Why did you help me? ft Felicity

Je venais d’avoir fini mon service de la soirée, un petit service que j’avais pris à la ligue. Ce soir était le soir où je montais la garde accompagné des plus grands héros de cette terre. Je m’y sentais à l’étroit souvent, je n’avais pas l’étoffe de ces derniers. Je n’avais pas l’espoir que Superman insufflait aux gens rien qu’avec sa présence. Je n’avais pas le charisme du chevalier noir de Gotham, celui qu’on ne pouvait pas avoir. Je n’arrivais pas à donner l’étincelle aux gens quand ils voyaient l’éclair rouge passer non loin d’eux. Je n’avais pas la capacité à donner de l’inspiration comme le faisait si facilement Wonder Woman. Ni l’élan de courage que provoquait la présence de Green Lantern. Je n’avais rien de tout ça. Je n’étais qu’un homme dans son costume, qui pouvait prétende à une petite place dans cette fabuleuse équipe parce qu’il avait réussi à fabriquer une ceinture qui le rendait utile. Je n’étais pas défaitiste, loin de là. Mais j’étais aussi réaliste sur ma position. J’avais quelques moments en tête cette idée de démissionner de l’équipe. J’avais du mal à me placer, et je ne voulais pas être un problème alors qu’il y en avait d’autres bien plus important que ça. Ci ce n’était pas par la présence de Nate, il se pourrait que je ne sois déjà plus de l’effectif. Mais ce soir, j’étais encore là, fier porteur de la portée de la ligue. Et ce soir était encore un succès.

Mais ce n’était pas tout. Pendant un combat qui s’était mal engagé, j’ai failli perdre la vie, un moment d’inattention et je n’étais plus là. Mais une voix m’avait chuchoté à l’oreille de faire attention à mon angle mort, me permettant d’éviter un coup qui aurait pu être destructeur. Je ne savais pas qui était cette voix, mais cet intrus avait réussi à passer par une fréquence que la Justice League utilisait. Ce n’était pas le canal sécurisé, mais c’était tout de même quelque chose qui n’était pas accessible. Je n’avais pas eu le temps de remercier mon sauveur ou d’en apprendre plus qu’il n’était plus là. Une affaire que je me gardais dans un coin de la tête pour la suite de la soirée. Mais maintenant que j’étais de retour à la tour, je pouvais enquêter sur tout ça. Je pouvais demander l’aide de Victor, mais je voulais d’abord en savoir plus avant de mettre tout le monde au parfum. Je retrouvais la ligne avant de lancer un diagnostique pour retrouver des résidus. Des choses invisible pour les meilleurs hackers du monde, mais pas pour la machine de guerre qu’était la tour. En quelques secondes, une ligne remontait jusque l’endroit de connexion. Sans perdre d’instant, j’utilisais une ligne pour me joindre au point, avant de passer en petit pour réapparaître de l’autre côté du réseau. Il me fallait une bonne seconde pour m’adapter à la pièce, retrouver mes sensations rapidement, alors que j’avais mon costume sur moi. Puis, je me tournais et je voyais une femme qui se trouvait derrière l’écran. De par ses conseils et son aide, j’avais un doute quant à son agressivité, mais je venais d’apparaître de nulle part. De quoi surprendre. Toujours debout, sans présentation, je regardais la dame tout en ajoutant. « C’était vous ? » demandais-je, directement sans passer par quatre chemins. Sans même me dire que je venais de terroriser la jeune femme. J’en avais tellement l’habitude que d’apparaître devant des gens était devenu une banalité. Et je loupais une partie de ce que je pouvais renvoyer. Décidément, je n’arriverais jamais à ressembler à ces héros si parfait.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR Ultraviolences &  Faith

Je n’étais pas encore tout à fait habituée à jouer de mes compétences pour aider. Ou en tout cas, pour aider des héros. J’avais l’habitude de filer quelques petits coups de main, par exemple à des voisins qui semblaient en difficulté ou encore à des personnes sur des forums. Mais ce soir, ça avait été bien différent. J’errais sur différentes fréquences et canaux, encore sous mon ancien pseudo, Ghost Fox Goddess. Je n’aimais pas particulièrement ce nom. Il était quand même ridicule mais je n’avais pas trouvé mieux et je devais bien cacher mon identité, après tout. J’allais devoir sérieusement réfléchir alias. Hm… Je devrais peut-être appeler Emily ? Son alias était super cool, elle pourrait m’aider à trouver le mien. Elle devait avoir un tas d’idées et quoi de mieux qu’une soirée devant la télévision avec sa meilleure amie et un gros pot de glace, à discuter du meilleur pseudonyme possible ? J’allais envoyer un message à Emily lorsque je repérais une ligne particulière, que je n’avais jamais pirater avant.

Curieuse, je me mettais donc au travail et je hackais cette fréquence. C’était une fréquence de la Ligue des Justiciers… Des sentiments contradictoires m’envahissaient. Premièrement, de l’excitation, car j’étais actuellement sur une fréquence de la Ligue. Deuxièmement, de l’appréhension, car j’étais actuellement sur une fréquence de la Ligue. Alors indécise sur soit y rester soit m’en aller, je remarquais des bruits de combats. Rapidement, je localisais la fréquence et piratais des caméras de surveillance autour. C’était… Oui, c’était Atom ! Et il semblait clairement en mauvaise posture… Sans réfléchir, je me connectais à son oreillette pour lui indiquer de prendre garde à son angle mort. Un soupir de soulagement résonna dans mon appartement alors que je voyais le héros s’en sortir indemne. Mais aussitôt, je me déconnectais. Je m’étais exposée au grand jour en l’aidant… J’avais révélé mon existence et je n’étais pas sûre que la Ligue des Justiciers apprécie qu’on les pirate. Mais je ne regrettais pas… Si je n’étais pas intervenue… Cet homme serait sûrement mort. Soupirant, je me levais pour me préparer un café et je sortais un paquet de gâteau de mon placart.

Bien… Je fouillais dans une autre partie, parcourant le Dark Web à la recherche de quelque chose à faire, sirotant mon café, quand je sentis que quelque chose n’allait pas. Mon ordinateur faisait des trucs bizarres… Je sursautai et tombai de ma chaise alors qu’un homme sortait de mon ordinateur portable. En passant, j’avais renversé tout mon café par terre et certainement réveillé le bébé de mon voisin en criant. Sous la panique et la terreur, je cherchais mon spray au poivre. Il était à l’autre bout de la pièce, sur un meuble. Aucun moyen de l’attraper rapidement. Et ce type, lui, ne semblait pas se rendre compte de la panique qu’il avait provoqué en moi. Il parlait comme si on s’était simplement croisé dans un café.

« NON MAIS CA VA PAS D’ENTRER PAR EFFRACTION CHEZ LES GENS COMME CA ?! »

Bon, certes, je n’étais pas la mieux placée niveau loi, mais il venait de me terrifier alors mes cris étaient justifiés. Bien que mon voisin allait certainement appeler la police. Je me relevais rapidement.

« Être dans la Ligue vous autorise pas à terroriser les gens dans leur appartement, Monsieur ! »

Le regard froncé, j’inspectais la femme. Attendant sa réaction et ce qu’elle pouvait me dire sur ma question. Je voulais des réponses, et comprendre le pourquoi du comment. Savoir comment elle avait su et réussi à m’aider alors que je n’étais pas sur un canal quelconque. J’allais le savoir rapidement, mais c’était tout d’abord un sursaut qui venait me trouvait alors que sa voix montait dans les décibels pour me faire un sermon. Elle était au sol, tombé sous la surprise de ma présence. Je faisais un pas en arrière pour être le moins imposant possible, montrer que je n’étais pas une menace. J’étais de bonne attention, je ne voulais rien de plus que des réponses. Mais elle poursuivait, ne me laissant pas le temps de me justifier de mon action. Alors qu’elle était à présent sur ses deux jambes, debout face à moi. Croisant les bras, je répondais au tac au tac. « Et vous de vous incruster dans mon oreille. » Avec un petit mouvement de tête, et mon sourcil qui venait se arquer. Je la regardais avec ce regard quelques instant avant de décrisper et de reprendre avec plus de contenance.

Elle avait raison, je n’avais pas à être là, j’étais dans l’illégalité. « Je suis désolé, je… Je n’y ai pas réellement pensé à vrai dire, si vous le souhaitez, je disparais. Mais j’aimerais avant ça, comprendre comment et pourquoi vous avez ça ! » Ajoutais-je avant de regarder juste du regard la pièce. Rien de particulier à me mettre sous la dent, elle était comme un fantôme dans les bases de donnée de la ligue. Je reprenais en faisant deux trois pas. « Une base de donnée alimentée par Martian Manhunter accompagné de Batman et Cyborg, et quasiment rien sur vous ? Il va falloir m’expliquer le tour, Miss ? » Demandais-je avec une petite posture sur le côté, un peu tordu même. Je ne touchais rien, j’avais même à présent mes mains dans mon dos, pour rester sur mon envie de paraître le plus inoffensif possible. Je n’avais rien dans la pièce qui pouvait me dire qu’elle soit d’une quelconque bande de super criminel de l’informatique ou de je ne sais quoi, seule sa franchise et ses potentielles réponses allait me permettre de délier tout ça. Avec ma tenue d’Atom, j’avais compris qu’elle savait qui j’étais lorsqu’elle a parlé de la ligue. Je n’avais donc pas à faire à une néophyte du milieu, ou du monde tout court, dans les temps récents, qui pouvait ne pas connaître la ligue ? Mais je n’étais pas le plus gros, j’étais quelque part surpris même d’avoir été reconnu, et j’avais un petit élan de fierté qui montait même. Je ne faisais pas les tabac que faisaient les autres, mais un petit peu de temps en temps faisait du bien. Me permettait de me prouver à moi-même que peut-être que si, j’avais ma place, qu’Atom pouvait faire partis des meilleurs de ce monde, malgré tous mes doutes là-dessus. Que c’était bien un honneur d’être de l’équipe, mais aussi une récompense pour mon travail sans relâche. Avec cet esprit, j’avais les pensées presque trop focalisées à présent sur ça, que je devais faire un petit travail sur moi pour m’en sortir et me concentrer sur la propriétaire des lieux, ma fameuse sauveuse. Je n’étais pas là sur les termes de la ligue, mais sur les miens, alors je pouvais être un peu plus patient et adapter mon jeu à la situation, voir comment aller se dérouler la suite et faire en fonction.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR Ultraviolences &  Faith

Dés mes premières réactions de panique, l’intrus semblait vouloir se montrer inoffensif en reculant, ou même en gardant ses mains derrière son dos. Bon, ce dernier point n’était pas forcément rassurant, mais ajouté avec ses autres efforts, c’était plutôt rassurant. Je le fixai, tandis qu’il me répondait, visiblement sur la défensive et… Faut dire, qu’il avait raison. C’était assez hypocrite de se plaindre de l’intrusion de cet homme dans mon appartement alors que j’avais moi-même fait quelque chose d’illégal. Mais ce n’était pas la même chose ! Si ?

« J’ai pénétré votre oreille seulement pour vous sortir du pétrin ! »

Un long silence. Et soudain, j’aurais aimé disparaître dans les lignes téléphoniques. Je détournais le regard, ne préférant pas le croiser, extrêmement gênée.

« Heu… Je… Je veux dire… Vous ne voulez pas utiliser votre appareil pour me rendre super petite que je puisse disparaître, s’il vous plaît ? »

Je remettais mes cheveux derrière mes oreilles, le rouge aux joues. Finalement, il admettait ses torts et me proposait de partir, mais après m’avoir demandé pourquoi je l’avais aidé et comment je l’avais aidé. Tandis qu’il observait mon appartement, j’étais un peu surprise. Je ne m’attendais pas à cette question, je m’attendais plutôt à « Madame, vous allez aller en prison car pirater c’est illégal ». Mais tout ce qui semblait l’importer, c’était mes méthodes et mes raisons. Il faut dire que ça m’intriguait.

« Non, non, restez, je pense qu’à ce niveau, on est quittes. »

Il avançait de quelques pas, tandis que je ramassais ma chaise que j’avais fait tomber dans ma panique. Visiblement, il ne comprenait pas comment il était possible qu’ils n’aient rien sur moi alors que trois personnes hyper douées alimentaient leur base de données. Je riais un peu nerveusement ; il n’avait peut-être pas l’air de vouloir m’emmener en prison, ça ne voulait pas dire pour autant que je n’allais pas avoir de problèmes. Je passais à nouveau une main dans mes cheveux avant de remonter mes lunettes.

« A vrai dire, Monsieur, il n’y a rien à savoir sur moi, vraiment. J’aime juste aider les gens en utilisant ce que je sais faire, je suis tombée par hasard sur votre ligne de communication et par curiosité je l’ai piraté. J’ai remarqué que vous sembliez avoir besoin d’aide et j’ai aidé… C’est.. C’est tout, en fait. »

J’avais décidé de dire la vérité pour la simple et bonne raison que si j’avais des problèmes, dire la vérité ne les aggraverait pas. Et puis je ne voyais pas vraiment l’intérêt de mentir dans ce cas ; je savais que j’aurais pas dû faire ça, mais je l’avais fait dans un bon intérêt. Après tout, les super-héros, à la base, sont dans l’illégalité car la loi interdit de faire justice soi-même. Je ne me définirais pas comme une héroïne ou une justicière, loin de là, cependant je pensais réellement avoir bien fait et j’espérais que le héros en face de moi verrait mes bonnes intentions.

Mon regard se perdait dans le vide suite à sa remarque, je restais bien une bonne seconde immobile, assimilant ce que la blonde venait de dire. Mon cerveau avait du mal à  analyser ce qu’elle annonçait, il était comme pris d’une paralysie qui n’arrivait pas à décortiquer le tout. Je fronçais les sourcils, avant d’ouvrir la bouche, pour démarrer une phrase, mais aucun son ne sortait, et c’était juste ma bouche qui se refermait qui venait m’empêcher de sortir une ânerie à mon tour. J’étais presque à m’esclaffer quand elle me demandait si je pouvais l’aider à disparaître. Je laissais bien une ou deux secondes à mon esprit pour chercher si c’était possible, bien que je ne tenterais rien de tel, mais l’idée me paraissait bonne, et elle méritait une plus profonde investigation. Plus le temps passait, et plus je partais sur l’apriori que j’allais disparaître, laisser cette personne comme-ça, j’avais déjà été trop loin à m’introduire comme cela chez elle. Sans demander l’autorisation, ce n’était pas ma façon de faire, et je ne voulais pas commencer à sortir du chemin. Ce n’était définitivement pas moi, et lorsque je m’apprêtais à devenir petit, j’étais stoppé par ses paroles qui me disaient de rester. Que mon intrusion équivalait la sienne, et que nous étions quitte à ce sens. Je ne la laissais pas se répéter, et c’était l’opportunité parfaite pour en apprendre plus sur ce qu’elle faisait, qui était-elle et comprendre un peu mieux le tout.

La blonde passait souvent sa main dans ses cheveux, signe de stress ? Ou de distraction ? Peu importe, j’espérais que c’était plus de la distraction, que mes tentatives pour me montrer inoffensif n’était pas vaine. Je continuais de regarder par-ci et par-là, alors qu’elle venait répondre à ma question. J’arquais un sourcil tout en tendant l’oreille. Buvant ses paroles. Je notais trois informations. Elle se sous-estimer, ou cachait peut-être quelque chose. C’était beaucoup trop bizarre qu’il n’y avait rien, absolument rien sur elle, et que la blonde me sorte un simple, il n’y a rien à savoir. Ce n’était pas ma priorité, mais c’était une piste que je gardais de côté, que je voudrais par la suite explorer. Non pas pour remplir un dossier sur elle dans l’ordinateur, mais savoir pourquoi justement, elle n’a rien dessus. Ensuite, il y avait son envie d’aider. Une envie similaire à la mienne et similaire à beaucoup de héros déjà présent sur le front. C’était le genre d’envie pure, sans attendre quoi que ce soit en retour, juste de la bonté et de l’envier d’aider son prochain. Quelque chose que je pouvais comprendre. Je n’avais pas l’impression qu’elle me mentait ou qu’elle voulait m’utiliser, c’était pourquoi je la croyais sur parole sur ce coup-là. Le dernier point confirmait ses compétences en la matière. Elle était assez douée pour rejoindre le canal et avoir une vision de la chose. Ce n’était clairement pas donné à tout le monde, et cela voulait dire qu’elle en avait en bagage pour ça. Je m’approchais d’une fenêtre, pour voir mon reflet dedans avec les ténèbres qui étaient tombées depuis un moment, puis je commençais. « Depuis combien de temps vous faites ça ? Je veux dire, aider les gens comme ça ? » Sans me retourner, je continuer de garder l’extérieur en vue. J’étais tout de même reconnaissant pour l’aide qu’elle m’avait fourni, je ne serais peut-être plus de ce monde sans elle. « Sachez que je vous en dois une pour plus tôt, je ne sais pas réellement comment j’aurais fini sans ça, et honnêtement, j’ai pas trop envie d’y penser. » Disais-je avec un petit rire. Avant de me tourner juste un peu, pour être de profil à elle, et la regarder. « Vous avez jamais essayé de mettre à profit vos… Compétences ? » demandais-je en premier avant de m’approcher un peu plus. « C’est quoi du coup le secret, c’est l’ordi ? Ou l’esprit ? Ou la combinaison des deux ? » toujours en m’approchant un peu plus. Je continuais, avec un début d’idée qui germait, mais que je me gardais pour un peu plus tard. « J’y pense, comment dois-je vous appeler, vous en conviendrez que pour ma part, ça sera Atom. Je comprendrai si vous choisissez un nom de code. Bien que je vois votre visage, je ne compte pas vous poursuivre ou vous traquer. Soyez tranquille là-dessus. » Rien ne servait de traquer le peu d’allier que je pouvais potentiellement me faire, surtout dans ce cas. Je finissais. « J’aimerais en apprendre un peu plus si ce que vous savez faire, si ça ne vous dérange pas. »

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR Ultraviolences &  Faith

Visiblement, ma détresse quant aux bêtises que je sortais le laissait quelque part entre la consternation et l'hilarité. C'était une bonne chose j'imagine, au moins quelqu'un trouvait ça amusant. La plupart du temps, les gens trouvaient ça gênant ou agaçant, moi la première. Sa réaction plutôt hors du commun m'intriguait beaucoup. En tout cas, je ne souhaitais plus le voir partir. Après tout, c'était un super-héros et c'était pas tous les jours qu'on en rencontrait un. Surtout Atom ! Honnêtement, je mourrais d'envie de savoir comment il arrivait à rapetisser. Si je devais déduire de mes observations, cela venait probablement de son costume... Mais je voulais les détails ! Bon, je ne suis pas sûre qu'il souhaiterait déballer à une parfaite inconnue ses petits secrets, même si je l'avais sauvé. Bon, concentre-toi, tu dois écouter ce que dit le Monsieur et pas te demander si c'est son costume qui lui fait ses muscles ou si c'est naturel.

Je le regardais s'approcher d'une fenêtre... Je ne sais pas si c'était volontaire, mais il avait une posture dramatique typique d'un film. Bon, concentre-toi Felicity.

« Et bien... Cela doit faire quelques mois. »

Moi qui m'étais promise d'avoir une vie normale avec un boulot normal, je m'étais remise au hacking et maintenant je discutais avec un justicier. Bon sang...

« Et bien, je suppose que ça n'aurait pas été beau à voir, mais vous ne me devez rien, c'est normal. »

Finalement, il se retournait vers moi. Mes compétences à profit ? Pour plus qu'aider des gens en ligne ?

« Je... Honnêtement, je n'y avais jamais réfléchi. »

Pour quoi, par exemple ? La même chose que ce soir ? Aider des héros ? Plus j'y pensais... Plus ça m'attirait. Aider des super-héros à combattre le crime et à sauver des innocents... Mais et la vie simple et normale que j'avais juré d'avoir pour honorer la mort de Cooper ? Elle serait définitivement jetée par la fenêtre, cette promesse... Atom s'approcha, continuant de parler.

« Et bien, c'est juste un petit ordinateur portable, j'ai pas vraiment les moyens de mieux, donc je suppose que c'est l'esprit. »

Sans me vanter, j'avais quand même un diplôme du MIT, donc ça aidait pour ce genre de choses...
Et maintenant, il me demandait comment m'appeler ? Oui, c'est vrai que je savais son nom de code mais lui non... Mais je n'avais pas de vrai nom de code. Il y avait mieux Ghost Fox Goddess mais ce nom était trop ridicule. Je m'étais déjà assez ridiculisée pour ce soir.

« Fox. Vous pouvez m'appeler Fox. »

Je décidai de me faire un café, j'en avais bien besoin pour me remettre de mes émotions. Je me dirigeai vers ma cuisine. J'avais une cuisine ouverte, cela permettait de pouvoir continuer à parler à mon invité surprise.

« En savoir plus ? Qu'est-ce que vous voulez savoir ? »

Je préparai du café et pendant que la machine faisait tout le travail, je sortais une tasse. Je m'arrêtai quelques secondes puis me tournais vers Atom.

« Vous voulez du café ? »