gods among us
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal


Partagez
 

 ghost of war (layla)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2

Floyd Lawton


Floyd Lawton

super villain

Messages : 1764
Date d'inscription : 08/03/2019
Face Identity : Scott Eastwood.
Crédits : beylin (signature), Ventium (bannères)
ghost of war (layla) - Page 2 Tumblr_o67znw55JT1sk9u9jo2_250
Age du personnage : Trente-sept longues années.
Ville : Anciennement Gotham, nouvellement Morro Bay auprès de la femme que tu aimes et officieusement partout où tes contrats te mènent. La planète entière est ton terrain de jeu, à partir du moment où on te paye assez pour ça.
Profession : Tireur d'élite, mercenaire et leader de la Suicide Squad.
Affiliation : La Suicide Squad, Task Force X.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) - Page 2 AdventurousFlickeringBillygoat-small

ghost of war (layla) - Page 2 82c623e159d695732571870c4593cc575d88f163

Plus dangereux tireur d'élite du monde. Il utilise des armes à longue portée ainsi que des balles enduites de curare. Assassin connu pour son talent qui est de ne jamais rater sa cible, pour cela il est la plupart du temps équipé d'une combinaison le protégeant des balles ainsi qu'une visière et une paire de fusils silencieux accrochés à ses poignets.

ghost of war (layla) - Page 2 69497

ghost of war (layla) - Page 2 08fa68d258610c89bd5bc09fb804135c

ghost of war (layla) - Page 2 09cd69518029e24264f63bb8f10c864d12103db2

May you fall in love with someone who never gets tired of saving you from your own chaos.

ghost of war (layla) - Page 2 Bc939441f578ff66aaa32a8438b3c24f
I can conquer the world with one hand as long as you are holding the other.

ghost of war (layla) - Page 2 Y9vu2xxo
Situation Maritale : En couple avec Layla, belle écume de ton existence après avoir été trop longtemps malmené par la houle. Papa d'une petite fille de onze ans, Zoe.









ghost of war (layla) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) - Page 2 EmptyLun 3 Juin - 23:10


ghost of war


Tu aimerais y croire, à cette affirmation que tu sais sincère, et qui pourrait faire l'effet du mercurochrome sur une plaie si tu ignorais l'existence de la partie cachée de l'iceberg. Même si elle a l'habitude de naviguer, celui-ci, elle ne pourra pas l'éviter, il va un jour ou l'autre la percuter de plein fouet, et tout ce qu'il te restera à faire sera d'essayer de colmater les fuites. Une brèche dans la confiance, une brèche dans vos possibilités d'avenir, et une certitude inévitablement ébranlée. Voilà l'épée de Damoclès qui plane au-dessus de vos têtes, et qui t'empêche d'être pleinement rassuré, quand bien même tu restes touché par les mots avenants qu'elle prend soin de t'avouer. Le naufrage se rapproche, et tu ne peux pas simplement le mettre de côté, comme un coup de balai sur le pas de sa porte pour nettoyer les feuilles mortes, malgré la trompeuse apparence de votre calme croisière de hier soir. Où même si les choses n'étaient pas toujours simples à exprimer, restaient néanmoins l'écho des complaintes douloureuses mais nécessaires d'un cœur bafoué mais pas encore condamné. L’exorcisme d'un mal qui vous rongeait depuis cinq ans, et que vous êtes parvenus à extraire avec une certaine réussite à coup de sincérité et d'armes baissées. Une victoire, oui, mais une guerre perdue d'avance. Parce que déçue de toi, elle le sera. Son regard changera. Sa bienveillance disparaitra. Et quand tu repenseras à cet instant précis, il ne te restera que des éclats de shrapnel logés dans un palpitant qui n'aura connu finalement que son sursaut de guérison avant la fin. Ce doux moment d’accalmie avant la tempête. La collision avec la glace, qui pourrait éventrer le plus robuste des aciers, ne vous épargnera rien. La vérité peut parfois s'apparenter à une eau glaciale, capable de paralyser les membres et de ne vous laisser aucun autre choix que de sombrer.

Elle et toi, vous fonctionnez de la même façon, incapables de vous accommoder à une vie normale après avoir subi l'adrénaline de la guerre pendant des années. Mais peut-être que cette incapacité traduit un autre problème, sous-jacent, et beaucoup plus profond : celui de n'avoir jamais trouvé votre place dans la société. L'armée vous a offert un rôle, un sens à donner à votre vie, et maintenant que vous devez avancer seul, vous vous raccrochez à ce que vous connaissiez, dans une tentative désespérée de trouver un équilibre que vous n'avez eu qu'au combat, le danger pour moteur. Un besoin étrange qui réclame encore aujourd'hui son dû, et qu'elle a comblé en devenant garde-côtes. Toi, t'es devenu mercenaire. C'est vrai qu'elle s'en est mieux sortie que toi, mais vous souffrez du même mal, l'inadaptation sociale. Tout ce dont elle te parle, tu le comprends mieux que personne. Et paradoxalement, même si elle ne s'est jamais étendue sur sa vie civile et privée quand vous étiez dans le désert, tu ne penses pas jouer les présomptueux en affirmant que tu es celui qui la connait le mieux. Parce que parfois, les mots n'ont aucun rôle à jouer. Vous l'avez prouvé un millier de fois sur le terrain, quand votre lien, aussi fort que déroutant, vous a aidé à désamorcer un bon nombre de situations périlleuses. Ce matin, rien n'a changé. Ou du moins, pas cet aspect de votre relation. Tu l'écoutes, tu l'observes, et tu sais. Tu lis en elle. Tout autant qu'elle peut lire en toi. Et quand on a autant de secrets à préserver, c'est aussi effrayant.

Tu ne peux t'empêcher d'éprouver une pointe de tristesse, quand tu l'entends mentionner cette personne, qui t'est encore inconnue et sur qui tu n'oses poser des questions, venue la ramasser quand elle était au plus mal. T'es triste, parce que c'était censé être toi. C'était ton rôle. Plus encore que de protéger ton pays, c'était la protéger elle qui était devenu ton but primordial. Tu devais la ramasser sur le bas-côté. Tu devais être là pour elle. Tu devais être celui qui allait la sauver. Et en la sauvant, elle aurait fait de même pour toi. Parce que vous étiez une équipe. Vous étiez un duo parfait. Peut-être même plus encore, si tu t'autorisais à y réfléchir plus longuement. « J'espère qu'un jour tu me le présenteras, ce sauveur. » Tu le dis sans animosité aucune, mais tu ne parviens pas non plus à complètement masquer ta déception. Depuis hier, tu n'as de cesse de mesurer l'impact de l'absence, et il devient de plus en plus difficile de l'accepter. Est-ce que ce sauveur, il a pris ta place ? Est-ce qu'il est devenu ce que tu étais pour elle ? C'est ce que tu comprends en tout cas, faisant fi de ce qu'elle t'a dit hier, et l'imaginant à la fois comme un roc et un pilier, quand toi tu n'as pas su la retrouver. Elle était ta partenaire, et il n'y a rien de nouveau, tu n'as jamais aimé la partager.

Tu prends toi aussi un bout de pain avec un peu de confiture, alors que tu la sens désireuse de laisser la morosité au placard, à raison. Son numéro dans ton téléphone, cette invitation à revenir quand tu le voudras, il semblerait que les choses se soient assez bien passées pour vous donner l'envie de reprendre votre relation là où vous l'avez laissée. Ou du moins, essayer. Mais étrangement, cette notion de revenir te déplait, parce qu'elle sous-entend que tu vas avant devoir partir. Et ça, tu ne te sens pas encore prêt à le faire. « T'as plutôt intérêt, Cook, je vais pas attendre à chaque fois une invasion de bestioles bizarres pour te retrouver. » Et voilà que sonne le glas. Stoppant net la dégustation de ta tartine. Dans ta poche, tu sens vibrer ton téléphone. Cette vibration particulière, uniquement attribuée au diable en personne : Amanda Waller. Elle t'ordonne de rentrer pour t'assigner une nouvelle mission, et tu n'as pas besoin de lire ton message pour l'anticiper. Routine macabre de laquelle tu ne parviens pas à t'échapper. C'est toujours difficile de mettre ta liberté entre parenthèses pour jouer le chien d'A.R.G.U.S, mais ce matin, ça te paraît insurmontable. Oh, oui, ça fait mal. Avant, elle serait venue avec toi en mission, aujourd'hui, tu dois la laisser poursuivre sa vie, et continuer tout seul un combat sans fin. Tu laisses retomber ton pain sur la table, alors que tu devines ton visage blêmir. Ce que tu redoutais tant est là. Ce que tu as cherché à repousser a refusé de te laisser. Ta petite bulle de bonheur retrouvé vient d'éclater. « Faut que j'y aille. » Ouais, comme ça, un peu brutalement, parce que tu ne sais pas comment faire autrement. T'as l'impression que plus tu traineras, plus ce sera douloureux. Tu te lèves, reculant brusquement la chaise sur laquelle tu étais assis, incapable de lui cacher ton désarroi, dont elle ne mesure finalement que la moitié. « Je suis désolé. Je dois rentrer à Gotham pour un boulot. » Parce que si je le fais pas, boom, la bombe dans ma tête va sauter, et comme j'ai promis de te revenir, je n'ai pas d'autres choix que de m'exécuter. Ouais, en fait, cette fois, tu le fais pour vous.

Hâtivement, tu récupères ta veste, et tu l'enfiles tout en te dirigeant vers la porte d'entrée. Tout va vite, trop vite. Uniquement par crainte de te retourner et de ne plus avoir la force de partir. C'est terrible, d'aller à l'encontre de son envie la plus viscérale. Quand elle te rejoint, t'as le cœur qui se serre, atrocement. Tu profites de chaque seconde pour imprimer son visage dans ton esprit. De chaque seconde pour te nourrir un tout petit peu plus de tout ce qu'elle t'a fait ressentir et dont tu veux te souvenir quand te prendra encore la témérité de jouer les inconscients. « Merci pour la soirée. Et pour ce petit-déjeuner en ta compagnie. » Merci de t'avoir ouvert la porte. Merci pour cette pause salvatrice au milieu de ce chaos destructeur. Merci pour un millier de choses, d'hier et de maintenant. « Garde-moi bien le canapé. » Long soupire. Que c'est dur. Surtout pour toi, l'homme qui n'a jamais su dire au-revoir. Il n'y aura pas de bon vent cette fois, pas de combiné froid contre ton oreille. Non, aujourd'hui, tu veux faire les choses correctement, et à nouveau, tu la prends dans tes bras. Instinctivement, laissant simplement ton besoin de la sentir contre toi s'exprimer librement. Aussi fort que hier soir. Aussi peu enclin à la laisser quand toi tu dois partir. Son odeur, son corps qui épouse le tien, ce sont des petits détails qui t'aideront peut-être à tenir quand tu auras perdu ton chemin. Il te suffira de penser à tout ça pour retrouver celui qui te mènera à elle. Parce que tu lui as promis de revenir. Et parce qu'elle t'a promis de rester. « A bientôt, Layla. » Tu lui souris, difficilement, mais tu le fais. Pour que ce ne soit pas trop pesant. Pour préserver cette note d'espoir qu'elle a voulu vous donner.

Il est l'heure. Tu ouvres la porte et tu t'en vas.
Tu oses même te retourner, pour un dernier geste de la main.
Un dernier sourire.
Sans savoir quand tu la reverras.
Ni si tu la reverras.
Car ce qui t'attend, c'est une nouvelle mission suicide.
Même si jamais tu n'auras eu autant de raisons d'en réchapper.

Bang, bang.
Tu t'es déjà pris des balles, et c'était moins douloureux que de lui dire au-revoir.

 
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
ghost of war (layla) - Page 2 51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : ghost of war (layla) - Page 2 CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

ghost of war (layla) - Page 2 Tumblr_ox8okcqxbE1vxwt7xo1_500

underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

ghost of war (layla) - Page 2 E86db7b6384cbb1db56ac8bc62cadc4dfcc46691

Battered and wrecked, I come to you first.

ghost of war (layla) - Page 2 Z9emSk8ghost of war (layla) - Page 2 5495a0644befa6944214d09590f60b55


ghost of war (layla) - Page 2 5159845d6f2da8f32c83d44bac28bcd3

ghost of war (layla) - Page 2 598db536f36c5ba5f1d0ac184dd33e5f86d7637b

Green & Clear, trees and waves rising.

ghost of war (layla) - Page 2 Vw2e7iz
The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









ghost of war (layla) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: ghost of war (layla)   ghost of war (layla) - Page 2 EmptyVen 7 Juin - 22:26


ghost of war


Elle la perçoit, cette petite pointe de déception dans sa voix, alors même qu’il essaye de la dissimuler sous une pincée d’humour et de bienveillance – et il lui semblait bien que c’était là aussi que s’exprimait le poids des années. Dans ces petits riens, dans ces remarques qui n’auraient pas dû compter, mais qui prenaient une toute autre dimension juste parce que c’était d’eux deux, qu’il s’agissait. Parce que ça aurait dû être eux deux contre le reste du monde, mais qu’une séparation brutale et injuste les avait forcés à faire autrement. C’était facile de se laisser bercer par les rires trompeurs de la veille, de se dire que ce pont de cordes était suffisamment sécurisé pour traverser, mais c’était exactement ça, aussi, ces petits riens comme la mention de quelqu’un autre, un autre ami, une ombre au tableau, un tiers parti dans le cercle très exclusif qu’ils avaient un jour formé, qui faisait comme un effet de bourrasque pour leur rappeler qu’ils se tenaient toujours au-dessus du vide. Quand bien même ça n’avait rien à voir, quand bien même les dernières heures lui avaient prouvé mieux que n’importe quoi à quel point Floyd avait été irremplaçable, il y avait un regret qui rongeait à même son cœur, parce que Floyd et Victor auraient dû exister côte à côte, au lieu d’appartenir à deux pans irréconciliables de sa vie. C’était presque insoutenable, ce va-et-vient incessant qu’ils subissaient depuis la veille, parfaitement à l’aise l’un avec l’autre un instant, et écrasés par le poids d’un passé commun trop à vif la seconde d’après. Le moindre geste, la moindre parole de travers, et c’était une réaction en chaîne qui s’enclenchait et emportait tout sur son passage, comme sur le ponton du quai, comme dans la grande roue, comme sur la plage la veille au soir. Layla se mordit l’intérieur de la joue, puis prit le parti d’esquisser un sourire en imaginant à quoi une telle rencontre pourrait bien ressembler. Rien qu’y penser la rendait nerveuse, comme si pousser ces deux mondes-là à se rencontrer était une aberration – mais quelque part, c’était aussi l’appréhension d’un futur auquel elle s’était interdit de penser pendant cinq ans, et qui risquait de lui éclater entre les doigts comme une bulle de verre si elle s’en approchait trop. Un futur où son partenaire serait autre chose que des souvenirs auxquels elle s’accrochait bec et ongles, un futur où, même sans la guerre comme terrain de jeu, il assurerait ses arrières et elle assurerait les siens. Le monde entier avait infiniment plus de sens sitôt qu’il était dedans.

Mais serait-il seulement vraiment là ? Elle avait commencé à se dire que oui, que ça y était, en avait presque oublié que l’heure du départ arrivait, quand lui décide de la précipiter sans le moindre signe avant-coureur ; et son sourire à elle se volatilise comme il était apparu, incrédule et estomaquée comme si on venait de lui refermer une porte à la figure. « Quoi, déjà ? » Il y a presque de la panique qui s’invite dans sa voix – non, c’est trop tôt, quelle mouche te pique, c’est quoi ce plan Lawton, qu’est-ce que tu me fais, là, c’est quoi cette histoire de boulot à Gotham ; mais déjà il se lève et elle a tout juste le temps de faire de même sans avoir celui de digérer l’information. Oui, tout va trop vite, et soudain revoilà ce sentiment d’urgence alors qu’elle est à moitié en train de lui courir après, et qu’elle le rattrape dans l’encadrement de la porte, déjà prête à le pourrir pour oser la planter comme ça après tout ce qu’ils s’étaient dit la nuit dernière, après qu’ils se soient promis de… Et tous les reproches dont elle aurait pu l’abreuver sous le coup de l’émotion restent coincés dans sa gorge, et toute la colère de la trahison contenue dans ses yeux s’évanouit au moment où leurs regards se croisent. Elle le connaît ce regard. Le regard du soldat qui repart en guerre alors qu’il n’en a pas envie, le regard de quelqu’un qui n’a pas d’autre choix mais tuerait pour en avoir un. Alors elle ravale tout, et tout disparaît, pour ne laisser place qu’à ce sentiment terrible qu’elle était peut-être en train de rater quelque chose, un indice, une piste, une information importante qui expliquerait tout. Elle serre les dents, impuissante face au mur de silence qu’elle devine tout autour d’eux, et qu’elle n’a pas encore les armes pour l’abattre. Et elle baisse les bras, pour cette fois. Acceptant, pour cette fois, de se satisfaire de cette explication qui n’en était pas vraiment une, acceptant d’écouter le silence de Floyd qui la suppliait sans le faire de ne pas encore lui poser de questions. Elle croise les bras, la gorge nouée. « Je te l’ai promis, ce canapé. » marmonne-t-elle dans la barbe qu’elle n’avait pas, avant de relever les yeux sur lui. Bornée, et incapable de complètement dissimuler les fissures qui commençaient à apparaître sous la surface. « Gotham, hein ? T’es conscient que si tu ne reviens pas, je viendrai moi-même te chercher par la peau du cou ? » Une promesse en forme de fausse menace et de plaisanterie, mais une promesse quand même. Et elle d’ouvrir les bras au moment où Floyd ouvre les siens pour l’y engouffrer, sans plus d’hésitation de la part de l’un ou de l’autre, mais avec cette même urgence, cette même angoisse qui aurait dû disparaître avec leurs serments, mais qui persistait à son grand désespoir. Ils avaient beau avoir mis leurs plaies à vif, ce n’était pas assez pour tout faire cicatriser. Elle s’accroche au dos de sa veste comme si c’était la dernière fois, tout en priant tous les dieux qu’elle ne connaissait pas que ce ne soit pas le cas, que cette fois, ça n’était vraiment qu’un au-revoir. Une fois, on a dit. Pas deux. Et c’est elle, cette fois, qui s’accroche à lui pour le retenir alors que sonne le glas du départ. Une angoisse sourde au ventre, elle le défie presque du regard, alors qu’elle se contente d’imprimer chaque détail de ce nouveau Floyd dans sa mémoire – au cas où. « A bientôt, Floyd. Pour de vrai, cette fois. » Elle espère que cela sonne comme une affirmation, pas comme une interrogation. Elle n’a aucune idée de si elle réussit ou pas. Mais ça ne fait aucune différence, pas vrai ?

Enfin, elle consent à le lâcher, et il passe le pas de la porte pour repartir sur cette plage encore imbibée de sang – seul, cette fois. Et elle déteste ce sentiment insupportable d’impuissance et d’attente qui s’instille déjà en elle alors qu’elle referme la porte quelques instants plus tard, seule face à elle-même, seule face à son fantôme qui s’était attardé dans son salon, seule face au silence assourdissant qui amplifie le vacarme de ses pensées – lentement, Layla se laisse glisser le long du battant et ramène ses jambes contre elle, prise au piège qu’elle a construit elle-même, et auquel il a ajouté la touche finale. Il avait promis d’être là, tout comme elle lui avait fait la même promesse. Elle avait juste oublié un loophole. Qu’il n’y avait personne pour la rattraper quand c’était lui, la raison pour laquelle une montagne s’écrasait sur ses épaules. Et soudain, la crainte remplace l’optimisme, la certitude de ne pas tout savoir ni tout comprendre remplace celle que tout irait bien, qu’importe leurs situations.

Pour la première fois, Layla a peur de regarder en avant, de peur de n’y trouver que l’abysse là où elle s’était attendue à voir la fin du calvaire. De peur qu’un au-revoir ne se transforme accidentellement encore en un adieu.

FIN.


AVENGEDINCHAINS


Revenir en haut Aller en bas
 
ghost of war (layla)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» The Witch and the Ghost ☠ ft Rosalie
» Ghost in the shell [PV Analia Jones]
» a new beginning (layla)
» in the heart of the sea (LAYLA)
» "Take me to Caribbean" (layla)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
gods among us :: limbo :: archives :: les rps terminés-