A hot drink makes everything better (Jason&Donna)

A hot drink makes everything better

Donna ? Je sursaute en entendant la voix de Cassie, juste derrière moi. Un peu hagarde, car perdue dans mes pensées, faisant bien attention à maintenir mon épée le long de mon corps pour ne blesser personne, dont Cassie placée juste derrière moi. Même si je doutais de blesser Cassandra aussi facilement. Oui ? Je clignais des yeux. Sur l’instant je me souvenais plus de pourquoi j’étais ici, mon armure sur le dos et mon épée à la main. J’avais la tête ailleurs en ce moment, c’était le moins que l’on puisse dire. On devait pas s’entraîner ? Oh… oh mince ! Cela expliquait donc pourquoi j’étais en armure et tout et pourquoi Cassie l’était aussi. Je me souvenais maintenant. J’avais dormi au Mont Justice, trouvant mon appartement soudainement vide et oppressant. J’avais eu besoin de compagnie sans vouloir l’avouer. Alors j’avais passé la nuit ici, dans le salon à manger du pop-corn en regardant des films avec mes amis et compagnons d’armes jusqu’à tomber de fatigue. Au petit-déjeuner j’avais croisé Cassie qui m’avait demandé si je pourrais l’entraîner. Elle disait qu’elle devait encore perfectionner ses méthodes de combats à l’épée même si je pouvais attester qu’elles étaient plutôt plus que bonnes ses techniques. Juste elle manquait d’expériences, d’années à répéter encore et encore les mêmes gestes. Et moi, perdue dans mes pensées, dans mes inquiétudes pour ma sœur et pour l’avenir de chacune d’entre nous, j’avais totalement oublié. Désolé. Je… j’ai pas la tête à ça Cassie. Quand j’étais de mauvaise humeur, contrariée ou ce genre de chose, je savais que me battre me détendait. Mais parce que je me défoulais sur un mannequin de bois ou sur quelqu’un d’au moins le même niveau que moi. Cassie méritait mieux que d’être ma pauvre victime. On reporte ? Si ça te dérange pas. Je suis désolé. C’est rien ! Je remercie Cassie avant de lui déposer un baiser sur le haut du crâne et d’aller retirer mon armure. Je vais y aller du coup. Ca va aller ? T’as l’air préoccupée… Je retiens une grimace. C’était pas à moi d’en parler à Cassie et je ne voulais de toute manière pas l’inquiéter. Oui c’est rien. Des tracas d’adultes. Elle me tire la langue et je glisse un sourire. Elle sait que je ne la prends pas pour une enfant mais j’aime la charrier. Et à côté de moi, c’est au moins une jeune femme. Mouais… Ca serait bien que tu vienne plus souvent passé la soirée ici en tout cas. Je fais la moue. C’est qu’elle réplique aussi bien de vive voix qu’avec son épée la petite. M’éclipsant avant qu’elle essaye de me convaincre de m’installer ici, j’enfile une tenue de ville, et d’humain lambda, avant d’attraper mon téléphone. Je pianote sur le clavier rapidement et après avoir salué les membres de l’équipe que je croisais, je repartis vers Metropolis.

Je pianote sur le bord de ma table. Ce n’est pas vraiment le genre de chose que je fais habituellement. Je n’ai pas spécialement ce genre de tics, d’habitudes étranges qu’ont les humains pour s’occuper ou se concentrer. J’ai des habitudes, des moues, des petites choses que je fais c’est sur. Mais je n’ai habituellement pas celle-ci. Sauf qu’aujourd’hui, ce mouvement de la main et le petite bruit en rythme comme une légère berceuse me permet de me calmer et de me concentrer. Ca et mon autre main tenant un crayon grâce auquel je dessine sur une serviette à ma disposition. Cela me permet d’attendre, de contenir cette inquiétude qui me ronge de l’intérieur, de m’apaiser, de ne pas fixer l’horloge en attendant de voir bouger à chaque seconde l’aiguille. Je savais qu’il viendrait. Je connaissais suffisamment bien Jason pour ne pas en douter une seule seconde. Même si je regarde les secondes passer. Mais je suis un peu bizarre quand je suis préoccupée. Et en ce moment j’avais pas mal de préoccupation en dehors de mes préoccupations habituelles. Diana… je soupirais. Je me sentais particulièrement inutile face à la douleur de ma sœur. J’aurais voulu l’aider, faire quelque chose, dire quelque chose mais j’étais désarmée. Une amazone désarmée… un comble. Hippolyte… je n’étais pas encore allée la voir, redoutant un peu cet instant aussi parce que je me doutais qu’elle ne devait pas être au meilleur de sa forme. Et Jason aussi… Jason n’était pas seulement la moitié de ma sœur, de celle que j’appelais sœur même si aucun sang nous liait. Non Jason était également mon ami. Un ami qui allait mal. J’avais pas besoin qu’il me le dise, ou de le voir, pour savoir ça. J’avais vu sa fiancée, c’était assez parlant pour l’ensemble du couple. Mais j’allais le voir. J’étais sur le point de soupirer une nouvelle fois quand je vis la porte du café s’ouvrir. Je souris en lui faisant signe. Hey ! Tu vas... comment tu tiens le coup ? Question stupide. Je sais. Mais je la posais réellement parce que je voulais réellement savoir comment il allait. Je m’inquiétais.

Donna & Jason

Who needs guns to kill when you have lies ?

Voilà bien longtemps que tu n'étais pas resté autant de nuits pleines et consécutives à Métropolis. Gotham t'appelle, mais tu ne réponds pas. Tu l'entends hurler ton nom, mais tu l'ignores. Cette entité à part entière, qui a marqué ta vie, de ta naissance à aujourd'hui. Elle t'a vu mourir, et renaitre sous une autre forme. Elle abrite Red Hood en son sein, et semble même avoir besoin de lui. Son absence se fait remarquer. Les criminels sortent sans craindre ta fureur. Batman veille, mais c'est différent. Ses méthodes ne les effraient plus autant qu'avant. Et sans la peur, il est impossible de garder la main mise sur la ville. C'est toi qui faisait la différence. Mais une promesse est une promesse, et tu es un homme d'honneur. Comment pourrais-tu envisager de partir, alors qu'elle réclame ta présence. Alors que les mensonges ravagent son esprit et lui arrachent des larmes. C'est de tes bras et de tes baisers que tu la réveilles ce matin encore. Tes doigts glissent dans ses cheveux, redescendent jusqu'à son visage. La nuit n'a pas été simple, elles ne le sont plus. Tu la sens s'agiter dans son sommeil, quand par miracle elle finit par le trouver. Tu as tout lâché pour pouvoir la soutenir dans cette épreuve plus ardue que les autres. Une vérité qui pourrait avoir de grandes conséquences, et toucher Themyscira toute entière. Bientôt, quand la douleur sera moins vive, il faudra prendre une décision. Hera ne s'est pas encore manifestée, mais tu sais au fond de toi, que ce n'est qu'une question de jours. D'heures ? Pour l'avoir rencontré et constaté sa cruauté à tes propres dépends, tu sais qu'elle ne laissera pas cet affront impuni. Que la faute de son mari provoquera des dommages irréparables. La jalousie est un sentiment terriblement puissant et destructeur. « Il faut que je me lève. Je vois Donna aujourd'hui. » Diana doit bien se douter qu'elle va être le sujet principal de votre conversation. Tu ne cherches même pas à lui cacher, incapable de lui mentir. Plus jamais. Pas après vu les dégâts qu'il pouvait provoquer.  « Je serai vite rentré, promis. » Cela lui laissera le temps elle aussi de voir ses amis. Kal, Bruce, ils sont nombreux à être prêts à l'écouter et vouloir l'aider. Tu t'extirpes des draps, non sans doucement l'embrasser sur les lèvres, et tu files dans la salle de bain te préparer. Vous allez évoquer tout ce qui s'est passé ces dernier jours, oui, mais pas que.

Donna n'est pas que la sœur de ta petite-amie. Tu la désignes d'ailleurs rarement par cette appellation. Pour toi, elle est simplement Donna, ton amie. La retrouver a été une évidence. Lui parler un besoin. Parce que c'est dur, de devoir porter le poids de la tristesse tout seul. Tu t'en veux presque de laisser Diana, même pour quelques heures, craintif que le spleen s'empare d'elle en ton absence. T'es en retard, t'as eu du mal à partir, alors tu presses le pas pour ne pas la faire attendre trop longtemps. Le café où vous vous êtes donné rendez-vous, tu le connais peu. La vie à Metropolis est encore toute fraiche pour toi, et elle diffère complètement de celle que tu avais à Gotham. Mais tu t'y fais. Tu l'apprécies. C'est plus calme, moins gris, moins sombre. Quand tu pousses la porte, tu la repères rapidement, et lui adresse un sourire, heureux de la voir. Tu te rapproches d'elle, la serre quelques secondes contre toi en guise de bonjour. « Et bien, Diana est la fille de Zeus. » Fallait que ça sorte, que tu l'entendes, encore une fois, pour être certain que tout ça est bien réel. « Je partage la vie de la fille de Zeus. » Même si Donna est elle aussi une Amazone, qui a probablement l'habitude de croiser ces êtres venus de l'Olympe, pour toi, simple humain, c'est difficile à avaler. La pression est énorme, mais tu l'encaisses. Tu t'assois face à elle, et pose ton téléphone sur la table, à portée de vue, à l'affût du moindre message que Diana pourrait t'envoyer. C'est un énorme soulagement, de ne plus avoir à faire semblant. De ne plus tout garder en toi pour ne pas la blesser ou la faire culpabiliser. « Mais ça va. » Tu vois son inquiétude dans le regard, et tu ne tiens pas à encore plus l'alerter. T'apprécies qu'elle se soucie de toi, vraiment, surtout après avoir vécu des années de solitude, mais celle qui a besoin de son aide, c'est Diana. Toi, tu peux endurer. « C'est surtout pour Diana que je m'inquiète. On lui a menti toute sa vie, et elle se sent trahie par les gens qu'elle aime. » Mais ça, elle le sait déjà, pas vrai ? Tu sais qu'elles partagent un lien très particulier, bien que tu ne sois pas en mesure de le comprendre complètement. Trop de choses t'échappent. C'est un monde que tu ne maitrises pas, et tu as encore énormément de choses à apprendre. Tu t'accroches, fermement, mais certains jours sont plus difficiles que d'autres. «  Je me sens impuissant, j'ai l'impression de ne pas faire assez pour l'aider. » C'est presque un cri de détresse que tu envoies à Donna. C'est dans ta nature, de vouloir faire de ton mieux, après avoir vécu dans l'ombre d'un autre. Mais avec Diana, c'est jamais assez. T'aimerais pouvoir faire disparaître son chagrin d'un coup de baguette magique. Au lieu de ça, qu'est-ce que tu as ? Des gestes, des mots. Tu crains que ce ne soit pas suffisant.

A hot drink makes everything better

Un sourire illumine mon visage quand je vois Jason passer la porte du café. Il est venu. Ce qui veut dire que la situation lui permet de venir, chose dont je n’étais pas tout à fait sure parce que je n’arrivais pas à savoir à quel point ma sœur allait mal à ce moment-là. A quel point mon ami, maintenant présent dans la pièce, allait lui-même mal après ces chamboulements dans sa vie. Ce qui n’était pas évident à savoir. Je connaissais assez Jason pour savoir qu’il serait capable d’oublier comment lui il allait pour seulement s’occuper de Diana et de la faire aller mieux. Et moi j’étais là pour m’assurer qu’il oublierait pas d’aller mieux lui aussi non ? C’était à ça que les amies servent. Je regarde le sourire sur son visage et je me dis qu’au moins, il sourit. Cela veut dire probablement que je m’inquiète encore une fois trop. Non je m’inquiète pas trop. Il sourit parce qu’il me voit et non parce que la situation est légère. Je le prends dans mes bras pour le saluer. Avant de lui demander comment il va. La réponse ? A vrai dire j’aurais dû m’y attendre. Je lâche un petit rire, un peu jaune je dois l’avouer, n’ayant pas totalement moi-même digéré le fait que Diana était la fille de Zeus. Me rasseyant à la table où je me trouvais, je souris doucement. Diana est la fille de Zeus. Diana, ma douce sœur, est une demi-déesse. Diana est la fille du dieu que l’on a prié toute notre enfance. Diana est divine… ce qui en soit n’est pas spécialement une nouvelle pour moi. Je n’aurais pas utilisé le mot divine en pensant de sang divin pour parler de ma sœur avant cela mais qu’elle était divine dans tous les sens que les mortels donnent à ce mot ? Ca je le savais déjà. Divine. Je souris à Jason quand il dit partager la vie de la fille de Zeus. C’était pas quelque chose donné à tout le monde c’est certain. Tu t’y feras. On s’y fera tous avec le temps… Je ne savais pas si j’étais optimiste ou défaitiste en disant cela. Optimiste me parait beaucoup mieux. Je préfère me dire que c’est optimiste, que cela ne changera pas tellement leur vie ni la mienne et que tout finira par renter dans l’ordre. Je capte le regard que Jason porte à son téléphone en le posant sur la table et je retiens une moue. Pas que cela me gêne qu’il ait son téléphone alors que l’on parle. Je suis bien loin de ce genre de considération. Mais je sais pourquoi il le garde à proximité et le regarde de cette manière. Il s’inquiète pour Diana et veut être certain qu’elle peut appeler, le joindre ou quoique ce soit qui nécessite le téléphone ou pas. Il veut être là si elle a besoin de lui. Il me dit que ça va et je ne me gêne pas pour lever les yeux au ciel. Jason, je t’en prie. Je goberais pas pareil mensonge. Je plisse les yeux un instant. Ou alors tu es vraiment aussi fou que le disent les criminels de Gotham. Je souris, moqueuse. Parce que bon, même si je n’irais pas croire que Jason allait bien, j’avais espoir qu’il passe tout de même un moment plus léger en ma présence. J’avais envie de le faire rire. Mais sa phrase suivante ne me fit pas rire le moins du monde. J’eus plutôt l’impression de me prendre un coup de poing dans la figure. Parce que Jason avait raison. Diana allait mal, trahie par les gens qu’elle aimait. Même si je n’avais jamais rien su de toute cette affaire, il était difficile à ce moment de ne pas le prendre pour moi. Je déglutissais et baissais un instant les yeux sur ma serviette recouverte de gribouillis. J’eus envie de le froisser, de crier ma colère de ce que Diana avait vécu, de ne pouvoir l’aider, d’y être associée contre mon gré. Mais je gardais un calme… olympien, bien que finalement j’avais encore preuve de l’absence de calme de nos protecteurs. Je souris doucement à Jason. Tu es là et, fais moi confiance, c’est déjà beaucoup pour Diana. Je sais l’amour qu’elle lui porte. Je sais l’amour qu’il lui porte. Je n’ai pas besoin que quelqu’un me le dise pour savoir que la simple présence de Jason à ses côtés aide Diana à aller mieux. De toute les personnes qu’elle aime, tu es l’un des seuls dont elle peut être certaine qu’il ne pouvait pas savoir. Elle peut te faire confiance. A sa mère elle ne peut pas. Ni à ses tantes ou amies de longues dates. Même de moi elle pouvait douter bien que je n’en savais rien. Mais de Jason, elle n’en avait aucune raison. Ni de lui ni de ses amis de la Justice League. C’était déjà ça n’est-ce pas ? Et puis, je suis certaine que tu vas trouver quelque chose pour lui occuper l’esprit. Je ne doute pas une seule seconde que tu feras tout ton possible pour l’aider et que cela lui suffira. Ne doute pas, ça vous aidera pas. Je hausse les épaules. C’était peu. J’aurais voulu pouvoir les aider plus moi aussi. Je comprenais assez bien ce que voulait dire Jason quand il disait qu’il avait peur de ne pas faire assez. Je comprenais mais je pouvais pas lui dire n’est-ce pas ? S’il me disait cela, c’était pour que je le rassure, que je l’aide et non pas que je l’accable encore plus. Au besoin, tu sais que je suis là n’est-ce pas ?

Donna & Jason

Who needs guns to kill when you have lies ?

Oui, bien sûr que tu t'y feras. Un jour. Après tout, ce n'est pas ça le plus important. Ce qui compte, c'est la façon dont Diana va encaisser la nouvelle. Même pour quelqu'un d'aussi fort qu'elle, c'est beaucoup. Trop ? La famille c'est sacré, censé être un point de repère qui nous guide toute notre vie. Elle pensait l'avoir, et elle s'est trompée. La chute est rude. Extrêmement douloureuse. Et tu n'étais pas en bas pour la rattraper. Tu sais que Donna ne t'accablera jamais. Au contraire, elle va essayer d'apaiser ton fardeau et ta peine. Elle le pense, tu ne remets pas une seule seconde en doute son honnêteté, mais ta vérité est tout autre. Tu fais tout ce que tu peux pour Diana, mais ce n'est toujours pas assez. Ça ne le sera jamais. Ce n'est pas qu'en ce moment, c'est depuis le commencement. Elle mérite le meilleur, alors tu veux le lui donner. Et cette fois, même si ce n'est pas directement de ta faute, t'as l'impression de ne pas être à la hauteur. Elle trouve du réconfort dans tes bras, dans tes mots, dans toutes ces paroles rassurants que tu profères, mais ça ne soignera pas ses maux. Des blessures que tu ne peux guérir Alors que tu crèves d'envie de pouvoir y arriver. T'as conscience que ton regard alterne un peu trop entre Donna et l'écran de ton téléphone, tu fais l'effort de t'en détacher. Au pire, tu l'entendras vibrer. Ça ne sert à rien de bêtement le fixer. Au contraire, tu devrais profiter de cette pause qui t'est offerte. Un moment de répit pour retrouver un peu de souffle. « Ce n'est pas suffisant, Donna. » Tu secoues la tête, apprécies le soutien qu'elle cherche à te donner, mais en homme têtu, difficile de te convaincre. En homme amoureux, encore plus. Quand la serveuse s'approche de toi pour prendre ta commande, tu te contentes d'un café, évitant le cliché du déprimé qui noie sa tristesse au fond d'un verre d'alcool. Comme t'as déjà pu le faire par le passé. Quand ta vie était complètement différente, bancale, brisée, et que tu ne pouvais trouver du réconfort qu'en fumant une cigarette avec une bouteille de whisky, rageant contre le monde entier. Une haine viscérale dont tu étais finalement la première victime. Diana a effacé cette facette de toi quand elle est entrée dans ton quotidien. Et il hors de question que tu retombes dans ces travers. Rescapé du chaos. « Merci. D'être là, pour elle et pour moi. » T'as de la chance de l'avoir. L'amitié est un concept que tu n'as que trop peu connu. Avec elle, tu n'as pas éprouvé de méfiance. La peur de l'abandon ne t'as pas assailli comme elle l'a si souvent fait auparavant, et tu n'as pas cherché à la repousser quand elle s'est approchée. Vos caractères sont différents, le tien particulièrement difficile, mais jamais ça ne l'a fait fuir. Tu lui as rapidement accordé ta confiance. Néanmoins conscient de prendre peu de risque avec la sœur de Diana. Qui est parvenue à dépasser ce statut basique, et devenir une amie. Amie. Il est agréable ce mot. Il sonne comme une douce mélodie dont tu te lasseras jamais. « Et c'est drôle que tu me dises ça, parce que j'ai effectivement quelque chose en tête pour lui occuper l'esprit. » Bien que ce ne soit pas la raison première, évidemment. Après avoir eu l'accord d'Hippolyte, il est l'heure de l'annoncer à Donna. Quelle chance tu as, d'avoir une belle-famille qui t'accepte autant. Elles savent qui tu es, ce que tu as fait, et pourtant, elles te considèrent malgré tout comme celui qui pourra rendre Diana heureuse. Elles n'ont pas idée, d'à quel point ça compte pour toi. Et combien ça rend les choses plus faciles. « J'envisage de lui demander sa main. J'aimerais l'épouser. » En fait, c'est plus que l'envisager. T'es sûr de toi. Même si votre histoire ne date que de quelques mois, tu sais parfaitement qu'elle est celle qu'il te faut. Tu l'as su, au fond de toi, dès que ton regard s'est posé sur elle sur ce toit de Gotham. T'as assez perdu de temps, mis trop longtemps à la retrouver. Maintenant tu veux sceller cette union. Pour toujours. Et lui construire une nouvelle famille, une qui ne la trahira jamais et qui lui offrira une nouvelle identité. La vôtre. « Je sais que chez vous ce n'est pas une institution établie, mais j'espère qu'elle acceptera quand même. » La culture des Amazones est différente de la votre. Le mariage n'a rien de traditionnel chez elles, ou même de symbolique. Quand elles s'aiment, elles n'ont nul besoin de sceller leur amour d'une alliance. Mais t'as bon espoir que Diana comprenne le geste, et le mesure à sa juste valeur. Ici, c'est votre façon de se promettre un amour éternel. Et c'est exactement ce que tu veux lui prouver. Que même dans l'adversité, tu seras toujours à ses côtés pour l'épauler.