gods among us
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal


Partagez
 

 well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyLun 6 Juil - 0:05


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Bethany, Bethany, c’est qu’il y en avait, des Bethany, dans ce fichu pays qui manquait cruellement d’originalité dans son choix de noms de villes. Il y en avait une dans le Connecticut. Une dans l’Oklahoma. Une en Californie, une en Géorgie, une dans le Michigan… bref, autant de Bethany qu’elle n’avait de doigts sur les mains et les pieds combinés, et Tefé – bless her heart – avait été à peu près aussi utile qu’un GPS déréglé pour l’aider à la localiser dans cette longue liste qui semblait n’en plus finir. Les sourcils froncés sous son chapeau, une demi-douzaine de cartes routières dépliées sur les genoux et sur le siège passager (au grand dam de Sawyer qui avait décidé d’ne faire son siège à lui et ne savait pas encore lire les cartes routières), Jinny Hex, pro du road trip improbable et experte de l’improvisation pour le bien de ses amis encore plus improbables, fixait ses différentes options comme Sherlock Holmes une trace de tabac qui le mènerait à la résolution d’une affaire. Tefé, Tefé, Tefé, dans quel Etat elle pourrait bien s’aventurer en ce moment ? Parce que le problème, avec Tefé, c’était bien qu’elle était encore plus nomade qu’elle – elle aurait pu lui avouer se trouver en Russie, elle n’aurait pas été plus surprise que ça. Avec un soupir, Jinny s’apprêtait à reposer ses cartes et s’emparer de son téléphone pour essayer de re-contacter son amie et lui tirer d’autres vers du nez, quand, par la fenêtre ouverte du Colonel, l’air se chargea d’une curieuse odeur de bois et de terre mouillée ; et alors qu’elle tournait la tête pour voir d’où pouvait venir ce drôle de parfum, assez inattendu en plein Metropolis, Jinny se figea, les yeux écarquillés de stupeur. Là, sous le brasier du soleil crépusculaire, se détachait la silhouette encore en formation de ce qu’elle ne pouvait qu’appeler un humanoïde – en tout cas, c’est la forme qu’avaient l’air de prendre ces racines qui jaillissaient des craquelures dans le béton, se consolidaient autour d’une masse de boue, des jambes, un torse, des bras, et enfin, une tête, de laquelle jaillirent deux yeux d’un rouge incandescent. « What the… » Mais la créature gronda, un long et lent gargouillis guttural, interrompant net sa pensée, et Jinny déglutit, les mains crispées sur le volant. « Jinny… ? » Jinny déglutit à nouveau. Après tout, c’était pas tous les jours qu’un… monstre-plante géant se matérialisait à côté de sa portière, et connaissait son nom.

« Je cherche… Jinny… à propos… de… ma fille… » articula, lentement, prudemment, l’imposante créature – et alors seulement, l’information lui revint en mémoire comme un boomerang en pleine face. Tefé. Tefé lui avait dit un jour que son père était une sorte de monstre-divinité-créature des marais, non ? Et bah si on lui demandait, elle se dirait que ça ressemblait sûrement à ça, une créature des marais. Donc, c’était probablement le père de Tefé ; de toute façon, elle voyait mal quel autre père overdosé à la chlorophylle la chercherait pour lui parler de sa progéniture. « … c’est moi, oui. J’allais hum – j’allais justement la chercher, mais elle est un peu bou… elle a perdu son téléphone, et je ne sais pas où la trouver exactement, et… » « Connecticut. » « Plaît-il ? » « Bethany… Connecticut… elle est… là-bas. Je t’aiderai… à la trouver. » « … oh. » Oh, cool. « Merci, c’est sympa. » « Merci… à toi… je suis… heureux… de voir… que Tefé… a quelqu’un… sur qui… compter… » Et avant que Jinny, n’obéissant évidemment qu’à sa courtoisie texane, n’ait le temps de lui proposer de monter à l’arrière tout en se demandant comment elle justifierait la chose auprès de possibles patrouilles policières, Swamp Thing disparut de nouveau, se résorbant dans les fêlures du béton. Et elle aurait pu jurer qu'il avait souri. A travers les racines et la mousse qui lui servaient de bouche, évidemment. Stupéfaite, elle passa la tête et la moitié de son corps par la fenêtre pour scruter les alentours, se demandant si quelqu’un les avait vus, avant de se laisser retomber dans son siège. « … on est d’accord que c’était super bizarre, quand même ? » finit-elle par demander, après un instant de réflexion particulièrement intense, à son compagnon à poils – lequel lui répondit par un glapissement aussi perplexe qu’impatient, l’air de dire évidemment que c’était bizarre, tout est bizarre dans ta vie ! Maintenant démarre, j’ai besoin de m’aérer le poil. Et Jinny secoua la tête, et soupira, et tourna la clé dans le moteur, qui ronronna joyeusement, ravi de repartir à l’aventure. Brave Colonel. Lui au moins, que la route soit dictée par une carte, une demi-élémentaire torchée par sms, ou par un homme-plante, ça ne faisait guère de différence.

Bethany, Connecticut, était une charmante petite ville aux allures rupestres et campagnardes, où, supposait-elle, il ne se passait habituellement rigoureusement rien de remarquable. Une petite ville qui lui rappelait Dripping Springs, ce qui lui arracha un petit sourire nostalgique, alors que le Colonel remontait le long de la rue commerçante. Alors qu’ils passaient devant un coiffeur, Sawyer aboya, deux fois, et Jinny suivit son regard juste à temps pour apercevoir un entrelacs de lierre pousser bien trop rapidement le long du trottoir, parallèlement au Colonel, pour ensuite s’engouffrer dans une petite ruelle à gauche. Sans hésiter, et en manquant de peu de renverser une poubelle publique, Jinny s’y engagea à son tour, et ne s’arrêta que lorsque le lierre s’arrêta aussi, devant un petit bar qui ne payait pas de mine, mais qui avait l’air animé. Enfin, autant qu’un bar de petite ville pouvait l’être. Ce qui, finalement, pouvait parfois s’avérer hardcore, contrairement aux idées reçues. Hop, elle sauta du véhicule, siffla pour entraîner son chien à sa suite, ajusta son Stetson sur sa tignasse rousse, et poussa la porte de l’établissement. Un jukebox, des tables et des chaises bien ordonnées et occupées par les habitués du coin, et au fond de la salle, un bar derrière lequel s’affairait un barman à l’air fatigué ; pourtant, il était encore tôt. Et puis, elle avisa une tignasse blonde, très pâle, accoudée au comptoir avec un verre pratiquement vide devant elle, et Jinny sentit son cœur s’emplir de sympathie pour ce pauvre barman qui semblait au bord de la crise de nerfs. Après tout, pendant les deux heures qu’elle avait mis à venir jusqu’à Bethany, Connecticut, Tefé avait eu le temps de lui infliger bien pire qu’une morsure, à ce pauvre homme. Sawyer sur ses talons, qui regardait tout le monde avec une défiance toute rebelle, Jinny s’approcha, un sourire déjà accroché aux lèvres, et tapota l’épaule de Tefé. « Hé, blondinette. La cavalerie est arrivée, je suis venue te tirer de ta misère. » lâcha-t-elle, avec son accent texan à couper au couteau – avant de grimacer quand sa grand copine se tourna vers elle. Ouhlàlà. Depuis quelle heure elle picolait, exactement ? « T’as une sale tronche, dis. On dirait Captain Boomerang après un weekend du Spring Break. T’as quelque chose à oublier, ou quoi ? » Bah oui, à quoi ça servait, les amies, si c’était pas pour se jeter des vacheries pleines d’amour à la figure. Surtout après des mois sans s’être vues, et après avoir frôlé la fin du monde. Rien ne criait plus la normalité que de tirer sa copine mi-femme-mi-plante alcoolisé d’un bar au milieu du Connecticut. Et c’était si parfaitement ce dont elle avait besoin, qu’elle était à deux doigts de la prendre dans ses bras, sa bizarrerie ambulante préférée.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyJeu 9 Juil - 0:06

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!

Quand elle reposa son portable sur le comptoir avec un énième ricanement, le barman se mit à frotter son verre de manière beaucoup plus agressive. Tefé leva les yeux sur lui et agita la main. « C’est bon, elle arrive. En plus… » Elle baissa d’un ton comme si quelqu’un pouvait les entendre et comme si elle s’apprêtait à révéler un terrible secret, mais le type ne se pencha pas vers elle. La dernière fois qu’il était passé de son côté du comptoir – en l’occurrence pour essayer de récupérer la bouteille qu’elle lui avait piqué –, elle lui avait mordu le poignet. Pour la science. Parce que Jinny lui avait demandé de le faire. « … elle a un camion. » Bien sûr, il ne savait pas de qui elle parlait. Ni de quoi. Il ne lui avait rien demandé, à part de payer les verres qu’elle buvait depuis deux heures. Heureusement, elle avait quelques billets froissés sur elle. En revanche, à partir de maintenant, c’était à l’œil, même s’il ne le savait pas encore. Et à part ça, elle ne savait plus comment elle avait atterri avec Mercury à Bethany, Connecticut. Enfin si, elle savait. Elle était montée en stop dans le pick-up d’un type à Albany – mais qu’est-ce qu’elle foutait à Albany ? –, elle s’était endormie et réveillée quand le type s’était mis à hurler, la main prisonnière de la gueule de Mercury. Ce qu’il avait voulu faire avec cette main, Tefé s’en foutait bien. Elle avait sauté du camion avec Merc sous le bras, sa guitare dans son dos et son sac avec ses maigres affaires et s’était retrouvée sur une route déserte au milieu de nulle part, elle avait marché, et elle était arrivée à Bethany, la bourgade la plus chiante du monde, à part leur église avec des étoiles à six branches bizarres sur la façade. Elle avait erré dans la rue, trouvé un bar ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre et était ainsi devenue en quelques heures le parasite le plus célèbre de Bethany. Il n’y avait déjà pas beaucoup de clients mais ils avaient tous fui depuis longtemps à force de se faire interpeller par la cinglée du village, abandonnant Chet ou Jet ou elle ne savait pas quoi à son sort.

Il n’avait pas encore appelé les flics mais c’était probablement parce qu’il n’y en avait pas, dans ce trou. Il n’avait pas encore tenté de la jeter dehors lui-même, mais elle sentait qu’il n’en était pas loin, sauf qu’elle lui devait une bouteille de gin. Pour le moment. En revanche il avait donné une cuisse de poulet de la veille à Mercury, ce qui avait tout émotionné sa maîtresse. Chet était un gars bien. « T’es un gars bien, Jet. » Le barman lui dit qu’il s’appelait Charlie et lui demanda pourquoi elle disait ça, comme ça, d’un coup, mais Tefé avait déjà posa son front contre le bois poisseux du comptoir pour se morfondre, en une belle imitation de son pilier de bar de père biologique, sans même en avoir conscience. Elle avait déjà raconté sa vie en long, en large et en travers à Jet mais elle avait bien qu’il ne l’écoutait pas. Merc lui léchouillait régulièrement la jambe en signe de sympathie et elle le regarda, le front toujours sur le bar. Ce séjour chez ses parents l’avait usée. Comme toujours. Pas seulement parce qu’elle était repartie avec encore plus de questions que de réponses, mais parce que ça lui faisait du mal, physiquement, de les voir, et de les quitter, et de savoir qu’elle leur faisait du mal. Et en plus, maintenant, partout où elle allait, il y avait toujours un brin d’herbe pour s’enfoncer dans son oreille et lui rappeler qu’elle était attendue devant le Parlement. Elle resta comme ça quelques minutes. Ou quelques heures, elle ne savait pas. Elle entendit des gens entrer, parler, sortir, but au goulot de sa bouteille et gazouilla avec Mercury. Elle ne pouvait pas rester là éternellement. Mais elle pouvait. Elle releva la tête, à un moment, se leva et tenta d’attraper le bras de Jet qui en l’esquivant avec la violence et l’urgence d’une proie face à un prédateur, se cogna dans un placard ouvert. Maintenant, il avait recommencé à frotter son verre et il avait une grosse bosse rouge sur le front. Et il la regardait comme si c’était elle qui avait laissé se placard ouvert. Alors elle lui lançait des coques de pistache dessus. Une. Par. Une. Merc remua contre ses jambes et elle baissa de nouveau les yeux sur lui, manquant de s’endormir au passage.

Elle vit le chien se lever d’un bond, les oreilles dressées, sa petite queue battant l’air. Puis elle entendit une voix familière et tourna le visage vers Jinny, eut le temps d’entrapercevoir un éclair roux, mais dut poser le bras sur ses yeux parce que le rayon de lumière qui était entré avec elle dans le bar était trop violent. « Gnignyyy… » Ce fut tout ce qu’elle parvint à chouiner. Mais il y avait tout le bonheur du monde dans sa voix. Elle capta les pensées confuses de Mercury et celles, beaucoup moins confuses, d’un autre larron qu’elle n’identifia pas, et agita sa bouteille sous le nez de son amie pour l’inviter à boire avec elle. Elle n’entendit pas du tout Jet réclamer quatre-vingt-dix-huit dollars à Jinny, en revanche – ou peut-être que si mais elle fit semblant de ne pas entendre. « Assieds-toi et bois avec moi ! » fut-elle certaine de dire, sauf que ça ne devait pas ressembler à ça. De toute façon, à partir de là, elle plongea dans un coma éthylique doucereux, peut-être parce que Jinny était là et que Tefé baissa sa garde.

Quand elle rouvrit les yeux, le monde tremblait. Vibrait. Tanguait. Elle agita la tête doucement. « Quoiiiiii encooooooore… » Assise sur le siège passager d’un véhicule, les jambes tendues sur le tableau de bord, les bras croisées, le menton dans la poitrine et de grosses lunettes de soleil de mouche sur le nez. Elle redressa la tête et vit que Mercury était roulé en boule devant elle sur le sol du camion. Il y avait de la musique extrêmement spécifique qui sortait de la radio. Elle tourna la tête vers Jinny en train de conduire et sut enfin où elle se trouvait. « Jinnyyyyy… » Elle était toujours aussi contente, mais beaucoup moins énergique. Sa tête allait exploser et, sur un registre beaucoup plus mystique, elle sentait que son organisme plein d’alcool pleurait pour de l’eau pure. Faute de place pour ses jambes à cause de Mercury, elle se redressa, s’assit en tailleur et donna une petite tape de salutation au Colonel. « Je suis contente de te voir, mais qu’est-ce que tu fais là ? Et on est où ? Pourquoi ? Quoi ? » Vu le paysage qui défilait, elles traversaient présentement le trou du cul de l’Amérique. Puis, sentant la présence d’un quatrième larron inconnu, elle se dévissa le cou et constata qu’assis quasiment entres elle se tenait un autre chien. « Et c’est qui, celui-là ? Sawyer ? C’est un joli nom, bonjour Sawyer ! » Là-dessus, la nausée monta d’un coup, sans prévenir, et Tefé s’agrippa au bras de Jinny en train de conduire et tira dessus comme une dingue, incapable de parler – si elle descellait les lèvres maintenant, le Colonel allait connaître les pires outrages –, et Merc se réveilla d’un coup et se mit à aboyer et en une microseconde, c’était le chaos.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyMar 14 Juil - 0:24


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Il fallait quand même bien admettre une chose : ça faisait un bien fou de sortir le nez de Gotham et Metropolis. La grande ville, la vie de citadine, c’était bien sympa, et ça lui en mettait toujours plein les yeux, à la gosse de la campagne qu’elle était, mais souvent ? Elle sentit l’appel du grand air la happer, et alors la moindre excuse devenait une excellente excuse pour repartir à l’aventure au volant de sa fidèle camionnette. Qu’il s’agisse d’embarquer Superboy en road trip existentiel en Pennsylvanie ou d’aller récupérer une élémentaire ivre au milieu du Connecticut, tout était bon prétexte, à ses yeux, pour voir du pays. Surtout après ces dernières semaines. Un sourire – le premier vrai sourire depuis un bon moment – pendu au coin des lèvres, accoudée par sa fenêtre pendant que l’autre main tenait le volant, Jinny conduisait maintenant un peu au hasard sur les routes autour de Bethany, à la recherche de l’inspiration pour une destination encore inconnue, pendant que Tefé roupillait sévère dans le siège passage, le brave Mercury à ses pieds. Une envolée sauvage, une fuite d’un quotidien devenu un peu lourd ces derniers temps, une petite parenthèse bienvenue dans sa double vie de Hex et de prétendue superhéroïne. Il faudrait donc qu’elle pense à remercier Tefé, une fois qu’elle se réveillerait de son coma étylique. Ne serait-ce que parce que ce pauvre Jet – ou Chet ? -, lui, avait plutôt eu des raisons de la maudire. Sacrée Tefé. La tirer hors du bar après avoir accepté un unique verre, elle conduisait, après tout, avait déjà été une aventure en elle-même, et elle se demandait ce que penseraient les résidents quand ils découvriraient les façades de leurs immeubles complètement recouverts de fleurs dès qu’ils mettraient le nez dehors. Puis Tefé avait déliré un moment, et les deux toutous avaient fait connaissance et ô miracle, Sawyer n’avait pas tenté de mordre Mercury comme il le faisait d’habitude avec les autres chiens, et puis Tefé s’était endormie comme une masse dès la sortie de la ville, et voilà. Et depuis, elles roulaient, Jinny attendant patiemment, en compagnie de sa playlist habituelle, que la belle au bois dormant ne décide de la rejoindre parmi les vivants. Il n’y avait pas d’urgence. Avec Tefé, il n’y avait jamais d’urgence. Et avec Jinny non plus, elle qui était toujours ravie d’illustrer la nonchalance caractéristique et chaleureuse de son sud natal.

Finalement, après quelques heures, un grognement sur le siège passager la tira de sa contemplation pensive, happée par la country qui s’échappait de la radio, et Jinny adressa une œillade de côté à sa copine en pleine gueule de bois particulièrement dévastatrice. « Salut la marmotte. » Ouuuuh qu’elle avait l’air fraîche, la marmotte. Combien de verres est-ce qu’elle avait enquillés, avant qu’elle n’arrive à la rescousse, guidée par des lianes et du lierre au milieu du Connecticut ? Au moins, elle avait l’air encore en pleine possession de ses facultés – plus ou moins – et Jinny en conclut qu’elle n’aurait pas besoin de faire un détour d’urgence aux urgences, justement. Et elle reconnaissait sa bonne vieille camionnette – toute sa tête était donc là, mission accomplie, personne ne deviendrait un légume aujourd’hui. Jinny sourit encore, en avisant Tefé et Sawyer qui sympathisaient déjà. Le petit chien de troupeau australien était particulièrement méfiant et possessif, mais visiblement, avec Tefé et Mercury, ça passait tout seul. Et ça n’étonnait même pas Jinny. « C’est toi qui m’a écrit pour me dire que tu mordais des barmans et que je devrais te rejoindre. Je n’ai fait que répondre à l’invitation, en bonne amie que je suis. » Et visiblement, elle avait bien fait. Le Colonel faillit faire une embardée, sa conduite soudain déviée par la prise de fer de Tefé sur son bras : « Héééééé ! » Elle faillit lui demander ce qui lui passait par la tête, à Tefé, mais un bref coup d’œil dans le rétroviseur suffit à l’informer de l’urgence absolue de la situation. Etouffant un juron entre ses dents, Jinny freina en virant de bord, les conduisant presque dans le fossé du bas côté, avant de s’arrêter et d’ouvrir la portière passager pour jeter Tefé dehors – ou lui permettre de tomber dehors, rien n’était moins sûr, à ce stade. Pas la solution la plus élégante, mais la seule, à ce moment-là, qui permit d’éviter la catastrophe. Le cœur tambourinant dans sa poitrine après cette cascade digne d’un Tarantino, alors que les chiens aboyaient furieusement, Jinny ouvrit à son tour sa portière et fit le tour de la camionnette pour constater les dégâts… et ne put évidemment s’empêcher d’éclater de rire. Et de se sentir un peu mal de rire du malheur de sa pote, mais il fallait avouer que c’était un peu drôle quand même. Triste pour elle, mais drôle pour celle qui était restée sobre.

Mais, comme elle n’était pas une copine complètement en carton, Jinny disparut de nouveau derrière le Colonel pour grimper dans la benne et aller en tirer une bouteille d’eau fraîche conservée à l’ombre de sa bâche, avant de sauter aux côtés de Tefé un peu déboussolée par cette soudaine rébellion de son corps – la pauvre. « Et puis je suis venue pour ça, aussi. » La solidarité, entre vadrouilleuses qui se retrouvaient parfois un peu les pieds dans la semoule. Enfin, façon de parler. Pendant que Tefé se remettait de ses émotions, Jinny grimpa sur le capot pour s’y asseoir en tailleur, redressant son Stetson du pouce. Il n’y avait pour ainsi dire personne sur cette route, ça n’était sûrement pas les flics du coin qui allaient venir les enquiquiner. Elles avaient tout leur temps. « Pour la discrétion par contre, je crois que tu vas devoir la travailler un peu. C’est ton père qui m’a dit où t’étais exactement. Si ça peut te consoler, il avait pas l’air fâché. » Bon, après, elle ne savait à peu près rien des relations que Tefé entretenait avec son père, donc allez savoir, peut-être que ça barderait pour son matricule plus tard. « Ca surprend un peu, quand il pousse de nulle part à travers le bitume, quand même. » Mais, depuis qu’elle vivait avec des aliens, des clones, et autres mutants dans une montagne digne des plus beaux QGs de James Bond, elle avait un peu appris à relativiser, miss-what-the-hell-is-going-on. Alors des hommes plantes, pensez-vous. Passée la première surprise, elle était fière d’elle-même pour ne plus sentir la panique la saisir à la gorge au souvenir de ce cher Swamp Thing. « Et sinon pour achever de te répondre, on est toujours dans le Connecticut, mais je sais pas trop où. Je roulais un peu au pif en attendant que tu te réveilles. Et toi alors, qu’est-ce que tu fabriquais dans ce trou perdu à picoler et martyriser ce pauvre Jet ? Il va se souvenir de toi longtemps, celui-là. » C’était le moins qu’on puisse dire. Les yeux posés sur Tefé, attendant patiemment qu’elle réussisse à remettre sa tête à l’envers, la dernière des Hex désigna la route d’un mouvement de tête. « Si t’as une destination en tête, je peux t’épargner le stop. Sinon, je peux te proposer de nous laisser porter là où le vent le voudra. » Elle n’avait aucune obligation à Rhode Island, ni ailleurs, pour le moment. Et honnêtement, la perspective de passer un peu de temps avec ce petit courant d’air lui paraissait bien plus réjouissante que tout ce qui pouvait l’attendre là-bas. Ca durerait le temps que ça durerait, mais le temps que Tefé voulait bien lui donner avant de s’évaporer à nouveau n’était, de son expérience, jamais du temps perdu, bien au contaire.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyJeu 16 Juil - 10:57

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!

Pendant qu’elle vomissait tripes et boyaux – et petites fleurs violettes, bizarrement – à quatre pattes sur le bord de la route, elle commença à se souvenir de certaines choses. Effectivement, des images lui revenaient par flashs. Son bras autour du cou de Jinny dans le bar alors qu’elle lui présentait Chet et l’encourageait à boire jusqu’à s’auto-dissoudre. Les rues vides et ennuyeuses de Bethany contre les murs desquels rebondissaient ses braillements. Le lierre qui avait couru partout là où elles allaient comme si leurs pas eux-mêmes faisaient naître la nature. Et puis l’église… « Tu vois ? Tu vois ces croix bizarres ? Je t’ai dit que c’était satanique ! On devrait la brûler ! » Oh, non… Elle ne savait pas si elle était allée au bout de son idée ou si Jinny l’en avait empêchée, mais ce qu’elle savait de source sûre, c’était que l’enfer existait vraiment. Elle ne croyait pas en dieu, quels qu’il soit – création purement humaine – mais elle n’était pas sûre qu’il n’y pas un lien entre ça et l’enfer… Enfin bref, quelques haut-le-cœur plus tard, elle s’éloigna du lieu du crime à quatre pattes et dodelinant de la tête et s’agrippa avec reconnaissance à la bouteille d’eau que lui tendait Jinny. Elle en engloutit la moitié d’un coup, sentant en direct les effets bénéfique de l’eau sur son corps, qui brûla un tout petit peu moins. Ensuite, elle se hissa elle ne sut comment sur le capot du Colonel à côté de son amie et resta là, en étoile de mer. Du coin de l’œil, elle vit Mercury batifoler dans l’herbe bordant la route, trop content de cette pause improvisée. Puis elle tourna la tête vers Jinny et la regarda par-dessus ses lunettes de soleil de travers. « Désolée… Il se mêle toujours de la vie de mes amis à un moment ou à un autre. J’espère qu’il ne t’a pas fait peur. J’étais chez mes parents il y a quelques jours et il a toujours du mal à couper le cordon, après mes visites. » La bonne blague. Mais c’était plus facile de tout lui foutre sur le dos. « Et puis maintenant qu’il t’a trouvée une fois, tu risques de le revoir popper ici ou là de temps en temps. Il veut toujours tout savoir des gens que je fréquente. »

Sa tête roula de nouveau vers le ciel, et elle eut l’impression que l’océan entier clapotait dans son crâne, lui arrachant un gémissement. Le Connecticut. Elle n’aurait même pas été capable de le placer sur une carte. Ce qui était l’ultime fuite, la cachette idéale. Ne pas savoir où on se trouve, comme si le monde n'avait soudain plus de limites. Elle sentit un immense soulagement l’envahir, qui apaisa un peu sa migraine. « Merci d’être venue. J’espère que tu n’étais pas occupée… Je sais pas toi, mais depuis qu’on est revenus de Terre IV, c’est vraiment la merde. » Alors qu’on aurait pu croire, quand même, que la vie serait un poil plus facile ici que sur un monde mort. Elle suivit des yeux le chien de Jinny, inconnu au bataillon jusqu’à présent. « J’ai nulle part où aller, moi. Enfin, je devrais faire des trucs mais j’ai pas envie, alors… On pourrait se contenter de prendre la route. Tu as du temps ? Si tu dois sauver le monde avec ta bande de héros, tu peux y retourner, hein ? Je peux marcher, à partir d’ici. » Probablement qu’elle s’assiérait là, incapable de faire un mètre, et se dessècherait au soleil. Mais elle savait que Jinny avec une vie active et bien remplie. Ce qui semblait être l’apanage des humaine, d’ailleurs. Peut-être parce que leur existence était courte. Ou alors, c’était elle, Tefé, qui ne faisait rien de la sienne et la gâchait minute par minute. Des fois, elle essayait d’y penser : aller frapper à la porte d’une team capes et collants, comme disait l’autre, et proposer ses services. Sans viser trop haut – elle ne se voyait pas déposer un CV à la Justice League. Et puis elle se rappelait qu’elle n’avait ni la motivation ni même l’envie de sauver les humains en masse. Elle était plus une adepte du cas par cas. Beaucoup d’entre eux ne méritaient pas d’être sauvés, à ses yeux, et ça aurait été gaspiller son énergie que de permettre à une ordure de continuer à vivre. En plus, les groupes, ça la mettait vite mal à l’aise. Elle était mieux ainsi, avec une amie seulement. Et puis, avec Merc, Sawyer, Daphne et le Colonel, ça commençait à ressembler à une équipe, tout ça. Il ne leur manquait plus que le nom.

Elle se retourna sur le flanc vers Jinny, comme si elle était confortablement installée dans un lit et pas sur le capot d’un camion. « Si on prend la route quelque temps, on est sûres que ça ira pour quelque temps. Tu vois ce que je veux dire ? » Uniquement elles et la route qui s’étirait devant elle. Enfin, elle aurait le contrôle sur l’avenir immédiat – enfin, dans la mesure du possible. Sans se dire qu’elle était demandée ailleurs, qu’un alien mégalo approchait de la Terre à grande vitesse. Au pied du Colonel, Sawyer et Mercury étaient vaguement en train de se chamailler. Elle pouvait sentir, sans en être certaine, que Mercury était inquiet, sans savoir pourquoi. Sawyer, lui, épuisait ses réserves de patience. Il avait l’air d’être comme sa maîtresse : l’immobilité, ce n’était pas son truc. « Tu as trouvé un nouveau copain, alors ? D’où est-ce qu’il vient ? Il a l’air d’un chien qui aurait une longue histoire à raconter et qui en plus la garderait pour lui. » Pas facile, l’animal. À côté de lui, Mercury était comme l’ami un peu neuneu mais quand même bien brave. Elle préféra ne pas pousser la comparaison jusqu’à Jinny et elle. Elle eut une pensée pour Dumdum. Ces derniers temps, elle avait surtout côtoyé des animaux – ou des créatures végétales. Elle savait que son père ne voulait pas ça et c’était peut-être pour ça qu’il était allé tirer Jinny de là où elle se trouvait. Lui, il voulait que sa fille fréquente des humains. Eh bien, si c’était Jinny, ça pouvait aller, elle était d’accord. D’ailleurs, Tefé ne le remarquait que maintenant, mais au contact de son amie, ses cheveux étaient un peu moins hérissés de brindilles et sa peau avait perdu son lustre boisé, ne conservant qu’un hâle verdâtre à peine visible. Elle baptisait cela « l’effet Jinny », ici et maintenant.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptySam 25 Juil - 16:11


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Si elle n’avait pas eu vaguement peur de se faire mordre, Jinny aurait cédé à son impulsion, à savoir tapoter avec compassion la tête de sa grande copine étendue sur son capot comme une étoile de mer à l’agonie. Mais, comme elle se doutait bien qu’elle n’était pas tout à fait en état d’accepter le moindre contact humain à ce moment précis, la cowgirl se retint, et s’en tint à un sourire de travers en repoussant son chapeau sur sa tête. « M’en parle pas. Tout le monde est devenu marteau à Gotham, encore pire que d’habitude. Y a même un type qui a essayé de me tuer, dis. Evidemment, il a pas réussi. » répondit-elle avec un haussement d’épaules détaché – non, décidément, les gangs se déchaînaient, les amis d’hier devenaient les ennemis d’aujourd’hui puis les réconciliations super awkward et incertaines e demain, franchement, il y avait de quoi se perdre, dans ce bazar. Alors se retrouver en compagnie de Tefé, qui était au moins aussi larguée qu’elle, et encore plus désireuse de n’en avoir rien à carrer et mettre leurs ennuis derrière elles sans se retourner, elle n’aurait pas pu souhaiter mieux. « Donc j’ai décidé que prendre des vacances, c’était pas une mauvaise idée. » Enfin, elle venait de le décider, là tout de suite, quoi. « De toute façon, le monde, là tout de suite, il a besoin des Wonder Woman, Superman et aussi vrais superhéros du même acabit. Pas d’une cowgirl avec un magasin d’antiquités apocalyptique à l’arrière de sa camionnette. » Donc, si Tefé voulait bien d’elle, Jinny était ravie de se joindre au voyage, le temps que ça durerait. Un retour aux sources, en bonne et due forme, avec la seule personne au monde qui ne lui demanderait jamais de lui rendre de compte, et avec qui rien de grave n’avait jamais d’importance, comme si, à deux, elles marchaient sur un chemin séparé de leur réalité habituelle. Et ça, c’était quand même un sacré soulagement.

Elle voyait parfaitement ce qu’elle voulait dire, Tefé – et c’était bien pour ça qu’elle aimait autant sa compagnie. Difficile de trouver qui que ce soit avec un état d’esprit un peu bohême, dans les cercles de la Young Justice et de ses affiliés ; trop de responsabilités, un poids trop lourd sur leurs épaules juvéniles, et pas vraiment d’espace pour vivre leur jeunesse comme n’importe quels jeunes adultes de leur âge. « Ca me tente bien, prendre la route. On roule, on s’arrête quand on veut, on s’attire des ennuis, on s’en extirpe aussitôt avec classe, comme au bon vieux temps ? » Elle tourna la tête vers Tefé, sourire confiant suspendu aux lèvres, plus prompte aujourd’hui à imiter Terrence Hill dans Mon Nom Est Personne que Clint Eastwood dans Le Bon, la Brute et le Truand. Puis baissa les yeux sur sa boule de poils un peu trop énergique pour ce pauvre Mercury, qui avait l’air un chouïa largué face à son nouveau copain canin. « Je trouve aussi. On s’est rencontrés sur le bord d’une route un jour de pluie. J’ai pas eu le cœur à le laisser là en attendant qu’il se fasse renverser par une voiture, et une fois qu’il est monté dans le Colonel, j’ai su que j’aurais pas non plus le cœur de l’amener à un refuge. Donc je l’ai gardé avec moi. C’est le pire pot de colle à tête dure que j’aie jamais vu, et j’ai aucune idée de comment il a pu finir sur cette route, mais on s’entend bien, et il n’a pas encore essayé de s’enfuir. Alors je pense qu’il veut bien rester. » Elle l’avait emmené chez le vétérinaire pour vérifier que tout allait bien, aucune puce ni aucun collier pour indiquer un précédent propriétaire. Un vrai mystère, ce toutou. Comme disait Tefé, une longue histoire, qui resterait probablement un mystère. Un sourire vint ourler le coin de ses lèvres. Finalement, c’était peut-être Tefé, qui aurait dû l’adopter, tiens.

La route était longue, toute droite, et pratiquement vide – depuis qu’elles s’étaient arrêtées, pas un seul véhicule n’était passé, à part cette Cadillac qui les dépassa sans se formaliser de leur arrêt pas très réglementaire sur la bordure. Autrement dit, elles étaient tranquilles. « Hey, je sais que tu viens de rendre l’équivalent d’un bar entier dans le fossé, mais t’as mangé quelque chose, récemment ? » demanda Jinny en sautant de son capot, pour faire quelques pas sur le goudron, les pouces accrochés aux passants de sa ceinture. « Un peu de nourriture solide dans ton estomac, c’est pas mal comme remède à la gueule de bois. Ou du café. Ou les deux, si t’es d’humeur aventureuse. » proposa-t-elle, en pointant les index vers elle et en faisant mine de tirer pour ponctuer son excellente idée – fingerguns, Texas style. Pourquoi pas, après tout ? Soyons fous ! Il devait bien y avoir un diner ou un établissement réputé pour sa junk food dans les parages. Et si Tefé n’avait pas faim – ou ne mangeait pas, d’ailleurs – elle, ça la tentait bien quand même, pendant que son acolyte se remettait de sa mésaventure. Marrant, comme ça lui rappelait le bon vieux temps. Trois ans déjà, qu’elles avaient quitté ce tableau sympathique, cette configuration de la blonde et de la rousse conquérant les routes des Etats-Unis à bord d’un vieux pick-up avec l’horizon pour seule limite. Et c’est à ce moment-là, alors qu’elle ouvrait la portière pour inviter Tefé à quitter son capot, que ça la frappa. La première fois qu’elle avait embarqué Tefé avec elle, c’était déjà à une époque de sa vie où tout semblait vouloir foutre le camp – sa mère venait de mourir, elle avait hérité du coffre de Jonah, et elle avait sur les bras un garage qu’elle n’avait ni l’envie ni la foi de gérer toute seule, alors elle avait foutu le camp. Et hop, Tefé était apparue, comme un ectoplasme sur la route. Et elle était repartie, sans histoires, le jour où leurs deux chemins avaient eu l’air de se dessiner avec un peu plus de précision. Et aujourd’hui, Jinny était à nouveau perdue, rattrapée par une vieille guerre familiale qui l’avait meurtrie bien plus qu’elle ne voulait l’admettre, à en éviter un peu les copains de la Young Justice, et qui elle retrouvait dans son errance ? You guessed it. « Quand tu veux, la belle au bois dormant. » lança-t-elle patiemment. « Et pour ce que ça vaut ? Je suis contente que ton père soit venu faire un détour. Comme tu dis, c’est la merde, mais la dernière fois qu’on était ensemble quand c’était la merde, on a plutôt bien géré, non ? » En ne gérant justement rien du tout. Il était peut-être là, le secret d’une vie tranquille.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyLun 27 Juil - 20:08

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!

Elles étaient seules, ici. Il n’y avait qu’elles, deux chiens et un camion. La seule trace d’activité humaine était la route, mais à part ça, en fermant les yeux, et s’il n’y avait pas eu son mal de crâne, Tefé aurait pu inspirer à fond et ne pas avoir l’impression que le monde était habité. Là tout de suite, ça lui aurait convenu, comme compromis. Elle commençait donc à zoner confortablement sur le capot du Colonel qui lui chauffait doucement les fesses à travers son jean quand Jinny lâcha sa petite bombe avec sa nonchalance habituelle. « QUOI ?! » Elle se redressa, trop vite, et une boule de flipper rebondit dans son crâne. Sous l’effet du choc, une petite fleur violette poppa dans ses cheveux qui se hérissèrent encore plus, sur le haut de son crâne, ses pétales s’ouvrant glorieusement avant de déjà s’affaisser comme sous le poids de la fatigue. Elle se releva d’un bond et essaya de trouver son équilibre. « Putain c’est qui ? Dis-moi où il habite et je vais le tuer ! Je ferai brûler son corps pour qu’il ne serve même pas à nourrir la terre ! Et Merc pissera sur ses cendres ! » L’intéressé aboya pour signifier qu’il était bien d’accord avec elle. La panique, bordel. « Tu peux pas crever Jinny ! J’ai que toi comme toi dans ma vie. » Elle n’avait pas beaucoup d’amis, mais ses quelques êtres chers étaient uniques et irremplaçables – un concept universel, évidemment, mais pas pour Tefé. Pour elle, c’était très spécifique, et il lui semblait que personne sur cette planète ne pouvait ressentir pour les gens qu’elle aimait ce qu’elle ressentait, tellement elle-même trouvait ça dur, parfois, envahissant toujours et impossible à gérer au quotidien pour son petit cœur pas assez arrosé. Là-dessus elle perdit l’équilibre et retomba le cul sur le capot, avec l’impression d’y laisser la marque de ses fesses au passage – elle n’espérait pas, elle connaissait l’amour infini que Jinny portait à ce tas de boue, tas de boue, au demeurant, que Tefé appréciait aussi pour tous les souvenirs qu’elle conservait avec lui et pour l’abri qu’il représentait dans sa tête.

Forcément, Jinny passait déjà à autre chose, forçant Tefé à raccrocher aux wagons de la conversation. Elle faisait exprès, l’élémentaire en était sûre. En vérité, Jinny, avenante et drôle et toujours le mot pour rire, était probablement la personne la plus pudique que Tefé connaissait. Pas du genre à se plaindre, pas du genre à appeler à l’aide, pas du genre à faire toute une histoire d’un type essayant de la tuer, en tout cas pas auprès des autres. Si elle prenait cette affaire au sérieux, elle le garderait pour elle. En attendant, elle semblait d’accord pour prendre la route, ce qui voulait dire qu’elles passeraient du temps ensemble loin de leurs responsabilités respectives et des types qui voulaient assassiner la cow-girl la plus mignonne de l’univers, et pour l’heure, ça suffisait à Tefé, qui remua la tête pour approuver les paroles de son amie sans faire mine de passer à autre chose, tout de même. Mais bon, elle savait attendre. Il y avait des conversations qui nécessitaient un timing parfait. Et beaucoup d’alcool. Contrairement à l’origin story quelque peu mystérieuse de Swayer, une histoire qui calma un peu les nerfs de Tefé, laquelle se mit à suivre le petit chien des yeux. Elle frémit un peu quand une voiture les dépassa, mais les deux nouveaux copains à quatre pattes restaient sagement sur le bas-côté. Là-dessus, Jinny lui parla de manger et l’attention de l’élémentaire dévia vers de plus verts pâturages. Quand son amie lui fit les piew-piew fingers, elle porta les mains à sa poitrine comme une drama-queen – yes please, kill me with pancakes. Tefé se revautra sur le dos en gémissant, puis se laissa couler comme une flaque du capot jusqu’au sol en remettant ses larges lunettes de soleil. « Je sais plus. Mais j’ai faim. On finira bien par tomber sur un diner. » Merc vint s’asseoir à ses pieds, la tête levé. Lui aussi avait faim. Tefé lui gratouilla le crâne, puis s’étira, poings vers le ciel. « OKAY C’EST PARTI ! On prend la route et on disparaît des radars ! » Elle eut l’impression que les broussailles sur le bas côté se moquaient d’elle en bruissant doucement.

Cinq minutes plus tard, elles roulaient de nouveau. Merc dormait à l’arrière, d’où Tefé avait extrait sa guitare. Elle avait oublié qu’elle l’avait avec elle dans le bar et avait généreusement remercié Jinny d’avoir pensé à la ramasser en même temps que sa propriétaire éthylique. Fenêtre ouverte, cheveux aux vents, coude à l’extérieur, elle plaquait quelques accords paresseux en attendant que son amie craque et balance une de ses playlists. Le ciel était magnifique, la lumière était superbe, la route s’étirait devant elles à l’infini à tel point qu’on aurait dit que le temps s’était arrêté. Tout était parfait. « Alors, comment ça se passe, le team building à Mount Justice ? Ça te convient, la vie en groupe ? C’est ta famille et tout ça ? » Il n’y avait aucun jugement dans sa voix. Elle était curieuse. Pour elle, elle savait que ce n’était pas une vie, mais pour Jinny, ça pouvait marcher. Néanmoins, quand elles s’étaient connues, elles étaient solitaires l’une et l’autre, et dans un sale état qui plus est. Jnny l’avait bien résumé : c’était la merde, à l’époque. Précisément à cause de la famille, entre autres. Mais elles avaient su, au fil des kilomètres avalés, se débarrasser un peu, un tout petit peu, de ces trucs qui les dévoraient l’une et l’autre. Finalement, ce n’était peut-être pas un hasard si aujourd’hui, au cœur de la tempête, elles se retrouvaient à nouveau. Tefé coula un regard en coin à Jinny. « J’imagine que les super-héros doivent se démener pour nous sauver la vie à tous. Tant mieux, hein. C’est pas notre job. J’aurais même pas su partir de ce monde de l’enfer toute seule.» Elle fronça le nez. « Je préfère que tu sois ici qu’avec eux. » En ce moment, quoi. Alors que c’était la crise. Mais de toute façon, même si elle avait eu conscience de son égoïsme, elle ne s’en serait pas excusée pour autant. Et en plus, elles n’étaient pas censées avoir des discussions qui prenaient la tête, en road trip, c’était la règle. Elle gratta furieusement sa guitare, entonnant les premières notes de Coat of Many Colors, une chanson que JAMAIS elle n’aurait seulement écouté si elle n’avait pas connu Jinny, avant de chanter d’une voix faussement nasillarde et sur le rythme des paroles : « Désolée, petite Jinny... Pas besoin, de me répondre... Ooooh, petite Jinny… »

Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyMer 5 Aoû - 21:53


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Elle était sûre qu’elle pouvait compter sur le soutien de Tefé – mais tout de même, ça lui faisait bien plaisir de voir une réaction aussi viscérale en sa faveur, aussi spontanée, sans même se poser de questions ni la remettre en question. Et elle était sûre et certaine que si elle répondait aux questions de Tefé, elle tiendrait parole, la blondinette, et elle n’osait pas imaginer dans quel état elle retrouverait Cain alors – enfin si, elle imaginait très bien vu que Tefé lui en avait fait une description admirablement détaillée, mais du coup c’était bien pour ça qu’elle s’abstiendrait. Mais quand même, c’était appréciable, et même un peu touchant, dans la façon bizarre que Tefé pouvait avoir d’être touchante, avec sa loyauté plus féroce que celle de leurs deux compagnons à quatre pattes combinés. Jinny n’avait peut-être pas rebondi sur sa proposition d’homicide très volontaire, mais les bons sentiments derrière, eux, réchauffaient le cœur après avoir été si salement malmené ces derniers temps. Alors Jinny rit sous cape, en voyant sa plante pas en pot préférée se laisser couler du capot comme si de rien n’était, avec sa p’tite fleur violette plantée sur le crâne. Au Texas, on avait le sang chaud, et la peau dure comme du cuir, et on cultivait un certain individualisme qui voulait que ses problèmes, on les règle seul à coups de poings ou de carabine – un précepte que Jinny elle-même avait tendance à suivre à la lettre. Mais ça n’empêchait pas que, de temps en temps, ça soulageait d’avoir un Red Hood ou une Tefé dans sa vie et de savoir qu’au besoin, leurs poings à eux se joindraient à ses poings à elle. A son tour, Jinny sauta du capot, et elle gratifia Tefé d’une tape amicale sur l’épaule avant de contourner le véhicule pour regagner le siège conducteur. « Du moment que tu ne me vomis pas dessus ! » lança-t-elle, ultime moquerie, avant de tourner la clé dans le contact. Disparaître des radars – en voilà un plan qui lui plaisait, tiens.

Bon d’accord. Elles avaient tout d’un vieux cliché, toutes les deux, à rouler sur les grandes routes désertes du Connecticut cheveux au vent et avec la guitare de Tefé pour seule compagnie, deux wannabe Thelma et Louise biberonnées aux envies de liberté et surtout une envie irrépressible de fuir leurs responsabilités, qu’elles ne comprenaient de toute façon pas. Mais Jinny, au cas où son accoutrement ne soit pas assez explicite sur le sujet, adorait les clichés, et assumait pleinement en être un sur pattes. « Ha ! Comment tu définis ‘famille’ ? A partir du moment où je connais la couleur des chaussettes de Kid Flash et Superboy ? » demanda-t-elle en se marrant – parce que si c’était ça, la définition, alors oui, ils étaient un peu comme sa famille maintenant. Un peu. En quelque sorte. C’était toujours un peu compliqué le sujet, avec elle, mais elle voulait bien admettre qu’après trois ans à les fréquenter, et quelques semaines à avoir rejoint leurs locaux à temps plein, y avait un peu de ça. Une main sur le volant, l’autre bras reposant sur le rebord de la fenêtre ouverte, Jinny rendit à Tefé son regard en coin, et lui adressa un sourire amusé. « Hé, honnêtement, moi aussi je préfère. Parce qu’autant, les Superman et autres Green Lantern sont équipés pour combattre une menace inter-planétaire, autant your friendly cowgirl next door… » C’était pas vraiment avec ses pistolets laser qu’elle allait terrasser Brainiac, quoi. Et Tefé, inénarrable Tefé, qui a faisait rire avec son plagiat de Dolly Parton tout pourri – Jinny lui décocha un coup de poing amical dans le bras. « Puis arrête de dire des bêtises, toi. T’as plus de débrouillardise dans ton petit doigt que la plupart des gens en une vie entière. Même si t’avais pas réussi à partir toute seule, je suis sûre que t’aurais trouvé un moyen de t’en sortir comme une chef. » Parce qu’il n’y avait pas besoin de s’appeler Superman ou de faire de grands coups d’éclat pour mériter le titre de badass de l’année. Et Tefé, aux yeux de Jinny, c’était une badass. Même si elle faisait tout pour ne pas s’en donner l’air, et même si Jinny soupçonnait qu’elle n’avait pas vu le quart du tiers de ce dont Tefé était réellement capable.

« Mais du coup t’y étais toi aussi. » Ca n’était pas une question, c’était un constat. Tefé l’avait avoué à demi-mot, et Jinny adressa une deuxième œillade de côté à son amie. Elle avait l’air aussi grognon et imperturbable que d’habitude, mais elle, comment elle avait vécu la fin du monde, à part comme une énième crise existentielle, sa grande spécialité ? Pas qu’elle la blâme, hein. A sa place, Jinny était sûre qu’elle aurait fini à Arkham plutôt deux fois qu’une. Et encore, elle était sûre de ne même pas connaître le dixième du quart de la dinguerie qu’était vraiment sa vie. « Comment ça s’est passé pour toi ? Je vois bien que t’es revenue en un seul morceau, mais si d’aventure tu voulais donner des détails pour rassurer ta pauvre cowgirl préférée… » Mais ouais, l’une de leurs règles, c’était de ne pas parler de choses trop déprimantes, donc si Tefé n’avait pas envie de s’aventurer au-delà du ‘nan mais tout va bien’, elle accepterait cette réponse-là. Et elle avait même une idée pour lui donner une porte de secours, si besoin. Sans quitter la route des yeux – ou alors vraiment brièvement, promis maman – elle ouvrit la boîte à gants et y attrapa un vieux carnet qui avait vu des jours meilleurs, dont la moitié des pages étaient teintées de taches de café, et un crayon, et déposa le tout sur le tableau de bord devant sa copine. « Et si t’as pas envie, ou que t’as envie de faire les deux, ça te dit qu’on fasse une bucket list de trucs à faire pendant qu’on prend la route ensemble ? T’as carte blanche. Pour oublier la fin du monde et prendre notre revanche sur tout ce bordel, justement. » Carte blanche pour les bêtises, carte blanche pour toutes les folies. Certes, elles n’avaient pas besoin de l’écrire noir sur blanc pour les faire, les bêtises, mais c’était tellement satisfaisant de cocher ces cases. Un jeu, rien qu’une proposition – si Tefé en avait envie, évidemment.

Spoiler:

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyDim 9 Aoû - 15:13

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!

Ah, la question à un million de dollars. Comment est-ce qu’elle définissait la famille ? Fucked-up. Des menteurs. Quelques moments de grâce et quelques souvenirs douloureusement agréables qui ne voulaient pas la lâcher. Des gens dont elle cherchait la reconnaissance tout en les fuyant le plus possible. Elle en était à peu près là de ses réflexions sur la famille avant d’abandonner. L’avantage, c’était que Jinny non plus n’était pas dans le moule « un papa-une maman-des vacances à la plage », si elle lui posait cette question en guise de réponse. Mieux valait leurs chaussettes que leurs slips ? Que nenni. S’il fallait par là en déduire que Jinny faisait leur lessive, ça n’allait pas du tout. Dès que les humains se mettaient en bande, les meufs devenaient les larbins. Bon okay, Tefé avait laissé son imagination partir très loin. Parce que s’il y avait bien une chose dont elle était sûre, c’était que Jinny Hex ne faisait certainement pas la lessive de Kick Dash et Supratruc. Ou quels que soient leurs noms. Quand ça n’intéressait pas Tefé, elle ne faisait pas l’effort de retenir les choses. Encore qu’il lui semblait bien que Superboy, c’était Conner. Et elle aimait Conner. Surtout son chien. Mais Conner aussi. Elle l’aimait même beaucoup beaucoup. Elle laissa échapper un petit rire. « Ta confiance m’honore. Mais franchement, à part attendre que le temps passe, je ne vois pas trop ce que je peux faire. Et puis tu peux parler… Si t’étais qu’une “pauvre cow-girl”, tu aurais choisi une autre carrière que la tienne. Je sais pas, quand tu décides de sauver des vies, déjà, c’est que tu sers à quelque chose, j’imagine. C’est mieux que d’être un tas de chair débarqué dans ce monde par hasard ou parce que tes géniteurs avaient le feu au cul et de se contenter de gâcher l’oxygène jusqu’à ta mort. Tu t’en sors bien avec ce que t’as. C’est tout ce qui compte. » Elle caressa pensivement les cordes de la guitare. Qu’est-ce qu’ils avaient pour eux, les Green Lantern et les autres, à part les caméras du monde braquées sur leurs moindres mouvements ? Tefé aurait détesté ça. Impossible de faire une seule connerie. Et elle, elle ne faisait que ça. Des erreurs. Encore et encore.

« Je me suis échappée d’un campement de grandes asperges. »

*accords de guitare*

« Je suis tombée sur mon père l'Anglais en train de caner dans la forêt. »

*accords de guitare*

« J’ai rencontré mon double qui était devenue l’avatar du Green parce que mon père – le vrai, enfin tu vois ce que je veux dire – était mort. »

*accords de guitare un peu faux*

« Je suis passée par une maison magique, et ensuite j’ai retrouvé un ami avec qui on s’est fait un petit abri végétal, où j’ai retrouvé deux autres amies avatars ET LÀ ! »

*accords dramatiques de guitare*

« Je me souviens plus. »

Elle haussa les épaules. « Et là », probablement que Superman ou Batman ou n’importe quel type en -man avait trouvé l’interrupteur pour tous les renvoyer sur Terre. « Mais, ça m’a fait penser à un truc : tu es déjà allée en Alaska ? Si tu cherches le road trip ultime, je te le conseille. C’est vachement moins poussiéreux que tes routes habituelles, mais tout aussi désert. Sauf que ça caille un peu, je sais pas si ton sang de sudiste le supporterait. » Mais elle avait intérêt à se grouiller d’aller faire du tourisme avant que le Grey n’ait tout pourri avec ses sales doigts pleins de gras, quoi qu’il en soit. Cela dit, ça faisait un bon premier point à la to-do list de Jinny. Tefé tourna le visage vers elle. Elle n’était d’ordinaire pas très douée pour savoir ce que les autres avaient dans la tête, Tefé, mais avec Jinny, c’était encore pire. Non pas que la rouquine soit du genre mystérieuse, mais Tefé trouvait qu’elle avait l’art du haussement d’épaules et du clin d’œil ou du relevage de chapeau porté à son apogée. « Très bien. On va commencer par les trucs faciles à faire. Trouver un diner et se gaver de pancakes. Bonus si on part sans payer, parce que moi, j’ai pas d’argent. Numéro deux : retrouver le bastardo qui a essayé de t’en coller une et lui faire avaler son coude. Numéro trois : prendre une photo de famille avec Sawyer et Merc. Numéro quatre : participer à un rituel amérindien, avec les substances qui vont bien, au fin fond du désert sous un ciel plein d'étoiles. J’ai toujours rêvé de faire ça et il paraît qu’on fait de vraies découvertes sur soi-même. C’est mon père qui le dit. Et t’as pas vécu la vraie vie tant que t’as pas vu une plante fumer une plante. » Dans ce monde, il y avait les drogues que Tefé était capable de faire pousser, et il y avait les drogues des Premières nations, et à côté de ça, le reste ne comptait pas.

Elle regarda de nouveau Jinny. Et si c’était vrai ? Et si le monde allait vraiment disparaître, pour une fois ? Tefé essaya de se confronter à cette éventualité. Difficile, parce qu’à force de voir la Justice League sauver l’humanité à chaque fois, plus personne ne prenait au sérieux ces histoires d’armaggedon. Mais si c’était vrai ? Elle plaqua la main sur les cordes pour faire taire la guitare, et Merc laissa échapper un gémissement entre ses jambes. Elle se pencha pour lui gratter l’oreille de l’autre main. « Tu crois que c’est vraiment la fin, toi ? J’avoue que ça ne me fait pas grand-chose. Enfin ça me fait chier de quitter tout ça… » Elle embrassa le paysage qui défilait devant elles d’un geste du bras. « Quitter », parce que la disparition des humains ne signifierait pas la disparition de la planète et de la nature et des océans, alors bon… « Mais sinon… Je sais pas. Je sais que le moment venu, ça me ferait juste flipper d’être toute seule. » Elle gratifia Jinny d’un sourire lumineux, les yeux bien à l’abri derrière ses lunettes. Elle avait bien fait de prendre Sawyer avec elle, Jinny. Tefé reposa la guitare et fouilla son sac à la recherche de son carnet, dans les spirales duquel elle gardait toujours un morceau de crayon. Elle griffonna quelques lignes, puis comme, ça à esquisser quelques lignes de dessin. Elle dessinait bien, Tefé, et elle était fière de dire qu’elle ne tenait ce talent d’aucun de ses parents – à moins que Constantine soit un bon dessinateur, putain de merde ! elle n’en savait rien, en vérité. « Vas-y, à ton tour. Remplis ta liste de l’apocalypse. Aucune limite. Confie-moi tes rêves les plus fous. » Ses yeux allaient de Jinny à sa feuille, et elle se demandait comme toujours ce qui poussait Jinny sur la route. Jinny et elle étaient pareilles, très concrètement, sur ce plan-là : toujours sur la route. Mais pourquoi, pourquoi est-ce qu’elle faisait ça, la rouquine ? Aux yeux de Tefé, la fuite était une raison tout aussi légitime de ne jamais rester en place que le besoin de liberté. Mais cette fichue Terre était ronde et au final, la fuite perdait petit à petit de son sens, Tefé était bien placée pour le savoir. Elle espérait que Jinny avait des idées suffisamment dingue pour que les mettre en œuvre leur ouvrirait de nouveaux chemins sur cette minuscule planète.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyMar 18 Aoû - 23:05


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Ce qui était bien avec Tefé, c’était que quand la vie de Jinny foutait le camp par tous les côtés, elle était là pour lui rappeler qu’il y avait sacrément plus chelou qu’elle, dans le genre. Un campement de grandes asperges, bon. Son père anglais en train de passer l’arme à gauche, ok. Son double devenu son père parce que son père était mort – bon ok là elle commençait peut-être à perdre le fil. Et puis une maison magique et un sanctuaire et des avatars, et franchement, Jinny se demandait comment Tefé faisait pour ne pas virer complètement zinzin, dans des circonstances pareilles. Puis elle se souvint que la différence, visiblement, entre Tefé et elle, c’était que Tefé était née dans le bizarre, alors que chez Jinny, le bizarre n’avait vraiment frappé à sa porte que le jour où sa mère avait rendu son dernier souffle en lui léguant un coffre capable de déclencher une nouvelle apocalypse à lui tout seul. Et après, et après ? Elle retint son souffle, la cowgirl, dans l’attente d’une ultime bizarrerie et… ! Et la chute retomba avec ses épaules comme un soufflé. Bon. Au moins elle était revenue en un seul morceau, et avec toute sa tête, et in this economy ? C’était le mieux que tout un chacun pouvait souhaiter pour profiter de la vie sans trop s’en faire. Un sourire amusé accroché aux lèvres, Jinny jeta un regard à Tefé à travers le rétroviseur, attentive à sa liste de doléances : des pancakes sans payer, faire sa fête à Cain, une photo avec leurs toutous, et un rituel amérindien avec psychotropes associés. Parfait. Totalement faisable. A part peut-être faire sa tête à Cain – mais d’ici à ce qu’elles en arrivent là, qui sait, elle avait le temps de changer d’avis. Du moment que, comme Jason, elle promettait de lui laisser la vie sauve, après tout.

Des images d’elle et Tefé fumant elle ne savait quelles herbes sous une tente au milieu des plaines flottait encore dans sa tête quand sa super-copine l’arracha à ses pensées. La fin ? Nouveau regard à travers le rétroviseur. Elle n’arrêtait jamais de la surprendre, Tefé. Il y avait une dualité en elle qu’elle n’avait jamais vue chez personne d’autre. Une part qui s’en foutait de la fin du monde, une autre qui appréhendait quand même la solitude. Une part qui s’en foutait du reste de l’humanité, une autre qu’elle voyait se soucier, occasionnellement, d’elle, et de quelques autres chanceux qui attiraient son attention comme l’on attire l’attention curieuse d’un animal sauvage. Elle resta songeuse un instant, alors que l’énigme ambulante qui lui tenait lieu de passagère farfouillait dans son sac pour en extraire son carnet à dessin – ce qui la réjouit, parce que regarder Tefé dessiner était une de ses activités préférées quand elles étaient ensemble. « Ouais, ça me ferait chier aussi. C’est la merde partout, mais je l’aime bien quand même, le monde. » Fallait bien dire ce qui était, hein. Elle n’avait rien d’une idéaliste, la dernière des Hex. Elle ne cherchait pas à changer le monde. Juste à pouvoir continuer à vivre dedans, et à ce que tout le monde puisse continuer à vivre dedans, et parfois, quand elle le pouvait, à sa petite échelle, à le rendre un peu meilleur. Un soupir passa ses lèvres, et elle se mit à réfléchir, elle aussi. Ses rêves les plus fous, hein ? Wooof. « Okay. Voyons… » Parce qu’en vrai, elle n’était pas si simple, la question. Jinny avait des qualités, certes, mais l’ambition n’en avait jamais fait partie. Ni l’anticipation. Comment imaginer l’avenir, ou des avenirs possibles, quand on vivait aussi résolument dans le présent, au jour le jour, à se laisser porter comme une feuille d’arbre par le vent sur le chemin de la vie, comme elle le faisait ? Aucune perspective d’avenir, si ce n’est de saisir tout ce qui se présenterait d’un tant soit peu intéressant sur son chemin. Et de voir ce qui arriverait ensuite.

« Okay, ma liste de l’apocalypse. D’abord, trouver un autocollant du Connecticut à mettre sur ma carrosserie, et de tous les Etats qu’on traversera pendant ce voyage. Trouver un jukebox dans un diner et te faire chanter de la country à tue-tête. Envoyer la photo d’un animal rigolo de la campagne à un pote de Gotham. » Nul doute que Jason apprécierait de recevoir la photo d’une vache ou d’un autre animal qu’elles croiseraient sur leur route. Plus original ce serait, mieux c’était. « Puis si on arrivait à trouver quelqu’un qui sache ce que je balade dans mon coffre, ce serait le top du top, mais hé. Faut savoir se contenter des choses simples, dans la vie. » Parole de Hex. Surtout quand elle était avec Tefé, après avoir survécu à une énième fin du monde : pourquoi se prendre la tête avec l’impossible quand on pouvait se contenter d’une infinité de petits plaisirs plus simples ? La route défilait devant elles, et, comme par prémonition, ou pour répondre à leurs prières, un panneau coloré apparu pour leur annoncer la présence d’un diner bien du pays à une vingtaine de kilomètres de là. Un nouveau sourire vint éclairer son visage. « Hé. Tu sais que j’ai jamais fumé de ma vie ? » demanda-t-elle, avant de rire. « Si ma mère t’entendait, elle t’aurait déjà mis la tête au carré. Plante ou pas plante. » Mais elle avait vingt-quatre ans et plus de maman, donc la question ne se posait pas, pas vrai ? Et puis, après ces dernières semaines, elle en était arrivée à un stade où elle n’avait plus envie de se poser de questions. Si Tefé voulait l’initier à la fumette et aux rituels amérindiens, ainsi soit-il. Et si elles n’en avaient pas l’occasion, elles trouveraient autre chose pour s’amuser ! A nouveau le panneau surgit devant elle, et cette fois, il était accompagné d’un autre. « Hé, regarde ! Y a un bowling à côté du diner ! T’as déjà fait du bowling ? Oooh ma p’tite plante blonde, si ça ça ne te chasse pas ta gueule de bois, je ne sais pas ce qu’il te faudra. A nous l’aventure ! » Et, pour la première fois depuis qu’une vengeance familiale avait failli avoir raison d’elle sur les quais de Gotham, Jinny pouvait affirmer, en toute honnêteté : elle se sentait bien, là. Merci Tefé.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptySam 22 Aoû - 16:27

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!

« Pourquoi ? » Elle faillit le demander à Jinny : pourquoi donc est-ce qu’elle aimait bien le monde ? Qu’est-ce qu’il y avait de bien à y aimer à ses yeux ? Des gens ? Des endroits ? Des relations ? Des rêves pas encore réalisés ? Ces questions récurrentes, Tefé les posait souvent à ceux à qui elle parlait, sur un ton de défi, comme si c’était mal de la part d’être attaché à l’existence, alors qu’en fait, elle cherchait juste elle-même la raison de subir tout ça et que, ne parvenant pas à la trouver pour elle-même, elle avait tendance à simplement imiter les autres. Peut-être qu’elles étaient bonnes, les raisons de Jinny. Peut-être qu’en les entendant, Tefé se dirait que elle aussi, elle était attachée à ce monde pour ces mêmes raisons. Et que du coup, elle n’avait plus vraiment besoin de se demander ce qui l’empêcher de prendre des mesures plus drastiques contre l’humanité. Et même qu’elle pourrait commencer à se chercher des raisons de l’apprécier. Et puis, elle était vraiment curieuse de ce qui faisait carburer la petite rouquine. Mais c’était une question un peu trop absurde, aussi. Pas maintenant, pas dans le Colonel, sur cette route qui semblait s’étirer devant elles comme par un effet de dilatation du paysage, pas alors que la seule limite qui leur était imposée pour le moment, c’était tout bêtement l’horizon. Pas maintenant alors que rien ni personne ne les attendaient ni n’attendaient rien d’elles, en cette seconde. Enfin, de Tefé. Et parce qu’elle faisait la sourde oreille à ses responsabilités dont elle continuait de sentir le souffle chaud dans sa nuque. Du coup, elle écouta la doom list de Jinny avec intérêt, tout en finissant de dessiner son visage et de s’attaquer à ses cheveux. « Tout ça me parait facile à faire. Tu n’es vraiment pas difficile, comme fille. Je suis contente que tu n’aies pas demandé la paix dans le monde ou un truc impossible à avoir, il paraît que les petites attentes, c’est la clé du bonheur. » Comme se contenter de fumer et de tabasser des inconnus. Des plaisirs simples, quoi, effectivement. Elle releva le nez de son dessin pour jeter un coup d’œil à l’arrière du camion, où se trouvait le fameux coffre.

Elle se remit à dessiner en ricanant alors que son amie évoquait sa mère. Elle savait qu’elle était morte, et elle n’en savait pas beaucoup plus que ça. Voilà encore un sujet universellement clivant, entre ceux qui n’en avaient pas et qui auraient voulu en avoir, et ceux qui en avaient une et qui s’en seraient passés, etc. « Si ça peut te consoler, la mienne me met la tête au carré à chaque fois comme si j’avais encore quinze ans. » Même si Abby n’avait pas été là quand Tefé avait eu quinze ans, et que c’était bien pour ça que Tefé s’était mise à fumer comme n’importe quelle ado normale. « Mais elle aurait raison, ta mère. Ça me rend malade et en plus y a rien de plus polluant, mais je peux pas m’en empêcher. » Bref, accro à la nicotine, comme n’importe quel humain lambda. C’était un des trucs qu’elle détestait chez elle-même, objectivement. Et, très subjectivement et hypocritement… « Et puis tu sais, ce que fument les Amérindiens, ça compte pas, c’est inoffensif. » Trust me I’m a doctor. Bref, Tefé ne ressentait aucune culpabilité à initier Jinny à ce genre de choses. En plus, les cow-boys étaient censés fumer. Elle releva le nez en entendant « bowling » et vit le panneau de justesse. Est-ce qu’elle avait déjà fait du bowling ? Comme d’habitude, elle fouilla dans ses doubles souvenirs. Elle, non. Mary Conway, oui, quelque fois. Mais ça ne voulait pas dire que Tefé savait comment jouer. Elle referma son carnet et se redressa, intéressée. Le temps qu’elles arrivent au fameux bowling, elle revint à un sujet de conversation qui attisait sa curiosité. « Y a quoi, dans ce fameux coffre ? » C’était pas comme si Jinny venait spécifiquement de lui dire qu’elle n’en savait rien, hein… Et en plus, il y avait cent pour cent de chance que Tefé n’en ait aucune idée non plus. « Tu sais quoi, dans le doute, il faut penser magie cheloue. Les héritages familiaux bizarres, y a souvent de la magie cheloue qui y est mêlée. » Et son ton était plein de réprobation, évidemment.

Le diner fit son apparition au loin, quelques bâtiments isolés sur ce bord de route déserte, avec une station-essence et le fameux bowling, un parking, quelques voitures pourries, quelques camions. C’était vraiment bizarre comme endroit, il n’y avait littéralement rien à des dizaines et des dizaines de kilomètres à la ronde. Mais tant qu’il y avait à bouffer, ça convenait à Tefé, qui fit l’effort de fouiller ses poches à la recherche d’argent, puis rouvrit son étui à guitare avant d’en sortir triomphalement quelques pièces et billets froissés de un dollar qu’elle avait gagnés elle ne savait plus quand en jouant dans la rue. Elle ne faisait pas spécifiquement la manche mais les gens lui filaient de l’argent quand ils passaient, comme un réflexe de Pavlov, et elle n’allait pas leur courir après pour le leur rendre, hein ? « Oui ! C’est ma tournée ! » De quoi que ce soit qui ne coûte pas plus de dix dollars quatre vingt cinq cents. Alors que Jinny se garait sur le parking poussiéreux, elle observa l’enseigne du bowling-diner, rouillée et branlante. Oooh, yeah. Elle sauta du camion et tituba quelques secondes, sentant la migraine et la nausée la rattraper, avant d’aller vomir une nouvelle fois sur la roue avant d’un pick-up garé juste à côté. Aaaaah, la vache ça allait mieux. Merc aboya pour célébrer ce moment. Tefé se pencha sur lui. « Tu connais la musique, toi. Tu te tiens tranquille, tu ne cours pas après les rats et tu ne vas pas embêter les autres clients. » Merc acquiesça d’un petit aboiement. Bien sûr qu’il connaissait la musique. Tefé s’en fichait qu’il embête les gens, mais elle ne voulait pas qu’il se fasse virer du diner, sinon elle devrait le suivre.

Tefé désigna la petite boutique de la station-essence en passant. « Je suis sûre que tu trouveras un autocollant là-dedans. Quel endroit ! Ça me rappelle ce resto à routiers où tu m’avais emmenée au Texas et où on avait dit qu’on faisait un dine & dash mais que ça a mal tourné. » Oui, parce qu’en fait, elles ne s’étaient pas comprises sur le concept de « dash », à savoir que ce n’était que le genre de Tefé de faire un truc pareil. Bon, c’était au début de leur relation, elles ne se connaissaient pas encore très bien, tout ça. Toujours bien planquée derrière ses lunettes de soleil, elle s’assura que son amie la suivait avec Sawyer, puis poussa la porte du diner, qui tinta pour annoncer leur arrivée. Aussitôt, les regards des quelques clients se braquèrent sur elles. Des types seuls, genre chauffeurs routiers. Une serveuse à l’air fatigué. Une famille nombreuse. Au fond, le fameux bowling, en fait quelques pistes seulement, mais cela suffirait largement. Quelques gamins probablement issus de la smala assise à une table lançaient des boules sur les quilles de manière anarchique. Une petite musique country en guise de bande-son, une odeur de friture froide et de café. Tefé soutint le regard des types assis au comptoir, mais ils ne pouvaient pas le voir parce qu’elle n’avait pas retiré ses lunettes de soleil. Bon, bon. Comme personne ne réagit à la présence des chiens, elle prit ça pour une bénédiction. Pour ça, la campagne, c’était vachement mieux que la ville. Tefé entraîna Jinny à une table devant les pistes de bowling, le temps de commander à manger avant de se lancer. Le bruit des boules de bowling heurtant les quilles résonnait sous son crâne. « Tu vois, c’est ce que je trouve bizarre chez les humains. Qu’ils peuvent en même temps vivre dans ce genre d’endroit et dans des endroits comme New York ou je ne sais quelle grande ville. Ça manque de régularité. » Comme celle qu’on pouvait trouver dans un champ de blé ou dans une forêt ou sur les côtes découpées d’un grand lac. « Et puis pourquoi ces types n’arrêtent pas de nous regarder ? » vociféra-t-elle assez fort pour se faire entendre desdits types au comptoir, qui s’empressèrent de leur tourner le dos. La serveuse vint prendre leur commande, Tefé jeta triomphalement ses dix dollars sur la table, laissant à Jinny le soin de compléter en fonction de ses propres deniers, et une fois que la femme fut repartie, elle regarda son amie par-dessus ses lunettes. « Tu crois que ta mère t’aurait fait la tête au carré pour fréquenter ce genre d’endroits ? J’aurais bien aimé la rencontrer. » Après tout, Jinny avait rencontré son père, en quelque sorte. Et sans avoir réellement conscience des limites qu’elle pouvait franchir, Tefé posait donc des questions.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptySam 29 Aoû - 17:28


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


« Des trucs magiques, des trucs venus du futur, et des trucs venus de l’espace. En dehors de ça, j’en sais pas beaucoup plus que toi. » La malle de Jonah restait un mystère, et à part ses deux pistolets laser et une carabine du même acabit, elle ne faisait confiance à rien, dans ce fichu coffre. Donc, elle voulait bien croire Tefé, qui en connaissait elle aussi un rayon en trucs bizarres et pas fiables. Et comme n’importe quelles jeunes personnes dans les ennuis jusqu’au coup, dépassées par les évènements, elles haussèrent les épaules de concert, laissant sans regrets et sans remords derrière elles ces problématiques familiales auxquelles elles n’avaient aucune solution. C’était ça aussi, la beauté de la jeunesse. Deux copines sans attaches et sans racines, sur lesquelles les crochets du quotidien ne parvenaient jamais à se fixer bien longtemps. Parfois, en secret, en silence, Jinny se demandait si ça n’était pas plutôt à ça, qu’elle devrait aspirer, plutôt que de chercher à se creuser sa place à la Young Justice. Juste elle, son chien, son vieux tacot, et ne s’arrêter qu’une fois qu’il n’y aurait plus de routes pour les porter. Et Tefé dans le siège passager, quand la fantaisie lui prendrait. Ouais, elle pouvait se voir mener cette vie-là. Mais pour combien de temps, hein ? Le Far West et sa liberté sans fin, c’était fini. Terminée, l’époque où personne n’avait de compte à rendre à personne – bienvenue au vingt-et-unième siècle, âge d’or du flicage et du compartiment dans lequel tout le monde doit rentrer de crainte de le regretter plus tard, en cas d’accident, en cas de maladie, en cas de vieillesse, tout bêtement. Ca, c’était peut-être bien la seule chose qu’elle enviait à Jonah. Cette option, difficile mais pas impossible, de faire ce qu’il lui chantait, quand il lui chantait, sans jamais avoir à penser à plus loin que demain.

Elles devaient avoir fière allure, toutes les deux, en entrant dans ce trou perdu avec la même assurance que si les lieux leur appartenaient déjà. Une blonde grunge et peu aimable, et une redneck plus cliché que John Wayne himself, accompagnées de leurs deux molosses, qui allèrent se laisser choir dans deux chaises non loin des pistes de bowling ; la classe incarnée, ça c’était pour sûr. Jinny tendit les jambes devant elle et croisa l’une sur l’autre, ses mains nouées sur son ventre, avachie dans sa chaise alors que ses yeux scannaient les environs pas franchement reluisants. Mais elle aimait bien, cette ambiance délétère et désillusionnée, un peu crasse aussi. Ca lui rappelait la maison. Et la remarque de Tefé, elle, lui arracha un ricanement amusé. « Si tu cherches de la régularité, c’est pas chez les humains que tu vas en trouver. » remarqua-t-elle, avant de jeter un coup d’œil aux pauvres types que Tefé effraya d’un regard noir. Hm. Sûrement rien d’autre que deux curieux, mais ça ne coûtait rien, de rester prudentes, pas vrai ? Affamée, Jinny compléta l’addition lorsque la serveuse éreintée leur apporta leurs plats, et s’attaqua sans plus attendre à son hamburger au goût de médiocrité presque réconfortante. « Ma mère ? » répéta-t-elle sans vraiment avoir fini sa bouchée – au diable les bonnes manières, hein, elles étaient en famille. « Nan. Des endroits comme ça, y en a à la pelle, autour de chez nous. Un des seuls coins sympa à Dripping Springs, c’est le bowling et le resto-bar qui y est attaché. Ca… » Elle cogna légèrement la table de son poing ganté.  « C’est le genre d’endroit où on venait faire des bêtises quand on était ados. Ca, et les sources près de Westcave et Hamilton Pool. Baignade l’été, bowling l’hiver. C’était sympa. » Ou peut-être que la nostalgie teintait de rose des souvenirs d’un quotidien en réalité chiant à mourir. Après un court silence songeur, Jinny reporta le regard sur son amie et hocha la tête, sourire aux lèvres. « Tu lui aurais plu, à ma mère. Vous auriez jamais pu vous entendre, mais vous auriez drôlement fait la paire. » Puisque les deux, à ses yeux, n’étaient pas mutuellement exclusifs. Bon sang, elle aurait bien aimé voir ça, tiens, maintenant. Dans une autre vie, peut-être.

Jinny se pencha en avant et offrit un bout de steak à Sawyer, et un autre à Mercury, pour les récompenser de se tenir à carreau et aussi parce qu’il n’y avait pas de raison qu’ils ne profitent pas de la fête, eux aussi. « C’était comment, toi, ton enfance ? » demanda Jinny, après avoir pesé le pour et le contre – Tefé était aussi réservée d’un caillou, et ne lui avait jamais parlé de ses plus jeunes années, et Jinny n’avait jamais posé plus de questions que nécessaire. Le droit à l’oubli était pour ainsi dire sacré, au Texas. Mais, puisque Tefé lui posait des questions sur sa mère, auxquelles ça ne la dérangeait pas de répondre, elle se disait que peut-être Tefé aussi, aurait envie de parler de sa famille. Et quelle famille, grands dieux. Et puis au pire, si elle n’avait pas envie d’en parler, Tefé grognerait et elle abandonnerait et elles passeraient à autre chose, voilà. « Pas que je veuille jouer les curieuses ou les indélicates, mais après avoir rencontré ton père, je ne peux pas m’empêcher de me poser la question. Je sais que t’as longtemps vécu en Louisiane et que ton père est un genre de dieu-plante, mais à part ça… » A quoi ça pouvait ressembler, de grandir en Louisiane en étant la fille de Swamp Thing ? Bien différent de grandir dans une petite ville paumée du Texas en fille de garagiste, ça c’était couru d’avance. Laissant pour le moment le reste de son burger, elle piocha quelques frites dans son assiette et s’extirpa de sa chaise pour contourner leur table et gagner la piste la plus proche, avant de s’emparer d’une boule de bowling de sa main libre. « Quand je pense que j’ai grandi au Texas et qu’il a fallu que j’attende d’être majeure et sans parents pour enfin mettre les pieds en Louisiane. Tu sais que quand ma mère était en vie, on est jamais allées plus loin qu’Austin ? A peine une demi-heure en voiture. Y a que depuis que je t’ai rencontrée que je commence à voir à quel point le monde est plus vaste que ce que j’en voyais. » Jinny esquissa trois pas, dessina un mouvement de bras en arrière, puis en avant, et relâcha la boule qui roula joyeusement en ligne droite jusqu’aux quilles – clonkclonkclonk, toutes sauf deux s’envolèrent dans un vacarme familier, et Jinny se tourna à nouveau vers sa copine en mordant dans une frite. « Le monde avait l’air tout petit, à Dripping Springs. Je crois que ma mère voulait que je le croie, pour ne pas aller me fourrer dans les ennuis. Ils étaient comme ça aussi tes parents ? » Ou est-ce qu’ils n’avaient pas essayé de lui mentir pour la préserver d’un monde qui les dépassait, eux ?

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyVen 4 Sep - 9:50

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!

Quoi de mieux qu’un diner de la perdition pour avoir une solide discussion les yeux dans les yeux avec l’une des rares personnes qui avaient su déchirer le voile épais de préjugés, de colère, de méfiance et de blessures dans lequel Tefé s’était confortablement enroulée depuis des années pour pouvoir vivre en paix ? Ces personnes, elles se comptaient sur les doigts d’une main. Ou plutôt de deux, depuis le jour où Jinny s’était arrêtée avec son vieux camion pourri sur une route paumée pour la prendre en stop. Ce jour-là, la rouquine avait inauguré la seconde main de Tefé quand elle comptait les gens qu’elle aimait, et ça, ce n’était pas rien. Pour le moment, Jinny était un peu seule, sur ladite main, et Tefé ne voyait pas comment elle réussirait à trouver, de son vivant, quatre autres personnes à y ajouter, mais cela lui suffisait. C’était déjà beaucoup, même. C’était moins ridicule de compter sur deux mains que sur une seule. Et qui sait, un jour, peut-être qu’elle pourrait virer de ce décompte son père et sa mère pour faire de la place à deux autres, parce que c’était ridicule, de compter ses parents dans la liste de ses amis, non ? Enfin bref, comme elle était capable de se foutre royalement des gens qu’elle ne connaissait pas ou qui n’éveillait en elle aucune émotion, elle pouvait, à l’inverse, être avide de la vie de ses proches. Pas parce que c’était normal de connaître les détails de l’existence de ses amis, ou même poli. Elle avait besoin de savoir pour mieux définir qui ils étaient pour elle et ce qu’elle était censée être pour eux. Elle n’y arrivait pas toujours. Parfois, c’était trop d’efforts et elle abandonnait vite. Et parfois, elle pouvait littéralement vivre une autre existence par procuration, envahissante comme de la mauvaise herbe qui pousserait dans la vie des autres. Le décor lui importait peu, elle n’attachait aucune importance aux choses matérielles, du smartphone le plus high-tech au moindre mur de brique lambda. Ici, à la limite, elle ressentait presque la normalité de l’humanité, cette humanité qui ne ressemblait pas à ce que la télé lui montrait sans cesse, ces créatures sans visage et sans nom qui semblaient vivre sur une planète différente de la sienne. En fait, pour la première fois depuis son retour de Terre IV, elle sentait revenir en elle ces traits qu’elle assumait si peu et si mal – cette humanité qu’elle avait maintenu à distance par rage et désespoir, jusqu’à s’en rendre malade. Mais ici, elle pouvait être une loseuse, et même, elle n’était pas une loseuse, juste une fille. Beurk, mais quand même. En cette seconde, ça l’arrangeait bien. Juste-une-fille n’intéressait pas le Parlement des arbres. Et Juste-une-fille ne pouvait réellement rien faire pour le Green.

Et elle aimait imaginer une mini Jinny venir au bowling avec ses potes. Elle aimait imaginer qu’avant ce moment où tout partait en sucette, où un alien mégalo les menaçait tous, où la nature agonisait et où les adolescents devaient former des ligues àlacon pour se battre, avant tout ça, il y avait eu une vie. Et un âge où les humains n’étaient pas vraiment méchants. Où, quand ils l’étaient, petits, jeunes ados, ils ne pouvaient pas vraiment le comprendre. Où il restait encore un tout petit peu d’innocence et de bêtise et de crédulité pour qu’on les pardonne. Même si Jinny n’avait pas eu les capacités qu’elle avait, même si elle avait choisi une vie rangée, elle n’aurait eu aucun moyen de revenir à ce temps-là de toute façon. C’était ce que les années faisaient aux humains. « J’ai compris. C’est au bowling que tu as eu ton premier baiser. Et ton premier crush. » Normal. Elle se baissa pour prendre la tête de Merc dans ses mains, entre ses genoux, et le laissa lui léchouiller le visage à la recherche de traces de gras que les frites qu’elle avait gobées avaient laissé sur son visage. Elle lui en glissa quelques-unes sur la table en relevant les yeux sur Jinny pour lui adresser un sourire tordu. « Tout dépend de comment elle était. Je pourrais dire qu’elle pouvait pas être horrible si elle t’a élevée, vu que t’es pas trop ratée, comme fille, mais je sais qu’en fait, ça ne fait tout. Mais si c’est elle qui t’a appris à tirer, je dirais que ça fait d’elle quelqu’un d’un peu cool, quand même. » Abby avait essayé de lui apprendre à repriser ses vêtements, à Tefé, mais comme Tefé en portait peu jusqu’à devenir Mary Conway, et que ceux qu’elle portait étaient souvent volés, elle n’avait pas été une très bonne élève. Elle laissa échapper un rire franc et secoua la tête. « Mon père n’est pas un dieu. Il aimerait le croire des fois, je te jure, il est tellement donneur de leçons… Si tu lui dis ça, il verdira de plaisir. » Elle avala une grande gorgée de milk-shake banane-cacahuète pour faire descendre les frites-mayonnaise, un shot de sucre et de gras que son corps, après l’alcool, semblait encaisser plutôt bien pour le moment. « J’ai grandi dans un marais, avec mes parents. Jusqu’à mes onze-douze ans, je ne voyais pas beaucoup d’humains, à part les fois où ma mère m’emmenait en ville. J’ai eu la meilleure enfance de toute la planète. » C’était vrai après tout. Jusqu’à ce que John franchisse le pas de leur maison pour une raison qu’elle ne pouvait pas imaginer alors, elle avait la plus heureuse de toutes les gamines. Parce qu’elle avait tout ce dont elle avait besoin. « Mon père a construit une maison à ma mère dans le marais, et le bayou et la forêt étaient mes terrains de jeux, et les créatures du Green mes amis. Je n’imaginais même pas qu’il y avait des trucs comme… les mégapoles, les armes, la télévision, les menaces aliens et les coffres remplis de trucs magiques et extraterrestres. J’étais heureuse à l’époque mais avec le recul je ne crois pas que ça m’ait beaucoup préparée à la réalité de la vie. Gros sujet de dispute entre mes parents. » Elle hocha la tête en plongeant le bout de son doigt dans la mayonnaise pour le tendre à Merc.

Elle repensait à tout ça sans nostalgie ni regrets. En vérité, elle avait l’impression qu’elle parlait d’une autre petite fille. Son passage dans le corps de Mary Conway l’avait définitivement transformée en quelqu’un d’autre. Elle écouta Jinny et se demanda ce qu’elle serait devenue si elle avait achevé de grandir auprès de Swamp Thing et Abby. Elle serait probablement encore dans le marais. Comme son père. Jamais elle n’aurait eu envie – besoin – de voir le monde. « Tu aurais raté des trucs chouettes, c’est sûr. Mais ta mère n’avait peut-être pas tort. En tout cas, la mienne était comme ça aussi. Loin d’elles, c’est dangereux pour nous. Et le monde, pour elles, c’est nous dans un rayon de deux mètres de distance. Mais ça n’aurait pas duré, tu crois pas ? Tu es restée avec elle pour ne pas l’abandonner ? » La relation avec les parents, les choses qu’on leur doit et celles qui les blessent, tout ça, c’était un vaste sujet extrêmement dérangeant pour Tefé. « Elle a eu le temps de te voir partir, ta mère ? » Elle gardait les yeux baissés sur Mercury, sur ses grands yeux à lui, qui semblaient vouloir la rassurer, lui dire qu’elle n’avait rien fait de mal. Est-ce que c’était important ? De savoir si Jinny était partie quand elle s’était retrouvée toute seule au monde, ou si sa mère l’avait regardée s’en aller, avait regardé son dos alors qu’elle fermait la porte ? L’avait suppliée de rester, de ne pas l’abandonner ? Ou bien est-ce que seul le silence avait accompagné les premiers pas de son amie dans le reste du monde ? Elle ne savait pas ce qui était pire. Mais en vérité, rien n’était bien dans ce genre de situation, du moins c’est comme ça qu’elle le ressentait. Elle finit par rabattre ses lunettes de soleil sur son visage et fixa Jinny. « On a le droit, non ? D’essayer de mener notre vie comme on veut. On n’est pas forcées d’être celles qu’elles voulaient qu’on soit. Ou même de se battre encore et encore ou je ne sais quoi. On a le droit aussi de vouloir s’enterrer à Dripping Springs ou à Houma. » Elle retrouva le sourire. « Tu crois pas, maintenant, avec le recul, que finalement, c’était pas si mal ? » Ben, non, clairement. Enfin, la brève description que Jinny en avait fait, ça n’avait pas l’air dingue. Le monde, c’était mieux, c’était plus vaste, et il y avait plus de sorties de secours, aussi. « Je crois qu’il faudra que tu m’y emmènes un jour. Que je me fasse une idée par moi-même. Et tu me présenteras à ton premier baiser. Je suis sûre ton crush d’ado n’a pas quitté la ville. Bague au doigt, enfants, chien, barricade en bois blanc. Je serai avec toi quand tout ton bled te regardera en disant qu’ils ont toujours su que t’étais bizarre. » Et elle leur jetterait des pierres. Un truc à rajouter à la to-do list.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyMar 15 Sep - 1:07


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Jinny avait toujours aimé écouter les histoires des autres, nourrissant une certaine tendresse pour ces souvenirs de sa mère la tenant sur ses genoux, au resto-bar local, pendant qu’elles écoutaient avec plus ou moins d’attention les aventures des voyageurs de passage et des locaux assez bourrés pour se lancer dans la narration de leurs vies. Enfin, plus ou moins, Jinny avait plutôt été du côté plus de la force. Déjà gamine, la tentation de ce qu’il pouvait y avoir là, dehors, par-delà les frontières de Dripping Springs, qui lui semblaient si lointaines à l’époque, était irrésistible. Et maintenant qu’elle avait enfin mis le pied dehors, le monde ne l’avait jamais déçue. Voire avait brutalement surpassé toutes ses attentes. Trois ans déjà, et vraiment, elle ne s’en lassait pas – elle avait beau geindre que le monde lui filait un infarctus tous les quatre matins, à la vérité, il l’émerveillait au moins trois fois plus. Alors, quand Tefé commença à lui faire le récit de son enfance dans un marais, entre une maman humaine et un papa plante, elle écouta, Jinny, ses yeux noisettes brillants avec la même anticipation enfantine et un peu incrédule que quand elle avait six ans et écoutait les bikers de Dripping Springs. C’était fou, comme enfance. Une maison au milieu du bayou, personne à des kilomètres à la ronde, des arbres et des grenouilles pour meilleurs amis… jusqu’à aujourd’hui, Jinny n’avait jamais vraiment imaginé Tefé petite, mais maintenant, le tableau se dessinait devant ses yeux avec une précision déconcertante. Elle pouvait presque sentir l’odeur de bois mouillé, la moiteur de l’air sur sa peau, et la fraîcheur de la terre détrempée sous ses pieds nues, en suivant, telle Alice down the rabbit hole, une petite fille aux cheveux blancs qui s’enfonçait dans les bois pour s’engloutir tout à fait dans ses innombrables secrets. C’était un conte de fées, l’histoire que lui racontait Tefé. Un conte de fées comme on n’en faisait plus – un conte de fées aux notes inquiétantes et sombres, où l’étrange se faufile sous les paupières et où la fin joyeuse est loin d’être garantie, et où monstres et héros intervertissent leurs places sans le moindre complexe. « Ca a dû être sympa, le choc des cultures. » commenta Jinny en se resservant dans son assiette de frites. La vache, elle pensait avoir subi un choc en découvrant Metropolis après Dripping Springs. Tefé remettait vachement les choses en perspective. C’était peut-être pour ça, que Jinny aimait autant ces quelques heures toujours bizarres, et toujours inoubliables, qu’elles passaient ensemble quand Tefé décidait d’apparaître quelque part dans le coin.

Il y avait quelque chose de tellement éphémère dans leurs rencontres et leurs échanges, et pourtant aussi une certitude ; Tefé allait et venait dans sa vie comme un courant d’air, imprévisible, et ça n’avait jamais dérangé Jinny parce que même si elle finissait toujours par repartir, elle revenait toujours aussi, Tefé, avec la régularité des saisons. Peut-être que c’était pour ça, que c’était plus facile de parler de ce genre de chose avec elle. De leurs enfances un peu moins fonctionnelles que l’illusion ne voulait bien le dire, de leurs mères trop protectrices – et elle, de sa mère à elle, qu’elle ne mentionnait à d’autres que parce que ça lui donnait l’impression d’avoir passé le cap du deuil, qu’elle avait réglé tous ses comptes avec elle le jour où elle avait quitté ce monde, parce que ça n’avait aucun sens de tenir rancœur à une morte. En réalité, elle n’en était pas sûre du tout. Jinny ajusta le cordon de son chapeau autour de son cou, ignora le nœud qui avait trouvé naissance dans son ventre. « Non, elle m’a pas vue partir. Je suis restée à Dripping Springs jusqu’à la fin. C’est moi qui l’ai vue partir. » se contenta-t-elle de répondre, avec une moue résignée et fataliste. Pour ne pas trop pourrir l’ambiance avec de la tristesse. Un jour sa mère était là, et puis un autre, elle avait sorti une malle étrange et pleine de trucs étranges de sous son lit, lui avait dit qu’elle était à elle, maintenant, et pouf, elle s’était écroulée, et c’était fini. Le vacarme de quilles qui s’écroulent sur la piste l’arracha à ses souvenirs un peu pénibles, et elle s’assit à nouveau sur sa chaise, le dossier devant elle et ses jambes de part et d’autre, et soupira, avant de regarder du côté de Tefé et de sourire en la voyant rajuster ses foutues lunettes en intérieur. « Eeeeeh, je sais pas. Pas si mal… j’aurais repris le garage de ma mère, j’aurais épousé un type du coin et j’aurais pondu deux mioches insupportables… ou, plus vraisemblable, j’aurais créé le scandale en m’installant avec l’autre nana pas très hétéro du coin et on aurait tiré sur les sales gosses qui seraient venus piquer des pommes dans nos champs, et on aurait eu six chiens et trois chevaux. » ricana-t-elle, en imaginant très bien le tableau. Seigneur, qu’elle lui paraissait loin, cette vie hypothétique. Et son rire redoubla de plus belle à la seule idée de voir Tefé déambuler dans Dripping Springs. Seigneur. La petite bourgade ne s’en remettrait jamais. « T’aurais un succès fou, ça c’est sûr et certain. » Tefé Holland, la terreur du Texas. Lunettes de soleil et bottes de cowboy. Ouais, elle le voulait le voir, maintenant, ce tableau-là.

« Okay, on fera ça alors. Des vacances à Dripping Springs. Y a pas beaucoup de verdure, mais on se marrerait bien, y a pas de doute. » conclut-elle, bien décidée à tenir cette promesse un jour ou l’autre. Elle n’était pas beaucoup retournée chez elle depuis son départ, mais, hé, ça serait l’occasion, pas vrai ? « Peut-être que nos mères auraient été rassurées de savoir qu’on a trouvé une autre weirdo dans notre genre avec qui déambuler, au moins. Quand on se regroupe, le monde est toujours aussi vaste, mais elles peuvent nous imaginer s’accrocher l’une à l’autre pour se tirer d’affaire. Ou nous fourrer dans les ennuis et s’arracher les cheveux. » Et sur ce sage commentaire, elle fit tinter son milkshake contre celui de Tefé. A elles. A leurs mères. A leurs pères. A leurs fichues familles et leurs secrets et leurs planques dans les trous paumés de la planète parce que la planète, justement, était trop vaste et trop flippante pour qu’on y laisse déambuler les gosses en toute insouciance, ces temps-ci. Et regardez-les, maintenant, les deux gamines surprotégées. Est-ce qu’elles avaient si mal tourné que ça ? Elle s’amusait encore de ces petites scènes imaginaires quand des exclamations de protestation et quelques jurons s’élevèrent du côté du bar, et Jinny regarda par-dessus son épaule pour aviser un chien s’éloigner en trottinant et en esquivant savamment un des types de tout à l’heure qui tentait de récupérer son burger – haha, pauvre homme… puis, Jinny remarqua soudainement l’espace vide à ses pieds, et reconnut le canidé audacieux. « Oh merde. Sawyer, au pied ! » l’appela-t-elle aussitôt en claquant des doigts, sourcils froncés – et en ayant bien du mal à retenir un fou-rire en voyant la tronche furieuse du type et dépitée de ses potes. Sawyer, bien évidemment, fit un dernier tour de piste, triomphant avec son burger en gueule, et l’avala joyeusement avant de consentir à retourner auprès de sa nouvelle maîtresse qu’il n’écoutait décidément que quand ça l’arrangeait. Jinny secoua la tête en soupirant, et croisa le regard de sa malheureuse victime. « Désolée. Je vous en paierai un autre ! » lança-t-elle sans avoir vraiment l’air désolée. Et la victime de Sawyer de leur adresser un regard vraiment mauvais, que Jinny n’hésita pas à soutenir, avant de retourner la tête vers Tefé. « C’est quoi son problème, à lui. » ronchonna-t-elle en faisant tourner sa paille dans son milkshake. « Anyway. T’as déjà joué au bowling ? Que je puisse te rendre à tes pauvres parents en leur assurant qu’on a fait que des trucs normaux de filles normales une journée complètement normale. Puis comme ça, tu pourras prouver à ta mère que c’est pas si mal, en dehors du bayou de Houma. » Mais oui, elles pouvaient ne pas s'attirer des ennuis pendant quelques temps. Challenge accepted. Ils allaient voir, toutes ces mauvaises langues.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptySam 19 Sep - 17:31

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!

Le choc des cultures, c’était une bonne description. Parce que même si le véritable contact de Tefé avec la civilisation autre que son petit monde dans le marais et à Houma s’était fait normalement, ça aurait quand même été un choc. Bien sûr, rien n’avait été normal, et en réalité, la première fois que Tefé avait vécu une vie d’enfant « normale », ça avait été sous les traits de Mary Conway – parents normaux, maison normale, vie scolaire, amis adolescents, bisous baveux sous les gradins du stade de foot, cigarettes en cachette, bla, bla, bla. Vu comme ça, cela ne paraissait pas assez passionnant aux yeux de Tefé pour qu’elle parle à Jinny de ce passage-là. Et puis c’était difficile à expliquer. Pas compliqué, mais difficile. Au sens de dur, de mauvais, presque de sans pitié. Il aurait fallu qu’elle lui parle des gens qu’elle avait massacrés enfant, mais ça encore, elle s’en sentait capable, elle avait confiance en Jinny. Mais il aurait ensuite fallu qu’elle lui parle de Mary, et même si ce crime-là ne lui appartenait pas, même si pour une fois elle était aussi innocente que l’enfant qu’elle était, elle le portait en elle malgré tout, comme un boulet pesant auquel elle essayait de ne pas penser, auquel elle ne pensait d’ailleurs jamais, incapable de l’affronter en face. Une culpabilité partagée, imposée plutôt, mais elle n’y pouvait rien. Elle ne pouvait pas faire face à ce moment-là de sa vie et elle était sûre à cent pour cent que Jinny trouverait ça horrible. Et puis ensuite, il y avait David et Kate et ce que Tefé leur avait fait. Oui, sa vie avait si bien commencé… Comment est-ce qu’elle avait pu aussi mal tourner, finalement, pourquoi les choses avaient autant dérapé ? Elle aimait bien accuser ses parents et leur décision de se séparer d’elle, de l’envoyer dans une vie normale, mais s’ils avaient pris cette décision justement, c’était par sa faute à elle, non ? Alors l’histoire était bizarre mais drôle, au début, sauf qu’ensuite ça virait en scénario de film d’horreur même pas bien écrit et Tefé trouvait ça dur, dur comme de la pierre, d’en parler à quelqu’un comme Jinny, dont elle avait gagné l’affection elle ne savait pas comment, vu qu’elles étaient si différentes, mais qu’elle souffrirait infiniment de perdre simplement parce qu’elle n’avait pas su tenir sa langue et garder pour elle cette partie-là de son histoire. Ce n’était pas comme si elle avait besoin d’en parler. Ce n’était pas comme si elle n’avait jamais trouvé personne à qui en parler, pour exorciser ces images et ses sensations et les émotions que ça générait. Elle ne pouvait pas en parler à ses parents. Elle aurait bien eu du mal à en parler à John. Elle ne pouvait pas en parler à Layla pour la même raison qu’elle n’en parlait pas à Jinny. Heureusement il restait Mercury, mais Mercury n’était pas toujours là et elle aussi avait ses propres horreurs à porter.

Et puis de toute façon, tout le monde avait ses propres horreurs à porter. Dans la réponse de Jinny, il y avait les choses qu’elle disait, et tout le reste qu’elle ne disait pas, comme Tefé. Peut-être pour les mêmes raisons, peut-être pas, mais le résultat était le même. Des fois, Tefé détestait vraiment la complexité des émotions humaines. Dans le monde animal et végétal, tout était simple, et la communication réduite au nécessaire. Il n’y avait pas de secrets. La biologie était stricte, l’échange d’informations efficace, et le but unique : la survie. Chez les humains, c’était tout l’inverse, que des infos pas utiles, pas toujours nécessaires, souvent mal communiquées, qui étaient difficiles à dire ou difficiles à entendre, mais qui pesaient encore plus lourd quand elles n’étaient pas dites ni entendues, bref, c’était la foire. Comment est-ce qu’ils pouvaient survivre à leurs propres émotions, Tefé n’en avait aucune idée – toujours en s’excluant par habitude alors même qu’elle était tout aussi concernée. Ce qu’elle savait, c’était que Jinny n’avait plus de mère, et quand Tefé pensait à la sienne et surtout à l’idée qu’elle puisse disparaître un jour, cela lui creusait un tel abîme dans le ventre qu’elle avait l’impression d’être en train de mourir. Voilà bien une chose à laquelle elle ne pensait jamais, comme tous les enfants qui avaient toujours leurs parents et comme tous les adultes dysfonctionnels qui refusaient de penser à la mort, et particulièrement à la mort de leurs parents. Autre image qui lui donnait envie de hurler : Jinny Hex mariée à un pécore et avec un gosse pendu à chaque bras. Ouais, non, ça ne fonctionnait pas. Jamais ça n’aurait pu marcher. Elle grimaça ostensiblement de dégoût. You dodged a bullet. Au sens métaphorique du terme, pour une fois. « T'es pas assez conventionnelle pour ma mère, désolée. Son rêve, c’est de me voir fréquenter des gens normaux, des filles qui savent remplir une déclaration d’impôts et des mecs avec une raie sur le côté qui ont un “vrai travail”. Elle t’adorera par opposition à moi mais ça ne la satisfera pas complètement. Et puis elle déteste les flingues. »

Mais ouais, c’était drôle. Drôle d’imaginer ces trajectoires se croiser de manière si bizarre, Jinny de Dripping Srpings et Tefé de Houma, la poussière et la boue, le soleil brûlant et l’humidité étouffante, les héritages familiaux débiles dont elles ne pouvaient pas se débarrasser. Elle leva les yeux sur le bordel qu’avait causé Sawyer et ricana sans bouger d’un millimètre. Godd boy ! Merc n’avait pas bougé mais Tefé le soupçonnait d’être un peu flemmard. Par rapport à Sawyer, il était même déjà à la limite de la gérontologie. « Grosse patate, va. Il faut veiller sur tes copains. » Merc haleta doucement en faisant semblant de ne pas avoir compris et Tefé leva la main pour saluer le type qui regardait dans leur direction d’un air méchant, avant de lui adresser un doigt d’honneur dans le dos de Jinny, qu’elle fit disparaître sitôt que celle-ci se tourna vers elle. Tefé lui adressa un grand sourire. Est-ce qu’elle avait déjà joué au bowling ? Si elle fouillait dans ses souvenirs de Mary, elle trouverait probablement la réponse, qui serait probablement positive. Mais elle n’avait pas envie de fouiller ces souvenirs, jamais, qu’elle gardait sous clé la plupart du temps. Elle se leva en s’étirant. « T'inquiètes on ira lui crever ses pneus tout à l'heure. Bowling ! Je te préviens, je ne joue pas pour perdre ! » Surtout qu’elle détestait ça, perdre. Elle abandonna leur tale pleine des cadavres de leur repas gargantuesque et suivit son amie jusqu’aux pistes. Apparemment, pour commencer, il fallait changer de chaussures. Ce petit détail affecta fortement l’élémentaire : pourquoi ? Surtout que les chaussures de bowling étaient hideuses, alors pourquoi ?? Et tellement pas confortables, aussi… Mais bon, c’était le prix à payer pour pouvoir lancer des boules sur des quilles alors elle s’y plia en grognant. Elle rejoignit une piste et glissa les doigts dans une boule en ayant l’impression qu’ils allaient y rester coincés. « Franchement, ça ne m’a pas l’air très compliqué. J’ai déjà lancé des trucs sur d’autres trucs. » Elle se plaça au début de la piste, lança le bras en arrière, puis la boule. Qui partit vers le haut plus que vers l’avant, décrivit une arabesque très courte et retomba quasiment à ses pieds avec un énorme BOUM. Puis elle se mit à rouler touuuuuuuut doucement vers les quilles, et en se déportant de plus en plus vers la droite. Merc partit aussitôt à sa poursuite en aboyant et lui jappa dessus tout du long comme pour l’encourager, mais rien à faire : la boule finit sa course dans la gouttière sur le côté avant même d’avoir parcouru la moitié de la distance. Tefé baissa les yeux sur l’endroit où la boule était retombée, certaine d’y trouver un trou dans le parquet, puis se tourna vers Jinny. « Ce jeu est complètement débile. » Disait-elle parce qu’elle n’y arrivait pas, évidemment. Autant dire que son second lancer fut encore pire.

L’employé du bowling leur cria de ne pas casser le matériel et de faire taire les chiens mais elle ne lui jeta pas un regard. Non, elle fixait Jinny d’un œil brûlant. Ce n’était pas qu’elle était compétitive, Tefé, elle était plutôt du genre à se désintéresser vite des choses, à abandonner quand ça l’ennuyait ou quand elle n’y arrivait pas, mais là c’était différent, elle était avec une amie, il ne s’agissait pas d’un combat pour la vie ou d’un enjeu planétaire. C’était du bowling. Elle ne voyait pas pourquoi elle ne pourrait pas y arriver. Elle regarda Jinny lancer la boule à son tour, elle-même les doigts déjà enfoncés dans une autre boule posée sur ses genoux. Son amie réussissant à renverser des quilles, Tefé se leva d’un bond. « Okay ! J’ai compris la technique. On voit que tu as du savoir-faire, si tu retournes à Dripping Springs un jour, laisse tomber le mari et les chiards et deviens bowling queen. Ou au moins, choisis ce pseudo pour ton alias de super-héroïne ! Jinny Hex, Flingues de la Justice et Reine des boules ! Mais j’ai une meilleure idée. » Elle se plaça de nouveau devant la piste et laissa de petites racines pousser au bout de ses doigt, dans la boule, pour une meilleure prise. Puis elle plia le coude, prit de l’élan, et lança le projectile de toutes ses forces par-dessus son épaule, droit sur les quilles. La boule ne toucha même pas la piste, survola ses cibles sans même les faire trembler et s’écrasa avec fracas contre le mur du fond, provoquant de nouveaux hurlements du type à son comptoir. Tefé resta immobile, les joues brûlantes. « Bon… Apprends-moi comment tu fais. Et je propose qu’on pimente un peu la partie : ça te dit, un pari ? Si je gagne, mmmmh voyons… Tu me laisses conduire le Colonel ! » Elle était sûre que Jinny relèverait le défi, et ne craignait pas du tout d’entendre sa part du deal. Vu qu’elle ne perdrait pas.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptySam 26 Sep - 17:33


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Va pour pas assez conventionnelle. Ca lui allait bien, pas assez conventionnelle – et surtout c’était plutôt honnête, pour une fille qui s’habillait en cowgirl sans la moindre ironie, et dont les potes étaient des chiens, des aliens, et des plantes humanoïdes. Elle accepta donc le verdict de Tefé sans broncher ni protester, condamnée, visiblement, à ne jamais totalement remporter l’approbation de la redoutable Abby – mais au moins un peu, ça lui suffisait. On ne pouvait pas plaire à tout le monde. Et, tant qu’elle avait le droit de l’embarquer dans son pick-up pour l’emmener ruiner la soirée d’un propriétaire de bowling, elle n’en demandait pas plus, Jinny. Après s’être promis d’aller crever les pneus du nouvel ennemi de Sawyer, Jinny rit sous cape et, de bon gré, escorta sa plante en pot préférée jusqu’au comptoir récupérer leurs chaussures de bowling et y laisser leur dignité et confort. Et là, comme ça, au beau milieu du Connecticut, au milieu des odeurs de bois lustré et vernis, de hamburgers et de frites, pendant que Britney Spears s’époumonait à travers les hauts-parleurs du jukebox, Jinny eut droit à la plus superbe démonstration de bowling qu’elle ait vu depuis… fiou. Longtemps. Des années. Au moins. Et, aux aboiements très encourageants de Merc, se joignit le fou rire incontrôlable de Jinny, qui n’en avait strictement rien à carrer qu’elles se fassent engueuler, parce que la tronche de Tefé couplée à la trajectoire improbable de la boule étaient beaucoup trop drôle pour qu’elle puisse se concentrer sur quoi que ce soit d’autre. Que c’était bien, de rire. Que c’était bien, de faire des trucs de jeunes de leur âge, plutôt que d’avoir à se soucier de fin du monde, d’apocalypse, de désastre intersidéral et de toutes ces choses qui les dépassaient de loin. Jinny ne regrettait pas d’avoir finalement rejoint les rangs de la Young Justice, mais, malgré tout, elle était la première à le reconnaître : elle ne faisait pas complètement partie de ce monde-là, et ne pourrait y tenir son poste que si on lui laissait aussi la liberté de s’en échapper, et d’aller et venir à sa guise. Elle n’était pas une superhéroïne dopée à l’ADN amazone, ni surentraînée par un vigilante avec un goût prononcé pour les chauves-souris. Mettre ses flingues et sa malle au service du reste du monde, okay. Mais seulement si le monde voulait bien, de temps en temps, la laisser profiter d’une partie de bowling désastreuse avec une partner in crime aussi allergique à la sédentarité qu’elle.

« Que t’es impatiente, p’tite plante blonde. » commenta Jinny, gentiment moqueuse, en s’emparant à son tour d’une boule avant de faire démonstration de ses propres talents – un peu rouillés, depuis quelques années qu’elle n’avait pas mis les pieds dans un bowling, mais c’était comme le vélo, non ? Ca s’oubliait pas, tout ça. Bang, la moitié des quilles tombèrent sous l’impact, et elle se retourna, satisfaite, pour s’immobiliser sous le regard particulièrement intense de Tefé, qui avait soudain l’air de prendre tout ça extrêmement au sérieux. Mais non, tout allait bien, elle n’était pas fâchée de perdre – juste frustrée de ne pas y arriver du premier coup. Parfois, Tefé lui faisait penser à une enfant, dans cette façon qu’elle avait d’être entière et sans concession, impatiente et caractérielle ; et l’instant d’après, elle lui sortait des trucs qui lui donnaient l’impression qu’elle avait déjà cent ans ou douze vies derrière elle. S’abstenant de formuler ces pensées à voix haute, Jinny croisa les bras et se décala pour laisser la place à sa copine, et grimaça. « Ouaiiiis reine des boules, je vais m’abstenir, mais je retiens pour le reste. » Bowling queen, ça lui irait bien, comme plan de retraite. Allez, deuxième tentative de la part de Tefé, eeeeeet… « … » Retenant à peine un gloussement, Jinny admira le désastre, et laissa libre cours à son hilarité sitôt qu’elles se firent à nouveau aboyer dessus par le gérant des lieux. « Un pari ? » répéta-t-elle en retrouvant son souffle – pfiou, ça devait être contre-indiqué de rire autant, elle en avait presque mal au ventre. Mais Tefé avait piqué son intérêt. Aussitôt, une flamme s’alluma dans les yeux de la cowgirl, qui eut un vague frisson d’appréhension en imaginant Tefé conduire le Colonel, mais en même temps, elle-même était une piètre conductrice, paraissait-il, alors un danger public de plus ou de moins sur les routes, quelle différence. « Okay. Et si je gagne… tu m’emmènes visiter les bayous, un de ces quatre. » Elle n’y avait jamais mis les pieds, mais elle en avait de plus en plus envie chaque fois que Tefé lui parlait de Houma et d’où elle venait. Alors peut-être que ce ne serait qu’une récompense à récolter bien plus tard, si elles survivaient à la fin du monde, mais c’était plutôt sympa d’y penser. Un truc chouette, à imaginer dans le futur, plutôt que l’armageddon.

« Allez, viens là. » D’un mouvement de tête désinvolte, Jinny invita Tefé à se rapprocher pour regarder ce qu’elle faisait, se sentant un peu comme une magicienne s’apprêtant à révéler ses secrets à son apprentie. « Tu tiens la boule comme ça… c’est bon, tu le sens bien ? Et ensuite, tu te positionnes un peu en arrière, pour prendre ton élan, comme ça… et tu fais un, deux, trois pas en donnant de l’élan à ton bras, et hop ! » Pas très pédagogue mais surtout partisane de l’apprentissage par l’exemple, Jinny démontrait chacun de ses gestes tout en expliquant – avec plus ou moins de succès, sérieusement, le bowling, ça ne s’explique pas, ça se vit – à Tefé son raisonnement, et son bras décrivit un arc, et ses doigts laissèrent partir la boule en ligne droite, et bang ! Toutes les quilles, sauf trois, tombèrent avec fracas, et avec un deuxième lancer, Jinny marqua son spare, avant de se retourner vers Tefé, pouces accrochés à sa ceinture, très satisfaite d’elle-même. « A ton tour, bowling princess. » Bah oui, puisqu’elle prétendait au titre de bowling queen, maintenant. Attentive au spectacle qui ne manquerait pas de se dérouler sous ses yeux maintenant que Tefé avait l’air déterminée à maîtriser l’art du bowling coûte que coûte, Jinny ne remarqua pas que son chien, décidément pas très obéissant, était reparti à l’aventure ; jusqu’à ce que de nouveaux cris de protestation, venant d’exactement les mêmes personnes, n’attirent à nouveau son attention. Boooooon. Décidément, il faudrait qu’elle songe à l’éduquer, ce toutou. D’un sifflement autoritaire, délaissant à contrecoeur Tefé et ses exploits, Jinny rappela Sawyer à ses devoirs, et le brave chien fila aussitôt vers elle, du ketchup encore étalé sur les babines. « Quelqu’un a raté ton éducation, toi. » commenta-t-elle à l’adresse du chien, avant de relever les yeux pour adresser un regard désolé aux hommes qu’il avait dérangés… tout ça pour les voir les fusiller du regard en commérant à voix basse. Uh-oh. Voilà, ça y était, l’alarme dans la tête de Jinny se mettait à résonner. Pas vraiment de quoi s’inquiéter, encore, mais… juste de quoi rester prudentes. Alors, l’air de rien, Jinny laissa Tefé faire son premier lancer, puis s’approcha pour lui chuchoter en conciliabule : « Hé, si jamais tu gagnes… on est d’accord que tu ne conduis qu’une fois qu’on ne risque pas d’être poursuivies ? » Quoique. Si elle, elle avait besoin de tirer… Baaaaaah si ça se trouvait, tout irait parfaitement bien. Parce que tout allait toujours parfaitement bien, avec elles. « Allez, montre-moi tes talents, padawan des boules. » Qu’est-ce qu’elles avaient dit, déjà ? Ah oui. Pas assez conventionnelles. Oh, well.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyMar 29 Sep - 22:48

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!

« Impatiente », oui, c’était son deuxième prénom. Alors qu’elle regardait Jinny les bras ballants et les épaules voûtées, Tefé brûlait de l’intérieur, elle avait envie de se rouler par terre en hurlant que ce n’était pas juste, que c’était un sport débile, que c’était même pas un sport d’ailleurs et que pourquoi elle n’y arrivait pas, merde ! Bien sûr, à la seconde où elle renverserait une quille, elle trouverait ça absolument génial, mais elle en était encore loin. Elle avait bien regardé Jinny, son mouvement, pas trop d’élan, et ça lui semblait bien mais, têtue comme une mule, elle avait voulu le faire comme elle l’entendait. Est-ce qu’elle n’avait pas tout appris toute seule de la vie, après tout ? Et ça avait bien marché, non ? Est-ce qu’elle n’était pas une personne saine d’esprit et équilibrée, cultivée et bien intégrée dans la société ? Enfin bref, après qu’elle eut pratiquement défoncé le mur du fond de la piste, elle regarda son amie s’écrouler littéralement de rire, encaissant en silence cette humiliation, parce qu’en fait elle aimait bien quand Jinny riait. Des gens qui riaient, dans son entourage, il n’y en avait pas. Merc laissait parfois échapper un grincement ironique quand elle tentait de s’extraire du malheur des autres, pour combattre les pensées sombres qui l’envahissaient alors, et son père parfois faisait ce bruit, « hu…hu… », qui ressemblait plus au froissement d’une feuille morte qu’à un éclat de rire, et de toute façon, il ne riait plus depuis longtemps, et pour le reste, eh bien… Oui, il n’y avait que Jinny qui rigolait comme une gamine, à tel point que Tefé ne put bouder plus longtemps et esquissa un sourire mimétique. C’est vrai, c’était rien, finalement. Elle ne pouvait pas être bonne en tout – il fallait déjà qu’elle soit bonne à un seul truc, ce serait pas mal. Et puis, sa proposition de pari étant accueillie favorablement, elle acheva d’oublier de grogner. Elle s’imaginait déjà au volant du Colonel, elle avait déjà oublié qu’elle était nulle, à chier, elle avait déjà gagné dans sa petite tête à la chlorophylle. Et quand la contrepartie de Jinny tomba…

Tefé fit semblant d’y réfléchir, ajouta un petit froncement de nez, comme si la demande de son amie était compliquée, lui demandait un effort… Alors qu’en fait elle avait toujours eu l’intention de faire visiter à Jinny l’endroit où elle avait grandi, les forêts, le bayou et les villes sur pilotis, de bric et de broc, si accueillantes, jusqu’à La Nouvelle-Orléans. Ah ! C’était une double victoire pour elle ! Après cette petite séance d’actor’s studio plus que convaincante – de son point de vue –, elle finit par hocher gravement la tête. « Okay, ça marche. Je sais déjà par où commencer la visite ! Il y a un bar à Houma qui sert des hand grenades dans des grenades à main ! Et ma terre, tu ne pourras que l'aimer. Chez moi, on adopte tout le monde, surtout les gens comme toi. » Une remarque qui aurait gagné à être développée mais elle ne s'en rendit pas compte. Les gens comme Jinny, allons... Les gens déracinés, les gens qui cherchaient à se sentir chez eux partout. Les gens qui avaient besoin d'écouter un peu de musique, de manger de la bonne bouffe et de se sentir bien pour être heureux. Les gens comme on en faisait peu, quoi. Elle s’enthousiasmait, oubliant déjà que pour ça, il faudrait qu’elle perde son pari, mais ça ne comptait plus en cette seconde. Elle n’en suivit pas moins le cours particulier de bowling que Jinny lui accorda, laquelle renversa toutes ses quilles en deux lancers. Bien, bien, bien. Elle s’entraîna d’un air sérieux, répétant les poses, les mouvements, sous l’œil attentif de Merc, même s’il émanait de lui une grande incompréhension. Finalement, elle se tourna vers Jinny en quête d’approbation, mais celle-ci n’était plus là.  Tefé en oublia aussitôt son exploit sportif imaginaire et la chercha des yeux, raide comme un piquet, humant l’air comme son chien, lequel vint se frotter à ses jambes sans un bruit. Le petit… Ce fut tout ce qu’elle capta de lui, mais c’était si rare qu’il s’abaisse à communiquer avec elle autrement que par tout ce que faisait un chien avec une personne normale, que Tefé mit quelques secondes à comprendre. Comme toujours, il n’était pas facile à suivre, il adorait les raccourcis et les ellipses, mais elle se rendit enfin compte que Sawyer avait disparu et hocha la tête.

Elle se mit en position, fit trois pas précautionneux, lança lentement la boule de bowling, grand-mère style, qui atterrit un peu moins violemment que précédemment et avec assez d’élan pour rouler… mais elle se rapprochait dangereusement du bord et Tefé se plia sur le côté en agitant le bras comme pour faire dévier la boule de la gouttière par la seule force de la pensée. Celle-ci finit par tomber dedans, mais tout en bout de piste, non sans effleurer une quille, qui vacilla, vacilla, vacilla… « MAIS ALLEEEEEEEEEEEZ BORDEL ! » hurla Tefé en glissant les mains dans ses cheveux, prête à les arracher, mais enfin, la quille bascula comme une fainéante et l’élémentaire hulula de joie avant de se saisir d’une autre boule en prévision de son second tour. Jinny était revenue pour assister à son lancer et Tefé profita qu’elle parlait d’autre chose que de son exploit tout relatif – ça ne lui faisait qu'un point, si elle comptait bien. « Poursuivies par qui ? Tu sais, j’ai déjà fui à dos de cheval une fois, et aussi sur un scooter. Oh ! » Son regard passa par-dessus l’épaule de son amie alors que trois types s’approchaient d’elles. « Tu t’es fait des amis ? » Et ils n’avaient même pas mis de chaussures de bowling, eux ! En même temps, ils ne venaient clairement pas pour jouer. L’un d’eux ouvrit la bouche mais Merc jappa au même moment, comme pour lui couper la parole, et l’homme le regarda d’un air mauvais. « On n’aime pas les chiens, ici. » Tefé regarda Jinny et haussa les épaules. « Et on n’aime pas non plus les filles bruyantes. » L’élémentaire le regardait sans rien dire, balançant simplement doucement son bras au bout duquel pendouillait la boule de bowling. Son expression était si neutre que le type détourna les yeux pour les poser sur Jinny. « Votre clébard… » Il fut interrompu par une boule de bowling dans la figure. Il couina et tomba les fesses par terre, et Tefé lui sauta dessus, ses jambes de chaque côté du type, et se pencha sur lui. « Et moi j’aime pas les humains, et pourtant je viens pas t’assassiner pour autant, alors que j’en meurs d’envie, putain ! »

Ça la rendait dingue. Ça la rendait folle qu’un abruti se permette de percer sa petite bulle de joie régressive et de petit bonheur partagé à quatre avec Jinny, Sawyer et Merc. C’était comme si la réalité s’était brutalement réintroduite dans son champ de vision, comme si elle avait besoin d’une raison pour se souvenir pourquoi elle les détestait, ces humains incapables de vivre dans leur coin sans emmerder les autres et détruire tout ce qu’ils touchaient, la nature comme les moments agréables de deux débiles certes bruyantes mais légitimement contentes. Un autre type la saisit par le bras et elle tourna vers lui son regard lustré, quand Merc croqua le mollet de l’imbécile avec une placidité due à l’habitude, coupant Tefé dans son élan, elle qui s’apprêtait à faire sauter la tête de l’impudent. Derrière son comptoir, l’employé du bowling était au téléphone. Uh, oh. Qu’avait dit Jinny à propos d’être poursuivies, déjà ? Le troisième type avait eu l’air de vouloir s’en prendre à son amie cow-girl – ils s’étaient probablement dit qu’à eux trois, ils pourraient les jeter dehors, et non, ils ne méritaient probablement pas de mourir pour ça, mais ils méritaient de mourir pour avoir interrompu la partie de bowling ! Le mec par terre chouinait toujours, une trace circulaire sur la joue, l’autre agitait la jambe en essayant de se débarrasser de Merc… Sous les pieds de Tefé, les lattes du parquet commencèrent à se gondoler sans même qu’elle y prenne garde et elle serra les poings. Mais… elle attendit que Jinny dise ce qu’elle voulait faire. Ça l’embêtait de faire quelque chose de mal devant elle. Pas parce que c’était mal, mais parce que c’était devant elle. Elle savait que ça ne la ferait pas rire du tout, que lui couperait même son rire de tout à l’heure pour longtemps.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyMer 7 Oct - 21:55


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Elle ne s’était pas fait des amis, mais elle commençait à se dire qu’elle aurait peut-être dû leur offrir un verre pour apaiser les tensions, après les bêtises de Sawyer. Fait suer, bon sang. Est-ce que c’était trop demander, dans ce monde de zinzins, de passer un peu de temps avec une bonne copine avant que le monde ne se fasse envahir par une super-intelligence spatiale génocidaire ? Son sourire un peu hilare s’effaça lentement à mesure que les trois lascars approchaient, l’air de vouloir en découdre sévère, et elle sentit, au moment où son regard croisa celui de leur prétendu meneur, qu’elles pouvaient dire adieu à leur tranquillité. Et franchement ? Elle n’était pas du genre à perdre patience rapidement, Jinny, mais là, ça lui démangeait de plus en plus de leur coller un poing dans la gueule. Elle avait passé quelques semaines exécrables, à digérer une trahison qui lui avait laissé une plaie béante à l’intérieur, elle avait enfin l’occasion de penser à autre chose, et plus encore, parce que Tefé, elle avait cette approche je-m’en-foutiste du monde qui fonctionnait comme une ventouse, devenait contagieuse – et rendait tous ses problèmes infiniment moins graves. Elle aimait ça, passer du temps avec Tefé, parce qu’avec elle, c’était facile de se sentir libre, et de tout remettre brutalement en perspective. C’était pas forcément facile, elle était de ces amitiés intransigeantes et sans demi-mesure, mais à partir du moment où on avait les épaules pour encaisser le choc des cultures ? Que ça valait le coup. Donc ouais. Ces tocards qui avaient visiblement décidé de ne pas les aimer et de le leur faire savoir, Jinny les fusilla du regard… et ne peut retenir une exclamation de surprise. Oh putain. Un coup de poing dans la mâchoire, ça faisait déjà mal. Alors une boule de bowling ? Jinny en resta autant sans voix que les deux acolytes de la malheureuse victime de Tefé. A vrai dire, les deux seuls à ne pas en rester bouche bée, c’était Tefé qui avait l’air très remontée, et Sawyer qui s’était mis à aboyer – sans doute pour l’encourager à lui lâcher la boule de bowling sur la tronche tant qu’il était à terre, tant qu’à faire. Okay. Okay, tout était en train de foutre le camp à vitesse grand V, mais le mal n’était pas encore fait, elles pouvaient encore… ah non, elles ne pouvaient plus. Enfin, probablement pas, après les déclarations belligérantes de sa petite plante blonde.

Elle avait déjà vu Tefé énervée. C’était pas compliqué, parce que Tefé était presque toujours énervée. Enervée, boudeuse, ou blasée, c’était les trois humeurs que Jinny lui connaissait le mieux. Mais vraiment en colère ? C’était peut-être bien une première. Les poings serrés à en blanchir ses phalanges déjà pâlottes, la mâchoire encore plus serrée que d’habitude, les yeux qui ne lançaient plus seulement des éclairs, mais une véritable fournaise ? Oh oui. Elle avait vraiment envie de tous les assassiner, là, sur place. Et elle faillit ne pas voir le troisième larron s’approcher d’elle, tant elle était stupéfaite du spectacle offert – jusqu’à ce qu’un hoquet de surprise ne lui échappe, en sentant le plancher onduler sous ses pieds, et l’autre type faillit trébucher aussi, et c’est ce qui ramena Jinny à la réalité. Plus vive que son ombre, elle souleva sa veste et dégaina son fidèle pistolet laser et le pointa droit sur le pauvre type qui avait encore son visage et une jambe entière. « Recule, sunshine. » lui intima-t-elle, en adoptant sa voix ferme et presque intimidante de chasseuse de primes. Une voix qui, visiblement, ne suffisait pas du tout à intimider les campagnards du Connecticut. « C’est quoi, ce jouet ? C’est censé faire peur ? » demanda-t-il, non sans quand même dédier un regard inquiet en direction de Tefé, comme s’il redoutait sa réaction à elle. Bon. Comme Jinny n’avait quand même pas trop envie d’être en reste, elle n’attendit pas plus pour presser la détente – en visant à côté, pour faire un beau trou fumant dans le sol plutôt que dans le type, quand même. Type qui émit un couinement paniqué en bondissant de côté, pendant que le patron, encore au téléphone avec la police, se mit lui aussi à hurler. Joyeuse et chaotique cacophonie, une seconde d’incertitude complète suspendue dans le temps ; dont Jinny profiter pour attraper la main de Tefé, et la tirer derrière elle en filant vers la sortie. « COURS ! » beugla-t-elle en taillant un sprint, Merc et Sawyer aussitôt sur leurs talons alors qu’elles manquèrent de peu de faire sortir la porte de ses gonds en l’ouvrant à la volée pour trouver refuge dehors. « Tout le monde au Colonel ! Grouillez-vous ! » intima-t-elle à sa petite bande, comme si quiconque à part Tefé pouvait comprendre ce qu’elle racontait.

Rapidement, les deux fuyardes et les deux chiens gagnèrent le véhicule, et, comme s’ils avaient compris ce qu’il se passait, Sawyer et Merc bondirent à l’arrière du pick-up, plongeant sous la bâche protectrice de la benne, pendant que leurs maîtresses grimpaient à l’avant en catastrophe. Attacher les ceintures ? Pas le temps – et pas trop le genre de la maison non plus. Vite, vite, Jinny chercha ses clés dans ses poches en ravalant une bordée de jurons. La porte du bowling s’ouvrit à nouveau, pour laisser la place à un mec furieux, un autre qui boîtait, et un dernier qui tenait un sac de glace contre sa joue. Les yeux rivés sur le rétroviseur, elle inséra les clés dans le contact, fit rugir le moteur, et fit crisser les pneus dans une marche arrière digne du soubresaut d’un cheval en train de se cabrer sur les pattes avant. « Accroche-toi ! » enjoignit-t-elle à Tefé, et le Colonel reculait, reculait, et faillit s’encastrer dans une autre voiture sous les insultes copieuses des trois hommes qui couraient à leur tour en direction d’un véhicule. Puis, Jinny écrasa la pédale d’accélération, et leur petite troupe sortit du parking à toute berzingue, pour s’engager sur la route déserte, avec la maestro de Starsky et Hutch en pleine course poursuite. Le crissement des pneus sur le bitume, le paysage qui défilait à toute allure à travers les vitres, l’adrénaline qui pulsait dans leurs veines – ou l’équivalent de l’adrénaline dans l’équivalent des veines de Tefé ? Va savoir – c’était… revigorant. Si bien que Jinny, vaguement stupéfaite et remontée à bloc, lâcha un : « Wahou ! » Suivi de : « On est vraiment des cas, bon sang. On les a semés ? » demanda-t-elle en se retournant au lieu de regarder dans le rétroviseur. Et aussitôt, elle lâcha : « O-oh. » Parce que oui, ces phares derrière elles, et ce vrombissement de moteur, c’était évidemment leurs trois lascars lancés à leur poursuite. « Et merde. » Jinny se retourna pour faire à nouveau face à la route, mais ne put s’empêcher de chercher le regard de Tefé. Okay, elle n’avait pas tout à fait réfléchi aussi loin quant à un plan de secours. Et cette route était très longue et très droite, donc pour les semer, elles allaient encore devoir faire un bout de chemin et espérer ne pas tomber en rade d’essence. « … on va penser à quelque chose, hein ? » souffla-t-elle en passant la cinquième, pulvérisant sans doute les limites de vitesse sur cette petite route de campagne. Mais, en attendant de trouver un plan qui dépote et les sorte de là, elle avait une question ou deux quand même. « Il s’est passé quoi, au bowling ? » demanda-t-elle en adressant un regard circonspect à sa copine. « Enfin, il s’est passé un truc, non ? J’ai pas halluciné ? » Ou peut-être que si. Allez savoir, à force d’être exposée au coffre de Jonah, elle avait peut-être définitivement et irrévocablement perdu la boule. « Je veux pas – j’essaye pas de te gronder ou te juger, hein. Qu’on soit claires. J’ai pointé un pistolet-laser sur un mec. Je suis mal placée pour donner des leçons. J’essaye juste de comprendre. » Parce que oui, une course-poursuite, c’était le moment parfait pour une discussion à cœur ouvert. Bien sûr, Jinny.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptySam 10 Oct - 12:43

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Tefé se sentait comme Stitch dans le film de Disney, qu’elle avait vu dans un refuge pour SDF il y a longtemps et qui l’avait touchée en plein cœur, elle ne savait pas pourquoi. Elle aussi, en cette seconde, elle grognait et grinçait des dents et se retenait de mordre leurs adversaires, rien que parce que Jinny était là. Puis Jinny dégaina un flingue, et Tefé se dérida d’un coup. Toute sa colère, envolée. Elle pointa le doigt vers le type, pouce levé, et répéta d’une voix rendue presque haut perchée par l’amusement : « Ouais, recule, Sunshine ! Ou elle te perce un autre trou qui ne verra jamais le soleil se lever ! » Hihiiiiii, comme dans les films ! Elle lança un regard en coin à Merc, mais il n’avait pas besoin de plus : le chien détala, langue pendante. Pendant ce temps, le type ne prenait pas Jinny au sérieux. C’est qu’en vérité, elle le comprenait. Non pas qu’elle n’avait pas l’air sérieux, mais elle n’était pas très grande, ni très costaud, et puis toutes ces taches de rousseur, ce petit nez et cette tenue de cow-girl… Ouais, elle n’avait pas l’air hyper agressive, Jinny. Mais ça, et n’importe quelle bonne femme sur cette foutue planète de gros beaufs le savait, c’était une force. Probablement que ce n’était pas la première fois qu’elle était prise de haut, parce que Jinny ne perdit pas son calme, ça non. Et quand elle tira à quelques centimètres du type, Tefé laissa échapper un cri de joie. Là-dessus, Merc revint avec deux paires de chaussures dans la gueule, et Jinny donna le signal de la fuite. Tefé partit en courant à sa suite, les chiens sur les talons, non sans marcher sur Tête-en-boule-de-bowling au passage. Pas question qu’elle abandonne ici ses superbes boots à pointes ferrées. Et les chaussures de clown n’allaient définitivement pas avec les habits de Jinny. Ils traversèrent le parking comme des fusées, sautèrent dans le camion et Tefé s’agenouilla sur le siège passager pour passer la tête par la fenêtre au moment où sa copine faisait crisser les pneus du Colonel. « Youhouuuuuuuu, vas-y fonce, Jinny ! » Elle gratifia les trois débiles d’un doigt tendu bien haut avant de se laisser retomber assise, soupirant d’aise. Merc lui déposa diligemment ses boots sur les genoux et elle entreprit de les enfiler, envoyant valser les chaussures de bowling à l’arrière, où elles rejoignirent le bordel qui s’y entassait déjà.

Puis il y eut un « o-oh » qui la fit regarder dans le rétroviseur, et elle laissa échapper un grondement. Ils ne lâchaient pas l’affaire, les enfoirés. Elle chercha des yeux quelque chose qui pourrait l’aider, mais cette route, franchement, c’était le désert, au sens littéral du terme. Il y avait bien un peu de végétation, mais ce n’était pas d’arbrisseaux rachitiques dont elle avait besoin. Elle décrocha de ses réflexions pour se tourner vers Jinny alors que celle-ci lui demandait ce qui s’était passé au bowling. Tefé crut d’abord qu’elle lui demandait pourquoi elle s’était mise autant en colère, et elle ne savait pas comment répondre à ça, puis elle comprit que c’était tout autre chose qui avait attiré son attention. Brinquebalée de tous les côtés dans un Colonel poussé au-delà de ses limites, elle s’agrippa au tableau de bord devant elle et sourit d’une oreille à l’autre. « Putain qu’oui t’as pointé un pistolet laser sur ce type. C’était génial ! » Merc et Sawyer gémirent en chœur et elle les désigna du menton comme pour dire à Jinny, « tu vois, ils sont d’accord avec moi ». « C’était pas grand-chose. Le bois mort, ça ne me sert quasi à rien. Quoi que… tu savais que le bois émet quand même un son, même après qu’il a été coupé, verni, monté en armoires et en chaises et tout ça ? Comme une vibration très sourde. Comme pour qu’on se rappelle de lui malgré tout. » Elle se retourna pour voir où en étaient leurs poursuivants : ils les rattrapaient. Ils ne roulaient pas en Ferrari, mais n’importe quelle voiture avait l’air plus en forme que le camion de Jinny. Encore qu’à trois bœufs dans leur vieille Ford, ils avaient aussi un handicap, et mine de rien, ils avaient beaux ne pas lâcher l'affaire, ils restaient assez loin d'elles. « C’était juste le bois de la piste qui répondait à ma colère. Parce que la végétation, c'est mon truc, tout ça. Si ça avait été une forêt, tu aurais vu un autre genre de spectacle ! » De nouveau, il y avait une joie sauvage dans sa voix, alors qu’elle oubliait que peut-être, ce n’était pas du tout un « spectacle » que Jinny avait envie de voir. La voix gutturale de son père, souvenir d’il y a quelques années, la fit se calmer, cependant. La nature… est belle. En te servant d’elle… pour tuer… c’est toi… qui rends le monde laid. Soudain, elle n’eut plus envie d’en dire plus à Jinny. Juste au cas où elle ressemblait un peu à Swamp Thing. Elle ne l’en aimerait pas moins, évidemment, mais l’inverse, ah, ça, ce n’était pas garanti. Elle se calma d’un coup et forma de nouveau un pistolet avec son pouce et son index. « Mais toi tu… Tu ne l’as pas tué. Tu aurais pu, pourtant. Tu ne fais pas ça ? Parce que tu es une héroïne, et tout ça ? Tu n’as jamais…? » Elle fit mine de tirer avec ses air-flingues, et comme il était évident que Jinny avait déjà tiré au pistolet des milliards de fois, il était aussi évident que la véritable question était : avait-elle jamais tué quelqu’un, Jinny ?

Conversation gênante ? Tefé ne trouvait pas ça gênant, mais elle sentait que c’était là un genre de moment « carrefour » entre elles et la dernière chose qu’elle voulait, avec ses questions, c’était les forcer à choisir deux chemins différents. Heureusement, Tête-en-boule et ses deux potes étaient là pour faire le show. Ils klaxonnaient comme des fous là-bas au loin, comme si Jinny allait gentiment s’arrêter sur le bord de la route. Rolala, à quel point il fallait qu’ils se soient sentis humiliés de se faire étaler par deux femmes pour qu’ils les poursuivent ainsi sur des kilomètres… « J’aurais dû tenir ma promesse et crever leurs pneus… » Boudeuse, Tefé se renfonça dans son siège, puis se redressa d’un bond. « Et c’est exactement ce qu’on va faire ! Enfin, toi, tu vas le faire. Personne ne tire mieux que toi, non ? C’est pas parce que la cible est mouvante que ça va t’arrêter. » Ni non plus parce qu’elles-mêmes étaient dans un véhicule qui bougeaient dans tous les sens. Elle récupéra les bottes de Jinny. « Je sais que j’ai perdu mon pari, mais je prends quand même le volant. Toi, remets tes bottes parce que ces chaussures de clown te vont pas du tout, et ensuite, tire dans leurs pneus ! Dans les films, ça marche tout le temps ! » Elle se leva à moitié et entreprit de se glisser à la place de Jinny au volant, non sans repérer la pédale qu’elle écrasait. Pas difficile de conduire, dans ce cas précis : garder le pied au plancher et aller tout droit. Une fois au volant, elle passa par quelques secondes de pure joie extatique. Ah, elle comprenait un peu mieux pourquoi les humains adoraient les bagnoles. Elle avait l’impression qu’elle était toute puissante, et elle s’imaginer rouler sur une longue ligne d’humains allongés par terre sur le goudron. Mais bon, plus tard les fantasmes sociopathes. Elle se tordit le cou pour voir où en était Jinny, si elle allait choisir de tirer par la fenêtre ou par les portes arrières du camion, et avec quel genre de flingue, aussi. Ce faisant, le Colonel se déporta sur la droite et elle le remit d’aplomb avec un cri et une brusque embardée. Tout allait bien. « Vas-y Jinny, fais honneur à ton nom de famille ! » Quoi que ça veuille dire, évidemment. Peut-être que ses ancêtres luttaient contre le crime et sauvaient la veuve et l’orphelin, mais aux yeux pleins d’adoration de Tefé, tirer dans les pneus de trois connards en espérant les envoyer dans le décor était une cause bien plus noble encore. Dans l'excitation du moment, le camion fit une autre embardée, et il devint évident que ce n'était pas Tefé qui conduisait le Colonel, mais le Colonel qui conduisait Tefé, laquelle ne regardait de toute façon pas devant elle pour mieux observer Jinny et leurs poursuivants. Elle ne remarqua que le véhicule s'était engagé sur un petit chemin de traverse poussiéreux menant elle ne savait où que parce que les types derrière eux firent de même, et alors que le Colonel se mettait à sautiller dans tous les sens, elle cria, pour couvrir le bruit de la ferraille suppliciée et des aboiements des chiens : « T'as le droit de les tuer, rien t'en empêche, en tout cas moi je te jugerai pas ! » Et elle s'imaginait ainsi, de la façon la plus infantile qui soit, que peut-être, quand son tour à elle viendrait immanquablement, Jinny ne voudrait pas la juger non plus.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptySam 17 Oct - 15:38


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Il n’y avait vraiment qu’avec Tefé, qu’elle pouvait encaisser des explications pareilles à propos de vieux bois qui remuait tout seul, imaginer une forêt sanguinolente après un massacre revanchard, et à peine avoir le temps de digérer l’information parce qu’elles étaient en pleine course-poursuite et qu’il fallait qu’elle se concentre sur la route si elles ne voulaient pas, elle, finir dans le décor. Tout paraissait toujours tellement simple avec Tefé que ça en devenait lunaire. Les règles ne s’appliquaient pas à elle. La morale, la loi, la bienséance, elle crachait dessus avec une spontanéité qui frisait à l’innocence et la candeur – frisait seulement, parce qu’elle savait très bien ce qu’elle faisait et ce qu’elle disait, Tefé. Et Jinny ne savait pas d’où ça venait, ce filtre qui semblait complètement absent chez elle – de son éducation, de sa nature d’élémentaire, de quelque chose d’autre dans sa vie dont finalement Jinny ne savait pas grand-chose ? Une sauvagerie indomptable, tantôt attachante, tantôt impressionnante. Ouais, elle en était sûre, Tefé n’aurait eu aucun scrupule à engloutir ces trois têtes de buse six pieds sous terre, et probablement qu’elle aurait ri ou crié de joie, si son rayon laser en avait touché un. Et ça, à dire vrai, Jinny ne savait pas vraiment quoi en penser. Tefé resterait Tefé, quoi qu’il arrive. Sa petite plante blonde complètement déjantée, bougonne, mordante, aux humeurs massacrantes et assassines, qu’elle aimait très fort même si, maintenant qu’elle y pensait, elle ne le lui avait probablement jamais dit. C’était juste de penser à ce qu’il se passerait, si elle était un jour appelée à l’arrêter, parce que Tefé aurait franchi cette limite qui avait l’air de si peu lui faire peur, qui lui causait une pointe douloureuse dans la poitrine, qu’elle s’empressa de refouler en jetant un œil dans le rétroviseur. Et en arquant un sourcil à la question de Tefé, qui lui demandait si elle avait déjà tué quelqu’un sur le même ton qu’une ado qui demande à une copine si elle a déjà joué à la bête à deux dos avec son copain. « Non – si ! Enfin, non, je préfèrerais pas, mais si, j’ai déjà dû. » répondit Jinny en enfonçant encore plus fort sur l’accélérateur, arrachant un rugissement mécontent au moteur du Colonel malmené. Conner allait encore râler la prochaine fois qu’elle le lui amènerait, mais tant pis. J’ai déjà dû – le rempart qui va bien, l’excuse qui a bon dos. « Légitime défense à chaque fois. Trois au total. » Sans doute que Batman y trouverait à y redire, à ses histoires de légitime défense, mais franchement, de ce côté-là, elle était plutôt abonnée à l’école Red Hood, merci bien. Oui, elle ne prenait aucun plaisir à ôter une vie. Oui, elle le regrettait à chaque fois. Oui, elle en faisait des mauvais rêves. Mais elle l’avait fait, un point c’est tout. Parfois, on n’avait pas le luxe de philosopher sur la valeur de la vie et d’une étiquette éthique, quand c’était sa propre vie sur le fil du rasoir. Mais du coup, ça voulait dire quoi, pour elles ? Est-ce que l’intention faisait la différence ? Ou est-ce qu’elles étaient dans le même sac ? Qui pouvait seulement en juger, d’abord ? Et Tefé, elle en pensait quoi, de tout ça ? Pourquoi elle, ça n’avait pas l’air de la déranger, la mort des autres – ni même quand c’était elle qui en serait hypothétiquement la cause ? Trop de questions, pas de temps pour les poser ; mais honnêtement, Jinny n’était pas sûre qu’elles trouveraient les réponses ce soir. Et encore moins maintenant.

A son tour, Jinny se dévissa le coup pour regarder en arrière leurs poursuivants progressivement gagner du terrain, grignotant centimètre après centimètre pendant que le moteur du Colonel donnait tout ce qu’il avait dans ses pauvres tripes pleines d’huile et de cambouis. Oh dear. Elle en avait fait, des âneries, au volant du Colonel, mais ça, ça lui semblait atteindre de nouveaux sommets. Mais hé, puisque ça fonctionnait dans les films, qu’est-ce qu’elles avaient à perdre, hein ? Elles étaient une cowgirl avec des pistolets laser et une élémentaire plus plante qu’humaine ! Les règles de la réalité, voilà un bon moment qu’elles avaient dû passer par la fenêtre, avec elles. « Garde le volant droit et les yeux sur la route ! » Un plan foireux ou un autre, après tout, quelle différence. En grognant, Jinny s’extirpa de son siège pour laisser la place à Tefé –une cascade franchement inconsciente, se dirait-elle plus tard – se contorsionnant comme un ver de terre pour atterrir sur le siège passager et récupérer ses bottes, qu’elle enfila pratiquement la tête en bas et les fesses en l’air, avant de se redresser en manquant de gratifier sa copine d’un coup de genou accidentel dans la figure. « Shit shit shit shit. » marmonna Jinny en décrochant sa carabine du panneau arrière. Aux grands maux, les grands remèdes, hein. Un peu d’huile de coude, et elle passa le haut du corps à travers la vitre baissée, le Stetson bien enfoncé sur la tête, t l’œil rivé au viseur de la carabine. Okay. Pas de raison de paniquer. Les cibles mouvantes, elle avait pratiqué. Paaaas de raison de paniqu – « Hééééééééé ! » s’étrangla-t-elle au moment où le Colonel fit une embardée. Elle faillit même en perdre son chapeau ! Et en faire un arrêt cardiaque. « Yeux sur la rouuuuute on a dit ! » Derrière elles, leurs poursuivants n’abandonnaient pas la course non plus – mais Jinny pouvait voir à leurs têtes à travers la vitre qu’ils commençaient à sérieusement se poser quelques questions. Parfait. Le Colonel s’engagea dans une petite route toute cabossée, et elle dut s’accrocher à son chapeau pour éviter qu’il ne s’envole, et elle ré-arma sa carabine, s’accrochant de son mieux à son siège avec ses jambes pendant que tout le haut de son corps était à l’extérieur du véhicule. Oh oui, elle allait faire honneur au nom de famille, d’abord.

Le canon de la carabine ajusté dans la prolongation de son œil, elle visa, expira longuement, bloqua sa respiration… et pendant un quart de seconde où le Colonel n’était pas en l’air à sautiller, elle tira. Bang ! La balle frôla le pneu avant de l’autre véhicule, et sans se démonter, Jinny fit jouer le magazine pour recharger, ajusta à nouveau son tir – pan ! Un sifflement et crissement terrible firent aussitôt écho à la détonation alors que l’autre camionnette effectuait à son tour une embardée totalement incontrôlée. Sous les yeux écarquillés de Jinny, les trois abrutis ne purent visiblement rien faire pour reprendre le contrôle : le pneu crevé les envoya droit dans un fossé, mais il allaient tellement vite qu’ils foncèrent droit dedans, se relevèrent aussitôt dans un formidable vrombissement de moteur et décollèrent du sol, tel un dauphin mécanique pas du tout gracieux, et allèrent finir leur course dans le champ voisin et… un tas de fumier, probablement laissé là par l’agriculteur du coin pour son travail du lendemain. Ha ! Jinny laissa une exclamation de joie sauvage passer ses lèvres, puis elle rentra dans l’habitacle du Colonel, hilare, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. « Ha ha ! T’aurais dû voir leur tête ! » Les chiens, complètement fous à l’arrière, aboyaient et jappaient comme pour célébrer cette victoire totalement hasardeuse et périlleuse. Jinny coinça sa carabine entre ses jambes et poussa un long, très long soupir de soulagement, un immense sourire accroché aux lèvres. « Je sais que t’aurais préféré une explosion et tout le panel d’effets spéciaux, mais franchement, est-ce que c’est pas encore plus drôle de les imaginer devoir s’expliquer avec le dépanneur ? Et avec leurs femmes quand ils rentreront à la maison ? » Elle, en tout cas, elle trouvait ça très drôle à imaginer. Et moins sanglant. Conscience tranquille et une bonne histoire à raconter aux copains – que demander de plus ? Et puis, elle n’osait pas le dire à voix haute devant Tefé, ni devant personne d’ailleurs, mais après la débâcle Turnbull, elle était bien contente de constater qu’elle arrivait encore à résoudre certains de ses problèmes sans avoir à se métamorphoser en Jonah Hex 2.0.

En attendant, ce pauvre Colonel avait été drôlement sollicité, avec cette course poursuite, Jinny pouvait entendre son moteur et ses jantes couiner de douleur alors qu’elles poursuivaient leur route à toute berzingue sur ce chemin de campagne qui allait les mener elles ne savaient où. Mieux valait trouver un endroit où s’arrêter, à l’abri des regards, au cas où – même si elle doutait que les trois zozos qu’elles avaient abandonnés dans la panade soient assez stupides pour appeler les flics. Puisque le Colonel était toujours entier, elle décida que Tefé avait mérité de conduire jusqu’au bout, même si elles n’avaient jamais fini leur pari, et Jinny se pencha en avant pour scruter le paysage à travers le pare-brise. « Regarde. » dit-elle en pointant le doigt vers un panneau en bois vermoulu et à moitié arraché au sol. « On dirait qu’il y a un étang par là. Autant y faire une pause avant de devoir appeler le dépanneur, nous aussi. » Elles pourraient faire une pause, laisser les chiens se dégourdir les pattes après toutes ces émotions, et elle, elle pourrait vérifier que tout allait bien sous le capot. Sans vraiment ralentir, le Colonel s’engagea dans la petite route menant à leur Eden promis par le signe à moitié désagrégé, et très vite, un peu trop vite, même, l’étang et sa petite clairière arrivèrent en ligne de mire. Et puis alors, et seulement alors, Jinny réalisa qu’il y avait une question qu’elle avait oubli de poser à Tefé. « … tu sais arrêter une voiture, rassure-moi ? » Non, parce que d’un seul coup, avec une étendue d’eau qui se rapprochait rapidement, ça lui semblait important, quand même.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyLun 19 Oct - 1:18

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Au cœur du chaos, l’aveu de Jinny était comme un soulagement, un peu désespéré, pour Tefé. C’est qu’il y avait de ces choses dans une relation qui étaient insurmontables en termes de différences, et là, ça allait plus loin que de savoir si l’une votait républicain et l’autre démocrate, tout de même. En vérité ça ne réglait rien et Tefé comptait bien faire en sorte que cette question particulière reste floue à tout jamais parce que, pour éviter les sujets gênants, la meilleure technique, c’était bien de ne jamais les aborder, non ? Malgré tout, elle était contente de savoir que Jinny faisait ce qui devait être fait quand ça devait être fait. Pas pour Jinny elle-même, mais pour elle, l’élémentaire qui avait un rapport totalement décousu avec la mort des humains. Dans sa tête un peu simplette, elle se disait que ça ferait l’affaire, niveau échelle de valeur. En tuer trois, ou en tuer trente, c’était la même chose, non ? Ou presque. Et ça ferait l’affaire. Affaire vite expédiée, donc, et c’était tant mieux parce qu’elle était censée se concentrer sur sa conduite, qui n’avait de conduite que de nom vu qu’elle faisait n’importe quoi. Elle ne maîtrisait rien, chaque chaos, chaque embardée, chaque coup de volant n’était qu’une réaction mécanique à ce que la route faisait subir au Colonel, et si elle ne les avait pas encore envoyés dans le décor, c’était uniquement, et à cent pour cent, grâce à la chance. Le volant droit et les yeux sur la route. Le volant droit et les yeux sur la route. Le volant droit et… Elle reporta les yeux sur la route à la demande insistante de Jinny, que Tefé était en train de regarder sans même s’en rendre compte. Elle avait passé la moitié du corps par la fenêtre, fusil à la main, chapeau sur la tête, alors c’était dur de ne pas se concentrer sur elle. Elle garda un œil sur la route et se découvrit un nouveau don extraordinaire dont il faudrait qu’elle parle à la Justice League le jour où elle postulerait : son autre œil se riva sur Jinny, en un magnifique strabisme absolument pas naturel, qu’elle devait probablement à sa maîtrise sur la chair, et si ça, ça ne faisait pas ne ligne de plus à rajouter à son premier CV, elle ne savait pas ce qui ferait l’affaire.

Cela dit, cela ne réglait en rien son problème de concentration déjà pas mal diminuée de base, c’était même encore pire, et elle finit machinalement par à nouveau ne plus regarder où elle allait pour se tordre le cou, au moment où la voiture de leurs poursuivants était éjectée dans le décor. Elle poussa un hululement sauvage qui se confondit avec les aboiements des chiens. « Bien joué Jinny ! Tu fais ça vraiment bien, une vraie Calamity Jin. » C’est sûr qu’elle aurait adoré voir la tronche de ces abrutis, mais le spectacle avait quand même était génial, elle en avait oublié sa gueule de bois et sa défaite au bowling. Ah ça valait la peine d’énerver quelques rednecks, il faudrait qu’elles pensent à recommencer dans le prochain patelin où elles s’arrêteraient. « Oui, ou alors ils sont morts, de toute façon ! » ajouta-t-elle gaiement dans le feu de l’action. Ce serait encore mieux que d’avoir des problèmes avec leurs femmes, non ? Mais si, allez. Elle continuait de rouler pied au plancher, par habitude désormais et parce que c’était plus facile que de doser la vitesse, aussi, les deux mains agrippées au volant, tenant à peine la barre mais faisant bien semblant. Sourire fixe plaqué sur le visage, elle opinait à tout ce que disait Jinny, un étang, une pause, youpi ! La route devenue chemin devint carrément une piste, mais tout allait bien puisque c’était une belle journée, et bientôt l’étang arriva en vue, un de ces miracles de la nature, laquelle avait par là-même abreuvé la végétation tout autour. Tefé jeta un coup d’œil en biais à son amie, qui lui demandait si elle savait s’arrêter. « Bien sûr que non. » Et alors quoi ? Elle baissa les yeux entre ses jambes et repéra une seconde pédale, qui ne pouvait qu’être le frein, ce qui tombait bien vu que l’étang se rapprochait vachement vite. « Mais j’ai trouvé, t’inquiète. » Là-dessus, elle écrasa la pédale de frein, pied au plancher encore une fois.

Avec son pied gauche. Vu que le droit était toujours occupé à accélérer. Et là, il se passa un drôle de truc, qu’elle aurait bien été en peine d’expliquer, mais en termes de sensations, vraiment, c’était quelque chose. Elle eut l’impression que la voiture ne touchait plus terre, comme si elle venait de s’envoler. En vérité, ce fut seulement que les disques des freins ainsi malmenés décidèrent de rendre les armes, et d’ailleurs il lui sembla bien sentir une légère odeur de cramé, mais de toute façon, le Colonel venait de prendre son indépendance et plus rien n’avait d’importance. Ils étaient en bout de route et un petit talus à la fin du chemin fit décoller le véhicule, droit au-dessus de l’étang. Elle n’eut même pas le temps de crier « attachez vos ceintures ! » comme dans les films. L’atterrissage fut certes brutal, mais pas non plus mortel, une fois la surface de l’eau crevée. Elle-même alla donner du front dans le volant, et se redressa en clignant des yeux. Voilà, ils étaient arrêtés. En plein milieu de l’étang. « Tout le monde va bien ? » marmonna-t-elle en se tournant vers l’arrière, où les chiens s’extirpaient du fatras en couinant, la langue pendante. Tefé se tourna vers Jinny, un peu inquiète. C’est qu’elle était fragile comme un brin de paille, la cow-girl. Mais avant qu’elle ait pu vérifier que son amie était en vie et entière, elle sentit soudain le Colonel frémir et commencer gentiment mais sûrement à s’enfoncer dans l’eau, qui se mit à s’infiltrer par tous les interstices de sa carlingue. Probablement que cette petite mare n’était pas très profonde, mais quand même, toutes les affaires de Jinny allait être trempées. « Non, non, non, non, non ! » s’exclama l’élémentaire, et le Colonel, obéissant, repartit en sens inverse et s’éleva de nouveau à la surface où il trôna là, dans toute sa gloire. En vérité, Tefé avait fait travailler toute la végétation présente dans l’étang, herbes, algues d’eau douce et autres mousses, pour qu’elles soutiennent le véhicule à peu près hors de l’eau, du moins au niveau des pneus. « Ça va Jinny ? T’inquiète pas hein, je vais nous sortir de là. » Elle avait intérêt, vu que c’était elle qui les y avait mis. Mercury aboya joyeusement, lui sauta sur les genoux, puis par la fenêtre pour plonger dan l’étang et s’y ébattre comme un chien dans l’eau. Tefé se pencha par la fenêtre et leva le poing à l’attention de l’herbe qui tapissait la clairière comme une oasis. « Bougez-vous, là ! » Et pendant que le Colonel était lentement mais sûrement tracté en arrière, Tefé effleura la surface de la mare – hey, salut Layla – et se rassit au volant, sans oser regarder Jinny. Elle avait trop peur qu’elle soit blessée. Mais surtout, elle avait trop peur de sa réaction, vu qu’elle venait de lui casser son camion. « Alors, euh... Tu as probablement dû connaître pire que ce genre de situation, non ? Je veux dire, c'est qu'un petit accident. Rien du tout comparé à Brainiac. Mais ne parlons pas de lui. » Elle cligna des yeux en sentant liquide chaud lui couler dans les yeux et se rendit compte qu'elle avait une coupure au front. Elle y passa la manque comme une gosse qui essuie son nez qui coule. Il fallait qu'elle évite à tout prix un blanc gênant, à ce stade. N'importe quel sujet de conversation ferait l'affaire. « Et donc, ces trois types que t'as tués...? » Oui, hein ? Et donc ?

Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyVen 30 Oct - 0:21


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Elle approchait vite, l’eau – drôlement vite, même, et alors seulement, Jinny commença à se demander si ça avait été une si bonne idée que ça, de confier le volant à Tefé. Pas qu’elle ne fasse pas un minimum confiance à sa copine, mais à y repenser, elle ne l’avait jamais vue derrière un volant, ni ne l’avait jamais entendue mentionner le moindre talent en conduite de véhicule. Bon, ce n’était pas complètement de sa faute : qui aurait eu le temps de lui demander son permis de conduire dans ces circonstances, hein ? Non ? Bon, alors. Mais là tout de suite, les bonnes excuses ne résolvaient pas leur petit problème d’étang qui se rapprochait à vitesse grand V, avec les chiens qui commençaient à paniquer à l’arrière, et elle aussi elle commençait un peu à s’inquiéter d’ailleurs, et… « Teféééé… » commença-t-elle, une vague angoisse commençant gentiment à pointer le bout de son nez dans sa voix. Et soudain, plus rien. Enfin si, le paysage défilait toujours très vite par les fenêtres, donc elle en conclut que le Colonel était toujours en mouvement, mais par contre il ne touchait plus terre. Aujourd’hui, en cet instant historique, le Colonel volait. Fendait les airs au-dessus d’un étang. Et pendant un bref instant, Jinny se prit à espérer qu’à force de se trimballer tout un tas de trucs bizarres dans sa penne, le Colonel avait développé des pouvoirs magiques, ou quelque chose dans le même goût, et qu’ils soient simplement en train de vivre un moment du genre E.T et son vélo volant – ça, ç’aurait été incroyable. Hélas, ses espoirs de sequel furent bien vite anéantis, en même temps que le choc abrupt de l’imposante camionnette s’écrasant au beau milieu de l’étang en soulevant un véritable tsunami. Par quel miracle ne s’éclata-t-elle pas le crâne contre le tableau de bord, elle n’en avait aucune idée, quand bien même la brutalité de l’atterrissage lui coupa le souffle. Et puis, après quelques secondes à retenir sa respiration en se demandant si quelque chose allait exploser, puis à jeter un œil en biais à Tefé pour s’assurer qu’elle était toujours vivante, elle constata qu’elles étaient, malgré tout, un peu en train de couler. Oh-oh. Mais le Colonel se suréleva à nouveau – somehow – comme un Titanic flottant, et Jinny, fermement agrippée à Tefé et le chapeau de travers, ne put qu’opiner, hébétée, aux paroles très rassurantes de sa copine 100% digne de confiance. « Okay. Je crois en toi. » Elle avait beau avoir grandi au Texas, elle n’avait jamais plus eu la foi qu’à cet instant, la cowgirl.

Et la foi paya, puisque les roues du Colonel finirent, miraculeusement, par retrouver la terre ferme. Fiouuuuuuu. Quel soulagement. Jinny laissa échapper un long soupir ravi, et consentit enfin à relâcher sa pote et rajuster son chapeau sur sa tête rousse. Petit Jésus, quelle aventure. Bon, les chiens et elles avaient été épargnées par un potentiel désastre – à en juger par la façon dont Merc et Sawyer étaient déjà partis s’amuser dans l’eau comme s’ils ne venaient pas littéralement de risquer la noyade. Mais le Colonel, c’était autre chose. Arrachant son regard à l’étang, elle le redirigea vers Tefé, qui n’avait pas l’air super à l’aise, pauvre d’elle. « Ehmmm… » commença Jinny en réfléchissant activement à sa question. Avait-il vécu pire, le Colonel ? « Probablement. Aussi humide, par contre, je suis moins sûre. » Mais elles étaient toutes les deux entières, les chiens aussi, et la malle… « Oh shit. » s’exclama-t-elle, en entendant à peine la question de Tefé sur ses trois victimes définitives. Non non non non, la malle de Jonah, pitié faites que la malle de Jonah aille bien, pria-t-elle intérieurement en se contorsionnant gracieusement pour accéder à l’arrière de la camionnette et ouvrir le panneau donnant sur la benne et… et la malle avait l’air encore fermée, et entière. Ouf. Avec un énième soupir de soulagement, Jinny se laissa à nouveau glisser dans son siège comme une larve. Ohlàlà. Toutes ces émotions, ça ne pouvait pas être bon pour son cœur. Après un instant de silence, elle regarda à nouveau Tefé. Qu’est-ce qu’elle lui avait demandé ? Les trois types qu’elle avait tués ? « Eum… self-défense. A chaque fois. Enfin, c’était eux ou moi, quoi. Et tout le monde n’a pas un Batman pour lui fournir des armes non-létales. » Hein, Tim. Et puis, Jinny commença à rire. « On a vraiment cette conversation maintenant ? » Après la course-poursuite la plus épique de tous les temps – si si – et après avoir piqué une tête dans un étang. Vraiment, qu’est-ce qu’elle ferait sans Tefé, hein. « Allez, sortons de là et voyons si on peut repartir d’ici. Et si on peut faire quelque chose pour ton front. » Et, avec un grognement, Jinny ouvrit la portière un peu récalcitrante de sa camionnette.

Encore un peu secouée (peut-être que l’impact lui avait un peu secoué les trois neurones qui se battaient en duel sous sa tignasse rousse, en fait), Jinny tituba pour les deux premiers pas qu’elle fit sur l’herbe, puis retrouva son équilibre, et contourna l’habitacle pour se mettre devant, et soulever le capot. Et aussitôt, POUF, un nuage de fumée pâle s’en échappa dans un drôle de crachat-hoquet d’agonie, forçant la propriétaire du bousin à faire un pas en arrière. Ouille ouille ouille. Ca s’annonçait mal, cette affaire. Elle battit des bras pour dissiper la fumée, et lorsque le danger fut écarté, se pencha sur les entrailles de son pauvre moteur. Et grimaça. « Mayday mayday, nous avons un naufrage. » commenta-t-elle en avisant toute l’eau de l’étang qui ne s’était pas encore évaporée sous la chaleur du moteur. Bon. Moteur noyé malgré tout. Autant dire qu’elles n’étaient pas prêtes de repartir d’ici si elles n’appelaient pas un dépanneur. Mais dans ce coin reculé, le temps qu’il arrive, le dépanneur… « Superboy va encore râler et me faire la morale, mais je suis sûre qu’il pourra réparer tout ça, au Mont Justice. » Ouiiii, il avait bon dos, Conner. En attendant, elles étaient coincées ici. Donc, autant faire contre mauvaise fortune bon cœur. Après tout, elles avaient dit qu’elles s’arrêteraient pour faire une pause, et ne plus avoir de véhicule ne les empêchait pas le moins du monde de procéder à cette partie du plan. Alors, Jinny s’éloigna un peu du Colonel, et se laissa choir dans l’herbe sans élégance aucune, avant de faire signe à Tefé, sourire accroché aux lèvres, de la rejoindre. « Allez, montre, tu saignais, tout à l’heure. Et puis on sait jamais, t’as cogné fort – combien de moi tu vois ? » Bon d’accord, elle exagérait peut-être pour dédramatiser, mais quand Tefé la rejoignit, elle prit quand même le temps de regarder son front, tout ça pour constater que sa plaie avait déjà disparu. Ou en tout cas, qu’elle avait au moins arrêté de saigner. Han. Pratique. Jinny rit à nouveau, comme une gamine, et acheva de s’allonger dans l’herbe, les bras repliés sous la tête et yeux tournés vers le ciel. « On appellera la cavalerie plus tard. D’abord, on a mérité de rester tranquilles. Et de laisser le Colonel se remettre de ses émotions. » Les yeux noisettes de Jinny s’accrochèrent un instant aux nuages, et puis, elle les redirigea à nouveau vers Tefé. « Ca a l’air de te travailler, ces trois types que j’ai tué. C’est le cas, ou c’était juste une tentative d’humour à la Tefé pour détendre l’atmosphère ? » demanda-t-elle, un peu taquine – et un peu curieuse aussi. Juste au cas où.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyLun 2 Nov - 15:07

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!

C’était certes un drôle de moment pour lui demander dans quelles circonstances elle avait trucidé trois types dont Tefé, honnêtement, se fichait, et même, se disait que si Jinny les avait tués, c’était probablement mérité, mais tout lui paraissait mieux, comme sujet de conversation, que l’état présent du Colonel et le pourquoi de comment elles en étaient arrivées là. Tefé avait voulu conduire le camion de Jinny, et Jinny l’avait laissée faire, enfin, en quelques sortes, et maintenant son bien-aimé véhicule allait sentir l’eau croupie pendant des semaines, sans parler du fait qu’elle aurait tout à fait pu la blesser gravement dans l’accident, voire pire. En fait, de voir son amie se précipiter à l’arrière pour vérifier l’état de son coffre mystérieux, tordit le ventre de la plante verte, qui n’était pas du tout préparée à devoir ressentir de la culpabilité. La plupart du temps, elle causait du tort à des inconnus ou des gens dont elle n’avait rien à faire, ce qui était plus ou moins un synonyme, pour elle, et elle faisait de gros effort pour chasser son naturel en présence des gens qu’elle appréciait et surtout les gens qui ne savaient pas encore trop de quel bois était fait l’élémentaire. Elle s’en rendait compte et des fois se disait que c’était un peu hypocrite de sa part, comme si elle se comportait différemment en présence de Layla, de Merc ou, donc, de Jinny, mais c’était vrai, et surtout, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Et, surtout, surtout ! le naturel revenait en fait en permanence au galop, de sorte qu’elle ne pouvait pas faire illusion très longtemps, comme en cette seconde. Les mains crispées sur le volant, comme une gamine qui a cassé le vase préféré de sa mère, elle attendit que Jinny se fâche, au lieu de quoi elle répondit diligemment à sa question, et Tefé sentit ses paroles lui rentrer par une oreille et ressortir par l’autre, trop occupée à être soulagée.

Elle sortit du Colonel, sautant dans l’herbe humide au bord du lac, sentant aussitôt le Green lui chatouiller les mollets, comme un chant de bienvenue, alors qu’elle n’était jamais loin de lui, et lui jamais loin d’elle de toute façon. Elle regarda Jinny évaluer les dégâts en regrettant que Layla ne soit pas là. Depuis le temps, celle-ci devait probablement maîtriser ses nouveaux dons à la perfection, et désengorger un moteur et des sièges de camion entrait tout à fait dans les attributions de l’avatar du Clear, au yeux de Tefé, du moins en cette seconde. Mais elle n’était pas là, et Tefé ne pouvait rien faire pour aider Jinny, alors toutes les deux finirent assise dans l’herbe en attendant que quelque chose se passe. Apparemment, Superboy était mécano à ses heures perdues, mais il faudrait quand même bien que ce satané Colonel redémarre à un moment et Tefé en était à réfléchir à peut-être faire proliférer de la mousse partout dans le véhicule pour pomper l’eau quand Jinny posa la main sur son front. Tefé sursauta et se recula par réflexe. « Non, c’est rien. » Elle marmonnait, mais Jinny s’était déjà vautrée sur le dos, l’air peinarde. L’élémentaire resta assise, jambes tendues devant elle, dos rond, et regarda les brins d’herbe partir aussitôt à l’assaut de sa peau nue comme de petits vampires. Elle les laissa faire parce qu’en cette seconde, elle trouvait la sensation rassurante. Elle aurait mieux fait de ne pas toucher ce camion et même de ne pas se mêler au monde des hommes et de rester cachée dans le monde de la végétation comme elle se l’était promis en revenant de Terre IV, mais ensuite elle avait vu ses parents et avait ressenti le besoin de s’éloigner de leur monde à eux, et si ce n’était pas leur monde à eux, alors c’était le monde des hommes, il n’y avait pas trente-six solutions. Elle suivit des yeux Sawyer et Mercury qui se disputait un bâton, alors qu’il y avait plein de bâtons autour, mais apparemment celui-là était spécial.

Finalement, elle se laissa tomber sur le dos à son tour et tourna le visage vers Jinny, pensive. « J’essayais de détourner ton attention du Colonel. Mais ça me tracasse aussi parce que je sais que maintenant, tu as ta vie avec les super bébés héros ou je ne sais quoi, et que tu vas faire comme tous ces déb… comme tous ceux-là, qui se jettent à la gueule du danger… » Elle regarda le ciel et haussa les épaules. Les bras le long du corps, elle agrippait la terre à pleines mains. « J’essayais de savoir où tu te places par rapport à ça. Si tu préfères te faire tuer plutôt que de tuer un criminel, ce genre de connerie. Si tu penses que certaines personnes méritent de mourir, et comme y a pas de dieu dans ce monde, si tu penses pas que c’est bien à nous de décider ça et à personne d’autre. » Bon, ne pas tuer l’ennemi, c’était facile quand on s’appelait Superman ou Wonder Woman, et que rien ou presque ne pouvait vous tuer, vous. Et encore, Tefé avait la sensation d’être dans le politiquement correct, parce qu’elle donnait l’impression de parler simplement de légitime défense alors que dans son cas, elle n’en était plus là. Elle se gratta la joue, y laissant une trace de terre. « J’espère que tu te laisseras pas tuer connement. J’aime pas les humains, tu le sais hein ? Je ne dis pas ça comme une posture, j’ai vraiment de la haine pour eux, en tant qu’espèce et en tant qu’individus. C’est rare, que j’en apprécie. » Alors bon, si en plus les gens qu’elle appréciait s’offraient en sacrifice pour sauver l’humanité, hein, à quoi donc ça servait qu’elle fasse l’effort de socialiser, finalement ? Elle se redressa sur un coude en entendant Mercury japper. Il avait perdu la bataille du bâton. La vieillesse, probablement. Elle esquissa un rictus amusé. « Enfin bon, si tu meurs, j’irai fleurir ta tombe, j’en ferai une œuvre d’art en forme de boules de bowling. » Et la rouquine pouvait compter sur elle pour écrire « reine des boules » sur sa pierre tombale. Comme un aimant, le Colonel ne cessait de réattirer son regard. « Tu me lègueras pas cette carcasse, j'espère... » Et pourquoi donc continuait-elle à dérouler ainsi un sujet de conversation aussi stupide, à savoir la mort hypothétique de Jinny ? Il fallait qu'elle boive à nouveau, et vite. Sobre, elle devenait barbante. Mais c'est tout naturellement et avec un rare art de la transition qu'elle posa enfin la question : « Y a quoi, finalement, dans ton coffre magique ? »

Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyMer 11 Nov - 23:20


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Où elle se situait, Jinny ? Elle, clairement, elle voulait vivre, si on lui posait la question : elle avait peut-être rejoint l’équipe des superhéros en capes et collants, même si elle n’avait ni cape ni collants et n’avait aucune intention d’en porter un jour, mais ça n’était pas vraiment comme si elle avait le sens du sacrifice héroïque chevillé au corps. Enfin. La tête brûlée, oui, ça c’était sûr, un côté casse-cou, indéniablement, mais de là à s’imaginer tendre l’autre joue quand on cherchait à lui faire la peau ? C’était là une limite qu’elle n’avait pas réussi à franchir. Qu’il se soit agi des trois types qu’elle avait forcés à rendre leur dernier souffle parce que c’était elle ou eux, ou Cain qu’elle avait failli tuer parce qu’il avait failli la tuer aussi, elle avait toujours eu ce sursaut instinctif, ce réflexe de survie, qui lui avait fait lever le bras et presser la gâchette. Pas parce qu’elle était meilleure que ses cibles, juste parce qu’elle estimait ne pas être pire, et donc, ne pas mériter de mourir non plus. Enfin, c’était comme ça qu’elle analysait les choses, maintenant, avec un peu de recul, même si avoir du recul, quand on assassinait quelqu’un, froidement ou non, ça lui paraissait difficile, comme exercice. Elle n’avait pas de réponse toute faite pour Tefé. Elle n’avait même pas de réponse satisfaisante pour elle-même. A vrai dire, elle s’attendait plutôt à passer le restant de ses jours à y réfléchir, à cette question épineuse, à revoir les visages de ces types alors que la vie s’éteignait dans leurs yeux à cause de la balle qu’elle leur avait collée dans le ventre, le cœur, la tête. Non, elle ne se laissera pas tuer connement, Jinny Hex. Mais elle ne cesserait probablement jamais de se demander si c’était la bonne chose à faire, s’il n’y aurait pas eu une autre façon. Et finalement, ça lui convenait, cette indécision. Ce serait sa croix à elle, ce poids dans la balance qui, avec un peu de chance, l’empêcherait de prendre des décisions un peu trop radicales un peu trop facilement.

Tefé avait toujours été un mystère, pour elle, et même si elle n’avait jamais vraiment cherché à le percer, satisfaite de coexister avec elle sans se poser trop de questions, ni trop lui en poser non plus, il y avait toujours ces moments où Tefé réussissait à la désarçonner sans prévenir, sans le faire exprès, probablement, juste en quelques mots. Pas que ça la dérange, Jinny. Elle aimait même plutôt ça. Après avoir grandi dans le patelin le plus prévisible de l’histoire des patelins, après une enfance totalement dénuée de surprises ou de bouleversements, elle mettait un point d’honneur à s’ouvrir à l’étrange et à l’inattendu, même quand ce n’était pas facile. Au fond, elle râlait, elle bougonnait à propos de multiples crises de nerfs tous les quatre matins, mais elle aimait bien qu’on la bouscule, la texane, et Tefé, ça, elle y arrivait très bien. Pas moyen de fuir, avec elle. Pas moyen d’éviter les contradictions aberrants de leurs natures respectives. Quand Tefé lui confessait détester les humains, vraiment les détester, Jinny la croyait sur parole, la prenait au mot, incapable d’y voir une simple misanthropie parce qu’il n’y avait rien de simple dans le rapport de Tefé au reste du monde. Et Jinny savait qu’elle avait sans doute beaucoup, beaucoup de chance de se compter dans cette poignée de personnes que Tefé ne détestait pas. Même si bon, là tout de suite, vu l’enthousiasme avec lequel Tefé lui parlait de sa propre mort, elle était peut-être en droit de se poser des questions. « Cette carcasse est une relique d’une valeur inestimable, je te ferai dire. Mais très bien. Je te lèguerai mon chapeau, et tu le porteras quand tu me rendras hommage. » ricana-t-elle en imaginant sans peine le tableau. Et puis, comme Tefé était une as de la conversation, ou peut-être parce qu’elle s’était mise mal à l’aise toute seule avec cette histoire, Jinny ne le saurait sans doute jamais, la discussion bascula sur un sujet beaucoup plus léger, mais non moins sensible. Jinny se dévissa le cou pour regarder le Colonel, et par extension sa malle préférée (non). Fichu coffre magique qui lui donnait des cauchemars et de belles frousses chaque fois qu’elle pensait qu’il lui était arrivé quelque chose. « Justement, j’aimerais bien le savoir. Mais j’ai pas encore eu le courage de le confier à plein temps à la Ligue. C’est comme si… c’est mon héritage, tu vois ce que je veux dire ? C’est mon job, de découvrir ce qu’il y a dedans et décider quoi en faire. » Son devoir de dernière des Hex. Heh. Elle espérait au moins que Jonah approuvait, depuis l’enfer où il avait probablement atterri.

Les yeux de Jinny quittèrent le camion pour se poser sur Tefé, puis retournèrent vers le Colonel, puis à nouveau Tefé. Tefé et ses grands yeux trop clairs et curieux, Tefé et ses questions qui mettaient mal à l’aise les personnes normales (mais Jinny était une cowgirl superhéroïne avec un coffre magique et une connexion télépathique avec son supposé pire ennemi donc elle était exemptée de normalité), Tefé avec qui elle enchaînait les bêtises sans la moindre conséquence – peut-être bien que c’était un signe, ça. Un signe de quoi, elle ne savait pas – mais du coup, elle avait bien envie de le découvrir. D’un coup, Jinny bondit sur ses deux pieds : « Reste là ! » s’écria-t-elle en courant jusqu’à la benne de sa camionnette, avant d’en virer la bâche protectrice sans sommation. Puis, avec un grognement sous l’effort et le poids, elle souleva la malle de Jonah, sauta du Colonel, et s’en retourna pour déposer lourdement son fardeau auprès de Tefé, et se rasseoir avec elle. « J’en reviens pas de t’avoir jamais montré ce qu’il y a là-dedans. » commenta-t-elle en faisant sauter le verrou – et, dans un grincement probablement caractéristique du dix-neuvième siècle, elle souleva le lourd couvercle. Révélant, sous leurs yeux ébahis (ou pas), les trésors perdus de Jonah Hex. « La voilà, ma malédiction familial. Un bric à brac de trucs bizarres et dangereux dont je ne sais même pas comment un chasseur de primes du far west a pu les obtenir. Je veux dire… » Tout en parlant, elle en extrait la paire de pistolets laser dont elle s’était entichée dès le départ. « Tu m’expliques comment un cowboy qui a connu son heure de gloire en 1870, 1880, a pu mettre la main sur ce genre de truc futuriste ? » Jinny déposa les pistolets dans l’herbe, et remua pour se dresser sur ses genoux et continuer de farfouiller dans sa malle, pour en extraire ses trésors sous les yeux peut-être émerveillés, peut-être profondément soulés de Tefé. « Il y a ce téléphone magique aussi – je savais pas à quoi il servait jusqu’à ce que Robin ne me l’apprenne. Mais j’aimerais bien savoir comment Jonah a obtenu un téléphone qui te donne temporairement des superpouvoirs selon le numéro que tu composes. » bougonna-t-elle en extrayant ce qui ressemblait à un vieux téléphone à roulette de sa collection. « Je crois qu’il y a aussi une bougie pour invoquer un démon dont j'ai oublié le nom, et une ceinture qui est censée appartenir à Atom… et tout le reste, c’est encore un mystère total. » soupira-t-elle en laissant retomber ses mains sur ses cuisses. Puis elle regarda Tefé. Puis une idée lui vint en tête. Probablement une très mauvaise idée. Mais hé, il n’y avait personne à des kilomètres à la ronde à part elles et les chiens, non ? A quel point elles pouvaient vraiment causer une catastrophe, au bord de leur petit étang tellement innocent ? « … tu veux en essayer un ? » demanda-t-elle, un sourire à la commissure des lèvres, en arquant un sourcil. Allez, un seul. En étant prudentes. « Si Jonah a pu les toucher sans exploser, c’est bien que ça doit être à peu près safe, non ? » … bon d’accord, peut-être pas si fier, l’arrière-arrière-grand-père. Fallait pas les laisser sans surveillance, voilà.

Spoiler:

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptySam 14 Nov - 16:07

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!

Si Jinny ne répondait pas à ses questions, c’était probablement qu’elle n’avait pas de réponse, et Tefé, ça ne la dérangeait pas plus que ça. Elle préférait encore déceler de l’indécision chez elle qu’obtenir un oui franc et massif, oui, elle irait se sacrifier pour une cause perdue tous les matins s’il le fallait. La logique voulait qu’avec l’expérience, la cow-girl ait de moins en moins envie de se laisser trucider pour ses semblables, en tout cas c’était tout ce qu’espérait l’élémentaire. Elle avait grandi à l’ombre des dilemmes moraux de son père, un quasi-dieu sur Terre et qui pourtant se contentait de rester terré dans son marais, sauf quand il décidait d’en sortir pour s’immiscer dans la vie des humains. Elle savait qu’avant, il le faisait souvent, mais qu’il avait atteint un genre de limite, un moment de son existence où il s’était rendu compte que même s’il avait le pouvoir de nettoyer les terres, les villes, les rivières, de faire pousser assez de blé pour tous les affamés et de rendre la Terre plus belle et meilleure pour les hommes, il ne le ferait pas. Qu’il s’était longtemps torturé sur le pourquoi d’une telle décision, qu’il refusait de prendre alors qu’elle était à sa portée, et qu’il avait réalisé que même lui ne pouvait rien changer. Peu importait le nombre d’arbres qu’il ferait pousser, de cultures qu’il offrirait, de paradis terrestres qu’il mettrait à disposition des humains, ces derniers se contenteraient de tout détruire à nouveau. Alors il avait cessé d’essayer. Avant, elle pensait que c’était à cause d’elle, à cause de sa venue au monde, mais elle avait compris, difficilement, au gré des non-dits entre ses parents, que c’était encore une histoire, un moment charnière, qui leur appartenait à eux, et dont elle serait exclue à jamais. Cela facilitait les choses pour elle, en revanche. Son père l’encourageait à être meilleure, mais aussi à vivre sa vie et à ne pas se sentir redevable au Parlement des arbres. Et de toute façon, c’était déjà trop tard pour elle, pou la convaincre que la vie des humains importait. Elle devait importait un peu pour Jinny, non ? Elle était des leurs. Mais tout ce que Tefé enregistrait, c’était que la rouquine n’en était pas encore à se laisser simplement définir par ses capacités, comme si avoir un don annihilait totalement votre personnalité et votre vie et vous définissait tout entier uniquement comme un super-héros censé, et c’était tout à fait normal, mourir pour des convictions qu’on ne partageait même pas forcément.

Elle n’attendait pas de son amie un rejet massif de ces trucs-là et ne fut donc pas déçue, se contentant donc de ce silence, qu’elle interpréta comme une hésitation plus qu’une décision qui aurait été mauvaise à ses yeux. Elle suivit Jinny des yeux quand celle-ci alla chercher son coffre, curieuse. Pourquoi donc est-ce qu’elle aurait voulu le confier à la Ligue ? Pour se faire confisquer ses affaires ? Ils étaient bien sympas à la Justice League mais une fois qu’ils mettaient la main sur un truc, c’était bien difficile de le reprendre. Pourquoi donc est-ce qu’il aurait fallu tout leur confier comme s’ils étaient une immense entité chargée d’absolument tout sur cette planète, pas seulement les combats contre des aliens mais aussi la rédaction des manuels scolaires, les programmes télé et la date du black Friday ? Elle se rapprocha de son amie pour pouvoir voir ce qu’il y avait dans le coffre et, à l’image de contenant lui-même, le contenu était on ne peut plus bizarre. Elle ramassa un des pistolets laser que Jinny avait posés, sans demander la permission, et l’examina sous toutes les coutures. Swamp Thing en avait vu des pareils un jour, il avait dû lui raconter cette histoire… « Mon père est un légume, et il est allé dans l’espace. Tout est possible, avec la vieille génération. Et je ne connais pas pépé Hex, mais je suis sûre qu’il n’apprécierait pas que Batman pose ses sales pattes sur ses affaires, surtout sur un téléphone qui donne des pouvoirs. C’est pas grave si tu sais pas à quoi ça sert. Tu lègueras tout ça à tes gosses et un jour quelqu’un dans la lignée trouvera bien quoi en faire. Enfin, tu devrais te débarrasser de la bougie, cela dit. Ces trucs-là, c’est vraiment de la merde. » Franchement, ce n’était pas assez que tous les musées de la planète aient pillé des trucs, il fallait aussi que les supers le fassent aussi ? À la place de Jinny, elle aurait jalousement gardé tous ces machins pour elle, encore que c’était un peu ce qu’elle faisait en ce moment même. Question de responsabilité, aussi. Pourquoi aller se décharger de ce fardeau sur des gens qui n’auraient même pas la curiosité de chercher à quoi tout ça servait ? Elle reposa le flingue et observa le téléphone avec curiosité. C’est vrai que c’était louche, quand même. Elle avait l’impression que Jinny pouvait sortir absolument tout et n’importe quoi de ce coffre, au point qu’elle finit par hocher la tête, satisfaite. « Il a dû avoir un chouette vie, le vieux. Il devait être cool. » Un autre temps, un autre moment de l’existence, qui inévitablement lui semblait forcément plus attirant que le présent dans lequel elle était bien forcée de vivre, et qui en fait n’existait que parce qu’elle s’y trouvait, évidemment.

Elle mourait d’envie de tout sortir pour faire un inventaire de tout ce bordel et il n’y avait plus grand-chose à ce stade qui la retenait de fourrer son bras dans le coffre pour se saisir d’un truc au pif si ce n’était la crainte que Jinny de lui tape sur les doigts, alors Tefé fut ravie d’entendre la proposition de son amie. « Mais ouais, carrément ! Et puis même si ça explose, ça pourra pas me tuer, enfin je crois pas. C’est toi qui devrais faire attention. » Elle tendit la main au-dessus du coffre, l’approcha d’une petite cloche à l’air inoffensif puis retira sa main comme si elle s’était brûlée, et l’essuya sur son tee-shirt. Elle sentit des perles de transpiration au-dessus de sa lèvre et passa les doigts sur sa bouche. « Je crois vraiment pas que tu devrais donner ces trucs à qui que ce soit. Mais je crois aussi que tu devrais pas trop y toucher, enfin pas ça… » Elle désigna vaguement la cloche du menton, posée à côté d'une espèce de roue et d’une jarre. Elle avait l’impression que des milliers d’insectes lui couraient sur la peau et si d’ordinaire la sensation ne l’aurait pas dérangée, cette fois, c’était complètement désagréable. Elle désigna une espèce de grosse torche qui ressemblait juste à une torche – c’était trompeur, mais rassurant. « J’ai envie d’essayer ça. Ou ça… » Elle désigna une espèce d’amulette, qui lui semblait avoir une bonne vibe – c’était en or, non ? Si Jinny la revendait, elle aurait de quoi se payer les réparations du Colonel. « Je vais tenter la lampe-torche, au pire, quoi, je vais éteindre et rallumer la lumière du soleil ? Et toi… » De nouveau, elle tendit la main et la posa sur l’amulette. Rien ne se passa – du moins Tefé n’explosa-t-elle pas. Alors elle se tourna vers son amie. « Tu veux essayer avec moi ? » Voilà, c'était là qu'en général, il fallait cesser de l'écouter. Ce n'était pas qu'elle était inconsciente du danger, ou de la relative fragilité de Jinny, surtout après la sale impression que lui avaient fait certains de ces objets, mais elle ne pouvait simplement pas s'empêcher de vouloir savoir, et mieux valait être plus malin qu'elle, dans ces moments-là. Et cette fois, sans hésiter, elle se saisit de la lampe-torche et la souleva du coffre en s’écartant d’un bond juste au cas où ça aurait vraiment explosé.

Aussitôt, elle sentit une vague d’énergie comme jamais elle n’en avait ressentie avant, qui partit de sa main, remonta dans son bras, qui se couvrit d’une espèce de matière verte bizarre, et à mesure que la matière recouvrait son corps, l’énergie envahissait chacune de ses cellules, qu’elle sentait en folie. Ce n’était pas douloureux, c’était même assez enivrant, et elle laissa échapper un cri de surprise, sans lâcher la torche pour autant, avant de regarder Jinny. « Ça fait quoi ? J’ai l’air de quoi ? Dis-moi que j’ai toujours un visage, pitié ! » Ah maintenant elle faisait moins la fière, c’est sûr. Mais comme elle n’avait pas mal, et se sentait même plutôt pleine d’une énergie inédite, elle se contenta de rester plantée là à attendre le jugement de son amie. Elle tendit la lampe vers elle. Est-ce qu’elle voulait essayer de la tripoter à son tour ? On ne savait jamais, Jinny avait l’air bien partie pour accepter n’importe quelle connerie que Tefé proposait, encore que pour cette fois, c’était sur l’invitation de la cow-girl que l’élémentaire s’était permis de participer. Elle vit Merc arriver vers elle en aboyant comme un fou furieux et se demanda si elle lui faisait peur ou s’il était tout excité, elle n’arrivait pas à savoir tellement il semblait ne plus la reconnaître. Elle lui tendit la main pour qu’il vienne la renifler, mais une sorte de rayon vert jaillit de ses doigts et entoura le chien, formant une bulle autour de lui, qui s’éleva dans les airs, arrachant un nouveau hurlement à Tefé, avant qu’elle comprenne que c’était elle qui faisait ça. Elle lâcha la torche qui tomba en même temps que Merc, lequel s’ébroua en clignant des yeux. Tefé regarda Jinny. « C’était… dément… Et on devrait totalement recommencer. »

Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptySam 21 Nov - 19:37


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Cesser d’écouter ? Comme si elle allait cesser d’écouter, la petite Jinny, bien trop heureuse d’enfin trouver quelqu’un qui ne parte pas dans l’autre sens en courant quand elle proposait de tester ses petits trésors. Bon, d’accord, elle n’avait pas proposé à grand-chose de faire joujou avec l’héritage de Jonah, mais l’idée était la même. Jusqu’ici, elle avait été très raisonnable, la dernière des Hex, à n’utiliser ses trésors qu’en cas d’extrême urgence – à l’exception de ses pistolets-laser, parce que c’était bien les seuls trucs qu’elle maîtrisait dans ce joyeux bordel, et qu’il fallait bien l’admettre : elle les adorait. Bref, jusqu’ici, elle avait été très raisonnable. Et honnêtement, après trois ans à être très raisonnable, à se méfier de tout et de n’importe quoi, à ne pas savoir quoi faire de cette fichue malle à part la trimballer partout avec elle, elle avait bien du mal à résister à la tentation de mettre le nez dedans. A vrai dire, elle n’avait aucune envie de résister. C’était elle, Tefé, deux chiens, et un coffre plein d’objets magiques et extra-terrestres – si quelque chose se passait mal, il n’y aurait qu’eux quatre pour en payer les conséquences. Pas vrai ? Hein ? De quoi pouvaient-elles bien avoir l’air, toutes les deux, à farfouiller dans ce vieux coffre pendant que leurs deux chiens couraient dans tout l’essence et que le moteur du Colonel achevait de rendre l’âme ? De deux gamines irresponsables, sûrement. Mais Jinny décidait qu’elles en avaient parfaitement le droit. On la regardait parfois avec circonspection, la cowgirl qui se baladait sur les routes comme une vagabonde libre de tout souci, on se demandait, ou on lui demandait directement, si un jour elle allait vouloir se poser, se construire une vie d’adulte… En vérité, la vie d’adulte, pour elle, elle avait commencé le jour où elle avait compris que sa mère était trop malade pour être adulte pour deux. Aujourd’hui, elle profitait d’une liberté nouvelle ; alors qu’on ne vienne pas l’enquiquiner quand elle avait sacrifié une partie de son adolescence à faire ça, l’adulte. Et qu’on ne vienne pas lui demander des comptes, quand on l’avait laissée se démerder seule avec un héritage bien lourd, et qu’elle décidait de demander à une bonne copine de l’aider à faire du tri dans sa collection improbable. Si Superman avait quelque chose à y redire, nul doute qu’il trouverait aisément le moyen de le lui faire comprendre.

Whoah. « Whoaaaaaaah. » lâcha-t-elle, émerveillée, stupéfaite, et vaguement effrayée face au spectacle qu’offrait Tefé, recouverte de cet étrange film vert qu’elle aurait reconnu à peu près entre mille parce qu’il ressemblait à s’y méprendre au vert des costumes des Green Lanterns. Pas qu’elle était une experte en Green Lanterns, mais quand même, ils étaient un peu facilement reconnaissables dans leur genre. Qu’est-ce que c’était que ce truc ? Et comment Jonah avait-il bien pu se retrouver en possession d’un tel machin ? Tefé tendit la lampe-torche vers elle, et Jinny hésita à s’en saisir – est-ce que deux personnes pouvaient l’utiliser à la fois ? Ou est-ce qu’elles risquaient de fusionner et devenir une créature à quatre bras un peu monstrueuse – oh boy, elle ne voulait même pas y penser. Pew, Mercury se retrouva piégé dans une bulle verte, offrant une distraction bienvenue à son imagination emballée, et une occasion d’éclater de rire lorsque lampe-torche et chien déboussolé tombèrent tous les deux dans l’herbe. « J’y crois pas, Tefé. Pendant trois minutes, t’as été une Green Lantern ! » s’exclama-t-elle, hilare. « Ou une Green… Green-lampe-de-poche ? D’où ça peut sortir, ce truc ? » s’interrogea-t-elle en s’emparant précautionneusement de l’objet, pour aussitôt le remettre dans sa malle. En tout cas, elle prenait bien note de son existence. Ca n’était probablement pas un jouet, maiiiiis la tentation était grande, il fallait bien l’avouer. Jinny releva les yeux à son tour, croisa le regard d’une Tefé surexcitée. Et décida qu’elle était complètement d’accord avec elle. « Il y a ce truc-là que j’ai toujours eu envie d’essayer. » Tout en en redoutant les effets, cela va sans dire, mais l’enthousiasme de Tefé était plus communicatif que la prudence de Robin ou Wonder Girl. Alors, sans plus hésiter, elle sortit de sa malle l’étrange combiné circulaire qui avait tout d’un antique téléphone – à part qu’il n’en avait que le clavier rotatif. « Alors, ce fameux téléphone magique. Apparemment, il suffit de composer les lettres H-E-R-O, et… et il devrait se passer un truc. Souhaite-moi bonne chance, et arrête-moi si je vire super-vilain. Okay ? » Okay. Fiou. Jinny prit une longue inspiration, les dents plantées dans sa lèvre inférieure dans une dernière hésitation. Puis elle n’y tint plus, et composa la fameuse formule. « Oh sh - » s’exclama-t-elle, alors qu’une décharge d’énergie explosa dans sa main ; et un véritable bruit de tonnerre couvrit le reste de sa voix, alors qu’une tempête de feu follets et d’étincelles de toutes les couleurs jaillirent du téléphone.

Lorsque Jinny rouvrit les yeux, elle aurait pu croire, pendant une fraction de seconde, que tout était resté parfaitement normal. Et puis, elle remarqua que Tefé avait l’air bien immobile, en fait, alors elle en déduit que tout n’était pas parfaitement normal. Et puis, en y regardant d’un peu plus près, elle remarqua que Tefé n’était pas immobile : en revanche, elle bougeait si lentement que la différence était presque imperceptible. « Qu’est-ce que quoi. » Elle se retourna, cherchant Sawyer et Merc du regard – et comme Tefé, tous les deux bougeaient siiiii lentement, en gambadant dans la clairière, qu’elle avait l’impression que le temps était tout bonnement suspendu dans l’air. Sauf que, heureusement pour elle, Jinny avait quelques contacts chez les justiciers et les méta-humains – et elle en connaissait un, en particulier, qui lui avait déjà parlé du drôle d’effet que ça faisait, d’aller plus vite que tout le monde. « Mais nooon ? » Stupéfaite, Jinny regarda le dial dans sa main, et ferma les yeux pour prendre une grande inspiration. Comment il faisait, Wally ? Et petit à petit, elle eut l’impression de pouvoir à nouveau suivre le cours du monde, et elle rouvrit les yeux, et elle regarda Tefé, des étincelles d’excitation dans les yeux. « Tiens-moi ça, tu veux ? » dit-elle en lui tendant le dial, et de baisser les yeux sur son corps – haha ! Ses fringues avaient été remplacées par une combinaison tellement similaire à celle de Flash qu’elle aurait presque cru l’être devenu. Elle adressa encore un regard à Tefé ; et puis, d’un coup, elle partit en courant. Et par courir, elle voulait dire en filant comme une fusée, tellement rapidement elle en eut le souffle coupé, absolument pas préparée à ce pic de vitesse quasi supersonique qui manqua de la faire s’écraser dans les arbres à quelques centaines de mètres de là ; vite, elle vira dans sa course, laissant une traînée d’herbes brûlées dans son chemin, et en l’espace de deux secondes, effectua dix fois le tour de la clairière, avant de courir à nouveau en direction de Tefé, de soulever ses cheveux presque blancs dans un coup de vent et un : « Coucou ! » super-rapide… et de perdre le contrôle en se prenant les pieds dans sa course, et de partir comme un boulet de canon en direction de l’étang. PLOUF ! De l’eau dans le nez, de l’eau dans la bouche, de l’eau dans les poumons, et une tempête de bulles, avant que Jinny déboussolée ne parviennent à différencier le haut du bas, et à nager jusqu’à la surface. Elle creva l’eau et inspira profondément, juste avant de recracher ses poumons et toute la flotte qu’il y avait dedans, et de s’échouer lamentablement sur le rivage. Piètre spectacle, pour une speedster de pacotille, mais elle, elle était hilare. « C’est génial ! » s’écria-t-elle en roulant sur le dos, à moitié en train de s’étrangler et de rire aux éclats. « Faut que t’essayes aussi Tefé ! Tu vas peut-être devenir Wonder Woman ! » Visiblement, avec ce truc, tout était possible !

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyMer 25 Nov - 13:24

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!

Une Green-Lantern ? Oh hell no ! Pour celui, ce serait un no go, merci bien. Et puis quoi encore, pourquoi pas une poignée de porte qui vous transformait en Superman ou une patte de lapin qui vous changeait en Batman ? C’était censé être fun, cette exploration suicidaire du coffre à jouets de Jinny, pas les transformer en super-chiantes. Elle ne protesta pas quand son amie rangea la lampe de poche, de toute façon il y avait bien encore à faire. Jinny choisit le téléphone chelou, et vu comme ça, il n’avait pas beaucoup de gueule, et elle ne voyait pas trop ce que ça pouvait donner. Peut-être qu’il allait leur permettre d’appeler vers d’autres mondes. Ou dans l’au-delà. Une idée pas très attrayante, mais Jinny l’avait laissée tripoter la Green-lampe de poche sans rien dire, alors elle n’allait pas plomber l’ambiance. Elle écouta les explications de la cowgirl et esquissa un sourire rusé à la fin, se contentant d’un mot en guise de réponse à sa question somme toute rhétorique : « Jamais. » Elle voudrait bien l’aider si le téléphone prenait vie, se faisait pousser des bras et lui taper dessus, elle pouvait même l’aider si sa chair se mettait à fondre et ses yeux à couler sur ses joues, mais si ça faisait devenir Jinny méchante, eh ben… De manière tout à fait égoïste, Tefé était curieuse de voir ça. En partie parce qu’elle n’y croyait pas du tout. Les gens étaient ce qu’ils étaient et ne changeaient jamais. Ce qu’ils avaient à l’intérieur se voyait à l’extérieur, et c’était aussi simple que ça. Même si le téléphone lui susurrait à l’oreille d’aller tuer père et mère, ou quelque soit les membres de sa famille encore en vie, elle ne le ferait pas, parce qu’elle n’était pas comme ça. Alors, la plante verte se contenta d’observer. Il y eut un éclair, un déplacement d’air, et tout d’un coup Jinny semblait toute floue, et les chiens complètement fous. Et puis son amie sembla trouver ses marques, même si Tefé ne voyait toujours pas ce qu’elle était censée être comme super-héroïne.

Elle prit le téléphone et ensuite, elle comprit. Soudain, Jinny avait disparu. Enfin, presque. Elle suivit difficilement des yeux une silhouette floue qui manqua se manger des arbres, avant de revenir vers elle le temps d’une respiration, la faisant sursauter, puis d’aller s’abîmer dans l’étang, tout ça sans que Tefé ait eu le temps d’ouvrir la bouche. Une speedster, donc. Cool, cool, cool… Elle baissa les yeux sur le téléphone, tentée, mais en même temps rebutée. Si elle finissait avec un collant… Elle n’était pas sûre de supporter que quelqu’un la voit comme ça, surtout si c’était Jinny, même si elle savait garder un secret. Puis son amie prononça les mots magiques. C’était… tentant… Et puis Wonder Woman n’avait pas de collants… Gnnnnnnh… « Bon, okay. Mais quoiqu’il arrive, quoi que tu voies, il faudra emporter ça dans la tombe. » Elle composa à son tour les lettres sur l’espèce d’objet en forme de cadran, comme elle avait vu son amie faire. Elle sentit aussitôt un jet d’énergie la traverser, pas désagréable, mais assez perturbant. La première information qui lui monta au cerveau après ça, c’était qu’elle ne sentait plus son lien avec le Green. Du moins plus comme avant. Elle avait l’impression qu’il avait été mis en bouteille et qu’elle ne pouvait le contempler qu’à travers le verre, et ça ne lui plaisait pas des masses. Puis elle baissa les yeux pour s’observer un peu. « Oh putain non !! » Des collants. Des collants bleus vifs, en plus, et un slip jaune qui ne s’accordait pas du tout avec le reste, même elle, qui n’avait aucun sens de la mode, le savait. Et une fucking cape, bordel ! Et puis elle avait la tête compressée dans un étau et un champ de vision ultra-réduit. Elle toqua sur son casque avec les phalanges puis se tourna vers Jinny. « Tu m’avais dit que je pourrais être Wonder Woman !! C’est qui, ça ? C’est qui ce clown ? »

Et puis soudain, peut-être littéralement portée par l’outrage, elle se sentit soulevée de terre. Ses deux pieds se décollèrent du sol avec douceur mais fermeté et elle se mit à battre des bras, incapable de contrôler le phénomène. Non seulement c’était un clown, mais c’était un clown volant ! Elle voulut enlever le foutu casque mais le bidule ne bougea pas d’un millimètre, contrairement à elle qui, à cause de ce mouvement, bascula en avant et se retrouva à plat ventre dans les airs. Toujours en gigotant comme une mouche prise dans une toile d’araignée, elle réussit à se rétablir, mais elle s’élevait encore dans les airs, et alors elle se rendit compte de ce qui était vraiment en train de se passer. « Euh… Jinny… Je sais pas comment arrêter ça. Je sais pas voler, moi, c’est pas du tout naturel… Jinny… Jinny… Jiiiiiinnyyyyyyyyyyy ! » Elle tendit les mains vers son amie, mais elle se trouvait déjà une bonne dizaine de mètres du sol, avec plus rien d’autre pour la retenir. Elle tendit la main vers l’arbre le plus proche pour faire s’allonger une branche à laquelle se retenir. Et rien ne se passa. Ce qui, bien plus que les collants ou les couleurs criardes, la mit en état de choc. Et pendant ce temps, tel un ballon gonflé à l’hélium bariolé, elle s’élevait toujours. Ainsi, c’était comme ça qu’elle allait mourir. Ejectée de la stratosphère, le souffle arraché des poumons par le vide intersidéral, et son cadavre raidi par le froid de l’espace tournant éternellement autour de la planète et qui plus en collants.

Elle cherchait son amie des yeux, et ce faisant, repéra quand même un truc intéressant : à quelques centaines de mètres de l’étang, les trois types de tout à l’heure, qui n’étaient donc pas – encore – morts, étaient bêtement assis autour de leur pick-up défoncé et retourné sur le bas-côté de la route. Elle s’agita à nouveau, rebasculant la tête en bas. « JINNY ! Les rednecks de tout à l’heure sont pas morts, dis donc ! » Ainsi concentrée sur l’ennemi, elle se rendit compte qu’elle avait cessé de s’élever dans les airs. Ah ! Décidément, elle était vraiment talentueuse. Elle ne savait pas à quel débile elle avait emprunté les pouvoirs, mais elle était sûre que lui avait mis plus de temps à maîtriser le… vol stationnaire. Elle voyait un Merc tout petit aboyer dans sa direction comme un dément. Une autre idée lui vint quand son regard balaya le Colonel et elle allait s’époumoner à nouveau, mais avant qu’elle ait pu ouvrir la bouche, elle eut l’impression que sa pensée explosa en direction de Jinny : HEY DIS DONC TU POURRAIS ALLER EN COURANT AU GARAGE LE PLUS PROCHE MÊME SI C’EST À DES HEURES EN VOITURE, AVEC TES NOUVEAUX POUVOIRS ! OH MERDE EST-CE QUE JE SUIS DANS TA TÊTE ? J'AI PAS ENVIE D'ÊTRE DANS TA TÊTE ! Ouch. Même elle, elle eut mal au crâne de s’entendre ainsi hurler en pensées, elle n’osa même pas imaginer ce que ça avait dû faire à Jinny. Mais Tefé était sincère quand elle disait ne pas vouloir de ça, hein, elle avait souvent vu à la télé comment ce genre d'intrusion pouvait mal tourner. En attendant, c'était bien vrai que la rouquine pouvait aller chercher de quoi réparer le Colonel, voire revenir avec un garagiste à peu près consentant sous le bras, et aussi une corde avec un grappin, pour la récupérer, elle, qui planait toujours en vol stationnaire comme un ballon à l'hélium lâché par un enfant au parc au-dessus de l’étang. Cela dit, avec quelques efforts… Oui, il lui semblait qu’elle arrivait à redescendre. Ou bien était-ce une illusion d’optique ? Elle ne voyait rien avec ce casque débile tout droit sorti d’une boîte de Happy Meal.

Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyMar 1 Déc - 21:48


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Emporter ça dans sa tombe ? Comment est-ce qu’elle était censée emporter ça dans sa tombe ? Tefé en collants d’un bleu criard, en slip jaune tout aussi criard, avec un casque sur la tête – qui elle était censée être, exactement ? Bleu, casque – ça lui rappelait vaguement les descriptions qu’on lui avait faites de Doctor Fate, mais elle n’en aurait pas mis sa main au feu, la cowgirl reconvertie en speedster. Mais Doctor Fate ou un autre, qu’importe : ses yeux s’arrondirent de surprise, puis se mirent à pleurer de rire, alors qu’elle était pliée en deux dans l’herbe, la pauvre Tefé décollant progressivement du sol comme un ballon d’hélium. Oh seigneur. Oh sweet Jesus. C’était trop drôle. Tu parles d’une Wonder Woman. Oooohlàlà, pauvre Tefé. Jinny se redressa sur ses coudes, tentant tant bien que mal de retrouver son sérieux en essuyant une larme au coin de son œil. « Désolééééée. » marmonna-t-elle, un peu piteuse. Mais pas trop quand même. Il fallait qu’elle filme ça, tiens – où était son fichu téléphone ? Nyooooom, Jinny se releva et fila jusqu’à Colonel, qu’elle percuta de plein fouet – aouch – avant d’en ouvrir la portière pour farfouiller dans ses affaires. Succès ! Il n’avait même pas pris l’eau ! Relevant la tête vers Tefé qui essayait de se raccrocher aux branchages, très littéralement, elle activa la caméra de son fidèle portable et commença à filmer, comme l’excellente amie pleine de sollicitude qu’elle était. « Tu sais que t’es super photogénique en bleu flashy ? » demanda-t-elle en poussant de la voix, sans être tout à fait sûre quand même que Tefé l’entendait, avec ce casque étrange qu’elle avait sur la tête et les oreilles. Bon sang, c’était incroyable, ce téléphone magique. En quoi est-ce qu’elles pourraient se transformer d’autre ? Est-ce qu’elles pouvaient devenir n’importe qui de la Justice League ? Des vilains ? Ou est-ce que ce n’était pas vraiment des superidentités, qu’elles recevaient, mais juste des pouvoirs qui, par pure coïncidence, ressemblaient à ceux de gens qu’elles connaissaient ? Est-ce qu’il existait un moyen de choisir quel pouvoir recevoir ? Est-ce qu’il y avait un nombre de possibilités fini, ou est-ce que tous les possibles devenaient vraiment possibles ? Holy shit, et si quelqu’un de mal intentionné mettait la main sur ce truc ? Cette seule pensée suffit à lui coller des sueurs froides. Bon. Et ben, une raison de plus pour garder un œil très attentif sur ce fichu coffre, hein Jonah ?

La voix de Tefé interrompit le dialogue intérieur de Jinny avec son cher aïeul, et elle arqua un sourcil surpris, avant de laisser échapper un soupir de soulagement. Ouf. Personne n’était mort suite à leur petite course-poursuite, et personne, surtout, n’était mort à cause d’elle, et elle n’aurait pas les flics aux trousses pour un hit and run particulièrement corsé, ou quelque chose du même genre. Elle n’avait donc vraiment qu’à s’inquiéter de Conner et des remontrances qu’il lui ferait quand elle ramènerait le Colonel dans cet état. Ou pire, quand elle devrait l’appeler pour qu’il vienne les chercher – elle, le Colonel, possiblement aussi Tefé qui était toujours dans les airs. Hmm, comment régler ce petit problème avec le moins de casse possi… « AAAAAH. » La voix de Tefé était entrée dans sa tête, et sa voix à elle était ressortie par sa bouche, comme un élégant cycle de la vie, sauf que son braillage n’avait probablement rien d’élégant. Mais PUNAISE, c’était bien la voix de Tefé qu’elle avait entendu dans sa tête à quarante-huit mille décibels ?? « Ne fais plus jamais ça, pitié ! » C’était sa punition pour lui avoir promis à tort de devenir Wonder Woman ? Enfin, qu’importe – dans tout ce vacarme mental, elle avait quand même entendu une recommandation plutôt pas bête du tout. Mais oui, elle était une speedster maintenant ! Ou quelque chose d’approchant. « TEFE T’ES UN GENIE, TU LE SAIS CA ? » s’époumona-t-elle, avant de pianoter rapidement sur le GPS de son téléphone. Voyons, un garagiste dans les parages… bingo ! « BOUGE PAS TROP, JE REVIENS ! » Enfin, pas trop haut, quoi. « Et vous deux, vous restez là, et vous restez sages. » intima-t-elle aux deux chiens, en glissant son porte-feuille dans sa drôle de combinaison colorée. Et ZOOM, Jinny partit comme une fusée, soulevant une traînée de poussière et d’herbe un peu cramée derrière elle, pour retrouver le bitume de la route en une fraction de seconde. Le garage le plus proche, d’après Google Maps, était à deux heures de route d’ici - mais avec ses gambettes de speedster ? Elle y serait en un rien de temps. Okay, maintenant elle commençait à comprendre pourquoi Wally faisait toujours tout, très vite, au lieu de prendre son temps. C’était tellement grisant !

Au bout de quelques secondes à tout casser – et surtout parce que son GPS n’avait pas pu suivre à cette vitesse, et qu’elle s’était donc perdue en route – Jinny arriva à destination, et parvint même à éviter un crash fastidieux avec un camion. Garage, ouvert, parfait ! Sans se soucier des regards dubitatifs posés sur elle, elle alla aussitôt faire ses emplettes dans les outils et autres essentiels de réparation de moteur engorgé ; mais, à sa grande surprise, son ventre se mit à gargouiller, et des étoiles à danser devant ses yeux. Uh-oh. Quoi, elle n’allait pas faire un malaise quand même ! Puis elle se souvint des quantités astronomiques de sucreries que Wally engloutissait, et les raisons qu’il lui avait données quand elle lui avait posé la question. « Suis-je bête ! » marmonna-t-elle dans sa barbe, avant de faire un crochet par le rayon snacks. Les bras chargés d’outils, de matériel, et de barres chocolatées en tout genre, elle passa à la caisse, toujours sans se soucier de l’air étonné du garagiste face à son accoutrement, et, après de rapides remerciements, elle sortit engloutir quatre barres bourrées de calories, et repartit en quatrième vitesse, les bras chargés de ses précieuses trouvailles. En espérant que Tefé soit toujours à peu près là où elle l’avait laissée. « Tefé ?! » appela-t-elle en freinant des quatre fers près du Colonel avant de déposer son butin au sol. Elle était toujours là, sa plante verte devenue bleue et jaune ? Ah, ça y est, elle l’apercevait, toujours dans le ciel, mais elle avait arrêté de monter, au moins. Est-ce qu’elle commençait même à redescendre ? « Bouge pas, je… » Wolé. Pourquoi elle avait les guibolles qui chancelaient, hein ? Du sucre, elle était en manque de sucre – diable, c’était fatiguant en fait, d’être un speedster. « Bouge pas, j’arrive ! » Une barre de céréales dans la bouche, une corde dans les mains, et Jinny-Flash s’empressa de se placer sous Tefé, avant de jeter la corde en l’air, aussi haut que possible. « Attrape ! » … bon, première tentative ratée. « Alleeeeez. » Hop, deuxième tentative ! Mais la corde retomba à nouveau comme une pauvre guirlande mal raccordée. Mais alleeeez là ! Jinny mit toutes ses forces dans sa troisième tentative ; et bingo ! « Attache-la autour de toi ! Je vais tirer pour te faire redesceeeeeendre. » Mais visiblement, cet effort suprême avait raison de ses dernières forces, et la barre de céréales n’avait pas encore faire son effert, alors Jinny s’écroula par terre comme un sac à patates. Sans lâcher la corde, quand même, parce qu’elle ne tenait pas à voir sa copine disparaître dans les nuages. « Tefééééé. » geignit-elle, étalée par terre, mâchouillant sa barre de céréales, accrochée à sa corde qui menait vers son drôle de ballon dans le ciel qu’elle ne lâcherait pas même sous la torture. « Je suis fatiguééééée. » Mais elle y travaillait, hein. Si Tefé n’arrivait pas à redescendre toute seule, elle le ferait dans une seconde. Dès qu’elle aurait fini cette barre de céréales.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyVen 4 Déc - 0:10

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Ce qu’il y avait de bien, avec les amis, c’était qu’on pouvait toujours compter sur eux. Enfin, c’était ce que la télé lui avait appris, mais comme elle ne l’avait pas tant regardée que ça, à part pendant ses années Mary, ce n’était pas une leçon qu’elle avait vraiment retenue. C’était plus quelque chose d’instinctif, qui lui semblait à peu près correspondre à la définition de l’amitié, bref, tout ça pour dire que Jinny fonça vers – et dans – le Colonel pour y récupérer son portable et la prendre en photo après s’être bidonnée bien comme il faut. En la voyant faire, Tefé eut une seconde de grâce et songea qu’après tout, pourquoi pas, et c’était cool de la voir s’amuser comme ça surtout qu’elle avait l’air un peu éteinte depuis qu’elles s’étaient retrouvées. Et puis la seconde passa et l’élémentaire agita les bras et les jambes avec un manque de coordination parfait, non pas que ça ait le moindre effet ni sur son vol stationnaire, ni sur Jinny elle-même. « Heeeeeeeeeeeeey qu’est-ce que tu fous, là ? Arrête ça ! Mercury, attrape son téléphone ! Mords-lui le bras ! Attaque ! » Ce à quoi son chien, son meilleur ami sur cette Terre et partout ailleurs, avec Daphne, se contenta de remuer la queue, le museau en l’air pour la regarder, l’œil brillant comme un ciel étoilé d’été, ravi d’être mis à contribution, et totalement pas en sautant sur Jinny pour l’empêcher de prendre la maudite photo qui allait devenir un sujet de tractations et autres chantages divers et variés pendant de longues, de très longues années, elle en était sûre. Au moins, et même si elle ne l’avait pas fait exprès, elle eut sa revanche quelques minutes plus tard quand elle se découvrit douée de télépathie et qu’elle faillit faire sauter le crâne de son amie par la pensée. Enfin, ça aurait été un peu disproportionné, comme revanche. Quoiqu’il en soit, la rouquine sembla trouver son idée pas mal, et le temps que Tefé cligne des yeux, son amie était déjà partie, et elle suivit sa trace de poussière des yeux jusqu’à ce qu’elle disparaisse à l’horizon, un peu fière, quand même – cours, Jinny, cours !

Elle resta donc là, « plantée » dans l’air, les bras et les jambes ballantes, tournant lentement sur elle-même sans le vouloir, et elle se mit à fredonner un petit air country coincé dans sa tête et dont elle ne souvenait ni l’artiste ni les paroles – mais elle savait diablement bien à cause de qui. Elle s’attendait à devoir attendre de longues heures, ou au moins minutes, mais après une rotation d’une trentaine de secondes seulement, Jinny était revenue, les bras chargés d’un tas de bordel, et Tefé s’éclaira, ravie qu’elle soit déjà revenue. Et en plus, avec une corde. Sauvée ! Enfin, si Jinny réussissait son lancer, évidemment.  « Alleeeeeeez rrrraaaaaagnaaaah tu parles d’une cow-girl ! Fais comme si j’étais une de tes vaches ! » Et finalement, victoire ! Elle réussit à se saisir de la corde au moment où Jinny se laissait tomber dans l’herbe, apparemment à bout de forces. C’était vraiment un téléphone censé créer des héros, ce truc, finalement ? Parce que l’une comme l’autre, elles n’étaient pas prêtes d’aller sauver qui que ce soit. Elle enroula la corde autour de son poignet, ravie quand même que son amie n’ait rien lâché de son côté. C’était ça, être de la Young Justice, supposa-t-elle. On ne lâchait pas ses potes. En la voyant mâchonner des snacks, Tefé finit par comprendre son problème. « Attends, bouge pas Jinny, je vais faire pousser des trucs pour toi ! » Toujours en beuglant pour se faire entendre. Non pas que Jinny avait la force de bouger. Et c’était tant mieux, cela étant. Quand Tefé tendit la main vers l’herbe à côté de la rouquine avec la ferme intention de faire jaillir de terre des fruits et des légumes pour la remettre d’aplomb, une espèce de laser doré jaillit d’entre ses doigts et dessina un rond parfait de gazon cramé à dix centimètres de la cow-girl. Woputain ! Elle adressa des excuses silencieuses au Green puis des excuses à haute voix à son amie. « Déso ! Je sais pas à qui j’ai emprunté les pouvoirs mais je suis sûre que personne n’aime ce mec. Je veux dire, il fait quoi pendant une bataille, il lévite le cul en l’air en encourageant les gens par la pensée ? » Oui, hein, mieux valait blâmer cet anonyme qu’elle-même et son manque évident de concentration et de volonté. Jinny arrivait à peu près à utiliser son pouvoir, encore qu’elle rentrait dans tout ce qui bougeait et semblait en crise d’hypo maximale, mais elle, elle ne ferait rien de ces pouvoirs débiles, ce n’était vraiment pas fait pour elle, et puis la façon dont elle ressentait le Green, si diffuse qu’il était presque absent de son esprit, la mettait mal à l’aise.

« Merc ! Va chercher à manger pour Jinny, va ! » Cette fois, le chien détala, Sawyer sur les talons. Ah ! Voilà, elle n’était pas si inefficace que ça. « Et dis, sinon, comment on… Est-ce qu’on va rester comme ça toute notre vie ? » Elle imaginait son existence désormais, reliée à Jinny par une corde, qui la trimballerait partout comme un ballon de fête foraine… Elle commençait à s’inquiéter un peu. Là-dessus, Merc revint et laissa tomber une espèce de ragondin mort entre les jambes de Jinny, avant de s’asseoir face à elle, la queue remuante, tout fier, attendant des remerciements ou des félicitations. Tefé aurait dû avoir honte de lui, mais en fait, elle se sentit tellement fière qu’elle crut que son cœur allait exploser. Good boiiiii. Même s’il était fort probable que la pauvre bestiole ait été sacrifiée en vain. Bon, bon, bon. Non, sérieusement, comment elles se détransformaient ? Avant que Jinny ne meure d’inanition, et qu’elle, Tefé Holland, ne finisse dans la stratosphère ? Elle baissa les yeux sur son amie, espérant que les quelques barres qu’elle avait englouties – beaucoup trop pour un être humain, de l’avis de l’élémentaire – suffisent à lui rendre assez de force pour qu’elle tienne le coup jusqu’à ce que… elles trouvent comment redevenir elles-mêmes. Elle était sûre qu’il y avait beaucoup de gens sur cette planète qui la haïraient si elle leur annonçait comment elle avait laissé leur amie Jinny dépérir et surtout, pourquoi. L’avantage, c’était qu’elle serait à peu près à l’abri de leur colère vengeresse, encore qu’elle n’était pas sûre que ce gros tank de Conner ne puisse pas sauter jusqu’à elle pour l’agripper par le slip pour la ramener sur le plancher des vaches. Puis elle gloussa, incapable de prendre cette situation au sérieux. « Tu sais ce qui serait dingue ? Que tu coures à pleine vitesse en tirant la corde. J’aurais vraiment l’impression de voler, pour le coup ! » Et si ça, ce n’était pas une idée de génie pour s’annihiler proprement et simplement de la surface de la Terre…


Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyMar 8 Déc - 22:49


well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Les amis, les vrais, on les reconnaissait à ça : même au plus profond du désespoir et de l’épuisement, on pouvait compter sur eux. Tout comme Jinny pouvait compter sur Tefé pour tenter de l’aider quand, transformée en Flash discount sans aucune maîtrise ni compréhension de ses pouvoirs, elle était au bord de la crise d’anémie dans une plaine déserte du Connecticut. Même dans ce moment crucial et ô combien dramatique, alors que sa pote indigne gisait dans l’herbe comme un pantin désarticulé avec sa pauvre barre de céréales, Tefé ne l’abandonnait pas, parce qu’elle n’abandonnait jamais, Tefé. Ou alors c’était Jinny qui divaguait, parce qu’elle avait remarqué que son esprit allait vachement vite quand même depuis qu’elle était devenue une speedster, sauf que ça ne voulait pas dire qu’elle avait la tête plus remplie pour autant, donc forcément, ça tournait vite en rond dans sa caboche en soudaine surchauffe. Alors Jinny poussa un ‘yaaaay’ super enthousiaste, ravie à l’idée de se repaître de fruits plein de sucre et de vitamines, et : « YaaaaAAARGH ! » Sa voix monta dans des aigus qu’elle ne se connaissait pas, probablement plus à cause du rayon incandescent qui jaillit soudainement un peu trop près de sa tête à son goût, qu’à cause de sa toute nouvelle supervitesse. Est-ce que. Est-ce qu’elle venait de passer à deux doigts de finir en barbecue cosmique ? « Peut-être qu’on devrait arrêter de jouer avec ces pouvoirs. » suggéra sagement la cowgirl. Bon, de là à qu’elles suivent ses sages recommandations, il y avait un monde, mais l’intention y était, et ça, ça devait bien compter pour quelque chose. Elles s’étaient bien marrées – peut-être que maintenant, il était temps d’être raisonnables et de ranger le téléphone dans la malle que, dans un monde idéal, il n’aurait probablement jamais dû quitter. Encore moins pour atterrir dans leurs mains à elles.

Plongée dans ses pensées parties en roue libre, speedy-Jinny sursauta lorsque Merc revint avec son ragondin mort, qu’elle fixa sans trop savoir si elle devait être profondément impressionnée ou profondément dégoûté, avant de repousser diiiiscrètement le ragondin du bout du pied tout en en prenant la tête du brave toutou entre ses mains pour lui gratouiller les oreilles avec affection. « J’apprécie ta tentative pleine de bonne volonté, Mercury. » Une démonstration d’affection qui n’échappa pas à Sawyer, lequel, jaloux comme un pou, débarqua comme une fusée et bondit sur sa maîtresse pour réclamer sa part ; heureusement qu’elle s’était bien accrochée à la corde de Tefé, sinon cette dernière se serait déjà à nouveau envolée comme un ballon d’hélium. « Mais noooon ne sois pas si dramatique. On va bien trouver un moyen de redevenir normales. » Pas vrai ? Mais toutes ces inquiétudes s’envolèrent sitôt qu’une nouvelle idée bien dangereuse et irresponsable sortit de la bouche de Tefé. Courir à toute vitesse avec Tefé accrochée à sa corde pendant qu’elle volait en l’air ? Mais quelle idée brillante ! Le visage de Jinny s’éclaira aussitôt – et puis, avec toutes ces barres de céréales ingurgitées, elle devait bien avoir encore assez de force pour un dernier tour de piste, non ? Sous les yeux attentifs des deux toutous qui n’avaient pas l’air plus perturbés que ça par cet étrange spectacle, Jinny se releva, un peu plus vaillante sur ses deux gambettes de cowgirl crevette, et réaffirma sa prise sur sa corde. « T’es prête, là-haut ? » lança-t-elle, ses yeux pétillants d’impatience. « Promis je te lâche pas ! » Ben oui, c’était ça aussi, les copines. « Accroche-toi à ton slip jaune ! » Et aussi ça. C’était de bonne guerre !

Un tour d’étang ou deux, ça serait facile et pas trop épuisant ni pour l’une, ni pour l’autre, si ? Allez, ça se tentait. Et, sans attendre l’assentiment de Tefé ou son top départ, Jinny s’élança à nouveau, ne laissant derrière elle qu’une traînée colorée alors que sa silhouette devenait pratiquement invisible à l’œil nu. Elle sentit la corde dans sa main se tendre, et le poids de Tefé la suivre dans sa course folle, comme un cerf-volant dans la tempête – et Jinny dut se retenir de sourire de toutes ses dents ou de rire de peur d’avaler une mouche ou deux au passage. Zoom, à la vitesse de l’éclair, ou pas loin, elle fit quelques tours de l’étang, puis décida de tenter une ligne droite, remonta la petite route qu’elles avaient suivie à bord du Colonel, puis l’autoroute, déserte dans ce coin perdu du Connecticut, et puis, comme elle ne savait pas trop si Tefé était encore en un seul morceau là-haut, elle fit demi-tour, et fit une pointe de vitesse pour regagner l’étang et s’arrêter pile devant en freinant des quatre fers. « Hooooly hell. » s’exclama-t-elle, complètement essoufflée. La corde était toujours attachée à son poignet. Et elle leva la tête, et Tefé était toujours là elle aussi, enfin, il lui semblait, ce qui était plutôt une bonne nouvelle. « Ca va là-haut ? » Elle était hilare, la cowgirl. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin, et il était temps de chercher, effectivement, un moyen d’inverser ce sortilège. « Voyons voir… comment ça peut marcher, ce truc ? » marmonna-t-elle en ramassant le téléphone. Et puis, à peine eut-elle l’artefact en main, qu’elle eut l’impression d’avoir la réponse, même si elle était certaine de n’avoir jamais eu le mode d’emploi entre les mains. Un chuchotis à son oreille, un instinct qui murmurait dans un recoin de sa tête. Jinny fronça les sourcils, plissa le nez, et composa le mot magique en sens inverse. O-R-E-H. Et à nouveau, une puissante décharge électrique remonta le long de son bras et se propagea dans tout son corps, et au-delà, comme un séisme jusque dans son ADN. Et tout à coup, tout était reparti. La faim, le vertige, l’impression que le monde tournait au ralenti, que ses pensées tournaient beaucoup trop vite – le costume un peu ridicule, aussi, troqué contre ses bonnes vieilles fringues à elle. Jinny Hex était de retour ! « Ca a marché ! Tefé, j’ai trouvé ! On a juste à taper le mot dans l’autre sens ! Tefé, tu m’écoutes ? » s’enthousiasma-t-elle sans lever les yeux de son trésor.


Spoiler:

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Tefé Holland


Tefé Holland

independent soul

Messages : 2726
Date d'inscription : 29/05/2019
Face Identity : Taylor Momsen
Crédits : charles vess (sign) (c) underfoot-jessica (sign)
the sprout
Age du personnage : 24 ans
Ville : Un peu partout, ses racines sont profondément enfouies à Houma en Louisiane
Profession : Glandeuse, mais puisqu'il faut bien survivre, elle bosse ici ou là, jamais plus de quelques mois, et moins elle en fait, mieux elle se porte
Affiliation : Daphne sa copine laurier, Mercury son totem humain, Mercury son chien, Swamp Thing des fois, la nature toujours. Elle a été à la botte du Parlement des arbres pendant quelque temps quand elle était petite et refuse de revivre ça. Elle ne reconnaît aucune autorité humaine.
Compétences/Capacités : well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfg11

+ Le Green : manipulation de la végétation, métamorphose, capacité à se rendre dans le Green
+ Le Red : communication, et manipulation des animaux, manipulation de la chair, métamorphose, guérison de la chair
+ Sensibilité à la magie, âme tâchée par une marque démoniaque, sang de démon dans les veines

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Dfgh11

You
and me
and the devil makes three.

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Ced26f2610ca1c29171acd99667e4909078d58bb

Meet my best friends Daphne, Mercury and Mercury + The key

Clear & Green
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Sans_158
Clean. Coincidence ? I think not !

phone + amazing tim + daphne : x-files + codename : strike team green + daddy...? + mom's story

well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_pw2inij72V1s0sij0o6_500
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Tumblr_ol2440XNnc1qgwh79o2_400

Imagine what you could be,
if you could set down
the burden of the Green.










well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) EmptyVen 11 Déc - 15:55

well darlin' look out, cause my hair is comin' down!


Aaah, si quelqu’un les avait vues à ce moment-là. Jinny tournant en rond autour d’un lac à toute vitesse tel un éclair hypoglycémique en tirant Tefé à bout de corde, laquelle, très franchement, avait eu à peu près une demi-seconde pour regretter son idée avant de sentir son esprit quitter son corps tellement la vitesse était violente et lui donnait l’impression de passer à travers un mur de brique. Aurait-elle voulu admirer le paysage que ça aurait été impossible, tout n’étant plus qu’une bouillie de couleurs infâme, et quant à la sensation grisante de voler, de décider d’une trajectoire, de ressentir ce chatoiement puissance et de contrôle, eh bien elle n’était pas au rendez-vous. Probablement qu’il fallait être un speedster, avec toutes les diverses bizarreries physiques qui allaient avec, ou bien avoir un corps d’acier comme Superman, pour apprécier ce genre de vol à mach cinq mille, et Tefé se demanda si elle allait finir coupée en deux par une corde, ses deux moitiés continuant de flotter dans les airs malgré tout, et elle ne pouvait même pas soumettre son idée à Jinny vu que l’air avait depuis longtemps quitté ses poumons mais oh, well ! Elle crut sentir un changement de direction et une accélération soudaine comme si c’était possible bordel et elle s’attendait à tout moment à passer en vitesse-lumière ou à voir les portes de Shangri-La s’ouvrir devant elle, mais non. Il semblait que le clown en casque et collant était un peu plus résistant que la moyenne, car quand la cow-girl ralentit enfin, Tefé se tâta mollement et constata qu’elle était toujours en un seul morceau – et aussi qu’elle s’était un peu bavé dessus. De manière absurde, elles étaient de nouveau devant l’étang, alors que l’élémentaire avait eu l’impression qu’elles avaient tourné trois fois autour de la planète, et elle comprenait un peu pourquoi, à un moment, l’espace et le temps se confondait, et aussi pourquoi un abruti à un moment les avait tous envoyé dans une vie parallèle.

Elle entendit Jinny parler mais n’avait pas encore retrouvé l’usage de la parole, principalement pour lui dire que finalement, ça avait été une très mauvaise idée, comme toutes ses idées soit dit en passant. La seule conséquence positive de tout ça, en plus du fait qu’elle se sentait liftée comme jamais, quasi rajeunie par tout cet air qui avait plaqué sa gueule sur son crâne, c’était qu’elle se sentait aussi redescendre vers le sol, un peu comme si toutes ces émotions avaient eu raison de son pouvoir de lévitation. Elle essaya de répondre à Jinny, qui tripotait de nouveau son amulette, émit un « amagnagneugneuh » ou quelque chose comme ça, puis il y eut un éclair d’énergie et elle vit que son amie était redevenue elle-même – « Agneuah ! » –, elle s’apprêtait à applaudir, bien sûr que ça avait marché, mais l’énergie remonta la corde depuis Jinny jusqu’à elle et pop ! – soudain, elle sentit sa connexion au Green de retour, elle se sentit respirer, de nouveau elle-même, sans collant ni casque, la bonne vieille Tefé en chair et en chlorophylle. Qui ne savait pas voler. « eeeuuuuuaaaaaaahhhhhhhHHHHHH ! » eut-elle la politesse de hurler à mesure qu’elle se rapprochait du sol en chute libre, droit sur Jinny, tel un météore tueur. Mais finalement elle rasa son amie à quelques millimètres avant de s’aplatir par terre comme une crêpe, au sens littéral du terme. Elle avait violemment tiré sur la corde métaphorique qui la reliait au Green au moment de l’impact, tapissant le sol d’innombrables petites herbes pour le rendre plus mou et maintenant, alors qu’elle relevait le menton, de la terre dans la bouche et les cheveux dans les yeux, elle se sentait quelque peu tartinée par terre, mais tout allait bien, une chute d’une vingtaine de mètres ne pouvait pas la tuer si facilement. « Aïe… » En fait, elle s’était littéralement enfoncée dans le sol luxuriant et soyeux, et à part sa tête à peu près normale, le reste de son corps disparaissait dans l’amas de branches, lianes et racines qui lui avaient servit de matelas végétal.

Elle s’arracha de son trou en titubant, époussetant ses bras et ses jambes puis s’arqua en arrière, les mains sur les reins, comme une petite vieille, jusqu’à entendre un craquement salvateur. « Jinny… C’était extra. » Oui, malgré tout ça, elle pouvait sans peine en arriver à cette conclusion. Et elle aurait probablement très envie de recommencer, si seulement elle ne craignait pas de retomber sur un plouc en collant avec des pouvoirs de merde, et d’ailleurs, elle ne savait pas qui était le connard à casque mais si un jour elle le croisait, elle réglerait ses comptes avec lui. Les chiens vinrent leur faire la fête et Tefé se laissa tomber à genoux pour câliner Mercury, en se demandant si le téléphone magique marchait aussi sur les animaux… Mais non, non Holland, arrête les conneries. « Bon, eh ben tu sais quoi, je vais te laisser bosser, moi je sais pas réparer un camion. Je crois que je vais faire une petite sieste pour me remettre de toutes ces émotions. » Et deux minutes plus tard, elle était affalée sur le dos à l’ombre d’un arbre, la nuque calée contre le tronc, Merc glissé sous son bras droit, la main gauche dans la fourrure de Sawyer qui avait posé la tête sur son ventre, le visage mangé par ses lunettes de soleil, la bouche entrouverte et le ronflement à peine audible. Elle rêvait de Jniiy en parlant dans son sommeil, Jinny qui se faisait manger par Merc parce qu’elle était faite en biscuit, et la cow-girl tentait frénétiquement de composer le numéro sur son amulette qui lui permettrait de redevenir une enfant humaine, et Tefé regardait ça de très haut dans le ciel avec un flingue à la main et se disait qu’il fallait qu’elle achève son amie, mais elle ne savait pas tirer, mais elle n’avait pas le choix, avant qu’elle ne disparaisse et que la flore recouvre tout et même son squelette en biscuit et que la pourriture ensuite prenne le dessus et dans son sommeil elle marmonnait « Gnigny… te laisse pas bouffer… ».

À côté du Colonel et à côté de Jinny, cependant, une fleur éclot dans le sol humide et s’éleva dans les airs au bout d’une racine entremêlée avant d’éclore à côté de la tête de la cow-girl, révélant une face minuscule et un peu aplatie. « Pardonne… ma fille. Et pardonne… sa faiblesse… Veux-tu bien… la garder encore un peu… auprès de toi ? » La fleur fut ballottée par la brise et ses paroles furent emportée par le vent comme le murmure de la nature elle-même. « Enfant… Pardonne-nous… le poids du passé… » Et sous arbre un peu plus loin, Tefé beugla dans son sommeil : « Pas la jambe, Merc ! Lâche la jambe à Jinny ! »

Codage par Libella sur Graphiorum - Gif madisonmusing



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé












well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty
MessageSujet: Re: well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)   well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
well darlin' look out, cause my hair is comin' down! (tefé)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Got 99 problems, but my red hair ain't one ⚔ Koriand'r
» So, you're like Groot or something ? | Tefé || Freeland
» (Tefé) To protect and serve
» The Green Inferno [Feat. Tefé]
» girls just wanna have fun (PAMELA & TEFÉ)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
gods among us :: limbo :: archives :: les rps terminés-