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 Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne

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MessageSujet: Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne   Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne EmptySam 3 Avr - 10:27




« Je répète, vous n'avez aucune échappatoire, rendez-vous maintenant sans violence et cette histoire ne finira pas mal ! » Beuglait un policier à travers son mégaphone, demeurant à moitié caché par le véhicule de police derrière lequel il se trouvait par précaution.

« Et moi je vous répète de dégager d'ici ou vous allez avoir besoin d'un paquet d'ambulances pour ramasser les cadavres ! » Rétorquait sèchement l'un des forcenés, bien moins à l'abri derrière la porte vitrée semi-ouverte du restaurant, mais préservé par la jeune femme d'à peine vingt ans qu'il tenait agrippée par le cou, le pistolet sur sa tempe.

« Vous croyez vraiment que nous allons partir et vous laisser avec des otages ? Ecoutez-moi bien, si vous tuez tous ces gens, vous mettez un terme à votre avenir, ce sera la prison de haute-sécurité et à perpétuité et là-bas, ce sera pire que ce que vous imaginez !

Ne laissez pas les choses empirer, si vous sortez maintenant, vous n'aurez à charge qu'une tentative de braquage sans violence, vous vous en sortirez avec une courte peine et on fera en sorte que vous soyez placés dans un endroit correct, ensuite vous pourrez reprendre le cours de vos vies. Faites pas les idiots, ce serait du gâchis ! »


L'officier en charge tentait à nouveau de les convaincre, comme depuis plus d'une dizaine de minutes maintenant, de sa voix calme et de son ton posé qui essayait de les rassurer, mais c'était peine perdue. Devant le restaurant coincé entre deux immeubles, lui-même superposé d'appartements, seule la devanture donnait sur la petite rue condamnée par des barrages de police, et devant ladite devanture, cinq voitures de police avaient fermé l'accès et s'étaient stationnées en cercle à une certaine distance de l'entrée.

« Il a peut-être raison Ismaël, c'est parti trop loin, j'ai pas envie de passer le reste de ma vie en prison. On peut se rendre, on dira qu'on ne voulait de mal à personne, qu'on a paniqué... je veux pas finir en cellule avec des détraqués juste pour quelques billets. »

Entamait le second preneur d'otage resté en arrière de la salle du restaurant l'arme - une mitraillette - dirigée vers les otages alignés devant le bar, parmi lesquels deux jeunes enfants emmitouflés contre leur mère, ainsi que trois hommes et deux personnes âgées, tous assis, silencieux et noyés par la pression d'un destin funeste et incontrôlé. L'homme armé semblait vraiment mal et le port d'une cagoule ne suffisait pas à cacher la peur qui l'envahissait, à l'idée que les choses dérapent davantage encore.

« Ta gueule ! » Vociféra son acolyte qui reculait en laissant la porte se refermer, toujours agrippé à la jeune femme qui sanglotait, ses bras accrochés à celui de son agresseur ne mettaient aucune force, trop effrayée et résignée, jouet entre les mains d'un homme qui se bornait à tout compromis.

« T'as besoin de fric pour ta connasse de fiancée non ?! Tu crois quoi ? Qu'ils vont nous ménager et nous taper avec une règle sur les doigts avant de nous laisser partir ? Ils vont nous en foutre plein la gueule, on va se prendre tentative de meurtre, prise d'otage et peut-être même qu'ils vont faire croire qu'on a essayé de buter des flics, ils vont pas nous lâcher. Alors tu te reprends et tu vas voir à l'arrière s'il y a pas une sortie, je me laisserais ni buté ni arrêté, faut se casser d'ici, t'as fait leurs poches ? »

« Je... ouais... » Bégayait presque le second, clairement plus jeune et plus sceptique. « Ils avaient pas grand chose mais avec le coffre et la caisse ça fait mille deux cents dollars à peu près. Et si les flics nous chopent derrière ? On va se faire descendre... »

« Bouge ton cul et arrête de pleurnicher, on passera par les égouts - doit bien y avoir une putain de plaque. J'ai vu que la cour était fermée, ils ont pas du avoir le temps encore de faire le tour, alors grouille. »

« Ok, ok... » Cédait le jeune des deux qui recula en passant le regard sur les otages. L'un des hommes avait relevé les yeux pour l'observer froidement, n'osant pas faire entendre les pensées colériques qui lui traversaient l'esprit.

Il ne fallut pas longtemps pour entendre la porte de service qui donnait sur la cour intérieure du cercle d'immeuble s'ouvrir.

« Il n'y a personne. » Dit le jeune et fébrile voyou.
« T'attend quoi ? Va voir si le portail est ouvert. »
« Tu veux sortir par l'autre rue ? T'es dingue ! Il y a sûrement des flics, je vais voir du coté des caves, doit sûrement y avoir d- »

Le silence qui suivi alerta plus vivement qu'une fanfare de police le premier forcené, celui-ci détournant aussitôt son regard de l'entrée éblouie par les clignotements lumineux rouges et bleus des voitures de police.

« Kaïs ? Kaïs ! Répond ! Il se passe quoi ?! »

« Oh non... non non ! Pardon ! Pardon ! Je suis désolé !! »

La voix du plus jeune s'était emportée, déchirée par un soudain désespoir, avant qu'un brutal silence ne le dévore l'instant d'après comme tué dans l’œuf, seulement brisé par le grincement de la porte de service qui, absente de tout maintien, entreprit aussitôt de se rabattre. L'acolyte, le bras toujours cerclé à la gorge de sa prisonnière qui commençait à difficilement respirer, sursauta et se retourna brusquement en pointant son arme vers la porte du fond, mais rien. Celle-ci se refermait, tranquillement.

« Kaïs ? Kaïs ?! » Rien ne lui répondait, alors il remit le canon de son arme sur la tempe de sa prisonnière en lui soufflant, les dents serrées de frustration. « Tu viens avec moi. Bouge pas une oreille ou je te jure que je te plombe. »

Il s'avança ensuite plus lentement qu'auparavant, en direction de la porte de service, craignant de voir débarquer une cohorte de policiers équipés en furie. Il n'avait pas atteint la porte que celle-ci s'ouvrit d'un nouveau et long grincement qui fit tressaillir l'homme armé reculant aussitôt d'un pas, resserrant à la fois sa prise à la gorge de la jeune femme dont le gémissement éraillé témoignait de sa recherche pénible d'air, et sur la crosse de l'arme qu'il tenait et appuyait plus douloureusement sur ses mèches blondes pressées contre tempe.

Mais quand le dénommé Ismaël découvrit la silhouette cachée par la porte, la rudesse instinctive laissa place à la lividité qui s'emparait de son visage dont les traits tombaient de gravité et du choc qu'il ressentait, pétrifié. Son bras se desserra et la jeune femme - presque aveugle tant elle était nauséeuse et embuée de larmes - tomba au sol, s'appuyant tant bien que mal d'une main, les jambes avachies, l'autre se portant à sa gorge tandis qu'elle aspirait de grandes bouffées d'air, sentant son thorax se compresser sous l'impulsion.

C'est après quelques instants à laisser passer le trouble de ses sens sous le manque d'oxygénation qu'elle fut secouée par le bruit de l'arme métallique qui percutait le carrelage au sol : l'homme avait de lui-même lâché son arme. En dépit du stress, de la peine et de l'anxiété, elle qui avait craint pendant ce qui lui paru une éternité que sa vie ne s'arrête, la lucidité renouvelée de son esprit ne put que l'interloquer d'un tel abandon.

Et quand elle leva les yeux vers la silhouette qui était entrée dans la pièce, elle eut l'impression de voir le messie arrivé, ou plutôt un ange, et pour cause. Son visage s'illumina, balayant d'un passage rapide de ses paumes les quelques larmes supplémentaires retenues au coin de ses yeux qui avaient coulé à leur tour, cependant ce ne fut pas de tristesse cette fois, mais de joie.

Elle se mit à sourire, un grand sourire qui précédait un soupir de soulagement qui ne fut pas le seul, car les autres otages se relevèrent de leur assise forcée plus ou moins difficilement avec le même sentiment euphorisant soudain, à la vue de cette armure à l'apparence de costume émaillé surmonté d'une cape mariant les mêmes couleurs, en plus terne, que les clignotements lumineux provenant de la rue ; et ce symbole S ornant son torse par-dessus un cadre doré un peu plus terne encore.

La jeune femme renifla doucement, puis elle tourna les yeux sur le forcené qui venait de se désarmer lui-même, d'une expression ouvertement victorieuse face à son abandon instantané. Celui-ci n'avait pas essayé d'insister, ni de lutter vainement, cela faisait des années que les criminels les plus communs n'avaient plus besoin que de l'apercevoir, pour se soumettre à l'ordre et à la raison afin d'éviter une sanction qui serait aussi immédiate qu'inévitable.

Dehors, l'officier perdait patience, sans savoir le retournement de situation qui avait cours à l'intérieur du restaurant.

« Je crois que ces types ont pas l'intention de coopérer et toujours aucun élément sur la présence présumée d'un explosif, c'est probablement une connerie qu'ils nous ont sorti. Vous avez réussi à entrer dans la cour ? L'évacuation est terminée ? » Dit-il à son talkie-walkie.

« On y arrive. Nous sommes tombés sur une hystérique qui nous a ouvert le bâtiment Est. Elle a du abuser sur les médicaments et raconte n'importe quoi en criant, on a été obligés d'utiliser la force. Les autres équipes ont presque sorti tout le monde du bâtiment. »

« Sérieusement. On se croirait à Gotham... bon traînez pas, quelque chose me dit que ces types vont pas tarder à tenter la fuite. »

« Reçu. »

Malgré leurs efforts, les policiers ne voyaient pas grand chose à l'intérieur du restaurant, jusqu'à ce qu'une silhouette apparaisse devant la porte vitrée. C'était la jeune femme, le visage noirci des larmes séchées mêlées à son mascara. Elle sortit la première, poussant fébrilement la porte. Plus que son apparition soudaine, c'est son air calme et soulagé qui surpris les policiers.

L'officier s'apprêtait à ordonner la réception quand il vit les autres otages sortir, les uns après les autres, avec la même tranquillité paradoxale à leurs expressions encore marquées par l'émotion. Aucun ne semblait réellement blessé, si on omettait les blessures psychologiques dues à l'épreuve.

« Que... » L'officier resta perplexe, tandis que les policiers les plus proches s'empressèrent de rejoindre l'entrée du restaurant, l'arme à la main, afin d'inciter les civils à s'éloigner aussi vite que possible de l'entrée. Mais ils n'insistèrent pas plus de quelques instants en constatant qu'après eux, ce fut au tour des forcenés de sortir les mains sur la tête en poussant la porte du coude.

Les voix s'élevèrent et les armes se levèrent, invectivant les deux hommes de se mettre à terre, puis le brouhaha s'estompa une fois encore quand la dernière présence se montra : le Superman, en chair et en os, de sa hauteur certaine à son apparât reconnaissable, seule sa coiffure inédite et sa barbe nouvelle s'écartaient des nombreux portraits qui avaient imprimé les esprits des citoyens ces quinze dernières années.

« Superman ! » Clamait un policier d'un air enjoué en rangeant son arme à son étui, souriant à son tour face à la bonne surprise.

Il s'approcha de celui-ci en même temps que ses collègues, bien qu'agréablement surpris et distraits par l'Ange de Metropolis, s'employaient dans l'impulsion à menotter les forcenés devenus bien silencieux et le regard bas ; pendant que d'autres se pressaient de prendre en charge les otages pour les conduire aux ambulances proches qui avaient attendu. Les ambulanciers, tout aussi médusés, mirent quelques secondes à réagir, avant de retrouver leurs réflexes devenus naturels avec l'expérience.

« Et dire que mon partenaire pensait que vous aviez sans doute mieux à faire que de vous occuper d'une modeste intervention. » Le policier tendit la main vers l'Homme d'acier, une légère ironie dans le ton.

Superman avait avisé la foule d'abord muet, même stoïque dans sa posture les bras le long du corps et les muscles proéminents. Quand le policier s'approcha, il esquissa un fin sourire aux lèvres closes et acquiesça légèrement, portant sa dextre à la sienne pour la serrer d'une force mesurée. Point de discours, ni de démonstration pimpante, le kryptonien se contentant d'une rétorque avenante.

« C'est terminé. Hormis quelques bleus, les otages vont bien. La jeune femme aux cheveux blonds a subi une pression de la trachée, mais il n'y a pas de dommage, elle s'en remettra. Ceci étant, prenez soin d'eux, ça a été très éprouvant et ils sont encore sous le choc. Quant aux armes elles sont restées au sol, à l'intérieur. »

Il relâcha la main du policier, plutôt jeune d'ailleurs, souriant et au regard qui ne cachait pas l'intimidation et l'admiration qu'il ressentait pour ce héros qui, en dépit de ses actions à l'échelle mondiale, demeurait la fierté locale.

« Nous allons nous en occuper, merci Superman. On ira boire un verre à votre santé après le service. »

« Je ne fais que mon devoir, comme vous. » Dit le héros en plissant les lèvres.

Il y avait un certain esprit de proximité à l'égard du policier auquel Superman tenait : se loger à la même enseigne, leur faire ressentir une échelle de valeur semblable. Simple, sans prétention, c'était ainsi qu'il était et qu'il continuerait de l'être, à l'épreuve du temps et de ses accomplissements.

« Ne soyez pas trop sévères avec le plus jeune des deux. » Poursuivait le Grand Bleu en tournant le regard vers celui dont il parlait, conduit avec son acolyte vers une voiture de police où l'agent lui fit baisser la tête pour entrer. « Il a commis une grave erreur et il doit être puni, mais il s'est surtout laissé entraîner. Il voulait se rendre. »

Le policier posa les mains sur les hanches et se tourna pour suivre les vairons du héros en laissant filer une expiration, croisant ensuite le regard de son officier qui les observaient de sa distance, celui-ci donnant instruction à d'autres agents. Superman lui en revanche avait détourné son attention, scrutant une direction dont il ne voyait rien de particulier, mais qui avait su interpeller son ouïe surdéveloppée.

Il ne s'agissait pas seulement de la menace qu'il percevait, c'était également une respiration qu'il reconnaissait, à des lieux d'où il se trouvait, un filet d'air dont les ondes lui étaient familières, tout autant que le battement de cœur qui l'accompagnait.

Il était là, à Metropolis, pour une raison qu'il ignorait encore à l'instant. Lui qui voulait avoir l'occasion de lui parler, c'était le moment opportun.

« Je vous crois Superman, je vous crois. » Rétorquait le policier pour qui quelques courts instants à peine étaient passés, sans conscience de ce qui se tramait. « Je le noterais dans le rapport, mais vous savez, ce genre de type... »

Il s'était subitement interrompu au milieu de sa phrase en ramenant son attention là où se trouvait l'Homme d'acier l'instant d'avant. Pourtant, il avait disparu, sans un bruit, évanoui comme s'il avait été un mirage.





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MessageSujet: Re: Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne   Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne EmptyVen 9 Avr - 9:58

Rares étaient les occasions où l'Autre était venu à Metropolis, et rares étaient les fois où Batman et Superman avaient été aperçus ensemble dans la ville du futur. Encore plus rares étaient les occasions où Bruce avait pu parler avec Superman, car sur sa Terre, ils ne s'étaient connus que brièvement. Des échanges brefs, simples, teintés de menace et de soupçon, jusqu'à ce que le pire arrive. Aujourd'hui, avec le recul et la vision d'un monde où Clark Kent était le héros le plus puissant de la Terre, il ne savait pas vraiment s'il devait ou non regretter de ne pas avoir fait davantage de pas.

Peut-être que ce n'était pas nécessaire. Ou peut-être qu'il aurait du, mais que de toute façon, il ne pouvait rien y changer. Ou les deux.

La journée touchait à sa fin, pour autant, l'Homme d'Acier était si alerte qu'il ne fallut pas longtemps pour qu'il vienne à la rencontre du Chevalier Noir après être intervenu à une altercation. Comme à son habitude, il portait ce costume aux couleurs du pays américain, bien qu'il ne soit pas clair si ce n'était pas également des couleurs kryptoniennes. Un jour, peut-être qu'il lui demanderait.

 « Un autre coup d'éclat qui passe pour un acte modeste. Bien joué. Le plus vieux des deux, Adam Parker, écopera sans doute d'une peine assez lourde vu son passé. Le plus jeune, Kaïs Ngabé, aura probablement la clémence du juge, grâce à toi. Je dirais que tu as bien agi. »

Pas de préambule, pas de salutations, rien. Ils ne se connaissaient pas, et ils n'étaient pas amis. Telle était la vision de Batman, car il venait d'un autre monde, car il n'était pas celui qui savait parler avec son ami. Ils n'étaient pas les mêmes personnes, et à voir la barbe qui avait poussé sur le visage de Superman, il était évident que lui aussi avait changé. Peut-être un nouveau genre de camouflage pour passer pour un inconnu, bien qu'il paraisse toujours aussi inconcevable que personne n'ait compris ce que Bruce savait depuis le début.

Mais tout le monde n'était pas lui.

 « C'est là que l'on voit la différence entre ta ville et la mienne. A Metropolis, on veut croire au pardon par l'exemple, et on veut à tout prix satisfaire le standard imposé – bien malgré lui – par le héros local. A Gotham, hormis punir les criminels pour forcer les autres à rester cachés, il n'y a pas grand chose à dire ou à faire. »

Il n'y avait pas d'amertume dans sa voix, ce n'était qu'un simple constat plat. Le Chevalier Noir, sur ce point, n'était pas différent de l'Autre, et c'était bien ainsi. Il était inutile de se forcer à paraître différent quand ce n'était pas le cas. Clark était, par nature, un brin suspicieux face aux changements brutaux, et il valait mieux éviter de le laisser deviner la raison réelle de sa présence ici aujourd'hui. Alors, pour ne pas perdre de temps, il saisit un objet à sa ceinture : un batarang déformé et rongé par une substance radioactive.

 « J'ai conservé ça de la nuit dernière. Quatre navires sont arrivés la semaine dernière à Gotham, transportant tous du matériel radioactif très dangereux. Un gang de Metropolis était présent pour réceptionner la marchandise à chaque fois, et lorsque j'ai voulu m'en prendre à eux, ils ont pris la fuite. J'espérais que tu puisses m'aider à les retrouver, grâce à tes talents. »
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MessageSujet: Re: Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne   Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne EmptyDim 11 Avr - 14:27


Il n'avait pas fallu longtemps à Superman pour rejoindre Bruce. Une poignée d'instants plus précisément. En réalité, à peine quelques-uns, le policier avait juste eu le temps de se rendre compte de sa disparition que l'Homme d'acier interrompait son envol en super-vitesse plusieurs mètres au-dessus du toit sur lequel s'était perchée la chauve-souris.

Dès lors qu'il fut statique, son vis à vis le repéra aussitôt. Il fallait dire que son Batman avait toujours été particulièrement doué, celui-ci l'était peut-être tout autant, ajoutez à cela que Clark ne se cachait guère, en témoignait son armure et seconde peau à la différence de l'apparat ténébreux plus épais du Chevalier noir, et l'on comprend que ce dernier ne perde guère de temps pour engager la conversation.

Les poings sensiblement serrés par la pression dont ils étaient habitués à chaque propulsion - propulsion qu'il avait pris soin d'amorcer à une centaine de mètres au moins des policiers après un déplacement rapide au sol afin de ne pas les impacter, il descendit lentement en lévitation vers l'homme masqué alors que ses yeux vairons s'illuminaient brièvement d'un bleuté aussi intense et éclatant que la rougeur de sa vision laser.

A ceci près qu'ici, la différence de couleur trahissait non pas un désir vindicatif, mais le fait de scanner le Chevalier Noir, vérifiant à la fois son visage sous le masque, les battements de son coeur, la marque ADN de ses fibres organiques et ses signes vitaux. C'est quelque chose qu'il n'avait pas fait à l'égard de Bruce, son Bruce, depuis des années.

Une manière fut un temps pour lui d'être sûr de s'adresser au bon Batman, de la bonne identité et pourquoi pas de la bonne dimension, puisque ce pouvoir parmi tous les autres lui permettait de ne pas être dupé par un clone potentiel, une version alternative ou une transformation quelconque. Son propre Bruce avait toujours été paranoïaque et en vertu de quoi, compréhensif de ce genre de mesure de précaution de la part de Clark. Potentiellement, celui-ci ne lui en tiendrait pas rigueur non plus s'il avait une connaissance détaillée de ses facultés, en tout cas de celles de son autre lui, dans son monde passé.

Superman posa un pied, puis l'autre, sur le toit en épousant sa surface pierreuse avec une certaine délicatesse. Il devait toujours faire attention, toujours être mesuré au moindre geste aussi petit soit-il, un fardeau dont il s'était accommodé depuis fort longtemps maintenant. Et puis, des ouvriers avaient travaillé dur pour construire ce bâtiment, il y avait eu suffisamment de destruction pour qu'il évite de fracturer la moindre surface à chaque fois qu'il se pose.

Il avança de quelques pas en observant Bruce de ses iris tout à fait normaux à présent, sa cape dans son dos cessa d'onduler sous les flottements du vent pour fait poids sur ses épaules. Le temps d'arriver face à lui, il avait écouté ses premières paroles avec un semblant de surprise vite estompée. Ce Bruce l'avait entendu depuis sa distance et avait même eu le temps d'identifier les deux braqueurs, révélant que l'un d'eux s'était servi d'un prénom d'emprunt, ou secondaire, peu importe en réalité.

Il n'y avait pas de quoi s'étonner au final non. Superman avait ses pouvoirs, Batman avait ses gadgets, c'était dans l'ordre des choses.

« Bonsoir Bruce. » Tenu à dire Clark, entendant sa voix quelque peu rocailleuse et grave que sa tonalité aussi posée que sereine savait atténuer.

Son premier réflexe aurait été de tendre la main pour serrer celle de son ami, mais cet homme n'était pas lui et il ne voulait pas brusquer un contact qui mettrait mal à l'aise ce dernier. Clark avait perdu son meilleur ami, mais ce Bruce avait perdu son monde et il ne serait pas surprenant qu'il puisse faire preuve de rudesse ou d'une distance d'autant plus renforcée par rapport au caractère déjà taciturne qu'il avait connu. Ce serait largement compréhensible.

Après les derniers mots de Bruce, Clark esquissa un sourire en coin en détournant ses yeux vers l'horizon, dont l'obscurité de la nuit était amoindrie des très nombreuses lumières qui jaillissaient de toutes parts dans la ville du futur.

« Quand j'étais un jeune homme, j'aidais ceux qui m'entouraient en pensant que mes pouvoirs étaient des fardeaux que je pouvais atténuer en les utilisant avec de bonnes intentions. Après avoir vaincu mes semblables il y a neuf ans, je me suis retrouvé au milieu d'un tas de gens qui m'acclamaient et qui me remerciaient. Ils étaient souriants, certains pleuraient et tous avaient un éclat particulier dans les yeux que je constate régulièrement depuis... »

Il avait entamé son laïus en ramenant son regard sur le batarang dont la forme de chauve-souris n'était pratiquement plus perceptible, tendant la main en faisant un pas supplémentaire pour s'en saisir et l'observer d'un coté, puis de l'autre, tout en poursuivant.

« Parmi eux, il y avait un homme qui avait cet éclat. Malgré son handicap il s'est avancé et m'a saisi la main pour la serrer, la larme à l'oeil. Nous avons discuté et il m'a parlé de son passé militaire, des épreuves qu'il a vécu, des camarades qu'il a perdu et de ses sacrifices.

Il avait survécu à des horreurs et fait preuve d'un courage extraordinaire, j'ai ressenti de l'admiration pour cet homme. Pourtant, il m'a dit m'aduler moi, parce que j'avais sauvé le monde et que j'étais un exemple pour ses enfants. C'est là que j'ai véritablement pris conscience que ce que je considérais comme des fardeaux étaient des dons. »


Il porta le batarang à ses narines et inspira les résidus toxiques qui imprégnaient le métal noir de son odorat surdéveloppé, identifiant leur nature et leur composition, en amenant la conclusion de son anecdote qui avait du sens - au moins pour lui.

« Des talents que je n'ai pas gagné, ni mérité. Je ne méritais pas non plus l'admiration de cet homme. Alors j'ai œuvré avec abnégation, travaillé dur des années, pour les mériter. Même si au départ j'avais l'impression de jouer un rôle. Même si parfois je doutais de moi, je n'en montrais rien. Les gens avaient besoin d'un exemple qui paraissait infaillible en qui croire. »

Il finit par abaisser la main et la porter à Bruce pour lui rendre son objet, ramenant ses yeux sur les sien derrière son masque. Le temps de son geste, il avait marqué une brève inspiration dont la teneur plutôt mélancolique pouvait être perceptible.

« Mon Bruce me rappelait ce genre de vétéran. Il avait peut-être sa fortune, mais ses compétences, ses forces, son savoir et son courage... il a été éprouvé et a saigné plus que de raison pour les gagner, afin de sauver sa ville qui dépérissait et plus encore. Ce qu'il a fait pour Gotham, tous les sacrifices pour la rendre meilleure, je l'admirais pour ça. Il en a fait autant pour le monde, à sa manière.

Quand je croisais son regard et qu'au-delà de la crainte, de la méfiance qu'il pouvait avoir envers moi, j'y descellais également son respect et son admiration partagée, ça avait autant de valeur que toute l'adulation du monde. Gotham n'est peut-être pas parfaite, mais elle est toujours là et vit mieux grâce à lui ; et à présent, grâce à toi. J'aimais Bruce, c'était mon ami, le meilleur. »


Clark acquiesça en laissant filer un soupir cette fois de ses narines, s'étirant un tantinet les épaules vers l'arrière en redressant le torse, provoquant un craquement dans son dos sous l'impulsion. Son nez plissa une seconde, puis il se passa la langue sur la lèvre inférieure, la balayant légèrement.

« Ca ne m'étonne pas que ces types passent par Gotham pour transporter ce genre de matériel. Il y a peu de gangs à Metropolis et ceux-ci se font discrets. Ils choisissent la sécurité de la ville pour se préserver et échapper aux exactions de la concurrence.

Quand ils sont ici ils se terrent et se déplacent pour agir. Un facteur de plus qui n'aide pas Gotham, le bonheur des uns fait le malheur des autres. Bref... t'aider est le moins que je puisse faire. Que sais-tu sur eux ? »





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MessageSujet: Re: Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne   Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne EmptySam 24 Avr - 11:43

 « Sur mon monde... tu es mort le premier. »

Le ton n'était pas sec, mais il était ferme. Il y avait un soupçon de colère, de tristesse, d'espoir et de nostalgie dans ces mots qui évoquaient autant de souvenirs qu'ils réveillaient la douleur enfouie profondément sous l'armure de Batman. Il se rendait compte, également, qu'il n'avait pas parlé de ça dans les détails à tout le monde. Certes, il avait donné les grandes lignes à la Justice League, mais seul Alfred connaissait toute l'histoire.

Mais Clark, Superman, l'Homme d'Acier... il méritait de savoir tout aussi. Car il avait été le facteur principal.

 « La Terre ressemblait à celle-ci, avec quelques différences qui n'étaient pas forcément très importantes. Tu étais le héros de Metropolis, j'étais le héros de Gotham, et nous étions tous séparés. Diana, Hal, Barry, les autres... personne n'avait formé d'équipe, personne n'avait cherché à s'unir contre un mal si puissant qu'il pouvait ravager une planète entière par sa seule volonté. J'ai œuvré longtemps à observer tout le monde, puis Il est arrivé. »

Les souvenirs défilaient. Bruce présent à la commémoration de la mort de Superman, entouré par Diana et les autres, ne sachant ni quoi dire ni quoi faire. Car qu'aurait-il pu faire ? Savait-il, à l'époque, que cette mort serait le signe annonciateur de temps troublés ?

Sans doute. Mais il avait voulu espérer, comme les autres, qu'il se trompait.

 « Darkseid est arrivé, avec ses Furies et ses sbires les plus puissants. Ils n'avaient pas l'intention de gagner, simplement de jauger notre force. Alors ils t'ont trouvé, et t'ont tué, car tu étais la plus grande menace de la planète. Il a fallu toute l'ingéniosité de notre alliance temporaire pour les repousser. Mais toi, tu étais mort, et eux, ils allaient revenir. Plus forts que jamais. Et c'est ce qu'ils ont fait. »

Dans son regard masqué se dessinait les ravages enflammés de la Terre.

 « Il n'y a jamais eu de Justice League. Lors de la seconde attaque, Hal Jordan est devenu un disciple de Sinestro et a disparu ; Flash a essayé d'inversé le cours du temps, et ça l'a tué ; Diana a voulu prendre le pouvoir, mais Darkseid a orné son armure de son squelette ; quant à moi... j'ai œuvré à faire travailler main dans la main les héros et les vilains. Avec une poignée, dont ta cousine, Kara, nous avons tenté de sauver ce qui pouvait l'être quand la troisième attaque est arrivée. »

Il tourna son regard vers Clark, ses yeux plongés dans les siens.

 « Nous étions réfugiés sur une station spatiale, moi et les trois cents derniers représentants de la Terre. Quand ton Bruce est arrivé, je savais qu'il nous avait condamnés. Darkseid nous a retrouvés, et il a attaqué. Supergirl, partie chercher de l'aide, n'est jamais revenue... et je me suis retrouvé ici. Dernier de ma Terre, à remplacer un Autre Batman dont tout le monde parle avec un respect et une admiration impressionnante. »

Son regard n'avait pas cillé, ni quitté celui de Superman.

 « Ne t'attends pas à voir ce respect et cette admiration, Kryptonien. Je ne suis pas Lui. »

Il pianota quelques touches sur son bras gauche, avant de montrer une représentation de plusieurs personnes aux visages marqués.

 « Voici ceux que j'ai croisés. Les radiations ont l'air d'être plus dangereuses pour la matière non-organique que pour les êtres vivants, mais ils sont tout de même touchés. Deux d'entre eux présentent de fortes migraines et des vomissements. Leur chef se fait appeler « Rasoir », et il vivait à Metropolis jusqu'au mois dernier. Son propriétaire n'a plus eu de nouvelles depuis, et pourtant, il était à Gotham hier soir. Voilà ce que je sais. »
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MessageSujet: Re: Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne   Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne EmptyMer 5 Mai - 21:49


Aux premiers mots de son vis à vis masqué, Clark s'était contenté d'incliner le regard sur le coté, avisant les fêlures de béton du toit sur lequel ils se trouvaient, tandis qu'il croisait les bras sous ses pectoraux que la moulure de son costume fait de milliers de nanorobots rendaient telle une deuxième peau, en dépit de son épaisseur.

Ses muscles se contractèrent, tout comme sa mâchoire et il se ne fit pas tant plus grave qu'il ne l'était déjà, qu'un tantinet plus mélancolique. Il n'était pas désolé de sa propre mort en réalité, c'était davantage la fermeté parsemée d'émotions du ton de Bruce qui l'inspirait, écoutant ses dires sans piper mot, les lèvres closes.

Il ne redressa ses yeux vairons, d'un bleuté fort clair cassé par la portion maronnée de celui de gauche, que lorsqu'il sentit se poser sur lui le propre regard de la Chauve-souris. Il le soutint sans ciller non plus, ni chercher à le confronter d'une façon ou d'une autre, simplement attentif et à l'écoute, presque dépourvu d'intensité.

Il découvrait ainsi un certain nombre de détails dont il n'avait pas eu connaissance jusqu'ici, et il sentait dans les infimes vibrations de la voix de Bruce que cela n'avait rien d'anodin. Il voulait que Clark le sache, quelque soit la raison, il lui faisait par le récit plus détaillé une confidence à sa manière, car l'Homme d'acier ne doutait pas d'à quel point cela devait être dur pour lui de l'évoquer.

Plus encore, il semblait attribuer à son propre alter-égo le dernier drame de son univers passé, mais Clark n'en dirait rien. Il n'avait pas de jugement à porter, pas de contradiction à lui imposer, si ce n'était un détail qui le regardait très personnellement ; mais il ne se tut pour l'instant, laissant son vis à vis aller au bout de ce qu'il avait à lui dire.

Quand apparu l'écran holographique qui dévoilait les différents visages concernés par l'affaire qui l'avait amené à Metropolis, Clark cligna doucement des yeux avant d'y porter son attention, se détachant du Chevalier Noir. Il acquiesça alors aux éléments supplémentaires qu'il lui fournit, relâchant enfin le croisement de ses bras.

« Si ce... Rasoir a délaissé son logement, c'est qu'il doit avoir l'intention de quitter Metropolis. Tu dis qu'il a réceptionné les marchandises de quatre navires en une seule semaine, il est probable que son plan, quel qu'il soit, sera mis en action sous peu. Il est pressé et doit être en train de finir ses préparatifs à l'instant où nous parlons si ce n'est pas déjà fait, sinon il aurait dilué les transactions sur davantage de temps pour être discret. »

Clark inspira discrètement des narines en posant son regard sur son poignet, redressant partiellement la senestre pour mettre l'intérieur de l'avant-bras en évidence. Il vint de quelques doigts de sa dextre saisir une sorte d'oreillette faite sur mesure que les particules de son armure venaient d'extraire, telle une construction en temps réel des nanorobots puisqu'il n'y avait guère d'épaisseur pour cacher quoi que ce soit dans un compartiment quelconque.

Il s'en saisit et relâcha le bras redressé, portant l'oreillette à l'emplacement adéquat, le récepteur faisant obstruction à son conduit auditif pendant que son index ajustait l'accroche derrière son pavillon, le coinçant contre la partie osseuse.

« Calibre-toi sur la fréquence courte portée de la Justice League, Alfred a les données si tu ne les possèdes pas déjà. Je vais trouver ces hommes ou leurs marchandises et je te contact. Je devrais en avoir pour dix minutes tout au plus s'ils sont toujours dans les environs de Metropolis, sinon, j'étendrais mes recherches. »

L'oreillette en place épousant parfaitement ses contours, il se contenta d'adresser un signe de tête au Batman avant de se détourner et faire quelques pas vers le rebord du toit. Il s'interrompit cependant et pivota en partie, lui adressant un regard de profil pour ajouter quelques mots qu'il pensait indispensables, dans le but de ne pas laisser sa confidence sur un silence.

« J'ai côtoyé d'autres mondes, dans d'autres dimensions, souvent malgré moi. Certains mondes où mon alter-ego avait perdu la vie également, ou pire encore, avait perdu de vue son devoir. J'aurais aimé que dans ton monde, ma mort soit suffisante. Je suis désolé que ça n'ai pas été le cas. »

Clark étira ses pommettes et plissa les lèvres, marquant un instant, puis poursuivit en inclinant un brin la tête, le vent d'altitude caressant aussi bien sa chevelure sobrement coiffée vers l'arrière désormais que sa barbe épaisse.

« Mais voilà, tu vis ici maintenant, dans un monde où Darkseid est venu pour conquérir, pour me tuer, et où il a échoué sur les deux tableaux. Il reviendra un jour, c'est certain, et il échouera à nouveau. Nous devons tous mourir malgré tout, je sais que je ne dérogerais pas à la règle, peu importe le temps que cela prendra. Tout ce qu'il me reste à en faire, c'est lui donner un sens, et profiter de chaque moment restant à vivre, inévitablement avec de nombreux remords, mais un minimum de regrets. »

A nouveau, il acquiesça, cette fois avec plus d'empreinte et de certitude et il lui tourna le dos pour terminer son approche du rebord, levant une botte afin de la poser dessus et scruter la ville bouillonnante de vie, en contrebas.

« Sache que je n'attends rien des autres. Je prends ce qu'ils ont à m'offrir et je m'en contente en me montrant reconnaissant quand ils donnent le meilleur d'eux même, c'est encore la seule chose à faire pour alléger mon existence ; parce que c'est la plus saine.

J'aimais Bruce... c'était mon ami et j'étais le sien. Ce n'est pas notre cas, mais j'espère qu'un jour, nous pourrons avoir du respect et de la confiance l'un envers l'autre, au moins ça. A défaut je me contenterais de ce que tu as à me donner, et si tu ne veux rien partager, je ferais avec. Dans tous les cas... tu pourras compter sur moi tant que je serais là. »


Sur ces dernières paroles, que Bruce ai répondu ou non, le silence se sera imposé à lui. Il relevait ensuite le regard en direction des étoiles, resserrant doucement ses poings quand son corps tout entier est propulsé vers les cieux où il dessine une courbe au-dessus des gratte-ciel de Metropolis, avant de disparaître de la vue du Chevalier Noir.

Il n'y avait eu sur la surface de béton aucun effritement, pas de dégât d'aucune sorte alors même que la détonation avait eu un lourd écho, comme le souffle dispersé autour de sa silhouette, preuve étant de contrôle et de maîtrise pour celui qui revêtait la cape rouge depuis fort longtemps maintenant.


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MessageSujet: Re: Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne   Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne EmptySam 8 Mai - 11:34

Alors que Superman filait dans le ciel de Metropolis, et que Bruce se calibrait sur la fréquence radio qui allait lui permettre de communiquer avec lui en privé, un appareil traversa les nuages dans le lointain. La Batwing, fraîchement améliorée, qui effectuait elle aussi un scanner complet des environs pour espérer trouver des traces de radiations et peut-être des criminels recherchés. Pour aller jusqu'ici, le Chevalier Noir aurait pu utiliser la Batmobile, mais le trajet eut été bien plus long, et les outils perfectionnés de l'aéronef correspondaient davantage à cette soirée.

Puis, comme attendu, ce fut la voix d'Alfred qui vint le tirer de ses pensées.

 « Je vous ai trouvé bien dur avec maître Clark, monsieur. Il ne mérite pas votre animosité. Il a été de ceux qui ont favorablement accueilli votre volonté de garder ce rôle. Et si ma mémoire est bonne, il vous proposait même de rester un membre actif de la Justice League. »

Batman resta silencieux un moment, avant de répondre au majordome. Pas parce qu'il ne savait pas quoi lui répondre, mais parce qu'il examinait en même temps le balayage effectué par la Batwing. Il espérait réussir à trouver des informations qui échapperaient à Superman, afin de gagner du temps et d'avoir le plus de cartes en main au moment de la confrontation.

 « Je n'ai pas fait preuve d'animosité. Il devait simplement savoir que je n'étais pas Lui. »

 « Donc, pour vous, le meilleur moyen de fixer une bonne base avec votre ami, c'est de lui dire directement que vous n'avez pas l'intention d'être son ami. Original, même pour vous, maître Bruce. »

 « Il s'y attendait certainement, Alfred. Je ne suis pas là pour renouer l'amitié qui les unissait, mais parce que la situation l'exige. J'aurais pu me débrouiller sans lui, sans Superman, mais j'ai préféré l'impliquer car je veux qu'il sache que je le respecterai quand même. Qu'ici, à Metropolis, c'est son territoire, et qu'il peut compter sur moi pour l'aider si besoin. Mais je ne souhaite pas être son ami ; Clark Kent devra se contenter de Batman. Indépendamment du fait que nous sommes des alliés. Et qui plus est, j'ai renoncé à mon rôle au sein de la Justice League, pour le moment. »

Il y eut un bip sonore, puis un second, et le Chevalier Noir reporta son attention sur ses gadgets. La Batwing avait trouvé quelque chose, et cela faisait presque dix minutes que Superman était parti. Zoomant sur l'hologramme décomposé, Batman put apercevoir un chantier de construction ; un immeuble de Lex Corp en rénovation pour s'ajuster aux nouvelles normes de sécurité. Un signal radioactif émanait de là-bas.

Il hésita, le doigt suspendu brièvement sur le communicateur. Prévenir Clark et y aller pour le retrouver là-bas ? Ou s'y rendre sans prévenir l'Homme d'Acier ? L'instant ne dura pas, et il contacta finalement le Kryptonien. Inutile de prétendre vouloir coopérer s'il ne le faisait pas jusqu'au bout. La situation ne se prêtait pas à une telle fourberie.

 « Superman, où en es-tu ? La Batwing a repéré des radiations émanant du dixième étage d'un immeuble de Lex Corp. Je t'envoie les coordonnées. Je me rends sur place pour examiner tout ça. »
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MessageSujet: Re: Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne   Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne EmptyMar 11 Mai - 21:37


Après sa propulsion, Clark s'était stoppé à des centaines de mètres de là dans le ciel, faisant volte-face. De sa distance, Bruce ne pouvait plus le distinguer, mais le kryptonien non seulement le distinguait mais écoutait également l'échange d'avec Alfred. Il n'avait à fournir aucun effort pour cela, capable de percevoir le moindre murmure sur des centaines de kilomètres et plus encore, voilà un exercice auquel il était rôdé depuis fort longtemps.

Il n'y avait aucune surprise aux propos d'Alfred, le vieil homme fidèle à lui-même et à son rôle de garde-fou du Batman. Ce sont les mots de Bruce qui arrachèrent un soupir à celui que l'on statuait encore Ange de Metropolis. Cela faisait de années qu'il agissait davantage dans le reste du monde que sa ville fétiche, aujourd'hui soutenu pour veiller sur elle par divers autres héros, dont Kara, Diana et Donna, pourtant Bruce était encore enclin à considérer cette cité comme territoire attitré de la cape rouge ; il ne pouvait pas lui en vouloir. Bruce avait raison sur un point : ils ne se connaissaient pas, même si ce dernier n'avait peut-être pas encore conscience de l'ensemble des paramètres impliqués par ce fait étant donné sa froideur.

Clark plissa les lèvres en contractant la mâchoire, la pression étirant sa peau sans que cela ne perturbe sa pilosité, épaisse et rigide. Il se propulsa à nouveau pour entreprendre ses recherches. L'homme d'acier n'était pas inquiet, si menace d'armes chimiques il y avait, cela aurait déjà été identifié, sinon par lui en son absence, par ses soutiens. Kara veillait sur Metropolis avec l'abnégation de sa jeunesse, il ne doutait pas d'elle ni des amazones pour préserver la cité des lumières de toute nouvelle souffrance.

La détonation de son départ se répercutait d'un écho foudroyant dans les alentours de son point de propulsion et c'est plus rapide que cette même foudre qu'il entama sa recherche, laissant au départ des images rémanentes sur son passage qui pourraient laisser penser à une invasion de clones kryptoniens, avant d'accélérer et devenir invisible à l'œil nu tant il était rapide, survolant l'ensemble de la cité plusieurs fois en quelques instants. Il affina ses recherches entre les structures les plus hautes, puis descendit progressivement.

Ses yeux traversaient la distance et la matière pour scruter le moindre détail, la moindre irrégularité et c'est brièvement qu'il perçu de sa vision thermique les sources chaudes et saturant sa colorimétrie affinée des radiations, dans l'un des hauts étages d'un chantier de construction. Il stoppa son vol, le mouvement d'air balayant le bâtiment presque jusque sa base et sa cape se plaquant sur ses épaules et sa silhouette, glissant ensuite dans son dos.

Le Superman fronça les sourcils à la vue de ces émanations qui pourtant occupaient un espace vide. La marchandise ne se trouvait plus ici, mais elle y avait fait un passage au moins en partie étant donné les traces vivaces. Son regard perçant le béton et les métaux parcouru le chantier pour observer une autre singularité : la présence d'hommes qui n'avaient rien d'ouvriers du bâtiment. Il n'était guère étonné de la part de Luthor dont le nom ornait la pancarte d'autorisation du chantier, à la base de l'immeuble.

Ces hommes semblaient terminer de transporter au monte-charge mobile des conteneurs de produit chimique de taille réduite dans un fourgon blindé de transport laborantin. L'entreprise semblait laborieuse et complexifiée, mais c'était là devenu une récurrence dans cette cité. Les trafiquants et autres malfaiteurs prenaient soin d'être les plus discrets possibles, quitte à multiplier les précautions, comme le fait de transporter ces marchandises dans d'étroits fourgons par petites quantités afin de ne pas attirer l'attention des puissants veilleurs de Metropolis, plus encore de son Ange.

Que des hommes engagés par Luthor prennent deux fois plus de précautions encore n'avait rien de surprenant, à moins de construire son bâtiment intégralement de plomb et encore, cela n'aurait pas été suffisant. Pire, il ne fait aucun doute qu'une telle étrangeté aurait encore plus rapidement attiré l'attention. Dessous cette présence aux pouvoirs insensés, chaque manœuvre demandait un travail de fourmi, à défaut de se cacher, ne rien laisser paraître.

Les micro-résidus des radiations marquaient un chemin tout tracé du dixième étage jusque la base du bâtiment. Ils ne représentaient guère un danger, bien trop insignifiants, néanmoins l'hermétisme des conteneurs ne pouvait être suffisant pour empêcher l'émanation de la moindre trace qu'un appareillage de pointe, ou des yeux de Titan, pouvaient identifier.

Une marque thermique qui suivait un chemin spécifique hors du chantier et le long des routes. Ces hommes avaient un itinéraire à suivre et il n'aurait aucun mal à les retrouver, aussi s'en détournait-il pour se propulser une nouvelle fois, en quête de cet acheminement résiduel. Il n'eut besoin que d'une seconde à slalomer entre les bâtiments pour atteindre le port où menait la trace. Le kryptonien prit de l'altitude et ses yeux vairons, cachant les effets de ses facultés sous ses iris d'apparence naturels et humains, localisèrent rapidement le dénouement de cette mise en scène : un imposant paquebot qui s'éloignait dans la baie. Quelque chose n'allait pas, quoi que les instigateurs manigançaient. Les sens du kryptonien joints au scan du navire assimilèrent d'autres découvertes qui intéresseraient la nouvelle chauve-souris en titre.

Mais Superman ne s'empressa pas de passer à l'action. Plutôt que cela, il croisa les bras et resta en lévitation à trois douzaines de mètres de l'eau. Tandis que ses sens divins comptabilisaient les individus à bord du paquebot, le niveau de risque des marchandises en cale tout en suivant le déroulé d'autres micro-événements qu'il avait perçu en ville, ordonnant ses priorités, sa réflexion se creusait vis à vis de Bruce.

Celui-ci considérait ne pas avoir besoin de lui, probable que ce soit vrai dans ce contexte s'il était moitié aussi doué que son défunt ami. Ce qui était certain, c'est que pour le Dernier fils de Krypton, il ne faudrait pas plus de quelques minutes supplémentaires pour annihiler le risque et mettre de l'ordre. Ce n'était malgré tout pas nécessaire, il n'y avait pas d'urgence immédiate. Ce Bruce-ci était venu dans le but d'agir, Clark ne l'en priverait pas et ce serait l'occasion pour lui de constater ses méthodes, si elles différaient de son prédécesseur et à quel point.

Cela faisait presque dix minutes qu'il avait quitté le toit de leur rencontre et son oreillette faisait parvenir la voix de ce Batman plus jeune. Il n'avait pas attendu Clark, rien d'étonnant à cela, son ami avait toujours été prompt à vouloir tout contrôler même quand cela lui était impossible ou non-indispensable, par précaution, paranoïa sans doute et peut-être une pointe d'orgueil. Même Clark avait le sien après tout. Ce nouveau Batman ne semblait pas en manquer, ce qui le fit sourire en coin. D'une légère pression de l'index, il activa la transmission pour répondre à l'appel, sa cape voletant sereinement au souffle d'altitude.

« Superman à Batman, j'ai le gros des marchandises sous les yeux. » Entamait-il de sa propre voix rocailleuse et posée.

« Les radiations du dixième sont un concentré de résidus émanant d'étages inférieurs également. Ils y ont stocké les conteneurs mais ils n'y sont plus. Un groupe d'hommes est en train de finir de charger un fourgon à la base de celui-ci, si tu fais vite, tu pourras t'en occuper avant qu'ils ne quittent le chantier.

Ils n'ont pas l'intention d'amener leurs conteneurs au même endroit que le reste, ça doit représenter un trentième du stock mais il vaut mieux que tu t'en occupe avant. »


D'une inspiration, il bomba le torse et le relâcha ensuite, ne s'interrompant qu'un bref instant.

« La majeure partie de ces marchandises sont regroupées dans la vaste cale d'un paquebot de grande taille, luxueux. Il y a une fête à bord et de nombreux civils, localisation à trois cents quarante mètres au sud de la baie.

Tes cibles sont présentes avec une importante sécurité ainsi que des armes lourdes entreposées au niveau inférieur. La croisière est sans doute une couverture pour assurer le transport jusqu'à destination.

Le paquebot n'est pas rapide mais il se dirige hors du secteur, ça te laisse le temps de passer d'abord au chantier. Prend de l'avance, j'ai deux-trois choses à faire et je te rejoins rapidement. Je peux neutraliser les radiations du bâtiment et détruire les marchandises une fois qu'elles seront sécurisées. Il n'y en a pas d'autre en ville. Terminé. »



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MessageSujet: Re: Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne   Une Modeste Intervention ☨ Bruce Wayne EmptyDim 23 Mai - 13:03

Par précaution, le Chevalier Noir activa le système d'environnement hostile de son armure. Aussitôt, dans un sifflement à peine audible, le bas de son visage fut recouvert de cette fibre ultra-résistante qui composait l'intégralité de son armure. Le reste du masque fut alors protégé de la même façon, et sa tête et son corps devinrent entièrement imperméables. En somme, il pouvait désormais plonger dans l'eau et y respirer, ainsi que tenir quelques temps dans un nuage toxique. C'était rudimentaire, mais efficace.

Il n'avait pas le temps de sortir l'armure XE, encore présente dans la Batwing pour le moment.

Sa cape claqua au vent alors qu'il s'élançait. Planant tel un oiseau de proie en direction de sa cible, son masque lui marqua les cibles à trouver et à débusquer dans le chantier de construction. Les hommes de Lex Luthor, ou les malfrats qui servaient de babouins, n'avaient pas conscience qu'il approchait rapidement. Tant pis pour eux.

Les résidus de radiations activèrent les détecteurs de l'armure, mais la jauge resta largement sous les seuils filtrés par le système respiratoire.

 « Putain de m... c'est Batman ! »

 « Tirez ! »

Aucun coup de feu n'eut le temps de retentir. Car, visage entièrement masqué ou non, Batman était rapide, efficace, méthodique, implacable, et ce n'était pas un groupe d'hommes comme eux qui pouvaient l'arrêter. A ses débuts, lors des premiers jours, peut-être. Plus aujourd'hui. Ses poings et ses pieds frappaient avec une précision froide, brisant des os, éclatant des nez, faisant sauter des dents, handicapant peut-être même à vie. Le sang coulait, mais rien n'était fatal, rien n'était mortel. Car tel restait son mantra, son vœu.

Tout fut terminé en à peine une minute, et seul un des criminels était encore conscient. Il avait moins souffert que les autres, physiquement, afin de pouvoir être interrogé. Mais psychologiquement, le Chevalier Noir l'avait totalement vaincu, et il suffit de l'attraper par le col pour le traîner vers le vide pour l'entendre craquer :

 « Arrête ! Arrête, putain ! Qu'est-ce que tu veux ?! Pourquoi... »

 « Tu vas me dire où est le reste de la marchandise radioactive. Et pourquoi vous la stockiez ici. Ou je te laisse tomber dans le vide. »

C'en fut trop pour le vaurien, dont la vessie lâcha. Pitoyable, pathétique, il en était réduit à cette extrémité car il ne pouvait pas tenir. Parfait. Il ne représentait plus une menace, et il allait donc livrer toutes les informations demandées.

 « Tout est dans un paquebot. »

Voilà qui confirmait au moins ce que Superman venait de lui dire. »[/color]

 « On sait pas pourquoi on devait les stocker là, j'le jure ! Luthor a rien à voir avec ça ! C'est un autre gars qui est venu nous voir, il a dit qu'on serait bien payés si on transposait les conteneurs ici, avant de les transférer. Il a dit qu'il s'appelait Rasoir, et qu'il préparait une sacrée surprise pour Superman ! J'le jure ! »

 « Merci de ta coopération. »

Le poing partit, frappant en pleine tempe, assommant le criminel. Une fraction de seconde plus tard, Batman repartait déjà, appelant la Batwing à venir le chercher, tout en ouvrant la communication avec Superman. Si cette histoire le visait lui, alors il ne fallait pas perdre de temps et le prévenir immédiatement. L'Autre avait souligné, dans son dossier, qu'il pouvait se montrer beaucoup trop impulsif. A ce Bruce de corriger cela.

 « Superman, chantier nettoyé. Rasoir organise toute cette opération contre toi, alors méfie-toi en approchant du paquebot. Je te rejoins au plus vite. Cherche la moindre trace de kryptonite ou de tout élément pouvant être un obstacle ou un danger à ton encontre avant de l'atteindre. »
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