il avait vue grandir de très loin, a priori, mais dont malgré tout il se sentait clairement responsable, et peut-être bien qu’il en était le premier étonné, d’où ses appréhensions, et il était sûr de l'avoir brisée, comme il le pensait à propos de tant de choses qui lui passaient entre les mains. De manière très résumée. « J'aimerais... Je me demande comment elle est, maintenant. Mais on n'a pas à faire ça maintenant. » Disait le whisky en elle. Ou alors, c'était juste la peur qu'elle-même ressentait, celle de ne pas être à la hauteur de ses promesses. Mais elle essaierait, oh ça oui. De ça, elle était certaine, elle essaierait d'écouter et de comprendre et n'aurait aucun mal à lui dire ce qu'elle en penserait, et pour le reste, ils ne pouvaient qu'espérer se retrouver à mi-chemin de ce nouveau parcours du combattant qui s'ouvrait devant eux. Oui, clairement, elle allait avoir besoin de lui, sur ce coup-là. Et elle serait là pour lui. Elle releva enfin le visage vers lui. Il y avait quand même un truc, encore une fois, qui lui brûlait les lèvres. « Tu m’aurais parlé d’elle, sans l’intervention de Nebiros ? » Voilà un petit salopard qui continuait de mener le cours de sa vie, même à distance, décidément. Mais, si John n’y avait pas été forcé, lui en aurait-il parlé ? Elle n’osait toujours pas reculer d’un pas pour le regarder. Mais elle ne relâcha pas son étreinte non plus. « Tu avais peur ? Tu avais honte ? Ou bien tu pensais que ce n’était qu’une autre de tes facéties pas assez importantes pour que je le sache ? » Il lui avait parlé d’Astra. Il lui avait parlé de bien d’autres horreurs. Mais pas d’elle. Et quelque part, elle ne pouvait s’empêcher de croire que ça avait été plus difficile pour lui parce qu’il ne s’en fichait pas autant que ce qu’il avait prévu. Et parce qu'avouer la mort, c'était plus simple que d'avouer la vie, niveau responsabilités, aussi terrible que ce soit à imaginer.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptySam 1 Aoû - 18:43


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« Aow. » Dramatique, John Constantine ? Toujours. Mais au fond, il préférait largement un mini-coup de poing pas méchant dans l’estomac que l’alternative de la voir disparaître d’une formule à l’envers. Ses bras se refermèrent sur elle, et si John Constantine avait été un chat, Zee aurait pu l’entendre ronronner contre elle, plus que ravi de voir cette discussion absolument lunaire se conclure sur une note aussi optimiste. Pourquoi exactement la perspective de lui avouer avoir une fille lui paraissait plus horrifique et impardonnable que les innombrables casseroles qu’il lui avait déjà imposées, il n’en savait rien – ou plutôt, il savait, mas il ne savait pas pourquoi il était assez tordu pour penser comme ça. Est-ce qu’elle acceptait ce nouveau pan de réalité parce qu’il n’était réellement pas aussi catastrophique qu’il le pensait, lui, ou par habitude ? Parce qu’il l’avait accoutumée à tellement pire qu’une gamine issue du ménage à trois le plus absurde de l’existence, finalement, ça n’était pas si grave ? Il ne savait pas quelle perspective le terrifiait le plus. Ou était la plus aberrante. Il ne savait rien – comme d’habitude, sitôt que quoi que ce soit touchait de près ou de loin à sa progéniture. Le sourire qui s’était dessiné sur ses lèvres vacilla lorsqu’elle lui fit sa confession. Tu me fais peur, John. Son cœur usé se serra dans sa poitrine, mais comment aurait-il pu lui en vouloir ? Parfois, il se faisait peur à lui-même. Combien de fois s’était-il attrapé au beau milieu d’une mauvaise décision, horrifié, face à sa propre audace et son absence de scrupules, avant d’étouffer cette petite voix de la prudence et d’aller jusqu’au bout quand même ? Ni Zatanna, ni John lui-même, n’avaient jamais compris où elles se dessinaient, exactement, ses limites. En partant du principe que, comme tout le monde, il en avait. Ou peut-être qu’elle l’acceptait par lassitude. Par résignation. Parce qu’elle savait bien que rien ne pourrait jamais changer ce qu’il y avait de pourri quelque part à l’intérieur de lui, tout autant que lui savait qu’il ne pourrait jamais l’empêcher, elle, de chercher, toujours, à voir et à faire ressortir le meilleur qu’il avait à offrir. Somme toute, tout ce qu’il leur avait manqué jusqu’ici, c’était un équilibre blindé de compromis et d’un peu de tolérance l’un pour l’autre. C’était tout de même extraordinaire qu’ils se soient si bien trouvés, eux que tout aurait dû séparer. Affectueusement, parce qu’un peu beaucoup touché par ses déclarations qui s’enchaînaient les unes après les autres, John pressa un baiser dans ses cheveux de jais. « Moi aussi je t’aime, Zee. Je ne sais pas par quel miracle on a eu droit à une seconde chance, mais j’ai pas l’intention de la laisser filer. Promis. » Promesses promesses, Constantine – shut up, sermonna-t-il à l’adresse de la voix nasillarde de sa conscience. Qu’on le laisse profiter de ce trop rare moment de calme et de félicité sans lui rappeler l’ordure qu’il était, merci. Elle, elle y croyait, alors qu’elle n’était ni naïve ni stupide – alors si Zee s’accordait le droit d’y croire avec une lucidité dévastatrice, pas de raison de ne pas lui faire confiance. Ils avançaient à l’aveuglette, mais tant que c’était avec elle, John était persuadé qu’ils allaient forcément quelque part.

John laissa échapper un rire – vaguement nerveux – à la seule pensée de Zatanna et Tefé en face à face. Sa moitié et la chair de sa chair dans une même pièce ; ça donnait presque envie de frissonner d’horreur. Surtout, maintenant qu’il y repensait, après les paroles adorables que Tefé avait eues sans le savoir à l’encontre de Zee sur New Themyscira : tout ce qu’elle savait d’elle, c’était qu’elle avait tenté de le tuer. Ah oui, c’était vraiment pas mal comme premier contact, tiens. Une alarme qui ressemblait drôlement à un hurlement strident et paniqué intérieur résonna dans sa tête, et, comme à sa grandiose habitude, John l’étouffa avec sa meilleure arme : son sens de l’humour douteux et toujours inapproprié. « T’as si hâte que ça de te faire appeler belle-maman ? Elle en serait bien foutue, la gamine. Aucun respect pour ses aînés. » Heureusement, elle disait elle-même qu’ils n’avaient pas besoin de faire ça maintenant, et tant mieux, parce qu’il ne savait pas quelles excuses il aurait pu lui sortir pour dire non. Et puis paf. La question à un million. La question qui tue. Pourquoi. Ca en revenait toujours à un pourquoi, au final. Elle lui avait suffisamment reproché le mystère dans lequel il se drapait perpétuellement, à éviter les questions trop compromettantes tel un Houdini de l’interrogatoire. Mais cette fois, pas d’échappatoire possible pour l’escape artist, pas vrai ? Surtout pas quand Nebiros et sa fille s’invitaient joyeusement dans l’équation, comme une espèce de combo maudit. Enfin, maudit que pour l’un – mais bordel, la combinaison des deux avait quand même largement de quoi lui filer des maux de crâne pour les décennies à venir. Et il sentait le regard de Zee posé sur lui, dans l’attente de sa réponse, inquisitive et bien plus intimidante qu’elle ne le réalisait sans doute elle-même. Help. « Honnêtement ? Je sais pas, love. » Parce que oui, hein, forcément, quand John Constantine décidait d’être honnête, c’était un peu catastrophique. Le vernis du mystère classe et fascinant qui se craquèle et laisse entrevoir la laideur en-dessous. Mais c’était cette laideur-là, qu’elle avait réussi, il ne savait toujours pas comment, et encore moins pourquoi, à accepter. Alors autant prendre le pari. Autant aller jusqu’au bout de cette folie. « J’avais pas exactement réfléchi à la possibilité qu’un foutu démon aille te raconter mes petits secrets de famille par pure envie de m’emmerder ou de nous envoyer en thérapie de couple pour le cas où on se sortirait de ses griffes. » Mais Nebiros, pour toutes ses âneries et son arrogance, avait au moins été malin là-dessus. Ca oui, ils ne pouvaient pas lui enlever ça : comme toutes les saloperies dans son genre, il savait taper exactement là où ça faisait mal.

Un soupir franchit ses lèvres, peu habitué qu’il était à cet exercice de l’honnêteté et de la transparence absolue. La forêt autour d’eux avait créé un cocon confortable et l’illusion trompeuse que leurs secrets n’en sortiraient jamais, mais, alcool de Las Vegas ou non, ils savaient bien, tous les deux, que ce qui se révélait ce soir les suivrait désormais dans tous les instants du reste de leur vie. Ce qui n’était pas plus mal, évidemment, mais en conséquence, John refusait de se rater. Pas cette fois, pas pour la seule fois où se planter misérablement aurait des conséquences qu’il n’était, pour le coup, pas certain de pouvoir supporter. « Je crois que je me disais que c’était plus facile de tout compartementaliser. De me dire que plutôt que d’avoir une seule vie, j’en avais plusieurs, soigneusement séparées les unes des autres avec du fil barbelé. Cheryl et Gemma dans une boîte. Londres dans une autre. Alec et Tefé dans une autre encore. Toi et la Justice League Dark dans une dernière. C’était plus facile de tout garder séparé, et d’éviter la collision de tous ces mondes. Comme ça, si tout s’effondre dans l’un d’entre eux, les autres restent intacts. » La vie selon John Constantine. Drôlement pratique en théorie, mais dans la réalité, ça ne se passait évidemment jamais comme ça, sauf qu’il n’avait réussi à mettre en place aucune autre stratégie alors il s’y tenait fermement en croisant les doigts pour minimiser les dégâts à chaque fois que l’un de ses nombreux plans d’existence venait empiéter sur les autres. Des cultistes qui venaient mener la vie dure à sa sœur, sa nièce qui se découvrait des dons de médium, son meilleur ami qui écopait d’une quarantaine de vies bonus après une première mort dans un incendie, la femme de sa vie qui héritait d’un démon après que lui, soit passé à trépas… La liste était effroyablement longue. L’air un peu piteux, mais moins coupable qu’à l’instant de son aveu semi-honteux – et plus honteux du fait que c’était un secret, pas à cause de Tefé elle-même, qui n’avait rien demandé et devait voir les oreilles qui sifflent, pauvre gosse – il prit son visage entre ses mains, mains toutes égratignées à force de rituels de sang contre peau laiteuse. « Je regrette de ne pas te l’avoir dit plus tôt, maintenant. Pour de vrai, pas pour te flatter. Ca n’aurait pas dû venir de Nebiros. Même si j’avoue que je ne suis pas sûr de ce que je t’aurais dit exactement – quand je t’ai rencontrée, c’était encore tellement distant et nébuleux, c’était la fille d’Alec et Abby, et puis voilà, moi j’étais juste le généreux donateur. » Façon de parler, hein. « Et après, tout est devenu tellement compliqué avec elle, que j’ai fait comme d’habitude. J’ai fait comme si c’était pas mon problème, et je ne suis réapparu que quand on n’avait vraiment pas d’autre choix. Pendant des années, tous les trois, on a fait comme si… comme si j’étais pas son père. Et si j’étais pas son père, pas besoin d’annoncer à Cheryl qu’elle a une nièce aussi, ou quoi que ce soit dans le même goût, pas vrai ? » Ah bah oui, Cheryl ne savait toujours pas non plus. Pas plus que Gemma. Et une brève vague d’horreur submergea John, alors que la vision de sa nièce et de sa fille dansait devant ses yeux. Seigneur. Gemma adorerait Tefé. Obligé. Et ce serait une catastrophe absolue. Parce que Tefé lui piquerait tout son capital coolitude et que Gemma finirait par le trouver, lui, complètement ringard, comme tous les vieux. Inacceptable. Et puis John finit par rire – parce qu’il valait mieux en rire qu’en pleurer, au point où ils en étaient ! « Je m’épate moi-même du nombre d’excuses à la manque que je sors à la seconde, je ne sais pas comment tu fais pour supporter. Tu dois être une sainte. Une sainte qui a été en enfer et passe des marchés avec des démons, mais une sainte quand même. » Ou alors, ils étaient tous les deux complètement givrés. Et cette idée-là, elle lui convenait très bien. « Mais ça a jamais été contre toi. Jamais parce que je ne te faisais pas confiance, ou que je voulais te tenir éloignée de ce qui était important. J’étais juste trop con pour réaliser ce qui l’était. Et à quel point toi, tu l’étais aussi. »

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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyLun 3 Aoû - 0:38

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties
9d0f6f634d231eac3565ff13028a95c8ec1def3e.jpgPourquoi est-ce qu’elle lui disait tout ça maintenant, ici, et comme ça, elle n’en avait aucune idée. Ce n’était même pas un scoop. Elle venait de le lui dire : elle n’avait jamais cessé de l’aimer. Et elle était sûre de le lui avoir déjà dit par le passé. Elle lui avait dit qu’elle l’aimait, et lui aussi, et il lui avait fait des promesses, et elle aussi. Et ça avait toujours été sincère, dans la mesure où à défaut de pouvoir assurer le moment venu, ils y croyaient vraiment quand ils le disaient. Il y avait une honnêteté presque désespérante dans tout ce qu’ils pouvaient se dire ou se promettre tant il semblait ensuite que la vie prenait plaisir à leur tendre des perches ou des bâtons, c’était au choix. Pour fuir, se parjurer ou simplement prendre peur et ne plus avoir le courage nécessaire pour affronter ce qu’ils affrontaient enfin en cette seconde, dans cette forêt. Cela avait été facile de lui dire ce qu’elle ressentait quand tout allait bien, tout comme ça avait été facile ensuite de se mentir à elle-même quand tout allait mal. La différence était peut-être là, après tout. Aujourd’hui, tout ou presque était dit, rien n’était horrible et ils avaient encore du chemin à faire pour que peut-être tout devienne merveilleux. Un genre d’entre-deux ni bien ni mal, dans cette nuance de gris quasi-normale, où les mots prenaient peut-être plus de sens. Et puis, elle avait su ce que cela voulait dire, de réellement vivre sans lui. Pas parce qu’il était quelque part sur cette Terre à s’amuser ou à mener des gens vers un sombre destin, mais parce qu’il était mort, tout simplement. C’était facile de le chasser de son cœur sachant qu’elle pouvait toujours lui en rouvrir la porte quand elle le voulait, mais ça n’avait rien à voir avec la certitude qu’il n’était plus là, et que peut-être, il ne serait plus jamais là. Ni dans cette vie, et pire, ni dans une autre. Elle n’avait pas été capable d’accepter cette horrible vérité, sachant qu’en plus, ils étaient destinés à être à jamais séparés une fois cette existence-là achevée, son âme à lui vouée à l’enfer. C’était cela qui l’avait rendu assez cinglée pour accepter le deal de Nebiros. Eh bien maintenant, elle avait tout ce pourquoi elle avait failli sacrifier des milliers d’âmes et avait pris des vies. Elle l’avait lui, et elle avait peut-être bien l’assurance de le suivre en enfer. Et ça n’avait rien de romantique, comme perspective. C’était idiot. Mais elle avait aussi ces années sur Terre à pouvoir enfin assumer ce qu’elle voulait. Voilà pourquoi des mots déjà prononcés prenaient aujourd’hui un sens encore différent et presque nouveau. Et il avait raison : c’était un miracle. Même s’ils avaient quand même joué un rôle dans toute cette histoire, et que cette nouvelle chance qu’ils avaient, ils l’avaient gagnée, et méritée, quand bien même c’était aussi leur faute s’ils avaient besoin de cette deuxième chance.

Elle se contenta de grogner dans sa chemise en réponse à sa petite blague. Elle, belle-maman ? Jamais, en tout cas, elle serait autant une belle-mère pour cette fille que lui avait été un père, visiblement. Elle était surtout curieuse de la voir en chair et en os, cette création ex-nihilo de vie issue directement de John. Pour elle, il était surtout là, le miracle. Mais sinon, le chemin était quasi infini entre aujourd’hui et le moment où elle serait capable d’appréhender calmement l’existence de cette enfant. Quand bien même elle avait tout le temps devant elle pour essayer de s’y faire, puisque avant même qu’un jour elle croise Tefé, elle savait bien que John lui-même devait d’abord arranger les choses avec elle de son côté. Ou les empirer. Ou les laisser ainsi à jamais. Zee prit la décision soudaine et immédiate de ne pas s’angoisser à cause de cette histoire et d’attendre et voir le moment venu, si jamais le moment venait jamais. Avec eux, certains moments se faisaient effectivement attendre, la preuve. Vingt et… ah, elle ne savait même pas à quand remontait cette histoire de fille du marais, tiens, mais c’était tout le temps que ça lui avait pris pour lui en parler. Au final, ils en revenaient toujours à la confiance, ce qui était assez amusant. Elle pensait souvent de John qu’il était un paradoxe pour elle. Pour d’autres, il était simplement une nuisance ou un sale type, un arnaqueur et un chat noir, avis issu de l’expérience mais malgré tout paresseux, mais pour elle, il était souvent un paradoxe. Elle savait qu’il n’était pas quelqu’un de bien, elle le savait de première main, mais elle savait aussi qu’il n’était pas que ça. Il en allait de même avec la confiance. Elle lui faisait tout le temps confiance, tout en sachant, du moins c’était sa manière de penser jusqu’à présent, qu’il allait trahir sa confiance. Mais elle lui avait toujours fait confiance en dépit des doutes qui allaient avec. Elle le croyait quand il lui disait ne pas savoir pourquoi il ne lui avait pas parlé de Tefé jusqu’à aujourd’hui. C’était même probablement la seule réponse à laquelle elle s’était préparée à croire. Même si en suivant le fil des pensées de John, elle imaginait à tort ou à raison qu’il ne lui aurait probablement jamais avoué quoi que ce soit si Nebiros n’était pas intervenu. Pas par mauvaise foi ou envie délibérée de lui cacher son secret mais simplement parce que, tant que ça fonctionnait ainsi, pourquoi changer ? Cela ne la choqua pas, parce qu’en vérité, si ça n’avait pas été Nebiros, ça aurait été autre chose. Sa façon de compartimenter ne fonctionnait jamais. Qu’il le veuille ou non, elle finissait toujours par apprendre quelque chose de nouveau et parfois d’incroyable sur lui.

« C’est comme ça que tu te protèges. Et peut-être aussi que tu penses nous protéger tous. Même si ça ne marchera jamais, parce que le dénominateur commun dans tout ça, c’est toi. » Elle se moquait un peu de lui. Cela aurait été cruel si lui-même n’en avait pas déjà conscience. C’était naturel, de vouloir garder sa famille loin des histoires de magie, la magie loin des histoires d’amour, les amours loin de la famille, le passé séparé du présent. Peut-être que cela fonctionnait avec des gens normaux qui avaient une vie normale… Mais eux, dont la vie était poreuse, tout entière centrée sur ce qu’ils étaient, des magiciens, des prétendus héros parce qu’ils étaient magiciens, entourés d’amis magiciens parce qu’ils étaient de prétendus héros, à trouver l’amour au milieu de leurs amis parce que personne d’autre ne pouvait les comprendre, incapables de garder famille et proches loin du danger parce que le danger les suivait eux, personnellement, partout… Non, c’était perdu d’avance. Et comme toujours avec John, c’était là une tentative égoïste, et en même temps tellement innocente… Et puis, rien qu’à l’écouter parler, on se rappelait de la liste incroyable des problèmes, passés, présents ou potentiels, qu’il se traînait en permanence… Apparemment, il n’avait rien dit à Cheryl, Zee ne put s’empêcher d’étouffer un rire nerveux. Si elle avait été à sa place, elle aurait eu encore plus la trouille de l’annoncer à sa sœur. Mais, alors qu’elle pensait à cela, d’un point de vue extérieur, elle comprenait son dilemme. En parlant à Cheryl, il ouvrirait la porte de la maison de sa sœur et de sa nièce à un pan de son univers dont il aurait peut-être fallu que Cheryl et Gemma reste à l’abri… « Je ne suis pas plus une sainte que tu n’es un démon. Laissons les autres croire à ça, mais pas nous. La preuve, j’ai envie de te dire de ne plus jamais hésiter à me confier tes secrets à l’avenir, mais je sais aussi que j’ai un peu peur de ce que tu ne me dis pas… » Elle se tut, le regard dans le vague. De quoi est-ce qu’elle avait peur, exactement ? Du jour où il lui avouerait quelque chose de réellement insupportable ? Avant, peut-être qu’elle s’était attendue à ce que ça arrive, mais qui était-elle aujourd’hui ? Et lui ? Et eux, l’un pour l’autre ? Elle ferma les yeux et soupira doucement. « Mais j’espère quand même qu’un jour tu auras envie de m’en parler. Ton truc de garder les gens dans l’ignorance, ça ne fera que leur attirer des ennuis. Imagine si un jour, façon tragédie grecque, ta fille et moi on s'était entretuées sans même savoir qui on est… » Elle songea furtivement à la prochaine fois où elle croiserait Abby et Alec. Est-ce que tout le monde ferait semblant de ne rien savoir, du coup ? Oh, bon. « Mais je sais que ce n’était pas une question de confiance. Pour ça, je te fais confiance, justement. Je te crois. Et en vérité, si la situation avait été inversée, je ne sais même pas comment moi j’aurais fait pour finalement t’en parler. On est très différents, toi et moi, là-dessus, mais il y a des choses trop absurdes et inconcevables dans la vie pour qu’on les traîne partout avec nous et qu’on les balance aux premiers venus, et plus encore aux gens qu’on aime, plutôt que les mettre dans un coin et n'y penser que de temps en temps. Et je sais que toi, tu en as encore plein la remorque, de ces choses absurdes et inconcevables. »

Cela faisait partie de lui. John Constantine. Livré avec bagages. De toute façon, qu’est-ce qu’il pouvait lui annoncer de plus énorme que ça, désormais ? Elle faillit le dire tout haut, mais décida de ne pas tenter le diable, compte tenu de leurs antécédents. Elle se saisit de ses mains, qu’il avait posées en coupe sur son visage, et en garda une entre les sienne, les yeux baissés sur ses doigts. « J’imagine que je ne t’ai pas toujours laissé me dire les choses importantes, par le passé. Te dire de partir, te faire comprendre que tu avais franchi une limite… Je croyais moi aussi que j’avais des choses plus importantes à faire ou à être. Mais j’avais tort, et cette histoire en est la preuve, parce que, au regard de tout ce que tu as fait dans ta vie, qu’est-ce qui pourrait être plus important que toi ayant une fille, hein ? » Elle se moquait encore un peu de lui. Tu parles d’un coup de pression, alors qu’il venait de lui expliquer à quel point il ne savait pas quoi faire avec cette gamine. Elle se remit en marche, sa main dans la sienne. « On peut faire “comme si” encore un peu. Et un jour tu m’en diras plus sur elle et peut-être que je comprendrai un peu mieux et que je pourrai t’aider. Je ne te dirai pas quoi faire avec elle, mais je t’écouterai sans paniquer, promis aussi. Et le jour où tu m’avoueras que tu es marié à je ne sais quelle femme de ton obscur passé, je ne t’en voudrai pas non plus. Tu seras beaucoup trop mignon en petit lapin à cravate pour que je reste énervée contre toi. » Promis. Leur mot préféré. Mais qui n’avait pas une seconde perdu de sa valeur, tellement pratique, ce mot. Le pire, c’était que même si elle plaisantait, elle ne plaisantait qu’à moitié, avec cette histoire de femme cachée – et de transformation en lapin ad vitam eternam. Ah, tiens, elle avait trouvé un truc qu’elle ne pourrait définitivement pas supporter d’entendre, finalement. Elle serra plus fort la main de John, comme s’il venait justement de lui avouer ça, en colère d’avance, ou alors c’était la pression de ce moment qui retombait lentement. Comme quoi elle s’attendait vraiment à tout, avec lui.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyMer 12 Aoû - 0:12


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Look at us now, love. Si Zatara pouvait les voir, le pauvre vieux s’en étranglerait sans doute avec son haut-de-forme : John Constantine et Zatanna Zatara, enterrant pour de bon la hache de guerre après toutes ces années de conflits explosifs ponctués de longs silences et de status quo qui laissaient tout le monde, eux inclus, perplexes et sur le fil du rasoir. Combien de fois s’étaient-ils perdus, pour se retrouver et faire semblant que les problèmes d’hier n’avaient plus d’importance aujourd’hui – alors que finalement, les rancoeurs s’étaient accumulées sous le tapis, avec les secrets, les non-dits, toutes ces mines qui explosaient à chaque fois et les avaient égratignés et brûlés un nombre incalculable de fois. Combien de fois John avait-il repoussé Zee et ses bonnes intentions, à grands coups de secrets et de coups de poignard dans le dos, pour ensuite aller se consoler au fond d’une bouteille en prétendant que c’était mieux ainsi ? Elle avait bon dos, cette phrase, c’est mieux ainsi. Lui, il en avait plus abusé encore qu’il n’avait abusé des Silk Cuts. Il y avait quelque chose de désespérant dans le fait qu’il avait fallu qu’il la perde à un fichu démon pour remettre en question de vieilles habitudes qui les avaient fait souffrir plus de quinze années durant. Pour qu’il réalise que malgré toutes les prises de bec plus ou moins violentes qu’ils avaient pu avoir au fil des années, il ne l’avait jamais vraiment perdue avant Nebiros. Pas même quand il était allé en Enfer – parce qu’il savait qu’elle, elle était toujours là, parmi les vivants. Pas même quand Zatara s’était consumé jusqu’à n’être plus qu’un tas de cendres, pas même quand elle l’avait laissé avec quelques mots de réconfort et quelques mots d’adieu et une petite fleur séchée sur le parvis d’une institution psychiatrique – parce qu’il savait qu’elle était toujours quelque part, là dehors, et qu’alors, ça lui suffisait. Minimum syndical, mais minimum syndical, dans son monde à lui, c’était tellement mieux que rien. Il avait perdu assez de monde pour se contenter de la maigre consolation d’au moins savoir les derniers rescapés en vie. Que c’était pathétique. Elle avait raison, Zee. Le parasite, le poison qu’il était, n’avait plus d’autre recours pour préserver les quelques bonnes âmes qui orbitaient encore dans son existence, que de les maintenir à distance, quitte à savamment leur cacher le meilleur comme le pire ou leur aboyer à la gueule. Et au final, c’était bien les secrets, ces secrets qu’ils avaient tous les deux gardés, qui avaient failli tout leur coûter. Alors, pendant qu’ils se regardaient les yeux dans les yeux, à l’abri sous la cime de la forêt, John se promit de commencer à faire du tri, dans tous ses secrets. Ceux que, comme elle avait la sagesse et la lucidité de l’admettre elle-même, il garderait pour lui, parce que trop toxiques, trop sensibles, trop empoisonnés. Et ceux qui faisaient peur, mais qui, peut-être, ne devraient pas autant le tétaniser. Comme Tefé. Comme sa fille, qu’il ne comprenait pas, qui lui donnait le tournis, qu’il n’arrivait pas à gérer, mais qui, une fois révélée, ne faisait, finalement, pas voler son monde, ni celui de Zee, en éclats. Et un jour, peut-être, devrait-il s’excuser auprès de Tefé pour avoir fait d’elle cette sorte de secret de polichinelle, tout en sachant très bien qu’il y avait quelque chose de très hypocrite à la normaliser de la sorte alors qu’il n’avait même pas avoué à Zatanna la moitié de l’histoire. Peut-être une autre fois. Peut-être quand il se sentirait vraiment courageux, ou suicidaire, alors, peut-être, il affronterait l’horrible réalité de Mary Conway. Mais pas aujourd’hui. Pas cette fois. Pas encore.

Ah, elle se moquait, la vilaine, mais John ne parvenait même pas à s’en offusquer, trop heureux de remporter ainsi une deuxième chance qui avait encore un parfum d’irréel – si c’était un rêve, qu’on ne le réveille pas, s’il vous plaît. Mais malgré tout, il l’entendait, le repentir de Zatanna, elle qui faisait sa propre introspection. Ils avaient eu leurs torts tous les deux. Ou peut-être qu’ils avaient tous les deux eu raison de réagir comme ils l’avaient fait, et qu’ils n’étaient tout simplement pas compatibles. Et qu’ils étaient trop bornés pour le reconnaître, ou l’accepter, alors à la place, voilà, ils faisaient des compromis, s’accommodaient d’une réalité nébuleuse pleine d’absurdités que d’autres qu’eux auraient sans doute jugées inacceptables. Incompatibles, mais unis parce que capable d’accepter l’inacceptable – il était là, aujourd’hui, leur salut. « Une gosse secrète des marais, elle est donc là ta limite. Très bien, je note pour future référence. » rétorqua-t-il, rictus aux lèvres, avant de plaquer un bisou sur sa joue, léger, soulagé d’un poids monstrueux, un peu euphorique et terrifié tout à la fois, et ravi de se laisser entraîner par la main parce qu’il n’aurait eu aucune foutue idée de comment se comporter, ou quelle direction prendre, à partir de là. L’exercice de l’honnêteté avait peut-être payé, mais bon sang qu’il était épuisant pour les nerfs. Pour lui, comme pour elle, à en juger par cette hypothèse – finalement pas si folle, au vu de ses récents aveux – qu’elle venait de formuler en lui écrasant gentiment les doigts, une menace de transformation de lapin à peine voilée flottant encore dans l’air boisé de la forêt. John prétendit s’offusquer. « Femme de peu de foi que tu es. Mais non, promis, pas d’épouse cachée dans un placard, ni dans une autre dimension. Ou alors c’est un secret pour moi aussi. Ou alors c’est ton plan secret, et tu serais vexée qu’une autre t’ait damé le pion, c’est ça ? » suggéra-t-il en ricanant. Même s’il croyait complètement à sa capacité à aller au bout de son idée de le transformer en lapin pour le restant de ses jours s’il poussait le bouchon un peu trop loin. Mais c’était bon à savoir. Et surtout, c’était bon de retrouver un peu de légèreté, avec cette impression d’avoir franchi un gouffre sur un pont en feu, et la surprise d’avoir réussi à en sortir à peu près indemne.

« Il y a encore des détails de l’histoire de Tefé que je ne t’ai pas encore raconté, mais si tu m’autorises à jouer au mystérieux encore un peu, le temps que je réalise complètement ce que j’ai… ce qu’on a pu faire, avec Alec et Abby, je saute sur l’occasion. Je te raconterai tout un jour, c’est juste… on est allés vraiment très loin avec cette histoire, et je crois que même eux ne réalisent pas tout à fait. A vrai dire, des fois, je me demande si je ne suis pas plus lucide qu’eux sur la question. » Et par ‘des fois’, il voulait dire tout le temps. Parce qu’Abby était quand même une sacrée championne du déni quand elle le voulait, et Alec… Ce grand légume d’Alec était peut-être le pire d’eux trois. Parce que John ne savait jamais s’il s’enfonçait dans un profond déni, ou s’il était pertinemment conscient et lucide au sujet de toutes les problématiques que soulevait Tefé, et faisait le choix, conscient, réfléchi, de les ignorer. Parce qu’il aimait trop sa fille. Parce qu’il était le meilleur père qui ait jamais existé sur cette foutue planète. « Mais t’as raison. Faisons ‘comme si’ le temps que j’y vois plus clair, et un de ces jours tu pourras t’arracher les cheveux avec moi, ou consoler ce pauvre Alec qui s’arrache les brindilles. En attendant, on a toute une forêt dont on peut profiter en attendant de savoir où on est. » Et sa phrase faillit s’achever sur un ‘eeeeeeeeeeest’, parce que John Constantine, champion de la nature, grand amoureux de la verdure, faillit trébucher sur une racine de chêne qui dépassait du sol. Il laissa échapper une bordée de jurons colorés, faillit en avaler sa clope – et comme ça, le sort était rompu, et John Constantine était à nouveau lui-même. « Putain de bordel de saloperie. » marmonna-t-il en retrouvant son équilibre uniquement grâce à la main de Zee dans la sienne. « Au diable la forêt, en fait. On a dit qu’on cherchait la civilisation, non ? Alors on cherche la civilisation. » Voilà, c’était décidé. Alors, main dans la main, ils s’enfoncèrent encore un peu plus dans les bois, tels deux Hobbits s’aventurant dans la forêt de Fangorn – incertains de ce qu’ils trouveraient en son sein, persuadés, intimement, sans pouvoir se l’expliquer, que quelque chose d’un peu magique et un peu étrange vivait derrière ces buissons et ces branchages étrangement vivants.

Mais la civilisation, finalement, s’éloigna bien vite des considérations de l’esprit de John. Quelque chose vivait près de ces bois. A chaque pas que lui et Zatanna faisaient, paume contre paume, c’était comme si la terre émettait un battement de cœur qui passait à travers eux et finissait sa course dans leurs doigts entrelacés. Quelque chose vivait dans ces bois, et une rivière coulait en son sein – invisible, mais chargée d’énergie, chargée d’une magie tellement primaire et primale, que John en restait stupéfait. Une rivière bien droite, qui, sans doute, reliait un point A à un point B. « Zee, tu te souviens de ce que je te disais à propos des hippies qui cherchaient des Ley lines, tout à l’heure ? » demanda-t-il en scrutant le sol – personne n’aurait rien vu à cet endroit, mais eux, ils n’avaient jamais eu besoin de leurs yeux, pour voir ce genre de chose. Pas les yeux auxquels tout le monde pensait, en tout cas. « Je crois qu’on vient d’en trouver une. Bloody hell, ça fait des années que je n’en avais pas croisé. » La synchronicité se mêlait-elle encore de ses affaires ? Quelle coïncidence, qu’il lui ait parlé de son gang de hippies perchés adeptes de cette bonne vieille Gaïa, pour tomber sur une de ces fameuses lignes qu’ils cherchaient à travers tout le pays à bord de leurs caravanes. D’un regard, il interrogea sa compagne, et puis décida, un peu arbitrairement, un peu parce qu’un instinct silencieux le lui soufflait, comme une discrète cloche, de suivre le courant. Les hasards, dans son monde à lui, et aussi dans son monde à elle, étaient une notion franchement discutable. Et de plus en plus, John se demandait où l’autoroute de la synchronicité avait bien pu vouloir les mener, lorsqu’il avait forcé le temps et l’espace à se contorsionner pour les extirper de Vegas. « Tu sais, je t’ai jamais demandé… » commença-t-il en avançant sous la protection des arbres, qui ne semblaient plus s’opposer à leur progression. « Qu’est-ce que tu es devenue, toi, après Ravenscar ? » Etait-il trop tôt pour poser la question ? Plomberait-il une ambiance redevenue légère ? Pourtant, le contexte s’y prêtait plus ou moins. Honnêteté, pas de secrets, tout ça. « Avant qu’on ne se retrouve et que la Justice League Dark ne fasse ses premiers pas, je veux dire. Si ça se trouve, c’est toi qui as épousé un autre gus et refuses de me le dire. T’as tes propres mystères, Zatanna Zatara. » ajouta-t-il, taquin. Qu’elle ait une échappatoire, si elle le souhaitait. Ce soir, tout était permis. Et les autres soirs,s’ils avaient un peu de chance, tout le serait encore, mais ce soir, le long de cette Ley line qui les menait, il en était sûr, désormais, vers une destination bien précise, ce soir était particulier. Spécial.

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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyVen 14 Aoû - 22:34

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties
9d0f6f634d231eac3565ff13028a95c8ec1def3e.jpgCette discussion à âmes et à cœurs ouverts, ces gestes d’affection spontanés et naturels retrouvés, ces nouvelles explorations de ce qu’ils avaient longtemps pris pour des terres perdues à jamais, et cette forêt qui donnait à l’instant un aspect irréel, enchanteur mais aussi éphémère… Zee attendait. Moins qu’avant, moins qu’au début où toutes les fois où elle trouvait le sommeil, elle finissait par s’éveiller en sursaut et en criant, la tête peuplée de cauchemars, mais parfois, elle attendait malgré tout. Une vision de son père la fusillant du regard, l’accusant de ne penser qu’à elle, de se détourner de ses enseignements, de l’abandonner là où son âme se consumait… Deux yeux pâles et morbides dans les ténèbres et une voix suave qu’elle ne pourrait jamais oublier lui annonçant que tout cela n’avait été qu’un rêve, puisque ça ressemblait bel et bien à un rêve… John, sur un ultime baiser, sortant un poignard de sous son trenchcoat et l’enfonçant dans sa chair avec un sourire contrit, sorry love… Sa propre image son double au visage de cire, la repoussant, lui enfonçant la tête dans les ténèbres comme pour l'y noyer, comme si son temps était fini et que celui d’une autre version d’elle-même, telle qu’elle l’avait vue sur Terre-IV, telle que Nebiros avait fait d’elle, était venu… Elle attendait que quelque chose vienne gâcher l’enchantement qu’elle s’était décidée à vivre pleinement, justement parce qu’elle avait décidé de s’y abandonner. Puisque, enfin, elle avait cédé, puisque, enfin, elle y croyait, la logique voulait qu’il y ait un châtiment au bout du chemin. Quelques restes un peu manichéens de celle qu’elle avait été, mais aussi l’expérience, évidemment. Entre elle et John, rien ne se passait comme dans un conte de fées. Et en fait, c’était moins une question de manichéisme que d’équilibre naturel des choses. Mais en amour, il n’y avait pas d’équilibre. Ce n’était pas de la magie, de l’occultisme, un prêté pour un rendu, un deal avec un démon, un service contre un service entre sorciers. Pourquoi aurait-il fallu passer à la caisse pour quelque chose d’aussi indéfini que ce qu’ils vivaient en cet instant ? Son esprit se rebellait alors et repoussait ses peurs. Pour ses autres fautes, elle accepterait sa punition. Mais elle en avait sa claque d’être punie pour aimer John Constantine. Même si, ultime ironie, c’était souvent eux-mêmes qui faisaient tomber sur eux le châtiment.

Alors, justement, est-ce que ne pas être enfin honnêtes l’un envers l’autre n’était-il pas la meilleure défense contre les cataclysmes qui les attendaient au tournant ? Au moins, cela débroussaillait un peu le chemin. Au moins, ils pouvaient se faire ce genre d’aveu et finir par en rire, s’ils se partageaient le boulot. L’un qui se confessait, et l’autre qui encaissait, chacun son rythme, à sa convenance. Même s’il restait la possibilité que certaines choses de leur passé reviennent les heurter, des choses dont ils n’étaient pas au courant, comme disait John en plaisantant. Fort possible, clairement. C’était ce qui arrivait quand on agissait sans se soucier des conséquences. En fait, à ce moment-là, elle le regarda un peu bizarrement, parce qu’il lui avait parlé de la fille qu’il savait avoir, mais est-ce que par hasard il y avait d’autres héritiers Constantine qui se baladaient sur Terre sans que lui-même le sache, attendant un quelconque signal venu d’en dessous pour se transformer en antéchrist ? Bon eh bien malgré tout, oui, sa limite semblait plus se situer au niveau de la femme cachée que du rejeton du diable, bizarrement. Celui-là encore, elle saurait quoi en faire… Elle finit par esquisser son sourire de magicienne, sur scène, face à son public, celui qui promettait des choses sans entrer dans les détails. « Je serais vexée, oui. Mais pas forcément pour la raison à laquelle tu penses. » Elle le laissa avec ça, reprenant joyeusement son chemin dans la forêt. Elle avait grandi, le temps que ça avait duré, avec un exemple de mariage fonctionnel et sincère en la personne de ses parents mais pourtant, cela n’avait jamais été un but pour elle. Quand on touchait à la magie et à tous les univers qui l’entouraient, on devenait vite blasé de ce que la société humaine, si petite, si étroite, pouvait offrir. Quant à définir ce qu’elle aurait ressenti à le savoir lié à une autre femme par des liens auxquels justement elle n’attachait pas vraiment d’importance… La jalousie n’avait jamais fait partie de son caractère, surtout parce que les seuls sentiments réels qu’elle avait ressentis jusqu’à présent étaient pour un homme qui justement, le pensait-elle, ne serait jamais avec elle. Maintenant qu’elle était prête à se brûler les ailes en amour, est-ce que cela changeait les choses ? Elle l’avait dit, il avait toujours été celui qui comptait réellement pour elle, pas en pointillé mais en permanence, même en son absence, le reste n’étant que pâle imitation, rencontres en deux dimensions, sentiments en tons de gris. Elle effleura son tatouage et ressentit un amusement presque puéril. Il y avait ça, aussi. Il y aurait toujours ça. Si ce n’était pas de la jalousie, c’était tout de même la volonté de compléter ce qu’elle ressentait pour lui avec ce que lui ressentait pour elle. Eh bien, qui vivrait verrait.

De même qu’ils verraient bien où cette histoire de fille de Swamp Thing, d’Abby et de John les mènerait tous. Qu’il s’exprime en ces termes aussi précautionneux, que les mots « aller vraiment très loin » franchissent les lèvres de John, ça aurait dû la terrifier. D’ailleurs, c’était le cas. Elle se retrouvait dans cette zone grise où elle ne voulait pas savoir, mais savait qu’un jour il faudrait qu’elle sache, et en cela, elle lui était reconnaissante de décider pour eux deux. Il garderait encore un peu ses secrets, avec sa bénédiction à elle. Cela ressemblait beaucoup à leur façon tordue de fonctionner habituelle, en vérité. Mais, merde, ils avaient le droit d’avancer pas à pas, dans cette histoire. Et même de rester encore et toujours un peu fidèles à eux-mêmes dans le genre dysfonctionnel-mais-qui-fonctionne-quand-même. En pensées, elle imagina de quoi il pouvait s’agir : le classique contrat avec un démon, qui viendrait enlever l’âme de l’enfant à sa mort. L’équilibre intraitable de la nature, une vie pour une vie. Un prix payé à une personne tierce qui dépassait l’imagination – le prochain gosse qu’un de ces trois-là produirait, la promesse d’un coup de main pour détruire l’humanité, un milliard de dollars… Malgré tout, elle rit de nouveau, parce que pour elle, il n’y avait pas plus lucide que John de manière générale – lucide, pragmatique, blasé, tout ce qui lui permettait de se déconnecter quand il le voulait des choses importantes, et donc de prendre des décisions inconcevables… Et oui, elle connaissait assez Swamp Thing pour imaginer que lui n'avait probablement pas réfléchi loin et longtemps à tout ça. Elle était surtout étonnée qu’Abby ait accepté de jouer le jeu. Elle savait en tout cas qu’elle ne lui poserait pas la question.

Main dans la main, au rythme des ronchonnements de John, ils s’enfoncèrent dans la forêt. Elle avait l’impression que le temps s’était dilaté, qu’ils marchaient depuis des jours et qu’ils pouvaient tout à fait ne plus jamais sortir de cet endroit, et ça ne la dérangeait même pas. Elle sentait la magie sous la terre sans chercher à l’analyser : elle était si sourde, mais si puissante, qu’elle se contentait de la laisser la traverser à chaque pas, se réverbérer dans la main de John contre la sienne, comme si tous les deux étaient deux fusibles minuscules par lesquels la planète elle-même faisait passer son énergie. Elle sortit de sa rêverie quand John reprit la parole, se rendant compte qu’elle aurait effectivement pu rester là, à vie, à simplement ressentir, ce qui n’était pas un plan très intelligent. « C’est ça qui pulse comme ça ? C’est incroyable, je n’en ai jamais ressentie de telle… Ce n’est pas un endroit où il faudrait se perdre seul… » Dans les grandes villes, aux États-Unis, ces lignes étaient si profondément enfouies, voire oubliées, qu’il était rare de sentir une chose pareille. Mais ici, c’était une autre terre, un lieu d’origine de la magie et de qui ils étaient, c’était l’Ancien Monde, et Zee, définitivement citadine, américaine et femme de son temps, avait tendance à l’oublier. Une fois encore, elle se demanda pourquoi John avait quitté tout ça, mais sut aussi qu’il serait facile de se rendre ivre de magie dans ce genre d’endroit, jusqu’à s’y perdre, jusqu’à voir sa vie défiler et s’achever sans rien accomplir d’autre que se vautrer dans cette énergie certes extraordinaire, mais pas vraiment productive. Mais elle imaginait tout à fait des hippies s’établir auprès d’une Ley line pareille pour y vivre. Elle croisa le regard de John, qui se remit à marcher en suivant ce courant familier pour lui. Zee, presque ivre de magie en plus de métaboliser encore tout l’alcool qu’elle avait gobé, se laissa sagement entraîner, les yeux rivés sur lui, qui semblait désormais se consumer dans cette ligne d’énergie pure, capable de dévoiler l’être de magie, d’essence pure qu’ils étaient sous toute la chair et les vêtements. Elle crut voir un corbeau s’arracher de son épaule et s’envoler sous les frondaisons des arbres, le suivit des yeux avant de revenir à John. Ravenscar. Quel étrange mot à prononcer ici. Et pourtant, ils étaient plus proches de Ravenscar que jamais, en cette seconde.

« J’ai passé quelques jours dans la région, à regretter de t’avoir abandonné, à hésiter à revenir te chercher, à attendre que tu décides tout seul de sortir de Ravenscar, puis j’ai demandé à Chas de me ramener à l’aéroport de Newcastle. Je suis rentrée à Gotham, et j’ai réussi à ne pas me comporter comme une imbécile, du genre me projeter trois mille ans dans le passé, avec succès. En fait, je me suis concentrée sur ma carrière de magicienne et j’ai arrêté de… jouer à l’héroïne, comme on avait pu le faire, Nick, toi et moi. Et puis, à cette époque, Superman, Wonder Woman, Flash, Aquaman, ils étaient tous en train de se faire connaître, et j’ai compris que je ne faisais pas le poids. Je savais que je ne pouvais pas être celle que j’étais à San Francisco, mais que je ne pouvais pas être comme eux, même si au bout du compte, j’ai tenté le coup. » C’était idiot, mais c’était facile de voir les choses ainsi avec le recul. Elle avait cru un temps qu’elle pouvait elle aussi faire partie de la Justice League, mais elle n’était pas faite pour ça. Elle était faite pour faire ce que leur trio avait tenté d’être à San Francsico, et ce qu’elle faisait désormais à la Justice League Dark, simplement à l’époque, il n’y avait plus de trio, et pas encore de JLD, et John ne faisait plus partie de sa vie, ni Nick, ni son père, et de ces doutes et de cette solitude étaient nées quelques années d’apathie super-héroïque. Elle leva une main comme un enfant sortait le bras par la fenêtre d’une voiture pour sentir le vent sous sa paume, sauf que c’était la magie de la Ley line qu’elle sentait sous sa peau. Puis elle esquissa une grimace. « J’ai failli me marier, si tu veux tout savoir, quelques heures après avoir rencontré mon ex-futur-mari. C’était un homme d’affaires, grand, baraqué, galant. Bref, absolument pas mon genre. Et aussi, c’était un démon, qui m’avait jeté un sort. Zach m’a sauvée la mise, ce jour-là. Mais ce petit crétin a gardé une photo de moi du jour de la noce… » Elle avait bien essayé d’effacer cet horrible cliché, elle avait détruit pas mal des téléphones de son cousin, mais Zach avait toujours été doué pour la magie des choses inanimées, en fait il était même bien meilleur qu’elle, et avait toujours réussi à protéger son trésor.

Elle resserra sa prise sur la main de John, qui lui semblait incandescente dans la sienne. « Le vrai mystère de ma vie, ça reste toi. Sinon, j’étais plutôt douée pour être la petite fille sage que mon père a élevée, malgré l’influence de certaines personnes. » Brièvement, comme cela lui arrivait, lui arriverait toujours, et devait arriver à John, elle en était sûre, elle songea à Nick Nolan. « Après ce qui est arrivé avec Nebiros, j’aurais du mal à t’avouer quelque chose de plus terrible. Je ne sais absolument pas quelle est ta limite, à toi, si seulement tu en as une. » Ce n’était pas parce qu’il avait une pauvre vision de sa propre personne qu’il ne pouvait pas avoir quelques exigences vis-à-vis des autres, après tout. Mais c’était vrai, qu’elle ne savait pas. Elle avait atomisé le piédestal sur lequel elle s’était elle-même enfermée, et ça n’avait pas suffi à le faire fuir, alors… Elle avait commis quelques crimes, avec les meilleures intentions du monde, qui avaient notamment précipité son départ de la JL. Mais elle ne voyait pas comment mettre la barre plus haut que ce qu’elle avait fait avec Nebiros, encore que tout était possible, après tout, n’est-ce pas ? « Mais j’ai su quand tu es sorti de Ravenscar, quoi qu’il en soit. Grâce à Chas. C’était de l’espionnage pur et simple, à l’époque. Mais même lui ne m’a jamais parlé de ton expérience hippie au cœur du vieux continent. Substances plus ou moins licites, hors de la société, mépris des règles... Jamais je ne t'aurais vu dans ce genre de communauté, mais j'imagine que ça fait sens, d'un autre côté. Tu crois que ce sont eux... Tu crois qu'ils se souviennent de toi ? » Et est-ce que ça serait une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Avec la philosophie hippie, aidée de la magie ambiante et de quelques substances de qualité, il n’en fallait pas plus pour s’oublier, et là, même pas besoin de magie noire, de deal démoniaque ou de sacrifice humain, en plus.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptySam 22 Aoû - 18:49


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Abandonné. Est-ce qu’elle l’avait vraiment abandonné, à Ravenscar ? Lui n’avait jamais vu les choses comme ça, mais évidemment, qu’il n’y avait que Zatanna Zatara pour s’en vouloir d’avoir laissé quelqu’un face à la tâche monstrueuse d’affronter ses propres démons, dans une croissance douloureuse et nécessaire. Lui, il n’y avait vu que ce que c’était alors : la conclusion logique et inévitable de leur histoire, un petit sursis plein d’une surprenante clémence, alors qu’il ne s’était même pas attendu à la revoir, ni à pouvoir apposer de point final à leur tragédie personnelle. Bon, finalement, le point final s’était avéré ne pas être final du tout, mais à l’époque, ils n’en savaient rien. Et John réalisait aujourd’hui qu’il s’était bien peu demandé ce que devenait Zatanna, pendant ces quelques années où ils s’étaient soigneusement tenus à distance l’un de l’autre – pour éviter de se souvenir que ce qu’elle devenait, elle le devenait sans lui, pour éviter de se souvenir que dans le grand ordre des choses de sa vie à elle, lui n’était pas indispensable. Quantité négligeable, un accident de parcours regrettable, une erreur de laquelle elle avait appris et grandi avant de passer à autre chose. Est-ce que c’était mal, de ressentir une pointe de soulagement en l’entendant admettre qu’elle aussi, elle avait eu ses ratés, pendant tout ce temps ? Que ces quelques fois où il l’avait aperçue de loin à la télévision, ou dans les journaux, ou qu’ils s’étaient ignorés à l’Oblivion Bar, et où elle avait l’air de parfaitement s’en sortir, avaient une part de façade ? Que finalement, elle était comme tout le monde. Et comme lui. Quelqu’un qui fait de son mieux, avec ce qu’elle a, c’est-à-dire beaucoup de problèmes et que des abrutis et des bras cassés pour l’assister. Adieu, injuste piédestal – bonjour, Zatanna qu’il aurait dû voir pendant tout ce temps. Parce qu’il avait beau l’avoir souvent provoquée, lui avoir fait subir attaque sur attaque quant à sa participation à la Ligue de Justice et son compas moral, l’accusant parfois d’hypocrisie, en réalité, il avait été aussi berné que les autres. Volontairement, en plus. Des deux, c’était sûrement lui, le plus hypocrite. Combien de fois elle leur avait coûté cher, sa cécité volontaire et vicieuse. Inconsciemment – ou pas – John resserra un peu sa prise sur la main de sa compagne alors qu’ils s’aventuraient dans les bois comme deux hobbits à la dérive, puis laissa échapper un rire. « Va falloir que j’aille marchander avec ton cousin alors. Je suis sûr que j’aurais de quoi lui soudoyer cette fameuse photo. Je tiens à voir la tronche de ton presque-mari. » Ils devaient être beaux, à s’accrocher à la main l’un de l’autre ; peut-être de peur de se perdre, dans la vaste forêt des souvenirs, dont les ombres se fondaient dans les leurs. Fantômes insignifiants, qui pourtant avaient si souvent bousculé le monde de par leur inconscience et leur inconstance, à qui, enfin, on accordait un peu de répit, pendant que le monde continuait à tourner sans eux.

« Des limites ? Avec toi ? Je crois qu’on est déjà arrivés bien au-delà du concept, love. » Parce qu’effectivement, s’il n’arrivait pas à renoncer à elle quand elle était possédée par un démon dévoré de jalousie et d’ambition, à quel moment est-ce qu’il le pourrait ? Quand elle manquait d’en épouser un ? Non, non plus – même si très égoïstement satisfait d’apprendre qu’elles n’avaient mené à rien, ces presque noces particulièrement foireuses. Là où Zatanna était concerné, John n’en avait plus aucune, de limite, et peut-être qu’à l’heure d’aujourd’hui, il valait mieux qu’ils l’acceptent tous les deux. Son choix, il l’avait fait des années plus tôt, quand il avait sciemment pris Nick Necro à son propre piège, pour se sauver lui-même mais aussi pour la sauver elle – et se satisfaire de leur duo au prix de leur trio. L’égoïste patenté redirigeait son égoïsme vers le sujet de ses affections, et déclarait, ici et maintenant, qu’il la choisirait, elle, toujours. Au dépens de tout et de tous, aux dépens du monde, parce qu’affirmer le contraire aurait été se leurrer. Et comme ça, ils glissèrent sur la question, et passèrent à autre chose, un sourire se dessinant au coin des lèvres de John à l’évocation des travers d’espions de Zee et de Chas – qui était usuellement à peu près aussi subtil qu’un tueur en série essayant de se faire passer pour un agent du MI6. « Il t’en a pas parlé parce qu’il n’en sait rien. Enfin, il n’en savait rien à l’époque. Je lui ai peut-être lâché une ou deux anecdotes depuis, mais sinon… » Sinon il s’était appliqué à être autant un mystère pour elle que pour son fidèle chauffeur de taxi. Comme ça, pas de jaloux, pas vrai ? Mais, si ça pouvait la rassurer, lui non plus, ne s’était jamais vu dans ce genre de communauté. Il ne s’était jamais vu dans une communauté quelconque à part la scène punk londonienne, alors des illuminés vivant à la campagne, lui qui se réclamait irrévocable citadin à qui voulait bien l’entendre ? Bonne blague. Et pourtant. Et la question de Zee de le laisser songeur, pendant un instant. « J’en sais rien. C’est qu’ils en ont vu passer du monde. Des voyageurs de passage, certains qui sont restés, d’autres non. Va savoir. » Il y avait au moins Mercury, qui se souviendrait de lui, ça il en était sûr. Enfin, il avait vraiment envie d’en être sûr, quoi. Marj, sans doute, aussi. Les autres ? Eh, allez savoir, avec ce qu’ils se flanquaient dans le cerveau, ces doux dingues-là. Marrant, d’ailleurs, comme ils avaient retrouvé le chemin de sa conscience en partant de ses souvenirs d’ailleurs, depuis quelques jours. Est-ce que l’incident Nebiros et Zatanna avait rendu Constantine plus introspectif, ou l’avait lancé sur un chemin de réflexion que d’habitude il évitait soigneusement ? Peut-être. Ou peut-être qu’il se faisait vieux et qu’il se prenait juste plus souvent à penser au bon vieux temps, quand tout était illusoirement plus simple.

Ou peut-être que c’était cette Ley line, qui lui donnait presque l’impression qu’ils allaient tous surgir de derrière un arbre – invraisemblable, pas vrai ? Ce serait trop gros, comme hasard. Pourtant, plus ils progressaient, tous les deux, dans cette forêt dense qui respirait de cette énergie ancienne et noble, et familière, et puis il était prégnant, ce sentiment de déjà-vu. Un paysage familier – non, une aura familière, distante, comme un écho étouffé par le poids du temps et de la mémoire. Qu’est-ce qu’il avait fait, déjà, quand ils avaient quitté Vegas ? Ah oui – il avait fait ce pas de côté, ce fameux pas de côté, et les avait emmenés tous les deux le long des voies de la synchronicité, cette autoroute qui l’amenait toujours là où il était censé être, même quand il n’en avait pas conscience. Elle avait bon dos, la synchronicité ; mais elle était aussi maîtresse capricieuse et énigmatique. Elle avait voulu partir loin, Zee, quelque part où personne ne les trouverait. Et à quoi il avait pensé, lui ? L’espace d’une seconde, l’espace d’un dixième de seconde, l’espace d’une pensée si légère qu’il ne s’était même pas attardé dessus. Il avait pensé à cette autre fois, dans sa vie, où il avait eu besoin de disparaître quelque part où personne ne le trouverait. A cette autre fois dans sa vie où il avait dû fuir les flics et se planquer au milieu de nulle part. Ils avançaient, John et Zatanna, dans cette épaisse forêt qui se confondait désormais avec celle de ses souvenirs. Ils avançaient, et plus ils avançaient, plus cette aura, familière, se superposait, s’entremêlait, avec celle de la Ley line. Et John, à chaque nouveau pas, de réaliser, seconde par seconde, enfin, où la synchronicité les avait déposés. « No bloody way… » souffla-t-il, avant même qu’ils ne commencent à entendre les voix, les rires, les accords de guitare et d’autres instruments qu’il aurait été bien incapable d’identifier. John se retourna vers Zatanna, et, après un instant d’hésitation, décida de le suivre, ce fil d’Ariane irrésistible. C’était impossible. C’était trop gros. Et, peu à peu, la lisière de la forêt s’amincit, et le son des vagues en bas des falaises se fit entendre à nouveau, de concert avec la vie qui chantait et grouillait de l’autre côté des bois. « J’hallucine. » lâcha-t-il en arrivant derrière le dernier rang de buissons, dont il repoussa quelques branchages de la main pour jeter un œil à la scène qui s’offrait à eux. J’hallucine. Elles étaient là, les tentes. Les camionnettes. Avec les vans, et les drapeaux de toutes les couleurs, la fumée qui s’élevait des grands feux de camp. Mais quelle blague. Mais quelle blague, mes aïeux. « J’y crois pas. » paraphrasa-t-il à nouveau, en tirant sur sa cigarette, stupéfaction – un peu vexé de s’être fait avoir de la sorte – bien ancrée au fond de ses yeux sombres. Ils étaient bien là, alors. Parce que la coïncidence, aussi corny soit-elle, était vraiment la meilleure amie des magiciens – évidemment qu’ils allaient tomber sur eux juste après avoir eu cette discussion, hein. On aurait presque dit un mauvais film, tiens. John se laissa aller contre un arbre, sa clope entre ses doigts, et secoua la tête avec, malgré tout, un mince sourire accroché aux lèvres. « En parlant du loup. Je sais où on est, maintenant. Ecosse, côte ouest du pays. Chérie, je te présente le dernier stade d’évolution de cette bande de hippies devenus plus ou moins sédentaires, depuis que les autorités ont durci le ton sur les groupes de voyageurs. La Pagan Nation. » Elle devait bien se marrer, la synchronicité, tiens. Manquerait plus que Tefé soit dans les parages, et ils auraient bingo complet. Il n’en revenait pas, lui. La Pagan Nation, ça voulait dire son vieux groupe de hippies, s’il en restait encore en vie. Est-ce qu’il en restait encore, tout court ? Errol, Marj, Eddy et ses foutues Ley lines. Ou est-ce que la vie les avait repoussés vers les villes, laissant leur héritage à quelques jeunes en année sabbatique en mal de spiritualité ? Là, tout de suite, John se posait la question. Sans être sûr de vouloir la réponse. « Je pensais pas qu’ils seraient encore là, après tout ce temps. Sûrement des jeunes qui ont pris le relais. On a pas besoin de rester ici. T’as raison, c’est sûrement pas pour nous. » Même si, dans un coin de sa poitrine, tenace, et un peu chiante aussi, gigotait cette envie irrépressible de céder à la curiosité. Mais céder, c’était prendre le risque d’avoir raison, autant que celui d’avoir tort. Et céder, c’était, bien plus concrètement que par quelques récits décousus, inviter Zatanna dans ce monde qu’elle aurait peut-être préféré laisser pour de bon derrière eux, pour se concentrer uniquement sur l’avenir.

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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyMer 26 Aoû - 8:45

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties
9d0f6f634d231eac3565ff13028a95c8ec1def3e.jpgUn autre jour, un autre John. Cette fois, un dont même Chas ne savait pas tout, du moins à une époque. Il ne devait pas exister une personne sur cette planète qui connaissait John mieux que Chas et pourtant, il y avait eu un moment où ce dernier n’avait rien su de ce pan d’existence de son meilleur ami. S’il fallait une preuve supplémentaire de la complexité de la vie qu’il menait et du numéro de jonglage auquel il se livrait en permanence avec les uns et les autres, elle était là. Il lui avait expliqué pourquoi il s’imposait ça et elle le comprenait. Mais comme ça devait être épuisant, de toujours repousser des parties de lui-même, de protéger des pans de sa vie, de mesurer ses paroles, compter ses mots, en fonction de la personne à qui il s’adressait – et probablement ce que cette personne pouvait lui apporter, ou bien représentait pour lui… Même les choses qui semblaient anecdotiques, ou du moins qui ne véhiculaient aucune promesse de catastrophe, comme le fait qu’il ait vécu parmi des hippies, semblaient mériter de sa part tout ce travail de retenue, de tri, ou peut-être de pudeur, qui le savait ? Peut-être même pas lui-même ? Pour le moment, bien sûr, elle ne savait pas quoi en penser. Que John ait vécu de cette façon ne la surprenait pas, et même, la façon dont il en esquissait les contours, de cette communauté, elle trouvait cela logique. Elle connaissait la philosophie des gens qui décidaient que la société telle que l’humanité la proposait actuellement, pressée, technologique, exigeante, sans temps-mort et sans droit à l’erreur, ne leur convenait pas. Des gens qui décidaient de vivre dans une parenthèse qui finalement pouvait être infinie, qui ne demandaient rien, n’avaient aucun de mal à être heureux, acceptaient tout le monde et ne jugeaient jamais. Elle pouvait imaginer que John ait pu faire une pause parmi une telle communauté, même si elle se demandait bien comment il en était arrivé là, par quel miracle il les avait trouvés… avant de se rappeler qu’il avait un don pour trouver ce dont il avait besoin au moment où il en avait besoin.

Le fait que ce petit groupe ait en plus apprécié de vivre sur les Ley lines ne gâchaient rien. Cela dénotait forcément d’un rapport à la nature paisible et mutuel. Elle-même savait d’avance qu’elle n’aurait pas pu vivre comme eux. Du moins avant. L’idée d’être coupée du monde et de tout ce que ce dernier exigeait d’elle aurait été trop angoissante, et puis elle était une fille de la ville, après tout. Aujourd’hui, elle pouvait faire semblant de croire que peut-être, elle aurait pu trouver une forme de félicité à lâcher ainsi prise. Et quant à imaginer John à jamais avec eux… Eh bien, l’histoire avait prouvé que ça ne lui avait pas convenu non plus, de toute façon. Et à présent, voilà qu’ils avaient trouvé une autre Ley line, et si Zee croyait plus volontiers au hasard qu’au destin, elle trouvait quand même amusant cette coïncidence, et se permettait même d’en douter. Mais, fidèle à ses nouvelles résolutions, elle marchait simplement dans la forêt sans se poser de questions, portée par le courant de la magie de la terre, la main bien à l’abri dans celle de John qui lui semblait aussi solide et tangible qu’une ancre, sans craindre de se faire ballotter par elle ne savait quelle tempête. Parfois, elle craignait qu’il ne soit qu’une illusion ; en cette seconde, elle n’avait jamais été aussi certaine qu’il soit à ses côtés. Peut-être que tout ce qu’ils avaient réussi à se dire avait solidifié les contours de ce qu’elle prenait pour un rêve jusqu’à présent. Elle le vit ralentir, comme hésiter, et quand il se tourna vers elle d’un air incrédule, elle posa sa main libre sur sa main qui tenait la sienne, sans rien dire. Elle ne savait pas encore ce qu’il avait compris mais elle ne lui posa pas la question. Elle le suivrait, tout simplement. Au bout d’un moment, elle capta le murmure de la vie en groupe pas loin, des voix, des exclamations, de la musique, et alors elle crut comprendre pourquoi John n’en revenait pas. « La Pagan Nation… » répéta-t-elle, rêveuse, en regardant la communauté installée dans cette clairière perdue au cœur de ce qui était donc une forêt écossaise. Elle laissa échapper un petit rire. « Quand tu tiens tes promesses, tu ne le fais pas à moitié, toi. Mais on dirait que je n’étais pas la seule à avoir des exigences. » Elle lui avait demandé de l’emmener loin, quelque part où on ne les retrouverait pas, et voilà, elle avait été exaucée. Mais lui aussi devait avoir quelque envie en tête, même pas vraiment formée, et voilà comment cela avait été interprété.

« Alors, en résumé, tu avais des ennuis avec les flics, en toute injustice évidemment, et tu t’es réfugié auprès d’eux, et tu les as suivis le temps que ça a duré, et eux t’ont accueilli à bras ouverts sans poser de questions. » De nouveau, son regard se promena sur le petit groupe. Des caravanes plus ou moins anciennes, mais bel et bien des lieux de vie, décorées et personnalisées. Du linge étendu ici et là, des feux de bois allumés pour tenter de repousser l’humidité écossaise, quelques enfants qui jouaient avec un ballon de foot ou simplement en se courant après, des adultes qui allaient et venaient ou discutaient simplement, groupés autour d’un joueur de guitare ou en train d’étendre du linge de l’autre côté de la clairière. Autant de petits signes d’une normalité apaisante, mais à laquelle l’atmosphère de la clairière, portée par la Ley line, donnait quelque chose de plus. Comme une bulle de paix et de bonheur, dont pour le moment, John et elle étaient exclus, et elle comprit alors l’attrait de ce moment, de cet endroit. Rentrer dans cette bulle c’était légitimement abandonner tous ses bagages, et ne pas s’en sentir coupable, qui plus est. Comme une douce illusion à laquelle ici il était permis de croire. Elle glissa une main sur la joue de John pour attirer son attention, attendit qu’il la regarde. « Tu ne veux pas aller les saluer ? Même si tu ne connais plus personne, j’ai le sentiment que nous serions bien accueillis. » Puisqu’ils l’avaient accueilli déjà l’époque. Il y en avait peu, des gens qui ouvraient leur foyer et leur vie à John Constantine. Et peut-être que même si ses anciens colocataires n’étaient plus là, on se souvenait de lui. Pour son plus grand malheur souvent, il était quelqu’un qui marquait les esprits, même au fil des générations.

Avancer dans cette clairière. Percer cette bulle, sans l’éclater, mais y pénétrer pour le meilleur ou pour le pire. Et un peu, pour Zee, effleurer un pan de la vie de John dont elle ignorait tout. Oui, elle devait bien l'avouer, il y avait de la curiosité, aussi, peut-être pour savoir, anticiper les nouvelles du genre de celle qu'il avait fini par lui avouer tout à l'heure. Qu’est-ce qu’ils risquaient ? Aucun danger ne les menaçait pour le moment. Ils avaient laissé tous leurs soucis derrière eux et il semblait bien qu’aucun d’entre eux ne les avait traqué jusqu’en Écosse. Alors oui, il y avait toujours un risque que le passé déchire le voile du présent aux dépens de tous ceux qui étaient avec eux à ce moment-là. Cette pensée-là la fit hésiter – et su Nebiros réapparaissait soudain, au milieu de cet endroit, pour réclamer son dû, ce qu’elle lui avait promis mais ne lui avait pas donné ? Et s’il était plus sage de faire comme John et de ne pas mêler sa vie à celle de ces gens, de compartimenter soigneusement les choses, quitte à être déçue, quitte à renoncer à quelque chose dont elle avait envie… Parce qu’elle avait envie, là, tout de suite, de parler à ces gens… Et puis, qui pouvait lutter contre la synchronicité de John Constantine, si même pas lui y parvenait ? Elle se sentait comme une alcoolique en train de se dire « un dernier verre, et après j’arrête ». Il n’y a pas de raison que ça tourne mal. Non, il n’y en avait jamais. Elle s’avança dans la clairière, tirant John à sa suite, lui laissant encore quelques secondes pour la retenir, pour résister, refuser. Une odeur de nourriture vint lui chatouiller les narines et elle se rendit compte que comme toujours après avoir trop bu, elle avait faim, et soif, et elle était exténuée par toutes ces émotions. Elle se tourna vers John. « Juste une petite pause. Parmi ceux qui t’ont déjà ouvert les bras. Je veux savoir qui ils sont. Et ce que tu leur as trouvé pour que tu restes à leurs côtés. » Elle souleva sa main pour passer son bras autour de ses épaules à elle, posa brièvement les lèvres sur son avant-bras, là où se trouvait le tatouage qui les liait l'un à l'autre, s’accrocha des deux mains à la sienne et avança encore de quelques pas. Un enfant les vit arriver et courut à leur rencontre. « Vous êtes qui ? Vous venez pour ma mère ? Ma mère c’est la meilleure chamane du monde ! » Zee aurait pu débattre de cela mais après tout, après une telle entrée en matière, comment ne pas simplement hocher la tête en souriant ? Les cris de l’enfant avaient attiré l’attention de quelques autres et bientôt, un attroupement se forma autour d’eux. On peut s’en aller à tout moment, d’accord ? Ça, c’était pour John. Même si quelqu'un leur tendait déjà des tasses fumantes d'un genre de thé que Zee était prête à avaler les yeux fermés. Elle ne se sentait absolument pas en danger, ici, à cause de la Ley line, parce qu'elle luttait encore contre les brumes de l'alcool, et parce que John était là, et qu'il connaissait ces gens, et qu'elle était assez heureuse, en cette seconde, pour lui faire confiance aveuglément.

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John Constantine


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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyDim 30 Aoû - 17:46


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« Etonnant, hein ? C’était la belle époque. » rétorqua John. « Pour ma défense, les trois quarts d’entre eux étaient dans une situation similaire. Peut-être que c’était juste une histoire de karma, au final. » Peut-être qu’en aidant un pauvre type paumé qui avait maille à partir avec les autorités, quelqu’un d’autre, un jour, les aiderait quand ils en auraient besoin. Un cycle de vie parfaitement acceptable aux yeux de John, même si son pessimisme notoire n’y avait jamais totalement adhéré – karma ou pas karma, si la vie décidait d’écraser quelqu’un, elle se foutait en général pas mal de son quota de bonnes actions passées. Quand même, songea-t-il en avisant ces caravanes familières, ces grands feux chaleureux dont les étincelles s’envolaient comme poussière d’étoile dans la nuit, il était content de voir que cette bande-là avait visiblement échappé au bulldozer impitoyable que pouvait représenter le monde moderne. La douceur de la main de Zee sur sa joue le poussa à arracher son regard à la scène dont ils n’étaient encore que spectateurs, pour se concentrer sur elle, se perdre un petit peu dans ses grands yeux bleus dont il ne se lassait jamais. Oh, mais c’est qu’elle avait envie d’y aller, sa princesse qui parle à l’envers. Pour voir de ses propres yeux qui étaient ces illuminés qui avaient accueilli John Constantine dans leur nid et avaient survécu à la chose, ou pour passer un moment hors du temps avec une bande de doux dingues surgis de nulle part, comme dans un rêve éveillé ? Peut-être un peu des deux. Dans leur monde à eux, la limite entre monde réel et monde des rêves était si ténue, que se poser la question perdait de son sens. Alors, quand un rêve étrange et halluciné et accueillant se matérialisait en douceur devant leurs yeux, n’avaient-ils pas le droit de s’y laisser porter sans chercher à se poser plus de questions ? Ils avancèrent dans cette clairière, déposant à son orée armes, doutes, convictions, réserves, tous ces bruits blancs qui polluaient l’esprit humain trop étriqué et trop agité pour embrasser pleinement les richesses spirituelles que cet endroit avait à offrir. Sa main dans celle de Zee, puis son bras autour de son épaule, John avait l’impression de passer de l’autre côté d’un voile, et de sentir un poids invisible se lever de ses épaules – comme si un géant intangible l’en avait délesté, promettant de le garder pour le lui rendre lorsqu’il repartirait. Trop tard pour faire demi-tour. Mais, dans un éclair d’honnêteté rare, John Constantine était prêt à l’admettre : entre ce baiser rassurant sur son bras, et l’irrésistible énergie qui émanait de ce camp qui avait sans cessé évolué pour survivre, insaisissable, il n’avait, finalement, pas tellement envie de repartir en prenant ses jambes à son cou. Peut-être était-il écrit qu’un jour leurs chemins à tous se croiseraient à nouveau, lui qui ne croyait pas au destin et à toutes ces sornettes dont les gens de leur milieu étaient pourtant si friands.

Dans la poitrine de John, son cœur battait avec plus de conviction qu’il ne l’avait fait depuis longtemps, alors qu’une petite troupe de curieux s’amassait autour d’eux – pas forcément plus vite, juste un peu plus fort, peut-être à cause de l’énergie vivifiante de la Ley line, peut-être parce qu’il cherchait, malgré tout, des visages connus dans cette assemblée à la fois familière et totalement étrangère. Sa main dans celles de Zee referma un peu plus son emprise sur ses doigts, hochant silencieusement et imperceptiblement la tête à la promesse qui vint caresser son esprit. John bredouilla un remerciement à la jeune femme en sari qui leur apporta un thé aux herbes – quelles herbes, rien n’était moins sûr – et se demandait encore quoi dire, et quoi faire, quand une voix s’éleva de la petite troupe. Et quelle voix. Ces intonations un peu cassées, un peu éthérées, mais terriblement chaleureuses, et cet accent absolument indéfinissable, John les auraient reconnues n’importe où. « Je savais bien en me levant ce matin que quelque chose de spécial nous attendait aujourd’hui. » D’abord, John regarda Zee, incrédule – puis enfin, il tourna la tête, pour voir avancer vers eux l’inimitable silhouette d’une vieille connaissance. « Par la barbe de Merlin. Errol ? » Tout en sourire, avec ses dents du bonheur, ses grands bras toujours écartés pour y accueillir le monde entier – quelques rides en plus, les dreadlocks plus grises que dans son souvenir, mais indiscutablement, tatouage ‘zero’ sur le front inclus, le même Errol qu’il y a tout ce temps. « John Constantiiiiine. Enfin de retour au bercail, mon frère. » Les yeux pleins de malice d’Errol allèrent de John à Zatanna, puis firent un nouvel aller-retour, et son sourire, si cela était possible, sembla s’étirer encore un peu plus. « Et avec de la compagnie, en plus. Bienvenue à la Pagan Nation, les amis. » Et comme ça, sans poser une seule question, Errol – qui n’avait jamais vraiment eu conscience des limites personnelles d’autrui, ou, au contraire, une conscience tellement aigue qu’il savait très bien quand les briser sans s’attirer l’ire de ses interlocuteurs trop envoûtés par son charme naturel, John n’avait jamais pu le déterminer – referma ses bras sur eux pour une brève étreinte collective de bienvenue. Il sentait le cannabis, Eroll, évidemment, et la terre et l’encens, et jamais John n’aurait pensé que cette combinaison d’odeurs agirait un jour sur lui comme une madeleine de Proust, yet here we are. Lorsqu’il les relâcha, John encore la tête retournée de ce retour improbable en arrière, Errol, s’attarda un instant sur Zatanna, de ces yeux qui en voyaient plus que ce qu’il y avait à voir, puis hocha la tête sans cesser de sourire. « J’aime bien ton énergie, sister. Tu vas t’plaire, ici. Vous avez vu Eddy ? Non ? Maaan il sera content de vous voir, lui aussi, venez, venez, faites comme chez vous… c’est chez vous, après tout… » Et tout en continuant son soliloque, Errol les entraîna à sa suite, sans forcer, parce qu’on ne forçait jamais rien, ici, et John adressa un autre regard à Zee, et passa à nouveau son bras autour de ses épaules avant de lui emboîter le pas. Toujours plus loin dans le rêve, down the rabbit hole.

Il avait eu raison : le groupe avait changé. Mais, même s’il avait changé, quelques figures de proue étaient restées, fidèles au poste, et l’esprit de la bande n’avait pas changé, et John s’en sentait même désemparé, de la facilité avec laquelle lui et Zee se retrouvèrent intégrés, ou réintégrés, à ce joyeux gang de hippies devenus sédentaires à leur façon. Se fixer quelque part, okay, mais selon leurs propres règles – du moins, c’est ce qu’Eddy, le géomancien local, et ancien leader de leur groupe, leur avait expliqué, quand ils l’avaient trouvé en train de rassembler les troupes devant un grand feu. Assis au milieu des autres dans un grand cercle, pendant qu’Errol faisait naturellement tourner un pétard de sa propre composition, John peinait encore à réaliser complètement ce qu’il était en train de se passer. C’était troublant, de renouer avec cette simplicité dans tout, cette chaleur humaine, après toutes ces années ; comme un étranger regardant le passé à travers une couche de verre. Et plus encore à l’époque, il réalisait à quel point la Freedom Mob, devenue Pagan Nation, était une anomalie, une aberration dans un monde cruel si prompt à écraser les gens comme eux, qui, pourtant, pliaient sans jamais s’être brisés, jusqu’à planter leurs racines sur ces falaises écossaises. Presque toute la bande était là, sauf Marj et Zed parties en retraite spirituelle, et, évidemment, Mercury, partie… partie. Quelque part où les vieux emmerdeurs dans son genre ne viendraient pas la chercher. Pendant qu’Eddy s’enthousiasmait dans un discours sur les bienfaits de Gaïa et de la petite cérémonie qui allait se dérouler ce soir, dans le cercle de dolmen un peu plus loin, John laissa son regard couler vers Zatanna, juste à côté de lui, dont le baptême au mode de vie hippie avait été inattendu mais avait l’air de s’être bien passé, finalement. Si bien que John se demandait presque de quoi il s’était inquiété. Deux de ses mondes qui sont entrés en collision, et personne n’est mort, personne n’est parti en claquant la porte et en l’insultant de tous les noms, le cosmos était encore en un seul morceau. Elle, elle était toujours là. Une entrée toute en douceur, tellement facile que c’en était déconcertant. En même temps, il voulait bien être damné s’il croisait un jour quelqu’un capable de résister à un sourire de sa princesse. Discrètement, John laissa de côté son bol de soupe et céréales et se rapprocha, et passa son bras autour de sa taille. « Alors, ça te paraît toujours aussi aberrant ? » lui glissa-t-il à l’oreille, sourire accroché aux lèvres. Soulagé. Reposé, presque. C’était un peu ça, aussi, l’effet de la Freedom Mob. Et son effet à elle, aussi. « Je crois qu’ils t’aiment bien. Si on traîne trop, ils vont finir par t’adopter toi, et me renvoyer à Londres d’un coup de pied au train avant que j’aie le temps de dire Ley line. » Finalement peu enclin à se contenter de juste un bras autour de sa taille, John se glissa derrière elle et la captura dans ses deux bras, l’attirant à lui pour coller son dos contre son torse, et tant pis si elle voulait encore manger, elle se débrouillerait comme ça. Qu’elle lui donne cinq minutes. Juste cinq minutes comme ça, où tout, dans son monde, avait l’air d’être exactement, parfaitement là où il était censé être. Un équilibre quasi-cosmique stupéfiant, qu’il avait peur de rompre s’il éternuait un peu trop fort. La femme de sa vie, dans ses bras, au milieu des seuls hurluberlus qui lui aient un jour offert quelque chose de semblable à un foyer. Un foyer temporaire, comme ils l’étaient tous. Mais un foyer quand même. Et aujourd’hui, son foyer, c’était elle. Finalement, tout était exactement, parfaitement logique, dans cette rencontre du troisième type. « T’avais raison. Peut-être que j’ai tort d’essayer de te garder à l’écart de tout ce que j’ai pu faire quand t’étais pas encore dans ma vie, ou quand tu n’y étais plus. Il n’y avait pas que du laid. On a traversés nos difficultés, avec la Freedom Mob, mais ils s’en sont sortis haut la main. Et finalement, je suis content que t’aies pu les rencontrer. Que tu sois là, ça rend tout ça plus… réel. » Comme un pont entre passé et présent. Comme une constante qui maintenait un ensemble cohérent entre toutes les pièces de son existence. Il avait eu beau chercher à le nier toutes ces années, c’était elle, sa constante. « Tu te verrais, toi, vivre dans un endroit comme celui-là ? Plus de shows, plus de manoir familial, plus de fin du monde à gérer avec les capes et collants. Juste une caravane, de la méditation à longueur de journée, du jardinage et la magie de la terre. Ca nous changerait, non ? » Oups. S’était-il inclus dans la chose ? John Constantine, imaginer un futur commun ? Et ben oui, tiens. Pour une fois. Evidemment, il ne se faisait guère d’illusions : leur futur à eux n’aurait rien de tranquille, ni de conventionnel, mais qu’il existe, en soi, c’était déjà une victoire. Même sans caravane, même sans envie de se fixer comme tout le monde, même si ça voulait juste continuer de courir loin des ennuis, ou droit dedans, main dans la main, en faisant tout pour ne pas se lâcher. Ce serait déjà quelque chose. Il avait goûté à ce que c’était, vivre sans Zatanna à ses côtés, ou même dans la périphérie de son champ de vision. Et tout ce qu’il voulait, songea-t-il en déposant un baiser sur son épaule, c’était ne surtout pas s’y risquer à nouveau.

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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyVen 4 Sep - 23:24

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties
9d0f6f634d231eac3565ff13028a95c8ec1def3e.jpgY avait-il quelque chose de plus rassurant dans ce monde que la sensation de rentrer chez soi ? Enfin, pas vraiment chez soi, mais de rentrer quelque part, d’avoir ce sentiment de revenir, d’être attendu, d’être reconnu, et d’être accueilli comme la première fois… Cette impression de familiarité que ne pouvaient vous donner que les gens habituésy à ouvrir leurs portes et leurs bras aux autres. Ils n’auraient probablement pas trouvé cela à Vegas, mais Zee n’aurait jamais cru trouver cela dans le fin fond d’une forêt écossaise non plus. Mais du fond de sa détresse, c’était comme si le monde s’acharnait à lui rappeler les choses importantes : il y avait des gens biens partout. Elle savait que John n’avait ni envie ni besoin de ce message-là, mais elle, elle ne vivait pratiquement que pour cela depuis très longtemps. Et si elle venait ici en tant qu’invitée, en tant qu’inconnue, pour la toute première fois, elle se délectait d’observer John. Il s’agissait là d’une partie de sa vie dont elle ne connaissait rien et elle ne pouvait pas présumer de ce qu’il ressentait mais elle souriait de le voir sourire timidement, elle rirait sous cape de le voir hésiter, puis finalement se laisser happer par ces vieux compagnons de voyage, de fuite, de désertion, allez savoir, elle s’en fichait, ça n’avait pas d’importance. Y avait-il quelque chose de plus rassurant que ce moment où un ancien ami vous accueillait chez lui ? Ce dont elle était sûre, c’était que John était rarement accueilli à bras ouverts, où qu’il aille. Même elle, par le passé, elle lui avait claqué la porte au nez, même si ça ne l’avait jamais empêché de rentrer malgré tout, et même si elle avait toujours fini par le laisser faire – mais en lui réservant son canapé le plus vieux et son café le plus immonde. Malgré tout, elle savait qu’ils étaient rares, les gens qui espéraient sa venue, et les endroits familiers où il allait de son plein gré. Ils étaient rares, les refuges, pour John Constantine, dans ce monde. Et elle voyait bien qu’ici, on n’avait pas peur de lui, ici, on n’était pas sur la défensive, on ne fronçait pas le nez, on ne secouait pas la tête, on n’exigeait pas de lui elle ne savait quelle dette ni ne l’accusait d’elle ne savait quel crime. Et si c’était étrange pour elle, qu’est-ce que ça devait lui faire, à lui ?

Elle se réchauffait les mains autour de la tasse de thé qu’on lui avait tendue et elle en respirait le parfum, se sentant apaisée. Déjà, les anciennes peurs venaient toquer à la porte – et si, par leur présence, John et elle attiraient elle ne savait quelle calamité sur ces gens ? Et s’ils commettaient quelque chose qui causait du tort à cette petite communauté, et si, et si… Un grand type aux cheveux longs coiffés en dreads fendit le petit comité d’accueil, droit sur John, et avant que Zee n’ait compris quoi que ce soit, elle se retrouva prise entre sandwich entre eux. Elle dodelina de la tête, étourdie, alors qu’Errol lui disait apprécier son énergie, compliment qu’elle prit avec précaution, non sans le remercier d’un sourire incertain. La présence de cet homme était indubitable, et elle n’avait aucune idée de ce qu’il voyait en elle, en vérité. Malgré tout, elle n’hésita pas quand John passa de nouveau un bras autour de ses épaules, et suivit leur hôte, son regard ne cessant de faire le tour du campement et de tout ce qu’il lui offrait de choses jamais vécues. Elle n’allait pas mentir, il s’agissait là d’une vie qu’elle n’avait jamais vécue, la gosse de riche qui avait déjà fait le tour du monde dix fois quand elle avait fêté ses dix ans, la citadine, la fille à papa. Elle était contente que John soit là, même s’il avait l’air tout aussi perturbé qu’elle, pour d’autres raisons, évidemment. Mais Zee aurait trouvé ses marques même en enfer, si elle y avait été accueillie ainsi – enfin, façon de parler, donc.

Et ainsi, quelque temps plus tard, ils étaient tous réunis autour de grands feux à écouter le fameux Eddy, lui aussi surgi du passé de John sans prévenir, raconter des histoires qu’elle écoutait d’une oreille. Elle plongeait dans une douce torpeur, bercée par la chaleur des flammes, le bourdonnement des voix, son estomac plein et le joint qui lui était déjà passé deux fois entre les mains. Histoire qu’elle aussi se prenne un petit rappel du passé. Elle laissa échapper un rire paresseux quand John l’attira contre lui et s’appuya contre son torse en fermant les yeux. Il ne lui semblait pas qu’elle puisse vivre un instant plus opposé à ce qu’il s’était passé sur cette plage islandaise, et c’était parfait. Il y avait la paix, il y avait la sécurité, il y avait les gens biens tout autour d’elle, et il y avait John comme elle ne l’avait plus vu depuis San Francisco. Il se détendait, au moins un peu, et le poids des choses qu’il portait partout où il allait semblait s’être allégé. « Je comprends pourquoi tu as posé tes valises ici. Pas de questions, pas de compte à rebours. Ce sont des gens biens. » Et elle comprenait aussi pourquoi il avait fini par partir. Parce que c’étaient des gens biens. De sorte qu’il n’avait pas à s’inquiéter, elle ne risquait pas de prendre racine ici, elle non plus. Leurs motivations ne seraient pas les mêmes – lui parce qu’il ne pensait pas mériter la félicité, ou par peur de leur attirer des ennuis, ou encore parce qu’il n’aimait pas marcher sur ses propres traces, elle n’en serait jamais certaine ; elle parce que les savoir tous là à vivre cette vie la pousserait à reprendre les armes pour les protéger –, mais ils finiraient par quitter cet endroit, aussi parfait soit-il pour leurs fausses promesses de se couper du monde et de ne plus penser qu’à eux.

Elle posa les mains sur les bras de John, qui la maintenait contre lui, suivant du regard les arabesques lumineuses provoquées par les grands gestes d’Eddy dans la nuit. « Toi aussi, tu avais raison. Tu as le droit de garder pour toi les bons moments de ton existence. Je sais qu’ils sont rares. Et je ne veux pas qu’en les partageant, tu aient l’impression de les laisser t’échapper. Je ne sais pas pourquoi je dis ça, parce que ce n’est pas du tout ma façon de penser, moi je crois qu’il faut faire profiter les belles choses aux gens qui comptent pour nous, mais je veux être un roc pour toi, pas une enclume. » Elle ne pouvait plus vraiment mettre sur le compte de l’alcool ces pensées certes spontanées mais quelque peu décousues. Cependant, un autre coupable tournait de main en main autour du feu. Ou alors, c’était juste le bonheur. Mais John et elle étaient différents, c’était vrai et ils le savaient tous les deux. Et elle pouvait imaginer qu’il puisse penser cela, même si en vérité, ils semblaient toujours, au bout de leurs longues routes respectives, se retrouver sur un terrain commun quand ils en arrivaient à avouer qu’ils étaient dysfonctionnellement fonctionnels, ensemble. Et puis, il disait que cela lui semblait réel, à présent, parce qu’elle était là. Elle hocha la tête, sa joue frottant contre son avant-bras. « Je suis contente, alors. Et à moi aussi, ça me semble réel. Toi, je veux dire. Tu ne m’as jamais paru plus réel que maintenant. Je n’ai pas peur de disparaître, ce soir. C’est vraiment très reposant. » Oui ? Allô ? Elle avait l’impression de s’entendre parler – normal, certes – et de cautionner ses propres paroles tout en se rendant quand même compte qu’elle avait mal choisi son moment. Elle passa son tour quand le joint revint à eux, laissant John se dépatouiller avec ça. Elle l’écouta lui décrire une vie qu’elle rêvait de vivre. Si ce n’était qu’elle rêvait aussi de vivre le reste – les spectacles, les amis, la magie de scène, son manoir et la présence de son père partout…

« C’est ce qu’on se promet depuis toujours. Et on a enfin l’occasion de le vivre pour de vrai. Tous les deux, ensemble. » Donc, bien sûr qu’ils ne le feraient pas. Eh. « Qu’est-ce qu’on risquerait à rester ici ? Je ne crois pas qu’on puisse s’ennuyer avec ces gens. Et puis, d’après ce que tu dis, il y aurait toujours de l’action. On n’entendrait plus parler du monde extérieur, alors on ne serait pas tentés de le rejoindre ou de le fuir, chacun dans une direction opposée… Et puis j’adore le jardinage. Et tu aurais ton compte de substances alcoolisées. On ne serait pas malheureux. » Elle soupira d’aise, les yeux fermés. « C’est la première fois que je m’imagine une vie pour nous deux sans que cela me rende triste. Je veux dire, je sais bien qu’on est incapables de vivre cette existence, même si je ne sais pas pourquoi, mais ça ne me rend pas malheureuse. » Peut-être parce que cette fois, elle savait que si le monde allait se réinviter dans leurs vies, au moins, ils seraient ensemble, alors que les autres fois, ces scénarios qu’ils aimaient se jouer se terminaient toujours par leur séparation. Et, sage comme une image, elle n’avait même pas prononcé les mots « Justice League » et « protéger l’humanité ». Un léger brouhaha s’éleva de la petite communauté et elle rouvrit les yeux. Quelque chose se passait ce soir, et même si elle ne savait pas quoi, elle sentait qu’elle pourrait se laisser aller avec le courant. « Je suis heureuse que tu aies bien voulu partager ça avec moi, en tout cas. Ça me rassure, que tu aies eu cet endroit où retourner, quand tu en as eu besoin. Et que d’autres gens ont veillé sur toi. Et qu’ils veilleront sur toi encore aujourd’hui si tu en as besoin. » Qu’il le veuille ou pas. C’était comme ça que les humains fonctionnaient et il ne pouvait pas y faire grand-chose. C’était cela qui lui faisait peur probablement. Comme si la vie des gens dépendait de lui, ces foutus gens qui s’acharnaient à vouloir veiller sur lui !

Elle se tordit le cou pour le regarder. « Tu as dû en faire, des trucs, ici. » Avec quelle aisance elle avait utilisé un mot neutre – de trucs ! Cela dit, quoi qu’il ait pu déclencher comme catastrophe, cela n’avait pas eu de conséquences sur leurs relations. Une voix tonna au-dessus d’eux alors qu’Errol se découpait devant le feu : « Ah ça, tu n’as pas idée ! Je te raconterai tout, si tu veux. On aura besoin de beaucoup de thé brûlant, d’un autre feu et d’une ouverture d’esprit totale. » Zee se demanda si « l’ouverture d’esprit » était une métaphore pour un autre joint de sa composition, mais ne posa pas la question à voix haute. Elle adressa un sourire à Errol. « Que se passe-t-il, ce soir, alors ? » Ou alors, c’était ainsi que toutes les soirées se passaient ? Errol leva légèrement les bras, comme s’ils étaient portés par une bulle d’air émanant de la terre. Elle se fit la réflexion qu’il était gracieux. En tout cas, si elle, elle se levait maintenant, elle serait moins aérienne – elle plongerait probablement directement dans le feu la tête la première histoire de gâcher la soirée de tout le monde. « Sister, ce soir, on se défait des regrets qui nous pèsent, on se baigne dans l’énergie de Gaïa elle-même et on se rappelle les choses qui comptent et pour lesquelles seules on devrait profiter de la vie. » Zee hocha la tête, puis pivota contre John, passant ses jambes par-dessus la sienne, pour pouvoir l’enlacer entre ses bras et poser sa tête sur son épaule. Et aussi, lui souffler discrètement : « Alors, dis-moi, Version-hippie-de-John-que-je-ne-connais-pas, qu’est-ce qu’il a voulu dire par là ? » Parce qu’il avait dû en vivre, des soirées « ouverture d’esprit », après tout, non ? Elle l’avait propulsé expert es hippies juste comme ça.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyDim 13 Sep - 18:02


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C’est vrai ça, qu’est-ce qu’ils risqueraient, ici ? Qui viendrait les chercher au beau milieu des landes écossaises, le long de falaises, dans une communauté païenne qui ne se mêlait que de géomancie et magie de la terre, se fichant pas mal du reste du monde et de la civilisation, du moment qu’on lui fichait la paix ? Et s’ils fichaient la paix au reste du monde, peut-être que le reste du monde leur ficherait la paix aussi. Si ici, John Constantine arrivait à se forcer à une cure de désintox, à réellement cesser de retomber dans ses travers de fouille-merde et fauteur de trouble, alors peut-être que personne ne viendrait lui demander de comptes et tout ruiner, pour lui et pour Zee. Peut-être que c’était pour ça, que la synchronicité les avait poussés par ici. Peut-être que ce que le cosmos essayait de lui dire, c’était exactement ça : qu’il était l’heure de prendre sa retraite, de se ranger, et de laisser le monde se débrouiller sans eux. La voix de Zee, qui s’amusait elle aussi à imaginer cette vie alternative qu’ils pourraient mener tous les deux, se mêlait aux volutes du joint qui tournait généreusement depuis tout à l’heure, et aux vapeurs d’alcool et de thé aux herbes généralement non-identifiées, généreusement offerts par la joyeuse tribu. Comme un vent doux caressant la surface de son esprit, elle y faisait pousser des bribes d’images, stimulant son imagination à lui aussi, y semant des graines de rêves un peu fous comme elle nourrirait son jardin. Oh oui, il pouvait se l’imaginer, lui aussi, cette vie-là. Zee et son jardin, lui avec sa réserve d’alcool et ses livres. Parfois, ils iraient percer les secrets des Ley lines et des dolmens, et parfois ils passeraient la journée à méditer dans l’herbe, et le soir ils se retireraient dans leur caravane, modeste, mais fleurie et confortable, pour pratiquer avec application et dévotion leurs leçons si bien apprises de magie tantrique, à la lueur favorable de la lune et d’une douzaine de bougies. « Non, on ne serait pas malheureux. » acquiesça-t-il en pressant un baiser dans ses cheveux de jais. Et conserver cette vie alternative comme une vie alternative, plutôt que de la considérer comme une possibilité réelle, ne la rendait pas malheureuse, alors il décida de ne pas se morfondre non plus. Est-ce qu’ils en seraient vraiment incapables, de vivre cette vie qui leur tendait discrètement les bras ? Ou est-ce qu’ils s’en lasseraient vite, et retourneraient hanter les murs de la Maison du Mystère et le comptoir de l’Oblivion, avec les autres marginaux qui échouaient là, confiés aux bons soins d’un chimpanzé immortel et beaucoup trop savant pour son bien ? L’Oblivion Bar n’était ni la Freedom Mob, ni la Pagan Nation, mais l’un dans l’autre, il s’en rapprochait assez pour que l’incorrigible John Constantine l’accepte comme alternative. Surtout parce qu’il avait la certitude qu’il l’y retrouverait toujours, sa mistress of magic, qui se laissait complètement aller à l’insouciance absolue du moment ; et John sourit dans ses cheveux, resserra un peu plus la prise de ses bas autour d’elle, son cœur battant contre son dos. La réalité, depuis quelques années, était un concept avec lequel John avait du mal à raccrocher les wagons – mais qu’est-ce que ça importait, tant qu’il pouvait imprimer dans son esprit le souvenir exact de ce moment de plénitude parfait, clair comme du cristal, une absolue transparence des sens alors que, pour une fois, toutes les planètes étaient alignées en leur faveur ?

Un rire silencieux secoua sa poitrine – touché. Et en plus, Errol avait l’amabilité d’en rajouter une couche ou deux, foutu hippie à la langue trop bien pendue. « Et ce bon vieux principe d’ardoise blanchie alors, elle est passée où, vieille balance ? » rétorqua John à son vieux camarade, qui se contenta de lui répondre d’un rire léger et aérien et caverneux à la fois, ce rire de vieux sage dont John réalisait tout juste qu’il lui avait manqué, mine de rien, et de hausser les épaules avant de se désintéresser de lui, bien trop heureux de présenter le programme à leur nouvelle invitée. Ooooh il le connaissait, ce programme. Se défaire de ses regrets, se baigner dans l’énergie de Gaïa – depuis combien de temps il ne s’était pas prêté au jeu de ces bonnes vieilles cérémonies païennes qui, une fois sur deux, étaient surtout un prétexte de laisser libre cours à ses instincts désinhibés en planant plus haut que les étoiles ? Bon, avec la Freedom Mob, et probablement aussi avec la Pagan Nation, au moins, les rituels étaient légitimes – the real deal, comme on lui avait expliqué la première fois, et il ne lui avait pas fallu bien longtemps pour les croire. Alors, John laissa échapper un long soupir, sourire flottant sur ses lèvres, et cintra la taille de sa sorcière bien-aimée de ses bras en faisant mine de réfléchir. « Ca veut dire… ça veut dire tous ces trucs de magie wicca et terrestre que Nick tenait en horreur, tu te souviens ? Trop inoffensive et bienfaitrice pour ses délires de grandeur. » ricana-t-il en réceptionnant le joint d’Errol, qui avait déjà fait le tour de leur cercle. Il le porta à ses lèvres, en tira une bouffée –strong stuff, songea-t-il en se retenant de tousser ; il avait perdu l’habitude des herbes d’Errol, qui souriait encore de toutes ses dents. « On a une nuit de nouvelle lune aujourd’hui. Je me souviens plus des détails, mais ça favorise la communion avec la terre et la Ley line, un truc dans le même esprit. » « Exactement, Johnny-boy. Exaaaactement… » confirma Errol en se balançant doucement au rythme d’une musique qu’il était le seul à entendre. John secoua la tête en soupirant, puis porta à nouveau le regard sur Zee. « On n’est absolument pas obligés de suivre l’exemple, hein. » Manquerait plus que ça. Il s’en souvenait encore, des lendemains de cuite et des redescentes post-rituels quand, déjà, la Freedom Mob s’improvisait cercle druidique sur les routes d’Angleterre. Eux, ils étaient décidément bien trop vieux pour ces conneries…

… ou pas. Difficile de dire si c’était les belles paroles d’Errol, ses joints, ou les talents d’orateur d’Eddy en maître de cérémonie, mais le constat restait le même quelle que soit la cause : ils s’étaient prêtés au jeu. Un peu désorienté, plus tout à fait sûr du plan de l’existence dans lequel il se trouvait, tout ce que John sentait, c’était la caresse de l’herbe sous ses pieds nus. Il avait déjà oublié le nom exact de la cérémonie, ainsi que le moment où ils avaient cédé pour se joindre à l’étrange état de transe élémentaire généralisé. Communion avec la terre, les pieds plantés dans le sol qui y prenaient délicieusement racine, communion avec la lune, qui les baignait d’une lumière bienveillante et pleine de fraîcheur salvatrice. Communion avec la planète tout entière, dans un instant à la fois terrifiant et exaltant, où l’on prenait conscience de n’être qu’un minuscule point sur quelque chose de tellement plus grand, et tellement plus beau, et tellement plus merveilleux. John Constantine planait, complètement, ivre des herbes d’Errol, et surtout, ivre de cette magie qu’ils puisaient directement à sa source – du bout des doigts, John effleura un menhir, et songea qu’il avait tout d’un assoiffé qui s’étonnait d’avoir failli périr à force de ne boire que de l’eau salée. Pourquoi il s’infligeait les démons, la magie noire, la nécromancie, et toutes ces conneries, quand il pourrait ne choisir que cette magie-là, hein ? Pour éviter de répondre à cette question, il se retourna en titubant un peu, ses yeux scrutant les quelques autres initiés pour trouver – ah, la voilà. Pas encore passée par la case rituelle de l’ingestion de l’eau de la source toute proche, mais n’ayant pas besoin de ça pour, il le sentait bien, être déjà réceptive aux énergies magnétiques et terrestres qui couraient partout sous leurs pieds. Sitôt qu’il attrapa son regard, il lui dédia un sourire et lui tendit la main pour l’inviter à le rejoindre auprès de son menhir. « Ca te va bien, l’aura de hippie druidique des Highlands, chérie. Ca y est, je sens qu’Errol et Eddy t’ont convertie. La renaissance de Zatanna Zatara. La sorcière d’Ullapool. » Sitôt qu’il le put, il attrapa sa main dans la sienne, entremêla ses doigts aux siens, et il se sentit comme un arbre mêlant ses racines à celles d’un autre arbre, scellés ainsi pour des millénaires à venir. Comme ils l’étaient probablement ; sauf que c’était sans doute l’une des premières fois que cette certitude n’était pas accompagnée d’une sorte d’inquiétude sourde, celle-là même qui plane au-dessus de quiconque a une épée de Damoclès au-dessus de la tête, ce qui était toujours le cas, avec eux. La magie avait un coût, toujours. Une action demandait son opposé. Un état demandait son antithèse. Et pour toutes les fois où ils avaient usé de cette rune qui les avait unis pour le restant de leurs jours et par-delà la mort, il y avait eu des larmes, des séparations, des cris, de la souffrance ; et pour une fois, juste pour une fois, John mourait d’envie de se laisser aller dans ce bien-être sans contrepartie. D’essayer de voir si leur malédiction tenait vraiment à la rune de Nick, ou s’ils en étaient seuls responsables. Ils s’étaient débarrassés de lui une deuxième fois, ils avaient failli se perdre encore une autre, mais depuis qu’ils s’étaient retrouvés, John osait à peine croire qu’il ne s’était encore rien passé de désastreux. Qu’elle était, petit à petit, revenue passer du temps dans la Maison, se glissant sous ses draps quand elle pensait qu’il ne le remarquait pas, qu’elle avait repris ses spectacles, qu’ils avaient dévalisé Vegas et que maintenant ils oubliaient le reste du monde dans une clairière pulsant au rythme de la terre. C’était un miracle. Zatanna, toujours, était son miracle. « Et si on le faisait vraiment ? » lâcha-t-il soudain, emporté par la douce et paisible euphorie du moment, déposant un baiser sur le dos de sa main alors que les étoiles s’étaient mises à danser au-dessus de leurs têtes. « Rester ici. Pas pour toujours, juste quelques jours. Semaines. Je suis sûr que quelqu’un nous filera une tente ou une caravane le temps d’un séjour. » Même si, la dernière fois qu’il avait tenté de monter une tente, le résultat avait été désastreux. « Et dès qu’on s’ennuie, on s’en va et on retourne picoler à l’Oblivion Bar pour raconter à Bobo et Boston qu’on est devenus des druides de Gaïa. » Ouaiiis il était bien ce plan. Eux deux, heureux au milieu d’autres hippies. Et le bonheur de la voir, elle, débarrassée des restes de Nebiros et des mauvais souvenirs, entourée d’hurluberlus perchés, mais aimants, belle comme le jour sous la lumière de la lune nouvelle. Bon, certes, c’était sans doute aussi un peu l’ambiance collective qui faisait dériver John, et peut-être que dès le lendemain matin il se dirait que c’était finalement une très mauvaise idée, mais là, tout de suite ? Donner une chance à la tranquillité et au bonheur des choses simples, en compagnie de sa plus grande source de bonheur, ça lui paraissait très bien, comme idée. Un peu plus loin, la voix d’Eddy résonna à nouveau, et John ne l’écouta que d’une oreille, trop concentré qu’il était sur les yeux de sa princesse. « Je crois que c’est l’heure de la cérémonie. Un rituel de purification, tout simple, boire de l’eau de source à partir d’un calice sacré, une petite prière à la lune et à Gaïa, et hop, ton aura est comme neuve, en harmonie totale avec l’équilibre des choses et tout le tintouin. » Il vint ponctuer sa phrase d’un baiser sur sa tempe, avant d’ajouter : « Errol m’a dit qu’on pouvait même faire le rituel à deux, mais j’ai perdu le fil avant qu’il ne puisse me dire ce qu’en seraient les conséquences. » Oups. Mais hé – de quoi étaient-ils les champions, sinon des conséquences ?

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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyVen 18 Sep - 10:01

Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties
9d0f6f634d231eac3565ff13028a95c8ec1def3e.jpgChaque pas qu’elle faisait, aérien, lui semblait être comme le tout premier. Elle avait l’impression d’à peine toucher terre. Autour de ses pieds nus, l’herbe épaisse et humide, douce et vivace, se tortillait et se teintait de mille couleurs, et de petites fleurs s’ouvraient, et des traînées de brins colorés se dispersaient en s’évasant dans tous les directions. L’air la portait, la soulevait à chaque enjambée légère, douce pression sous ses bras, sa nuque, et elle levait le visage vers le ciel étoilé qui perçait au-dessus de la clairière, et les étoiles dansaient en un ballet étrange et anormal. Elle avait bien conscience que tout n’était pas normal, bien sûr. Même pas réel, en réalité, non ? Mais cela n’avait pas d’importance. Elle avait bu ce fichu thé, elle avait fumé ce foutu joint, elle avait chaud, elle se sentait bien, elle se sentait en sécurité et le monde avait changé. Sous ses yeux, sous ses pas, il avait littéralement changé, il s’était paré de courbes et de couleurs qui n’étaient pas celles qui dessinaient les contours de son univers habituel. Elle avait l’impression d’entendre au loin des tintements de feuilles se heurtant les unes aux autres à la moindre brise, et le crissement de l’herbe sous ses pieds, le froissement des petits mondes qui naissaient dès que sa peau entrait en contact avec le sol. De temps en temps, elle écartait les bras et sa main effleurait la surface dure d’un rocher plusieurs fois millénaire, placé là à leur intention par des anciens qui en savaient mille fois plus qu’elle sur la magie de la terre et sur la Terre elle-même, et elle éclatait de rire. Est-ce qu’elle marchait directement sur la ley line ? Était-ce cela, qu’elle ressentait, cette ivresse, cette complétude, cette impression de cercle parfait ? Ou bien était-ce simplement un bonheur ordinaire, certes encouragé par quelques substances, mais le bonheur malgré tout, comme elle n’en avait pas ressenti depuis longtemps, comme elle ne savait plus être capable de ressentir ? Dans ses pas marchaient ceux qu’elle avait perdus et haïs et à qui désormais elle aurait pu pardonner toutes les offenses. Vagues figures issues de ses souvenirs, même pas des fantômes, même pas des manifestations de sa propre magie, juste des souvenirs qui ne faisaient plus aussi mal qu’avant – sa mère, son père, et Nick, Nick qui souriait d’un air béat qu’il n’avait jamais arboré de sa vie et qui devait hurler de rage en la voyant se rappeler de lui ainsi, si seulement il pouvait la voir…

Elle tourna le regard vers John, le coupable, celui qui avait parlé de Nick en premier. Mais cette nuit, elle pardonnait tout. Et elle se rappelait un peu toutes ces choses trop faciles à oublier quand on décidait de se couper de sa propre nature, et de la nature en général. Elle se rappelait à quel point John avait aimé Nick et à quel point Nick avait, à sa façon, aimé John. C’était tellement difficile parfois de détester un homme qu’on avait tellement aimé. Mais elle avait parfaitement su entretenir cette dualité vis-à-vis de Nick, alors que faire la même chose avec John avait failli avoir raison de son cœur et de son âme. Elle avait pu aimer Nick puis le haïr, de façon bien distincte. Mais avec John, c’étaient deux sentiments si mêlés, si symbiotiques, que parfois, elle n’avait plus pu faire la différence. Mais plus maintenant. Il la regardait et il lui parlait et de sa bouche, elle vit s’échapper de la lumière, et ses yeux semblaient incandescents, comme s’il était habité par quelque chose dont elle ne savait pas si elle devait en avoir peur ou être fascinée. Comme si elle voyait à travers lui, à travers ses vêtements ; sa peau, sa chair, jusqu’à cette essence qui faisait de lui l’homme qu’il était – l’homme qu’elle aimait. Elle éclata de rire en nouant ses mains derrière sa nuque, se renversant en arrière pour regarder le ciel. Dès qu’elle le lâcha, il se saisit de sa main et elle sentit sous ses pieds nus la terre frissonner alors que la magie de la ley line se frayait un chemin jusqu’à eux comme pour sceller leurs doigts entremêlés à jamais. Oh, ils étaient définitivement trop vieux pour ces trucs de hippies. Ou trop blasés. Ou trop blessés. Est-ce qu’ils avaient le droit de vivre une chose aussi intense, d’oublier à ce point tout ce qui les attendait, une fois de retour à leur vie normale, de faire à ce point semblant que seul ce moment était réel, et tout le reste un simple rêve vaguement mauvais ? Est-ce qu’ils n’étaient que deux gosses, revenus à une époque où ils ne se connaissaient même pas mais étaient déjà sans le savoir liés l’un à l’autre, déjà lancés sur leurs trajectoires de vie qui les amèneraient à se percuter ? Le peu de bon sens qui lui restait gémissait qu’ils étaient complètement cinglés de se laisser aller ainsi.

Mais déjà, son regard qui brillait de mille feux se posa sur le bras de John et elle s’en saisit pour le lever au-dessus de son visage tourné vers le ciel. Son tatouage semblait se tordre, se redessiner, agité par quelque chose de nouveau et d’ancien à la fois, et elle leva le bras à son tour pour le coller au sien. Est-ce que Nick, du fond de son enfer, le sentait, lui aussi ? Est-ce que cela lui apportait un peu de paix ? Elle baissa son bras et celui de John comme celui-ci lui proposait à nouveau de rester ici. Elle eut l’impression d’y réfléchir une éternité. Tellement de choses à penser, tellement de responsabilités, de gens qui comptaient sur eux… Et au bout d’une milliseconde d’éternité, elle hocha la tête. « Oui ! Quelques jours. Pas pour toujours. Quelques jours pour nous. On peut le faire. Pour de vrai, cette fois. » Elle lui sourit. Incroyable comme elle pouvait y croire, et comment lui pouvait l’écouter et lui donner l’impression de la croire également. Demain, déjà, elle penserait aux autres, au monde, à ses fautes qui auraient dû lui interdire de se sentir aussi heureuse et de prétendre à vivre quelques jours loin de tout dans une communauté hippie, comme si elle l’avait mérité, ce bonheur. Mais elle en avait vraiment envie. Et cette fois, pas comme à Sumatra, pas comme un adieu, une ode à un gâchis, à quelque chose qu’ils avaient déjà perdu, non. « Cette fois, ce sera différent, parce que tout est différent. » Ses paroles, comme un écho de paroles tenues cent fois déjà auparavant, mais peu importait. Elle se hissa sur la pointe des pieds, glissant ses doigts dans ses cheveux, plongeant son regard dans ses yeux à la recherche de toute cette lumière dont il semblait irradier. « Et je n’aurai plus à te chercher, à me demander si tu es en vie ou pas. Et tu n’aurais plus de dettes à payer à qui que ce soit. On n’aurait plus personne à qui rendre des comptes. Et je pourrai amener tous mes lapins ! Ils tneiares erocne sulp heureux ici. » Youpiiii. Si elle pensait être au plus haut de son rollercoaster opiacé, elle se trompait, apparemment.

Au coin de son champ de vision, un second John, un peu transparent, se baladait, les manches de sa chemise retroussées, les jambes de son pantalon aussi, et il était en train, mais oui, de ramasser des herbes suspectes dans un potager, et une Zatanna sans substance courait après des lapins éthérés, et elle ne savait pas si c’était une hallucination ou un petit théâtre de la vie de deux personnes qui n’étaient pas eux qui avait pris corps sous ses yeux grâce à la magie, magie qu’elle ne maîtrisait pas du tout en cette seconde. Oh, les verrous pavloviens appris à la dure avec son père et dont elle ne pouvait plus se débarrasser étaient toujours là, évidemment, de sorte qu’elle ne téléporterait pas le pays entier sur Neptune ou quelque chose comme ça, mais pour le reste… « J’adore cet endroit… » souffla-t-elle en tournant de nouveau son regard vers John. Et les gens. Cette impression d’esprit collectif accueillant et joyeux, bouillonnant et qui ne demandait rien, qui ne faisait que donner, elle aurait pu s’y noyer. Elle hocha la tête avec sérieux. Le programme énoncé par John était idéal. Son aura avait bien besoin d’un coup de balai. Elle rejoignit le petit groupe en tirant John par la main et observa de longues minutes les membres de la Pagan Nation, jeunes et moins jeunes, improviser comme ils le voulaient cette cérémonie qui n’appartenait plus à personne depuis longtemps. C'était un rite sans nom et sans visage. Il y avait dans ces mouvements, dans ces manifestations, quelque chose d’ancien et d’atavique, quelque chose qui avait survolé le temps, loin, très loin des petites choses humaines, pour leur parvenir aujourd’hui. Des rites sans formes et sans règles, sans autre importance que celle qu’on voulait bien leur accorder. Elle regarda quelques membres de la communauté s'avancer et se pencha vers John. « Si je ne l'avais pas vu de mes yeux j'aurais eu du mal à y croire. Tu as déjà participé à ce genre de chose, hein ? Et si j'en parlais à tout le monde à l'Oblivion Bar, personne ne me croirait. John Constantine dansant dans une clairière, les pupilles dilatées et des fleurs dans les cheveux. » Elle avait à peine dit ça qu'elle vit pousser une fleur dans ses cheveux, ou alors c'était une hallucination, ou alors c'était elle qui faisait ça sans faire exprès ? C'était l'avantage d'une mauvaise réputation : en général, rien ne pouvait la faire trembler, et personne, pas même Boston, ne pourrait croire à ça.

Elle finit par s’avancer, sans lâcher John, au centre d’un ensemble de rochers, et où Errol tenait ce qui, aux yeux de Zee, à ce moment-là, ressemblait à une très grande assiette creuse, voilà. Il la lui tendit et elle s’en saisit pour la porter à ses lèvres avant de la passer à John. C’était de l’eau, juste de l’eau, de l’eau claire de la rivière, qui lui fit l’impression de se répandre dans tous son corps, bourdonnant à ses oreille, floutant sa vision, et le ciel étoilé tournoya entre les pierres comme pour devenir le sol et le sol le ciel, avec au centre John et elle, les deux derniers êtres vivants au monde, en tout cas les derniers à avoir gardé de la substance à ses yeux. « Ne me dis pas qu’ils ont aussi épicé l’eau… » C’était ce qu’elle aurait voulu dire, mais les mots n’existaient plus. Elle s’accrochait aux mains de John comme à une bouée alors que l’énergie de Gaïa semblait se servir de son corps comme d’un pont pour rejoindre les étoiles et la sensation fut si intense et si soudaine qu’elle en perdit le souffle. Devant ses yeux, des milliards d’années défilaient en une seconde. Elle n’était plus rien, et certainement pas une super-héroïne, pas même une magicienne, ni une femme, ni la fille de ses parents. Sa place dans le monde était si minuscule qu’elle avait disparu, ses fautes semblaient soudain inconséquentes au regard de la magie qui la traversait, et la seule chose qui lui faisait garder conscience d’elle-même, c’était les mains de John dans les siennes. Alors, ils étaient censés prier ? Adresser une offrande à Gaïa ? Elle enroula les bras autour du torse de John pour être sûre de ne pas le perdre et leva le visage vers le ciel. Merci… Merci… C’était la seule prière dont elle était capable en cette seconde. Elle avait, dans un instant de pure déconstruction et de pure magie, tout ce qu’elle voulait, c’est-à-dire l’univers et l’homme qu’elle aimait contre elle. Et elle ne savait pas qui elle devait remercier pour ça et si la Terre, la ley line, la magie ou Errol et ses herbes personnelles avaient quelque chose à y voir, mais même cela n’avait pas d’importance. Une partie d’elle-même resterait à jamais dans ce moment, elle le savait, et cela la remplissait de joie et de reconnaissance. Une partie d’elle était sauvée. Et pour toujours liée à John et à une magie de la nature généreuse, scintillante et positive.

Et peut-être parce qu’elle pensa à la dernière fois où elle s’était ainsi sentie liée à quelqu’un, et tout en se rappelant que cela n’avait rien eu à voir avec cette expérience, même si ça avait été intense, à l’époque, elle sentit sa magie s’étirer, se porter vers ce lien qui existait déjà entre elle et John, comme pour chercher à le soumettre à Gaïa, à le purifier. Elle savait que ça ne fonctionnait pas comme ça. Ce qu’ils avaient fait avec Nick serait à jamais marqué du sceau d’une magie noire, et elle ne s’en plaignait même pas. Mais elle sentait que quelque chose s’y ajoutait désormais. Sans le voir, elle sentait d’autres arabesques, d’autres courbes, d’autres lignes s’ajouter au tatouage sur son bras, et elle se demanda s’il se passait la même chose pour lui. Au milieu de l’herbe et des étoiles qui se baladaient entre les pierres et eux, elle s’écarta pour le regarder. Lui aussi vivait-il une expérience mystique quasi hallucinatoire. Est-ce qu'il ressentait ce qu’elle ressentait, voyait ce qu’elle voyait, ou est-ce que c’était elle qui partageait sa vision, ou est-ce que dans un étrange dédoublement, elle n’entrait dans son monde que maintenant. Est-ce qu’ils respiraient seulement encore, en fait ? Est-ce qu’ils vivaient une expérience de mort imminente ?? Les craintes habituelles cependant ne firent pas le poids face à ce qui se passait et elle se laissa de nouveau emporter par une vague d’énergie émanant comme une onde douce et caressante de la terre. Ça me fait peur, de t’aimer. Mais… ! C’était elle, ça ? Il y aura toujours une partie de moi qui pensera que même moi, je ne peux pas te retenir. Il y aura toujours quelque chose en moi que tu as blessé et qui ne guérira jamais. Elle entendait sa voix comme venant d’à l’extérieur d’elle-même, et sans avoir même conscience d’avoir ouvert la bouche, mais était-ce sa voix ? Ou bien son esprit ? Son essence, son âme ? En tout cas, c’était presque contre sa volonté. Mais je sais aussi depuis longtemps qu’on ne se quittera jamais. Même quand, le moment venu, on sera séparés. L'absence de doute, de suspense, dans cette phrase-là, l'aurait fait frémir si elle ne s'était pas sentie bizarrement totalement apaisée, même en pensant à cet avenir-là, à cet instant où leurs âmes prendraient deux chemins différents indépendamment de leur volonté. Tu seras toujours avec moi. Ça fait longtemps que j'ai décidé de te garder auprès de moi. Et parfois j'ai peur que tu te penses totalement seul au monde, sans personne qui tienne à toi, alors souviens-toi de ça. En pensée, elle lui colla une claque sur le crâne, mais c'était comme si sa conscience l'enveloppait tout entier, en même temps, comme un cocon. Cela aussi, ça ressemblait à des paroles déjà prononcées. En plus de sonner vaguement comme la menace d'une psychopathe obsessionnelle. Mais elles méritaient d’être prononcées à nouveau, ces paroles. Surtout ici et maintenant. Surtout qu’elle n’avait pas vraiment prévu de les prononcer, en fait. C'était censé être un de ces faux secrets qu'elle aurait toujours gardé en elle tout en se doutant qu'il le savait déjà.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John   Hear no evil, speak no evil, and you won’t be invited to cocktail parties || John EmptyJeu 24 Sep - 23:52


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John s’avança sur l’herbe fraîche, sur le sol meuble et froid et réconfortant, et l’instant d’après, il s’enfonçait dedans avec un hoquet de surprise, englouti par une terre devenue liquide ; et l’instant d’après, il baignait dans du coton, qui était en réalité un nuage, et puis il s’enfonça dans les étoiles qu’il pouvait saisir à pleines mains dans l’épaisseur de la nuit. Nuit qui avait un goût de demain, et le son du bois qui respire après la pluie, et soudain, John était au centre de la terre, et de l’univers, et du multivers tout à la fois. Le souffle court, le cœur cherchant à s’extirper de sa poitrine – si bien qu’il baissa les yeux dessus en s’attendant à le voir en sortir à tout moment – John songea, dans un instant de lucidité miraculeux, qu’il était réellement, véritablement en train de planer, comme il n’avait pas plané depuis… oof. Des années. Il planait, et il partait à la dérive dans un cosmos brouillon et déboussolant, et soudain, les mains de Zatanna dans les siennes lui offrirent le radeau dont il avait besoin pour rester à flot. Ou est-ce que c’était elle, qui avait besoin de rester à flot ? Ou tous les deux, probablement tous les deux – deux sorciers, deux magiciens perchés accrochés l’un à l’autre alors que les limbes des opiacés les entraînaient si loin qu’il n’y avait aucun horizon en vue. Les bras de Zee autour de son torse étaient, avec son cœur battant la chamade de sa tête à ses pieds, la seule sensation physique qui lui parvenait encore, parce que son corps tout entier s’était délité dans un au-delà par-delà les sens. Plus de contour, plus d’enveloppe charnelle, juste un vertige dans une immensité impossible : alors lui aussi resserra ses bras sur elle, surpris d’en avoir encore, son radeau dans cette dérive psychédélique. Sous leurs pieds, ou autour d’eux, ou en eux, puisque tout ça c’était pareil, maintenant, la magie de Gaïa battait avec le cœur de la planète. Et, comme Zee, il porta un regard hébété vers leurs avant-bras et ces tatouages qui se mouvaient, se contorsionnaient, s’étiraient pour accueillir en eux l’irrésistible énergie de la terre nourricière et de la ley line, puis il regarda Zee, qui le regardait lui. Et il la voyait, elle, et il se voyait lui, à travers elle. Wooow. Avec un miiiiiillion de précautions, John leva la main, tendit les doigts, effleura le visage de Zatanna, des picotements agréables et délicats au bout des doigts, comme une électricité mystique à fleur de peau. Woooow. Pourquoi ça lui avait pris quinze ans, de voir, vraiment, qu’elle n’était que pure magie, sa Zee ? Littéralement, figurativement, poétiquement, il le savait il l’avait toujours su, mais maintenant il le savait savait, vous voyez ? Non ? Pas grave. Stupéfait, John laissa ses doigts courir le long de sa joue, subjugué, alors qu’il la redécouvrait pour la première et la millième fois. Des visions d’Atlantis – un très très vieil Atlantis – et de créatures imaginaires et de vieilles maisons magiques flashèrent devant ses yeux, et c’est toute la réalité qui se délita devant lui pour ne laisser qu’elle, au bout de ses doigts. Il avait longtemps été injuste avec elle, à l’appeler sa seule lumière, à la mettre sur un piédestal qu’elle n’avait jamais demandé, mais quel elle s’était pliée par amour pour lui, par sens du devoir, par obligation, pauvre eeZ ; et aujourd’hui, sous les effets des joints d’Errol, de l’eau de source, de la magie de Gaïa, de l’alcool, et de son pauvre vieux cœur qui n’en finissait jamais de battre pour elle, il comprenait, enfin, que plutôt, il aurait dû parler de certitude. Trop con pour le voir avant, lui qui avait depuis longtemps perdu pied dans la réalité ; Zee, elle, était bien la seule chose tangible dans son monde en perpétuel changement. Comment avait-il fait, pour être assez stupide pour essayer de l’ignorer toutes ces années ?

Il ne savait pas si elle suivait le même raisonnement que lui, parce qu’il lui semblait que leurs pensées n’étaient possiblement plus qu’un seul et même imbroglio psychique mêlé d’étoiles et de magie terrestre, mais elle aussi, elle lui parlait de toujours – ou du moins, c’était ce qu’il arrivait à retenir de son discours décousu, dans son cerveau plus décousu encore. Il y avait aussi un jamais, quelque part là-dedans, mais jamais, c’était juste un toujours au négatif, alors c’était la même chose. Qui ne guérira jamais, c’était pareil que qui saignera toujours. On ne se quittera jamais, ça voulait dire on sera toujours ensemble. Mais oui, c’est très bien, ça. C’est parfait. Il est où, le problème – ah, oui. Séparés. Comme toujours, à un moment ou un autre, viendrait une nouvelle fissure, un nouveau gouffre entre eux, et John frissonna un bref instant avec une féroce envie de protester au bord des lèvres, et puis il comprit ce qu’elle essayait de lui dire. Ah, oui. Mais oui, elle avait raison, bien sûr qu’elle avait raison ; les choses seraient toujours ce qu’elles sont, eux seraient toujours ce qu’ils sont, mais c’était quoi, la différence, cette fois ? Cette fois, ils savaient. Cette fois, ils ne feraient pas semblant. Cette fois, personne ne prétendrait qu’il était seulement possible de dissocier l’un de l’autre. Quinze ans que durait leur petit manège – et quinze ans déjà qu’ils avaient scellé leur destin ensemble, même au-delà d’un sceau, d’un tatouage, d’un sortilège, qui s’était esquissé à trois, qui ne fonctionnait désormais plus qu’à (d)eux. Et avant qu’il n’ait le temps d’articuler quoi que ce soit – s’il en était encore capable, parce que sa bouche lui donnait l’impression d’être du coton ou d’avoir fondu – il la sentit, cette claque-caresse derrière la tête, qui lui arracha un rire incontrôlé en même temps qu’elle, elle l’absorbait tout entier. Un rire qui s’éleva comme des bulles vers l’espace infini au-dessus de leurs têtes. D’habitude, il retombait toujours par terre, le rire de John. Pas cette fois. Pas aujourd’hui. Plus avec elle.

« J’avais peur aussi, avant. » Il ne reconnaissait pas sa voix, et se demandait d’ailleurs si ce n’était pas celle de Zee, mais peut-être qu’il n’y avait plus aucune différence entre les deux, maintenant, et franchement, ça n’avait aucune importance. « Parce que t’aimer me faisait faire toutes ces choses que je m’étais juré de ne pas faire, et me faisait tenter d’être tout ce que je savais que je n’étais pas. Et quand je m’en rendais compte, je paniquais. Et je sortais les griffes. Sur toi. » Mais ça, c’était fini. Et le plus beau, c’était qu’il n’avait même pas besoin de le dire. Tout était pareil, et tout était différent. Les flammes de l’Inferno avaient failli les consumer, mais au lieu de ça, elles avaient rempli leur fonction secondaire : elles avaient purifié tout ce qui avait besoin de l’être. Douloureusement, ça c’était certain. Mais elles l’avaient fait. Ils l’avaient fait. Et, lentement, dans un dernier retournement de situation que personne n’avait vu venir, et surtout pas eux, ils s’en relevaient. Ca tenait du miracle. Leur miracle. « Je suis désolé. » Pas des mots qui franchissaient ses lèvres, ni même son esprit, tous les jours, à Constantine. Mais aujourd’hui plus que jamais, c’était la chose à faire. Et en plus, ça venait du cœur ; John Constantine, à cet instant, complètement stone, plus sincère qu’il ne l’avait jamais été dans sa misérable vie d’escroc patenté. « Pour avoir essayé de te repousser pendant toutes ces années, parce que j’avais peur de ce que je deviendrais avec toi. De ce qu’on deviendrait ensemble. De devenir quelqu’un d’autre parce que je ne serais plus aussi ridiculement seul qu’avant. » Chas l’étranglerait sur place, s’il pouvait l’entendre. Brave Chas. « J’en reviens pas que ça m’ait pris quinze ans pour réaliser que ça n’a jamais été être ensemble, le problème. » Et il se pencha en avant – enfin, sa conscience se pencha en avant, peut-être – pour l’embrasser sur le front, et au moment où ses lèvres cosmiques entrèrent en contact avec sa peau cosmique, une explosion d’étincelles et un sursaut de magie lui fit rouvrir les yeux dans un hoquet, et il était allongé dans l’herbe, près d’un menhir, et près de Zee, dont il tenait la main qu’il pouvait à nouveau sentir entre ses doigts. Qu’elle était confortable, la terre. Un matelas dans lequel il s’enfonçait – peut-être sur la redescente, mais toujours franchement haut perché, merci Errol. « Zee ? » appela-t-il, la voix enrouée, et en s’entendant parler, il laissa échapper un nouveau rire. « Je pense… je pense qu’en réalité, c’est la première fois qu’on réalise qu’on n’est pas si différents, toi et moi. » poursuivit-il sans être très sûr de la cohérence de ses propos, mais boah, tant pis. « Je voulais tellement, tellement que tu ne sois pas comme moi… parce que c’est franchement pas une situation enviable. Et en même temps, je refusais d’essayer d’être un peu plus comme je t’imaginais. Et maintenant… et maintenant, on réalise qu’on s’est plantés tous les deux, sur toute la ligne. C’est pas magnifique, ça ? On n’a… on n’a pas besoin d’être seuls. Ni toi, ni moi. Et c’est le truc le plus terrifiant et le plus exaltant que j’aie jamais dit à voix haute – je l’ai dit à voix haute, ou pas ? » Ses doigts se resserrèrent sur ceux de Zee, alors qu’il se dévissait le cou pour chercher son regard, et oooooh il tournait vite le monde, dites. « Zee ? » qu’il l’appelle encore. « Je t’aime. Quoi que je dise, quoi que je fasse, ça sera toujours vrai, d’accord ? C’était vrai à Ravenscar, à Sumatra, à New Themyscira, en Enfer, et ça le sera toujours. » Et lui, pour la première fois depuis une vie ou deux, il était prêt, enfin, à accepter ce qu’elle lui demandait d’accepter. La fin de la solitude complète dans laquelle il se complaisait si bien. Et que ça faisait du bien, de lever ce poids de sa poitrine, même s’il devait être franchement ridicule à déblatérer ainsi tout son amour pour sa princesse qui parle à l’envers et qui était au moins aussi arrachée que lui. Ohlàlà. Heureusement qu’il n’y avait aucun témoin, hein. « Bloody hell. A quel point on est défoncés pour se rouler dans l’herbe, au milieu de l’Ecosse, dans un campement hippie, en se faisant des déclarations comme des collégiens, hein ? » marmonna-t-il en riant silencieusement – et, entre leurs doigts entrelacés, il lui semblait même que la magie de Gaïa pulsait au rythme de leur rire. Peut-être qu’ils devraient y penser sérieusement à cette caravane, finalement.

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