Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell | Ft. Zatanna

"Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell"

Quand les corbeaux chantent, c'est votre ombre que la mort hante... - Faith

Il y a des comptines étranges chantées par les Imams et que les petits peuples des pays Arabe, qui partagent de génération en génération les vieilles légendes de familles, ont connaissance. Des comptines qui révèlent l’existence d’une cité sans nom, ruines antiques qu’aucun Homme n’ose approcher, car aucun Homme ne devrait avoir à découvrir les secrets terribles que renferment ses mystérieux murs. Un homme à un jour découvert cette cité, et ce dont il a été témoin, l’aura plongé dans la folie, lui, le plus sensé des hommes parmi les plus distingués. Je devrais avoir peur à mon tour, mais la curiosité, est davantage plus fort que la peur elle-même et elle me pousse au périple. Je tenais à voir de mes yeux ce qui était interdit à l’Homme, ce qui avait angoissé des générations de famille, d'Imam et qui avait rendu un homme civilisé fou. Car après tout, là est l’aventure, n’est-il pas ?

A. Cromwell.

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Elle espérait que Zatanna ne tarde pas trop, tout comme elle espérait que cette histoire ne soit pas vraiment aussi terrifiant qu’il ne lui paraissait. Elle tapota la vitre contre laquelle elle était posée sous le stress qui l'accablait, ne lâchant pas du regard le paysage urbain qui se dressait devant elle. Elle était angoissée à l’idée que d’un instant à l’autre, elle se retrouve de nouveau plongée dans un monde apocalyptique dont personne n’avait connaissance à part ceux qui y avaient voyagé contre leur gré. Mais l’angoisse de Faith, prenait naissance de la soudaine disparition d’Annabeth Cromwell qui n’avait rien d’ordinaire. Et bien évidemment, la chanteuse craignait que si elle restait plus longtemps dans cet hôtel, il lui arrive la même chose très prochainement, ce pourquoi elle avait tout fait pour se procurer un nouveau téléphone et contacter Zatanna. Toutefois, il y avait le fait que la gothique culpabilisait, car songeant qu’elle était certainement responsable de cette disparition. Bien que persuadée que son pouvoir était contenue grâce au sortilège de la magicienne, mais l’incertitude la gagnait davantage avec l’anormalité de cette disparition.

Elle fixait donc l’extérieur avec espoir de la voir entrer dans son champ de vision, comme si sa vie en dépendait. Et elle bondit sur place, d’un léger sursaut quand elle reconnut enfin la brune aux yeux azur. Elle la contempla venir dans sa direction, quand elle fut assez proche, la chanteuse lui ouvrit la porte d’entrée, non sans lui offrir un sourire. Premier visage familier qu’elle revoit depuis presque, si elle ne se trompe pas, une année entière. Et la gothique n’hésita pas une seconde à la prendre un moment dans ses bras, pour savourer et surtout, s’assurer que ce moment était bel et bien réel. « Désolée. J’en avais un peu besoin. » Annonça-t-elle avant de se séparer promptement de la magicienne. Le sourire qu’elle affichait depuis qu’elle avait reconnu Zatanna, disparu aussitôt qu’elle songea de nouveau à la raison qui l’avait poussé à la contacter. « Merci d’être venue, je ne m’en serais pas sortie seule pour cette affaire, je pense. »

Elle se retourne, le regard rivé en direction de l’accueil, semblant chercher quelque chose du regard sans pour autant le trouver. « Mince, il était là, il n'y a pas une minute. » Elle rajoute aussitôt en s’approchant de l’accueil en question. « On va l’attendre. » Elle se retourne aussitôt vers Zatanna et s’explique enfin sur la raison de son appel. « Une personne a disparu ici même, il y a trois nuits de cela. Mais sa disparition n’a rien de très ordinaire et j’ai peur d’être en partie responsable, à cause, de… de tu-sais-quoi. » Même si la chanteuse n’était guère convaincue que son pouvoir ait eu une quelconque manipulation dans la disparition d’Annabeth. Faith espérait que Zatanna allait pouvoir l’aider à clarifier les zones d’ombre qui grandissait autour de ce mystère.

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Bonjour Zatanna, je suis ravie de pouvoir commencer ce jeu avec toi. Mon nom est Destiny, je suis celle sur qui tu pourras t'appuyer pour savoir si tu es proche d'indices potentiels à ton enquête... Vois-moi comme ton super détecteur magique. Je vais aussi pouvoir t'indiquer des éléments du décor pas forcément décrit dans le texte de Faith et si oui ou non, tu as la possibilité de poser des questions parfois facultatifs ou faire agir ton personnage sur une action précise débloquée au fil de ton aventure. Fais attention, les actions que je te propose ne sont en aucun cas obligatoires ou même bénéfiques à ton enquête. C'est donc à toi de choisir ce que tu fais de mes indications. Chacun de tes choix aura une répercussion et te rapprochera de la bonne ou de la mauvaise fin du jeu. Quand tu choisis d'entreprendre une action que je te propose, écris cette action en gras dans ton texte comme ceci. Je te souhaite bonne chance ! Oh, d'ailleurs... Voici mes premières indications, si tu le souhaites. Sur le comptoir du poste d'accueil, se trouve une sonnette.

Destiny a écrit:: ¤ Appuyer sur la sonnette. (Action facultative)

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Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell

Cela faisait plusieurs années qu’elle n’avait pas remis les pieds au Caire, mais la ville ne semblait pas avoir changé. En fait, même après tout ce qui était arrivé pendant les six mois où une partie de la population avait été transportée sur New Themyscira, la capitale égyptienne était fidèle à elle-même : bruyante, grouillante de vie, de véhicules, ses terrasses désordonnées pleines à craquer, chaque centimètre carré de béton occupé par un magasin ou un étal où des vendeurs s’égosillaient. Particulièrement dans ce quartier où les touristes étaient aux abonnés absents – mais peut-être était-il encore trop tôt pour que le tourisme reprenne ? Du répit pour les lieux, mais une source d’inquiétude pour les habitants, sans aucun doute. Zee ne pouvait s’empêcher de sourire légèrement en remontant d’un pas rapide la rue du centre-ville où se trouvait l’hôtel dont Faith lui avait envoyé l’adresse. Le Caire lui rappelait Shiruta : la vie y avait repris son cours de manière inévitable, comme portée en avant par la force de la nécessité et probablement du désespoir, et parce qu’il en fallait bien plus à ses habitants pour que leur quotidien ne soit détruit à jamais. Pendant ce tas, les grandes mégapoles occidentales luttaient encore avec les choses les plus basiques : la nourriture, l’eau, les médicaments, la politique, la sécurité, la technologie évidemment, l’argent, bien sûr… Derrière ses lunettes de soleil, son regard balayait les façades d’immeuble qu’elle longeait, à la recherche de l’hôtel.

Elle aurait dû prendre des nouvelles de Faith plus tôt. Sa vie, en ce moment, ne semblait faite que de « j’aurais dû ». Et toutes ses résolutions de ne plus se laisser entraîner dans des affaires trop compliquées pour sa pauvre petite âme malmenée sautaient les unes après les autres comme des verrous que la réalité forçait sans pitié : c’était sans pitié que la vie lui rappelait qu’elle n’était pas faite pour ne rien faire. Qu’elle ne pouvait pas rester insensible à un appel à l’aide, d’une amie, d’un collègue de la Justice League Dark, d’un ancien allié de la Justice League… Elle était venu à eux chaque fois, elle avait répondu à leur appel parce qu’elle n’imaginait pas ne pas le faire, et avec toute l’angoisse que cela générait chez elle. Et c’était le cas encore une fois avec Faith. Elle avait un peu parlé d’elle à quelques-uns des bras cassés de la JLD, mais pas beaucoup, juste pour tâter le terrain. Elle savait qu’elle serait immédiatement vue comme une terrible menace par certaines d’entre eux, et parfois elle se disait qu’ils auraient eu raison. Et elle craignait de s’attaquer à plus fort qu’elle, elle craignait que la situation ne lui échappe et que ce soit des innocents qui en paient le prix, Faith en premier lieu. Il faudrait, à un moment, qu’elle demande de l’aide. Mais ce moment n’était pas encore venu, pas tant qu’elle n’aurait pas retrouvé la jeune femme pour au moins vérifier qu’elle allait bien, et la ramener à la maison, où que soit pour Faith la « maison ».

Elle repéra enfin l’hôtel, et la silhouette solitaire familière qui l’attendait dedans, comme promis. Quand la jeune femme la serra dans ses bras, la magicienne, jamais avare de ce genre d’effusion, lui rendit son étreinte. On avait toujours besoin d’un câlin, et elle aussi, surtout en ce moment. « Je suis heureuse de voir que tu vas bien. Pardonne-moi, j’aurais dû prendre de tes nouvelles plus tôt. Tu es ici depuis le retour des choses à la normale ? » Question un peu rhétorique. En tout cas, cela faisait une paye. Elle savait que la jeune femme, du fait de sa situation, n’avait pas de réelles attaches, du moins qu’elle lui connaissait, mais tout de même. Elle laissa Faith l’attirer vers l’accueil de l’hôtel, qui semblait vide, voire abandonné. Pour le moment, elle ne comprenait pas vraiment de quoi il s’agissait, mais la musicienne paraissait réellement angoissée, et elle sut pourquoi quand Faith évoqua à demi-mots ses pouvoirs. « Je vois. Comment est ton sommeil depuis que j’ai donné ce petit truc pour dormir ? » Et non, elle ne parlait pas d’une drogue quelconque. Et quand elle évoquait son sommeil, elle ne parlait pas d’une simple insomnie. Mais Faith savait très bien de quoi elle parlait. Est-ce qu’il ne serait pas plus simple qu’elle les téléporte toutes deux à Gotham City, pour commencer ? Elle doutait que Faith l’accepte, cependant. Elle avisa la sonnette sur le comptoir de l’accueil, mais puisque le fameux « il » était censé revenir, d’après Faith, Zee ne fit rien pour le faire se presser. Elle voulait d’abord avoir la chance d’écouter les réponses de la jeune femme concernant sa situation.

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Quand les corbeaux chantent, c'est votre ombre que la mort hante... - Faith

Du plus profond de mon sommeil, je pouvais entendre un appel venu de loin. Lorsque j’ouvris les yeux sur une voûte céleste empoussiérée d’une variété d’étoiles scintillantes. Je pouvais sentir le sable chaud contre ma nuque pendant que je contemplais ce ciel nocturne où une lune pleine et immense trônait telle une reine solitaire et incandescente qui éclairait de sa lueur argenté le paysage de dune, s’étendant en face de moi. Et à nouveau, je l’entendis cet appel qui s’en venait jusqu’à moi tel un écho surnaturelle ne semblant venir d’aucune direction particulière et pourtant, je savais d’où elle venait. Je ressentais le désir irrémédiable de partir à sa rencontre et je savais que nulle force ne pouvait me faire changer d’avis.

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La gothique était heureuse de retrouver un visage si familier et c’était davantage pour cette raison qu’elle se prenait d’un geste si affectueux sans se soucier du fait qu’elle aurait pu gêner Zatanna si, potentiellement, cette dernière n’aimait pas ce genre de contact. Et fort heureusement pour Faith, son geste lui fût rendu sans trop de conséquences. Elle s’excusa malgré tout, ressentant la nécessité de le faire, car ne connaissant pas l’état d’esprit dans lequel pouvait se trouver Zatanna. Au final, elle ne saurait pas dire si oui ou non elle a été transportée sur Terre-4 elle aussi ou si elle a été l'une des victimes temporelles de ce qui a pu ce passé ici pendant son absence. Ce qui était sûr, c’était que dans les deux cas, la situation pouvait vous changer et bon nombre de gens ont commencé à changer, notamment envers les méta-humains. Faith ayant suivi l’actualité de très près comme elle pouvait, elle s’était aussi un peu inquiéter de son sort si le monde finissait par découvrir ses origines surnaturelles.
Et les États-Unis n’étaient pas le seul pays au monde à faire étalage de son puritanisme, l’Egypte et surtout, les pays arabes voir, l’Afrique lui-même se montrait dangereux pour toute personne qui sortait légèrement de l’ordinaire. Bien que les méta-humains étaient à apparu à cause de l’explosion de Star Labs, il n’était pas rare de rencontrer des méta-humains dans d’autres coins du pays, sans doute certains d’entre eux pensaient-ils qu’en s’installant à l’étranger, ils pourraient mener une vie plus paisible ? Certains, ont-ils choisi de ce cacher, d'autre comme Faith sont des victimes de Brainiac. Mais certains pays étaient plus dangereux que d’autres. Au Mali, ce n’était plus seulement les albinos qui étaient la cible du cannibalisme des malades et des fous qui pensaient que la chair des albinos détenait des propriétés divines. Être méta-humain là-bas, c’était un risque considérable désormais. Faith n’osait même pas imaginer ce dont il adviendrait d’elle si son identité venait à être révélée alors qu’elle visiterait le pays, sans doute, est-ce l’une des raisons pour laquelle elle ne poserait jamais les pieds au Mali sans une bonne raison.

À la question de Zatanna, tout en tapotant la surface du comptoir d’accueil vers lequel elles s’étaient dirigées, Faith lui répondit. « Ouais. Mais pourquoi ici, je l’ignore. Et ne t’excuse pas, tu n’aurais pas pu me contacter de toute façon, je n’avais pas de phone. » Il y eut un moment de silence avant que la chanteuse rajoute. « Et toi, tu vas bien ? » Ceci avant d’engager la raison pour laquelle cette dernière a dû faire appel à la magicienne dans l’urgence. Puis Zatanna lui posa une question qui fit réfléchir un moment l’akkadienne. « Bah… Très franchement, j’ai l’impression d’être à chaque fois écraser et oppresser quand j’utilise ton truc… Mais à chaque utilisation, bah tout vas bien en fait… Et je sais quand mes rêves foutent la merde. » Annonce-t-elle avant de rajouter immédiatement. « C’est pourquoi, honnêtement, je n’arrive pas à savoir si je suis réellement responsable de cette disparition ou non. Car je suis persuadée que ton truc fonctionne toujours. » Annonce-t-elle alors que le regard de Faith se dirige quelques instant vers le couloir qui mène au chambre, ayant cru voir un mouvement.
« Enfin bref, ça peut-être autre chose. Je ne sais pas, je l’espère. » Faith s’appuya contre le comptoir. « Il faut que je te dise… J’ai dit au personnel de l’hôtel que j’allais faire appel à un détective que je connais bien, du coup il va falloir que tu joues le jeu. J’ai juste eu peur de mêler la police égyptienne qui est horrible avec leur potentiel suspect. » Et par suspect, elle veut bien sûr parler d'elle en premier lieu.

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La température semble chuter soudainement peu après qu’un son mécanique se soit fait entendre depuis le couloir qui mène aux chambres clientes, au même moment, il y a un mouvement dans la pénombre de ce même couloir dont les lampes n’ont toujours pas été remplacées depuis qu’elles ont grillé très récemment. La ventilation discrète jusqu’à maintenant, semble redémarrer.

Destiny a écrit:: ¤ Examiner le couloir. (Action facultative)

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Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell

Zee devait bien s’avouer qu’elle n’avait pas cherché à savoir pourquoi tout le monde s’était rematérialisé un peu n’importe où sur la planète pendant le voyage retour, alors que Brainiac avait eu la gentillesse toute relative, à l’allée, de les regrouper à Londres. Il n’avait probablement pas dû vouloir s’embarrasser, et pourquoi est-ce qu’il l’aurait fait, après tout ? Il se fichait bien des humains avec lesquels il jouait comme les pièces d’un jeu d’échec. De toute façon, il devait considérait que dans peu de temps, ils seraient tous morts quoi qu’il en soit, puisqu’il comptait venir lui-même faire le ménage. Alors il n’allait pas s’emmerder à les renvoyer chacun chez soi. Ainsi Faith avait atterri en Égypte, quand Zee s’était retrouvée en Islande, quand d’autres encore avaient vu des contrées encore jamais visitées. Et peu importait que certains d’entre eux soient faibles, malades, vieux, incapables de se débrouiller seuls à l’autre bout du monde, ou bien soient carrément des enfants, ou atterrissent dans des pays en guerre. Elle savait que le voyage retour n’avait pas sonné la fin du cauchemar pour tout le monde, et qu’il y avait forcément eu des pertes. Un autre crime encore dont s’était rendu coupable Brainiac, et qu’il lui faudrait payer le moment venu, selon la justice humaine, de préférence, même si à l’heure actuelle, elle doutait fort que les choses se terminent ainsi.

Elle répondit à la question de Faith par un pauvre sourire, universel, qui voulait bien dire ce qu’il voulait dire chez quiconque l’utilisait : ça n’allait pas fort, mais il fallait bien faire avec. En cette seconde, ils étaient probablement des millions à sourire de cette façon. Et en fait, le fait d’avoir retrouvé Faith en vie et en bonne santé suffisait déjà à alléger un peu ses tourments, au moins pour un temps. Avant que les ennuis ne commencent pour l’humanité, elle avait confié à Faith ce qu’elle appelait un « sort en bouteille ». Non pas que le sort soit dans une bouteille, mais elle l’avait élaboré pour que Faith puisse l’utiliser. Quelques mots prononcés chaque soir étaient censés retenir les cauchemars, non pas d’arriver mais au moins de prendre vie. Cependant, elles n’avaient pas eu l’occasion d’en reparler depuis, et Zee n’avait aucune idée de ce que cela faisait physiquement à la jeune femme, de retenir ainsi en elle des choses qui ne demandaient qu’à sortir. Elle se demandait aussi dans quelle mesure sa magie, extérieure à Faith puisque ne lui appartenant pas, s’opposait à son tatouage et au pouvoir agressif qu’il contenait. Les paroles de Faith lui donnaient un début de réponse et il était évident que ce petit truc n’était pas une solution à long terme.

« Je ne vois pas pourquoi tu serais à l’origine de la disparition de quelqu'un. Il n’y a aucune raison pour que ta condition ait un rapport avec ça, mais en vérité on sait peut de chose de ta malédiction. Je peux penser à d’autres ennuis que cela peut apporter aux gens, mais une disparition… Tu as bien fait de m’appeler. » Et s’il fallait jouer les détectives alors, évidemment, pas de problème. La dernière chose que Zee voulait, c’était créer un incident diplomatique et attirer l’attention des autorités sur elle. Soudain, elle sentit la température baisser et son radar magique s’affola alors qu’elle percevait un frémissement venant du couloir le plus proche. Génial. Un hôtel abandonné et, très probablement, des esprits qui se baladaient ici. « Je préfère me passer de l’aide extérieure. Je crois que ce qu’on va trouver dans cet endroit devrait rester caché aux yeux du monde. Viens. » Elle s’avança dans le couloir, prudente, mais sans hésiter, tous ses sens magiques aux aguets. Un fantôme, en temps normal, ne pouvait pas faire de mal aux vivants, et Zee pouvait les voir comme elle voyait Faith en cette seconde même. Elle avait grandi dans un manoir rempli de revenants, envahissants mais pas agressifs et surtout, incapables d’avoir la moindre influence sur le monde physique. Mais il y en avait certains, si certaines conditions étaient réunies, qui avaient effectivement le pouvoir et la volonté de faire du mal aux vivants, pour une infinité de raisons. Zee avait eu affaire à ce genre d’esprit l’année dernière à peine, en la personne d’Amy, le petit fantôme de Layla. En l’occurrence, Amy n’avait pas réellement conscience qu’elle faisait du mal à Layla – et quand elle en prenait conscience, elle choisissait de ne pas en tenir compte. « Ce serait probablement aller un peu vite en besogne que de dire que ct endroit est hanté, mais en tout cas, au moins, il en a tout l’air. On pourrait tourner des films, ici. Connais-tu l’histoire de cet hôtel ? » Ce pourrait être un bon début.

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Quand les corbeaux chantent, c'est votre ombre que la mort hante... - Faith

Au loin, parmi les oasis incandescents, mirages pernicieux reflétés par les rayons argentés de la lune si belle, si éclatante… Au loin, se révélait une majestueuse structure que le temps n’a guère épargnée, sans pour autant effleurer la grâce des lieux devenus ruines antiques. Cette cité oubliée, perdue à travers un océan de sable, désert infini où nul ne semblait avoir le courage de s’aventurer, sans doute pour éviter d'y croiser le chemin d'une Mort lente et douloureuse. Mais parmi ses dunes, elle se tenait debout fière, élégante. Elle avait vaincu les âges là où de nombreux empires se sont bâti, puis effondré, éphémère, fragile. Je le sentais, comme un frisson parcourant tout mon être… Elle m’appelait.

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Zatanna ne croyait pas son pouvoir responsable de la disparition et c’était là l’espoir que Faith voulait avoir, mais elle ne le pouvait pas, car sur Terre-4 beaucoup de choses s'étaient produites, des choses terribles à cause de ce dit pouvoir. Et aujourd’hui, elle n’avait plus le déni pour lui permettre de fermer les yeux sur les conséquences que sa magie peut dramatiquement créer autour d'elle. Mais comme elle le disait si bien, on ne savait rien de cette malédiction. « Crois-moi, des choses peuvent disparaître si c'est ce que désir le rêve. » C’était une affirmation annoncée sur un ton sombre. Faith était encore hantée par le souvenir de cette Amazone qu’elle vit juste avant de perdre connaissance, une amazone qui s’apprêtait à l’achever de son épée, dont le coup accompagnait son hurlement spartiate, pleine de rage et de violence. Elle se souvient qu’elle était seule face à elle, complètement à sa merci, faible, affamée. Pourtant, elle s’était réveillée plus tard et l’amazone avait disparu pour ne jamais plus réapparaître devant Faith. Peut-être l’avait-elle épargné, qui sait ?
C’était d’ailleurs ce que voulait croire l’Akkadienne, malgré l’hostilité évidente de l’Amazon envers elle, et tous les autres humains qu'elle avait massacré sous les yeux affolés de Faith. Mais elle ne pouvait pas concéder à cette idée, car elle se rappela d’une chose et c’est d’ailleurs pour cela qu’elle était hantée par ce souvenir. Elle avait senti ce qui était en elle, se déchaîner dans son dernier moment de conscience où tout ne fut que ténèbres. Lorsqu’elle se rendit compte qu’elle avait dit ses mots avec bien trop de sérieux à Zatanna, son regard se porta de nouveau vers la magicienne, gênée de sa réaction… « Enfin, je veux dire. Je… Rien, ne fais pas attention. » Cela dit, l’akkadien ne pouvait s’empêcher d’y penser, elle commençait se demander où était les limites de son pouvoir. Elle ne le savait pas. Ce dont elle avait connaissance, c'est que le tatouage appelle cette magie ‘’la volonté de Nammu’’ qui est littéralement la déesse de la création. Faith s’était demandée, elle qui était née à une époque où les dieux étaient associés à l’eau, le vent, la terre, le soleil, à quoi le peuple l’associait-elle ? Pensait-il qu’elle était Nammu à cause de son pouvoir ?

Bien des théories pourraient émerger si l’on venait à déchiffrer les secrets que contient le codex sumérien qui longe son corps. Faith a elle-même été surprise d’apprendre qu’Ahmanet a servi de nombreux rois, parfois sage, parfois imprudent tels que : Assurbanipal, Salomon, Xerxès. Elle a voyagé à travers le monde, combattu leur ennemi que ce soit l’Egypte, la Grèce ou bien encore les barbares du nord que Faith a reconnu être les Vikings. Ahmanet semblait être partout après qu’Akkad ait sombré dans l’oublie. Il est donc possible qu’elle ait d’une façon ou d’un autre façonné des cultes de différent peuple à travers le monde comme l’on fait peut-être de nombreux dieux avant elle. Par exemple : les Moires sont trois divinités du panthéon grec, des sœurs régissant le destin des hommes : leur passé, leur présent, leur futur. Les Nornes sont trois divinités du panthéon Nordique, des sœurs régissant le destin des hommes : leur passé, leur présent, leur futur. Est-ce une coïncidence ?
Nammu a créé An-Ki qui se traduit par ‘’le ciel et la terre’’. Ahmanet a reçu son pouvoir de sa sœur portant le nom d’An-Ki. Est-ce une coïncidence ? Seuls les Akkadiens appelaient Finola, Ahmanet. Tandis que les autres peuples qui voyaient une signification à son nom, inversaient et modifiaient sa prononciation afin de mettre en valeur la signification qu’ils entendaient à travers sa prononciation. Ahmanet devint Ti-Ama, Ti signifiant ‘’vie’’ et Ama, ‘’mère’’ en sumérien. Ensemble, les deux mots réunis signifie littéralement ‘’mère de la vie’’. Et parce que cela travaillait énormément l’esprit de Faith, elle avait voulu savoir à défaut de ne rien trouver sur Ahmanet, si elle pouvait ceci dit avoir plus de chance sur Internet avec son nom modifié. Et elle trouva. Oui. Elle trouva Tiamat qui était pour les babyloniens ce qu’était Nammu pour les Sumériens. Est-ce une coïncidence ?

Nammu et Tiamat sont les déesses Primordial qui ont donné naissance aux dieux de leur panthéons… Ahmanet est vouée à donner naissance à Asakku. Est-ce une coïncidence ? Elle aurait voulu parler de tout cela avec Zatanna, essayer de comprendre ses origines. Mais il y a eu l'événement de la Terre-4 qui a tout foutu en l’air, il y eut ce retour qui n’a rien arrangé à sa situation et aujourd’hui, il y avait cette disparition. Très honnêtement, pour le moment… Même si ça lui tenait à cœur, elle avait mis les secrets de ses origines de côté, elle n’avait plus l’esprit à s’interroger sur son histoire.

Faith suivit la magicienne dans le couloir, se demandant intérieurement pourquoi cette dernière voulait se diriger par-là soudainement. Elle n'était déjà pas très rassurée à l’idée que ce qui doit être ici doit rester cacher aux yeux du monde, car sonnant trop mystique et paranormale. La chanteuse espérait que rien de surnaturelle soit la cause de tout ceci au moin pour se dire qu'elle n'était effectiment pas responsable, si ce n'est pas une histoire de magie… Seulement, Faith savait qu'il y avait des choses étranges qui se déroulaient ici et c'est pourquoi Zatanna était là. Ceci dit, Faith tressaillit d'épouvante lorsque Zatanna suggéra la possibilité que l’endroit soit hanté. Faith a peur des fantômes, non pas qu’elle avait déjà vu un fantôme. Non. Juste, elle adore avoir peur des fantômes en regarder des films d’angoisse sur le thème des fantômes… The Ring, the gruge, etc. Bref, elle aime avoir peur des fantômes, mais seulement devant netflix, pas en vrai. Elle ne dit rien, mais elle recula doucement en réalisant soudainement à quel point l’obscurité ça fait peur quand même avec des fantômes dans les parages. « Faith ? » Annonce une voix dans son dos alors qu’une main se pose sur l’épaule de la jeune femme qui se met à hurler de terreur un bref instant, avant de reconnaître aussitôt la personne. « Shit ! » Crache-t-elle, en posant une main sur sa poitrine. « Je ne voulais pas te faire peur, désolé. » Annonça l'homme surpris.
L’Akkadienne reprit son souffle avant de se redresser. « Non, ce n'est pas toi… Disons que mon ‘’amie’’ me racontait une histoire de fantôme et ça m’a pris au triple. » S’excusa Faith avant de rajouter. « D’ailleurs, c’est elle, la détective que je voulais te présenter : Anna ! Anna je te présente, Daniel, il s’occupe de l’accueil. » Faith insista subtilement sur le nom Anna. L’homme tendit sa main en direction de la magicienne. « Je suis content que vous ayez réussi à vous libérer, Anna. Faith m’a dit que vous pourriez nous aider à comprendre les choses étranges qui se passent autour de la disparition de mademoiselle Cromwell. Suivez-moi, je vous en prie, il vaut mieux parler dans un endroit plus sûr. »

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Le couloir s’étend dans la pénombre malgré le jour. Cela dit, on peut distinguer à l’entrée de ce dernier, des traces d’éraflure sur la paroi du mur menant à l’escalier non loin. Un bout de papier se trouve au pied d’une marche.

Destiny a écrit:: ¤ Ramasser le bout de papier ? (Action facultative)

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Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell

Faith lui disait de ne pas prêter attention à ce qu’elle disait, mais bien sûr la magicienne ne pouvait pas ne pas lui prêter attention. Depuis qu’elle l’avait rencontrée dans ce bar, elle avait endossé sa part de responsabilité dans l’existence de la jeune femme. Bien sûr, ce n’était pas elle qui avait fait de Faith ce qu’elle était, mais en décidant de se mêler de sa vie, elle avait déclenché certaines choses, et devait assumer désormais sa part de responsabilité. Un peu parce que c’était ce qu’elle était censée faire, avec n’importe qui dans cette situation – Faith représentait une anomalie dans le monde magique, et un danger pour elle et pour les autres –, beaucoup parce que cela faisait longtemps désormais que tout ça était devenu personnel. Elle savait que la jeune femme avait fini par passer sur le radar de certains membres de la JLD et elle avait gagné du temps en leur disant qu’elle était au courant de l’affaire et s’en occupait, au moins le temps d’en savoir plus. Mais viendrait un moment ou quelqu’un d’autre s’en mêlerait. Ce serait probablement une bonne chose, d’ailleurs. Zee avait encore parfaitement en mémoire la présence menaçante et dangereuse du démon qu’elle se refusait à appeler dieu, et avait tout aussi conscience que pour l’heure, elle n’y comprenait pas grand-chose, et que c’était jouer avec des forces dangereuses que d’explorer ce qui arrivait à Faith. C’était pour cela aussi qu’elle avait répondu à son appel, pas seulement parce qu’elle s’était prise d’affection pour la chanteuse mais aussi parce que, qu’elles le veuillent ou non toutes les deux, le jour viendrait où elles seraient confrontées à l’issue de cette situation, et que c’était inévitable.

Imaginer qu’aujourd’hui, les problèmes qui se profilaient aient tout à voir avec un simple fantôme – oui, des esprits frappeurs, tueurs, démoniaques, le quotidien de Zee, elle préférait cent fois avoir affaire à ça – lui permettait de s’échapper un peu de cette difficile réalité. On pouvait toujours rêver… même si la perspective qu’elles soient en présence d’un bon vieux poltergeist ne semblait pas amuser Fath, ce qui amena un sourire sur les lèvres de Zee. Les peurs étaient ce qu’elles étaient et on ne pouvait pas lutter contre elles ni même les expliquer, il n’y avait souvent aucune logique et tout ce qu’on pouvait faire c’était rester fonctionnel tout en ayant la trouille, mais elle trouvait drôle que la jeune femme soit si tendue pour une histoire de fantôme alors qu’elle portait en elle l’équivalent d’une bombe nucléaire magique autrement plus effrayant. Et puis, sans raison apparence, Faith poussa un cri, et Zee sursauta avant de se tourner vers elle, et le type qui venait de sortir de l’ombre. Elle lui rendit sa poignée de main le temps de retrouver sa contenance, lançant un regard interrogateur à Faith, qui visiblement mentait à ce Daniel, pour une raison obscure. « Ravie de faire votre connaissance. Je serais tout aussi ravie de vous aider, mais est-ce que quelqu’un peut m’expliquer ce qu’il se passe, ici, et qui est cette Annabeth Cromwell ? » Si quelqu’un avait vraiment disparu, et si la police n’était pas impliquée, alors oui, il y avait du surnaturel là-dessous… Faith devait vraiment croire que c’était sa faute, ce qui expliquait pourquoi elle n’avait pas dit la vérité à ce Daniel.

La magicienne lui emboîta le pas, attentive à ce qui les entourait. « Cet hôtel est vraiment en activité ? Un petit coup de peinture ne lui ferait pas de mal. » Elle avait certes des standards élevés, mais tout de même, les murs dans cet état, c’était un peu too much, même pour du low-cost. Elle commençait à se dire que Faith et elle allaient finir assassinées dans la laverie ou quelque chose comme ça, puis son regard fut attiré par un papier par terre et elle le ramassa d’un geste fluide. Par curiosité, et parce qu’elle avait besoin du moindre détail pour comprendre où elle avait mis les pieds, et dans quoi elle allait se jeter, aussi.

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Quand les corbeaux chantent, c'est votre ombre que la mort hante... - Faith

Le vent était intrigant et agissait de manière intrigante, il semblait prendre sa source des ruines elles-mêmes. Oui. Il semblait en sortir et souffler vers l’infini désert, puis soudainement, changer de direction pour revenir vers les ruines. C’était comme si le vent provenait de la respiration d’une bête immensément gigantesque, endormie sous les ruines antiques, dont le renflement bestial s'échappait de quelques fissures souterraines. Mais lorsque je posais le pied dans ce qui fut autrefois une cité, le vent cessa soudainement et un silence gagna sinistrement les lieux, au point que cette fois… Seule ma respiration résonna entre ses ruines plusieurs fois millénaires.

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Faith n’aimait pas l’ambiance qui régnait dans cet hôtel, mais maintenant elle avait sûrement en horreur cet endroit maintenant que Zatanna lui avait suggéré la possible présence d’esprit. Notamment, parce qu’elle trouve les fantômes extrêmement effrayant. Mais il est aussi possible que cette peur ne lui vienne pas unique de son plaisir de se mater un film frisson sur Netflix, mais peut-être d’une peur bien plus inconsciente issue des rencontres qu’elle faisait sans le savoir avec l’autre monde. Ca ne vous est jamais arrivé de parler à une personne qui vous semble tout à fait ordinaire, car vous la trouviez sympathique et polie. Et puis plus tard, vous réalisé que cette personne, elle vous disait quelque chose, vous laissant avec un sentiment de malaise que vous ne seriez décrire, peut-être une personne que vous aviez rapidement vu sur une très vieille photo de famille. Alors vous décidez de savoir si c’est bien elle et vous contacter un proche qui vous dira malheureusement que cette personne est décidée, il y a quelques jours.
Vous voyez où je veux en venir. Sans être identique, ce genre de situation est déjà arrivé à Faith. Voir ou parler avec une personne sans savoir qu’elle était la seule à voir et à parler à cette personne. À l’hôpital, Faith se souvient avoir parlé à des patients quand elle se sentait seule dont son médecin n’avait pas connaissance. Cela n’avait jamais choqué l’Akkadienne étant donné que ça n’avait finalement rien d’alarmant qu’un médecin ne connaisse pas tous les patients, il a mieux à faire que de mémoriser les noms et visages de ceux dont il ne s’occupera pas. Évidemment, si on lui demandait, elle vous assurerait n’avoir jamais vu de fantôme de sa vie. Et il était vrai qu’ironiquement, la chanteuse angoisse à l’idée de rencontrer des fantômes quand elle-même, est capable d’être la mère de manifestations bien plus terrifiantes. Et elle en avait conscience, c’était d’ailleurs pourquoi au fond elle, une histoire de fantôme était sans doute préférable à une manifestation cauchemardesque. Cela, elle se demandait de quelle manière un fantôme aurait pu causer une disparition. L'idée était davantage plus angoissante.

Toutefois, si c'est elle qui était responsable, pas un fantôme... Cela voudrait dire qu’en plus du fait que le sortilège de Zatanna ne fasse plus effet, ses cauchemars auraient potentiellement empiré. Et très honnêtement, l’Akkadienne s’était habituée au fait de pouvoir de nouveau fermer l’œil la nuit, elle n'aimait donc pas l'idée de résister à ses rêves en enchaînant à nouveau les nuits blanches. Alors que l’employé les guidait de nouveau vers le comptoir d’accueil, il s’arrêta alors pour sourire à la remarque de Zatanna concernant le coup de peinture, avant de prendre un air plus sérieux et de commencer à répondre sa première question. « Très franchement, nous ne savons pas non plus ce qui se passe ici. Cela fait des mois qu’Annabeth Cromwell est l’une de nos clientes régulières, elle a toujours payé dans les temps pour renouveler son séjour. J’ai cru comprendre qu’elle était une archéologue et qu’elle avait besoin d’un lieu pas trop cher pour se rendre à son lieu de fouille sans souci, c’est donc tout naturel qu’on a trouvé étrange le fait qu’elle ne renouvelle pas son séjour sans prévenir d’un éventuel départ. Elle a soudainement plus donnée signe de vie, alors que toutes ses affaires, qui me semblent importantes, n’ont pas bougé de sa chambre. »
L’homme se tourna à la suite vers Faith. « Je ne sais pas si tu te souviens, mais Annabeth avait un visage pâle au retour d’une de ses expéditions. » Faith acquiesça, bien que s’était la seule fois qu’elle avait aperçue cette femme. Le regard de l’homme revint vers Zatanna et poursuivit « Je crois d’ailleurs que c’est depuis ce jour que des choses étranges ont commencé à être signalées par des clients… Certains prétendaient entendre des rats grouiller dans les murs, d’autres allaient jusqu’à affirmer entendre des chuchotements gênant dans ces mêmes murs et parfois dans les conduits d’aération, et… et... » L’homme se tut en prenant un air gêné, hésitant. Il inspira et annonça. « Je peux peut-être vous faire inspecter la chambre d’Annabeth, il faudra juste attendre que mon supérieur me donne l’autorisation de vous laisser entrer. Mais en entendant, je peux vous diriger vers l’une des clientes qui a passé un peu de temps avec la disparue. Elle acceptera peut-être de répondre à quelques question. »

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Le bout de papier est en réalité une feuille plusieurs fois pliée de sorte à ce qu’elle tienne au fond d’une petite poche. En la dépliant, on découvre le message suivant : ‘’I swear… I see them… Every Nigth... I’m not mad… Please... Stop ignoring me...’’* Le message semble adresser à quelqu’un, mais certains mots ou noms ont été effacée par des taches d’encre grossière. En retournant la feuille, tu découvres un dessin.

Destiny a écrit:: ¤ Tu as découvert un indice (Cliquer ici pour voir l’indice)

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* "Je le jure... Je les vois... Chaque soir... Je ne suis pas folle... Arrête de m'ignorer..."

Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell

Les explications du réceptionniste avaient beau être claires, elles ne firent que plonger la magicienne dans la confusion. Voilà qu’à présent entrait en scène une archéologue ; non pas qu’elle apparaissait de nulle part puisque c’était elle qui avait disparu, mais l’histoire de Daniel laissait penser qu’en plus de la malédiction de Faith et d’un possible esprit maléfique, il pouvait y avoir une troisième explication : cette Annabeth pouvait très bien avoir ramené quelque chose de sa dernière fouille. Et ce « quelque chose » pouvait être n’importe quoi, de sorte que Zee ne se risqua même pas à faire l’inventaire des possibilités. Elle espérait juste qu’il ne s’agissait pas d’un mauvais remake de La Momie. Un seul suffisait. Elle reconnut bien là l’esprit des passionnés, cependant. Le monde peinait à se remettre sur les rails, mais quelques-uns d’entre eux ne pouvait pas plus se passer de leur passion que d’oxygène, et cette femme avait repris ses fouilles. Zee en connaissait d’autres, des comme ça. Son père avait été comme ça. Elle était sûre que Kent, quelque part sur cette planète, faisait la même chose, en dépit de la situation. En attendant, cette femme avait disparu, et il fallait la retrouver, pas tant parce qu’elle était spéciale que parce qu’il y avait une possibilité que cela ait à voir avec Faith. Sinon, Zee devait bien se l’avouer, elle aurait tout de suite remis l’affaire entre les mains de la police. En l’état actuel des choses, elle ne pouvait pas vraiment se permettre de se préoccuper au cas par cas de tous les humains disparus en cette seconde.

En attendant, il était clair qu’il y avait une entité présente dans cet hôtel. Liée à l’archéologue, ou liée à Faith, là était la question. Elle adressa un sourire de façade à Daniel. « Vous n’avez pas besoin d’en parler à votre supérieur, vous savez, nous pouvons entrer et sortir de cette chambre ni vues ni connues, sans qu’il ne sache jamais. » Après tout, le simple fait qu’elle soit là, elle, et pas la police ou des membres du consulat d’Annabeth, était la preuve que faire les choses dans les règles n’était pas la priorité, ici. Mais enfin, cela pourrait attendre. Elle échangea un regard avec Faith et haussa les sourcils. Parler avec un témoin ? Pourquoi pas, si cela pouvait leur en dire plus sur la disparue et sur ce qu’elle faisait, et avait fait en dernier avant de disparaître. En vérité, Zee aurait voulu entrer en contact avec les esprits de l’hôtel. Il y en avait pratiquement partout, et eux aussi pourraient peut-être l’aider. Peut-être même qu’elle contacterait Annabeth, si cette dernière était morte, ce qui était une possibilité. Elle baissa les yeux sur le papier qu’elle avait ramassé, et laissa échapper un grognement avant de le tendre à Faith. « Vous reconnaissez l’écriture d’Annabeth ? » Elle avait posé la question au réceptionniste, puisque l’archéologue était une cliente régulière, elle avait dû lui en signer, des papiers et des reçus. Quant au dessin…

« Cela te dit quelque chose, Faith ? » Elle savait que la jeune femme avait de nombreuses vies coincées dans la tête, et aussi de nombreuses « rencontres », ne serait-ce que pendant son sommeil. Peut-être que ce petit monstre, elle en avait déjà rêvé. Mais si c’était un message d’Annabeth, alors c’était elle qui l’avait vu. Soit au cours de ses fouilles, soit ici – peut-être l’avait-il suivie, peut-être était-il né ici et alors l’archéologue l’avait vu dans cet hôtel. Encore une fois, tout dépendait de qui des deux femmes l’histoire était partie – mais en vérité, tout pouvait être lié. Peut-être que la femme vers qui Daniel voulait les diriger saurait leur en dire plus.

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"Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell"

Quand les corbeaux chantent, c'est votre ombre que la mort hante... - Faith

Je ne saurais pas dire, si c’était une simple sensation issue des tréfonds de mon imaginaire ou avais-je bien le sentiment réel de connaître ces lieux pleins de mystères, oubliés dans cet infini désert et fuis des hommes. Je marchais entre ses murs avec l’impression d’avoir déjà si souvent traversé ces couloirs silencieux et antiques. Plus j’approchais le centre de cette cité de ruine, plus mon cœur palpitait de toutes sortes d’émotion. L’atmosphère me semblait soudainement plus lourde malgré la fraîcheur toute relative qui s’installait avec la nuit. Était-ce la solitude ou la cité qui m’attira peu à peu vers un gouffre où la folie m’attendait, désireuse de s’emparer de ma lucidité. Car à nouveau des voix se firent entendre, elle ne venait d’aucune direction précise, comme si un écho surnaturel les transportait. Ces voix se transformèrent en un chant psalmodié, une forme d’appel à la prière, mais impie, hérétique et blasphématoire… Je ne devais pas écouter ce chant qui résonnait directement dans ma tête. Mais je n’arrivais guère à l’ignorer et à nouveau, je me sentais irrésistiblement attirée vers cet appel en question.

~~~ o ~~~

Faith leva un sourcil quand l’homme semblait vouloir prévenir son patron, elle était persuadée que quelque chose venait de lui échapper à cet instant précis, mais elle était incapable de se rappeler ce que cela pouvait être. Et un malaise vint subitement gagner son esprit alors que l’homme se contentait de rester silencieux et pensif à la proposition de Zatanna. Ce ne fut que grâce à la magicienne qui permit l’Akkadienne d’échapper à ses pensées vers lesquelles elle commençait à sombrer. Elle observa la feuille que l'artiste mystique lui tendait sans que l’objet de son intérêt lui dise quoique ce soit. Toutefois, à la question de Zatanna, l'employé avait réagi se précipitant vers le classeur qui se trouvait au post d’accueil. Il avait effectivement vu cette écriture quelque part. « Bingo ! » S’exclama-t-il, alors qu’il se retourna vers les deux femmes, le regard toujours plongé vers le classeur.

« Shaïma Souleyman. Chambre 223 ! Si je m’attendais à ça… Elle se trouve juste en face de la chambre du témoin que je voulais vous présenter. » Rajouta l’homme, alors qu’au même moment, la magicienne prit le temps de montrer à Faith le dessin. Et de nouveau, l’Akkadienne eut subitement l’impression de passer à côté d’une information essentielle, sans pour autant savoir de quoi il s’agit. Mais l’on pouvait aisément percevoir qu’intérieurement, la chanteuse semblait soudainement bouleversé. « Je… Je t’assure que ça ne me dit rien, mais… Je ne sais pas, ça me met mal à l’aise tout d’un coup. » Et cela n’avait rien avoir avec sa peur immature liée au fantôme quelques secondes plus tôt. Là, c’était bien plus sérieux, plus profond, un peur véritablement liée à celle du noir. Faith posa alors son regard vers le couloir baigné dans la pénombre comme si soudainement quelque chose pouvait en sortir, mais quoi ? Elle l’ignorait.

Mais peut-être que d’autre avait des réponses, ils devaient continuer à comprendre au mieux cette histoire pour saisir ce qui était arrivée à l’archéologue. Elle prit une inspiration avant de demander à Zatanna… « Tu veux faire quoi, Anna ? »

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L’homme semble très hésitant et craintif à l’idée de vous laisser entrer tout de suite dans la chambre d’Annabeth, malgré le fait qu’il accepta de compter sur l’intervention d’une détective sans même lui demander une preuve de son métier, plutôt que de faire appel aux autorités plus adéquates pour cette affaire. L’attitude de Faith semble aussi refléter une forme de crainte. Des choix s’offrent à vous… Attention, vos actions et vos choix engendreront des conséquences qui peuvent vous diriger sur la bonne ou la mauvaise fin. Choisissez donc sagement ce qui vous semble le plus important pour votre enquête, quitte ou non, à prendre des risques.

Destiny a écrit:: ¤ Interroger le témoin de l’employé.

¤ Insister pour inspecter la chambre d’Annabeth.

¤ Interroger le témoin de la chambre 223. (Action facultative)

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Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell

Voilà qu’une actrice de plus se mêlait à la fête. Dans un hôtel, il était normal que les gens soient aillent et viennent, et il paraissait tout aussi normal, finalement, que plusieurs des clients aient observé des choses étranges ici, sil s’y passait réellement des choses étranges. Ce qui chagrinait un peu la magicienne, c’était que visiblement, les employés, eux, n’avaient rien remarqué, en tout cas ce Daniel. Et que Faith semblait tout aussi perdue qu’elle-même. Zatanna contempla pensivement le papier en essayant de fouiller dans sa mémoire. Avait-elle déjà vu cette créature ? Mais peut-être n’existait-elle pas vraiment, peut-être était-elle née des cauchemars de cette Shaïma – Faith était la preuve que ce concept-là n’était pas qu’une façon de parler. Cela dit, l’Égypte, à l’instar de tous les pays à la culture multi-millénaire, avait bien de fantômes, monstres et autres démons à son folklore pour que quelque chose de réellement tangible se soit passé ici, au-delà d’une simple hallucination. L’autre chose qui inquiétait la magicienne, c’était que Faith se sente aussi perturbée. Ce n’était pas une petite nature, et tout semblait indiquer dans son comportement, même inconscient, qu’elle était bel et bien impliquée, ou qu’à un certain niveau de conscience, elle savait ce qu’il s’était passé ici et à quoi ils avaient affaire.

Ce qu’elle voulait faire ? Si elle avait été ici avec sa bande de gentils neuneus, ils auraient fait trois groupes de un pour enquêter plus rapidement, mais pas question qu’elle se sépare de Faith, et pas question de demander à Daniel d’aller interroger à sa place l’une des deux femmes, si elles étaient là. Zee lança un regard en coin à Faith. « Je veux voir la chambre d’Annabeth. C’est le point de départ le plus évident puisque c’est elle qui a disparu. J’ai besoin de voir son univers, ce qu’elle a laissé derrière elle, et pourquoi pas de capter quelque chose la concernant, qui ne sera peut-être plus là plus tard. » Elle haussa les épaules en direction de Daniel. Elle voyait bien que ça ne l’enchantait pas, mais tant pis. Il n’y avait plus de temps à perdre. Elle plia le papier et le glissa dans sa poche. « Ensuite, on ira voir les témoins. » Il fallait bien un plan, il fallait bien commencer par quelque part, et sans savoir si c’était ou non la bonne chose à faire, il fallait bien prendre une décision. Elle se tourna vers Daniel, lui enjoignant d’ouvrir la marche, et d’ouvrir la porte de la chambre d’Annabeth avec.

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"Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell"

Quand les corbeaux chantent, c'est votre ombre que la mort hante... - Faith

« Sais-tu ce que cela signifie, Annie… On pourrait devenir riche, on pourrait fonder non pas une, mais plusieurs compagnies, posséder ce que l’on veut, et même être immortel. Non… Non… Je dirais même que grâce à cet objet, on pourrait devenir des dieux, Annie, des dieux ! On doit essayer ! On n’a pas fait tout ça pour rien, ne te dégonfle pas alors qu’on est si près du but. Lis cette putain d’incantation. »

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Quelque chose n’allait pas et un malaise habitait l’Akkadienne. Le plus dur pour elle, c’était qu’elle était incapable de mettre le doigt sur la raison de la présence de ce sentiment soudain, appuyé en plus par le croquis d’une chose qui n’avait rien de rassurant. Déjà, ce dont il pouvait se doutait, c’était qu’elle avait sans doute appartenu à une touriste, sinon pourquoi le message serait-il écrit en anglais. Peut-être, était-il aussi possible que la phrase énigmatique fût adressée à une personne qui ne comprenait pas la langue locale. Après tout, l’anglais était le support linguistique, le plus utile et le plus utilisé pour tenter de se faire comprendre n’importe où sur le globe. Mais que ce soit ce message, ou bien le dessin, ce n’était pas forcément la raison de son mal-être soudain. Faith avait besoin de réfléchir, de comprendre pourquoi cela la perturbait autant. D’ailleurs, pourquoi avait-elle choisi de mentir sur l’identité de Zatanna ? Elle ne croit pas que cela était une nécessité au vu de la situation.
Elle avait envie de s’arracher les cheveux à vouloir trouver une réponse à une question qui semblait existentielle, sans doute bien trop abstraite concernant son comportement. Pourquoi angoissait-elle ? La peur a toujours fait partie de l’Akkadienne, notamment quand elle ne désirait pas accepter qu’elle fût responsable des horreurs qu’elle créait autour d’elle. Sa peur donnait vie à d’impensables horreurs qui étaient nourries par d’obscures terreurs inconscientes. Ici, le schéma semblait sensiblement se reproduire, mais avec cette fois, l’incapacité de dire si c’était le cauchemar qui était à nouveau en œuvre ici, ou bien une autre force, un autre événement dramatique qui se jouait de leur tourment et se moquait de leurs interrogations. Faith écoutait un peu comme si elle était à l’écart, ce qui se déroulait autour d’elle. Elle tentait de se montrer active, d’essayer d’apporter un peu de lumière dans cette enquête fraîchement débuté. Mais…

Quelque chose n’allait pas et elle ne pouvait soudainement s’empêchait d’être en retrait, comme condamner à n’être que la spectatrice d’une pièce d’un théâtre glauque et malaisant. Et quand sa bienfaitrice proposa d’insister sur le fait d’aller vérifier la chambre tout de suite et non après, Faith sentit un creux et sa bouche devenir pâteuse, au point qu’elle eu soudainement l’impression de se déshydrater sur place. L’homme quant à lui hésita, avant de sourire et acquiescer de la tête. « Après tout, vous avez raison, je reviens… Je vais chercher la clé. » Annonça l’homme, avant de s’éclipser dans la salle réservée aux personnels se trouvant juste derrière le comptoir. Il avait raison, Zatanna avait raison, mais alors pourquoi cela ne faisait que déranger intérieurement l’Akkadianne, comme si la précipitation de la magicienne allait leur faire manquer un élément important. Murée dans le silence, la chanteuse cherchait à retrouver intérieurement, l’élément qui semblait lui avoir échappé.
L’homme revient semblant ranger un objet à l’arrière de sa poche, tandis qu’il approcha de Zatanna en lui tendant la clé de la chambre d’Annabeth. « Je ne peux pas vous accompagner, j’ai encore du travail. Mais je vous fais confiance pour ne pas toucher ses effets personnels. On ne veut pas de problème avec la justice. Sa chambre est la 39, tout au fond de ce couloir où vous étiez. » Lorsqu’il annonça cela, Faith avait frémi à l’idée de traverser ce couloir qui baignait dans l’obscurité. Son coeur s’était mis à battre de plus en plus alors qu’au même moment, les ampoules commençaient à scintiller très violemment l’espace de quelque seconde. « Vous voyez, la preuve… Il vaudrait mieux que je m’y mette maintenant avant qu’un autre client se plaigne. » Faith observait le couloir, se disant que c’était ridicule de ressentir ce genre de frayeur juvénile. Elle devait se ressaisir, sachant surtout ce que ses peurs pouvaient engendrer dans la réalité.

Elle avança et s’engouffra dans les ténèbres, se dirigeant à l’aide de la luminosité du mode ‘’lampe de poche’’ de son téléphone. Arrivant jusqu’à la porte 39. L’amnésique se retourna immédiatement lorsqu’elle crut entendre un son alors qu’au même moment la porte de la chambre s’ouvrit. Elle entra derrière Zatanna pour découvrir la chambre. Au début, éblouis par tout ce qu’elle voyait. Il y avait divers objets techniques sortis tout droit d’un film d’aventurier. Et il y avait même un objet qui pouvait avoir sa place dans un musée. Faith avança, toutefois son pied coince sur un planché légèrement surélevé, manquant de peu de s’écraser au sol. « Merde, sérieusement, il compte réparer quand, cet hôtel. » S’insurgea l’Akkadienne qui sautilla à cloche-pied sous la douleur. Faites se retourne de nouveau en direction du couloir à l’entente de ce son à nouveau plus fort que précédemment, la poussant à aller fermer la porte de la chambre.
Elle resta un moment devant la porte avant d'enfin se rappeler ce qui la perturbait. Elle chuchota alors à elle-même. « Qui est le patron de Daniel ? Je ne les jamais vue. » Et Faith songea à autre chose, elle n'avait pas non plus le souvenir d'avoir vu Daniel en compagnie d'un autre employé, il a toujours été si seul. Pourquoi ?

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La chambre d’Annabeth Cromwell est en bon état et ses affaires soigneusement rangées dans sa valise, seule son lit est dérangée. Il y a sur la table près du lit en question un journal intime et une petite statuette antique représentant une femme avec un récipient au-dessus de sa tête (voir image). Il y a des inscriptions sumériennes dessus. La fenêtre, ainsi que les rideaux sont fermés. Le sol semble être en bon état, sauf unique à l’endroit où Faith s’est cognée le pied, le plenché est anormalement surélevé à cet endroit. Aussi, à l’entrée du conduit d’aération se trouve sur le mur d’étranges rayures, rappelant les griffures d’un chat, seulement elles sont plus petites et au nombre de quatre. Zatanna, tes sens magiques t’indiquent une présence magique, cependant celle de Faith perturbe ta précision. Mais tu es capable de sentir que cette présence est dans la chambre, il te faudra inspecter les éléments autour de toi pour trouver d’où vient cette magie. Tu peux tenter une invocation, mais cela utilisera une action facultative. Tu as le droit deux faire deux actions à la fois : une que tu fais toi-même et l’autre que Faith réalise pour toi. Attention, d’étranges sons se manifestent depuis que vous êtes entrées dans la pièce, gagnant en intensité. C'est comme si plusieurs dizaines de rongeurs se mouvaient dans le mur et se rapprochaient de vous. Fais tes choix, mais fais-les sans être certaine de pouvoir en faire d’autre au prochain tour.

Destiny a écrit:: ¤ Inspecter ou demander à Faith d’inspecter le conduit d’aération.

¤ Regarder ou demander à Faith de regarder de plus près le planché.

¤ Lire ou demander à Faith de lire ce qu’il y a écrit sur la statuette.

¤ Prendre ou demander à Faith de prendre le journal intime d’Annabeth.

¤ Action facultative magique que tu désires.

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Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell

Zee faillit retenir Daniel pour lui dire qu’elle n’avait pas besoin de la clé pour rentrer dans la chambre d’Annabeth. Elle trouvait qu’il avait changé d’avis bien rapidement, cela dit, elle n’en fit rien, pour profiter de ce moment en tête à tête avec Faith, enfin. Le réceptionniste avait été sur leur dos depuis le début et elle n’avait quasiment pas pu parler à son amie, or il était évident que celle-ci ne semblait pas dans son assiette. Peut-être était-ce dû au fait qu’elle pensait être coupable de cette disparition. Ou bien parce qu’elle ne dormait pas aussi bien qu’elle l’aurait voulu, malgré le petit tour que Zee lui avait appris. Ou bien il y avait encore autre chose, mais dans les trois cas, elle préférait que Daniel ne soit pas dans le coin quand elle poserait la question à Faith. Rien ne semblait normal dans cet hôtel, quoi qu’il en soit, et la magicienne ne savait pas vraiment par où commencer. Elle cherchait encore comment formuler sa question quand le réceptionniste réapparut avec la clé. Zee la récupéra avec un mot de gratitude, soulagée qu’il décide enfin d’arrêter ses simagrées et d'aller faire son travail plutôt que de les suivre partout. Elle emboîta le pas à Faith, qui semblait plus nerveuse que jamais. Ou bien était-ce Zee elle-même qui était trop blasée par quelques lumières clignotantes et un couloir sombre qui ressemblait à une entrée de l’enfer ?

Une fois rentrée dans la chambre, Zee sentit aussitôt le poids de la magie s’abattre sur ses épaules et faire bouillir son sang. Bon eh bien, au moins, ça, c’était réglé. Cette Annabeth avait attiré une force magique jusque dans sa chambre, ou bien avait ramené un artefact magique, ce qui n’était pas non plus une bonne nouvelle. Zee aurait préféré lutter contre la créature du papier que tomber sur un objet déterré par l’archéologue et capable d’anéantir l’humanité. En voyant Faith refermer la porte, Zee lui adressa un sourire. « Toi aussi tu sens que quelque chose ne va pas, n’est-ce pas ? Ne t’inquiète pas tant qu’on ne sait pas à quoi on a affaire. Et c’est une sensation que tu connaîtras de plus en plus souvent désormais, j’imagine… » Après tout, Faith avait des capacités magiques. Il était encore difficile de mettre un mot sur ce qu’elle était exactement – sorcière, déesse, vaisseau ou autre – mais il était normal qu’elle soit si sensible. « Ou bien il y a quelque chose que tu ne me dis pas ? » Il fallait qu’elle pose la question. Dans tous les cas, Zee comprenait que Faith soit paniquée. Mais autant mener cette enquête avec toutes les cartes en mains. Elle observa la chambre, suivant le conseil de Daniel et ne touchant à rien, non pas pour faire plaisir au réceptionniste mais parce que c’était la simple prudence. Elle avisa les marques sur le mur. Il ne lui semblait pas que la pièce était habitée par une présence en ce moment mais elle avait du mal à faire le tri entre la magie noire qui émanait de Faith et le reste. Elle se pencha sur la statuette et avisa le sumérien – elle perdrait son temps si elle essayait de le traduire maintenant, sans ses livres. Puis le journal intime. Elle croisa les bras et se tapota la joue.

« Est-ce que tu peux me dire ce qu’il y a d’écrit sur cette statuette ? Ton sumérien est probablement moins rouillé que le mien. Mais ne la touche pas, s’il te plaît. » Elle-même ne l’aurait pas touchée, et elle préférait d’autant plus que la musicienne ne la touche pas non plus, pas avec les forces opposées qui l’habitaient et qui pouvaient déclencher tout et n’importe quoi. Zee, quant à elle, se planta au milieu de la pièce, au-dessus de la planche qui dépassait des autres. Quelque chose était planqué là-dessous, non ? Il y avait peu de chances que ce soit simplement un morceau de l’hôtel qui tombe en ruines. Prudemment, Zee s’accroupit au-dessus de la latte de bois et goûta l’air du bout des doigts, juste pour vérifier qu’aucun piège, magique ou pas, l’attendait. On ne pouvait pas être trop prudent. Une fois cela fait, elle se pencha pour observer de plus près cette bizarrerie architecturale, et peut-être révéler ce qu’il y avait dessous.

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"Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell"

Quand les corbeaux chantent, c'est votre ombre que la mort hante... - Faith

Quand les voix cessèrent de nouveau, ce fus comme si mon esprit m’appartenait pour la première fois. Je pouvais de nouveau y voir clair, me sentir libre de mes mouvements comme si j’étais enfin libérée de chaînes me pliant à une condition de soumission. Et quand je levais mes yeux devant moi, je les vis, eux, dont le regard me fixait avec effroi. Leur visage, déformé par la terreur, la peur leur avait fait lâché un objet qui semblait de nature tranchant. Je ne comprenais pas de quoi ils avaient peur ? Étaient-ce donc les lieux qui avaient conditionné leur esprit à l’effroi ? Mais l’homme, lui, se précipita sur ce même objet, comme si sa vie en dépendait. Son regard avait changé, agressif, déterminé et moi, de nouveau, je sombrais dans un rêve étrange.

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Décidément, elle ne comprenait pas comment Zatanna faisait pour garder son calme, elle l’enviait terriblement. Chaque son et chaque mouvement suffisaient à créer en Faith, une réaction liée à son angoisse grandissant. Elle avait fermé la porte et pourtant, les sons dans les murs semblaient comme se rapprocher d’eux. Et la chanteuse ne pouvait que se questionner concernant ce que ces choses pouvaient être et combien elles pouvaient être. Des souris, des rats, ou de très gros cafard ? Le son ne faisait que s’amplifier, Faith ne pouvait que reconnaître le courage de Zatanna qui s’était déjà concentrée sur sa tâche. Toutefois, cette dernière s’accordait avec Faith concernant le fait que ce qui se passait présentement n’était pas normal, même pour un hôtel aussi pourri que celui-ci. Et puis Zatanna lui demanda s’il y avait quelque chose que la chanteuse ne lui disait pas, alors Faith tenait à partager ce qui lui pesait sur le cœur.
« Je ne sais pas pourquoi je me sens mal d’avoir laissé Daniel seul… Ce… Ce n’est pas que je m’inquiète pour lui… J’ai juste, l’impression que quelque chose m’échappe Zatanna. » Annonça l’Akkadienne avant de s’approcher de la magicienne pour fixer à son tour la statuette à sa demande. « Je crois… Que j’ai peur d’avoir oublié un truc important le concernant, Zat… Je n'arrive juste pas à me rappeler quoi. Mais… Je.. Je me sens mal à l’idée de ne pas voir ce qu'il fait. » Oui… Quelque chose n’allait pas, une incohérence qu’elle n’arrivait pas à saisir. Ce patron ? Le fait qu’il n’est jamais été vu en présence de ses autres collègues, mais surtout… Pourquoi avait-elle soudaine l’horreur impression que son amie n’aurait jamais dû lui montrer cet indice qui lui a permis de découvrir la cliente de la chambre 223 ? Elle ne savait pas et elle se sentait tellement inutile de ne pas avoir su mettre le doigt sur les réponses de ses propres interrogations.

Elle observa les inscriptions et elle était forcée de constater que ce n’était pas seulement son tatouage qu’elle était capable de lire. Maintenant, il n’y avait plus aucun doute quant à ses origines si ancienne. Toutefois, elle en était certaine, les inscriptions n’avaient aucun sens, aucune signification précise, c’était le même charabia qu’elle pouvait trouver sur certains passages de son tatouage. « Zatanna… Je ne suis pas sûre que ce soit important, ça veut rien dire ce qu’il y a écrit dessus. » Elle avait prononcé ces mots, mais ils étaient à peine audibles sous le flot de petits pas qui s’amplifiait dans les murs, ces choses qui se déplaçaient, semblaient désormais être dans la chambre. Zatanna pour sa part était concentrée sur l’inspection du sol. Mais c’était anormal, elle donnait réellement l’impression qu’elle n’entendait rien. Faith voulut lui demander si elle devait lire l'inscription malgré tout, mais n’osa pas la déranger avec ce qu'elle pensait être une question conne et se contenta alors de lire à haut voix pour que la magicienne entende.
« Anh’Su’Mémé Ra’ïn Sha Ati Ti’ïn Su’Mémé ! » Et après ses mots… Ce fut le silence, plus aucun mouvement dans les murs, plus aucun son. Oui. Ce fut si silencieux que l’on put entendre avec précision le cri d’une femme venir de deux étages supérieurs.

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Zatanna… Une fois proche du plancher, l’atmosphère est différente, plus lourde, plus oppressante. Les sons de la pièce te parviennent beaucoup moins, tu n’entends même pas ce que te dit Faith. Mais tu l’as trouvé la source de la présence, sous le plancher, émane une puissante magie qui occulte tes sens. Le plancher n’est pas difficile à soulever. Au fond, se trouve une boite raffinée, sculptée dans du bois ancien, tu reconnais des symboles égyptiens. Au sommet de son couvercle d’or, il y a une représentation de la déesse Isis. Tu peux alors le sentir que même ta magie n’est pas capable de déverrouiller le couvercle antique et mystique. Pourtant, soudainement, tu entends de nouveau ce qui se passe autour de toi quand tes sens mystiques sont alertés par un mouvement dans le flux magique, l’essence obscure de Faith agissant comme si l’Akkadienne venait d’utiliser un sortilège complexe. Au même moment que le cri d’une femme se manifeste à l’étage, tu peux entendre le cliquetis de la boite antique, indiquant qu’elle vient d’être ouverte. Tu as le droit à deux actions à nouveau (Faith et toi).

Destiny a écrit:: ¤ Bravo vous avez trouvé une boite antique, mais elle requiert une clé mystique pour être ouverte. (Indice)

¤ Bravo vous avez trouvé la clé mystique de la boite antique. (Indice)

~~~ o ~~~

¤ Prendre ce qu'il y a à l’intérieur de la boite antique.

¤ Inspecter le conduit d’aération.

¤ Prendre le journal intime d’Annabeth.

¤ Courir en direction de l’endroit d’où provenait le cri.

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Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell

Il était évident que Faith en savait plus que ce qu’elle croyait. Clairement, quelque chose pesait sur elle, dont elle ne parvenait pas à se défaire, et tout ce que Zee pouvait faire, elle, c’était tenter de suivre le rythme. Il y avait trop de choses étranges dans cette histoire, cet hôtel était suspect, elles ne pouvaient pas se multiplier pour surveiller Daniel d’un œil, telle cliente d’un autre et encore une autre d’un troisième. Tout ce que la magicienne pouvait faire, c’était avancer en tâtonnant et espérer que quelque chose de bon ressortirait de toute cette histoire. Et bien sûr, elle espérait que tout finirait bien pour tout le monde, mais les choses se passaient rarement ainsi en réalité, dès que la magie était concernée. Dans un coin de sa tête, elle s’attendait déjà à ce que la disparue soit morte et à ce que d’autres connaissent le même destin. Et en vérité, elle était venue ici pour Faith. La seule chose dont elle était certaine, c’était qu’elle repartirait à Gotham avec Faith, et en vie. Le reste, elle le faisait pour son amie, mais ce n’était pas sa priorité. Si elle tentait de faire de cette affaire quelque chose de trop important, elle ne s’en remettrait pas, elle le savait. Elle n’avait plus la force pour ça actuellement, une constatation autrement plus douloureuse que la seule impuissance qu’elle ressentait souvent. Elle n’était pas censée être si blasée. Mais elle l’était. Pour se protéger. Alors, tant qu’elle savait que Faith était à l’abri, le reste la perturbait moins. Elle savait qu’elle saurait protéger Faith. Elle ne put répondre à ses craintes, évidemment. Ce que la musicienne ressentait, elle seule en possédait l’explication, et Zee savait qu’elle comprendrait avant la fin.

Elle s’agenouilla donc par terre pour observer le plancher, tira sur la latte en bois, entièrement concentrée sur ce qu’elle voyait. Il y avait une petite boîte ouvragée, ancienne, recouverte d’écriture égyptienne. Elle se rendit compte qu’elle retenait son souffle, que le sang battait à ses oreilles et que c’était là le seul son qu’elle entendait désormais. Comme si le temps s’était épaissi, comme si l’ineffable énergie de cet objet antique exigeait que la vie elle-même se mette entre parenthèse quelques secondes. La magie qui émanait de cette boîte était si vieille que la magicienne demanda mentalement la permission de la toucher avant de le faire, par respect. Quand elle s’en saisit, deux choses se passèrent. D’abord, elle sut qu’elle ne pourrait jamais ouvrir ce petit coffre. Et ensuite, elle reprit pied avec la réalité, et sursauta. Est-ce que Faith venait de lui parler ? Elle regarda son amie, qui semblait figée sur place. Un cri retentit au même moment, juste au-dessus de leurs têtes.

Zee se releva d’un bond et se rendit compte en même temps que la boîte venait de se déverrouiller, et qu’aucune apocalypse n’en avait jailli pour annihiler l’humanité. C’était déjà ça. « On dirait que les choses s’accélèrent. Prends ça, on y va ! » Zee était blasée, mais pas au point de ne pas réagir en entendant quelqu’un hurler. Elle fourra la boîte égyptienne dans les mains de Faith et passa un bras autour de sa taille avant de s’envoler vivement, traversant le plafond, puis constatant que la chambre était vite, recommençant, jusqu’à arriver à la pièce d’où avait émané le cri. Si quelqu’un se faisait agresser, ça lui convenait. Elle préférait une menace bien tangible, bien visible, qu’elle pouvait combattre. Et peut-être aurait-elle dû laisser Faith deux chambres dessous, mais elle préférait encore l’avoir à ses côtés, pour veiller sur elle.

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Citation :: Donc ses deux actions sont prendre le contenu de la boîte et d'aller voir la chambre d'où est parti le cri, mais comme une des actions est à Faith, c'est pour ça que Zee lui donne la boîte. J'espère que ça te va.

"Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell"

Quand les corbeaux chantent, c'est votre ombre que la mort hante... - Faith

La boite était entre ses mains, Faith la contempla les quelques secondes. Fixant la soudaine lueur carmin qui venait de se mettre a brillé lorsque la boite entra à son contact. Ne lâchant pas du regard ce dernier, alors que Zatanna l’emportant fantastiquement à travers le plafond. Lorsqu’elles arrivaient à l’endroit où le cri provenait, c’était une pièce baignant dans l’obscurité qui les accueillait, ici, dans la chambre 223. Cependant, l’on pouvait discerner deux silhouettes dans la pénombre. La première semblait féminine, d’ailleurs grâce à la lueur sanguine qui émanait de la boite, l’on pouvait clairement voir une femme se faire étrangler. Surprise par l’apparition de Zatanna et Faith, l’autre silhouette lâcha la femme avant de fixer les deux nouvelles arrivantes. La silhouette resta immobile, tandis que la femme tombée au sol qui reprenait son souffle, se précipita vers l'interrupteur et éclaira la pièce. Tous les regards se braquaient alors sur l’agresseur prit la main dans le sac.
C'était Daniel, dont le regard semblait fou l’espace d’un instant avant de reprendre une certain contenance, et sourire bêtement face à la situation. « Wow, sacrée entrée dite-moi, Anna ! Détective, hein ?! » L’homme se mit alors à rire sous ce qui semblait être un ton ironique. « Dire que j’ai fouillé sa chambre sans jamais trouver cette putain boite, Annabeth, petite maligne, si elle ne s'était pas dégonflée, je ne l'aurais jamais descendu. Mais vous, vous m'impressionnez, vous avez même su comment ouvrir ce coffre. » Dit-il en applaudissant de manière lasse. « Mais c’était peut-être une mauvaise idée de lui passer la boite, Anna... Pardon... Je veux dire, Zatanna Zatara. » Annonce-t-il alors que l’Akkadienne vint se placer à côté de l’homme par la suite. « Le joyau. » Ordonne-t-il alors qu’au même moment, il sortît une étrange dague dont la matière ne semblait guère issue de ce monde, le regard noisette de Faith, se changea alors pour se teinter d'une lueur sombre, d'un jaune orangé. Et la main de l’Akkadienne était déjà dans la boite, pour en sortir ce qui semblait être un diamant de sang, brillant d'une lueur surnaturelle. « Forcer Ahmanet à me révéler l'existence d'une magicienne susceptible de me retrouver ce joyau, n'était vraiment pas une si conne idée. Merde, je crois qu'on peut dire que je suis un génie, non ? Et bientôt un dieu ! » S'esclaffa l'homme alors qu'il contempla la dague et le joyeux avec fierté.

L’homme prit l’objet dans sa main et l’approcha du manche de la dague. Et comme si cette dernière était vivante, elle vint à s’ouvrir pour accueillir dans ses bras tentaculaires, le joyau. Les yeux de l’homme changèrent alors d'une couleur carmin avant de crier. « Ahmanet, que cet endroit sombre sous le châtiment de Râ ! » A ses mots, le joyeux de la dague brilla, mais avant que l’Akkadienne n'ait pu s’exécuter, la femme qui se faisait étrangler plus tôt frappa le bras de l’homme à l'aide d'une chaise. Sous le coup, Daniel lâcha la dague et perdit le pouvoir qui semblait l'investir. La femme de sa voix fébrile cria alors en direction de la magicienne « La dague ! » Car les ordres avaient déjà été annoncé et un souffle chaud émanait du corps de la chanteuse qui se mit à briller progressivement et plus elle brillait, plus la chaleur augmentait. Les murs prenaient feu alors que l’Akkadienne donnait l’impression de devenir un soleil qui naissait dans cette chambre… L’homme quant à lui, sortit un pistolet qu'il pointait en direction de celle qui avait osé lui arraché son pouvoir à peine acquit, le coup de feu retentit et la femme s’écroula sur le sol.
L’homme voulu récupérer la dague pour être immunisé au pouvoir d’Ahmanet, mais la chaleur avait déjà atteint un degré qui fut comparable à un volcan en éruption dont la lave était à quelques centimètres de lui. Les papiers peints prenaient feu, tandis que les quelques objets métalliques commencèrent à fondre. L’homme n'eut d'ailleurs pas le choix que de lâcher son flingue, ce dernier était devenue trop chaud. Et quand sa peau rougissait de brûlure, il décida d’abandonner et prendre alors la fuite pour éviter de partir en cendre avec l'hôtel. Sans manquer de cracher en partant, qu'il aurait dû lui ordonner de lâcher sur eux les monstres dans les murs, plutôt que la colère de Râ...

~~~ o ~~~

Zatanna tes actions t’ont mené sur la bonne fin, Daniel n’a pas pu accomplir son plan comme il l'aurait voulu, car tes décisions l’auront amené à agir avec beaucoup trop d’impatience et d’imprudence. Toutefois, ta précipitation n’est pas sans conséquence non plus, des sacrifices doit être fait pour rester sur la bonne fin, à toi de choisir ceux qui doit être sauvé. Toutes les actions se passe en même temps, Faith ne pouvant point t’aider, tu devrais faire un choix, ou bien utiliser ta magie de manière intelligente. Ceci est mon dernier passage Zatanna… Bon courage.

Destiny a écrit:: ¤ Empêcher Daniel de s’enfuir.

¤ Secourir la femme qui se vide de son sang.

¤ Récupérer la dague et empêcher Ahmanet de détruire l’hôtel.

¤ Tu es libre de faire usage de ta magie et de ton imagination... Cependant, attention, si tu peux blesser Ahmanet, seule la dague pourra annuler en cette heure le châtiment de Râ.

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Ce fut presque une satisfaction de voir que le méchant de l’histoire, c’était Daniel. Zee ne l’aimait pas beaucoup, donc ça l’arrangeait bien. Il était toujours aussi bavard, qui plus est, et même si la magicienne était loin d’avoir tous les éléments, les quelques bribes de son plan que le prétendu réceptionniste lui donna étaient bien suffisants à ses yeux. Elle le gratifia d’un salut ironique, comme si était sur scène et qu’elle venait de faire un tour digne des applaudissements du public. Elle sentait que la conclusion de cette histoire était proche. Cependant, elle se raidit en voyant Faith quitter ses côtés pour rejoindre Daniel. Elle semblait sous son emprise, et son attitude jusqu’à présent devenait soudain beaucoup plus compréhensive. Pendant tout ce temps, elle avait tenté de se souvenir, tenté, probablement, de se libérer de l’impulsion que ce type lui avait imposée. Cela mit Zatanna en rage. Encore un homme qui s’était permis de se servir d’elle comme d’une marionnette. Quant à la femme qu’il essayait d’étrangler avant d’être interrompu, Zee la vit se relever discrètement. Tout allait très vite, mais le regard de Zee restait braqué sur Daniel. Pour le moment, elle ne pouvait pas défaire la chaîne qui le reliait à Faith, pas sans en savoir plus, et sauf à faire beaucoup de dégâts. Elle regarda le type récupérer le joyau et en sertir la dague, dont émanait une puissance incommensurable. Zee savait reconnaître un artefact magique de grande importance quand elle en voyait un.

Alors, Faith sembla soudain s’illuminer de mille feu, et Daniel tira sur la femme qui venait de lui faire lâcher la dague, et le type décida de prendre la fuite sans mener son plan jusqu’au bout. Très naturellement, les priorités se mirent en place dans la tête de la magicienne. En d’autres temps, en d’autres lieux, elle aurait tenté d’aider tout le monde, de capturer Daniel et en prime de sécuriser la dague. Mais elle savait que si elle faisait cela, elle perdrait tout. Et elle se sentait encore bien assez cynique pour faire des choix. La femme était un moindre mal. Non pas une perte acceptable – c’était inacceptable. Mais c’était comme ça. Pour Zee, Faith et la dague étaient plus importantes que tout. Faith plus importante que la dague, même, surtout à partir du moment où Daniel s’enfuit, quand Zee eut la certitude qu’il ne mettrait plus la main dessus. Il aurait ce qu’il mérite, un jour. Pas par elle, peut-être, mais son châtiment viendrait. Zee tendit la main et appela la dague, qui sauta entre ses doigts. Sa puissance lui fit l’effet d’un train lui rentrant dedans à pleine vitesse, mais elle ignora la sensation et, alors que tout prenait feu autour d’elles, elle glissa la dague dans sa ceinture et s’avança vers Faith, qui semblait ne plus avoir le contrôle d’elle-même. Le châtiment de Râ, ben voyons ! Ahmanet aurait bouffé Râ tous les matins au petit déjeuner. Et Faith le savait, quelque part.

La chaleur était insupportable, mais Zee s’avança vers Faith, tendit les mains et les posa sur son visage. Elle avait l’impression que sa peau allait se détacher d’elle en lambeaux – mais ce n’était qu’une impression. Elle souffla, très doucement, mais sachant qu’avec la magie, ses mots parviendraient à Faith avec la netteté acérée d’une lame : « Et alors que tu vas plonger vers la sérénité de la nuit, et retrouver tes songes, sache que la beauté que tu vois en moi est le reflet de toi-même. » Encore et encore, elle répétait cette simple phrase, presque une incantation, celle-là même en fait qu’elle avait appris à Faith pour l’aider à garder le contrôle de ses nuits. Les mots en eux-mêmes n’étaient pas importants – c’était en vérité quelques vers de Rûmî, que son père adorait de son vivant –, c’était la puissance de la magie qu’elle y avait attachée pour Faith. Les mots étaient devenus des vaisseaux pour quelques molécules de magie, un mot, un vaisseau, que Faith pouvait manier seule. Zee ne voulait pas blesser la jeune femme. Elle ne regardait pas l’autre femme, qui se vidait de son sang à leurs pieds, ni la chambre qui avait pris feu autour d’elles. Elles étaient comme dans une bulle, et Zee tentait de ramener son amie à la réalité, de l’arracher à l’emprise d’un homme qui s’était arrogé le droit, encore un, de faire d’une femme ce qu’il voulait. Reviens-moi, Faith. Tu n’es personne d’autre que toi. Tu possèdes la force d’une déesse. Défais-toi de ces nouvelles chaînes, seule, cette fois. Tu en es capable. Bien sûr qu’elle en était capable.

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Cette dague Faith le connaissait, son appel lui avait attiré au milieu d’infinis dunes de sable, là-bas, dans la cité sans nom. Une cité fuit des hommes pour les secrets terribles qu’elle renfermait. Elle qui appartenait aux vieilles histoires, à ces avertissements d’un autre temps, quelquefois contés par les Imams. Faith connaissait ces ruines, elle connaissait cette lame que Daniel avait pointée dans sa direction. Car elle ressentait encore aujourd’hui, An-ki pourfendre son cœur avec cette même lame, l'air désolé. Dès lors qu’elle avait posé son regard sur cette dague maudite, venue d’un autre monde, oui, Faith se souvint enfin de la raison pour laquelle Asag avait fini par faire d’elle son ennemi, en voulant la récupérer par la force. Elle se souvint pourquoi il avait renoncé au bonheur qui s’était construit entre eux… Oui, elle était sa femme et il ne put que sombrer dans la fureur quand il vit ce que les rois faisaient de son épouse réduite à l'état d'un objet de convoitise nationale, une simple arme de conquête. Elle qui devait être louée avec un respect divin pour ce qu’elle était, pour ce qu’elle aurait du rester. Oui, sa haine pour les hommes n’a fait que grandir quand la dague est tombée entre de mauvaises mains.
Et An-ki n’a rien été d'autre que désolée d’avoir laissé la dague devenir l’objet d’obsession de tant de rois, Ahmanet lui a pardonné en la châtiant d’une malédiction. Elle qui devint sa prophétesse condamnée à la servir pour absoudre ses pêchés. Faith eut presque envie de rire, car elle se croyait seule depuis qu’elle s’était réveillée dans cet hôpital… Un sentiment qui s’était davantage renforcé quand elle apprit qu’elle venait d’un autre temps, se disant que ceux qu’elle avait connu, n’étaient rien de plus que de la poussière mêlée à la terre… Ou le sable. Et puis voilà qu’elle se souvint qu’elle avait fait d’An-Ki un être immortel, du moins, un être à la longévité prononcée plus exactement. Mais où sa sœur avait-elle disparu pendant que Faith fuyait le culte ? Plein de question lui venait à l’esprit au fur et à mesure que certaines choses lui revenaient. Pour autant, davantage de secrets refaisaient surface de plus belle, comme si la vérité quoiqu’il arrive, était condamnée à rester un silencieux secret, perdue dans le désert.

Elle aurait voulu tout dire à Zatanna, mais la dague avait anéanti sa volonté comme l’avait prédit Asakku et aucune force, ni aucun mot n’aurait pu lui arracher à l’objet qui avait fait d’elle une déesse vivante parmi les hommes, ces derniers corrompus par le désir de puissance. Son regard de feu, brillant telle un démon hissé au rang divin, elle n’avait plus aucune volonté si ce n’est que de lâcher la furie de Râ. Encore quelques secondes et un soleil aurait condamné les lieux et ses habitants dans un enfer de flamme. Mais alors, elle sentit soudainement son pouvoir se déverser à l’intérieur d’un nouveau roi, un nouveau possesseur de la dague. Et elle entendait la voix de ce roi, si familière, au fur et mesure que la connexion se renforçait entre lui et la dague. Dès lors que ce roi s’était emparé de l’arme antique, il était devenu maître de l’essence si incontrôlable d’Ahmanet, son pouvoir aux mains de sa volonté. Et ce n’était que parce que sa volonté en question ne désirait guère que cet endroit ne parte en cendre, que l’Akkadienne finit par cesser de briller progressivement.
Et durant un espace, relativement court, Faith fixa Zatanna, mais son expression et son regard était celle d’une autre. Un regard qui traînait derrière lui des millénaires de vie et de regret. Elle attrapa délicatement les mains de la magicienne dont les blessures disparues aussitôt à son contact. « Elizabeth… An-Ki… Peux-tu leur dire, que je regrette d’avoir été si égoïste. » Annonce alors celle connue comme étant Ahmanet et plus exactement, Finola. Les yeux de l’Akkadienne jusqu’à présent, couleur feu, prirent une teinte dorée, au point qu’ils donnaient l’impression que les iris étaient faites d’or liquide. Son regard se tourna alors vers la femme au sol et elle psalmodie dans une langue que Zatanna avait certainement déjà entendu de la bouche d’Asakku. « Absolution de l’esprit et du corps ! » Peu après ce chant mystique dont la voix avait résonné dans un écho surnaturel, le sang de la femme au sol, semblait refaire le chemin inverse comme si le temps lui-même s’inversait, et ce, jusqu’à ce la balle sorte de son corps et que la blessure se referme.

Ahmanet fixa de nouveau Zatanna, s’apprêtant à lui dire quelque chose d’important concernant la dague. Toutefois, elle sembla comme sentir quelque chose avant de placer une main au-dessus de sa poitrine, l’on pouvait voir les marques sumérienne s’émouvoir sur sa peau dans un lueur d’or, au-delà de ses manches. Elle décida alors de formuler ceci à la hâte en pointant du doigt la dague : « Garde-la secrète, même de moi et trouve sa gardienne, ma... » Mais soudainement, avant qu’elle n’ait pu finir sa phrase, ses yeux redevinrent noisette, s’écroulant au sol, les marques sumériennes toujours en mouvement…

~~~ o ~~~

Combien de temps avais-je dormi ? C’était la question désintéressée qui traversait mon esprit lasse quand mes paupières s’ouvrirent sur un plafond familier. Cette odeur de luxe que j’avais appris à reconnaître… Oui, ça sentait la chambre quatre étoiles de Seattle, la fraîcheur de la climatisation et la qualité du lit sur lequel j’étais couchée, m’indiquait avec grande facilité que je n’étais plus au Cairo Hotel, cette supercherie de l’humanité. Mais comment dire… Je n’avais pas la moindre idée de comment, j’avais pu atterrir dans la chambre privée de Zatanna. En fait, je n’avais d’ailleurs aucun souvenir des dernières semaines ou mois en Egypte. Étais-je maudite à être amnésique tous les ans ? Au moins, j’étais heureuse de me rappeler que j’étais Faith, que j’ai vécu l’enfer sur Terre-4… Car oui, même ce cauchemar a eu du bon sur moi, il m’a renforcé, si l’on peut dire. Je me levais du lit pour aller contempler la vue de Seattle, que je savais toujours aussi impressionnante, aussi beau.
Mais aussitôt, debout, je constatais devant le miroir qui se dressait en face de mon lit, que mon tatouage avait encore changé. Oui, il changeait tout le temps, car il était toujours en mouvement. Mais… Jusqu’à présent, il n’y avait que des récits et quelques charabias étranges écrits en lettre sumérienne. « C’est quoi ce bordel ? » J’avais retirais mon t-shirt peu après avoir craché ces mots pour contempler de plus près ce que j’avais pu discerner dans mon dos. Et je ne rêvais pas, les lettres sumériennes étaient rejointes de plusieurs et complexes pentacles. C’était encore du charabia qui n’avait aucune signification, et même dans la prononciation orale, ça ne semblaient pas sumériens. Mais par pure curiosité… J’ai voulu prononcer quelques mots, juste pour voir si ça éveillait des souvenirs en moi. « Nar’Asset, Ti, Nar’Ifrit ! » Le passage de mon tatouage que j’avais prononcé se mit alors à briller, ce, avant que ma main s’enflamme. « AH ! Putain !!!! » Ouais, j’étais possédée par la panique de la mort qui tue, agitant ma main comme une dingue.

Ce qui fit partir la flamme tel un projectile sur la plante près de mon lit, afin de constater après coup que je n’avais aucune brûlure à la main… Allons même jusqu'à réaliser que je n’avais au final, pas sentir la flamme sur ma main une fois calmée, prenant conscience de ce que cela voulait dire dans un monde comme celui à laquelle Zatanna appartenait. « Holy Moly… Fucking JESUS ! » Criais-je, avant de voir les flammes grandir en dévorant la plante. « Oh mon dieu, mais ne t'enflamme pas comme ça soudainement ! De l'eau !! »

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HRP : Zatanna, comme promis, ce rp débute l'initiation de Faith dans le monde de la sorcellerie. Je pense qu'on peut continuer le rp si ça te tente, ou voir ce chapitre lié à son première phase d'apprentissage dans un notre sujet. Comme tu veux. Pour le tatouage, c'est toujours du sumérien, mais son dos est marqué de cercles et de pentacles en mouvement qui sont apparus dès lors que la Dague a refait son apparition dans la vie de Faith. Ca ressemble à ça (Image) mais avec des symboles sumériens eux-mêmes en rotation autour ou dans les cercles. Je te laisse le choix de reconnaître ou associer ces pentacles à ce que tu aurais déjà étudié, justement pour aider Faith à comprendre qu'elle a le potentielle d'être une sorcière.

Pour Ahmanet, elle est réapparue simplement parce que l'espace d'un moment, les sceaux se sont relâchés quand la dague est tombée entre tes mains et que tu as utilisé ta voix pour faire revenir Faith... Cela a fait carrément revenir Finola ! Cependant, les sceaux se sont refermés pour bloquer à nouveau l'essence d'Ahmanet, ainsi que ses souvenirs... Faith a donc de nouveau perdu la mémoire (seulement quelques mois) et ne se souvient de rien concernant l'hôtel, Daniel ou Annabeth.

Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell

Dans la joyeuse petite bande qui se faisait appeler la Justice League Dark, on appelait ce que Zee était en train de faire un « hail Mary ». Ou bien un « plan à la John », c’était selon. Tout en suivant son instinct – alors même qu’elle n’aurait pas dû, pas dans son état mental actuel –, la magicienne n’avait vraiment aucune idée de l’efficacité de ses actes. Il était vital que Faith survive à cette histoire, vital aussi que l’énergie de Râ disparaisse, ou bien ce serait tout l’hôtel, voire tout le quartier qui serait vaporisé. Et sans vraiment avoir le temps d’y réfléchir, Zee avait agi en suivant son instinct. Pas sûre d’elle, mais sans autre choix, et en même temps, confiante. Bref, cela pouvait donner l’impression qu’elle faisait un pari, qu’elle comptait sur la chance. Hail Mary. Mais pas tout à fait, en vérité. Elle savait encore un peu ce qu’elle faisait, et elle savait qu’il y avait de fortes chances que ça fonctionne, même s’il y avait aussi de fortes chances qu’il y ait des dégâts collatéraux… Plan à la John. Elle ne sentait plus la douleur de la brûlure tellement le sentiment d’urgence avait pris le pas sur tout le reste. Au bout du compte, elle saurait se protéger du pouvoir de Râ. Mais la dernière chose qu’elle souhaitait, c’était se tenir seule sur un champ de ruine et de cadavres sur un kilomètre de diamètre. Voilà bien une chose dont elle ne se remettrait, pas plus qu’elle ne vivrait bien le fait d’avoir laissé mourir cette pauvre femme. Et puis, à un moment, elle captura le regard de Faith, ou plutôt ce fut elle qui prit le sien en otage. Et ce n’était plus Faith, qui la regardait. Zee en était certaines. Elle avait bien assez souvent plongé les yeux dans ceux des immortels pour reconnaître ce qu’elle y voyait.

Elle ne respirait plus, son souffle arraché par la puissante énergie, mais aussi par la présence d’Ahmanet. Elle hocha la tête sans un mot à ses paroles, puis suivit des yeux son regard jusqu’à la femme et comprit alors que celle-ci s’en sortirait. Puis la puissante onde magique disparut et Zee rattrapa Faith de justesse avant que celle-ci ne heurte le sol, tombant à genoux sur le parquet, à côté de la dague. Eh bien ! La magicienne vérifia que la musicienne était bien vivante, puis vit la femme tressaillir un peu, et compte tenu du fait qu’elle-même était également en vie, et même guérie de ses brûlures, elle appellerait ça une victoire. Elle tendit le bras pour ramasser la dague. Où l’avait-elle déjà vue ? Une vision, du passé de Faith – et un crime, le crime originel. Elle frissonna en rangeant l’arme dans son vêtement, avec l’impression de posséder dans la main de quoi manipuler la jeune femme évanouie contre elle. Cela ne lui plaisait pas du tout, mais elle préférait encore la garder le temps de savoir qu’en faire plutôt que de la savoir entre les mains de Daniel. Elizabeth, avait dit Ahmanet. An-Ki. Et la gardienne de la dague… Bon, eh bien en attendant d’en savoir plus, Zee comptait bien lâcher la JLD sur les pas de Daniel. Celui-ci n’aurait pas de nouvelle occasion de foutre le bordel, elle s’en fit la promesse.

* * *

Histoire d’éviter l’intrusion du room-service, Zee était allée elle-même acheter deux grands cafés noirs au bar de l’hôtel. L’avantage des établissements pour super-riches, c’était que personne ne posait jamais de question et que les clients pouvaient se montrer aussi louches qu’ils le souhaitaient. En entrant dans la chambre, la magicienne entendit des cris étouffés émaner de la chambre et se précipita, un grand gobelet en carton de café dans chaque main. Elle tomba sur Faith à moitié à poil et une plante en train de s’enflammer. Oh hell no ! Elle prononça brièvement une formule à l’envers et jeta le contenu des deux gobelets sur la plante. Deux spirales d’eau claire beaucoup grosses pour tenir normalement dans deux si petits contenants en jaillirent et se chargèrent d’étouffer l’incendie dans l’œuf. Zee jeta un regard triste à ses gobelets désormais vides, les jeta dans une poubelle et se tourna vers Faith. « Tu t’amuses bien ? Je suis sûre que tu peux faire des choses encore plus géniales que ça, mais attends qu’on aille dans un endroit moins fréquenté pour t’entraîner, d’accord ? » Elle adressa un clin d’œil à Faith. Elle n’avait aucune idée de ce dont la jeune femme se souvenait ou pas. Elle semblait aller bien, il était clair qu’elle se souvenait de Zee, et même de cette chambre d’hôtel vu que cela ne semblait pas la paniquer d’être là. La magicienne nota avec intérêt les changements dans le tatouage de Faith, mais n’en dit rien pour l’instant. Elle se laissa tomber sur un fauteuil. « Comment te sens-tu ? J’imagine que tu as des questions... » Elle avait raté la fin du film, après tout.

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"Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell"

Quand les corbeaux chantent, c'est votre ombre que la mort hante... - Faith

Bon, il était temps de résumer un peu ma vie jusqu’à présent… Jusqu’à ma rencontre avec Zatanna, je n’avais que quelques mois de souvenirs : de mon réveil à cet hôpital de Portland, à cette première beuverie avec cette magicienne sortie de nulle part. Puis, lors de notre deuxième rencontre, elle débloqua un passage vers mes souvenirs les plus anciens, flous et fantasmés par un univers onirique, mais plus ou moins proche de la vérité. On y découvre alors comment, moi, une pauvre mortelle a été choisie pour être l’épouse d’un putain de démon, pour moi-même devenir un démon piégé dans une enveloppe de chair. Une démone qui était vue comme une déesse par ceux incapables de voir la vérité, aveuglés par de fausses croyances. J’y ai découvert que la raison de ma souffrance était mon propre pouvoir, ou du moins, à cause de cette essence démoniaque qui donnait vie à mes propres rêves… Et surtout, mes cauchemars.
Puis, il y a eu Terre-4, ce cauchemar qui m’a forcé à utiliser tous les moyens inimaginable pour survivre. Voler un arc et des flèches aux Amazones, pour me défendre contre elles… Un enfer. La victoire de notre monde nous avait permis le retour dans notre réalité, mais qu’elle était ce sentiment ? J’étais persuadée d’avoir été transporté en Egypte, du moins, j'étais certaine que j’y étais. Je n’avais pas la moindre idée de comment, j’avais pu revenir ici, ni à quel moment j’avais pu retrouver Zatanna. Je ne l’ai même pas vu sur Terre-4. Le jet d’eau me fit sursauter, j’avais beau m'être habituée à toutes ces conneries mystiques, c’était toujours aussi surprenant de voir ça de très près et de manière lucide. Mais cela confirmait bien que Zatanna avait dû utiliser un de ses tours pour me faire quitter l’Egypte. Lorsqu’elle me demanda si je m’amusais, je réalisais aussitôt que je n’étais pas dans une tenue présentable devant elle. Je remis aussitôt mon t-shirt. Bien sûr, je n’en avais rien à foutre d’être à poil devant une autre fille, mais bon par respect.

La suite de sa phrase, me fait comprendre qu’elle m’a pincé en train d’utiliser… Utiliser je-ne-sais-quoi, d’ailleurs. Oui. Qu’est-ce que je venais de faire exactement à cette plante ? Bon, oui, je ne suis pas stupide, mon essence donne vie à mes rêves et je le savais désormais. Mais là, je ne rêvais pas, je ne dormais pas. J’avais juste simplement lit à haut voix un passage en sumérien qui ne sonnait pas sumérien à l’oral. « Heu… Je… Heu... » Je ne sais pas quoi dire, je me contentais alors de soupirer, surtout envers moi-même et reprendre une bonne inspiration avant de m'exprimer. « Désolée pour la plante. » Merde quoi, pauvre plante. Je suis sincère. Il ne faut pas qu’elle me prenne pour une anti-écolo. Ouais, pour avoir sans doute grandi dans une oasis au milieu d’un désert, je devais forcément avoir conscience de la valeur d’une plante avant ma perte de mémoire. Lorsque Zatanna vint s’asseoir sur le siège, je retournai pour ma part me poser sur le bord du lit.
« Terre-4… T’y étais ? » C’est bien la seule question qui me vint à l’esprit au début, cet événement était encore bien frais dans ma tête après tout. Ensuite, une autre question me vient après avoir abordé Terre-4. « Et est-ce que les Amazones sont-elles aussi des garces dans ce monde ? » Mes mots étaient crus, amères, bourrée de colère aussi… Si j’avais souffert là-bas, c’était avant tout à cause de ces connasses en tenue romaine, je leur devais mes plus terribles moments. Difficile à dire si l’idée me plaisait de les savoir aussi dans ce monde.

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Cette plante était bien le dernier des soucis de Faith, mais Zee ne le lui fit pas remarquer, parce qu’après tout, c’étaient toujours quelques précieuses secondes de déni de gagnées. Elle connaissait bien cette tactique, la magicienne. Pendant un ultime instant de benoîte félicitée, on préférait se concentrait sur les détails plutôt que sur le vrai problème, l’éléphant dans la pièce, bref, le fait que la jeune chanteuse se baladait avec sur elle l’équivalent magique d’une bombe nucléaire et servait de phare dans la nuit pour un démon ancien. Mais, bien sûr, concentrons-nous sur la plante. Zee lui adressa un sourire affectueux. « Ce n’est pas la mienne, et personne ne posera de questions, ici, ne t’en fais pas. » Et elle ne dirait rien à Swampy si ce dernier avait vent un jour de cet incident. Mais comme on était encore loin, très loin du moment opportun pour que Zee parle de Swamp Thing à Faith, elle garda cette petite blague pour elle. Surtout que dans sa confusion, Faith disait des choses qui laissaient à penser qu’elle ne se rappelait pas ce qui s’était passé en Égypte… Pas forcément inquiétant, l’esprit de la jeune femme avait été mis à rude épreuve. Et puis, Ahmanet en personne avait très bien pu affecter les souvenirs de Faith, compte tenu du fait qu’elle ne voulait pas que Faith soit au courant de l’existence de la dague que Zee avait mis à l’abri dans une de ses dimensions de poche personnelles. Malgré tout, ça l’embêtait un peu, pas personnellement, mais pour son amie. Elle en avait sa claque que tout le monde trouve judicieux de tripoter la mémoire de Faith comme si c’était une propriété publique.

« J’y étais, oui. Et non, les Amazones de notre monde n’ont rien à voir avec celles de New Themyscira. Enfin, j’imagine qu’il y a des pommes pourries dans tous les paniers, mais pas à ma connaissance concernant ces filles-là. Ce qu’on a vu sur Terre-IV n’a pas de sens, pour moi. Une erreur de l’histoire. Crois-moi, les Amazones préféreraient mourir en protégeant le monde que le détruire. » Telle était leur destinée, à la remorque de Diana. Zee ne le leur enviait pas, et il y avait eu quelques ratés en cours de route, mais malgré tout elles étaient des guerrières, et elles se battaient non pas pour conquérir mais pour repousser les menaces. Terre-IV était une de ces stupides anomalies dont les mondes parallèles pullulaient. Mais de toute façon, tout ça n’était pas important au regard de la situation présente. « Mais on en est revenus. Toi, moi, tous ceux qui avaient été jetés là-bas et qui ont survécu sont revenus, depuis quelques mois, maintenant. Tu ne te souviens pas ? » Elle préférait être cash. Elle n’allait pas se lancer dans un mensonge, de toute façon Faith se rendrait bien compte que cela faisait longtemps que cette histoire était finie. Elle préférait qu’elle sache la vérité, même si elle ne s’en rappelait pas.

Zee regarda de nouveau la plante cramée. « Tu as atterri en Égypte. Et là-bas, tu as eu quelques ennuis avec une fripouille locale, et tu m’as appelée. Je suis venue, et je nous ai ramenées ici. » Ah, et entre-temps, la fripouille en question avait tenté de s’approprier le pouvoir d’une dague ancienne, Faith avait failli détruire un hôtel, et Ahmanet avait pointé le bout de son nez. « Et apparemment, maintenant, tu peux utiliser ton pouvoir alors que tu es réveillée. » Et elle brûlait de savoir comment Faith avait fait, mais elle préférait lui laisser le temps de digérer toutes ces informations, de combler des trous éventuels si elle se souvenait d’autre chose, et surtout, de poser des questions si elle en avait.

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La plante n’avait pas l’air importante pour elle, elle ne l’était sans doute pas non plus pour moi. Mais quand même, ce n’était pas mon bien, ce n’était pas issu de mon argent de poche ce que je venais de cramer par je-ne-sais-quel miracle. Posée sur le lit, je l’écoutais calmement. Elle aussi était dans cet enfer, ce qui veut dire que dans ce monde au danger à chaque coin de rue, j’étais à la fois si proche d’elle, mais aussi si lointain. Cela aussi tenait du miracle que nous soyons revenues vivantes de là-bas, car pour ma part, il est fort possible que mes os auraient pu reposer dans cet autre monde sans même qu’elle en sache quoique ce soit. Morte dans l’anonymat, dans un monde étranger, seule et déboussolée. Parce que les Amazones et leur guerre, les Atlantes et leur fierté, le survivant et leur espoir écrasé par Brainiac. Je ne pourrais pas oublier, je n’aurais jamais pu me satisfaire d’un simple pardon qui, d'ailleurs n’était jamais arrivé pour ceux qui sont tombés, arrachés à la vie dans la terreur absolue.
« Protéger le monde ?! » Ma question avait un ton amère, froid et envahie d'une grande perplexité. J’avais envie de dire, où elles étaient pendant que Brainiac jouait avec nos vies et qu’il nous envoyait vers leurs sœurs maléfiques. Mais étais-je de toute façon en droit de leur reprocher quelque chose alors qu’au final, je ne les connaissais pas. Moi, qui en savait déjà bien plus sur ma propre identité, un démon qui n’avait pour seule destinée d’engendrer sur ce monde un mal plus grand. Je détournais mon regard alors péniblement frustrée, mais à la fois légèrement affectée en songeant à ce qui aurait pu arriver à ces survivants de Terre-4 que j’avais appris à côtoyer, à apprécier. Me demandant ce que Brainiac avait pu leur faire. Comment cette créature osait aussi impunément jouer avec nos vies ? La colère, c’était bien l’une des choses que j’avais apporté de ce monde infernal et je la sentais grandir en pensant aux atrocités que lui, qui se prenait pour un Dieu, nous avait forcé à commettre. C’était ignoble, inconcevable.

« Je me souviens d’être revenue en Egypte oui, mais pas ici. » Savoir pourquoi j’étais justement présente ici était ce qui me taraudait l’esprit à l’heure actuelle. Je m’abstenais de lui poser la question, ayant l’intuition qu’elle allait venir aborder le sujet d’elle-même. Et je l’écoutais, non sans réprimer à nouveau une colère plus noire encore que la précédente. Entre le fait que ma famille me sacrifie à un démon sumérien, que ma vie ne soit qu’étrangeté, cachée derrière un voile de mystère que je dois à une perte de mémoire tout aussi mystérieuse. Que mes cauchemars auront bien failli me briser mentalement, Terre-4 et maintenant un connard dont je n’ai même pas le souvenir à lui aussi jouer avec ma vie. Comment ignorer la colère qui montait en moi, face à tant d’injustice à laquelle j’étais toujours et encore soumise. Oui. Je désirais juste me laisser tomber dans cette tempête de rage qui grondait en moi. Allant jusqu’à ignorer les dernières paroles de Zatanna ou plutôt, ne plus entendre ce qu’elle me disait, comme si cette bulle de colère si satisfaisante m’enveloppait tendrement dans sa noirceur.
N’ayant même pas conscience des phénomènes qui réagissait à cette furie grandissante. La colère qui laissait allègrement cette essence contenue en moi s’échapper de mon enveloppe… Au début, ce n’était que les lumières qui clignotaient, puis ensuite, ce furent les objets qui vibraient progressivement de plus en plus violemment jusqu’à donner l’impression que l’immeuble était frappé par un séisme, seulement à cet étage. Je ne me rendis compte de tout cela que lorsque je vis dans le miroir en face de moi, le reflet dans mes yeux de cette rage : deux pupilles noires comme la nuit la plus sombre. Oui. Et je regardais mon reflet avec tristesse, tandis que ces yeux redevinrent noisette. « Peut-être qu’un démon comme moi n’a ce qu’elle mérite au fond. » Oui, j’étais un démon, alors pourquoi devrais-je me plaindre ? Des nations et des vies ont dû être perdue par ma seule présence et existence. J’ai certainement été le cauchemar de d’innombrable personnes innocentes.

Je me relevais pour replacer la chaise à l’endroit, avant de me diriger vers Zatanna. « Nar’Asset, Ti, Nar’Ifrit. » La marque citée se remit à briller avant qu’une flamme apparaisse sur ma main, je rajoute. « J’ai saisi ce que cela voulait dire, ce charabia est en réalité la langue d’Asakku écrit en sumérien, elle veut dire… ‘’Feu des djinns Efrit’’ » Maintenant que je regardais bien la flamme, elle n’était pas ordinaire, sa couleur semblait davantage dorée, plus qu’orangée. « Et alors que je vais plonger vers la sérénité de la nuit, et retrouver les songes, sache que la beauté que je vois en elle est le reflet de moi-même. » Dis-je alors, avant que la flamme ne s’étouffe et que je sente mon essence cadenassée par le sortilège de Zatanna. « Et si, il suffisait que je parle la langue du démon, pour que mon essence fasse ce que je veux de lui ? »

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Zee regardait Faith avec compassion, se doutant de ce qui se jouait dans sa tête. Elle-même, si elle n’avait pas connu Diana et Arthur, aurait regardé les Amazones et les Atlantes d’un autre œil, depuis son retour de Terre-IV. Et pour la majorité des gens, il faudrait probablement beaucoup de temps avant que la confiance, déjà fragile, ne soit rebâtie. Bien sûr, on ne pouvait résister à l’envie de se demander si ce qu’ils avaient vu et vécu là-bas n’était pas un aperçu du futur, mais ce n’était pas le cas, pas plus que lorsque l’humanité avait été projetée dans un vie parallèle. Ce qui rendait l’acceptation d’un tel constat difficile, c’était que personne n’était revenu indemne. Mais Arthur comme Diana auraient préféré mourir que de causer ce que leurs doubles de Terre-IV avaient causé. Et Zee elle-même avait pu constater, du fond de la prison mentale où Nebiros l’avait enfermée, quelle trajectoire ignoble avait pris son propre alter-ego : une créature froide, sans émotions, violentes et dépourvue de toute qualité humaine par le pouvoir qu’elle s’était approprié un jour et qui l’avait détruite de l’intérieur. Son double n’avait été que la pierre de pouvoir Darkworld portant la chair de celle qui avait été un jour Zatanna Zatara en guise de trophée. Elle comprenait donc que Faith soit déstabilisée par tout ça, sans parler de ses propres problèmes. Il y avait certes de quoi péter un câble, et il semblait que c’était exactement ce que Faith s’apprêtait à faire, alors que la magie émanait d’elle comme d’une cocotte-minute prête à exploser, jusqu’à en faire trembler les murs. Mais Zee n’eut pas à intervenir, car la jeune femme se reprit d’elle-même.

La magicienne se contenta de secouer doucement la tête depuis son fauteuil. « Tu es beaucoup plus complexe qu'un simple démon. Et crois-le ou pas mais tous les démons ne sont pas des monstres. Et de toute façon, je ne crois pas que l’on “mérite” quoi que ce soit. Crois-moi, ces trois concepts-là, je les connais par cœur. » Parce que elle, qui n’était pas un démon, mériterait alors mille fois pire que ce que Faith évoquait, si on suivait cette logique, pour tous les crimes dont elle s’était rendue coupable. Et oserait-elle balancer le bon vieil argument de certains de ses meilleurs amis qui étaient des démons ? Eh bien, c’était vrai, après tout. Elle esquissa un sourire. « Tu ne t’en rappelles pas, c’est dommage, mais toi et moi, on a empêché un drame et même sauvé une vie, en Égypte. Plutôt pas mal. » Bon certes, c’était un sacré raccourci, mais quand même, il fallait savoir s’auto-féliciter, des fois. Elle suivit la jeune femme des yeux, la regarda invoquer de nouveau une flamme dans sa main. Intrigant, vraiment.

« Peut-être que c’est le cas. Et peut-être que tu n’as même pas besoin de parler la langue du démon, comme tu dis. Crois-moi, c’est comme ça que je pratique ma magie et devoir l’invoquer à haute voix, c’est un sacré boulet au pied. Mais la meilleure façon de le savoir, c’est d’essayer. » Elle se releva d’un bond et d’un geste du bras, ouvrit une porte bien net dans le vide. De l’autre côté, une étendue sablonneuse et déserte : une plage à plusieurs dizaines de kilomètres de Seattle, inaccessible à pied et garantie sans voyeurs. Elle fit signe à Faith de passer devant, puis traversa à son tour et referma la brèche derrière elle. L’air marin gifla ses joues et elle se sentit tout de suite mieux. Elle s’assit sur une vieille souche, un carnet et un crayon apparus par magie entre ses mains, et nota Nar’Asset, Ti, Nar’Ifrit et en face, Feu des djinns Efrit. « On va décrypter chaque centimètre carré de ce tatouage, maintenant que tu sais le lire. Ne fais rien que tu ne te sens pas de faire, écoute ton instinct : tu as beau avoir perdu la mémoire, le savoir est toujours en toi et tu connais clairement tes limites. » Elle désigna d’autres troncs d’arbres morts sur la plage, comme une institutrice. De toute façon, si Faith perdait le contrôle, elle avait la petite soupape de sécurité que Zee lui avait donnée. Et si ça ne marchait pas, Zee elle-même savait qu’elle pourrait intervenir, magiquement, ou bien peut-être, elle y songeait depuis la seconde où Ahmanet lui était apparue, en plongeant la main dans sa dimension de poche pour récupérer la dague.

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Je ne pouvais que respecter les efforts de Zatanna pour tenter de me remonter le moral. Mais même si tous les démons n’étaient pas tous des saloperies infernales, cela ne m’aidait pas à avoir une bonne vision de moi-même. De même que de savoir le fait qu’on a empêché un drame ou sauvé une vie, ne m’aidait pas non plus à avoir une bonne image de ce que j'étais, ce que j’avais pu faire avant l’Egypte. Et puis à quoi bon apprécier une chose dont je n’ai pas le moindre souvenir. Je souriais en guise de réponse, mais c’était un sourire amer, celui d’une acceptation dépourvue d’enthousiasme. Je me contentais de songer malgré tout avec un espoir, que seul l’avenir nous dira si j'étais un démon digne de confiance ou non. Mais pour le moment, je n’arrivais pas à trouver en moi cet optimisme qui habitait le cœur de la magicienne. En cela, je reconnaissais qu’elle avait une force que je ne voyais pas chez le commun des mortels et que j’étais loin de posséder.
J’écoutais méticuleusement ce qu’avait à dire la magicienne, suite à ma deuxième prestation qui confirmait que ce n’était pas un coup de chance ce qui venait de se passer plus tôt avec cette pauvre plante. Selon elle, je n’avais sans doute pas besoin de prononcer la formule pour jeter le sort. En soit elle n’avait sans doute pas tort, je veux dire… Je ne prononce pas de formule quand je dors, alors peut-être que… Non. Quelque chose n’allait pas dans ce que je commençais à élaborer comme idée. Déjà, si les rêves prenaient vie, c’était naturellement à cause de cette essence magique façonnée par mes pensées et de mes désirs, marionnette d’une volonté inconsciente. Seulement, l’essence ne se manifestait que lorsque j’étais endormie, comme si une force la contenait quand j’étais éveillée. Donc il ne suffisait pas de penser à ce que je voulais pour que je sois en mesure de créer ce que je veux, sinon cela aurait déjà pu être possible avant même que je sois au courant de l’existence de mes pouvoirs.

Alors que veut dire Zatanna par jeter un sort sans formuler de vers à haute voix ? Est-ce vraiment possible pour moi ? Et puis la magicienne se releva pour ouvrir la porte qui menait en tant normal à la salle de bain, ce dernier s’était ouvert sur un paysage tropical, une plage immense qui remplaçait l’espace si confiné de la salle de bain. Bon dieu… Je traversais non sans jeter un coup d’œil entre la porte de la salle de bain et la plage, c’était complètement fou. La porte semblait être là, sans pourtant être là sur la plage. C’était bien un truc qui pourrait donner un mal de crâne au plus grand penseur de ce monde. Je ne remarquais même pas que j'avais commencé à chuchoter en parcourant le tour de la porte. « Est-ce de la relativité quantique ? Quel genre de trou de ver magique, est-ce là ? Est-ce qu'à chaque fois que je traverse cette porte, mes cellules sont instantanément dématérialisé et reconstitué de l'autre côté sans que j’en sois consciente. Et par quelle force, ce portail est en mesure de rester aussi stable. En théorie, il faudrait une force plusieurs fois supérieur à la gravité terrestre, qu’en pense-tu ? »
Et l’espace d’un instant, juste un bref moment éphémère… Je m’étais aperçue aux cotés d’un homme tentant de résoudre une énigme mathématique complexe. Il avait une pipe à la main, un monocle et une tenue qui semblait très victorienne, tout comme la décoration intérieur de la pièce où nous étions. C’était la voix de Zatanna qui m’avait sortie de ce qui pourrait être assurément un flashback. Je doutais fortement que cela ait quelque chose à avoir avec ce que j’ai pu oublier de l’Egypte. J’avais l’impression d’être dans un lieu ancien, mais occidental. Et puis c’était quoi cette manière de penser, depuis quand ce genre de connerie quantique m’intéresse ? Surtout que j’avais mieux à faire à l’heure actuelle comme comprendre comme marche ce pouvoir maudit. J’avais voulu rapidement jeter le premier sort que j’avais pu lancer par deux fois sans difficulté, même si la première fois c’était un ridicule accident, j'en conviens. J’essayai alors de le lancer sans en prononcer la formule le sortilège, naturellement en imaginant la flamme une première fois, puis en scandant la formule dans ma tête…

Mais dans les deux cas, il ne se passa rien du tout. C’était quoi le secret pour lancer une formule sans la prononcer ? Il est évident que si on pouvait lancer une sort sans en prononcer les mots qui permettent son existence, cela veut donc dire que les mots ne sont pas ce qui permettent le sort. Mais alors quoi ? Quel est l’élément qui m'octroierait l'usage et le contrôle de mon essence sans passer par le rêve, ni par le chant démoniaque. « Au fait, comment tu veux t’y prendre pour tout décrypter ? J’ai remarqué que des fois, il y a des passages qui apparaissent et disparaissent. J’ai l’impression que ce tatouage me montre que ce qu’il veut et quand il veut. » Comme si c’était vivant et que ça me parlait… Je retirais alors à nouveau mon t-shirt, pour accéder à ce que je pouvais percevoir sans miroir pour m’aider et je trouvai un autre charabia. « Ma’an Ur’an, Ti, Ma’an Nit ! » La partie mentionnée s’illumina, mais il ne se passa rien. Je regardais mon corps, pas de changement comme avec le feu des Efrits…
« Peut-être que ton sort fait encore effet… En tout cas, je crois que j’ai dit : ’’Eau des esprits des rives'' ou ''... esprits des tempêtes.’’ Je crois que Nit à plusieurs significations selon la phrase. Difficile à dire ce qu'elle signifie dans cette incantation. » Les premières gouttes commençaient à tomber alors que je terminais ma phrase et si je ne prêtais pas attention immédiatement, ressentant juste de nouveau le besoin de remettre mon t-shirt, sans pour autant le remettre... L’obscurité soudaine qui tomba sur nous me fit lever un regard vers le ciel. Il y avait des nuages qui se rassemblait à mon sens beaucoup trop rapidement… Il y eut un premier éclair avant que les gouttes suivies d’un grondement de tonnerre, soient changées en un torrent de pluies sacrément violentes. « Shit ! » Dis-je simplement en remettant cette fois bel et bien mon t-shirt, protégeant mon visage. La pluie était tellement violente que je n’entendais presque même pas ma propre voix. Et puis, je ressentis un malaise, une fatigue soudaine. Alors que je me protégeais le visage de la pluie, je sentis le besoin de m’appuyer sur mes jambes, cela ne dura que quelques secondes.

Le vent aussi commençait à souffler avec violence, une vague vint me frapper et je tombais salement au sol. Quand je relevais la tête en direction de l'océan, me préparant à recevoir une seconde vague, l'eau se retirait finalement plus loin que prévue, laissant un paysage de sable humide. « Wow ! » Admirais-je, car c'était la première fois que je voyais l'océan agir de la sorte, me demandant jusqu'à où l'eau allait se retirer au loin. L'air marin s'accentuant, les mouettes au-dessus de nous s'agitaient avant de s'éloigner de la plage. Le ciel crachait des éclairs avec bien plus d'entrain, tandis que les vents rendaient la pluie insupportable.

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Si elle capta quelques murmures de Faith alors que celle-ci traversait la porte, Zee n’en montra rien, parce que de toute façon, à toutes ces questions, rhétoriques ou pas, qu’elle se posait, la magicienne n’avait qu’une seule réponse : la magie, bien sûr ! Même s’il existait des domaines ou magie et science étaient intimement liées, ce n’était pas le cas de sa magie à elle, et il ne servait à rien de chercher à la comprendre. Cela venait de son sang d’homo magi, de ses capacités innées, qui lui permettaient de faire des choses formidables et dont, à l’heure actuelle, elle n’avait pas trouvé d’autres limites qu’elle-même. Ce n’était pas la possibilité qui faisait défaut mais simplement sa détermination, son courage ou simplement son énergie. Cela lui donnait le tournis parfois. Et l’autre catégorie de créatures magiques, à laquelle appartenaient les gens comme John, ou Faith, ou encore Nicolas Nolan, pouvait trouver une explication rationnelle. Il y avait du travail à l’origine de leurs pouvoirs, ou bien un point de départ : démon, dieu, malédiction, objets divers. On pouvait l’expliquer, on pouvait parfois la quantifier, on pouvait définitivement la travailler et la rendre plus puissante, on pouvait, surtout, en coucher tous les détails sur papier. C’était là un travail de recherche auquel Zee aimait s’adonner, à force d’avoir vu son père faire de même avant elle.

Elle observa Faith un moment, sans que rien ne se passe. Si elle essayait de se servir de son pouvoir autrement qu’en lui donnant corps avec des mots, cela ne marchait pas. Eh bien, voilà une case qu’elle pouvait cocher dès à présent. Zee doutait que c’était simplement Faith qui n’y arrivait pas. Si rien ne se passait, c’était que rien n’était destiné à se passer. Parfois, et surtout en matière de magie les choses étaient simples. La magicienne avait évoqué la possibilité que Faith puisse se passer de formules, mais visiblement ça n’était pas le cas. Elle gribouilla sur son carnet, puis releva le nez pour répondre à la question de son amie. « Ça va être long et fastidieux, mais il faut tout observer, tout noter, chaque acte et chaque conséquence, chaque parole et chaque effet. Il y a forcément un pattern, un schéma, un mode d’emploi. Pour le moment, tu as l’impression que ton tatouage fait ce qu’il veut, et c’est peut-être bien le cas. Peut-être est-ce parce que tu ne fais pas ce qu’il attend de toi pour s’activer. Peut-être y a-t-il une clé, peut-être un mot, peut-être quelque chose, n’importe quoi, en toi. C’est comme ça qu’on va faire. Et que tu apprendras. Tu n’as pas le choix de toute façon. » Et en disant cela, Zee songeait à la Justice League Dark, angoissait presque du temps qu’il lui restait avec Faith pour que celle-ci en apprenne le plus possible sur qui elle était et ce qu’elle pouvait faire, pour que, le jour où quelques-uns de ces bras cassés débouleraient… Zee puisse leur promettre que Faith ne représentait pas un danger pour eux et pour l’humanité. Du moins, pas plus que n’importe lequel d’entre eux, quoi. Et puis, il y avait ce qui s’était passé en Égypte. Cela ne pouvait pas recommencer, encore et encore, chaque fois au frais de la mémoire de Faith.

Zee regarda son amie ôter son tee-shirt avec intérêt, vit la partie du tatouage qu’elle prononça s’illuminer et sentit clairement la magie jaillir de sa personne comme pour la gifler. Comme Faith doutait encore que cela ait eu de l’effet, Zee se leva, le nez en l’air, avec un goût métallique, électrique sur la langue, puis soudain, ce fut le déluge, la tempête, la totale. La magicienne resta un moment debout à réfléchir. Pas de doute, il fallait absolument que Faith apprenne à maîtriser ses pouvoirs, c’était une question de vie ou de mort. Elle allait lancer un sort pour dissiper la tempête quand une idée tout aussi vitale lui traversa l’esprit, et sa petite bulle d’air, au lieu de claquer au-dessus de la tête pour briser la pression atmosphérique, se contenta de les mettre à l’abri toutes les deux du mauvais temps. Zee en profita pour noter la phrase dans son carnet, puis s’adressa à Faith. « Il va falloir que tu connaisses ton sumérien sur le bout des doigts, de toute évidence. Dans n’importe quelle autre situation, ce sera décisif. Mais en attendant, j’ai encore une demande irresponsable : tu penses que tu saurais toi-même mettre fin à ce petit orage ? Puisque tu connais les mots, as-tu le moyen de défaire ce que tu as fait ? » Il était possible que non. Il était possible que sa magie, comme souvent la magie noire, soit une magie d’action. C’était déjà extraordinaire en soi, après tout.

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Ouais, l’entraînement avait réellement commencé et il y avait dans cela quelque chose d’un peu excitant. En tout cas, je me sentais très motivée pour suivre la moindre instruction de Zatanna. Je ne m’imaginais pas faire les choses extraordinaires qu’elle pouvait faire, car ce qu’elle faisait me paraissait encore trop incroyable. Je me rappelle que je l’avais surnommé Hermione un jour, quelle erreur, alors qu'elle est sans doute plus incroyable encore que Dumbledore et à comparaison, moi, je n’étais encore rien d’autre que l’oncle Vernon à côté d’elle. Selon elle, je n’avais pas le choix que de tester tous les vers démoniaques, ce qui me fit froid dans le dos… On en avait sans doute pour des années d’études, on soit, c’est logique, tout apprentissage prenait du temps et des efforts, mais avais-je ce temps devant moi ? Cela dit, je me contentais d’acquiescer bien sagement de la tête, de toute façon, il fallait bien commencer quelque part et je devais m’estimer heureuse d’avoir Dumbledore pour professeur personnel.
Après le sort des eaux des rives ou des tempêtes que j’ai lancé, j’avais la nette sensation qu'une grande partie de ma force s’était volatilisée d’un seul coup. Si bien que je n’avais même pas eu la force de résister à une vague me frappant aux jambes. La sensation de fatigue avait cela dit disparue après un petit moment, alors que le ciel crachait ses feux argentés parmi les sombres nuages. La pluie frappait le sol avec force, jusqu’à ce que finalement la magie de Zatanna nous en préserve. Je me relevais, non sans sentir une fébrilité aux jambes, dès lors qu’elle m’annonça de stopper moi-même cette tempête. Comme une crétine de première, je réalisais alors qu'après ses mots que la tempête était la conséquence de ma formule. Je restais donc là à fixer Zatanna un moment avant de lever les yeux vers le ciel. Comprenant alors que chaque sort ne se manifestait pas de la même manière. Mais pourquoi ? Pourquoi le feu était apparue dans ma main et pourquoi une tempête était invoqué alors qu’il était question des eaux et non de la tempête en question ? Est-ce la pluie dont fait référence les eaux des tempêtes ? Mais pourquoi "Nit" se formule aussi Rive dans cette formule ?

Et puis je réalisais que ce que me demandait Zatanna était complètement surréaliste… Me demandant intérieurement, comment je pouvais arrêter une pareille force de la nature. Elle m’a dit que je devais connaître mon sumérien, c’était plus facile à dire qu’à faire. Il suffit que je voie un mot en sumérien pour me rappeler soudainement comme le prononcer et comprendre sa signification, mais parler sumérien comme ça, ça me semblait impossible. Mais le plus dur, c’était la langue démoniaque qui était écrite en sumérien et qui, oralement, n’avait rien de Sumérien. C’est comme écrire un mot français dans une phrase en anglais, si on n’a pas de notion de Français, ce sera du charabia qu'on ne comprendrait que si on a déjà en connaissance la traduction du mot. C'était un peu ça avec la langue démoniaque, je suis obligée de lire la phrase pour comprendre à l’oral ce qu'est le charabia que je lis. Je connaissais effectivement les mots liés aux eaux des tempêtes/rives. Mais comment annuler ce phénomène sans même savoir ce qu’il l’a provoqué. Je veux dire de toute évidence, ce ciel n’était pas sous mon contrôle ou ma volonté, sinon je le ressentirais comme je ressentais les rêves qui prennent vie. Je n’ai probablement fait que jeter une pierre, une espèce bombe magique qui a eu des répercussions.
Mais peut-être si je trouve la nature exacte de cette pierre, peut-être pourrais-je en relancer une autre avec des effets différents. J’aimerais avoir de l’aide, mais pas de Zatanna. Elle a raison, je dois essayer d’apprendre à réparer mes erreurs moi-même, ce serait à mon sens, le premier vrai pas vers une forme de rédemption. Et puis je me suis dite, qu’il n’y avait sûrement pas mieux que ma conscience pour me guider, après tout… Cette histoire avec les fées que la magicienne avait filmées, mais aussi le fait que mon père onirique lui avait adressé la parole dans mon rêve, ça doit vouloir dire que même si j’ai perdu la mémoire, il restait une part de moi qui savait comment marchait cet univers. C’était donc le moment de vérifier si je pouvais utiliser mon essence sans passer par mon tatouage, de savoir si je pouvais user mon essence de manière improvisée, en inventant moi-même un sort. « Hum… je vais essayer d'inventer un vers qui n'est pas dans le tatouage Zat. Juste pour voir s'il faut véritablement passé par les marques sumériennes. » Je fis tousser ma gorge et j’imaginais alors une fée comme celle filmé par Zatanna avant de réfléchir à ce que je dirais en langue d'Asag... Puis je psalmodiais simplement les mots suivants. « Ayu, Ti, Satar’ek ! » Qui veut dire si je ne me suis pas gourée : ‘’résonance de la conscience’’. Il faudrait que je fasse plus court encore... Par exemple, plutôt que de dire feu des djinns Efrit, ce sera bien que ça fonction juste en disant ''feu''. Il faudrait que je travaille là-dessus, peut-être était-ce la solution pour que je comprenne comment utiliser mes pouvoirs sans formuler de mot.

Après un petit moment d'attente, je regardais autour de moi, fixant Zatanna un moment avant de serrer les dents. « Il faut croire que seul les rêves peuvent faire ce genre de chose extraordinaire que de donner vie à ma volonté... » Avais-je dit avec une pointe de frustration, pourtant persuadé d’avoir senti mes paroles puiser dans mon essence. « Pas nécessairement ! » Annonça alors une voix qui semblait désincarnée, surnaturelle, mais qui ressemblait à celle de Zatanna. Une lumière apparue derrière la magicienne en question avant que celle-ci ne s’élève au-dessus de nous deux. « Lorsque tu dors, rien ne retient ton essence, mais quand tu es réveillée, les sceaux empêchent cette dernière de se libérer même quand tu utilises le chant d’Asag. Autrement, cette vague aurait été d’autant plus dangereuse. » Je fixais cette minuscule créature silencieusement, sous le choc et la surprise. Je n'en revenais pas, elle avait la forme et la silhouette que je lui avais imaginée, une Zatanna toute petite et toute lumineuse avec des petites ailes toutes mimis. DINGUE. Mais plus incroyable encore, c’est que j’avais bel et bien réussi à donner une présence physique à ma conscience.
« Holy shit Zatanna, tu peux faire ça, toi ? Il faut lui donner un nom ! Je vais l’appeler Zatiti ! » Dis-je avec un sourire en coin, super fière de moi, au point que j’assumais pleinement de prendre le melon. Avant de me remémorer la dernière phrase de la fée. « Attends, quoi ? Tu as bien dit plus tôt ''vague'' ? De quoi tu parlais au just... » Je me tus soudainement devant la masse noire qui semblait grandir au fur et à mesure qu’elle s'approchait de nous, là-bas à l’horizon océanique. Et l’excitation se changea en peur immédiate, tandis que Zatiti rajouta… « Ce n’est pas la tempête que tu as invoquée, se sont les eaux liées à elle, mais aussi liées aux rives, ces torrents de puissance qui émergent aux frontières des cascades ou aux pieds des plus dangereux ouragans. Et tu as mis beaucoup de force magique pour appeler l'une d'elles. » Je ne savais déjà pas comment stopper un ciel en furie, je ne voyais encore moins comme arrêté une vague, aussi dangereuse qui arrivait à toute allure vers nous. « Comment j’arrête ça, Zatiti, je t’ai invoqué pour que tu m’apportes des solutions ! » La fée voltigea et scanda. « Je suis toi, ce que tu ignores, je l’ignore aussi… Mais il est une vérité inébranlable… Ton imagination est la clé et il n’y a rien d’impossible pour l’imagination. »

Sauf que je paniquais bien trop à cet instant, j’avais donc du mal à réfléchir à une solution. J’ai vu à la télé ce que pouvait faire les Tsunamis, c’était vachement angoissant. Je regardais Zat, avant de fixer Zatiti, puis la vague qui se rapprocha… Mon regard revint sur ma conscience et une question me vint à l’esprit sur quelque chose que me laissait perplexe. « Comment tu sais que c’est la vague que j’ai invoqué, moi, je l’ignorais, non ? » La fée voltigeant sans plus s'arrêter, se rapprocha de moi. « Tu sais des choses inconsciemment, énormément de choses. Par exemple, tu as conscience que la réponse à cette énigme se trouve dans le sol. » Quand elle m’annonça cela, j’eus alors comme un déclic, une illumination tant c'était évident dans mon esprit. Je regardais alors de nouveau la plage et le paysage de sable humide qu’avait laissé l’eau en se retirant, dès ce moment, j’aurais dû me rappeler que les eaux qui se retirent de la sorte était le signe annonciateur d’un tsunami à venir. Mais connaître le signe et l’observer pour la première fois, c’était extraordinairement différent. Je posais mes mains au sol, en me concentrant sur la formulation démoniaque.
Bizarrement, je commençais à trouver les mots en langue d'Asag comme si je pouvais le parler couramment, il me suffisait maintenant de songer simplement au mot à employer. « Hu’ra Tatan, Tiyou, Hu’ra Allah- ïn ! » Alors que je sentis à nouveau une immense force m’échapper, au point de ressentir un vertige et un malaise bien plus grand encore que lorsque je récite le sortilège de Zatanna, Zatiti annonça alors : « ‘’Que la terre s’ouvre sous le tombeau de Dieu.’’ Ce n’est pas un sortilège du tatouage, pourtant une marque illumine ton avant-bras. » Je regardais alors mon bras et je vis ce que je venais d’inventer s’écrire sur mon avant-bras. Puis le sol trembla un long moment comme si il y avait un séisme, avant que ce dernier ne s’effondre sur lui-même. Bingo, encore une fois, ce que j'imaginais, rejoignait la réalité. C'était un fossé longeant la plage, ce dernier grandissait en largeur, longueur et profondeur au point de séparer alors la plage d’un coté, et le récif de l'autre, un récif où était sensé être l’eau.

Le fossé était devenu si immense que le fond gagnait en obscurité, ce qui ne laissait aucun doute quant à la profondeur de ce dernier. Je pouvais alors facilement imaginer comment la vague allait réagir en rencontrant le fossé, mais après avoir constaté mon saignement de nez, je me rendis compte que le malaise avait grandi et que je luttais actuellement pour ne pas perdre connaissance. « Les sceaux empêchent l’essence de sortir quand elle est réveillée, ce conflit intérieur l’affecte physiquement. Plus elle demandera en puissance, plus le coût sera dangereux pour elle. » Annonça la fée à Zatanna qui savait qu’à ce moment précis, je prêtais difficilement attention à ses mots. Je me laissais tomber sur les fesses en fixant cette fois le ciel orageux, avant d’annoncer sur un ton las et lessivé. « Du coup, désolée Zatanna, mais je crois que je suis trop crevée pour arrêter cette tempête pour le moment. » Je ne savais à priori pas vraiment comment gérer mon endurance magique, c'était aussi une évidence.

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Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell

Dès les premiers mots de Faith, un sourire se dessina sur le visage de Zee. Yes girl ! Sa proposition était encore meilleure que la sienne, évidemment. Le contrôle était important, plus important que tout si on voulait préserver les autres de soi-même, mais la façon dont on obtenait ce contrôle variait selon les personnes concernées. Zee voulait bien donner à son amie les trucs et astuces qu’elle-même avait appris avec son père et tant d’autres grands magiciens, qui tous, à leur façon, lui avaient cédé une petite partie d’eux-mêmes. Mais dans l’absolu, c’était à Faith elle-même de trouver la clé de son pouvoir, et bien sûr, le plus vite serait le mieux. De sorte que sa proposition ravissait la magicienne, évidemment. Elle hocha la tête et esquissa un geste – évidemment, qu’elle devait faire ses propres expériences, qu’elle devait tester, tout tester, jusqu’à trouver la façon de faire qui lui convenait le mieux. Et franchement, mieux valait qu’elle se plante ici et maintenant qu’au beau milieu d’un endroit habité ou en plein combat. Enfin, même si on n’en était pas encore là. Zee n’y avait même pas pensé. Tout ce qu’elle voulait, c’était que Faith maîtrise assez ses pouvoirs pour ne pas représenter une menace, et pour pouvoir aussi s’opposer à la force démoniaque qui planait au-dessus de son existence depuis des millénaires. Une fois cela fait, qu’elle choisisse de combattre pour les autres ou qu’elle garde profil bas, ce serait son choix. La magicienne s’estimait déjà heureuse que Faith ne soit pas un agent du mal ou quelque chose comme ça, parce qu’alors, la Justice League Dark aurait dû l’arrêter. Et cela se serait fait dans la douleur, probablement, mais connaissant certains d’entre eux, cela se serait fait quand même.

Zee maintint la petite bulle protectrice autour d’elle et se laissa imprégner des mots de Faith. Forcément, la magicienne était assez passionnée par cette magie qui passait par les mots. Les mots avaient une importance capitale, à tous les niveaux de la société, pas seulement dan la magie. Ils avaient une force insoupçonnée, pouvait déclencher des guerres ou au contraire apaiser des conflits, ils pouvaient blesser, voire tuer, et ils étaient les vaisseaux parfaits pour canalyser les émotions, mais aussi la magie. C’était particulièrement vrai pour le pendant occulte de cette même magie, la magie noire et ses affiliées. Les démons, particulièrement, avaient compris très tôt l’importance des mots et en étaient devenus les maîtres, bien plus malins et efficaces que les humains eux-mêmes qui trop souvent se faisaient avoir à cause de simples paroles en apparence banale. Et l’arme la plus puissante des mots, c’étaient les noms qui désignaient les choses et les gens, évidemment. Elle sentit encore une fois que quelque chose se passait, sans que, dans l’immédiat, cela se voit, puis une petite voix flûtée retentit. « Oh… » Une version féérique d’elle-même donnait à Faith un cours de magie 1.01, et malgré tout ce qu’elle savait et tout ce qu’elle avait vu et fait dans sa vie, Zee parvint encore à être stupéfaite par ce qu’elle voyait. Elle pointa du doigt son mini-alter ego. Like she said. « Je pourrais faire apparaître n’importe quoi, mais certainement pas lui donner une conscience comme tu l’as fait, non. Tu es vraiment unique, à tous les niveaux. Enfin, j’imagine que maintenant, tu n’es pas si seule que ça. »

Elle nota avec intérêt ce que Zatit disait, et qui délimitait de manière plus claire les capacités de Faith, ignorant la tempête, ignorant la situation délirante. Elle aurait adoré avoir une longue conversation avec la fée Zatanna. Mais l’heure n’était pas à gagatiser. Elle tourna le regard vers l’horizon et aperçut l’immense vague qui approchait. Bon, okay, les lieux étaient déserts, mais il y avait quand même des gens qui habitaient dans les terres. Ce n’était plus un exercice. Mais Faith s’en sortait bien, si ce n’était qu’elle ne semblait pas connaître ses limites. En fait, la nature même de son pouvoir semblait ne pas en avoir puisqu’il était fondé sur l’imagination. Encore une fois, leurs dons semblaient très similaires. Virtuellement, il y avait peu de limites au pouvoir de Zatanna également, si ce n’était son endurance. Depuis toute petite, elle faisait des exercices en ce sens, pour apprendre à se connaître et ne jamais, jamais perdre le contrôle, pour sa propre vie, et pour celle des autres. Elle haussa la tête pensivement en réponse aux paroles de Zatiti, puis se leva, alors que la vague se fracassait dans la fosse que Faith avait creusée au prix de tant d’efforts. Elle posa une main sur son épaule. « Ça va aller, tu en as déjà fait beaucoup. Déjà, l’eau de la mer se retirait de nouveau, tentait du moins de reprendre son va et vient normal, de retrouver l’équilibre naturel des choses. Zee écarta les bras et une lame d’air jaillit d’entre ses doigts – « aL noisserp ebmoter te al etêpmet ‘s esiapa. » Invisible, la lame grandit exponentiellement à mesure qu’elle s’élevait dans les airs, disséminant la pression atmosphérique et les particules électriques, jusqu’à ce que, très haut et très lointain, un claquement sourd, presque comme un coup de tonnerre, retentisse, puis le calme revint, la pluie cessa de tomber et ne resta sur la plage que trois personnes – dont une minuscule – trempées.

Zee se mit à faire les cent pas sur la plage. « Je pense que tu commences à comprendre comment ça fonctionne. De toute évidence, tu peux faire de grandes choses. Mais ce n’est pas parce que tu peux que tu dois le faire. D’abord, connais tes limites. Ensuite, connais les limites de ton pouvoir. Enfin, connais les limites de ton environnement. » Elle connaissait au moins deux personnes qui n’allaient pas être contents de l’état de la plage après leur passage. La rive de la mer avait reculé d’une trentaine de mètres au moins à cause de la fosse, et Zee était pratiquement sûr, si elle se souvenait bien de ses cours de physique à la maison, que quelque part, à plusieurs kilomètres sur les côtés de chaque côté, l’eau avait monté dans les terres. Elle était sûre maintenant que Faith aurait pu arranger ça, mais celle-ci semblait être dans un sale état, et en plus, pour le moment, si chacune de ses actions créait une réaction qu’il fallait ensuite réparer, ce ne serait pas très productif. D’une formule, elle entreprit de combler un maximum la fosse créée par Faith, puis, pendant que la nature se réparait petit à petit, elle alla retrouver son amie et Zatiti. « Je pense qu’on va s’arrêter là pour aujourd’hui. On a beaucoup à réfléchir, et maintenant que tu as une idée de comment ça fonctionne, on se lancera dans des chantiers plus petits. Est-ce que Zatiti va rester avec toi ? Si je comprends bien, elle est une partie de ta conscience. J’espère que ce n’est pas trop dangereux pour toi de lui donner corps ainsi. » C’était peut-être dangereux, mais c’était d’une efficacité redoutable, en revanche. Zee était vraiment impressionnée par les choses que Faith faisaient d’instinct. Son pseudo mari pouvait commencer à la craindre. Les choses allaient changer.

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"Le mystère de la disparition d'Annabeth Cromwell"

Quand les corbeaux chantent, c'est votre ombre que la mort hante... - Faith

« Hmm... » Avais-je simplement répondu à Zatanna quant à sa réponse sur la question de la possibilité de créer une petite fée comme je venais de faire. Avais-je vraiment donné une conscience à cette fée ? Où était-elle simplement l’écho de ma propre conscience ? Je voulais bien croire que j’étais en mesure de donnée vie à d’innombrables possibilités oniriques, mais de là à donner une conscience à un être dans le sens de lui octroyer sa propre volonté, en étais-je vraiment capable ? C’était un sujet qui demandait à débattre un peu plus… Mais pour l’heure, même si la fée avait une présence physique réelle, j’étais incapable de croire qu’elle était douée de sa propre volonté et d’une conscience bien à elle. Et si j’étais incapable de le croire, pouvais-je malgré tout lui octroyer ce don si complexe qu’était la conscience si on partait du principe que tout prenait forme de ce que je désirais. Alors, fixant la fée, je m’exprimais pour rajouter ce que je pensais d’elle avec plus de clarté à Zatanna.
« Je ne suis pas sûre qu’elle possède une conscience. J’avais idée de donner forme à mes pensées enfouis en la créant. Tu te rappelles que mon père t’avait adressé la parole dans mon rêve… Comment cela pouvait-il être possible si c’était sensé n’être qu’un souvenir datant de plusieurs milliers d’années avant ta naissance ? J’en ai déduit que ce n’était pas mon père, mais peut-être mon propre subconscient qui t’avait adresser la parole à ce moment-là… D’où m’est venue l’idée de créer cette fée dans l’espoir qu’elle refasse la même chose et qu’elle soit la voix de ma conscience intérieure. » Mais après, c’était peut-être plus compliqué que ça. Comment être en mesure de réellement savoir qui possède une conscience et qui ne la possède pas ? Sachant que une simple cellule en possède une, sans doute très largement moins complexe que celle de l’être humain, mais c’était une conscience comme même.

Car oui, la cellule qui évolue dans son environnement, a forcément conscience de ce dernier. Cette fée, à un corps, un cœur qui bat, des sens… Elle voit et respire. Elle a conscience de communiquer, de parler, elle a même conscience de ce qu’elle est… C’est-à-dire moi-même. Alors, j’ai peut-être donné forme à ma propre conscience, mais peut-être que l’on pouvait considérer qu’il y avait bel et bien un esprit autre que le mien en la personne de Zatiti. Bordel, c’est compliqué… Aussi compliqué que de comprendre mes limites. Je m’écroulais sur le sable en laissant le soin à Zatanna d’arranger mon bordel. Étalée sur le sable comme une étoile de mer, j’inspirais et expirais fortement sous le poids de la fatigue, mais aussi sous la soudaine douleur qui parcourait chaque fibre de mes muscles. J’avais entendu Zatiti parlé à Zatanna de son propre initiative, était-ce la volonté de ma conscience derrière cette action, ou bien une volonté propre à Zatiti d’expliquer ce qui m’arrivait à Zatanna ? Quoi qu’il en soit, j’avais retenu l’essentielle.
L’essence qui m’habite, la raison même de l’existence de mes rêves quasi-vivants, était scellée par des sceaux quand j’étais réveillée… Je pense que si on y réfléchit un peu, c’est peut-être la raison pour laquelle je suis incapable de faire usage d’un sort sans prononcer de mots démoniaques. Je crois que si j’ai bien compris, la langue démoniaque me permet de contourner le mur qui contient mon essence, mais cette méthode a apparemment un prix... Un conflit intérieur comme l’a annoncé la fée. Mais cela veut aussi dire que sans les sceaux, il m’est possible de faire appel à ma magie sans prononcer de formule démoniaque, n'est-ce pas ? Je fixe le ciel s’éclaircir dans un impressionnant tour de magie, avant de réaliser que ma respiration s’était calmé et que la sensation de fatigue était passée. J’écoutais à la suite Zatanna qui m’expliquait qu’il fallait que je connaisse les différentes limites à laquelle j’allais faire face. J’acquiesçais très sérieusement de la tête en fixant la plage.

La magie avait un prix… Et vu les dégâts naturels que je provoquais, je ne pouvais toujours pas me permettre de jouer avec comme le faisait Zatanna de son côté. À la dernière question de la magicienne, je regardais alors Zatiti, silencieusement. Confirmant qu’elle est bel et bien une part de moi-même, elle répondit à ma question avant même que je la pose. « Je ne suis pas vivante, Faith. Si je disparais, je ne fais que redevenir une part de toi-même, je ne meure pas. Si tu veux m’invoquer à nouveau, il suffit de prononcer le sort que tu as utilisé la première fois pour me créer. Je réapparaître autant de fois que tu le voudras, sous la forme que tu voudras représenter ta conscience. » J’avais acquiescé silencieusement de la tête avant de poser malgré tout une question. « Avant que tu t’en ailles, Zatiti… Dis-moi, une dernière chose qui pourrait m’aider à comprendre mon rapport avec l’essence. Mon corps me fait toujours mal, mais je me sens plus du tout fatiguée. Pourquoi ? »
La fée s’éleva un peu plus dans les airs avant d’expliquer. « Ton essence n'est autre que ton âme démoniaque qui fut autrefois une âme humaine… Elle est la source de ton pouvoir. Maintenant, imagine que cette source de pouvoir est représentée par cet océan en face de nous… Les sceaux qui retiennent cet océan, c'est cette plage de sable sur laquelle nous sommes. Donc chaque vague qui s’abat sur ce sur cette plage, c’est ton essence qui tente de rentrer dans la réalité quand tu dors, plus ou moins puissante en fonction de la profondeur de ton sommeil. Ton essence est donc comparable à une force naturelle qu’il est dangereux de contrôler. Toutefois, quand tu utilises la langue démoniaque pour la contrôler tout de même, c’est comme si tu essayais d’attraper l’eau de l’océan à main nue à travers de puissantes vagues. Inconsciemment, tu t’éloignes de la plage à travers l’océan pour tenter d'attraper toujours avec tes mains une plus grande quantité d’eau... Cependant, quand tu réussis à obtenir une grande quantité de force, c'est parce que tu bois la tasse au large. L’épuisement te vient donc de ton corps qui subit la pression de ton essence. Sans instrument pour canaliser celle-ci, tu risques de vouloir, inconsciemment, continuer à aller au large pour obtenir cette quantité d’eau importante, le risque c'est qu'à force de boire la tasse, un jour tu finiras pas te noyer. Ce qui veut dire, que ton essence détruira ton corps.»

Je restais silencieuse, alors que Zatiti poursuivit. « Pour te donner une idée, avec un instrument pour canaliser ton pouvoir, tu pourrais attraper l’eau de cet océan avec un récipient depuis la plage sans te mettre en danger. Le récipient est plus ou moins large en fonction de ta maîtrise de l'instrument. D'ailleurs, un instrument magique comme la dague te permettait de faire cela ! » Je lève un sourcil ? Avant de réagir.. « Pardon ?! La dague ? » La fée prit un air étrange soudainement, comme si elle venait de recevoir un choc brutal, alors qu’elle s’apprêtait à me répondre. « Je... Je ne peux pas en dire plus. » Annonce-t-elle alors qu’elle a soudainement un ton effrayé. Quand je lui demandais pourquoi elle ne pouvait pas, elle annonça. « Tu… Tu viens de me l’interdire ! » What the... ? Je fixais alors Zatanna l’air ahuri. « Mais je lui ai fait quoi à l'instant ? Pourquoi elle a peur ? » J’ai rien fait et rien dit, si ? Est-ce que j’ai pensé un truc étrange qui l’aurait influencé ? Je n'ai pas des pensées roses, mais quand même, de là à la faire réagir ainsi, c’est improbable. « Bon, ce... Ce n'est pas grave... Tu peux y aller Zatiti. » La fée s’inclina avant de disparaître. S’inclina ? Non, plus important… Est-ce que c’était vraiment Zatiti qui avait peur de moi ? Où était-ce ma conscience qui avait peur de poursuivre le sujet ?

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C’était bien pratique, n’empêche, cette petite fée de conscience qui pouvait apparaître et disparaître l’envi. Avec ça, Faith ne se sentirait plus jamais seule, en quelque sorte. Évidemment, c’était pratique et appréciable parce que cette petite voix intérieure prenait une forme et un peu d’indépendance. La jeune femme devait probablement s’estimer heureuse que ça n’ait pas pris la forme justement d’une voix intérieure classique et quelque peu schizophrénique. Mais Zatanna était surtout soulagée de savoir qu’a priori, Zatiti ne courait pas de danger à se balader en dehors de Faith elle-même. Et c’était logique, d’une certaine façon, même s’il lui restait encore tout à découvrir sur la petite bonne fée. En tout cas, puisque Faith n’avait pas de souvenirs et n’effleurait que le début de ce qui l’attendait, c’était appréciable qu’une partie d’elle-même, capable de s’adresser directement à elle, possède en quelque sorte ces connaissances manquantes. Même s’il ne s’agissait pas d’une encyclopédie que la jeune musicienne pouvait consulter comme elle voulait, Zatit semblait capable de déterrer de choses que Faith savait sans avoir accès à ce soir, et le lui transmettre. La magicienne écouta avec intérêt la métaphore de la petite créature, qui résumait à sa façon la manière dont le pouvoir de Faith fonctionnait, et lui donnait une bonne idée de ce qu’elle ne devait surtout pas faire. Elle laissa son regard dériver sur l’horizon, son esprit se tendant vers les jours, les semaines à venir. Elle ne savait pas combien de temps passerait avant que Brainiac n’arrive sur Terre, ou que la JLD ne décide de fourrer son nez dans leurs affaires. Mais au-delà de ça, elle pensait surtout à toutes les façons dont tout ça pouvait mal tourner, dont le pouvoir de Faith pouvait échapper à celle-ci. Si pour la moindre petite action, c’était un tsunami qui se déclenchait, alors cela n’aurait pas réellement d’intérêt de l’utiliser. Tout l’enjeu pour la jeune musicienne était là, mais heureusement, toutes les clés étaient également entre ses mains.

Elle revint à la réalité en entendant Zatiti évoquer la dague. Cela ne surprit pas vraiment Zatanna puisque visiblement, la petite chose avait accès à des coins reculés de la mémoire de Faith. Elle ne pouvait même pas lui en vouloir : c’était le cours naturel des choses. L’interaction qui suivit fut un peu plus frustrante, cependant, et Zatanna secoua doucement la tête. « Elle te protège probablement. Ou plutôt, tu te protège. Il s’agit de quelque chose qui, pour le moment, te ferait plus de mal que de bien, si tu l’apprenais, du moins je suppose. Elle n’est peut-être pas ta conscience, mais elle est un peu toi inconsciemment, on dirait. » La petite fée prit congé comme une vraie domestique et la magicienne laissa échapper un petit rire. « Franchement, je ne sais pas. Encore quelque chose dont tu détiens la réponse et que tu apprendras en temps voulu. » Oh, c’est sûr que ça devait être frustrant pour elle, mais elles ne pouvaient pas trouver toutes les réponses du premier coup, et en fait, elles avaient déjà beaucoup, beaucoup avancé. Zee ne s’attendait pas à tout ça quand elle avait répondu à l’appel de Faith et l’avait rejointe en Égypte. D’un regard, elle vérifia que la plage avait repris son aspect à peu près normal et qu’elles ne laissaient rien de dangereux derrière elles, creux, bosses ou traces de magie intempestives, puis elle rouvrit un portail donnant directement sur la chambre d’hôtel de Seattle. « Allez, rentrons, je crois que tu as bien mérité un repas chaud et un bon lit. » Après tout, Faith n’avait pas encore pu apprécier le fait d’être enfin rentrée chez elle, puisqu’elle avait passé tant de temps exilée après son retour de Terre IV.

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Quand les corbeaux chantent, c'est votre ombre que la mort hante... - Faith

La réponse de Zatanna posait davantage de doutes, qu’elle n’apportait de réponses. Même si elle supposait ce qu’elle venait de me suggérer, la tournure de sa phrase semblait indiquer qu’elle savait quelque chose par rapport à l’étrange comportement de la fée. Lorsque la magicienne ajouta que c’était une chose que j’apprendrais en temps voulu, je me contentais d’acquiescer de la tête en guise de réponse. Portant mon regard vers l’océan quand Zatanna le fit, je songeais alors à cette vague que j’avais invoqué. Si j’avais compris les propos de la fée, je n’avais pas fait exprès d’utiliser autant de force et ceux par un moyen véritablement dangereux pour ma propre santé. La langue démoniaque n'était donc pas une solution sur le long terme non plus. Il faut croire que j’avais véritablement rien en commun avec la magicienne qui était libre de faire usage de sa magie de son côté. Ma magie était un danger pour moi-même en tout point, quand je dormais et quand je tentais de la maîtriser. J’avais un sentiment de peine qui émergeait en moi quant au fait que je semblais être destinée à n’être rien d’autre que l’esclave des événements.

Après, selon Zatiti, il y avait peut-être un espoir… Un instrument qui pourrait me permettre de canaliser ma magie sans que mon corps subisse les effets de la pression de cette dernière. Mais quel genre d'objet pourrait me permettre de contourner les effets secondaires, hormis cette mystérieuse dague ? Une baguette magique à la Harry Potter ? Ou un anneau comme dans l’apprenti sorcier ? Ou encore une poupée à la Annabeth ? J’aurais voulu poser encore tant de questions à la fée… Mais tant pis. « Ouais, rentrons. » Je passais par la porte avant me diriger vers ma chambre, alors que je me posais de nouveau sur le lit, laissant mon dos s’affaler sur le drap frais, je demandais alors à la magicienne, les paupières fermées. « Zatanna… Comment fais-tu pour contrôler ta force magique quand tu jettes un sort ? » C’était bien quelque chose qui m’échappait. En effet, car en admettant que j’avais un outil qui me permettait de canaliser ma magie, comment ferais-je pour gérer la quantité de force que j’extirperais de mon essence pour jeter un sort ?

Comment mesurer quelque chose qui échappait à toute notion réaliste ? Est-ce qu’il n’y avait pas un moyen de visualiser la magie ? Je veux dire, si c’est une sorte de force, il doit bien y avoir une astuce pour en étudier son énergie. J’avais posé ma question à Zatanna sans me rendre compte que sous la lourdeur de mes paupières, j’avais chuté aussi soudainement vers le ravin des rêves. Peut-être que mon corps avait effectivement un peu trop bu la tasse. Mais il fallait noter qu’en présence de la magicienne, j’avais réellement aucune difficulté à m’endormir, aucune forme de peur latente. À tel point, que je ne pris même pas la peine d’utiliser le fameux sortilège de Zatanna qui me permettait de contenir les rêves, car de toute façon, la magicienne en personne pourrait se charger d’en contenir l’essence.

~~~ o ~~~

Egypte...

Quelque part dans le désert, il existe un endroit que les hommes n’osent approcher, une ruine antique perdue au milieu d’un océan de dune. Entre ses murs, le vent vous donne parfois l’impression d’être tantôt le chuchotement d’une sombre foule, tantôt la respiration d’une bête immense et féroce, gisant entre ses ruines sans nom. Là-bas, dans ses ruines, un groupe de personne dissimulées sous une cape réalisait un rituel en psalmodiant à répétition la même phrase. « Asag’alkali R’Lyeh Tiyu Ra’a Ta’ïn. » Et ce, jusqu’à ce que le cadavre d’une femme au centre d’un pentagramme complexe, se mette à avoir des mouvements. Lorsque la femme en question ouvrit ses paupières, donnant sur des yeux à double iris et pupilles, des marques sumériennes vinent à apparaître sur son visage et le reste de son corps. Les hommes cessèrent de chanter avant de s’agenouiller face à la femme qui se releva en prenant soin d’observer autour d’elle.

Ses pupilles s’arrêtèrent sur un homme blessé et ligoté qu’elle fixa avec grand intérêt. De sa voix d’outre-tombe, elle le nomma. « C'est donc toi, Daniel ! Le fou qui pensait pouvoir devenir un dieu. » L’homme relevant sa tête avec hésitation et panique, fixant alors l’être pâle qui approcha dans sa direction d’un pas boiteux. Cette dernière posa alors un doigt griffu sur le visage de l’homme pour l’inviter à relever le montant. « Étais-ce plaisant que d'avoir ma dague et ma femme en ton pouvoir, mortel ? » L’homme trembla sous un ton glacial, révélant la fureur réprimer de la créature. Sous les tremblements de l'homme, la créature cadavérique se contenta de lui offrir un simple sourire qui se voulait rassurant, et ce, avant de poser ses lèvres sèches sur celles de l’homme qui, pour sa part, se dessécha à vu d’œil jusqu’à ne devenir rien d’autre qu’une momie. Il pouvait garder le silence, car s’emparer de ses souvenirs et de sa vie était tout ce qu’avait besoin l’entité infernale. « Seti ! » Annonce-t-elle, alors qu’un des hommes s’approcha tout en gardant une position incliné.

« La dague est en possession de cette magicienne insolente. Je t’octroie la ‘’Gourmandise’’ pour l’affronter. Ne me déçois pas ! » Proclame la créature alors que son corps se détruisait progressivement à vu d’œil, elle transmit des marques sumérienne à l’homme d'un simple contact. « Que ta faim t’octroie le pouvoir, maintenant va et récupère ma dague ! » Termina l’entité avant de partir en fumée, sa simple existence consumant cette fragile enveloppe de chair. L’homme se releva, ses yeux entièrement sombres. « Moi, ‘’Gourmandise’’, j’accomplirais la mission qui est la mienne et permettrais votre naissance en ce monde, seigneur Asag. »

To be continued...

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