Queen Consolidated, la grande entreprise qui fait rouler l’économie locale de la ville de Star City. Pour les citoyens de cette ville, il s’agit d’un symbole d’espoir, d’un meilleur futur, mais aujourd’hui, pour moi, il s’agit d’une cible. Loin de moi l’idée de tout fracasser le joli building qui se trouve au cœur même de la ville, mais une petite voix dans ma tête me guide vers ici. Pour dire vrai, cette petite voix est nul autre qu’un putain de Deamonites.
Les Deamonites, cette race d’extra-terrestres qui avaient eu la charmante idée, il y a de cela quelques années, de me kidnapper, puis de faire des expériences sur moi. Au début, si j’ai bien compris du moins, je n'aurai pas dû survivre, en réalité, leur plan était plutôt de m’offrir en guise de sacrifice à une créature appelée le “Black Curate”. Inutile pour moi de préciser que leur plan initial ne c'est pas vraiment passer comme prévu. Les tests qui devaient me tuer m’avaient, comment dire, rendu encore plus puissant, m’offrant ainsi la force nécessaire pour partir à leurs trousses. Les techniques qu’ils avaient utilisées sur moi, m’avaient également connecté en partie à eux, ce qui me permettait de les entendre très clairement dans ma petite tête. C’est d’ailleurs ce don qui m’avait guider jusqu’à Star City ce soir.
Une chasse aux extra-terrestres dans ma ville natale, la veille, m’avait permis de récolter les informations qui expliquaient ma présence devant l’immense propriété d’Oliver Queen. Ma cible n’était pas Queen, à moins bien sûr que ce dernier tente de se mettre dans mon chemin. Non, ma cible était un homme possédé. C’était l’une des façons de faire de ses créatures. Ils prenaient possession du corps d’un humain, puis le guidaient vers une zone d’extraction, avant de le faire disparaître à tout jamais. J’avais vu ça plusieurs fois et dans plusieurs villes aussi. Ma première visite dans la ville de l’archer vert avait été pour une raison très semblable. Les policiers n’avaient pas trop apprécié ma présence, mais heureusement pour moi, j’avais Amanda Waller de mon côté. Mon accord avec elle l’avait quelque peu forcé à utiliser sa grande influence afin de faire miraculeusement effacer les différents griefs que la police de Star City avaient contre moi. J’avais beau détesté cette femme, je devais avouer que par moment, j’étais très content de savoir qu’elle était là, pas loin en haut de mon épaule pour effacer la merde que je faisais pour sauver cette petite planète.
Une confrontation dans l’immeuble pourrait mener à la mort de plusieurs innocents et disons que ce n’était pas mon but principal. Tout ce que je voulais, c’était l’homme posséder. Bien dommage pour lui, mais son esprit était corrompu, le sauver n’était plus une option pour moi. C’est donc en gardant ce but précis en tête que je pris place sur un petit banc en bois, situé de l’autre côté de la rue. Ma position me permettait de garder un œil averti sur l’immeuble et m’assurait en même temps que ma cible n’arriverait pas à sortir sans que je l'aperçoive. La voix de la créature dans sa tête allait facilement me guider jusqu’à lui.
De longues minutes passèrent, puis finalement l’homme apparu au bas de l’immeuble. C’était le moment pour moi de me lever, de tirer et de disparaître dans la brume, mais au moment où je sortis mon arme, une voix malheureusement familière m’interrompa, me demandant de lâcher mon arme. « Agent Lance, c’est bien ça. Je suis très content de vous voir, mais je suis un peu occupé, j’espère que vous ne verrez pas d’opposition à courir un peu. » Un sourire s’étira sur mon visage alors que je fis voler une poubelle dans la direction de la policière, en utilisant la force de ma pensée. Lors de ma première rencontre avec elle, je n’avais pas un très bon contrôle sur mes pouvoirs, en fait j’avais juste encore moins de contrôle qu’en ce moment. Ce que je considérais jadis comme un désavantage était désormais un avantage. Je profitai du petit chaos que mon pouvoir créa pour prendre la fuite, plaçant mon masque sur mon visage. Je devais juste retrouver l’homme avant qu’il soit trop tard.
You hate me, I know...Vous avez déjà été réveillé par votre sonnerie de téléphone? Cette putain de sonnerie qui vous extirpe des bras de Morphée alors que vous n'avez rien demandé? Cette putain de sonnerie que parfois vous ne pouvez malheureusement pas désactiver parce que vous avez peur de manquer un appel important. Et bien c'était ce qui m'était arrivé ce matin là. Vous dire que ça m'avait mise de mauvais poil de bon matin serait un euphémisme. Imaginez donc à que point j'avais ragé lorsque j'avais vu le nom d'Oliver Queen s'afficher sur l'écran. J'ai tout simplement cru que j'allais exploser mon téléphone en mille morceaux. A l'époque, Oliver et moi étions encore séparés. Je pensais, lui aussi d'ailleurs, qu'il m'avait trompé avec une parfaite inconnue. Je les avais trouvé dans notre lit... je ne vous fais pas un dessin, j'avais complètement vrillé dans ma tête. Pas contre lui, pas contre elle, en tout cas, pas cette nuit là. Non, cette nuit là j'avais tout simplement pris la fuite sur ma bécane, loin de Star City, loin d'Oliver. Car si j'étais restée, je savais très bien que j'aurais fait quelque chose de totalement inconsidéré que j'aurais pu regretter toute ma vie. Alors, dans ces moments là, lorsque je sentais que je pouvais perdre le contrôle et sombrer dans les ténèbres, je faisais ce qu'il y avait de mieux pour moi, pour les autres. Fuir. Loin. Je devais m'isoler cette nuit là et j'avais roulé jusqu'à San Francisco. Puis les jours, les semaines, les mois étaient passés. Mon cœur était brisé et mon désir de fuir s'était transformée en désir de vengeance. Une femme blessée et amoureuse, le pire cocktail au monde. Je m'en veux tellement aujourd'hui mais à l'époque je ne voulais qu'une chose, faire souffrir Oliver Queen autant qu'il m'avait fait souffrir. Je l'avais dénigré auprès de nos amis, je l'avais attaqué sur ses points faibles que j'étais la seule à connaître, je lui avais même fait croire que j'enchainais les conquêtes pour l'oublier alors que c'était absolument faux. En gros, j'avais été une vraie garce puérile. Et oui, même Dinah Laurel Lance avait ses défauts et j'en avais un paquet. J'en ai toujours d'ailleurs, je vous rassure. Mais je travaille dessus.
A l'époque, j'étais donc toujours dans cette phase là et le fait que Monsieur Oliver Queen se permette de me réveiller sur ma seule matinée de congès de la semaine... J'avais envie de le... J'étais très colère dirons nous. J'avais pesté, j'avais soufflé, j'avais levé les yeux au ciel et je n'avais pas répondu. Plaquant l'oreiller sur ma tête pour tenter de retrouver le sommeil, j'étais une nouvelle fois dérangée par cette maudite sonnerie. Je répondais cette fois-ci, Oliver n'appelait jamais deux fois sans raison, il avait besoin de moi. Je ne m'étais pas trompée, il voulait me voir pour une affaire de la Ligue. Heureusement pour lui qu'il s'agissait de boulot, il savait pertinemment que je ne voulais plus à voir à faire à lui en dehors du travail. Je n'en pouvais plus d'entendre ses excuses et ses théories farfelues selon lesquelles Monsieur avait probablement été drogué pour se retrouver dans ce lit avec cette fille. Mais bien sûr Oliver... Et ça devait être un horrible complot de l'Injustice League pour gouverner le monde aussi? J'étais encore plus furieuse depuis qu'il avait osé m'annoncer cette théorie. Il n'assumait tout simplement pas d'avoir fauté et d'avoir tout gâché pour quelques minutes de plaisir avec cette garce. Bref, cette fois-ci, il m'avait appelé pour la Ligue alors, après lui avoir raccroché au nez, exécrée par le fait qu'il m'ait réveillé, je m'étais levée de mon lit, direction la douche. Je devais l'avouer, j'avais pris le temps de me faire belle, brushing, maquillage, vêtement prêts du corps... Je voulais qu'Oliver se rende compte de ce qu'il avait perdu, je voulais qu'il s'en morde les doigts. Hors de question que je me montre négligée ou au naturel devant lui. Bien qu'il m'avait déjà vu ainsi un milliard de fois lorsque nous étions encore en couple. Mais là, c'était différente. J'avais prévu de me rendre au boulot après notre entrevu alors j'emportais avec moi ma plaque et mon flingue. En réalité, je les avais toujours sur moi de toute manière, un privilège de flic. Flic un jour, flic toujours!
Une bonne demi-heure plus tard, je me retrouvais devant Queen Consolidated. Monsieur devait très certainement être très occupé avec ses réunions barbantes pour me demander de venir ici. Soit, un lieu public, c'était d'autant plus adapté. Je ne supportais plus de me retrouver seule avec lui dans des lieux plus exigus et intimes. J'étais dans son bureau, les bras croisés, admirant la vue par la baie vitrée, attendant qu'il daigne enfin se montrer quand soudain, je vis là en bas une silhouette que je connaissais... Non... Pas lui. C'était impossible. Je fronçais les sourcils. Comme quoi... Si Oliver ne m'avait pas appelé. S'il ne m'avait pas fait patienter dans son bureau au second étage. Si et si et si... je n'aurais pas vu cet enfoiré de Cole Cash se ballader tranquillement dans ma ville comme si de rien était. Qu'est-ce qu'il était encore vu foutre ici celui là? Au diable Oliver, je le verrai plus tard, je devais absolument découvrir le pourquoi du comment. Il n'allait pas encore foutre le souk à Star City le top model en carton. Je soufflais et partais en trombe. Bien sûr, je ne voulais pas gâcher mon effet de surprise, je n'allais pas me priver de voir sa petite tête de fouine surprise de me voir sur son dos, ça non. Alors je sortais par derrière. Je faisais tout le tour afin de pouvoir arriver dans son dos. Voyez tous les efforts que je fournissais pour lui, il ne le méritait clairement pas mais c'était plus fort que moi. Assis sur son petit banc, il semblait innofensif mais je connaissais la bête, il n'était pas là pour rien et encore moins devant l'immeuble d'Oliver. Comme bien souvent, je ne me trompais pas. Voilà qu'il sortait une arme, comme ça, comme si de rien était. En pleine rue. Nan mais il était pas culoté celui là quand même. Il se croyait vraiment tout puissant depuis qu'une mystérieuse personne avait tiré quelques ficelles pour le sortir de nos griffes. Ca m'avait dégouté, je détestais l'injustice et encore plus ceux qui s'en sortaient grâce à d'autres qui avaient le bras long. Ouais... Lui j'allais pas le louper. Rien à foutre qu'il connaisse du monde en haut lieu. Je sortais alors mon flingue pour le braquer sur lui et repoussais ma veste derrière mon dos histoire que le public puisse apercevoir ma plaque accrochée à ma ceinture et donc ne pas s'inquiéter d'assister à un règlement de compte.
« Lâche ton flingue Cash et mets bien tes mains en évidence. »
Avais-je ordonné d'une voix posée et calme. Il me répondait alors en commençant par "agent Lance", j'avais envie de lui faire bouffer ma plaque. Agent Lance... Déjà j'étais inspecteur puis merde, pour qui il se prenait pour m'appeler comme ça? J'attendais qu'une seule chose de lui. Un, qu'il ferme sa putain de gueule. Deux, qu'il pose son flingue et qu'il obéisse. Bien sûr, il n'avait fait ni l'un ni l'autre. Une poubelle s'était brusquement jeté sur moi... Qu'est-ce qu'il était bon sang? Je n'avais jamais compris. Encore un de ces métas parmi tant d'autres. Y'en avait marre de leurs états d'âme et de leurs crises de super héroïsmes. Il voulait courir l'empafé, et bien on allait courir. Ce n'était pas son vulgaire tour de passe-passe minable qui allait me faire quoi que ce soit. Je lui emboitais le pas, courant aussi vite que je pouvais. Bordel, il allait me faire faire de l'exercice sans échauffement ce con. Si je me tapais une crampe, il allait le regretter. Mais je comprenais rapidement que c'était une autre merde qui m'attendait lorsqu'un homme, qui venait de sortir de l'immeuble d'Oliver se mit lui aussi à courir dans le sens opposé. Il semblait vouloir fuir Cash. C'était quoi ce bordel? Deux pour le prix d'un alors, pas de problème. Ces abrutis ne connaissait pas aussi bien la ville et ses détours que moi. En même temps, j'en avais passé des nuits à l'arpenter dans tous les sens inimaginables et possibles. Quelques racourcis, quelques jeux de jambes, et je parvenais à prendre la cible de Cash à contre-pied. Il se retrouvait alors brusquement nez à nez avec moi. Je braquais mon flingue vers lui.
Non, mais il pensait quoi lui ? Que j’allais le laisser fuir de la sorte. Le rappel à l’ordre de la policière n’avait aucunement dérangé mon but. Le Daemonite allait payer de sa vie. Il me fallait juste quelques informations d’abord. Une poubelle contre le dos de l’agente de la paix, me laissa le temps de reprendre le visuel avec la créature camouflé. Mon regard balayait les alentours rapidement, je n’avais pas beaucoup de temps à perdre, surtout à cause de Lance qui traînait derrière. Une vraie casse-pied celle-là. Elle comptait vraiment me refaire le coup. La dernière fois, c’était elle qui m’avait arrêter. Sûrement qu’elle se disait une fois, c’est bien, mais deux, c’est mieux. Rêve encore petite.
Mes yeux passèrent au-dessus de mon épaule. Un petit geste juste pour m’assurer qu’elle n’allait pas me suivre. Déjà que je n’avais pas envie de débarquer dans cette ville, j’avais encore moins envie de me retrouver encore derrière les barreaux d’une cellule. Je n'apercevais plus la femme, bonne chose. Elle était sûrement partie appeler des renforts. C’était le truc le plus logique, sinon quel agent partirait juste à cause d’une poubelle. J’aurais pu faire pire, mais je voulais juste prendre quelques secondes d’avance sur elle. Le petit mouvement que j’avais fait pour voir l’emplacement de l’agent Lance, m’avait fait perdre de vue l’homme. Heureusement pour moi, je pouvais toujours le retrouver grâce à ma connexion mentale.
Si au départ, je voyais cette connexion comme un désavantage. Je devais avouer que ça facilitait grandement la vie lors de mission du genre. Un petit tournant vers la gauche, puis un vers la droite et me voilà devant l’entrée d’une petite ruelle. L’endroit parfait pour faire cracher quelques informations à ce connard. Je m’avançais doucement dans la ruelle. Malgré le soleil de l’après-midi, la hauteur des bâtiments qui entouraient la ruelle la rendait légèrement plus sombre. Rien de très grave, mais je ne voulais pas me faire attaquer sournoisement non plus. Je pouvais le sentir, il était là. Je posai la main sur mon fusil, le sortant de ma poche. Un pas en suivait un autre, puis finalement mon arme se braqua. Comment avait-elle fait ça ? Ehh merde, elle ne voulait pas juste fermer les yeux pour une fois. « On bouge pas! C’est quoi ce bordel avec Cash ? » Mon arme dans les airs, je m’empressai de prendre la parole. Valait mieux que l’explication vienne de moi. Au moins elle comprendrait ce que je dis. « Le bordel que ce mec a avec moi Lance, c’est qu’il est un putain d’extra-terrestre. Il entre dans la tête des gens et les contrôle. » Je m'assura de pointer la tête de l'homme avec mon arme. «Lui méchant, moi gentil, tu comprends comme ça? » Elle n’allait sûrement pas accepter cette réponse. En même temps, était-ce vraiment une bonne raison ? Avais-je des preuves ? Elle allait probablement me sortir ce genre de truc.
L’homme se trouvait littéralement entre Lance et moi, il n’avait nul part où aller. D’un côté mon canon et de l’autre celui de l’agent. Bonne chance l’ami. Elle pouvait faire feu si elle voulait, je ne craignais pas qu’elle m’atteindre. Dans le pire des cas, une petite déviation de la balle et le tour était joué. Après, si elle le tuait, je n’avais rien à me rapprocher. La faute allait retomber sur elle. L’extra-terrestre laissait entendre sa voix finalement, enfin celle de l’homme qu’il possédait. « Il est l’élu. Temps et aussi longtemps qu’il est vivant, le Black Curate ne pourras pas arriver sur Terre. » Voilà qui me donnait raison. Les Daemonites n’avaient pas l’habitude d’être aussi franc. Il y avait quelques choses de louches. Mon regard parcourut la ruelle rapidement avant de se déposer sur la femme qui se tenait à l’autre bout. « Tu vois Lance, je ne te mentais pas. Je suis l'élu. » Jamais je pourrais me faire à cette idée d'élu. Une vraie connerie, mais là elle pouvait me donner du temps la connerie, alors valait mieux embarquer. Dans un élan rapide, l’homme sauta dans les airs, atterrissant derrière moi. Il m’envoya un coup que je bloquai. « Tu comptes tirer cette année Lance ? Et pas sur moi. » Je voulais juste qu'elle le ralentisse un peu, j'avais besoin de lui. Fallait croire que j'allais devoir tout faire ? Je ramenai l’homme devant moi, lui servant un coup dans les côtes, le forçant ensuite à tomber sur les genoux. Il avait la chance que j'aille besoin de lui. « J'ai quelques questions pour lui, je ne vais pas lui mettre une balle dans la tête toute suite. Tantôt ou mais pas là. Tu veux jouer à bon flic, mauvais flic avec moi ou tu te casses? » Il me restait juste à espérer qu'elle comprenne et qu'elle foute le camp.
You hate me, I know...Ce type là... Il avait vraiment une tronche qui te revenait pas, ça sentait l'entourloupe à plein nez. Il était pas clair mais alors pas clair du tout. Mais ce n'était pas une raison pour laisser Cash le buter sans réagir. Il était quand même pas sérieux... Tuer un homme en pleine rue, comme ça? Il se prenait pour John Wayne ou quoi? On était pas à l'époque du farwest hein! Rien ne justifier l'exécution de quelqu'un. C'était une des valeurs que tu prônais toujours. Que ce soit en tant que lieutenant Vale ou en tant que Black Canary. Tu n'étais pas aussi souple que certains justiciers que tu connaissais. Certains justiciers qui se moquaient des dommages collatéraux ou des moyens employés tant que le job était fait. Non, toi tu ne réfléchissait pas comme ça. Si tu pouvais éviter de laisser des morts derrière toi, innocents comme coupables, tu le faisais. Prendre une vie n'était pas un plaisir ou un passe-temps, au contraire. A chaque vie que tu en prenais une, ton âme en était salie, noircie. Il te fallait du temps pour t'en remettre, pour te le pardonner. Ça ne te laissait jamais indemne même si tu n'en montrais rien. Tu étais Dinah Lance, tu devais être forte et préserver tes failles du reste du monde. Tu aimais avoir ton jardin secret et ne pas t'épancher auprès des autres. Bref, tout cela pour dire qu'il était hors de question que tu fermes les yeux sous prétexte que Cole avait des contacts haut placés. Certainement pas bordel de merde! Y'en avait marre de voir tous ces enfoirés de protégés croire qu'ils pouvaient agir en tout impunité dans ta ville. Star City allait bientôt devenir aussi pourrie et corrompue que Gotham si ça continuait. Tu ne pouvais le tolérer. Tu devais mettre un terme à tout ce foutu cirque.
Cash s'empressait alors de prendre la parole, comme s'il ne voulait pas que l'autre type puisse en placer une. Tu fronçais les sourcils mais gardais tout de même ton arme braquée sur le fuyard. Tu ne faisais confiance à aucun de ces deux tarés. Cole t'expliquait, à sa manière bien à lui que tu détestais profondément, que cet homme n'était rien d'autre qu'un foutu alien qui contrôlait les humains. Tu avais envie d'exploser de rire mais tu savais que ce flot de conneries pourrait s'avérer être vrai. Tu en avais vu des choses, et tu savais bien qu'il ne fallait jamais rien prendre à la légère ou écarter une piste sous prétexte qu'elle était tirée par les cheveux. Tu avais l'impression d'être dans un mauvais remake des Men in Black en fait... Mais dans le doute, tu devais accorder un minimum de crédit à l'histoire de Cash. Après toutes les épreuves que la Terre avait subit ces dernières années, ça ne paraitrait pas étrange qu'un lieutenant de police puisse croire à l'existence d'un alien contrôleur d'humain. Donc si tout cela était faux et que le fuyard racontait toute l'affaire... tu était protégée. Il fallait aussi penser à tout cela lorsque l'on était une figure publique qui ne voulait pas faire de vague pour protéger son alter ego. Personne, à part tes plus proches alliés, ne devait savoir que Dinah Lance était Black Canary. Tu n'aimais pas du tout voir l'arme de Cole pointée vers le suspect. Tu savais qu'il pouvait tirer à tout moment ce fou et recouvrir ton joli minois de sang et de cervelle. Il te parlait comme si tu avais un retardement mentale et cela t'exaspérer. Tu avais une de ces envies de lui botter le cul, là maintenant... Tu espérait vraiment pouvoir le faire un jour, ne serait-ce que pour lui retirer cet air suffisant et arrogant qu'il portait constamment sur son visage. Tu détestais ce genre d'hommes. Pour toi, l'humilité,la modestie et la simplicité étaient les qualités d'un grand homme.
Ce fut alors au tour du prétendu alien de prendre la parole. Alors lui, pour le coup, si vraiment il faisait partie d'une race d'aliens hostiles... il était complètement stupide. Plutôt que de jouer la seule carte qui aurait pu le sauver en prétendant que tout cela était faux et qu'il était un simple humain. Il passait à table, tout seul... Alors que tu n'avais rien demandé. Ouais, tu lui décernais la palme du méchant le plus con de la planète. Il te déballais tout sur un plateau d'argent. Cole était l'élu... l'élu de quoi? Des connards qui pétaient plus haut que leurs culs? Ouais, ça c'était bien vrai. Nan mais l'élu... Tu avais encore plus envie d'éclater de rire. Voilà pourquoi il se prenait pour Neo dans Matrix. Son titre lui montait à la tête. Ça en disait long sur l'état d'esprit du bonhomme. Le Black Curate? Bon, tu ne connaissais pas du tout mais fallait pas sortir de Saint Cyr pour comprendre que c'était pas de bonne augure pour l'humanité. Cole fanfaronnait ensuite, fier visiblement de voir que sa cible confirmait ses dires. Tu restais impassible. T'avais envie que d'une seule chose, prendre la tête de l'un pour la cogner sur celle de l'autre. Pourquoi il avait fallu que tu regardes pas cette foutue fenêtre, pourquoi il avait fallu que tu viennes encore te fourrer dans ce qu'il fallait pas... Soudain, l'alien se la jouer ninja et sautait derrière Cole. Il tentait de lui asséner un coup, loupé. Dommage, tu aurais bien voulu voir l'alien botter le cul de Cash. Tu aurais pu aider Cole, tu aurais pu... Mais monsieur se la jouait beaucoup prétentieux. Tu sais quoi mon grand? Tu es l'élu, tu penses pouvoir t'en sortir tout seul et faire mieux que tout le monde? Bah très bien! Non mais, pour qui il se prenait à la fin pour te parler comme ça? Oui tu était une justicière intègre et droite. Oui tu étais une justicière qui avait prêté le serment de servir et de protéger les autres. Mais non t'étais pas une sous-merde qui pouvait être traitée comme Cash te traitait.
Alors... tu te contentais de ranger ton arme dans son étui, de te diriger vers un des murs de la ruelle et de t'adosser à celui-ci. Tu croisais les bras et observais la scène sans intervenir. Tu voulais tout de même garder un œil sur toute cette merde mais tu ne lèverais pas le petit doigt pour Cole à moins que sa vie ne soit réellement en danger. Mais vu que Monsieur était une sorte de Dieu élu qui n'avait besoin ni de rien ni personne pour s'en sortir, tu doutais de devoir intervenir... Sarcasme. Bon après son petit numéro de Walker Texas Ranger, il t'informait qu'il avait des questions à poser à ce type... Vraiment? Alors pourquoi avoir voulu le buter devant l'immeuble de Queen pour au final prendre le temps de lui poser des questions dans une ruelle après une minable course poursuite? Tu ne comprenais pas vraiment le fonctionnement de Cole mais ça ne t'étonnait pas, tu ne l'avais jamais senti ce mec. Il te proposait alors trois solutions. Sois tu jouais le bon flic, soit tu jouais le mauvais flic... Plus cliché tu meurs! Soit tu te cassais. Oh putain... ça te démangeait de lui coller le canon de ton flingue sur la tempe et de tirer. Mais non, tu ne pouvais décemment pas faire cela. Tu était alors bien tentée de te casser. Tu ne pouvais pas. Et comme les deux autres possibilités ne te plaisaient pas non plus, tu te contentais de lever un majeur bien tendu vers lui avec ton plus beau sourire méprisant. Ne dit-on pas que l'on répond par le silence aux imbéciles? Le jour où il te montrera un minimum de considération et de respect, là tu pourras envisager un dialogue avec lui. Tu recroisais alors les bras, toujours adossée à ton mur, et tu attendais d'assister à son petit interrogatoire de merde.
Sous toutes vraisemblances, elle n'avait pas compris ce que je voulais dire. L'agent Lance avait pris place sur le rebord d'un mur de la ruelle. Un doigt d'honneur me fit comprendre rapidement qu'elle n'avait strictement rien à foutre de ce que je pouvais dire. Mon regard s'éleva doucement dans les airs puis un soupir s'échappa de mes lèvres. Elle allait vraiment rester là à me regarder travailler ? Dans un élan rapide, je plaquai l'homme possédé contre le mur qui soutenait Dinah Lance. Décidément, elle allait vraiment rester plantée là. Je n'avais pas besoin de rentrer dans sa tête pour savoir ce qu'elle pensait en ce moment. Elle attendait juste que je fasse une erreure de trop. Le petit geste qui lui permettrait de me passer les menottes une nouvelle fois.
Je ramenai l'homme vers moi avant de le renvoyer une fois de plus contre le mur. L'impact de sa tête contre le mur eu pour effet de créer une coupure en haut de son œil. Il me restait juste à l'interroger. Les questions allaient encore être les mêmes. Chaque fois, c'était la même routine. Attrape l'extra-terrestre, arrête celui-ci, poses lui les questions au quel il ne t'offrira pas de réponse et pour finir achève le d'une balle dans la tête afin d'envoyé un message. Le seul problème de cette routine, les Daemonites n'étaient pas vraiment le genre de créature qui comprenaient ce genre d'avertissement.
« Donc, selon mes sources, qui sont généralement très bien informées d'ailleurs, ton nom serait Krtik. Pour être franc j'en ais rien à faire de ton nom. Ce que je veux savoir c'est où je peux trouver votre base d'opération. Tu sais, aucun de vous ne sembles le savoir, car à chaque fois, c'est toujours la même réponse bidon. » Fidèle aux habitudes de sa race, l'homme s'exclama dans un rire avant de nier l'existence d'une telle place. Une bouffée d'air s'échappa de ma bouche, puis mon arme se braqua jusqu'à être positionné derrière la tête de la créature à l'apparence humaine.
J'avais l'impression que regard Lance était très satisfaite de la situation. Je n'obtenais pas de réponse à mes questions et ça semblait la réjouir amplement. Je ne l'aimais pas, mais elle pourrait être utile. Je devais trouver une façon de la ramener de mon côté. Mon arme heurta la tête de l'homme au même moment où je tournai ma tête dans la direction de la femme accotée contre le mur. « Visiblement, je n'ai pas les compétences d'un agent de la paix. Pourrais-je solliciter votre aide ? » Elle ne l'avait pas dit, mais clairement elle voulait que je lui montre du respect. Après tout l'ennemi de mon ennemi est mon ami non ? Les Daemonites ne représentaient rien de bon pour la Terre, dans ce cas Dinah pourrait possiblement m'aider.
Au premier abord je n'avais pas l'impression qu'elle semblait tellement partante pour l'idée. C'était surement l'arme que je pointais contre la tête de l'homme qui n'aidait pas. Dans un geste de bon coeur, je m'inclina doucement, déposant mon arme au sol. «Et disons que je n'utilises pas d'arme et qu'on trouve une façon de contacter la fameuse ligue des justiciers, tu serait plus partante ? » Lance n'avait pas besoin de savoir pour mon autre arme dans mon dos, il suffisait qu'elle accepte de m'aider sur ce coup. J'allais jouer son jeu, temps et aussi longtemps qu'il allait bien m'adonner et on verra par la suite. Peu importe la décision qu'elle allait prendre, je devais être prêt à agir. Mes méthodes n'étaient peut-être pas les siennes, mais au moins je m'offrais la chance d'essayer.
You hate me, I know...Dis donc... c'était que tu pouvais être une sacrée garce Lance quand tu pouvais pas blairer quelqu'un! Bon vu ce que tu avais fait pendant un an à l'homme que tu aimais le plus au monde... Cole avait sacrément du soucis à se faire en fait. T'étais pas une tendre avec ceux qui te trahissaient, te mentaient ou te manquaient de respect. Malheureusement pour lui, ce bon vieux Cash avait décidé d'accumuler un nombre incalculable de défauts que tu avais en horreur. Au point que tu en oubliais presque la possible menace que cet homme suspect, mais à priori normal, qu'il tenait en joug pouvait représenter. Presque... C'était d'ailleurs pour cela que tu restais malgré ton irrésistible envie de le planter là comme un poireau. Tu ne voulais pas avoir sa mort sur la conscience au cas où les choses tourneraient mal. Cash levait les yeux au ciel face à ta petite attention. Bah ouais mon gars à quoi tu t'attendais après ton numéro de caïd? A ce que Dinah s'agenouille devant toi et t'appelle Dieu? Nan mais pis quoi encore?! C'était pas comme ça que marchait avec elle, certainement pas monsieur. Non, toi, Dinah, tu appréciais les gens modestes et humbles, les gens qui témoignaient du respect, de la considération et de la tolérance. T'avais un sacré caractère et une grande gueule, ouais, ça c'était vrai, mais jamais tu ne manquais de respect, jamais tu péter plus haut que ton cul. Tu avais horreur des gros Bill dans ce genre. Tu avais horreur de Cole. Parce que Cash, c'était comme ça que tu le voyais. Peut être que tu te trompais, peut être que tu t'étais fourvoyée à son compte mais il était loin de te le prouver. Il s'enfonçait un peu plus à chaque parole, à chaque action, dans ton estime déjà très basse.
Cole venait alors balloter son adversaire contre le mur où tu étais installée. Tu ne levais même pas un sourcil. C'était censé te faire réagir? Cash... même les Titans trouvaient de meilleurs moyens d'attirer son attention. Dinah, tu restais sans bouger, sans même les regarder. Histoire qu'il comprenne bien que t'avais pas l'intention de lever le petit doigt tant qu'il n'aurait pas un autre comportement à ton égard. Tu étais aussi très étonnée de voir qu'un alien sois-disant puissant et dangereux se laisse ainsi faire comme une vraie poupée de chiffon. Soit il était très très con, soit il était suicidaire. Dans les deux cas, il ne te paraissait pas aussi dangereux que le sous-entendait Cash. Tu étais d'ailleurs presque soulagée lorsqu'il décidait enfin d'arrêter le lynchage pour passer à l'interrogatoire. C'était triste de voir ce pauvre petite alien se prendre une bonne branlée sans broncher. Les bras à nouveau croisés, tu écoutais attentivement le début de la conversation. Krtik? Originale comme prénom. Pas facile à porter, ça c'était certain, mais c'était plutôt originale, tu devais l'avouer. Pas sympa de la part de Cole de lui dire qu'il en avait rien à foutre... Nan, en vrai, t'en avais rien à foutre non plus. Cash voulait donc savoir où se trouvait la base d'opération de ces soit disant petites hommes verts. Tu étais vraiment curieuse d'entendre la réponse. Apparemment, il avait jamais réussi à obtenir de vraie réponse jusque là. Krtik... éclatait alors de rire en mode grosse caricature de super vilain. Tu fronçais les sourcils, tu le trouvais ridicule. Tu comprenais soudainement alors mieux le besoin de Cole de lui en coller plein la tronche.
Mais lorsque ce dernier plaquait à nouveau son flingue contre la tête du prétendu alien... Là... tu décroisais les bras, dégainant ton arme à ton tour. Tu ne pouvais pas, tu ne voulais pas le laisser tuer cet homme. Alien, humain, danseur de claquettes, renne du père noël... t'en avais rien à foutre, hors de question que quelqu'un meurt ici et maintenant. Tu avais le poignet de Cole dans ton viseur et bordel t'étais prête à lui exploser si jamais tu sentais qu'il allait tirer. T'étais une putain de bonne tireuse, fallait jouer avec toi, t'étais une as de la gâchette. Ton regard était froid et déterminé, tu ne jouais plus. Mais là... sans que tu l'aies vu venir, Cole se tournait vers toi pour te demander ton aide. C'était une caméra cachée non? Nan mais en fait tu regardais vraiment autour de toi. De une pour voir si effectivement il n'y avait pas de foutues caméras. De deux parce qu'il y avait forcément une autre personne, ça ne pouvait pas être à toi qu'il était entrain de parler. Il était poli et courtois. Il parlait normalement et surtout, il admettait avoir des difficultés et avoir besoin de ton aide. Bah merde alors, ça te la coupait celle là! Cependant, tu gardais ton arme braquée vers lui. Tant qu'il n'aurait pas posé son flingue, tu ne poserais pas le tien et tu n'accéderais pas à sa requête. Il avait très probablement du le comprendre puisqu'il posait finalement son arme. Sans dire un mot ni répondre à sa question, tu rangeais lentement ton arme dans ton étui. Puis, tu t'approchais de Cole, ton regard plongé dans le sien, et sans le quitter une seule seconde, tu donnais un coup de pied dans son flingue pour l'éloigner ET de lui ET de l'alien. Tu avais bien évidemment visé la grosse benne à ordures, histoire d'être sûre qu'y en aurait pas un des deux qui se la jouerait John Wayne. Quand à tenter de te désarmer toi? C'était mission suicide pour celui qui s'y tenterait.
Tu étais désormais plus sereine et plus encline à prêter main forte à Cole. Il avait su calmer ses ardeurs et surtout te parler avec le minimum de respect que tout être humain sur cette Terre ou ailleurs méritait.
« Je suis déjà un peu plus partante oui. »
Répondais-tu avant de repousser doucement, d'un simple balayement de la main, Cole, pour qu'il te laisse la place face à l'alien. Tu l'avais à peine effleuré, il n'y avait eu point d'hostilité dans ce geste. Puis, tu te dressais droite comme un I devant Krtik.
« Tu vois... Krtik? C'est bien comme ça que ça se prononce hein? L'homme de Néandertal que tu vois là n'a pas compris que ce n'était pas à coup de mur ou de flingue dans la gueule qu'on obtenait des réponses. Non... La violence ne mène à rien. »
Tu esquissais un petit sourire et optais pour un ton qui se voulait rassurant. Gentil flic alors?
« La torture oui. »
Ah bah non, méchant flic! Bien sûr, tu n'avais pas l'intention de torturer cet homme. Tu ne savais même pas ce qu'il était réellement et tu n'allais certainement pas te fier ni à ce qu'il avait dit ni à ce que Cole avait dit. Tu voulais tout vérifier par toi même, voir de tes yeux vu. Tu ne voulais donc pas le torturer. Déjà parce que la torture tu n'aimais pas ça et ensuite parce que tu étais flic bordel de merde. T'étais pas en Black Canary là mais en Dinah Lance et tu devais encore plus respecter ce genre de règles. S'il y avait bien une chose que tu avais comprise après cette première phase d'observation, c'était que cet alien n'était pas bien courageux et encore moins coriace. Il serait facile de le faire plier. Et au vu de son regard terrifié à l'idée de subir quelconque torture... tu sentais que tu avais flairé le bon filon. Il était réceptif... Bien... Tu sortais alors ton cran d'arrêt de la poche intérieure de ta veste en cuir. Tu éjectais la lame d'une délicate pression et l'alien sursautait... Il était prêt à être cuisiné.
« Il existe tellement de moyens de faire souffrir une personne sans la tuer. Ça peut prendre des heures, beaucoup plus même. »
Et tu savais très bien de quoi tu parlais. Tu avais toi même été torturée et mutilée pendant des jours il n'y avait pas si longtemps. Tu en avais gardé d'énormes séquelles dont la perte de ton Canary Cry.
« Alors sois tu te mets à table maintenant, soit on part pour un long marathon et quelque chose me dit que c'est pas toi qui va gagner. Tu choisis quoi? Tu veux vraiment nous infliger ça? Parce que ça va pas être une partie de rigolade, surtout pour toi. »
L'alien restait silencieux, il voulait se la jouer "je vais rester de marbre" mais tu savais que ce n'était qu'une façade. Tu décryptais absolument toutes ses expressions faciales. Il ne répondait pas? Très bien... Tu l'attrapais brusquement par les cheveux et tirais sa tête en arrière avant de glisser la lame de ton couteau derrière son oreille.
« Tu vas me dire ce que vous foutez ici ou je me la joue Quentin Tarantino...»
Avis aux amateurs, vous savez exactement de quel film et de quel scène je parle...
« C'est bon c'est bon... je vais parler... »
Tu relâchais ton emprise sur l'alien et reculais d'un pas en faisant disparaitre la lame que tu gardais cependant dans ta main pour maintenir la pression et le rapport de force désormais en ta faveur.
« Le cerveau humain est l'un des moins développé dans la galaxie. Rentrée dans la tête des humains est tellement facile. Nous sommes ici pour envahir la Terre, libérer le Black Curate et offrir votre monde à Lord Helspont. »
« C'est quoi cette merde? Et c'est qui Lord Helspont? »
« Il est le seigneur des Daemonites, il se promène de planète en planète pour recruter une armée. Tôt ou tard il trouvera son chemin jusqu'ici et vos soit-disant héros ne pourront rien face à son armée. »
« Vraiment? Rien que ça... Dis lui qu'il prenne un ticket pour faire la queue ton Lord machin chose... »
Tu ne pouvais pas t'en empêcher... mais en même temps, derrière cette humour de très bas niveau, tu disais vrai. Tu reprenais alors un air beaucoup plus sérieux et menaçant avant de te pencher vers l'alien.
« Et maintenant tu vas répondre à la question du monsieur... Où se trouve votre base d'opérations ? »
Il hésitait... Il fuyait ton regard... Tu claquais ta langue en signe de désapprobation, en glissant ton cran d'arrêt dans son champ de vision pour qu'il n'oublie pas la sanction s'il ne répondait pas.
« Un entrepôt dans les Glades. »
« Beaucoup trop vague comme réponse, tu vas nous y emmener. Et je te préviens, nous fais pas un plan foireux ou je te le ferai vite regretter. Tu peux me croire, je suis une femme de parole. »
Je pris mes distances lorsque la main de l'agent Lance approcha de mon torse. Je fis quelques pas vers l'ancien emplacement de la policière, puis je pris place contre le mur. J'avais hâte de voir comment elle allait s'y prendre. Krtik est loin d'être le plus brillant de sa race, pas besoin d'un diplôme pour s'en rendre compte. Par contre les Daemonites avaient toujours cette petite manie de garder leur secret pour eux. Peu importe ce que j'essayais, ses foutus extra-terrestres préféraient toujours finir avec une balle entre les deux yeux plutôt que de me parler. Peut-être que sa avait rapport avec leur truc d'élu. D'ailleurs, Emp allait devoir m'éclairer à ce sujet. Plus je traquais de ses vermines et plus j'avais l'impression que mon grand sauveur me cachait des choses.
Mon petit sourire s'étira au coin de mes lèvres au propos de Lance. Homme de Néandertal. Elle était bien bonne. Probablement une petite référence au fait que mes méthodes étaient comment dire... extrême, contrairement aux sienne. L'issue de notre première rencontre l'avait donc marquée. L'agente du SCPD n'avait clairement pas aimée le fait que j'obtienne une carte de sortie de prison. Au final, Dinah Lance n'a rien de différent avec les justiciers. Pour elle, tout devrait fonctionner à sa façon. Il n'y a pas que blanc ou noir dans sa palette de couleur, il y a un nuancier énorme de gris. Ça doit d'ailleurs être ça qui la pousse à amener les criminels devant un juge et ce, même si elle sait avec pertinence que rien n'empêchera le malfrat de recommencer. Mes méthodes sont peut-être radicales, mais au moins elles sont efficaces.
Son ton de départ laissait présager qu'elle avait opter pour le rôle du bon flic, après ça ne m'étonnais pas vraiment, c'est plutôt l'inverse qui m'aurait pris par surprise. Lance ne semblait pas être le genre de flic à tirer en premier et à poser les questions par la suite, non. « La torture oui. » Ma tête se tourna doucement vers la petite scène d'interrogation, tandis que mon arc sourcilière gauche s'éleva tranquillement dans les airs... Et bien, la voilà la surprise. En trois mots, Lance venait d'attirer mon attention. Je forçai mon corps à faire un demi-pivot, me plaçant finalement de façon à voir ce qu'elle pouvait bien avoir dans le ventre. Tout d'un coup, celle que je croyais incapable de jouer le rôle de la méchante se transforma, sortant une lame de son manteau de cuir.
Je pouvais ressentir le stress de l'extra-terrestre. Le calme qu'il avait jadis démontrer face à moi venait de s'envoler. Avoir su que la méthode était de le menacer à l'aide d'une lame, je n'aurais pas perdu mon temps à recharger mes fusils. Il fallut quelques instants, mais finalement le Daemonite finis par se mettre à la table, déballant les réponses aux questions de la policière. « Le cerveau humain est l'un des moins développés dans la galaxie. Rentrée dans la tête des humains est tellement facile. Nous sommes ici pour envahir la Terre, libérer le Black Curate et offrir votre monde à Lord Helspont. » J'avais souvent entendu parler du Black Curate, d'ailleurs c'était cette créature qui avait tué ma femme, mais l'autre nom... Helspont, ne me disait absolument rien. Je me plongeai dans les pensées de l'extra-terrestre afin d'avoir un visuel du dit seigneur. Moi qui pensais que le Curate était la plus grosse menace, fallait croire que j'allais devoir revoir l'ordre de priorité.
Mon petit moment d'égarement s'arrêta lorsque l'homme offrit finalement une réponse à ma question. Lance allait donc devoir m'endurer un peu plus longtemps. « Un entrepôt dans les Glades... je vais dire comme la dame, c'est très vague. Alors, Lance, j'imagine que tu veux prendre le volant. » Je déplaçais mon corps vers l'agente de la paix dans un mouvement rapide. Loin de moi l'idée de l'attaquer, surtout si nous allions devoir coopérer. J'étirai mon bras droit vers l'avant en agrippant l'homme collé contre le mur. « Je l'amène jusqu'à la voiture, pendant que tu ouvres le chemin. Promis il n'aura pas de balle dans la tête... après tout, je t'ai donné ma parole. »
Notre plan finalement décider, je forçais l'homme possédé a avancé, suivant ainsi la direction prise par la policière. Je dû resserrer mon emprise sur l'extra-terrestre à quelques reprises, ce dernier semblant de moins en moins partant pour nous montrer le chemin. Ses multiples tentatives finirent par me faire perdre un peu patience. Un mouvement brusque me permis de coller l'homme contre un autre mur. « Je crois que tu veux commencer à coopérer à nouveau, sinon la policière qui c'est amusé avec toi tantôt pourrait revenir… Tu ne veux pas ça, pas vrai… Alors, avances… » Suite à ma petite menace, l'homme décida de reprendre le chemin tracé par la femme.
Le trajet allait nous mener dans les Glades… pourquoi je n'étais pas surpris. La réputation de ce quartier ressemblait grandement à celle du Crime Alley à Gotham. J'avais entendu dire qu'il était assez que des choses bien se passe dans ce coin de la ville, ce qui rendait le coin attrayant pour des criminels. Un quartier qui transpire la pauvreté, des gens dans la misère qui n'ont plus rien à perdre, que de la musique aux oreilles des criminels ayant moindrement d'envergure.
Une dizaine de minutes de voiture furent nécessaire pour que Krtik pointe finalement vers un entrepôt. Mon regard se dirigea alors vers Lance, avant de retourner vers l'endroit délabré. « Alors comment désires-tu t'y prendre ? On assomme Krtik pour qu'il ne cause pas de problème. Par la suite, tu veux qu'on entre ensemble ou tu préfères qu'on split le travail, genre toi à gauche et moi à droite. » Je ne savais pas comment elle aimait fonctionner. Déjà elle n'aimait pas mes méthodes d'exécution, valait peut-être mieux qu'elle prenne les commandes de la tactique.
You Hate Me, I Know... Cole Cash & Dinah LanceToute cette putain d'histoire, t'avais encore du mal à y croire. T'avais l'impression d'être dans un mauvais épisode d'une mauvaise série oubliée sur une chaine poussiéreuse que plus personne ne regardait. Les choses se passaient pourtant sous tes yeux, mais t'avais vraiment l'impression d'être dans une autre dimension. Tout s'enchainait vite, trop vite. Et ce type, ce lâche sur patte qui était prétendument un alien d'une race extrêmement dangereuse dont tu n'avais pour l’instant jamais entendu parler... T'arrivais pas à le prendre au sérieux, à le prendre pour une vraie menace. Son histoire non plus t'arrivais pas à la prendre au sérieux et tu devais avouer une chose, t'avais hâte que tout se termine. Que Cash avoue qui t'avait balader et que tu puisses enfin lui passer ces fichues menottes. Ça te démangeait depuis le moment où tu l'avais aperçu par la baie vitrée chez Queen Industries. Mais pourquoi il avait fallu que tu jettes un oeil à ce moment là précisément. T'avais toujours la poisse Lance. Bon tu t'étais bien marrée avec l'interrogatoire mais c'était pas tout ça, maintenant qu'ils t'avaient bien fait tourner en bourrique les deux, tu espérais que, au choix, ils t'avoueraient se payer ta être ou qu'ils passent enfin au concret. Mais si toute cette putain d'histoire s'avérait être foutrement vraie, alors... tu devrais en aviser la Justice League. Tu étais d'ailleurs très surprise que le sujet n'ait jamais été abordé... Les Green Lantern ne semblaient pas au courant et Clark non plus, pourtant, l'espace, la galaxie, les petits hommes verts... c'était leur rayon. C'était aussi ce qui te poussait à ne pas croire Cole. Mais... Dinah Lance tu étais une femme qui laissait toujours la place au doute. Peut être disait-il la vérité finalement? Tu lui laissais en tout cas l'opportunité de te le prouver et ce n'était pas rien venant de ta part. Tu lui laissais le bénéfice du doute.
Bah merde alors, pour une fois Cash allait dans ton sens. Il était d'accord avec toi sur le fait que la réponse de l'alien avait été trop vague. Tu lui lançais un regard en coin, attendant qu'il te sorte une vacherie ou un commentaire arrogant comme il en avait l'habitude. Mais rien... Tu étais surprise, il te laissait même prendre le volant. T'aimais pas trop à vrai dire parce qu'une fois au volant, tu serait beaucoup moins apte à intervenir. Mais s'il pensait une seule seconde que tu ne savais pas allier conduite et surveillante et bien il se fourrait le doigt dans l'oeil et bien profond. Il ne le savais pas bien sûr mais tu étais Black Canary, une pilote chevronnée, que ce soit à deux ou quatre roues. S'il fallait leur botter les fesses tout en gardant un oeil sur la route, tu saurais faire. « Ok mais faut que tu me dises où es ta bagnole alors, je suis pas devin. Et ne me fais pas rire Cash... Ta parole? Tu sais bien qu'elle ne vaut rien à mes yeux. A toi de me prouver que j'ai tort. »
Tu lui tendais même une perche maintenant... Il avait fait un pas vers toi, tu faisais un pas vers lui. C'était comme ça tu fonctionnais, pour tout d'ailleurs, c'était donnant donnant. On récolte ce que l'on sème n'est-ce pas? Méprise et on te méprisera. Respecte et on te respectera. Une fois dans la voiture, tu suivais les instructions de l'alien. Les Glades, tu savais où c'était bien sûr, pas besoin de GPS jusque là mais pour l'entrepôt mystère, tu avais besoin de ses indications. Une fois arrivés au bon endroit, Cole te demandait quelle tactique tu voulais adopter. Tu n'arrivais déjà pas à croire que tu puisses te lancer dans une mission avec lui... alors de là à carrément mettre en place une tactique, tu étais perplexe. Mais une chose était sûre, le coup du split c'était mort, tu voulais garder un oeil sur lui. D'ailleurs tu ne te gênais pas pour lui dire.
« Quoi qu'on fasse, je veux pouvoir garder un oeil sur toi Cash... Alors on se sépare pas. Et embarquons Krtik avec nous, je lui fais pas confiance non plus. »
En fait, tu ne pouvais pas élaborer une tactique, impossible, tu n'avais pas assez d'informations. Ils étaient combien là dedans? Ils étaient armés? Humains, aliens, clowns, mutants? Nan sérieusement... t'arrivais pas du tout à te projeter. Tu préférais donc laisser venir les choses, sans rien forcer. Savoir t'adapter et improviser était une de tes plus grandes qualités. Tu sortais donc du véhicule après avoir répondu à Cash et tu posais ton regard sur l'entrepôt. Tu avais hâte de découvrir enfin si oui ou non toute cette histoire en valait la peine.
« Quoi qu'on fasse, je veux pouvoir garder un oeil sur toi Cash... Alors on se sépare pas. Et embarquons Krtik avec nous, je lui fais pas confiance non plus. »
Je me doutais bien qu'elle allait me servir une réponse dans ce genre-là. J'avais déjà prévu d'amener Krtik avec nous, pas question que je le laisse ici et qu'il prenne la fuite une fois que nous aurions le dos tourné. Le laisser dans la voiture aurait été l'équivalant d'arrêter un criminel et de le reconduire chez lui. Je n'avais rien fait vraiment pour gagner la confiance de Lance jusqu'à maintenant, donc ce n'était pas plus étonnant qu'elle ne veuille pas me laisser partir seul de mon côté. « Tu n'as même pas un peu confiance, j'ai tenu ma parole. » Mon air laissait facilement comprendre que je n'étais pas sérieux. Une fois sortie du véhicule, je récupérai l'homme qui était sur la banquette arrière, avant de rejoindre la femme qui allait être ma partenaire de la soirée. Si un jour quelqu'un m'avait dit que j'allais faire équipe avec elle, je lui aurais surement offert une allée simple pour Arkham, mais la situation semblait l'imposée.
Si Lance semblait avoir de la difficulté à faire confiance aux gens, elle n'avait pas peur de se faire confiance à elle-même. J'avais hâte de voir ce qu'elle pouvait bien cacher, car pour être franc, ce n'est pas tous les policiers qui accepteraient de se lancer dans ce genre de petite mission. Peut-être qu'elle avait de la misère encore à croire à l'histoire des Daemonites, si tel était le cas, il me restait juste à espérer qu'elle l'accepte avant que nous soyons entourés d'une armée d'extra-terrestre.
Chacuns des pas qui nous rapprochaient de l'entrepôt était accompagné d'une voix dans ma tête. Je ne pouvais pas identifier avec certitude le nombre de voix que j'entendais, mais je pouvais dire que la place était remplie de ses créatures. Maintenant, il me restait juste à trouver la façon d'expliquer ça à la femme qui n'était clairement pas l'une de mes fans. Elle savait déjà pour mes dons, mais peu de gens savaient pour ma connexion très étroite avec la race entière des Daemonites. Aussitôt que je m'approchai trop d'une de ses ordures, c'était automatique, j'entendais tout ce qu'ils pouvaient se dire, que ce soit dans leur tête ou pas. Cette petite connexion était très utile pour les retrouver, mais ça pouvait aussi devenir rapidement un problème lorsqu'il venait le temps de les affronter. Lance avait le droit de savoir, en fait, si je voulais avoir moindrement son respect, voir sa confiance, je devais lui dire.
« Lance, j'aime mieux te prévenir avant qu'il soit trop tard. » Une brève respiration me permit de trouver les mots que j'allais utiliser, après tout ce n'est pas le genre de choses que tu expliques à tous les jours. « L'entrepôt déborde de ses vermines et je sais qu'ils auront probablement une apparence très humaine, comme notre ami ici présent. Je le sais, car ils sont dans ma tête. Dis comme ça, j'ai l'air bon pour l'asile, mais lorsqu'ils m'ont enlevé et qu'ils ont fait des tests sur moi, ça m'a connecté à eux, donc maintenant j'arrive à les entendre très clairement. »
La balle était dans son camp. Je venais de lui offrir une marque de confiance, suffisait qu'elle comprenne que c'était ce que j'avais fait. En ce moment, je ne lui demandais pas de me faire confiance pour le restant de ses jours, juste le temps d'une soirée. Une seule soirée. C'était assez clair dans ma tête que sa présence était dût seulement au fait que sa ville était possiblement ciblé. Sa haine envers ma personne était justifiable et ça aurait très bien expliquer qu'elle refuse de m'aider, mais elle ne pouvait pas laisser tomber sa ville.
Je fis un nouvel arrêt lorsque nous furent finalement devant la porte de l'entrepôt. Je comprenais mieux maintenant pourquoi Krtik nous avait guidé jusqu'ici sans vraiment offrir d'opposition. À l'aide d'un mouvement rapide et sec, je repoussai l'homme qui nous avait guidé jusqu'ici. « Ne bouges pas, je dois m'entretenir avec la policière. » Je tournis la tête vers Lance afin de prendre la parole à voix relativement basse. « Donc, je sais pourquoi notre petit ami a été aussi coopératif. C'est un piège. Ils nous attendent de l'autre côté de la porte. » Je laissai s'échapper un long soupir. Pourquoi je n'avais pas pensé à cette option avant. « Nous ne pouvons pas juste y aller à l'aveugle, ça nous prend un plan. Ils ne vont pas attaquer en premier, ils ont l'avantage du terrain.»
You Hate Me, I Know... Cole Cash & Dinah LanceCash, t'avais foutrement pas confiance en lui, hors de question de le laisser échapper à ta surveillance. Toute son histoire là, les aliens, l'élu, son délire à la Matrix mélangé à V... T'y croyais pas une seule seconde et t'attendais qu'une chose, pouvoir l'aligner. Il était alors étonné de voir que tu ne lui faisais pas confiance malgré le fait qu'il ait tenu sa parole. Il était sérieux? Pensait-il réellement pouvoir gagner ta confiance aussi facilement. C'était extrêmement mal te connaître. Il en fallait plus, beaucoup plus pour gagner ta confiance et il était très loin de pouvoir y arriver. Mais très vite, tu comprenais à son air qu'effectivement il n'était pas sérieux, cela te rassurait. Tu ne relevais donc pas son commentaire, encore une fois superflu et inutile. Vous sortiez ensuite du véhicule, Cash se chargeait d'embarquer l'autre énergumène. Tu ne savais pas du tout à quoi t'attendre ni dans quoi tu t'embarquais, mais tu ne lâcherais pas. Vous vous approchiez alors de l'entrepôt et tu cherchais déjà par où entrer sans vous faire remarquer. Vous alliez devoir prendre de la hauteur et surtout empêcher votre nouvel ami de donner l'alerte, de révéler votre présence. L'endroit te semblait désert mais tu ne t'y fiais pas, tu savais qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences. Cole prenait soudainement la parole et tu t'arrêtais dans ta lancée pour te retourner vers lui et l'écouter. Il voulait te prévenir avant qu'il ne soit trop tard. Tu étais bien curieuse de savoir de quoi. Tu croisais alors les bras et lui accordais toute ton attention. Il prétendait que cet entrepôt, à priori tranquille, était rempli de ces vermines comme ce Krtik. La vache, t'arrivais pas à t'y faire à ce nom tout pourri tout droit sorti d'une vieille série de SF des années 80. T'avais presque envie de lui changer son nom tellement ça t'agaçait, rien que d'y penser, même pas besoin de le prononcer. Cash enchainait en te disant qu'il savait qu'ils étaient nombreux parce qu'ils étaient dans sa tête. Tu fronçais les sourcils. Est-ce qu'il se mettait à ta place une seule seconde? Il se rendait compte à quel point c'était suspect comme déclaration? Bah manquait plus que ça? Si ça se trouve c'était juste un illuminé de plus qui s'inventait une vie et une quête... Finalement c'était pas en prison que tu devais le coller mais dans un asile. Tu le laissais néanmoins finir son petit discours.
Ah, il avait tout de même conscience que justement il semblait bon pour l'asile, c'était un bon point pour lui mais pas assez pour te rassurer sur son état mentale et psychologique. Il t'expliquait alors qu'il avait été enlevé, que les aliens avaient fait des expériences sur lui et que c'était pour ça qu'il pouvait les entendre dans sa tête, pour ça qu'il était connecté à eux. Wow wow wow... attendez une minute! Enlèvement? Expériences? Tu n'aimais pas ça du tout. Toute son histoire, si elle était vraie, commençait vraiment à prendre des proportions qui te dépassaient et tu n'arrivais pas à comprendre comment la Ligue n'en avait pas déjà été informée. C'était d'ailleurs pour cela que tu avais tant de mal à y croire. C'était trop gros, trop gros pour que vous soyez passés à côté.
« Ok Mulder, merci pour l'info. »
Répondais-tu encore incrédule. Il avait beau essayer, insister, t'arrivais pas à le croire. Bon, en réalité c'était Scully qui s'était faite enlevée mais t'allais quand même pas jouer le rôle de Mulder. Peut être bien qu'il avait été enlevé aussi lui finalement, t'avais fini par lâcher la série quand ça devenait un peu trop tourné sur les aliens. Toi ce que tu préférais dans XFiles, c'était les monstres. Les aliens, t'avais jamais aimé ça. Vous repreniez alors votre marche vers l'entrepôt. Tu attendais de voir si Cole avait un plan. T'allais quand même pas lui mâcher le travail. Tu étais curieuse de voir comment il allait s'en sortir sans qu'aucun bras long ne vienne le sauver. Il s'arrêtait alors, tu en faisais de même. Bon maintenant ça devenait un piège son histoire... c'était de mieux en mieux. Tu levais les yeux au ciel.
« Parce que tu comptais vraiment y aller à l'aveugle? Et moi qui pensais que tu avais un plan bien rôdé. Après tout c'est toi l'expert en petits hommes verts. »
Répondais-tu en te moquant ouvertement de lui.
« Te vexe pas mais tout ton charabia j'y crois pas une seule seconde. C'est quoi? Une farce? Vous êtes une bande de geeks illuminés qui jouaient à un jeu de rôle? Mets toi un peu à ma place, tu te prendrais au sérieux? Alors vas-y ponds le moi ton plan, je te suis et on verra. Mais s'il s'avère que tu m'a mené en bateau, je t'embarque direct, t'as compris? »
« Parce que tu comptais vraiment y aller à l'aveugle? Et moi qui pensais que tu avais un plan bien rôdé. Après tout c'est toi l'expert en petits hommes verts. »
Non, mais elle pensait quoi ? Que j'étais au courant de tout avant même d'arriver ici ? Elle avait beau ne pas me faire confiance, il ne fallait pas croire que j'avais la science infuse non plus. Je décidai de garder mes quelques remarques pour moi. Peu importe le commentaire que je lui aurais fait, ça n'aurait rien changé. Enfin ça l'aurait peut-être fait partir ou alors elle aurait été en colère et m'aurait menacé de me passer les menottes une nouvelle fois. Pourquoi j'avais demandé son aide ? J'aurais pu juste contacter Emp et les autres, après tout, rien ne me disait que Lance allait être réellement utile dans cette entrepôt. Je ne savais rien d'elle. Certes elle devait avoir un entrainement policier, mais outre ça... sait-elle non seulement se battre ?
En temps normal, je n'avais jamais besoin de plan. J'arrivais sur les lieux, je sortais mes armes et je tuais le ou les Daemonites. Ma façon de faire était simple et rapide, je n'avais pas besoin de négocier avec eux. Il me suffisait de les tuer et le tour était joué. La présence de la policière changeait mes méthodes et sa présence était causer par ma faute. Je ne savais pas pourquoi, mais je voulais prouver que je pouvais faire à la façon des héros. La dernière discussion que j'avais eu avec le leader des Wildcats y était peut-être aussi pour quelque chose.
« Te vexe pas mais tout ton charabia j'y crois pas une seule seconde. C'est quoi? Une farce? Vous êtes une bande de geeks illuminés qui jouaient à un jeu de rôle? Mets toi un peu à ma place, tu te prendrais au sérieux? Alors vas-y ponds le moi ton plan, je te suis et on verra. Mais s'il s'avère que tu m'a mené en bateau, je t'embarque direct, t'as compris? »
Alors là, elle commençait à dépasser les bornes. Un long soupir s'échappa de ma bouche, tandis que je fis légèrement pivoter ma tête dans la direction de l'extra-terrestre. Il n'avait toujours pas bougé, mais je savais très bien qu'il avait déjà alarmé ses petits amis à l'intérieur. Je ramenai mon regard vers la policière qui me servait de complice pour la soirée. « Tu sais quoi, il n'y a pas de façon que je pourrais te prouver ce que je dis. En fait, je suis en train de croire que même avec une preuve, tu continuerais de nier, tout ça pour ne pas être en accord avec moi. Regarde, tu ne m'aimes pas et ça tombe bien car je ne t'aime pas vraiment non plus. Sincèrement, je trouve que tu es une personne relativement chiante. Mais en ce moment, Star City... ta ville, à besoin que nous laissons nos différents de côté. Tu crois que tu peux faire ça... pour ta ville? » Je me foutais royalement qu'elle apprécie ou pas la façon dont je venais d'y parler, pour tout dire, sans moi, elle n'aurait jamais trouvé cette menace et peut-être que la ville aurait eue affaire à une invasion.
Qu'elle reste ou pas, je ne pouvais pas laisser les Daemonites prendre le contrôle de la ville. L'aspect de se battre pour sa ville, pour ses habitants allaient surement la retenir. Enfin c'est ce que j'espérais. Je n'avais aucun problème à affronter l'armée qui se trouvait de l'autre côté de la porte qui nous faisait face, par contre, je n'avais rien non plus contre le fait d'avoir un peu d'aide et ce, même si je ne savais pas à quel point elle pourrait m'aider. Sa décision m'importait peu, mais le temps commençait à jouer contre nous, je devais agir. Rentrer dans l'entrepôt serait littéralement du suicide. Je ne savais pas le nombre exacte d'ennemi qui m'attendait de l'autre côté et au final c'était ça le plus dangereux. Je devais trouver une façon d'attirer les extra-terrestres en dehors de leur petit nid.
« Donnes moi quelques secondes, je vais examiner les alentours. »
Je pris légèrement mes distances de Lance, puis je commençai à simuler de regarder autour de moi. Mon plan n'avait rien à voir avec notre environnement, j'allais plutôt utiliser le lien mental qui m'unissait à ses vermines. Je devais leur faire croire que nous avions perdu intérêt. Je devais leur faire croire que nous allions partir. Je n'avais pas l'intention de faire part de cette partie du plan à la femme. Lui en parler lui aurait donné la chance de faire d'autre remarque et ce n'était pas le temps idéal.
Quelques secondes passèrent, puis finalement un bruit commença à se faire entendre dans l'entrepôt. Dans un élan rapide, je me lançai vers la femme, l'envoyant au sol, tandis que la porte partie en éclat. Une horde de personne ce mirent à sortir par l'ouverture qui venait d'être créé. Je me relevai d'un bond, puis je pris une position défensive, repoussant quelques attaques avant de regarder autour de moi pour voir si j'étais finalement seul dans ce combat ou non.
You Hate Me, I Know... Cole Cash & Dinah LanceT'étais dure Dinah Lance, ouais, parce que c'était ton caractère, tu étais comme ça avec les gens qui t'avaient prouvé par le passé que tu ne pouvais pas leur accorder ta confiance. Il fallait dire qu'il l'avait cherché le Cole, il t'avais manqué de respect et ce à plusieurs reprises. Il avait contourné les lois. Il avait bénéfié d'un bras plus long que le tien pour se sortir des filets de la justice... Comment voulait-il que tu puisses lui faire réellement confiance, même une micro-seconde. Bien te parler, essayer de se rattraper, ce n'était malheureusement pas suffisant. La confiance était un travail de longue haleine, surtout lorsqu'elle a été tuée dans l'oeuf avant même de pouvoir être développé. Si on rajoute à ça ton caractère bien trempé et ta rancune tenace... On obtient la Dinah que Cole avait en face de lui à cet instant précis et qu'il ne semblait pas, mais alors pas du tout, apprécier. Tant pis. Honnêtement, ça t'était égale. Il avait perdu, et ce il y avait longtemps, ta considération. Ce qu'il pouvait penser de toi, tu n'en avais strictement rien à faire. Comme lui n'en avait visiblement rien à faire non plus de ce que toi tu pouvais penser de lui et ça t'allait très bien comme ça. Au moins, les rapports étaient clairs. Pas d’ambiguïté, pas de faux semblant. Une relation dure mais honnête et ça, ça au moins tu savais l'apprécier. Aucun de vous ne faisait des efforts pour faire croire à l'autre qu'il l'appréciait. Vous étiez juste deux partenaires forcés qui n'hésiteraient pas une seule seconde à s’étriper si l'occasion leur était donnée. Il disait alors qu'il n'avait aucune façon de te prouver ce qu'il disait. Là, il disait vrai. Si seulement il avait pas été le type arrogant et égocentrique qu'il avait été tantôt... tu aurais peut être pu le croire. Comme quoi, l'attitude ça joue beaucoup dans la crédibilité d'un homme. Jouer les caïds surpuissants qui savent tout et qui n'ont besoin de personne... Ça n'apporte jamais rien de bon. C'est juste cheap et ridicule. Il avait peut être changé son fusil d'épaule entre deux mais il était bien trop tard. Le mal était fait. Bien sûr si jamais il s'avérait qu'il ne t'avait pas menti, que ces daemonites existaient vraiment, alors tu serais la première à lui présenter tes excuse et à revoir en considération ton jugement. Tu pouvais être une sacrée connasse Dinah Lance, tu le lui avais prouvé, mais s'il y avait bien une chose que l'on ne pouvait pas t'enlever, c'était que tu savais reconnaître tes erreurs et t'excuser.
Alors, quand il te disait que même avec une preuve tu nierais, là il allait trop loin. C'était évident que vous deux, ça n'accrocherait jamais et c'était d'ailleurs très certainement la première et la dernière fois que vous faisiez équipe. Parce que tu savais que si ça devait se reproduire trop souvent, ça finirait mal, très mal. Il te disait que tu étais "relativement chiante"... C'était son max ça? C'était vraiment comme ça qu'il choisissait de t'insulter? Un sourire amusé se dessinait sur ton visage. Il perdait son sang froid le caïd. Par contre quand il commençait à insinuer que peut être tu ne pourrais pas tout donner pour ta ville, là tu voyais rouge, là il allait vraiment trop loin et tu avais juste envie de lui casser la gueule et de te barrais. Daemonites ou non... Tu le laisserais dans sa merde et tu y cherchais de vrais renforts. Parce que honnêtement, si tout ce qu'il t'avait dit était vrai, toi, tu n'y pourrais rien. Tu n'avais plus ton Canary Cry, tu étais en civile... donc si en réalité il disait vrai, c'était lui l'imbécile et l'irresponsable. Parce que cela voudrait dire qu'il aurait clairement et volontairement décidé de mettre en péril ta vie. C'était d'ailleurs encore pire car à ses yeux, tu n'étais que Dinah Lance, simple humaine, simple flic. Qui était l'ordure dans l'histoire? Toi qui acceptais de lui laisser le bénéfice du doute? Toi qui acceptais de l'accompagner? Ou lui qui se servait de toi comme de la chair à canon en sachant pertinemment que si ces fameux daemonites existaient vraiment tu ne ferais pas le poids. Car contrairement à lui, toi tu savais l'admettre, quand tu ne faisais pas le poids. Tu étais une justicière, tu étais Black Canary mais tu n'étais désormais plus qu'une humaine sans super pouvoir... Si vraiment cet entrepôt était rempli de ces créatures alors ce serait du suicide de s'y lancer. Tu préviendrais la Justice League et tu attendrais leur venue pour agir. Il valait mieux attendre que mourir bêtement n'est-ce pas? Bref, tu ne lui répondais même pas, il ne méritait plus que tu gâches ta salive pour lui. Il avait franchi la limite et ce serait dur, voir impossible de faire marche arrière désormais. Il checkait les environs, tu le laissais faire, croisant les bras en attendant qu'il te dise quoi.
Soudain, il te plaquait au sol tandis que la grande porte de l'entrepôt volait en éclats. Qu'est-ce que c'était que ce bordel? Un groupe de gens, apparemment tous humains, sortaient en courant. Tu te serais cru dans un mauvais remake de Braveheart. Encore une fois, c'était quoi ce bordel? Pour l'instant, pas besoin de paniquer. Ils semblaient n'être que des humains, pas de daemonites en vue. Tu te lançais donc dans la bagarre aux côté de Cole, envoyant tout de même un message à la Ligue pour demander du renfort en vue d'un débordement de situation, et tu affrontais courageusement vos assaillants.
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