Y'Mera Xebella Challa ♦ A soul as deep as the ocean

(001), Ryus
Enfant de Xebel, descendance du roi Ryus, tu étais encore à venir qu'on attendait déjà de toi l'irréprochable. On avait de grands projets pour celui qui allait succéder au roi à la tête de l'une des plus grandes forces militaires du monde marin. Des plans de vengeance, de conquête des eaux qui n'en exigeaient pas moins qu'un dirigeant fort et sans merci à l'image de son prédécesseur. La pure et simple perfection. Mais toi, Y'Mera Xebella Challa, tu naquis fille et ce fut amplement suffisant pour mériter le dédain de ton paternel. L'héritière parfaitement imparfaite. Garçon ou fille, fierté ou déception, tu n'en étais pas moins son sang et ton droit légitime au trône restait le même, à son grand désarroi. Ainsi, ton sexe ne changea rien aux attentes déraisonnables de ton père et à la dure éducation qu'il réservait à son prochain. Avec les années, tu fus modelée en une combattante redoutable au tempérament impitoyable. Tu excellais à l'art de la guerre et tu t'y dédiais corps et âme, sans ménagement. Ryus ne vit jamais en toi un être digne de porter la couronne, mais il y vit tout de moins une arme suffisamment tranchante pour accomplir la vengeance du peuple de Xebel. Ou était-ce plutôt celle d'un roi orgueilleux et assoiffé de pouvoir? Depuis des lustres, les gens de entretenaient une haine sans égale pour la royauté d’Atlantis qu'ils accusaient d’un coup contre tes ancêtres. Un complot qui s’était soldé par l’exil de la famille royale légitime et de ses sujets demeurés fidèles. Cette histoire, on te l’avait répétée à maintes reprises et comme tes semblables, tu avais appris à haïr ceux dont tu ne savais pourtant presque rien. Cela étant dit, pas un seul roi avant ton père n’avait osé chercher vengeance en faisant assassiner l’usurpateur qui siégeait sur le trône d’Atlantis. Et toi, Mera, après des siècles de statu quo, on t’avait destinée à sortir la hache de guerre et faire couler le sang d’un innocent pour les torts de ses aïeux.

(002), Hila
Tu n’es pas la seule à avoir souffert du mépris de ton géniteur et de l’absence d’une mère partie trop tôt. À toi qui s’apprêtais à affronter une mer de solitude, les dieux ont fait grâce d’une alliée, une sœur avec qui nager main dans la main. Hila. Là l’une pour l’autre, à deux, vous auriez été plus fortes, capables d’affronter toutes les tempêtes à l’horizon. Mais le roi n’avait que faire d’une seconde fille et la reconnaissance d’un parent, aussi cruel soit-il, représente le monde pour son enfant. Plutôt qu’un amour sororel inconditionnel, il se développa entre vous une rivalité féroce pour ce cadeau empoisonné qu’était l’attention de votre père, préférant largement suivre un chemin tracé d’avance à errer dans l’ombre de sa jumelle, oubliée. Dès votre plus jeune âge, ce désir d’être meilleure que l’autre devint maladif. Votre vie quotidienne n’était rien d’autre qu’une compétition et tu avais en horreur la défaite, un aspect de ta personnalité qui n’a d’ailleurs pas changé avec les années. Malgré cela, il t’arriva, une seule fois, de piler sur ton orgueil et lui céder délibérément la victoire. Une grossière erreur qui t’attira les foudres de celle avec qui tu avais grandi. Tu ne la revis peut-être plus depuis ton départ à Atlantis, mais tu sais très bien qu’elle ne te pardonnera jamais cette humiliation.

(003), Atlanna
La première fois que tu franchis les lourdes portes de la salle du trône, le cœur corrompu par la haine et la main guidée par une vendetta qui n’était pas la tienne, c’est sur elle que tes yeux outremer se sont posés; une reine bercée par la mélancolie. À l’époque, tu ne comprenais pas. Tu t’étais préparée à cet instant toute ta vie, non, tu n’avais vécu que pour cet instant, et pourtant, le moment venu... Prendre la vie d’Atlanna, tu en fus incapable. Là où d’autres t’auraient fait exécuter, la reine sut voir derrière l’assassin une princesse dévouée à la cause son royaume. Contre toute attente, elle t’accueillit, toi, l’exilée, l’ennemie de la couronne, t’offrant la chance de te faire ta propre idée de l’Atlantis que tu détestais tant. Ironiquement, elle t’introduit au peuple comme une émissaire royale de Xebel envoyée pour régler un conflit persistant depuis bien trop longtemps déjà. De sa bouche, tu appris la véritable histoire derrière le bannissement de ton peuple. À priori, tu refusais d’y croire. Or, tes longues journées passées à dévorer les anciens écrits sauvegardés d’Atlantis finirent par te convaincre que la rancœur qui t’avait longuement habitée était infondée. Force était d’admettre que la reine avait dit vrai… Mais que devais-tu faire dès à présent? Retourner à Xebel, seule et sans la tête d'un roi, te coûterait forcément la tienne. Surprenamment, c’est auprès d’Atlanna que tu étais allée chercher conseil. Celle qui t’écouta et t’épaula devint rapidement ta plus précieuse alliée, ta confidente et surtout, la mère que tu n’avais jamais eue. Tu pouvais t’ouvrir à elle sans la moindre crainte et c’était un honneur pour toi qu’elle en fasse autant. Ainsi appris-tu l’existence cachée d’Arthur à Amnesty Bay, le fruit de son amour avec un Terrien et le véritable héritier de la couronne qui, tu ne le savais pas encore, sera bien plus tard celui auquel tu t’unirais par les liens du mariage.

(004), Orm Marius
Orm. Il n’existe pas un seul autre homme comme lui, ni au fin fond des profondeurs, ni à la surface. Certains affirment qu’il s’agit-là d’un grand bien, mais tu refuses de te prononcer sur le sujet. Cet Atlante, il a longtemps hanté tes pensées et si aujourd’hui tu ne le croises qu’à de rares occasions, dans un rêve perdu duquel tu es rapidement tirée par un vague d’émotions, il fut un temps où tu étais sienne et lui tien. Aux premiers abords, tu n’avais vu chez lui qu’un ennemi, un parmi tant d’autres de ses semblables. À l’inverse de sa mère, Orm ne t’inspirait pas bonté, douceur ou indulgence et c’était d’autant plus vrai lorsqu’il était question des humains. D'une certaine façon, vous vous ressembliez. Il t’arriva plusieurs fois de te demander si les choses ne se seraient pas passées différemment avec lui sur le trône à ton arrivée. Aurais-tu eu l’audace de commettre un régicide? T’aurait-il condamnée à mort comme Atlanna aurait si bien pu le faire? Les moments passés te firent lentement oublier ces questionnements existentiels. Grâce à lui, tu appris à connaître le royaume sur le bout des doigts, son histoire, sa culture et ses légendes, sa faune et sa flore, ses paysages majestueux…  Tu t’épris de la belle Atlantis, de son peuple et peut-être, peu à peu, sans toi-même t’en rendre compte, de son futur roi. Cette confession ne franchit jamais tes lèvres, mais sous le regard attentif de la reine, tes yeux saphir te trahirent. Et ainsi vous promut-elle l’un à l’autre, pour le meilleur et dans cette vie, tristement, pour le pire. Jusqu’à ce que la mort d’Atlanna ne vous sépare.

(005), Arthur Curry
Borné, arrogant, décidément tête en l’air, Arthur Curry n’avait pas l’étoffe d’un roi. Voilà la première pensée qui t’avait traversé l’esprit lorsque tu avais finalement retrouvé le gardien du phare au fond d’une bouteille. Loin d’être l’homme que la défunte t’avait dépeint, tu aurais sans nul doute regagné la mer sans lui si ce n’avait été de la promesse que tu t’étais faite de défendre coûte que coûte les idéaux d’Atlanna. Avec Orm désormais au pouvoir, l'affrontement était inévitable et héro ou pas, tu avais devant toi le premier fils de la reine, descendant direct d’Atlan, héritier de la couronne et votre seule chance, aussi infime soit-elle, de préserver la paix tant chérie par sa mère. Une paix certes synonyme de grands sacrifices autant pour l’un que pour l’autre, mais bien plus lourde de conséquences pour vos deux mondes si brisée. Arthur devait accéder au pouvoir. Il n’y avait pas d’autre solution possible. Cependant, tu ne pouvais t’empêcher d’être réticente à l’idée d’un roi comme lui sur le trône d’Atlantis. Lui qui éprouvait une rancœur démesurée à l’égard du peuple atlante, allait-il agir dans l’intérêt de ses sujets? Avait-il non seulement ce qu’il fallait pour régner? Pour vaincre son frère alors qu’il avait passé la majeure partie de son existence sur la terre ferme? Ou envoyais-tu naïvement ce dernier directement à l’abattoir? Le doute t’assiégeait, mais tu avais foi en Atlanna et, par conséquent, autant que cela pouvait être difficile, tu devais avoir foi en lui. Poussés par des motivations différentes mais tournés vers un but commun, la lutte que vous avez livrée ce jour-là et qui mena à la destitution d’Orm, douloureuse mais nécessaire, marqua une nouvelle ère pour Atlantis. Arthur, assis sur le trône, devint l’unificateur des deux peuples et toi, sa reine. Un choix stratégique dissimulé derrière un mensonge soigneusement tissé. Il voulait être libre d’aller et venir à sa guise. Tu voulais le bien d’Atlantis. Vous avez ainsi décidé d’un commun accord de feindre l’amour avec un grand A, le vrai, comme il n’en existe pas. Mais il serait faux de qualifier cet arrangement comme un mariage sans sentiment. Non, tu n’aimais pas Arthur. Non, ton roi ne t’aimait pas. Mais tu éprouvais un amour sincère pour Atlantis et bien que cette union ne liât pas deux âmes touchées par la flèche d’Eros, elle t’unit au peuple de ce royaume. Rien que pour cela, tu étais contentée. Ensemble, vous avez dirigé, un temps, mais tu te tenais bien loin de tout ce qui concernait les relations diplomatiques avec les nations d'en haut. Tu appris à le voir pour qui il était vraiment, un être aux nobles intentions, un peu andouille par moments, mais avec un cœur tendre et chaleureux qui te rappelait nostalgiquement Atlanna. Tu n’étais pas aveugle au fait que celui qui siégeait à tes côtés ne voulait pas y être, qu’il se sentait comme un intru parmi ceux qui lui avaient tout pris. N’étais-tu pas la mieux placée pour le comprendre, toi qui as longtemps été rongée par le même ressentiment? À ton tour, tout comme Orm l’avait fait pour toi, tu lui fis découvrir Atlantis et, à force d’insistance, tu acceptas qu’il t’en apprenne davantage sur la surface. Pendant une seconde, tu y crus presque, à cette complicité qui se développait entre vous et au goût qu’il semblait prendre à la vie des profondeurs. Tu te laissas allée à l'imaginer rester ici, avec toi, de son propre gré. Son départ en fut d’autant plus douloureux et affligée d’une tristesse inexplicable que tu dissimulas, tu te juras, à ce jeu de sentiments, de ne plus jamais t’y laisser prendre.

(006), Nereus
Ce que tu fuis te poursuit. Ce à quoi tu fais face s’efface. Ton passé ne fit pas exception à la règle, pas même Nereus, ce fantôme de ton ancienne vie qui s’était effacé de ta mémoire. À Atlantis, tes épaules menaçaient de s’affaisser sous le poids des responsabilités qui t’incombaient lorsqu'il décida de ressurgir. Après les multiples attaques perpétrées par le Syndicat du crime, le déploiement d’une partie des troupes atlantes pour venir en aide aux sinistrés du tsunami Neptune et les vents de tensions politiques qui n’en finissaient plus aux Nations Unies, tu n’avais même pas eu le temps de reprendre ton souffle qu’un autre dossier tombait sur ton bureau : Un attentat contre le gouvernement, suivi peu de temps après par un mouvement anti méta-humain qui signifiait également le retour du roi expatrié d’Amérique et la fin des relations diplomatiques.  Avec l’ambassade atlante fermée, les frictions entre les deux peuples étaient revenues au galop. Tu devais tenter d’apaiser l’indignation des Atlantes qui y voyaient là une provocation alors que toi-même tu avais du mal à digérer l’affront. Heureusement, Arthur était là et même si tu lui en voulais d’avoir de plus en plus espacé ses visites à Atlantis ces dernières années, l’avoir de retour à tes côtés t'apportait sérénité en ces temps de crise. Ton moment de paix fut de courte durée. Un assassin, envoyé par le monarque de Xebel, fut tout ce qui était nécessaire pour faire s’écrouler ton château de cartes. Arthur était sain et sauf, mais les dégâts étaient désastreux. La haine entre les deux royaumes, revenue. La confiance du conseil en leur reine, envolée. Ta complicité avec tes sujets, perdue. Tu étais de nouveau Mera de Xebel, l’étrangère dont on suspectait maintenant les véritables motifs de la venue il y a de cela quelques années. Tu compris bien vite qu’il n’y aurait pas de calme tant que cette vieille histoire entre Xebel et Atlantis ne serait pas réglée. Appuyée par Arthur, tu réussis à convaincre le conseil, de peine et de misère, de te laisser retourner à ton royaume natal régler ce soi-disant malentendu. Tu quittas, sans un aurevoir, pour aller confronter le souverain de la dimension aqua. Ce que tu y découvris eu l’effet dégrisant d’une gifle bien placée. Désormais, ce n’était plus Ryus sur le trône, mais bien ton promis Nereus, anciennement chef de l’armée, qui avait pris la relève lorsque ton père s’est éteint. Inutile de dire que celui qui se dressait devant toi n’accueillait pas à bras ouverts celle qui avait fricoté avec l’ennemi, qu’elle fut ou non princesse de Xebel. Tu étais considérée comme un traître et le sort que Nereus réservait à ton genre n’était rien d’autre que l’exécution publique. La seule issue qu’il t’offrit : Implorer sa miséricorde. Mais les reines ne supplient pas et toi, Mera, tu n’étais pas moins que celle d’Atlantis face à un roi illégitime placé sur le trône par défaut. Le trône de ton père. Ton trône. Un trône que tu récupéras au prix de ton sang et de ta souffrance à l’issue d’un combat singulier redoutable que cet imposteur n’eut pas d’autre choix que de te livrer pour honorer la tradition. Triomphante, ton adversaire fut condamné à l’exil et toi, tout juste proclamée reine, ton premier décret fut que dès à présent, une monarchie absolue Xebel ne serait plus.

(007), Xebel
Dire qu’instaurer une démocratie fut chose ardue est un euphémisme. Cette nation avait toujours été sous la gouverne d’un dirigeant doté de tous les droits et bien que tu demeures perçue comme de la royauté, la nouvelle constitution a redistribué le pouvoir aux citoyens de sorte que désormais ton titre n’est rien d’autre que symbolique. Un vestige du passé. Et cela te va très bien. Ce royaume, qui n’en est en fait plus un, fut un temps ton chez toi et délivré d’une tyrannie qui n’a jamais cessé depuis le Grand Déluge, tu es fière de le savoir capable aujourd’hui de magnanimité. Pas que tu ne le croyais point capable auparavant. Non. Tu fus toujours persuadée de la bonté des gens de Xebel, même derrière les barreaux où tu croupissais pouvoir avoir juré loyauté à Atlantis. La vérité que tu leur livras ne suffit peut-être pas à les convaincre du premier coup, le cœur des hommes étant rancunier, orgueilleux et lent à cicatriser, mais ils finirent par entendre raison. Xebel ne pouvait se résoudre à l’idée de s’allier avec Atlantis, mais il refusait aussi de faire perdurer ce conflit avec elle ou de te condamner pour un crime qui n’en était pas vraiment un et ça, à tes yeux, c'était déjà là un signe d'espoir.

(008), L'Avarice
Cette autre toi, elle a bouleversé ta vie. L’Avarice, qui l’aurait cru? Tu ne nies pas être une femme au tempérament bien trempé qui n’hésites pas à défendre fermement ses convictions, mais des sept péchés capitaux, tu n’aurais en aucun cas pensé que c’est celui-là avec lequel tu serais aux prises à ton retour au bercail. Un an s'était écoulé avant que tu ne remettes le pied à Atlantis, une absence plutôt significative qui ne joua pas en ta faveur et qui fut inévitablement au cœur de plusieurs rumeurs. Bon nombre d’Atlantes avaient perdu confiance en leur reine. Les autres déploraient grandement sa décision d’abandonner son roi et de délaisser ses responsabilités. Sans nouvelle après plusieurs mois, ces mêmes individus clamèrent haut et fort qu’il y avait anguille sous roche, que le conseil leur cachait quelque chose. Mera de Xebel faisait-elle partie du complot entourant la tentative d’assassinat du roi? S’était-elle enfuie par crainte de représailles? Ou encore, la reine les avait-elle délaissés pour un de ces rampants, comme la précédente? Allait-elle véritablement revenir? La situation s’envenima d’autant plus lorsque ce fut au tour du souverain de s’éclipser, laissant Tula, la cadette d'Orm, s'occuper du mécontentement de la populace. Contrairement à ce que certains eurent l’audace d'avancer, tu finis par revenir. De retour en fonction, mais différente. Tu n’étais pas seulement changée de ton expérience à Xebel, tu étais animée par quelque chose de plus. Un quelque chose autrefois dormant aux tréfonds de ton être. Un désir immodéré de grandeur, un fantasme d’omnipotence inassouvi qui s’était révélé au grand jour avec la libération des sept péchés capitaux. Car oui Mera, cet appel du pouvoir ultime, tu l’entendais. Tu savais, vous saviez, qu'il était la solution à tous les maux d’Atlantis. Par la domination totale, par l’engloutissement des mondes, par le règne du peuple atlante sur la terre comme au fond des océans, tu pouvais éliminer la pollution, le braconnage, les guerres, les morts inutiles, les ententes politiques hypocrites profitant biens plus à eux qu'à vous. Et qui de mieux? Qui de plus digne que toi pour mener à bien cette noble mission? Arthur? Certainement pas. Ce faux roi et les autres royaumes marins pouvaient plier le genou devant ta supériorité ou périr aux côtés de l’humanité. Il n’était plus question de bien ou de mal, d’éthique ou d’immoralité, d'héroïsme ou de malveillance, mais bien de ce que tu désirais, de ce que ton peuple désirait, devrais-tu dire: Un monde sauvé de la damnation, tout-puissant, uni sous une même bannière: Celle d’Atlantis. Tes beaux discours avaient gagné ta nation corrompue par la Colère avec facilité. Les pays fragilisés par les péchés en pleine action et tes troupes prêtes à lancer l’assaut, le moment était idéal. L'opportunité parfaite, un doux rêve qui se serait réalisé si ça n'avait été de la manigance de Tula et de l'intervention du Superman pour mettre un frein à ta conquête avant même qu'elle n'ait commencé. Tu fus vaincue, mise hors d'état de nuire. Trahie par ta capitaine qui aurait dû mener ton armée à la victoire. Retenue à la forteresse de Solitude par son complice.

(009), Terre-4
Le drame de Terre-4… Un évènement tragique auquel personne n’était préparé. Piégée dans ce multivers, tu y fus témoin d’atrocités inimaginables. Tu marchas ces terres dévastées, jonchées de cadavres, tant ceux des Atlantes que des humains ou des Amazones, et traversa cette ville à feu et à sang qu’était New Themyscira. Tu croisas bon nombre de civils, hommes, femmes et enfants ravagés par la famine et la détresse, cachés, terrifiés à l’idée d’être découverts. Effrayés aussi par ta personne, toi qui correspondais au profil typique d’une Atlante avec ton armure d’écailles. Ces regards horrifiés qu’ils posaient sur toi lorsque vous vous croisiez à l’intersection d’une rue, impossibles à oublier. Voilà donc de quoi avait l’air un champ de bataille sur lequel s’opposaient trois grandes civilisations. Une réalité qui n’était en rien comme la tienne mais qui aurait pu l'être si tes plans ou ceux d’Orm s’étaient par malheur concrétisés. Dans cet univers complètement différent, tu fis l’impensable et te rangea aux côtés de ce qu’il y restait de l’humanité qui se résolut à sauver ta Terre plutôt que la leur. Le combat acharné que tu livras contre tes semblables de Terre-4 te brisa le cœur en mille. Meurtrie, tu n’arrives pas encore à regarder tes mains sans les voir souillées du sang que tu fis couler ce jour-là.  

(010), Et ces Homo sapiens qui parcourent le globe
Qu’en est-il maintenant d’eux? Après toutes ces péripéties, ces hauts et ces bas, vois-tu encore le peuple de la surface comme un mal? Si l’on te le demandait, tu ne saurais répondre avec certitude. Tu as pu constater à plusieurs reprises les horreurs dont ils étaient capables et ça t’a longtemps suffi pour te dire qu’ils étaient intrinsèquement mauvais. Toxique, tant pour eux-mêmes que pour que les espèces environnantes ou la planète qu’ils ont volée de ses ressources. Certes, Atlantis avait signé un traité avec les États. Effectivement, le royaume leur était venu en aide contre les envahisseurs plus d’une fois. Oui, tu avais aussi mis la main à la pâte. Cela ne voulait toutefois rien dire pour toi. Il fallait être réaliste, occuper la même Terre ne vous offrait pas un vaste éventail de possibilités si ce n’était que d'apprendre à coexister, que cela vous plaise ou non. Donc non, ton aversion pour le genre humain n’avait pas disparu pour autant. Néanmoins, sur Terre-4, tu découvris une facette inattendue de l’homme: Une aptitude à s’élever noblement au-dessus de sa condition pour faire preuve d’abnégation. De bravoure aussi. Peut-être l’homme n'était pas une cause perdue finalement. Peut-être avait-il simplement besoin qu’on lui laisse une chance… Peut-être avait-elle encore raison, même après tout ce temps.  

pays : Canada  fréquence de connexion : Au moins une fois par jour  où avez vous connu que le forum ? C'est un retour! Le Bac et ses malheurs finalement vaincus, je reviens en forme!  votre avis dessus : Toujours aussi impec. Le design actuel est très classe! un dernier mot ? Qu'on les sacrifie tous aux Trenchs!