La dernière fois qu’ils s’étaient vus, il lui avait offert un collier de perle et son cœur, lui avait déclaré son amour. La dernière fois qu’ils s’étaient embrassés, tout paraissait si simple, si évident. Bruce avait enfin compris qu’il pouvait s’autoriser cet amour, qu’il devait le faire, que son cœur et son âme en avait besoin, que Selina en avait envie, besoin elle aussi. Tout avait paru si limpide entre eux ce soir là. Et puis, comme toujours à Gotham, le ciel s’était obscurcit. Il avait disparu, rendu prisonnier du syndicat du crime et Owlman l’avait déclaré mort. Gotham avait été sous sa coupe et celle de Black Mask. A son retour, Gotham était ravagée, Jason l’attendait en colère, Diana l’accompagnant dans cette colère, Damian avait disparu, et Selina était introuvable. Il savait que son fils avait prit un appartement car ce dernier avait puisé littéralement dans les comptes de Bruce Wayne sans même s’en cacher. Selina en revanche était plus difficile à trouver. La voleuse savait brouiller les pistes et si elle voulait être seule, elle savait comment s’y prendre.
En revanche, le collier avait disparu. Bruce s’en était rendu compte après être revenu bredouille une énième fois dans ses recherches. Il avait alors voulu regarder le collier, le toucher, car cette symbolique était si forte à ses yeux. Ce collier qui avait appartenu à sa mère et dont les perles s’étaient répandues au sol, ce collier qui signifiait bien plus qu’une bague ou qu’un appartement partagé à deux, c’était ce collier qui disait qu’il voulait qu’elle soit la mère de leurs enfants, si elle voulait des enfants, qu’il voulait qu’elle soit la femme de sa vie, si elle le voulait, qu’elle soit son âme sœur, qu’ils vieillissent ensembles. Et ce collier avait disparu. Mais Selina demeurait introuvable. Il ne savait ce que cela voulait dire pour elle. Selina pouvait être mystérieuse quand elle le voulait. Sans doute ne savait-elle pas toutes les significations de ce collier mais les devinait-elle. Car il y avait une question en suspend, accroché à ce collier, une seule question mais oh combien primordiale. L’aimait-elle, était-elle prête à l’aimer. Avec tout ce que cela impliquait. Il ne voulait pas qu’elle renonce au masque, à sa vie nocturne, il n’était pas prêt d’y renoncer lui-même, il l’aimait telle qu’elle était, chapardeuse, indépendante, farouche, voleuse, mais aussi implacable, redoutable, capable de retourner mille et une fois sa veste, et pourtant, toujours là, toujours à faire vibrer son âme et son cœur.
Ce soir là, une vente aux enchères devrait mettre en vente une œuvre d’art féline, il sait qu’elle ne manquera cela pour rien au monde, et qu’elle volera la pièce durant la soirée. Selina est souvent surprenante mais il connaît son point faible comme elle connaît le sien. Il a étudié la structure du bâtiment et ses points faibles, il a deviné par où elle sortira, la seule sortie privée de caméra de sécurité. L’alarme ne résonne même pas, mais cela ne l’étonne guère. Selina sait y faire. Quand elle est maladroite, déclenchant une alarme ou des caméras de surveillance, c’est bien souvent parce qu’elle veut qu’il la remarque. Il se tient sur le toit où mène la sortie d’aération, attendant qu’elle apparaisse. Il voit la plaque se soulever, tomber en silence à terre, puis sa silhouette fine et féline s’en extraire. En silence il l’observe. Seul le claquement de sa cape au vent peut l’avertir de sa présence, cela et son parfum, car il en porte toujours quand il sait qu’il va la rencontrer, l’une des rares coquetteries qu’il s’accorde, mais comme la maladresse de Selina, cela fait aussi parti du jeu. Il n’a jamais cherché à se cacher d’elle, pas même lorsqu’ils se pourchassent dans la nuit noire.
La dernière fois qu’ils s’étaient vus il lui avait offert un collier de perle et tout son amour. La dernière fois qu’ils s’étaient vus il lui avait demandé de ne pas répondre tout de suite mais d’y réfléchir car il savait bien qu’elle ne le ferait pas de toute façon. Elle lui avait rendu le collier, un petit sourire sur les lèvres. On ne donnait rien à Selina, elle le prenait aussi elle se contenta de lui murmurer à l’oreille « Si le collier disparait tu auras ta réponse » et elle avait récupéré ses affaires avant de disparaitre comme elle le faisait toujours. On ne met pas de collier à un chat, ni de fil à sa patte mais elle savait très bien que ce n’était pas ce que Bruce voulait faire. Elle y avait réfléchi, elle était même revenue chez lui pour pouvoir prendre le collier certainement dans un moment d’égarement mais il n’était pas là il avait été faire prisonnier puis on avait annoncé qu’il était mort… Elle n’y avait pas cru car c’était tout à fait le style de Bruce de disparaitre voir de se faire capturer pour pouvoir sauver le monde ensuite, ce ne serait pas la première fois qu’il le faisait et Alfred pensait la même chose mais les semaines étaient passées sans aucune nouvelle et de l’inquiétude était née de la colère. Colère d’avoir encore joué les héros de pacotille pour essayer de sauver on ne sait qui. Elle avait alors décidé de se barrer comme elle le faisait toujours mais certainement pas sans le collier. Après tout il était à elle maintenant qu’il était mort. Sans aucune difficulté elle avait donc déjoué les sécurités de Bruce pour pouvoir récupérer le collier.
Bien sur c’était sans compter sur sa fâcheuse tendance à mettre son nez dans les affaires des autres, de laisser trainer ses oreilles et elle avait été fouinée du côté de Black Mask et Olwman qui n’avaient pas trop appréciés de voir la femme chat débarquer. Les choses s’étaient plutôt mal passées, elle avait passé des jours assez désagréables en compagnie d’hommes qu’elle appréciait aussi peu qu’il l’appréciait. Mais un chat retombe toujours sur ses pattes et sort toujours son épingle du jeu aussi, après quelques jours difficiles et douloureux, elle avait pris la poudre d’escampette et était partie se cacher pour récupérer de ses blessures alors qu’on annonçait le grand retour de Bruce qui n’était BIEN ENTENDU pas mort. Il n’en fallut pas plus pour la faire exploser et elle pulvérisa le collier sur le mur de son appartement. Geste de colère ridicule, scène grotesque quand tu te rends compte que tu es à quatre heures du matin en train de ramasser les perles d’un collier qui représentait beaucoup pour toi mais qui, a ce moment là, représentait exactement ce que tu détestais. Tachant les perles de sang elle avait fini par les mettre dans une petite bourse qu’elle gardait sur elle, prit quelques affaires, ses chats et disparue de la circulation le temps de panser ses blessures et se calmer.
Plusieurs semaines étaient passées, elle avait plusieurs fois vu la silhouette de Bruce près d’endroits où elle se trouvait mais elle s’était contentée de lui laisser, tel un petit pousset, des perles du collier, signe qu’elle était toujours en vie mais qu’elle était bien seule. Et puis elle savait qu’il finirait par la trouver s’il désirait vraiment lui parler. Alors le jeu du chat et de la souris recommença et elle n’avait pu résister à cette magnifique œuvre d’art féline. Elle savait qu’il serait là aussi mais elle s’en moquait, sa statue irait tellement bien dans sa chambre, a côté de toutes les autres. Elle attendit que la vente se termine et passa par les conduits d’aération pour récupérer la statue avant qu’elle soit remise à son nouveau propriétaire. Tout en souplesse, elle se glissa ensuite au travers du système de sécurité pour pouvoir sortir par une bouche d’aération sur le toit. Ses sens captèrent tout de suite la présence de Bruce et elle se retourna pour plonger son regard dans le sien. D’un mouvement de pied elle fit tomber lourdement un morceau de brique du toit dans la bouche, le bruit du choc se répercutant dans la nuit avant que les sirènes se mettent à sonner dans tous les sens. Un grand sourire illumina alors son sourire et elle lança quelque chose en direction de Bruce, sachant bien qu’il trouverait un moyen de le récupérer puis elle se fit tomber le long de l’immeuble sans le quitter des yeux avant de s’accrocher avec son fouet a l’escalier de secours de l’autre immeuble et de se mettre à courir le long de l’autre immeuble.
Rapidement la nuit s’illumina des lumières de la police alors que la voleuse courrait à ras des toits pour n’être vu que du justicier qui n’avait d’autre choix que de rattraper le voleur. Elle connaissait ses gadgets, elle savait très bien comment il se déplaçait, ils avaient joué à ce jeu pendant des années et elle ne cherchait pas à le semer complètement mais juste à mettre assez de distance entre elle et lui pour pouvoir garder prise sur cette course. C’est a ce moment là qu’elle sentit quelque chose lui entourer les pieds et elle se lâcha tomber sur un autre toit, se récupérant dans une roulade en coupant les liens de ses griffes, sentant très bien la présence de Bruce tout près d’elle. « Ce gadget me déplaît toujours autant » minaudera t’elle en jouant a l’équilibriste sur le bord du toit, prête à sauter pour pouvoir lui échapper de nouveau.
Dernière édition par Selina Kyle le Mer 12 Sep - 10:59, édité 1 fois
Quelques semaines après la disparition du syndicat du crime, Batman avait retrouvé une perle tâchée de sang. Il avait pensé à un message laissé par la pègre local, Carmine Falcon connaissait la tragique histoire du couple Wayne assassiné dans une ruelle puisque l’assassin travaillait à cette époque pour lui. Mais pourquoi la mafia mal en point avec Black Mask opérant à Gotham et les vilains tous plus excentriques et imprévisibles les uns que les autres, irait-elle provoquer l’ire du justicier de Gotham ? Non, ça semblait tiré par les cheveux. Le Joker aurait pu s’adoner à ce genre de plan machiavélique mais il avait paru plus que ravi de voir Batman. Note que, ça aurait pu être une manière pour le moins étrange de lui faire un petit appel du pied, connaissant le clown du crime, rien n’était impossible. Un type aussi taré que lui était capable de tout. La première perle tâchée de sang avait laissé le chevalier noir plongé dans des abimes de réflexions ne lui donnant guère de piste. Aussi avait-il lancé une batterie de test par son super ordinateur. La science finissait toujours par répondre lorsque le reste faisait défaut.
Et puis, il avait trouvé une seconde perle, pile au moment où l’ordinateur avait trouvé un poil de chat piégé dans le sang séché. Et le doute n’avait plus été permit lorsqu’il avait analyser la matière même de la perle, alors que cette seconde restait accroché dans son ceinturon. Selina. C’était le collier qu’il lui avait offert, le collier qu’elle avait refusé de prendre en lui promettant de le faire disparaître si elle venait à changer d’avis. Et voilà qu’il avait disparu, et que ses perles se retrouvaient sur des lieux de crime où le chevalier noir passait. Trop de coïncidances pour qu’il n’y voit un message. C’était bel et bien un message qu’on lui laissait, mais certainement pas lié au clown. Selina lui jouait-elle un mauvais tour ou alors avait-elle été enlevée et jouait-on avec ses nerfs ? Le Batman retourna la ville en recherche de réponses, il alla rentre visite à ses pires ennemis, ses anciens amis, en quête de réponse, d’ombre d’indice, alors que son sang froid disparaissait, et que le sang se réchauffait dans ses veines. Selina était forte ne cessait-il de se répéter, forte et furieuse, capable de le faire bouillir ainsi, elle ne se serait pas laissée avoir facilement, ne laisserait personne jouer avec lui ainsi en se faisant passer pour elle, pourtant, les analyses ne trompaient pas, c’était son sang à elle sur les perles.
Lorsqu’il la vit sortir de la bouche d’aération, son sang ne fit qu’un tour. Soulagement était l’émotion prenant le dessus. Elle était vivante, entière. Et puis elle jeta quelque chose à son attention. Le fait qu’elle ne paraisse plus surprise que cela lui rappela qu’elle le prenait toujours au dépourvu, qu’elle était la seule personne capable de le déstabiliser autant, peut-être le Joker y parvenait aussi, d’une autre manière. Il ouvrit ses doigts gantés pour y voir briller une perle, tâchée de sang, elle aussi. Une grimace sur son visage fit apparaître une rangée de dents serrées à en éclater l’émail. La crispation de son visage ne laissait aucun doute. Fureur, colère. Incompréhension aussi. Tout se bousculait dans sa tête, il rayait toutes les options pour ne laisser que les faits. C’était elle qui avait égrené ces perles, elle qui l’avait fait courir dans toute la ville, elle qui avait laissé son sang dessus, il supposa pour lui faire peur mais réalisa qu’elle avait dû le versé involontairement. Selina était bien des choses, machiavélique n’en faisait pas partis. Tout cela se produisit dans sa caboche en l’espace de quelques secondes avant qu’il ne se jette à sa poursuite, s’élançant à son tour dans le vide.
La colère reflua avec la course, avec le sentiment de déjà vu, d’habitude, de jeu éternel entre eux, peut-être aussi sa simple vision lui suffisait à réanimer tous les sentiments qu’il avait refoulé en la cherchant dans tout Gotham. Il l’aimait. Elle le hantait. Ses pensées ne parvenaient à la chasser, elle était toujours présente, comme une obsession, comme un poison, comme une muse, tout à la fois. Il sentait son cœur accélérer alors qu’il lança son grappin sur elle, parvenant à la saisir au vol avant qu’elle ne se libère mais ne soit en danger, en un point instable, prête à basculer dans le vide. « Cat ! » hurla-t-il dans la nuit noire pleine d’étoiles. Il savait qu’elle sauterait quand il la rejoindrait, mais il voulait la retenir, pour une fois. Il avait cru, avant que Owlman ne détruise tout, que le monde ne bascule à nouveau, il avait cru qu’elle l’attendrait, qu’elle l’aimerait, l’épouserait peut-être. Ce vieux rêve le hante encore, il faut croire. Bruce n’était pas prêt à revenir en arrière. A la laisser s’échapper à nouveau. Il savait qu’elle ne l’écouterait pas parce qu’il hurlait son nom. Il savait en revanche qu’il ne la laissait pas indifférente, alors il plongea dans le vide. « Rattrape moi. » lui lança-t-il en la regardant droit dans les yeux. Bien sûr, il avait de quoi s’éviter de s’écraser au sol, mais il n’agirait qu’en dernier recours quite à se briser encore quelques os. Alfred comprendrait, pour une fois que c’était pour son cœur, pour apaiser son âme et non pour ses démons.
Selina avait beaucoup de défauts en effet mais elle n’avait pas forcément fait attention au fait qu’elle avait mis du sang sur le collier de Bruce, elle avait tellement tenu à ne pas le perdre puis s’en était tellement voulu de l’avoir cassé contre le mur sous le coup de la colère... Mais elle avait retrouvé toutes les perles, les avait mis dans un petit pochon et les avait gardé avec elle pour être sure de ne pas les perdre car, même si elle n’avait pas répondu à Bruce sur le moment, c’était quand même important pour elle. Elle ne savait, à vrai dire, pas quoi répondre de toute façon. Ce petit jeu durait depuis des années et peut être qu’il en avait assez, qu’il avait envie de jouer à autre chose mais est ce que c’était ce qu’elle désirait elle ? C’était une question qu’elle ne s’était jamais posée et elle n’avait pas trop eu le temps de le faire ces derniers mois entre sa disparition, ses blessures et le retour de la chauve souris qu’elle avait clairement évité jusqu’à présent même si elle ne pouvait pas s’empêcher de lui laisser des petits messages à chaque fois qu’elle se doutait qu’il ne serait pas loin derrière elle. Et ce soir il était de nouveau là, un peu plus près que d’habitude car il connaissait ses habitudes et qu’elle avait de nouveau envie de sentir sa présence près d’elle. Mais pas aussi rapidement, pas aussi facilement aussi elle démarra après leur avoir filer la police aux basques et fit ce qu’elle faisait habituellement, raser les toits de Gotham, profitant de sa petite taille et son agilité pour passer sous les tuyaux, cheminées et autres câbles qu’il y avait partout en ville comme il ne pouvait pas le faire.
Essayant de lui échapper… Sans forcément le vouloir… Un jeu éternel du chat et de la souris où elle acceptait d’être la souris... Juste parce que le chat c’était lui… Juste lui...
Mais le grappin lui attrapa les chevilles et elle tomba sur le sol en souplesse avant de couper le lien d’un coup de griffe. Jouant à l’équilibriste elle se mit sur le rebord du toit, frissonnant en l’entendant hurler son nom mais elle ne releva pas, faisant exprès de jouer les indifférentes même si elle se mordait la lèvre sous l’envie de le rejoindre. Mais elle ne le fit pas et se contenta de le défier du regard comme elle l’avait toujours fait, comme ils l’avaient toujours fait parce qu’elle voulait vraiment savoir s’il voulait changer désormais les règles du jeu, l’avoir à ses côtés véritablement vu qu’il semblait plutôt continuer d’agir seul, preuve en était sa disparition pendant plusieurs mois. Même si ce n’était pas de sa faute, elle lui en voulait quand même et elle pouvait être têtue, comme un chat. Quand il se laissa tomber dans le vide à sa place elle fronça les sourcils. « Les mecs… » soupira t’elle avec une moue boudeuse avant que ses lèvres ne s’étirent en un fin sourire car cela l’amusait quand même. Bien sur qu’elle ne le laisserait pas s’écraser au sol, elle trouvait ce changement amusant, vraiment… Changement cependant mais elle penserait à ça après et elle se jeta dans le vide, rattrapant assez facilement Batman et se collant à lui avant de faire claquer son fouet dans la nuit pour attraper une grille de fenêtre et leur permettre de ne pas s’écraser au sol, donnant juste l’impulsion pour les propulser au travers d’une fenêtre qui se trouvait en contrebas. Ce fut le dos de Bruce qui défonça la fenêtre et elle lâcha le fouet alors qu’ils s’écroulaient tous les deux dans ce qui était un appartement clairement inoccupé vu le silence qui régna après leur entrée fracassante.
Allongée sur lui, elle murmura contre ses lèvres « Bat… » en réponse à son nom qu’il avait crié quelques instants auparavant puis se redressa ensuite lentement, s’installant à califourchon sur lui. Elle se rendit compte qu’elle avait mis du sang sur son costume et passa sa main sur sa clavicule gauche pour voir qu’elle saignait un peu. Elle s’était enfin soignée depuis son entrevue avec Owlman mais faudrait aussi qu’elle arrête de bouger pour que les points tiennent car elle avait du se faire mal dans le conduit d’aération. Elle descendit légèrement la fermeture éclair de son costume pour pouvoir dévoiler sa clavicule, mais ça avait juste un peu frotté et son costume n’avait jamais vraiment protégé son corps. Elle sentit le regard de Bruce sur elle « Moi aussi j’ai été occupée ces derniers mois Monsieur le revenant… » Il n’y avait pas QUE lui qui avait eu des choses à faire, il n’en avait pas le monopole après tout. Bon certes elle s’était mise dans les ennuis toute seule mais c’était de sa faute de toute façon. De toute façon c’était toujours de sa faute et elle essaya de jouer la femme détachée, ce qu’elle n’était pas l’ombre d’un instant, appréciant de sentir de nouveau le corps de Bruce contre elle.
Dernière édition par Selina Kyle le Mer 12 Sep - 11:00, édité 1 fois
Bruce savait qu’on n’attrapait pas des mouches avec du vinaigre, et qu’avec une chatte aussi têtue que Selina, mieux valait changer de tactique quand l’habituelle ne fonctionnait plus. Inverser les rôles. Cela lui vint, un éclair, sans doute pas de génie, mais qui suffit cependant, à inverser la vapeur. Soudainement, il voyait ce que les victimes qu’il rattrapait au vol voyait, le vide qui vous aspire, l’air vibrant autour de ses oreilles, le vertige assassin qui saisit vos entrailles, et la vision comme un zoom soudain sur celle qui se rapprochait de lui, le rattrapait en plein vol. Il doutait cependant que les victimes qu’il sauvait ressentent pour lui ce qu’il éprouvait à cet instant pour sa sauveuse féline. Selina faisait battre son cœur plus vite et cela n’avait rien à voir avec l’adrénaline de la chute, le frisson du vol dans les ténèbres ou le spectacle de ses formes agréables au regard comme au toucher sous le ciel étoilé de Gotham. Il sentait son parfum, alors, collé à elle, dans ce vertigineux bal endiablé dans les toits de Gotham, suspendu à son fouet. Ils volaient ensembles, comme deux amants, et Bruce ferma les yeux, profitant du voyage dont il était, pour la première fois, le passager. Comme c’était délicieux de se laisser porter, par elle, de sentir ce sentiment grisant l’emporter. Peu importait, si elle refusait son collier, si elle s’enfuyait une fois l’aurore éclatante au petit matin, au moins aurait-il goutté à une nuit de plus en sa compagnie, au moins aurait-il effectué ce vol de nuit à ses côtés. C’était toujours ça de prit.
Le choc de la fenêtre éclatant derrière son dos le sortit de sa torpeur amoureuse. Ses yeux s’ouvrirent grand, de surprise, et un peu de douleur, alors qu’il atterrissait, avec elle dans ses bras, sur le sol d’un appartement au luxe douteux. Une petite grimace de douleur apparue quand elle se releva en s’appuyant sur ses côtes endolories par le choc. Malgré sa tenue, véritable parure de guerre, Batman ressentait chaque choc, chaque coupure, même si son corps en avait éprouvé des centaines d’autres. Sans nul doute, à la fin de sa carrière plaisantera-t-il sur les os qu’il n’a brisé, comme l’avait fait Buster Keaton. Il observa la jeune femme qui se releva pour s’asseoir à califourchon sur lui, le chevauchant ainsi et faisant naître quelques idées lubriques dans la caboche de l’homme sous son aine. Bruce crut voir un éclat rouge, l’un d’eux saignait, mais il ignorait lequel. Ils avaient l’un comme l’autre trop de blessures pouvant se rouvrir à chaque instant. Comme les côtes fêlées, il préféra ignorer le sang, la douleur pour ne songer qu’à celle qui faisait glisser la fermeture éclair de son costume tout de cuir noir. Quand elle dévoila une clavicule saignante, il fronça les sourcils. Tout le côté sexy de la scène disparaissait alors que les émotions, les sentiments s’en mêlaient, avec, un soupçon de colère.
Le chevalier noir saisit la main de la chapardeuse. Il posa son autre main, libre, sur la clavicule, et observa la tache de sang sur sa main. Quelque part entre la chute et l’ouverture de cette fermeture éclaire, son gant noir avait disparu, rangé quelque part dans sa ceinture. Il voulait sentir sa chair chaude contre la sienne. Il regarda le sang, devinant à quoi elle avait été occupée, l’ayant deviné avant même de la voir danser sur les toits. « Je sais, je t’ai cherchée partout. J’ai cru… » mais il ne termina pas sa phrase. L’un comme l’autre avaient doutés, un bref instant, avant de se rendre compte que l’autre n’abandonnerait jamais aussi facilement. « Tu m’as manqué. » souffla-t-il, comme une confession. S’en était, une, quelque part. Bruce devenait soudainement sérieux, sentimental, presque romantique. Cela l’étonnait, même si, cela faisait des années qu’ils jouaient, des années durant lesquelles ils auraient pu faire plus que simplement se pourchasser. Il ne regrettait rien. Seulement, il voulait plus à présent. Plus que de simples minutes volées par ci par là. Soudainement, il l’attira à lui, tirant sur sa main, puis il inversa à nouveau les rôles, la plaquant au sol, mais il resta collé à elle. « Selina, offre-moi cette nuit, ou laisse-moi te la voler si tu préfères. » exigea-t-il, demanda-t-il, soupira-t-il au creux de son oreille avant d’enfermer son lobe entre ses lèvres.
La chatte observait le chauve souris intensément alors qu’il osait ses quelques mots « J’ai cru… » Son regard se fit plus perçant, plus dur, plus accusateur alors qu’il arrêtait sa phrase. « Tu as cru que j’étais morte ? » va-t-elle faire car elle n’avait pas du tout décidé de lui faciliter la tâche et encore moins de jouer sur les silences et les non dits. Cela faisait désormais des années que c’était ce jeu entre eux mais puisque Bruce avait décidé de changer les règles du jeu de base -celui du chat et de la souris- elle comptait bien changer aussi les autres et ils avaient beaucoup de choses à se dire. Il avait choisi de la demander en mariage, il avait choisit qu’elle ne devait pas lui répondre tout de suite et maintenant elle désirait choisir ce qui devait se passer et il était temps de parler, de mettre sur la table tout ce qu’il y avait entre eux car elle ne comptait pas se faire voler sa liberté sans en avoir discuté. Elle ne savait pas ce que Bruce voulait vraiment en la demandant en mariage, et si elle avait prit cela a la légère lors de la toute première demande, elle avait ressenti tout ce que son cœur avait perdu quand elle avait pensé qu’il était mort, qu’elle ne le reverrait plus jamais. Elle avait vu ce qu’elle était capable de faire a cause de cela, de côtoyer de nouveau la mort de trop près alors que, bien qu’elle ne le montrait pas, elle avait calmé le jeu et arrêter de chercher la mort à chaque action, parce qu’elle savait qu’elle retrouverait la chauve souris quelques nuits plus tard et que cela lui plaisait. « C’est de bonne guerre » répondit elle quand même, même si elle n’avait pas fait exprès de mettre du sang sur les perles.
Elle allait se redresser quand il prit sa main et se mit au dessus d’elle. Elle se mordit la langue pour ne pas répondre au fait qu’elle lui avait manqué car c’était tout aussi vrai pour elle mais il n’allait pas gagner la partie aussi facilement et quand il vint lui murmurer sa supplique à l’oreille, elle échappa un léger soupir avant de reprendre ses esprits et d’onduler légèrement sous Bruce pour bien se mettre et réussir à le repousser avec ses jambes. « Faudra la voler mon cher » Elle se redressa, essayant du revers de sa main le sang qui avait un peu coulé le long de sa clavicule mais sans remonter sa tenue pour autant. Elle se mit à se balader dans le vieil appartement, passant son index sur certains meubles qui étaient plein de poussières. Certainement encore un appartement d’une personne qui avait fuit Gotham ou était mort. Hélas la ville faisait fuir les gens assez vite et encore plus depuis quelques temps. Soit on fuyait très très vite soit on décidait que rien ne pourrait nous l’enlever et on finissait ermite ou les pieds devants assez vite. Sans se retourner vers Bruce mais sachant bien qu’il ne la quittait pas des yeux elle continua son petit tour pour calmer son cœur et essayer de reprendre ses esprits. « Que veux-tu vraiment Bruce ? » Puisqu’il était très sérieux, elle allait l’être aussi pour une fois.
Elle se retourna pour lui faire face car tout cela demandait à ce qu’ils parlent face à face tous les deux. « Tu veux m’avoir à tes côtés, tu me demandes en mariage puis tu décides que je ne dois pas te donner la réponse tout de suite et tu disparais… Parce que, comme d’habitude, le grand Batman est le seul à pouvoir régler le problème et sauver Gotham… » Elle accompagna ses derniers mots de grands gestes théâtraux pour pouvoir donner toute la puissance de ses paroles. « Tu reviens parce que, bien sur, tu n’étais pas mort et là tu veux une nuit… » Elle ouvrit les bras en grand, comme si elle lui montrait son corps nu, ce qui était presque le cas puisque sa tenue cachait tout mais dévoilait absolument toutes les courbes de son corps. « Tu es la chauve souris solitaire que tu as toujours été, décidant pour les autres... » Elle se mit à rire doucement. « Même quand tu poses une question, il n’y en a pas vraiment…. » Elle s’appuya contre un des murs de l’appartement sans quitter Bruce du regard. Oui elle tenait à lui, elle pouvait même dire qu’elle l’aimait, elle l’avait découvert quelques mois auparavant quand elle avait pensé le perdre mais elle avait besoin de comprendre un peu. « Nous sommes deux solitaires, deux personnes qui avons nos propres règles, notre propre envie, tu sais que je ne me mettrais jamais de chaîne mais je suis prête à discuter avec toi de ce collier… Mais toi ? Es tu vraiment prêt à discuter de cela ? A écouter la voix d’une autre personne ? » Parce qu’ils en étaient là n’est ce pas ? Une conversation d’adulte pour une fois entre deux animaux de la nuit. « Attendais tu vraiment une réponse à cette demande ? » Parce que si c'était le cas il lui aurait laissé le temps de répondre avant de manquer de mourir. Certes il restait Batman mais est ce qu'un mariage était vraiment possible avec cette vie du coup ?
Dernière édition par Selina Kyle le Mer 12 Sep - 11:00, édité 1 fois
Bruce savait que les circonstances avaient jouées en sa défaveur et probablement qu’elles continueraient à le faire. Maintes et maintes fois, il avait dû faire face à la mort, maintes et maintes fois il avait disparu, manqué de mourir, et à chaque fois il avait vaincu la mort. Certes, il était plus que probable qu’un jour, elle l’emporterait. Il ne se faisait aucune illusion à ce sujet. Peut-être qu’il était égoïste alors, à continuer d’adopter des enfants, à vouloir éduquer son fils sachant cela, à vouloir offrir ce collier et tout ce qu’il signifie à cette chatte tout aussi solitaire que lui. C’était sans doute égocentrique oui.
« Pardonne moi, si tu crois que je ne suis pas capable d’écouter qui que ce soit, ni toi, alors mieux vaut que je m’en ailles. Que tu oublies cette discussion. » Vexé ? Sans doute l’était-il. Après tout, il lui avait offert son cœur. Plus encore que son âme ou sa vie, il lui avait offert la clé de son cœur, l’accès à ses pensées les plus intimes et plus encore, l’accès à ses sentiments. Il savait qu’elle n’en voudrait sans doute pas, et c’était protégé en lui demandant de ne pas répondre dans l’immédiat. Il avait eut peur qu’elle dise non, comme un adolescent amoureux craignant un refus. Au fond, il survivrait à cela. Il avait toujours été une chauve souris solitaire comme elle le soulignait. « Mais sache que, sur ce toit, j’étais totalement sincère. Tu le sais pourtant, Selina, que je ne sais pas jouer à ces jeux là. Encore moins avec toi. »
En disant cela, il avait rompu la distance entre eux. Il la regardait droit dans les yeux. « Que veux-tu que je te dises de plus, que je t’offres de plus ? Je ne peux pas t’offrir ma vie, je ne peux pas te promettre de ne jamais mourir, je ne peux pas te promettre de ne jamais disparaître parce que le monde en danger. Je refuse de mettre qui que ce soit en danger. Je prends ces risques seul, tu comprends ? » demande-t-il en caressant son visage de sa main droite portant les vestiges de son dernier combat. « Je ne veux pas te perdre. » Comprenait-elle cela ? Il pensait qu’elle le comprenait. Combien de fois avait-elle prit des risques inconsidérés pour ses protégées ? Il savait parfaitement qu’ils brulaient tous les deux la chandelle par les deux bouts. Peut-être parce qu’ils savaient mieux que personne que cette vie est trop courte.
« Je ne peux t’offrir de garantie, mais je sais que tu peux comprendre, l’accepter, mieux que personne. Je sais que tu lis dans mon âme, dans mes pensées, que tu me comprends sans que j’ai besoin de m’expliquer. Comme je te comprends. » murmure-t-il en s’attardant sur une mèche brune qu’il enroule autour de son doigt avant de la relâcher. « Est-ce qu’une telle intimité est effrayante, bien sûr qu’elle l’est. Est-ce que ce sera facile d’être là pour l’autre, de s’offrir, ne serait-ce que notre cœur ? J’en doute. Mais as-tu jamais voulu d’une vie facile Selina ? » En vérité, c’était un défi qu’il lui lançait comme il s’en lançait un à lui-même. Sur ce toit, comme dans cet appartement désolé, dévasté par leur arrivé, vidé de toute présence depuis longtemps, il pensait ce qu’il disait. Il en avait assez de cette solitude.
C’était le fait de se confronter à la mort encore et encore qui le poussait à dire tout cela, à offrir son cœur sur un plateau d’argent se demandant si Selina allait le prendre ou l’envoyer valser. Il disait la comprendre, c’était vrai, mais prédire ses décisions, il ne le pouvait. Pas quand il éprouvait tant de choses, pas quand les émotions renversaient la raison, pas quand cette chaleur l’envahissait, et ce frisson brûlant. Il baissa les yeux, faisant mine de se détourner, de s’en aller, peut-être pour savoir si elle allait le retenir. Il brûlait de l’embrasser, de lui faire l’amour, de l’aimer, passionnément, mais il voulait plus qu’une simple nuit, plus qu’une simple escapade. Selina était plus qu’une simple amourette. Il pensait qu’elle était son âme sœur, la seule capable de le comprendre et de l’aimer. Sombre et solitaire, parfois maladroit et égoïste, toujours protecteur, et au fond, si facile à briser en morceau. Mais cela valait la peine, d’autant que, Alfred avait toujours de la colle pour réparer son protégé brisé.
Cat se met à rire de bon cœur en voyant que Bruce fait une nouvelle fois son Bruce. « Partir ? Vraiment ? C’est comme ça que tu résous les conversations qui ne te plaisent pas ? » fait-elle en reprenant son calme avant de repousser son masque en arrière pour dévoiler son visage, se moquant bien que quelqu’un entre soudainement ou pas. L’identité de Cat n’est pas ce qu’elle protège le plus de toute façon même si elle tient à sa seconde peau. Ses cheveux mi longs bruns retombent sur ses épaules. « Enlèves ton masque » lui ordonne t’elle d’une certaine façon pour qu’ils se regardent sans leur double peau, sans ce costume tellement facile pour se cacher derrière et surtout ne pas montrer ce qu’ils sont réellement. Parce qu’aujourd’hui Batman fait une proposition à Cat mais ce n’est pas ça le plus important c’est Bruce et Selina et ils n’ont pas besoin de masque, elle a envie de voir tout son visage et qu’il puisse voir le sien. « Je sais que tu es sincère. Ce n’est pas ça dont on devrait parler. » Cat sait les sentiments qu'il a pour elle mais c'est juste qu’elle ne pense pas que ça fait tout.
Bruce s’approche et elle ne bouge pas, le laissant lui caresser sa joue, jouer avec ses cheveux alors qu’il répond enfin à ses questions. « Je ne veux pas te perdre non plus et je ne te demande pas d’arrêter ce qui fait de toi l’homme auquel je tiens comme tu sais que je ne compte pas arrêter d’être l’impétueuse Cat. Mais ce n’est pas juste Batman & Cat c'est Bruce & Selina aussi, c’est un tout qu’on doit prendre en compte. Tu crois quoi ? Je serais toujours là si Gotham est en danger, c’est chez moi, chez nous et je serais toujours là si on s’en prend aux miens et aux tiens mais je veux que tu réalises que Gotham peut aussi survivre sans que tu ailles te mettre dans la gueule du loup tout le temps tout seul. » Elle soupire un peu car ce n’est pas facile non plus pour elle de mettre des paroles sur tout ce qu’elle pense. Selina n’est pas la plus posée des femmes, elle en est même très loin mais elle se rend compte qu’aujourd’hui c’est à elle de mener cette conversation sinon rien ne changera. Si Bruce est capable de faire changer les choses et elle en doute. « Tu me dis toujours que tu veux pas que je raccroche mon costume et je ne veux pas non plus que tu le fasses mais sommes nous capable d'être ensemble avec eux ? Je tiens à toi mais je ne suis pas sûre de vouloir cette chaîne maintenant. » Elle a encore beaucoup de choses à faire, elle n'est pas capable de penser vraiment à autre chose que ses vols ou ses actions pour l'instant et si elle se pose -pourquoi pas- elle ne se voit pas attendre que Batman fasse la même chose. A vrai dire elle ne sait pas vraiment non plus...
Elle le regarde se détourner légèrement et se dit que s’il part il n’y aura plus de retour possible aussi elle l’observe intensément. « Je te retiendrais pas Bruce. Si tout ce que je viens de dire ne te retient pas, ce ne sont pas des gestes qui le feront. » Elle penche légèrement la tête sur le côté pour capter son regard, ayant clairement aussi envie que la fin de leur conversation se passe bien, de pouvoir sentir ses lèvres sur les siennes, son corps contre le sien mais c’est à lui de voir. « Je ne veux pas une vie facile mais c'est pas aussi simple que tu veux le faire croire. » Les habitudes, la stabilité, beaucoup de choses qui leur fait encore défaut et elle se demande s'ils sont capables maintenant de passer au dessus.
Son cœur offert à la chatte qui tourmente ses pensées depuis leur première rencontre. Il s’en souvient comme si c’était hier. Elle et son costume de matou, lui qui commençait à avoir une certaine habitude de ces sorties nocturnes qui se laissa pour la première fois troublé. Il se souvient d’avoir finit ligoté par la belle qui avait profité de sa chute pour l’enrouler dans son propre filin. Quelle ironie. Et lui, renversé, à l’envers, elle s’avançant vers lui, déposant un baiser passionné sur ses lèvres conquises, avant de s’éclipser avec le diamant qu’elle avait volé. Il se souvient de n’avoir pas réagit immédiatement. Plus tard, il aura l’habitude, réagira avant même qu’elle ne dégaine son fouet même s’il en conserve quelques cicatrices qui évoquent à chaque fois la même sensualité, la même passion, les mêmes sentiments troublés. Il se souvenait de son cœur battant, de cette douce chaleur qui remontait, et de lui, pendu à l’envers, les joues rosies. Aucune femme n’avait encore agit ainsi avec lui. Aucune n’avait encore volé son cœur aussi aisément.
La première fois, elle l’avait embrassé sans toucher à son masque, la seconde fois aussi, il fallu bien des rencontres avant qu’ils ne dévoilent leur identité. A présent, celle-ci n’avait plus de secret l’un pour l’autre même s’ils rechignaient à enlever leurs masques ailleurs que dans leurs tanières. Un regard indiscret pourrait leur valoir une tragique déconvenue. Bruce se départi pourtant de son masque, comme on enlève une seconde peau, une perruque, une grimace. Visage nu, il observa la femme qui jouait si facilement avec ses sentiments. Il ne comprenait plus, ce qu’elle voulait, ce qu’elle attendait de lui. Doutait-elle vraiment de lui ? Il lui suffisait d’écouter son cœur, il savait qu’elle ressentait la même chose. Il se souvenait de leur seconde rencontre, d’elle vacillant, chutant dans le vide, il avait lu dans ses prunelles, la surprise, et dans la seconde d’après, il la rattrapait, fonçait dans le vide pour la sauver. Il se souvenait de leurs corps compressé l’un contre l’autre par la gravité, du vent battant à leurs oreilles, de leurs cœur battant à s’en rompre et soudainement, du filin s’étirant tel un chat dans les airs, de leur vol, du sol si proche d’eux, et de sentiment d’irréalité quand ils réalisèrent qu’ils auraient pu y passer vraiment. Il se souvenait de ce bal aérien vertigineux. Elle aussi l’avait ressentie. Ce sentiment de ne plus vraiment s’appartenir, d’appartenir un peu à l’autre, cette certitude qu’il y avait quelque chose d’impalpable et de précieux.
« Alors de quoi devrions-nous parler ? Je ne comprends pas, Selina, que veux-tu que je te dises, que je t’offres de plus ? » soupire-t-il, inquiet, anxieux, désespéré à l’idée qu’elle l’abandonne, qu’elle se refuse à lui. Il avait plusieurs fois eut le cœur brisé. Dernièrement, c’était Talia qui était revenue à la charge, en lui confiant leur fils qu’il n’avait connu auparavant. Il ne savait comment il s’en remettrait si c’était Selina qui lui brisait le cœur. Sans doute mal. Il ne comprenait pas ce qui la retenait, ce qui la mettait en colère, ce qui donnait cette lueur étrange à ces prunelles, comme une lueur de défi. Il avait besoin d’elle, et il pensait qu’elle avait besoin de lui. Mais quand elle parla, il commença à envisager ce dont elle voulait parler. Il la regardait, et fronçait les sourcils en l’écoutant. De quelle chaîne parlait-elle ? L’amour c’est ainsi qu’elle le voyait, comme une chaîne ? « Selina, tout ce que je te demandes c’est d’essayer. Je sais que ce n’est pas aussi simple, que nos vies sont compliquées et le monde encore plus. Crois-moi je le sais. J’ai vu d’autres versions de ce monde, et aucune n’était parfaite. Tout ce que je souhaites c’est que tu nous laisses une chance. Je veux plus que des instants volés. Je ne te demandes pas de me dire que tu m’aimes, de me promettre d’être toujours là, je veux juste plus que tout ça ! » lâcha-t-il en désignant leurs masques reposant sur la console près d’eux, désignant leurs costumes, cet appartement délaissé.
Leurs rencontres se résumaient à des instants volés. Tout cumulé, ils devaient avoir passé sans doute moins de 24h ensemble, rien qu’eux d’eux. Il voulait plus que ces moments suspendus dans les airs qui paraissaient ne durer qu’une fraction de seconde. « Je ne veux plus te voler quelques instants par ci par là, je veux que tu m’offres des nuits parce que tu en as envie et pas parce que je t’aurais couru après, je veux qu’on se retrouve tous les deux ailleurs sur des toits ou des appartements abandonnés, je veux autre chose. Nous ne sommes plus aussi jeunes qu’avant Selina, ma vie a changé, j’ai besoin de plus. C’est peut-être ce fils qui débarque dans ma vie, peut-être la mort qui m’a trop frôlé, ou l’idée de t’avoir perdu, mais je veux plus. J’ai besoin de plus. » confia-t-il en restant à la regarder, droit dans les yeux, comme il n’avait cessé de le faire depuis qu’il avait retiré son masque. Il était à quelques centimètres d’elle, il pourrait juste lever le bras et la toucher mais il ne veut pas l’influencer par ses gestes ou une quelconque posture.
Ce soupir anxieux, désespéré, intense surprend la femme chat qui se rend compte que cette conversation n’est pas facile pour lui. Elle est importante aussi pour elle parce qu’elle a envie qu’ils se comprennent, qu’ils sachent ce que l’autre veut, ce que l’autre désire. Ce n’est plus une course sur les toits comme ils le font depuis des années, des moments volés sur un toit ou dans des endroits aussi poussiéreux que celui-ci et elle ne sait pas trop quoi penser de tout ça. L’engagement que lui demande Bruce la freine parce qu’elle ne comprend vraiment pas pourquoi il lui demande ça alors que, jusqu’à présent, il n’a jamais été question de plus de quelques heures volées ici et là comme Selina le fait de temps en temps avec des hommes qui partagent d’une certaine façon sa vie. Elle ne comprend donc pas pourquoi il en veut autant soudainement et elle ne pense pas que ce soit une bonne idée. Elle tient à lui, elle l’aime d’une certaine façon même si ce n’est pas forcément la plus parfaite mais elle ne se voit pas devenir la femme de quelqu’un, c’est une attache bien trop importante pour elle et elle n’est pas du tout dans cet état d’esprit. Peut être qu’elle le sera à un moment ou peut être pas mais en attendant ce n’est pas du tout au gout du jour et elle a envie qu’il dise clairement ce qu’il désire parce qu’ils sont encore deux grands enfants derrière leur masque quoiqu’il en dise, et Cat l’assume totalement.
L’explication de Batman, tout aussi surpris qu’elle de ce qu’elle lui demande lui fait comprendre qu’ils ne sont pas du tout sur la même longueur d’onde et un énorme poids s’ôte de ses épaules comme de son cœur. Elle se met même à rire doucement. Tout le cérémonial qu’il a mis en lui offrant le collier lui a fait pensé qu’il désirait le mariage mais en fait il lui demandait exactement ce qu’elle propose, ce qui la rassure quelque peu parce que ça, elle est capable d’y répondre. Enfin… Certainement… S’il accepte ce qu’elle est et comment elle vit… Elle passe la main dans ses cheveux hirsutes avant de passer les deux devant ses yeux en continuant de rigoler à cause de la descente de tension et finit par afficher un petit sourire, un de ceux que Batman connait, celui qui se veut malicieux parce qu’elle est amusée mais aussi parce qu’elle n’est pas contre ce qu’il lui propose. « Nous ne sommes vraiment pas doués pour parler… » fait-elle finalement en faisant un clin d’œil à Bruce. Enfin ça elle le sait déjà pour lui vu comment il est capable de se mettre tout le monde à dos en quelques secondes mais elle se sent aussi nulle que lui sur le coup.
Cette distance qu’ils ont mis entre eux pour discuter, sachant très bien que le moindre contact mettrait un terme à la conversation, elle la comble pour coller son corps contre celui de Bruce, le bout de ses doigts allant caresser avec douceur son visage avant de se perdre dans ses cheveux. « Es tu vraiment capable d’accepter ce que je suis ?.... Une femme libre, sans attache, n’aimant certainement pas de la même façon que tout le monde… » Parce qu’elle reste un chat jusqu’au bout des griffes et Batman n’est pas fou il sait que Cat peut s’attacher à d’autres hommes même si Bruce est celui qui est dans sa vie depuis le plus longtemps. « ...Voleuse, charmeuse, Inconstante… » Parce qu’elle ne changera pas faut pas rêver… Mais s’il est vraiment capable d’accepter ce qu’elle a toujours été alors elle accepte ce qu’il demande, avec plaisir même parce qu’elle apprécierait pouvoir passer une nuit complète avec lui, se réveiller au petit matin dans ses bras, envisager de lui voler plus que quelques instants et avoir l’impression d’exister avant le reste du monde, de compter plus que la justice qu’il vénère tant. Comme il comptera plus que tout le reste pour Cat l'espace d'une nuit entière voir de plus longtemps avant qu'ils retournent à leurs vies qui ne sont pas faites pour aller ensemble pour l'instant.
Elle lui offre un petit sourire, frottant son nez contre le sien, se redressant sur la pointe des pieds pour se faire. « Je sais ce que tu vis… Je veille sur lui ne t’inquiètes pas » va-t-elle murmurer à son oreille parce qu’elle se doute qu’il est inquiet pour Damian mais il vit chez elle, elle ne lui dira pas clairement mais autant le rassurer, elle n’est pas du genre à le faire s’inquiéter pour rien non plus. Son souffle s’égare un instant dans le cou de Bruce avant de remonter à ses lèvres. « Si tu acceptes tout ce que je suis alors emmènes moi pour une nuit entière juste toi et moi où tu le désires, je veux aussi avoir plus que quelques heures, me réveiller à tes côtés… » murmure t’elle contre ses lèvres sans pour autant combler ses quelques millimètres qu’il reste entre eux, le laissant choisir, cloturer cette discussion comme il le désire parce qu’elle sait qu’il peut encore refuser...
Bruce se sent, les sent à la croisée d’un chemin. Longtemps, il a essayé d’ignorer ce qu’il ressentait pour elle, craignant de revivre les cœurs brisés qui ont parsemé sa route. A chaque fois qu’il se sentait enfin heureux avec quelqu’un, quelque chose venait brisé l’idylle, et curieusement, c’était rarement le Joker ou ses ennemis, il réussissait très bien tout seul à flanquer tout par terre. Il y avait eut deux femmes prêtes à lui voler son cœur, Silver St Cloud, qui a renoncé à lui quand elle a su ce qu’il lui cachait, quand elle a compris ce qu’il était réellement, sans doute avait-elle vu qu’il ne renoncerait pas si aisément à ce masque qu’il portait avec acharnement. Il lui aurait été difficile de lui mentir. Non, il n’était pas prêt à enlever le masque, à abandonner Batman, à redevenir Bruce Wayne. Et puis il y avait eut Talia. Qui sait ce qu’il aurait pu se passer si Ra’s Al Ghul n’était pas intervenu entre eux, n’avait pas exigé que Batman quitte Gotham et intègre la ligue des Assassins ? Batman savait que Talia n’aurait pas pu renoncer totalement à la ligue comme il n’aurait pu renoncer à sa quête, mais sans Ra’s peut-être seraient-ils parvenus à une entente. Longtemps, il y avait cru, jusqu’à apprendre l’existence de Damian, et par conséquent, le mensonge de Talia. Ce n’était pas Ra’s qui s’imposait, c’était Talia qui ne parvenait à oublier d’où elle venait. Peu importait, que ces deux femmes n’aient pu le comprendre, l’accepter tel qu’il était, il n’avait pu accepter non plus leurs exigences. Et son cœur avait finit brisé par deux fois. Aussi avait-il été le premier à se montrer méfiant envers Selina, d’autant plus qu’elle était une voleuse. Voler un cœur était-il plus difficile que de voler un diamant ?
A présent, il savait que Selina était la seule qui puisse le comprendre, l’accepter tel qu’il était. Comme il était le seul à pouvoir l’accepter telle qu’elle était et l’aimer pour cela. Il savait que toute histoire avec elle serait compliqué, que la jeune femme était indépendante et fière, qu’elle avait sa vie et n’y renoncerait pas pour lui, et que sa famille à lui n’accepterait pas forcément l’entrée dans leur vie d’une voleuse. Seul Alfred pourrait comprendre sans doute. Il craignait plus que tout la réaction de Damian. Serait-il chagriné de le voir remplacer sa mère par une autre femme ? Il redoutait leurs réactions à chacun, mais pouvait-il ignorer ce que son cœur lui disait ? Bruce souffrait de cette solitude, et pensait que Selina pourrait aussi comprendre cela. Il ne lui demandait pas l’éternité, l’église, et la maison blanche avec le chien, aucun d’eux n’iraient avec cette image d’Epinal. « Je sais ce que nous sommes, Selina. Deux oiseaux de nuit, deux solitaires incapables de communiquer normalement, deux handicapés de la vie à notre manière. » répondit-il en la regardant, si proche de lui, pouvant presque entendre son cœur battre, ayant le désir de l’embrasser, de la prendre dans ses bras, et de s’élancer dans le vide avec elle. Qu’il était plaisant de la pourchasser, mais c’était devenu insuffisant. Il voulait plus. « Je suis loin d’être l’homme idéal, distant, bougon, pire encore, paranoïaque. » répondit-il en souriant.
De toute façon, il doutait que leurs vies soient prêtes à entrer en collision, il faudrait le faire en douceur, morceau par morceau, voir si l’ensemble n’allait pas se rompre dans l’instant, se briser comme un château de carte. Sa vie à lui était chancelante depuis un bout de temps, mais avec tout ce qu’il s’était passé récemment, Damian ayant fugué, s’éloignant à chaque pas de Bruce pour le rattraper, il savait que lui imposer Selina en belle mère serait tout sauf une bonne idée. Pour Damian aussi, il lui faudrait agir doucement, comme un chirurgien opérant à cœur ouvert. « Tu veilles sur lui ? » demanda-t-il, surpris d’apprendre que Selina connaissait Damian. Qu’elle veille sur lui l’étonnait, Selina était capable de chérir Damian, cela il n’en doutait pas, parce que son fils lui ressemblait trop, mais que Damian se laisse approcher cela l’étonnait. Peut-être ignorait-il les liens unissant Selina et son père… Bruce déposa un baiser sur ses lèvres, tendre, délicat, résistant à la passion qui le dévorait à chaque fois que la jeune femme était là. « Voleuse de mon cœur, je t’offre volontiers cette nuit, et toutes les étoiles qu’elle comporte. » A ces mots, il l’enlaça et projeta un batrang, les faisant s’envoler. Il voulait lui montrer quelque chose avant de l’emmener dans l’appartement qu’il rénovait, son penthouse qu’elle avait déjà visité, mais qu’il agrandissait afin d’y ajouter une chambre pour Damian. Il les amena au sommet de la Tour Wayne. Là haut, on avait une vue imprenable de Gotham et plus encore, il avait de quoi couper toutes les lumières qui parasitaient la nuit et empêchait de voir les étoiles. Appuyant sur un bouton, il coupa les lampadaires ainsi que les vitrines des boutiques, toutes les prises extérieures des immeubles furent éteintes, enseignes publicitaires comprises. Evidemment, il ne pouvait pas laisser ainsi trop longtemps. Mais cela avait un avantage de posséder une centrale nucléaire, et de fournir la ville en électricité. Même le bat-signal ne pouvait s’allumer dans ces conditions, ils étaient seuls, avec les étoiles dressant un édredon protecteur au dessus de leur tête.
Selina observe Bruce de près et lui sourit. Peut être qu’ils se sont pas compris, peut être qu’elle a imaginé des choses comme lui aussi après tout mais au moins cette conversation à été utile et elle en avait besoin. C’est étrange qu’une femme comme elle puisse avoir besoin de ce genre de moments, on penserait plutôt qu’elle file de toit en toit pour ne jamais s’arrêter et que c’est plutôt une fuite qui répondrait à tout cela mais cela a été leur moyen de communiquer pendant excessivement longtemps et aujourd’hui les deux ont besoin de savoir ce que l’autre veut. Les non dits, les soirées sur les toits de Gotham, ils en auront d’autre mais elle veut savoir exactement ce qu’il lui demande parce que son déménagement et son arrivée dans ce nouvel appartement lui ont fait du bien, lui ont permis de mettre de la distance face à ce jeu du chat et la souris auquel ils jouent depuis super longtemps. Elle a discuté de tout ça avec Jason, avec Alfred et puis elle a vu arriver Damian avec qui elle ne pouvait pas parler de ça comme elle l’avait fait avec les adultes parce qu’elle se retrouvait face à celui qui souffrait clairement le plus de cette histoire et tout ça lui était apparu comme un peu secondaire du coup.
Ce ne serait certainement pas la dernière conversation et engueulade qu’ils auront car elle n’acceptera jamais sa façon de voir le monde, de vouloir toujours aller au devant du danger pour protéger ceux qu’il aime parce qu’elle voit tous ceux qui souffrent de son absence à chaque fois mais ce sujet sera pour une autre fois. Pour le moment juste eux et elle le rassure un peu, finissant par le connaitre assez bien pour deviner ce qui lui passe par la tête. Oui elle veille sur Damian même s’il en a l’air surpris mais a force de s’occuper du monde entier et de jouer les morts il n’a pas pu voir que les deux avaient appris à se connaitre et Selina n’allait certainement pas laisser le jeune homme sur le pallier de sa porte quand il a fuit. Ils ont tous les deux du chemin à faire parce qu’ils n’ont pas du tout la même façon de vivre : Damian est un petit ado gâté qui a l’habitude d’avoir tout ce qu’il veut ne voyant pas du tout ce qui se passe autour de lui et Cat une façon peut être trop entière d’être dans ses relations mais finalement la cohabitation se fait, Cat se rendant compte qu’elle est capable de prendre soin de quelqu’un et Damian appréciant finalement d’avoir quelqu’un à l’écoute réellement de lui, même s’il ne le dira pas.
Dans ses bras elle répond avec douceur au baiser avant de le laisser les emporter où il le désire, appréciant le spectacle qu’il lui offre. C’est juste magnifique… Elle aime observer les étoiles, elle passe ses nuits à faire ça, ayant appris par cœur le nom des constellations et leur légende parce qu’elle est curieuse aussi elle profite du spectacle, confortablement installée dans les bras de Bruce avant de se retourner et de l’embrasser. Sera-t-il vraiment capable de passer la nuit avec elle sans répondre si on l’appelle ou si le batsignal s’affiche ? Elle doit avouer qu’elle est curieuse de voir ça et elle lui laisse une chance de lui prouver tout ce qu’il lui a dit quelques instants auparavant alors que la lumière revient et qu’ils partent pour son penthouse, un joli appartement dont la moitié de la salle de bain fait la taille du sien en entier. La démesure l’amuse et elle ne peut nier qu’elle aime ce côté riche, après tout c’est aussi pour ça qu’elle vole hein, pas que pour reverser a des gens dans le besoin, Cat n’est pas aussi altruiste. Juste tous les deux elle va rapidement aller rejoindre ses bras pour découvre pour une fois ce qu’est de passer non seulement quelques heures contre la chaleur de sa peau mais toute la nuit, de pouvoir se réveiller en appréciant de sentir son corps contre le sien voir même lui voler encore quelques heures parce qu’elle aime bien profiter de tous les moments.
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