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 ghost of war (layla)

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Floyd Lawton


Floyd Lawton

super villain

Messages : 1764
Date d'inscription : 08/03/2019
Face Identity : Scott Eastwood.
Crédits : beylin (signature), Ventium (bannères)
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Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) AdventurousFlickeringBillygoat-small

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Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

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May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

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I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

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Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









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MessageSujet: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyLun 11 Mar - 22:32


ghost of war


Morro Bay. La petite ville côtière ne ressemble plus à ce qu'elle fut jadis. La nuit a été dévastatrice, un voile de destruction s'est étendue sur des kilomètres, pour ne laisser qu'au petit matin une étendue de débris. La plage est encore maculée de sang et de corps de créatures des abysses. Certaines habitations ne tiennent debout que par la force du Saint Esprit, et plusieurs habitants ont été blessés durant la bataille. Une guerre. Comme tu en as si souvent connu. Mais malgré cette impression de déjà vu, tu resteras toujours désemparé face au désespoir des lendemains. Comme une gueule de bois violente qui ne passerait pas. Comme un coup de poing dans l'estomac. Tu marches sur les morceaux de bitumes arrachés qui jonchent le sol, la ferraille craque sous tes semelles de rangers. Avant, tu n'y avais jamais mis les pieds. Morro Bay n'était qu'un nom peut-être entendu une fois dans ta vie, lointain souvenir dont tu ne pourrais même plus retrouver l'origine. Mais maintenant, il y a quelque chose de particulier qui s'en dégage. Un fantôme des Noëls passés. Elle était là, sur cette plage, Layla, ta partenaire. Elle n'avait rien d'une chimère. Rien d'un mirage provoqué par un coup trop violent derrière la nuque. Elle se tenait là, à quelques mètres seulement de toi, sans même savoir qui se cachait sous le masque blanc du tireur de la Suicida Squad. Elle était présente, sans l'être réellement. Pendant quelques secondes, tu as hésité à tendre tes doigts vers elle, pour t'assurer que tout ceci n'était pas le fruit de ton imagination. Des réminiscence du temps où vous combattiez côte à côte en Afghanistan. Le vacarme, les corps qui tombent, une projection mentale aurait été possible. Et il t'a fallu plusieurs minutes pour comprendre que tout ceci était bien réel. Qu'après toutes ces années, vous vous retrouviez à nouveau tous les deux au front. Mais cette fois, avec un autre pour surveiller vos arrières.

Maintenant, c'est en tant que fantôme des Noëls présents que tu déambules dans la ville à sa recherche. Des recherches que tu aurais pu entreprendre bien avant, quand tu as su qu'elle aussi était en quête d'un passé volatilisé dans un nuage de poussière. Ou plus justement, disparu dans un combiné de téléphone. Des mots soufflés à la va-vite pour masquer le retournement dans ton esprit. La béquille est partie, alors t'as fait de ton mieux pour ne pas tomber. Pour ne pas lui montrer que tu en avais besoin pour marcher. Trop stupide. Trop fier. Qu'est-ce que six mois dans une vie. Qu'est-ce qu'une seule rencontre dans une existence. Tu entres dans un café épargné par les dégâts, où beaucoup sont venus s'y retrouver pour ne pas avoir à supporter le traumatisme seul. Ils te dévisagent, méfiants désormais de ceux qu'ils ne connaissent pas. Tu ne les en blâmes pas, tu ignores leurs regards insistants, et tu traces ta route jusqu'à celui susceptible de t'aider à retrouver ton fantôme. Brusque, comme à ton habitude, un nom prononcé dans ta barbe de trois jours au gérant derrière le comptoir : « Layla Cook. » Des souvenirs te reviennent. Du Eiffel 65 dans les tentes. Des fourchettes lancées à la volée. Des moments suspendus dans le temps, jusqu'à ce que la bombe soit désamorcée. « Elle est sur le quai numéro trois. Le Blackbeard. » Tu acquiesces simplement en guise de remerciement avant de reprendre ta route vers le port. L'avantage des petites villes, c'est que t'as pas besoin de chercher longtemps.

Il fait moins froid qu'à Gotham ici, pourtant, t'as l'impression que c'est du sang glacial qui coule dans tes veines. Mains dans les poches de ta veste, tu cherches le nom du bateau précédemment donné par l'homme du café. Le Blackbeard. Et c'est précisément quand tes yeux se posent sur la gravure sur la coque que tu la vois apparaître sur le pont. « Cook. » Tu prononces son nom comme une évidence. Comme si cinq ans ne s'étaient pas écoulés depuis. Comme si tu n'avais jamais cessé de l'appeler. Bon vent. C'est ce que tu lui as dit quand elle t'a dit qu'elle ne reviendrait pas. Et plusieurs fois tu t'es demandé ce que tu lui dirais si vos routes venaient à se recroiser. Comment tu vas ? Qu'est-ce que tu deviens ? Des banalités ? Bon vent. Sans animosité. Sans rancoeur. Parce que tu ne mesurais pas encore pleinement les conséquences de l'absence. Tu as tellement changé. Tu ne doutes pas qu'il en est tout autant pour elle. Deux inconnus, deux étrangers qui se regardent dans le blanc des yeux. Non, deux âmes qui ont été arrachées, et qui ne savent plus où vagabonder. Est-ce que la boussole de son bateau lui donne le but que toi tu as perdu ? Est-ce qu'elle arrive à marcher seule, maintenant ? Bon vent. Et elle l'a pris littéralement. « J'espère au moins que t'es la Capitaine du rafiot. » Tu oses un fin sourire, timidement caché sous ta barbe, tandis que tes cheveux hirsutes prenne le vent marin. C'est drôle, elle est exactement là où tu imaginais qu'elle serait. Elle a mis les voiles, elle a quitté le désert pour la mer. Là où elle aurait toujours dû être. Le soleil commence à se coucher sur les quais de Morro Bay. Et le fantôme des Noëls futurs disparaît avec lui. La suite de l'histoire c'est à vous de l'écrire, sauf que tu ne sais plus très bien te servir de tes mains, autre qu'une arme au poing.
AVENGEDINCHAINS
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Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyVen 15 Mar - 19:34


ghost of war


La main sur la barre, Layla garde les yeux fixés sur le port alors que le Blackbeard s’avance tranquillement dans l’estuaire. Les eaux autour du roc volcanique présent sur toutes les cartes postales de la ville étaient réputées dangereuses, mais le bateau était trop facile à manier, et sa barreuse trop expérimentée pour se faire avoir par ses roches traîtres et ses couloirs étroits. Repasser de la haute mer à la crique sécurisée bien protégée de l’océan Pacifique était le moment le plus délicat, mais à force de répéter l’exercice, c’était comme si elle en connaissait chaque courant par cœur. Un peu présomptueux de sa part, sans doute. Mais en ce moment, les eaux de Morro Bay faisaient partie des rares choses dans son quotidien qui avaient encore un sens. La ville était de toute façon trop défigurée pour qu’elle la reconnaisse, au point qu’elle en a un pincement en cœur alors que le bateau approche du quai et qu’elle sait devoir retourner sur le plancher des vaches. Quelle ironie, quand elle y pense. Elle héberge chez elle un Atlante incapable de rentrer chez lui, alors qu’elle, parfois, n’aspire qu’à un jour plonger dans l’eau et  développer des branchies comme par magie et ne plus jamais avoir à en ressortir. Ca ne résoudrait pas ses problèmes, mais ce serait indubitablement une méthode radicale pour les éviter. Même Ned lui avait dit qu’elle avait une sale tronche avant qu’ils ne lèvent l’ancre. Il a raison. Elle a beau ne pas piper un mot, la fatigue des derniers jours creuse des cernes plus profonds sous ses yeux, souligne la lueur contrariée qui brille au fond de ses pupilles claires. Enervée, même, lorsqu’elle marche dans le sable si bien imbibé de sang que l’eau de mer n’a pas encore réussi à tout laver. Un énervement qui faisait office de moteur quand il fallait mettre la main à la pâte pour que le village retrouve visage humain – Dieu merci, elle ne travaille jamais mieux que lorsque tout va mal.

Le brick amarré au port, elle abandonne sa barre et va pour réorganiser les cordages ; le vent frais du Pacifique lui fouette les joues, porte les cris des mouettes au-dessus de leurs têtes au lieu des cris d’effroi de cette nuit fatidique. Porte un nom, aussi, soudainement, qui claque dans l’air avec l’intonation d’une voix trop familière, qu’elle n’a pourtant pas entendu depuis des années, qui hante parfois ses rêves agités. Quelque chose se glace dans ses veines, et son cœur rate un battement. C’est incrédule qu’elle se retourne, qu’elle regarde par-dessus la rambarde en s’attendant à ne rien trouver qu’un fantôme, encore un autre, eux qui se faisaient si persistants ces derniers temps.

Mais même les fantômes que lui avait montré Zatanna n’avaient pas eu l’air aussi réel que celui qui se tenait sur le port, la tête levée vers elle, avec la même nonchalance que si sa présence était la chose la plus naturelle du monde. Monde qui n’avait eu de cesse d’être secoué et retourné dans tous les sens depuis quelques semaines – mais à cet instant, c’était comme si quelqu’un avait pris le ciel pour le déchirer au-dessus de sa tête et laisser s’échapper un coup de tonnerre digne d’un séisme. « … Lawton ? » lâche-t-elle en reposant ses cordages sur la rambarde. Combien de temps, depuis la dernière fois qu’elle avait prononcé ce nom à voix haute ? Elle lui retourne son demi-sourire, le sien estomaqué et incrédule – ne sait pas si elle doit lui être reconnaissante de désamorcer l’étrangeté de la situation avec sa plaisanterie, décide finalement que oui. « Pas encore. J’ai prévu la mutinerie pour le mois prochain. » réussit-elle à répondre, une plaisanterie qui n’échappe pas au réel capitaine du navire, à en juger par son froncement de sourcils désapprobateur. Elle abandonne ses devoirs à ses camarades avec des excuses rapides, et emprunte la passerelle pour gagner le quai. Un bref instant, c’est comme si Morro Bay disparaissait, remplacée par l’architecture austère de bunkers de béton, la terre battue et le sable sous leurs pieds, le soleil impitoyable du désert tentant en vain de les écraser comme les poussières insignifiantes qu’ils étaient censés être. Comme une erreur dans la matrice, qu’elle n’allait pas chercher à corriger. « Floyd Lawton. Moi qui croyais avoir tout vu ces derniers temps… » Le soulagement, la joie sincère, l’incompréhension et l’appréhension se livrent une bataille sans merci sur son visage alors qu’elle détaille le sien, le frère d’armes perdu, la moitié arrachée trop tôt, ou trop tard ; le partenaire dont l’absence du regard attentif dans son dos avait été plus difficile à vivre encore que le sevrage de l’adrénaline du combat. Ces cinq ans d’absence se compressent soudainement, implosent en une seule seconde – où étais-tu ? Qu’es-tu devenu ? Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? Mille questions qui se bousculent dans sa tête, aucune qui ne franchit ses lèvres, bloquées par un barrage qui coince sa voix dans sa gorge, elle qui n’avait jamais eu peur d’aller à la confrontation. « Même si je préfère largement te voir toi, plutôt que des créatures marines sanguinaires. » Des monstres prédateurs sur la plage, des projectiles qui volent dans tous les sens – une balle, et une autre, qui sifflent près de son oreille et vont se loger directement dans la tête d’une de ces créatures qui l’approchaient d’un peu trop près. Elle l’avouait : un instant, un fol instant, elle avait cru qu’il était de retour, Floyd et son œil infaillible, son ange-gardien du champ de bataille. Deadshot. Une folie, évidemment.

Une de plus, qu’elle se refusait à prendre au sérieux, parce que ce serait la goutte d’eau qui ferait déborder le vase.

Il n’avait pas changé, presque. Les épaules un peu plus voûtées peut-être, quelque chose au fond des yeux qu’elle n’arrive pas à identifier alors qu’elle échoue à dire tout ce que n’importe qui, à leur place, aurait dit sans peine : il faut qu’on parle, je suis désolée, tu m’as manqué. Il est trop tôt encore, et son cœur serré dans sa poitrine ne la laisse pas faire. « Je suis contente de te voir. Vraiment. » lâche-t-elle encore, prudente comme si trop en dire allait tout faire exploser. Il n'avait pas idée. Il n’était pas censé être là, n’appartenait pas à ce paysage. Et pourtant. « Mais qu’est-ce que tu fiches à Morro Bay ? Tout le monde a préféré partir quand… » Elle laisse sa phrase en suspens, le sonde du regard, sait qu’elle aurait dû l’étouffer dans une embrassade de camaraderie retrouvée.

Mais elle était démunie face à lui, en proie à trop d'émotions contradictoires auxquelles elle n'était plus habituée, et on ne lui avait pas donné le mode d’emploi de ces retrouvailles.
AVENGEDINCHAINS


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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptySam 16 Mar - 1:34


ghost of war


Terre et mer. En cinq ans, l'espace entre vous n'aura jamais été aussi réduit. Pourtant, il te paraît désespérément grand. Tu peux la voir, tu pourrais presque même la toucher si tu le voulais, mais il y a cette distance que tu t'imposes, par crainte de ce qui pourrait se produire si tu venais à franchir le fossé qui vous sépare. Un fossé rempli de cadavres et de souvenirs. Ceux que tu as tué jadis pour la protéger, ceux que tu as tué parce que c'était dans ton contrat, ceux que tu as tué la dernière nuit pour ne pas qu'ils ne s'approchent d'elle, réminiscence d'un passé pas encore oublié. Et les souvenirs plus nombreux encore que les morts que tu as laissé derrière-toi. Bribes de mémoire intempestives que tu as essayé de faire taire pendant des années, peu enclin à laisser cette période de ta vie reprendre un droit qui lui est pourtant absolu. Lawton. Un nom si souvent entendu, soufflé avec désarroi, amusement ou inquiétude. Aujourd'hui, il a pourtant une portée que tu ne parviens à déterminer. Comme s'il n'existait pas de mots, dans cette langue ou dans une autre, pour exprimer ce qui se dessine entre vous. Peut-on simplement regarder quelqu'un dans les yeux pour tout savoir de lui ? Ne dit-on pas après tout qu'ils sont le miroir de l'âme ? C'est ce que tu t'es dit un millier de fois avec Layla. Qu'après tout ce temps, elle avait forcément vu les démons qui s'y trouvaient. Que si elle n'était pas partie, c'est parce qu'elle avait fait le choix de rester. Et puis, il y a eu cet appel. Le château de cartes s'est effondré aussi facilement que si le vent s'était engouffré dans ses fondations. Peut-être que tu t'es trompé. Peut-être qu'elle a eu peur. Peut-être que qu'elle a regardé trop longtemps, et qu'elle ne s'est pas sentie la force de les chasser. C'était ça le plus douloureux, comprendre que malgré tes plus intimes et fortes convictions, vous aviez vos limites.

Elle quitte le pont du bateau pour te rejoindre sur le quai, et tu peux enfin la regarder de plus près. Ses traits fins qui dénotent avec une force de caractère affirmée. Cette fragilité dans le regard, tout en faisant preuve d'un sang-froid hors du commun. Elle n'a pas beaucoup changé, et pourtant, c'est comme si tu la redécouvrais, la faute à ce manque qui te frappe encore plus fort maintenant. Il contracte ta poitrine et tord tes entrailles. Elle ne peut pas être la même qu'il y a cinq ans, mais Layla, t'arrives pas à l'imaginer autrement que ce qu'elle était. Celle qui a partagé ta vie pendant six mois dérisoires. Mais dérisoires que pour eux. Pour toi, pour vous, c'était l’équivalent d'une existence entière. Pour toi, c'était bien plus que tu ne pourrais l'exprimer. Et pour elle, c'était quoi ? Tu jettes un œil curieux à son bateau, l'imaginant braver les flots et les tempêtes, la tête haute et les mains fermes. Ça lui ressemble. Ce n'est pas l'adrénaline du désert afghan, mais c'est sans doute mieux que rien. « Oh, tu préfères ma compagnie à celle de créatures hideuses et cannibales ? Je suis presque flatté. »  Ton sourire est vrai et faux à la fois. Il retranscrit ta joie de la retrouver, mais il cache tout ce que tu aimerais réussir à lui dire. Que tu tournes en rond. Qu'elle est partie avec ta boussole. Que tu ne sais plus où se trouve le nord. Ni dans quelle direction tu es supposé aller depuis que tu n'as plus sa voix dans ton oreillette. Qu'après ce coup de téléphone, c'est toute ta vie qui n'a eu cesse de s'effondrer. A l'image de cet océan qu'elle parcoure, dont l'eau s'échapperait entre tes doigts, quand bien même tu chercherais désespérément à l'en empêcher.

Ce que tu attendais, sans t'en rendre compte, comme une sentence aussi brutale qu'une guillotine sur une nuque, s'abat finalement. Ou plus justement, ne s'abat pas. Et enfin, tu peux calmer ta respiration erratique. « Je suis content aussi. » Tu omets quelques détails. Ce n'est pas que tu mens, c'est que tu ne dis pas vraiment la vérité. Tu savais qu'elle te cherchait. Tu aurais pu la retrouver plus tôt. Mais tu ne l'as pas fait. Parce que t'avais peur. Tu avais un millier de raisons d'avoir peur. Et puis, aussi, t'es encore hanté. Par la déchirure. Celle que tu caches derrière le masque blanc. Une hantise parmi tant d'autres, tu l'admets aisément, mais c'est de cette hantise là dont il s'agit aujourd'hui. Tu la fixes du regard, sans savoir ce qu'il retranscrit, et quand sa phrase reste en suspend, tu ne cherches pas à la terminer pour elle. Il y a ce flottement qui s'impose entre vous, qui prend une place plus importante que tu ne l'aurais pensé. Mais il n'a rien de gênant. Non, il est simplement hors du temps. Parce que vous laissez votre mémoire s'emballer, les souvenirs reconnaître de leurs cendres. « Et bien, avec tout ce bordel, t'es passée à la télé. Ça n'a pas été bien compliqué de te retrouver ensuite. » Tu es surpris par ta propre voix, comme si elle ne t'appartenait pas, et que tu demeurais encore dans ce silence à la fois étrange et réconfortant. Ce n'est pas vraiment ce qu'elle te demande, tu en as conscience. Ce qu'elle veut, c'est savoir pourquoi maintenant. Pourquoi après toutes ces années, tu réapparais enfin devant elle. Et la vérité, c'est que tu n'as pas de réponses à lui donner. Parce que. C'est tout. Elle était là, près de toi, et tu as eu envie de plus. Ça ne s'explique pas, ça se ressent simplement.

T'arrives pas à t'approcher plus. Tu gardes une distance de sécurité. Pour pas que la bombe explose et que le souffle brûlant l'emporte. Pas celle que t'as dans la tête, celle qu'elle vient de déclencher en toi. Tu veux pas la blesser. Tu sais que t'es mauvais pour ceux qui te sont proches. Si tu restes, tu vas l'entrainer dans ton fossé. « Il y a un endroit sympa où on peut aller ? » Non, t'as pas le courage de fuir. Pas maintenant que tu viens enfin de la retrouver. C'est égoïste ? Lâche ? Ou la meilleure décision de tes dernières années ? La tente était vide. La musique était éteinte. Et le trou qu'elle a laissé ne s'est toujours pas comblé. Elle est partie pour une nouvelle vie. Alors as-tu seulement le droit de revenir ? « Sauf si tu as d'autres projets pour ta soirée. Je ne veux pas... » T'imposer ? Reprendre ta place ? Si, c'est faux, c'est exactement ce que tu veux. Parce que pour la première fois depuis longtemps, tu ressens enfin quelque chose. L'anesthésie s'est arrêtée, là, sur ce quai. Face à ce fantôme qui n'en est plus un, tu as cessé d'être une simple coquille vide. « Enfin, je peux revenir une prochaine fois. » Tu ne penses pas ce que tu dis. Tu ne veux pas revenir une prochaine fois. C'est maintenant que tu veux passer du temps avec elle. Mais c'est ce que les gens normaux disent, alors c'est ce que tu dit aussi. Tu mimes ta fausse normalité sur celle des autres pour ne pas qu'elle reparte sur son bateau. Elle est mariée ? Elle a des enfants ? Ce soir tu ne veux même pas le savoir. Ce soir, tu veux qu'elle ne soit qu'à toi. S'il était possible de tatouer sur ton âme, c'est son nom qu'on trouverait.

The winner takes it all. C'est ça ce que la chanson disait, quand elle raisonnait dans la tente. Avant, tu pensais qu'il ne pouvait pas y avoir de gagnant dans une guerre. Mais maintenant, tu dois te rendre à l'évidence, c'est toi qui a tout perdu.

Quand la démineuse est partie, la bombe a simplement éclaté. Tout est parti en fumée.
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Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyDim 17 Mar - 19:17


ghost of war


Un moment de flottement. Un trait d’humour. Une question évitée, qu’elle ne cherche pas à relancer. Elle avait assez eu sa dose se fantômes ces derniers temps pour savoir que l’approche directe n’était pas forcément la bonne, ni celle qu’elle voulait non plus. C’était comme s’ils étaient soudain pris dans une bulle, hors du temps et hors de ce port. Ils auraient pu être n’importe où ailleurs dans le monde, l’effet aurait été le même. Le premier choc passé, elle laisse la surprise s’adapter, la réalisation s’installer, les souvenirs se superposer au présent dans une tentative de concorder. Floyd était là. Floyd n’était pas mort, pas à l’autre bout du monde, et il l’avait retrouvée pour une raison qui lui échappait encore, qui n’existait peut-être même pas. Ce que ça veut dire exactement, elle l’ignore encore, mais elle sent, distinctement, quelque chose qui change dans l’air, comme un rouage d’une machine qui se met en marche après avoir passé des années à l’arrêt, ou même n’avoir jamais démarré. Cinq ans, c’est tellement plus long que les six mois qu’ils avaient passés ensemble, inséparables dans les tempêtes de sable, les montagnes impitoyables, et le feu du conflit. Tic et Tac, certains s’étaient amusés à les appeler. Bonnie et Clyde, pour rendre hommage à leurs talents si particuliers. Indissociables, si bien qu’elle se demandait pour la première fois ce que d’autres avaient pu penser en voyant Floyd se remettre à opérer seul, où à se voir assigné à quelqu’un d’autre. Elle s’était toujours figurée qu’il s’en était bien sorti, qu’elle avait été la seule à ressentir cette drôle de douleur fantôme, pour se dédouaner, pour arrêter de se torturer et de s’en vouloir de ne pas avoir désobéi aux médecins et sauté dans ce foutu avion pour repartir. Il avait sa femme, ses enfants, il avait l’esprit indomptable et l’âme revêche de ceux qui se débrouillent toujours, d’une façon ou d’une autre. Elle a envie de lui poser la question, quelque part, mais ses lèvres restent scellées sur une promesse brisée alors qu’elle n’avait jamais été formulée.

Son sourire la rassure, comme l’espoir d’un pardon et d’une page tournée, et ses épaules se détendent et le temps reprend son cours, les membres de l’équipage quittant un à un le navire derrière elle sans qu’elle ne les remarque vraiment. Elle fait semblant de comprendre, bien sûr, un passage télévisé pour le mettre sur la voie – avec tous les média venus malgré les avertissements des autorités, ça n’aurait rien eu d’étonnant – une heureuse coïncidence dans tout ce malheur. Elle enfonce les mains dans ses poches et le lâche enfin des yeux pour regarder la digue, en état encore lamentable après l’invasion. La vile s’était réveillée sous le choc et en deuil, et ça se voyait encore. La reconstruction n’avait même pas encore vraiment commencé. D’abord il fallait enterrer ses morts, d’abord il fallait drainer le sang et se remettre sur pieds. « Dans les parages, pas vraiment. Il reste encore quelques bars mais la plupart sont des épaves maintenant. » répond-elle avec un haussement d’épaules résigné. Rien que la manœuvre en mer d’aujourd’hui n’avait eu pour but que d’amener le bateau de Coast City à Morro Bay pour prêter main forte aux locaux en transportant du matériel et des outils. Ses yeux bleus se fixent à nouveau sur lui, alors qu’elle accuse le coup de l’invitation. Pourquoi est-ce qu’elle hésite ? N’importe qui d’autre, à leur place, aurait bondi sur l’occasion de renouer avec un vieil ami, un camarade à qui elle aurait tant à dire, à raconter, à partager. Pourtant, elle n’arrive pas à secouer l’indescriptible appréhension qui fait chemin main dans la main avec son soulagement de le voir, avec l’émotion que lui inspire sa présence inattendue. Tout se bouscule dans sa tête alors qu’elle se demande si elle a même le droit d’accepter.

Puis son visage s’adoucit, un peu. « Ne dis pas de bêtises. A part dormir pour trente-six heures, je n’avais rien de prévu, et je ne vais pas te laisser repartir comme ça. » décide-t-elle. Orm était reparti à Atlantis, elle ignorait pour combien de temps, ou si même il reviendrait. Et elle, elle n’avait pas fermé l’œil depuis la fin des combats. Elle fonctionnait sur ses restes d’adrénaline, et malgré la fatigue qui lui rongeait la tête et lui faisait mal aux os, elle doit bien l’avouer : elle n’avait pas envie de rentrer chez elle. Pas envie de remonter cette plage et cette digue en lambeaux, de retourner dans sa maison vide, de rester seule avec les images qui se frayeraient forcément un chemin jusque dans ses cauchemars dès qu’elle fermerait l’œil. C’était lâche, peut-être. Mais malgré tout ce qu’ils ne s’étaient pas dit, tout ce qu’ils ne se disaient pas encore, elle veut croire que son apparition au moment où elle se sent la plus seule et impuissante est plus qu’une coïncidence. Qu’ils peuvent parler de ce qui compte plus tard, que ce soir, ils peuvent prétendre que ces retrouvailles ne sont somme toute que communes et naturelles, qu’elle peut profiter de sa présence comme elle le faisait avant, quand simplement savoir qu’il assurait ses arrières suffisait à la propulser à travers les pires épreuves. Même si elle se souvient de la boule dans sa gorge ce jour où elle avait lâché les mots fatidiques au téléphone, même si elle se souvient que tout son être s’était révolté contre ce que la raison lui avait pourtant dicté de faire.

Mettre un point final à sa carrière, ç’avait aussi été mettre un point final à ce qu’ils avaient, et commencer un nouveau chapitre sous l’aube de la solitude la plus absolue qu’elle ait connue depuis son enfance.

Elle fait enfin quelques pas vers lui, lui intime de l’accompagner d’un signe de tête – pas d’effusions, comme s’ils s’étaient quittés la veille. Elle ne voit pas comment faire autrement. « La ville avait prévu une fête foraine à partir d’aujourd’hui. Avec ce qu’il s’est passé, ils ont pensé annuler, puis le conseil municipal a décidé de maintenir l’évènement pour que les gens puissent se changer les idées. Ils en profiteront pour faire une espèce de mémorial – dans l’esprit ‘keep calm and carry on’, si on veut. » explique-t-elle en l’entraînant le long du quai. Leurs deux silhouettes avancent côte à côte le long des bateaux, et Layla en suffoquerait presque, de cette soudaine présence à ses côtés, tangible, elle n’avait qu’à tendre le bras pour le toucher. C’en est presque violent, à quel point le simple fait de l’avoir à côté d’elle lui fait réaliser la mesure de son absence ces cinq dernières années. C’est presque trop. Elle pensait avoir comblé le vide, et Floyd démolissait tout ça d’un coup de ranger.

« Je doute que ce soit la grande fête, mais il y aura à boire, à manger, du monde, et de quoi me montrer si tu es encore le meilleur tireur que je connaisse. » ajoute-t-elle en lui jetant un regard en coin. Une boutade, évidemment. Elle est incapable de se souvenir combien de fois elle s’est appuyée sur ses capacités au tir, mais ses talents n’étaient que la pointe de l’iceberg des raisons pour lesquelles elle s’était tant reposée sur lui, à une époque pas si lointaine, mais qui avait l’air d’être une autre vie. Elle en avait eu le vertige, une nuit de lucidité dans le désert. S’était dit, une fois retraitée, que l’absence de Floyd, elle la ressentait comme une rude cure de désintox. Un sevrage forcé qui n’était que la malheureuse conséquence d’une autre décision, mais bon sang qu’il avait tout rendu difficile. « Ou alors t’es trop rouillé et tu as peur que je te mette la pâtée ? » Bien sûr qu’elle aurait pu lui proposer un simple bar, mais elle n’osait pas. Pas encore. Elle touchait encore du bout des doigts la plaie béante et jamais complètement cicatrisée qu’il lui avait laissée en souvenir. Elle n’avait pas le courage de chercher à la cautériser si vite. Elle veut un peu de répit, avec lui, voir si la blessure se refermerait toute seule. Elle n’y croit pas vraiment – mais à cet instant, c’est tout ce qu’elle a la force et le droit de donner, ou de demander.

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Floyd Lawton


Floyd Lawton

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Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
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Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

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May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyLun 18 Mar - 15:52


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T'as le cœur ouvert quand tu lui parles. Parce que ce qu'elle a laissé chez toi saigne encore. Une hémorragie qui perdure depuis cinq ans mais que tu mesure amplement que maintenant. Ce n'est pas une blessure qu'on apaise en la pressant de la paume de sa main. C'est vif, douloureux. C'est profond, inguérissable. Tu viendrais presque à regretter les balles dans ta chair, dont la douleur est peut-être intense, mais au moins concrète et curable. Une pince, une aiguille et un bandage pour amorcer la cicatrisation. Le temps fait toujours son œuvre, il suffit de le laisser prendre ses droits et exercer son influence sur le cours des choses. C'est facile. Quelques semaines difficiles à grimacer sous la peau qui se tire. Quelques pansements de moins en moins gorgés de sang à changer. C'est mécanique. Presque une triste habitude. Mais là, quand la plaie ne se voit pas, ne se mesure pas, qu'est-ce que tu es censé faire pour la refermer ? Tu n'as aucune emprise sur tes propres maux, contraint de les subir les dents serrées, en espérant qu'un jour, par miracle, ils finissent par s'apaiser d'eux-mêmes. Comme pour Eddie. Comme pour ton fils. Comme pour l'échec de ton mariage. Dénominateur commun d'une succession de tragédie. Il va bien falloir que tu l'admettes, tu es inapte à la société. Inapte à aimer correctement. Tu entraines les gens que tu aimes dans ta chute, funambule inconscient qui ne mesure ni les conséquences ni les dommages collatéraux. Tu ne te soucies de l'atterrissage qu'une fois les derniers mètres entamés, quand il est déjà trop tard pour remonter. Comme là, quand tu te présentes à elle, ignorant sous quelle facette tu le fais. L'ami ? La connaissance ? L'image d'un souvenir impérissable ? Tu ne lui as pas demandé son avis à Layla, t'as fracassé les murs de son existence pour retrouver une place qui ne t'appartient pourtant plus.

Tu ôtes les mains de tes poches, parce que marcher à ses côtés te ramène à une époque où vous deviez constamment rester à l'affût. T'es nerveux, être avec elle te replonge dans le désert afghan, et t'es presque surpris quand en te raccrochant à l'instant présent, seul l'océan se dessine sous tes yeux fatigués. Tu peux respirer, tu peux cesser de regarder partout autour de toi, déjà prêt à bondir sur elle au premier mouvement brusque, ou au premier bruit assourdissant. Vous êtes en sécurité. Vous n'êtes plus en guerre. Vous êtes simplement...vous. Bien que tu ne saches pas réellement ce que cela signifie. Et tu n'es pas certain de l'avoir su un jour. Quand tu tournes ton regard vers elle, ce qui s'impose naturellement dans ton esprit c'est un énorme point d'interrogation. Pendant cinq ans tu l'as associée à un point finale, à une page d'un maigre livre qu'on arrache parce que la fin nous a déplue. Maintenant, tout ce que tu vois, ce sont des ratures sur une histoire qui a simplement changé de chapitre. Et tu as l'impression de ces lecteurs qui ignorent ce qui les attend à la ligne suivante, et redoutent autant qu'ils s'impatientent. « C'est pas plus mal, c'est quand l'on s'arrête de vivre que tout se complique. » Et tu parles en connaissance de cause, puisque c'est exactement ce que tu fais depuis que tu as quitté l'armée. Elle l'ignore, Layla, que tu as encore le goût du métal dans ta bouche. Imprégné sur tes papilles à force d'avoir logé le canon de ton arme au fond de ta gorge. Ou sur ta tempe. Dans le fond, tu te fichais du comment. Tout ce que tu voulais, c'était cesser d'être un robot, tellement paralysé par la douleur que tu n'étais plus capable de ressentir quoi que ce soit d'autre. Certains te diront que ce n'était pas si mal, que la souffrance était finalement une émotion comme une autre, et qu'elle continuait de faire de toi un être fait de chair et de sang sous des impulsions vicieuses mais terriblement humaines. Et peut-être qu'ils auraient raison.

Tu marchais avec la précaution des soldats dans un champ de mines, craignant que le moindre pas puisse leur arracher une jambe, mais avec la perspective de la fête foraine, tu te détends presque aussitôt, étonnement réjoui par le programme qu'elle te propose. « Arrête, tu vas pas me faire croire que sur ton rafiot ce sont des cadors de la gâchette. Evidemment que je suis toujours le meilleur. » Et tu es très sérieux en disant cela, malgré le sourire taquin que tu lui adresses brièvement, presque surpris que les bonnes vieilles habitudes ne reviennent finalement sans aucun mal au galop. A l'horizon, tu commences à distinguer les lumières artificielles de la fête, tandis que derrière vous se couche un soleil qui n'aura pas suffit à faire briller cette triste journée sous les décombres. Mais au creux de ta poitrine, des rayons transpercent une obscurité que tu pensais trop opaque pour être atteinte, et que tu associais depuis longtemps à une triste fatalité. C'est comme si ta moitié d'âme avait retrouvé sa jumelle, que le trou béant avait subitement cessé de s'agrandir. La lourdeur de la nuit qui tombe ne parviendra pas à t'ébranler et à réveiller tes démons, c'est évident, alors que tu presses le pas comme un gamin excité, à mesure que tu distingues les jeux qui vous attendent. Layla, dans son regard, dans ses sourires, dans sa simple présence à tes côtés, elle a fait naitre un espoir là où il n'y en avait plus. Et même si ce n'est rien que le temps d'une nuit, c'est déjà un miracle auquel tu ne croyais plus. Ephémère mais néanmoins réel et inespéré. « T'es en train de me lancer un défi, Cook ? Je suis prêt à parier tout ce que tu veux. » Comme avant, tu l'appelles par son nom. Tentative paradoxale d'imposer de l'impersonnel dans quelque chose de beaucoup trop personnel. Quand inconsciemment, tu construisais une barrière entre elle et toi. Une barrière qui devait vous garder à l'écart de toutes ces choses qui auraient pu compliquer une relation déjà parfois borderline, mais qui finalement, ne tenait jamais bien longtemps, brisée sous votre volonté de liberté. Et aujourd'hui, a t-elle encore seulement lieu d'exister ?

Il y a déjà du monde quand vous faites votre arrivée sous les néons colorés de l'entrée de la fête foraine. A l'intérieur, dans ces quelques mètres carrés d'espace entièrement dédiés à l'amusement, c'est comme si le monde n'existait plus. Tu le vois sur le visage des gens qui croisent votre route, ils oublient, pendant un bref instant, qu'un peu plus loin la catastrophe s'est abattue sur leur ville. Et c'est aussi ce que tu vas faire. Simplement oublier, sous une euphorie renforcée par la musique qui vibre, raisonne et trouve son chemin jusqu'à ton âme d'enfant. Enfance volée, que parfois, tu cherches à rattraper. « J'ai la dalle. Tu veux quoi ? Pomme d'amour ? Barbe à papa ? Le reste n'est pas autorisé. » Tu ne caches pas ton enthousiasme, il est  de toute façon beaucoup trop exacerbé. Tu as déjà amené plusieurs fois Eddie et Zoé dans des foires, mais depuis l'incident, la prison et ton impossibilité de voir régulièrement ta fille, tu n'y avais plus mis les pieds. Tous ces souvenirs, tu les emprisonnes dans un coin de ta tête et jette la clé pour la soirée. Pendant que le confiseur te prépare ta barbe à papa, tu jettes un œil attentif à toutes les possibilités qui s'offrent à vous. Ton regard s'illumine à chaque fois qu'il se pose sur une nouvelle attraction, impatient déjà de pouvoir toutes les essayer. « Avant que je te foute la honte au tir, tu veux bien qu'on commence par le train fantôme ? Promis, si ça fait trop peur je te cacherais les yeux. » Bien sûr que c'est pour rire. Bien sûr que c'est une simple taquinerie. Mais quelque part, et sans même t'en rendre compte, c'est aussi ton besoin de toujours essayer de la préserver. De la protéger même quand tu sais qu'elle se débrouillerait parfaitement sans toi. Après tout, n'est-ce pas ce qu'elle a fait, ces cinq dernières années ?
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Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyMar 19 Mar - 20:43


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Ca la décontenance, la facilité avec laquelle ils retrouvent leurs vieux réflexes, leur vieille dynamique, comme s’ils ne s’étaient quittés que la veille et que ces cinq années de hiatus avaient compté pour du beurre. Elle en vient presque à se demander si elle ne l’a pas imaginée, cette absence, en même temps que cette autre réalité lui avait bâti une autre vie de toutes pièces – une vie dans laquelle il n’avait eu aucune part à jouer. Mais non, elle sait qu’à travers le rideau de doutes, et derrière cette apparente facilité, se cachent les monstres dans le placard, les cicatrices pas encore soignées, quelque chose d’encore trop gros pour l’approcher de front. Elle est trop lâche pour le dire à voix haute, mais pas assez pour ne pas se l’admettre à voix basse. Au moins à elle-même, et à sa conscience qui roule des yeux alors qu’ils cheminent l’air de rien vers la fête foraine comme ce n’était, réellement, rien d’autre qu’une sortie improvisée entre vieux potes qui viennent de se retrouver. Pas une réunion entre deux personnes qui avaient traversé l’enfer ensemble, accrochés l’un à l’autre envers et contre tout, jusqu’à ce qu’un lendemain sans l’autre ne devienne même plus envisageable. Jusqu’au jour où l’inenvisageable était devenu réalité. Une réalité qu’ils nient encore, elle avec sa réserve, lui avec son insouciance, à jouer à faire semblant comme deux gosses qui ignorent les conséquences de leurs actions. Ou choisissent de les ignorer, alors qu’elle secoue la tête en réprimant un sourire amusé et presse le pas elle aussi pour tenir le rythme. Pour une fois, ils n’avaient pas besoin de s’inquiéter des bombes, des projectiles de shrapnels, des tirs de minigun et autres assauts à la grenade. Quelque part, c’est un soulagement, une bouffée d’air frais plus que nécessaire après les événements de ces derniers jours – et autre part, c’est une autre bombe qu’ils évitaient soigneusement, dans un accord tacite.

Une bombe dont ils auraient le temps de s’occuper, se dit-elle. Plus tard.

Layla cède, cette fois, et lui retourne son sourire avec une lueur facétieuse dans les yeux, événement tellement rare qu’elle en aurait presque eu conscience et été embarrassée. « Tentant. Mais je m’y connais en prise de risque : je miserai quand le duel aura une chance d’être équitable. Au punching-ball, par exemple ? » Courageuse, mais pas téméraire. Elle se souvient trop bien de la multitude de défis humiliants qu’il avait imposé à leurs camarades de camp après leur avoir prouvé sa dextérité avec une arme à feu : Floyd pouvait se montrer très créatif quand il le voulait. Et quel était l’intérêt d’un défi s’il était déjà sûr de gagner ? « Ca ne t’empêchera pas de frimer au tir, mais… Je suis sûre que j’ai une meilleure droite que toi. » conclut-elle avec un haussement de sourcils effronté, alors qu’ils s’engouffrent d’un même pas enthousiaste dans la fête foraine. Sans être surpeuplée, la foire a attiré une bonne partie des résidents, souvent des visages familiers dans cette petite ville où il était facile de reconnaître tout le monde après un temps. Elle a à peine le temps de les prendre en compte, entraînée qu’elle est par l’enthousiasme de Floyd qu’on n’arrête plus dans sa trajectoire. Réminiscence des jours passés, encore, lui l’intrépide, elle la tête froide, les masques d’un duo comique cachant les rouages infiniment plus complexes de deux personnalités qui s’imbriquaient l’une dans l’autre et se complétaient à merveille. Si bien qu’elle, elle avait dû réapprendre à fonctionner sans l’autre partie. Sans lui. Elle aussi cède à l’appel de la barbe à papa, et lève les yeux au ciel. « Quel gentleman. Je te retournerai la faveur si je t’entends sangloter. » Elle remercie le confiseur d’un sourire et prend la route du train fantôme, Floyd sur ses talons, en se demandant sincèrement depuis combien de temps elle ne s’était pas autorisé ça, une soirée à suspendre tous ses soucis très loin dans un recoin de son esprit, en compagnie de quelqu’un avec qui elle n’avait pas à se surveiller. Floyd la connaît trop bien, ou du moins la connaissait trop bien à l’époque, pour qu’elle ait besoin de garder les masques. Malgré toutes ses appréhensions, elle sent bien que quelque chose retrouve sa place, comme si une part d’elle-même s’était mise en apnée cinq ans plus tôt et recommençait tout juste à respirer. C’est encore confus et maladroit et incertain, mais les vieilles habitudes ont la peau dure, et même si elle s’admoneste de ne pas se laisser leurrer, elle sait qu’elle est déjà en train d’arrêter de garder un œil attentif à ce qui pouvait se passer dans son dos. La guerre avait fait d’elle une boule d’hyper-attention, mais paradoxalement, le monde ne lui avait jamais paru moins dangereux que quand elle avait eu Floyd auprès d’elle. Layla avait toujours été indépendante, mais malgré elle et malgré lui, son nom était devenu synonyme de sécurité. Encore aujourd’hui, visiblement. Qu’il est facile de se laisser glisser à nouveau dans le manteau de cette certitude. Trop dangereusement facile.

« La Maison de l’Horreur. Tout un programme. »
commente-t-elle en déchiffrant le panneau de présentation alors qu’ils arrivent devant la maison hantée, grande réplique (étonnamment réussie) de la maison d’Amityville qui promettait moult rencontres avec fantômes, esprits frappeurs, démons et autres joyeusetés sorties tout droit d’un vaste panel de classiques du cinéma d’horreur. Un employé costumé prend soin d’avertir son public que l’aventure n’est pas faite pour les cœurs fragiles, et que les visiteurs devront être prudents s’ils espèrent ressortir de l’expérience vivants – ironique, quand on pensait à ce que ces mêmes visiteurs avaient enduré juste la veille. « C’est dans ces trucs qu’ils ont des acteurs déguisés pour faire peur aux gens, non ? Tu crois que ça arrive comme accident de travail de se prendre un pain par un visiteur aux réflexes un peu trop agressifs sous la pression ? » demande-t-elle en remarquant un homme devant eux, à l’air aussi nerveux à l’idée d’entrer que sa copine a l’air impatiente. « Heureusement qu’on est des professionnels. » conclut-elle en mordant dans sa barbe-à-papa.

A l’intérieur, nulle trace du couple, qui a probablement déjà progressé plus loin. Dans la pénombre et l’atmosphère oppressante, se dessinent déjà des ombres inquiétantes sous les lumières rouges et angoissantes – ils peuvent même entendre les cris surpris et étouffés d’autres visiteurs dans les autres pièces. Layla scrute la première pièce avec intérêt. Elle ne se souvenait pas avoir mis les pieds dans une maison hantée depuis son enfance. Des portraits déformés, distordus sont accrochés au mur, la lumière des plafonniers clignote, et une musique sinistre annonce la couleur dans cette antichambre de l’horreur. Elle en oublie, presque complètement, la sourde angoisse qui murmure à son oreille et qu’elle ignore délibérément depuis que Floyd est apparu devant le bateau. « Ca pue le piège. » murmure-t-elle à son intention, un demi-sourire de conspiratrice aux lèvres. De la pointe de sa barbe-à-papa, elle lui indique un tableau devant lequel ils allaient devoir passer pour accéder à la pièce suivante. Attentive à tous les détails, à anticiper les attrapes et autres tromperies qui se dresseraient sur leur chemin. Elle a presque un parfum de nostalgie, cette maison hantée. « Il y a quelque chose qui va nous sauter dessus dès qu’on va passer devant. C’est l’heure du baptême du feu. » Une promesse d’amusement, alors qu’ils se jettent tête la première dans leur deuxième test de la soirée, pour voir si le rire garderait les larmes au loin, si la complicité d’antan avait survécu au silence. Et avec un dernier regard de défi à l’adresse de Floyd, elle file en tête. « Je passe devant ! » s’exclame-t-elle en avançant rapidement dans le couloir – et d’un pas de côté adroit, esquive la main admirablement zombifiée qui sort du tableau annoncé et cherche à lui attraper le bras, un cri de mort-vivant s’échappant des haut-parleurs alors qu’elle passe à côté d’un bien tragique destin de mangeuse de cerveau. Elle disparaît dans d’encadrement de la porte et accueille Floyd à sa suite avec un sourire fier. Trop facile. Et ça n’est que le début. Ou le recommencement, s'ils avaient de la chance.


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Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

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Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyMer 20 Mar - 20:30


ghost of war


Tu lâches prise. L'obsessionnel du contrôle prend quelques vacances, et ne cherche plus à tenir d'une main de fer sans gant de velours les événements qui se déchainent autour de lui. Le tourbillon pourrait presque te rendre malade, tant il est violent, mais il a aussi ce petit côté libérateur, qui prend finalement le dessus sur tout le reste l'instant de quelques minutes. La tempête n'est pas une finalité, ni une fatalité, c'est une façon de se prouver à soi-même qu'on est capable d'affronter les éléments, de garder le cap tout en repoussant des limites que l'on pensait déjà parfaitement mesurées. C'est ainsi que tu te sens auprès d'elle, comme le capitaine d'un bateau essuyant des vagues scélérates de plus en plus difficiles à contenir, tout en ressentant cette excitation et cette adrénaline s'insuffler dans chacun de ses gestes. A bâbord ou à tribord, la moindre erreur de calcul pourrait entrainer le naufrage. Et si tu te sens plus à l'aise maintenant, sur un pont qui rime avec sécurité, tu ne négliges pas ce qui pourrait s'apparenter à un leurre, à un cruel mirage, tout en ignorant pas que tu serais incapable de survivre très longtemps dans une mer agitée. Un océan de beaucoup trop de choses pour que boire la tasse soit évitable. Tu le sais, si tu tombes, les vagues vont t'emporter, et ne te recracheront sur la berge qu'une fois drainé de toute ton énergie et de ta dignité. Ce n'est pas dangereux d'être à ses côtés, c'est simplement risqué. Et tu trouves ça ironique, finalement, qu'elle soit celle qui soit véritablement sur un navire, tandis que tu toi tu tentes encore de naviguer dans une barque à contre-courant, balayé plusieurs fois mais pas encore noyé, accroché désespérément aux quelques planches qui pourraient très vite devenir ton cercueil à force de basculer. La guerre ne s'arrête jamais. Quand ce n'est pas au front, c'est dans l'esprit qu'elle se joue. Tu étais et restera toujours un soldat, comme en témoigne les plaques que tu portes constamment à ton cou.

Les paris, les provocations, les espiègleries, à croire que vous avez repris l'histoire là où elle s'était arrêtée. Où elles sont passées ces cinq dernières années ? Est-ce que le temps lui-même s'est courbé pour combler le vide qui vous a séparé, ou bien est-ce que cette relation que tu pensais presque devenue obsolète est finalement un point d'ancrage dans ton existence impossible à effacer ? Comment pourrais-tu imaginer une seule seconde que vos vies ont continué quand tout reste inchangé, que vos habitudes s'imposent, et que ses sourires font miroir aux tiens. Ces mêmes sourires que tu pensais éteints pour toujours depuis la disparition d'Eddie. C'est un second souffle, et tu ne parles de l'air marin qui s'engouffre dans tes cheveux, tandis que tu goûtes les premiers morceaux de ta barbe à papa. Exercice périlleux que de manger une telle confiserie sans y laisser du sucre rose sur le nez. Tu rejoins Layla face à l’entrée de la maison hantée, au nom qui t'inspire un tout autre genre d'horreur : « On est entré dans la tente de Turner, je pense que ça ne pourra jamais être pire. » Souvenir commun que tu repartages avec elle aujourd'hui, sachant pertinemment qu'elle s'en souviendra tout aussi bien que toi. Quel autre choix avez-vous, que celui de vous remémorer des bribes du passé, quand votre présent n'a pas encore été déterminé. « Tu penses finalement que c'est une bonne idée qu'on rentre là-dedans ? Nos réflexes sont plutôt accrus, ce serait moche pour le pauvre bougre qui tenterait de nous faire peur. » Professionnels ou non, tu vas devoir laisser ton manteau de grosse brute dehors si tu ne veux pas te faire virer fissa de la fête avant même de l'avoir arpentée.

L'intérieur est à la hauteur de tes attentes d'enfant un peu trop grand, et obnubilé par le décor tantôt sorti d'un giallo italien tantôt d'un vieux Romero, tu en oublies de poursuivre la dégustation de ta sucrerie. Pris au jeu initié par Layla, tu te méfies toi aussi de tout ce qui se trouve autour de vous. Le panneau qu'elle te désigne, tu le scrutes comme tu le ferais à travers le viseur d'un fusil, te concentrant ardemment pour contrôler de vilains réflexes qui pourraient surgir n'importe quand, et aussi violemment que la menace qui se tapis dans l'ombre. « Fais attention. » Comme si votre vie en dépendait. Comme si vous n'aviez jamais quitté le terrain, et que cette maison de foire s'était soudainement transformée en montagne afghane. Tu suis ta partenaire, marchant dans ses pas, et à l'affût de ce qui pourrait s'abattre sur vous. Tu surveilles ses arrières, à Layla. Encore. Toujours. Parce qu'il faut se rendre à l'évidence, ce qui existait entre vous jadis, demeure intact aujourd'hui. Du moins, c'est l'illusion à laquelle tu t'accroches fermement, si bien que tu te surprends à réellement y croire. T'es un paradoxe, tu vas à l'encontre de ce que tu dégages. Comment un gamin tel que toi ce soir, qui s'amuse bien plus qu'il ne le devrait dans une maison faussement hantée, peut aussi bien ignorer les monstres cachés sous son lit ?

Le moment fatidique est arrivé. Tu fais un saut en avant pour échapper au bras qui s'agite derrière vous, comme un diable qui sortirait de sa boite. Ah ! Premier obstacle esquivé avec talent. Le sourire de fierté qu'elle t'adresse, tu lui rends aisément. « Je pense qu'on est prêt pour l'apocalypse zombie. » Ou presque. Car derrière le renfoncement, tu ne vois pas la menace arriver, trop bercé par la légèreté inattendue de ces retrouvailles. Et ce bras précédemment habilement évité, ne manque pas sa deuxième chance. Bim. Quand la main décharnée s'abat sur ton épaule, ta voix grave contraste avec le bond que tu fais pour t'en détacher : « Wow ! » Toi-même surpris par les battements affolés de ton cœur, tu n'oses pas regarder Layla, qui sans aucun doute, n'a pas raté une seule miette du spectacle. Tu pousses un soupire vexé, blessé dans ton égo, pour t'être ainsi fait aussi bêtement avoir. Non, pire, pour qu'elle en ait été le témoin. « Tu riras moins au punching-ball ! » D'un mouvement de bras, tu l'invites à poursuivre le parcours, impatient de mettre cette mésaventure un peu honteuse derrière toi. Et en espérant qu'il n'y en ait pas d'autres, surtout.

La pièce suivante semble être entièrement dédiée à l'univers du torture porn, et il ne te faut pas plus de quelques secondes pour te sentir mal à l'aise au milieu des cadavres factices, mais non dépourvus d'une certaine vérité dérangeante. Ces corps démembrés, étalés comme des trophées, te ramènent inévitablement vers une réalité bien plus perturbante. Tu ne prends le temps d'estimer si le malaise est réciproque, et tu poses ta main dans le bas de son dos pour l'inciter à passer à la suite. Un geste affectif que tu t'autorises pour la première fois depuis que tu es apparu sur le quai. Un geste attentionné qui te surprend, et auquel tu mets rapidement fin, comme si le tissu sur son dos venait de s'embraser. Une proximité physique, moindre, mais que tu avais oublié, et qui t'électrifie sans prévenir.

Le bout du couloir vous conduit tout droit à une petite trappe sous une cheminée par laquelle passer pour accéder à la seconde partie du parcours. « Après toi. » Oui, parce que tu as une petite idée derrière la tête que tu tiens à mettre à exécution, en bon petit sournois qui ne tient pas à être le seul à sursauter. Plus elle avance, plus tu ralentis pour la laisser s'enfoncer seule dans l'obscurité. L'étroit passage uniquement franchissable en s'abaissant vous mène à une autre pièce, engloutie dans les ténèbres, où seuls des rouleaux compresseurs vous attendent comme ultime épreuve avant le retour à la lumière sécurisante et tamisée. Tu te hâtes de terminer ta barbe à papa avant de t'y engouffrer à ton tour, toujours en marquant une distance entre vous de plus en plus grande. Et quand enfin, après plusieurs minutes de séparation, tu estimes être resté assez loin assez longtemps, tu réduis discrètement les mètres qui vous séparent, aussi précautionneusement qu'un carnassier sur le point de se jeter sur sa proie. Dans son dos, que tu colles doucement contre toi, tu viens glisser tes mains sur ses yeux. « Jason, Michael ou Freddy ? Des mains duquel tu préfères être tailladée ? » Peut-être que la blague n'amuse que toi, mais tu es bien trop enivré pour t'en sentir gêné. C'est facile. Beaucoup trop facile d'être bien quand elle est là. Cette maison n'est hantée que de vos souvenirs.
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Layla Cook


Layla Cook

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Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyJeu 21 Mar - 23:48


ghost of war


« Pari tenu. » Qu’elle lui répond, sans chercher à masquer son hilarité, naturellement – Floyd avait tellement cette image de gros dur, de mauvais garçon avec le diable chevillé au corps, que le voir perdre contenance est toujours un plaisir coupable non-négligeable. Elle secoue la tête, lui adresse un petit sourire triomphant, et consent enfin à mettre fin à ses souffrances en reportant son attention ailleurs, sur la suite des événements, certaine que plus de surprises plus ou moins plaisantes les attendent plus loin. Elle soulève le rideau et s’aventure dans la nouvelle pièce, baignée de lumière rouge et froide, faux cadavres sanguinolents éparpillés un peu partout, suspendus à des crochets, démembrés sur un faux cadre de lit. Un hommage à Massacre à la Tronçonneuse et ses cousins, sans doute – plus réaliste que les zombies et autres fantômes supposés hanter cette maison. Elle ne s’en rend même pas compte, mais elle ralentit le pas, s’arrête presque, comme retenue par un fil invisible alors que d’autres images, plus récentes, plus réelles, s’imposent dans son esprit, se superposent à d’autres souvenirs plus anciens. Est-ce qu’il faisait aussi froid dans cette pièce lorsqu’ils y étaient entrés ? Pour peu qu’elle se retourne, peut-être que c’est la main froide et doucereuse de la faucheuse qu’elle verrait planter ses griffes dans son épaules – au lieu de ça, avant que son imagination ne déraille en terrain trop glissant, c’est une main dans son dos qui la rattrape avant la chute, qui l’ancre dans la réalité qui un instant plus tôt menaçait de se dérober sous ses jambes. Sa gorge se serre, peut-être de reconnaissance, peut-être d’autre chose sur lequel elle n’arrive pas à poser de mot, elle dont le vocabulaire n’a jamais été le fort, encore moins quand ça comptait. Elle jette à Floyd un regard furtif, un remerciement silencieux, une interrogation muette tout à la fois. Et le contact se rompt, si vite qu’elle imagine presque avoir rêvé. Presque. Parce que la présence qu’elle sait, qu’elle devine dans son dos n’est plus celle d’un fantôme ou des morts dans son sillage. C’est difficile d’y croire, mais pour une soirée, juste pour cette soirée, elle veut laisser ses certitudes de côté et ses squelettes au placard. Peut-être qu’il disparaîtrait sitôt qu’ils seraient sortis de cette maison, mais elle ne veut pas y penser. Une part d’elle-même se reproche son inconscience. Une autre blâme Floyd de ressurgir sans prévenir. Et la dernière s’accroche au fantôme de cette main dans son dos pour se sortir de cet instant suspendu et reprendre pied dans la réalité.

Ils arrivent devant une cheminée, et elle se débarrasse de son bâton de barbe-à-papa (mieux valait ne pas lui laisser une arme dans la main). « T’as peur ? » demande-t-elle sur le ton de la plaisanterie, mais ne se fait pas prier pour obtempérer. Elle se faufile sous la cheminée et part en éclaireuse, ne doutant pas une seconde d’avoir Floyd sur les talons dans ce corridor noir comme la nuit, un mince filet de lumière pour seul signe que le bout du tunnel n’était plus si éloigné. « Courage, on arrive au bout… » lance-t-elle non sans une pointe de taquinerie. Mais seul le silence lui répond. « Floyd ? » Dans l’obscurité, Layla s’arrête, tous sens aux aguets. Elle ne voit rien dans cette pénombre, mais ça ne l’empêche pas de froncer les sourcils pour essayer de distinguer sa silhouette, d’entendre le son feutré de ses pas. « Floyd, si c’est une blague, c’est paAAH ! » Sa voix s’étrangle en un bref cri de surprise alors qu’elle sursaute, deux mains calleuses collées contre ses yeux et – oh le sagouin. Elle qui s’était raidie dans cette proximité trop soudaine, prête à décocher un coup de coude dans les côtes de son assaillant, elle le sent rire contre son dos, et son cœur décélère doucement, se remet de la pernicieuse et traîtresse attaque. Elle roule des yeux derrière ses paupières closes. « Freddy. Au moins il serait drôle, lui. » grommelle-t-elle dans la plus absolue mauvaise foi en attrapant ses mains pour les décoller de son visage et se retourner. Même dans le noir, elle peut deviner les commissures au coin de ses yeux, qui le trahissent même quand il fait de son mieux pour ne pas rire. Bon d’accord. C’était peut-être une juste rétribution pour ses moqueries de tout à l’heure. « Allez Krüger. C’est l’heure de prouver que tu n’as pas perdu la main avec une carabine. » Sourire en coin, elle ne le lâche que d’une main et l’entraîne d’autorité vers la sortie, refusant de le laisser derrière, en première ligne pendant qu’il surveillait leurs arrières, comme toujours.

Avec un grognement, elle passe entre les rouleaux compresseurs, le tire à sa suite, et tous deux se retrouvent enfin à l’air libre, presque enivrant après l’atmosphère oppressante de la maison hantée. Les effluves marins mêlés de sucre et de popcorn brûlé sont une bouffée d’oxygène, et la lumière chaleureuse du couchant sont comme un rappel à la réalité, et Layla le libère de l’emprise de sa main dans la sienne avant d’enfoncer les poings dans les poches de sa veste, revigorée par leur petite aventure. Une partie d’elle-même repoussant toujours l’inévitable réalisation du fossé qui les séparait encore, et qu’ils essayaient en vain de combler avec ce dérisoire nouveau souvenir créé ensemble, quand ils avaient cinq ans de silence à compenser. « Qu’est-ce que t’en dis ? Carabine ? » lui demande-t-elle en pivotant sur ses talons pour lui faire face alors qu’ils rejoignent la foule dans les allées entre les attractions. « Je te défierais bien au déminage, mais je doute que ça fasse partie du programme ici. » C’est à des souvenirs obsolètes qu’ils s’accrochent, parce qu’ils ne connaissent rien du présent de l’autre, parce qu’ils s’obstinent à ne poser aucune question pour rattraper le temps perdu qui leur file encore entre les doigts alors même qu’ils sont enfin l’un en face de l’autre. Même ces cinq dernières années restent englouties dans un épais brouillard alors qu’ils auraient tant à se dire. Elle le brisera, ce silence, elle se le promet. Aussi angoissante que soit cette perspective, elle savait qu’elle ne supporterait pas longtemps le silence assourdissant qu’ils essayaient de tromper avec du presque vide.

« Ca commence à faire un bail, mais je me demande si c’est comme le vélo et que ça ne s’oublie pas. » commente-t-elle alors qu’ils approchent de la hutte. Une place se libère juste quand ils arrivent, et elle accepte la carabine que lui tend le forain avec un sourire en coin à l’adresse de Floyd. Quitte à ce qu’il l’humilie avec le reste de la ville, autant qu’il le fasse après. Elle colle la carabine à son épaule et aligne le canon à son œil, le regard droit, calme et attentif. La cible en ligne de mire, elle expire doucement, presse la détente. Pan. Touché – elle recommence l’exercice autant de fois qu’il lui est permis, s’en tire avec un score plus qu’honorable qui lui vaut le sifflement admiratif d’un père de famille dont la femme et le fils lui intiment de prendre exemple sur elle. Comme soudainement consciente d’être observée, elle abaisse le fusil et se cache derrière un demi-sourire embarrassé, avant de tendre le fusil à son comparse. « Montre-moi ce dont t’es toujours capable, Blondie. » Une pointe de défi dans la voix et dans ses yeux bleus, une tape encourageante sur l’épaule, et elle lui abandonne la place, préférant se tenir en spectatrice de ce défi amical. Et alors que Floyd se met en place, elle peut presque voir le fantôme d’un autre Floyd se calquer sur ses mouvements, qu’elle l’avait vu exercer mille et une fois dans une autre vie, comme si hier et aujourd’hui, finalement, ne faisaient plus qu’un en chair et en os.



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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptySam 23 Mar - 0:29


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La blague passée, c'est désormais cette main dans la tienne qui attire ton attention, si bien que tu ne prêtes plus du tout le moindre regard au décor de la dernière ligne droite de la maison hantée. Tu ne sais plus très bien où tu te trouves, à vrai dire. Passé ? Présent ? Une bulle hors du temps ? Cette sensation de ses doigts qui s'accrochent, craignant de te voir à nouveau la distancer dans la noir au point de disparaître complètement dans l'obscurité, fait renaitre en toi des émotions que tu avais presque oublié.  C'est cette main là, celle qui refuse de te lâcher avant que vous ne soyez sortis indemnes du parcours, que tu aurais aimé avoir quand tout autour de toi s'est écroulé. C'est cette main, la sienne, que tu aurais désespérément voulu voir se tendre, quand à genoux sur le plancher, le cadavre de ton fils à tes côtés, tu as eu l'impression de sentir un gouffre s'ouvrir sous tes pieds. Ce n'est pas grand chose. Une légère pression. Une chaleur entre deux paumes. Pourtant, tu t'y agrippes comme si ta vie en dépendait. Parce que tu ne veux pas qu'elle fuit, Layla. Tu es celui qui t'es caché dans le noir pour la surprendre, mais tu n'aimerais pas qu'elle te le fasse. Depuis qu'elle est partie, c'est exactement ce que tu ressens, un vide à la place de ton organe vitale, et avancer aveuglement sur un chemin sinueux. Tu ne devrais pas, mais tu serres un peu plus ses doigts, inconsciemment, incapable de lutter contre ce que cette proximité retrouvée fait naitre au creux de ton estomac. Ou plus justement, fait disparaître. Cette boule d'acide corrosif, qui n'a eu cesse de te détruire depuis des années, semble maintenant se transformer en poing de chaleur. Cette chaleur qui apaise quand après avoir passé une nuit dehors l'on s'étale devant un feu de cheminée. Une boule qui fait fondre ta glace, tout ce givre qui s'est amassé autour de ton cœur, et dont tu ne pensais plus pouvoir te défaire, jusqu'à ce qu'elle attrape ta main, et te montre le chemin.

A l'extérieur, il y a soudainement trop de monde. Toi qui cherchais à fuir l'intimité, voilà que maintenant tu regrettes de retrouver la foule et d'avoir quitté le calme factice et apparent de la maison hantée. Rester seul avec elle, c'est risqué. C'est jouer avec un feu qui pourrait vous brûler. Mais c'est ce que tu aimerais, là, tout de suite, à l'instant même où elle retire sa main pour l’engouffrer dans sa veste. « Carabine. » Habitude que tu n'as pas perdue. Dextérité, précision, les ballons n'ont absolument aucune chance contre toi ce soir. « Tu pourras toujours essayer de m’impressionner à la pêche aux canards. » Tu esquisses un sourire taquin, naturel, avant de la suivre jusqu'au stand de tir, où plusieurs personnes s'échangent déjà les places, impatientes d’impressionner leurs enfants ou leur moitié. Toi, tu t'installes à ses côtés, lui laissant l'espace dont elle a besoin pour se sentir à l'aise, tout en ne ratant pas une miette de sa façon de s'y prendre, aussi concentré sur ses tirs que les badauds autour de vous. Bien sûr que ça ne s'oublie pas. L'esprit se remet toujours en route quand la crosse vient toucher la joue, et que l'oeil se met aux aguets. C'est instinctif, ce sont des empruntes indélébiles, une marque au fer rouge gravée dans le bas de votre dos. Vous êtes des soldats, et parfois, cette nature profonde reprend son droit.

Tu lui souris quand elle te tend l'arme, te voulant prévenant quand tu devines son embarra face à l'acclamation des quelques spectateurs. « Tu mérites ton succès. Pas mal, Cook. » Ta voix est plus douce qu'à l'accoutumée, et tu lui fais un clin d'oeil complice, avant de prendre place à ton tour. Si elle était incertaine de son talent, toi, tu n'as aucun doute sur le tien. De l'arrogance, oui, toujours quand il s'agit de ton don pour le tir, mais également une certitude justifiée par ta nouvelle vie de mercenaire. Est-ce qu'elle s'imagine que tu as posé les armes ? Qu'après les Marines tu as tout simplement abandonné tes doses d'adrénaline ? Imaginer la déception que tu pourrais lire dans son regard si elle apprenait ta double-identité te perturbe un peu, et tu dois reprendre le dessus sur des émotions de plus en plus palpables avant d'envisager d'appuyer sur la gâchette. A chaque fois que tu tiens une arme entre tes mains, le temps s'arrête. Tout autour de toi se fige, les secondes s'écoulent plus lentement, et les ballons que tu vises éclatent les uns après les autres à une cadence infernale. Clac, boom. Clac, boom. Le challenge est presque trop facile, alors tu demandes au forain d'activer les silhouettes du fond, des canards en bois, qui entament leur course sans fin à la vitesses maximale autorisée par sa machine un peu paresseuse. Ce n'est pas de la frime, c'est une frénésie du meurtre. C'est le démon du mal qui te possède et qui ne comprend pas le jeu. Tu tires et recharges à un rythme qui ferait pâlir un métronome. Les canards tombent tous, et pendant un bref instant, t'as presque l'impression de voir les hommes que tu as tué s'effondrer sur le bitume. Ces fantômes qui ne te hantent même plus tant ils sont trop nombreux pour être distingués. Ces contrats que tu exécutes en échange d'une liasse de billets, parce que t'as été incapable de renoncer à la mort. Que ce soit celle des autres, ou la tienne. Ta grande amie la faucheuse avec qui tu as entamé une partie d'échecs à l'issue incertaine.

C'est l'exclamation d'admiration du petit garçon qui te sort de ta transe assassine, et ton cœur se serre, parce qu'à chaque fois que tu croises le regard d'un enfant, tu ne peux pas t'empêcher de penser à ta fille, trop loin de toi. « Tu veux quelle peluche ? Tu peux avoir la plus grosse si tu veux. » Alors ce que tu ne peux pas lui offrir à elle ce soir, tu l'offres à ce petit inconnu qui ne mérite pas moins que cet énorme Pikachu qu'il désigne impatient du doigt. Le forain lui tend, mais non sans te jeter un regard lourd de sens. « Je fais une dernière partie. » Avant que tu ne décide de faire profiter toute la ville de tes talents et que l'homme ne craigne que tu liquides son stock trop rapidement. Tu te remets en position de tir, pour gagner les points dont tu as besoin, et récupérer cette bribe de mémoire que tu as aperçu au milieu d'une étendue de peluches pour enfants. A nouveau, tu fais éclater tous les ballons, aussi longtemps qu'il le faut pour obtenir le prix que tu convoites. Et c'est lui, le fennec sur la rangée du milieu. Mais quand il te le donne, après avoir déposé définitivement la carabine, c'est à Layla que tu l'offres. La peluche de fennec devant le visage, parce que tu n'assumes pas réellement ce geste qui est une première dans votre histoire, tu l'agites un peu, pour réveiller des souvenirs précis, bien que tu sois certain qu'elle comprenne déjà la raison de ton choix. Que tout comme toi, elle se souviendra de cet après-midi de repérage qui s'est transformée en observation animalière. Quand à travers les lunettes de ton fusil, tu l'as invitée à venir regarder une famille de fennecs du désert. Vous avez passé presque une heure, à simplement les observer jouer et gambader. La guerre n'existait plus. Le monde n'existait plus. Rien d'autres que vous deux, allongés sur une montagne de sable, observant au loin une vie qui n'était pas la votre. « Cadeau. » Sourire un peu gêné, un peu confus. Tu n'oses pas te le remémorer à haute voix, parce que vous avez déjà bien trop à dire. Mais maintenant, si vous deviez à nouveau être séparés, si elle était contrainte de repartir, elle garderait au moins un souvenir de toi.
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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptySam 23 Mar - 23:30


ghost of war


Elle le connaît, ce regard. Si elle avait été appliquée lors de son propre tour, Floyd prend l’exercice à un tout autre niveau, et elle n’a même pas besoin de faire l’effort de l’imagination pour voir son camarade, son binôme d’Afghanistan prendre le dessus sur le garçon insouciant et facétieux qu’elle voyait depuis qu’ils avaient franchi les portes de cette fête foraine. Les épaules archées, le dos droit et immuable, le doigté précis, et surtout cette lueur dans les yeux, cet éclat aussi perçant et mortel que les balles dont il mitraillait l’ennemi il y a encore cinq ans. Impitoyable. Sans merci. Permis de tuer. Pendant un instant, Layla regrette de l’avoir entraîné du côté de la carabine, alors que la réalisation de ce qu’elle a peut-être causé dans son inattention s’impose à elle, et elle est tentée de l’attraper par le dos de sa chemise et de le tirer en arrière, de l’arracher à cette chute qu’elle ne connaissait que trop bien. Combien de fois Victor avait-il fait la même chose, alors qu’elle se laissait prendre dans l’urgence d’une situation, qu’elle se portait au-devant du danger comme si c’était une question de vie ou de mort alors que ça faisait des années que les bombes avaient arrêté de tomber ? Elle les verrait presque, ces cibles innocentes qui se transforment en ennemis à abattre, et elle a envie de l’arrêter dans sa frénésie meurtrière qui échappe à tout le monde sauf à elle, parce qu’il y a des choses, des pans de la réalité que seuls ceux qui avaient vécu l’enfer et en étaient revenus peuvent voir. « Floyd ? » Stop, a-t-elle envie de lui dire en abaissant le canon du fusil et en le forçant à la regarder elle, quelqu’un de vivant, au lieu de regarder le fantôme de la mort dans les yeux. Le souvenir de l’attaque, de ces créatures tombant mystérieusement autour d’elle lui revient, et un poids lourd pèse dans sa poitrine.

Mais il s’arrête de lui-même avant qu’elle n’ait le temps d’intervenir dans ce dangereux tête-à-tête, et elle se force à reprendre pied elle aussi, le petit garçon ravi offrant une distraction bienvenue. Elle s’y oppose presque, quand il repart pour un second tour, mais le charme toxique a l’air rompu, et elle s’autorise à respirer à nouveau pour chasser la tension qui l’avait raidie. Elle baisse les yeux, se concentre sur l’air marin qui balaye sa peau et ses cheveux pour reprendre équilibre. C’était juste un faux pas. Ils en faisaient tous ; c’était inévitable. Elle détourne le regard pour observer la foule autour d’eux, témoin et preuve que tout allait bien, que la paix était revenue malgré les événements de la veille. Plus de violence. Plus de morts. Plus pour l’instant. Elle se détend à nouveau, et s’arrache à sa contemplation quand soudain il lui agite une peluche sous le nez. Elle passe à deux doigts de lui demander ce qu’il fabrique, quand elle reconnaît la forme de l’animal – et les mots meurent sur ses lèvres alors qu’elle en reste bouche bée de surprise.  « … est-ce que c’est un fennec ? » Animal inattendu dans ce genre de contexte, comme un signe du ciel – elle ne sait juste pas encore de quoi, et sans doute que lui non plus, à part un signe que ces retrouvailles ne sont peut-être finalement pas un hasard. Bien sûr qu’elle se souvient de ce qu’il signifie, cet animal, qu’elle recueille entre ses mains précautionneusement, comme si elle peinait à y croire encore. Bien sûr qu’elle se souvenait. Sa gorge se serre, juste un peu, et un vrai sourire accompagne le rire bref qui lui échappe. Cette famille de fennecs dans le désert aride afghan, ce moment suspendu dans le temps comme un refuge au milieu de la guerre, lui avait-elle seulement jamais dit à quel point il avait compté, pour elle ? Avait-il seulement soupçonné, lorsqu’il lui avait fait signe de le rejoindre, que cet instant de répit dans leur quotidien infernal l’avait empêchée de raccrocher, de jeter l’éponge des semaines, des mois avant qu’une bombe ne la renvoie de force aux Etats-Unis ? Un instant de répit, un rappel qu’il y avait une vie, de la beauté, là-dehors, et il l’avait fait rester.

Alors oui, elle sourit, et elle se tait, parce qu’elle sait qu’elle n’a même pas besoin de parler pour qu’il comprenne ce qu’elle essaye de dire en silence.

« Merci. J’en prendrai soin. » Et elle joint le geste à la parole, ouvrant les pans de sa veste pour y coincer le fennec comme une maman kangourou avec son petit, la tête de la peluche dépassant de là pour saluer la foule. « Je crois que je vais l’appeler Samwise. Lui aussi, c’est un fidèle et patient compagnon. Ca me paraît approprié. » Elle n’avait pas beaucoup de références littéraires, mais elle n’avait pas pu passer à côté de l’œuvre de Tolkien dont la compagnie de l’Anneau avait peuplé ses rêves d’enfant – et si Floyd n’avait pas grand-chose d’un hobbit, quel autre hommage pouvait-elle lui rendre, à lui qui avait assuré ses arrières pendant les six mois les plus longs de sa vie, à lui qui l’avait supportée et accompagnée quand, comme Frodo sous le poids de l’anneau, elle s’était montrée imbuvable ?

La nuit tombe sur Morro Bay, et très vite seules les lumières colorées de la foire illuminent encore le ciel noir d’encre alors qu’ils déambulent dans les allées. La fatigue de la nuit précédente se fait moins prégnante, moins douloureuse, repoussée par l’atmosphère chaleureuse de l’endroit et la présence de Floyd à ses côtés. Et plus la soirée avance, plus le confort factice et trompeur s’installe, leur fait croire qu’ils n’ont rien à craindre, plus Layla se laisse berner par cette impression tellement plus facile à accepter que tout est comme avant, que la vie a continué son cours sans que rien n’en soit perturbé. Elle sait que c’est faux, et qu’ils ont des comptes à rendre. Mais l’angoisse des réponses commence, doucement, à laisser la place à la frustration de tourner autour du pot. Parce qu’elle arriverait presque à se convaincre qu’ils avaient les épaules assez larges pour les entendre et les supporter, ces réponses. Pourquoi elle était partie sans jamais revenir. Pourquoi il n’avait jamais laissé d’adresse ni essayé de la contacter. Pourquoi maintenant. Pourquoi, pourquoi, pourquoi.

Les mains dans ses poches et Samwise le fennec bien en place dans sa veste, elle pourrait s’enfoncer là, dans son silence, comme elle en avait l’habitude. Fut une époque où ils pouvaient ne communiquer que par un regard, par quelques gestes calculés, par nécessité autant que complicité naturelle une fois qu’elle avait abandonné ses foutues barrières. Mais quand bien même elle voudrait s’en convaincre, tout n’était pas exactement comme avant, pas vrai ? « Je ne sais pas si tu l’as fait exprès ou non, mais je suis vraiment contente que tu aies décidé de passer ce soir. » dit-elle en relevant les yeux vers lui. C’est terrible, cette impression de marcher sur des œufs, en équilibre sur un fil alors qu’ils ont un gouffre sous les pieds, et si elle sait que ce n’est pas le moment pour certaines choses, elle ne peut pas rester muette sur d’autres. C’est le moins qu’elle lui doive. « Si tu n’avais pas été là pour me kidnapper, je serais rentrée chez moi en gardant les yeux sur l’eau, et en me demandant si autre chose allait en sortir pour finir le travail. » soupire-t-elle, une certaine fatalité dans la voix. « Elles étaient tenaces, ces saletés. » Elle est à deux doigts, à deux doigts de lui demander si c’était lui, le tireur mystère de l’attaque. Si elle avait rêvé. S’il s’était juste agi d’un ou plusieurs types d’ARGUS qui avaient remarqué cette garde-côte inconsciente sur la plage au milieu des méta-humains. Si ça n’était pas un hasard. Mais elle ne le fait pas. Parce qu’une foire n’est pas l’endroit pour le faire, parce qu’au fond elle cherche encore ses marques, et elle sent bien que lui aussi.

Elle n’a pas envie de rentrer, malgré la fatigue – pas tout de suite. Et par un heureux hasard, le stand de punching-ball vient d’apparaître dans leur ligne de mire. Un sourire en coin creuse une fossette sur sa joue, et elle le pousse du coude. « Prêt à prendre ta dérouillée, Lawton ? Le gagnant donne un gage au perdant, ou t’as une meilleure idée ? »


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Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) AdventurousFlickeringBillygoat-small

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Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

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May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

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Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyMar 26 Mar - 1:32


ghost of war


Elle a ce pouvoir là, Layla, de presque te faire oublier la douleur que tu as ressenti après avoir raccroché le téléphone. Comme si elle n'était jamais partie. Comme si elle était revenue. La dernière fois que tu l'as vue, elle était au sol, transportée en urgence pour des soins intensifs, tandis que ton monde s'écroulait dans un fracas assourdissant. Boom. La bombe. Le cauchemar tant redouté. Toutes ces craintes matérialisées sans qu'une gifle ne puisse te réveiller. Quand la réalité est devenue aussi paralysante qu'un rêve tétanisant. C'est à ce moment là, cet instant précis, que tes fondations se sont écroulées. Un amas de poussière qui n'a eu cesse de t'étouffer depuis, où étage par étage, tout ce que tu as construit au cours de ta vie a été anéantit. Un terrible attentat dont tu as été la seule victime. Boom. Ce combiné que tu raccroches un peu violemment. Une histoire qui s'est éteinte en même temps que sa voix. Cette voix cassée qui a brisé tant de choses en toi. Boom. Le silence pesant. Boom. Le shrapnel dans ton palpitant. Elles sont là tes véritables blessures de guerre, celles que tu portes encore quelque part entre ton cœur et ton âme. Mais pourtant, quand tu la vois enfouir le fennec sous sa veste, avec ce sourire qui t'a un millier fois réchauffé quand tout autour de toi n'était qu'une étendue gelée, tu les oublies, ces souffrances. Ce soir, rien que ce soir, t'aimerais ne ressentir aucune colère. Même rien qu'une heure. Juste une heure où tout serait simple, et où le poids du passé ne viendrait pas peser sur tes épaules. Et puis, boom. Cette évidence quand elle te regarde. « C'est parfait, Samwise. » Les souvenirs fracassent le barrage. Boom. Encore et toujours. Layla, elle a fait une entrée fracassante dans ta vie. Puis une sortie insupportable. Un cerf-volant derrière lequel on court en sachant pourtant qu'on ne pourra jamais le rattraper. Et maintenant, même si tu ne parviens pas encore à déterminer tout ce que cela signifie, tu sais que son regard sur toi suffira à t'apaiser. Le bleu océan de ses yeux est assez perçant pour éclairer tes profondeurs.

Fait exprès ? Alors que vous arpentez une nouvelle partie de la foire, ta tête se tourne vers elle, sentant aussitôt ton cœur s'emballer. T'aimerais pouvoir lui dire que tu étais là, caché dans les hauteurs pour pouvoir garder un œil sur elle, tandis que Waller te hurlait dans l'oreillette d'arrêter ton petit manège. Les réprimandes de Flag raisonnent encore dans ton esprit, quand après avoir coupé les communications avec ta chef, tu t'es confronté à celui qui a voulu prendre le relais. Ils ne pouvaient pas comprendre. Ils ne le pourront jamais. Ils n'ont pas été séparé de leur moitié pendant cinq longues années, et ils ne l'ont pas retrouvée là, sur une place infestée de créatures cannibales prêtes à la happer. Tu avais une mission, et tu l'as délibérément mise de côté pour abattre tous les monstres qui s'approchaient trop près. Tu l'as vue, quand tu n'étais pas si loin d'elle. Tu l'as vue, quand vos regards se sont presque croisés, sans même qu'elle ne sache que c'était toi sous le masque. « Je me suis dis que c'était le bon moment. » Non. C'est faux. Tu aurais dû prendre cette décision par toi-même, et non pas par la force des choses. Et ce que tu dis sous-entend beaucoup trop de non-dit. Attention, tu trébuches et t'es proche de la chute. Tu devrais prendre plus de précaution avec les mots que tu laisses échapper d'entre tes lèvres. « Je suis content que tu ailles bien. » Trop tard. Tu détournes le regard, sourcils froncés par ta propre imprudence. Bien sûr que tu ne parles pas de cette nuit à Morro Bay. Tu parles de son corps blessé, de son rapatriement, de sa fuite. De ces nouvelles que tu as eu à travers un autre, quand toi, chaque soir, tu te sentais un peu plus seul. Un peu plus malheureux. Un peu plus perdu. Sans savoir si elle était en train de refaire sa vie quand toi tu patinais péniblement dans la tienne. Si elle pensait à toi. Si elle regrettait son choix. Si elle sentait son souffle se couper. Si l'étau dans sa poitrine se resserrait. Si parfois, certaines nuits, elle avait aussi mal que toi.

Le prochain stand arrive comme une bénédiction. Tu perdais le contrôle de la conversation. Tu as presque oublié que ce n'était pas le bon moment. Tu fais taire tes brûlures, tu les caches sous des pansements. « Le perdant porte l'autre pour le chemin du retour, deal ? » Tu remets le masque. Pas celui de Deadshot, l'autre, avec les mêmes traits que les tiens, mais les fissures en moins. Vous êtes en train de vous amuser, et tu ne veux pas sonner un gong qui pourrait encore être un peu retardé. Tu étires au maximum votre instant de répit, redoutant beaucoup trop le déferlement de ce qui plane au-dessus de vos têtes une fois que l'euphorie et la normalité de la fête foraine seront passées. Alors tu inspires profondément, cherchant désespérément à faire bonne figure quand tout n'est que vacarme dans ta tête. Puis tu remues des épaules, mimant avec amusement l'échauffement d'un boxeur de haut niveau sur le point d'entrer sur le ring. Boire un verre pour se sentir mieux. Prendre un contrat pour se sentir mieux. Titrer pour se sentir mieux. Ou te mesurer à elle dans une épreuve de force, pour se sentir mieux. Tu te mets en place, remonte ta manche, peut-être un peu trop confiant. Il te suffit simplement de frapper dans un punching-ball, et c'est techniquement moins compliqué que de briser une mâchoire de ton poing. Activité douteuse dans laquelle tu es presque aussi bon qu'au tir. Alors pourquoi tu raterais ton coup ? Tu frappes, sans élan, explosant la boule sous l'agitation de l'échelle de puissance qui s'emballe et... « 'Rentre chez toi ou j'appelle ta mère' ? » Tu es médusé, abattu par le voyant qui s'allume, celui qui correspond à ton résultat, et qui te fait passer pour un jeunot cherchant à impressionner sa nouvelle copine. « Sérieusement ? » Tu jettes un regard dépité à Layla, vexé, et sentant déjà l'humiliation pointer le bout de son nez.

Tu rumines, t'écartes en marmonnant des insultes à voix basse contre la machine, et ressassant ce qui a bien pu se passer pour que tu fasses un score aussi médiocre. Les bras croisés, tu observes avec intérêt la préparation de ta partenaire. Puis viens le moment fatidique. La frappe. Et le résultat qui tombe. Ce terrible résultat. Tu n'arrives pas à détourner ton regard quand il croise le sien, voyant déjà l'excitation naitre dans ses prunelles. « C'est vraiment nul ce jeu. » Le forain t'observe lui aussi, un peu désolé, avant d'hausser les épaules et de la féliciter Exactement comme elle se doit de l'être. Echec cuisant. Pari perdu. Mais qu'importe. Finalement, qu'est-ce qu'une défaite contre la voir sourire ? C'est un prix que tu serais prêt à payer dix fois, et tu n'aurais pas hésité à miser bien plus qu'une simple petite humiliation à la loyale. « Mon dos est à ta disposition quand tu le voudras. Bravo, Rocky. » Tu lui souris, avant de lui prendre à ton tour la main pour l'amener à votre prochaine destination. La grande roue. Ce symbole de foire, passage obligé et attendu. « Honnêtement, tu trouves pas qu'il était nul ce punching-ball ? » Ton sourire est complice, moqueur de ta propre personne, conscient de ce côté mauvais joueur que tu peines à masquer. Mais quelle importance, quand avec toi tu as quelqu'un qui te connait déjà par cœur, et qui t'a accepté pour le bon comme pour le mauvais. Enfin, avant, c'était le cas. Tu n'es pas certain de ce qu'il en sera maintenant, quand ta bulle de mystère éclatera, et que les vérités lui exploseront en plein visage, exactement comme ce cauchemar que tu as fait des centaines de fois. Un cauchemar devenu réalité, et dont le souvenir fait encore parcourir des frissons le long de ton échine. La seule différence aujourd'hui c'est que la bombe a pris une autre forme. « Après toi ! » Tu l'invites à prendre place dans la nacelle quand vient votre tour d'y monter, et t'installes en face, sur la banquette un peu abîmée d'un manège qui a connu mille et une âmes. Tu as relâché sa main, mais quelque chose d'invisible te raccroche encore à elle. Si fort. Si palpable. Mais aussi terrifiant. Quand dans cet espacé confiné, vous vous retrouvez avec vous-mêmes. Et avec tout ce que vous cherchez à taire. Tu l'as au bout de la langue. Juste là. Tu m'as manqué. Tu fixes son regard, silencieux, cherchant à expulser des mots simples, mais incapables de trouver leur chemin jusqu'à elle. Tu m'as manqué. Tu les répètes une bonne dizaine de fois. Inlassablement. Mais rien, absolument rien ne sort. Si ce n'est le cri aphone d'un palpitant trop malmené.
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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyMer 27 Mar - 23:18


ghost of war


Ses mains reposent, croisées, sur la tête de Samwise qui observe avec autant d’intérêt qu’elle le fier coq se mettre en place, transpirant d’une confiance en lui qu’il n’avait pas volée, mais qui, un jour, pourrait bien lui jouer des tours. Un punching-ball, c’aurait dû être un défi des plus faciles pour un Marine, et elle-même s’attend à un succès, voyant déjà la force de l’habitude le rattraper, alors qu’il se glisse dans la peau de Rocky avec aisance. Oh, elle s’en souvenait bien, des sessions d’entraînement et des bagarres amicales au camp, durant leurs temps morts avec le reste de leur escouade. C’aurait dû être du gâteau. Alors oui, elle aussi hausse deux sourcils étonnés lorsqu’elle voit son poing partir, trop vite, mal préparé, et la surprise est déjà partie lorsqu’elle voit le score, prévisible, s’afficher. Elle se mord la lèvre inférieure face à son dépit, et lorsqu’il se tourne vers elle pour la prendre à témoin, elle n’a à lui offrir qu’un haussement d’épaules détaché démenti par un demi-sourire déjà triomphant. Elle rouvre sa veste pour en libérer le fennec en peluche et le colle d’office dans les bras de Floyd. « Tiens-le, le temps que je te montre comment font les experts. » Elle roule des épaules elle aussi, va jusqu’à faire craquer ses doigts pendant que le forain, visiblement fort amusé par la scène qui ne s’était pas tout à fait déroulée comme prévu et avait l’air d’en soupçonner la fin, remet en place la machine. Layla expire, se met en position, les deux poings levés devant elle. De carrure, elle faisait pâle figure à côté de son compagnon, mais ce qui lui manquait en musculature, elle compensait par la hargne et la précision. Le coup part à une vitesse fulgurante, et le verdict tombe. Elle tape dans la main du forain qui fait profil bas par égard à l’égo froissé de Floyd, puis pivote sur ses talons et reprend aimablement Samwise pour lui faire retrouver sa juste place. « C’est l’âge, tu commences à rouiller. » répond-elle avec une once de taquinerie dans la voix. Elle s’apprête à ajouter autre chose quand il kidnappe sa main à son tour, et elle sursaute presque à ce contact soudain. Une confirmation, encore une fois, qu’il était bien là, avec elle, qu’elle ne rêvait pas éveillée, à zigzaguer entre hallucination et réalité à cause de l’épuisement, du stress, de l’angoisse de la veille. Elle pourrait résister. Peut-être le devrait-elle. Mais elle se laisse finalement entraîner, pour une fois, sa paume contre la sienne alors qu’ils traversent la foule. « T’es juste un horrible mauvais perdant. » se contente-t-elle de lui rétorquer. Chassant de son esprit un vague sentiment de culpabilité aux contours indéfinis, auquel elle n’avait ni la force, ni, honteusement, l’envie de faire face. L’espace d’un instant, elle se demande pourquoi il est seul à Morro Bay – à moins que Susan et ses enfants ne l’attendent quelque part ? Elle l’étouffe dans l’œuf, cette question qui en soulève d’autres, et décide que pour ce soir, elle a le droit d’être égoïste, de ne pas penser à cette affreuse confrontation avec une épouse qui, l’unique fois où elle l’avait croisée, lui avait clairement fait comprendre ses sentiments. Non qu’elle ait l’impression de franchir la moindre limite. Mais elle sait, d’amère expérience, que tout le monde ne verrait pas la chose de la même façon. Tant pis. Ces doigts entrelacés avec les siens, elle s’y accroche.

Ce qu’ils ont, ou plutôt ce qu’ils ont eu, n’appartient qu’à eux, n’en déplaise au reste du monde.

Elle grimpe dans la nacelle de la grande roue, s’installe sur l’une des banquettes, et la montée se fait presque instantanément, l’immense machine les emmenant graduellement au-dessus de la foire dont les bruits et la musique s’éloignent petit à petit, à mesure qu’ils se rapprochent des étoiles. Dans leur bulle de verre s’installe aussi une bulle de silence, et plus l’excitation de la foire et de la foule redescend, plus elle a conscience d’autre chose, qu’elle n’arrive pas à nommer, mais qui prend toute la place. Ils s’élèvent vers le ciel, mais Layla, elle, a l’impression de redescendre abruptement sur Terre, alors qu’elle attrape son regard rivé dans le sien. Un mur de verre s’est élevé entre eux, et les réduit au silence. Elle pourrait bien se lever, cogner dedans, crier de toutes ses forces tout ce qu’elle avait à lui dire, qu’il resterait sourd à tous ses appels, comme elle restait peut-être sourde aux siens. Alors elle se tait. S’emmure d’elle-même dans sa prison où seul le bruit de son cœur battant à ses oreilles arrive encore à résonner. Elle lui retourne son regard, soutient ses prunelles presque vertes dans les siennes, excuses silencieuses, assurance qu’il n’est pas le seul à se trouver muet devant la montagne insurmontable qu’ils ont si bien ignorée jusqu’à maintenant.  Il était habitué à ses silences, Floyd – il avait toujours su décrypter toutes ces choses qu’elle n’exprimait pas par des mots, parce que les mots lui manquaient toujours, à cette fichue taiseuse, qui laissait les autres parler à sa place et ne l’ouvrait que quand elle n’avait pas d’autre choix. Mais là, dans cette nacelle, le silence prenait toute la place et les écrasait tous les deux, au lieu de les envelopper dans une bulle qu’ils avaient si souvent partagée. Elle s’était trompée. Tout n’est pas comme avant. Ces cinq années qui avaient disparu se distendent à nouveau brutalement, un uppercut en plein dans l’estomac. Elle en a le souffle coupé.

Layla capitule, incapable de briser les chaînes qui la retiennent encore, et elle détourne le regard pour observer le paysage alors qu’ils surmontent enfin Morro Bay – mauvais plan. Si la mer est magnifique, rutilante comme un miroir sous la lumière de la Lune qui monte dans le ciel, elle voit d’autant plus facilement les dégâts laissés par l’invasion. Un miracle que sa maison tienne encore debout. Alors elle se concentre sur la mer, trouble lisible dans ses yeux clairs, et il lui faut encore quelques secondes avant de rassembler le courage nécessaire pour le regarder à nouveau lui. Comme à l’instant précis où elle l’avait vu au pied du Blackbeard, où ils s’étaient dévisagés comme deux étrangers, incertains de leur présent au moins autant que de leur avenir, peut-être même plus. Et dans ce silence, elle n’a plus d’autre choix que de faire face aux questions qui la taraudent depuis qu’il est apparu. Est-ce que c’était toi, hier ? Ca ne pouvait être que toi, pas vrai ? Des questions qu’elle tait, mais qui défilent dans ses yeux aussi sûrement que si elle les formulait à voix haute. Alors, plutôt que de briser complètement la glace et laisser libre cours à l’ouragan qui lui dévaste le cœur, elle contourne l’œil du cyclone. « Excuse-moi. C’est la fatigue. » Elle grimace, se maudit aussitôt pour avoir osé lui servir cette excuse. Elle soupire. « Je ne m’attendais tellement pas à te voir, je crois que j’ai encore du mal à réaliser. Entre ce qui s’est passé hier, et toi qui apparais de nulle part… ça fait beaucoup à encaisser d’un coup. » admet-elle sans reproche, sans hostilité. Parce que sa présence n’est pas anodine, parce qu’il n’a jamais compté pour si peu que son retour ne provoque pas un séisme dans son existence déjà bien secouée depuis quelques jours.

Parce que quelque part au fond d’elle renaît cette peur insidieuse dont elle croyait s’être débarrassée. Cette peur panique qui la saisissait, à l’époque, lorsqu’elle passait les portes de la salle de rééducation, ou celles de la thérapie de groupe, celles du centre de vétérans de Star City, puis celles des entretiens d’embauche à Coast City. La peur de prendre à nouveau l’habitude de sa présence, pour le voir disparaître, et devoir à nouveau faire face au monde sans lui. Elle avait été amputée une fois. Elle ne supporterait pas de l’être une deuxième. Alors elle se tient à distance, quelque part, s’accroche à ce silence qui constitue son rempart contre un possible qui la terrifiait encore. Une rechute qui finirait mal. Combien de fois ces cinq dernières années avait-elle imaginé ce moment, ces retrouvailles avec le sale gosse qui a grandi trop vite qui s’était aménagé une place à ses côtés jusqu’à en devenir indispensable ? Combien de fois l’avait-elle redouté, aussi, consciente des circonstances peu ordinaires dans lesquelles leur lien s’était forgé ?

Elle avait réussi à se reconstruire, quelque part, avait réussi à trouver un fonctionnement bancal, mais viable, sans lui. Avec toujours la sensation d’un manque, qui parfois s’en allait, masqué par des faux-semblants, des ersatz, pour mieux revenir dès qu’elle relâchait un peu la bride pour la prendre à la gorge et lui enfoncer la tête sous l’eau jusqu’à ce qu’elle suffoque. Mais elle s’en sortait, d’une façon ou d’une autre. Le voir assis là, en face d’elle, avec ces mêmes mimiques qu’autrefois, ces mêmes regards, venait tout chambouler et tout remettre en question.

« Moi qui pensais bien gérer l’imprévu, je crois que j’ai perdu la main, depuis le temps. » ajoute-t-elle dans une demi-plaisanterie, l’ombre d’un sourire cachant l’implosion imminente qu’elle contenait de toutes ses forces. Sous eux, alors que la nacelle amorce sa descente, la foire de Morro Bay festoie, inconsciente de la guerre qui se livre juste au-dessus de sa tête, entre deux vieux soldats qui ne savent plus où planter leur bannière.



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Floyd Lawton


Floyd Lawton

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Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) AdventurousFlickeringBillygoat-small

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Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptySam 30 Mar - 1:06


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Dans une satisfaction égoïste tu ne regrettes pas une seule seconde d'être venu ce soir, mais tu réalises maintenant que tu as mal mesuré l'impact que ces retrouvailles pourraient avoir sur elle. Le trouble se lit aisément sur ses traits, dans cette façon qu'elle a de régulièrement détourner son regard vers l'extérieur, à la recherche d'une corde à laquelle se raccrocher. Parce qu'elle le sait tout aussi bien que toi, ce qui se trouve à vos pieds, c'est une relation brisée en mille morceaux. Des brisures éparpillées sur le sol et qu'il va vous falloir recoller si vous voulez avoir une chance de continuer d'exister, espérant que votre ciment soit assez fort pour effacer complètement les traces. En attendant, tout ce que vous faites, c'est tenter désespérément de prendre le train dans le sens inverse, vaine tentative de retrouver un passé qui n'existe peut-être plus. Vous avancez à contre-sens parce que vous avez peur de ce qui se cache au bout du chemin. De ce qui se cache derrière les buissons, et qui pourrait surgir comme un diable hors de sa boite. Tu l'observes Layla, longuement, quand elle ne te regarde pas, et que ses yeux fuient vers l'obscurité réconfortante de la nuit. Tu n'as pas pris le temps de réellement le faire depuis que tu t'es pointé sur le quai, élément perturbateur dans une vie tranquille en bord de mer. Vous avez joué, vous avez ri, mais pourtant, vous avez tellement à vous dire. C'est drôle, parce que cinq ans se sont écoulés, mais t'as l'impression qu'elle n'a pas changé. Est-ce ce souvenir intact que tu as gardé d'elle à force de la voir envahir tes pensées ? Est-ce ces rêves, où parfois elle trouvait sa place, avant de disparaître dans un éveil douloureux ? Une forme que tu as mainte fois cherché à retenir, mais qui n'a jamais eu de cesse de te filer entre les doigts. Ce visage, ce sourire, ce silence, aussi. S'il n'y avait pas toutes ces ruines autour de vous, tu pourrais presque croire que tout ira bien. Que maintenant que vous êtes de nouveau ensemble, te voilà redevenu invincible.

Tu aimerais pouvoir t'horrifier, comme elle, de ces créatures que tu as vu sortir de l'eau. Mais depuis que Waller et la Suicide Squad sont entrés dans ta vie, il y a bien peu de choses désormais qui puissent t'étonner. Des tyrans sont tombés du ciel, des monstres sont remontés des profondeurs, et qu'importe ce qui adviendra ensuite, tu seras contraint d'être en première ligne pour lutter contre et les renvoyer d'où ils viennent. Et si tu le fais, si tu as accepté ton sort et la mort qui plane au-dessus de ta tête, en plus de la bombe sous ta peau qui menace d'exploser, c'est uniquement parce que tu veux rendre ce monde un peu plus tolérable pour Zoe. Tu veux que les monstres du placard qui se sont matérialisés pour de vrai ne l'effraient pas, qu'elle sache que son père sera toujours là pour l'en protéger, et que tant que tu respireras, jamais rien ne pourra l'atteindre. Une promesse que tu as rompu par deux fois déjà. Deux séquelles profondes, irréparables, qui te hantent de jour comme de nuit. Mais maintenant, c'est différent. Maintenant, Layla est là, pas vrai ? Demain ne pourra pas reprendre un cours normal. Demain ne pourra pas être le jour où tu lui auras dit une nouvelle fois au-revoir. Demain, elle se devra d'être toujours là, et de te faire à son tour une promesse, celle de t'aider à te relever si tu viens à trébucher. Parce que tu es épuisé, lassé et désemparé d'essayer de le faire tout seul, et de te voir à chaque fois retomber sur tes genoux écorchés, comme s'il te manquait quelqu'un pour vraiment y arriver, et enfin envisager d'avancer.

C'est vrai que t'es mauvais perdant. Mais elle a triché quand elle est partie.

Tu ne parviens pas à profiter du tour de grande roue, incapable de détacher ton regard d'elle, tout en cherchant à laisser les mots librement s'exprimer. T'as son prénom au bout de la langue. Un prénom que tu aimerais être l'amorce de toutes ces questions qui te rongent. Mais en la voyant ainsi perturbée, sans savoir comment encaisser ton retour, ni comment l'interpréter, tu préfères l'apaiser, plutôt que d'enflammer un brasier . « T'as pas à t’inquiéter, je vais pas t'exploser entre les mains. »  Layla, elle arrive pas à parler, perdue quelque part entre hier et aujourd'hui. Elle n'a pas à être parfaite. Ces retrouvailles n'ont pas à l'être non plus. Vous avez le droit de commettre des erreurs, et qui oserait vous en blâmer, dans une situation aussi délicate et périlleuse que la vôtre. Quand vous approchez vers le sol, tu fais signe au forain de vous laisser refaire un tour. Malgré tout ce silence qui pèse sur vos cœurs, tu aimerais rester dans cette bulle quelques minutes de plus. Vous aviez l'habitude de sauter à deux, mais ce soir, tu vas sauter le premier, en espérant qu'elle trouve le courage de te suivre ensuite. Tu ne prolonges pas ce tour pour intensifier sa gêne ou sa fatigue, tu le fais parce que tu aimerais trouver un moyen d'exprimer au moins une chose sur les mille et une que tu ressens. Alors t'as cette idée, sans savoir réellement si c'est la bonne, mais qui elle trouve son chemin jusqu'à tes lèvres, et parvient à s'en extirper. « Tu te souviens qu'une fois tu m'as demandé pourquoi je portais toujours cette montre en panne ? » Celle que tu as encore à ton poignet, bien qu'elle ne soit plus d'aucune utilisé pour donner l'heure depuis longtemps. Tu retrousses un peu ta manche pour la lui montrer, avant de poursuivre ton histoire : « C'est ma mère qui me l'a offerte pour mon anniversaire, quand j'étais encore qu'un enfant. » Vous n'aviez pas beaucoup d'argent, et chaque cadeau venant d'elle était précieux. Celui-ci plus que tous les autres. Mais ça, tu ne t'en es pas rendu compte tout de suite. « Quand je l'ai eue, je ne savais même pas encore lire l'heure, et elle était bien trop grande pour moi. Alors quand elle me l'a donnée, elle m'a dit que c'était une montre particulière. Que non seulement un jour elle me serait utile, mais qu'en plus, il était possible que je cale les battements de mon cœur sur ses aiguilles. » Tu peines à respirer parce que jamais auparavant tu ne lui avais dit autant sur toi-même. Non, pire, sur vous. Les mains moites, tu conclues ton récit, avançant comme tu le fais toujours, les yeux fermés, faisant fi du danger. « Cette montre a marché sans problème pendant des années et des années. Elle ne m'a jamais quitté. Et puis, un jour, elle s'est tout simplement arrêtée de fonctionner. » Une date. Une rencontre. « Je m'en souviens encore, c'était le 8 janvier 2014. » Le jour elle s'est crashée dans ton existence. Tu n'as jamais cherché à interpréter ce que cela pourrait signifier. Avant, pour toi, tout ceci n'était qu'une simple coïncidence sans importance. Mais ce soir, dans cette nacelle, face à elle, tu pourrais presque croire que ta mère disait vrai.

Comme une phrase en suspension. C'est à la fois trop et pas assez. Un premier pas qui en demanderait beaucoup d'autres. Tu te perds dans son regard, sans savoir quoi rajouter de plus. Le forain vous ouvre, vous obligeant cette fois à sortir pour laisser place aux suivants, et brise en même temps ce que tu venais d'essayer d'instaurer. Quand tu retrouves l'air extérieur, c'est non sans une certaine anxiété. Ce que tu viens de lui confier, tu n'es même pas certain de ce que cela signifie. Ce n'est qu'une histoire. Une simple histoire. Pas vrai ? Une histoire bien drôle, finalement. « Je te raccompagne chez toi ? » Parce qu'il commence à se fait tard, et que tu ne veux pas abuser de son état de fatigue déjà avancée. Et aussi un peu, parce que t'as l'impression de te perdre, sans boussole et sans montre, dans une vérité trop grande pour toi. Si les aiguilles se sont réellement arrêtées quand tu l'as rencontrée, alors qu'est-ce que ces cinq dernières années révélent sur toi ? Poitrine ouverte, cœur au bord des lèvres, tu crains de déjà connaître la réponse. C'était sur elle, ensuite, que tu étais censé caler tes battements. Et cette vérité, maintenant, tu ne sais pas quoi en faire.
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Layla Cook


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Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
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+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyDim 31 Mar - 20:03


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Je vais pas t’exploser entre les mains. Elle le regarde, se fendrait presque d’un rire si l’atmosphère dans cette cabine de verre n’était pas aussi grave et solennelle, malgré eux, malgré leurs efforts vains pour retrouver l’insouciance de la foire dans cette intimité aussi soudaine qu’impossible à gérer. Une bombe au moins, c’aurait été facile. Familier. Plus familier que ces terrains glissants et étranger sur lesquels ils s’aventurent pour la première fois, parce qu’ils n’en ont jamais eu l’occasion avant, parce que les circonstances étaient différentes, parce qu’elle était partie, parce qu’il avait disparu. Il n’allait pas lui exploser entre les mains. Layla avait eu des doutes, savait sur quelles mines ils se tenaient en faisant de leur mieux pour ne pas déclencher une réaction en chaîne, mais Floyd ne doute pas, ou fait merveilleusement semblant de ne pas douter. Elle sonde son regard dans lequel, à une époque, elle pouvait lire certaines choses qu’il ne disait pas à voix haute non plus, et n’y trouve, évidemment, ni mensonge ni tromperie. Un désir de rassurer, l’affirmation de la bienveillance un peu rude, un peu sauvage, qui avait si bien cimenté leur relation et que même cinq années de séparation n’avaient pas réussi à entamer. Et ça marche, évidemment. Comme on se souvient invariablement du chemin qui mène à la maison même après des décennies d’absence, l’itinéraire gravé dans la mémoire et dans le corps, elle saisit la perche tendue, se raccroche aux prises familières, retrouve pied sur le terrain de la mémoire et celui du présent, même si la topographie a un peu changé, même si lui a changé aussi. Les fondations, elles, ne changent pas. Et Layla se détend, imperceptiblement, si bien qu’elle ne cille même pas lorsqu’il fait signe au forain de les laisser repartir pour un deuxième tour. Ce sont des habitudes à retrouver, un langage commun à réapprendre, rien de plus, rien de moins. Lorsque la nacelle décolle à nouveau, les rôles, curieusement, semblent s’inverser en silence : et c’est elle qui l’observe alors qu’il se renfonce dans son silence à lui, elle qui remarque ses sourcils froncés, ses épaules archées sous un poids qu’il tait encore, ses yeux clairs qui cherchent dans le vide des mots qui refusent de venir. Elle s’apprête à dire quelque chose quand il lui coupe l’herbe sous le pied, et fait quelque chose que ni l’un, ni l’autre, avaient jamais fait auparavant : il lui raconte, à demi-mots, une histoire à lui, une anecdote de sa vie d’avant. Ces vies qu’ils avaient si soigneusement laissées au placard pendant leurs six mois dans les déserts d’Afghanistan, si soigneusement qu’elle aurait été incapable de donner une information aussi simple que ‘a-t-il des frères et sœurs’, et que lui n’aurait pas su dire où elle vivait aux Etats-Unis. Ca lui avait semblé tellement évident, à l’époque, cet omerta sur tout détail personnel de leurs histoires respectives, mais aujourd’hui ? Elle est stupéfaite de réaliser à quel point ils ignorent tout l’un de l’autre, tout en se connaissant par cœur.

Cette réalisation flottant dans un coin de sa tête, elle se penche sur cette montre dont elle se souvient parfaitement – à l’époque il avait évité le sujet d’une plaisanterie, et elle n’avait pas insisté. Aujourd’hui, c’est différent, comme beaucoup de choses malgré leur comportement. Elle esquisse un sourire à l’écoute de son récit, se figure un Floyd plus jeune, un petit garçon dont elle ignore tout à part, maintenant, qu’il a eu une mère qui laisse de ces empreintes chargées de tendresse sur le cœur de ses enfants. Elle pose les yeux sur le cadran, sur ces aiguilles qui ne bougent plus et n’indiquent plus rien qu’une heure figée dans le passé. Et le retournement de situation final, le sourire qui se transforme en expression de surprise alors qu’elle relève les yeux sur lui, croise son regard sans le fuir, cette fois, alors que le silence qui s’ensuit accueille avec solennité les implications de son histoire. 8 Janvier 2014. Evidemment, qu’elle se souvient de cette date. Evidemment qu’elle saisit tout de suite ce que ça veut dire – ce que ça pourrait vouloir dire, pour peu qu’ils veuillent y voir un signe. Lui, que veut-il y voir, dans cette anecdote innocente qui se suspend pourtant entre eux, tire sur un fil invisible ? Elle ne détourne pas le regard cette fois, cherche la réponse dans ses yeux, n’est pas sûre d’en avoir une elle-même.

A presque envie d’étriper le forain qui, cette fois, leur demande de céder la place aux suivants. Samwell vient au chaud dans sa veste, elle le suit hors de la nacelle, et s’étonne presque de voir que le monde extérieur existe encore tant elle s’était presque convaincue qu’il ne restait plus qu’eux au monde, durant ces quelques minutes de grande roue. Elle est presque surprise, lorsqu’il lui propose de la raccompagner, comme si cette étrange conversation ne venait pas d’avoir lieu. « Ca marche. » Parce qu’elle n’a pas envie de le voir partir si vite, parce qu’elle sent bien qu’elle a encore quelque chose à dire. Elle qui s’était braquée dans cette grande roue, c’était comme si le récit de Floyd, aussi innocent et inconséquent soit-il en apparence, avait appuyé sur un bouton et remis une machine en marche. La conversation aurait dû être close. Ce moment, quelle qu’ait été sa nature, aurait dû être terminé. Mais Layla réalise qu’elle a laissé passer une chance de dire quelque chose, là où Floyd avait au moins essayé. Elle avait eu peur. Elle qui aurait dû ouvrir la marche, montrer l’exemple, partir en éclaireuse et prendre les risques et lui faire confiance pour l’en tirer si elle s’aventurait en terrain trop dangereux, avait failli à tous ses devoirs.

Une conclusion qui ne lui plaît pas du tout, et qu’elle décide aussitôt de rectifier. Tant pis si ça n’est, techniquement, plus le moment. Le moment, elle allait le créer toute seule. « Ta montre. » commence-t-elle en marchant à ses côtés, le guidant en direction de l’entrée de la foire. « Je me souviens très bien de cette conversation. Tu ne m’avais même pas répondu, mais je me souviens qu’on l’avait comparée au compas qui n’indique pas le nord dans Pirates des Caraïbes. » Un compas qui indiquait ce que son porteur désirait le plus au monde. Elle croise les bras sur Samwell alors qu’ils franchissent les portes de la foire, entourés de parents qui portent leurs enfants à moitié endormis dans leurs bras, et d’ados qui profitent d’une permission tardive de leurs parents. Elle reprend : « Le 8 Janvier, c’est le jour où je suis arrivée dans ton équipe, pas vrai ? » Question rhétorique. Elle s’en souvient parfaitement, et lui aussi. Elle ne voit pas pourquoi il lui aurait raconté cette histoire, autrement. « Tu sais que ces histoires de signes et de destin et moi, ça fait deux. Mais une coïncidence pareille, il faut bien avouer que ça interpelle. » Elle tourne la tête vers lui, la grande sceptique qui, pour une fois, décide de mettre ses principes de côtés et lui adresse un sourire teinté d’autodérision. « Je sais pas pour toi, mais moi, j’ai envie de croire que ça veut dire quelque chose, pour une fois. Quoi, j’en sais rien, mais quelque chose. Au moins qu’on était censés se retrouver, un jour. » Elle ne savait pas quoi, mais pour une fois, elle n’était pas sûre que ce soit un problème. Après autant de temps, c’était normal, d’être perdu. De perdre le cap. De ne pas savoir quoi faire de tout ça, de ce qu’ils disaient, de ce qu’ils ne disaient pas. Mais si c’était ça qu’il essayait d’exprimer, à sa façon étonnamment pudique, elle tenait à ce qu’il le sache – qu’il n’était pas le seul. Qu’elle était aussi perdue que lui, mais que peut-être qu’en étant perdus à deux, ils pourraient au moins essayer de démêler tous ces fils ensemble, même si ce serait dur, même si ce serait douloureux, parfois. Elle a le cœur qui bat un peu plus vite dans sa poitrine, alors qu’ils s’avancent sur la digue nettement moins peuplée et plus silencieuse, sous un ciel étoilé et sans nuages, et elle détourne la tête pour regarder à nouveau devant elle, inspirer profondément l’air marin.

Puis elle s’arrête près d’un de ces rochers décoratifs le long de la démarcation entre la digue et la plage, et lui fait signe d’approcher. « Avant que tu ne te foutes de moi et de mon sentimentalisme à deux dollars, je crois que tu as un gage à tenir. Approche. » D’autorité, elle ouvre sa veste sans lui demander la permission, et transfert le fennec en peluche d’un parent adoptif à l’autre, avant de remonter la fermeture éclair. « Je ne voudrais pas l’écraser. » explique-t-elle avec un sourire en coin taquin. Puis elle lui fait signe de se retourner, impatiente, et prend appui sur le rocher pour se hisser sur son dos. Les bras noués autour de son cou, les jambes autour de sa taille. Elle étouffe un rire, puis tend le bras pour pointer devant eux. « Tout droit. Passe par la plage, ça sera plus court et moins douloureux si tu trébuches. En avant, petit soldat. »



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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyMar 2 Avr - 23:38


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Ce n'est pas réellement une fuite, puisque tu es celui qui a amorcé ce début de discussion périlleux. C'est simplement une crainte de la sentence, comme celle d'une lame sur ta nuque, alors même que tu ne sais pas quoi faire de ta propre anecdote, qui pourrait finalement n'en être qu'une, si tu ne lui accordais pas autant d'importance. Et elle pourrait n'être qu'une simple montre, si seulement tu ne la portais pas encore à ton poignet. Car cette vérité là, elle ne te frappe que maintenant, en plein visage, digne d'un violent uppercut en pleine bagarre. Pourquoi, et ce depuis cinq ans, portes-tu encore cet objet dépourvu de sa fonction principale ? N'est-ce pas un peu hypocrite, de chercher une réponse auprès d'elle, quand toi-même tu la détiens depuis le début ? L'autre vérité de cette histoire avouée dans une tentative de raccrocher les wagons de votre train à contre-sens, c'est que cette montre, est l'unique lien qui t'a maintenu à elle pendant tout ce temps. Cette supposition fantôme, cette coïncidence qui n'en est peut-être qu'une, est tout ce que tu as trouvé pour ne pas complètement effacer sa présence de ton existence. Désespéré. Pathétique. Tu pourrais t'asséner une centaine d'adjectifs injurieux quant à cette tentative pitoyable de retenir quelqu'un qui cherchait à s'en aller. Mais l'évidence est là, et même si elle ne te plait pas, même si tu refuses ouvertement de l'admettre, tu t'es accroché à son image à travers un objet dont elle ignorait ce qu'il représentait pour toi, et à quoi tu l'as lentement mais dangereusement associée. L'histoire de ta mère, cette montre, tu y crois fermement, parce que c'est le seul aspect de ta vie sur lequel tu sais que tu ne peux pas avoir de contrôle. Pas de responsabilités, pas de décisions à prendre, si quelque part, le destin a un rôle à jouer dans votre relation, alors cela te dédouane de porter un nouveau poids sur tes épaules. Celui de ne pas l'avoir retenue. D'avoir disparu. De l'avoir privé de nouvelles. Si ces retrouvailles devaient arriver, alors peut-être qu'elles pourraient apaiser les regrets qui te rongent depuis cinq ans maintenant.

Sur le chemin du retour, au milieu d'une foule qui n'existe plus vraiment, tu fronces les sourcils quand elle reprend exactement là où tu t'es arrêté avant de descendre de la nacelle. Suspendu à ses lèvres, t'as le cœur qui cogne dans ta poitrine, menaçant à tout instant de s'en échapper. Est-ce qu'elle a compris ce que tu voulais lui dire ? Que derrière cette histoire se cache une confession ? Avouée à demi-mots, mais dont la portée reste la même. Layla, elle déchiffre tes gestes et tes regards, tu n'as jamais eu besoin d'aller jusqu'au bout de tes pensées pour qu'elle devine ce que tu cherchais à lui dire. Et tu sais que ce soir ne sera pas différent. Le sourire qui s'étire sur ton visage, tu ne parviens pas à le cacher, quand bien même tu tournes la tête pour essayer vainement de lui dissimuler dans l'obscurité de la nuit. Le 8 janvier, cette date si particulière, qui n'a pas été marquée d'une pierre blanche, mais de deux aiguilles, d'un cœur, qui s'arrêtent, comme après de longues années d'errance et de recherche. Un instant suspendu dans le temps, quand pour la première tu lui as serré la main, anticipant déjà le diable au corps de cette future partenaire qui n'a pas toujours été tendre à ton égard lors de vos premiers pas. Et il a fallu ces excuses dans une base sécurisée, après plusieurs jours de captivité, pour que tu te questionnes réellement sur cette montre arrêtée, et ces mots prononcés par ta mère, avant que ta vie ne change complètement en manquant la balle destinée à ton père. « Montre cassée mais compas fonctionnel, finalement, puisque j'ai fini par te retrouver. » Sur une plage, envahie de créatures cannibales, à l'autre bout de la planète. Tu étais un homme marié et père de deux enfants quand elle est arrivée, aujourd'hui tu n'es plus rien de tout ça. Susan t'a quitté, Eddie est parti, et Zoe est devenue une ponctuation salvatrice dans un livre plein de ratures. Il ne te reste pour ainsi dire presque plus rien, si ce n'est la promesse que t'a faite cette montre. Car c'est aussi de ça qu'il s'agit. D'une promesse qui a eu du mal à tenir, mais qui ce soir tu le sais, n'a jamais été brisée.

Cette solitude dans laquelle tu as été projeté, elle en ignore encore tout, et ne mesure pas amplement le bien que te procure ces quelques heures en sa compagnie. Elle tourne la tête vers le chemin qui se dessine sous vos pieds, laissant un silence qui n'a rien de gênant s'installer entre vous, mais toi, tu t'attardes quelques secondes sur son visage. Encore. Parce que t'as peur de la voir s'envoler, peur qu'elle t'échappe, alors tu veux être prêt à courir, cette fois, pour réussir à la rattraper. Parfois, la mort vous a frôlé, caressant de sa main glaciale votre épaule à sa merci. Et souvent, ses traits ont été la seule chose que tu fixais, t’imprégnant une dernière fois de son image avant de partir, si vraiment il le fallait. Layla, elle n'a aucune idée de ce tout ce qu'elle a représenté pour toi. Et tu ne penses pas pouvoir faire un jour honneur avec tes mots à ce rôle qu'elle a joué dans ta vie. « Je vais pas me moquer, c'est moi qui a commencé à parler de cette montre. » Et maintenant que tu sais qu'elle y croit, il va falloir que tu songes à ce que cela signifie. Te poser d'autres questions, en espérant y trouver les mêmes réponses satisfaisantes. Bien qu'effrayantes. « Et ce que cela signifie, rien nous oblige de le déterminer ce soir. » Ouvertement, tu repousses une discussion qu'il vous faudra bien avoir un jour. Mais un jour, quand vous aurez pleinement donné un nom à cette aura particulière qui vous englobe, aussi certainement que la bulle de métal de la grande roue, et qui comme elle, a le pouvoir d'effacer le monde pour ne laisser que vous.

En attendant, tu as un gage à tenir, et c'est sourire aux lèvres que tu t'approches d'elle, ne comptant pas une seule seconde te dérober à ton obligation. Elle a gagné avec les honneurs, même si ce fut au détriment de ta propre fierté d'homme, et c'est sur toi qu'elle finira le reste du trajet jusqu'à chez elle. Une appréhension que tu tais, car tu crains qu'elle ne soit trop déplacée. Ou mal interprétée. A tort ou à raison, tu préfères masquer derrière une façade cette peur irrationnelle. Tu ignores ce que tu vas trouver en arrivant là bas, mais t'as cette boule dans l'estomac qui prend déjà de plus en plus de place, et dont la douleur s'étend jusqu'à ta poitrine serrée. L'intimité que vous avez partagé dans la tente n'a rien à voir avec celle qu'elle s'est construite dans sa vie privée. Sa maison. Qui elle y laisse entrer. Qui a le droit d'y avoir son portrait. C'est la première fois que tu vas te confronter à ce qu'elle a été et est toujours quand elle ne fait pas la guerre, et tu n'es pas certain d'être prêt pour ça. Samwell protégé précautionneusement dans ta veste, tu te tournes pour qu'elle puisse grimper sur ton dos, laissant tes craintes sur le bord de la digue. « Si je trébuche ?! Tu m'as pris pour un destrier en carton ou quoi ? » Le ton faussement vexé, tu glisses tes mains sous ses cuisses pour la maintenir contre toi, direction la plage, donc. Tu quittes le béton pour le sable, suivant les instructions de ta cavalière. « Je vois pas ton château, princesse. T'es certaine de ne pas être une horrible fraude ? » Et faisant mine d'être perdu, tu suis un chemin qu'elle ne t'a pas du tout désigné : celui de l'océan. Lentement, mais assurément, pour qu'elle puisse réaliser ce qui l'attend. Vous avez peut-être quitté la foire, mais techniquement, la soirée n'est pas encore terminée. Et si tu as promis de la ramener chez toi, aucun temps n'a été imparti. Ta cadence s’accélère, et ton pas pressé se transforme en course effrénée au bord de l'eau, comme si tu cherchais réellement à fuir quelque chose. Sur plusieurs mètres, tu embrasses l'air frais de l'océan, ne te souciant que de ta partenaire sur le dos, que tu conduis tout droit vers son destin. Immergé jusqu'au haut des chevilles, tu sacrifies tes chaussures pour jouer les destriers indisciplinés. « Si t'appelles pas ton prince charmant, je crains que ton sort ne soit déjà scellé. » Fourbe, peut-être. Mais les règles du jeu ont toujours été celles que vous vouliez bien lui donner. Et puis, ce prince charmant, t'as envie de savoir s'il existe dans sa vie ou non, sans être capable de poser directement la question. Et tout en ignorant pas, que finalement, elle n'en aurait pas franchement besoin pour se sortir de cette mauvaise passe. Tu n'as, de toute façon, jamais prétendu être subtil. 
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Layla Cook


Layla Cook

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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyVen 5 Avr - 17:39


ghost of war


Est-ce qu’elle avait le cœur plus léger, après cette esquisse de conversation, ce balbutiement de confession qui ne voulait pas dire grand-chose, mais toujours plus que rien ? Elle aurait été incapable de le dire, en proie à trop d’émotions, de pensées contradictoires alors qu’ils laissent tous les deux le sujet glisser comme un coquillage qui se fait emporter par la marée. Quelque part, le soulagement est là. Comme s’ils étaient face à un monstrueux sac de nœuds et avaient enfin trouvé une extrémité par laquelle commencer à le défaire. Ils étaient encore loin du compte, mais les violons étaient accordés, le ton était trouvé. Admettre qu’il y avait quelque chose d’important sous la pile de silence sous laquelle ils s’étaient enterrés depuis cinq ans, c’était aussi admettre qu’elle ne s’était pas débattue avec ses regrets pour rien, pour une chimère, pour une harmonie qu’elle aurait imaginée dans leurs moments entre la vie et la mort à l’autre bout du monde. Il allait leur falloir du temps pour retrouver le cap dans la tempête, mais cette assurance que lui aussi, quelque part, cherchait à raccrocher les wagons, c’était tout ce dont elle avait besoin pour prendre la barre. Elle ignorait où ils allaient. Elle ignorait ce que c’était, ce qu’ils essayaient de définir, exactement. Mais ils avaient leur point de départ, cristallisé dans les aiguilles d’une montre qui s’était arrêtée. Perchée sur le dos de son destrier improvisé, elle s’étonne presque de sentir la morsure vive du vent sur son visage, l’odeur si particulière des effluves marins, toutes ces sensations familières, exister en même temps que Floyd. Lui qui avait si longtemps été cantonné au monde distant de ses souvenirs – est-ce qu’il changerait d’avis, finalement, et ferait demi-tour pour ne plus jamais revenir ? Il avait bien une vie, à laquelle il retournerait immanquablement après cette petite parenthèse de quelques heures. Quelques heures, en cinq ans, c’était peu. De quoi elle était faite, cette vie ? De ses enfants ? De l’armée ? Est-ce qu’il était seulement encore là-bas, ou est-ce que, comme elle, il avait dû tout recommencer, tourner un nouveau chapitre de sa vie, faire face au terrible syndrome de la page blanche ?

C’était bien ça le problème, maintenant. Le passé et le présent coexistaient sans réussir à se réconcilier, se percutaient bruyamment l’un l’autre en laissant des étincelles et des marques sur leur passage. Et Layla se demandait si elle allait un jour arriver à fixer Floyd dans l’un ou dans l’autre, ou si ces retrouvailles n’allaient finalement que brouiller les pistes plus encore. Il avait raison. Ils ne sont obligés de rien ce soir, si ce n’est d’essayer de s’apprivoiser à nouveau, et d’accepter que d’une manière ou d’une autre, les choses avaient changé. Qu’ils avaient changé, eux aussi, sans que ce ne soit nécessairement une mauvaise chose. Obligés de rien, si ce n’est de décider si c’est un point final ou une nouvelle page, qu’ils veulent apporter à leur étrange partenariat.

« Un château de sable, ça se remarque moins facilement que – mais où tu vas ? » Et voilà, le passé qui s’incruste encore dans le présent à grands renforts de rires sans doute déplacés au regard de la tragédie qui avait eu lieu la veille sur cette même plage, mais tellement nécessaires. Il ignore ses protestations et les emmène dans l’eau, ce grand gamin qui déjà à l’époque se faisait remarquer par son insolence et son entêtement, éternel rebelle sans qu’elle ait jamais réussi à identifier sa cause. A sa remarque, elle répond par un ‘pfft’ indigné. « Mon prince charmant ? » répète-t-elle – avant de marquer une brève pause, les événements des derniers jours s’entrechoquant dans sa tête avec fracas. Et elle manque d’éclater de rire, face à l’incongruité de la chose – manque de lui dire qu’elle en a un chez elle, de prince, même si ‘charmant’ n’était peut-être pas l’épithète auquel elle penserait spontanément. En a un, ou en avait eu un ? Reviendrait-il seulement d’Atlantis, après tout ce qu’il s’était passé sur cette plage ? Elle chasse Orm de ses pensées, et avec lui les doutes, l’inquiétude sourde de ce que les lendemains à venir allaient apporter. « Si j’en avais un, je n’aurais pas besoin de lui pour me défendre face à toi. T’aboies beaucoup, mais au fond tu tiens plus à un chiot que du dangereux doberman. » Un demi-mensonge, inconsciente de la réalité qu’il lui cache encore, qui se dessine derrière un masque blanc et le canon d’un fusil, d’une réalité terrible qu’elle suspecte et que son esprit préfère garder au placard. Bien sûr qu’il était dangereux – le Deadshot d’Afghanistan n’avait pas usurpé son monicker non plus. Mais ils n’étaient plus en Afghanistan. C’était bien là toute la différence ce soir. Elle profite de son avantage et lui ébouriffe les cheveux au passage, porte son sourire malicieux dans sa voix – en ignorant, peut-être délibérément peut-être non, les possibles implications de sa question qui n’en était pas une. Un pas après l’autre. Qu’il est pour l’instant le seul à prendre littéralement, les pieds dans l’eau, cette fois sans qu’aucune créature n’en bondisse pour les dévorer sur place. « Tu viendras pas te plaindre si t’attrapes la crève. » fait-elle remarquer pour faire bonne mesure. Il avait toujours été comme ça, Floyd – si tant est que six mois pouvaient correspondre à un toujours, le toujours qu’elle lui attribuait à lui. Insouciant, sans l’innocence qu’on attribue d’habitude aux enfants. Elle s’en souvient très bien, de cette façon qu’il avait d’avancer jour après jour, comme si demain ne comptait pas, comme si voir un nouveau jour n’avait finalement pas tant d’importance. Comme si la seule chose qui comptait, c’était l’instant présent – et tant mieux si la seconde suivante finissait par arriver, et tant pis si elle n’arrivait pas. Un hédonisme qu’elle n’avait jamais compris, qui aurait presque eu quelque chose d’inspirant si elle n’avait pas cru deviner, par moments, une certaine gravité derrière ses sourires, une ombre dans ses yeux verts qui apparaissait et disparaissait avant qu’elle n’ait le temps de la déchiffrer. Et ce soir, elle la devine à nouveau, par intermittence. Face au bateau, dans la maison hantée, dans la grande roue. Même là, alors qu’ils rentrent clopin-clopant en direction de chez elle. Elle penche la tête sur son épaule pour le regarder, son vieux partenaire, puis elle pince les lèvres pour réprimer le sourire qu’elle sent lui venir en même temps qu’une mauvaise idée. « Je peux t’emprunter ton téléphone ? J’ai laissé le mien chez moi, et je veux profiter de la hauteur pour prendre une photo. » Un mensonge éhonté, avec ses compétences artistiques avoisinant le zéro absolu, mais pour la bonne cause. Son plan se met en place alors qu’il lui fait passer son téléphone - à sa décharge, elle la lui prend, cette photo du panorama nocturne, juste avant de glisser l’appareil dans sa poche à elle. Elle se glisse dans la peau d’un petit démon, mais apparemment a du mal à se défaire de ses réflexes plus raisonnables. « Tiens, laisse-moi descendre, j’ai des fourmis dans les jambes. » demande-t-elle encore, bien décidée à exploiter cette carte de la princesse qui lui allait si peu au teint. Et alors qu’il obtempère, pauvre destrier exploité, elle attend d’avoir un pied dans l’eau et dans le sable, et lui fait un crochet de l’autre pour lui faire perdre l’équilibre.

Splash. Et pourtant, même avec un splash, même alors qu’elle rit de son propre triomphe, elle s’agrippe aux manches de sa veste pour maîtriser sa chute, limiter les dégâts, contrôler les dommages. Ne pas le laisser tomber, pas complètement, même pas pour une plaisanterie. L’eau est froide, et elle manque de déraper aussi dans le sable glissant, mais sa tête déconfite est tellement impayable qu’elle s’en soucie à peine et éclate de rire. Pauvre Floyd. Elle s’en veut presque de lui infliger ça si tôt après sa défaite au punching-ball ; mais quelque part, n’est-ce pas lui qui a commencé ? Si. Complètement. « Ca, c’est pour avoir voulu me faire peur dans la maison hantée, Lawton. Et n’essaye pas de me rendre la pareille, j’ai ton téléphone en otage. » Retournement de situation, les rôles s’inversent, et c’est elle qui lui dédie un clin d’œil moqueur avant de lui tendre la main pour l’aider à se relever avant qu’une vague un peu plus forte que les autres n’ait l’idée de le balayer. Bon sang, que ça faisait du bien, de rire un peu. « Allez, debout. Si tu veux, je te porte pour me faire pardonner. » lui propose-t-elle – vaguement coupable de lui avoir fait prendre ce court bain de minuit, même si c’était de bonne guerre. Même si elle ne pouvait pas le faire tomber sans lui offrir sa main pour se relever, son dos pour continuer à avancer. Pas cette fois.




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Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

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May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

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I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

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Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyDim 7 Avr - 22:30


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Oui, son prince charmant, celui qui n'existait pas à l'époque mais qui existe peut-être aujourd'hui. Cette ombre qui pourrait gâcher votre tableau, alors que tu es prêt à aisément accepter qu'une réponse positive briserait quelque chose en toi. Un quelque chose que tu apparentes à une possessivité assumée, et que tu n'as jamais cherché à cacher, même lors de ces six mois dans le désert. Quand un autre que toi venait partager son assiette avec elle, ou quand elle te parlait d'un tel ou d'un tel, et du fou rire qu'ils avaient échangé. Des bribes, des miettes en comparaison de ce que vous aviez, mais assez pour te piquer au vif, et transformer ton mutisme en jalousie apparente. C'était comme ça, c'est tout. Elle le savait, tu le savais, et vous avez fait avec pendant six mois, sans vous poser la moindre question. Etait-ce normal, était-ce sensé, qu'importe, c'était, simplement. Un lien si précieux que tu as cherché à le défendre à tout prix. Y compris au détriment de ton propre mariage. Les mots de Susan raisonnent encore dans un coin de ton esprit, et ce silence si lourd que tu laissais parfois peser avant de répondre. Tu ne voyais pas le mal, tu ne comprenais pas ce qu'elle te reprochait, quand de l'autre côté du miroir, dans cette autre vie en guerre, tu entretenais pourtant une relation contre laquelle la réalité ne parvenait pas à faire le poids. Difficile de partir, facile d'y retourner. Chez toi, Gotham, est devenu cet autre endroit, alors que lentement, cette tente, ces éclats de rire, ces regards, se sont transformés en une nouvelle demeure que tu redoutais de devoir quitter. C'est terrible, ignoble, que de t'être éloigné de ta famille pour du sable, des pierres et du sang. Mais au milieu de tout ça, il y avait Layla. Et Layla, c'était suffisant pour faire abstraction de toutes les autres horreurs. Layla, elle pouvait illuminer n'importe quelle facette de ton existence, alors oui, ça te ferait mal qu'un autre puisse maintenant en profiter, quand toi tu retrouves aujourd'hui dans le noir complet. Vous étiez ce brin d'herbe sous la cendre. Cet espoir au milieu d'un enfer de sang et de métal. Et ce prince, si un jour il venait à exister, que sera t-il pour elle ?

Bien sûr que derrière cette complicité palpable elle ne peut pas deviner ce qui se cache dans le bleu plus sombre de tes yeux. Elle ne voit pas le blanc du masque, elle ne sent pas la poudre de tes balles, n'entend pas les cris de tes victimes. Des cadavres qui t'encerclent, et pour lesquels tu n'as pas toujours eu besoin d'utiliser ton arme. Les deux Eddie, Susan, ils sont des dommages collatéraux d'une nature qu'elle ne mesure pas encore. Un compte à rebours est lancé, et quand le zéro s'affichera sur le cadran, tu crains une fin trop brutale pour être supportée.

Trop distrait par votre proximité, trop confiant comme par le passé, tu lui donnes ton téléphone sans broncher, persuadé de ses bonnes intentions, et oubliant même la raison première de tes rangers dans l'eau. C'était elle, la victime de ta sournoiserie, jusqu'à ce que tu renonces à la farce par crainte qu'elle ne tombe elle aussi malade – elle a raison, t'es vraiment qu'un chiot. Tu vas même jusqu'à la laisser redescendre de ton dos, n’entrapercevant pas une seule seconde la vengeance qui te pend au nez. Ça a toujours été comme ça entre vous, une confiance aveugle, sans aucune limite, mais qui ce soir va te jouer un mauvais tour. « T'es vraiment... » Et bam ! Plouf ! Tu n'as pas le temps de voir le coup venir, et en une fraction de seconde, tu te retrouves les fesses dans l'eau, à moitié étalé dans le sable humide, avec pour seule réaction des traits surpris, et un air faussement vexé par la trahison. Si tu étais aussi fourbe qu'elle, tu l'aurais tiré par le bras pour l'amener jusqu'à toi et lui faire profiter à elle aussi de ce bain de minuit un peu trop froid. Mais la première chose qui te vient finalement à l'esprit est tout autre : « Samwise ne sait pas nager ! » Le petit fennec encore caché à moité dans ta veste, et que tu tentes tant bien que mal de protéger des vagues qui t'assaillent et cherchent à te faire sombrer. Elle rigole, Layla. Ce son que tu n'avais pas oublié, et qui te fait l'effet d'une douce caresse sur ta peau. Hier encore tu pouvais lire la peur dans ses yeux à travers ton viseur, et ce soir, tu retrouves l'éclat de ses rires qui t'avaient tant manqué. Alors rien que pour ça, tu ne lui en veux pas une seconde de t'avoir devancé, et d'avoir profité de ta confiance pour te foutre à l'eau sans pitié. Ou presque sans pitié.

Tu attrapes la main qu'elle te tend pour retrouver l'appui de tes deux jambes, les vêtements mouillés, et la fierté blessée. Encore. « Hors de question, c'est mon gage, je l'assume jusqu'au bout. » Oui, c'est bien l'ego qui parle. Et ce n'est que plusieurs secondes après t'être relevé, que tu réalises que tu t'accroches à ses doigts. Gêné et confus, tu retires ta main dans un geste peut-être trop vif pour passer inaperçu, mais tout ça, t'aider à te relever, a une signification qui contre ta désinvolture. C'est tellement facile d'oublier quand elle est avec toi. C'est dangereux, de se sentir aussi bien avec quelqu'un. Surtout quand ce quelqu'un est déjà partie une première fois. Les minutes s'écoulent, et vous rapprochent toujours plus d'une nouvelle séparation. Ta gorge est nouée, ton cœur se serre, tu ignores où elle habite, mais tu sais que vous y êtes presque. Que bientôt, il te faudra la quitter, rentrer d'où tu viens, retourner à une vie de tristesse et de solitude. Et tu ne le veux pas. T'aimerais pouvoir rester ici, même pour deux ou trois jours. Tout pour rendre la séparation moins difficile qu'elle ne s'annonce déjà, quand ton regard perdu dans le sien, tu redoutes l'instant où il ne te suffira pas de tourner la tête pour apercevoir le clair de ses yeux. Où tu auras beau chercher sa main, seule l'absence douloureuse se manifestera, tandis que la sienne trouvera peut-être d'autres paumes à rencontrer. C'est absurde. Toi qui n'a jamais eu peur de quoi que ce soit, encore moins des lendemains, tu crèves de peur à l'idée de voir aujourd'hui prendre fin.

« Je te laisse cinq secondes pour prendre de l'avance. » Le menace plane, mais tu ne précises pas laquelle, te doutant bien qu'elle devinera par elle-même ce qui l'attend si tu venais à la rattraper. « Un... » Pas de raison que tu sois le seul à être trempé. « Deux... » Quand elle réalise que le piège est sur le point de se refermer, tu la vois commencer à courir dans le sable. « Trois... » La distance entre vous s'agrandit, mais pas suffisamment pour que ta chance soit perdue. « Quatre... » Quel gentleman tu fais, à respecter ces cinq secondes, alors que tu aurais pu tricher un peu et partir déjà à sa poursuite. « Cinq. » Tu t'élances, aussi rapidement qu'une flèche bandée puis lancée d'un arc, réduisant déjà les mètres qui vous sépare. Tu tends le bras pour essayer de l'attraper, mais elle se dérobe à ton emprise avant que tu n'y parviennes. Tu ris, comme un enfant, avant d'accélérer encore ta course, poussant tes derniers efforts, pour enfin arriver à sa hauteur. Et bam, tes bras s'enroulent autour d'elle, freinant brutalement sa progression, et la soulevant même de quelques centimètres du sol sous la vivacité de l'impact. Si tu as une nouvelle fois renoncé à la jeter à l'eau, en revanche, tu es ravi de partager l'humidité de tes vêtements avec les siens, alors que ton rire n'a de cesse de s'esclaffer, malgré ton souffle saccadé d'avoir couru aussi vite. Puis, doucement mais sûrement, le silence s'installe à nouveau sur la plage. Pas parce que le jeu n'a plus rien de drôle, simplement parce qu'il a pris fin, à l'instant même où elle s'est retournée, et où tu l'as enserrée de plus bel de tes bras. Sans prévenir. Juste comme ça. Ton visage enfui dans son cou, Samwell écrasé entre vous deux, tu abandonnes, tu poses les armes, perdu dans une étreinte que tu aurais dû lui donner à l'instant même où elle est descendue sur le quai. Tu les as vues, ces maisons sur le bord de plage, et t'es presque certain que l'une d'elles lui appartient. Alors tu la retiens. Tu t'accroches. Tu refuses de la laisser partir. T'as le cœur qui s'emballe, tes bras qui se nouent avec conviction autour de sa taille,  et plus aucun mot qui ne sort de tes lèvres. C'est drôle, parce que c'est à la fois douloureux et revigorant de l'avoir ainsi contre toi, où sans Samwise, tu pourrais presque sentir son palpitant vibrer à l'unisson avec le tien. Douloureux parce que cinq ans sans elle, c'est terriblement long. Et revigorant, parce qu'enfin vous vous êtes retrouvés. Cette nuit, seuls sur une plage déserte, encore souillée des pertes de la veille. Comme toujours, finalement. Debout sur les décombres. Oubliant un monde souvent trop difficile pour construire le vôtre. Si des bombes devaient pleuvoir sur vous ce soir, tu ne quitterais pas ses bras pour autant. Votre tableau est apocalyptique, mais tant pis, vous êtes ensemble, alors tout ira bien.  Un, deux, trois, quatre, cinq, un petit tour et puis s'en va ?
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Layla Cook


Layla Cook

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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyMar 16 Avr - 0:27


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Elle le voit bien, que ses doigts s’arrachent aux siens comme s’il venait de se brûler – mais même si elle avait trouvé quelque chose à dire, elle l’aurait sans doute gardé pour elle. Ca voulait tout dire et ça ne voulait rien dire, ces petits riens, alors qu’ils tâtonnent encore pour retrouver un semblant de cohérence alors que tous leurs repères habituels ont disparu depuis longtemps, abandonnés sur un champ de bataille sur lequel d’autres soldats les avaient remplacés depuis presque une demi-décennie. A force de vivre avec une douleur fantôme, c’est difficile de croire aussi vite que l’ectoplasme a retrouvé le chemin de la réalité, et elle-même ne peut pas s’empêcher de se demander si elle n’est pas en train de rêver, coincée dans un songe pour fuir la complexité de la réalité qui l’attend au réveil. Et chaque moment qui passe, est une pièce de plus dans un coffre attaché à ses pieds qui s’alourdit et l’ancre dans cette réalité où Floyd a enfin refait surface, avec toute la cruauté qu’une nouvelle disparition impliquerait. Alors Layla ne dit rien, fait semblant de n’avoir rien remarqué. Sans savoir ce qu’elle veut, sans savoir ce qu’il veut, lui aussi. C’était une chose de se dire qu’ils avaient tout le temps pour en décider, c’en était une autre de s’en convaincre. C’était partir du principe qu’il y aurait effectivement un lendemain, quand en réalité ils n’en avaient aucune garantie. C’était décider que le temps s’arrêtait là, comme les aiguilles de sa montre, selon leur bon plaisir, alors qu’ils savaient très bien que ce n’était pas le cas. Un compte à rebours était lancé, et pour une fois, elle n’avait pas le mode d’emploi pour l’arrêter avant la détonation. Ils en avaient géré des crises, ensemble, mais c’était la première fois que la crise venait d’eux-mêmes. Que ce n’était pas eux contre le monde, mais eux contre un tsunami de fantômes et de souvenirs. Elle les entend, les aiguilles qui se remettent en marche après cette soirée entre parenthèses. Elle les entend à l’instant où il retire sa main de la sienne, et encore à l’instant où il détourne le regard vers les maisons en bord de plage. Des aiguilles dont le son imaginaire et fantomatique se fait l’écho du silence qui s’est installé quelque part en elle, comme dans une cathédrale, depuis le jour où elle a raccroché un combiné de téléphone sur une absence et l’annonce, brutale, qu’il n’avait laissé aucune adresse.

Aussi brutale que ce geste involontaire dont le sens ne lui échappe qu’à moitié.

Et lorsqu’il lance son compte à rebours à lui, elle le dévisage, interloquée, et ça n’est que lorsqu’il arrive à deux qu’elle réalise ce qu’il est en train de se passer. Et hop, elle détale comme un lapin, les baskets dans l’eau, pas le moins du monde gênée par le sable qui s’enfonce sous ses pieds et cherche à la ralentir dans sa course folle, et elle tient la distance un moment, propulsée par l’esprit du défi et son alors qu’elle le sent la rattraper dans son dos. Deux vrais gosses sur les restes d’un champ de bataille – mais c’était comme ça qu’on provoquait des renaissances, non ? Elle laisse échapper un glapissement lorsqu’il l’attrape et l’arrête net dans sa course, s’étrangle entre frustration et hilarité : « NON, pas à l’eau, j’ai toujours ton téléphone ! » s’écrie-t-elle, inutilement. Et ses pieds touchent à nouveau le sol, après avoir décollé, et elle se retourne avec la ferme intention de lui lancer une nouvelle pique, mais les mots meurent sur ses lèvres, étouffés par une nouvelle étreinte à laquelle elle ne s’attendait plus, qu’elle n’avait même pas su devoir attendre. Floyd n’est pas beaucoup plus grand qu’elle, et pourtant c’est elle qui ne se sent pas bien grande, démunie, complètement, alors que lui s’abandonne, trempé encore de sa baignade improvisée. Les effluves marins qui se mêlent à son odeur à lui font l’effet d’une claque en pleine figure. Il n’y avait jamais eu grand-chose de tangible, dans sa vie. Le monde autour d’elle, elle ne l’avait jamais compris – s’y était toujours sentie agressée, par son fonctionnement, ou plutôt ses dysfonctionnements sans fin qu’elle n’avait jamais réussi à s’expliquer et encore moins à accepter. Elle s’était battue et débattue, dans tous les sens du terme.

Et dans sa lutte perpétuelle, l’une des seules choses qui avait eu du sens, ç’avait été Floyd. Son ami, son partenaire, sur le champ de bataille et face à la vie, aussi courte et rude fusse-t-elle dans leur désert. Souvent, elle s’était demandé si elle n’avait pas idéalisé, en un sens, le lien qui les unissait – si ils, si elle ne lui avait pas accordé plus de sens et d’importance qu’il n’aurait réellement dû en avoir. Parce que les circonstances avaient été tellement extraordinaires, parce que rien de sain ou de normal ne pouvait décemment ressortir d’une guerre, parce que là-bas tout prenait des proportions démesurées face auxquelles elle n’avait pas été équipée. Et ces doutes l’avaient rattrapée par la peau du cou dès qu’ils avaient commencé à marcher vers la fête foraine en cherchant maladroitement quoi se dire, en se raccrochant à des souvenirs pour ne pas parler du présent – et ces doutes volaient, un à un, en éclat alors que les pièces du puzzle se remettent peu à peu en place.

D’émotion, sa gorge se serre, et elle s’extirpe de sa sidération pour passer ses bras autour de son cou. Règle numéro une de ce qui les avait toujours unis, on ne laisse personne derrière. Et s’il a été le premier à rendre les armes, c’est à elle de le rattraper. Elle lui rend son étreinte, s’accroche à sa veste humide et ferme les yeux contre son épaule, accepte enfin de lâcher prise dans l’ouragan dans lequel elle était emprisonée depuis la veille, parce que certaine qu’à cet instant-là, elle le pouvait. Instinctivement, elle pose sa main sur sa nuque, confirmation silencieuse que oui, sa place à ses côtés, quelle qu’elle soit, ça n’avait pas d’importance, était toujours là. En Afghanistan au milieu des bombes, à une fête foraine dans une maison hantée, sur une plage californienne dévastée, c’était du pareil au même. Elle resserre encore sa prise, confortée par ses bras qu’elle sent autour de sa taille, sa respiration dans son cou, son cœur qu’elle sent presque battre contre le sien – et elle prend le relais, et dans un souffle qu’elle espère quand même audible, lâche ce qu’aucun des deux n’ose dire depuis le début de peur de leur rappeler le temps perdu : « Tu m’as manqué. » Bon sang, qu’est-ce que tu m’as manqué. Cinq ans. Cinq ans qu’elle l’avait perdu, ce partenaire sur lequel elle pouvait se reposer, vers lequel elle pouvait se tourner en toute circonstance, sans fard, sans honte, sans crainte. Elle ne lui avait jamais trouvé d’équivalent, elle avait juste appris à faire sans, avec plus ou moins de succès. Et ça fait encore un mal de chien à chaque fois qu’elle y pense, à chaque fois qu’elle se demande si elle aurait dû y retourner, s’il y avait un signe qu’elle avait loupé, avant qu’il ne disparaisse sans un mot. Bon vent. Alors que finalement, lui aussi avait pris le large.

Le roulis des vagues se fait remarquablement discret, comme pour respect la gravité de l’instant qui s’étire sans qu’aucun des deux ne semble vouloir le briser, à ré-apprivoiser une proximité, une familiarité perdues. Même s’il fait froid sur cette plage nocturne encore souillée de sang et avec ses vêtements trempés qui partagent joyeusement leur humidité avec les siens, Layla n’a pas envie de rompre ce bref moment de plénitude maladroite. Hello again, disait l’un. I’ve got you, disait l’autre. Mais le temps ne s’est toujours pas arrêté, et continue sa course implacable. Alors il faut bien composer avec.

A regret, elle se détache un peu de lui, juste assez pour pouvoir lever la tête et le regarder dans les yeux, attentive comme toujours – à la tempête qu’elle devinait maintenant derrière ses iris assombries, à ce qu’il taisait encore derrière cette expression butée après cet instant de vulnérabilité partagée. Ce qu’il avait essayé de dire, elle l’avait compris. Ou du moins, pensait l’avoir compris. Autrefois, ç’avait été la même chose : il était temps de voir si elle n’avait pas perdu la main. « Si tu n’avais rien d’autre de prévu ce soir ou demain matin, tu voudrais bien rester ? Juste pour cette nuit ? » demande-t-elle de sa voix significativement grave, qui conférait une solennité accidentelle même à ce qu’elle pouvait dire de plus banal. « J’ai rien de mieux que des vêtements secs et un canapé à t’offrir, mais je te promet qu’il est plus confortable que les lits de camps qu’on avait sous la tente. Ou que le sable plein de scorpions. » Une petite ombre de sourire à ce souvenir mémorable. Elle lâche son regard pour tourner la tête et laisser ses yeux dériver vers une petite maison, un peu éloignée des autres, modeste bâtisse principalement en bois, deux étages, peinte de gris, de bleu et de blanc et, touche personnelle, surmontée de panneaux solaires. Le voilà, le foyer qu’elle avait tenté tant bien que mal de se construire toute seule, à la force de ses deux mains et d’huile de coude, avec pour seules bases une vieille maison délaissée et son envie de la réparer pour, peut-être, se reconstruire elle en même temps. « Je sais que ces fichues créatures ne devraient pas revenir, c’est pas elles qui m’inquiètent. C’est juste… j’ai pas envie de rester seule après tout ça. » Pas tout de suite. Elle avait presque honte de lui demander ça, mais si elle ne pouvait pas lui demander à lui, elle ne pourrait le demander à personne. Pas à Ned. Pas à Victor. Seulement à lui. Il était le seul à comprendre les squelettes dans son placard et les ombres sous son lit. Elle baisse les yeux sur le sable, les relève sur lui, puis admet une autre vérité. « Et j’ai pas envie que tu repartes. Pas déjà. » Il pouvait dire non, évidemment. Elle ne lui en voudrait pas – mais elle lui devait au moins ça, une honnêteté absolue. Alors elle formulait sa requête sans ambages. Reste.


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Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

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May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

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I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

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Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyDim 21 Avr - 1:01


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Et la voilà, la stabilité dans une vie bancale. L'équilibre. Le bateau vers l'autre rive. A l'instant même où elle rend ton étreinte, tu dois faire un effort titanesque pour ne simplement pas t’effondrer sur le sable, à genoux, épuisé de lutter. Comme si depuis cinq ans, tu t'évertuais de marcher courageusement, en boitant, la jambe trainante et douloureuse, mais avec l'espoir qu'au bout du chemin sinueux tu finirais par la trouver. Elle, ta béquille. Ton bâton sur lequel t'appuyer. Pour lâcher prise. Pour ne plus prétendre aller bien. Cesser d'effacer de ta mémoire tous ces moments de désespoir où tu as voulu loger une balle dans ton crane pour faire disparaître définitivement la souffrance. Tu as été fort. Tu as été faible. Mais ce soir, ça n'a plus aucune importance. Tout ce que tu ressens, c'est le bien-être envoutant d'une moitié retrouvée, de sentir un corps serré dans des songes trouver sa place dans la réalité, contre le tien, comme il l'a finalement que peu été dans le passé, où les marques d'affection n'avaient pas toujours leur place dans un quotidien de poussière et de sang. Tu fermes les yeux, écoute le son des vagues derrière vous aller et venir, et persuadé, pour la première fois depuis cinq longues années, que tu es exactement là où tu es censé te trouver. Quelque chose s'éveille en toi, un interrupteur laissé trop longtemps éteint et qui enfin retrouve sa fonctionnalité et rallume en éclat cette ombre qui prenait peu à peu l'ascendant. Par cette simple main qui glisse sur ta nuque, Layla parvient à apaiser des maux qui saignent pourtant encore. Par sa tendresse, par cette façon de se coller contre toi, elle retire les épines plantées dans ton palpitant, et elle l'oblige à rebattre normalement, alors même qu'il avait oublié ce que c'était que de ne plus étouffer. Défibrillateur particulier mais dont l’efficacité n'a plus rien à prouver. Elle t'a déjà réanimé une fois, quand tu étais en train de perdre ton âme sur le champ de bataille, te transformant en machine à tuer et laissant derrière l'homme que tu as été. Et aujourd'hui c'est ce cœur gangréné par les traumatismes qu'elle réussit à calmer. Un simple souffle à ton oreille. Et si l'effet papillon existe vraiment, tu t'en fiche. La tempête peut bien se lever de l'autre côté de la planète, rien ne te ferait quitter ses bras.

L'absence a été cruelle, et oui, tu t'en veux de ne pas être revenu plus tôt, alors que tu savais pertinemment que de son côté, elle, était à ta recherche. Elle est partie derrière un écran de fumée, puis dans le bruit d'un téléphone que l'on raccroche, son qui raisonne encore dans ton esprit, comme des murs qu'on ébranlerait, sur le point de s'écrouler. Tu pourrais lui donner un millier d'excuses, un millier de raisons, mais à cet instant, tout ce que tu parviens à dire est beaucoup plus simple que ça : « Tu m'as manqué. » Pas de aussi. Pas de toi aussi. Tu fais écho à sa confession, fais preuve du même courage. Après tout, pourquoi avoir peur de la vérité ? Ce n'est pas comme si tu l'avais pas ressenti chaque jour depuis cinq ans, pièce d'un puzzle introuvable, pour ne pas dire morceau d'âme, qui t'a laissé incomplet pendant tout ce temps.

Quand elle s'écarte un peu, tes doigts s'accrochent instinctivement aux pans de son haut. Parce que tu ne veux pas que le contact soit rompu, pas déjà, c'est trop brutal après une étreinte qui t'a laissé le cœur au bord des lèvres. Tu es terrorisé, même si tu ne le montres pas vraiment. Terrorisé des secondes qui vont suivre. Celles vers lesquelles vous vous dirigez à grande vitesse, sans être certain si vous trouverez un mur ou un autre morceau de route dans leur finalité. Et puis, contre toute attente, sans que tu n'aies osé l'espérer, l'incertitude meurt, quand elle te propose de rester. Encore une heure. Encore une nuit. A essayer d'arrêter le temps, le supplier de vous laisser encore un petit peu de répit. Une seconde. Une minute. Tu ne demandes pas grand chose, juste pouvoir rester dans cette bulle que tu aimerais invisible et increvable, pour que le monde autour vous oublie, et vous laisse rattraper ces années perdues. Ironique, pour quelqu'un qui porte pourtant une montre qui n'indique plus l'heure à son poignet. « Je ne vais nulle part. Nulle part où tu ne seras pas. » Ce soir, et n'importe quel autre soir. Une promesse silencieuse, un doute que tu transformes en certitude. Tu ne partiras plus. Plus vraiment. Et tu sais qu'elle ne le fera plus non plus, maintenant que vous avez pleinement mesuré ce qu'était une vie sans l'autre. Non, maintenant que vous savez que ce vous aviez vibre encore quelque part sous les débris d'une relation que tu pensais à tort avoir complètement perdue. Ce n'est pas sauter bêtement dans une flaque sans en connaître la profondeur, c'est se tenir la main et sauter ensemble, tout en sachant que tout ira forcément bien si vous le faites à deux. Avec tendresse, tu viens ôter une mèche de ses cheveux sur son visage, avant qu'un sourire se dessine timidement à la commissure de tes lèvres. Tu la regardes, tu observes ses traits, sans plus aucune gêne de l'avoir aussi près de toi. Vous avez tant de choses à rattraper, à commencer par la redécouvrir longuement, tout en ayant paradoxalement rien oublié.

Proche de votre destination, tu ne lui proposes plus ton dos, mais tu passes un bras autour de ses épaules, soudainement moins nerveux à l'idée d'arriver jusqu'à chez elle, et assez attentionné à son égard pour essayer de lui éviter les quelques courants d'air qui pourraient la faire frissonner maintenant que tu as partagé l'humidité de tes vêtements avec les siens. Bien sûr, il y a toujours l'appréhension de découvrir son intimité, mais c'est désormais l'excitation qui prévaut. Un pull, un canapé, sa présence à côté, c'est tout ce que tu demandes. « Même si tu m'avais proposé un lit de camp dans un sable plein de scorpions je serais resté, tu le sais, pas vrai ? » Et si elle l'ignorait, c'est sans détour que tu le lui avoues. Après cette honnêteté, comment pourrais-tu de toute façon lui refuser quoi que ce soit. C'est presque magique, la façon dont tu parviens à nouveau à déglutir correctement, maintenant que tu sais qu'il n'y aura pas de au-revoir ce soir. Tu sais qu'il est simplement retardé, mais ça te laisse au moins plus de temps pour l'accepter.

Seule, elle ne l'est pas, quand vous franchissez la porte de sa maison. Et aussitôt, ton regard ne sait déjà plus où se poser, tant tu as envie de découvrir toutes les choses qui la caractérisent sans même qu'elle ne s'en rende peut-être compte. La décoration. La disposition de ses meubles. Les couleurs intérieures. Et puis surtout, ces gens qui partagent désormais sa vie, quand toi tu viens seulement de refaire ton apparition, après des années d'absence, et six mois seulement à t'être imposé dans son existence. Est-ce suffisant ? Est-ce assez pour contre-balancer avec ceux qu'elle connait depuis bien plus longtemps ? As-tu seulement une chance contre ces gens ? Et est-ce normal que de te sentir en rivalité avec eux ? « C'est super joli. Vraiment. » Ton appartement à toi est bien moins chaleureux. Austère, il ne renferme plus aucun souvenir. C'était le but, de faire en sorte que tout soit le plus aseptisé possible. Plus d'Eddie. Plus de Susan. Et presque plus de Zoe. Mais tout ça, l’éclatement de ta sphère familiale, elle doit probablement s'en douter. Tu ne serais  pas là sinon, à faire le tour de la pièce principale, mains dans les poches mouillées de ta veste, en quête d'un seul détail qui ne te ferait pas du mal. C'est étrange, d'être à la fois heureux de découvrir tout ça, mais d'être aussi profondément malheureux de ne pas en faire partie. « Ça manque de photos de moi, mais c'est chouette. » Une plaisanterie orgueilleuse, oui, mais derrière laquelle se cache un soupçon de vérité. Loin d'être un reproche, c'est un simple constat. Non, un regret. De ce que vous auriez pu avoir, si vous aviez fait des choix différents.

Tu n'oses pas t'aventurer plus loin sans autorisation, mais il y a une autre chose que tu te permets de faire : te mettre à l'aise, en retirant tes vêtements mouillés. Après avoir posé Samwise sur le canapé, tu ôtes ton haut et ton pantalon, balancés négligemment par terre, attendant plus ou moins sagement qu'elle t'amène un tissu propre et sec à te mettre sur le dos. « Tu m'en veux pas, hein, c'est rien que tu n'as pas déjà vu. » L'armée, ça rapproche, à mesure que l'intimité se réduit. Et ce côté je m'en-foutiste de ta personnalité, tu ne prétends pas du tout l'avoir atténué. Tu te tournes vers hier, parce que c'est rassurant, parce que tu sais que c'est la sécurité assurée. Mais depuis qu'elle t'a demandé de rester, demain te ferait presque autant envie. Parce que si tu n'as pas encore ta photo ici, peut-être que ça pourrait bientôt changer, en prenant le temps de reconstruire correctement les murs de votre relation. Les fondations, elles, sont restées intactes.

La musique d'Eiffel 65 ne raisonne pas. C'est autre chose. Un chant d'espoir. Une mélodie rassurante. Une nouvelle partition écrite à l'encre de cette affection qui vous lie encore. Etre là chez elle ce soir, c'est commencer la ligne par une magnifique clé de sol, et déjà vouloir appuyer sur repeat. Pas un morceau d'antan, non, le nouveau. Autre son, autre tonalité, mais tout aussi harmonieux et rythmé par les variations de vos cœurs à l'unisson. Do, ré, mi, fa, sol, la si, do, ou boom, boom, boom, boom, c'est un peu pareil, finalement, puisque c'est vous les chefs d'orchestre de cette relation, et tu viens de décider que le concert n'aurait pas de fin.
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Layla Cook


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Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyMar 23 Avr - 23:01


ghost of war


Il reste. Elle aurait pu s’y attendre, mais ça faisait longtemps qu’elle s’était forcée à renoncer à toutes sortes de certitudes, à commencer par lui. Ca, c’était quelque chose que ses parents n’avaient pas réussi à comprendre, les rares fois où elle s’était ouverte à ce sujet à son retour au pays. Que six mois, dans une vie, ça n’était pas grand-chose, mais qu’au cœur de l’enfer et de la guerre, c’était une véritable éternité. Que d’habitude, les amitiés, les camaraderies fluctuaient, parce que les uns étaient déployés ailleurs, parce que les autres étaient blessés sur le champ de bataille, ou pire, mais pas eux. Six mois qui se ressentaient comme six ans. Et soudain, plus rien. Evidemment qu’après ça, on remettait tout en cause. Qu’on renonçait à s’accrocher à quoi que ce soit de tangible, puisque les fondations sur lesquelles on avait appris à s’appuyer étaient aussi faillibles que le reste. Elle, qui s’était toujours crue fiable, avait trahi sa promesse, en renonçant à repartir. Il aurait dû pouvoir compter sur elle, et elle avait failli. Comment était-elle censée pouvoir se fier à qui que ce soit, à quoi que ce soit, quand elle savait si intimement à quel point il était facile de se laisser s’effondrer, à quel point il était possible de si bien déraper que la chute était impossible à rattraper ? Comment était-elle sensée de ne pas s’attendre à être déçue, quand elle avait réussi à se décevoir elle-même, en le décevant lui ? Alors oui, le soulagement est réel quand il accepte, et une vague douleur fantôme se rappelle à son cœur alors qu’il reformule à voix haute le serment tacite qu’ils s’étaient fait toutes ces années auparavant. La culpabilité était une vieille compagne maintenant, et pour la première fois, Layla n’avait pas envie de la repousser, de la combattre, de la balayer sous un tapis comme si elle n’existait pas. Elle faisait partie de l’histoire, désormais. Autant qu’elle apprenne à vivre avec, puisque Floyd était revenu. Le regard de Floyd sur elle l’arrache à ses pensées, et elle est presque gênée de se savoir aussi intensément observée, elle qui d’habitude ne voulait rien tant qu’on lui fiche la paix et qu’on la laisse baigner dans son océan d’indifférence. Mais elle ne se dérobe pas, pour une fois. Il pouvait bien se vanter d’être un des seuls à pouvoir l’approcher d’aussi près sans se faire mordre, celui-là. Et elle s’en amuse, d’un demi-sourire alors qu’il passe un bras autour de ses épaules, soudés à nouveau, Bonnie et Clyde le retour. « Je sais. Mais ça, c’est parce que t'as zéro instinct de survie. »

L’atmosphère est sensiblement plus légère, même si encore empreinte de cette fragilité qui suit tous les moments forts et chargés d’émotion, et elle le guide jusqu’à chez elle pour qu’ils puissent enfin se réfugier au chaud. Dès qu’ils mettent le pied à l’intérieur, elle se soustrait à son emprise pour allumer les lumières et se débarrasser de sa veste humide, obéissant aux habitudes de la routine sans faire attention à son invité qui s’aventure dans le salon. C’est seulement quand il élève la voix que la réalité de la situation la percute de plein fouet – qu’elle mesure l’ampleur de cette soudaine intrusion du passé sur son présent. Prise de court, elle s’interrompt dans sa lutte avec ses bottes détrempées. Floyd Lawton dans son salon. La présence d’Orm exactement au même endroit quelques jours plus tôt ne lui avait pas paru plus incongrue – et son arrivée à lui était pourtant infiniment plus improbable que celle de Floyd, sur le papier. Elle avait donc renoncé à le voir revenir dans sa vie à ce point-là ? Elle réussit à se débarrasser de ses chaussures, et salue la pique d’un sourire en coin. « Merci. T’as plus qu’à m’envoyer tes tirages, et je les ferai encadrer. » réplique-t-elle sur le même ton. Laissant là son partenaire, elle disparaît dans le couloir et grimpe rapidement les escaliers pour gagner sa chambre, où elle se débarrasse de ses vêtements imbibés d’humidité frigorifiante. Un t-shirt informe et un short de sport plus tard, elle fait un crochet par la salle de bains pour décrocher un pull et un pantalon que Ned avait amené pour Orm du séchoir (il n’était pas là, il ne lui en voudrait pas, pas vrai ?) avant de redescendre, en songeant qu’elle méritait une médaille d’improvisation de l’hébergement. « J’ai des fringues, ça devrait être à ta taille… » commence-t-elle en repassant la porte du salon, et si elle avait voulu ajouter quelque chose, elle avait de toute façon oublié quoi, face au spectacle offert par Floyd en caleçon dans son salon comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Again. Aurait-elle eu moins de self-control qu’elle aurait éclaté de rire, là, dans l’instant. A la place, elle invoque tout le self-control dont elle est capable pour étouffer son hilarité (décidément, l’histoire se répète, quoiqu’heureusement plus habillée, cette fois) et s’efforce de se composer un peu de sérieux avant de le rejoindre pour lui tendre ses vêtements de rechange. « Tiens, cache-moi ce sein que je ne saurais voir. » dit-elle, en écho à une plaisanterie qui avait eu force d’habitude sous la tente. D’autres habitudes qui revenaient au grand galop, à la grâce d’une familiarité forcée par leurs circonstances d’alors, qui leur avait fait brûler les étapes de n’importe quelles relations humaines, réduisant l’intimité à peau de chagrin alors que leurs vies, elles, étaient restées soigneusement cachées derrière des portes de coffre-fort.

Avant qu’il ne passe la porte, Layla ne s’était jamais demandé ce que sa maison pouvait bien dire d’elle. Et maintenant, elle se demandait ce qu’il pouvait y lire dans cette maison tout de bois faite, parce que le bois ça craquait, c’était vivant, et qu’elle avait refusé en bloc le béton morne et froid qui avait été son alternative. Peu de véritable blanc, trop immaculé à son goût, mais du blanc cassé, du brun, du bleu, des fenêtres assez grandes pour avaler la lumière californienne et chasser l’obscurité à laquelle elle en avait assez de se frotter. Comme une cabane, mais pour les grands, finalement. C’est un sentiment étrange, de savoir que quelque chose est en train de changer, d’être consciente d’être plus exposée qu’elle ne l’a jamais été avec lui. Pour distraire son esprit de ces drôles de pensées, elle le laisse s’habiller et se dirige vers une étagère sur laquelle reposent quelques livres et des cartes de la région. Elle en tire une boîte en métal, toute simple, et fait signe à Floyd de venir s’asseoir avec elle et Sam sur le canapé. « Ca manque de photos de toi, mais t’es pas complètement absent. » admet-elle en ouvrant la boîte sur ses genoux. Les quelques souvenirs qu’elle avait gardés de ce temps-là, auxquels elle n’avait jamais réussi à attribuer une place dans cet ensemble. La douille de sa première cartouche tirée sur le champ de bataille. Un morceau de shrapnel sous-marin. Son badge de l’EOD, que contrairement à ses dogtags, elle n’avait jamais jeté. Et quelques vieux clichés, dont un qu’elle retire pour le tendre à son compagnon. « C’est vrai que c’est pas grand-chose, mais c’est la seule photo que j’aie pu ramener de là-bas. On a pas eu l’occasion d’en faire beaucoup d’autres, à l’époque. » commente-t-elle à voix basse en contemplant le cliché. Leur escouade, leur petite bande de soldats, une dizaine de visages familiers et à moitié oubliés, et dans cette petite troupe, eux deux. Cinq ans plus tôt. Une vie plus tôt. Peut-être qu’elle aurait dû sortir cette photo de sa boîte avant, lui trouver une place permanente au lieu de se contenter de la regarder pensivement de temps à autre, mais elle n’avait jamais su comment.

Il y avait tellement de choses qu’elle voudrait réussir à lui dire, mais c’est un silence qui s’installe. Presque un recueillement. Le voir juste à côté d’elle, pouvoir le comparer avec le Floyd d’il y a cinq ans sur la photo, lui fait prendre conscience du temps qui a passé. Il y avait eu une époque où, dans le désert, ils avaient pu prétendre qu’il n’y avait pas de monde au-dehors. Même à la fête foraine, ils avaient essayé de maintenir l’illusion, mais Layla n’arrive plus à se raconter ce mensonge-là. Ce n’est pas tant à Susan qu’elle pense, c’est surtout à ses enfants. En Afghanistan, ils étaient si loin – mais ici ? Est-ce qu’il n’en avait pas la garde ? « T’es sûr que tu peux rester cette nuit ? Personne n’a besoin de toi ailleurs ? » demande-t-elle. Floyd était quelqu’un de franc – de brutalement franc. Si quelque chose le gonflait, il le disait. S’il n’était pas d’accord, il le disait. Si ses questions l’emmerdaient, il le lui dirait aussi. Si personne ne l’attendait, il ne ferait pas planer le doute. Mais quelque chose dans la façon dont Susan lui avait refermé la porte au nez, avec une telle douleur gravée dans ses traits, l’avait convaincue que leur séparation n’avait rien eu de normale. Et pour eux qui n’avaient jamais parlé de ce qu’ils avaient laissé derrière en arrivant dans ce fichu désert, eux pour qui quelques minutes dans un salon était ce qu’ils avaient partagé de plus personnel… elle avait eu assez d’expérience avec les bombes pour savoir quand en laisser une en paix. « C’est la première fois qu’on se voit ailleurs que dans un camp à des milliers de kilomètres d’ici. Je ne veux pas que tu penses que j’oublie que tu as une vie ailleurs, même si c’est étrange d’y penser. » Parce que lui venait d'entrer à pieds joints dans sa vie à elle, et que l'équilibre des forces était complètement faussé, pour la toute première fois.

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Age du personnage : Trente-sept longues années.
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Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyVen 26 Avr - 0:27


ghost of war


Un petite ville portuaire animée – en temps normal – et une jolie maison en bord de plage aménagée selon ses goûts. Aucun doute possible, il semblerait qu'elle ait trouvé ce pourquoi elle a fui. Ce pourquoi elle t'a fui. Ce départ brutal dont tu ressens encore l'amertume aujourd'hui, alors que tu te sens comme un étranger dans son intimité qui n'a rien à voir avec la tente que vous partagiez. Là-bas, votre cocon, celui construit pour tenter un peu vainement d'oublier l'horreur de votre réalité, était à votre image, à tous les deux. Deux colocataires de l'extrême, qui tout en vivant constamment avec l'autre ne cherchait jamais à s'imposer d'une quelconque façon. Une fusion. Une osmose parfaite. Mais ici, dans cet intérieur entièrement décoré par ses soins, tout est perturbant. Tu découvres un environnement inconnu, où tu n'as aucune place attitrée, malgré le lien particulier que tu partages avec sa propriétaire. Il n'y a pas tes affaires qui trainent négligemment par terre, sale gosse bordélique qui s'est toujours pleinement assumé au désespoir de tes précédents partenaires. Il n'y a pas non plus cette grosse sono qui diffusait souvent des titres qui n'enthousiasmaient que vous. Et cet espace, réduit auparavant, quand il te suffisait de tendre le bras pour parvenir à toucher le sien, devenu si grand maintenant. T'es presque perdu, entre passé et présent, alors tu cherches à te raccrocher à une ancienne normalité : te déshabiller sans te soucier de sa présence. Là, au milieu de son salon, comme si vous vous trouviez encore sous la chaleur écrasante du désert afghan. Parce que c'est tout ce que tu as trouvé pour ne pas sombrer dans une entière nouveauté difficile à encaisser. Même si tu t'y sens paumé, l'évidence est là, Layla a réussi là où toi tu as échoué. Elle est retombée sur ses pattes, a trouvé ce que tu cherches encore, et alors que pour toi, avant d'entrer ici, tout te semblait presque comme avant, désormais, tu réalises combien en vérité tout est différent.

Tu attrapes les vêtements qu'elle te tend, accueillant sa plaisanterie avec un large sourire. « Pourquoi ? Cela te fait venir de coupables pensées ? » Echange naturelle, mais trop emprunt de souvenirs pour être mécanique. Vous n'aviez pas beaucoup de livres à lire, alors ce pauvre Tartuffe en a subit, dans vos mains pleine de poussières, et cet esprit en perpétuelle demande d'évasion entre ses pages cornées et abîmées. Sur le dos du pull, un logo de Sea Shepherd. Un fragment de sa nouvelle vie que tu découvres sans surprise, et dont tu essayes de rassembler tous les morceaux pour avoir une idée plus précise de qui elle est devenue loin du champ de bataille. Loin de toi. Loin d'une mort possible à chaque découverte d'une nouvelle bombe. Qu'est-ce qu'elle a ressenti, quand en sécurité chez elle, au chaud au fond de son lit, elle a pu respirer sans avoir peur de tout faire sauter ensuite ? Qu'est-ce qu'on ressent, quand le danger ne rôde plus, quand les bruits assourdissants des assauts militaires cessent, et que le silence reprend une place que l'on avait presque oubliée ? Peut-être que tu ne connaîtras jamais la réponse, et tu n'oses pas la lui demander, par crainte d'un contraste trop saisissant pour être encaissé autrement qu'un impact entre deux voitures lancées à cent km/h.

Après un soupire de soulagement d'avoir retrouvé des vêtements secs, tu te laisses tomber sur le canapé à côté d'elle, le regard déjà fixé sur la petite boite qu'elle tient sur ses genoux. Et quand elle l'ouvre, tu comprends qu'il s'agit là de ses souvenirs, dont tu fais toi aussi parti. Sourcils froncés, tu prends la photo entre tes doigts, et la contemple longuement, dans un silence presque religieux. Difficile d'exprimer tout ce que tu ressens à la vue de cet instant figé pour l'éternité, et qui te ramène en des temps où, paradoxalement, tout était plus simple. Ton arme en prolongement de ton bras, les ennuis étaient réels mais concrets, rien qu'une balle ne pouvait pas transpercer pour t'en débarrasser. Tu as quitté l'armée peu après elle, quand la descente aux enfers a commencé. Une descente entamée il y a bien longtemps, quand tu n'étais encore qu'un enfant, protecteur mais inconscient, scellant ton propre destin d'un morceau de plomb dans le crâne de ton frère. Tu reconnais chacun des visages présents, mais c'est sur vous deux que tu t'attardes. Vous revenez de loin. La mésentente. Le mépris. Et cette captivité qui a tout changé. Qui aurait misé quoi que ce soit sur votre amitié ? Certainement pas toi. Et pourtant. C'est drôle, tu te sens directement replongé dans cette période révolue de ta vie, mais encore tellement présente que tu la croirais matérialisée devant toi au point de devenir palpable. Main tendue, cœur en berne, il ne reste que des morceaux de verre sur le sol, car tu as déjà appris à tes dépends que le temps n'est pas un miroir que l'on peut traverser. Et quand bien même tu le pourrais, ce n'est pas un pays des merveilles que tu trouverais de l'autre côté. « Je peux y ajouter un truc ? » Tu tournes ta tête vers elle, sourire fin mais présent. Et d'un geste, tu retires les plaques que tu portes encore à ton cou. Elles ne t'ont jamais quitté. Elles font partie de toi, presque incrustées à même ta peau. Mais ce soir, c'est peut-être le bon moment pour tourner une page, enfermer des souvenirs, sans les oublier, simplement les conserver précieusement là où tu sais qu'ils seront en sécurité, avec celle qui les a nourri abondamment pendant cinq longues années. « C'est pas une photo, mais c'est un peu de moi quand même. » Tu déposes le dogtags dans la boite, la photo par-dessus. Pour ce qui est de maintenant, vous aurez tout le temps d'en créer de nouveaux.

T'as pas le droit de laisser ses questions en suspend, elles sont légitimes. Avant, ta famille n'avait pas sa place dans la tente. Mais ici, dans ce salon, dans la normalité la plus banale, elle devrait être présente, d'une façon ou d'une autre. Le problème, c'est que tu ne peux pas lui dire la vérité. Pas toute la vérité. Parce qu'il t'est impossible de parler d'Eddie sans avoir envie de mettre fin à ta souffrance. Parce que tu as encore des flash de son tout petit corps, frêle, meurtri, sans vie. C'est pas plus mal de vivre seul, au moins personne ne t'entend hurler dans la nuit, assailli de cauchemars qui ne te laissent aucun répit. Un prénom. Celui d'un frère. Celui d'un fils. Celui d'un regret et d'une douleur assourdissante. « J'ai personne qui m'attend. Ici ou ailleurs. » Tu souris, un petit peu, même s'il est triste et forcé ce sourire, tu ne veux pas laisser le spleen te ronger. Pas ce soir. Pas alors que tu viens de retrouver ta bouée, et que tu envisages enfin de regagner le rivage. Sans savoir si tu en as dit trop ou pas assez, tu ajoutes presque aussitôt : « J'ai quitté l'armée peu après toi, et j'ai divorcé dans la foulée. C'est Susan qui a la garde. » Susan. C'est étrange de parler ouvertement d'elle, vous ne l'avez jamais vraiment fait. Cette épouse qui est devenu un tabou, parce que vous aviez tous les deux conscience qu'il aurait été impossible pour elle de trouver sa place entre vous. Tu le savais déjà hier, mais aujourd'hui c'est encore plus évident. Vous en parlez, parce qu'elle a été effacé du tableau. C'est horrible. C'est presque irrespectueux. Mais c'est aussi la vérité. Susan est sortie de ta vie, alors quel mal y a t-il maintenant à en parler ?

Tu devrais être mal à l'aise, troublé par les pensées qui traversent ton esprit, mais tu ne l'es pas. Tu étais un époux minable. Un père passable. Mais un partenaire exemplaire. Ta seule réussite, même si tout a été bâclé sur la fin, se trouve juste à tes côtés. « Je suis content, tu sais. » Tu refermes la boite des souvenirs et la pose précautionneusement sur la table devant vous. C'est difficile à dire, parce que difficile à accepter. « Je suis content de voir que tu t'en sors aussi bien. » Sur ce quai, sur son bateau, elle avait l'air heureuse, à sa place. Bien sûr que ça fait mal. Bien sûr que ce n'est pas ainsi que tu imaginais l'avenir de votre relation. Avant, pour toi, vous deux c'était pour la vie, un peu comme deux ados qui auraient écrit leurs prénoms sur l'écorce d'un arbre. Le lien était beaucoup trop fort pour n'être ne serait-ce qu'ébranlé. Tu n'imaginais rien sans elle. Absolument rien. Et puis il y a eu son incident, et ses envies n'ont plus été les mêmes que les tiennes. Tu ne suffisais plus. Tu n'étais pas assez. C'est ce qui a été le plus dur à accepter, réaliser qu'elle n'avait pas autant besoin de toi que toi tu avais besoin d'elle. Un déséquilibre qui a brisé l'enchantement. Peut-être qu'elle ne t'aimait pas assez. Ou peut-être que tu l'aimais trop. Il y a eu un désaccord traitre et silencieux. Et terriblement, terriblement douloureux. « T'as l'air d'avoir trouvé ce que tu cherchais. » Rupture d'un commun accord, mais elle a été plus d'accord que toi. « C'est que t'as fait le bon choix. » Le choix que tu n'as pas été. T'as l'étau qui se resserre sur un cœur déjà compressé dans ta poitrine. C'est vrai que t'es content, mais tu l'aurais été encore plus si tu avais pu la voir cette reconstruction, être spectateur de sa réussite, et pas simplement la constater ce soir, sans savoir où tu es censé te situer. Elle ne t'a pas choisi, mais tu la choisira toujours. T'as juste mis un peu de temps avant de te décider, et de venir voir de tes propres yeux, ce que vous n'avez désormais plus, sacrifié sur un autel que tu n'as pas dressé.
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Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyMar 30 Avr - 15:37


ghost of war


« T’es sûr ? » demande-t-elle alors qu’il place ses plaquettes dans la boîte – et elle n’insiste pas. C’est fou que ce soit aussi simple. C’est fou que des gestes en apparence aussi faciles marquent, un à un, le rythme d’une page qui se tournait – ou, à ce stade, d’un livre qui se refermait complètement. C’est un petit peu de lui qui reste dans cette boîte, mais quel besoin avait-elle réellement d’un petit peu de lui quand il était là tout entier, à côté d’elle ? Les mains jointes sur ses genoux, doigts entrecroisés pour les forcer à rester sages au lieu de se ronger les ongles, elle étouffe dans l’œuf cette pensée qui vient de lui venir que s’il laissait quelque chose de lui ici, c’était qu’il allait inévitablement repartir. Evidemment. Elle se mord l’intérieur de la joue, l’idiote qui s’est laissée bercer un instant par la conviction qu’il ferait à nouveau partie immuable du paysage. Elle a presque l’impression d’observer la scène à la troisième personne, un petit peu en arrière, voyeuse indiscrète qui se regarde le regarder lui, et réaliser un peu plus à chaque instant que sa présence dans son foyer n’est pas qu’une vision passagère qui disparaîtra dès qu’il repassera le pas de sa porte. Dangereusement, il s’ancrait dans le présent sans lui laisser la possibilité d’une échappatoire, elle qui s’était si bien habituée à sa solitude, déjà bouleversée presque en douceur par son locataire de sous les mers. Il avait toujours sa place auprès d’elle – mais la contrepartie, c’était le gouffre au bord duquel elle tenait à peine en équilibre quand il n’était pas là. Un gouffre duquel elle avait réussi à s’éloigner, et dont elle se rapprochait dangereusement à présent, répondant à l’appel du vide. Un vide avec lequel elle allait devoir réapprendre à vivre, peut-être. Il était fini, le temps où ils étaient toujours fourrés ensemble, l’un l’ombre de l’autre, et il était fini aussi le temps où ils n’étaient que des fantômes d’un passé si chaotique qu’elle n’avait jamais trouvé les mots pour le raconter. Passés d’un extrême à l’autre, ils n’avaient jamais appris à composer avec l’entre-deux. Songeuse, elle contemple la boîte désormais fermée sur leurs souvenirs, alors qu’elle sent la présence de Floyd à ses côtés, bien réelle, palpable, à des années-lumière de ses fantômes habituels. Une page se tourne, un livre se referme, un nouveau s’ouvre, et avec lui vient la crucifixion à l’autel de la peur de la page blanche.

Un autel hanté, lui aussi, par d’autres fantômes – mais ceux-là, elle ne peut pas en deviner l’essence, enterrés qu’ils sont sous une épaisse couche de silence dont l’horreur et la gravité lui échappent encore, faute d’informations, faute de temps, faute de jugement, peut-être aussi. Layla la voit la tristesse dans ce demi-sourire douloureux, mais elle se méprend sur sa signification, et les vrais fantômes se dérobent à son regard attentif. A part ses parents, elle n’avait jamais eu personne qui l’avait attendue au retour de la guerre – ça n’avait pas été son cas à lui. Et la guerre ne l’avait pas laissé revenir intact. Une histoire de famille éclatée qu’elle avait tellement entendue, que pas un instant elle ne soupçonne qu’il y a là un chapitre caché, un plot twist qu’elle n’avait pas encore le droit de lire. Et parce qu’il n’y a finalement pas grand-chose à dire dans ces situations, parce qu’un ‘désolée’ ne suffit pas à tout résumer, elle se contente de poser sa main sur son genou, et de laisser son silence parler pour elle. Une maigre compensation, elle en est sûre, pour ce qu’il a dû traverser, peut-être seul, mais à ce stade, n’est-il pas déjà trop tard pour faire plus, pour faire mieux ?

Layla relâche sa pression et retire sa main, se retire elle de cette tragédie familiale tumultueuse sur laquelle elle ne peut mettre que deux visages, et se laisse brièvement aller à un silence songeur avant qu’il ne reprenne la parole. Je suis content pour toi. Une seule phrase, qu’elle sait qu’elle aurait dû espérer, mais qui lui fait l’effet d’un couperet qui s’abat sur la nuque et d’un uppercut dans l’estomac. Elle se mord l’intérieur de la joue pour ne rien laisser transparaître, les yeux fixés sur cette boîte pour s’accrocher à quelque chose alors qu’il lui maintient la tête sous l’eau dans la mer de ses regrets sans le savoir. « Merci. » Il devrait y avoir plus de conviction dans sa voix, elle le sait. Sa gorge se serre un peu plus à chaque évidence qu’il énonce, comme un rappel de son ingratitude. Bien sûr qu’elle s’en était bien sortie, comparé à d’autre. Bien sûr qu’elle avait trouvé ce qu’elle cherchait – plus ou moins, ou quelque chose d’approchant. Bien sûr qu’elle avait fait le bon choix. C’était une histoire bien rôdée, tellement bien huilée qu’elle se détestait de ne pas y croire elle-même. D’être la seule laissée pour compte dans ce morceau de vérité qui rassurait et satisfaisait le reste du monde pendant qu’elle restait sur le bas-côté à constater que le reste du wagon ne suivait plus. Un bon choix, ça avait quelque chose d’irrémédiable et de définitif. Une fois qu’on trouvait ce qu’on cherchait, on pouvait arrêter de lutter et se reposer. Comment expliquer à ces gens-là, qui ne voyaient que la réussite et la fin de l’histoire, que la guerre continuait à chaque heure de la journée pour réaffirmer, encore et encore, qu’elle avait eu raison ? « Tu sais que je me pose encore la question ? » demande-t-elle sans réfléchir. Il faut que ça sorte. Pour la première fois, elle aimerait pouvoir ouvrir sa gueule, sortir ses doutes de sa tête, les lâcher dans l’air en sachant que ses poules n’étaient pas les seules à l’entendre. Et puis c’était Floyd, bon sang – c’était lui, qui était au cœur de son dilemme, c’était lui, qui l’avait fait hésiter, cinq ans plus tôt, c’était pour lui qu’elle serait retournée mourir au champ de bataille si, dans une fraction de seconde, elle avait pris la décision opposée. Elle avait pris la bonne décision, mais il ne se passait pas un jour sans qu’elle la regrette. A cause de lui. « Y avait pas de bon choix, Floyd. On m’a juste demandé de choisir entre deux options impossibles. » Comme dans le désert, finalement. A la guerre comme à la guerre. Entre deux maux, il fallait choisir le moins pire – ou celui dont les conséquences seraient les moins difficiles à gérer. Vivre sans son partenaire, ou mourir à ses côtés ? On l’avait amputée de son cœur ce jour-là, et elle ne l’avait jamais pardonné à personne depuis. « C’était injuste. C’était insupportable, mais c’était comme ça. Tout ce que tu peux faire, c’est apprendre à vivre avec, et faire semblant d'écouter ceux qui essayent de te persuader que t'as eu raison. » lâche-t-elle encore. L’amertume dans sa voix est exactement la même que celle qu’elle avait servie à ses supérieurs quand était venu le moment de se décider – malgré ses âpres négociations pour retourner en mer, pour que Floyd soit muté avec elle, n’importe où, ailleurs que dans cet infernal désert qui allait signer leur mort à tous les deux parce qu’ils allaient un jour se prendre une balle perdue ou parce qu’elle allait un jour commettre une erreur qui ne lui coûterait pas qu’à elle. Elle avait choisi, et chaque jour depuis était un combat pour se convaincre que ça en avait valu la peine. Même si ça ne s’était pas fini comme elle l’avait espéré. Même si elle entendait encore le martèlement des balles la nuit, qu’elle ne pouvait plus ouvrir une porte de voiture sans tressaillir, même si elle n’avait pas réussi à le ramener, lui. Parce qu’il avait disparu de la circulation avant qu’elle n’y parvienne. Parce qu’encore une fois, ils avaient joué d’un mauvais timing.

Ses mains sont jointes devant elle, froides et nerveuses. Ils avaient si bien esquivé les questions, à la fête foraine, que dans le calme de son salon, elles lui revenaient en pleine face. Peut-être qu’elle pouvait les poser, maintenant. Maintenant qu’il avait promis de rester, maintenant qu’ils avaient survécu à la première détonation. Ils étaient loin d’être sortis du champ de mines, mais que pouvaient-ils faire d’autre qu’avancer ? Layla s’arrache enfin à sa fixation et reporte son regard sur lui. Exposée. Vulnérable. Mais prête à encaisser quelques coups supplémentaires, si ça voulait dire obtenir les réponses aux questions qui a tourmentaient non-stop depuis cinq ans. « Floyd, pourquoi t’as rien dit, quand t’as quitté l’armée ? » demande-t-elle enfin. Enfin. Cinq ans qu’elle jouait ce scénario dans sa tête, qu’elle lui avait imaginé mille résolutions possibles, et à cet instant, elle n’a pourtant aucune idée d’à quoi elle doit s’attendre. « Quand j’ai appris que t’étais parti, j’ai essayé d’obtenir des informations, mais à chaque fois j’ai fini dans une impasse. Personne ne savait rien. Tu m’as pas laissé un mot, un message, nada. » C’est l’incompréhension qui parle, plus que la colère. Elle avait été la première à le trahir, et elle n’avait pas eu la possibilité de se rattraper. Pas eu la possibilité de reprendre pied dans ce monde-là, puis de lui marteler de revenir, lui aussi. De lui garantir que c’était possible. Que ça n’en valait pas la peine, cette guerre qui les offrait en odieux sacrifice à l’autel de la cupidité. Qu’elle pouvait abandonner les armes, mais que l’abandonner lui avait été la pire décision de sa vie. « Pourquoi ? » Et hop, les plaies étaient rouvertes. Béantes. Le pari est risqué, mais elle est prête à le prendre. Parce que ne pas le choisir lui avait été le bon choix, et avait surtout été le pire. Layla avait dû renoncer à l’homme auquel elle tenait le plus au monde, et elle n’avait jamais cessé de saigner sur cette injustice depuis.


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Floyd Lawton


Floyd Lawton

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Age du personnage : Trente-sept longues années.
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Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
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Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

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May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

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Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyMer 1 Mai - 1:23


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Tu serres les dents. Fort. Comme à chaque fois que tu es sur le point d'encaisser un coup. Mécanisme rouillé de défense. Quand il s'agit d'elle, c'est impossible de minimiser les dégâts, il n'y a pas de bouclier assez renforcé pour contrer la violence des regrets. Parapluie qui laisse couler les gouttes mais qui n'empêche pas la pluie de tomber. Après la mort d'Eddie, tu t'es dressé dans un long manteau d'indifférence, prétendant avec conviction que plus rien ne pourrait jamais t'atteindre. Qu'après avoir traversé un enfer personnel sans fin, tu n'en ressortirais pas plus fort, mais invincible. N'est-ce pas ce que l'on dit, après tout, que les blessures aident à avancer, qu'elles renforcent l'esprit, et nous rendent meilleurs que ce l'on était avant qu'elles ne déchirent nos vies. Tu l'as cru, toi aussi, pendant cinq ans. Mais là, sur ce canapé, à ses côtés, tu n'as rien d'un géant de pierre. Il suffirait d'une flamme pour que tu sois réduit en cendres, sur le tas déjà conséquent d'une histoire que tu n'as pas su sauver. C'était ton rôle, pourtant, de veiller sur elle, de toujours guetter ses arrières. Mais quand la bombe placée sur la table de poker de votre avenir a sauté, tu t'es laissé paralysé par le choc, et t'as pas cherché à la retrouver dans les décombres. Ton joker. Ton as. Ta reine. Il y a beaucoup de cauchemars qui hantent tes nuits, et elle en fait partie. Dans tes rêves, tu fais d'elle le bandage de la plaie ouverte, le miracle à l'irréparable, le visage familier et réconfortant au milieu d'un paysage apocalyptique, les bras noués autour de ta taille, te promettant de ne jamais te lâcher – plus jamais. Alors quand tu te réveilles, évidemment, la douleur est d'autant plus vive, et si l'on pouvait saigner de rêves trop douloureux, tes draps seraient sans cesse ensanglantés.

C'est égoïste d'être revenu ? D'être ici, alors que tout dans sa vie semble bien se dérouler ? Elle est en sécurité, maintenant. Et ça, tu n'as jamais réussi à réellement le lui offrir, pas même quand tu abattais les menaces d'un coup de fusil. Avec toi, il y a toujours un risque. Toujours une menace qui rôde dans l'ombre, prête à vous happer à la première seconde d'inattention. En revenant, tu l'as peut-être condamnée à une nouvelle vie de batailles. Parce que t'es comme ça. Tu traines le pire à tes pieds, sans réussir à t'en détacher, et tous ceux qui s'aventurent à essayer de le faire pour toi, finissent par tomber eux aussi. Tu ne veux pas d'une telle vie pour elle, mais à côté de ça, t'as l'impression de ne plus pouvoir vivre sans qu'elle ne soit à portée. C'est une urgence. T'es resté en soins intensifs trop longtemps, il est maintenant temps d'en sortir, et il n'y a que Layla qui pourra réanimer ce qui est mort en toi depuis qu'elle a pris le combiné pour prendre son envolée. Tu n'oses pas bouger, alors que la discussion tant attendue s'entame dans une fébrilité palpable. Tes paumes sont déjà moites, les battements de ton cœur vibrent dans ton oreille. Tu devais t'en douter, qu'en revenant, c'est une vérité à laquelle vous alliez faire face. Mais tu n'as rien préparé. Tu n'as pas appris ton texte, et il n'y a personne pour te souffler les mots oubliés. Et quand bien même tu l'aurais fait, à quoi bon ? Tu lui dois bien plus que des phrases récitées. Tout comme elle te doit plus qu'un simple 'je suis désolée'. Vous êtes allés trop loin pour vous contenter du peu. Tant pis pour la douleur, tant pis pour le doigt enfoncé dans la blessure encore ouverte, tant pis pour la tempête qui va se lever dans le salon et menacer de vous emporter avec elle. Tu veux croire que la vérité sera salvatrice, et vous conduira vers une terre sans orages, pour une fois.

Deux options impossibles, et pourtant, tu as été le sacrifié de l'équation, l'inconnu d'un calcul trop compliqué à résoudre. L'absence est encore tellement ancrée en toi que tu la ressens malgré sa présence sur le canapé à tes côtés. T'as essayé plusieurs fois de t'ôter la vie, acte lâche et désespéré mais expression d'un mal trop profond pour être guéri, et c'est faux ce que l'on raconte, ce n'est pas quand la mort est sur le point de frapper que les souvenirs flashent devant nos yeux, c'est quand le cœur se brise. Un crac qui sonne le glas, et oblige à assister impuissant à tout ce que l'on avait et perdu. C'est ce que t'as ressenti, quand elle est partie. Quand même entouré de tes camarades tu t'es senti désespérément seul. Quand tu t'es endormi dans un silence insupportable. Quand tu t'es battu le cœur en berne. Si tu n'avais pas pris la décision de quitter l'armée, tu aurais été renvoyé chez toi plus tôt que tard. Trop d'erreurs. L'esprit ailleurs. Tu n'étais plus que l'ombre de toi-même, une moitié arrachée et disparue qui t'a laissé incomplet. Qui t'a obligé à errer dans un désert d'agonie, où six mois sont devenus aussi important que toute une vie. Pourquoi ? Pourquoi. Il y a une centaine de réponses à cette question, et peu que tu te sens prêt à lui donner. Peu aussi que tu as accepté, assumé. Sa souffrance, tu la ressens, elle est forte, elle te tétanise. Elle n'a pas compris, Layla, pourquoi tu t'es transformé en fantôme. Pourquoi tu n'as pas fait la moitié du chemin. Pourquoi tu as préféré disparaître qu'essayer de vous sauver. Et tu ne comprends pas tout non plus. « Parce que t'es partie. » La sentence tombe. Et t'es le premier étonné. Les mots s'échappent sans que tu ne puisses les mesurer avant. Mais elle est là, la vérité. Elle est partie, elle t'a laissé tomber. Elle n'avait pas le droit de prendre autant de place dans ta vie pour ensuite la quitter aussi brutalement. Ta jambe droite commence à trembler. T'es nerveux. Mal à l'aise. T'es pas doué pour t'exprimer. T'as pas su rassurer Susan quand elle te le demandait. Et tu sais pas non plus comment le faire avec Layla. Parce que quelque part, tu n'as pas envie de le faire. Quelque part, tu lui en veux encore, de s'être envolée, alors qu'elle était celle qui était censée ne jamais le faire. Du moins, pas sans que tu sois derrière. « Et parce que c'était dur. » T'as dû apprendre à vivre sans elle, asphyxié dans un retour à la réalité ignoble qui impact encore violemment ton présent bancal. Elle n'était pas là pour Eddie. Elle n'était pas là pour le divorce. Elle n'était pas là quand t'étais en prison. Toutes les fois où tu as eu le plus besoin d'elle, elle n'était pas là. Alors, oui, tu n'as pas répondu aux appels lancés, parce que t'as vraiment essayé de te reconstruire, sans elle. Sans ta partenaire. Sans ton âme-soeur. Et que tu as misérablement échoué. Incapable de la haïr. Incapable de ne pas l'aimer. Incapable de combler le vide qu'elle a laissé.

Le choix qu'elle a eu, toi, elle ne te l'a pas laissé. Et oui, c'est injuste de lui en vouloir pour une décision qui n'appartenait qu'à elle, mais t'aurais aimé qu'elle t'en parle avant, pour que tu puisses au moins ralentir la chute, réduire la force de l'impact. Là, tu t'es juste senti abandonné. Sans avoir une chance de trouver une solution à votre impasse. Tu ne l'aurais pas empêché de partir, puisque tout ce que tu as toujours voulu était de la protéger, mais peut-être que tu l'aurais suivi. Ouais, peut-être que tu serais parti avec elle, si elle te l'avait demandé. Et ça, cette vérité là, elle te frappe, parce que tu en prends seulement conscience maintenant. Plutôt la suivre n'importe où, que de rester ici sans elle. « Tu sais, si tu m'avais demandé de partir avec toi, je l'aurais fait. Peu importe où. Je serais venu, sans hésiter une seule seconde. » Qu'est-ce que cela signifie ? Qu'est-ce que tu veux vraiment dire par là ? Beaucoup de choses. Et surtout ce que tu ne peux pas clairement lui avouer, parce que tu dois d'abord l'avouer à toi-même. « Ton choix n'aurait pas été impossible si tu m'avais laissé une chance de t'aider à le faire. » Si elle t'en avais parlé, si vous aviez été une équipe. C'est ce que sont censés faire les partenaires, communiquer, exposer les pires difficultés et les affronter ensemble. Mais celle-ci, elle a préféré l'affronter toute seule. Et tu n'as pas compris pourquoi. Surtout qu'il n'y a rien que tu n'aurais pas fait pour elle, pour sauver votre relation, au détriment de ton propre mariage, déjà sacrifié au nom sacré de votre amitié fusionnelle. Tu te lèves. Parce que tu ne peux pas parler de ça sagement assis sur un canapé. Tu ne retires pas ce que tu lui as dit, t'es toujours heureux de la voir épanouie. Mais ton sacrifice aurait pu être évité. Elle aurait pu tout avoir. Et tu aurais pu ne pas la perdre. On pourrait refaire le monde avec des si, le vôtre, en l'occurence. « Pourquoi tu m'as laissé pourrir là bas ? » Ta voix s'étrangle dans les émotions qui te submergent alors. Les bras croisés pour tenter de sauver un minimum ta contenance, tandis qu'une bombe nucléaire éclate dans ta poitrine et irradie toute la pièce. Toi aussi tu as des question. Toi aussi tu veux savoir pourquoi. Pourrir, c'est bien de ça qu'il s'agit. Sans elle, sans ton oxygène, t'as failli mourir un nombre incalculable de fois. Et t'aurais pu en tuer, aussi. Elle devait s'en douter qu'après vous, tu n'aurais plus rien. « Pourquoi je n'étais pas assez ? » C'est dit. Ce n'est pas la colère qui danse dans tes iris, c'est la douleur, l'incompréhension et la déception. Envers elle, envers toi, envers vous. Tu sais que tu n'aurais jamais pu lui offrir tout ce qu'elle aurait mérité, mais t'aurais au moins essayé. Et vous auriez été ensemble. Pourquoi ? Ou plutôt, pourquoi pas ?  
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Layla Cook


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Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyJeu 2 Mai - 20:25


ghost of war


Elle en avait affronté des bombes et des tempêtes, Layla. Elle en avait fait un métier, une vocation, puis une reconversion, mais aucune d’entre elle ne revêtait l’amplitude, la violence, ou le potentiel destructeur de celle dont elle venait de couper le premier fil en posant la question qui la tourmentait tous les jours depuis cinq ans. Comme si toutes celles d’avant, tous ces moments où elle avait regardé le danger dans les yeux avant de prendre la décision ultime, toutes ces nuits à lutter pour garder le cap dans une mer sans merci, n’avaient rien été d’autre qu’un entraînement en prévision de ce jour-là. Elle a le cœur qui martèle dans sa poitrine, mal aux articulations à force de serrer les mains, et la certitude qu’ils n’avaient pas d’autre choix que d’avoir cette discussion. Sa seule conviction à cet instant précis. Peut-être avait-elle choisi le mauvais moment, ou peut-être qu’il ne pouvait pas y avoir de bon moment pour ça. Un autre choix impossible. Une bombe atomique qu’ils sont obligés de désamorcer à mains nues parce qu’aucun robot ne peut atteindre la charge qui dort en eux depuis si longtemps. Ce serait trop facile. Layla qui s’aventure enfin sur le terrain miné de tout ce qu’ils ne se sont pas encore dit, c’est aussi elle qui dépose les armes, qui reconnaît qu’elle n’a plus aucun contrôle, que tout fout tellement le camp qu’il n’a plus qu’à s’y mettre, lui aussi. C’est le chevalier qui tombe à genoux devant le dragon, prêt à se laisser consumer dans les flammes au lieu de courir encore face à l’inévitable. Elle est fatiguée de courir. Fatiguée de se demander pourquoi. Fatiguée de ne jamais avoir de réponse. Alors elle se prépare pour le dernier coup, le coup de grâce, dents serrées, les yeux dans les yeux avec sa conscience à elle et son jugement à lui, pour un face-à-face bien trop tardif. Ca va faire mal, très mal, elle le sait, elle le voit venir à dix kilomètres, mais à quoi d’autre s’attendre après ce qu’elle avait fait ? Ce n’est pas à lui de retenir ses coups, c’est à elle de réussir à les encaisser et à lui tendre quand même la main derrière, pour qu’il décide, lui, ce qu’il voulait pour la suite, si suite il devait y avoir. Elle avait trahi Floyd, elle avait trahi sa confiance, et elle s’en était rendu compte trop tard. L’heure du procès, enfin, était arrivée.

Et comme un boxeur, elle encaisse le premier coup sans broncher. Tant pis si ça fait mal, il faut tenir le choc pour que le show puisse continuer. Sa nervosité est visible, il ne cherche même pas à la cacher, trop occupé qu’il est à revivre, lui aussi, une séparation dont au fond ni l’un ni l’autre n’avait voulu. Layla commence enfin à mesure l’étendue des dégâts, à voir pour la première fois ce que cet ultime coup de téléphone avait provoqué : elle, elle s’était effondrée comme un château de cartes, mais lui ? Elle n’en avait jamais rien su, quand bien même elle avait cherché à le savoir. Et la réponse était là, devant elle, à fleur de peau dans ses yeux verts qui lançaient des éclairs, échos aigus d’une époque où la colère ne leur était pas inconnue, mais où elle était au moins commune, les quelques fois où ils ne pouvaient pas apaiser celle de l’autre. Pour la première fois, elle la sent dirigée vers elle, cette incompréhension, cette douleur vivace, pour la première fois, elle s’en sait la source. C’est elle qui lui a fait ça. Même si elle avait ses justifications, même si elle avait ses raisons, le constat ne changerait jamais. Il a raison. Elle baisse les yeux et les fixe sur les planches sous ses pieds alors qu’il se lève, et elle s’attend presque à le voir partir – mais non, il a juste besoin d’espace, lion en cage pris au piège avec un tisonnier chauffé à blanc. Et les reproches tombent un à un comme autant de coups de massue successifs. Bien sûr qu’elle aurait dû lui en parler. Bien sûr qu’elle aurait dû tout de suite lui demander de rentrer, lui aussi. Mais elle ne l’avait pas fait. Elle ne lui avait laissé aucune chance, et elle ne s’était laissé aucune chance non plus. Les questions fusent encore, et elle ne bouge pas d’un poil, imitation parfaite d’une statue de marbre sur son canapé alors que ses yeux, eux, brûlent de larmes qui refusent obstinément de couler. Entendre la voix de Floyd s’étrangler de la sorte lui est insupportable. Et c’est ta faute, se répète-t-elle en boucle, en se revoyant dans ce lit d’hôpital, en se revoyant devant le poste téléphonique comme un zombie en pilote automatique décrochant le combiné.  Ta faute, ta faute, ta faute.

Elle relève les yeux du plancher pour regarder par la fenêtre, mais le ciel nocturne ne lui offre aucun réconfort. Elle prend une grande inspiration. « T’as jamais été pas assez, Floyd. » Elle n’avait pas le droit de le laisser penser ça. Pas après tout ce qu’ils avaient traversé ensemble. Pas après tout ce qu’ils avaient traversé l’un sans l’autre. Tant pis si c’est sa fierté qui y reste, tant pis si elle ouvre encore plus la porte aux reproches. « C’est même tout le contraire. » Elle tente de maintenir la fermeté dans sa voix comme on essaye de contrôler une main qui tremble. Elle qui n’avait jamais su comment parler de tout ça, avait soudain l’impression de se noyer sous le poids de ce qu’elle avait à lui dire. C’est long, cinq ans. « Si t’avais pas été là, j’aurais quitté l’armée en moins de deux mois. C’est toi qui m’as fait tenir le coup, même quand ma seule envie c’était de partir. » Le travail de sape avait fonctionné, la punition avait fait ses preuves. Mais lui avait réussi, tout seul, à la maintenir à flots là où elle se serait laissé briser. Mais même s’il avait réussi à la pousser à s’accrocher, ça n’avait pas empêché tout le reste de se gangréner. Non, c’est faux. Il n’avait pas réussi à la pousser à s’accrocher. Son métier, la raison pour laquelle elle était censé être là, elle avait jeté l’éponge, progressivement. C’était à lui, qu’elle s’était accrochée. La nuance était subtile. Mais tellement cruciale. Elle l’ignore, cette main invisible qui lui tord les tripes, et d’un geste têtu et silencieux, elle efface les deux larmes qui avaient décidé de couler le long de ses joues sans son accord. « Quand j’ai sauté avec cette foutue bombe, j’ai su que c’était fini. C’était pas un accident, c’était une erreur de ma part. Quand je me suis réveillée à l‘hôpital, c’est tout ce à quoi je pouvais penser. Que la prochaine fois, j’aurais pas autant de chance, et que j’entraînerai quelqu’un avec moi. » Toi, peut-être. Qu’elle l’avait hantée, cette pensée. Et lui, il n’avait pas pu être là pour la chasser. Coincé dans le désert pendant qu’elle récupérait à l’autre bout du monde. Elle avait arrêté de compter le nombre de fois, dans cet hôpital, où elle s’était réveillée en l’appelant lui au milieu de ses cauchemars. Elle s’était retrouvée seule, au moment où elle avait le plus eu besoin de lui. Précurseur sans le savoir de son cercle vicieux à lui.

Elle ne se sent pas bien. A enfin extirper de son système toute la noirceur, tous les regrets qui s’y étaient accumulés, elle croit presque être de retour dans cette foutue chambre d’hôpital, confuse, perdue, seule dans une innommable détresse. Mais, bornée, elle s’accroche encore. Elle n’arriverait pas à tout lui dire ce soir, parce qu’il y avait trop de choses encore qu’elle ne comprenait pas elle-même, mais elle sait aussi qu’il y a des choses qu’elle doit absolument lui dire. Dernière chance avant la sentence finale. « T’as raison. J’ai merdé. J’étais pas en état de prendre une telle décision, mais quand j’étais encore en convalescence, j’ai réalisé que… » Les mots trébuchent, et elle aussi, mais elle se force à les sortir quand même, trop consciente de sa présence à quelques pas d’elle, que même s’il ne disait rien, il écoutait. « Que j’arrivais plus à fonctionner sans toi. » Là, c’était dit. Ce que ça voulait dire exactement, elle ne le savait pas. Elle avait souvent eu peur de le découvrir. Et elle n’avait toujours pas la réponse. « Et ça été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. J’ai paniqué. Et j’ai pris ma décision sans toi. » Pour s’assurer qu’elle pouvait encore le faire, comme une idiote. Elle soupire, fébrile, incapable d’estimer si elle avait eu raison d’enfin lui dire tout ça, ou si elle venait de ruiner ce qui leur restait de cendres sous le brasier. Dis quelque chose, Floyd. Il n’y a rien de plus insupportable que cette seconde de battement avant de savoir si l’on venait de se sauver ou de se condamner. « Le temps que je fasse les démarches pour essayer de te retrouver et qu’on puisse se rejoindre, c’était déjà trop tard. Je suis désolée. » D’avoir autant tardé. D’avoir loupé le coche. De l’avoir laissé partir. Que lui n’ait pas réussi à attendre non plus. Qu’aussi loin l’un de l’autre, ils aient été incapables de fonctionner en symbiose, pour la première et dernière fois.

Elle qui n’a pratiquement pas bougé depuis le début de sa tirade se redresse enfin, se laisse retomber sur le dossier de son canapé. Vidée. A sa merci à lui. « Alors ne dis pas que t’étais pas assez, quand c’était exactement l’inverse. »

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Floyd Lawton


Floyd Lawton

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Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) AdventurousFlickeringBillygoat-small

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Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

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May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

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I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

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Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyLun 6 Mai - 0:21


ghost of war


Vous vous êtes rencontrés trop tard. Beaucoup trop tard. Le compte à rebours était bien trop avancé, tout ce qu'il vous restait, c'était ces six mois. Six mois que vous avez passé accroché l'un à l'autre, trop fermement, comme si vous aviez conscience que le temps vous était compté, et que bientôt, ce réconfort, ce bien-être absolu que vous ressentiez quand vous étiez ensemble, allait sauter avec la bombe. Votre relation, votre histoire, a volé en éclats. Tout ce qu'elle t'a laissé, ont été des souvenirs, et des bribes fantomatiques d'un quotidien trop jumelé pour être aussi vite démantelé. Quand la fatigue se faisait vivace, tu entendais parfois le son de sa voix. Là, perché sur une falaise, inattentif aux dangers autour de toi, elle était là, à susurrer à ton oreille. Des conseils, des avertissements. Exactement ce qu'elle t'aurait dit si elle avait été avec toi. Ce qu'elle ignore encore, Layla, c'est que même sans sa présence à tes côtés, elle est parvenue à te sauver la vie un bon nombre de fois. Jamais un fantôme n'avait été aussi réel. Ta partenaire, ta moitié, qui ne t'a laissé qu'un esprit troublé et perturbé, mais qui malgré tout, est parvenue à exercer une influence bénéfique sur ta trop grande tête brûlée. Sur ton inconscience. Sur ta perdition. Privé d'elle, tout s'est effondré à tes pieds, et tu t'es retrouvé incapable de sortir des vestiges de cette relation qui t'avait tant apporté. C'était ton rôle, de la protéger. Mais finalement, et sans qu'elle ne le sache encore aujourd'hui, c'est elle qui t'a sauvé. De toi-même. De ces émotions que tu ne ressentais plus en rentrant chez toi. De ce vide qui prenait de plus en plus de place, au point de presque t'avoir dévoré. Englouti dans la boule d'indifférence qui ne cessait de grandir dans ton palpitant obsolète. Bien sûr que tu aimais ta femme et tes enfants, mais tu étais tellement enfoncé dans tes propres ténèbres que tu n'éprouvais plus les choses comme tu aurais dû. Layla, elle t'a tendu la main, alors que tu étais sur le point de lâcher la dernière prise qui t'aurait mené tout droit vers le fond des abysses. Elle t'a fait redevenir humain. Que ce soit par la force du lien que vous partagiez, ou quand elle est partie, te laissant brisé et désemparé. C'était peut-être douloureux, mais au moins c'était quelque chose. Et bien plus que les dernières années que tu venais de traverser, quand en mari et père de famille, tu étais censé tout quitter. Et que tu ne l'as pas fait. En quête sans fin et désespérée de remplir la coquille vide, tristement persuadé que seule la violence qui a déjà nourri toute ton existence pouvait faire de toi un homme entier.

Alors tu ne lui en veux pas. Ce n'est pas de la colère. Encore moins de la haine. C'est de la confusion. Même si la dernière page a été arrachée, ça n'enlève rien à ce que vous avez écrit avant la décevante conclusion. Et si tu connais déjà un versant de l'histoire, maintenant tu aimerais en apprendre plus sur l'autre. Tu veux des réponses, et c'est exactement ce qu'elle te donne. Des vérités que tu as longuement attendues, mais qui malgré les longues années à ressasser une rupture obsessionnelle, parviennent à t'atteindre en plein cœur. Aussi brutalement qu'un poignard acéré. Tu t'étais tout imaginé, ressassant sans cesse les mêmes regrets, cherchant les mêmes excuses, et essayant de rassembler les morceaux d'un puzzle que tu savais incomplet. Pourtant, cinq ans n'auront pas suffit à te rapprocher de la vérité. L'impact est réel. Si réel et déroutant que tu dois t'abaisser, te mettre accroupis pour minimiser la chute si tu venais à t'écrouler. Tu étais l'inverse du pas assez, tu étais le tout. Les yeux rivés sur le plancher, tu ne dois plus encaisser ta douleur, mais la sienne. Celle que tu entends dans le son de sa voix éraillée, et que tu vois dans son regard embué. Cette séparation, qui n'a jamais été d'un commun accord, a finalement était source de souffrance pour vous deux. Il n'y a pas eu de gagnant, juste deux perdants. Et c'est injuste. Injuste de donner une place aussi importance à quelqu'un pour finalement la laisser vacante. Injuste de s'attacher autant, et de se perdre, pourtant.

Sonné, déboussolé, tu restes sans le vouloir impassible. Elle ne fonctionnait plus sans toi, tu ne fonctionnais plus sans elle. La dépendance était là, clairement, réciproque, et ensuite il a fallu affronter le manque. Et à ça, vous n'y étiez pas préparés. Vous l’étiez à tout, sauf à ça. Parce que c'était impossible, improbable, qu'un jour votre route se sépare. C'était inimaginable, intolérable,  si bien que si l'on t'avait demandé d'inventer une nouvelle couleur, tu aurais trouvé la tâche plus facile que d'appréhender un avenir sans elle. Après six mois à vivre ensemble jour et nuit, la redescente a été terriblement violente. Au sens propre comme au sens figuré. Tu as perdu un fils, oui, mais tu as aussi perdu ton oxygène. Encore ce soir, tu dois te faire violence pour ne pas porter les doigts à ta gorge, afin y faire un trou et espérer trouver un peu d'air à respirer. T'as été asphyxié par son absence. Et ce n'était là qu'un symptôme parmi tant d'autres. N'importe qui appellerait ça de la folie, mais n'importe qui n'a pas vécu ce que vous avez traversé. Cette amitié, non, cet amour – qu'importe sa nature et aussi insensé soit-il – que vous avez trouvé au milieu du désert, ne lui a pas survécu, et vous vous êtes retrouvés désœuvrés, sans dose quotidienne à vous injecter. Le premier réveil sans elle a été le pire. Puis le premier repas. Le premier silence à l'heure du coucher. Toutes ces choses simples qui sont devenues si compliquées. Tu comprends maintenant qu'il en a été de même pour elle, et que le sevrage a été mutuel. Oui, même ça, même la souffrance, vous l'avez partagée. Douleur inédite, que tu n'as pas su correctement gérer. Une erreur, qui vous a amenée ici, ce soir, dans son salon, à essayer de mettre des mots sur un sentiment pourtant impossible à exprimer, et avec l'espoir, le dernier qu'il vous reste, de réanimer une relation à l'agonie.

Presque à genoux, tu parviens à souffler, gorge toujours aussi serrée : « Tout ? Ou trop ? » La nuance est importante, primordiale. L'inverse de ne pas être assez peut être le tout ou le trop. Le tout, t'as bien compris maintenant que tu l'étais. Mais le trop ? Tu n'en es pas à l'abri, car ce qu'elle a fait, c'est fuir. Elle le dit elle-même, elle a eu peur de ce que tu représentais pour elle. Et quand bien même elle a cherché à te retrouver, la finalité reste inchangée : elle est partie, parce qu'elle s'est sentie perdre le contrôle. De son aptitude à désamorcer les bombes, oui, mais aussi de sa capacité à vivre sans toi. La fêlure, elle est dans les larmes qu'elle essuie rapidement du doigt, pour pas que tu les vois. Alors tu te relèves, pour te rapprocher d'elle, et te mets accroupis en face de ses genoux, soldat épuisé de lutter contre ce quoi il ne peut pas gagner. Tu es usé de prétendre pouvoir vivre sans elle. Lessivé de prétendre qu'un jour de plus sans l'avoir dans ton existence ne serait pas un supplice. Un foie dévoré par un aigle. Une pierre qui dégringole d'une montagne. Tu ne comprends pas ce que tu ressens, tu ne le mesures pas non plus, mais ce soir, c'est terriblement lourd à porter. T'as besoin de donner du lest à des sentiments qui t'ont paralysé pendant cinq années. « Je suis désolé, d'avoir mis aussi longtemps. » A lui revenir. Toi aussi, tu as tes torts, et à son image, tu tiens à les confesser. Pourvu qu'on te pardonne. Ils sont nombreux, tu ne pourras pas absoudre tous tes péchés, mais commencer par là, ce sera déjà un pas d'avancé. « Je suis désolé, de t'avoir laissé penser pendant cinq ans, que je m'étais remis de ton absence. » Ta main attrape une des siennes, et tu la serres, fort, comme si la pression allait freiner les émotions qui t'assaillent. Tu as une dernière question à lui poser. Déterminante. Qui pourrait influencer la suite de cette relation. « Est-ce que maintenant, tu arrives à fonctionner sans moi ? » Oh oui, tu as bien vu qu'elle s'en sortait. Tu as vu qu'elle était retombée sur ses pattes. Mais derrière tout ça, si tu venais à gratter un peu la surface, qu'est-ce que tu trouverais ? Tu ne demandes pas ça pour la torturer, non, c'est dans un tout autre but que tu le fais. Et il est simple. Ceci est un S.O.S, un appel à l'aide. « Parce que si t'as réussi, j'aimerais bien que tu m'apprennes. » A ne plus être dépendant d'elle. A apprendre, toi aussi, comment fonctionner sans elle. A moins qu'elle ne soit là pour de bon, et qu'elle puisse te donner une dose régulière, presque quotidienne. Une overdose qui serait bien plus douce que le manque.  
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Layla Cook


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Age du personnage : 33 ans.
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Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyJeu 9 Mai - 18:25


ghost of war


Depuis le premier jour où son père avait eu la brillante idée de la mettre sur un bateau, Layla avait appris à toujours regarder devant elle. Quelle que soit la situation, quelles que soient les difficultés, rien n’était réellement insurmontable, du moment qu’elle gardait les yeux résolument fixés sur l’horizon. Les pieds ancrés dans le présent, les mains sur le gouvernail pour corriger une trajectoire un peu bancale, et les yeux rivés droit devant pour anticiper la suite et élaborer sa course. Plus que la simple leçon de navigation qu’avait voulu lui donner son père, ces préceptes avaient finalement pris acte comme lois absolues bien au-delà de ses sorties en mer. Quand on trébuche, on se relève et on regarde devant soi, sans prêter attention à l’obstacle qui a eu l’outrecuidance de nous faire chuter. Une véritable philosophie de vie qu’elle avait suivie religieusement jusqu’à présent, convaincue d’être dans son bon droit. Sans réaliser qu’à force de regarder devant elle et de refuser de se retourner, elle laissait dans son sillon tous les rocs sur lesquels elle s’était écorchée, et ne voyait pas les fuites laissées dans la coque du bateau. A force de regarder devant, elle oubliait de regarder derrière. Et maintenant, elle en payait le prix. Des années qu’elle fonctionnait avec cette stratégie certes douteuse, mais ajustée à son mode de vie – et Floyd, peut-être sans le savoir, était en train de tout remettre en question. Cinq ans. Cinq ans qu’elle avait enfermé ses souvenirs dans une maudite boîte et prétendu que tout ça était derrière elle, même quand ses vieux fantômes revenaient la hanter, même quand la radio pressait la détente de ses souvenirs en diffusant une des nombreuses chansons qu’ils passaient en boucle sous la tente, même quand de jeunes imbéciles s’amusaient à lancer des feux d’artifices sur la plage chaque 4 Juillet et faisaient écho à d’autres sons nettement moins festifs. Une course sans fin, voilà ce que c’était – et elle, elle arrivait au bout de ses forces. Floyd l’avait rattrapée et l’avait forcée à se retourner et regarder en arrière, à vraiment regarder, pour la première fois. Comme sur la plage, quand il l’avait attrapée par la taille et stoppée net dans son élan – sauf que cette fois, les rires et l’insouciance étaient aux abonnés absents pour tous les deux. Elle avait tout relâché – presque. Tout ce qui comptait, à ce moment-là. Le plus important, les passages surlignés d’un livre qu’elle seule avait lu et dont elle devait maintenant lui faire le résumé parce que le temps leur manquait pour le relire à deux. Et elle attend, incapable de déterminer si elle en a trop dit ou pas assez. Son sort n’est plus entre ses mains, de toute façon. Si elle n’a plus de droit de détourner son regard du passé, c’est à lui de décider de leur avenir – et elle aurait presque ri de la ridicule solennité dramatique de cette pensée si son cœur n’avait pas pesé aussi lourd dans sa poitrine.

Tout ou trop ? Elle hausse les épaules ; si elle avait la réponse à cette question, ils n’en seraient pas là. Elle, elle n’en serait pas là. Personne ne devrait avoir à souffrir autant d’une séparation, personne ne devrait avoir cette sensation de se faire arracher la moitié du corps une fois l’évidence constatée. Layla le regarde approcher et se laisse sagement manipuler alors qu’il s’accroupit devant elle et lui prend la main en s’excusant à son tour. Ha. Elle n’est donc pas la seule à se sentir affreusement coupable ce soir. Parler autant l’a vidée de son énergie et laissée dans cet étrange état de réveil abruti qui suit les longues opérations sous anesthésie, alors au lieu de rouvrir le bec, elle se contente de le regarder, comme dans cette grande roue, d’imprimer dans sa mémoire les subtiles différences entre l’avant et l’après et de serrer elle aussi sa main dans la sienne. Il a l’air tellement fatigué, lui aussi. Lui qui l’avait maintenue à la surface pendant six longs mois, avait l’air maintenant de se noyer ; et elle ne savait pas comment le sortir de là, ni même si elle en avait le droit. Sa question parvient, paradoxalement, à la faire sourire, juste un peu. « Il y a des jours où j’arrive presque à me convaincre que oui. » admet-elle sans gloire. Le constat était là, non ? Comme Victor le lui avait si bien dit un jour, il y avait une différence entre l’indépendance et l’isolement. Layla se réclamait de la première, mais évidemment qu’elle avait refermé toutes les écoutilles sitôt que Floyd était brutalement sorti de sa vie. Elle n’avait voulu céder sa place à personne, et avait échoué à combler le vide par elle-même. De savoir que le manque était réciproque avait quelque chose d’à la fois inquiétant et rassurant. Inquiétant, parce qu’elle savait bien, au fond, que ça n’avait rien de normal ni de bon, cette incapacité à faire le deuil de leur amitié (à défaut d’un terme plus adapté). Rassurant, parce qu’à défaut, ils pouvaient au moins essayer de s’adapter ensemble à ce nouveau présent. « Je pourrais t’apprendre à bluffer, mais pour la vraie technique, j’ai peur que tu ne doives la trouver tout seul, parce que je n’en ai aucune idée. » Mais ça, peut-être qu’ils n’en avaient plus besoin, maintenant, si ? Maintenant qu’ils s’étaient retrouvés, maintenant que l’un était revenu sur le radar de l’autre – évidemment que rien ne serait jamais comme avant, à quoi bon se faire des illusions ? Mais la distance, quelle qu’elle soit, leurs nouvelles vies, ça s’apprenait, ça se négociait, on pouvait composer avec. Evidemment que la frustration serait grande, de ne pas pouvoir retourner à leurs vieux réflexes, leurs vieilles habitudes – elle, en tout cas, savait que ce serait difficile. Mais moins difficile que de savoir qu’elle avait foiré la seule chance qui lui avait été donnée d’essayer. Floyd lui avait promis de ne plus aller nulle part – figurativement bien entendu, mais ça revenait du pareil au même. Une fois, pas deux. Tant pis si ça voulait dire encore faire les choses dans le désordre, tant pis si ça voulait dire échouer encore à apprendre à tourner la page.

Sans s’en rendre compte, elle avait couvert leurs deux mains liées de sa main libre, pour être sûre de protéger ce lien-là, aussi ténu et fragile soit-il, et ne trouve plus rien à dire lorsqu’elle le réalise. Ca, ces retrouvailles, c’était plus que tout ce qu’elle avait espéré en cinq ans, même si c’était douloureux, même s’ils arrachaient sauvagement les bandages de blessures pas encore refermées. Lentement, elle expire, exactement de la même façon qu’elle reprenait sa respiration, à l’époque, après un désamorçage difficile. « Et maintenant ? » finit-elle par demander, sans vraiment attendre une réponse. Et maintenant ? C’était lui, normalement, qui posait cette question-là : à elle de partir en première ligne et de lui exposer leurs options après. A lui de s’assurer qu’elle y arrive en un seul morceau. Mais là, contre quoi pouvait-il bien assurer ses arrières ? Elle pouvait penser à mille exemples, ces dernières semaines, de moments où elle aurait souhaité l’avoir auprès d’elle, où elle aurait voulu savoir qu’elle avait son partenaire dans son dos pour la rattraper si elle chutait et pour l’extraire du danger, mais c’était déjà du passé, tout ça. Dans cette conversation en équilibre sur un fil de funambule, ce n’était pas la même chose. Elle observe leurs mains serrées, et les iris bleus décident d’affronter à nouveau son regard. Ou plutôt, de rendre les armes, pour cette fois. « On a l’air malins, hein ? » Avec leurs regrets, leurs remords, dont ils ne savaient plus que faire tant ils prenaient de place. Elle était à bout, et elle le sentait lui aussi sur le fil du rasoir ; alors elle prend la décision de battre en retraite. « Je te propose d’aller dormir. Je tiens plus debout, et tout ça… c’est pas une conversation que j’ai envie de continuer dans cet état. Tu mérites mieux. » C’était trop important pour qu’ils s’interdisent de prendre leur temps. Peut-être même que Floyd était d’accord, mais son air de chien battu manqua de peu de la convaincre de rester là jusqu’à ce qu’elle ne s’écroule littéralement sur place – au lieu de quoi, elle secoue lentement la tête, l’ombre d’un sourire au coin des lèvres. « Fais pas cette tête. » dit-elle en tendant la main pour effleurer sa joue du bout des doigts. Lui et sa barbe de trois jours. Marrant comme c’était les détails insignifiants qui restaient les plus vivaces dans les souvenirs qu’on associait à quelqu’un de cher. « On pourra continuer de se torturer demain matin. Une fois vraiment reposés. »

A regret, elle se relève, le forçant à faire de même, et doit faire un effort notable pour lâcher sa main et s’empêcher d’ajouter quelque chose – elle ne savait même pas ce qu’elle pouvait bien vouloir dire d’autre, de toute façon. Sois raisonnable, Layla. « Je vais te chercher de quoi ne pas mourir de froid. » annonce-t-elle pour couper court à tout début de discussion qui pourrait recommencer et les entraîner au bout de la nuit. Elle en profite pour ramasser ses vêtements trempés et disparaît dans le couloir, pour en émerger à nouveau quelques minutes plus tard, ses fringues désormais étendues pour sécher remplacées dans ses bras par une couverture qu’elle lui tendit. « Floyd ? » demande-t-elle au moment où elle relâche sa prise. Elle marque un instant d’hésitation, se demande si elle a vraiment le droit de – oh et puis zut. Au point où ils en étaient, elle avait bien le droit de s’en assurer. « Je sais que je suis très mal placée pour te demander ça, mais si tu te réveilles avant moi, ne pars pas tout de suite. S’il te plaît. » Que cette fois, s’il devait y avoir un au-revoir, ils ne se plantent pas sur toute la ligne.


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Floyd Lawton


Floyd Lawton

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Face Identity : Scott Eastwood.
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Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) AdventurousFlickeringBillygoat-small

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Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

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May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

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I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

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Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyMer 15 Mai - 1:02


ghost of war


Et maintenant ? T'aimerais avoir une réponse à lui donner, mais tout est tellement trouble dans ton esprit que tu ne parviens pas à réfléchir à l'après. C'est un brouillard épais, duquel il t'est impossible de voir plus d'un mètre en avant. Peut-être que de l'autre côté de la rive se trouve exactement ce que vous espérez, une chance de reprendre l'histoire là où vous l'avait laissée. Ou, peut-être, ce terrible ravin, avec tous tes secrets inavoués, qui vous emporterez avec sournoiserie vers le fond, comme des démons à milles mains, desquels il vous serait impossible d'échapper. Et tu aimerais de tout ton cœur qu'un happy end vous soit accordé, pour enfin commencer à vous reconstruire, avec la seule personne qui détient les outils nécessaires pour entamer le chantier. Mais tu crains encore une fois de t'accrocher à une chimère, et de refuser une réalité pourtant indélébile, presque gravée dans la pierre : ce que tu es devenu n'est pas celui qui lui a manqué. Tu le sais, alors que tu serres un peu plus sa main, perdu dans une confusion d'émotions, où tu es à la fois heureux de l'entendre exprimer son attachement, et écoeuré par toi-même, de garder ainsi égoïstement pour toi des détails qui pourraient répondre à sa question. Prématurément, oui, mais au moins avec toutes les cartes dont elle aurait besoin pour venir à bout de la partie en train de se jouer. Une quinte flesh contre laquelle il te serait difficile de lutter, un échec et mat où il n'y aurait aucun moyen de faire appel, puisqu'il ne s'agirait pas ici d'un procès, mais d'une condamnation. Existe t-il seulement un petit espoir que tu remportes le jeu ? Même après avoir jeté sur le tapis tous les secrets que tu tiens muselés dans l'ombre, retardant volontairement une échéance qui va se faire de plus en plus difficile à assumer ? Tout ça parce que finalement, le maintenant te terrifie. Le maintenant, il pourrait devenir un adieu, et transformer le trop en beaucoup trop. C'est elle qui parle de bluff, mais tu n'as pas besoin d'elle pour apprendre, c'est déjà exactement ce que tu es en train de faire, en lui cachant le rôle décisif qu'elle tiendra dans la suite du chapitre.

Après la légèreté de votre soirée à la foire, vient la lourdeur d'une discussion qui n'a que trop trainée. Et la fuite qu'elle amorce est largement la bienvenue, après ces quelques réponses et ces très nombreux points interrogation. Enfin, pas réellement une fuite, plutôt une partie remise à demain. Ce qui te laissera le temps de rebattre les cartes et de piocher une nouvelle paire, en espérant y voir plus clair, cette fois. « D'accord, au lit. Enfin, au canapé. » Tu lui souris quand tu sens ses doigts effleurer ta joue, à la fois surpris et touché par ce geste d'affection qui pourrait paraître banal pour beaucoup, mais qui pour toi est comparable à un arc-en-ciel après une journée passée sous la pluie. Car depuis ton divorce, ton quotidien n'est marqué que de violence et de mort, comme si le petit ange sur ton épaule s'était définitivement fait la malle, pour laisser au petit diable l'exclusivité des décisions. Oui, tu l'as bien cherché. Oui, c'est ce que tu voulais, dans le fond, en embrassant une carrière de criminel. Mais en présence de Layla, tu n'es plus sûr de rien. Même dans le pire des contextes, elle est parvenue à faire ressortir ton humanité. Sans elle, tu n'aurais été qu'une coquille vide, une machine impitoyable, avec pour unique but de faire plus de dégâts possible. Ce que tu es devenu après son départ, finalement, quand sans ta moitié, la meilleure moitié, tu t'es laissé aller aux monstres qui vivent sous ton lit depuis l'enfance.

Tu te relèves à ton tour, et attends patiemment qu'elle revienne avec une couverture. Ton regard posé sur la petite boite à souvenirs, tu regrettes de ne pas avoir eu plus de temps pour la questionner sur son contenu. Chaque objet qui s'y trouve doit forcément signifier quelque chose de particulier pour elle, et tu aurais aimé en apprendre plus sur sa vie à travers ses trésors. Partie remise. Peut-être. Quand elle revient, tu attrapes la couverture qu'elle te tend, sourire aux lèvres : « Merci. » Sans elle, tu serais dans un taxi en direction d'un motel miteux. Et alors que tu étais sur le point de t'allonger sur le canapé, elle t'interpelle pour te demander une faveur qui matérialise la peur qui vous noue le ventre depuis tout à l'heure : l'anticipation de la séparation. Parce que vous savez déjà que le temps passé ensemble sera bien trop court. Qu'est-ce qu'une nuit, contre cinq années d'absence ? La balance n'est pas du tout équilibrée, et le vide laissé sera loin d'être comblé. Toi aussi, tu redoutes déjà le lendemain. Pas pour une discussion qui pourrait potentiellement reprendre, mais parce qu'il te faudra partir. A un moment donné, demain, tu lui jetteras un dernier regard, et tu lui tourneras le dos, pour retourner à une vie terne et morose. Tu vas laisser celle qui compte tant, pour retrouver ceux qui ne comptent pas. Tout en hochant de la tête, tu réponds finalement : « Promis. » Tu n'en avais aucune intention, mais tu tiens à la rassurer sur sa crainte, à la fois fondée et infondée. Elle peut dormir sur ses deux oreilles cette nuit. Enfin, si elle parvient à trouver le sommeil. « Bonne nuit, Layla. » Tu ne sais pas si tu dois la prendre dans tes bras, ou t'essayer à un autre geste affectif, alors dans le doute, et pour ne pas que la situation ne devienne gênante, tu préfères t'abstenir, et rester le plus sobre possible. Ce n'est pas l'envie qui manque, c'est simplement une peur de mal t'y prendre. Après qu'elle soit allée rejoindre sa chambre, tu t'installes sur le canapé, bien plus confortable que les lits de camp que vous aviez à l'époque. « Dors bien, partenaire. » Tu parles fort, pour être certain qu'elle t'entende malgré les mètres qui vous séparent. Pour être certain qu'elle n'est pas si loin que ça. Pour t'assurer qu'il te suffit de lui parler pour qu'elle te réponde. Tu as passé beaucoup trop de nuits sans elle, alors tu veux être sûr que celle-ci soit un minimum partagée.

Tu te redresses brusquement, comme un automate à qui l'on viendrait de donner un ordre, le cœur sur le point d'exploser et le front en sueur. Cauchemar. Angoisse. Rares sont les fois où tu parviens à dormir d'une traite. Tout à l'heure, quand enfin tu as fini par trouver les bras de Morphée, après avoir rejoué un millier de fois la soirée dans ta tête, tu t'es laissé piéger par un sommeil agité. Ils le sont toujours. Mais certaines nuits sont plus difficiles que d'autres. Alors que tu tentes de retrouver un rythme cardiaque normal, tu tends en même temps l'oreille pour t'assurer que tu n'as pas réveillé Layla. C'est bon, aucune agitation, si ce n'est celle qui bourdonne dans ta tête de mec un peu trop tourmenté. Mais contre toute attente, au milieu de ce torrent d'idées noires, l'imaginer encore paisiblement endormie suffit à calmer ton angoisse. Plus calme, tu te lèves, et cherches dans une maison inconnue, uniquement éclairée par les quelques reflets de la lune qui percent les stores, où se trouve la salle de bain. Pas ici. Pas là non plus. Bingo. Quelques secondes d'errance à essayer de ne pas tout renverser sur ton passage auront suffit. Après avoir fermé délicatement la porte, tu tournes le robinet pour te passer le visage à l'eau froide. La seule chose qui peut t'apaiser après un cauchemar. Tu ne souviens pas de quoi il s'agissait, et tu ne cherches pas à creuser pour qu'il te revienne. Ces horreurs, tu préfères complètement les oublier. Mais tu n'as pas toujours cette chance.

Tu n'auras pas réussi à te rendormir, et aux aurores, tu récupères tes vêtements désormais secs – merci Layla pour cette délicate attention – et tu prends la décision d'aller faire un tour dehors, pour profiter des bienfaits de la fraicheur matinal. Non sans avoir laissé une note pour la prévenir, bien entendu. Sur un bout de papier qui traine dans la cuisine, tu gribouilles quelques mots : Pas de panique, je suis simplement sorti faire quelques courses. Attends-moi pour le ptit-dej ! Et en-dessous, une petite tête de smiley qui sourit. Tu fais attention en sortant à ne pas faire de bruit, puis tu t'enfonces dans les entrailles de Morro Bay, où seul le cri des mouettes vient déchirer le silence d'une journée qui commence à peine. La ville est meurtrie, à l'agonie après une bataille sanglante, mais comme tu l'as déjà constaté hier à la foire, ses habitants restent la tête haute. C'est drôle, c'est toujours dans les pires moments que l'humanité de chacun prend le dessus sur le reste. Comme s'il fallait absolument une catastrophe pour réussir à souder les gens. Ce matin, les quelques passants que tu croises te regardent, te saluent quand tu t'attardes plus longuement sur eux, et t'as presque l'impression de faire toi aussi parti du quotidien de cette petite ville de la côte ouest. Tu aimerais beaucoup que ce soit le cas, en vérité, pour pouvoir abandonner Gotham et Washington, deux endroits qui te ramènent sans cesse à des souvenirs que tu cherches à fuir. Mais ce n'est pas pour tout de suite. Pas avec cette bombe dans la tête. Après une bonne heure à errer, tu trouves une boulangerie et une supérette qui ouvrent leur rideau. Le petit-déjeuner, des affaires de toilettes, et te voilà sur le chemin du retour.

Quand tu entres par derrière, côté jardin, tu n'es pas surpris de la trouver aussi tôt dans le poulailler, où un concerto de gloussements s'intensifie à mesure que tu t'approches de l'enclos. « Salut toi ! » Tu lui souris, de bonne humeur malgré la nuit désastreuse que tu as passé. Sans doute parce que pour une fois, tu n'es pas tout seul. Et encore mieux, avec elle. « Salut les poulettes ! » ...mais qu'est-ce que ? Tu t'approches de plus près, les sourcils froncés, fixant les trois poules, dont l'une semble particulièrement perturbée. « Y en a une qui picore à côté, je crois. » Haussement d'épaules, t'espères que cette pauvre poule reprendra ses esprits, mais pour l'heure, pas le temps de t'inquiéter, t'as un projet que tu tiens à réaliser. « Ne rentre pas tout de suite, laisse-moi dix minutes. Continue de...de ramasser les œufs, et répare la poule bizarre. » Tu grimaces, désolé pour le problème de cette pauvre bête, et tu te hâtes de rentrer à l'intérieur pour préparer le petit-déjeuner. Sur la table, tu disposes avec soin deux verres, deux bols, un paquet de céréales, du pain frais, de la confiture, et des pains au chocolat. Oui, beaucoup trop pour deux personnes, mais t'as pas réussi à choisir, alors du coup t'as tout pris. Petite touche finale : tu poses Samwise sur la table, pour que lui aussi participe aux festivités. Quand elle fait son retour, t'es pas peu fier de ce que t'as préparé. « C'est notre premier petit-déjeuner pas minable ensemble, fallait bien marquer le coup. » Parce que t'as bien réfléchi, et même si tu risques de te casser les dents sur cette histoire, t'as quand même envie d'essayer. Peut-être qu'elle ne se sentira pas capable de rester dans ta vie une fois qu'elle aura appris toutes tes vérités, mais au moins, tu auras fait tout ce que tu pouvais pour que ceci fonctionne. Ce n'est pas Byzance, ce n'est pas monts et merveilles, mais c'est un bout de toi. Un souvenir. Quelque chose qui restera, même quand toi tu partiras. « Si tu veux bien, le maintenant, on peut le commencer autour d'un verre de jus d'orange. » En espérant surtout qu'il se transforme en longtemps.  
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Age du personnage : 33 ans.
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Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyDim 19 Mai - 17:12


ghost of war


Promis. C’est facile à faire, les promesses, et aussi facile à défaire – mais venant de lui, elle est plus encline à y croire, lus encline à baisser la garde et accepter sa parole sans autre forme de garantie. C’est la deuxième promesse qu’il lui fait ce soir-là, réalise-t-elle un peu distraitement, et quelque part ce n’est peut-être qu’une répétition, mais qu’importe. Elle avait eu besoin de l’entendre le dire, égoïstement, et il s’était plié à l’exercice comme on assure à quelqu’un qui apprend à faire du vélo qu’on ne le lâchera pas. Alors que ç’avait été elle, la première à partir. Bravo Cook, belle démonstration d’hypocrisie. Les bras vides, elle les croise devant elle comme pour se donne contenance dans ce drôle de moment de flottement, et lui offre un demi-sourire. « Bonne nuit, Floyd. » lui répond-elle en tournant les talons, pour échapper finalement à l’atmosphère presque étouffante que leur discussion avait malgré eux instauré dans la pièce, à brûler l’oxygène jusqu’à ce qu’ils viennent à en manquer. Prestement, elle grimpe les escaliers jusqu’à sa chambre et s’écroule sur son lit, vidée, les yeux rivés au plafond pour que le reste du monde arrête enfin de danser. Surréaliste. Toute cette soirée était surréaliste, et son improbabilité venait enfin de lui tomber sur le nez avec la force d’une enclume. Pourtant, c’était bien sa voix à lui, qu’elle entend tellement proche. Tellement plus proche que le timbre familier qu’elle n’avait entendu que dans ses rêves agités ces cinq dernières années. Elle rit en silence, incrédule encore. « Toi aussi, partenaire. » répond-elle en se glissant sous ses draps. Et pour un bref instant, juste avant de sombrer dans un profond sommeil sans rêves, elle a presque l’impression de retrouver l’odeur si particulière du désert au plus noir de la nuit.

Elle qui a d’habitude le sommeil léger, prompte à se réveiller en sursaut au moindre bruit suspect, dort pour une fois d’un sommeil de plomb, profondément enfoncée dans des limbes grises et tranquilles où nul rêve ni cauchemar ne vient la perturber – emportée par la fatigue abrutissante de ces deux derniers jours. Les nuits longues et reposantes étaient devenues des chimères depuis son retour du front, incapable qu’elle avait été de se détacher de cet état d’hypervigilence qui l’accompagnait à tout instant ; mais cette nuit-là, ni les poules, ni le bruit de la porte de la salle de bains, ni l’unique voiture passée sur la route devant la maison n’avaient réussi à la tirer des bras de Morphée. Plus tard peut-être, elle se demanderait si la présence de son partenaire entre les murs de la maison y était pour quelque chose. Mais lorsqu’elle se réveille enfin, les paupières chatouillées par les rayons du soleil filtrant par les volets qu’elle avait oublié de fermer, elle se redresse à la hâte, déboussolée alors que lui reviennent les souvenirs de la veille, enveloppés dans un voile comme un rêve trop détaillé. Ah non. Non non non – elle ne l’avait pas rêvée, cette soirée, tout de même ? Sa gorge se noue et elle s’extirpe mécaniquement des draps pour quitter sa chambre et gagner la pièce à vivre. Vide. Evidemment. Mais la couverture, elle, est toujours là. Layla fronce les sourcils, et se dirige vers la cuisine : « Floyd ? » Personne, évidemment. Mais un papier l’attend sur la table, et elle s’en empare pour la déchiffrer avec une note d’appréhension, avant de pousser un soupir de soulagement. Idiote. Et idiot – parce que ça l’arrangeait bien de diviser la responsabilité de ce bref et gênant moment de panique vite contenu. Enfin – elle n’avait plus qu’à vaquer à ses occupations jusqu’à ce qu’il ne se décide à revenir de ses pérégrinations.

C’est en jean, baskets, et les cheveux remontés en un chignon pour éviter d’y retrouver quinze plumes dans la journée, que Floyd la retrouve dans son jardin, au milieu de ses trois poules. En faisant à peine l’effort de lever les yeux, la plage s’offrait à leur regard, baignée dans la lumière pastel du soleil matinal qui embrassait le sable ocre et doré alors que les vagues, sombres et calmes, chantaient tranquillement leur roulis sous le ciel sans nuages. C’était son moment préféré de la journée. Et pour une fois, un moment qu’elle ne partagerait pas uniquement avec ses poules. « Salut l’aventurier. Tu t’es pas perdu ? » lance-t-elle en lui retournant son sourire, assise en tailleur au milieu de sa basse-cour qui picorait joyeusement son grain. Enfin. A une exception près. Sa requête lui fait arquer un sourcil, mais elle hoche tout de même la tête, consentant à se laisser enfermer hors de sa maison dix minutes de plus, mais presqu’aussitôt elle darde aussi sur lui un regard indigné, alors même qu’il s’éloigne déjà pour accomplir sa mission secrète. « Arrête, il est pas cassé ! » Bon, il n’avait sans doute même pas entendu ses protestations, mais c’était l’intention qui comptait. Une moue vaguement vexée vient tordre ses lèvres, puis elle baisse les yeux sur le fameux poulet, très occupé à marteler le sol de son petit bec, un bon cinq centimètres à côté de son bol de grains. Layla soupire face à ce spectacle assez navrant, puis tend la main pour délicatement pousser la malheureuse poule à tourner la tête et rétablir le cap – poc poc poc, objectif enfin atteint, ce poulet ne mourra pas de faim ou de sa propre bêtises aujourd’hui. « Je t’aime bien, mais c’est vrai que t’es pas une flèche, hein. » marmonne-t-elle. Comme si piqué par sa remarque (à moins qu’une fourmi ne l’ait pris par surprise), le poulet en question semble sursauter et bat furieusement des ailes en caquetant pour trouver refuge sur les genoux de Layla. Nouveau soupir. La pauvre bête était sans doute au-delà de tout espoir de rémission, anyway.

Elle décide finalement que dix minutes sont passées, et repasse la porte de sa maison pour gagner la cuisine et se confronter à la vision non moins surprenante de Floyd Lawton, maître du petit-déjeuner, et visiblement très satisfait de lui-même. Et il avait de quoi. Layla secoue la tête et se fend d’un rire, les épaules soulagées du poids des hésitations du réveil, et des craintes pétrifiantes de la veille, et dépose ses œufs frais dans une corbeille prévue à cet effet près de l’évier. « C’est mille fois mieux que les vieux trucs en conserve qu’on avait dans le désert, c’est sûr. Merci, partenaire. » concède-t-elle sans se départir de son sourire. C’était donc à ça que ça peut ressembler la normalité, avec eux ? Une virée à la fête foraine, même si elle s’était soldée par une conversation difficile, un petit-déjeuner sans que les obus ne menacent de leur tomber sur la tête ? Ce n’est peut-être pas grand-chose, sur l’échelle du monde, ou même aux yeux du monde extérieur. Mais quand elle regardait d’où ils revenaient, tous les deux, tout ce qui aurait dû rendre ce genre de moment impossible, elle se dit que c’est un petit miracle. Un tout petit miracle, mais un miracle touchant quand même. Et lorsque leurs regards se croisent, elle est à peu près sûre qu’il se dit la même chose. Pari tenu. « Va pour le jus d’orange. Ca me plaît bien, comme point de départ. » Au surlendemain d’un début de guerre à la surface, au lendemain d’une guerre intestine qui les minait depuis des années sans pouvoir la mener de front, ce petit-déjeuner avait des airs d’armistice et de renouveau inespéré. Une première bouffée d’oxygène, et c’était à lui qu’elle la devait. Elle le laisse s’installer et s’occupe de faire chauffer une poêle pour mettre à profit les œufs frais du jardin et le pain frais qu’il avait ramené, mais si elle savoure quoi que ce soit, c’est bien le calme salvateur de ce moment qu’elle devine, en filigranes, rare et précieux. Parce qu’ainsi que la veille le leur avait démontré, de nombreux monstres traînaient encore sous le lit, parce que cinq années d’absence et d’incompréhension ne se volatilisaient pas d’un claquement de doigts, ni même à la force seule de leur bonne volonté. Il y avait trop de fêlures pour éviter les écarts de route, et trop d’incertitudes pour garantir que quelque chose d’aussi simple qu’un petit-déjeuner ensemble aurait ne serait-ce qu’une chance de se reproduire. Carpe diem, comme ils disaient dans elle ne savait plus quel film. Carpe diem.

Les œufs au plat servis, elle s’installe à son tour à table, sans manquer de gratifier Samwise d’une gratouille sur la tête, et s’empare du pain et de la confiture – fruits rouges, son point faible. Bien joué, Lawton. « En parlant de maintenant, j’ai profité d’avoir volé ton téléphone hier pour ajouter mon numéro à ton répertoire. » confesse-t-elle sans l’once d’un scrupule. « Comme ça, on n’aura plus d’excuses pour perdre encore cinq ans. » Bien sûr qu’ils seraient bientôt séparés à nouveau, mais au moins, ils auraient un fil à suivre pour se retrouver. Plus besoin de patienter cinq ans, à se demander ce qu’était devenu l’autre, pour se retrouver sur un champ de ruines. Plus besoin de se torturer, s’ils savaient comment tendre la main pour trouver l’autre. Le chantier est vaste, mais Layla sent l’angoisse de la veille se dissiper ; leur traversée de la fête foraine s’était faite en équilibristes sans filet de secours, avec le même sentiment de danger imminent, mais ce premier petit-déjeuner avait la sérénité de la terre ferme. Avoir Floyd dans son champ de vision n’avait plus des airs d’hallucination fiévreuse ni de fracture inquiétante dans une réalité déjà bien malmenée. Le passé, le présent, et peut-être même le futur se rejoignaient enfin sans trop s’égratigner les uns les autres. Et elle commençait à accepter la présence de son partenaire dans les trois. Sa tartine de confiture prête, elle s’empare de son verre de jus d’orange et le présente à Floyd. « A nos retrouvailles, alors. Et à la suite, même si ce sera pas tout à fait pareil. Les scorpions, les tempêtes de sable, et les fusillades ne me manqueront pas. Et j’ai envie de penser qu’on en a pas besoin. » C’était ça aussi, le risque – que leur lien si particulier ne survive pas à l’absence d’adrénaline, que leurs places si bien définies l’un à côté de l’autre ne soient trop chamboulées pour pouvoir les réinventer. Fuck that, songe-t-elle. Rien n’était gravé dans la pierre. Ils pouvaient conserver leurs vieux réflexes, ils l’avaient déjà fait la veille, mais ils pouvaient aussi faire du neuf à partir du vieux. Pour peu qu’ils le veuillent tous les deux, et qu’on les laisse le faire en paix. « Et toi, alors ? » demande-t-elle après quelques secondes de silence, après avoir mordu dans sa tartine, en le dévisageant avec une curiosité sereine. « T’as vu à quoi ressemblait ma vie maintenant, mais tu m’as toujours pas dit ce que t’étais devenu, toi. Tu me racontes un peu, ou c’est encore trop tôt ? » La question est posée sans moquerie, et sans pression, aussi. Jamais Floyd et elle n’avaient partagé quoi que ce soit de personnel, en Afghanistan, et son irruption dans cette maison, c’était une aventure en terrain inconnu. Peut-être que ça allait trop vite. Mais ça valait le coup de demander.


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Floyd Lawton


Floyd Lawton

super villain

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Date d'inscription : 08/03/2019
Face Identity : Scott Eastwood.
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Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) AdventurousFlickeringBillygoat-small

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Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

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May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

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I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

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Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyJeu 23 Mai - 0:37


ghost of war


Tu peux encore le faire. Tu te persuades que tu peux encore le faire. Protéger quelqu'un. Etre attentionné à son égard. Lui apporter autres que des tourments. C'est long, cinq ans, à errer sur un boulevard sans fin, sans âme avec qui croiser ton chemin. Paysage de désolation, où la seule preuve de ton existence était la trace de tes chaussures dans la poussières des bâtiments effondrés sur le bas-côté. Pas vraiment un enfer, mais plutôt un purgatoire. Froid. Sombre. Un néant dans lequel tu es resté trop longtemps. C'était ça le plus difficile, savoir que ceux qui ont un jour partagé ta vie ont continué la leur, et les observer à travers un miroir impossible à traverser. Un main posée sur la vitre, spectateur d'un film qui se jouait sans toi. Avec la possibilité d'observer en silence, mais condamné à ne jamais pouvoir intervenir. Ta punition pour n'avoir pas pu sauver ton fils. Pour être arrivé trop tard. Pour avoir échoué dans ton rôle de père. T'es pas mort avec lui, mais presque, puisque tout ce que tu possédais s'est transformé en limbes, en un labyrinthe dont toutes les sorties ont été bouclées pour anéantir tout espoir de te voir en réchapper. Layla, aujourd'hui, cet espoir c'est elle qui te le redonne. Parce qu'après toutes ces erreurs impossible à réparer, tu t'es presque convaincu que tu n'avais plus rien de bon à apporter à qui que ce soit. Que c'était comme ça, et voilà tout. Que certaines personnes sur Terre n'étaient tout simplement pas destinées au bonheur, ou, si elles le trouvaient un jour, restaient condamnées à le perdre. C'est ce qu'on appelle la fatalité. Et t'y a cru. Fermement. Jusqu'à maintenant. Jusqu'à elle, qui fait naitre des sourires qui n'ont rien d'un masque qu'on arbore. Oui, vous avez encore du chemin à parcourir, et tu n'es pas encore vraiment sorti du labyrinthe qui se dessine dans les méandres apocalyptiques de ton esprit, mais ce que vous avez ce matin, c'est déjà bien plus que tout ce que tu as eu en un an, et c'est un souvenir auquel tu te raccrocheras, quand en pleine rechute, tu songeras à nouveau à quitter ton purgatoire pour rejoindre définitivement les enfers.

Partenaire, a t-elle idée d'à quel point c'est agréable à entendre ? Et c'est drôle, de se complaire dans une normalité qui n'a jamais été la vôtre. De trouver du sens dans ce que vous n'avez pourtant jamais eu. Hier soir encore, tu avais peur de cette nouveauté, cherchant à te raccrocher à des souvenirs d'avant pour essayer de trouver un équilibre entre le passé et le présent, mais là, c'est presque comme si ce passé ne t'intéressait plus. Tu le chéris, parce que ce vous avez partagé ensemble est aussi fort qu'indescriptible, mais tu n'es pas mécontent d'avoir une chance d'étendre votre relation à une banalité aussi affligeante qu'un petit-déjeuner ensemble. Ton activité d'hitman, Belle Reve, la Suicide Squad, tu n'as pas baigné dans la trivialité ces dernières années, ce qui rend ce moment avec elle d'autant plus précieux, comme un trésor enfoui que tu viendrais de déterrer. Une pierre précieuse qui porte son nom, et dont la force et la pureté s'associent à la perfection. Tu n'as peut-être pas pu passer de l'autre côté du miroir, mais cet autre monde, tu réalises maintenant qu'il n'est pas obligé de te faire souffrir, ou de te donner l'impression d'être trainé sur le bitume derrière une voiture à vive allure. Que ce n'est pas parce que tu as perdu que tu ne peux pas reconstruire. Il te suffit d'apprendre à l'apprivoiser, de mettre une muselière à tes démons, et de laisser Layla te guider. « Euh, fais gaffe, je veux pas les œufs de la poule bizarre. » Tu appuies ta taquinerie d'un large sourire, avant de verser le jus d'orange dans vos deux verres. A cet avenir, enfin possible, entre vous.

Alors qu'elle cuisine, tu ne peux t'empêcher de l'observer attentivement, comme tu l'as déjà fait la veille. C'est juste que la voir ici, dans sa cuisine, dans un environnement où tu n'as jamais associé son image, est à la fois perturbant et grisant. Celle que tu as connue dans le désert afghan, à désamorcer des bombes, est présentement en train de faire cuire des œufs en jean et baskets. Et le nouveau sourire qui étend tes lèvres témoigne d'un bien-être que tu n'attendais plus. Ce que tu aimerais pouvoir passer ta journée là, à prendre le temps de découvrir quelques heures de son quotidien, et par extension, à apprendre qui elle est quand elle n'a pas une pression insoutenable sur les épaules. Quand elle n'a pas les mains pleines de poussière, ou le souffle court de prendre des décisions qui pourraient lui coûter la vie – ou la tienne. C'est ça que tu aimes, en vérité. La savoir et voir en sécurité. Ne pas tendre le dos, ne pas avoir le regard qui traine partout pour couvrir ses arrières, et pour une fois, simplement pouvoir t'attarder sur elle. « T'as très bien fait. Cinq ans... Sérieusement, comment on a fait ? » Question légitime mais rhétorique, alors que tu lui avoues à demi-mot qu'une vie sans elle t'est désormais inconcevable. Ce qui était déjà le cas avant, mais disons que tu n'as pas eu le choix la première fois. Quand bien même tu aurais été prêt à la suivre n'importe où. Aussi effrayante cette pensée puisse être, c'est la vérité, qui sait ce que tu aurais pu abandonner pour pouvoir suivre ta partenaire là où le vent l'a menée. Tu lèves à ton tour ton verre de jus d’orange, et le fais cogner doucement contre celui de Layla. « A nous. Les blagues salaces de Rodriguez et les maux de dos sur ce foutu lit de camp ne me manqueront pas non plus. » Des souvenirs dont tu peux parler avec elle. La seule avec qui tu peux le faire. Parce qu'elle sait, elle comprend, elle mesure de quoi tu parles. Que ce soit la légèreté de vos soirées Abba ou le traumatisme de voir mourir vos camarades. Il n'y a qu'elle qui saisit l'ampleur et l'impact que cette période a exercé sur ton existence. Il n'y a qu'elle, quelque part, qui te connait en profondeur. Même si paradoxalement elle ne sait pas encore grand chose de toi, certaines choses ne se racontent pas avec des mots, mais se lisent à travers des regards.

Et elle ne perd pas plus de temps à essayer de percer le mystère. Tu savoures ces œufs au plat, quand tu dois soudainement te concentrer pour ne pas laisser paraître la petite secousse intérieure que vient de provoquer sa question, qui en soit, pour n'importe qui, est tout ce qu'il y a de plus banale. Mais elle ignore qu'elle vient pourtant de mettre le doigt sur le bouton rouge qui pourrait déclencher une attaque nucléaire. Ce que tu es devenu, c'est bien là tout le problème. Et précisément ce que tu cherches à lui cacher. « Pas grand chose, à vrai dire. » Ce qui n'est pas complètement un mensonge, puisque tu n'estimes pas qu'être Deadshot de la Suicide Squad est la définition d'être devenu quelqu'un. C'est loin d'être une fierté. C'est même toute l'incarnation de ta déchéance. Et tu sais, que si tu lui avouais maintenant toute la vérité sur ces cinq années, ce jus d'orange partagé serait le dernier. Ce serait inhumain de pouvoir encaisser sans broncher les tragédies qui ont jalonné ta vie depuis qu'elle en est sortie, tout autant que de les entendre être racontées. Alors tu fais le choix, peut-être égoïste, de rester évasif. Tu as trop à gagner pour déjà tout perdre. « Et tu t'en sors bien mieux que moi. » Tu réalises que tu tournes autour de pot, et qu'à force, elle finira par comprendre que quelque chose cloche dans ton comportement directement emprunté à celui de l'autruche. Tu te trouves chez elle, elle t'a ouvert son intimité, la moindre des choses est de lui rendre un minimum, pour ne pas qu'elle soit la seule à sauter dans le vide. Après une dernière bouchée, tu reposes ta fourchette et t'appuies contre le dossier de ta chaise. « Je suis dans un appartement à Gotham, et je vis de petit boulot en petit boulot. » Ou de contrat en contrat, devrais-tu plus justement dire. « C'est un peu du au jour le jour depuis que Susan m'a quitté. » Et depuis que t'as une bombe dans la tête, sans savoir réellement si tu auras le droit à demain chaque fois qu'une mission t'est assignée.

Et si cette aura que tu possédais là-bas n'a plus aucun effet aujourd'hui ? Et si, celui qu'elle aimait là-bas, n'existe plus dans celui qu'elle voit aujourd'hui ? T'as peur de chaque mot que tu prononces, comme s'il pouvait être celui de trop. « Je sais pas vraiment, en fait. » Tu hausses les épaules, une apparence nonchalante qui cache en vérité un réel point d’interrogation et un trouble profond qui te ronge chaque heure de chaque jour. Tu t'es perdu quand tu l'as perdue elle. T'as été déchiré, malmené, et depuis, aucun morceau n'a été recollé. Il y a bien quelques bouts de scotch pour essayer de minimiser les dégâts, mais ce n'est pas suffisant pour consolider ce qui t'a été enlevé. Répondre à la question du qui es-tu devenu, finalement, c'est même pas que tu ne le veux pas, c'est que tu ne le peux pas. Ce n'est pas une mission suicide, c'est une mission impossible. « La vérité, c'est que ce petit-déjeuner est la meilleure chose qui me soit arrivée en cinq ans. » Et c'est ta façon de rester honnête dans un exercice complètement casse-gueule. Tu ne cherches pas à verser dans le pathos, et encore moins à attiser la compassion. Tout ce que tu veux, c'est jouer du mieux que tu peux la carte de la sincérité. « T'es déçue ? » De cette piètre image que tu renvoies, qui n'a rien du glorieux soldat à la célèbre casquette à l'envers que tu fus autrefois. T'as déçu ta mère, lourdement. T'as déçu Susan, lourdement. T'as déçu Zoe, lourdement. T'as déçu tellement de personnes que tu aimais, lourdement. La logique des choses voudrait donc qu'elle soit la prochaine. Et lui faire réaliser que tu n'as rien d'exceptionnel, te descendre toi-même de ton piédestal, est un bon début. Avant de pouvoir lui dire ce que tu es devenu, tu aimerais déjà savoir qui tu es.  
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Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) EmptyMar 28 Mai - 21:05


ghost of war


Comment ils avaient fait, pendant cinq ans ? En voilà une bonne question, à laquelle elle n’avait pas d’autre réponse à offrir qu’un haussement d’épaules. Ils n’avaient pas fait, pendant cinq ans, voilà la vérité. Enfin, elle, elle n’avait pas pu, même si c’était elle qui avait pris la décision fatidique et amorcé la rupture inéluctable : cinq longues années qui lui paraissaient d’autant plus longues maintenant qu’il était assis en face d’elle et qu’ils commençaient, tout doucement, à rattraper un peu de ce temps perdu qui n’aurait de cesse de leur filer entre les doigts. Ces retrouvailles avaient pour seul parfum de familiarité cette sensation imparable qu’elle avait à chaque fois qu’elle restait trop longtemps en apnée puis retrouvait la surface : un soudain appel d’air dans les poumons, le vertige caractéristique de ses excès, l’indicible soulagement qui accompagnait la certitude que cette fois, on n’était pas passé loin de la noyade. Les souvenirs de la veille lui paraissaient tellement distants, maintenant, comme un rêve étrange dont chaque détail restait pourtant gravé dans sa mémoire. L’inconfort, le surréalisme, l’euphorie et la nostalgie viscérale qui les avaient malmenés étaient toujours là, quelque part, mais apaisés à la manière de brûlures enfin traitées. Et maintenant, ils n’avaient plus qu’à réécrire les termes de leur contrat. Que se serait-il passé, s’ils avaient été là l’un pour l’autre ces cinq dernières années ? Si effectivement, elle lui avait dit de revenir au lieu de rester là-bas à étouffer dans un désert qui n’était synonyme que de mort et de désolation ? Elle se pose la question, à cette table, alors qu’ils partagent un premier petit-déjeuner dont la saveur de nouveauté contrastait violemment avec la nature tellement ordinaire d’un moment pareil. Si tu m’avais demandé de partir avec toi, je l’aurais fait. N’importe où, je serais venu. C’est ce qu’il avait dit, quelques heures plus tôt. A quoi ça aurait ressemblé, cette vie-là ? Layla se perd un instant dans ses pensées, elle qui n’avait jamais eu le moindre talent d’imagination, ni la moindre inclinaison pour les ‘et si’, incapable de dire comment ils auraient pu peindre ce tableau ou qui y aurait figuré. Alors à la place, elle marque ces cinq dernières années d’un immense point d’interrogation, parce qu’imaginer ce qu’ils auraient pu être, loin du terrain de jeu des bombes et des tueries, soulevait plus de questions qu’elle avait cherché à ignorer que ça n’en résolvait. Ils avaient fait leurs chemins séparément, et rien ne pourrait y changer quoi que ce soit. Autant faire avec au lieu de chercher à réveiller la bête endormie.

Layla attaque elle aussi ses œufs en l’écoutant, et il ne lui faut guère de temps pour deviner les nouvelles fêlures qui avaient pu apparaître depuis leur séparation – et, visiblement, depuis son divorce, surtout. Floyd avait toujours été économe dans ses mots dès qu’il lui fallait les utiliser pour autre chose que cacher une énième provocation à la face du monde ou une plaisanterie aussi insolente que calculée – approchez-vous du rideau derrière le spectacle, et il se renfermait même sans y penser. Fut une époque où ça n’avait aucune importance : elle lisait dans ses silences, il déchiffrait les siens avec la même aisance. Alors elle ne pose pas de questions, ne cherche pas à le pousser trop loin dans ses retranchements. Floyd a le regard un peu fuyant, la posture nonchalante mais défensive alors qu’il lui dépeint une existence improvisée sans conviction. Et dans tout ça se perd le plus important, les immenses ombres qu’il prend bien soin de cacher et dont elle échoue à deviner la monstruosité. Layla repose à son tour sa fourchette et croise les bras sur la table, attentive sitôt qu’il admet ne pas savoir. Ne pas savoir ce qu’il fait, ce qu’il est, peut-être. On pouvait bien renvoyer un soldat chez lui, ça ne signifiait pas qu’il était capable de prendre sa retraite. Tout ce qu’il restait, c’était l’absence de repères après un lavage de cerveau forcé. Et la culpabilité revient tranquillement, alors qu’elle se dit qu’elle a failli à sa tâche : guerre ou non peu importe, elle aurait dû être avec lui pour reprendre pied dans ce monde qui ne leur était plus adapté, elle aurait dû être là pour l’épauler alors qu’il cherchait ses réponses et ses marques. Peut-être que ça aurait suffi. « Je suis seulement désolée qu’on ait pas pu faire ce petit déjeuner plus tôt. » répond-t-elle à sa question. Parce qu’elle avait été inconsidérée, dans un moment de perdition, et que lui avait pris la poudre d’escampette. Il avait tardé, ce petit-déjeuner, et Dieu seul savait quels dommages il aurait pu empêcher, s’il avait eu lieu plus tôt. Quels champs de ruines avait-il traversés pour que quelque chose d’aussi simple revête une telle importance ? Que t’a fait la vie, Floyd ? Lentement, elle secoue la tête, sans le lâcher des yeux. « Mais déçue de toi, jamais. » D’elle-même, oui. Des autres, très souvent. Trop souvent, sans doute, elle qui laissait trop rarement leur chance aux autres, intransigeante à l’extrême ; mais lui, lui qui avait été la seule personne au monde à rester debout à ses côtés, une constante sur laquelle elle avait pu compter et qui jamais, jamais ne l’avait déçue ni trompée ? Fidèle à lui-même, et fidèle à leur improbable duo ? Not a chance. Pas après tout ce qu’ils avaient traversé, pas quand elle avait eu six mois dans les pires conditions du monde pour l’observer attentivement, apprendre à le connaître parfois mieux qu’il ne se connaissait lui-même, et décider malgré tout de lui accorder cette confiance et cette affection qu’elle distribuait si parcimonieusement. « On fait tous comme on peut quand on a été assez veinard pour ne pas finir en chair à canon. Ca m’a pris du temps avant d’arriver à ce ‘mieux’. Tu sais pourquoi j’ai rejoint les garde-côtes et j’étais sur cette page avant-hier ? Parce que j’étais pas foutue de me voir ailleurs que dans l’armée. » Au moins ça l’occupait l’hiver. Elle avait été incapable de lâcher prise complètement, s’était raccrochée à cette familiarité qu’elle honnissait pourtant, parce qu’elle n’avait rien connu d’autre. Elle ne se battait plus, mais ça restait les rangs, les ordres, le service de la nation, et les boulots saisonniers pour arrondir les fins de mois. Jusqu’à l’offre inattendue d’Atlantis, qu’elle avait laissé traîner dans un coin de sa tête, comme de peur de se brûler les doigts si elle s’y intéressait de trop près. L’attaque de l’avant-veille, au moins, avait eu le mérite de la forcer à voir cette proposition sous un angle nouveau. Layla baisse les yeux sur son jus d’orange. « J’ai juste eu la chance qu’on me ramasse sur le bas-côté au moment où j’étais la plus paumée. » ajoute-t-elle avec une pensée pour son capitaine. La pauvre âme qui se l’était coltinée au plus bas et avait réussi à lui maintenir la tête hors de l’eau. Peut-être qu’il faudrait qu’elle les présente l’un à l’autre, ces deux-là. Parce que Floyd, apparemment, n'avait pas eu cette chance, lui, et n'avait eu personne pour ramasser les morceaux quand il l'avait fallu.

Elle tend le bras pour attraper un nouveau morceau de pain, et décide de faire une tentative pour alléger un peu la conversation – il y avait d’autres zones d’ombres dont il ne lui parlait pas encore, elle le sentait, mais elle savait aussi que maintenant n’était pas le bon moment. Tout était encore trop fragile du poids des années et de leur échange de la veille. Un peu de patience et d’indulgence ne pouvait pas leur faire de mal. « T’es divorcé et tu vas de petit boulot en petit boulot, je vis en ermite et j’élève des poules qui débloquent. Au moins, on fait toujours la paire. » remarque-t-elle avec un demi-sourire avant de mordre dans son pain et sa confiture, non sans un regard d’avertissement qu’il aurait aussi bien pu traduire par essaye encore de me dire que tu me déçois, et il t’arrivera des bricoles. « C’est pas la porte à côté, Gotham, mais si t’as besoin de prendre l’air, t’auras toujours un canapé ici. » Qu’importaient ces autres zones d’ombre. Cette main tendue, elle était nécessaire autant pour lui que pour elle. La distance était, serait difficile, mais s’il fallait s’en accommoder, elle s’en accommoderait. Il avait toujours sa place à ses côtés, et elle savait, de cette certitude sereine et concertée des décisions sans appel, qu’elle voulait reprendre la sienne. « Si tu vas nulle part, moi non plus. Alors arrête de t’inquiéter, Blondie, d’accord ? » Oui elle se moquait, oui elle parodiait, et oui, elle n’avait jamais été aussi sérieuse. Inconsciente, encore, de l’acharnement que les squelettes dans son placard allaient investir pour mettre cette promesse à l’épreuve.


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